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Chroniques romanesques

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Littérature française

Chroniques romanesques

" Quand on est bel et bien en présence du problème qui consiste à ce qu'on appelle vivre qui est simplement en définitive passer son temps, on s'aperçoit vite qu'on n'arrive pas à le passer sans détourner les choses de leur sens. Père et mère, femme et enfants, voisins, voisines, si l'on s'en sert comme il se doit, ça mène à peu de chose. Mais si on s'en sert comme on ne doit pas, quel miracle ! ", Les Grands Chemins, Quarto, p. 561.

11/2010

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Revues

Romanesques N° 13/2021 : Numérique et romanesque

Aurélie ADLER et Christophe REFFAIT, "Avant-propos" - Laurent DEMANZE, "Usages romanesques de l'archive" - Christophe REFFAIT, "Romanesque et explication. Le romanesque psychologique de Zola dans Une page d'amour" - Gaëlle DEBEAUX et Charline PLUVINET, "Introduction" - Sébastien WIT, "Le romanesque de la machine dans la méthode oulipienne" - Oanez HELARY, "L'écriture sur les Forums RPG. Quelle place pour le romanesque ? " - René AUDET et Aude MEUNIER-ROCHON, "Le storytelling des drames humains. Romancer le réel par le BD reportage numérique" - Françoise CAHEN, "Mises en abyme. La virtualité d'Internet et la fiction romanesque" - Laurence PERRON, "Fuites. La rétromédiation et la possibilité du romanesque" - Jade PETRAULT, "Twitter, laboratoire du romanesque malgré lui" - Alexandra SAEMMER, "De l'(im-)possibilité d'écrire un roman sur Facebook" - Nathalie BRILLANT RANNOU, "Mon béguin pour Rachel Charlus. (De quelles émotions romanesques faisons-nous l'expérience en déambulant dans Un Monde Incertain ? )" - Aurélie PALUD, "Entretien avec Thomas Cadène et Joseph Safieddine" - Loïse LELEVE, "Entretien avec Cécile Portier" - Charline PLUVINET, "L'absence du romanesque dans les couloirs du distanciel"

06/2021

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Revues

Romanesques : Roman & romanesque. L'usage du roman-photo, Edition 2023

La revue Romanesques, semestrielle, a pour vocation d'explorer la notion de romanesque, à la croisée des interrogations sur la fiction, la lecture, l'histoire littéraire et la théorie des genres.

07/2023

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Pléiades

Oeuvres romanesques

Voici le sommaire de ce volume : - Préface, chronologie, note sur la présente édition. - La Nausée. Le Mur. Les Chemins de la liberté : I. L'Âge de raison ; II. Le Sursis ; III. La Mort dans l'âme ; IV. Drôle d'amitié. - Appendices : Dépaysement ; La Mort dans l'âme (fragments de journal) ; La Dernière Chance (fragments). - Notices, notes et variantes. Bibliographie générale. La part de l'inédit dans ce volume est importante. Elle est constituée d'abord par l'intégralité des passages de La Nausée supprimés par Sartre. Puis par la nouvelle Dépaysement retirée in extremis du recueil Le Mur. Par le journal de guerre intitulé La Mort dans l'âme. Enfin par des fragments de ce qui devait être le tome IV des Chemins de la liberté. Inédits aussi certains documents publiés avec les notes, comme la correspondance entre Sartre et son éditeur à propos de La Nausée et une précieuse série de lettres à Simone de Beauvoir concernant la rédaction de L'Âge de raison.

11/2000

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Littérature française

Oeuvres romanesques

Une tête de Chien Au bon beurre Doucin Pluche Le printemps de la vie Mascareigne Moralités

10/1979

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Pléiades

Oeuvres romanesques

Ce volume contient l'ensemble de l'oeuvre romanesque de Marguerite Yourcenar, plus une chronologie. Dans un avant-propos, l'auteur explique la composition de l'ouvrage : "On trouvera dans ce volume ceux de mes ouvrages qui rentrent plus ou moins dans la catégorie du roman, de la nouvelle ou du conte, catégorie devenue si vaste de nos jours qu'elle échappe de plus en plus aux définitions. C'est ce qui a permis de placer ici Feux, considéré comme une série de récits entremêlés de pensées, encore que l'appellation de poèmes en prose eût également convenu. L'ordre dans lequel les textes sont ici présentés n'est qu'à demi chronologique. Dans le présent volume, on a choisi de placer en tête trois ouvrages d'avant 1939, représentatifs, avec des nuances variées, des deux premières manières de l'écrivain, d'une part Alexis et Le Coup de grâce, très proche de la sobriété du récit classique, et de l'autre Denier du rêve, marqué par un intense expressionnisme, que le remaniement subi par ce dernier roman vers 1957 n'a pas diminué. Viennent ensuite les ouvres dont la composition m'aura occupée, de façon d'ailleurs intermittente, durant une bonne partie de ma vie, Mémoires d'Hadrien, L'Oeuvre au noir et les trois nouvelles de Comme l'eau qui coule. Les deux recueils, Feux - bien que ses récits, tous des années 1935-1937, soient d'une inspiration très proche de celle de Denier de rêve - et Nouvelles orientales, fait d'une série de contes de dates très diverses, ont été placés à la fin du livre".

