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Bavière

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Littérature française

Wanderweg

Quand a-t-il commencé et comment, ce "malaise dans la civilisation" ? Pourquoi un peuple qui chantait Mozart a-t-il un jour entonné l'hymne nazi ? Cette question douloureuse, Bruno Arnhein, compositeur et chef d'orchestre de génie, ne cesse de se la poser. Mais quelle réponse peut apporter un musicien, l'exact contemporain de Richard Strauss, né sujet de Louis II de Bavière, mort citoyen de l'Allemagne d'Adenauer ? Quel est le sens de cette barbarie, de cette décadence ? Quel est le sens de sa vie et de son oeuvre ? En 1943, l'Allemagne semble avoir définitivement basculé dans l'horreur. Bruno Arnhein, la Contessina sa femme et ses deux petits-enfants, Alice et Arno, Juifs par leur mère et donc Juifs selon la loi hitlérienne, sont assignés à résidence dans leur villa du lac de Constance, surveillée sans relâche par la Gestapo. Pourtant, bravant tous les dangers, les quatre enfants du musicien, son gendre, ses belles-filles vont se réunir à la villa pour une ultime, une déchirante fête le jour de ses soixante-quinze ans. Friedrich, qui a choisi l'exil et la résistance au nazisme, sa femme Sarah, mourante, Siegfried, devenu au contraire dignitaire nazi, sa femme Ursula ; Dorabella, épouse du prince Casalfeltre ; la fantasque et héroïque Pamina. Quel sera leur sort après ces difficiles retrouvailles ? Au lecteur de s'aventurer à travers ce roman à la fois roman d'amour et roman d'apprentissage, fresque historique et histoire d'une famille, réflexion sur la politique et la culture qui est aussi ou avant tout, une randonnée, une flânerie romantique, un Wanderweg.

12/1986

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Economie

Rêver...oser...entreprendre...

Arrière-petit-fils d'un banquier juif allemand, immigré en Belgique qui, miné, retournera mourir dans sa Bavière natale... et dont on ignore où se trouve sa sépulture... Jean-Claude Logé est aussi issu d'une famille bourgeoise, francophone, catholique qui a donné au royaume des juristes, un ambassadeur devenu baron, et nombre d'hommes et de femmes d'Eglise. Ancien des jésuites, il tournera résolument le dos à cette société belge conventionnelle. A la tête de Systemat, près de 2 000 salariés, qu'il introduira en bourse, élu Manager de l'année 1995 par les lecteurs de Trends Tendances, président de la CCI de Wallonie, cet entrepreneur est une sorte de mouton noir dans le paysage patronal belge. Déliquescence de la justice... Fin programmée de l'Etat belge... Europe paralysée par sa bureaucratie... Crise des sociétés libérales soumises à la dictature des politiques, des banques, du fisc... Non sans humour, Jean-Claude Logé aborde de nombreux sujets, se dressant en procureur des institutions internationales, des multinationales et de ces politiques qui détruisent l'économie réelle. Pour un revenu universel, il s'insurge d'un monde où les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. Récit d'un entrepreneur, de ses échecs et succès, de ses passions pour la philosophie, l'histoire comme des rencontres qui l'ont marqué, de Jean d'Ormesson au roi Albert II, l'auteur, entre drame et tragédie, aborde les blessures de sa vie... de ses héritiers qui dilapident les bijoux de famille mettant en péril une exceptionnelle réussite entrepreneuriale... à la cabale criminelle dont il sera victime. En Afrique, Jean-Claude Logé a créé une fondation... Il soutient un orphelinat, une école maternelle, un centre de santé, et est à l'origine de projets afin de donner dignité aux populations dans des entreprises à taille humaine.

09/2019

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Littérature étrangère

Le livre des hirondelles. Allemagne, 1893-1933. Souvenir d'un lanceur d'alerte

"Ecrit le jour où l'on a brûlé mes livres en Allemagne" : c'est sur ces mots glaçants que s'ouvre Le Livre des hirondelles d'Ernst Toller. Dramaturge reconnu dans le monde entier, héros de la gauche révolutionnaire, Toller figure en vingt et unième position sur la liste des auteurs dont les nazis ont mis les oeuvres au bûcher en mai 1933. Comment en est-on arrivé là ? se demande-t-il en prologue de cet ouvrage. Pour mieux le comprendre, l'écrivain raconte la succession des événements qui ont conduit l'Allemagne à la déraison. Toller se souvient : de son enfance dans une famille juive de Prusse-Orientale, de la Grande Guerre, et surtout de l'échec fracassant de la République des conseils de Bavière, portée par une révolution qu'il rêvait pacifiste. Vinrent ensuite les années d'une longue détention où, telles ces hirondelles s'obstinant à bâtir leur nid dans sa cellule malgré l'hostilité des gardiens, il continua de rêver à une Europe réconciliée en écrivant des poèmes et des pièces de théâtre. Mais à quelques kilomètres de là, dans une autre prison, Adolf Hitler s'attelait à un autre genre de livre. D'une sincérité et d'une lucidité absolues, Le Livre des hirondelles ne choisit jamais entre la littérature et l'histoire : il n'en surprend que mieux les vérités de la condition humaine. Auteur d'une oeuvre littéraire traduite en vingt-sept langues, admiré de Thomas Mann et de Rilke, Ernst Toller (1893-1939) fut aussi, en Allemagne comme en Espagne, de tous les combats perdus : contre la guerre, le fascisme, la misère. "Toller se situe d'emblée et irrémédiablement dans le clan des perdants - c'est ce qui contribue, aujourd'hui, à lui donner tant de force". - Le Monde

10/2020

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Histoire de France

Nous piétinerons le Nid d'Aigle. Un résistant alsacien engagé dans la Division Leclerc

Le 6 mai 1945, Jean-Pierre Muller a 22 ans. Il a été parmi les premiers soldats à monter au sommet du fameux Nid d'Aigle d'Hitler, ce haut lieu du pouvoir nazi à Berchtesgaden, en Bavière. Il a longtemps tu son héroïque épopée, et ce n'est que dans les dernières années de sa vie qu'il a trouvé les mots pour raconter sa jeunesse à son fils : la perte de ses compagnons de route, le sifflement des balles, mais aussi les joies de la camaraderie et le souffle de la liberté enfin retrouvée. Alain Muller restitue ici le parcours de son père, un jeune homme indigné et activement engagé pour libérer son pays du joug nazi. C'est un vibrant hommage à tous les combattants de la liberté. Nous piétinerons le Nid d'Aigle. En juin 1940, Jean-Pierre est évacué de Colmar à Agen avec ses parents. Encore lycéen, il entre dans la Résistance en fabriquant des faux papiers. Arrêté avec son réseau, il est relâché faute de preuves. En mai 1944, il s'enfuit des jeunesses pétainistes et vit plusieurs mois dans la clandestinité à Paris, toujours actif dans la Résistance. Son baptême du feu dans les FFI a lieu lors de la libération de Paris. Il s'engage ensuite aux côtés de Leclerc dans d'intenses combats, jusqu'à la libération de l'Alsace et de la poche de Colmar, où il perd de nombreux camarades. Il retrouve sa maison familiale entièrement pillée, puis ses tantes strasbourgeoises restées en Alsace annexée. Mais la guerre n'est pas terminée. Il reprend les armes pour la poursuivre en Allemagne, et c'est là que son destin croise la Grande Histoire : il découvre le Berghof, lieu de villégiature d'Hitler, et, au sommet, le Nid d'Aigle, centre de conférences du parti nazi.

