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Jean-François Sirinelli, Serge Berstein

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Histoire de France

Les années Giscard. Valéry Giscard d'Estaing et l'Europe 1974-1981

La présidence de Valéry Giscard d'Estaing a été une étape décisive dans la construction européenne. Des initiatives fondatrices sont à porter à son crédit, qu'il s'agisse de la rencontre régulière des chefs d'État et de gouvernement, de l'élection au suffrage universel des députés au Parlement européen ou de la création du système monétaire européen. Ce chantier considérable de l'histoire de l'Europe a une autre particularité, celle de reposer sur l'entente franco-allemande et sur cette singulière complicité entre le chancelier Helmut Schmidt et le président Valéry Giscard d'Estaing, dont on trouvera un fort écho dans cet ouvrage. Le colloque organisé par le Centre d'Histoire de Sciences Po et l'Institut pour la démocratie en Europe constitue la deuxième étape d'une étude du septennat associant les historiens et les acteurs de l'époque. Les uns ont travaillé sur des archives de première main et les autres ont pu compléter par leurs témoignages l'analyse des faits. Durant cette journée, Valéry Giscard d'Estaing a apporté son témoignage à chacune des séquences, ce qui confère à cette manifestation une place exceptionnelle dans la connaissance de l'histoire française contemporaine.

01/2006

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Histoire de France

Les années Giscard. Tome 3, Les réformes de société 1974-1981

Affronté ay double héritage de Mai 1968 et de la crise structurelle suscités par les deux chocs pétroliers de 1973 et de 1979, Valery Giscard d'Estaing entend placer son septennat sous le signe de la modernisation de la société française. Pour " conduire le changement " qui doit permettre d'adapter cette dernière à son temps sous le signe du " libéralisme avancé ", le président de la République choisir la décrispation, le dialogue, l'écoute... Sans prétendre examiner de manière exhaustive l'ensemble des réformes de société, le colloque organisé par le Centre d'Histoire de Sciences Po et l'Institut pour la démocratie en Europe a privilégié quatre axes jugés fondamentaux de l'action du président Giscard d'Estaing, dans ce domaine particulier : la lutte contre le chômage, l'effort de réinsertion des exclus (personnes âgées, handicapés, immigrés, veuves, inadaptés sociaux, détenus...), la promotion de la condition féminine, l'éducation de la jeunesse et l'abaissement à 18 ans de l'âge de la majorité civile et électorale.

03/2007

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Histoire de France

Les années Giscard. 1978-1981 : les institutions à l'épreuve ?

Ce livre vient clore une série déjà riche de plusieurs ouvrages et reposant sur un dialogue entre un homme politique ayant notamment exercé la magistrature suprême et des historiens dont la période de spécificité englobe les années 1970. Il s'agit, en effet, sur un sujet d'histoire proche, de faire progresser la connaissance historique en organisant la confrontation entre les analyses des chercheurs, nourries des sources déjà disponibles, et le témoignage des acteurs, en l'occurrence le président et son entourage. Jamais, jusque-là, le grand témoin présent à un colloque d'historiens n'avait occupé d'aussi hautes fonctions politiques. Ce type de rencontre, dans le respect du statut de chacun, témoins et historiens, fournit indéniablement une valeur ajoutée en connaissance historique, à condition, bien sûr, que soient respectées les règles de recueil d'un tel matériau et qu'il soit admis que le témoignage ainsi recueilli est une source parmi d'autres, à recouper comme telle. Le lecteur, de la sorte, trouvera dans ce livre un exemple concret des méthodes des historiens du temps présent.

06/2010

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Histoire de France

Un professeur en République. Mélanges en l'honneur de Serge Berstein

" Professeur en République ", Serge Berstein l'est assurément. Car ce savant historien, chercheur autant qu'animateur de recherches, fut d'abord et avant tout un enseignant dans l'âme. En témoignent les innombrables cours et séminaires qu'il a dispensés, les manuels qu'il a rédigés et les programmes à l'élaboration desquels il a présidé. Songeons enfin, et peut-être surtout, à la disponibilité et à l'écoute qu'il n'a cessé de manifester aux étudiants et chercheurs travaillant sous sa direction. Mais Serge Berstein est aussi, profondément, un républicain. Ces Mélanges sont d'ailleurs organisés en quatre parties qui, toutes, renvoient à l'œuvre d'un maître pour lequel l'idée républicaine fut cardinale : " Histoire des partis, organisations et associations ", " Histoire des "gaullistes", histoire du gaullisme ", " Cultures politiques ", " Axes et méthodes ". Ils font écho à une œuvre aussi riche et variée qu'abondante, qui couvre le long XXe siècle, dont les centres d'intérêt ont toujours dépassé la seule perspective hexagonale, qui mêle histoire politique, histoire culturelle et histoire des représentations, et ne cesse de réfléchir aux voies et moyens de la recherche et de l'écriture historiques.