11/1982

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XIXe siècle

Oeuvres romanesques

Dans les années 1820, des romans atypiques envahissent les étals des libraires et rencontrent un succès fulgurant. Histoires sentimentales et tragiques, amours contrariées, injustices sociales... Qui donc est cet auteur qui ne veut pas dire son nom ? Une femme, la duchesse de Duras (1777-1828), célèbre amie de Chateaubriand, est à l'origine de ces bestsellers, bientôt traduits et imités dans toute l'Europe. Imprégnée des idéaux révolutionnaires, persuadée de l'égalité des êtres humains, favorable à la liberté d'expression et à l'abolition de l'esclavage, Claire de Duras est, à contrecourant de son temps, une femme de tolérance et de progrès. Elle met en scène des êtres animés par la passion et arrêtés dans leur élan : des exilés, des étrangers, des parias. Elle montre que les différences de classes, de genre et de couleur de peau ne peuvent être des freins à l'épanouissement de l'individu et de la société. En avance sur son époque, au sommet de sa gloire il y a deux cents ans, il est temps de redécouvrir cette romancière injustement effacée de l'Histoire.

03/2023

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Littérature française (poches)

Romanesque

"On demanda aux amants si l'un voulait de l'autre, si l'autre voulait de l'un, et le oui qu'on leur arracha leur parut bien impuissant à décrire ce que contenait déjà leur coeur : un royaume entier." Un couple en cavale se rend dans un théâtre, au risque de se faire arrêter, pour y voir jouer un classique : Les mariés malgré eux. La pièce raconte comment, au Moyen Age, un braconnier et une glaneuse éperdument amoureux refusent de se soumettre aux lois de la communauté. Là où les amants d'antan ont échoué, ceux d'aujourd'hui sont prêts à affronter tous les périls et à traverser les continents pour vivre leur passion au grand jour.

02/2018

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Histoire de France

Colonisation. Carnets romanesques

Colonisation, Carnets Romanesques n'est pas un manuel scolaire ni une synthèse historique de l'ancien Empire français. De nos vagues souvenirs de livres d'écolier, souvent pudiques sur ce sujet récent, qui se rappelle encore de Kouang Tchéou, du Sandjak d'Alexandrette, de la reine Ranavalona III ou bien du roi Behanzin ? Des rives du Mékong aux côtes de l'Afrique équatoriale, en passant par un Maghreb disparu, Jean de la Guérivière nous raconte, d'une plume alerte et amusante, les traversées sur les paquebots des lignes coloniales, nous promène dans les palais des gouverneurs des colonies, dans les grands hôtels mythiques d'Outre-mer. Comme un documentaire thématique, la vie des colons y est rendue sans complaisance ni nostalgie au fil des chapitres. Ayant côtoyé les grands et les moins grands de ce monde disparu, l'auteur croque pour nous quelques portraits de personnages marquants et des colons d'Afrique et d'Indochine. Les passages en Afrique et en Asie de Loti, Gide, Céline, Malraux ou Simenon nous replongent dans l'atmosphère littéraire et artistique des années 1930 à 1950 ; le mélange entre Art nouveau et exotisme africain ou indochinois illustrant timbres-poste et billets de banque d'inspiration coloniale nous étonne ; tandis que les gaietés de la médecine tropicale et quelques faits des troupes coloniales sont rappelés. Ces Carnets romanesques nous font partager la réalité des spahis, des administrateurs coloniaux, des mauresques, des moussos et des congayes à travers des facettes inédites, insolites, ou pas encore dévoilées de l'histoire de l'Empire colonial français. Si la colonisation est, souvent aujourd'hui, synonyme de blessures toujours sensibles, Colonisation, Carnets Romanesques est avant tout un voyage divertissant et instructif, sans ambiguïté sur le point de vue adopté, riche en anecdotes puisées dans les coulisses de l'histoire récente des colonies françaises.

