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Bérengère Cournut

Extraits

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Théâtre - Pièces

La statue de temps

La délicatesse. C'est le mot qui me vient à l'esprit à la lecture des poèmes de Gaëtane de Lansalut. Délicatesse et simplicité. Un univers enveloppant bien que minimaliste. La beauté de l'instant saisi dans sa fugacité. L'harmonie des contraires, puisque la statue évoque l'objet lourdement ancré, tandis que le temps, fugace, est par essence volatile. Les mots de Gaëtane ouvrent nos yeux sur ce monde qui nous entoure, et que nous avons perdu l'habitude de contempler. Pas besoin de chichi : une miette de pain, des flocons de neige, le café du matin, la rosée, le soleil levant, le ciel bleu, un caillou, suffisent à éveiller l'intensité de nos sens. La statue de temps est à l'image de l'autrice : sensible et émouvante, drôle et profonde, idéaliste et réaliste tout à la fois. A travers les lignes se devine la quête de l'Absolu dans les moindres détails du quotidien. Mis en scène au théâtre de Nesle, les poèmes de Gaëtane, subtilement interprétés par la comédienne Bérengère Warluzel et accompagnés à la flûte par Julie Huguet, faisaient l'effet d'un temps comme suspendu. Dans son atmosphère clair obscur, dans son dépouillement, la scène ressemblait à une peinture de Georges de La Tour. Intimistes et vibrants, les tableaux de Gaëtane de Lansalut interrogent la vie en même temps qu'ils la célèbrent, avec amour. Virginie Larousse Rédactrice en chef du Monde des religions. Ce sont des poèmes de jeunesse bien souvent, écrits d'une traite sous une impérieuse inspiration qui me faisait prendre le stylo ou la plume (de l'ordinateur) sans attendre. Un trépignement à écrire. De jour, de nuit. Je me suis toujours demandé dans quel état il fallait être pour écrire. Pour être inspiré(e). Que devenait notre conscience ? Dans quel univers fallait-il être pour succomber aux délices des mots bien souvent au bord de l'intime si ce n'est aux marges de l'indicible. Il est apparu que le temps avait une valeur pondérale dans certains de mes textes. Faisant accroitre leur maturation. Puis un déclic. Des textes nés comme ça. Au fil de l'eau. Au fil du temps. Au gré des rencontres. Ce fut celle avec la flûtiste Julie Huguet au Japon, qui a cru en mes textes et les a proposés à la comédienne Bérengère Warluzel pour en faire un spectacle d'une heure au théâtre de Nesle, les jeudis des mois de février et mars 2019. Avec le soutien du metteur en scène Jean-Daniel Laval. Et un projet est né. Une statue de temps qui veut se promener dans les théâtres, les bibliothèques ou les librairies ou chez les gens, dans leur salon, au gré des rencontres là aussi. Poèmes en prose et morceaux de musique s'intercalent judicieusement pour narrer la vie, sous une forme plutôt introspective, sensible et imagée. Chacun pourra y retrouver le thème du temps qui passe, de la vie allègre qui se déroule inexorablement comme pourrait-on dire un voyage. Ce spectacle s'adresse à toutes et tous. Les poèmes nus peuvent aussi être agencés et mis en scène d'une autre manière, avec une autre musique. Ainsi y a-t-il eu une alliance complice de la musique de Johann Sebastian Bach à la flûte et du texte qui a pu émouvoir. Un spectacle à hauteur d'enfant, contemporain et classique à la fois, qui a eu l'ambition folle de nous faire nous réjouir. Car tout, au fond, est à faire avec amour. Gaëtane de Lansalut

04/2021

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Actualité politique France

Deux mille vingt-deux. Acte 3

Une revue éphémère dans les coulisses de la campagne présidentielle 2022. La présidentielle, moment paroxystique de la vie politique française, mérite un traitement éditorial particulier. En lançant une revue éphémère, les Editions Robert Laffont créent l'actualité en quatre actes. Portraits, récits, enquêtes, illustrations... 192 pages pour raconter les arcanes de la campagne. Parmi les articles de ce troisième acte : " Qu'est-ce que le macronsime ? " par Sylvain fort " De père en fils. " par Alexis Jenni " Philippe de Villiers, le royaliste qui se rêvait faiseur de président. " par François-Xavier Ménage " Marseille, petits arrangements entre amis. " par Philippe Pujol " A l'épreuve du réel. " par Raphaël Llorca " Jean-Michel Fauvergue, l'invisible M. Sécurité du président. " par Jacques Follorou " L'art de la meute. " par Iban Raïs " Ombres chinoises. " par Timothée de Rauglaudre " Quotidien, je t'aime, moi non plus. " par Alexandre Duyck " L'après Mélenchon a déjà commencé. " par David Rousset " Le spleen des spin doctors. " par Jean-François Achilli et Chloé Morin " La revanche des journalistes réacs. " par Frédéric Says " Alice Coffin, mi-élue, mi-litante. " par Marylou Magal ... et bien d'autres récits de Patricia de Sagazan, Héloïse de Neuville, Johann Chapoutot, Yann Diener, Jean-Charles Chapuzet, François Beaune, Alexandra Profizi, Lucas Jakubowicz, Brendan Kemmet, Michaël Moreau, Bérengère Bonte, Paul Deutschmann, Clément Fayol, François Salaün, Julien Chabrout et Clément Osé. Leurs reportages, leurs enquêtes, les analyses qu'ils livrent ou les portraits qu'ils dressent sont autant d'outils pour prendre du recul et décrypter l'actualité.

03/2022

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Histoire de France

La République des faibles. Les origines intellectuelles du droit républicain 1870-1914

La République des faibles saisit une humanité affrontée au mal et au malheur au moyen de lois de nature pénale et civile promulguées à la fin du XIXe siècle. Ces lois privilégient l'examen des passions dans l'ordre de la sexualité, du crime, de l'amour et du désamour paternel, de la séduction : passions présentées dans le droit comme celles d'une humanité éternelle et sans histoire. Pourquoi faire des lois et d'où viennent-elles quand leurs promoteurs disent en ces temps positivistes se préoccuper de la subjectivité du sujet et de sa nature intime ? Le croisement des matériaux fait apparaître les doctrines juridiques de Raymond Saleilles ou de Gabriel Tarde, les positions des philosophes catholiques comme le sénateur René Bérenger ou encore celles du libre-penseur Alfred Fouillée, Les positions de ces analystes de la société civile sont prises au tournant du siècle dans un contexte d'intenses échanges au sein de congrès internationaux où l'apport de la pensée juridique allemande apparaît capital. En fouillant les entrailles du droit républicain, les protagonistes parfois oubliés de ce chantier rendent compte d'une aspiration démocratique pour un homme doué de raison mais incapable, âme perdue ou malheureuse de la conscience républicaine dont l'histoire restait à faire.

