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Le monde à la première personne. Entretiens avec André Comte-Sponville

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Ouvrages généraux

Le monde à la première personne. Entretiens avec André Comte-Sponville

Demeurer fidèle à la singularité et à la richesse de l'expérience humaine en y introduisant le plus de raison possible, telle est la tâche première de la philosophie. De livre en livre, depuis près de trente ans, Francis Wolff s'attelle sereinement à élaborer une philosophie au sens classique du terme, ni une simple exégèse des Classiques ni la déconstruction des systèmes. Une philosophie qui englobe une métaphysique, une théorie de la connaissance, une définition de l'être humain et toutes leurs conséquences morales, politiques et esthétiques. Dans ce dialogue passionnant, amical et sans concession avec André Comte-Sponville, Francis Wolff invite à une traversée de son oeuvre dans un style accessible et allègre. Il montre les liens qui unissent sa vision du monde à son esthétique (l'universalité de la musique, des images et des récits), en passant par l'anthropologie (l'homme, "animal dialogique"), l'éthique (l'existence de la liberté et l'objectivité du bien) et la politique (de la démocratie au cosmopolitisme). Donnant corps à une philosophie généreuse et résolument contemporaine, le livre dévoile un autoportrait attachant ainsi qu'un itinéraire familial singulier croisant une des grandes tragédies du siècle dernier. André Comte-Sponville note dans son Avant-Propos : "Je ne connais pas, à notre époque et dans notre pays, de philosophe dont la pensée soit plus forte, plus savante et plus rigoureuse que la sienne".

09/2021

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Philosophie

AIMER DESESPEREMENT. Dialogue avec André Comte-Sponville

Depuis le commencement des temps, depuis que l'homme est homme, le mot Amour ne cesse de faire courir les plumes sur les pages, d'agrandir les yeux, d'inonder les visages, d'enflammer les cœurs... et même ceux des plus sages. Sans aucun doute, nous aimons l'amour. Et même si l'homme n'a jamais cessé de l'épier, de le chanter, de l'espérer ou de le fuir, il semble évident que nous n'en aurons jamais fini de le découvrir, puisqu'il nous échappe et nous comble à la même seconde. Mais savons-nous ce qu'est l'amour ? Est-il un sentiment ou une énergie pure déposée là, dans un repli du temps... Est-il légitime de penser que l'amour puise ses forces dans l'espoir ou l'espérance, ou au contraire, que seul " l'amour désespéré " est garant du bonheur et de la joie ? D'un regard attentif et ouvert, philosophes, théologiens, scientifiques et psychologues nous offrent leurs réflexions pour une meilleure compréhension de l'être, de ses manques et de ses joies.

11/2002

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Littérature française

A la première personne

"Réactionnaire, disent-ils. Le moment m'a donc semblé venu de faire le point et de retracer mon parcours sans faux-fuyants ni complaisance. Il ne s'agit en aucune façon pour moi de rabattre la connaissance sur la confession et de défendre une vérité purement subjective. Je ne choisis pas, à l'heure des comptes, de me retrancher dans la forteresse imprenable de l'autobiographie. Je joue cartes sur table, je dis d'où je parle, mais je ne dis pas pour autant : "A chacun sa vision des choses". Le vrai que je cherche, encore et toujours, est le vrai du réel : son élucidation reste à mes yeux prioritaire. Cependant, comme l'a écrit Kierkegaard : "Penser est une chose, exister dans ce qu'on pense est autre chose". C'est cet "autre chose" que j'ai voulu mettre au clair en écrivant, une fois n'est pas coutume, à la première personne". Alain Finkielkraut.

09/2019

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Critique littéraire

Annie Ernaux, à la première personne

" La reconnaissance est le premier mot qui me vient à l'esprit quand je commence à réfléchir à ma lecture d'Annie Ernaux. La reconnaissance d'une culture de classe. Il y a certainement de grandes différences entre une enfance vécue dans un milieu populaire en Normandie dans les années 1940, et à Wolverhampton, ma ville d'origine, au milieu du bassin industriel des Midlands, dans les années 1950. Le terme working clans et sa traduction - certainement inexacte - par "populaire" nécessiteraient des nuances et des éclaircissements. Néanmoins, la reconnaissance d'une culture passée et perdue est profonde chez Annie Ernaux, et chez moi, sa lectrice : "Paroles transmises de génération en génération, absentes des journaux et des livres, ignorées de l'école, appartenant à la culture populaire (originellement la mienne - c'est pourquoi je la reconnais)" (Journal du dehors). Son écriture révèle qu'elle a hérité du sentiment d'insécurité matérielle de ses parents qui, malgré son succès, semble encore dominer et empiéter sur ses représentations de la réalité sociale. "

