Recherche

Odile Jacob Wendel

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

Une maison au bord du monde

J'ai passé le portail bleu de la Maison pour la première fois en novembre 2000. L'établissement accueille des malades en fin de vie - malades du sida principalement, mais aussi du cancer, victimes de la sclérose latérale amyotrophique, de la maladie de Creutzfeldt-Jakob... Sept mois de rencontres avec l'équipe soignante, les bénévoles, les familles, les malades m'ont amené littéralement " au bord du monde " : la terre est ronde, avons-nous appris, mais à l'heure de quitter la vie elle redevient, pour chacun de nous, ce disque plat imaginé par les Anciens et aux limites duquel nous nous tenons, le cœur assombri, le corps épuisé, l'âme inquiète. J'ai simplement tenté de rendre témoignage de ce que j'avais vu : la délicatesse des gestes et la qualité de l'attention, la violence du temps qui passe trop vite, la solitude de la nuit, l'éclat de rire d'un moment, les mots hachés, les cris parfois, un regard qui se pose et où tout se suspend, le souffle qui s'en va... Une maison au bord du monde raconte des histoires. Elles parlent de la mort et elles évoquent le fracas de ce qui fut souvent si douloureux, et dont l'amertume ne cesse jamais ; j'espère qu'elles parlent aussi de ce qu'il y a de digne et de présent, d'irremplaçable, dans la vie de tout être jusqu'à son dernier souffle. Chacune de ces histoires, à sa façon, est une histoire d'amour. A. A.

10/2001

ActuaLitté

Littérature étrangère

Ton visage demain. Tome 1, Fièvre et lance

Qui est réellement Sir Peter Wheeler ? Ce sympathique professeur retraité d'Oxford, spécialiste de la guerre d'Espagne, que le narrateur et protagoniste de cette histoire a tant de plaisir à fréquenter ? Ou plutôt un homme hanté par d'obscurs souvenirs et qui garde peut-être un secret inavouable ? Il arrive que l'on découvre soudain que ceux qu'on aime et qu'on croyait connaître cachent, en réalité, bien des mystères. Jaime ou Jacobo ou Jacques Deza, l'ancien lecteur espagnol du Roman d'Oxford, retourne en Angleterre après plusieurs années d'absence et retrouve le vieux professeur Wheeler lors d'une soirée mondaine, les high tables des universitaires britanniques. Il discerne peu à peu dans le passé de son collègue des zones d'ombre qui éveillent sa curiosité et qu'il va s'employer à éclairer. Mais c'est toute sa vie qui va basculer ce soir-là lorsque Wheeler le présentera à l'étrange Mr Tupra et qu'il apprendra qu'il partage avec lui et quelques autres un don rare, une qualité énigmatique : la capacité de lire en profondeur dans la conscience d'un homme et de savoir à l'avance à quoi ressemblera, demain, tel visage aujourd'hui si proche, si familier. Javier Marías tisse dans ce roman une histoire dense et passionnante qui, en empruntant ses ressorts aux meilleurs romans d'espionnage, est aussi, comme l'ensemble de son oeuvre, une vaste méditation sur l'essence de la nature humaine et sur les rapports entre la vérité et le langage.

