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La démocratie en France Tome 1 : Idéologies

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Droit

La démocratie en France Tome 1 : Idéologies

Exclusion et intégration républicaine, droit à la nationalité et citoyenneté, égalité et différence, globalisation et souveraineté nationale - il est peu de débats qui ne posent au bout du compte la question de la démocratie en France. Des débats où, à peine renouvelées par la crise des idéologies globales, mais dans l'extrême confusion des genres et des mots, deux veines de réflexion s'opposent : d'une part, l'énonciation des vertus de la démocratie représentative à partir d'une reconstitution historique des sources et des penseurs ; d'autre part, la dénonciation du formalisme de la démocratie politique minée par la logique du marché. Ces deux veines ont notamment en partage la confusion entre trois acceptions du terme démocratie - une idéologie, un régime politique et un état social - et la croyance en une exception française, fondée sur la synonymie postulée de l'Etat républicain et de la démocratie libérale. Deux lectures qui ne parviennent cependant pas à penser en même temps la démocratie comme réalité politique et les processus d'exclusion qu'elle sécrète. Or, il faut tenir ensemble le projet démocratique et l'utopie sociale, rapprocher l'idée de sa réalité si l'on veut comprendre la nature et les limites de la démocratie en France. Telle est l'ambition de cet ouvrage aux marges des conventions universitaires, disciplinaires et médiatiques. Ce premier volume traite des idéologies qui structurent le projet démocratique en France - le postulat de l'universalité (Pierre Bouretz) ; le conflit entre l'universel républicain et l'universel religieux (Yves Déloye et Olivier Ihl) ; les deux formes concurrentes de représentation politique que sont le citoyen et l'individu (Nicolas Roussellier) ; la dynamique démocratique, enfin, d'intégration républicaine des extrêmes politiques (Jean Baudouin). Le deuxième volume trace les grandes limites du projet démocratique l'émancipation inachevée des femmes du fait de l'opposition entre deux gouvernements : la famille et la Cité (Geneviève Fraisse) la nationalité comme butoir de l'idéal universel (Dominique Colas) l'ambivalence structurelle des critiques de la démocratie (Jean-François Sirinelli) ; l'épreuve à laquelle le social soumet le projet démocratique (Marc Lazar).

01/2000

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Droit

La démocratie. Histoire d'une idéologie

Voici un livre qui ne manquera pas de soulever des controverses. La Grèce, dit-on, a inventé la démocratie. Lieu commun, répond Luciano Canfora, et qui ignore totalement le fait qu'aucun auteur athénien ne célèbre la démocratie... Dès lors, le lecteur est guidé dans un parcours de l'histoire européenne qui, de l'Antiquité à l'ère des révolutions, de la Troisième République à la révolution russe, de l'ère du fascisme à la chute du mur de Berlin, ne cesse d'interroger la démocratie, ses masques et ses dérives : le suffrage universel est-il aussi démocratique qu'on le croit ? Qui détient vraiment le pouvoir dans les démocraties ? Enfin, à l'ère des médias, n'est-il pas temps d'inventer une nouvelle forme de démocratie ?

06/2006

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Droit

La démocratie en France Tome 2 : Limites

Exclusion et intégration républicaine, droit à la nationalité et citoyenneté, égalité et différence, globalisation et souveraineté nationale - il est peu de débats qui ne posent au bout du compte la question de la démocratie en France. Des débats où, à peine renouvelées par la crise des idéologies globales, mais dans l'extrême confusion des genres et des mots, deux veines de réflexion s'opposent : d'une part, l'énonciation des vertus de la démocratie représentative à partir d'une reconstitution historique des sources et des penseurs ; d'autre part, la dénonciation du formalisme de la démocratie politique minée par la logique du marché. Ces deux veines ont notamment en partage la confusion entre trois acceptions du terme démocratie - une idéologie, un régime politique et un état social - et la croyance en une exception française, fondée sur la synonymie postulée de l'Etat républicain et de la démocratie libérale. Deux lectures qui ne parviennent cependant pas à penser en même temps la démocratie comme réalité politique et les processus d'exclusion qu'elle sécrète. Or, il faut tenir ensemble le projet démocratique et l'utopie sociale, rapprocher l'idée de sa réalité si l'on veut comprendre la nature et les limites de la démocratie en France. Telle est l'ambition de cet ouvrage aux marges des conventions universitaires, disciplinaires et médiatiques. Ce deuxième volume trace les grandes limites du projet démocratique : l'émancipation inachevée des femmes du fait de l'opposition entre deux gouvernements : la famille et la Cité (Geneviève Fraisse) la nationalité comme butoir de l'idéal universel (Dominique Colas) l'ambivalence structurelle des critiques de la démocratie (Jean-François Sirinelli) ; l'épreuve à laquelle le social soumet le projet démocratique (Marc Lazar). Le premier volume, pour sa part, traite des idéologies qui structurent le projet démocratique en France - le postulat de l'universalité (Pierre Bouretz) ; le conflit entre l'universel républicain et l'universel religieux (Yves Déloye et Olivier Ihl) ; les deux formes concurrentes de représentation politique que sont le citoyen et l'individu (Nicolas Roussellier) ; la dynamique démocratique, enfin, d'intégration républicaine des extrêmes politiques (Jean Baudouin).