02/2005

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Littérature étrangère

Première personne

Kif Kehlmann est dans l'impasse. Il n'est plus capable de subvenir aux besoins de sa famille. Le roman qu'il essaie d'écrire depuis des années n'avance pas. Et pour couronner le tout, il est tasmanien - un descendant de bagnard, un moins que rien. Mais un soir, il reçoit un coup de fil de Ray, un ami d'enfance aux relations troubles, qui assure depuis quelques mois la protection rapprochée du plus célèbre escroc d'Australie, Siegfried Heidi. Ce dernier, en passe d'être jugé pour avoir fauché plus de sept cents millions de dollars aux banques, cherche quelqu'un pour rédiger ses Mémoires. Kif n'a-t-il pas toujours voulu devenir écrivain ? Quittant la Tasmanie et sa femme enceinte de huit mois, il rejoint Heidl dans les bureaux de son éditeur à Melbourne, où il disposera de six semaines pour produire un manuscrit. S'engage alors un singulier jeu de dupes. Paranoïaque, manipulateur, le maitre fraudeur se dérobe aux questions précises, retarde l'avancée du texte, et distille à plaisir des informations contradictoires. Peu à peu Kif tombe sous l'insidieuse emprise de cet homme qui a placé son existence, par-delà le bien et le mal, sous le signe du mensonge et de la corruption de toute chose. Et qui invite Kif à la faire sienne, la vivre en miroir, tel un adieu à ses valeurs, un affranchissement : une inexorable libération.

09/2018

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Littérature française

Première personne

" Au fond, les livres sont des plaidoyers par lesquels les écrivains demandent qu'on les gracie. Désespérément, ils apportent l'une après l'autre les preuves de leur valeur, de l'unicité de leur œuvre, de l'énormité de leur labeur, et ils les brandissent devant l'univers, ils les haussent jusqu'au ciel pour les présenter au Juge suprême, et ils s'accrochent à l'espoir insensé d'être épargnés. Et voilà que la première personne s'est encore volatilisée, mécontente, sans doute, d'être intégrée à un groupe quelconque, fût-ce à celui, très honorable, des écrivains, pourtant c'est bien ma propre lutte que je décrivais là, et ma propre défaite, mais ma première personne se révolte contre toute identification, elle est seule et elle entend le rester, elle se complaît dans sa solitude, qui est la plus fière et la plus triste des conditions. " C'est à un voyage à l'intérieur de sa tête que nous invite l'auteur, dans un récit fantasmatique et méditatif, où s'entremêlent réflexion, fable et rêve.

03/2001

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Philosophie

Petite philosophie de l'amour, de Platon à Comte-Sponville

Ce guide retrace, à travers la présentation d'une dizaine penseurs majeurs, le destin de l'idée d'amour, de l'Antiquité à nos jours. Chacun des chapitres est consacré à la pensée d'un philosophe dont l'auteur dégage les lignes de force. Chaque notion est illustrée de citations de référence et d'exemples de la vie quotidienne. Une approche vivante et efficace de l'histoire et de la pensée philosophique.

11/2019

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Autres

Le plaisir de penser. Une introduction à la philosophie

Philosopher, c'est penser par soi-même. Mais nul n'y parvient valablement qu'en s'appuyant d'abord sur la pensée des autres, et spécialement des grands philosophes du passé. Sont rassemblées ici quelque six cents citations des plus brillants esprits de la pensée occidentale, regroupées en douze thématiques majeures : la morale, la politique, l'amour, la mort, la connaissance, la liberté, Dieu, l'athéisme, l'art, le temps, l'homme, la sagesse. Chacune s'ouvre par une présentation admirablement claire et concise. En réunissant ainsi en un volume ses "Carnets de philosophie", parus il y a plusieurs années et devenus introuvables, André Comte-Sponville propose une remarquable introduction à la philosophie. Elle intéressera aussi bien les lycéens que tous ceux, quel que soit leur âge, qui veulent "penser mieux, pour vivre mieux".

