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Septembre au Chili 1971/1973

Raymond Depardon découvre le Chili en septembre 1971, accompagné du journaliste Robert Pledge, alors que le pays fête le premier anniversaire de l'élection de Salvador Allende. Cofondateur du parti socialiste et soutenu par une coalition d'Unité populaire, le président chilien souhaitait mettre en place " la voie chilienne vers le socialisme " avec, notamment, la nationalisation de secteurs majeurs de l'économie et les réformes agraires. Depardon photographie alors dans les rues de la capitale, à Santiago, les manifestations festives en soutien au gouvernement d'Allende. Il va également se rendre dans les terres du sud à la rencontre du peuple Mapuche qui se bat pour le droit de vivre sur la terre de ses ancêtres. Deux ans plus tard, Raymond Depardon et Robert Pledge envoient le photographe américain David Burnett au Chili pour couvrir le coup d'état d'Augusto Pinochet qui fait basculer le pays dans une dictature militaire. Les images de Burnett, qui viennent compléter et enrichir le reportage de Depardon, seront récompensées en 1973 par la Robert Capa Gold Medal Award. Publiée à l'occasion des 50 ans du coup d'état qui provoquera également la mort du président Salvador Allende, cette publication propose de revenir sur les événements entourant cet autre 11 septembre, celui de 1973, où les foules joyeuses photographiées par Depardon sont remplacées, sous l'objectif de Burnett, par des images de la répression sanglante qui leur a succédé. L'ouvrage est composé de deux parties, l'une consacrée aux photographies de Depardon, l'autre à celles de Burnett avec, pour séparation entre ces deux, la reproduction du cliché iconique du photographe chilien, Leopoldo Vargas, saisissant la dernière image de Salvador Allende vivant, sortant de son palais à la Moneda, l'arme à la main. Ces photographies sont enrichies par des textes d'auteurs chiliens qui font entrer en résonnance le Chili des années 1970 avec le Chili actuel, donnant à voir les enjeux de ce pays, 50 ans après le coup d'état.

09/2023

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Actualité politique internatio

Kamala Harris. L'Amérique du futur

D'origine jamaïcaine par son père et indienne par sa mère, Kamala Harris était faite pour son destin : bébé, elle parcourait déjà en poussette les manifestations pour les droits civiques. Elle est le phénomène qui bouscule l'Amérique : jamais une femme n'avait réussi à accéder à la vice-présidence des Etats-Unis ! Comme Barack Obama, à qui elle est souvent comparée, elle a toutefois très peu l'habitude de rester en retrait et ne se contentera pas d'un second rôle. Joe Biden, qui se voit comme un "pont entre les générations" , ne s'y est pas trompé. Comme tout le monde, il voit sa dauphine de 55 ans gravir la dernière marche et lui succéder. Kamala entend pourtant aussi rester "Momala" , un titre qui lui est si cher. C'est comme ça que l'appellent les deux enfants de son mari, l'avocat Douglas Emhoff. Car pour cette femme au destin hors du commun, sa famille passe avant tout. On le sait aussi, celle qui fait désormais rêver l'Amérique est une politicienne à poigne. Parfois trop peut-être : la gauche du Parti démocrate lui reproche d'être trop à droite. Donald Trump la qualifiait au contraire de gauchiste "radicale" . Ses détracteurs concluent qu'elle est opportuniste. On retient d'elle qu'elle ne flanche pas, même lorsque les décisions à prendre sont difficiles, une réputation qu'elle a acquise durant ses années de procureure en Californie. Ce qui est sûr, c'est qu'avec Kamala Harris, l'Amérique est en train de changer. La première vice-présidente de l'Histoire ré-enchante le Rêve américain et les petites filles, notamment "les petites filles de couleur qui se sentent si souvent oubliées et sous-estimées" , se voient différemment pour la première fois : elles peuvent rêver de devenir un jour, elles-aussi, présidente des Etats-Unis. Jean-Eric Branaa est maître de conférences à l'université d'Assas. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur les Etats-Unis, dernièrement de la biographie de Joe Biden parue chez Nouveau Monde.

09/2021

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Histoire des religions

Les montagnes et le sacré. Calendrier interreligieux 2021-2022

La plupart des religions entretiennent une relation très étroite avec les montagnes, souvent perçues comme des lieux privilégiés de rencontre entre la terre et le ciel, le monde humain et celui du divin. Nombre d'entre elles sont ainsi dites "sacrées" , ou considérées comme telles par les populations locales, parce qu'elles sont associées à des mythes fondateurs, des symboles et des rites. La montagne, dans bien des traditions, est le lieu où siègent les divinités, tel le dieu Enkai sur le mont Oldoinyo Lengaï pour les Maasaï de Tanzanie ; ou les esprits des grands ancêtres, à l'image du Mont Uluru pour les aborigènes australiens. Ces hauts lieux spirituels sont souvent liés à la création du monde, comme les montagnes sacrées qui veillent sur la terre des Navajos. Il en va de même du mythique mont Meru, pivot du monde, auquel sont symboliquement reliés les montagnes et leurs sanctuaires dans les traditions hindoue, jaïne et bouddhiste. Parfois, c'est aux origines d'une religion que se rattachent ces lieux de manifestations du divin : telle la révélation faite à Moïse sur le mont Sinaï, ou à Mohammed au seuil d'une grotte du mont Hirâ. A l'écart de l'agitation mondaine et difficiles d'accès, les massifs montagneux servent aussi de refuge aux ascètes, ermites ou moines. C'est ainsi le cas en Asie et dans la sphère chrétienne, notamment orientale à l'image du mont Athos en Grèce, la "montagne monastique" par excellence. Souvent, le pèlerinage vers ces lieux saints, sanctuaires ou monastères, comme les temples taoïstes des cinq pics sacrés de la Chine, relève d'une ascèse en forme d'ascension spirituelle. En textes et en images, ce calendrier montre la diversité de la relation des religions avec les montagnes ainsi que l'universalité de ce lien par certains de ses symboles, de ses rites ou de ses pratiques.

09/2021

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Critique littéraire

Voix migrantes au Québec. Volume 2, Littérature maghrébine sépharade

Depuis plusieurs années, des voix migrantes maghrébines investissent le champ littéraire francophone au Canada. Des écrivains issus des trois pays du Maghreb et de religion musulmane ou judaïque expriment leur sentiment d'exil, leur histoire et leur confrontation avec la culture de l'Autre, celle de l'Amérique du Nord. Voix migrantes au Québec regroupe trois parties comportant des écrivains actifs, établis dans cette province canadienne par naissance ou par choix. Chacune de ces tendances, à savoir l'émergence d'une écriture migrante maghrébine, la littérature maghrébine sépharade et la nouvelle vague maghrébine, participe à sa manière à l'évolution du phénomène de l'écriture migrante dans le champ littéraire québécois. Après un premier ouvrage qui avait abordé l'émergence d'une écriture migrante maghrébine (Voix migrantes au Québec. Emergence d'une littérature maghrébine, L'Harmattan, 2017), ce deuxième s'intéresse à la littérature maghrébine sépharade. Les écrivains suivants constituent les pionniers qui ont 'oeuvré pour le développement d'un espace d'expression propre à leur communauté judéo-maghrébine : Mary Abécassis Obadia, Georges Amsellem, Sylvia Assouline, Yvette Bénayoun-Szmidt, Salomon Benbaruck, David Bendayan, Clémence Bendelac-Lévy, Jacques Bensimon, David Bensoussan, Fiby Bensoussan, Roger Elmoznino, Pierre Lasry, Raphaël Lévy, Bob Oré Abitbol, Serge Ouaknine, Lélia Young et Thérèse Zrihen-Dvir. L'examen d'une production qui oscille entre prose et poésie, entre récit et introspection, indique clairement une nouveauté absolue et un changement total de style et de rythme. Les oeuvres de ces différents écrivains portent l'empreinte de ce patrimoine judéo-maghrébin mais chacune se distingue par la source vive de sa propre inspiration qui nourrit l'élan d'une littérature sépharade transformée et ouverte à de multiples manifestations. Cet état de fait transparaît à travers les écrits suivants enrichis par une diversité qui régénère une évolution marquante, à la fois bien enracinée dans un contexte " national " et aspirant à l'universalité.

