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L'invention de la philosophie politique. La cité-philosophe dans les "Politiques" d'Aristote

Extraits

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Aristote

L'invention de la philosophie politique. La cité-philosophe dans les "Politiques" d'Aristote

Alors qu'il n'était pas vraiment apparu chez Platon, le "philosophe-roi" disparaît complètement dans Les politiques d'Aristote. En revanche apparaît pour la première fois celui de "philosophie politique" , en un sens bien éloigné de celui d'aujourd'hui, la théorisation abstraite, détachée de la pratique, réservée aux cabinets de philosophes, voire de consultants. La philosophie politique est entendue non pas comme la théorisation que l'on peut faire de la cité, mais l'étude - theoria - que la cité fait d'elle-même, comme une forme d'autoconnaissance, c'est-à-dire une contemplation de la cité par elle-même. Or cela implique que règne dans la cité non pas un personnage aux capacités extraordinaires, le "philosophe-roi" , mais une certaine pratique théorique, celle par laquelle les citoyens s'assemblent pour se connaître eux-mêmes directement. Ainsi, même si les critiques qu'il formule de la démocratie ne sont pas négligeables, Aristote fournit avec son Peri politeia, une définition fortement citoyenne de la philosophie politique.

11/2022

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Droit

HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE POLITIQUE. Tome 5, Les philosophies politiques contemporaines (depuis 1945)

Se convaincre qu'il fallait philosopher en un temps où Auschwitz avait prouvé l'échec de la philosophie comme interrogation sur le meilleur régime : tel a été le préalable, après 1945, de ceux qui ont cherché à prendre en charge le nouvel impératif catégorique que n'advienne plus jamais rien de semblable. L'énigme du totalitarisme doit-elle conduire à instruire, comme l'a cru le postmodernisme français, le procès de l'humanisme ? À la philosophie du sujet, qui a pu sembler si solidaire des valeurs démocratiques, faut-il substituer un autre paradigme axé sur les exigences de la communication, comme l'a tenté Habermas à partir de l'héritage de l'école de Francfort. Ou convient-il, comme la philosophie nord-américaine à la faveur des débats ouverts par Rawls, de se demander si la défense des droits individuels peut encore, à elle seule, répondre aux exigences des sociétés contemporaines. Ce volume entreprend de désigner des points de passage, ou de croisement, entre ces interrogations apparemment si éclatées. Il montre continent elles convergent autour d'une réflexion sur l'avenir des principes libéraux, seul héritage non dilapidé de la modernité : est-il possible d'y intégrer la part de vérité de ce qui, à l'époque de la décolonisation, s'est exprimé en Europe dans la critique de l'ethnocentrisme humaniste, et qui, aujourd'hui et de l'autre côté de l'Atlantique, se fait entendre dans les exigences du pluralisme culturel.

10/1999

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Philosophie

Philosophie de la politique

Ce texte correspond au discours de réception du professeur Angel Sanchez de la Torre à la Royale Académie espagnole de législation et de jurisprudence, Section de Philosophie du droit. D'une longueur inhabituelle (plus de 250 p. en langue esp.), ces développements sont aussi d'une extrême densité d'érudition et d'une subtile acuité d'analyse. L'A. avoue avoir exposé là les résultats de plus de vingt années d'intenses recherches, ce que vérifie la variété de ses registres documentaires : dans l'ordre historique et linguistique comme dans l'ordre de la philosophie juridico-politique, il s'agit sans doute là de la synthèse la plus richement informée, qui permet de mieux saisir la portée d'approches déjà connues de Finley à Strauss, Vernant ou Cl. Mossé. Mais bien au-delà des curiosités d'une enquête située, la portée plus générale de ce livre n'échappera pas au lecteur. Sans reprendre les vieux débats, abordés sur le mode littéraire ou dialectique, de Kafka à Arendt, et que véhiculent encore tant de " criticiens " de la " démocratie ", l'A. philosophe et sociologue, porte ici un diagnostic renouvelé sur les structures permanentes du phénomène tyrannique. Il s'est employé à élaborer une sorte de portrait de la tyrannie d'où ressort un type psycho-comportemental assez caractérisé pour être tristement reconnaissable à travers certaines mœurs qui n'ont guère changé, quand les références juridiques et institutionnelles de complaisance et la rhétorique vide du politique servent de paravent au moins avouable des mobiles du pouvoir : à la destruction narcissique de l'altérité au nom du " lien social ".