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Notions

La clé des champs et autres impromptus

" Les douze articles ici rassemblés entrent dans la série de ce que j'appelle, pensant à Schubert, mes impromptus : des textes brefs, résolument subjectifs, écrits sur le champ et sans préparation (comme dit le Dictionnaire de Littré), qui s'adressent au grand public et sont le plus souvent, malgré l'éventuelle légèreté de l'écriture, d'une tonalité quelque peu grave ou mélancolique. C'est encore le cas dans ce recueil, et d'autant plus, s'agissant de ce dernier point, que la plupart de ces minuscules essais (pour reprendre cette fois le mot de Montaigne) portent sur des sujets en effet sombres ou douloureux : le pessimisme, le tragique, la mort des enfants, le handicap, l'agonie, le bagne, le suicide, l'euthanasie... J'ose croire qu'ils ne seront pas pour autant cause de tristesse, mais aideront plutôt à accepter, si possible joyeusement, la part, en toute vie, de deuil, de chagrin ou de détresse. C'est la joie qui est bonne, mais d'autant plus méritoire et belle qu'elle est souvent difficile. A l'exception du dernier, qui est de très loin le plus long, tous ces textes ont été (ou seront, pour deux d'entre eux) publiés ailleurs, dans des ouvrages collectifs ou à titre de préface ou postface. On trouvera en fin de volume la date et le lieu de leur publication passée ou à venir. Ils sont tous ici revus, corrigés, parfois sensiblement augmentés. Merci aux auteurs ou éditeurs qui les ont suscités ou accueillis. Quant au dernier texte, qui est inédit, il ne doit d'exister qu'aux lecteurs (et plus souvent aux lectrices) qui m'ont expressément demandé de l'écrire. Qu'ils en soient eux aussi remerciés. "

03/2023

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Autres

Le bonheur, désespérément

"Qu'est-ce que je serais heureux si j'étais heureux ! " Cette formule de Woody Allen dit peut-être l'essentiel : que nous sommes séparés du bonheur par l'espérance même qui le poursuit. La sagesse serait au contraire de vivre pour de bon, au lieu d'espérer vivre. C'est où l'on rencontre les leçons d'Epicure, des stoïciens, de Spinoza ou, en Orient, du Bouddha. Nous n'aurons de bonheur qu'à proportion du désespoir que nous serons capables de traverser. La sagesse est cela même : le bonheur, désespérément. André Comte-Sponville

02/2023

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Notions

Bonjour l'angoisse ! et autres impromptus

" Philosopher, c'est penser sa vie et vivre sa pensée. Entre les deux, un décalage subsiste pourtant, qui nous constitue et nous déchire. A quoi bon tant penser si c'est pour vivre si peu ? On voudrait ici essayer autre chose : une philosophie à découvert, au plus près de la vie réelle, de ses échecs, de sa fragilité, de sa perpétuelle et fugitive improvisation. C'est ce que le mot d'impromptus, emprunté à Schubert, a paru pouvoir désigner à peu près. "

03/2022

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Philosophie

C'est chose tendre que la vie. Entretiens avec François L'Yvonnet

Après six mois d'échange épistolaire, cette conversation amicale entre deux philosophes aboutit à un livre riche et dense. La forme de l'entretien a permis une grande liberté dans le traitement de questions sérieuses : ne rien sacrifier quant au fond, tout en donnant aux propos le rythme vivant du dialogue. Depuis presque quarante ans, André Comte-Sponville n'a eu de cesse d'approfondir sa pensée, ou plutôt de lui donner forme, comme une germination. Ce qui fut d'abord une intuition de jeunesse trouvera avec le temps, la vie, les rencontres et les lectures des expressions plus élaborées du point de vue de la théorie. Mais l'essentiel était en place dès les commencements. En retraçant avec sincérité son parcours, personnel et professionnel, André Comte-Sponville nous raconte sa vie, tout entière dédiée à la philosophie. Nous avons trop peiné sur des ouvrages philosophiques jargonnants ou sibyllins pour ne pas savourer la clarté de Comte-Sponville, la beauté de sa langue et la rigueur de son argumentation. C'est chose tendre que la vie en témoigne, André Comte-Sponville est assurément l'un de nos penseurs les plus profonds.

