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Ouvrages généraux

Que savait-on des cancers en Afrique 19ème et 20ème siècles. Mensonges et Vérités

Que savait-on des cancers et du cancer primitif du foie (CPF) en Europe, en Amérique et surtout en Afrique des années 1850 aux années 1980 ? L'historien nous invite à le suivre dans ses recherches, pas à pas comme dans un labyrinthe. En partant d'un constat, l'impact des préjugés, tel que " le cancer est une maladie de la civilisation ", " le cancer est très rare chez les Noirs vivant en Afrique à l'état sauvage... ", " le cancer est devenu fréquent chez les Noirs en Amérique, depuis qu'ils ont adopté les manières de vivre des blancs... ", " Il n'existe pas d'immunité de race. Le Nègre est apte à la cancérisation, mais il y est très rarement frappé quand il vit à l'état sauvage " ; il n'y pas de cancer chez les Juifs et les Musulmans d'Algérie, chez les Arabes de Tunisie, chez les Fellahs d'Egypte ; il y a des localités, des maisons, des rues et des quartiers à cancer. Abondance de magnésium rareté de cancer, pénurie de magnésium fréquence de cancer, etc. Jean-Paul Bado déconstruit ces " vérités " bien ancrées dans les mentalités et analyse l'évolution de la sémantique médicale : d'abord immunité des exotiques, ensuite immunité relative, enfin fréquence relative et fréquence commune face au cancer. Dans cette déconstruction, il relève la référence à l'espérance de vie et aux pyramides des âges longtemps utilisée pour nier la présence du cancer. A travers l'étude du CPF présent en Afrique, en Europe, en Asie et des îles de l'Océan Pacifique, Jean-Paul Bado dévoile l'histoire des aflatoxines responsables de problèmes agroalimentaires animaux impactant la santé publique humaine, et celle de la fabrication dans les années 1980 du vaccin contre l'hépatite B. Cet ouvrage se termine par une note d'espoir : l'essor des campagnes de dépistage de divers types de cancers - sein, col de l'utérus, estomac - dans beaucoup de pays africains.

02/2021

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Beauté du monde

Les 150 plus beaux jardins du monde

150 plus jardins du monde, un album unique pour découvrir parcs botaniques, jardins aménagés autour de palais et temples, espaces de ressourcement et sites ponctués de fleurs, fontaines, oeuvres d'art. Les 150 plus beaux jardins du monde vous invite à explorer de véritables édens aux quatre coins de la planète. Ce magnifique album vous révèle les 150 jardins publics qu'il faut visiter ! Abondamment illustré, Les 150 plus beaux jardins du monde vous fera voyager dans toutes les régions du globe à la rencontre de fabuleux parcs botaniques, de lieux enchanteurs aménagés autour de palais, temples et villas, d'espaces d'inspiration et de ressourcement, ainsi que de sites ponctués de fleurs exotiques, plantes rares, bassins, fontaines, rocailles et oeuvres d'art. Sélectionnés en fonction de leur beauté éblouissante, de leur intérêt botanique, culturel ou artistique, de l'expérience touristique exceptionnelle qu'ils permettent de vivre et de leur accessibilité, les 150 lieux retenus sont mis en valeur par de splendides photographies qui font rêver. Découvertes des rhododendrons, tulipes, cerisiers ornementaux et magnolias des Butchart Gardens ; exploration du Jardin Exotique de Monaco aux innombrables variétés de cactées et de plantes succulentes ; balades dans les jardins hispano-musulmans de l'Alhambra de Grenade et de l'Alcazar de Séville ; promenade dans les allées sinueuses du Jardin Majorelle à Marrakech ; flânerie empreinte de poésie dans le jardin de la Villa Katsura à Kyôto ; émerveillement devant l'explosion de couleurs et la débauche de parfums des Jardins de Monet à Giverny... C'est à une sensationnelle odyssée visuelle que vous convie cet ouvrage. Les descriptions des sites présentés dans Les 150 plus beaux jardins du monde révèlent les spécificités et les secrets de chacun. Elles fournissent également des indications sur les meilleures périodes de l'année pour les visiter, des conseils pour en optimiser la découverte et des capsules de vulgarisation scientifique rédigées par des experts. Offrez ou offrez-vous toute la richesse des plus remarquables jardins du monde avec ce beau livre extraordinaire !

10/2021

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Critique littéraire

Voix migrantes au Québec. Volume 2, Littérature maghrébine sépharade

Depuis plusieurs années, des voix migrantes maghrébines investissent le champ littéraire francophone au Canada. Des écrivains issus des trois pays du Maghreb et de religion musulmane ou judaïque expriment leur sentiment d'exil, leur histoire et leur confrontation avec la culture de l'Autre, celle de l'Amérique du Nord. Voix migrantes au Québec regroupe trois parties comportant des écrivains actifs, établis dans cette province canadienne par naissance ou par choix. Chacune de ces tendances, à savoir l'émergence d'une écriture migrante maghrébine, la littérature maghrébine sépharade et la nouvelle vague maghrébine, participe à sa manière à l'évolution du phénomène de l'écriture migrante dans le champ littéraire québécois. Après un premier ouvrage qui avait abordé l'émergence d'une écriture migrante maghrébine (Voix migrantes au Québec. Emergence d'une littérature maghrébine, L'Harmattan, 2017), ce deuxième s'intéresse à la littérature maghrébine sépharade. Les écrivains suivants constituent les pionniers qui ont 'oeuvré pour le développement d'un espace d'expression propre à leur communauté judéo-maghrébine : Mary Abécassis Obadia, Georges Amsellem, Sylvia Assouline, Yvette Bénayoun-Szmidt, Salomon Benbaruck, David Bendayan, Clémence Bendelac-Lévy, Jacques Bensimon, David Bensoussan, Fiby Bensoussan, Roger Elmoznino, Pierre Lasry, Raphaël Lévy, Bob Oré Abitbol, Serge Ouaknine, Lélia Young et Thérèse Zrihen-Dvir. L'examen d'une production qui oscille entre prose et poésie, entre récit et introspection, indique clairement une nouveauté absolue et un changement total de style et de rythme. Les oeuvres de ces différents écrivains portent l'empreinte de ce patrimoine judéo-maghrébin mais chacune se distingue par la source vive de sa propre inspiration qui nourrit l'élan d'une littérature sépharade transformée et ouverte à de multiples manifestations. Cet état de fait transparaît à travers les écrits suivants enrichis par une diversité qui régénère une évolution marquante, à la fois bien enracinée dans un contexte " national " et aspirant à l'universalité.

04/2018

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Art gothique

Idoles gothiques. Idéologie et fabrication des images dans l’art médiéval

Le livre de Michael Camille examine les représentations du culte des idoles au Moyen Age. L'Auteur dévoile le fondement idéologique des oeuvres chrétiennes (peintures, statues, enluminures) qui décrivaient l'adoration des faux dieux aux XIII et XIVe siècles. En montrant que la critique des images idolâtres visait indirectement tous ceux que l'Eglise condamnait - païens, musulmans, juifs, hérétiques, homosexuels - Michael Camille met en évidence la façon dont la société médiévale envisageait à la fois l'autre et elle-même. Il associe la condamnation des images d'idolâtrie à la prolifération figurative propre à l'âge gothique, en un temps où les églises abondaient en reliques miraculeuses, statues et autres oeuvres "réalistes" . Les autorités ecclésiastiques se servirent de la notion d'idolâtrie pour combattre certains changements sociaux parmi les plus complexes de la période, en particulier ceux qui résultaient de la sécularisation croissante de la société. L'auteur étudie l'usage des images sacrées par le pouvoir royal. Il analyse les conventions de l'amour courtois dans lesquelles les femmes étaient idéalisées comme des objets de désir inaccessibles et simultanément dénigrées par l'Eglise comme créatures perverses. En s'efforçant de donner vie à l'image gothique, Michael Camille montre le bon usage qu'on peut faire des images pour explorer les attitudes et les croyances d'une société. Cet ouvrage est le quatrième titre de la collection "Anamnèse. Médiéval/Contemporain" , dirigée par Zrinka Stahuljak, qui entend montrer "ce que le Moyen Age fait surgir dans le contemporain, ce que le contemporain fait surgir du Moyen Age" . La postface de Patrick Boucheron permet de situer justement la place du chercheur, Michael Camille, à l'époque de la publication de ce texte comme dans la recherche actuelle. Elle rend magnifiquement compte de l'actualité du texte de Camille sur la complexité de vivre avec cet "Autre" - dans la société médiévale comme dans notre époque actuelle.

10/2023

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Géopolitique

L'Islam d'Afrique. Au-delà du djihad

CNLAfrique – "Démarrée en 2013 avant de s'ensabler au Sahara, l'intervention de l'armée française au Sahel, d'abord au Mali, puis dans les pays voisins, a jeté une lumière crue sur la résilience de groupes djihadistes qui sont également actifs au Nigeria, au Mozambique, à la frontière de l'Ouganda et dans la Corne de l'Afrique.