06/2006

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Histoire de France

Les années Giscard. Institutions et pratiques politiques, 1974-1978

La démarche est novatrice et féconde : une rencontre entre des historiens - auxquels se joignent des spécialistes de droit public et des politologues - et Valéry Giscard d'Estaing. N'est-ce pas la première fois qu'un président de la République accepte le principe d'un tel dialogue ? De cette rencontre est sorti ce livre dont les divers chapitres concernent une, période capitale de notre histoire politique récente. A bien des égards, il s'agit du troisième tournant de la Ve République. 1962 avait introduit une première césure, fondamentale. 1969 avait répondu à la question essentielle de la survie du régime au départ de son fondateur ; et la victoire de Georges Pompidou avait levé une seconde hypothèque : le gaullisme, en tant que force politique, survivait lui aussi. Cela confère indirectement plus de sens encore à la victoire de Valéry Giscard d'Estaing : avant même 1981, 1974 représente une première forme d'alternance politique. Celle-ci étant interne à la majorité de l'époque, elle frappa moins que l'issue du duel Mitterrand-Giscard du second tour. Elle fut pourtant réelle et explique largement les escarmouches et les tensions croissantes, au fil du septennat, entre les deux branches de la majorité, dont l'une avait perdu la magistrature suprême au profit de l'autre. La période 1974-1978, déjà dense en elle-même - et cette densité explique que l'on se soit tenu ici à la première législature, commencée avant même le changement de Président -, est aussi à replacer dans une temporalité plus ample, qui rythme l'histoire des formations et celle des cultures politiques. On a réuni ici, outre l'acteur principal - dont le témoignage est essentiel -, des grands témoins " et des chercheurs, à l'initiative du Centre d'histoire de l'Europe du vingtième siècle et de l'Institut pour la démocratie en Europe. Le lecteur est convié à un contact direct avec la matière de l'histoire, et se trouve invité dans le laboratoire de l'historien.

11/2003

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Romans historiques

L'énigme Gerstein

Depuis l'année 1933, Kurt Gerstein assiste avec effroi à la prise du pouvoir par Hitler en Allemagne. Ses valeurs morales et ses convictions chrétiennes l'amènent à condamner le régime brutal qui s'impose par le mensonge, la propagande raciste et la violence. En février 1941, un membre de sa famille meurt subitement dans l'hôpital psychiatrique où il est interné, victime de la sinistre "Aktion T4" organisée par la chancellerie du Führer. Comprenant qu'il s'agit d'un crime d'Etat, annonciateur de beaucoup d'autres, Kurt Gerstein s'engage dans la SS pour enquêter de l'intérieur sur ce qui s'accomplit en secret dans la milice noire d'Hitler. Ce qu'il découvrira dépasse de loin ce qu'il imaginait... Acteur directement impliqué dans un système qu'il dénonce parallèlement, mais sans succès, Kurt Gerstein mènera une double vie jusqu'à la fin de la guerre.

05/2017

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Histoire de France

Générations du XXe siècle. La France et les Français au miroir du monde

De sa thèse d'Etat, conduite sous la direction de René Rémond sur "Khâgneux et normaliens dans l'entre-deux-guerres" à son dernier ouvrage, Les Révolutions françaises 1962-2017, en passant par l'incontournable Histoire des droites ou le Dictionnaire de l'historien, Jean-François Sirinelli est, depuis plus de trente ans, un auteur prolifique et un entrepreneur scientifique dynamique. Professeur à l'université de Lille puis à Sciences Po, directeur du Centre d'histoire de Sciences Po, président du Comité français des sciences historiques, Jean-François Sirinelli n'a rien du chercheur solitaire enfermé dans sa tour d'ivoire : il a toujours cru dans les institutions et en a servi plusieurs avec énergie et dévouement. Ses nombreuses responsabilités collectives n'ont pas fait obstacle à la construction d'une oeuvre ample et profonde. Comment articuler histoire politique et histoire culturelle ? Quelles sont les forces vives qui activent le changement social ? Comment passe-t-on de l'histoire nationale à l'histoiremonde ? Comment les Français vivent-ils au miroir de la globalisation ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles Jean-François Sirinelli a apporté des réponses nuancées mais fermes, formulées dans une langue précise et imagée dont la qualité s'avère partie intégrante du travail de compréhension de l'historien. Autant attaché à la production du savoir qu'à sa transmission, Jean-François Sirinelli a fait naître de nombreuses vocations et a marqué plusieurs générations d'historiens de sensibilités variées. Ce recueil en témoigne de façon éclatante. Associant des études et des témoignages de ses amis et collègues, il rend hommage à l'homme, épris de curiosité et de dialogue, autour des quatre grandes thématiques (histoire culturelle, histoire intellectuelle, histoire politique et culturelle, histoire culturelle des relations internationales) qu'il a explorées tout au long de son oeuvre.