06/2017

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Critique littéraire

Entretiens avec Maryse Condé

Pour la première fois, l'écrivaine guadeloupéenne Maryse Condé, rendue célèbre par le best-seller Ségou, cette fabuleuse épopée africaine, se livre spontanément au cours de conversations à bâtons rompus avec Françoise Pfaff. Ces entretiens nous font revivre les différentes périodes de sa vie et de son oeuvre. Maryse Condé y révèle sa pensée et sa personnalité. Elle y parle, avec éloquence et entrain, aussi bien de sa famille, de son éducation, de ses enfants que de politique, de littérature et de culture. Le lecteur en apprendra beaucoup sur ses rencontres, en Afrique, en Europe et aux Amériques avec tous ceux qui ont marqué depuis trente ans la vie politique et littéraire du Monde noir. Sincères et lucides, mêlant souvent l'humour au sérieux, les propos de Maryse Condé secrètent un profond humanisme. Voici donc un ouvrage, qui est à la fois un témoignage sur des années ardentes et un document sur une certaine mémoire littéraire de notre époque.

10/2016

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Poésie

La mer comme personne

Laisser, autant que possible, ce qui remonte des abîmes profonds et des mystères insondables, nous recouvrir, nous inonder, nous submerger par de nouveaux désirs.

09/2019

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Philosophie

L'amour la solitude

L'amour, la sexualité, le désespoir, la solitude, la sagesse... Pour André Comte-Sponville, proche en cela des dizaines de milliers de lecteurs qui ont plébiscité son œuvre, la philosophie n'a d'intérêt que si elle reste au contact de la vie vécue, de l'expérience quotidienne, qu'elle nous aide à éclairer et à approfondir. Dans ces entretiens avec une romancière, un poète et un jeune philosophe, il aborde en toute liberté les grands thèmes qui charpentent son œuvre, n'hésitant pas à dévoiler son parcours personnel pour montrer comment une existence peut être illuminée par la pensée des grands auteurs. Et c'est finalement une invitation à partir nous-mêmes à leur rencontre, de façon à la fois intime et libre, qui nous est faite dans ce petit livre, depuis longtemps devenu un best-seller.

01/2004

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Philosophie

Le Miel et l'Absinthe. Poésie et philosophie chez Lucrèce

Lucrèce, philosophe épicurien, est aussi un immense poète, comme en témoigne son De rerum natura, qui reste le chef-d’oeuvre d’un certain matérialisme. Or, il y a un paradoxe : c’est que sa poésie semble prendre perpétuellement l’épicurisme à rebours, comme si le poète, chez lui, donnait tort au philosophe – à moins que ce ne soit l’inverse. C’est ce que j’ai essayé d’exprimer […] et de comprendre. De la philosophie d’Épicure, […] peut-être la plus heureuse de toute l’Antiquité, Lucrèce a tiré le poème le plus sombre, […] le plus tragique. Cela nous dit quelque chose sur l’homme qu’il fut, certes, mais aussi sur l’épicurisme, sur la philosophie, et sur nous-mêmes. Si nous étions des sages, nous n’aurions pas besoin de poètes. Mais aurions-nous besoin de philosophes ? A. C.-S.

05/2010

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Philosophie

Dictionnaire amoureux de Montaigne

Sans doute le livre le plus éclairant sur Montaigne depuis... Montaigne, et un chef-d'oeuvre d'André Comte-Sponville. Il nous fait redécouvrir Montaigne, écrivain de génie, talentueux philosophe et humain d'exception. Le tour de force d'André Comte-Sponville est d'avoir réussi, dans le dialogue amoureux qu'il mène ici avec l'auteur des Essais, à rendre limpide et bouleversante l'incroyable richesse de la pensée de celui-ci, tout en nous rendant intimement témoins de ce qu'il en retire pour faire franchir à sa propre philosophie une nouvelle étape. Il nous fait redécouvrir Montaigne, écrivain de génie, talentueux philosophe, humain d'exception que l'on aurait tant aimé connaître : " quel esprit plus libre, plus singulier, plus incarné ? Quelle écriture plus souple, plus inventive, plus savoureuse ? Quelle pensée plus ouverte, plus lucide, plus audacieuse ? Celui-là ne pense pas pour se rassurer, ni pour se donner raison. Ne vit pas pour faire une oeuvre. Pour quoi ? Pour vivre, c'est plus difficile qu'il n'y paraît, et c'est pourquoi aussi il écrit et pense. Il ne croit guère à la philosophie, et n'en philosophe que mieux. Se méfie de 'l'écrivaillerie' et lui échappe, à force d'authenticité, de spontanéité, de naturel. Ne prétend à aucune vérité, en tout cas à aucune certitude, et fait le livre le plus vrai du monde, le plus original et, par-là, le plus universel. Ne se fait guère d'illusions sur les humains, et n'en est que plus humaniste, Ni sur la sagesse, et n'en est que plus sage. Enfin il ne veut qu'essayer ses facultés (son titre, Essais, est à prendre au sens propre) et y réussit au-delà de toute attente. Qui dit mieux ? Et quel auteur, plus de quatre siècles après sa mort, qui demeure si vivant, si actuel, si nécessaire ? "