03/2019

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Littérature française

Richard W.

En ce soir de juin 1865, au Hoftheater de Munich, la magie opère dès que s'élèvent les premières notes de Tristan. Le très jeune Louis II de Bavière est subjugué. Wagner, à cinquante-deux ans passés, a enfin trouvé un protecteur. Les années d'errance et de misère sont derrière lui, il va pouvoir donner forme à ses rêves d'un théâtre entièrement nouveau et mettre en oeuvre la conception de sa fresque révolutionnaire, L'Anneau du Nibelung. Comme sa carrière, l'intimité du compositeur est bouleversée en cette année faste : son mariage avec Minna, jeune actrice conformiste, peu encline à partager ses fulgurances, battait de l'aile. Il vient de rencontrer l'âme soeur, Cosima, la fille de Liszt, qui encre ses partitions. Pour lui, elle va divorcer de Hans von Bülow, le chef d'orchestre tout dévoué à Wagner. Vincent Borel, toujours au plus près de l'émotion d'un fou d'opéra, nous plonge dans le creuset de l'oeuvre, là où vie et création se mêlent. Les combats menés avec Bakounine sur les barricades de Dresde en 1849, les conversations avec Nietzsche au moment de La Naissance de la tragédie sont une puissante source d'inspiration, de même que les fréquentes escapades dans une nature complice. En Suisse où Richard et Cosima ont trouvé refuge avec leurs enfants, Isolde, Eva et Siegfried, la musique du maître, élémentaire et cosmique, est le centre de leur vie, et leur vie, au coeur de sa musique. Ce roman-portrait est un voyage à l'intérieur du corps de Richard Wagner, de ses humeurs, de ses intuitions et de son tumulte. Par-delà le "cas Wagner", Vincent Borel livre une éblouissante plongée dans le mystère de la création artistique. Son aisance épargne toute dévotion et nous dévoile un homme bien éloigné du mythe qu'a construit la postérité.

01/2013

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Littérature française

BONNEs CHANCEs ! Marche mon p'tit, marche...

56 ans ! Ma vie est un voyage, qui parfois m'a fait faire du surplace, mais qui surtout m'a emmené loin, géographiquement ou dans les méandres de la douleur, du corps et de l'âme. Un chien m'a sauvé la vie ; j'ai perdu mon meilleur ami à 22 ans ; j'ai côtoyé un acteur français face à l'urinoir d'une boîte de nuit espagnole, le plus bel été de ma vie ; j'ai pris le train avec une belle actrice anglaise, un jour d'été où je faillis mourir, sous la Manche ; j'ai aussi rencontré Dieu qui achetait des Santiag à Dallas et m'a signé un autographe ! Et puis j'ai connu les hôpitaux Parisiens, Normands, Bruxellois et Canadiens... pour de longs et douloureux séjours. J'aurais pu mourir plusieurs fois ; j'ai été paralysé pendant 24 heures ; j'ai dîné "à la table d'un sanglant dictateur moustachu" , en Bavière ; et j'ai aussi connu de belles et grandes joies. Il m'a fallu apprendre à marcher à trois reprises, prendre des décisions difficiles ou ne pas m'y résoudre parfois, mais surtout, il a fallu continuer à avancer, même lorsque sur ma route j'ai croisé des mal-pensants, des mal appris, et des sans noblesse ! La résilience est notre capacité à surmonter les épreuves. BONNEs CHANCEs ! est le témoignage de ce parcours, fait de hauts et de bas, vu sous l'angle de cette accumulation d'épreuves, de cet enchaînement de fracas, tout en gardant une pointe d'humour salvateur, un regard sans apitoiement sur ce qui a été traversé et enduré. Eric A. Dubois est né en 1965. Après une longue carrière de dirigeant d'entreprises, il se lance dans l'écriture et nous livre un témoignage émouvant, retraçant un parcours de résilience hors du commun.

02/2022

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Littérature française

Le pays du lieutenant Schreiber. Le roman d'une vie

Comme d'autres viennent fleurir la tombe du soldat inconnu, Makine rend hommage ici à une "certaine idée de la France", en réécrivant à sa manière la vie de Jean-Claude Servan-Schreiber : le héros inconnu d'une famille illustre... Jeune officier, bataille de France, mai-juin 1940, 4e régiment de Cuirassiers, Belgique, Flandres, Dunkerque, duels de chars, résistance désespérée, massacre des frères d'armes, mission dans les lignes allemandes, nouveaux combats dans l'Eure, première blessure, renvoyé de l'armée parce que juif, fuite en Espagne, prison, camp de concentration, Maroc, Algérie, 5e régiment de Chasseurs d'Afrique de la 1ère DB, débarquement dans le Midi, libération de la France, victoire fêtée dans les montagnes de Bavière, non loin du Berghof, le "nid d'Aigle" de Hitler... Sa vie n'intéresse plus personne, sa guerre n'éveille aucun souvenir, ses camarades tombés au champ d'honneur se sont effacés de toutes les mémoires, et l'homme de 92 ans qui entreprend en 2010 de publier son livre ne trouve plus d'éditeur pour s'intéresser à ces vieilleries. Alors Andreï Makine raconte : son amitié avec cet homme au soir de la plus glorieuse des existences, ses échanges avec lui, son combat à ses côtés pour que ses Mémoires soient publiés, ce qui finira par advenir dans la plus totale indifférence. Et voilà qu'à travers les mots de l'écrivain, le récit d'un livre assassiné devient la plus belle des (re)naissances, le roman d'un échec la plus précieuse des réussites. Le "Lieutenant Schreiber" va recevoir, de son vivant, ce que l'amitié, l'obstination, le talent d'un écrivain que toutes les valeurs qui le tiennent debout portent vers son aîné : le cadeau d'une Réparation.

01/2014

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Romans policiers

Je vis la Bête surgir de la mer

1978. Un professeur de musique apparemment sans histoire est assassiné à Ratisbonne, en Bavière. L'enquête menée par le légendaire commissaire Kolnik et son jeune assistant Alwin Heller pointe l'organisation terroriste d'extrême gauche Fraction armée rouge : le maître de musique était un ancien nazi. Cette découverte ravive chez le jeune policier maintes interrogations concernant le passé honteux de son pays : comme bon nombre de gens de sa génération, Heller avait lui-même un père membre du Parti national-socialiste. Une blessure indélébile pour ce garçon épris de justice. Face à cet antimodèle paternel, Kolnik, un chef aux méthodes et à l'instinct si peu conventionnels, fait en revanche figure de héros : après la guerre, ce résistant qui avait connu l'enfer des camps s'était acharné à démasquer les anciens criminels nazis afin de les traduire en justice. Pourtant, ce professionnel à l'opiniâtreté légendaire semble ici se satisfaire de conclusions hâtives. Et, peu de temps après, il annonce prendre quelques jours de vacances pour aller à Prague assister au match de football qui doit opposer l'équipe nationale à celle de la RFA. Lui qui n'a pas posé une journée de congé depuis des années et qui déteste le sport ! Il confie le service à son assistant, qu'il considère comme son successeur désigné, avec cette sentence sibylline : " Vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal... ! " Mais quelle peut bien être la vraie raison de ce voyage ? Et que signifie cette promesse énigmatique ? Mi-roman policier mi-roman d'espionnage, Je vis la Bite surgir de la mer éclaire d'un jour passionnant un aspect paradoxal et méconnu de l'histoire de l'immédiat après-guerre : celui d'anciens criminels nazis recrutés par les services secrets communistes afin d'espionner en République fédérale d'Allemagne pour le compte de la Sécurité d'Etat tchèque.