03/2020

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Littérature étrangère

Les Oxenberg & les Bernstein

Voici une famille de Juifs américains, les Bernstein, qui a réussi à Washington DC dans les années 1990 grâce au commerce en gros de vêtements vintage. Persuadés que tout, désormais, des habits aux idées en passant par les sentiments, est plus ou moins de "seconde main", ils s'efforcent de ne voir dans le passé qu'une valeur ajoutée. Soixante ans plus tôt, de l'autre côté de l'Atlantique, les Oxenberg achèvent de se hisser parmi la bonne société de la ville de Ia?i, dans l'étrange royaume de Roumanie. Jacques Oxenberg, dont on vante "les doigts beethovéniens", est le meilleur obstétricien de la région. Il vient d'offrir une auto à son épouse, laquelle lui a donné deux beaux enfants. Un gramophone égaye les soirées de leur jolie maison, mais dehors... les voix rauques de la haine commencent à gronder. Lorsque la riche Dora Bernstein et son fils Ben se rendront à Ia?i, durant l'été de 2001, les deux histoires se rejoindront, entre secrets de famille et zones d'ombre de la mémoire collective.

04/2020

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Art contemporain

Jean-francois larrieu

Jean-François Larrieu (1960) est un artiste français installé dans le Pays basque. Touché par l'écologie et l'état de la planète, il crée une oeuvre inspirante et pleine de vie qui propose un vaste tour du monde. Ses oeuvres polymorphes, qui marient de façon originale l'univers onirique de Paul Klee à la couleur éblouissante de Matisse, sont collectionnées dans le monde entier, des Etats-Unis à la Chine, en passant par l'Europe et le Moyen-Orient. Il est présent dans les grands salons d'art contemporain à Paris, New York, Londres, Singapour, Hong Kong, Séoul, Dubai...

08/2023

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Histoire de France

Ils ont fait la paix. Le Traité de Versailles vu de France et d'ailleurs

Pour la première fois, des historiens français et étrangers réunis racontent l'histoire du traité de Versailles en se plaçant du point de vue des six principaux pays signataires. Le traité de Versailles est le plus célèbre des traités de paix qui ont été signés à l'issue de la Première Guerre mondiale. La France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Italie, le Japon et l'Allemagne sont les principaux pays signataires. Alors que tous voulaient un grand traité de paix pour qu'un pareil conflit ne se reproduise plus jamais, pourquoi n'ont-ils pas réussi ? Quelles sont les revendications des uns et des autres qui ont creusé le lit des tensions futures ? Pourquoi l'Italie et le Japon, qui sont du côté des Alliés en 1918, vont-ils remettre en question les traités et se retrouver vingt ans plus tard aux côtés de l'Allemagne nazie pour déclencher un second conflit mondial ? Six historiens spécialistes de la Grande Guerre explorent ensemble l'histoire de ces négociations en adoptant tour à tour le point de vue de chacun de ces pays. Ainsi, ils nous font revivre ces négociations et nous aident à comprendre comment nous en sommes arrivés à un traité à la fois novateur dans son désir de trouver un moyen de bannir la guerre de l'histoire de l'humanité et archaïque dans les conditions imposées aux vaincus. Ouvrage publié sous la direction de Serge Bernstein, avec la collaboration des historiens Leonard V. Smith (Etats-Unis), John Keiger (Royaume-Uni), Sergio Romano (Italie), Toshio Takemoto (JAPON), Gerd Krumeich (Allemagne).

09/2018

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Histoire de France

Léon Blum

De l'assassinat de Jaurès en 1914 à sa propre mort, Léon Blum (1872-1950) a exercé sur le socialisme français un magistère qui ne se limite pas à ses brèves expériences de gouvernement. La première d'entre elles, qui fait suite à la victoire du Front populaire, garde soixante-dix ans après la force symbolique d'un grand mythe républicain. Cela tient peut-être en partie à une conception de la politique : intellectuel, esthète, mondain, juriste, Blum n'a jamais cherché le pouvoir en tant que tel comme bon nombre d'hommes d'Etat de son temps. L'amour des hommes, la croyance au progrès, la révérence pour les principes et les institutions de la République ont nuancé en lui l'influence d'un marxisme dogmatique et fortifié son incontestable courage moral et politique. Pour accabler sa mémoire, on peut gloser à l'infini sur les conséquences de la non-intervention en Espagne, et Vichy lui a imputé la responsabilité de la défaite de 1940... Mais il faudrait quelque mauvaise foi pour négliger que Blum a collaboré avec Marcel Sembat au ministère des Travaux publics durant la Grande Guerre, rejeté l'ultimatum bolchevique en 1920, donné une forme politique et juridique aux aspirations ouvrières en 1936. Enfin, pour oublier que la plupart des socialistes se sont ralliés sous son impulsion à la Résistance gaullienne. Soixante-dix ans après le Front populaire et à l'aide d'archives longtemps inaccessibles, Serge Berstein dresse de Léon Blum un portrait équitable et nuancé, à cent lieues de l'histoire partisane qui sévit encore souvent à droite certes mais aussi à gauche...