La lutte contre le terrorisme a alors amené la communauté internationale à s'interroger sur la dérive d'un continent menacé par l'Etat islamique et gangrené par les idées subversives d'un salafisme d'origine saoudienne. La perception de la radicalisation et de la politisation d'un islam influencé par l'évolution de la situation au Moyen-Orient méconnaît cependant les spécificités de la religion musulmane au sud du Sahara. Historiquement, l'Afrique a connu de nombreux djihads qui n'étaient pas moins violents qu'aujourd'hui, du califat de Sokoto au Nigeria jusqu'à l'Empire toucouleur du Mali en passant par la Mahdiyya au Soudan ou l'insurrection du "mollah fou" en Somalie.

Quant aux confréries soufies, il leur est aussi arrivé de revendiquer l'application d'une charia dont le rigorisme n'avait rien à envier au puritanisme du wahhabisme de l'Arabie saoudite... Spécialiste des conflits armés de la région, Marc-Antoine Pérouse de Montclos démonte une à une, à l'aune de l'histoire et des études de terrain les plus récentes, ces idées fausses qui nous empêchent de comprendre les risques géopolitiques auxquels se trouve aujourd'hui confrontée une bonne partie de l'Afrique".

Docteur en sciences politiques, Marc-Antoine Pérouse de Montclos est directeur de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD). Il a été rédacteur en chef de la revue Afrique contemporaine et est l'auteur de nombreux livres, dont La Tragédie malienne (Vendémiaire, 2013), L'Afrique, nouvelle frontière du djihad ? (La Découverte, 2018) et Une guerre perdue. La France au Sahel (J. -C. Lattès, 2020).

08/2021

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Actualité et médias

Nous n'avons pas fini de nous aimer

"Le lendemain du 13 novembre, je suis sortie, comme des milliers d'autres, avec des fleurs pour les morts, je suis sortie parce que c'était pour moi la seule chose à faire, et un micro s'est tendu. Certainement qu'avec ma tête de vieille dame comme il faut, bourge, catho, le journaliste s'est dit qu'il allait en avoir pour son argent, ça allait être un beau spectacle, avec un peu de haine, un peu de bien pensance, beaucoup de peur. Celle-là, elle va nous servir un discours bien comme il faut, ça va être saignant, parfait. C'est sûrement à ça qu'il a pensé, le journaliste. Mais le micro s'est tendu et j'ai dit, simplement, ce en quoi je crois. J'ai dit, c'est très important d'apporter des fleurs à nos morts. J'ai dit, c'est très important d'avoir déposé le livre d'Hemingway, Paris est une fête. J'ai dit, nous fraterniserons avec cinq millions de musulmans et nous nous battrons contre dix mille barbares. C'est sorti comme ça, c'était l'évidence, la fraternité d'abord ". En 28 secondes d'interview sur BFM TV, instantanément relayées par les réseaux sociaux dans le monde entier, Danielle Mérian, 78 ans, est devenue l'incarnation d'un sursaut vital, d'une résistance généreuse aux puissances mortifères qui ont attaqué Paris le 13 novembre 2015. Ses mots, clairs, spontanés, directs, ne sont pas le fruit du hasard. Ce sont ceux d'une militante infatigable contre la torture, la peine de mort, et aujourd'hui l'excision. Danielle Mérian, avocate, femme au coeur ouvert et à la main tendue, a voué son existence à la souffrance humaine, à l'engagement, à l'autre. A travers son parcours de femme libre, vivant la vie comme une aventure toujours renouvelée, elle nous invite à prendre en main notre destin, à tenir bon, ensemble, debout, inlassablement. Un message régénérant et exaltant.

11/2016

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Histoire internationale

La gloire des nations ou la fin de l'Empire soviétique. Edition revue et augmentée

1917-1990 : dernier empire, superpuissance militaire, l'Union soviétique est le lieu des deux grandes révolutions de ce siècle. En 1917, le coup d'Etat de Lénine a supprimé les chances d'une révolution démocratique et reconstitué l'Empire russe que le conflit mondial de 1914 avait fait exploser. En 1990, l'Empire soviétique et, avec lui, l'ensemble du système soviétique fondé par Lénine ont cessé d'exister. Depuis 1985, par les soulèvements et les affrontements sanglants du Caucase et de l'Asie centrale, par l'indépendance démocratique proclamée des Etats baltes, les nations de l'U. R. S. S. ont rétabli leur droit d'exister et de décider de leur destin. Face à cette révolution venue d'en bas, des sociétés elles-mêmes, l'Etat soviétique, le Parti communiste, l'armée, le K. G. B. se sont révélés aveugles et impuissants. Les projets de Mikhaïl Gorbatchev visant à sauver l'U. R. S. S. par quelque nouveau traité d'Union ont-ils la moindre chance d'aboutir ? Comment vont s'organiser à présent les relations entre les Etats-nations qui composèrent l'U. R. S. S. _ Russie, Ukraine, pays baltes, Etats musulmans d'Asie centrale, Etats du Caucase _ et qui accèdent à la pleine souveraineté? Au temps de l' " Empire éclaté ", le pourrissement du système soviétique a nourri les volontés d'indépendance nationale. Aujourd'hui, les nations ont triomphé de sa domination et du communisme qui la justifiait. C'est le temps de la " gloire des Nations ". L'analyse du passage de l'un à l'autre permet d'esquisser des hypothèses pour l'avenir. Si, pour Gorbatchev, la révolution des nations est un coup de poignard porté à la perestroïka, elle scelle en fait le tombeau du communisme. Pour les nations qui retrouvent aujourd'hui leur liberté et leur dignité, c'est aussi la plus grande chance d'avancer réellement dans la voie de la démocratie. H. C. E.

12/1991

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Histoire internationale

Histoire de l'Inde moderne. 1480-1950

Berceau d'une civilisation millénaire, l'Inde, par ses richesses, a toujours attiré l'étranger. L'aube du XVIe siècle voit arriver les premiers navigateurs portugais. Tandis qu'ils édifient sur ses rivages un empire maritime et que Goa se couvre d'églises, d'autres conquérants venus d'Asie centrale, des Turco-Mongols, pénètrent dans le nord de la péninsule. Babur, leur chef, fonde un Etat qui, sous le règne d'Akbar, devient l'un des puissants du monde, l'Empire moghol. Une brillante civilisation s'épanouit, dont témoignent encore tant de splendeurs architecturales. La prospérité de l'Inde émerveille les voyageurs européens et suscite la convoitise des compagnies de commerce qui établissent des comptoirs. Au XVIIIe siècle, l'Empire moghol, en proie aux querelles de succession, s'affaiblit, et de nouveaux Etats indiens se forment. Anglais, et français, profitant de ce déclin du pouvoir, se disputent la suprématie commerciale et politique de la péninsule. A Pondichéry, Dupleix cherche à établir un protectorat sur le Deccan, mais ses rêves échouent. Les anglais sont libres de s'emparer de l'Inde. En un demi-siècle, après avoir conquis le Bengale, ils vont édifier un gigantesque empire à la fois terrestre et maritime. Celui-ci atteint son apogée sous la reine Victoria, proclamée impératrice des Indes pour incarner la légitimité britannique aux yeux de deux cents millions de sujets indiens. Le premier siècle colonial n'entraîne pas de bouleversements radicaux dans la société rurale. Mais au lendemain de la Grande Guerre, Gandhi, dont l'image messianique se répand dans le monde des campagnes, mobilise des mouvements de protestation spectaculaires. Bientôt le Congrès nationaliste, sous l'impulsion de Nerhu, conteste la domination coloniale tandis que Jinnah revendique un Etat séparé pour les musulmans. En 1947, le Raj britannique s'effondre, laissant place à l'union indienne et au Pakistan. Naissance douloureuse, la partition clôt dans le sang et dans les larmes ce qui aurait pu être la victoire exemplaire d'un mouvement anticolonialiste non violent.