04/2014

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes

« Mes censeurs me reprochent du brio, et mes approbateurs craignent que ce brio ne me nuise » : Cocteau était lucide sur la manière dont on percevait son ouvre romanesque. Au reste, les six romans publiés entre 1919 et 1940 forment-ils une ouvre, avec ce que ce terme suppose de cohérence ? On s'est plu à insister sur leur brièveté, sur la discontinuité des épisodes, sur la désinvolture de l'auteur à l'égard des détails censés donner au récit l'épaisseur du vécu et entraîner l'adhésion du lecteur. En somme, on a utilisé les critères d'évaluation du roman traditionnel pour estimer la valeur d'une ouvre (car cette édition le montre bien, c'en est une) qui est d'une autre nature. Elle s'écrit dans un temps où les formes romanesques classiques sont contestées. Contre le roman, les surréalistes utilisent l'artillerie lourde : tir de barrage, puis de destruction. Les armes de Cocteau sont plus subtiles. Souvent, il paraît jouer le jeu du roman, mais il en modifie les règles. Le but n'est plus de donner aux personnages une illusion de vie. La manière prend le pas sur la matière, l'écriture sur l'histoire, la cohérence poétique sur la logique narrative. Cocteau range son ouvre romanesque sous l'intitulé « poésie de roman ». « Nos maîtres cachèrent l'objet sous la poésie. [.] Notre rôle sera dorénavant de cacher la poésie sous l'objet. » Conséquence : il faut aller au fond des choses pour percevoir l'unité indéniable de l'ouvre. « Des critiques ont consacré d'aimables études au Potomak, sans voir son noyau. Noyau amer, à partir de quoi, jusqu'à sa surface, le livre se trouve fait par couches. » Dans la quête nécessaire du centre de gravité des romans, la poésie des images peut servir de guide. « Images » : réseaux de métaphores, mais aussi suites d'illustrations. Jamais Cocteau ne dissociera sa poésie de roman de la poésie parallèle des dessins. C'est d'un album que naît l'étrange Potomak, et les textes suivants seront presque tous accompagnés d'images. Non par souci d'ornement : les dessins font partie des livres. Et lorsqu'ils apparaissent « hors texte », ils proposent une relecture de l'ouvre par son auteur, et permettent, à qui sait voir, d'en discerner le « noyau ». Aussi ce volume leur fait-il une large place.

05/2006

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Littérature française

Petits contes romanesques

En France ou en Israël, à 18 ans ou à 70, l'amour ne connaît pas de frontières. Tendre ou passionnel, volatil ou éternel, il embrase les coeurs, anime les vies et bouleverse les destins à jamais. Jean, Vincent, Lise, Clara, Eric, tous l'ont ressenti, tous avec lui ont changé, grandi, guéri... que peut-il y avoir de plus beau, de plus vrai dans la vie ? S'inspirant d'histoires vraies, Jacques Maurice Lévi dépeint avec poésie, dans ce recueil de douze petits contes romanesques, les formes, nuances et complexités de l'amour, cette émotion irremplaçable qui fait battre nos coeurs.

03/2019

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Romans historiques

NAPOLEON TOME 2 : L'AIGLE ET LA FOUDRE. Chronique romanesque

L'histoire, on la connaît, et nul ne peut la récrire - du soleil d'Austerlitz au crépuscule de Sainte-Hélène, par les chemins de croix d'Espagne et de Russie, les adieux de Fontainebleau, la résurrection des Cent Jours, Waterloo... L'aigle lançant la foudre et l'aigle foudroyé. L'histoire..., mais l'homme ? C'est à l'homme que Michel Peyramaure, en romancier, s'est avant tout intéressé. L'homme seul, si souvent seul à trancher, à décider de la vie de centaines de milliers d'hommes. L'homme et les siens : Marie-Louise et ce petit garçon fragile qu'elle lui a donné, ce petit roi de Rome qui ne régnera jamais. L'homme et ses frères et ses compagnons qu'il a fait ducs, princes et rois, et qui, repus ou rompus de fatigue et de gloire, peu à peu l'abandonnent. L'homme et les femmes qu'il a aimées, qui l'ont aimé. Et, pour finir, lui, sur son rocher devant l'horizon atlantique désert, se racontant à lui-même son histoire. C'est parce que, ainsi, il porte son attention à l'homme que ce Napoléon de Michel Peyramaure se distingue des innombrables ouvrages que le géant a suscités. Et le portrait est si vivant, si familier, que c'est celui-là que, désormais, nous conserverons de l'Empereur.

10/1991

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Littérature française

Oeuvre romanesque

Si, dans Le Repos du guerrier, une jeune bourgeoise fait la découverte du plaisir sexuel entre les mains d'un homme cynique, dans Les Petits Enfants du siècle, l'impertinente Josyane remet en cause la vie dans les grands ensembles qui ne portent pas encore le nom de " quartiers ". Dans Les Stances à Sophie, l'héroïne fuit le confort du mariage avec un jeune technocrate ennuyeux. Une rose pour Morrison nous montre un monde pollué, gouverné par une société policière qui bride une jeunesse en révolte, tandis que Printemps au parking est un des premiers romans à briser le tabou de l'homosexualité. Révolte : Christiane Rochefort est un des auteurs qui annoncent Mai 68. Jamais elle ne désarmera : d'Archaos ou le Jardin étincelant, où elle décrit le monde chatoyant d'un royaume utopique, à La Porte du fond, qui traite de l'inceste, Christiane Rochefort a toujours bousculé les pouvoirs, de son style inimitable, aussi généreux qu'insolent. Auteur célèbre dès son premier livre, Le Repos du guerrier, succès de librairie qui deviendra un succès au cinéma par l'adaptation qu'en a faite Roger Vadim dans son film avec Brigitte Bardot, Christiane Rochefort n'a cessé d'écrire pour la liberté. Ce volume, qui rassemble tous ses romans, en est la démonstration éclatante. Préface de Martine Sagaert, professeur de littérature contemporaine à l'Université de