01/2000

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Droit

Démocratie ? Démocraties ! Les formes renouvelées de la démocratie

Il serait vain de chercher l'origine de la notion de démocratie, comme d'en proposer une seule définition, voire d'essayer d'en sérier toutes les manifestations. Sous ce terme se dessinent en réalité différentes formes d'exercice du pouvoir et donc de souveraineté du peuple, dont certaines sont plus persistantes, même si elles sont souvent renouvelées. Ainsi en est-il de la démocratie représentative, de la démocratie directe et de la démocratie participative. La première, qui constitue le modèle d'une conception universaliste, est souvent dite en crise, la deuxième est désirée mais peu appliquée, et la troisième, présentée comme un substitut ou un complément des deux autres, prendrait mieux en compte la diversité des citoyens. Nonobstant les débats, souvent d'ordre politique, sur les formes de la démocratie, il semble aujourd'hui que la notion les rassemble finalement toutes, dès lors qu'elles peuvent légitimer les institutions, les pouvoirs et les normes. Mais encore convient-il de s'assurer que la concurrence des formes n'affaiblisse pas la démocratie tout entière.

10/2019

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Histoire internationale

De la démocratie en Amérique. Tome 1

Tout dans l'œuvre de Tocqueville se rattache plus ou moins directement à un problème unique : dans les sociétés occidentales entraînées par un processus providentiel de démocratisation, la liberté de chaque homme pourra-t-elle subsister ? Si l'idée centrale est une, les périls dénoncés sont multiples, et depuis 1930 les commentateurs ont mis l'accent sur tel aspect ou tel autre. D'abord, au temps des fascismes occidentaux, ils ont valorisé le refus du totalitarisme, sacrifice de la liberté à un égalitarisme brutal. Depuis la chute de ces régimes, ils ont paraphrasé la vision de Tocqueville des périls insidieux d'une société de consommation qui invite chaque citoyen de toute solidarité ; et ils ont mis en valeur les pages où Tocqueville montre le danger corrélatif de la substitution aux décisions librement discutées, d'un bureaucratisme tout-puissant et stérile. Tocqueville, observant l'enfance des démocraties modernes, y avait diagnostiqué les germes de maux qui se sont développés avec leur croissance.

09/2008

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Histoire de France

Histoire vagabonde. Tome 2, Idéologies et politique dans la France du XIXe siècle

"La politique vue du côté de la réception, c'est notre problème, en somme...". Cette phrase de Maurice Agulhon, en forme de constat, pourrait bien couvrir ces trois volumes "d'histoire vagabonde" : articles, essais, préfaces et communications qui, rédigés au hasard de la recherche et au caprice de la commande, ont fini par creuser, dans le champ des mentalités politiques de la France contemporaine, un sillon bien précis, celui de la pénétration en profondeur de la culture démocratique et républicaine. Non point, donc, la politique républicaine dans les textes et les lois, les événements et les institutions, mais la République dans les têtes et les comportements, dans les cercles, les associations, les villages et les familles. La République au coin des rues chez les ouvriers, les paysans et les bourgeois, dans ses idées et dans son vécu. L'ensemble débouche sur une forme d'engagement où l'historien court au service du citoyen pour éclairer les questions qui n'ont cessé d'habiter l'un et l'autre : "que faire de la patrie ?" , "que faire de la République ?", "que faire de la gauche ?".

02/1988

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Histoire de France

Citoyenneté, République et démocratie en France 1789-1899

Le XIXe siècle a été en France le siècle de l'avènement républicain, en même temps que celui de l'affirmation d'une démocratie libérale et laïque. A la fin du siècle, au moment où la crise née de l'affaire Dreyfus permet la consolidation de la République, les Républicains ont pleinement pris en compte l'héritage de la Révolution française qui, dès la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789, a posé les bases du fonctionnement de la démocratie. Pourtant au cours des décennies qui suivirent, la France a fait l'expérience de trois types de régimes différents, monarchie constitutionnelle, césarisme démocratique, république. Ce dernier modèle finit par s'imposer au terme d'un processus qui est aussi le fruit d'un compromis, notamment sur le terrain institutionnel. Il s'appuie sur deux piliers principaux : le suffrage universel masculin et l'affirmation des libertés rendant possible l'exercice de vie politique au sein d'une démocratie. Démocratie qui exclut encore les femmes, mais aussi les populations nouvellement intégrées à l'Empire colonial, omissions qui posent précisément les limites du modèle républicain français.