04/2018

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Gestion du stress

Petit guide pour les grands anxieux

Petit guide pour les grands anxieux est un livre de vulgarisation inspirant qui explore de manière accessible les troubles anxieux et propose un éventail de solutions pour les surmonter. En se concentrant sur différentes approches psychothérapeutiques, la sophrologie et la méditation de pleine conscience, cet ouvrage offre des outils précieux pour apaiser les esprits agités et cultiver la sérénité. Le livre débute en démystifiant l'anxiété, expliquant ses manifestations courantes, ses causes et ses effets sur notre vie quotidienne. Grâce à des explications claires et des exemples concrets, les lecteurs sont amenés à mieux comprendre leurs propres expériences anxieuses. En explorant différentes approches psychothérapeutiques, le livre présente une gamme d'options telles que la thérapie cognitivo- comportementale, l'EMDR, la thérapie psychodynamique et l'hypnose thérapeutique. Chaque approche est expliquée de manière concise, offrant aux lecteurs la possibilité de choisir celle qui correspond le mieux à leurs besoins. La sophrologie devient ensuite un outil puissant pour apaiser l'anxiété. Les lecteurs découvrent des exercices simples de respiration, de relaxation et de visualisation, ainsi que des techniques pour se reconnecter à soi-même et gérer les émotions négatives. La méditation de pleine conscience, abordée par la suite, complète l'arsenal de gestion de l'anxiété. Les lecteurs apprennent à développer une attention bienveillante au moment présent, libérant ainsi l'esprit des pensées anxieuses et favorisant la paix intérieure. En reliant les connaissances scientifiques actuelles à des exemples concrets et des conseils pratiques, Petit guide pour les grands anxieux devient une ressource inestimable pour ceux qui cherchent à comprendre et à surmonter l'anxiété. Que vous soyez en quête de solutions pour apaiser vos angoisses ou simplement désireux de cultiver une paix intérieure, ce livre vous accompagne dans un voyage vers le bien-être émotionnel. En offrant des outils simples et efficaces, il devient le compagnon idéal pour les grands anxieux cherchant à retrouver un équilibre émotionnel et à embrasser chaque instant de la vie avec sérénité.

09/2023

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Actualité médiatique internati

La police contre la rue

En France, le maintien de l'ordre, autrement dit la manière dont la police gère les manifestations, connaît depuis les années 2010 une série de crises sans précédent. Loi Travail, Gilets jaunes, finale de la Ligue des champions, réforme des retraites... Dans toutes ces occasions, les façons de faire des forces de l'ordre ont été mises à l'index par de nombreux observateurs. Matraquages, nasses, charges successives, policiers moto-portés, grenades, lanceurs de balles de défense - les désormais fameux LBD. Ces pratiques, les uns les jugent brutales, attentatoires aux droits fondamentaux, les autres inévitables pour faire face aux " casseurs " . Mais à quelle conception du maintien de l'ordre renvoient-elles ? Y a-t-il une spécificité de notre histoire française ? Même dans les situations les plus tendues, n'y a-t-il pas d'autres approches ? Et comment fait-on dans les autres " démocraties " ? Pour répondre à ces questions, ce livre revisite l'histoire du maintien de l'ordre et de ses conceptions depuis les années 1960, en France (viticulteurs fusils à la mains ; mai 68, incendie du Parlement de Bretagne par les marins pêcheurs), mais aussi chez nos voisins britanniques et allemands. Et il le fait en confrontant les points de vue. D'un côté un gendarme, un CRS, un ancien Préfet de police de Paris (Michel Delpuech), un grand flic anglais, une officier de police et professeure dans une université de police allemande. De l'autre, un grand dirigeant syndical (Bernard Thibault), un ancien responsable de service d'ordre d'extrême-gauche, un ancien député écologiste et le récent Défenseur des Droits. Et puis trois chercheurs en science politique, spécialistes des mouvements sociaux et des groupes radicaux, ou de l'organisation policière. Cette mise en perspective permet d'éclairer la crise actuelle du maintien de l'ordre à la française et de n'esquiver aucun débat. Ailleurs, l'idée de " désescalade " porte à rechercher des solutions d'apaisement. La France, persuadée de l'excellence de sa doctrine, saura-t-elle sortir d'une mécanique de l'affrontement ?

10/2023

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Sciences historiques

La France conteste. De 1600 à nos jours

De 1600 à nos ¡ours, la France n'a jamais cessé de connaisse, avec une intensité variable selon les époques, des agitations populaires. Charles Tilly s'est attaché à restituer dans toute son ampleur l'histoire de ces groupements de personnes agissant ensemble, réunies par des griefs et des espoirs communs, défendant des intérêts partagés. Ces actions collectives ont leur propre histoire, puisque les mots d'ordre changent, les capacités d'agir évoluent, les moyens de l'action se transforment et que les possibilités de s'organiser ne se présentent pas toujours. L'histoire de la contestation est donc une histoire discontinue. A priori, il n'est tien de semblable entre le Lanturlu de février 1630 à Dijon, violente émeute antifiscale, les manifestations ouvrières répétées de la Nation à la République, les défilés étudiants de mai 68, ou les saccages des préfectures aujourd'hui par les agriculteurs. Pourtant, l'étude de la contestation a tôt fait de révéler que les actions collectives, si elles ne se répètent pas à l'identique sur des siècles, répètent néanmoins pendant de longues périodes des signes, des pratiques, des formes d'organisation définies. Elles puisent à un répertoire selon les groupes, les lieux et les époques - 1848 marquant en ce domaine une rupture décisive. La contestation, c'est donc la conjugaison d'intérêts, d'une occasion, d'une organisation et d'une action. Pour autant, ces quatre éléments fondamentaux, s'ils sont nécessaires, ne suffisent pas à expliquer, ni par un lieu précis, ni par une population particulière, ni même par un événement spécifique, pourquoi la France a contesté. Charles Tilly livre ici le secret de cette alchimie sociale. Ecrire l'histoire des actions collectives en France depuis le XVIIe siècle, c'est simplement répondre à la question : comment la formation de l'Etat et le développement du capitalisme ont-ils influencé les modalités de l'anion - et de l'inaction - collective des gens du commun ?