01/2022

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Histoire internationale

1914-1918 : les juifs dans la tourmente à travers la carte postale

Au début de la Grande Guerre, la nation devient une valeur supérieure aux classes sociales comme aux religions. Partout, le curé, le pasteur, le rabbin et l’iman des colonies bénissent ensemble les troupes mobilisées. Tant et si bien que la guerre va opposer les juifs des deux camps. Patriotes en chacun des pays belligérants, ils n’expriment pas de pensée propre sur la guerre. Ils ne se distinguent que dans les pays où ils subissent des persécutions. Néanmoins, l’antisémitisme que les unions sacrées avaient relégué au second plan revient rapidement tandis qu’en Russie, et surtout en Ukraine, la guerre civile qui annonce la révolution d’Octobre 1917 s’accompagne de pogroms. En Allemagne et dans la petite Autriche réduite à elle-même, la défaite et les convulsions qui en découlent préparent directement le nazisme. Le Parlement allemand réuni à Weimar proclame la République et celui de Vienne fait le même choix. Dans les deux nations germaniques, les juifs placent leurs espoirs en ces nouveaux régimes fondés sur la démocratie. Ils accèdent à des responsabilités politiques. Il s’en trouve, aussi, à la tête des mouvements révolutionnaires qui tentent d’établir une jonction entre la révolution russe, la révolution allemande et les insurrections qui éclatent dans l’Empire austro-hongrois. Les conséquences seront tragiques. Radicalisés par la défaite, des officiers et sous officiers forment des Corps Francs. Ils enlèvent et assassinent Rosa Luxemburg à Berlin et se chargent à Munich de liquider Kurt Eisner, président d’une éphémère République des Soviets de Bavière. Ces Corps Francs, tolérés par les dirigeants sociaux démocrates et libéraux de la République de Weimar préfigurent l’avenir. On y trouve le capitaine Rhöm, fondateur du parti nazi, Rudolf Hess, Reinard Heydrich et Martin Borman.

11/2014

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Histoire internationale

Histoire de Munich

De Munich, on connaît d'abord la Kunststadt, la ville d'art, riche de palais et de musées, riche surtout d'une histoire tumultueuse qui remonte à sa fondation, en 1158. Les Wittelsbach y installent leur capitale au XIIIe siècle et y règnent jusqu'en 1918. Fidèles catholiques dans un empire majoritairement protestant, ils imposent leur ville comme la " Rome allemande ", un joyau de l'art baroque. De règne en règne, Munich embellit au gré du mécénat des princes qui la gouvernent, jusqu'à Louis Ier, au XIXe siècle, qui entend la transformer en " oeuvre d'art ". Ville des artistes, Munich accueille tout un milieu cosmopolite et bohème, composé de Kandinsky, Wedekind ou Thomas Mann, qui fait de la cité bavaroise la rivale artistique de Berlin jusqu'en 1914. Mais Munich, c'est aussi la Bierstadt, la ville de la bière, accueillante et conviviale, celle où l'on vient du monde entier pour célébrer l'Oktoberfest. Capitale, certes, mais de la Bavière, Munich n'échappe pas à un certain provincialisme qui la rattrape au xxe siècle. Et si elle retrouve un rôle de premier plan dans l'entre-deux-guerres, c'est au titre de capitale du mouvement nazi : Munich, la ville du putsch raté de 1923, de l'exposition d'art dégénéré de 1937 et des accords tristement fameux de 1938... Sur les ruines de la Seconde Guerre mondiale, les Munichois parviennent à reconstruire une métropole prospère grâce à l'industrie de pointe, soucieuse de préserver son patrimoine sans renoncer aux audaces architecturales, oscillant entre tradition et avant-garde. Dans cet ouvrage richement illustré, Jean-Paul Bled retrace avec brio le destin contrasté de Munich, symbole des pages les plus lumineuses et les plus sombres de l'histoire allemande.

11/2009

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Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Jeanne d'Arc. De Domrémy à Compiègne

1429 : la France est occupée par l'étranger et divisée par la guerre civile. Jeanne d'Arc n'a pas dix-huit ans. Elle reçoit la mission divine de secourir le roi et libérer la France. Elle n'est pas prise au sérieux par la noblesse et le clergé incapables de mettre fin aux massacres. L'Etat est inexistant. Le peuple souffre. Orléans lutte seule depuis des mois. La suite de l'histoire est plus ou moins connue. Pendant deux ans nous suivons sa route. Nous découvrons un roi toujours indécis porté par les évènements ; habitants et soldats enthousiastes pleins d'espoir qui se rallient à sa bannière. Les conséquences politiques sont considérables. Dans ce monde où Isabeau de Bavière avait signé à Troyes la mort de la France, dans ce monde où le dauphin doutait d'être le dauphin, la France d'être la France, l'armée d'être une armée, elle refit l'armée, le roi, la France. Le pouvoir monarchique se renforce détriment des féodaux tandis que le peuple aspire à passer l'occupant. Elle inspire une multitude d'oeuvres culturelles. Le passage de Jeanne ne fut-il que celui d'une comète qui aurait laissé uniquement les poussières d'une légende, colportée par la propagande royaliste, contrôlée par l'Eglise, relayée par le patriotisme républicain ? Depuis Jeanne d'Arc le peuple entretien l'idée qu'il puisse s'armer quand l'Etat est défaillant. Il prend légitimement sa propre défense dans un élan patriotique. Les évènements de la Bastille en 1789 et des canons de la Commune en 1870 le confirment. Pour gagner la 1ère Guerre Mondiale la République pourtant laïque appelle au secours Jeanne d'Arc. Revenue à l'honneur, elle est glorifiée dans le roman historique comme l'image personnifiée de Marianne. La réalité historique est-elle déformée par la légende ?

04/2021

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Histoire de l'art

Gabriele d’Annunzio. Le poète architecte

ARGUMENTAIRE En 1921, il y a cent ans, le poète Gabriele d'Annunzio (1863-1938) prenait possession d'une propriété sur le lac de Garde qu'il allait au cours des années aménager en un domaine unique au monde, dans lequel il associe le symbolisme, un patriotisme exacerbé, et une volonté singulièrement forte de commémorer un oeuvre révolutionnaire et l'esprit qui présida à la rédaction de la constitution de la Régence italienne du Carnaro, à Fiume, sur la côte dalmate - la plus libérale jamais écrite. Le livre retrace l'histoire des premières demeures décorées par d'Annunzio (le pavillon Mammarella à Francavilla al Mare, le chalet Saint-Dominique à Arcachon, la Casetta Rossa à Venise...) puis se focalise sur sa réalisation majeure, le Vittoriale degli Italiani, ses bâtiments, ses collections d'objets, qui s'inscrivent dans une longue tradition européenne, dans le sillage de Sir John Soane à Londres, Louis II de Bavière à Schönbrunn ou de Pierre Loti à Rochefort. LES AUTEURS Dario Matteoni est un historien de l'architecture et critique d'architecture italien, auteur de nombreux ouvrages, notamment sur la ville de Livourne, Le Corbusier, la cité mondiale, les peintres (notamment Osvaldo Peruzzi)... Il est l'auteur de l'article "Gabriele d'Annunzio et le Vittoriale degli Italiani" publié dans l'ouvrage collectif "Modernes Arcadies, Domaines, demeures et jardins inspirés XIXe-XXe siècle" . Artiste pluridisciplinaire, France de Griessen est auteure, photographe, musicienne, aquarelliste, comédienne et styliste. Elle a notamment contribué en tant que photographe aux ouvrages "Asnières 1920-1930 Art Nouveau Art Déco" , "Montparnasse 1900-1930 Art Nouveau Art Déco" , "Montparnasse du rêve, un art de vivre Art Déco" , "Montmartre 1900-1930" et "Saint-Germain-des-Prés 1900-1950" .