08/2006

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Histoire de France

Chef de l'Etat

Pratique ordinaire de la cohabitation, adoption du quinquennat : ces dernières années, la Ve République a été profondément modifiée de l'intérieur. Au détriment de la fonction présidentielle ? L'histoire nous apprend, depuis 1848 et la brève présidence de Louis-Napoléon Bonaparte, que le statut de chef de l'Etat et sa marge de manœuvre vis-à-vis de l'Assemblée, des ministres, de l'opinion, n'ont jamais connu de définition figée. Tout a été, à chaque fois, affaire de personne, de tempérament, de circonstances. Adolphe Thiers prenant le risque de la guerre civile, Félix Faure se rangeant du côté de l'état-major lors de l'affaire Dreyfus, Raymond Poincaré, patriote lorrain, ne redoutant pas l'affrontement avec l'Allemagne, Albert Lebrun cédant en 1940 aux injonctions de Pierre Laval, René Coty choisissant en 1958 de faire appel à Charles de Gaulle... Autant de cas d'école qui conduisent à réviser l'idée reçue d'un hôte de l'Elysée tout juste bon à inaugurer les cérémonies officielles. Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand et Jacques Chirac ont tour à tour assumé l'héritage gaullien d'un chef de l'Etat fort, d'un contact direct avec le peuple. Qu'en reste-t-il aujourd'hui, alors que l'instauration d'une VIe République est de plus en plus souvent évoquée ?

03/2002

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Histoire de France

Les années Giscard. Tome 4, La politique économique 1974-1981

Le sujet de ce livre est essentiel pour une bonne compréhension de notre histoire récente. Le septennat du troisième président de la Ve République a été, en effet, le moment d'un changement total de conjoncture économique. C'est précisément en 1973-1974 que se terminent les "Trente Glorieuses ", ces trois décennies de croissance conquérante qui ont métamorphosé la société française : le temps de la " stagflation " est alors arrivé. Pour rendre compte des conséquences d'une telle inversion de tendance mais aussi des politiques économiques qui furent mises en œuvre entre 1974 et 1981, ce livre s'est fondé sur une démarche déjà mise en œuvre dans trois précédents ouvrages de la même série : le dialogue entre historiens et témoins-acteurs. Certes, ce type de dialogue n'est pas inédit, mais jamais, avant cette série, il ne s'était situé à un tel niveau dans la hiérarchie de l'Etat, puisque ce livre est le fruit d'une rencontre entre des historiens et un ancien président de la République. Et c'est aussi, pour le lecteur, l'occasion de pénétrer dans le laboratoire de l'historien du temps présent : comment celui-ci travaille-t-il et quel est le statut, dans sa pratique, du témoignage oral ?

02/2009

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Histoire de France

Le 6 février 1934

Le 6 février 1934, les anciens combattants et les ligues d'extrême droite manifestent dans Paris contre la République des scandales. Le sang coule. Le lendemain, le gouvernement Daladier démissionne. Le drame, apparemment, se dénoue. Serge Berstein reprend ici les dossiers de la commission officielle d'enquête et les confronte, pour la première fois, avec les archives personnelles de Daladier. Dans les figures de l'événement, il retrouve l'expression d'une société en crise. Mais le 6 février, révolution composite et manquée, est aussi un précédent décisif : le temps des radicaux est passé ; la République parlementaire s'est suicidée ; la voie est libre pour d'autres tentatives.

04/1975

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Sciences politiques

Désenclaver l'histoire. Nouveaux regards sur le XXe siècle français

A l'heure du succès de la world history, du dialogue tous azimuts entre les sciences sociales et du désenclavement de l'histoire politique, la compréhension du XXe siècle français exige de nouveaux outils d'analyse, un regard neuf, une critique féconde. Réflexion salutaire à laquelle se livre Jean-François Sirinelli dans cet essai qui bouscule avec bonheur nos traditionnelles grilles de lecture. Revisiter le siècle des deux guerres mondiales, interpréter ce temps long marqué par l'avènement de la culture de masse et l'affirmation insolente des baby-boomers, c'est d'abord faire le choix de nouvelles périodisations. Pour Jean-François Sirinelli, la césure du XXe siècle n'a pas eu lieu en 1945, mais au mitan des années 1960. C'est l'époque des adieux à l'Empire : après plus d'un siècle de domination coloniale, le pays se rétracte aux dimensions de l'Hexagone. C'est aussi l'époque de l'adieu aux armes : la guerre disparaît de l'horizon national. Jean-François Sirinelli scrute cette accélération du temps qui signe les " Vingt Décisives " (1965-1985). Plaidoyer pour une histoire politique revivifiée, ouverte au grand large de la " culture-monde ", attentive à la circulation des idées, cet essai pose aussi les jalons des grands défis qui attendent les historiens du XXIe siècle.

02/2013

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BD tout public

Jean-François Charles. Artbook

Jean-François Charles est un virtuose de la bande dessinée. Il a su sublimer tous les continents et toutes les époques. Nous retraversons sa carrière et le monde au travers d'une monographie qui nous fait redécouvrir les Etats-Unis, l'Inde, l'Afrique ou encore la Chine. Depuis ses débuts dans le dessin de presse jusqu'à ses dernières oeuvres, Charles-Louis Detournay revient sur la carrière passionnante de Jean-François Charles.