02/1986

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Monographies

Travaux

Le livre résulte d'un ensemble de manifestations organisées en hommage à Denis Briand : un colloque ("Intéressé par la peinture sans jamais m'y résoudre tout à fait" , les 29 et 30 janvier 2020, Maison des Sciences de l'Homme de Bretagne) et deux expositions (""Ne pas attendre à ne rien faire", Denis Briand" , galerie Art & Essai et "Denis Briand : travaux imprimés" , Cabinet du livre d'artiste, du 31 janvier au 5 mars 2020, Université Rennes 2). Dans la proximité de ses oeuvres sont réunis les textes de celles et de ceux qui, en différentes circonstances, ont eu l'occasion de connaître son travail et parfois d'y prendre part. Il est important que ce livre soit fait de cette pluralité d'approches, de voix : c'est ainsi que se manifeste la diversité des contextes dans lesquels les activités de Denis se sont inscrites - la recherche universitaire, la pratique de l'art, le commissariat d'exposition - ainsi que les registres et les références dont procède son oeuvre. Après s'être formé au métier de photographe des industries graphiques, Denis Briand a étudié à l'école des Beaux-Arts de Brest puis a réalisé une thèse de doctorat en Sciences du langage. Cette circulation patiente, studieuse d'un registre à un autre témoigne de la manière dont Denis Briand a choisi de conduire ses activités de chercheur, d'enseignant et d'artiste : ce travail a été, en permanence, pensé et pratiqué comme un espace de ramifications, comme un processus expansif, comme une entreprise qui, pour reprendre ses mots, a consisté en une "mise à l'épreuve des frontières" . Ce qui constitue notamment une des constantes du travail est l'emprunt à des modes de représentation ou à des pratiques relevant de registres les plus variés : la cartographie, Tintin, les anagrammes, la géopolitique, la littérature, les évaluations économiques, le design, le graffiti, l'histoire de la peinture, les conflits...

03/2023

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Essais

Le château fort, images de notre enfance. Savoirs et imaginaire

Emblématique construction du Moyen Age, le château fort occupe une position centrale dans toutes les investigations touchant cette période historique. Edifice complexe, multifonctionnel, objet d'un vocabulaire spécifique (créneaux, merlons, mâchicoulis...), comment est-il abordé dans le texte et principalement dans les illustrations des manuels scolaires ? En quête des sources de chaque image, Marie Périn chemine sur les traces de Viollet-le-Duc si difficile à débusquer : elle met ainsi l'accent sur un apport substantiel considéré comme le meilleur à donner aux élèves et en étudie les effets. Durant la période examinée, depuis la création de l'école publique en 1881 jusqu'en 1960, d'autres sources d'information sont mises à disposition de la jeunesse : dictionnaire, livres, albums illustrés et périodiques, jeux et jouets. Ne contribuent-ils pas à animer la vision quelque peu statique du château fort présentée dans les manuels scolaires ? A l'examen des objets culturels utilisés à l'école ou à la maison, la chercheuse repère les manifestations idéologiques, fantasmes et stéréotypes de pensée qui, pour certains, subsistent encore de nos jours. Au fil de la recherche, une question interpelle : Par quels processus les publications destinées aux enfants parviennent-elles à ancrer durablement l'image du château fort dans les esprits ? Le recours aux neurosciences est ici sollicité de façon innovante pour expliciter la formation de la connaissance et du mythe du château fort. Mythe qui est l'un des mieux partagés par toutes les générations de Français. Cet ouvrage rappellera à chacun les bons souvenirs de ses jeunes années, en particulier au travers des quelques 200 illustrations qui l'agrémentent. Ce livre se veut être également un outil à usage des historiens et des enseignants. Il est en effet issu d'une thèse soutenue par l'auteure, chercheuse et Inspectrice de l'Education Nationale, particulièrement sensible aux situations d'apprentissage offertes aux enfants. Jean-Marie Dandoy

11/2021

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Poésie

Les contrerimes

"Paradoxe que cette poésie à la fois inactuelle et chargée de modernité. Homme du Boulevard, d'une société qui épuise ses derniers feux, Toulet ne fréquente pas Montmartre, ni Montparnasse. Il passe sans les comprendre à côté des mutations qui agitent le XXe siècle naissant. Il est resté étranger au cubisme comme aux manifestations de l'avant-garde littéraire. A une époque où on proclame que poésie est création et où le poème éclate en calligrammes ou en mots en liberté, il s'enferme dans la prosodie la plus précise et ne veut voir dans l'art des vers qu'un aimable divertissement. Il n'est cependant pas hors de son temps et son oeuvre est l'expression d'une forme de la modernité des années 10 et 20. Non par le décor, car s'il met en poésie les taxautos ou le bar de l'Elysée-Palace, il n'abuse pas de ce pittoresque facile. Mais la défiance à l'égard des entraînements de la sensibilité et de la passion, le refus des facilités du verbe et de l'éloquence, le masque de l'humour et de l'enjouement "aigre-doux", la volonté de n'être pas dupe et de ne pas céder à la démesure, tout cela répond à un état d'esprit et à une attente. Valéry aussi se méfie des transports, qui transportent mal. Et c'est en Toulet que les jeunes fantaisistes de 1911, Derème, Carco, Pellerin, Vérane, trouvent leur guide et leur modèle : Les Contrerimes, si elles avaient paru en 1913 ou 1914 dans la "Collection des Cinq" (entendez : les cinq fantaisistes, parmi lesquels Jean-Marc Bernard avait pris la place de Vérane), auraient sans doute eu un écho considérable ; mais la défection de l'éditeur en décida autrement, et Toulet mourra sans avoir vu paraître le livre auquel sans doute il tenait le plus", Michel Décaudin.

10/1979

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Sciences politiques

La banque mondiale dans la réduction de la faim et de l'extrême pauvreté

La Banque mondiale est depuis toujours l'institution majeur qui aide les pays dans la mise en place des politiques de développement par l'accord de crédit à cours ou à long terme. C'est dans ce cas, qu'elle a été désignée par L'Organisation des Nations-Unies pour accompagner les Etats dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Ces objectifs du millénaire pour le développement ont pour but d'aider les pays pauvres dans la réduction de la pauvreté ainsi que ses causes et manifestations. Ceux-ci sont aux nombres de 7, dont la date butoir est 2015. Cependant, l'évolution à mi-parcours de la réalisation des OMD laisse apparaître une situation mitigée, mais porteuse de progrès significatifs et de défis formidables. En effet, le problème de la pauvreté en Afrique n'est pas seulement celui de la faiblesse des revenus mais plutôt celui plus large de la privation humaine générale et chronique, aussi bien économique que sociale. Ceci étant, la mise en pratique des mesures de réduction de la pauvreté et de la faim dans les pays du bassin ouest africain peut passer par la Communauté Economiques des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Cependant, la CEDEAO prise comme une institution géographique pourrait assurer plus efficacement son rôle d'interface et de courroie de transmission des politiques de développement économique, donc la réduction de la pauvreté entre les institutions internationales et ses Etats membres et mieux défendre ceux-ci auprès des instances financières internationales. La réalisation des OMD suivant son échéance actuelle est-elle plus de l'ordre des voeux pieux, ou bien relève t'elle d'une exigence en terme de changement de méthode de gestion des ressources, des politiques économiques, de développement ? Autrement dit, ne sommes nous pas entrain d'assister à l'émergence d'une nouvelles façon de penser le développement.