05/1994

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Sciences politiques

Terreur et martyre. Relever le défi de civilisation

Depuis le 11 septembre 2001, deux Grands Récits opposés se sont disputés l'intelligence du monde : la guerre américaine contre la terreur et l'exaltation du martyre par les jihadistes. En voulant nous sauver du Mal - l'un pour parachuter la démocratie au Moyen-Orient, l'autre pour assurer l'apothéose de l'islamisme radical sur la planète - ils ont enfanté la barbarie. En restent des images d'abjection et de violence qui peuplent les écrans de télévision et d'ordinateur : otages occidentaux égorgés en Irak, victimes déchiquetées d'attentats-suicides, prisonniers musulmans dénudés à Abou Ghraïb ou torturés à Guantanamo. Mais sur le terrain, ni les néo-conservateurs ni Al Qaida ne l'ont emporté, basculant au contraire dans la déchéance morale. Et ils ont ouvert la voie à leur ennemi commun de Téhéran - ravivant les conflits entre chiites et sunnites, entre Persans et Arabes, sur les rives pétrolifères d'un Golfe désormais hanté par la menace nucléaire. Avec les succès remportés par le Hezbollah face à Israël, la conquête de Gaza par Hamas, le fiasco de l'occupation de l'Irak, la paix américaine, qui devait simultanément sécuriser l'État hébreu et les flux d'hydrocarbures, s'est avérée une chimère. Comment rompre le cercle vicieux de la Terreur et du Martyre ? L'Europe, pourtant marginalisée depuis le 11 septembre, cible d'attentats islamistes à Londres ou Amsterdam, prise en otage par l'affaire des caricatures du Prophète, secouée par les émeutes des banlieues françaises, représente paradoxalement le vecteur de la rencontre concrète entre tous ceux qui partagent la même volonté de relever le défi de civilisation face à cette barbarie. En construisant un espace de prospérité qui s'étende jusqu'au Golfe à travers la Méditerranée, elle établira les contours d'une nouvelle région fournissant le seul cadre adéquat pour la paix- à condition qu'elle fasse preuve de courage politique.

03/2008

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Histoire internationale

L'exil de Sa Majesté le roi Mohammed V à Madagascar (1954-1955)

Cet ouvrage présente une partie de l'histoire du Maroc encore peu connue : la période de l'exil de sa Majesté Mohammed V de 1953 à 1955. Ce temps de l'exil apparais dans l'historiographie du Maroc comme la période transitoire entre le protectorat et l'indépendance. Participant courageusement à la libération du Maroc, le 20 mai 1953, le Sultan Sidi Mohammed Ben Yoússef et sa famille sont contraints de partir en exil, d'abord en Corse, puis plus longuement à Madagascar, la grande ile de l'océan Indien. Les détails de l'exil, sur le plan personnel et sur le plan politique sont particulièrement mis en avant dans cet ouvrage : la vie quotidienne du Sultan et de sa famille, la naissance de la princesse Lana Amina, les fructueux échanges avec la communauté indo-musulmane de Madagascar, les prêches que le Sultan fait en arabe pour la prière du vendredi, les visites qu'il reçut dl Maroc, les liens avec les autorités françaises pour mettre fin à l'exil et préparer l'indépendance. Au-delà des souffrances de cet exil forcé, le Sultan montre de grandes qualités morales et garde confiance en l'avenir. L'expression de sa foi se renforce par ses prières. Contrairement au souhait de la France, l'exil renforce l'image du Sultan : il devient le symbole de la libération nationale auprès de tous les marocains. Avec le soutien de la résistance, c'est suite à l'exil que le Sultan accède au trône le 19 novembre 1955 en devenant le roi Mohammed V, souverain du Royaume du Maroc, libre et indépendant. Les récits de vie comme les photos inédites qui illustrent cet ouvrage historique, ne manquent pas de nous livrer la grandeur d'âme du roi Mohammed V et de nous faire découvrir les arcanes de l'indépendance du royaume, directement en lien avec la période de l'exil.

11/2018

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Sciences politiques

Al-Qaïda Maghreb islamique. Le groupe terroriste qui menace la France

" L'adversaire, aujourd'hui, n'est pas visible, mais son ombre plane sur nous. Il est décidé à provoquer le chaos pour prendre le pouvoir partout où il le pourra. Dans les pays musulmans, les fanatiques ne renonceront jamais à installer des systèmes totalitaires et théocratiques ; en Occident, ils feront tout leur possible pour amener les dirigeants à faire un maximum de concessions et à punir les démocraties pour les principes qu'elles incarnent. Cette situation est inédite. Le conflit qui oppose les islamistes au reste du monde ne peut déboucher sur aucune solution politique, mais sur la victoire - surtout idéologique - d'un camp sur un autre. L'Occident doit comprendre qu'il n'est pas confronté à un terrorisme d'inspiration nationaliste ou séparatiste avec des revendications précises, formulées par des interlocuteurs clairement identifiés, des vis-à-vis " sérieux " avec des demandes particulières, etc. Non! L'adversaire veut tout: notre destruction ". Ces en des termes clairs et précis que Mohamed Sifaoui, l'auteur de cette minutieuse enquête nous parle d'AI-Qâida au Maghreb Islamique (AQMI), cette organisation, liée à Oussama Ben Laden et qui a, en juillet 2010, entre autres actions terroristes, lâchement assassiné Michel Germaneau, un ressortissant français âgé de 78 ans. Richement documenté, ce travail d'investigation raconte, dans le détail, l'évolution du terrorisme algérien au cours des trente dernières années. Rarement une enquête journalistique aura été aussi complète tout en nous éclairant sur les dangers qui menacent notre sécurité. Ce livre, qui fait froid dans le dos, est une véritable plongée dans la galaxie d'AQMI et ses ramifications européennes. Le groupe ne cesse de menacer la France et plusieurs autres pays occidentaux, il est donc nécessaire de mieux le connaître et cerner ses motivations. Qui sont les chefs d'AQMI? Quels sont leurs liens avec Oussama Ben Laden? Comment recrutent-ils? sont autant de questions, parmi d'autres, auxquelles répond cet ouvrage.

09/2010

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Histoire internationale

La Nakba ne sera jamais légitime

Ce livre n'est pas écrit pour plaire. Il ne plaira pas aux sionistes. II dit les mots sur ce qui est à I'oeuvre : occupation, colonisation, racisme, apartheid, crimes de guerre, crimes contre l'humanité. II conteste aux sionistes le droit de parler au nom du judaïsme, qu'il soit laïque ou religieux, car ils salissent en permanence le judaïsme. Il démonte le "roman national" sioniste censé justifier le nettoyage ethnique de 1948 qui se prolonge tous les jours. Il refuse cette gigantesque manipulation de l'histoire, de la mémoire et des identités juives. Il qualifie d'obscène l'instrumentalisation de l'antisémitisme par les soutiens d'un gouvernement qui est aujourd'hui clairement d'extrême droite. Il ne plaira pas non plus à ceux qui pensent que la seule issue, c'est que les Israéliens disparaissent comme avant eux les Croisés. On ne répare pas un nettoyage ethnique par un autre nettoyage. Jérusalem n'est pas juive. Mais elle n'est pas non plus musulmane. Elle appartient à tout le monde. Il ne plaira toujours pas aux partisans d'un agenda politique obsolète : les nostalgiques des "deux Etats vivant côte à côte". Les accords d'Oslo ont été une gigantesque illusion permettant au rouleau compresseur colonial d'avancer sans obstacle. Cette illusion n'a plus d'avenir. Ce livre n'apporte pas de solution à cette guerre parce que, pour l'instant, personne n'en possède. Il dit juste que le BDS est aujourd'hui essentiel. Il faut impérativement sanctionner l'occupant. Il dit qu'aujourd'hui, face à l'apartheid, le soutien aux droits des Palestiniens est l'affaire de toute l'humanité. Nous aspirons à un autre monde fait de respect du droit, d'égalité et de solidarité. Au Proche-Orient, on humilie et on enferme les Palestiniens. Ici, on traque les migrants et on les rejette. Partout, c'est le racisme décomplexé qui s'exprime. Il n'y a pas d'alternative, là-bas comme ici, au "vivre ensemble" dans l'égalité des droits.

07/2018

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Philosophie

Où allons-nous mes amis ?

" Mes amis, il y a urgence. Nous marchons et ignorons où mènent nos pas. Même l'horizon, que certains tentent de nous dessiner, se dissout dans le brouillard. Nous sommes comme ce voyageur du Transsibérien qui, jour après jour, se lamente sur son siège : "Personne ne peut m'aider, personne. – Mais pourquoi ? – Parce que, depuis une semaine déjà, je roule dans un train qui ne va pas dans la bonne direction !" Depuis une semaine ? Pour nous, depuis bien plus longtemps". Au printemps 2015 paraissait Réconciliez vous. Après les attentats de janvier, Marek Halter, homme de paix, appelait au rapprochement entre les différentes religions. Deux ans ont passé, d'autres terribles attentats ont secoué notre pays et le sentiment de malaise et de division s'est accru au sein de la société française. Aujourd'hui convaincu que nous faisons collectivement fausse route, Marek Halter persiste et nous alerte en pointant tout ce qui devrait nous empêcher de nous dresser les uns contre les autres - chrétiens, juifs, musulmans -, à ne pas nous considérer comme les ennemis que nous ne sommes pas, unis au contraire par une longue histoire commune. Penser, comprendre, savoir, changer... la paix naît au cœur de chaque individu. Ce petit ouvrage est un appel à mieux connaître son voisin (et pour cela à considérer ce que disent les textes fondateurs), à s'écouter et à se parler dans le respect, à profiter des enseignements de l'histoire, à entendre la parole des intellectuels lucides et courageux, non celle manichéenne des donneurs de leçon et autres " belles âmes " toujours prompts à juger. À ne pas sombrer, enfin, dans les pièges tissés par le véritable ennemi, les assassins de Daech qui voudraient nous opposer en s'appuyant sur nos préjugés et nos réflexes de peur. Le cri d'un homme qui a connu le pire et qui, depuis toujours, se bat pour éviter le retour de la barbarie.