04/2024

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Ouvrages généraux

Le trésor des rois

Une brillante synthèse sur ce qui unit royauté et sacré en France au Moyen Age. En France, le lien entre pouvoir et reliques - surtout les instruments de la Passion du Christ, telles la Vraie Croix ou la Couronne d'épines - est ancien. Dès le règne de Clovis, les fragments thaumaturgiques de corps saints occupent une place centrale dans la vie religieuse, comme dans la communication politique. Si de nombreux chercheurs se sont interrogés sur cette relation entre autorité et sacralité jusqu'au règne de Saint Louis, une étude restait à mener pour les XIVe et XVe siècles, à l'heure où les Valois succèdent aux Capétiens sur le trône. Pour cette dynastie nouvelle, (ré)affirmer la dimension sacrale de la royauté et imposer sa puissance est une nécessité. Mais comment représenter physiquement ce pouvoir ? Comment le rendre légitime aux yeux de tous ? Cet objectif impose une thésaurisation nouvelle, matérielle et symbolique, qui s'opère en quatre temps forts : la collection, car outre les reliques, le roi accumule des objets précieux faits d'or, d'argent, de pierres précieuses et de perles ; la protection, puisque le trésor est inaliénable et ses pièces doivent être soigneusement conservées dans des palais ; la représentation, car les reliques participent de la " communication royale " et sont mises en scène dans des cérémonies et pèlerinages ; et enfin la transmission, puisque, tel un héritage, le trésor royal va au successeur du roi et doit être étoffé de génération en génération. A travers les figures des rois Charles V (" le roi sage ") et Charles VI (" le roi fou "), et des reines Jeanne d'Evreux et Isabeau de Bavière, Murielle Gaude-Ferragu nous offre le résultat de ses brillantes recherches sur le trésor royal, dans cette synthèse claire et accessible.

04/2022

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Actualité et médias

Chirac père & fille

Jacques et Claude Chirac ont l'intention de mener la future campagne présidentielle à deux. La fille du Président influence désormais la stratégie politique de l'Elysée. " On ne gagnera pas en 2002 si on se dit de droite ", affirme-t-elle... Liens du sang et esprit de clan, c'est un " couple " en embuscade que ce livre décrit. Un père-président fier de sa cadette, et une fille qui affirme " sentir et savoir " ce qui est bon pour lui. Les auteurs révèlent ici les coulisses d'un certain nombre d'épisodes clefs de cette longue marche vers une éventuelle réélection. L'équipe élyséenne croyait tenir, contre Jospin, une " affaire des diamants " avec l'histoire des paillotes incendiées en Corse et envisageait même une élection présidentielle anticipée... Mais les deux Chirac doivent eux aussi prendre garde. Au chantage du clan Tiberi et à la violence de Xavière pointant du doigt les " voleurs, de l'Elysée ". Aux réactions de Jospin qui, redoutant une attaque en règle à l'Assemblée après son voyage mouvementé en Israël et en Palestine, menace Chirac de rendre public le nom d'un des financiers de sa victoire de 1995... Ou à celles de Séguin, furieux, découvrant que Chirac organise le financement de Françoise de Panafieu dans la bataille de Paris et envisageant de se porter candidat en 2002... Portraits au scalpel, confidences surprenantes ou venimeuses, intrigues et combinaisons rythment ce " roman vrai " d'une double cohabitation moins pacifique qu'on ne le dit.

10/2000

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Beaux arts

Palais romantiques . Des dernières cours d'Europe

Néo-gothiques, néo-renaissants, néo-médiévaux, néo-palladiens... les palais " fous " des derniers souverains européens témoignent de l'éclectisme culturel du XIXe siècle. Siècle de bouleversements sans précédents, marqué, en Occident, par les idées révolutionnaires autant que par l'extraordinaire progrès des techniques et l'expansion coloniale, le XIXe voit naître, prospérer et mourir des empires, des nations se lever, des peuples se libérer. Confrontés au choc des cultures et des classes sociales, profondément affectés par les atteintes portées à leurs privilèges et à leur légitimité même, les souverains des années 1830 à 1900 cherchent plus que jamais refuge dans le luxe et le rêve. Louis II de Ravière bien sûr, mais aussi Ferdinand de Portugal, l'archiduc d'Autriche Maximilien, Carol Ier de Roumanie, Nicolas Ier ou encore Napoléon III se font ainsi construire de véritables forteresses oniriques. Architectes et décorateurs vont réinterpréter le passé avec une liberté parfois délirante. Rien d'étonnant dès lors que ces " excès d'audace " aient été volontiers taxés d'indignité par leurs contemporains et successeurs assagis ! Par un de ces retournements dont l'Histoire est féconde, ces lieux aujourd'hui mythiques comptent parmi les plus visités du monde. En invitant le lecteur à s'y promener, en " plantant le décor ", notre ouvrage propose une approche sensible de ceux qui les ont imaginés et habités. Voyage artistique et culturel, " Palais romantiques " porte un regard différent, à la fois nostalgique et novateur, sur un siècle longtemps méconnu et trop souvent dénigré.

09/2004

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Histoire internationale

Dachau KL. Camp de concentration de Dachau : le travail rend libre

Dachau situé à environ trente kilomètres au nord ouest de Munich sera notoirement connu pour être le premier grand camp d'internement pour tous les ennemis politiques du Troisième Reich. Appelé dès son origine Zentrum des Besitzschutzes (Centre de Protection de Détention), le site servira aussi comme cadre d'entraînement et de camp école aux gardiens SS ayant à oeuvrer dans d'autres camps de mort. Pendant douze années consécutives, avec ses quelques 185 commandos extérieurs (Aussenkommandos), ses camps annexes (Nebenlagers) et ses camps extérieurs (Aussenlagers) ; Dachau sera le théâtre d'incarcérations où dès 1938 toutes sortes de catégories d'opposants au régime de l'Allemagne nazie côtoieront les premiers internés Juifs de Bavière. Puis dans ce camp fusionneront en masse bon nombre de groupes ethniques et sociaux : Tsiganes, prisonniers de guerre soviétiques, Juifs, homosexuels, criminels allemands, Témoins de Jéhovah, catholiques et protestants, asociaux, prêtres, apatrides, écrivains, scientifiques et Résistants. Cet endroit terrifiant servira aussi de camp de transit (Transitlager) pour de nombreux prisonniers à destination d'autres lieux aussi comminatoires. Durant toute la période de 1933 à 1945, Dachau verra passer quelques 250. 000 déportés déplacés d'environ trente pays, sans compter ceux éliminés dès leur arrivée au camp, donc non enregistrés. Dans ce lieu maudit la barbarie y est déployée sous toutes ses formes, des sévices les plus outrageants en passant par la souffrance et l'épuisement au travail, une carence totale dans l'hygiène, la faim et les maladies graves, le froid rigoureux des hivers et la chaleur éprouvante de certains mois d'été, sans oublier les ridicules et dramatiques expériences médicales. Dans cet antre maudit où le crime et les atrocités sont synonymes de banalité et d'avilissement déconcertant, on dénombrera quelques 76. 000 martyrs du Système nazi. Enfin, entre l'été 1940 et la fin avril 1945, sur quelques 12500 prisonniers français internés à Dachau, environ 1. 600 d'entre eux y laisseront toute espérance de vie.