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Philosophie

Contre la peur et cent autres propos

Qu'est-ce qu'un "propos" ? Un article de journal, souvent inspiré par l'actualité, mais à visée au moins partiellement philosophique. C'est confronter sa pensée au monde, dans ce qu'il a de plus changeant, de plus inquiétant, en s'adressant au plus vaste public. Et chercher un peu d'éternité, dans l'histoire en train de se faire. Cela vaut-il la peine ? Il m'a semblé que oui. L'actualité, si souvent décevante ou effrayante, est aussi une incitation à penser. On n'en a jamais trop - et cela guérit, parfois, de la déception comme de la peur. Le réel est à prendre ou à laisser. La philosophie aide à le prendre. Mieux vaut penser que se lamenter. Mieux vaut agir que trembler.

02/2019

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Philosophie

Impromptus

Philosopher, c'est penser sa vie et vivre sa pensée. Entre les deux un décalage subsiste pourtant, qui nous constitue et nous déchire. C'est de quoi la philosophie, souvent, n'est que la dénégation. A quoi bon tant penser, si c'est pour vivre si peu ? La paranoïa, disait Freud, est " un système philosophique déformé " ; et un système philosophique, ajouterais-je volontiers, est une paranoïa réussie. On voudrait ici essayer autre chose - autre chose que cette paranoïa des systèmes, autre chose, même, que cette réussite : une philosophie à découvert, au plus près de la vie réelle, de ses échecs, de sa fragilité, de sa perpétuelle et fugitive improvisation... C'est que le mot d'impromptus, emprunté à Schubert, a paru pouvoir désigner à peu près. André Comte-Sponville

09/1996

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Philosophie

Le sexe ni la mort. Trois essais sur l'amour et la sexualité

"Le soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement", écrit La Rochefoucauld. Cela fait au moins une différence avec le sexe : le regarder fixement, voilà ce que peu d'hommes et de femmes, de nos jours, s'interdisent ou redoutent. Pourquoi, s'agissant de sexualité, est-ce pourtant cette formule qui m'est venue, jusqu'à me fournir, ou peu s'en faut, mon titre ? Peut-être parce que l'essentiel, ici aussi, échappe au regard, ou l'aveugle, tout en continuant de le fasciner. Le sexe est un soleil ; l'amour, qui en vient, s'y réchauffe ou s'y consume" En deux conférences et un essai, Comte-Sponville explore l'histoire de la philosophie avec pour guide les notions d'eros (amour passion), de philia (amitié) et d'agapè (amour charité). Amour, sexe et mort sont autant d'objets à appréhender les yeux grands fermés.

01/2014

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Montaigne

Dictionnaire amoureux de Montaigne

Sans doute le livre le plus éclairant sur Montaigne depuis... Montaigne ! André Comte-Sponville nous fait redécouvrir cet écrivain de génie, qui est aussi l'un de nos plus grands philosophes et un humain d'exception. Quel auteur, plus de quatre siècles après sa mort, demeure si vivant, si actuel, si nécessaire ? Le tour de force d'André Comte-Sponville est d'avoir réussi à restituer de manière limpide et bouleversante l'incroyable richesse de la pensée de Montaigne. Il en fait ressortir l'originalité, la profondeur, la complexité, la modernité. Il nous rend intimement témoins de ce que lui-même en retire pour faire franchir à sa propre philosophie une nouvelle étape, qui la rend encore plus singulière. Ce dialogue véritablement amoureux, entre deux esprits libres, est aussi un livre de vie et de sagesse. C'est le vrai sens des Essais : Montaigne s'essaie à vivre et à penser, le plus lucidement et le plus heureusement qu'il peut, et c'est la seule sagesse qui ne mente pas. " Quand bien même nous pourrions être savants du savoir d'autrui, au moins sages ne pouvons-nous être que de notre propre sagesse " (Essais, I, 25).