12/2020

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Littérature française

« Jean le Retrouvé ». Jean-François Caracci dit « Jean le Retrouvé »

Jean-François Caracci de par sa naissance est lié à la Maison royale de Roumanie. Royaume de Roumanie est le rêve d'un Prince de sang de voir le Royaume de ses ancêtres renaître. Jean-François Caracci souhaite que la Roumanie redevienne puissante et prospère en tant que Monarchie restaurée et ce livre explique sa vision. Royaume de Roumanie est l'Idéal de Jean le Retrouvé.

10/2016

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Philosophie

Deux intellectuels dans le siècle, Sartre et Aron

Les deux philosophes, nés l'un et l'autre en 1905, furent d'abord d'inséparables "petits camarades" à l'Ecole normale supérieure entre 1924 et 1928. Le jeune Sartre, futur grand théoricien du devoir d'engagement, était alors totalement apolitique. Raymond Aron, déjà attentif à la vie politique, penchait pour sa part vers le socialisme et le pacifisme. Du séjour qu'ils firent l'un et l'autre en Allemagne, ils tirèrent des enseignements différents, mais c'est la guerre qui les conduira vers des évolutions radicalement divergentes. Aron passe à Londres, où il écrit dans la revue La France libre. S'il ne fait pas la Résistance brillante présentée par certains de ses zélateurs, Sartre subit le choc de la captivité et de la défaite, et a l'expérience de l'engagement à travers quelques actions de résistance intellectuelle. C'est lui qui formulera en 1945, dans le premier numéro de sa revue Les Temps modernes (auxquels Aron collabore quelque temps), la théorie du devoir d'engagement de l'intellectuel. L'influence de ses idées sera alors énorme. La presse de l'époque fera vite l'amalgame entre l'"existentialisme" et l'effervescence qui règne à Saint-Germain-des-Prés ; les tirages de ses livres sont élevés, ses pièces ont un succès considérable. Très vite, la guerre froide partage le monde en deux et l'intelligentsia française en ressent les retombées. Sartre, d'abord violemment attaqué par le Parti communiste, s'en rapproche jusqu'à devenir, entre 1952 et 1956, un "compagnon de route". Or ce sont précisément les intellectuels communistes et les "compagnons" que Raymond Aron dénonce à la même époque dans l'un de ses essais les plus célèbres, L'Opium des intellectuels, et au fil de sa réflexion sur le phénomène totalitaire. Sartre et Aron resteront frères ennemis tout au long des années 1960, symboles et porte-parole des deux versants antagoniques du milieu intellectuel, aussi bien sur les guerres coloniales finissantes et le conflit vietnamien qu'au moment de la crise de mai 1968 : le premier soutient le mouvement, tandis que le second devient, aux yeux de l'extrême gauche, le symbole de l'Université "bourgeoise" et du libéralisme politique honni. Mais c'est précisément ce statut de penseur libéral qui, sur le tard, conférera à Raymond Aron notoriété et influence. A partir de la seconde partie des années 1970, le milieu intellectuel français tonnait en effet une profonde crise idéologique : les modèles et les maîtres à penser de l'extrême gauche se trouvent dévalués, et le marxisme voit ses positions s'éroder rapidement. Sartre, mort en 1980, sera au cours des années suivantes souvent attaqué à titre posthume : lui qui incarna la position longtemps dominante de la gauche intellectuelle deviendra, d'une certaine façon, le responsable et le symbole des erreurs et des errances présumées de cette gauche. Dans le même temps, Raymond Aron, jusqu'à sa mort en 1983 et même après, se verra largement reconnu par ses concitoyens et porté par la vague du libéralisme.

10/1995

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Ouvrages généraux

Les Révolutions françaises

La France a changé, et rien désormais ne sera plus comme avant. En deux générations à peine, les Français ont radicalement modifié leurs façons de vivre, de penser et de voter, au point qu'on a pu parler de "Seconde Révolution" pour désigner les bouleversements intervenus au cours des années 1960. Ce sont ces révolutions françaises que retrace pour nous Jean-François Sirinelli. Elles ne sont pas toutes politiques ; nombre d'entre elles concernent la vie intime des Français, ce qui les enthousiasme, les fédère ou les heurte, des Parapluies de Cherbourg au Cabu de Charlie Hebdo, de la fin de la guerre d'Algérie à la révolution introuvable de Mai 68, du règne de De Gaulle à l'ascension de Macron. Une interrogation parcourt ce livre : née sous le signe de la paix et de la prospérité, la Ve République est-elle parvenue au terme d'un cycle ? Faut-il redéfinir le modèle républicain français ?

01/2023

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Que-sais-je ?

La Ve république

La Ve République s'installe à un moment où deux processus complexes et à géométrie variable - la décolonisation, d'une part, et l'essor économique sans précédent, de l'autre - dessinent de nouveaux périmètres pour la vie de la Cité. Après soixante ans d'existence, ce régime, qui apparut à beaucoup comme la structure politique d'accompagnement de la modernisation du pays et de sa métamorphose, semble peiner à conduire la nouvelle mue de la société française au sein d'un monde globalisé. En historien, Jean-François Sirinelli observe le fonctionnement de l'écosystème quinto-républicain. Il en analyse les crises conjoncturelles et éclaire les mouvements structurels de la démocratie française de ces six dernières décennies.