03/2014

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Histoire de France

Prisonniers de guerre…. …Dans l'industrie de guerre allemande (1940-1945)

Voici une étude sur la captivité des prisonniers de guerre français dans l'industrie du Reich. Après-guerre, le sort des prisonniers de guerre n'est que très rarement abordé par l'historiographie et ce n'est que dans les années 1980 que le phénomène est considéré dans sa globalité par les historiens, préoccupés jusqu'alors par d'autres sujets : la débâcle de 1940, la collaboration et le régime de Vichy, la Résistance française, les procès des dignitaires nazis et l'Holocauste. La catégorie des requis du Service du Travail Obligatoire (STO), à laquelle les prisonniers de guerre n'appartiennent pas, a connu un regain d'intérêt dans les années 2000 à cause de la polémique sur la notion de déportés du travail. Cette recherche s'attache à définir le plus précisément possible les différentes catégories de Français envoyés en Allemagne pour servir l'économie et la production du Reich. Mai-Juin 1940, Hitler adopte la stratégie du Blitzkrieg (la Guerre éclair). L'armée allemande déferle sur l'ouest de l'Europe, capturant au passage près de deux millions de soldats français. Leur seul espoir : l'Armistice, synonyme de libération et de retour dans leurs foyers... Dans cet ouvrage, Christophe Woehrle traite la question du travail des prisonniers de guerre français dans l'industrie de guerre allemande et s'intéresse à leur vie quotidienne. Il s'agit de comprendre, par l'analyse d'un commando de travail industriel d'une ville de Bavière, comment se met en place le plan de Fritz Sauckel, surnommé le "négrier de l'Europe" . L'historien retrace le parcours de soldats qui ont subi et construit l'évènement. Grâce à sa maîtrise de l'allemand et à ses compétences d'universitaire français en Allemagne, Christophe Woehrle a réalisé un travail de recherche approfondi et novateur. Il s'est appuyé sur des fonds d'archives situés de part et d'autre du Rhin, exploitant des documents exceptionnels, jamais encore consultés.

10/2019

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Europe

L'Europe en train. 50 itinéraires de rêve

L'Europe en train - 50 itinéraires de rêve, un livre magnifique sur les plus beaux parcours ferroviaires européens ! Laissez-vous inspirer pour vos prochains voyages sur rails ! Rédigé par des passionnés de périples ferroviaires, cet album vous invite à l'évasion dès la première page. Il constitue une splendide source d'inspiration et une boîte à outils pour imaginer et préparer longues odyssées, escapades à bord de charmants tortillards et explorations de parcours légendaires aux quatre coins de l'Europe. Abondamment illustré de photographies toutes plus spectaculaires les unes que les autres, L'Europe en train - 50 itinéraires de rêve vous propose de vivre des moments de pure extase : visites des métropoles de la France, de la Belgique et des Pays-Bas, ainsi que de lieux emblématiques au long des chemins de fer de la Vénétie et de l'Andalousie ; excursions au fil de voies ferrées qui suivent le littoral de la Ligurie, les abords de la mer du Nord et l'Espagne méditerranéenne ; traversées de paysages exceptionnels, autrement inaccessibles, dans la nature norvégienne, dans les Balkans et en Roumanie ; balades à bord de trains touristiques dans l'arrière-pays provençal et en Suisse ; échappées romantiques en Toscane, en Bavière et au coeur de la campagne anglaise ; grands tours de la France et de la Grèce, ainsi que long périple de la Grande-Bretagne à l'Italie ; aventures sur rails au massif du mont Blanc, chemin ferroviaire jusqu'à Saint-Jacques-de-Compostelle et voyage en train dans l'histoire au Royaume-Uni. L'Europe en train - 50 itinéraires de rêve décrit au jour le jour chaque itinéraire, les villes et villages à découvrir et les panoramas à contempler. Il présente des indications utiles sur la vie à bord des trains et de précieux conseils pour profiter pleinement de votre voyage. Offrez ou offrez-vous des excursions de rêve à travers toute l'Europe avec ce livre époustouflant !

10/2023

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Histoire internationale

Panzers Marsch ! Sepp Dietrich, le dernier lansquenet

A la fin de la IIe Guerre mondiale, un général de 53 ans commande la 6e armée blindée allemande. Il ne porte ni particule ni monocle, n'est pas prussien, mais souabe, et n'est sorti d'aucune école militaire : c'est sur le terrain qu'il a gagné tous ses grades et toutes ses décorations. Sepp Dietrich est alors SS Oberstgruppenführer, ce qui correspond à général d'armée dans la Wehrmacht : il est titulaire de la croix de chevalier de la croix de fer à feuilles de chênes, glaives et brillants, dont il n'y a eu que 27 titulaires, vivants ou morts. Ce grand spécialiste de la guerre des blindés avait auparavant servi, durant la 1re Guerre mondiale, comme sous-officier dans la première unité de "Panzersturmwagen", engagée en 1918 sur le front de France. Rentré vaincu en Bavière, il participe à l'aventure des corps francs. Dans les rangs du Freikorps "Oberland", il combattra en Haute-Silésie contre les Polonais. Après la guerre, il exerce tous les métiers : policier, employé de bureau, douanier, garde du corps. Il participe au putsch national-socialiste de 1923 et rejoint à la fin des années 1920 l'Ordre noir SS qui se veut, au sein de la SA, une unité d'élite de "soldats politiques". Quand Adolf Hitler est nommé chancelier du Reich par le maréchal Hindenburg, l'ancien adjudant Dietrich commande sa garde du corps : la Leibstandarte SS Adolf Hitler. Régiment, puis brigade, puis division, puis corps d'armée, cette unité spéciale combat sur tous les fronts : en Pologne, Hollande, France, Grèce et Ukraine. Sepp Dietrich obtient qu'elle intègre dans ses rangs un régiment blindé pour constituer une Panzerdivision. L'ancien sous-officier de char d'assaut mène alors ses panzers au feu en Russie, en Normandie, dans les Ardennes et en Hongrie. Considéré par ses pairs comme un lansquenet des temps modernes pour sa détermination au combat, il passera après 1945 dix années en prison. Il meurt en 1966.