09/2023

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Philosophie

Petit traité des grandes vertus

Mieux vaut enseigner les vertus que condamner les vices. La morale n'est pas là pour nous culpabiliser, mais pour aider chacun à être son propre maître, son unique juge. Dans quel but ? Pour devenir plus humain, plus fort, plus doux. De la Politesse à l'Amour en passant par le Courage et la Tolérance, André Comte-Sponville, en s'appuyant sur les plus grands philosophes, nous fait découvrir dix-huit de ces vertus qui nous manquent et nous éclairent. A pratiquer sans modération.

10/2001

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Philosophie

Dictionnaire philosophique

J'aime les définitions. J'y vois davantage qu'un jeu ou qu'un exercice intellectuel : une exigence de la pensée. Pour ne pas se perdre dans la forêt des mots et des idées. Pour trouver son chemin, toujours singulier, vers l'universel. La philosophie a son vocabulaire propre : certains mots qui n'appartiennent qu'à elle, d'autres, plus nombreux, qu'elle emprunte au langage ordinaire, auxquels elle donne un sens plus précis ou plus profond. Cela fait une partie de sa difficulté. Cela fait une partie de sa force. Un jargon ? Seulement pour ceux qui ne le connaissent pas ou qui s'en servent mal. Voltaire, à qui j'emprunte mon titre, a su montrer que la clarté, contre la folie des hommes, était plus efficace qu'un discours sibyllin ou abscons. Comment combattre l'obscurantisme par l'obscurité ? La peur, par le terrorisme ? La bêtise, par le snobisme ? Mieux vaut s'adresser à tous, pour aider chacun à penser. La philosophie n'appartient à personne. Qu'elle demande des efforts, du travail, de la réflexion, c'est une évidence. Mais elle ne vaut que par le plaisir qu'elle offre : celui de penser mieux, pour vivre mieux. C'est à quoi ces quelque 1 200 définitions voudraient contribuer. A. C.-S.

10/2001

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Philosophie

Présentations de la philosophie

Philosopher, c'est penser par soi-même, chercher la liberté et le bonheur, dans la vérité. Mais nul n'y parvient sans l'aide de la pensée des autres, sans ces grands philosophes qui depuis l'Antiquité ont voulu éclairer les grandes questions de la vie humaine. Pour nous aider dans nos premiers pas, André Comte-Sponville nous propose ici l'approche de douze thèmes éternels, tels que la politique et la morale, l'amour et la mort, la connaissance et la sagesse... Se référant aux grands courants philosophiques dans leur diversité, leurs convergences ou leurs contradictions, il nous invite à continuer ensuite l'exploration par nous-mêmes, en nous proposant un guide détaillé des œuvres et des auteurs essentiels de la philosophie occidentale. Donner l'envie à chacun d'aller y voir de plus près, l'aider à y trouver à la fois du plaisir et des lumières telle est l'ambition de cet essai, œuvre d'un spécialiste qui n'a pas oublié l'appel de Diderot : "Hâtons-nous de rendre la philosophie populaire !"

10/2002

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Philosophie

L'Esprit de l'athéisme. Introduction à une spiritualité sans Dieu

Peut-on se passer de religion? Dieu existe-t-il? Les athées sont-ils condamnés à vivre sans spiritualité? Autant de questions décisives en plein "choc des civilisations" et "retour du religieux". André Comte-Sponville y répond avec la clarté et l'allégresse d'un grand philosophe mais aussi d'un "honnête homme", loin des ressentiments et des haines cristallisés par certains. Pour lui, la spiritualité est trop fondamentale pour qu'on l'abandonne aux intégristes de tous bords. De même que la laïcité est trop précieuse pour être confisquée par les antireligieux les plus frénétiques. Aussi est-il urgent de retrouver une spiritualité sans Dieu, sans dogmes, sans Église, qui nous prémunisse autant du fanatisme que du nihilisme. André Comte-Sponville pense que le XXIe siècle sera spirituel et laïque ou ne sera pas. Il nous explique comment. Passionnant.

10/2008

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Philosophie

Le capitalisme est-il moral ? Sur quelques ridicules et tyrannies de notre temps

Le capitalisme est-il moral ? Nul ne peut se soustraire à la question puisqu'aucun d'entre nous n'échappe ni à la morale ni au capitalisme. Par son travail, son épargne et sa consommation, chacun participe à un système économique que les uns justifient et que d'autres condamnent au nom de concepts éthiques. Deux démarches intellectuelles que le philosophe André Comte-Sponville passe au crible de l'analyse lucide. Une grille de lecture étonnamment claire, qui débouche sur un appel à la responsabilité.