12/1999

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Notions

Philosophie politique

"Le temps présent met à l'épreuve les catégories de la philosophie politique classique. Il impose de penser à nouveaux frais la justice et la force, la liberté et la servitude, la politique et la morale. Aucune philosophie universelle ne fournissant les réponses exigées par la raison, l'histoire en acte se charge de rebattre les cartes. Signe des temps, les notions les plus communes ne résistent pas au vent de la critique, les vieilles idoles vacillent sur leur piédestal. Ainsi le discours dominant brandit le nom de démocratie comme un talisman. Mot-valise, bon à tout et propre à rien, emblème douteux des régimes occidentaux, il doit son efficacité symbolique à son caractère équivoque. Pour peu qu'on lui donne une définition rigoureuse, le charme s'évanouit, la supercherie s'évente." B.G.

03/2021

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Notions

Philosophie politique

L'immense Système de politique (1851-1854) de plus de 2000 pages en 4 volumes est moins connu que la philosophie des sciences du fondateur du positivisme. Celle-ci n'a été qu'un préalable au questionnement que le philosophe a initié dans sa jeunesse : quelle politique pour l'âge de la science et de la révolution industrielle ? N'y a-t-il pas changement dans la nature du pouvoir ? Convient-il de mettre les savants et les ingénieurs à la tête de la société ? Que retenir de la philosophie politique ancienne et moderne, d'Aristote à Hobbes ? Comment terminer, c'est-à-dire à la fois accomplir et clore la Révolution française ? La philosophie politique comtienne est résolument novatrice : séparation des pouvoirs spirituel et temporel, place de la morale, dépérissement de l'Etat, rôle des prolétaires et des femmes dans la vie politique. Une postface fera le tableau des postérités contrastées de cette philosophie politique. En effet s'en réclament les éducateurs laïques de la IIIe République (Littré, Ferry), l'ultra droite maurrassienne, les Etats d'Amérique latine au XIXe siècle, en particulier le Brésil (qui a mis sur son drapeau la devise de Comte, Ordre et progrès), le radicalisme philosophique (Alain) et le républicanisme français en général.

06/2023

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Histoire de la philosophie

Apprendre à philosopher avec la philosophie politique

Replacer la philosophie dans son histoire, c'est retracer la constitution des problèmes qui ont donné vie à la pensée politique.

09/2023

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Sciences politiques

Platonisme politique. La philosophie du politique

Depuis l'Antiquité, la philosophie et la politique se sont répondues pour susciter une riche réflexion métaphysique au sujet des modèles de sociétés. Ce dialogue accompagne le développement éthique et spirituel tant des sociétés historiques de l'Occident (Grèce, Rome, sociétés médiévales, ancien régime) que celui de la Russie tsariste avant le marxisme soviétique et sa rupture moderniste voire nihiliste. Impliqué dans la confrontation des théories politiques contemporaines : libéralisme, fascisme, communisme, Alexandre Douguine a proposé une Quatrième théorie politique qui trouve ses sources dans cette lecture historique des origines de la philosophie politique. Ainsi, les enjeux des plus importants dialogues platoniciens comme La République, Le Parménide ou Le Timée peuvent encore alimenter notre réflexion autour de thèmes cruciaux comme la diversité et l'unité, la compétence et le pouvoir, le débat démocratique et l'autorité de la sagesse, l'expérience des anciens face aux ruptures séduisantes pour la jeunesse, etc. Alors que certaines idéologies de la modernité libérale occidentale veulent "annuler" l'héritage de l'histoire culturelle et philosophique de l'Occident, une relecture du platonisme politique met à jour des repères décisifs pour comprendre la logique des approches traditionnelles de la vie en société et de la civilisation ... Pour Douguine, une connaissance minimale de la philosophie politique du platonisme permet de résister à l'hégémonie libérale. En effet, le platonisme constitue une des matrices historiques susceptibles de faire émerger des consensus solides entre les tenants des cultures chrétienne, hébraïque, islamique, mais aussi entre tous les chercheurs en quête d'une organisation rationnelle et éthique de la société.