03/2017

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Philosophie

Penser l'Islam

Depuis son "Traité d'athéologie", nul n'ignore que Michel Onfray n'est pas l'ami des religions - qu'il considère, en homme des Lumières, comme des maladies propices à la haine, au fanatisme, à la négation des corps. Evidemment, l'Islam ne fait pas exception à cette critique radicale - au contraire. Il a donc accepté, dans ce livre, de répondre aux questions d'Asma Kouar, jeune journaliste algérienne - qui ne le ménage pas. Or, Michel Onfray a lu le Coran. Et il l'a lu de très près. De telle sorte qu'il ne craint pas d'y percevoir - comme dans les autres monothéismes - de fréquentes apologies de la violence et de la guerre. Citant de nombreuses sourates, confrontant les interprétations, il place les musulmans devant la réalité d'un texte qui, à côtés de ces élans sublimes, fait également la part belle à la cruauté, à la haine des femmes, à l'esprit de conquête. Puisque le retour du religieux, en occident, a pris désormais le visage de l'Islam, c'est à celui-ci, à son texte sacré, et aux conséquences de ce texte sacré - voire à ce que d'aucuns tiendraient pour de "l'islamophobie" - qu'il consacre ici sa réflexion. Ce dialogue est suivi par un texte intitulé "Puissance et décadence" - et sous-titré : "essai d'éthologie planétaire". Dans ce texte, porté par un souffle puissant qui n'est pas sans évoquer celui des grandes philosophies de l'histoire à la Toynbee ou Spengler, Michel Onfray médite sur l'Europe et son destin. Car, née chrétienne, l'Europe, selon lui, est entrée dans une phase de décadence irrésistible au profit de la seule force vitale et véritablement guerrière : l'islam. Avec une argumentation très semblable à celle de Michel Houellebecq dans Soumission, Michel Onfray analyse froidement le renoncement européen à ses propres valeurs. Et émet l'hypothèse (promise à de nombreuses polémiques) de son agonie au profit de ceux qui, à l'opposé, sont prêts à mourir pour leur foi.

03/2017

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Histoire internationale

Chroniques de massacres annoncés. Les Assyro-Chaldéens d'Iran et du Hakkari face aux ambitions des empires (1896-1920)

Les années 1915 et 1918 marquent l'histoire des chrétiens assyro-chaldéens et arméniens de l'Est de la Turquie et de l'Iran de dates tragiques. Ce livre retrace les événements, mais aussi les conditions qui ont abouti aux massacres. Il explore la lente montée de la violence, du Caucase à l'Anatolie orientale, et les tentatives des chrétiens pour la conjurer. Il s'attarde sur la faiblesse des gouvernants iraniens, sur l'arrivée au pouvoir des Jeunes Turcs et sur les revendications nationalistes qui fragilisèrent la coexistence des populations composant la mosaïque ethnique de la région. Il dénonce les agressions des empires ottoman, britannique et russe et les traités inéquitables générateurs de frustrations. En 1914 les Assyro-Chaldéens étaient debout. Mais l'entrée en guerre de l'Empire ottoman aux côtés de la Triple-Alliance plaça le patriarche de l'Eglise d'Orient et les tribus assyriennes du Hakkari devant un terrible dilemme. La décision patriarcale d'engager les tribus aux côtés des Russes, au moment où les "Organisations spéciales" ottomanes mettaient en action un plan d'élimination des chrétiens dans la région, précipita les tribus dans un exode qui se commua en exil. La barbarie des massacres (seyfo/saypa) de 1915 de part et d'autre de la frontière irano-turque mit fin aux anciennes solidarités tribales entre Assyriens et Kurdes ottomans ; les massacres perpétrés de nouveau en 1918 et 1919 dans la région d'Ourmia hantent aujourd'hui encore la mémoire des Assyro-Chaldéens ; ils firent vaciller la complicité des populations d'Azerbaïdjan, sans parvenir à la briser totalement. Alors que la présence assyrienne a disparu au Hakkari, les Iraniens d'Ourmia et de Salmas, musulmans et chrétiens, ont su retrouver au cours des années 1920 les clés d'une vie commune. La beauté des chants et des liturgies de langue syriaque emplit de nouveau les églises de la région.

09/2014

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Histoire des religions

La Bible restituée

Beaucoup d'ouvrages dits sacrés, qu'ils soient bien ou mal compris sont, pour le moins, lus dans leur langue originale. La Bible, pourtant, et surtout les cinq premiers chapitres de la Genèse ont été constamment mal interprétés du fait que leur graphie ne se compose pas des lettres d'un alphabet (comme on le croit communément depuis plusieurs millénaires) ni, a fortiori, de mots auxquels on peut attribuer le sens qu'on leur donne habituellement dans la langue parlée. Dès lors, il est de la plus haute importance de savoir que les différents signes dont on se sert comme lettres dans l'alphabet hébraïque constituent les éléments d'un véritable code chiffré. Chaque signe est un idéogramme et à chaque signe correspond un nombre, dont le sens est précis. Ces nombres, eux aussi, ne sont pas à prendre dans leur signification arithmétique. Ce qu'ils dé-signent, en réalité, ce sont les différents aspects de l'énergie vivante à l'oeuvre dans l'univers. Les noms : Adam, Eve, Caïn, Abraham, Jacob, Esaü, etc. , sont également des idéogrammes. Ces pseudo-personnages sont purement symboliques et leur fonction première est d'illustrer les divers états de conscience par lesquels passe l'humanité, ainsi que les rapports de ceux-ci avec la vie, telle qu'elle apparaît à tout instant. Il en ressort que la Vie est un processus sans fin, caractérisé par l'alternance vie-mort/vie-mort, qu'il importe de pouvoir accepter après l'avoir affectivement intégrée. La Bible restituée propose donc une lecture des livres de la Genèse conforme à leur code chiffré originel (la Cabale) et montre comment ce code éclaire non seulement ces textes mais aussi certains aspects des Evangiles de Matthieu et de Jean. Le sens révolutionnaire qui se dégage de cette lecture devrait, semble-t-il, intéresser directement les chrétiens, les juifs et les musulmans, car, bien compris, le langage de la Bible est une révélation enfouie que l'on se doit de restituer dans toute sa clarté originelle". .

03/2023

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Sociologie politique

Nehru. Ces débats qui ont fait l'Inde

De son élection à la présidence du Congrès en 1929 jusqu'à sa mort en 1964, Jawaharlal Nehru est resté une figure dominante de la politique indienne, un homme qui a laissé une empreinte indélébile dans l'histoire de l'Asie du Sud. En tant que chef de file de la lutte nationaliste et en tant que premier et plus ancien Premier ministre de l'Inde, ses idées ont façonné les contours politiques du pays et ont laissé une empreinte si profonde que son héritage continue d'être débattu aujourd'hui. De son vivant, comme après Nehru a incarné beaucoup de choses pour beaucoup de gens. Allant au-delà des étiquettes imposées par le discours contemporain, ce livre éclaire les quatre principaux débats que Nehru a eus avec ses contemporains : Mohamed Iqbal, Mohamed Ali Jinnah, Sardar Patel et Syama Prasad Mookerjee – qui sont essentielles pour comprendre ses idées et la longévité de son influence jusqu'à notre époque. Nehru n'est peut-être plus en vie pour répondre à ses détracteurs aujourd'hui, mais il fut un temps où il se dressait vigoureusement contre ses adversaires, débattant des questions les plus profondes de l'histoire de l'Asie du Sud et influençant de manière décisive les événements politiques. C'est ce Nehru intellectuellement combatif que nous rencontrons dans ce livre – exprimant des désaccords idéologiques, forgeant des alliances, façonnant l'opinion politique, offrant des visions d'avenir et jalonnant le champ politique. Nous avons vu resurgir ces dernières années les questions qui étaient au coeur des préoccupations de Nehru : la sacralité de la constitution, la liberté d'expression, le rôle de la religion dans la société, la représentation des musulmans, les échanges avec la Chine. Les conflits ont repris avec virulence et l'héritage de Nehru et de ses disciples est remis en question comme jamais auparavant. Il est donc particulièrement opportun et important de pouvoir revenir aux sources de ces débats.