09/2014

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Sciences politiques

Du seul Moyen pour fonder en France la démocratie

Du seul Moyen pour fonder en France la démocratie , par F. Saillard Date de l'édition originale : 1891 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

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Economie

Homo Aequalis. Tome 2, L'idéologie allemande : France-Allemagne et retour

L'étude de la société indienne a été pour Louis Dumont, dans un second temps, le point d'appui d'une enquête comparative sur la civilisation moderne dont le présent ouvrage représente une nouvelle étape. En contraste avec la société des castes, modèle de l'organisation hiérarchique et du principe "holiste" (Homo hierarchicus, 1966), il a ainsi pu faire ressortir l'individualisme caractéristique de notre système d'idées et de valeurs. Il en a reconstitué la mise en place historique au travers de la genèse de l'idéologie économique (Homo aequalis, I, 1977). Avec Homo aequalis, II (L'Idéologie allemande), la comparaison se déplace à l'intérieur même du monde contemporain. Il s'agit cette fois d'envisager les variantes nationales et l'individualisme moderne, qui sont loin d'être identiques. Louis Dumont s'attache plus spécialement à la mise en perspective réciproque des versions allemande et française aussi fortement typées chacune que différentes. Il en résulte une vue profondément renouvelée tant, par exemple, de la fonction du thème de "l'éducation de soi-même" (Bildung) dans la culture allemande que de l'idéologie politique française.

10/2013

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Sciences politiques

La diagonale des conflits. Expériences de la démocratie en Argentine et en France

Faire du conflit le centre de la vie politique est un pari multiple de ce livre. Le conflit définit d'abord une diagonale d'entrée à la connaissance de la vie en commun, car la politique vit en ce qu'elle a d'indéterminé. La présence du conflit apparaît ensuite comme une condition de la démocratie. Mais le conflit définit ici d'autres "diagonales" : entre la France et l'Argentine, entre l'Amérique latine et l'Europe, entre le français et l'espagnol. Après une précieuse série d'articles sur la vie politique des deux côtés de l'Atlantique, ce livre complète sa proposition avec un surprenant vocabulaire de la vie politique fait à par-tir des mésententes résultant des discussions et des débats entre les chercheurs, lorsque les auteurs ont compris que, souvent, les mots de la politique ne signifient pas pareil : citoyenneté n'est pas ciudadanía, tout comme peuple n'est pas pueblo, république república... Ce livre offre une série de grappes ou de constellations de vocables construits par des chercheurs bilingues. Il en résulte un formidable outil de recherche et de compréhension biculturel de la politique contemporaine. Un livre fait de philosophie, d'anthropologie et de sociologie où l'intelligence que ces disciplines offrent de la démocratie est aussi mise en tension, comme une autre manifestation de la vie démocratique dans le conflit.

09/2018

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Sciences historiques

MUSE DE LA RAISON. Démocratie et exclusion des femmes en France

Pourquoi en France, les femmes participent-elles si peu aux affaires de la cité ? Faut-il, en réponse, changer la loi pour changer les mœurs, imposer la parité des hommes et des femmes dans les instances du pouvoir, obliger à des quotas aussi misérables que le retard qu'ils seraient censés combler ? L'écho que cet ouvrage, longtemps introuvable, a rencontré dès sa parution tient à ce que, le premier, liant histoire et philosophie, il a posé la question fondamentale du pourquoi de l'exclusion politique des femmes, en remontant à son origine - la Révolution française, celle-là même qui émancipa politiquement les sujets en citoyens. Car la Révolution française tint, y compris chez ses éléments les plus avancés, à marquer la différence des sexes. Constance de Salm, Mme Gacon-Dufour, Cabanis, Mme de Staël, Condorcet, Fourier, Stendhal, de Maistre ou de Bonald - toute la Révolution est traversée par la question de savoir si le génie peut exister chez une femme, si le sexe de la femme est en rapport avec son cerveau, si les femmes ont le même droit à l'éducation que les hommes, donc à une future citoyenneté. Cette volonté, qui agite la France bien au-delà de 1789, de marquer une différence entre les sexes là où l'émancipation politique a effacé les différences entre les êtres permet enfin de comprendre comment une société qui prétend respecter l'identité des personnes assume la différence des sexes, pourquoi la démocratie française devint, jusqu'en 1945, pour les femmes une démocratie exclusive.