04/2004

ActuaLitté

Littérature anglo-saxonne

La fille du maître de chai. L'intégrale

Dans la lignée des romans de Tamara McKinley, Sarah Lark et Ann, ce volume réunit les trois romans retraçant le destin de Sarah Lemieux et de ses héritiers sur plusieurs générations. Des exploitants viticoles en prise avec les tumultes de l'Histoire et leurs problèmes familiaux. Du Val de Loire à la Californie, une saga romantique enfin en version intégrale 1895. Sarah Thibault, 17 ans, vit avec ses parents et sa soeur Lydie dans le Val de Loire, où la famille exploite un vignoble. A la mort de son mari, la mère de Sarah est contrainte de vendre le domaine à une famille de négociants, les Lemieux, dont le fils aîné épouse Lydie. Mais un nouveau drame oblige les deux soeurs à quitter la France. Sarah, qui n'a pas abandonné son rêve de devenir viticultrice, s'installe dans la Napa Valley, en Californie. Sur place, elle fait la connaissance d'un certain Philippe... Lemieux, qui s'est lui aussi lancé dans l'aventure viticole. Les deux Français décident d'associer leurs talents. Mais les affaires et l'amour peuvent-ils faire bon ménage ? D'autant que Sarah cache un indicible secret... Dans la lignée des romans de Tamara McKinley, Sarah Lark et Anna Jacobs, cette saga s'attache aux pas de la famille Lemieux, viticulteurs originaires du Val de Loire. Cette intégrale rassemble La Fille du maître de chai, Les Vignes de Sarah et L'Héritage du maître de chai, qui verront les descendants de Sarah lutter pour préserver le domaine familial et subir les affres de la Première Guerre mondiale.

11/2022

ActuaLitté

Histoire du cinéma

Histoire du cinéma dans l'Eure. Pop-corn & projecteur

Le 16 décembre 1896, dans le jardin botanique d'Evreux se tenait la première représentation répertoriée dans l'Eure du cinématographe. Vingt ans après, en 1916, Château-Gaillard servait de décor au premier tournage d'un long-métrage : Judex. Près de cent ans plus tard, Woody Allen tournait une des scènes de son film Midnight in Paris à Chrome tandis qu'en 2020, l'on inaugurait à Pont-Audemer, un cinéma multiplexe moderne, conçu par la célèbre agence Jakob + Macfarlane. Entre temps, l'Eure a servi de décor à plus de quatre-vingt-dix longs-métrages, tandis que se développaient sur son territoire des lieux dédiés au cinéma tels que le Moulin d'Andé, le musée du cinéma de Bueil et que s'y installaient des acteurs de renom tels que Yves Montand et Simone Signoret, ou, plus récemment, Yolande Moreau. Cet héritage a propulsé le Département de l'Eure au rang de "terre de cinéma" et nourri son identité. Mais au-delà des tournages, le cinéma c'est aussi l'histoire de pratiques culturelles, des hommes et des femmes qui, derrière l'écran, ont contribué à sa diffusion, et, devant l'écran, ont fait son succès par la fréquentation de salles de cinéma qui se sont elles-mêmes adaptées aux changements de chaque époque. Du cinéma itinérant aux multiplexes contemporains, de ses origines au séisme des "années Covid", en passant par les multiples crises qu'il a surmontées, cet ouvrage propose de livrer un aperçu de cette histoire.

07/2023

ActuaLitté

Agendas adulte

Agenda Prier. Edition 2024

Cette année encore, l'agenda Prier a été imaginé pour soutenir votre prière au quotidien, dans la paix des sages et des saints.