05/2023

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Philosophie

Aristote politique. Études sur la "Politique" d'Aristote

La "Politique" d'Aristote se recommande à nous, modernes, par la limitation volontaire de son horizon à la dimension proprement humaine. Les études réunies ici, parce qu'elles éclairent, au-delà du corpus aristotélicien, la réflexion contemporaine sur la politique, témoignent de l'actualité de l'oeuvre d'Aristote.

11/1993

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Philosophie

La Stasis dans la politique d'Aristote. La cité sous tension

Notion complexe et problématique objet de crainte et de crispation, la stásis renvoie tout autant à la discorde, à la sédition, à la guerre civile, qu'à la division. Loin de lire dans cette équivocité le signe de son indétermination, cette enquête se propose de mettre en lumière l'unité et la cohérence de ce concept dans la philosophie pratique d'Aristote. Sans être banalisée, comment la stásis devient-elle le corrélat direct et explicite de la cité ? En quel sens la théorie aristotélicienne rompt-elle avec la tradition grecque, pour laquelle la stásis, figure du mal absolu, constituait pourtant un impensé de la cité grecque ?

01/2018

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Histoire de la chimie et de la

Physique, philosophie, politique

Physique, philosophie, politique La figure d'Albert Einstein est devenue un grand mythe moderne. Auteur essentiel des révolutions de la physique théorique contemporaine que symbolise sa célébrissime formule E = mc2, il fut aussi un pacifiste engagé et un défenseur des droits de l'homme. Ce livre restitue les facettes multiples d'un personnage emblématique aux prises avec son époque. Articles de vulgarisation y voisinent avec des souvenirs d'enfance, des lettres à Freud, Marie Curie, etc. , des essais philosophiques et politiques qui témoignent de son inlassable activité intellectuelle et de la haute idée qu'il se faisait de sa responsabilité morale. Albert Einstein (1879-1955) Physicien et humaniste, il a profondément renouvelé les notions essentielles de la physique, tout en participant étroitement aux grands débats éthiques et politiques de son époque. Françoise Balibar Professeure émérite de physique à l'université Paris-Diderot, elle a dirigé la traduction et la présentation des Ouvres choisies d'Einstein.

03/2023

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Philosophie

Leo Strauss, philosophe politique

Leo Strauss (1899-1973) est certainement un penseur majeur du XXe siècle. Lui qui a rouvert des procès jugés depuis longtemps - la querelle des Anciens et des Modernes, ou encore l'opposition entre la raison et la révélation - fait l'objet de commentaires contradictoires, le présentant comme un penseur tantôt fondamentalement apolitique, uniquement soucieux de redonner sens à la vie philosophique, tantôt secrètement politique, servant les forces les plus conservatrices des Etats-Unis. Ce livre entreprend d'abord de retrouver en Strauss un des philosophes politiques les plus stimulants de son siècle, c'est-à-dire un philosophe soucieux de comprendre et d'éclairer les phénomènes politiques. Il faut toutefois convenir qu'abordée sous cet angle, son oeuvre présente un singulier paradoxe. Car si Strauss plaide avec force pour un retour à la compréhension classique des régimes politiques, il se montre en même temps très réticent à analyser les différents régimes et clivages du monde moderne. Plus étonnant encore, alors qu'il en appelle à une science politique qui soit fidèle à l'appréhension citoyenne des phénomènes, il ne cesse de relativiser, à propos de son époque, les différences entre communistes, progressistes et conservateurs. En somme, entre sa conception de la bonne science politique, et sa manière presqu'apolitique de traiter de la modernité, il existe un déroutant hiatus. C'est ce problème plus spécifique que nous explorons ici.