05/2005

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Littérature française

Les abeilles & la guêpe

C'est à une véritable traversée des " paysages humains " que nous convie François Maspero. Il y fait dialoguer étroitement le présent et le passé, et c'est dans cette constance même du va-et-vient de la mémoire que se tissent les fils de son récit. Récit qui lie la révolte et le combat, la résistance et l'engagement. Ainsi du dernier combat de son père au camp de Buchenwald, de la mort de son frère, résistant, sur les bords de la Moselle, et de ses propres engagements, ici en France, et ailleurs : pour l'Algérie, par exemple, mais aussi en Amérique latine, à Cuba, dans les Balkans, en Bosnie. Combats encore, et toujours résistance, des amis rencontrés un peu partout et aimés d'une même constance, qui sont, comme il dit, " du côté de la vie ". Et puis, aujourd'hui comme hier, l'interrogation permanente sur le sens à donner à toutes ces " piqûres d'abeille ". Avant de conclure ainsi : " Finalement, qu'ai-je tenté d'autre que ce que fit don Pedro d'Alfaroubeira dont rêva Apollinaire et qui, avec ses quatre dromadaires, courut le monde et l'admira ? Il est encore permis de rêver d'un monde sillonné d'innombrables dromadaires conduits par des hommes occupés, le temps de leur passage sur terre, à l'admirer plutôt qu'à le détruire. "

09/2002

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Sociologie

La finitude peut-elle être positive ?. Approches steiniennes de la finitude

Dimension fondamentale de l'existence incarnée, la finitude évoque au premier abord l'expérience négative des limitations qui cernent l'être humain. Mais en quel sens l'expérience de la finitude est-elle porteuse d'une signification positive ? Les contributions ici réunies, dans leur diversité et leur complémentarité, abordent cette question à la lumière de la pensée d'Edith Stein. La compréhension steinienne de la finitude humaine est inséparable d'une lecture critique de la philosophie de l'existence de Heidegger, dans la mesure où Edith Stein a cherché à penser le désaccord qui l'opposait à l'analytique de l'être-pour-la-mort. Tout en désignant la personne humaine comme un être essentiellement limité et temporellement mortel, la finitude, telle qu'Edith Stein la conçoit, est positivement liée à la liberté entendue comme la capacité pour un individu de répondre à ce qui le précède et l'appelle : les valeurs, autrui, et ultimement le Tout-Autre. Profondément incarnée, la signification steinienne de la finitude est également liée à l'expérience de la blessure, solidaire d'une réflexion sur la vulnérabilité et la relation à l'altérité dont les implications s'avèrent d'une étonnante modernité. Conformément à la dynamique d'une ascension vers le sens de l'être qui sous-tend le rapport entre être fini et être éternel, Edith Stein va jusqu'à envisager la finitude humaine dans la perspective de " la relation de l'âme avec Dieu " . Ce volume offre enfin une étude comparative sur Edith Stein et Franz Rosenzweig. Avec les contributions de : Sophie Binggeli, Soeur Jean-Edith Ginot, Emmanuel Cattin, -Bénédicte Bouillot, Bérengère Guérin, Eric de Rus, Félix Resch.

10/2022

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Autres collections (9 à 12 ans

Le monde des petites personnes

Comment les enfants comprennent-ils les enjeux écologiques actuels, quelles sont leurs craintes et leurs solutions concernant leur futur ? Comment célèbrent-ils la richesse de la biodiversité, comment pensent-ils la protéger ? Nous les Ambitieuses ! s'engage dans les initiatives de terrain, notamment pour la jeunesse et l'écologie. Ce livre rassemble les oeuvres d'enfants ayant participé à trois concours organisés ou coorganisés par cette association : - avec la Fondation Antoine de Saint-Exupéry et Sarah El Haïry, secrétaire d'Etat chargée de la Jeunesse et de l'Engagement, le concours d'écriture et d'oeuvres picturales pour imaginer la réaction du Petit Prince qui visiterait la Terre 75 ans après son premier passage ; - avec les Vacances Apprenantes organisées par Jean- Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, les haïkus des participants sur le thème " ma nature, mon environnement " ; - avec Pif Le Mag et Bérangère Abba, secrétaire d'Etat chargée de la Biodiversité, un concours photo pour que les enfants montrent la biodiversité telle qu'ils la voient. Marc Levy, parrain de ce projet collectif, soutient l'initiative et nous rappelle que ces témoignages nous sont aussi destinés, à nous, grandes personnes, pour nous aider à comprendre la voix de la jeunesse, et à dialoguer avec elle pour préparer dès à présent le monde des adultes de demain.

03/2022

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Histoire internationale

Et plus si affinites amour et sexualite au 18e siecle

Aujourd'hui, la sexualité, frontale ou suggérée, est omniprésente dans le flux incessant des images véhiculées dans les médias et le business du divertissement. "C'est vendeur ! " , claironnent à l'unisson les spécialistes du marketing. Mais la sexualité n'a-t-elle pas toujours été une machine à fantasmes ? Au-delà de la procréation, il est aujourd'hui fort heureusement admis en Occident que la quête du plaisir est indissociable du consentement mutuel et en pleine conscience. Qu'en était-il au 18e siècle ? A quels niveaux s'érigeaient les barrières de la censure, de l'acceptable et du punissable ? Avait-on le choix de son, sa ou ses partenaires ? Autant de questions auxquelles cette publication réalisée en écho à l'exposition temporaire "Et plus si affinités... Amour et sexualité au 18e siècle" présentée au Musée national suisse - Château de Prangins du 4 avril au 11 octobre 2020 donne des réponses parfois surprenantes, toujours documentées. Des articles de synthèse questionnent les conduites amoureuses et les transformations des pratiques sexuelles au regard des normes sociales et des imaginaires culturels à une époque de remise en cause des carcans traditionnels. Ils sont suivis de coups de projecteurs consacrés à des documents et objets précieux, rares ou inédits.

06/2020

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Phénomènes occultes

Mystères et Secrets de Rennes-le-Château

C'est en lisant un ouvrage relatif à l'histoire des Wisigoths que l'auteur découvre l'affaire de Rennes-le-Château où, selon certains, serait dissimulé leur trésor. Ce trésor n'est rien de moins que l'ensemble des butins arrachés par les Romains à tous les peuples conquis et soumis, y compris le trésor du Temple de Jérusalem. Lors du pillage de Rome en 410, les Wisigoths s'en emparent et le transportent à Toulouse, leur nouvelle capitale, puis en Espagne à Tolède. On perd alors sa trace après la conquête de l'Espagne par les Arabes. Depuis 30 ans, André Salaün consacre une partie de son temps libre à décrypter le mystère de Rennes-le-Château attaché à la découverte d'un trésor par Bérenger Saunière, curé de ce village à la fin du XIXe siècle. Certains pensent qu'il aurait trouvé précisément le trésor des Wisigoths, d'autres celui des Cathares ou des templiers, d'autres encore estiment qu'il a découvert non seulement un trésor mais aussi un redoutable secret lié à Jésus et Marie-Madeleine et à la descendance des rois Mérovingiens. Après s'être familiarisé avec la région de Rennes-le-Château, avoir lu de nombreux ouvrages et effectué d'importantes recherches dans des archives, l'auteur présente dans cette étude une piste quasiment inexplorée jusqu'à ce jour.