10/2004

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Littérature française

Oeuvre romanesque

"La dernière page du Sud livre le credo d'Yves Berger. "Chercher des hommes pour qui les mots soient des images, presque des choses." Rêve impossible, rêve pathétique, de celui qui souffrait de voir les autres se servir des mots comme d'instruments sans valeur propre, alors que pour lui, les mots, c'était la substance du monde, c'était le tout de la vie. On ne peut aimer ses livres que si on subit leurs cadences, leurs syncopes, leur âpreté, leurs pierreux scintillements comme une incantation. Alors, ils opèrent sur vous avec une force magique. " Préface de Dominique Fernandez.

02/2008

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes / Jean Giono Tome 4 : Oeuvres romanesques complètes

"Si Giono (1895-1970) a passé sa vie en Provence, son oeuvre dépasse le Midi : les paysages et les êtres qu'il fait vivre sont aussi ceux des Alpes et de l'Italie. Du panthéisme optimiste et lumineux de ses débuts à l'engagement pacifiste d'avant 1939, aux épopées de sa maturité, aux narrations complexes et denses de ses noires "Chroniques", à la sérénité conquise et à l'humour des dernières années, ce grand romancier généreux fut un inventeur sensible et sensuel de personnages, d'atmosphères, d'images, un poète bouillonnant mais un observateur minutieux, fabulateur dans sa vie et créateur toujours renouvelé dans ses styles et sa narration, "robuste et effervescent"". Pierre Citron.

01/1977

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Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 1

« L'Ouvre de Faulkner nous apparaît avant tout comme organique et réflexif : Organique : malgré les apparences imposantes du monument, nul ouvre n'est moins préconçu que celui-ci, du moins au principe. Une fois plongées profondément ses racines, planté le décor et campés la plupart des personnages, l'ouvre croît par poussées et rejets, greffes et reprises, explorations successives et réorientations. [...] Mais cette croissance est contrôlée et on y discerne vite une ligne directrice. S'il nous fallait à tout prix exprimer la figure que dessine cet ouvre qui constamment se cherche et revient sur lui-même pour s'élever à nouveau, c'est celle de la spirale que nous choisirions. [...] Réflexif, aussi : il y a chez Faulkner, à un haut degré d'acuité, une conscience quasi-mallarméenne de l'ouvre. D'une façon ou d'une autre, chaque livre dit qu'il est un acte délibéré constituant une étape dans le déroulement d'un drame qui a nom l'Ouvre même. À cet égard, aucun roman n'est plus révélateur que Tandis que j'agonise. » Michel Gresset.

01/1977

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Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 3

Ce volume rassemble trois romans, dans des traductions profondément revues. Si je t'oublie, Jérusalem (1939), plus connu sous le titre Les Palmiers sauvages, raconte la vie tragique des amants Harry Wilbourne et Charlotte Rittenmeyer et les aventures héroï-comiques d'un forçat sur le Mississippi en crue. Faulkner y écrit en virtuose : tout lien factuel entre les deux intrigues a disparu ; seuls demeurent les jeux de parallélisme et de contrepoint, d'échos et de miroirs, et les réverbérations infinies de l'ironie. Le Hameau (1940), premier volet de la trilogie des Snopes, décrit l'ascension de Flem Snopes grâce à son mariage avec la fille (enceinte) de l'homme le plus riche et le plus influent du village. Faulkner y utilise toutes les techniques de la narration et du "montage" cinématographique pour assembler et reconstruire différentes nouvelles en une éblouissante fresque. La traduction d'un dactylogramme partiellement inédit de "Père Abraham", première version du roman, est donnée en Appendice. Descends, Moïse (1942), roman généalogique qui s'attache aux destinées des McCaslin, est on grand texte palimpseste, méditatif et élégiaque, où se rassemble, se redistribue et se récrit dans une lumière nouvelle la quasi-totalité de l'oeuvre antérieure de Faulkner. "Lion", nouvelle originale inédite en français, est donné en Appendice.