06/2023

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le nuage d'obsidienne

Harry Steen, ingénieur des mines, est invité à participer à une conférence au Mexique. Lorsqu'un violent orage éclate, il trouve refuge dans une librairie de livres anciens. Il y fait une découverte lourde de sens. Un ouvrage daté du milieu du XIXe siècle, intitulé Le Nuage d'Obsidienne, relate un phénomène inexpliqué : un nuage noir aux propriétés réfléchissantes s'est immobilisé au-dessus de Duncairn, un bourg des Uplands écossais, où il a provoqué plusieurs décès mystérieux. Curieux hasard : Harry a bien connu ce village puisqu'il y a enseigné, jeune homme, après la mort de ses parents. C'est également à Duncairn qu'il avait rencontré Miriam Galt, qu'il aime depuis lors, malgré sa trahison. A son retour à Camberloo (ville imaginaire du Canada), Harry contacte un expert de livres rares à Glasgow, qui lui propose d'étudier l'ouvrage s'il lui envoie. Tandis que ce dernier l'analyse, Harry fait le récit de son parcours, depuis son enfance dans les taudis de Glasgow jusqu'à l'explosion d'une bombe, pendant la Seconde Guerre mondiale qui souffle son immeuble et tue ses parents, puis ses périples en Afrique, en Amérique du Sud et au Canada (dans l'Ontario), où il possède une usine. Ce roman est peuplé de personnages singuliers. Parmi eux, Jacob Nelson, un violoniste exhibitionniste qui devient le logeur de Harry après la mort de ses parents, et le recommande pour son premier emploi d'enseignant. Quant à Miriam, jeune femme impénétrable, elle vit dans un manoir, à l'écart de la société, en compagnie de son vieux père. Harry tombe éperdument amoureux d'elle et demande sa main. Mais elle refuse de l'épouser, révélant qu'elle est fiancée au patron de Harry. Enfin, Gordon Smith, un riche entrepreneur canadien rencontré en Amérique du Sud, propose à Harry de l'engager comme vendeur pour son entreprise de pompes industrielles. A son arrivée au siège de l'entreprise, à Camberloo, Gordon lui présente sa fille, Alicia. Il est alors évident que, plus qu'un vendeur, le père cherche un mari pour sa fille. Quoique secrètement toujours amoureux de Miriam, Harry épouse la jeune femme, avec qui il aura deux fils. Tout en continuant poursuivre ses recherches liées au Nuage d'Obsidienne et à son propre passé... Douze ans après le succès de son dernier roman, L'épouse hollandaise, Eric McCormack livre un nouveau roman riche en suspense et en rebondissements.

04/2016

ActuaLitté

Beaux arts

Delacroix étude sur un Christ en croix

L'auteur de cette étude, Zachary C. Xintaras, est convaincu que Le Christ en croix sur panneau qu'il a vu dans une collection privée est celui cité par Eugène Delacroix dans une liste manuscrite trouvée dans un cahier de voyage en Afrique (Chantilly, Musée Condé, MS 300, folio 161). A. Robaut le mentionne dans son inventaire au n°1699 sans référence à sa source le datant de 1840 et précisant qu'il appartenait à M. Dumas père. Tout ceci est inexact, comme le prouve l'ensemble des documents recueillis qui seront dévoilés dans cet ouvrage. Le tableau ne figure dans aucun inventaire des oeuvres de Delacroix. Dans cette étude, après un descriptif du panneau retrouvé, l'auteur trace l'historique du sujet et indique les points communs et les modifications par rapport au tableau de Rubens Le Christ en croix - Recommandant sa mère à St Jean. Ce tableau perdu nous est connu grâce à la gravure de Jacob Neeffs. L'auteur examine aussi 19 détails qui caractérisent l'oeuvre et découvre un phénomène unique dans l'Histoire de la Peinture concernant la représentation du Christ sur la croix. Il s'agit du fait que l'artiste montre le Christ vivant avec corps entaché de sang. Pour commettre cet anachronisme et le répéter quatre fois Delacroix a certainement été influencé par le Christ en croix sculpté par son ami Auguste Préault (cf. Journal, Plon, 1996, p. 132). Une autre caractéristique, unique je crois chez Delacroix à son époque, est sa pratique de mettre un "clair" sur le bout de nez. Dans notre panneau, il le répète cinq fois. Le tableau retrouvé présente le Christ avec un corps éblouissant de lumière et agonisant sur la croix. Depuis sa première peinture religieuse (Le Christ devant Caïphe, 1818) jusqu'à sa dernière (Tobie et l'Ange, 1863), Delacroix a peint plus de 150 pièces religieuses sans compter 50 projets inexécutés. C'est dans la Bible qu'il a trouvé une mine inépuisable de sujets pour stimuler son imagination (cf. Journal, p. 75). Dans un prochain livre l'auteur présentera ses réflexions concernant Delacroix et la Religion. Au terme de cette longue recherche, il n'hésite pas à nommer Delacroix peintre - prédicateur, vocation à laquelle il a cru dans sa jeunesse. (cf.Journal, p.427)