11/2022

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Sciences historiques

Intellectuels et passions françaises. Manifestes et pétitions au XXe siècle

L'autorité morale acquise par le talent et le savoir autorise-t-elle l'intellectuel, seul ou en groupe, à exercer une direction de conscience sur la société? Au siècle dernier, la question eût paru incongrue, tant le pouvoir sur les esprits reposait surtout sur la naissance et la fortune. Mais qu'en 1898 un romancier à succès comme Emile Zola ait pu, par son célèbre J'Accuse...! , contraindre les corps constitués à revenir sur une sentence inique, voilà qui est révélateur d'un climat nouveau. Depuis — même s'il s'essouffle un peu en raison de la prééminence prise-par la notoriété sur là pensée —, le phénomène des pétitions et des manifestes d'intellectuels a rythmé la plupart des temps forts de nos débats nationaux. Bien des grands esprits de notre temps — romanciers, universitaires, scientifiques, artistes, grands journalistes — ont un jour ou l'autre apposé leur nom au bas d'un texte militant, et leurs interventions jalonnent le siècle : affaire Dreyfus, guerres d'Ethiopie et d'Espagne, montée du fascisme, polémiques à la Libération, guerre froide, décolonisation et, plus tard, Vietnam, Mai 68, alternance de 1981... A l'intersection du culturel et du politique, l'étude de tels textes, jamais entreprise jusqu'à présent de façon systématique, se révèle pour l'historien d'une grande richesse. Outre qu'elle lui permet d'observer la constitution des réseaux, des amitiés, des alliances, des ruptures en milieu intellectuel, elle lui offre aussi un précieux poste d'observation sur la vision du monde que se sont faite les générations successives de clercs (par exemple la réception du marxisme et du communisme) et sur les engagements politiques qui en découlèrent. Elle l'invite à mesurer l'influence des lettrés et artistes sur le public (celui-ci les écoute-il ? ) et, réciproquement, à s'interroger sur la capacité des clercs à se saisir des courants et des passions qui parcourent la société. On l'aura compris, ce livre ambitionne d'être une manière autre d'éclairer l'histoire du XXe siècle français.

03/1990

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Histoire de France

Le siècle des bouleversements. De 1914 à nos jours

En 1914-1918 et 1939-1945, la France est au coeur des deux guerres mondiales : la première, d'une brutalité inouïe, la saigne de ses forces vives ; la seconde la déchire de l'intérieur. Mais, à peine la reconstruction entamée, le pays voit son empire colonial disloqué et ses frontières réduites aux dimensions de l'Hexagone. Cette densité politique est redoublée par des crises économiques majeures, durant les années 1930 et à partir des chocs pétroliers des années 1970, qui font apparaître la période des Trente Glorieuses comme une heureuse exception. Si l'on ajoute à cela la construction européenne, qui vient compliquer le jeu politique national, la globalisation économique, qui accélère la désindustrialisation, et la mutation sociologique majeure d'une culture de masse fondée sur la prolifération de l'image, du son et de l'information, on peut en conclure que le XXe siècle est bien, pour la République française, celui de tous les bouleversements.

03/2014

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Histoire de France

Comprendre le XXe siècle français

Le parcours d'un historien a son métabolisme propre, qu'il n'est négligeable ni pour l'intéressé ni pour la discipline concernée de reconstituer quand le déroulement d'une trajectoire est déjà suffisamment large pour se prêter à une mise en perspective historiographique dont la comparaison avec d'autres peut être utile et que, parallèlement, le temps qui reste s'est progressivement substitué au temps qui passe et incite à de tels regards personnels dans le rétroviseur, regards dictés non par la possible mélancolie mais par la nécessité de faire le point pour maintenir ou infléchir le cap. Un itinéraire intellectuel n'est non seulement jamais un cap fixé dès le départ, mais, de surcroît, son tracé obéit à des logiques complexes où le hasard le dispute parfois à la nécessité et où les bifurcations, bien souvent, ne sont pas programmées. C'est l'un des objets de ce livre que d'examiner comment un historien souhaitant, au fil du dernier quart du XXe siècle, réfléchir sur ce siècle tout entier, loin de se contenter de suivre le sillon initial, a dû procéder tout à la fois par élargissement et par glissement. Elargissement chronologique depuis les premiers travaux consacrés à l'entre-deux-guerres et glissement épistémologique, avec le constat, bientôt pleinement assumé, que le croisement des approches culturelle et politique était une piste essentielle pour comprendre et penser le XXe siècle français.