05/2006

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Philosophie

Valeur et vérité. Etudes cyniques

Comment penser le rapport entre la valeur et la vérité ? Si la valeur est vraie, comment échapper à la religion ? Si elle ne l'est pas, comme échapper au nihilisme ? Si la vérité commande, comment échapper au dogmatisme ? Si elle obéit, comment échapper à la sophistique ? Il s'agit ici - à la suite de Diogène et Machiavel, mais aussi de Montaigne, Pascal ou Spinoza - de trouver une autre voie. Le cynique, en ce sens philosophique, c'est celui qui disjoint les ordres : il ne se fait d'illusions ni sur la vérité (qui est sans valeur intrinsèque) ni sur la valeur (qui est sans vérité objective) : mais il ne renonce pourtant ni à l'une ni à l'autre. La vérité ne vaut que pour qui l'aime ; la valeur n'est vraie que pour autant qu'on s'y soumet. C'est où se croient la connaissance et le désir : c'est où l'amour rencontre, parfois, la vérité qui le contient. De là une morale, et davantage. Les cyniques, disait Montaigne, donnent " extrême prix à la vertu " : le cynisme est une philosophie sans foi ni loi, mais non sans fidélité ni courage.

01/1994

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Philosophie

L'être-temps. Quelques réflexions sur le temps de la conscience

Qu'est-ce que le temps ? La succession du passé, du présent et de l'avenir. Mais le passé n'est pas, puisqu'il n'est plus. Ni l'avenir, puisqu'il n'est pas encore. Il ne reste donc que le présent, qui est l'unique temps réel. C'est ce que j'ai voulu essayer de penser jusqu'au bout. Il en découle une métaphysique, qui est celle de l'être-temps. Et une éthique, qui est celle de l'acte. Métaphysique du présent, et pour le présent : l'éternité, c'est maintenant. Ethique du temps, et pour le nôtre : exister, c'est insister ; vivre, c'est résister.

01/1999

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Autres

Que le meilleur gagne !

"Au tir à l'arc, tant que j'espère atteindre la cible, j'ai peur de la rater : me voilà séparé du bonheur par l'espérance même qui le poursuit. La flèche n'est pas encore partie ; je voudrais être déjà sur le podium ! Le sage, lui, n'espère rien ; il veut seulement viser bien. Or c'est ce qu'il fait. De quoi aurait-il peur ? Il est sans pression, à fois concentré et détendu. C'est pourquoi, disent les textes zen, "il atteint un pou en plein coeur". " André Comte- Sponville traite dans ce livre des vertus et des limites du sport, ainsi que des valeurs qu'il peut incarner. Il s'agit de réconcilier l'idéal démocratique, qui suppose l'égalité de tous, avec l'idéal aristocratique, qui suppose au contraire leur inégalité, selon le principe : "Que le meilleur gagne ! " Car si nous sommes tous égaux en droits et en dignité, nous ne le sommes ni en fait ni en valeur. C'est ce qui distingue la démocratie du nihilisme et le sport d'un simple divertissement.

03/2021

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Montaigne

"Je ne suis pas philosophe". Montaigne et la philosophie

" Je ne suis pas philosophe ", écrit Montaigne dans les Essais. Le présent texte vise à montrer qu'il l'est pourtant, et d'autant plus peut-être qu'il y prétend moins. Montaigne lit les philosophes, les confronte les uns aux autres, et à soi : qu'est-ce autre que philosopher ? Il est vrai pourtant qu'il n'est dupe ni de leurs systèmes ni de leurs prétendues démonstrations. Mais pourquoi faudrait-il, pour être philosphe, s'illusionner sur la philosophie ? Tant pis pour les cuistres ou leurs disciples ! Montaigne aime la philosophie vivante, enjouée, folâtre, dit-il. C'est un philosophe qui ne croit pas à la philosophie, ou qui ne cesse de s'en déprendre : un philosophe lucide et libre, et qui n'en philosophe que mieux. " La philosophie est celle qui nous instruit à vivre ", écrit-il : c'est en quoi il est philosophe, et nous apprend à philosopher.

01/1993