11/2017

ActuaLitté

Indépendants

Dans le palais des miroirs

En 2003, la philosophe Susan Bordo affirmait que nous vivons dans un "empire des images" et, ces dernières années, cette expression est devenue de plus en plus vraie. Un appareil photo ou un iPhone à la main, nous alimentons sans cesse les réseaux sociaux et nous nous noyons dans un flot d'images. Nous communiquons par l'image, nous datons les événements par le biais d'images, nous racontons notre vie et nous connaissons celle des autres par des images et nous avons même des réunions Zoom avec une autre image. Aujourd'hui, peaufiner la façon dont chacun se présente dans une photo occupe une partie considérable de notre quotidien. La beauté de cette image en est devenue un élément central ; cela est vrai en particulier pour les femmes qui doivent maintenant l'entretenir tout au long de leur vie, bien plus longtemps qu'auparavant. En affichant toutes les photos publiques d'elle-même chaque femme est devenue, d'une certaine manière, une célébrité et chaque jour nous sommes accablés par des milliards de photographies et de selfies de femmes magnifiques, dont la beauté est à la fois célébrée, idéalisée et appropriée par le capitalisme qui en a fait une marchandise. Dans les pages de Dans lepalais des miroirs, Liv Strömquist analyse l'idéal contemporain de beauté féminine développant sa réflexion en cinq différents volets qui explorent tour à tour ce sujet sous un angle différent. Liv Strömquist y décortique les raisons du succès de l'influenceuse Kylie Jenner, évoque le mythe biblique de Jacob, Rachel et Léa ou les déboires de l'impératrice Sissi, s'attarde sur fameuse dernière séance de photos de Marilyn Monroe ou analyse le personnage de la belle-mère de Blanche-Neige. Autant de thèmes choisis pour nous parler du désir mimétique qui nous pousse à nous imiter les uns les autres, du lien étroit entre apparence et amour, de la façon de photographier aujourd'hui les femmes, du changement du rapport entre âge et beauté et de comment l'image de soi peut devenir un encombrant fardeau. Fidèle à son style, toujours tranchante, ironique et drôle, Liv Strömquist appuie ses propos sur les faits et gestes d'une foule de personnages historiques, acteurs et stars de la télé tout autant que sur la pensée de philosophes, historiens et sociologues tels Simone Weil, Zygmunt Baumann, Byung Chul Han, Eva Illouz, René Girard, Susan Sontag ou Richard Seymour.