04/2024

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Policiers

Le Testament syriaque

Paul Mesure, journaliste free lance à Paris, est rentré d’Afrique avec, dans ses bagages, un document ancien qu’il a déniché à Tombouctou et compte revendre à bon prix. Ce codex est indéchiffrable, de sorte qu’il lui faut recourir aux services des meilleurs spécialistes pour s’en faire une idée plus précise. Mais les riches amateurs de ce genre de relique forment un tout petit monde, et qui dit expert dit fatalement fuite, surtout si la nature même du document permet de penser qu’il y a beaucoup d’argent en jeu. De fait, les cadavres commencent à se multiplier autour de Paul. Et si ce texte, en dehors de sa valeur archéologique et commerciale, avait surtout un profond sens religieux ? Et si l’argent n’était pas, finalement, le plus important ?Partagé entre l’inquiétude, la curiosité et le désir de vengeance, Paul louvoie entre plusieurs équipes de tueurs aux motivations antagonistes et une police française obligée de s’en remettre au commissaire Sarfaty, le « commissaire–philosophe », étrange personnage passionné de culture arabe et spécialiste de l’histoire des religions. Afin de comprendre le codex, et de démêler l’écheveau des crimes qu’il laisse dans son sillage, Sarfaty se plonge dans l’univers fascinant de la naissance de l’islam, de son langage codé et de ses énigmes.Barouk Salamé, érudit franco-algérien, propose un voyage saisissant dans l’univers de l’islam, de son génie, de sa violence, de sa poésie, des conflits qui le traversent et des enjeux de son avenir. Thriller polyphonique avant tout consacré à la culture arabe, Le Testament syriaque s’attaque, sans manichéisme ni angélisme, à « ce qui nous tuera tous : l’inculture ». Plaidoyer contre l’incompréhension et l’ignorance, mise en garde contre les préjugés de tous bords, réflexion sur l’évolution de la religion musulmane, ce thriller, qui invite à une réflexion nuancée sur l’histoire des civilisations, a reçu un excellent accueil critique et été un vrai succès de librairie.

03/2011

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Romans historiques

Elie. Al-Kahira, 1914-1948

AL-Kahira, 1913-1942 est le second volume de la trilogie "Bien-aimés les souffrants. ". . , la "grande saga de la dhimmitude" explorée à partir du cas égyptien. Il couvre la période 1913-1942 avec cette vie des familles dont les péripéties ont occupé le premier volume. Cest lépoque de la Première guerre mondiale, des nationalismes et du génocide des Arméniens dans lempire ottoman agonisant, du sionisme. Un peu plus tard apparaissent le fascisme italien et le nazisme dans lAllemagne vaincue. Elie est un journaliste du Caire, très au fait des idées nouvelles, sioniste, et bien informé par ses amis chrétiens arméniens et assyriens des massacres et des persécutions quils subissent pendant la guerre. Lombre des génocides dans lempire ottoman assombrit les perspectives davenir des communautés raïas , dans les nouveaux Etats issus du dépècement de la Turquie triomphent le panarabisme et le panislamisme. Au Caire (Al-Kahira), Kemal, fils de l'officier turc Ramadan et ami d'enfance dElie, opte pour une Egypte indépendante, et rejoint, après son mariage avec une Allemande, les milieux nazis et les Frères Musulmans. Les descendants de la famille Lourtiel militent quant à eux pour le communisme. Kemal ne découvrira quà la veille de sa mort que sa mère, la belle et passionnée Nourmahal, était une esclave juive yéménite. Le livre se termine en 1942 quand son fils, devenu à son tour officier dans larmée égyptienne, s'éprend d'une arrière-petite-fille de Moïse... Le livre d'ELIE traverse ainsi la période la plus déterminante de notre histoire, de la veille de la première guerre mondiale à "l'apogée" du IIIe Reich au début des années quarante. Ce sont ces événements qui ont profondément ébranlé la puissance et le prestige des Européens dans le monde jusqu'à aujourd'hui, mais ils ont été si considérables pour notre continent que nous connaissons peu la manière dont ils ont affecté les puissances et les populations d'Orient. Or c'est à ce moment-là, dans cette partie du monde que furent jetés les germes de ce qui se joue à présent en plein cÅur du continent européen : l'explosion des revendications religieuses et communautaires. C'est là que s'est noué en détail ce qui aujourd'hui s'affirme de toutes parts et à quoi la défaite des Empires centraux puis du nazisme, la décolonisation des anciennes conquêtes européennes, l'épuisement de l'Union soviétique n'ont pas pu mettre un frein. Ainsi la fin du joug ottoman n'aura pas été la libération des Arméniens mais le prélude d'un génocide qui servira de modèle à celui des nazis, alliés des Turcs à ce moment, et ceux-ci ne semblent pas avoir épuisé aujourd'hui toutes les conséquences de cet héritage. Les romans de Bat Ye'or nous rappellent que l'histoire n'est pas laffaire dune seule génération et qu'elle ne se laisse saisir quà laffut de la vie secrète des peuples. L'AUTEURVoici la légende de Bat Ye'or, racontée par Valérie Toranian dans la Revue des deux mondes (décembre 2020) : "Lorsqu'elle fuit fuit avec sa famille les persécutions antisémites du régime de Nasser en 1956, Bat Ye'or (Fille du Nil) a 23 ans. Elle menait une vie aisée au sein de la bourgeoisie juive du Caire et rêvait de devenir romancière. En Egypte jécrivais beaucoup mais jai tout brûlé avant de partir par peur dêtre fouillée à la frontière. Réfugiée à Londres, elle reprend la plume. Elle veut raconter l'histoire de ce monde englouti, la fin de la communauté juive dEgypte. Elle se plonge dans l'étude de la condition des juifs et des chrétiens en terre d'islam pour mieux documenter son roman. Et cette quête va dominer sa vie pour les cinquante années qui suivent. Bat Ye'or se fera connaître par son travail sur la dhimmitude, qui décrit le statut des non-musulmans et bouscule le consensus historique irénique de l'époque. Non, juifs, chrétiens et musulmans ne vivaient pas en paix et en harmonie en Orient. Cétait même tout le contraire. Et hormis quelques heureuses parenthèses, le sort de ces peuples fut plutôt une longue succession de persécutions. Aspirée par l'étendue de sa tâche, s'obstinant à faire connaître cette réalité historique dautant plus quelle était vivement contestée par certains universitaires institutionnels, Bat Ye'or retarde lécriture du roman qui pourtant continue de lobséder. Elle produira de nombreux et importants essais. Il aura fallu toute une vie et quelle vie ! pour que puisse se déployer dans toute sa richesse cette saga familiale que Bat Ye'or publie enfin à lâge de 87 ans. MOÏSE. AL-KAHIRA, 1818-1882 a été le premier tome d'une trilogie épique et bouleversante, Bien-aimés les souffrants... Ce grand roman de la dhimmitude du XIXe et du XXe siècle (...). Bat Ye'or est une conteuse. Ses personnages lhabitent depuis si longtemps quils sont façonnés, pétris de vérité, comme seul le roman peut rendre la vérité. (...)Ce livre vous hante longtemps après sa lecture. Comment ne pas le mettre en résonance avec notre actualité ? (...) La Guerre aux raïs, aux infidèles nest pas finie. Ceux dEgypte ont été chassés à jamais. Bat Yeor leur redonne vie dans ce roman somptueux". (Valérie Toranian, Revue des deux mondes, décembre 2020.)Bat Yeor a publié notamment (chez Les provinciales) : Le Dhimmi. Profil de lopprimé en Orient et en Afrique du nord depuis la conquête arabe (2017) , LEurope et le spectre du califat (2010) , De la découverte du dhimmi à Eurabia. Autobiographie politique (2017) , Le dernier khamsin des Juifs dEgypte, roman (2019) , Moïse. Al-Kahira, 1818-1882, roman (2020). PRESSE (à propos des précédents récits de Bat Yeor) "Moïse, de Bat Yeor, juive originaire dEgypte, est le premier tome dune somptueuse saga familiale qui commence au Caire (Al-Kahira) au XIXe siècle. Un livre qui, en cet automne, brille comme une lumière dans un tunnel". Franz-Olivier Giesbert, Le Point. "Un roman mélodieux, puissant et beau comme un psaume de David". Sébastien Lapaque, Le Figaro. "Ce récit est une respiration incroyable en même temps quune plongée dans lhistoire glaçante de notre monde moderne. Sy dévoilent des épreuves de vie, corrélées à la grande Histoire de façon magistrale. Cela agit exactement comme si une pièce maîtresse avait manqué jusquà présent et se trouvait exposée sous la narration. ". . Jérôme Ellul, Commentaire. "Ce livre vous hante longtemps après sa lecture. Comment ne pas le mettre en résonance avec notre actualité ? La Guerre aux raïs, aux infidèles nest pas finie. Ceux dEgypte ont été chassés à jamais. Bat Yeor leur redonne vie dans ce roman somptueux". Valérie Toranian, Revue des deux mondes.