09/2023

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Histoire internationale

Joseph II. Serviteur de l'Etat

Lorsqu'il accéda au trône, Joseph II (1741-1790), fils de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche, se lança dans une vaste politique modernisatrice qu'il avait mûrie durant le règne de sa mère. En butte à la résistance de l'aristocratie et du clergé qui imposèrent des limites à son œuvre aux aspects multiples, il mena à bien ses réformes dans le domaine de la culture : il mit fin à la censure ecclésiastique, ouvrit Vienne aux idées des Lumières, accéléra les progrès de la scolarisation, imposa un édit de tolérance qui donna un statut social aux protestants et aux juifs, parvenant malgré tout à ne pas se brouiller avec le pape. De plus, il abolit le servage et créa l'administration nécessaire au gouvernement de son empire, posant les bases de l'essor économique que connaîtra l'Empire austro-hongrois au XIXe siècle. Personnage peu étudié malgré la fascination qu'il exerça sur ses contemporains et sur la postérité, notamment au XIXe siècle, Joseph II nous est rendu accessible par Jean Bérenger qui s'est appuyé sur la correspondance qu'il entretenait avec son entourage, écrite le plus souvent dans un excellent français. Cet ouvrage novateur nous présente enfin ce monarque à la lumière tant de ses échecs que de ses réussites que leur portée tardive avait dissimulées au jugement de ses contemporains.

11/2007

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Religion

Oeuvres complètes. Tome 7, Conjuration de Fiesque et Pamphlets

Les œuvres présentées dans ce volume relèvent de la polémique, la Conjuration de Fiesque moins directement que les Pamphlets. En justifiant, à l'inverse des historiens qui l'ont précédé, la révolte gé noise de 1547 contre Doria, Retz érige son instigateur, Jean-Louis de Fiesque, en héros de la liberté. Cet écrit de jeunesse, hostile en filigrane à Richelieu, courut longtemps sous le manteau en manuscrits anonymes et ne fut imprimé que bien plus tard. Les circonstances de sa création et de ses parutions demeurent hypothétiques. Retz s'impliqua dans la guerre des libelles de la Fronde en prenant la plume, mais il dut également solliciter son équipe de presse, d'où les problèmes d'attribution. La Conjuration de Fiesque et les Pamphlets ont joué un rôle important dans sa formation littéraire. En relatant les péripéties de la conspiration italienne, il s'exerça au genre du récit historique orné, dans la tradition de l'historiographie classique, de portraits, de harangues et de sentences. Les libelles frondeurs l'initièrent aux subtils déguisements de l'apologie personnelle, au maniement de la dialectique, de l'éloge et de l'ironie. Les variations sur les thèmes de l'arbitraire et de la tyrannie, de l'héroïsme et du désintéressement, communes aux deux œuvres, ont contribué à façonner le personnage de grand seigneur qu'au soir de sa vie il s'était plu à camper devant la postérité.

05/2011

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Théâtre

Surmarionnettes et mannequins. Craig, Kantor et leurs héritages contemporains, Edition bilingue français-anglais, avec 1 DVD

Voulant donner à voir, sur la scène, "cette vie mystérieuse, joyeuse et superbement aboutie que l'on appelle la Mort", Edward Gordon Craig propose en 1907 de remplacer le comédien de chair et de sang par son double artificiel, la Surmarionnette. Près de soixante-dix ans plus tard, le mannequin en compagnie duquel Tadeusz Kantor fait entrer l'acteur vivant sur la scène vient nous rappeler que le théâtre prend sa source dans les territoires de la mort. Nombreux sont, aujourd'hui, les artistes qui se ressaisissent de ce double héritage, repoussant les limites du théâtre d'acteurs et du théâtre de marionnettes pour explorer les relations entre corps biologique et corps artificiel, représentation de la mort et représentation du vivant. Ce volume rassemble les actes d'un colloque international organisé par l'Institut International de la Marionnette du 15 au 17 mars 2012, et qui a réuni des spécialistes, des universitaires et des artistes venus du monde entier. A travers la diversité des créateurs évoqués (d'Oskar Schlemmer à Gisèle Vienne, de Maurice Maeterlinck à Bérangère Vantusso, de Romeo Castellucci à Kris Verdonck, de Virgilio Sieni à David Girondin-Moab ou Oriza Hirata), la fascination pour un théâtre d'effigies, où les signes de la vie et de la mort se redistribuent, est ainsi examinée dans ses développements les plus récents, d'un point de vue esthétique, poétique, philosophique ou anthropologique.

08/2013

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Beaux arts

Before Time Began. Aux origines de l'art aborigène contemporain

L'art aborigène peut être considéré comme la forme d'expression artistique la plus ancienne, puisque son existence remonterait à 60 000 ans. Une expression qui sert depuis toujours à transmettre traditions et croyances sous des manifestations les plus hétéroclites qui soient : de la peinture à l'incision, de la sculpture à la teinture, sans oublier la céramique et, plus récemment, l'image photographique. Le thème central de ce type de production artistique reste le lien entre l'humain et la terre, l'héritage des ancêtres dont l'écho résonne encore aujourd'hui. Ce n'est pas un hasard si "Before time began" (Avant le début des temps) est l'une des devises qui revient souvent chez les artistes aborigènes d'Australie centrale pour évoquer la création du monde du point de vue onirique. Il s'agit du fil rouge qui relie les diverses oeuvres d'art du présent ouvrage. Se plonger dans ce parcours et le suivre permet au lecteur d'explorer avant tout l'aspect narratif lié au songe et au passage du temps, autant d'éléments qui dénotent la dimension temporelle des différentes sociétés. Mais le lecteur peut aussi par ce biais fouiller les origines de l'art contemporain dans le contexte aborigène grâce aux oeuvres réalisées au début des années 1970, en terre d'Arnhem et dans les territoires de Papunya, ainsi que les peintures plus récentes des artistes résidents dans les territoires APY (Anangu Pitjantjatjara Yankunytjatjara). Ce sont surtout ces derniers témoignages qui mettent particulièrement bien en évidence la fusion entre l'art contemporain et les moyens d'expression traditionnels, ainsi que les savoirs ancestraux et les éléments liés à l'inévitable progrès. L'importance de ce livre réside non seulement dans la vue d'ensemble qu'il offre sur cette forme artistique, mais également dans le fait qu'il signe la première grande exposition mise en place par la toute nouvelle Fondation Opale (Crans-Montana 2018), qui s'appuie sur la collection de sa fondatrice, Bérengère Primat.