05/2019

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Sciences politiques

Robespierre, une politique de la philosophie

Robespierre n'a pas écrit sur la Révolution : il l'a vécue, il a été emporté par son mouvement et lui a sacrifié son existence. Sa pensée politique - c'est là son originalité - est, comme l'explique Labica, pensée de l'inédit, produite au moment où elle se joue. Une politique de la philosophie donc, ou quand les actes sont immédiatement responsables devant les principes, et vice versa. Car Robespierre fut aussi un pragmatique : attentif aux rapports de force, parfois bousculé par les événements, il a cherché, inlassablement, le parti du peuple, de la démocratie et de l'égalité. Préserver et continuer la Révolution envers et contre tout, c'est l'exigence qui maintient la cohérence de son action et de ses prises de position sur la guerre, la mort du roi, la religion. Quand il est question de Robespierre, les jugements passionnels l'emportent souvent sur la rigueur et l'honnêteté. Ecrit dans la tourmente du Bicentenaire, ce livre nous rappelle qu'il fut, avant tout, un homme de son temps. Temps révolutionnaire qui exigeait il est vrai "le courage de la pensée". De là la "dignité philosophique" de Maximilien Robespierre, de là aussi l'infirmité de nombre de ses détracteurs, passés et actuels.

02/2013

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Philosophie

Philosophie de la politique. Tome 3

Philosophie de la politique. Tome 3 / par J. -D. Gimet de Joulan Date de l'édition originale : 1843-1847 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2020

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Philosophie

La philosophie politique de Karl Popper

Si la philosophie politique de K. Popper voisine en permanence avec son épistémologie, elle a aussi une épaisseur propre, puisant à des sources classiques de la philosophie, notamment l'universalisme kantien, l'individualisme de J. S. Mill ou encore l'évolutionnisme de Darwin.

04/1994

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Sciences politiques

L'invention de la politique

La politique, telle que nous l'entendons, compte parmi les activités humaines les moins répandues dans le Monde pré-moderne, mais ce fut bien une invention grecque ou, pour être plus précis, une invention que firent séparément les Grecs et les Romains. La Grèce et Rome ont connu des institutions et une histoire différentes. Cependant, Moses Finley montre de manière convaincante qu'une analyse comparée peut aider l'historien à comprendre ces deux types de sociétés plus complètement que ne pourraient le faire des analyses séparées. Toutes deux ont en commun une civilisation à fondement agraire avec un système social stratifié et hiérarchisé, et toutes deux prirent l'initiative sans précédent, et déterminante pour leur destin, d'incorporer les classes inférieures - paysans, artisans et boutiquiers - dans la communauté politique. Quelles furent les chances de succès de ces deux civilisations, les affaires qui les mobilisèrent, les pressions idéologiques qui les gouvernèrent ? Comment la guerre et la conquête constituèrent-elles un facteur de stabilité politique ? Tels sont les principaux thèmes de ce livre.

05/2011

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Religion

PHILOSOPHIE DE LA LOI. L'origine de la politique dans la Tora

C'est devenu un lieu commun de réserver à la philosophie grecque le champ de la nature et de la politique tandis que la pensée d'Israël serait uniquement à l'écoute du Verbe divin... Une lecture sans préjugé du texte de la Tora révèle pourtant le caractère cohérent de l'approche biblique du politique. Ce livre s'emploie à articuler les grands axes de la pensée politique d'Israël : l'Alliance, le Passage, le " Cachement ", l'Etrangeté... au fil d'un questionnement philosophique du texte biblique. Car la politique hébraïque est le fruit d'une exigence qui engage la liberté de l'homme. Quand Flavius Josèphe invente le concept de théocratie pour définir l'Etat de Moïse, il commet un contresens absolu parce qu'il laisse supposer qu'un rapport de pouvoir sans enjeu humain fonde la cité de la loi. Or, c'est bien autre chose qui s'y trame. L'Alliance n'est pas un " contrat social " mais elle induit une politique qui supporte la comparaison... Quand le nihilisme reste une tentation, jusque dans le champ politique, le temps n'est-il pas venu de contempler des modes de lien social éprouvés dans la traversée du désert ? Jérusalem garde encore intactes des ressources pour repenser le politique à l'orée du XXe siècle...