09/2021

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Revues

Europe N° 1133-1134, septembre-octobre 2023 : Al Andalus

De la conquête omeyyade de l'Hispanie wisigothique au début du VIIIe siècle à la prise de Grenade par les Rois Catholiques en 1492, la longue histoire d'Al-Andalus est d'une riche et tumultueuse complexité. Elle n'a cessé de susciter des interprétations contrastées, d'émouvoir des coeurs, de focaliser des débats, d'inspirer des poètes et d'engendrer des mythes. Aussi tourmentée soit-elle, cette histoire nous fascine par son caractère d'exception. Exception que ces territoires ibériques où l'on vit, pendant plus de sept siècles, fleurir les Arts, les échanges culturels partagés par trois monothéismes. Sept siècles durant, des hommes et des femmes se sont parlé, ont travaillé en commun, ont échangé sur tous les thèmes, philosophie, poésie, médecine, mathématiques, alors que partout ailleurs, à la même époque, ils se seraient voués des haines mortelles. Cette forme de coexistence, aussi forcée fût-elle, aura eu des conséquences immenses. Ce n'est pas seulement la péninsule Ibérique et par contrecoup le Maghreb qui en furent enrichis, mais toute l'Europe. L'Hispanie devenue Al-Andalus donna naissance à une culture originale, faite d'héritages croisés entre monde arabe, latin, juif et grec. Diversifiant les angles d'approche, les thématiques et les éclairages, ce numéro d'Europe en offre un captivant panorama et nous convie à la rencontre d'un Al-Andalus pluriel. Il fait large place aussi à ce qu'il est advenu de différents protagonistes après la fin du règne musulman, qu'il s'agisse du destin des Morisques ou de celui des Marranes. Les débats autour d'Al-Andalus trouvent également des échos très actuels dans ce volume, en particulier à propos des conceptions contrastées qu'historiens et écrivains espagnols se font d'al-Andalus, chacun à sa manière et selon ses convictions et sa vision de l'histoire de l'Espagne. Enfin, une dernière section se penche sur les retentissements d'al-Andalus dans la littérature mondiale, depuis Hugo et Rilke jusqu'à Lorca, Aragon et Mahmoud Darwich. Al-Andalus, fait rare dans l'Histoire, aura sans doute fourni le plus grand démenti à la néfaste affirmation de Rudyard Kipling : " L'Orient est l'Orient, l'Occident est l'Occident et, jamais, ces deux mondes ne parviendront à se comprendre ". Contributeurs : Kadhim Jihad Hassan, Gilbert Sinoué, Emmanuelle Tixier du Mesnil, Gabriel Martinez-Gros, Pierre Lory, Floréal Sanagustin, Ali Benmakhlouf, José Miguel Puerta Vílchez, Manuela Cortés García, Marie-Andrée Gouttenoire, Álvaro Abela Villar, Natalia Muchnik, Emilie Picherot, Silvia Di Donato, María Jesús Viguera, José Antonio González Alcantud, Luis Miguel Canada, Manuel Feria, Anne Duprat, Christina Civantos, Rima Sleiman.

08/2023

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Critique

Lettre aux professeurs sur la liberté d'expression

16 octobre 2020 : Samuel Paty, professeur dans un collège de Conflans-Sainte-Honorine, est assassiné par un djihadiste tchétchène pour avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet parues dans Charlie Hebdo. Le pays est en émoi. Après l'hommage prononcé par Emmanuel Macron dans la cour de la Sorbonne, le ministre de l'Education nationale annonce que les professeurs d'histoire-géographie devront assurer après les vacances un cours d'éducation morale et civique sur la liberté d'expression. " Plus personne n'a droit à la lâcheté ", assène-t-il, avant de désigner un étrange coupable : les théories " intersectionnelles " et " identitaires " importées des Etats-Unis, qui auraient " gangréné " les sciences sociales et créé une atmosphère propice aux attentats. Entre la menace djihadiste et les foudres ministérielles, l'étau se resserre et bien des professeurs s'interrogent. Doivent-ils montrer à nouveau les caricatures à leurs élèves ? Se contenteront-ils de célébrer l'attachement de la République à la liberté d'expression et à la laïcité ? Ont-ils encore le droit de débattre avec leurs élèves non seulement de l'extension du principe de libre expression mais aussi de ses limites ? Sollicité par plusieurs professeures, François Héran leur adresse dans l'urgence une lettre, sous-titrée " Comment réfléchir en toute liberté sur la liberté d'expression ". Parue le 30 octobre sur le site La Vie des idées, elle enregistre en un mois plus de 200 000 lecteurs reconnaissants. Des critiques pointent aussi, venues de défenseurs d'une laïcité de combat ou de juristes experts de la question. Le premier chapitre reproduit la lettre originale. Ensuite, François Héran développe ses arguments, répond à ces critiques, et présente des réactions de professeurs à sa lettre. Sa conclusion : toutes origines confondues, les élèves méritent mieux qu'une théorie agressive et illimitée de la liberté d'expression. En se posant en championne universelle de la caricature antireligieuse, la France semble mener une politique du bras d'honneur visant la terre entière mais d'abord le monde musulman. On ne dissipera pas le malaise en se contentant d'invoquer un malentendu. La critique de l'islam est nécessaire, tout autant que la mesure objective des comportements islamophobes. On grandit la liberté d'expression quand on s'efforce de l'assortir d'une politique qui respecte la diversité des croyances et des opinions, et qui lutte réellement contre les discriminations. Qu'elles concernent les personnes ou les idées, les notions de traitement égalitaire et de respect sont des piliers de la démocratie. Difficiles à définir, certes, mais qu'il est urgent d'approfondir.

03/2021

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Pléiades

Le Livre des Exemples. Tome 2, Histoire des Arabes et des Berbères du Maghreb

Ibn Khaldûn (1332-1406) est l'historien musulman le plus célèbre en Occident. Célèbre à juste titre : il a totalement renouvelé l'écriture de l'histoire. Dans Le Livre des Exemples, son grand ouvre, il élabore et applique une «science de la société humaine» qui préfigure les sciences sociales modernes, anthropologie culturelle ou sociologie, et l'histoire des institutions politiques. Il s'intéresse d'une part à ce qu'il appelle «l'histoire vue de l'intérieur», une «histoire conceptuelle» ou «histoire-science» dont témoigne, au tome I de cette édition, son essai-préface, la Muqaddima ; et d'autre part à une histoire événementielle, «histoire-récit» qui pour l'essentiel relate les faits et événements en relation avec la formation et la chute des empires et des principautés - et dont l'Histoire des Arabes et des Berbères du Maghreb, qui fait l'objet du second volume, est la composante la plus originale. En évoquant les déplacements des tribus arabes, et notamment la pénétration de certainesd'entre elles en Afrique du Nord - une catastrophe historique à ses yeux -, Ibn Khaldûn illustre les vues développées dans la Muqaddima au sujet de l'incapacité de ces tribus à former des États étendus et centralisés. En décrivant dans le détail les formations politiques alors constituées, et les alliances des Arabes avec les royaumes et principautés berbères, il donne la clef permettant de comprendre l'histoire nord-africaine, depuis le XIe siècle jusqu'au XIVe siècle (sans parler des enseignements que l'on peut en tirer pour notre temps). Quant à l'histoire des Berbères - le seul récit historique médiéval complet sur ce sujet -, elle est une source irremplaçable de connaissances sur ces sociétés, sur «leurs vertus et leurs nobles qualités», sur leur rôle politique et militaire lors des conquêtes musulmanes de l'Ifrîqiya, du Maghreb et de l'Espagne, sur leurs hommes illustres, leurs saints et leurs savants. L'Histoire des Arabes et des Berbères du Maghreb est donc l'indispensable complément du pan théorique de l'ouvre d'Ibn Khaldûn. Elle est tout entière construite à partir des concepts fondamentaux exposés dans la Muqaddima, de l'«esprit de clan» ('asabiyya) à la «dynastie» (dawla) en passant par la «nation» (umma). Sans doute la comprendrait-on mal si l'on oubliait que son auteur est un homme du Moyen Âge ; mais il est impossible de ne pas voir les similitudes qu'elle présente sur bien des points avec les approches modernes, par exemple celles d'un Fernand Braudel sur la temporalité historique.