09/2005

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Sciences politiques

Histoire des droites. Tome 2, Cultures

L'identité des droites françaises ne se définit pas uniquement par leurs modalités historiques de conquête et d'exercice du pouvoir ; elle se décline tout autant sur les cultures, c'est-à-dire, hors du domaine politique, dans l'espace social, sur les instruments et les ancrages des doctrines, des idées et des valeurs partagées. L'attachement à cette identité commune se traduit non plus obligatoirement par l'engagement militant ou l'adhésion à un parti, mais par l'achat régulier d'un quotidien, la lecture suivie d'une revue ou bien encore une préférence marquée pour une écriture particulière de l'histoire. A l'instar de la politique, les cultures ont leurs propres structures, réseaux, vecteurs, acteurs. Leur univers est tissé par les liens que nouent notabilités politiques et élites des salons, noms de la presse et noms de l'édition, personnel politique, hommes de plume - romanciers, essayistes - et hommes de mémoire - historiens professionnels ou érudits. Cette sociabilité, porteuse et nourricière des cultures, fait circuler idées et doctrines entre les salons, les groupes parlementaires ou les ligues-et, plus tardivement, les partis -, les salles de rédaction, les grandes collections et les amphithéâtres de l'Université. Elles cristallisent particulièrement dans les batailles de mémoire qui tour à tour mobilisent mémorialistes, romanciers et historiens, doctrinaires et idéologues, militants - autour d'un parti et ses publications - et citoyens, enfin, au cours de rassemblements et de cérémonies commémoratives visant à inscrire symboliquement des systèmes de croyances et de valeurs dans l'espace public. L'identité des droites se nourrit de ce recoupement des différentes sphères du discours, de l'écrit et de la mémoire.

11/2006

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Sciences politiques

Histoire des droites en France. Tome 3, Sensibilités

A travers les mille manières qu'ont les individus d'inventer un quotidien viable dans la Cité, à travers la gestion des rapports sociaux les plus immédiats et les plus simples comme à travers l'élaboration des produits de la pensée et du goût les plus accomplis se révèlent les sensibilités, ces grandes manières partagées de vivre, de concevoir, de sentir, de s'exprimer.... Formes héritées des générations devancières que chacun fait siennes grâce à son milieu, à son éducation, à sa formation, les sensibilités sont stratifiées par les dépôts d'une mémoire sociale, perdue par presque tous, et qui fabrique ces croyances, ces valeurs, ces certitudes instinctives en puisant aux horizons idéologiques contemporains les réponses aux crises et aux défis de chaque époque. Par-là, les sensibilités sont la source d'une vigueur pérenne de l'axe droites-gauches en des périodes où celui-ci semble s'effacer du champ politique. Les sensibilités de droite structurent essentiellement quatre domaines la présence au monde (ou les modalités d'inscription de l'individu dans l'espace social) ; l'organisation de la Cité (ou la détermination des valeurs qui sont au principe de l'univers de l'individu) ; la vie dans la Cité (ou le rapport de soi aux autres) ; le moule de l'individu (ou ce qui ancrerait le citoyen à droite). De l'étude des sensibilités, telles que reflétées également par la littérature comme par l'image de l'adversaire dans la mythologie des gauches, se dégage pour finir la réponse à la question : qu'est-ce qu'être de droite ?

11/2006

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Histoire de France

Les vingt décisives 1965-1985. Le passé proche de notre avenir

Tout au long du XXe siècle, la ligne d'horizon de la société française a été dessinée par la croyance dans le progrès, que la République prenait en charge et incarnait tout à la fois. Mais une telle ligne d'horizon est bientôt devenue une sorte de mirage, tant le progrès est devenu une notion qui se montre et se dérobe dans le même temps. Bien plus, la règle et le consentement, qui fondent la représentation politique, loin d'être fortifiés par les prémices de la " démocratie d'opinion ", se retrouvent au contraire entre chien et loup, menacés par un extrémisme politique croissant aussi bien que par la perte de sens dans le débat politique. Si la République en tant que régime politique avait donc paru connaître une sorte d'aggiornamento au cours des années 1960, en tant qu'écosystème socioculturel elle ne connut pas alors une telle reviviscence, la grande mutation française déstabilisant la civilisation républicaine beaucoup plus qu'elle ne la réactiva. Un tel constat débouche sur une question essentielle : la phase de moindre rayonnement de cette civilisation, que l'on constate au terme de ces Vingt Décisives, était-elle seulement une éclipse de République, qui nimbe la vie de la Cité en ajoutant momentanément au trouble des consciences, ou bien cette République commençait-elle alors une sorte de fatale redescente depuis le firmament des valeurs d'établissement qui fondent et perpétuent la communauté nationale ?