02/2014

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Géographie

Géographie du Soudan

Na'um Shuqayr est un Syrien, né au Liban en 1864, enfant d'une famille chrétienne orthodoxe, d'origine yéménite. Il fit ses études au Collège Protestant Syrien de Beyrouth et en 1883, muni du diplôme de bachelier ès Sciences, il partit pour Le Caire où il fut recruté comme secrétaire par le Service de Renseignements de l'armée anglaise jusqu'en 1889, avant d'être affecté au Service de renseignements de l'armée égyptienne. De par ses fonctions. il a accès à une grande quantité d'informations, il voyage avec les grands personnages du régime pour des tournées d'inspection, il assiste à des batailles et surtout il a accès aux archives tant publiques que confidentielles. Son Takhir as-Sudan paru au Caire en 1903 a vocation à être la première histoire générale du Soudan. Elle l'est, même si aujourd'hui on est en droit d'émettre des réserves : son chapitre sur les différentes provinces et villes fait état en détail de ce qui se passe à l'ouest et à l'est du Nil, mais est beaucoup moins prolixe quand il s'agit des Monts Nuba et du Dar For ; son chapitre sur les religions parle abondamment de l'Islam mais passe sous silence les religions animistes ou les traites de superstitions négligeables ; son chapitre sur les langues s'étend longuement sur la langue arabe et ses manifestations culturelles mais néglige les autres langues parlées dans le sud et l'ouest du Soudan, régions qui sont pour lui des "terres inconnues". C'est par ailleurs un homme de son temps, qui valorise les Blancs et une certaine forme de culture qui leur est attachée et décrit de manière péjorative les Noirs, les Négroïdes - qu'il distingue - et autres barbares. Il invente "l'indigène" comme on inventera plus tard "le colonisé". Mais lisons cet auteur tel qu'il se présente, et contentons-nous de la riche documentation qu'il nous fournit en faisant abstraction de ses jugements de valeur qui peuvent nous attrister ou parfois nous faire sourire.

07/2012

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Sciences historiques

L'autobus et Paris. Histoire de mobilités

Berceau de l'automobile et ville identifiée à son métro, Paris semble aujourd'hui réserver à son réseau d'autobus un rôle secondaire. Un sentiment que ne pouvait partager le Parisien du XIXe siècle, marqué par l'image de l'omnibus Madeleine-Bastille, inséparable de la figure célébrée du boulevard. L'autobus aurait donc été victime d'une mobilité urbaine qui s'est massifiée. Il n'a pourtant pas rejoint la longue liste des modes disparus, des tramways aux bateaux omnibus. Comment expliquer cette adaptation d'un système de transport ancien à une société urbaine qui s'est industrialisée ? A quel prix l'autobus s'est-il maintenu dans le jeu parisien ? Quelle métamorphose le métro et l'automobile lui-ont ils fait subir ? Au-delà de l'image contemporaine d'un mode plutôt dominé, l'autobus n'a-t-il pas lui aussi joué les maîtres de la chaussée et les fers de lance de la technique ? Quelle est donc cette souplesse qui caractérise l'autobus, dans les discours et les perceptions ? Comment se combine-t-elle avec les évolutions de l'espace public ? Le regard proposé ici se porte sur des épisodes rarement mis en avant, des conflits mondiaux aux manifestations de février 1934, l'exceptionnel permettant souvent de révéler la place de l'objet technique dans la société. C'est plus généralement à une plongée dans l'écosystème des modes de transport parisiens qu'invite cet ouvrage. Leurs relations, faites d'alliances, d'oppositions et d'hybridations, y sont explicitées et analysées. Au long de ce livre, le contrepoint de Londres permet de saisir les enjeux d'identité et de construction sociale qui caractérisent les relations entre une ville et ses modes de transport. En se fondant sur l'idée de mobilité urbaine, cet ouvrage propose donc une réflexion sur ce que pourrait être une autre histoire des transports, intéressée aux voyageurs et aux images sociales, autant qu'aux éléments couramment étudiés que sont les chiffres de fréquentation et le matériel roulant.

01/2011

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Religion

L'Evangile et la religion

L'Evangile et la Religion : un mariage de passion ou un mariage de raison ? Tant que l'on parle de cette relation profonde qui unit le croyant à son Dieu, de l'engagement de Dieu dans l'histoire des hommes culminant dans l'Incarnation, de ce que la Bible nomme l'Alliance, la passion est bien ce qui unit l'Evangile et la Religion depuis que Jésus de Nazareth a annoncé et déployé la Bonne Nouvelle dans une étroite relation à Dieu, son Père. Mais que l'on en vienne à évoquer l'histoire mouvementée de la socialisation du christianisme à partir de l'empereur romain Constantin (IVe siècle), de sa progressive structuration en une institution, voire d'un système, alors apparaissent les tensions et parfois même les contradictions entre Evangile et Religion. Le souffle de nouveauté et de liberté du premier se trouve progressivement contraint et souvent contrarié par les besoins d'ordre, de stabilité, d'identité sociale, de sécurité et de conservatisme de la Religion en tant qu'institution sociale hiérarchique de pouvoir et de savoir, de rites et de dogmes. Ce que l'on peut interpréter comme un affaissement, voire une dégradation, était pourtant nécessaire. Les croyants sont des hommes et, comme tels, ils ne sont pas de purs esprits. L'" incarnation de l'Evangile " était inéluctable. Mais il reste au croyant à apprendre à faire la part des choses et à vivre son christianisme, sa foi, de façon dialectique et harmonieuse. Mariage de passion et de raison : apprendre à vivre sa relation intime à Dieu et aux frères, avec sa marque propre et son originalité, autrement dit sa " religion personnelle ", à travers les adhésions de l'esprit et la participation aux manifestations symboliques que suscitent la communauté des croyants et l'Eglise instituée qui la structure pour lui permettre de vivre et de durer dans la fidélité à l'Evangile.

02/2011

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Beaux arts

Dictionnaire culturel de l'Orientalisme

L'appel de l'Orient chez les littérateurs et poètes, les musiciens, les architectes et les peintres. Commentaires d'oeuvres, anthologie de textes, notices biographiques forment ici un outil indispensable à la connaissance de cette constante culturelle de l'Occident. Devenu une "préoccupation générale", comme l'écrit Victor Hugo dès 1829, l'Orient n'a cessé de féconder la création artistique des XIXe et XXe siècles. Sous l'effet des événements politiques, du développement des voyages, les contacts avec le monde arabo-musulman enrichissent une connaissance jusqu'alors souvent limitée à celle des Mille et Une Nuits. L'approche de l'altérité, la confrontation avec d'autres horizons géographiques, la révélation de langages plastiques inconnus ouvrent la voie à une perception nouvelle de l'espace et du monde. Cette connaissance de terrain ne fait pas pour autant table rase des acquis culturels de l'Occident et c'est bien la rencontre de l'autre et de soi qu'il faut entendre par "orientalisme". Avec ce dictionnaire qui souhaite ne pas être celui des idées reçues, cette sensibilité nouvelle est abordée dans toute sa diversité, par des articles qui soulignent l'ampleur culturelle et l'interdisciplinarité du mouvement orientaliste. Si la peinture joue le premier rôle, elle ne peut être dissociée de l'expression littéraire, fondamentale, aussi bien dans les récits de voyages que dans les oeuvres de fiction, et de toutes les manifestations artistiques qui se sont enrichies au contact de l'Orient, telles que l'architecture, les arts décoratifs, la musique ou le cinéma. Le dictionnaire fait donc alterner, de manière alphabétique, des notices sur ces différentes disciplines gagnées à l'orientalisme avec des entrées sur les grands thèmes d'inspiration (couleur, femmes, bestiaires de la chasse, etc.) des notices biographiques sur les artistes, écrivains ou savants orientalistes et une anthologie de textes et de peintures incontournables commentés par l'auteur.