12/2015

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Littérature étrangère

Amras et autres récits

Amras est une commune des environs immédiats d'Innsbruck : mi-village, mi-banlieue résidentielle. Ce texte de 1964 est le récit d'une réclusion et d'une descente aux enfers. Deux frères, adolescents, rescapés d'un suicide collectif où leurs parents ont laissé la vie, survivent cachés dans une tour isolée, aux prises avec la maladie, la folie et la mort. L'un d'eux succombe au bout de quelques semaines, et l'autre, le narrateur, après un essai de «vie saine» avec des bûcherons, va peu à peu sombrer à son tour. Ce que nous lisons, ce sont des extraits de ses lettres, de son journal, ainsi que des citations du journal et de «textes» de son frère, qu'il nous livre par bribes. On y trouve l'univers de Thomas Bernhard, et l'un des premiers essais conséquents de son écriture si particulière, qui s'imposent dans cette ouvre sur un ton encore plus direct, d'une véhémence encore juvénile et déchirante. Le Watten est un jeu de cartes populaire au Tyrol et en Bavière. C'est aussi, dans ce texte de 1969, le symbole dérisoire de l'activité humaine et de sa vanité. Dans un long soliloque implacable et rageur, un vieux fou désabusé y fait un inventaire lucide et délirant de ses échecs. C'est pour tenter d'expliquer pourquoi il n'ira plus faire sa partie hebdomadaire de watten avec les mêmes partenaires depuis vingt ans, que le narrateur se lance en vain dans de longues explications entrecoupées de digressions qui n'en sont qu'en apparence, car, bien entendu, il n'y a d'explication ni de sens à rien, dans la grande partie de cartes universelle où tous les partenaires seront toujours perdants. Ce volume permet de faire connaissance avec l'ensemble des récits de Thomas Bernhard, considéré en Allemagne comme un maître dans ce domaine.

04/1987

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Histoire de France

La face cachée de l'histoire moderne. Tome 1, La montée parallèle du capitalisme et du collectivisme

L'auteur a conçu ce livre lorsque — assistant aux préparatifs idéologiques et financiers de la Seconde Guerre Mondiale pendant tout l'été de 1939 aux Etats-Unis — il eut la bonne fortune, à la lecture d'ouvrages de synthèse, tels que les "Selected Essays" de James Darmestetter, de pénétrer les intrigues, causes de tant de guerres et de révolutions. Il a donc résolu de confronter ces données, apportées par les promoteurs des évènements, avec l'histoire générale et d'étendre ses investigations aux discours, écrits et biographies des acteurs principaux, afin de reconstituer la trame du drame et le rôle joué tant par la Haute Finance que par les sectes (Rose-Croix, Illuminés de Bavière, Franc-Maçonnerie, Sociétés Secrètes islamiques et asiatiques) dans son déroulement. Tâche essentielle à la défense de notre civilisation chrétienne occidentale contre la peste des idéologues (cette "vermine" dénoncée par Napoléon lui-même), qui dérèglent les esprits, corrompent les âmes par le goût du lucre et du libertinage et gangrènent les corps, par l'usage de drogues de toutes sortes. Dans les jugements qu'il a portés sur les hommes, leurs idées et leurs actes, l'auteur n'a obéi qu'à la passion de la vérité, évitant avec soin tout préjugé racial et toute partialité politique ou religieuse, pour s'attacher à pénétrer avec toute la lucidité possible, à travers leurs discours et leurs écrits, leur véritable caractère, leurs attaches, leurs inspirations et leurs desseins. Il se considérera largement payé de sa peine s'il parvient à éveiller l'intérêt des curieux, de ceux qui répondent à l'appel de Bossuet "Et nunc erudimini ! ", et surtout à aider les jeunes —qui disposent rarement du temps nécessaire pour se former une opinion valable sur le passé à mieux comprendre et organiser, dans le sens de la tradition et du progrès, ce monde malade que nos malheureuse générations leur ont légué.

01/2012

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Critique littéraire

Le Cahier Rouge du journal intime

Dans cette anthologie inédite, et originale, on ne trouvera ni Marie Bashkirtseff, ni Maine De Biran, ni Amiel, ni Restif de la Bretonne, enfin aucun des auteurs si machinalement reproduits dans les ouvrages consacrés aux journaux intimes. En revanche, on y trouvera les meilleurs passages des journaux de grands écrivains français : Alphonse Daudet, les frères Goncourt, Victor Hugo, Jean-Jacques Rousseau, George Sand, Stendhal, Jules Renard ou encore Alfred de Vigny. Ce livre dévoile aussi des extraits de journaux très rarement reproduits, comme celui de Klaus Mann, qui évoque l'effervescence artistique du Berlin des années 1920, celui du journaliste Robert de Saint Jean, qui décrit la montée du nationalisme en France au début des années 1930, celui du comte Kessler, allemand anti-nazi et cosmopolite de l'entre-deux-guerres, ami de Cocteau, de Maillol et d'Einstein, celui de Philippe Jullian, où il relate le Paris improbablement mondain des années 1940 à 1950. C'est aussi l'occasion de lire des journaux écrits par des témoins d'époques décisives : le journal de l'Estoile, qui assiste à la saint Barthélemy ; de l'Anglais Pepys, qui raconte le quotidien de la vie londonienne au XVIe siècle, époque des épidémies de peste, des incendies et de la chute du roi Charles Ier ; de Louis II de Bavière, prince des arts et de toutes les excentricités ; mais aussi de Harold Nicolson, proche de Churchill, qui révèle les secrets de la diplomatie britannique pendant la guerre. Portraits de la vie littéraire et mondaine, joies, peines et confidences d'écrivains, révélations sur des événements majeurs de l'Histoire : voilà ce que renferme cette anthologie inédite où sont réunis plus de trente auteurs. Quelques-uns des auteurs de cette anthologie inédite par ordre alphabétique : Benjamin Constant, Eugène Delacroix, Lucile Desmoulins, Matthieu Galey, Edmond et Jules de Goncourt, Victor Hugo, Paul Klee, Harold Nicolson, Jules Renard, Romain Rolland, Germaine de Staël, Stendhal, Paul-Jean Toulet, Alfred de Vigny, Voltaire...

10/2018

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Littérature étrangère

La fille aux papiers d'agrumes

En Bavière, à la fin des années 1950. Une petite ville quelque part dans les montagnes. L'Allemagne se relève à peine des désastres de la guerre, mais comme punie par la division qui la prive désormais d'une part d'elle-même - où que l'on se trouve, ici "à l'Ouest" ou de l'autre côté de la nouvelle frontière intérieure. Dans La fille aux papiers d'agrumes, Hanns Zischler cite un poème de l'Anglais Robert Browning qui propose une relecture de la légende du "joueur de flûte de Hamelin". Le dernier vers, "And everything was strange and new", pourrait servir d'exergue à son roman. Il caractérise en tout cas au plus juste le sentiment d'inconfort éprouvé par Elsa, la jeune fille du titre : après la mort de sa mère, Elsa et son père ont quitté Dresde pour s'installer à l'Ouest, à Marstein, dans les Alpes bavaroises. Le dialecte, les montagnes abruptes et oppressantes - rien, dans ce nouvel Umwelt, qui puisse lui rappeler la ville de son enfance et le vaste paysage des prairies de l'Elbe. L'étrangeté du dehors se double chez Elsa d'une marque distinctive qui tout ensemble l'élit et l'exclut, en la mettant à part de la communauté des jeunes de son âge, de leurs jeux et de leurs courses : Elsa boite. Un camarade de classe attentif, un professeur bienveillant, une nouvelle élève venue d'Angleterre, un colporteur manchot : autant de figures qui sauront pourtant accompagner et soutenir la marche encore hésitante d'Elsa dans ce monde si neuf. Mais il est un premier ailleurs où Elsa a trouvé refuge pour faire corps malgré tout avec le réel et s'aménager "une chambre à soi" : les papiers d'agrumes dont elle fait collection, le miracle sans cesse reconduit, inconnu à l'Est, de leur légèreté et de leurs couleurs chatoyantes, avec les mots et les sonorités de langues étrangères qui invitent au voyage et au rêve, les mythologies inconnues et savantes des images qui les ornent.