06/2019

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12 ans et +

Arthus Bayard et les maîtres du temps. Penicillium notatum

Arthus Bayard a perdu ses parents dans un accident d’avion lorsqu’il avait cinq ans. Depuis, Bérengère et Thibault Saint-Ange, amis de longue date des Bayard, l’élèvent comme leur fils. Ils ont aussi une fille, Lalie, du même âge qu’Arthus. Les parents étant absorbés par leurs affaires, les adolescents sont placés sous la responsabilité d’une gouvernante écossaise, Loreena, descendante éloignée de l’éminent scientifique Alexander Fleming, et d’un homme à tout faire froussard et maladroit, Tomaso. Un dimanche matin, alors que la famille Saint-Ange se recueille sur la tombe de Paul et Clémence Bayard, une force mystérieuse s’empare d’Arthus : il se met à trembler de toutes parts. Lalie lui prend la main pour essayer de le calmer, mais se retrouve soudain transportée avec lui dans le Paris de 1912. De retour dans le présent, incrédules, les deux adolescents demandent l’aide de Loreena et Tomaso. Hélas, quand le don hors du commun du garçon se manifeste à nouveau, les adultes sont également impuissants. Ils atterrissent ainsi tous les quatre au beau milieu d’un bal costumé du début du XXe siècle, entourés d’artistes de l’époque : Proust, Cocteau, Nijinski… Mais la fête tourne court lorsqu’Arthus découvre qu’elle est le théâtre d’une terrible machination… Très vite, nos héros sont entraînés dans une série d’aventures dont les surprises et rebondissements sont nombreux. Au cours de leur lutte improvisée contre l’infâme Chronos, ils croisent la route de l’explosif Bonnot et du flegmatique Conan Doyle, qui leur apporte une aide plus qu’élémentaire. La petite bande file ensuite tambour battant et bien malgré elle dans des époques et des lieux différents, où Chronos attend Arthus de pied ferme pour l’ultime confrontation. Tomaso claque des dents, Lalie pique des colères, Loreena joue des pieds et des poings, et Arthus se rapproche du terrible secret qui l’entoure.

10/2013

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Biographies

Jean Blot (1923-2019). Dans le labyrinthe de la littérature

"Je voudrais que ma biographie soit l'histoire d'une pensée aussi inachevée et contradictoire qu'elle soit" . La vie d'Alexandre Blokh, dit Jean Blot (1923-2019), commence sur les routes de l'exil, de Moscou à Paris. Elle se poursuit dans la Résistance comme agent de la France Libre, puis s'échappe vers New York avant de revenir en Europe. Interprète aux Nations Unies de 1946 à 1961, il est ensuite en poste à l'Unesco de 1962 à 1981, puis Secrétaire du Pen Club international de 1981 à 1997. Homme d'action, témoin de son siècle, il n'a cessé de parcourir le monde. Ses amis chers sont les écrivains qu'il admire, avec lesquels il a longuement correspondu comme en témoignent les extraits qui jalonnent cette biographie : Marcel Arland, Michel Butor, Albert Camus, Albert Cohen, Lawrence Durrell, Louis Guilloux ou Nathalie Sarraute. Homme de lettres, il est l'auteur de romans polyphoniques récompensés par de nombreux prix, de récits autobiographiques, de carnets de voyage et d'essais littéraires. Fondée sur les archives conservées à l'IMEC, cette biographie rêvée permet de suivre une traversée singulière du vingtième siècle, un cheminement unique entre roman et réalité, expérience tragique de l'histoire et expérience de la beauté du monde. Née en 1970, Caroline Bérenger est spécialiste de poésie russe, maîtresse de conférences en langue et littérature russe à l'université de Caen-Normandie et membre du laboratoire ERLIS. Elle a écrit sur Alexandre Blok, Joseph Brodsky, Gueorgui Efron, Ossip Mandelstam ou Marina Tsvetaeva.

04/2023

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Loisirs

Un chasseur vous parle

Alexander Lake (1893-1961) fut l'un des plus célèbres guides de chasse en Afrique de l'est. Son récit foisonne d'anecdotes sur la chasse et le gibier mais aussi sur les trafics en tout genre, les ethnies, les sorciers, la façon de cuisiner le serpent ou le crocodile, les poisons et les remèdes, les aventuriers, les commerçants des comptoirs, les blancs et les noirs... Au-delà des safaris, c'est la vie de la brousse que Lake nous raconte. "Je tirai. Mon premier coup abattit le buffle chef du troupeau. Le second blessa une femelle qui se mit à tournoyer comme prise de folie. Le reste ne tarda pas à l'imiter. Un second chef prit alors la direction et les animaux coururent derrière lui, défilant obliquement devant nous. Ma troisième balle atteignit une corne du nouveau chef. Il s'arrêta net, beugla, et se mit à secouer la tête dans tous les sens, tandis que les autres bêtes passaient en trombe autour de lui. Manoli courut à ce mâle, sauta devant lui et le frappa de sa lance juste au moment où l'animal faisait demi-tour. La lance le manqua, Manoli trébucha. Le mâle se retourna à nouveau en grondant, enfonça ses sabots dans le sol, leva sa queue presque verticalement et fonça, tête baissée, sur notre compagnon. Manoli mit sa lance horizontalement, écarta le fût à deux mains de sa hanche gauche et laissa l'animal s'empaler par l'épaule sur le fer acéré. Je m'attendais à voir Manoli se sauver, mais il continua à tenir son arme ; il fut jeté à genoux et traîné sur une dizaine de mètres".

03/2010

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Sociologie politique

Vive la révolution ! Sous les pavés l'image. La saga du gauchisme

Plus de 600 affiches, dessins de presse et graphismes divers, passés au crible d'une analyse éclairée, nous plongent dans l'extraordinaire saga politique et artistique que fut le gauchisme français des années 70 et 80. Une fabuleuse histoire politique et culturelle racontée par l'image. Après Mai 68, commença l'ère de l'agitation et de la propagande permanentes qui courut du début des années 1970 au milieu des années 1980. C'est ce temps inégalé en termes de passion politique, de mobilisation militante mais aussi de création artistique que nous fait revivre, de plain-pied, cet album sans précédent. Un temps où les villes croulaient sous les placards révolutionnaires, les graphismes subversifs et les slogans provocateurs. Où les rues étaient quadrillées par les colleurs d'affiches, les distributeurs de tracts, les crieurs de journaux aux cheveux longs et au poing levé. Où les places ressemblaient, de manif en manif, à un perpétuel meeting à ciel ouvert. Ce temps, riche en utopies aussi dogmatiques que périlleuses, aura servi de banc d'essai à une génération révoltée mais rêveuse, galvanisée mais généreuse, enfiévrée mais fervente qui prétendait refaire le monde, changer l'histoire, transformer l'humanité. Une génération qui, après le tournant de 1981, allait occuper de hauts postes politiques, culturels et artistiques et exercer une notable influence sur la France du xxie siècle. Plus de 600 affiches, dessins, libelles, vignettes, passés au crible d'un commentaire critique savant et subtil, nous plongent dans cette saga dont les échos n'ont cessé de retentir jusqu'à nous et expliquent pour beaucoup aujourd'hui. Des images phénoménales, des analyses pénétrantes, un récit fascinant et un album jubilatoire.