02/2000

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Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 4

Dans ses romans parus peu avant ou peu après l'attribution du prix Nobel de littérature (1950), Faulkner fait entendre une voix nouvelle, moins intime, plus politique. A partir du meurtre supposé d'un Blanc par un Noir, L'Intrus dans la poussière (1948) explore les rapports entre les races. Récit policier dont l'énigme est résolue par l'accusé lui-même, aidé du jeune neveu de l'avocat Gavin Stevens, c'est aussi le roman d'apprentissage de cet adolescent. Gavin Stevens va s'installer chez Faulkner ; c'est lui qui mène les six enquêtes du Gambit du cavalier (1949), lui encore qui, dans Requiem pour une nonne (1951), confronte Temple Drake, l'héroïne de Sanctuaire, à Nancy Mannigoe, la nurse noire qui a tué son enfant. Une fois de plus, avec Requiem, Faulkner innove : les dialogues dramatiques alternent avec des prologues narratifs qui forment la chronique sans concession de la ville de Jefferson et, à travers elle, celle d'une Amérique pionnière, avide et violente. Puis vient Parabole (1954), que Faulkner tenait pour son magnum opus. Non pas livre de guerre mais livre sur la guerre, cette fresque foisonnante (et méconnue) fait parfois songer au cinéma de Griffith ou d'Eisenstein. Bien que l'action se situe dans la France de 1918, il ne s'agit pas d'un roman historique : avec une ironie stridente ou loufoque, Parabole traduit les tensions et les peurs des débuts de la guerre froide. Faulkner y insistait : ce n'est pas un livre pacifiste, mais la "tentative de montrer l'homme, les êtres humains, en conflit avec leur propre coeur, leurs pulsions et leurs croyances, et avec la terre, cette scène dure et durable et insensible où doivent s'accomplir les tourments de leurs peines et de leurs espérances". Ce tome IV contient L'Intrus dans la poussière, Le Gambit du cavalier, Requiem pour une nonne, Parabole et, en appendice, Discours du prix Nobel, la première version du Gambit du cavalier, Note sur Parabole, etc.

09/2007

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Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 2

Ce volume contient : Les Vertes collines d'Afrique . Chasses en Afrique : L'Heure triomphale de Francis Macomber - Les Neiges du Kilimandjaro. Dépression en Amérique : Les Tueurs - Cinquante mille dollars - La Mère d'une tante - Course poursuite - Une Lectrice écrit - Une Journée d'attente - Le Vin du Wyoming - Le Joueur, la religieuse et la radio. Pêche et tempêtes dans la mer des Caraïbes : Sur l'eau bleue - La voilà qui bondit ! - Après la tempête - Qui a tué les anciens combattants ?.. En avoir... ou pas - Pour qui sonne le glas - La Cinquième Colonne . La Guerre civile espagnole : Le Vieil homme près du pont - Le Papillon et le tank - En contrebas - Veillée d'armes - Personne ne meurt jamais. La Deuxième Guerre mondiale (reportages) : En route pour la victoire - Londres contre les robots - La Bataille de Paris - Comment nous arrivâmes à Paris - Le «G.I.» et le Général - La Guerre sur la ligne Siegfried.. Deux poèmes à Mary - Deux histoires de ténèbres - Au-delà du fleuve et sous les arbres - Fables - Le Vieil Homme et la mer - Discours de réception du prix Nobel

01/1985

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Pléiades

Oeuvres romanesques Tome 2

On croit savoir que Freddy Sauser devint poète à New York dans la nuit du 6 avril 1912, qu'il se changea en Blaise Cendrars à cette occasion, puis qu'il renonça au poème, au profit d'une autre écriture, de la main gauche cette fois, dans la nuit du 1er septembre 1917, à Méréville (Seine-et-Oise). Rare précision des dates... A nuancer toutefois. Deux recueils paraissent encore en 1924, et il se peut que la ligne de partage entre poèmes et "fictions" (ce mot, à nuancer lui-même) ne soit pas si nette. Au reste, entre 1917 et 1924, Cendrars renonce au poème, pas à la poésie. L'une des vertus de cette édition, dont les deux titres semblent entériner le mythe de la rupture forgé par l'écrivain, est de mettre en évidence la cohérence souterraine qui fait de lui, dans ses romans aussi bien que dans ses recueils, le poète de la modernité. Modernité, et non avant-garde. Il ne s'agit pas de célébrer le futur. C'est le Profond aujourd'hui qui retient Cendrars, et il est bon que la chronologie place en tête des "Oeuvres romanesques", comme une enseigne, l'inclassable texte de 1917 ainsi intitulé. "La modernité a tout remis en question". Elle crée des besoins "de précision, de vitesse, d'énergie" qui détraquent les sens et le coeur de l'homme. Le romanesque doit mettre au point "le nouveau régime de la personnalité humaine". Telle est l'ambition de Cendrars. Elle ne s'accommode d'aucune "recette". "Consultez mes oeuvres. Il n'y a pas de principe ; il n'y a que des réalisations". L'Or et Moravagine sont "deux pôles aussi différents l'un de l'autre par l'écriture et la conception que s'ils étaient l'ouvrage de deux écrivains sans tendresse réciproque", dira l'ami t'Serstevens. Cendrars ne tient pas à enfoncer le clou. "Quand on aime il faut partir", se renouveler, élargir les cases, se jouer des formes. Les Sonnets sont dénaturés, les Poèmes élastiques, Rhum est un reportage romancé, et les Histoires dites vraies entretiennent un rapport complexe avec la fiction. "Plus un papier est vrai, plus il doit paraître imaginaire". Et vice versa : la fugue du Transsibérien était imaginaire, mais plus vraie que vraie. C'est dire qu'il entre une part de convention dans les intitulés donnés aux volumes que la Pléiade consacre à Blaise Cendrars. Poétiques, romanesques, autobiographiques : la plupart des ouvrages relèvent, dans des proportions variables, des trois catégories. Les territoires respectifs de la fiction et de la réalité se recouvrent. Et à lire le romancier, on voit à quel point les préoccupations du poète demeurent actives, et comment elles atténuent ou effacent les frontières entre les genres. "Les inventions d'inconnu réclament des formes nouvelles", disait Rimbaud.