02/2016

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Littérature française

Le capitaine richard. Tome 1

A dix-huit lieues à peu près de Munich, que le Guide en Allemagne de MM. Richard et Quetin désigne comme une des villes les plus élevées non seulement de la Bavière, mais encore de l'Europe ; à neuf lieues d'Augsbourg, fameuse par la diète où Mélanchthon rédigea, en 1530, la formule de la loi luthérienne ; à vingt-deux lieues de Ratisbonne, qui, dans les salles obscures de son hôtel de ville, vit, de 1662 à 1806, se tenir les Etats de l'Empire germanique, s'élève, pareille à une sentinelle avancée, dominant le cours du Danube, la petite ville de Donauwoerth. Quatre routes aboutissent à l'ancienne cité où Louis le Sévère, sur un injuste soupçon d'infidélité, fit décapiter la malheureuse Marie de Brabant : deux qui viennent de Stuttgart, c'est-à-dire de France, celles de Nordlingen et de Dillingen, et deux qui viennent d'Autriche, celles d'Augsbourg et d'Aichach. Les deux premières suivent la rive gauche du Danube ; les deux autres, situées sur la rive droite du fleuve, le franchissent, en arrivant à Donauwoerth, sur un simple pont de bois. Aujourd'hui qu'un chemin de fer passe à Donauwoerth et que les steamers descendent le Danube d'Ulm à la mer Noire, la ville a repris quelque importance et affecte une certaine vie ; mais il n'en était point ainsi vers le commencement de ce siècle. Et, cependant, la vieille cité libre qui, dans les temps ordinaires, semblait un temple élevé à la déesse Solitude et au dieu Silence, présentait, le 17 avril 1809, un spectacle tellement inusité pour ses deux mille cinq cents habitants, qu'à l'exception des enfants au berceau et des vieillards paralytiques qui, les uns par leur faiblesse et les autres par leur infirmité, étaient forcés de tenir la maison, toute la population encombrait ses rues et ses places, et particulièrement la rue à laquelle aboutissent les deux routes venant de Stuttgart et la place du Château.

02/2023

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Guides étrangers

Une vie de Pintade à Berlin

Lire les Pintades, c’est un peu comme avoir une meilleure amie dans chaque ville ! En 8 chapitres désopilants, Une vie de Pintade à Berlin décode les modes de vie des Berlinoises et offre un guide pointu de leurs meilleures adresses. Ich bin eine Berlinerin ! Tel pourrait être le cri de ralliement des Pintades berlinoises. Féministes et indépendantes, rebelles et libertaires, elles portent leur ville chevillée au corps. Vivre sous le régime nazi, sous la pluie des bombes, puis sous l’ombre d’un mur presque aussi célèbre que la Grande Muraille de Chine, ça forge les caractères. Mais Berlin attire aussi celles à qui l’éternelle adolescence va bien au teint, venues de la Ruhr, de Bavière, d’Espagne ou de Colombie pour rejoindre la ville de tous les possibles. Elles sont DJettes, designers, actrices porno-lesbiennes ou mères de famille. Elles sont naturelles, sans fards, sans artifices. Elles aiment leur corps parce qu’il est fonctionnel et ce n’est pas un pet lâché en public ou quelques poils fusant des aisselles qui les effaroucheront. La mode est d’abord pratique pour elles, qui filent à fond sur leurs vélos dans les rues ou le long de la Spree. Et puis le verglas ne fait pas bon ménage avec les talons aiguilles ? les aiguilles, elles en réservent l’usage aux tatoueurs qui ornent leur peau de dessins dont la finesse n’a rien à envier aux tableaux d’Albrecht Dürer. Et qu’on ne vienne pas leur dire qu’à Berlin l’hiver est trop long : les cabines à UV et les saunas chauds bouillants sont là pour réchauffer les corps, les marchés de Noël pour réchauffer les cœurs, et pour se réchauffer les sangs, les Pintades berlinoises savent que dans leur capitale on peut faire la fête jusqu’au bout de la nuit, qu’elle soit noire ou qu’elle soit blanche.

03/2011

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Littérature française

Le capitaine richard. Tome 2

A dix-huit lieues à peu près de Munich, que le Guide en Allemagne de MM. Richard et Quetin désigne comme une des villes les plus élevées non seulement de la Bavière, mais encore de l'Europe ; à neuf lieues d'Augsbourg, fameuse par la diète où Mélanchthon rédigea, en 1530, la formule de la loi luthérienne ; à vingt-deux lieues de Ratisbonne, qui, dans les salles obscures de son hôtel de ville, vit, de 1662 à 1806, se tenir les Etats de l'Empire germanique, s'élève, pareille à une sentinelle avancée, dominant le cours du Danube, la petite ville de Donauwoerth. Quatre routes aboutissent à l'ancienne cité où Louis le Sévère, sur un injuste soupçon d'infidélité, fit décapiter la malheureuse Marie de Brabant : deux qui viennent de Stuttgart, c'est-à-dire de France, celles de Nordlingen et de Dillingen, et deux qui viennent d'Autriche, celles d'Augsbourg et d'Aichach. Les deux premières suivent la rive gauche du Danube ; les deux autres, situées sur la rive droite du fleuve, le franchissent, en arrivant à Donauwoerth, sur un simple pont de bois. Aujourd'hui qu'un chemin de fer passe à Donauwoerth et que les steamers descendent le Danube d'Ulm à la mer Noire, la ville a repris quelque importance et affecte une certaine vie ; mais il n'en était point ainsi vers le commencement de ce siècle. Et, cependant, la vieille cité libre qui, dans les temps ordinaires, semblait un temple élevé à la déesse Solitude et au dieu Silence, présentait, le 17 avril 1809, un spectacle tellement inusité pour ses deux mille cinq cents habitants, qu'à l'exception des enfants au berceau et des vieillards paralytiques qui, les uns par leur faiblesse et les autres par leur infirmité, étaient forcés de tenir la maison, toute la population encombrait ses rues et ses places, et particulièrement la rue à laquelle aboutissent les deux routes venant de Stuttgart et la place du Château.

02/2023

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Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Armagnacs contre Bourguignons. La fabrique de la guerre civile 1407-1435

L'éclosion d'un monde nouveau. L'ouvrage met en scène un moment crucial de la fin du Moyen Age. Une guerre à la fois domestique et civile entre princes du sang (Orléans contre Bourgogne) qui a ébranlé l'histoire (1407-1435), accouchant dans la douleur d'un nouveau monde. Elle devient un modèle pour les guerres civiles qui se sont succédé par la suite tout au long du XVe siècle et même au-delà : ainsi du meurtre de Louis d'Orléans (1407), de celui de Jean sans Peur (1419) ; ces deux assassinats sont à l'origine d'un cycle de violences sans précédent, conséquence fatale du vide politique créé par la folie du roi Charles VI. De nouveaux et terribles outils, lèse-majesté et tyrannicide notamment, en sont comme banalisés. Certes, l'aspect circonstanciel des événements retient l'attention mais, au-delà d'une chaîne complexe, c'est l'ensemble des situations régionales et internationales qui en sont affectées (Grand Schisme et conciles, guerre de Cent Ans, séditions urbaines et paysannes), tant l'onde de choc est forte, tant elle bouscule la stabilité même des pouvoirs en place. D'où la mise en perspective de cette séquence historique que le livre tend à illustrer en dénouant la trame confuse des situations et en élargissant la vision politique et guerrière. Emergent dans ce récit des personnalités hors du commun, souvent féminines (Isabelle de Bavière, Christine de Pizan, Jeanne d'Arc, Yolande d'Aragon), d'autres plus attendues, comme Jean de Gerson, Jean Courtecuisse, Alain Chartier... Ce que nous retenons surtout de cette période où les passions sont portées à l'extrême, c'est, en dépit d'un climat de haine et de dangers multiples (guerre, épidémies, famines), la prodigieuse effervescence culturelle qui s'en dégage, aussi bien dans les arts et dans les lettres que dans le droit et la philosophie politique. Une grande synthèse éclairante sur les rapports qu'entretient le Moyen Age finissant avec notre modernité.