10/2008

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Couple, famille

J'ai tout essayé ! Opposition, pleurs et crises de rage : traverser sans dommage la période de 1 à 5 ans

Opposition, pleurs et crises de rage : traverser sans dommage la période de 1 à 5 ans.« J’ai tout essayé, rien n’y fait, il continue ! » est une phrase récurrente des parents épuisés et démunis face aux excès de leurs enfants. Batailles autour de l’habillement, du rangement, disputes au moment du départ pour l’école ou pour le lit… Les parents autoritaires y voient souvent des manifestations de mauvaise volonté, d’insolence, voire de mauvais penchants. De leur côté, les parents permissifs culpabilisent et se dévalorisent. Et s’il y avait d’autres causes ? En tant que maman, j’ai vécu des moments de grand bonheur mais aussi des instants de grande détresse. Je me suis souvent sentie impuissante, pleine de doutes. J’aurais aimé trouver un livre qui me donne des informations sur ce que pouvait vivre mon enfant dans telle ou telle situation, et des pistes pour savoir quelle attitude adopter. Mon hypothèse de travail est que les comportements des enfants sont d’abord au service de leurs propres besoins de croissance. Les récentes découvertes de la neurophysiologie ainsi que les expériences menées dans les laboratoires de psychologie le confirment. L’imagerie cérébrale, nos connaissances sur les neurones, les hormones du stress, l’intelligence, la mémoire, nous montrent sans équivoque qu’il est urgent de choisir un mode éducatif non-violent. Outre les séquelles affectives, les conséquences physiologiques et neurologiques sont désormais indéniables. Dans cet ouvrage, des dessins campent une situation du quotidien et une réaction parentale classique. Une ampoule, représentant l’éclairage scientifique, nous raconte ce qui se passe alors dans le cerveau de l’enfant. Ce dernier prend parfois aussi la parole pour décrypter ses sentiments, son vécu. Puis, parce que nombre de parents sont perdus, Isabelle propose des mots, des gestes, des attitudes parentales. Un enfant est un être en évolution, voilà une idée simple trop souvent oubliée.Dessins d'Anouk Dubois

03/2011

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Economie

L'altermondialisme en France. La longue histoire d'une nouvelle cause

Le rapide développement de la cause altermondialiste en France peut surprendre. Alors que la plupart des commentateurs évoquaient depuis la fin des années 1980 la crise du militantisme et le déclin de l'engagement, une association comme ATTAC, créée en 1998, est parvenue en quelques mois à rassembler plus de 30 000 adhérents. Et la présence française est massive dans les contre-sommets et les forums sociaux. Des milliers de jeunes, et moins jeunes, franchissent des centaines de kilomètres pour débattre avec d'austères experts de la dette du tiers-monde, du contrôle des institutions financières internationales ou des effets des politiques industrielles des pays développés sur l'environnement. Mais d'où vient une telle mobilisation ? Le roman des origines de l'altermondialisme raconte qu'il serait né avec les manifestations de Seattle contre l'OMC en 1999. En fait, le mouvement s'est construit à partir de traditions militantes qui ont trouvé à se reconvertir dans ce nouveau combat : la critique marxiste du capitalisme, les luttes contre la dette du tiers-monde, la gauche post-soixante-huitarde, l'anarchisme qui connaît une seconde jeunesse avec les " groupes d'affinités ", mais aussi le catholicisme social et le militantisme chrétien, très tôt tournés vers la solidarité internationale, les mobilisations paysannes, le syndicalisme ouvrier et les médias critiques et alternatifs. Cet ouvrage s'interroge ensuite sur le rôle essentiel qu'ont joué des événements et des acteurs tout à fait particuliers : l'évolution du syndicalisme et du monde associatif - mouvements des " sans ", coordinations et dissidences syndicales - ; les grèves de 1995 contre le Plan Juppé, ou les campagnes contre l'AMI en 1998 ; des personnalités tel que José Bové et, enfin, des médiateurs et des réseaux comme ceux du Monde diplomatique. Ce tableau, qui replace l'altermondialisme français aux côtés des cas italien, espagnol et américain, montre comment les idées, les savoir-faire et les militants passent les frontières, et comment le " local " s'articule étroitement avec le " global ".

01/2005

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Histoire internationale

Richard Coeur de Lion

L'historien ne peut manquer de s'interroger sur ce paradoxe : angevin par son père Henri II et aquitain par sa mère Aliénor, Richard Ier, roi d'Angleterre de 1189 à 1199, ne résida dans l'île que six mois au total et n'en parla sans doute jamais la langue... Il se consacra beaucoup plus à la lutte contre ses vassaux du continent, contre le roi de France et les Sarrasins qu'au gouvernement de son royaume. Et pourtant il demeure certainement, depuis bientôt huit siècles, le plus aimé des souverains anglais. Cette popularité ne doit rien à la légende : les contemporains, unanimes, nous le décrivent comme le "roi des rois terrestres, nul n'étant allé "plus loin que lui pour l'ardeur, la magnanimité, la chevalerie et toutes autres vertus". N'est-ce pas lui qui enleva Chypre aux Byzantins et la place d'Acre au redoutable Saladin, le vainqueur de Jérusalem ; ne fut-il pas l'un des plus grands troubadours de son temps ? Brave jusqu'à la témérité, fastueux, lettré, il incarne admirablement l'idéal chevaleresque qui était celui du XII siècle ; tout roi qu'il fût, il ne se pardonnait pas même ses écarts (notamment la "sodomie") ou ses manquements de parole (car il était d'un caractère changeant — oc e no, oui et non, l'avait-on surnommé) et s'en accusa publiquement à plusieurs reprises avec force manifestations — sincères — de repentir. Longtemps absent en raison de la croisade et aussi d'une interminable captivité dans les geôles de l'empereur Henri VI, il mourut à quarante et un ans près de Limoges en assiégeant un vassal révolté. Disparition prématurée, infiniment dommageable pour l'Angleterre et pour l'Aquitaine, mais peut-être bénéfique pour sa mémoire. Le monde était en effet en train de changer : aurait-il pu ou su devenir un grand "politique" avec ce que cela requiert de cynisme, de calcul et de dissimulation ?

04/1988

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Histoire de France

Les Antilles, terres à risques

Entre 1900 et 1996, les Antilles et l'Amérique centrale ont vécu 475 événements à caractère catastrophique qui ont causé la mort de 155 714 personnes, affecté 20 295 808 individus et endommagé ou détruit aussi bien les infrastructures, l'habitat, que l'appareil productif. Plus près de nous, entre le 23 octobre et le 5 novembre 1998, l'ouragan Mitch a dévasté l'Amérique centrale, faisant plus de 18 000 morts et personnes disparues. Petites ou grandes îles, " Terre ferme ", sont régulièrement victimes de catastrophes naturelles : ouragans, inondations, glissements de terrain, séismes, éruptions volcaniques qui remettent en cause les programmes de développement. Longtemps, les femmes et les hommes des pays affectés ont considéré les catastrophes naturelles comme des manifestations divines contre lesquelles ils ne pouvaient rien. Aujourd'hui, grâce à une politique soutenue d'information et de formation de la part des pouvoirs publics ou des organisations non gouvernementales, dans le cadre de la prévention et de la mitigation des risques naturels, les mentalités commencent à évoluer. Il revenait au centre de recherche GEODE Caraïbe de l'Université des Antilles et de la Guyane de tirer un bilan de ces catastrophes et plus généralement des risques naturels, notamment à partir de l'expérience vécue des populations des Petites Antilles. L'archipel antillais constitue un véritable laboratoire d'expérimentation pour l'étude de ces phénomènes naturels. L'occurrence des ouragans dévastateurs de ces dernières années a été l'occasion d'enrichir la connaissance du risque cyclonique. Les mouvements de terrain, fréquents dans la région, ainsi que les éruptions volcaniques qui perturbent régulièrement la vie des sociétés insulaires ont aussi fait l'objet d'investigations scientifiques. Différents exemples pris en Martinique ou à Montserrat témoignent des nouvelles préoccupations des chercheurs, tant en matière de prévention que de gestion des crises. Quant à la rubrique Travaux-Documents-Informations prévue à chaque parution, différents thèmes consacrés à l'environnement, à l'aménagement urbain et au tourisme y sont traités.