11/1991

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Philosophie

PHILOSOPHIE POLITIQUE. 6ème édition

La Philosophie politique d'Eric Weil analyse les problèmes auxquels est confronté l'Etat moderne : le conflit entre l'Etat et la société, la mondialisation de la société moderne, la nécessité et les risques d'une organisation politique internationale. Elle définit l'enjeu de l'action politique : la liberté réelle de l'individu, la possibilité offerte à tous de mener une vie sensée par la réduction de la violence sociale et politique

01/1999

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Sociologie politique

La guerre civile. Histoire philosophie politique

Les hommes se sont toujours fait la guerre. Et des armées de penseurs n'ont cessé d'y réfléchir. Or même les plus grands d'entre eux n'ont à peu près rien à dire sur la guerre civile. Ce sont les philosophes surtout qu'elle a hantés, parce qu'elle déchire la vie commune jusqu'à mettre le corps politique en péril de mort. De Platon à Marx, de Cicéron à Machiavel, de Hobbes à Tocqueville, tous ont tenté de comprendre une guerre que chacun a connue. La guerre civile, dont les définitions abondent au point de la rendre insaisissable, se résume le mieux dans sa proposition originelle : c'est la guerre que se font les citoyens. Les classiques de la Grèce et de Rome nous ont appris qu'elle se nourrit de l'inégalité et des dissemblances extrêmes. Mais une rupture se produit depuis le début de l'ère chrétienne, où s'impose l'évidence de l'universel, où les promesses d'un autre monde opposent les hommes. Désormais, la guerre civile prend une autre dimension. Ce livre explore les ondes continues de cet événement. Il cherche dans la guerre civile anglaise la violente matrice du libéralisme. Avec Tocqueville, il croit trouver dans l'égalité la réponse que propose la démocratie pour remédier aux discordes. Il découvre avec Marx, contrepied absolu, une apologie de la seule "guerre juste", celle des travailleurs contre l'exploitation. Il revisite ces deux tragédies nationales, la guerre de Sécession, la guerre d'Espagne. Et il interroge "la guerre civile mondiale" dans laquelle, selon certains, nous serions entrés depuis un siècle. Autant dire que les tribulations de l'universel nous poursuivent toujours.

02/2021

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Philosophie

Juger. Sur la philosophie politique de Kant

Rien n'est plus dangereux que d'annoncer la fin prochaine du politique. Une telle prédiction ne contribue-t-elle pas à propager l'indifférence, n'incite-t-elle pas les hommes à s'abstenir de juger le monde comme il va ? Or, c'est précisément l'exercice de la faculté de juger qui permet de donner sens à l'événement, et donc, en dernière extrémité, de résister à l'inacceptable. Kant s'est profondément préoccupé de ces questions, bien qu'à la différence d'autres philosophes il n'ait jamais écrit de traité de philosophie politique. Et c'est à le reconstituer à partir de ces écrits philosophiques, et notamment de la Critique de la faculté de juger, que s'est attachée Hannah Arendt à la fin de sa vie. Ses " Conférences sur la philosophie politique de Kant ", qui forment le cœur du présent volume, contiennent les linéaments du troisième volet de La Vie de l'esprit, le juger, que la mort l'empêcha de mener à bien. Ce livre devait être le couronnement de son œuvre, et les pages qu'on lira ici revêtent donc une importance capitale. Retraçant la généalogie du penser critique depuis Socrate, s'attachant à déterminer les conditions de l'exercice du jugement et ses implications pratiques, Hannah Arendt, à travers cette lecture inédite de Kant, met à l'épreuve sa propre pensée du politique et pose les fondements de ce domaine public que tant de traits du mode actuel conspirent à anéantir.