10/2021

ActuaLitté

Beaux arts

Chandigarh et Le Corbusier. Création d'une ville en Inde 1950-1965

Cet ouvrage s'attache par son texte très fouillé et une extraordinaire iconographie à saisir la façon dont, à l'occasion du projet de Chandigarh, ville nouvelle au cœur de l'Inde millénaire, Le Corbusier, le concepteur de la ville pour trois millions d'habitants, fut porté peu à peu à remettre en question "tout ce qu'[il] croyait savoir sur la ville". Comment la nature et l'histoire, l'ouverture à l'autre et au devenir, la temporalité même, peuvent-elles être réintégrées dans la conception d'une ville nouvelle qui par principe tire son unité et son harmonie d'un moi créateur, "d'une seule pensée" et d'une "pure géométrie" hors de la "matière et des heures" ? C'est l'histoire de cette rencontre et de cette lutte avec la pluralité des autres et des contingences matérielles nécessaires à la construction d'une ville, rencontre avec un monde, avec la terre de l'Inde, avec le temps de l'Inde, avec les hommes et leurs cultures immémoriales, qui porte l'architecte à une profonde humilité. Cette histoire se double d'une réflexion sur le rapport entre l'architecture, œuvre d'une seule pensée, et pour ainsi dire intemporelle, et la dimension urbaine, plurielle et profondément temporelle d'une ville. C'est l'histoire enfin de cette lutte de l'architecte avec lui-même, de sorte que l'esprit "maître et possesseur de la nature" puisse s'incarner dans cette pluralité conflictuelle, dans cette irréductible matérialité d'un monde qui lui résiste, jusqu'à ce qu'il accepte finalement d'être possédé par elle: "vous n'êtes plus le maître, il n'a plus de maître." Et c'est bien l'œuvre du poète qui s'impose aujourd'hui à tous ; celui qui dès les années vingt, à l'instar de Max Jacob, disait préférer aux "vérités premières" "le mariage avec la terre"; le bâtisseur du Capitole, du Parlement et de la Tour des ombres, celui qui, ouvrant toute grande sa main aux générations futures comme on sème dans le ciel de l'Inde, lui rend grâce : "Pleine main j'ai reçu, pleine main je donne", épigraphe sous le toit du monde, aux pieds des sources éternelles, par lequel nous sommes invités aujourd'hui à réévaluer l'œuvre entière du Maître.

12/2011

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance. 1944-1968

C'est donc non seulement un coin quelque peu perdu dans l'univers de Paulhan que la correspondance avec Belaval fait redécouvrir, c'est aussi un Paulhan qui diffère sensiblement de celui qui sollicitait le soutien des grands auteurs de la maison Gallimard, et soutenait à son tour tous les jeunes auteurs de la NRF ; celui qui demandait avis sur son travail et qui faisait par de son désespoir d'écrivain. Belaval, comme tant d'autres, s'adresse d'abord à Paulhan comme jeune auteur ambitieux. Mais très rapidement il se met au service de l'œuvre de son éditeur, inversant le rapport qui caractérisait la plupart des relations littéraires de Paulhan jusqu'au point où il souhaitait enlever celui-ci à Gallimard, l'entraîner dans une île déserte pour qu'il mène à bien ses différents travaux. Il soumet les manuscrits de Paulhan à une lecture attentive, repérant maladresses et fautes de typographie. Il harcèle son aîné pour qu'il respecte les dates limites qu'il se fixait. Cependant, même cette détermination forcenée de voir l'accomplissement de l'œuvre de son maître ne servait pas à grand-chose. Car Paulhan n'a plus besoin d'encouragement : il écrit, bien plus qu'avant la guerre, malgré - ou sans doute à cause de - son isolement croissant dans le monde littéraire. Ce n'est donc pas l'ébauche d'une œuvre que l'on voit se profiler dans ces lettres, contrairement à la majeure partie de la correspondance de jean Paulhan. Ici on assiste à la difficulté que cette œuvre présente aux autres, même à ceux qui sont les plus aptes à la comprendre, tel Yvon Belaval, philosophe de formation, mais aussi auteur de divers écrits sur la poésie et amateur de peinture. Il y avait beaucoup pour réunir ces deux hommes, et comme Paulhan le dira lui-même, s'il n'avait pas eu " tant de choses à faire encore qu'il ne [lui] est guère permis de ronger aux métamorphoses ", il aurait été content d'être Belaval, capable de passer avec aisance de Leibniz à Max Jacob. Mais Paulhan est maintenant investi d'une idée claire de ce qu'il doit accomplir, une idée claire qui est nécessairement relayée par une zone d'obscurité, par un secret, qui forme un silence au cœur de cette correspondance.