11/1999

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Histoire internationale

Algérie : de la théorie à la pratique du complot

Ce livre est le fruit d'une étude de plus de 20 ans concernant la situation algérienne. Après avoir lu quasiment toute la littérature concernant le drame de la décennie sanglante, l'auteur du livre nous explique comment le régime militaire au pouvoir - issu de la colonisation et plus exactement de la promotion Lacoste - a massacré près de 250 000 Algériens en réalisant un coup d'Etat militaire après la victoire du parti islamiste au premier tour des élections législatives de décembre 1991. Sous couvert de protection de la démocratie et du salut de l'Algérie, les militaires au pouvoir, à leur tète le service de renseignements du DRS, ont tout fait pour aggraver la situation en refusant toute négociation de paix ; ceci afin de continuer de piller l'Algérie en toute tranquillité. Ils ont créé de toutes pièces un ennemi intérieur fictif très violent qui occupera l'attention de tous pendant une décennie. Les preuves sont nombreuses, recoupées et vérifiables par tous. Le peuple algérien n'est jamais tombé dans ce panneau grossier, il a depuis toujours crié haut et fort lors des manifestations "Pouvoir assassin" ! Ceci bien avant la publication des nombreux ouvrages dont celui du bras droit du colonel Smaïn Lamar ! , Mohamed Samraoui, ou bien celui du membre des forces spéciales Habib Souaidia, ensuite ce sera celui d'Abdelkader Tigha... La révolution du 22 février 2019 a permis également de lever le voile sur de nombreux complots d'Etat. Le temps va également permettre de faire la lumière sur les assassinats de l'ex-président Mohamed Boudiaf, des moines de Tibéhirine, de l'ex-Premier ministre Kasdi Merbah... et de bien d'autres victimes que le pouvoir a attribués aux islamistes alors qu'il en était entièrement responsable avec la bénédiction de l'Occident ! Alors que la Doxa occidentale tente de décrédibiliser toute réflexion sur ces questions cruciales en accusant l'adversaire de " théoricien du complot ", il existe des populations entières qui ont été massacrées, torturées, pillées... victimes de la pratique des complots les plus sanguinaires.

11/2019

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Sciences politiques

Rapport contre la normalité

Les manifestations très agressives autour du " mariage pour tous " auront révélé la profonde homophobie d'une bonne partie de la population française. L'assez nette distribution des partis politiques concernant ce projet de loi a remis en évidence une relation très forte entre sexualité et politique. En 1971, cette évidence n'en était pas une. Il faut imaginer une France beaucoup plus archaïque dans ce domaine, beaucoup plus homogène et moins diversifiée dans la représentation qu'on lui impose et qu'elle se doit de donner d'elle-même. Mai 68 fut l'expression d'un refus collectif de cette paralysie organisée de l'imagination : cette société était plus diverse qu'on ne le lui donnait à penser. Très vite, des voix féministes puis homosexuelles se lèvent pour ne pas laisser la 'réalisation de leur espoir de libération (la Révolution) aux seuls hommes hétérosexuels. C'est le cas du Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire dont voici le manifeste très inspiré par le mouvement " provocateur," de l'Internationale situationniste créé par Guy Debord. Ce mouvement proposait une stratégie qui avait tout pour plaire aux futurs gays exacerbés : interventions spectaculaires, détournement d'oeuvres artistiques, souvent érotiques, politisation générale et inversions épistémologiques. On retrouvera la même veine dans les six numéros de la revue Le Fléau social (1972-1974) dirigée par Alain Fleig (groupe 5 du FHAR) ainsi que dans celui de la revue Recherches de mars 1973 intitulé " Trois Milliards de Pervers - Grande encyclopédie des Homosexualités ". Près de 40 ans plus tard, la réédition de ce texte devenait éminemment utile et nécessaire. Il peut en effet, recontextualisé, servir l'histoire des mouvements queers préoccupés d'hégémonie, d'impérialisme, de luttes de classes, de genre et de sexualité, d'hétérosexisme, d'immigration, d'homonationalisme, d'intersectionnalité en résumé, mais aussi de plaisir et de sexe : une approche que le FHAR désignait alors comme une " conception homosexuelle du monde ".

06/2013

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Littérature française

Elisa dans mon ventre, toi dans mon coeur

Après un long combat pour devenir mère, ponctué d'événements dramatiques et douloureux, Laurence apprend un 25 décembre que le moment tant attendu est arrivé : elle est enceinte. Mais comme si ce merveilleux cadeau de Noël inattendu ne pouvait arriver seul, elle reçoit presque simultanément l'agrément en vue d'une adoption, couronnant ce deuxième rêve d'enfant. C'est ainsi qu'elle devient maman d'une petite fille et, quelques mois plus tard, d'un petit garçon né au Brésil. Cette petite fille portée dans son ventre, et ce petit garçon porté dans son coeur. S'en suivra une magnifique histoire d'amour, puis le profond mal-être de Christophe au moment de l'adolescence, lié à son adoption et exacerbé par le fléau de la drogue, omniprésente à Saint-Martin. L'amour inconditionnel que Laurence porte à son fils ne suffira malheureusement pas. L'ouragan Irma qui frappera l'île en septembre 2017 ne sera pour elle que le début d'une longue descente aux enfers, puisqu'elle apprendra trois semaines plus tard le suicide de son fils. Dévastée, inconsolable, elle tente aujourd'hui de comprendre l'incompréhensible, afin de pouvoir accepter - un jour peut-être - l'inacceptable. Ce livre retrace le combat d'une femme pour être mère, ainsi que la beauté de l'adoption malgré les inévitables questionnements qu'elle engendre pour l'enfant au moment de l'adolescence. Laurence aborde avec justesse et émotion la question du désir d'enfant et de l'adoption, mais également de la drogue et du suicide, comme une invitation à la vigilance pour tous les parents. Elle consacre également un chapitre au terrible ouragan Irma qui a dévasté son île, sans oublier d'évoquer l'au-delà, dont elle a eu différentes manifestations. Mais ce livre est surtout un formidable hymne à l'amour, celui d'une mère pour son fils. Son récit est complété par les témoignages de celles et ceux qui ont bien connu Christophe, et qui tenaient eux aussi à lui rendre un émouvant hommage.

04/2019

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Théâtre

Un théâtre pour Lausanne. Douze ans de combats (1860-1872)

Un théâtre pour Lausanne, douze ans de combats raconte, à l'aide de documents peu exploités et d'une riche illustration, l'histoire de la construction de l'actuel Opéra de Lausanne, inauguré en 1871. Dans cet ouvrage Olivier Robert s'est appuyé sur des sources rares, parce que supposées perdues. Elles lui ont permis de s'intéresser au rapport entre Lausanne et le divertissement au moment où la Ville ferme la salle de spectacle de Martheray pour des raisons de sécurité. Elle cède celle-ci à l'Eglise libre et ne dispose plus dès lors que de l'inconfortable Casino-Théâtre de Derrière-Bourg pour ses manifestations culturelles. Au moment où le chemin de fer pointe le bout de son rail, où le tourisme miroite comme une possible source de revenus, où les projets urbanistiques sont de plus en plus ambitieux, une localité de plus de vingt mille habitants peut-elle faire l'économie d'un lieu de divertissement ? C'est à cette question que la société libérale du milieu du XIXe siècle, engoncée dans un moralisme sévère, doit répondre pour tenter de retenir les hôtes de passage, qui n'ont alors pour troubler leur ennui que des promenades pédestres ou quelques escapades en bateau. Pour pouvoir ouvrir le 12 mai 1871 sa belle salle à l'italienne de Georgette, décorée par Eugène Grasset, que de ténacité il aura fallu aux artisans du projet : convaincre les autorités, combattre les réticences, trouver un emplacement, obtenir un financement. Les périodes de doute succèdent aux blocages. Opposants et partisans dégainent avec autant de mauvaise foi que de conviction les arguments sociaux, politiques, moraux ou spécieux. La machine est en marche et même si le dépassement financier de soixante pour cent fait hurler le Conseil communal, le bien est fait, et la Ville engage, sans en être consciente, un lent processus de développement culturel qui ne s'arrêtera plus.