11/2017

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Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 1

"C'est à Paris que j'ai écrit mes premiers romans, découvert l'Amérique latine et commencé à me sentir latino-américain ; j'y ai vu la publication de mes premiers livres ; j'y ai appris, grâce à Flaubert, la méthode de travail qui me convenait et su quel genre d'écrivain je souhaitais être. La France m'a enseigné que l'universalisme, trait distinctif de la culture française depuis le Moyen Age, loin d'être exclusif de l'enracinement d'un écrivain dans la problématique sociale et historique de son propre monde, dans sa langue et sa tradition, s'en fortifiait, au contraire, et s'y chargeait de réalité. "Fraîchement arrivé à Paris, en août 1959, j'ai acheté Madame Bovary à la librairie La Joie de Lire, de François Maspero, rue Saint-Séverin, et ce roman, que j'ai lu en état de transe, a révolutionné ma vision de la littérature. J'y ai découvert que le "réalisme" n'était pas incompatible avec la rigueur esthétique la plus stricte ni avec l'ambition narrative. . ". Extrait de l'Avant-propos de l'auteur, inédit. Débrider l'imaginaire et rivaliser avec la réalité, "d'égal à égal" : tel est le programme du romancier Vargas Llosa. Il reflète un appétit qui pourrait passer pour démesuré. Julio Cortázar comparait l'énergie de son ami Mario à celle de ce rhinocéros du zoo de Buenos Aires qui renversa les barrières de son enclos quand l'envie lui prit d'aller se baigner dans l'étang voisin. L'anecdote fait d'ailleurs écho à la manière dont Vargas Llosa lui-même évoque l'exorbitant pouvoir de l'écrivain, capable de saccager le monde, de le décortiquer, voire de le détruire, pour lui opposer une image littéraire née de la parole et de l'imagination. Cette radicalité, que partagent les modèles de Vargas Llosa - Flaubert, Faulkner -, est à la source d'un univers imaginaire qui nous entraîne (Cortázar avait raison) avec la force irrésistible des grands mammifères. Il y a du démiurge chez l'auteur de Conversation à La Catedral. Et de l'architecte : ses livres sont des édifices minutieusement équilibrés, chacun a sa forme propre, ses audaces, son rythme, ses voix. Vargas Llosa gouverne en sous-main un monde polyphonique, violent, généreux, extraordinairement séduisant, auquel le public est fidèle depuis un demi-siècle. Voici, en deux volumes, huit romans publiés entre 1963 et 2006, choisis par l'auteur et proposés dans des traductions révisées. Ils sont accompagnés d'un appareil critique qui a bénéficié du dépôt par Mario Vargas Llosa de ses archives littéraires à l'université de Princeton, où sont désormais conservés les manuscrits de ses livres, les carnets dans lesquels il consigne ses projets, mais aussi de la correspondance, des notes personnelles, des coupures de presse, d'autres documents encore qui autorisent, pour la première fois, une plongée dans l'atelier de l'écrivain.

03/2016

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Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 2