10/2023

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Critique littéraire

La poésie du XXe siècle. Tome 1, Tradition et évolution

Le sixième tome de l'histoire générale de la poésie française, La Poésie du XXe siècle, est composé de trois volumes : 1. Tradition et Evolution. 2. Révolutions et Conquêtes. 3. Poésie actuelle, Francophonie. "Une invitation à la lecture" c'est ainsi que Robert Sabatier définissait son ouvrage dans la préface du tome I, La Poésie du Moyen Age. "Je n'ai point, écrivait-il, sacrifié le rhétoriqueur au lyrique, l'artisan à l'inspiré. J'ai retenu toute manifestation créatrice... Le plus souvent possible, j'ai fait état du poétique de la prose ellemême". Et il ajoutait : "Ne m'interdisant ni la curiosité ni le pittoresque devenus tabous, j'ai invité les originaux, les oubliés, les dédaignés, les maudits sociaux comme les maudits de tout avenir". Pourtant si proche de nous, le XXe siècle des poètes gardait encore des secrets que cette étude nous révèle. Parallèlement à ses romans, dont la série des Allumettes suédoises, Robert Sabatier, poète lui-même, des Fêtes solaires à L'Oiseau de demain, a toujours chéri la poésie. Il livre ici le fruit de nombreuses années de travail, de lectures passionnantes et exaltantes. Il faut lire l'Histoire de la poésie de Sabatier ; on comprendra à quel point la poésie, ce jeu en apparence superflu, tient dans la société le rôle de tels corps ou anticorps sans lesquels l'organisme n'existe plus (Michel Cournot, Le Nouvel Observateur) Une sorte de genèse de la poésie française (Marion Renard, Le Monde) Un explorateur passionné (Matthieu Galey, L'Express) L'entreprise est exemplaire (Georges Jean, La Quinzaine littéraire) Le dessein de Robert Sabatier : la générosité (Hubert Juin, Le Magazine littéraire) Une mise en situation des oeuvres et des hommes (Jacques Jaubert, Le Figaro) La poésie française a son monument littéraire (F. de Comberousse, France Soir)

02/1982

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Littérature française

Trois saisons d'orage

Les Fontaines. Une pierre cassée au milieu d'un pays qui s'en fiche. Un morceau du monde qui dérive, porté par les vents et les orages. Une île au milieu d'une terre abrupte. Je connais les histoires de ce village, mais une seule les rassemble toutes. Elle doit être entendue. L'histoire d'André, de son fils Benedict, de sa petite-fille, Bérangère. Une famille de médecins. Celle de Maxime, de son fils Valère, et de ses vaches. Une famille de paysans. Et au milieu, une maison. Ou ce qu'il en reste. Trois générations confrontées à l'Histoire et au fol orgueil des hommes ayant oublié la permanence hiératique de la nature. Saga portée par la fureur et la passion, Trois saisons d'orage peint une vision de la seconde partie du XXe siècle placée sous le signe de la fable antique. Les Trois-Gueules, "forteresse de falaises réputée infranchissable", où elle prend racine, sont un espace où le temps est distordu, un lieu qui se resserre à mesure que le monde, autour, s'étend. Si elles happent, régulièrement, un enfant au bord de leurs pics, noient un vieillard dans leurs torrents, écrasent quelques ouvriers sous les chutes de leurs pierres, les villageois n'y peuvent rien ; mais ils l'acceptent, car le reste du temps, elles sont l'antichambre du paradis. Cécile Coulon renoue ici avec ses thèmes de prédilection la campagne opposée à la ville, la lutte sans merci entre l'homme et la nature, qui sont les battements de coeur du très grand succès que fut Le Roi n'a pas sommeil (Ed Viviane Hamy, 2012).

01/2017

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Musicologie

Pratiquer / enseigner la musique : voix polyphoniques

Sous la direction de Sabine Chatelain, François Joliat et Pascal Terrien Cet ouvrage réunit huit textes sur la formation et la pratique de l'enseignement de la musique. Il s'adresse aux professionnels de l'enseignement, aux médiateurs culturels, aux musiciens, aux enseignants-chercheurs, aux responsables des programmes et aux étudiants en musique. S'intéressant avant tout à l'enseignement de la musique à l'école et à ses différents partenaires, les contributions d'auteurs venant de Suisse, d'Allemagne, de France et d'Argentine abordent des questions relatives à la formation des enseignants, la collaboration entre les acteurs de la vie culturelle et scolaire et à l'évolution de la profession. Les tensions qui peuvent être ressenties entre l'identité de musicien et d'enseignant sont au coeur de ces questionnements : quels sont les fondements épistémologiques et historiques de cet enseignement ? Comment mobiliser et développer la double identité de musicien et enseignant dans la formation ? Sur quelle base et avec quels objectifs les projets de médiation de la musique peuvent-ils être conçus et réalisés ? Comment favoriser la collaboration entre enseignants et musiciens, entre enseignants généralistes et spécialistes ? En donnant la voix à différents acteurs qui sont impliqués à la fois dans la formation et dans la recherche, nous souhaitons nourrir le débat sur l'identité professionnelle des enseignants de musique qui se construit dans divers contextes de formation et de collaboration. Textes de Céline Bouzenada Sottas, Thade Buchborn, Sabine Chatelain, Pierre-François Coen, Bérangère Dujardin, Roxane Erb, Ana Lucia Frega, Jürg Huber, François Joliat, Laure Kloetzer, Marcelle Moor, Stefanie Stadler Elmer et Pascal Terrien.

06/2022

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Littérature française

Correspondance générale. Tome 2

Tout au long du premier volume de sa Correspondance, nous avons suivi Chateaubriand sur les chemins du monde. Le second volume nous le présente sous un aspect beaucoup plus casanier : c'est l'ermite de la Vallée-aux-Loups. Mais ces années de retraite ne sont pas pour autant des années de stérilité. Jamais, en effet, il n'a autant travaillé. A peine a-t-il mis la dernière main aux Martyrs qu'il entreprend le récit de ses aventures en Orient, en marge duquel il griffonne une courte nouvelle du plus pur style troubadour, Les Aventures du dernier Abencérage ; il vient à bout, après douze mois d'un travail acharné, d'une tragédie, Moïse ; il s'attelle à d'immenses recherches sur l'histoire de France ; enfin, tant à Verneuil qu'à la Vallée-aux-Loups, il couche sur le papier la première ébauche de ses Mémoires. Sur le plan sentimental, sa liaison avec Delphine de Custine n'étant plus qu'à l'état de souvenir, celle qu'il a nouée avec Natalie de Noailles s'achève sur des scènes de brouille et de folie. Mais voici que s'avance, sous le regard blasé de Madame de Chateaubriand, le bataillon des "Madames", Mesdames de Bérenger ("la grande et légère duchesse de Châtillon"), de Lévis ("l'Adrienne"), d'autres encore, et surtout Madame de Duras, la "chère soeur". Madame de Duras fut pour Chateaubriand la confidente idéale. Comme elle résidait le plus souvent loin de la capitale, dans son château d'Ussé, il fut amené à entretenir avec elle une correspondance régulière et nombreuse, qui offre tout l'intérêt d'un véritable journal intime.