10/1991

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Philosophie

Cours familier de philosophie politique

Comment nous orienter dans le monde ? C'est la philosophie politique qui peut le mieux nous y aider, répond Pierre Manent. Son livre propose un tableau raisonné du monde actuel. Il est, par là même, nécessairement aussi une réflexion sur le siècle écoulé, sur les guerres et les totalitarismes qui en ont occupé une si grande part. L'auteur s'efforce de saisir les articulations selon lesquelles notre monde s'ordonne et se meut. Il considère d'abord notre régime - la démocratie ; puis notre forme politique - la nation. Il réfléchit sur les rapports que l'une entretient avec l'autre et sur la crise qui les menace : au seuil du nouveau siècle, la démocratie tend à se détacher non seulement du cadre politique national accoutumé, mais même de toute forme politique reconnaissable. Les cœurs sont émus et les esprits obnubilés par la perspective prochaine d'une démocratie pure, délivrée de la vieille politique, et qui régnerait sans partage selon les règles du droit et les maximes de la morale. Telle est la " grande illusion " de notre temps. Cette " grande illusion ", selon Pierre Manent, est de voir dans la politique l'obstacle qui nous empêche d'accéder à la vraie vie. C'est au contraire l'ordre politique qui est le véritable ordre humain.

09/2004

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Littérature française

Philosophie politique. Et dans le contexte africain

Comme un outil de formation, ce document présente la philosophie politique en général et dans le contexte africain en cinq perspectives. La première perspective expose la généralité sur la philosophie politique. La philosophie politique comme branche de la philosophie ensuite il s'agit de présenter l'approche définitionnelle sur cette discipline philosophique. La deuxième perspective présente quelques doctrines philosophiques. Il s'agit de : anarchisme, communisme, socialisme, libéralisme, créationnisme, conservatisme, progressisme, Fascisme et théocratie. La troisième perspective présente quelques concepts de la philosophie ; il s'agit de(d) : Etat, loi naturelle, le droit et la justice, le droit naturel, le pouvoir et autorité, les libertés politiques, l'état de nature, la philosophie du contrat social, souveraineté, philosophie sociale du comportement politique, la guerre et la démocratie. La quatrième donne les principaux philosophes politiques, nous avons ici : Platon, Aristote, Thomas d'Aquin, Machiavel, Hobbes, Locke, Montesquieu, Rousseaux, Kant, Marx, Bakounine, Rawls, Habermas, Hegel et Sartre. La dernière explique la philosophie politique dans le contexte africain.

01/2023

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Arendt

Arendt à la plage. La philosophie politique dans un transat

Hannah Arendt est l'une des plus importantes philosophes du XXe siècle. Elle a analysé les événements de son époque : les totalitarismes, la crise des droits de l'homme, le phénomène du mal absolu ou encore la société de masse moderne. Ses réflexions politiques ont été déterminantes et contribuent aujourd'hui encore à penser et à structurer le monde dans lequel nous vivons. En se fondant sur sa biographie, cet ouvrage analyse son oeuvre, des Origines du totalitarisme, livre publié en 1951, à Eichmann à Jérusalem (1963). Une excellente façon de comprendre les concepts de la phisolophe et ainsi, de gagner une part de libre arbitre.

05/2023

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Philosophie

Les nourritures. Philosophie du corps politique

Ce livre constitue une tentative originale de construire une "phénoménologie des nourritures", en partant d'intuitions de Levinas sur les dimensions qui inscrivent l'existence individuelle dans un "vivre-de" : dépendances à l'égard du monde, des aliments, d'autrui, qui rompent avec toute image du sujet maître et autonome au profit d'une subjectivité toujours prise dans des relations. Cette philosophie du corps implique de réviser l'approche de "l'être-là" étrangement "désincarné" que l'on trouvait, notamment, chez Heidegger. C. Pelluchon entend tirer toutes les conséquences politiques de cette phénoménologie qui se développe ainsi en une philosophie de l'écologie. Mais cette écologie ne se cache pas d'être une construction politique et sociale, un "nouveau contrat social" qui revendique l'héritage des Lumières (Locke, Rousseau...). Le livre aborde aussi la question de la transformation de la démocratie dans un sens plus délibératif, capable de faire place à ces exigences de justice de long terme, envers les générations futures, les animaux, etc. L'ouvrage explore ainsi des phénomènes très peu abordés par la philosophie et qui affectent cependant la vie d'un grand nombre de personnes aujourd'hui : la faim, mais aussi la malnutrition, l'anorexie et la boulimie. D'autre part, il tranche avec une grande part de la pensée critique contemporaine en assumant une vision ouverte à la pluralité discursive et joyeuse, une apologie du goût et du plaisir de manger.