09/1995

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Histoire de France

La nation, l'Etat et la démocratie en France au 20ème siècle

Partant d'une réalité constituée au début du siècle, l'Etat-nation, lune étude de sa capacité de réaction face aux défis du 20e siècle, les conflits guerriers, dans la première partie de la période concernée, puis les bouleversements économiques et les transformations sociales qui ont marqué le siècle.

10/2000

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Sciences politiques

La démocratie inachevée. Histoire de la souveraineté du peuple en France

Progression de la mondialisation économique, accélération de la construction européenne, croissance du rôle du droit, montée en puissance des instances de régulation non élues, rôle plus actif du Conseil constitutionnel : de multiples évolutions convergent pour ébranler les objets et les modes d'expression acquis de la volonté générale. Ces questions présentes s'éclairent dès lors qu'on les resitue dans une histoire longue et élargie du problème de la souveraineté du peuple. Si celle-ci apparaît depuis plus de deux siècles comme le seul principe organisateur de tout ordre politique moderne, l'impératif que traduit cette évidence fondatrice a toujours été aussi ardent qu'imprécis. Bien qu'il demeure inachevé, le projet d'une souveraineté plus active du peuple, en des termes qui renforcent la liberté au lieu de la menacer, reste toujours pertinent.

11/2003

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Sciences politiques

Question de démocratie. La démocratie en question

Le régime démocratique semble pour nos sociétés occidentales une évidence. Pourtant, l'histoire et l'actualité montrent que la notion, pour peu que l'on s'y intéresse avec sérieux, demeure et demeurera toujours à reprendre, peut-être même à réinventer. La démocratie dans ses formulations philosophiques ou scientifiques, dans ses réalités effectives, ses applications, ses fluctuations, ne cesse pas, en effet, d'interroger. Ses effets sociétaux aussi font l'objet de nombreux questionnements : qu'en est-il de ses incidences sur les comportements, les usages sociaux – la langue notamment –, sur les imaginaires ? C'est ainsi que la première résidence scientifique de l'Université de Corse s'est attachée à explorer, à soumettre à la question la démocratie. Réunissant les études croisées d'enseignants-chercheurs et de doctorants, le présent ouvrage offre un espace de réflexions inédites, stimulantes... reflet d'un véritable moment de démocratie... universitaire.

01/2024

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Histoire du droit

Entre despotisme et démocratie. Histoire constitutionnelle de la France

La France : musée des formes politiques. Monarchies, républiques, empires, un foisonnement constitutionnel qui révèle l'instabilité politique d'une nation aux fortes passions idéologiques et la recherche permanente du contrat social idéal. Depuis 1791, la France a connu au moins onze constitutions écrites, voire plus de vingt si on compte les projets rédigés mais non adoptés, les textes adoptés et non appliqués, les révisions partielles donnant naissance à de véritables régimes politiques. Les Français ont édifié un musée des formes politiques. Dans ce foisonnement de régimes politiques, on peut cependant découvrir de véritables cycles historiques. Le cycle des révolutions, des ruptures, de 1789 à 1814 ; celui des restaurations, des recommencements, des imitations, de 1814 à 1870 ; celui des synthèses et de l'approfondissement des deux modèles opposés du gouvernement, un cycle long, qui commence en 1870-1875 et fait apparaître les deux cycles précédents comme de simples essais. Les Français, qui forment une nation aux fortes passions politiques, ont recherché depuis 1791 la charte fondamentale qui régirait leur vie collective. Le débat resurgit périodiquement. A chaque élection présidentielle, émerge la nostalgie du régime d'assemblée. Les citoyens ordinaires, exposés à tous les vents de la mondialisation, semblent redécouvrir les vertus de la démocratie directe, du référendum d'initiative populaire. Et alors de nouveaux périls surgissent.

04/2023

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Droit

L'Etat de justice, France, XIIIe-XXe siècle. Tome 1, L'idéologie de la magistrature ancienne

L'actuel regain de puissance de la justice en France est souvent mis au compte du déclin de la démocratie parlementaire, de l'effacement des valeurs traditionnelles ou encore de la "judiciarisation" des comportements, voire de la complaisance des médias. Or l'emprise de la magistrature sur la marche du pouvoir ne date pas d'hier, explique Jacques Krynen, en historien spécialiste du droit et des idées politiques. Pour comprendre les raisons de ce phénomène, il entreprend, dans un premier volume, de mettre au jour, à travers l'immense production d'écrits doctrinaux et professionnels du Moyen Age et de l'Ancien Régime, l'ensemble des savoirs et des convictions qui ont nourri l'action des magistrats. L'image du pouvoir royal a toujours été associée à l'idéal de justice, idéal dont par l'autorité de leur savoir les juges se sont faits peu à peu les représentants, puis les dépositaires. D'abord auxiliaire, la justice est devenue concurrente du pouvoir politique. En dépit de la réforme des institutions, des formes et des procédures judiciaires sous la Révolution et l'Empire, sa domination n'a fait que croître. Car elle ne se réduit pas à trancher les procès, elle règne aussi sur les valeurs individuelles et collectives, décide en dernier ressort des droits et des libertés réelles et, par tous ces aspects, en impose aux dirigeants, quels qu'ils soient. Le second volume de cette longue histoire, L'Emprise contemporaine des juges, portera sur l'ascension de la justice de la Révolution à nos jours.