12/1979

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Droit

La circulation des personnes et de leur statut dans un monde globalisé

De plus en plus de personnes circulent dans un monde globalisé avec leur statut personnel et familial, les éléments de leur identité et les droits et libertés qui y sont attachés. Cet ouvrage analyse les tensions entre promotion des droits et libertés individuels et volonté de contrôle des Etats ; il s'interroge sur la recherche de nouveaux équilibres entre respect des droits de l'individu et protection des principes essentiels des systèmes juridiques nationaux. Ces problématiques prennent une importance particulière dans le cadre de la construction, comme en Europe ou en Amérique latine, d'espaces de libre circulation des personnes et des biens. Sont étudiés les principes qui gouvernent la circulation (droits et libertés fondamentaux, droits et libertés attachés à la qualité de citoyen européen, autonomie du sujet, respect de la souveraineté des Etats et protection de l'intérêt collectif), ainsi que les méthodes à l'oeuvre pour inventer de nouveaux modes de régulation de la circulation. Sont également présentées les règles qui régissent la preuve de l'état : actes de l'acte civil ou, à défaut, divers modes de substitution, étant entendu que dans tous les cas se pose la question de savoir ce qui circule tant les liens sont étroits entre l'instrumentum et le negotium. Sous la direction de Hugues FulchironLes auteurs : B. Ancel, B. Baret, J.-S. Bergé, V. Bonnet, A. Camuzat,J.-Y. Carlier, G. Cerqueira, S. Comeloup, E. Cornut, P. de Corson, A. Dionisi-Peyrusse, E. Fongaro, H. Fulchiron, S. Fulli-Lemaire, S. Godechot-Patris, B. Haftel, P. Hammje, P. Kinsch, C. Latil, F. Mailhé, F. Marchadier, F. Menezes, G. Ferraz de Campos Monaco, F. Monéger, H. Muir Watt, N. Nord, L. Pailler, V. Parisot, E. Pataut, S. Pfeiff, M. Revillard, S. Sana-Chaillé de Néré, D. Sindres, M.Tetu, C.Tiburcio, P. Wautelet.

10/2019

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Littérature française

Hôtel Miranda

Elle écrivit « Yamen » et « Rabih » sur la plage, effaça vite les deux noms en se souvenant qu’ils signaleraient sa présence. Puis elle courut se jeter à l’eau toute vêtue, comme elle le faisait dans son enfance, sans rien écouter de ceux qui lui couraient derrière les bras levés. C’était bon, entière, libre, perdue.   La révolution du Jasmin n’a pas encore eu lieu quand, après un séjour dans une geôle tunisienne, Selma, 20 ans, monte dans une embarcation incertaine pour Lampedusa. Depuis que Yamen, son amoureux épris de liberté, a mystérieusement disparu, rejoindre Paris avant le 14 Juillet est sa raison de vivre. Elle laisse derrière elle sa mère, Zineb, son adorable petit frère, Rabih, que le retard mental a transformé en collectionneur assidu de photos de Ben Ali, roi fabuleux dans son esprit, et leur généreuse voisine, la mère de Yamen. Mais sur les rives d’Italie, une douce grand-mère solitaire lui viendra en aide, et peut-être naîtra un nouvel amour. Louise, de son côté, cherche désespérément un hôtel à Paris. Elle a décidé qu’elle ne passerait pas un 14 Juillet de plus enfermée dans son couple et les diktats de la mère parfaite. Les hôtels sont tous pris d’assaut dans les beaux quartiers, il va donc lui falloir franchir le périphérique. Les deux fugitives vont partager un terminus provisoire : l’Hôtel Miranda. Un bouge sans étoiles où l’humanité va briller, à travers des personnages solaires au passé triste. Osmani, le vieux Turc attendrissant, Moncef, le propriétaire au rire bien sonore, Warda, la Libanaise spécialiste du bon pain, Ilan, le touriste israélien, Maman Fanta, la matrone malienne, Taoufik, le médecin urgentiste, et d’autres encore, ouvrent leurs bras à Selma et à Louise, dans un foyer neuf où elles pourront se reconstruire et écouter enfin leur propre chant révolutionnaire.

05/2012

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Policiers

L'aventure du grand voyageur ou un curieux exploit de Sherlock Holmes. Sherlock Holmes et Rennes-le-Château

Il aurait été étonnant que l'un de nos plus célèbres détectives, Sherlock Holmes, ne se penche pas sur les lourds mystères du Razès. Sa première incursion est signée par Jean-Paul Cabot, dans le nouvelle " L'Aventure des Curés Fortunés " publiée dans notre anthologie Rêves de Razès (2009). Et si l'affaire à résoudre est celle du meurtre de l'abbé Gélis, curé de Coustaussa, notre enquêteur britannique n'a pu s'empêcher d'aller rendre visite à l'abbé Saunière, dont l'évêque de Carcassonne lui avait parlé avec parlé avec de mystérieux sous-entendus lors du lancement de la mission. On saura d'autant moins ce que Saunière a confié à Holmes que Watson n'a pas été autorisé à participer à l'entretien. Marie Dénarnaud avait du reste emmené le Docteur patienter devant un bon kassewley à l'auberge de Rennes-le-Château, La Table du Papé. Ce premier contact appelait une suite. Sur fond poétique d'un Toulouse à la fin du XIXème siècle, Yves Lignon amène notre enquêteur à répondre à l'appel désespéré de Georges Labit, fortuné collectionneur et voyageur impénitent. Celui-ci a perdu toute trace de l'un de ses meilleurs amis, Jean Orth, de souche impériale austro-hongroise, et ce à la suite d'un voyage à Rennes-le-Château. Dans l'un de ses derniers courriers, l'archiduc lui a joint quelques croquis des inscriptions relevées sur une tombe du village, en lui demandant de les conserver précieusement. Des documents, bien sûr, activement recherchés par d'inquiétants personnages. De nombreuses annexes permettront au lecteur d'en savoir plus sur les principaux protagonistes, et notamment Georges Labit et Bérenger Saunière. 114 Pages

02/2012

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Critique littéraire

Histoire de la poésie française. Tome 5, La poésie du XIXe siècle Volume 1, Les romantismes