01/2015

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Philosophie

LA PROFESSION DE FOI DU PHILOSOPHE : CONFESSIO PHILOSOPHI

Rédigée à Paris en 1673, éditée pour la première fois en 1915, la Confessio philosophi présente la première formulation de ce qui deviendra un thème majeur, l'un des plus mal compris aussi par les critiques, de l'œuvre de maturité. Dans sa Théodicée, Leibniz en rappellera lui-même le sujet central : " Un Dialogue latin de ma façon, où je mettais déjà en fait que Dieu ayant choisi le plus parfait de tous les mondes possibles, avait été porté par sa sagesse à permettre le mal qui y était annexé, mais qui n'empêchait pas que tout compté et rabattu ce monde ne fût le meilleur qui pût être choisi ". " L'optimisme " leibnizien s'exprime ici au plus près de sa source religieuse ; la justification de la réalité reconnaît l'ombre comme la contre-partie inéluctable de toute illumination.

06/1993

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Philosophie

Aristote. Une philosophie de l'activité

L'œuvre d'Aristote traduit la volonté constante de comprendre le réel dans sa diversité. Contre le risque d'une réduction du savoir aux abstractions vides, mais également contre la fascination qu'exerce la multiplicité considérée pour elle même. Lire Aristote, c'est donc mettre la philosophie à l'épreuve, et cela dans tous les domaines où s'accomplit le travail de la raison : les principes de la philosophie naturelle, les problèmes de méthode, la science de l'être en tant que tel, la connaissance du vivant, la recherche de l'excellence morale et du bien commun. Tel est le parcours que cet ouvrage propose au lecteur. Il le fait ainsi participer à un défi radical et fondateur.

10/2003

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Philosophie

La démocratie universelle. Philosophie d'un modèle politique

Comment en est-on venu à penser qu'il suffisait de renverser un régime autoritaire pour que la démocratie s'installe, voire, comme en Irak en 2003, d'envahir un pays pour le libérer ? En quel sens peut-on dire que la démocratie est le "modèle" de régime qui correspond le mieux à certaines aspirations fondamentales de l'humanité ? L'idée d'une diffusion par la force de la démocratie n'est-elle pas une contradiction dans les termes ? Pour répondre à ces questions, Florent Guénard remonte aux présupposés philosophiques des visions de l'expansion démocratique qui voient celle-ci comme un processus inéluctable, mais aussi aux différentes compréhensions de ce qu'est un "modèle" politique. Dans une double démarche, à la fois historique et typologique, il expose comment la démocratisation a été pensée dans la philosophie politique depuis Platon et compare les différentes voies proposées, soulignant le tournant qu'à constitué la Révolution française et la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dans le processus. Avant 1789, la démocratie occidentale est un modèle politique qu'on ne conçoit comme généralisable que sous certaines conditions. Aux XIXe et XXe siècles, elle devient exportable : c'est elle qui est censée réaliser les aspirations de la modernité. La critique postcoloniale a largement montré les limites et les coûts de cette modélisation. Comprendre aujourd'hui l'expansion de la démocratie suppose qu'on prenne en compte les nouvelles formes de l'universalisme démocratique, en évitant à la fois le dogmatisme d'un modèle imposé au monde et le relativisme qui empêche de voir que les nations s'imitent et s'inspirent les unes des autres. La démocratie est aujourd'hui le nom d'un idéal d'émancipation appropriable et mondialisé.