11/2009

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Faits de société

La Puissance des Idéologies

Une idéologie est un ensemble de principes ou une doctrine, dont la mise en application permet de manifester des oeuvres du bien ou du mal. Chaque idéologie a un auteur, un objectif, une population-cible et une stratégie de propagation. La finalité d'une idéologie est de modifier les pensées de la population-cible pour l'amener à poser des actes en direction de l'objectif visé. Il existe deux branches d'objectifs relatifs aux idéologies : - la branche du bien ou de la lumière qui recherche le bien-être de l'humain et - celle du mal ou des ténèbres qui recherche les souffrances et la destruction de l'humain. La valeur éthique d'une idéologie est l'élément qui permet de discerner si celle-ci appartient au registre du bien ou à celui du mal ; son indicateur d'appréciation étant le mieux-être ou les souffrances de l'homme, résultat de la mise en application de ladite idéologie. L'objectif visé par l'auteur, est d'identifier les principales idéologies qui gouvernent notre monde, ainsi que leurs auteurs, afin de permettre aux populations-cibles que nous sommes, de disposer des éléments pertinents permettant de discerner quel maître servir.

03/2023

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Histoire internationale

De la démocratie en Amérique. Tome 2

Tout dans l'œuvre de Tocqueville se rattache plus ou moins directement à un problème unique : dans les sociétés occidentales entraînées par un processus providentiel de démocratisation, la liberté de chaque homme pourra-t-elle subsister ? Si l'idée centrale est une, les périls dénoncés sont multiples, et depuis 1930 les commentateurs ont mis l'accent sur tel aspect ou tel autre. D'abord, au temps des fascismes occidentaux, ils ont valorisé le refus du totalitarisme, sacrifice de la liberté à un égalitarisme brutal. Depuis la chute de ces régimes, ils ont paraphrasé la vision de Tocqueville des périls insidieux d'une société de consommation qui invite chaque citoyen à se retirer dans le confort d'une vie privée dépourvue de toute solidarité ; et ils ont mis en valeur les pages où Tocqueville montre le danger corrélatif de la substitution aux décisions librement discutées, d'un bureaucratisme tout-puissant et stérile. Tocqueville, observant l'enfance des démocraties modernes, y avait diagnostiqué les germes de maux qui se sont développés avec leur croissance.

10/2007

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Lycée parascolaire

Repenser la démocratie en Afrique. Repenser la démocratie en Afrique

Il s'agit ici d'une refondation de la démocratie dans laquelle "le retard" de l'Afrique est une chance qui doit être tournée à son avantage. Il faut ancrer la démocratie dans l'histoire, dans les coutumes et les moeurs africaines, en tenant compte de l'état du monde auquel l'Afrique participe. Ce faisant, l'Afrique oeuvre pour elle-même, en même temps qu'elle oeuvre pour le monde dans lequel elle vit. Repenser la démocratie en Afrique examine cette question et propose des solutions.

06/2019

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Actualité politique France

Mon ordonnance pour la France. 2022 La démocratie participative

Vers une société plus juste, plus libre, plus fraternelle... S’appuyant sur son expérience de médecin praticien et d’élu, Michel Solon, observe la société d’un oeil inquiet. Témoin d’une France gravement malade, il propose en toute humilité son ordonnance pour accompagner la transformation de notre pays. Ses idées sont innovantes et son projet de soin, visionnaire ! Il donne priorité à la vie, à la dignité et au respect de tous par tous. C’est dans cet esprit que les « remèdes » ici présentés ont été élaborés : démocratie participative avec initiative de la loi pour tous les citoyens, triumvirat de vice-présidents, socio-fiscalité équitable éthique, triple étiquette avec indice de valeur humaine et sociale, équité dividendes et salaires, autonomie énergétique des citoyens, nouvelle assurance sociale et retraite décente pour tous. Chacun est invité à porter ces idées aux élections 2022, en hommage à la Force tranquille et à la France libre. "Et de l’eau qui nourrit la vie, voilà maintenant le défi, Et pour tous les enfants du monde, que vive une terre féconde" Extrait des 3 nouveaux couplets pour la Marseillaise à découvrir dans ce livre.