"C'est à Paris que j'ai écrit mes premiers romans, découvert l'Amérique latine et commencé à me sentir latino-américain ; j'y ai vu la publication de mes premiers livres ; j'y ai appris, grâce à Flaubert, la méthode de travail qui me convenait et su quel genre d'écrivain je souhaitais être. La France m'a enseigné que l'universalisme, trait distinctif de la culture française depuis le Moyen Age, loin d'être exclusif de l'enracinement d'un écrivain dans la problématique sociale et historique de son propre monde, dans sa langue et sa tradition, s'en fortifiait, au contraire, et s'y chargeait de réalité. "Fraîchement arrivé à Paris, en août 1959, j'ai acheté Madame Bovary à la librairie La Joie de Lire, de François Maspero, rue Saint-Séverin, et ce roman, que j'ai lu en état de transe, a révolutionné ma vision de la littérature. J'y ai découvert que le "réalisme" n'était pas incompatible avec la rigueur esthétique la plus stricte ni avec l'ambition narrative. . ". Extrait de l'Avant-propos de l'auteur, inédit. Débrider l'imaginaire et rivaliser avec la réalité, "d'égal à égal" : tel est le programme du romancier Vargas Llosa. Il reflète un appétit qui pourrait passer pour démesuré. Julio Cortázar comparait l'énergie de son ami Mario à celle de ce rhinocéros du zoo de Buenos Aires qui renversa les barrières de son enclos quand l'envie lui prit d'aller se baigner dans l'étang voisin. L'anecdote fait d'ailleurs écho à la manière dont Vargas Llosa lui-même évoque l'exorbitant pouvoir de l'écrivain, capable de saccager le monde, de le décortiquer, voire de le détruire, pour lui opposer une image littéraire née de la parole et de l'imagination. Cette radicalité, que partagent les modèles de Vargas Llosa - Flaubert, Faulkner -, est à la source d'un univers imaginaire qui nous entraîne (Cortázar avait raison) avec la force irrésistible des grands mammifères. Il y a du démiurge chez l'auteur de Conversation à La Catedral. Et de l'architecte : ses livres sont des édifices minutieusement équilibrés, chacun a sa forme propre, ses audaces, son rythme, ses voix. Vargas Llosa gouverne en sous-main un monde polyphonique, violent, généreux, extraordinairement séduisant, auquel le public est fidèle depuis un demi-siècle. Voici, en deux volumes, huit romans publiés entre 1963 et 2006, choisis par l'auteur et proposés dans des traductions révisées. Ils sont accompagnés d'un appareil critique qui a bénéficié du dépôt par Mario Vargas Llosa de ses archives littéraires à l'université de Princeton, où sont désormais conservés les manuscrits de ses livres, les carnets dans lesquels il consigne ses projets, mais aussi de la correspondance, des notes personnelles, des coupures de presse, d'autres documents encore qui autorisent, pour la première fois, une plongée dans l'atelier de l'écrivain.

03/2016

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Littérature étrangère

Oeuvres romanesques. Tome 1

Ce volume contient les six textes suivants : Le Cinquième hiver du magnétiseur / Hess / Le Départ des musiciens / Le Second / L'Ange déchu / La Bibliothèque du Capitaine Némo

02/2010

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Littérature anglo-saxonne

Oeuvres romanesques. Tome 1

Au sommaire : L'Invention de la solitude / Le Voyage d'Anna Blume / Moon Palace / La Musique du hasard / Leviathan / Smoke / Le Conte d'Auggie Wren / Brooklyn Boogie.

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Critique littéraire

L'incipit romanesque

Frontière décisive de l'œuvre, seuil à double sens entre le monde et le texte, instant fatidique de rencontre des désirs de l'écrivain et des attentes du lecteur, l'incipit romanesque - " lieu littéraire par excellence ", selon Italo Calvino - est une question cruciale dans la critique contemporaine, dont les contours restent cependant flous en l'absence d'une analyse globale. Cet ouvrage propose une réflexion systématique sur le sujet. Il esquisse d'abord une poétique générale du commencement fondée sur l'analyse de son statut et de ses fonctions; il décrit ensuite les transformations de ses modèles dans l'histoire du roman moderne, avec une attention toute particulière portée à l'œuvre de Balzac. Au cœur de cette interrogation théorique se trouve la difficulté stratégique de l'incipit : à la fois lieu d'orientation et de perdition, le commencement est un piège qui envoûte le lecteur par l'attraction sensuelle de l'écriture, par le pouvoir stupéfiant de la parole romanesque, par l'incessante recherche d'une différence. Tel est le sens ultime de la réflexion ici présentée: saisir cette insaisissable séduction du commencement.

08/2003

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Critique littéraire

Photographie et romanesque

Fondée par Michel Minard en 1954, " La Revue des Lettres modernes " est une collection de séries monographiques et thématiques consacrées aux écrivains modernes et contemporains.

10/2006

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Littérature étrangère

Une famille romanesque

La mère de Pier Paolo Pasolini raconte l'histoire et les exploits de quelques ancêtres entre le début du me siècle, pendant les guerres napoléoniennes, et le début du XXe siècle. Elle évoque aussi avec des détails émouvants sa propre enfance et ses études qui lui ont permis d'acquérir une grande culture et un rapport profond avec la littérature. Tous les épisodes s'enchaînent naturellement, puisque les personnages sont liés familialement. On lira également des pages sur les événements historiques du Frioul (dont l'épisode de l'invasion des Turcs, qui a inspiré à Pasolini une pièce de théâtre). L'influence de cette saga sur l'imaginaire amoureux et sur l'esthétique littéraire de Pasolini est évidente. Plusieurs épisodes se retrouvent, en effet, dans " Romancero ", une section de son recueil poétique La Meilleure Jeunesse (1953). Et le style même de Susanna a déterminé celui des premiers écrits de son fils, grâce à l'acuité de son intelligence et à sa vision de la famille (dominée par des frustrations, des secrets, des amours clandestines, des suicides, des tentatives de meurtre, des départs à l'étranger) et de la religion : imprégnée de culture catholique, elle explique comment elle s'est détachée, comme le fera son fils, de l'Église pour retourner à une vérité évangélique.