11/2017

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Esotérisme

Revue Spirite (Année 1870). la vie éternelle, les aristocrates, étude sur la nature du Christ, cause de la persistance de la vie

Ce numéro de la Revue Spirite contient, entre autres, la vie éternelle, les aristocrates, cause de la persistance de la vie dans les cas de léthargie prolongée, les sens et les doubles sens, vulgarisation de la médiumnité guérissante, l'esprit au contrat de mariage, inauguration d'un cercle spirite à Paris, polémique sur le libre arbitre, intelligence des animaux, une apparition à Beyrouth, la guerre et les spirites, prévisions d'après le spiritisme, manifestations spontanées de Bruges et de Talence, étude sur la nature du Christ... Un an après l'apparition du Livre des Esprits, Allan Kardec se rend compte de la nécessité d'une revue mensuelle. Mais pour fonder un journal, il faut avoir des fonds. Allan Kardec n'en a pas assez. Il s'adresse à M. Tiedeman, ami des spirites et d'Allan Kardec. Mais Tiedeman hésite. Pendant ce temps, Allan Kardec demande l'avis des guides, par l'entremise de Mme E. Dufaux. On lui répond de mettre son idée à exécution et de ne s'inquiéter de rien. "Je me hâtai, dit Allan Kardec, de rédiger le premier numéro et je le fis paraître le 1er janvier 1858, sans en avoir rien dit à personne. Je n'avais pas un seul abonné, et aucun bailleur de fonds. Je le fis donc entièrement à mes risques et périls, et n'eus pas lieu de m'en repentir, car le succès dépassa mon attente. A partir du 1er janvier, les numéros se succédèrent sans interruption, et, comme l'avait prévu l'Esprit, ce journal devint pour moi un puissant auxiliaire. Je reconnus plus tard qu'il était heureux pour moi de n'avoir pas eu de bailleur de fonds, car j'étais plus libre, tandis qu'un étranger intéressé aurait pu vouloir m'imposer ses idées et sa volonté, et entraver ma marche ; seul, je n'avais de comptes à rendre à personne, quelque lourde que fût ma tâche comme travail".

10/2017

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Ethnologie et anthropologie

Ruines, reconstructions, reconstitutions

Le patrimoine est, aujourd'hui, une notion essentielle pour la société. Mais les récentes guerres, les manifestations de radicalisation, la désertion des sites ou les accidents montrent sa fragilité. L'incendie de Notre-Dame de Paris, les bombardements de musées ou de bibliothèques, les villages rasés sont autant de marques dans le paysage et les mémoires. Mais que faire après la catastrophe ? Laisser la ruine se patrimonialiser, reconstituer le patrimoine " d'avantA ", fantasmer sa mémoire, reconstruire en changeantA ? Le choix de la réponse est essentiel pour la société car il détermine ce dont on se souvient et pourquoi évite-t-on de se souvenir. Elle opte pour ancrer le passé et donc favoriser la reconstructionA ; elle préfère prendre en compte le passé en laissant des traces de la destruction. La reconstitution, la reconstruction ou le maintien de la ruine est un acte patrimonial. Le Patrimoine, plus que jamais, est une " histoire d'avenirA ". On envisage, dans ce volume, bien des types de patrimoinesA : bibliothèques, sites industriels, églises ou musées. Il nous fait parcourir aussi le temps et l'espace : depuis les plaines du nord de la France en 1914 jusqu'à Tombouctou envahi par des groupes islamistes. Il y a les monuments que la société valorise, glorifie, exploite même, et il y a les monuments qu'on délaisse, qu'on méprise, qu'on abandonne. Le phénomène récent de l'Urbex traduit une forme de résistance à une certaine fatalité de l'oubli frappant les " mémoriauxA ". Il nous fait découvrir les acteurs de cette approche. Ce volume est issu d'un séminaire qui a réuni étudiants et enseignants-chercheurs dans une logique d'échange de la parole, des idées et des thèmes. Son originalité vient aussi de son sujet novateur, en décalage par rapport au discours dominant sur les bienfaits de l'agir patrimonial pour les sociétés et les territoires, et du consensus qu'il est censé engendrer et conforter naturellement.

11/2022

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Moyen Age

Colomban et l'identité dans l'Europe du haut Moyen Âge. Formation et transmission

Les diverses manifestations d'une identité culturelle mixte sont une caractéristique déterminante de l'Europe post-romaine et médiévale et elles continuent de faire l'objet de recherches actuelles sur cette période. L'expression et l'affirmation d'identités collectives distinctes enrichissent chacun des aspects du matériel linguistique, historique et archéologique qui nous est parvenu. Souvent par nécessité, Colomban se fit fort de sa formation insulaire (utilisée contre lui en Gaule, comme dans le cas de la tonsure particulière de ses moines et du calcul différent de la date de Pâques), mais il ne perdit jamais de vue l'influence unificatrice, plus puissante et plus convaincante, de l'Eglise chrétienne. Ainsi, il ne se contenta pas d'intégrer deux identités, mais il les revendiqua, nous donnant ainsi un important aperçu du canon intellectuel de l'Eglise irlandaise du haut Moyen Age et des politiques identitaires de l'Occident médiéval. Les articles de ce volume sont regroupés autour de trois thèmes. Le premier se concentre sur Colomban et l'identité chrétienne, notamment sur les auteurs ayant influencé son éducation intellectuelle, et par conséquent celle de l'Eglise irlandaise du haut Moyen Age, ainsi que sur les sources de l'autorité de ces auteurs et sur la façon dont les perceptions de Colomban ont été influencées par son expérience en Gaule. Le second thème est une mise à jour des travaux de fouilles et recherches archéologiques sur le site monastique irlandais qui serait le lieu d'éducation initial de Colomban, et en présente le contexte culturel et géographique élargi. Les articles d'une troisième partie traitent de Colomban et de l'identité sociale de la période médiévale et du problème de la question identitaire à travers des études de cas sur les Francs, les Lombards et les Irlandais, au miroir des propres écrits de Colomban et du témoignage de la Vita Columbani de Jonas de Bobbio.