04/2021

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Histoire de France

La mise au pas. Idéologie et stratégie sécuritaire dans la France occupée

Comme le soulignèrent les maîtres du IIIe Reich dès 1940, la France était appelée à jouer, dans une Europe sous égide allemande, le rôle d'une "Suisse agrandie" vouée au tourisme et aux productions de mode. Conception révélatrice - qu'il avait déjà développée dans Mein Kampf - de la volonté d'Hitler d'affaiblir durablement le vaincu. Volonté de subjuguer un pays, mais aussi fascination doublée de perplexité par rapport à des modes de vie, de pensée, de comportements très différents de ceux des Allemands, ce qui explique certains flottements - accentués encore par la compétition entre plusieurs administrations allemandes. Grâce principalement à l'analyse des documents allemands (bien peu exploités jusqu'à présent) que complètent, éclairent ou infirment des pièces d'archives françaises, des Mémoires, etc., on comprend mieux pourquoi et comment la mise au pas d'un pays de quarante-cinq millions d'habitants put atteindre de telles proportions en si peu d'années, et ce avec des effectifs ne dépassant pas 40 000 hommes. Pourquoi et comment aussi le contrôle du territoire et de son administration, l'épuration et la surveillance de tous les secteurs de la vie publique ont pu s'effectuer sans difficultés notables alors que l'emprise idéologique et culturelle n'a pas abouti aux résultats escomptés.

02/1991

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Actualité politique

La démocratie en réanimation

A l'approche de l'élection présidentielle, 10 ans d'actualité au fil de la plume d'un journaliste et d'un dessinateur engagés Depuis dix ans, le webmagazine Histoires Ordinaires met en lumière les citoyennes et citoyens engagés dans la société civile. Depuis dix ans aussi, sa rédaction observe en France et dans le monde la lente érosion des libertés et des valeurs démocratiques dans leur ensemble. Il est urgent de se remettre les faits en mémoire. Des révoltes arabes à celle des Gilets Jaunes, de Nicolas Sarkozy à Donald Trump, des attentats terroristes à la pandémie⦠lois et décrets, violences et outrances, fausses nouvelles et communication biaisée sont venus ronger les espaces de liberté et troubler les esprits de plus en plus demandeurs de sécurité. On les retrouve sous les plumes aiguisées du journaliste Michel Rouger et du dessinateur Nono qui chroniquent la vie sociale et politique chaque semaine sur histoires ordinaires. fr.

10/2021

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Philosophie

Croire en la démocratie

Ce recueil rassemble dix articles et lettres de jeunesse de Raymond Aron, jamais ou rarement réédités, rédigés à un moment où il pressent l'arrivée de l'âge des tyrannies recouvrant l'Europe. Universitaire à Cologne en 1930 puis à Berlin entre 1931 et 1933 - où il assiste à des autodafés -, il perçoit avec une grande acuité la montée du totalitarisme nazi. De ces textes, parmi lesquels figure la célèbre conférence "Etats démocratiques et Etats totalitaires", le lecteur tire l'impression de revivre la révolution nationale en Allemagne, le basculement dans le totalitarisme des démocraties occidentales et la naissance d'une pensée résistante. En même temps, il se donne les moyens de comprendre ce passé tragique aux échos contemporains. A l'heure où l'Europe voit ressurgir ses vieux démons nationalistes et antidémocratiques, relire le jeune Raymond Aron est salutaire et éclairant.

11/2017

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Sciences politiques

La guerre sociale en France. Aux sources écnomiques de la démocratie autoritaire

La tentation d'un pouvoir autoritaire dans la France de 2019 trouve ses racines dans le projet économique du candidat Macron. Depuis des décennies, la pensée néolibérale mène une guerre larvée contre le modèle social français de l'après-guerre. La résistance d'une population refusant des politiques en faveur du capital a abouti à un modèle mixte, intégrant des éléments néolibéraux plus modérés qu'ailleurs, et au maintien de plus en plus précaire d'un compromis social. A partir de la crise de 2008, l'offensive néolibérale s'est radicalisée, dans un rejet complet de tout équilibre. Emmanuel Macron apparaît alors comme l'homme de la revanche d'un capitalisme français qui jadis a combattu et vaincu le travail, avec l'appui de l'Etat, mais qui a dû accepter la médiation publique pour "civiliser" la lutte de classes. Arrivé au pouvoir sans disposer d'une adhésion majoritaire à un programme qui renverse cet équilibre historique, le Président fait face à des oppositions hétéroclites mais qui toutes rejettent son projet néolibéral, largement à contretemps des enjeux de l'époque. Le pouvoir n'a ainsi d'autre solution que de durcir la démocratie par un excès d'autorité. Selon une méthode classique du néolibéralisme : de l'épuisement de la société doit provenir son obéissance.