09/2016

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Philosophie

Enquête sur la démocratie. Etudes de philosophie politique

Les Européens ont aujourd'hui bien du mal à s'entendre, mais il y a au moins un sujet qui semble les réunir : c'est la démocratie. Que nous soyons libéraux ou socialistes, modérés ou radicaux, progressistes ou conservateurs, nous sommes tous, ou nous voulons tous être, des démocrates. II existe de profonds désaccords entre les partisans de la démocratie radicale et les défenseurs de la démocratie libérale, mais ces désaccords seraient impossibles sans un attachement commun à l'idée démocratique. Mais comment caractériser cet attachement ? Depuis quand nous disons-nous démocrates ? Et pourquoi le sommes-nous ? Telles sont les questions auxquelles répond cette Enquête rassemblant des textes écrits sur près de trente ans. Contribution précieuse à l'histoire de la philosophie politique, elle offre aussi une analyse très éclairante des problèmes actuels de la démocratie, et se conclut par une mise en garde. Réduire la démocratie aux seuls droits de l'homme et la dégager du cadre national où elle s'est épanouie, comme tendent à le faire les Européens d'aujourd'hui, c'est vouloir se soustraire à notre condition politique et sortir de l'Histoire.

11/2007

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Empire

Cicéron. Un philosophe en politique

Cicéron résume à lui seul l'idée que l'on se fait de Rome : la langue latine, l'éloquence, la philosophie, la littérature. Mais pourquoi est-il devenu un "classique" ? Pour l'expliquer, cet ouvrage retrace l'histoire exceptionnelle d'un avocat et d'un homme politique du Ier siècle av. J. -C. qui, en luttant pour protéger la République romaine contre les pulsions destructrices de l'époque, a réussi à transformer les drames de son temps - les mesures d'exception, le recours à la violence, la division du corps politique, la guerre civile - en questionnements de portée universelle. Agissant en philosophe, philosophant en homme d'action, Cicéron incarne la culture du débat et de l'examen rationnel face à l'exercice dogmatique du pouvoir.

01/2023

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Philosophie

Avec Marx, philosophie et politique

Cet ouvrage donne la parole à cinq philosophes marxistes français de renommée internationale - Alain Badiou, Etienne Balibar, Jacques Bidet, Michael Löwy, Lucien Sève - qui présentent l'évolution de leur rapport à Marx, à la philosophie et à la politique, depuis les années 1950 jusqu'à aujourd'hui. Dans ces entretiens, chacun à son tour, les auteurs ont répondu aux questions posées par deux philosophes de générations différentes, Alexis Cukier et Isabelle Garo comment avez-vous rencontré la pensée de Marx, et comment avez-vous commencé à en faire usage ? Dans quel contexte théorique et politique, pour répondre à quelle urgence et à quel problème, en rapport avec quels engagements militants ? Quelle a été l'évolution de votre conception du communisme et que devraient être une action ou une organisation politique communiste aujourd'hui ? Que retenez-vous d'essentiel de la pensée de Marx pour penser la période politique présente ? Au fil des réponses à ces questions, les auteurs analysent les rapports entre philosophie et politique, reviennent sur la trajectoire du marxisme en France et abordent la signification du communisme aujourd'hui. L'introduction, complétée d'une bibliographie étendue, présente les coordonnées théoriques et politiques complexes de ces trajectoires singulières, leurs convergences et leurs divergences, qui éclairent le renouvellement en cours de la philosophie marxiste ainsi que de l'engagement communiste.

09/2019

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Philosophie

L'anarchie de la paix. Levinas et la philosophie politique

Après les guerres du siècle dernier qui ont remis en cause l'idée de progrès, devant les formes multiples des guerres actuelles, peut-on encore penser la paix aujourd'hui ? A l'encontre des idées conservatrices de la paix où cette dernière, conçue comme ordre et stabilité, a souvent été le corrélat des Etats policiers, la pensée de la paix, telle que l'élabore Levinas, relève d'une critique de l'autoritarisme politique et permet d'élaborer un nouveau concept de liberté affranchi de la tutelle des Etats. La paix n'est pas ici une idée abstraite mais porte le sujet hors de toutes les formes de confort moral ou de conformisme politique. C'est à un Levinas neuf que nous avons ici à faire : tout en dialoguant avec la tradition moderne et contemporaine de la philosophie politique, il nous montre que la paix est une forme d'insubordination qui aspire à "désembourgeoiser la révolution". Une lecture intranquille de Levinas.

11/2018