02/2022

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Réussite personnelle

J'arrête d'en faire trop !. Les conseils d'une psychiatre pour sortir des pièges du perfectionnisme

Après le succès rencontré avec son précédent ouvrage, Bien dans ma tête, le docteur Caroline Depuydt nous apprend qu'il est tout-à-fait possible d'être un perfectionniste sain, adapté, heureux, en paix, et ça c'est une très bonne nouvelle ! Nous sommes nombreux à nous considérer comme perfectionniste, tantôt cela ne nous pose aucun problème et nous semblons vivre de façon plus ou moins adaptée avec ce trait de caractère, tantôt nous sommes tourmentés face aux exigences parfois démesurées que nous nous fixons. Ce perfectionnisme-là est envahissant et finit par nous faire souffrir. Il engendre, entre autres, stress, dépression, burn-out et syndrome de l'imposteur. Dans ce nouveau livre basé à nouveau sur son expérience et sur les nombreux échanges avec ses patients, la psychiatre Caroline Depuydt, bien connue du grand public depuis qu'elle est chroniqueuse dans La Grande Forme sur Vivacité auprès d'Adrien Devyver, a élaboré une modélisation du perfectionnisme, et de ses causes, pour permettre de l'apprivoiser et de faire la paix avec lui. Ce modèle, basé sur les neurosciences, vise à reprogrammer notre cerveau en le faisant évoluer de la rigidité à la flexibilité mentale, c'est-à-dire d'un monde régi par l'obsession du contrôle et des règles à un monde plus souple où les balises que l'on se fixe nous donne le droit à l'erreur et au repos. Cet ouvrage se veut interactif, il permettra de développer une approche tout à fait individualisée. En effet, chaque chapitre donnera l'occasion de se tester pour savoir exactement où on est dans l'échelle de perfectionnisme, de stress, de burnout et autres manifestations invalidantes. Ainsi, chacun pourra adapter les mesures à prendre en fonction de sa propre situation. Chaque chapitre sera également l'occasion d'explorer des exercices faciles à mettre en oeuvre pour reprogrammer son cerveau avec curiosité, plaisir et (presque) sans effort.

03/2023

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Notions

Violences des idoles

Quatrième et dernier volet d'une tétralogie dédiée à la philosophie de la violence, l'ouvrage fait suite à une étude des violences de l'homme avec Dieu, fanatisé par ses croyances, et se consacre aux fanatismes de l'homme sans Dieu. A défaut de Dieu ou de dieux, ce sont des idoles qui s'invitent pour engendrer de nouvelles violences. La première de celle-ci est le "moi-je" intempestif qui sépare l'individu de la communauté humaine. Suivent alors le Veau d'or et ses manifestations exacerbées dans un capitalisme effréné, les morales dégénérées en moralines, les certitudes et les convictions, le progrès qui régresse et la raison qui déraisonne. Sur des bases chancelantes embourbées dans une hubris qui ne sait plus que se contempler dans un humanisme antireligieux délirant, l'humanité a construit un monde devenu menaçant, où la némésis prend la figure de catastrophes climatiques et de dérèglements des équilibres biologiques patiemment construits au fil des âges. Mais il arrive aussi que les idoles coagulent en idéologies qui s'en prennent aux races ou aux classes, pour se débarrasser des hommes anciens et construire le monde nouveau qui mettra fin à l'Histoire. Alors, les paradis, descendus des cieux des dieux sur la terre des hommes, se transforment en cauchemars où les civilisations périssent. L'ouvrage s'achève sur la question du suicide, proprement métaphysique dans un univers dont on ne sait s'il est absurde ou étrange, déjà soulevée dès le début de la tétralogie qui se referme ainsi sur son début, comme un anneau, tout en invoquant l'espérance de découvrir l'ordre sous le chaos. Ainsi que l'énonce la préface d'Issa Asgarally, "Violences des Idoles est un livre à (re)lire toutes affaires cessantes", tandis que la postface de Keith Moser salue le "dernier volume révolutionnaire" d'une "tétralogie transdisciplinaire examinant les origines de la violence".

04/2021

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Sciences politiques

50 ans de politique extérieure du Congo-Brazzaville. Diplomatie et démocratie

Le 28 novembre 1958, le territoire du Moyen-Congo devenait la République du Congo, dans le cadre de ce que, selon la loi-cadre de M Gaston Defferre de 1956 et la Constitution française du 4 octobre 1958, on appelait la Communauté française. Deux années plus tard, en 1960, sous la pression conjuguée des indépendantistes français et de l'opinion internationale - américaine notamment -, les ex-colonies françaises, dont le Congo, accédaient à la souveraineté internationale, c'est-à-dire à l'indépendance nationale. En 2010, la plupart de ces pays ont décidé, ainsi que l'ancienne métropole, de marquer les 50 ans de ces indépendances par une série de manifestations politiques, sociales et culturelles. Au Congo-Brazzaville, le gouvernement a fêté ces 50 ans avec l'organisation d'un défilé monstre dans la capitale du pays ; mais le peuple a-t-il senti que c'était là l'occasion par excellence de réaffirmer l'unité et la réconciliation nationales véritables après tant de déchirures et de meurtrissures ? Pour l'auteur de ce livre, le cinquantenaire de l'indépendance du pays est apparu comme un moment privilégié de réflexion : après cinquante ans de vie, il est nécessaire de faire une halte, pour regarder d'où l'on vient, se demander ce que l'on a fait de ce pays et de son peuple, et s'interroger sur l'avenir. En revisitant l'histoire diplomatique contemporaine de son pays, Alphonse Nkouka-Tsulubi a voulu ainsi ouvrir le débat sur une question cruciale : la politique extérieure d'un petit pays, avec des ressources naturelles évidentes, mais qui ne pèse pas sur la scène internationale, peut-elle vraiment exister ? Diplomatie peut-il rimer avec démocratie ou, malgré le vent des démocratisations des années 90, les politiques extérieures des petits pays ne sont-elles rien d'autre - et continuent à n'être - que des officines-relais des grands intérêts qui guident le monde d'aujourd'hui ?

01/2013

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Nouvelles formes brèves

Poétique du slogan révolutionnaire

Formes brèves modernes issues des cortèges de manifestants ou bombées à la va-vite sur les murs des villes insurrectionnelles, les slogans se situent à la frontière de la littérature et de la politique. Menaces, revendications, mots d'esprit, calembours ou rêveries utopiques forment la partition des multitudes révolutionnaires qui élaborent dans ces performances vocales ou scripturaires le sujet collectif "peuple". Contre les slogans autoritaires des dictateurs et les slogans publicitaires des annonceurs, ces slogans inventent une langue commune de combat à l'heure où le peuple se manifeste pour réclamer un transfert de souveraineté. Longtemps négligé par les études théoriques, le slogan révolutionnaire a connu un regain d'intérêt à la faveur des mouvements révolutionnaires des années 2010 et suivantes : créations polyphoniques, trouvailles scripturaires, les slogans révolutionnaires ont émergé comme un genre à part, difficilement à saisir en raison de la fluidité de son cadre énonciatif et de son statut de matériau éphémère de lutte. Littérature du "nous" par excellence, les slogans révolutionnaires font advenir un sujet pluriel par l'énonciation - profération, inscription - et par la création. Ils offrent le cas d'une poéticité singulière, une poéticité matricielle, qui inscrit l'acte de création dans un horizon discursif collectif, où l'invention est une façon pour l'individu de s'inscrire dans un mouvement public. En ce sens, ils constituent un cas exceptionnel de littérature politique faisant advenir un sujet collectif : leur langue formulaire est ainsi ce qui donne son texte au rassemblement des corps sur la place publique. Cet ouvrage, issu d'une thèse conduite entre 2011 et 2016, prend le parti d'examiner à la fois les caractéristiques formelles et matérielles, les modalités d'élaboration et les vies sociales des slogans. Au-delà des différentes manifestations physiques, il s'agit ici de proposer une poétique d'un genre de discours contemporain, informé par ses usages sociaux et politiques, empruntant aux outils de l'anthropologie, de la rhétorique et de la littérature.

11/2019