09/2019

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Actualité politique France

La guerre sociale en France. Aux sources économiques de la démocratie autoritaire

Depuis des décennies, les tenants de la pensée néolibérale mènent une guerre larvée contre le modèle social français de l'après-guerre. La résistance d'une population refusant des politiques en faveur du capital a abouti à un modèle mixte, intégrant des éléments néolibéraux plus modérés qu'ailleurs, et au maintien de plus en plus précaire d'un compromis social. A partir de la crise de 2008, l'offensive néolibérale s'est radicalisée, dans un rejet complet de tout équilibre. Emmanuel Macron apparaît alors comme l'homme de la revanche d'un capitalisme français qui jadis a combattu et vaincu le travail, avec l'appui de l'Etat, mais qui a dû accepter la médiation publique pour " civiliser " la lutte des classes. Arrivé au pouvoir sans disposer d'une adhésion majoritaire à un programme qui renverse cet équilibre historique, le président fait face à des oppositions hétéroclites mais qui toutes rejettent son projet néolibéral, largement à contretemps des enjeux de l'époque. Le pouvoir n'a ainsi d'autre solution que de durcir la démocratie par un excès d'autorité. Selon une méthode classique du néolibéralisme : de l'épuisement de la société doit provenir son obéissance.

01/2022

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Histoire de France

Citoyenneté, république, démocratie en France de 1789 à 1914

Citoyenneté, république, démocratie : autant de termes consacrés comme des repères fondateurs de l'histoire politique contemporaine française. Malgré leur usage courant, leur signification n'en demeure pas moins complexe et évolutive, ce qui appelle à se défier des fausses évidences. Entre 1789 et 1914, un même vocable peut recouvrir des conceptions et des projets bien différents. La citoyenneté, la république et la démocratie ne sont pas des concepts désincarnés, ni des réalités politiques qui auraient fini inexorablement par s'imposer, mais des constructions socioculturelles, en perpétuel débat, qui ont été investies des craintes et des espérances propres à chaque époque. Historiciser ces trois termes revient alors à souligner les incertitudes voire les oppositions qui ont traversé une société française en pleine mutation entre le début de la Révolution et celui de la Première Guerre mondiale. Cet ouvrage offre matière à réflexion à tout lecteur intéressé par les racines du régime républicain actuel : l'éclairage historique souligne la diversité des possibles et le poids des engagements citoyens au cours d'une période où la participation du plus grand nombre aux affaires publiques est devenue un enjeu majeur.

02/2018

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Sciences politiques

Les syndicats en France. Tome 1

Madame veuve Debrousse (1826-1913) ; [suivi de : Discours de M. H. Goulley] ; [suivi de : Testaments de Madame Veuve Debrousse] Date de l'édition originale : 1913 Sujet de l'ouvrage : Débrousse, Marie-Félicie (1826-1913) -- Biographies Avec mode texte Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

04/1975

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Pléiades

Oeuvres. Tome 2, De la démocratie en Amérique

Dans La démocratie en Amérique de 1835, Tocqueville brosse le tableau de la seule véritable société démocratique de son temps ; il en décrit la réalité et en analyse, avec une lucidité confondante, le devenir. Puis il lit : Pascal, Montesquieu, Rousseau nourrissent les réflexions d'où sort, en 1840, la seconde Démocratie. Le nouveau livre, dont l'Amérique est moins le sujet que la toile de fond, définit le type idéal de la démocratie et les perspectives offertes à cette idée dans les sociétés modernes. Il veut répondre aux interrogations d'une époque. Mais cent cinquante ans plus tard, alors que les circonstances qui avaient suscité ces interrogations ont disparu, questions et réponses conservent leur pertinence. L'enjeu était considérable. Il le demeure. Les survivants de 1793 avaient de la peine à concevoir que la démocratie pût déboucher sur autre chose que la tyrannie du peuple. Tocqueville, "aristocrate vaincu et convaincu que son vainqueur a raison" (Guizot), ne se voile pas la face : il évoque le péril du despotisme administratif, qui fait des individus les esclaves du pouvoir ; il peint les dangers de l'individualisme, d'où naît le désintérêt pour la chose publique ; mais surtout il rompt avec l'idée que les mêmes causes produisent toujours des effets analogues : il délivre un message d'espoir. Son ouvre, qui révèle la nécessité et la fragilité des équilibres démocratiques, est une leçon pour aujourd'hui.