11/2012

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Policiers

Les fils de Judas

Le 17 novembre 1465 au Liban, le grand Ma-Eddin fonde une secte religieuse qui réunit Musulmans et Chrétiens. Persécuté par les Ottomans, trahi par un de ses premiers disciples, Judasich, fils de Judas, il doit fuir. La parole du prophète s'enfonce alors dans la nuit. Veillée par quelques élus qui se transmettent son secret au fil des années, elle sera dissimulée pendant quatre siècles, dans l'attente de temps plus propices à sa révélation. Le moment est venu. Paris, 1865: au milieu de la nuit, alors que la ville disparaît sous un violent orage, le chimiste Callebrand travaille dans le silence de son laboratoire; seule la lumière rougeoyante du fourneau retient son attention. Ce soir, au cours de cette nuit d'apocalypse, il va enfin trouver la formule qu'il cherche depuis maintenant près de vingt ans. Oui, c'est bien cela: le secret de la malléabilité à froid des métaux. Quelques semaines plus tard, Raymond de Mahédin, dernier descendant du grand Ma-Eddin, revient d'un mystérieux voyage au Liban. A la tombée du soir, il emprunte le chemin malfamé de la chaussée de Clignancourt et se dirige discrètement vers une maison isolée située de l'autre côté des buttes Montmartre. Alors qu'il marche dans l'obscurité, Sir Archibald, l'accoste vivement et le provoque en duel. Il faudra attendre l'aube pour régler ce différend. Raymond a un rendez-vous auquel il ne peut se soustraire; s'il le souhaite, l'Anglais peut l'accompagner... Mais les héritiers de l'apôtre maudit, les fils de Judas, sont toujours là. Le dénouement approche. Au sommet de son art, Ponson du Terrail emporte ici ses personnages dans un tourbillon d'aventures étourdissantes, prodigieuses, pleines de rebondissements, rocambolesques pour tout dire. Les fils de Judas paraissent en 1867 en deux tomes (Un conte des mille et une nuits et Lamour fatal ) chez Edmond Dentu. Considérés par Claude Mesplède dans son Dictionnaire des littératures policières comme le ," chef d'oeuvre incontestable " de Ponson du Terrail, Les fils de Judas n'avaient pas été republiés depuis 1874.

03/2013

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Photographes

Son oeil dans ma main. Algérie 1961-2019

1961 Alger - Entre le printemps et l'automne de cette année charnière, Raymond Depardon, jeune reporter de 19 ans à l'agence de presse Dalmas, est envoyé à plusieurs reprises en Algérie. Lors de ses séjours dans la capitale, il saisit des scènes de la vie quotidienne, montrant deux mondes où se côtoient "Musulmans" et Européens d'Algérie, et capte la tension qui monte dans une ville où la présence de l'Organisation de l'armée secrète (OAS) se fait de plus en plus menaçante. Evian - Le premier round des négociations entre la France et les représentants du Front de libération nationale (FLN) pour mettre fin à la guerre d'Algérie a lieu à Evian, du 20 mai au 13 juin 1961. L'un des rares journalistes français à être accrédités auprès de la délégation algérienne, dans la villa du Bois d'Avault, au bord du Lac Léman (côté Suisse), le jeune Depardon saisit les "temps morts" qui lui sont si chers. L'Oranie - Durant les négociations, il fait partie d'un voyage de presse organisé en Oranie, pour y mener un reportage à Magra et Oued El Kheir (région natale de Kamel Daoud) où se trouve un "village coopérative" . 2019 Toujours en noir et blanc, Raymond Depardon photographie Alger, alors que la ville bat au rythme du Hirak, vaste mouvement de protestation entamé en février 2019. Puis il rejoint Oran par train, où, durant cinq jours, il retrouve Kamel Daoud pour de longues déambulations dans la ville. Ce qui frappe lorsqu'on observe ces photographies de 2019 : l'omniprésence des femmes, voilées ou pas, dans l'espace public. Nul mieux que Raymond Depardon n'a su capter cette évidence. Kamel Daoud, de son côté, imprégné des photographies des deux périodes, a écrit quatre textes très différents : trois pour 1961, un pour 2019. Ce sont des créations libres, s'emparant de l'histoire algéro-française avec le lyrisme, la fougue et l'audace propres au chroniqueur et écrivain algérien. Le livre est par ailleurs zébré de "comètes" , textes courts - haïkus, visions -, fulgurances ricochant sur une photo grâce au graphisme "accoustique" , épuré et élégant de Lili Fleury : elles vibrent, se répercutent, résonnent comme des lignes musicales.

02/2022

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Histoire internationale

La frontière méditerranéenne du XVe au XVIIe siècle : échanges, circulations et affrontements

Le cadre géographique et chronologique retenu par cet ouvrage collectif le place immédiatement sous les auspices de Fernand Braudel. Comme la fameuse Méditerranée de celui-ci, il semble osciller entre ce qui fait l'unité économique et culturelle du bassin méditerranéen, et ce qui au contraire le divise de façon radicale, essentiellement le conflit entre Islam et Chrétienté. Mais en rassemblant des contributions de spécialistes des deux bords, il tente de connecter des historiographies rarement amenées à se rencontrer. Les affrontements entre Chrétienté et Islam se poursuivent à cette époque, et des références à la croisade ou au djihad sont employées à l'appui de la revendication d'une souveraineté universelle, ou de la légitimation d'une action aux yeux de l'opinion. Mais les conflits internes aux deux camps l'emportent, et amènent à des alliances plus ou moins explicites entre " chrétiens " et " musulmans ", tandis que les échanges commerciaux s'intensifient. La circulation de biens matériels et les transferts de technologie de part et d'autre de la frontière sont attestés, souvent dans un contexte d'opposition sourde ou de compétition. La notion même de frontière se précise alors, à travers l'essor de la cartographie, l'affirmation de la souveraineté des Etats sur les territoires, et la conclusion de traités. L'évolution de l'art de la guerre amène un renforcement des lignes de frontière et du contrôle du centre politique sur les périphéries. Les juristes s'emploient à légitimer l'appropriation de la mer par les Etats à travers la notion " d'eaux territoriales ". Néanmoins, des zones de l'entre-deux demeurent, et offrent des ressources à des spécialistes de l'affrontement aussi bien que de la négociation et de la circulation, dont plusieurs apparaissent dans ce livre en tant que groupes ou individus. Selon une démarche aujourd'hui bien établie chez les historiens, les contributions à ce volume combinent une approche locale et une approche globale, qui s'éloignent des grands déterminismes géographiques et économiques braudéliens. Des fragments de vie peuvent, par leur particularité, révéler un aspect plus vaste et représentatif du type de relations qui s'instaurent alors en Méditerranée, en un temps où course, transport et commerce sont étroitement imbriqués.

10/2014

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Ethnologie

La révolution sous le voile. Femmes islamiques d'Iran

La Révolution iranienne de 1978-1979 et le régime islamique qui en est issu n'ont pas fini de nous interpeller. Mais parmi les questions que nous nous posons légitimement à leur sujet, une seule, à vrai dire, a passionné et passionne encore l'opinion occidentale : c'est la question des femmes. Sujet populaire et toujours d'actualité, mais également chargé d'ambiguïté, d'émotion, de douleur, voire de danger ! Fariba Adelkhah a eu le courage de s'y attaquer et d'aller enquêter sur place, en anthropologue, en s'efforçant de résister à la simplicité trompeuse des thèses partisanes et des oppositions manichéennes. Aussi, le travail qu'elle nous livre aujourd'hui tranche-t-il singulièrement, par son sérieux et son originalité, sur la littérature superficielle et de parti pris qui semblait régner jusqu'à présent dans ce domaine. Le résultat est une riche moisson d'observations et d'analyses sur l'idéologie et les pratiques des cercles féminins musulmans de la capitale iranienne. Fariba Adelkhah démontre notamment bien la double contradiction qui caractérise l'évolution du statut de la femme en Iran, double contradiction dont la question du voile fournit une sorte de condensé (d'où son incompréhension en Occident) : durant le règne des deux derniers Shah le dévoilement forcé des Iraniennes a contribué à accentuer leur enfermement dans le cadre familial ; à l'inverse, sous la République islamique, c'est par le truchement de leur revoilement, même contraint, qu'elles ont pu accéder à un rôle croissant dans la vie de la Cité. De même, Fariba Adelkhah nous fait découvrir que les femmes qu'elle étudie ont vécu et perçu la Révolution, non seulement comme un mouvement de contestation de l'ordre impérial, mais aussi et surtout comme un outil d'élaboration d'un autre ordre social et, notamment, d'une nouvelle identité féminine. Pour avoir su résister aux sirènes de la facilité, Fariba Adelkhah sera, n'en doutons pas, violemment contestée, tant par les uns, qui l'accuseront de tiédeur suspecte, que par les autres, qui lui reprocheront des sympathies coupables. Mais qu'elle ne s'en émeuve pas, bien au contraire : ces attaques seront le plus bel hommage qui pourra être rendu à son livre !