Le cinquième tome de l'histoire générale de la poésie française des origines à nos jours est intitulé La Poésie du XIXe siècle. Deux volumes ont été nécessaires pour couvrir cette période particulièrement riche. Le premier porte pour sous-titre Les Romantismes, le second Naissance de la poésie moderne. "Une invitation à la lecture" : c'est ainsi que Robert Sabatier définissait son ouvrage dans la préface du tome 1, La Poésie du Moyen Age. "Je n'ai point, écrivait-il, sacrifié le rhétoriqueur au lyrique, l'artisan à l'inspiré. J'ai retenu toute manifestation créatrice... Le plus souvent possible, j'ai fait état du poétique de la prose elle-même". Et il ajoutait : "Ne m'interdisant ni la curiosité ni le pittoresque devenus tabous, j'ai invité les originaux, les oubliés, les dédaignés, les maudits sociaux comme les maudits de tout avenir". Pourtant si proche de nous, le XIXe siècle des poètes gardait encore des secrets que cette étude nous révèle. Parallèlement à ses romans, dont la trilogie des Allumettes suédoises, Robert Sabatier a toujours chéri la poésie, lui consacrant essais et chroniques, étant lui-même, des Fêtes solaires à Icare et autres poèmes, un poète. Avec la première Histoire de la poésie française, il livre le fruit de nombreuses années de travail, de lectures passionnantes et exaltantes. Il faut lire l'Histoire de la poésie de Sabatier ; on comprendra à quel point la poésie, ce jeu en apparence superflu, tient dans la société le rôle de tels corps ou anticorps sans lesquels l'organisme n'existe plus (Michel Cournot, Le Nouvel Observateur) Une sorte de genèse de la poésie française (Marion Renard, Le Monde) Un explorateur passionné (Matthieu Galey, L'Express) L'entreprise est exemplaire (Georges Jean, La Quinzaine littéraire) Le dessein de Robert Sabatier : la générosité (Hubert Juin, Le Magazine littéraire) Une mise en situation des oeuvres et des hommes (Jacques Jaubert, Le Figaro) La poésie française a son monument littéraire (F. de Comberousse, France Soir)

10/1990

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Critique littéraire

Histoire de la poésie française. Tome 5, La poésie du XIXe siècle Volume 2, Naissance de la poésie moderne

La Poésie du XIXe siècle, cinquième tome de l'histoire générale de la poésie française des origines à nos jours, se compose de deux volumes : Les Romantismes et Naissance de la poésie moderne. Histoire de la poésie, mais aussi histoire des poètes. "J'ai tenté, écrivait l'auteur dans la préface générale (cf. La Poésie du Moyen Age), de tracer des portraits, souvent en laissant parler le créateur lui-même, parfois en ayant recours à ses proches. Il fallait exprimer cette entité, le Poète, dire sa place dans la société de son temps, ses possibilités d'expression et de diffusion, ses barrières, ses interdits, son mode de vie et ses moyens d'existence [... ], ses lieux de réunion, ses chemins, les opinions le concernant, ses succès et ses revers, son destin littéraire. " Le XIXe siècle est le temps des renversements, des révolutions incessantes, bientôt des éclatements, mais ce volume fait corps avec ceux qui l'ont précédé. Romancier (d'Alain et le Nègre aux Noisettes sauvages en passant par Les Allumettes suédoises), Robert Sabatier est aussi le poète de cinq recueils, des Fêtes solaires à Icare et autres poèmes. Il a choisi de raconter l'Histoire de la poésie française pour mettre en évidence cette chose si précaire en nos heures, mais éternellement salvatrice, qui se nomme Poésie. Il faut lire l'Histoire de la poésie de Sabatier ; on comprendra à quel point la poésie, ce jeu en apparence superflu, tient dans la société le rôle de tels corps ou anticorps sans lesquels l'organisme n'existe plus (Michel Cournot, Le Nouvel Observateur) Une sorte de genèse de la poésie française (Marion Renard, Le Monde) Un explorateur passionné (Matthieu Galey, L'Express) L'entreprise est exemplaire (Georges Jean, La Quinzaine littéraire) Le dessein de Robert Sabatier : la générosité (Hubert Juin, Le Magazine littéraire) Une mise en situation des oeuvres et des hommes (Jacques Jaubert, Le Figaro) La poésie française a son monument littéraire (F. de Comberousse, France Soir)

10/1990

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Méditation et spiritualité

L'Âme du monde II - Juste après la fin du monde

La suite de L'Ame du monde. La petite fille posa sa cruche sur le bord de la route et courut jusqu'au village en criant de toutes ses forces : " La Vivante, la Vivante ! Elle arrive ! Elle vient nous visiter ! " A ces mots, les visages des vieux comme des jeunes s'illuminèrent. La foule se pressa à l'entrée du village pour accueillir la jeune femme qui marchait d'un pas lent et gracieux. Une horde d'enfants l'accompagnait partout. Tous avaient perdu leur famille pendant la Grande Catastrophe. Tandis que les enfants se dispersaient joyeusement, la jeune femme proposa aux villageois de s'asseoir en cercle autour d'elle. " Ô survivants, merci pour votre hospitalité et pour vos coeurs grands ouverts. Que voulez-vous savoir ? " Une femme, tenant un bébé dans les bras, prit la parole : " Dis-nous la qualité la plus importante que nous devons développer pour être de bons êtres humains et ne plus reproduire les erreurs du passé ? " Dans L'Ame du monde, pressentant l'imminence d'un cataclysme planétaire, sept sages étaient " appelés " à se retrouver dans un monastère tibétain afin de transmettre à Natina et Tenzin, deux adolescents, les clés de la sagesse universelle. La catastrophe a finalement eu lieu, décimant les populations et entraînant des années noires de pillages, de violences et de maladies. Natina a perdu les siens, mais pas sa foi en la possible amélioration de l'être humain. La jeune femme marche de village en village afin d'enseigner aux survivants ce qu'elle a appris des sages de l'ancien Monde : comment vivre en harmonie avec soi-même, avec les autres et dans le respect de la nature. Elle découvre aussi que des facultés méconnues de l'esprit humain se développent - intuition, capacité de communiquer par la pensée avec tous les êtres vivants -, qui laissent entrevoir l'émergence d'un monde nouveau. Au fil de cette quête, Natina retrouvera-t-elle celui à qui elle pense secrètement et qui vient parfois la visiter dans ses rêves ?

01/2023

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Littérature française

Les invités de la chasse

"Cette fois il fallait sonner les trois coups de corne. En effet, on se rapprochait de plus en plus et, sans être encore à portée véritable, Gilles savait qu'il suffit des plombs d'une gerbe qui se réunissent pour que ceux-ci fassent balle et deviennent dangereux. Au moment où il allait porter la petite trompe de cuivre recourbée à ses lèvres, il y eut dans le sarrasin comme un frémissement, puis l'éclatement de cent envolées. Réunis là, les oiseaux s'enlevaient, fusant dans toutes les directions [...] Les coups de fusil se confondaient. Tout le monde tirait ou presque, à gauche, devant. Oui, c'était encore sans danger, mais c'était à la limite. "L'avait-on entendu ? Peut-être pas dans la fusillade [...] Une nouvelle fois il sonna. Maintenant : tirer derrière seulement. "Mais que se passait-il sur la ligne de la route ? Gualbert courait. Et Talagnac - Talagnac lui-même ! - quittait son poste [...] Des bras s'agitaient. Des voix criaient : "Ne tirez plus...". Et quelqu'un, dont la voix lui parvenait, portée par le vent, disait : "Il est blessé, il est blessé...", "Qui était blessé ? Gilles fit véhémentement signe à la battue de s'arrêter, sonna plusieurs fois la fin de traque pour faire cesser totalement le feu, courut à son tour à travers le labour, le sarrasin. Des oiseaux isolés se levaient encore, mais on lui obéissait, on avait compris ses coups de corne réitérés, personne ne tirait plus. Quand il arriva à la route, d'autres avaient fait comme lui et couru, un groupe était là, qui lui cachait ce qui se passait. Il écarta les dos, vit un homme étendu par terre : "- Parnal, dit Talagnac". - Blessé ? un plomb ? demanda Gilles. "Mais Parnal était étendu au revers du fossé, immobile, exsangue". A l'occasion d'une battue organisée pour quelques actionnaires, l'un d'eux va trouver la mort dans des circonstances troublantes. Accident ? Crime ? Châtelains, banquiers, industriels, nouveaux riches, notaire, tous sont soupçonnés... L'un des meilleurs romans de Paul Vialar.