03/2007

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Sciences politiques

Histoire des droites en France. Tome 3

L'opposition entre droites et gauches est le grand clivage français. Jusqu'aujourd'hui, sa disparition, régulièrement annoncée, n'a cessé d'être différée : que soit proclamée une ère du consensus et toujours on observera concurremment une montée aux extrêmes de la vie politique et civique. Les droites parlementaires en offrent un nouvel exemple qui, après avoir prôné la fin des divisions idéologiques et l'union nationale autour d'un libéralisme tempéré, sont désormais flanquées d'une extrême droite rejetant la tradition républicaine. Cette Histoire restitue l'identité des droites françaises - contre-révolutionnaire, légitimiste, orléaniste, bonapartiste, libérale, révolutionnaire, fasciste, extrême et gaulliste - dans sa triple dimension de la politique (tome I : les mouvements et les partis, mais aussi les horizons idéologiques des théoriciens et des militants qui définissent les identités des grandes familles de la droite en termes de conception du monde, d'idées communes et de discours), des cultures (tome II : les formes de rassemblement, les moyens de diffusion de l'idéologie hors de la sphère politique, les visions de l'histoire partagées par les hommes de droite), des sensibilités (tome III : l'organisation de l'espace social et ce qui s'y dévoile de l'héritage commun au peuple de droite).

11/1992

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Sciences politiques

Histoire des droites en France. Tome 2, Cultures

L'identité des droites françaises ne se définit pas uniquement par leurs modalités historiques de conquête et d'exercice du pouvoir ; elle se décline tout autant sur les cultures, c'est-à-dire, hors du domaine politique, dans l'espace social, sur les instruments et les ancrages des doctrines, des idées et des valeurs partagées. L'attachement à cette identité commune se traduit non plus obligatoirement par l'engagement militant ou l'adhésion à un parti, mais par l'achat régulier d'un quotidien, la lecture suivie d'une revue ou bien encore une préférence marquée pour une écriture particulière de l'histoire. A l'instar de la politique, les cultures ont leurs propres structures, réseaux, vecteurs, acteurs. Leur univers est tissé par les liens que nouent notabilités politiques et élites des salons, noms de la presse et noms de l'édition, personnel politique, hommes de plume - romanciers, essayistes - et hommes de mémoire - historiens professionnels ou érudits. Cette sociabilité, porteuse et nourricière des cultures, fait circuler idées et doctrines entre les salons, les groupes parlementaires ou les ligues - et, plus tardivement, les partis -, les salles de rédaction, les grandes collections et les amphithéâtres de l'Université. Elles cristallisent particulièrement dans les batailles de mémoire qui tour à tour mobilisent mémorialistes, romanciers et historiens, doctrinaires et idéologues, militants - autour d'un parti et ses publications - et citoyens, enfin, au cours de rassemblements et de cérémonies commémoratives visant à inscrire symboliquement des systèmes de croyances et de valeurs dans l'espace public. L'identité des droites se nourrit de ce recoupement des différentes sphères du discours, de l'écrit et de la mémoire.

11/1992

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Sciences politiques

Histoire des droites en France. Tome 1, Politique

L'opposition entre droites et gauches est le grand clivage français. jusqu'aujourd'hui, sa disparition, régulièrement annoncée, n'a cessé d'être différée : que soit proclamée une ère du consensus et toujours on observera concurremment une montée aux extrêmes de la vie politique et civique. Les droites parlementaires en offrent un nouvel exemple qui, après avoir prôné la fin des divisions idéologiques et l'union nationale autour d'un libéralisme tempéré, sont désormais flanquées d'une extrême droite rejetant la tradition républicaine. Le clivage droites-gauches, fondé en août 1789 par une Révolution qui autonomisa la société de l'univers politique, ne structure pas seulement la sphère du pouvoir, il traverse et souvent organise la Cité dans ce que celle-ci peut avoir apparemment de moins politique et de plus économique, social, culturel. C'est de cet excès même qu'il tire sa vigueur. Cette Histoire restitue l'identité des droites françaises - contre-révolutionnaire, légitimiste, orléaniste, bonapartiste, libérale, révolutionnaire, fasciste, extrême et gaulliste - dans sa triple dimension de la politique (tome 1 : les mouvements et les partis, mais aussi les horizons idéologiques des théoriciens et des militants qui définissent les identités des grandes familles de la droite en termes de conception du monde, d'idées communes et de discours), des cultures (tome 2 : les formes de rassemblement, les moyens de diffusion de l'idéologie hors de la sphère politique, les visions de l'histoire partagées par les hommes de droite), des sensibilités (tome 3 l'organisation de l'espace social et ce qui s'y dévoile de l'héritage commun au peuple de droite).

11/2006

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Histoire de France

Mai 68. L'événement Janus

Mai 68 a été un véritable événement Janus, multiforme dans ses modalités comme dans sa signification. II faut tout le souffle et toute la connaissance du XXe siècle de Jean-François Sirinelli pour inscrire ces folles semaines dans le temps long de notre histoire : sa science à la fois des réseaux du pouvoir et des courants qui parcourent la jeunesse lui fournit des éclairages inédits. Ce livre constitue un pas décisif dans la réflexion sur une grande crise de l'histoire nationale, dont les effets ont été majeurs sur notre société. D'autant qu'il s'interroge aussi sur ce point essentiel : comment résoudre une crise aiguë en régime démocratique et à l'âge médiatique ? Et comment comprendre sans partis pris le mythe de fondation de la génération encore aujourd'hui aux commandes ?

05/2013