11/1991

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Critique littéraire

Les souffles de l'aurore. Acculturations et modernités au Liban et au Proche-Orient ; De Sanchuniathon de Béryte à Gibran Khalil Gibran

Organisé en sept chapitres, ce nouveau livre de Sobhi Habhi se veut un retour aux sources, aux origines historiques et mythiques d'un Liban qui ne cesse, au coeur même des dangers entre l'Orient et l'Occident, de déranger et d'étonner notre monde. Dans notre monde, laïc ou théocratique, qui célèbre volontiers la pensée unique, un certain message de poésie, d'amour et de paix ne se fait plus entendre et les souffles de l'esprit venus des cèdres antiques ne se font plus sentir. Dans les trois premiers chapitres, le lecteur trouvera des questions et des réponses personnelles, biographiques et toujours provisoires, à une certaine obsession de l'écriture : pourquoi écrire en deux ou trois langues ? Et pourquoi écrire tout court ? Dans les autres chapitres, Sobhi Habchi rappelle le rôle du Liban comme espace de liberté par lequel les idées et l'ouverture sur l'étranger, l'Occident en général et la France en particulier, se sont diffusées, grâce à la langue et la pensée française adoptées par une majorité de Libanais depuis la fin du XIXe siècle. Mais cela a supposé, en contrepartie, deux phénomènes culturels complémentaires : une suite d'acculturations et une modernité parfois superficielle, trompeuse aussi, problématique pour toutes les générations de poètes et de penseurs qui se sont succédées. Deux noms émergent et s'imposent : Sulaymân al-Boustâny, le premier traducteur de l'Iliade d'Homère dans la langue du Coran offre, dans une "introduction" de deux cents pages une idée, une vision de la poétique d'une puissante modernité et, plus proche de nous, Gibran l'auteur du Prophète, une oeuvre maîtresse de notre temps, et d'une authentique "prophétie" : "D'un poète chrétien aux musulmans" qui remonte à plus d'un siècle (1913). On découvrira enfin de nouvelles voix poétiques, en dialectal libanais, comme Michel Trad et, au fil des études, une certaine idée de l'écriture poétique et de la mission possible de la poésie "en ces temps de détresse" . Cette nouvelle édition est augmentée d'une "Conclusion en guise de postface" qui propose quelques éclaircissements sur la logique et la structure de l'ouvrage.

06/2015

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Religion

Les chrétiens et la diversité religieuse. Les voix de l'ouverture et de la rencontre

Chacun s'accorde aujourd'hui à reconnaître que le monde est devenu un Global Village, au sein duquel plus personne ne peut faire l'économie de la question des relations interculturelles et interreligieuses. Cette situation historique s'est affirmée progressivement au long du XXe siècle avec l'émergence des peuples hier soumis et silencieux et l'ouverture des sociétés occidentales à la diversité des traditions religieuses à l'intérieur d'elles-mêmes. La pluralité des religions n'est pas un phénomène récent. Ce qui est nouveau, c'est la conscience que nous en avons, du fait du développement fulgurant des moyens de communication, que ce soient les déplacements de population ou le flot d'informations qui nous parvient quotidiennement par la presse, les médias audiovisuels et plus récemment le réseau Internet. Il n'y a pas si longtemps, on ne voyait guère en Europe de mosquées, de temples hindous ou de pagodes et on hésitait à franchir la porte d'une synagogue ; en Afrique, un fossé séparait les chrétiens des musulmans et des religions traditionnelles ; la Polynésie était la chasse gardée des missionnaires catholiques et protestants. Pour les chrétiens, les dernières décennies ont apporté une somme d'expériences et de réflexions qui ont bousculé les convictions de foi établies. Le regard sur le peuple juif a radicalement changé, mais qu'en est-il des autres traditions religieuses ? Dans le dialogue, l'autre n'est plus perçu comme une menace mais comme une chance d'ouverture, tour à tour partenaire et concurrent avec lequel il nous faut apprendre à vivre sans renoncer à témoigner de Jésus Christ. Le respect des valeurs d'autrui, la reconnaissance de sa quête identitaire et spirituelle peuvent-ils conduire à prier ensemble ? Fruit d'une consultation théologique sur les relations interreligieuses, organisée dans le cadre de la Cevaa, Communauté d'Eglises en Mission fondée il y a 40 ans et dont le siège est à Montpellier, cet ouvrage livre une riche description de la situation actuelle sur différents continents. Il nous offre aussi des clés, des pistes et des matériaux pour intégrer dans la foi chrétienne le défi de la diversité religieuse.

04/2011

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Romans historiques

La Croix de l'Occident Tome 1 : Par ce signe tu vaincras

" Je me tenais à la proue de la galère vénitienne La Marchesa, ce dimanche 7 octobre 1571, quand j'ai vu s'approcher La Sultane, la galère d'Ali Pacha. " C'est ainsi que Bernard de Thorenc, un noble de Provence, se souvient du début de la plus grande bataille navale qui ait eu lieu en Méditerranée. Au large de Lépante, le long des côtes grecques, s'affrontent la flotte du Sultan turc et celle de la Sainte Ligue chrétienne. Thorenc combat sous l'étendard du pape : la Croix de l'Occident : Par ce signe tu vaincras. Voilà des années qu'il se bat pour sa foi. Il a rompu avec son père, resté fidèle au roi de France, François Ier l'allié des Turcs. Il a combattu aux côtés des Espagnols, des Génois, des chevaliers de Malte. Il a aimé Mathilde de Mons, que les Turcs enlèveront et qui se convertira à l'islam. Il a connu, comme des milliers de chrétiens - dont Cervantès, l'écrivain espagnol - les bagnes d'Alger, la chiourme des galères ottomanes. Il s'est évadé, a joint l'Espagne et découvert une violence aussi cruelle que celle qu'il venait de subir : les chrétiens massacrent les populations d'origine musulmane. Max Gallo raconte ces vies et fait renaître les passions, les engagements, les amours de Bernard de Thorenc. Tout un siècle s'anime, et sous le fanatisme perce peu à peu la question qui va tenailler Thorenc : quel sens ont ces croisades ? Les hommes ne sont-ils pas tous hommes, quelle que soit leur religion ? A travers ce grand roman épique, Max Gallo nous immerge au cœur de ce moment capital de notre histoire : le choc de deux civilisations, de deux croyances pour la domination de la Méditerranée et de l'Europe. Bernard de Thorenc est l'acteur et le témoin de ces guerres. Il était à Lépante. Moins d'un an plus tard, il connaîtra la Saint-Barthélemy. " Les enfants de ce siècle ont Satan pour nourrice ", écrivait le poète Agrippa d'Aubigné. Bernard de Thorenc est l'un d'eux. A le suivre, on découvre les racines des temps que nous vivons.

01/2005

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Actualité et médias

De la police en démocratie

" La finalité des polices dans les démocraties ne devrait pas être de faire régner un ordre. L'ordre devrait, en réalité, n'être qu'un moyen. Mais un moyen de quoi ? Les agents ne forment pas une armée face à un adversaire - même si certains responsables aiment à les caricaturer ainsi. La mission éminente des polices est de produire de la certitude et de la confiance en défendant des normes et des valeurs supérieures et, ainsi, de contribuer à la cohésion sociale ". Toute démocratie a besoin d'une police, et réciproquement la police a besoin que les citoyens la soutiennent, qu'ils la considèrent comme " leur police ". Mais les gouvernements ont peu soutenu la transformation des forces de l'ordre en service tourné vers le public et soucieux de l'égalité de tous les citoyens, en particulier des minorités. Nos grands voisins européens sont bien meilleurs que nous sur ces points. Les conséquences sont lourdes, sur notre sol, au moment où la confiance est particulièrement nécessaire. D'autres défis sont également devant nous. Le ministère de l'Intérieur confond force et autorité. Or, la façon dont la police agit en banlieues et l'injustice observée dans les contrôles au faciès fragilisent encore l'autorité étatique. A l'heure où la diversité de la population est une réalité que nul ne peut plus ignorer, et où les conflits de valeurs et d'identité entre les différentes communautés (musulmane en premier lieu) sont soulignés, la question religieuse s'invite dans les enjeux de police. La distance prise par certaines communautés face à la collectivité politique nationale et aux valeurs qu'elle doit incarner (liberté, égalité) se traduit par une défiance croissante manifestée face à la police. Sa légitimité, et partant son efficacité, sont affaiblies. Et avec la cohésion de notre pays. Dans cette enquête unique et inédite, Sebastian Roché analyse " l'expérience de la police " vécue par la population française actuelle et dresse un constat préoccupant. Loin des stéréotypes et des idées toutes faites, il dévoile l'état de la police et de son rapport au peuple dans un pays en colère et en transformation, et propose des solutions pour renverser la spirale négative dans laquelle nous sommes engagés.

11/2016