02/2024

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Histoire internationale

La colonie du docteur Schaefer. Une secte nazie au pays de Pinochet

La colonie du Docteur Schaefer est un îlot de la vieille Europe, version aryenne, au pied de la Cordillère des Andes. Nous sommes en pleine campagne chilienne où cet ancien brancardier SS a constitué un " paradis " inexpugnable : barbelés, miradors, surveillance électronique, le lieu ressemble à un camp de concentration, en plus bucolique. L'" expérience " dure depuis plus de quarante ans, depuis que Paul Schaefer et ses fidèles ont quitté une Allemagne ruinée par la guerre. Là, rarement le contrôle des êtres humains aura été poussé aussi loin sur terre : intimité réduite au minimum, contacts limités avec l'extérieur, travail obligatoire. Et gare au colon récalcitrant ! Aujourd'hui, le " gourou " est en fuite, plusieurs mandats d'arrêt sur le dos, dont un lancé par la France. Mais les siens résistent encore, et leurs soutiens sont puissants. La "Colonie Dignité" a en effet rendu des services : elle a servi de planque aux nazis; elle a été une base arrière de la dictature où les militaires chiliens ont appris à torturer;elle a fait du commerce, et même beaucoup d'argent ; c'est aussi parmi ses prairies rappelant la Bavière que le couple Pinochet aimait venir se détendre. Depuis 1997, la justice chilienne tente d'ajouter à cette ténébreuse histoire un dernier chapitre : Paul Schaefer est accusé de pédophilie. Plusieurs jeunes garçons chiliens, issus de milieux populaires, ont porté plainte pour abus sexuels après que l'un deux eut rompu le silence. À la manière d'un grand reportage, ce livre reconstitue une histoire au cœur de l'espionnage moderne au moment où les héritiers de l'" abominable Docteur Schaefer " tentent de se refaire une virginité. Témoins, victimes, suspects, nous sommes allés les écouter jusque dans leurs silences. Un livre pour résister à l'impunité. Une enquête de Maria Poblete (journaliste franco-chilienne) et Frédéric Ploquin (grand reporter à Marianne), menée entre Paris, Bonn et Santiago du Chili.

03/2004

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Décoration

Destins souverains. Joséphine, la Suède et la Russie

Par l'alliance de son fils Eugène de Beauharnais avec la princesse Auguste-Amélie de Bavière, l'impératrice Joséphine est l'aïeule de nombre de familles royales et princières d'Europe, écho heureux aux relations politiques, diplomatiques et militaires tissées en leur temps entre Napoléon 1er, le tsar Alexandre Ier et le maréchal Bernadotte, futur Charles XIV Jean, roi de Suède : en effet, la princesse Joséphine de Leuchtenberg, l'aînée de ses petites-filles, épouse en 1823 le prince héritier Oscar de Suède, fils de Charles XIV Jean, tandis que son frère puîné, Maximilien, s'allie en 1839 avec la grande-duchesse Marie Nicolaevna, fille du tsar Nicolas Ier. Au-delà des alliances dynastiques, c'est l'histoire même des collections de l'impératrice qui est ici abordée. Très attachée à son domaine de Malmaison, Joséphine en avait fait une demeure raffinée et à la mode, connue pour la richesse des oeuvres d'art qu'elle renfermait, et que sa présence auréolait de charme. Ainsi comprend-on mieux, en décryptant ces parentèles, l'extraordinaire destin des objets, de nos jours trésors des collections de ses descendants, notamment de S M Cari XVI Gustaf de Suède, du Nationalmuseum de Stockholm et du musée national de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg. Emouvants souvenirs de famille, reflets des personnalités et témoignages d'une mémoire entretenue jouxtent d'exceptionnelles oeuvres d'art, tel le prestigieux service de porcelaine de la manufacture parisienne Dihl et Guerhard. Ces pièces conservées au musée national de l'Ermitage retrouvent, le temps de l'exposition, celles de Malmaison, entreprise pour la première fois tentée depuis leur départ de la demeure en 1816, au lendemain de la mort de l'Impératrice. En centrant son propos sur les liens de famille, ce catalogue plonge le lecteur dans l'univers de Joséphine et complète l'approche du premier volet de l'exposition, "Destins souverains - Napoléons Ier, tsar et le roi de Suède", qui se déroule simultanément au musée national du palais de Compiègne.

10/2011

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Histoire de France

Les débuts du nazisme avec Emil Maurice, l’ami juif de Hitler

Emil Maurice, compagnon de la première heure d'Adolf Hitler, inscrit dès la fin de 1919 à la DAP (embryon du futur parti nazi), bien qu'ayant un arrière-grand-père juif, est un patriote convaincu. En 1921, il est le chef du premier service d'ordre rapproché, à l'origine de ce qui va devenir la SA. Au début de 1923, il est l'adjoint de Berchtold à la tête du Stosstrupp (embryon de la SS) et participe activement au putsch de Munich, le 9 novembre 1923. Arrêté, il est très proche d'Adolf Hitler à la prison de Landsberg, il en est en quelque sorte le majordome et en devient son ami, il sera un des rares à pouvoir le tutoyer. Il contribue d'ailleurs à la frappe du manuscrit de Mein Kampf et le sortira clandestinement de la pri- son. Cet ami du tribun devient son chauffeur, mais aussi le cofondateur de la SS, dont il sera le n°2 ! – jusqu'à la brouille avec Hitler fin 1927, à cause de sa nièce, Geli Raubal. La réconciliation aura lieu en 1933 et Emil Maurice deviendra SS-Oberführer, obtiendra une dispense de Hitler pour son mariage – il sera le seul officier SS d'origine juive à pouvoir avoir cette autorisation. Mais à travers son parcours, c'est aussi une histoire des débuts du nazisme, de 1919 à 1927 principalement, comme vous ne l'avez jamais lue, avec des informations inédites et très peu connues, une immense page d'Histoire, qu'on peut lire d'une seule traite, grâce aux nombreux témoignages et une fabuleuse iconographie – près de 600 photos et documents, avec des sujets comme la naissance de l'antisémitisme en Allemagne, la Révolution en Bavière et les Freikorps, la Société Thulé (dont nous avons retrouvé l'emblème en couleur), des partis et mouvements inconnus en France mais qui ont joué un rôle important, le putsch du 9 novembre 1923, un historique détaillé du Stosstrupp, Geli Raubal s'est-elle suicidée ? On découvre un Hitler qui n'avait rien inventé et s'attribuera les découvertes des autres. Des documents inédits et étonnants sur une grande page d'Histoire.

11/2020