09/2017

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Littérature française

La derniere incarnation de vautrin

" ? Qu'y a-t-il, Madeleine ? dit madame Camusot en voyant entrer chez elle sa femme de chambre avec cet air que savent prendre les gens dans les circonstances critiques. ? Madame, répondit Madeleine, monsieur vient de rentrer du Palais ; mais il a la figure si bouleversée, et il se trouve dans un tel état, que madame ferait peut-être mieux de l'aller voir dans son cabinet. ? A-t-il dit quelque chose ? demanda madame Camusot. ? Non, madame ; mais nous n'avons jamais vu pareille figure à monsieur, on dirait qu'il va commencer une mala- die ; il est jaune, il parait être en décomposition, et... Sans attendre la fin de la phrase, madame Camusot s'élança hors de sa chambre et courut chez son mari. Elle aperçut le juge d'instruction assis dans un fauteuil, les jambes allongées, la tête appuyée au dossier, les mains pendant, le visage pâle, les yeux hébétés, absolument comme s'il allait tomber en défaillance. ? Qu'as-tu, mon ami ? dit la jeune femme effrayée. ? Ah ! ma pauvre Amélie, il est arrivé le plus funeste événement... J'en tremble encore. Figure-toi que le procureur-général... Non, que madame de Sérizy... que... Je ne sais par où commencer... ? Commence par la fin ! ... dit madame Camusot. ? Eh bien ! au moment où, dans la Chambre du conseil de la Première, monsieur Popinot avait mis la dernière signature nécessaire au bas du jugement de non-lieu rendu sur mon rapport qui mettait en liberté Lucien de Rubempré... Enfin, tout était fini ! le greffier emportait le plumitif, j'allais être quitte de cette affaire... Voilà le président du tribunal qui entre et qui examine le jugement : "? Vous élargissez un mort, me dit-il d'un air froide- ment railleur, ce jeune homme est allé, selon l'expression de M. de Bonald, devant son juge naturel. Il a succombé à l'apoplexie foudroyante". Je respirais en croyant à un accident... ".

02/2023

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Histoire contemporaine

Madame de Krüdener. Mystique et femme de lettres

La baronne Juliane von Krüdener (1764-1824) est une femme de lettres, sujette de l'Empire russe et d'expression française, connue en France sous le nom de Madame de Krüdener. Selon Sainte-Beuve, elle est en 1801 assez jeune et belle toujours, délicieuse de grâce, petite, blanche, blonde, avec des yeux d'un bleu sombre, un parler plein de douceur et de chant... Mémoires et pensées parait en 1802 avec une préface de Chateaubriand et Valérie, roman épistolaire autobiographique (son oeuvre la plus connue) en 1804 : il lui vaut un succès immédiat dans les milieux littéraires parisiens. Elle se vante d'avoir été l'inspiratrice de la Sainte-Alliance contre l'Empire français et tout juste après la défaite de Napoléon Ier, tient des salons célèbres au Faubourg Saint-Honoré à Paris, puis en Suisse. C'est un défilé des célébrités du temps dont René de Chateaubriand, Mme de Staël, Juliette Récamier, Pierre Jean Garat, Antonin Balthazar Dandré, intendant des Douanes sous Louis XVIII, Benjamin Constant, Claire Kersaint, duchesse de Duras, Alexandre III, Tsar de toutes les Russies dont elle fut l'égérie très visible, L. P. Bérenger, l'auteur aujourd'hui oublié de La Morale en Action, etc. De retour à Riga, en 1804, Juliane von Krüdener, jusqu'ici très orgueilleuse, est sujette à une crise mystique qui la rapproche du piétisme. A cela s'ajoute encore sa découverte du martinisme et de toute une littérature ésotérique et souvent contre-révolutionnaire. Elle mène après sa "conversion" une vie de visionnaire mystique et dispense son enseignement en Allemagne et en Suisse de 1808 à 1815. Après sa mort, Certains en feront une sainte, d'autres une folle. La duchesse d'Abrantès ne s'intéressera pas qu'à son côté mystique et écrira : "Madame de Krüdener est une des femmes les plus remarquables, comme talent". En tous les cas, à une époque où la plupart des femmes sont soumises à leurs maris, Mme de Krudener eut, elle, une grande influence sur les hommes.

06/2023

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Histoire internationale

Journal de Moscou. Ambassadeur au temps de la guerre froide

Il n'aura fallu que deux décennies pour que ce qui fut un monde à part, avec son soleil trompeur et sa nuit enveloppante, son arbitraire et ses règles, sa grisaille et ses couleurs singulières, sa brutalité et sa sociabilité, obsédant les uns, en asservissant d'autres, donnant de l'espoir à d'autres encore, s'évanouisse comme s'il n'avait jamais existé... Ce monde courut-il à sa fin selon un processus aussi inéluctable que discret, pour ainsi dire souterrain ? Ou bien cette disparition ne fut-elle elle-même qu'un artifice d'apparence, nombre de traits essentiels du régime défunt lui ayant survécu avec une inaltérable vigueur ? Tout ce qui entoure l'expérience soviétique nous paraît aujourd'hui bien étrange. Comment cette étrangeté, avec son coeur d'opacité encerclé par les murailles du Kremlin, fut-elle perçue par les observateurs avisés ? Un Français, issu d'un canton raisonnable, plutôt apaisé, voire un peu rassis de la vieille Europe, pouvait-il comprendre ce pays anormal, s'exempter d'humeurs et pour autant ne pas tout sacrifier à ce réalisme politique dont, après coup, l'opportunité est si souvent sujette à caution ? Pouvait-il aussi ne pas se sentir plus stimulé, fût-ce pour lui opposer un zeste d'esprit missionnaire, par ce curieux empire que par la République livrée à ses calculs, mais qu'il servait de toute sa loyauté ? Le Journal tenu par Henri Froment-Meurice, au fil de trois postes successifs dont au final celui d'Ambassadeur, est un précieux document. L'acuité du regard et le style élégant du diplomate n'assèchent en rien la capacité d'indignation et la force d'enthousiasme de l'homme. La haine du communisme contrebalancée par l'amour de la Russie, la croyance dans les vertus de la présence culturelle de la France, la complexité parfois savoureuse des rapports de l'Ambassadeur, qui n'en pense pas moins, avec son administration et un pouvoir qui se laissaient trop souvent abuser par le langage de paix venu du Kremlin... Nous voilà ramenés aux heures chaudes de la relation très particulière, très intéressée de part et d'autre, mais empreinte à sa manière de sincérité entre la France et l'URSS.

05/2016