02/1992

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Droit

Ni droite, ni gauche. L'idéologie fasciste en France, 3ème édition

Publié pour la première fois en 1983, Ni droite ni gauche donna lieu à l'un des rares conflits intellectuels des années 1980. En 1990, Le Monde le plaçait dans la liste des " quarante livres pour une décennie ". Aux Etats-Unis, Saül Friedlander parle de " livre extraordinaire " (The New Republic) et Robert Wohl note que " peu nombreux sont les livres récents consacrés à l'histoire de l'Europe qui aient provoqué un choc et une controverse comparables " (Journal of Modern History). Le débat qui aujourd'hui encore est loin d'être clos atteste les dimensions et les enjeux des questions soulevées. Pendant un demi-siècle, l'historiographie traditionnelle avait mis sur pied un corpus d'idées reçues fondé sur le postulat de la spécificité française. Immunisée une fois pour toutes par sa tradition républicaine, la France ne pouvait, par définition, produire une quelconque variété nationale de fascisme. Le livre de Zeev Sternhell a mis fin à ce long travail de banalisation et de refoulement qui fut un obstacle, majeur à la compréhension aussi bien de l'entre-deux-guerres que du régime de Vichy. En effet, la France a produit à la fois une tradition politique rationaliste, universaliste et humaniste, mais aussi son antithèse organiciste, particulariste, reposant sur un relativisme moral doublé d'irrationalisme, qui dès la fin du XIXe siècle entre, en révolte contre la démocratie, le libéralisme, le socialisme démocratique issu du marxisme et fidèle à son contenu rationaliste. Cette deuxième tradition politique exerce tout au long du XXe siècle une influence considérable sur l'évolution des mentalités et imprègne infiniment plus la société qu'on ne voudrait l'admettre. La révolte intellectuelle et morale contre la République, qui explose au tournant du siècle, se poursuit sans répit dans l'entre-deux-guerres et débouche finalement sur la Révolution nationale. Ainsi, le fascisme n'est pas un simple produit de la Grande Guerre et le régime, de Vichy n'a pas été un accident de parcours, une sorte de maladie passagère, un simple accès de fièvre. C'est le contraire qui est vrai : le régime instauré en 1940, à beaucoup d'égards plus brutal et plus sanguinaire que le fascisme italien, est un pur produit de l'histoire nationale. C'est l'idéologie de la droite révolutionnaire du tournant du siècle, mise à jour dans les années trente, qui représente l'essence de la dictature totalitaire de Vichy. C'est ainsi que la suite des travaux de l'historien de Jérusalem s'inscrit dans un cadre plus vaste, car une réflexion sur le fascisme est une réflexion sur la catastrophe européenne du siècle qui vient de s'écouler. Cette nouvelle édition est précédée d'un essai inédit d'une centaine de pages : " Morphologie et historiographie du fascisme en France ".

09/2000

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Sciences politiques

L'avènement de la démocratie. Tome 1, La révolution moderne

L'Avènement de la démocratie propose, échelonnées sur quatre livres, à la fois une histoire philosophique du XXe siècle et une théorie de la démocratie. L'entreprise constitue la suite du Désenchantement du monde. Ce qui advient avec la sortie de la religion, c'est un monde où les hommes ambitionnent de se gouverner eux-mêmes. Mais c'est en fait le monde le plus difficile à maîtriser qui soit. Ce sont les péripéties de ce parcours tumultueux, traversé d'embardées et de crises, dont il est fait une analyse raisonnée. Le premier volume, La Révolution moderne, est une sorte de prologue. Il campe l'arrière-fond, en retraçant sous une forme ramassée la révolution qui court entre 1500 et 1900, celle de l'autonomie. Surtout, il s'emploie à identifier les trois composantes spécifiques du monde désenchanté, du point de vue politique, juridique et historique. L'originalité de notre démocratie tient à la combinaison de ces trois éléments, qui est simultanément son problème permanent. Le deuxième volume, La Crise du libéralisme, présente une analyse en profondeur des années 1880-1914, qui constituent la matrice du XXe siècle, de ses tragédies et de ses réussites. En même temps que sont jetées les bases de la démocratie libérale, à la faveur de l'association du régime représentatif et du suffrage universel, le nouvel univers qui se déploie fait exploser le cadre hérité de l'univers religieux qui avait soutenu l'édifice des libertés fraîchement acquises. Ce sera la source des folies totalitaires comme ce sera le ressort de l'approfondissement et de la stabilisation des démocraties libérales. C'est précisément cet épisode crucial qu'examinera le troisième volume, A l'épreuve des totalitarismes. Le quatrième et dernier volume, Le Nouveau Monde, sera consacré, dans la même perspective et avec les mêmes instruments de lecture, à la réorientation de la vie de nos sociétés depuis le milieu des années 1970 et à la nouvelle crise de croissance de la démocratie dans laquelle elle nous a plongés.

11/2007