03/2011

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 1

"Je pourrais faire un ouvrage qui ne plairait qu'à moi et qui serait reconnu beau en 2000" : Stendhal tiendra promesse, écrira pour lui-même, tout en songeant à la postérité et aux générations futures. Il vient tard au genre romanesque, à quarante-trois ans seulement, avec Armance. Avant, il a exercé sa plume dans différents domaines. Mais ce sont ses romans qui le distinguent aujourd'hui à nos yeux. Il est considéré comme le premier romancier "réaliste", devançant Balzac d'une courte tête. Peindre l'époque sans verser dans la caricature, être réaliste sans tomber dans le vérisme mort-né, décrire des moeurs vouées à devenir caduques en lorgnant sur l'immortalité : les impératifs d'écriture qu'Henri Beyle s'était fixés pouvaient paraître contradictoires. Pourtant, Stendhal a gagné son pari : il a écrit des romans qui, quoique réalistes, sont passés à la postérité. Le Rouge et le Noir incarne l'accord parfait entre une représentation historique, réaliste, satirique, et une intrigue héroïque transcendant la situation politique et sociale de l'heure. La "chronique de 1830" est entrée dans un éternel présent. Les éditions successives des oeuvres de Stendhal reflètent l'importance toujours plus grande qu'il revêt aux yeux de chaque nouvelle génération. Celle dont la Pléiade publie aujourd'hui le premier volume comptera trois tomes et propose une organisation nouvelle, puisque tous les textes narratifs y sont classés dans l'ordre chronologique de leur composition. Enfin, pourrait-on dire : aussi étonnant que cela paraisse, c'est la première fois que cette disposition, souvent adoptée pour d'autres auteurs, est appliquée à Stendhal. L'usage, jusqu'à présent, voulait que l'on procédât à des regroupements qui, quelle que fût leur pertinence, n'avaient pas été voulus par l'écrivain, mais recueillaient plus ou moins fidèlement l'héritage de son premier éditeur. C'est ainsi, par exemple, que différents textes étaient rassemblés sous le titre de Chroniques italiennes - titre célèbre, mais qui recouvre des réalités bien différentes selon les cas : s'il a songé à réunir les histoires qu'il avait tirées de ses "manuscrits romains", Stendhal n'a jamais élaboré le sommaire d'un tel recueil... Dans les Ouvres romanesques complètes que propose la Pléiade ne figurera aucun recueil "factice". Chaque texte y est publié à sa date, de telle sorte que le parcours fictionnel de l'auteur d'Armance soit - enfin, donc - restitué dans sa continuité et dans sa logique.

02/2005

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 2

"L'Ouvre romanesque de Barbey d'Aurevilly paraît dans la Bibliothèque de la Pléiade. Consécration méritée d'un écrivain que ses contemporains ont méconnu et que la postérité n'a pas toujours mieux traité. Toute une légende l'entoure : critique brutal, romancier régionaliste, dandy extravagant et un peu ridicule... Masques et défenses, auxquels on s'est mépris. Quelques-uns seulement devinaient le tragique intérieur, tragique d'une solitude infrangible, qui est l'un des thèmes les plus constants de l'oeuvre, en même temps que sa justification profonde. Nul autre mode de publication ne pouvait mieux convenir à cette oeuvre restreinte dans ses dimensions, et que toute lecture partielle affaiblit ou défigure. Variés, les décors et les fictions ne cachent point au lecteur le retour des thèmes, la permanence d'une atmosphère, qui en font l'unité et l'intérêt. On connaît à ce propos la page célèbre de Proust. Sans doute est-ce celui-ci d'ailleurs qui a le mieux vu cette oeuvre romanesque, y découvrant certains de ses propres mouvements : le goût du secret, l'obsession du passé, l'anxiété... Thèmes tout proches de nous ! ce qui explique cette curiosité qui depuis quelques années revient à Barbey d'Aurevilly. Auprès des grands romanciers du XIX ? siècle, il fallait lui faire une place ; il est un de ceux, dit Proust encore, qui ont à nous révéler la "qualité inconnue d'un monde unique"". Jacques Petit.

09/2003

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 3

"Si Giono (1895-1970) a passé sa vie en Provence, son oeuvre dépasse le Midi : les paysages et les êtres qu'il fait vivre sont aussi ceux des Alpes et de l'Italie. Du panthéisme optimiste et lumineux de ses débuts à l'engagement pacifiste d'avant 1939, aux épopées de sa maturité, aux narrations complexes et denses de ses noires "Chroniques", à la sérénité conquise et à l'humour des dernières années, ce grand romancier généreux fut un inventeur sensible et sensuel de personnages, d'atmosphères, d'images, un poète bouillonnant mais un observateur minutieux, fabulateur dans sa vie et créateur toujours renouvelé dans ses styles et sa narration, "robuste et effervescent"". Pierre Citron

08/1996