12/2004

ActuaLitté

Critique littéraire

Raymond Radiguet

Le moins que l'on puisse dire c'est que Raymond Radiguet (1903-1923) n'est pas né avec une cuillère en argent dans la bouche, et qu'il n'a guère profité de la notoriété attachée au Diable au corps, l'un des romans français les plus dérangeants du premier XXe siècle. Ni qu'il ait été facile à cet adolescent - l'aîné de sept enfants venu de la banlieue Est de la capitale - de s'imposer, à seize ou dix-sept ans, parmi les écrivains, peintres ou musiciens de la nouvelle génération apparus à la faveur de la Première Guerre. Il est pourtant devenu le familier de Cocteau, de Max Jacob, le commensal de Jean Hugo, Poulenc, Auric, Milhaud, Satie. Il a séduit Aragon, Breton, Picabia, Picasso, Man Ray et tant d'autres avant d'être lancé par Grasset avec un fracas dont les échos ne sont pas encore tout à fait estompés aujourd'hui. Mais les embûches dont il a triomphé et sa mort infiniment pathétique - à vingt ans, de la typhoïde... - ne font pas de Radiguet un auteur dont la destinée attirerait le regard plus que l'œuvre. Il suffit de le lire, de le suivre dans sa correspondance et dans les Mémoires des contemporains : il y a chez ce jeune homme une densité, une fureur de vivre, une précocité et une maturité de talent éclatantes. Le Diable au corps et Le Bal du comte d'Orgel sont des livres novateurs qui portent une charge subversive dont on n'a guère conscience de nos jours. Quant aux voies empruntées par ce jeune homme pour se construire, elles forcent le respect ou bien font sourire, mais elles révèlent un tempérament peu ordinaire. Non, Raymond Radiguet n'est pas la créature de Cocteau ni celle de Bernard Grasset. N'a-t-il pas, au bout du compte, joué aussi son propre jeu ? A l'approche du centenaire de sa naissance, Monique Nemer lui consacre une biographie définitive à l'aide de nombreux documents inédits avec une science aussi sûre que subtile des réseaux intellectuels et artistiques à Paris autour de 1920. Elle dévoile un Radiguet inconnu, combien plus vigoureux que l'image connue d'enfant-prodige/enfant-roi que ses amis ont, peut-être par frivolité, donnée de lui.

09/2002

ActuaLitté

Sociologie

L'invisible de la rue Vaucouleurs. Sarah Halimi, femme juive assassinée à Paris en 2017

Avant que son histoire ne soit réduite à une affaire juridique qui porte désormais son nom, le docteur Sarah Halimi a vécu, aimé, mis trois enfants au monde et pris soin de tant d'autres, comme médecin et directrice d'une crèche. Un jeune multirécidiviste, habitué d'une mosquée salafiste, l'a sauvagement assassinée chez elle, rue Vaucouleurs, dans le XIe arrondissement de Paris, le 4 avril 2017.

Reconnu pénalement irresponsable, le meurtrier a échappé à un procès. Après bien des efforts des avocats des parties civiles, les motivations antisémites de son crime ont pourtant été retenues. Notre voisine juive a été tuée parce que juive. Un drame communautaire, dites-vous ? Non. Une affaire française. Aussi longtemps que la justice en France sera rendue au nom du peuple et que la fraternité comptera parmi nos principes.

Ce livre aurait été moins nécessaire si, à défaut de pouvoir réparer l'irréparable, l'institution judiciaire avait eu la sagesse et le courage de répondre au besoin de vérité de nous tous, Juifs et non-Juifs. A sa démission, il serait impardonnable d'en ajouter une autre : notre silence. Guy Bensoussan, président de la communauté juive de Lille, est à l’initiative de ce volume collectif.

 

Haïm Korsia est grand rabbin de France, membre de l’Institut. Il est notamment l’auteur de Être français et juif. Jacob Kaplan, le rabbin de la République aux éditions Privé en 2006 et de Réinventer les aurores, prix de littérature politique Edgar Faure publié chez Fayard en 2020.

 

Michel Gad Wolkowicz est psychanalyste – Association Psychanalytique de France –, Professeur associé de psychopathologie – Paris Sud Orsay (FR) ; Visiting Professor – Tel Aviv (IL), Glasgow (UK), et président de l’Association inter-Universitaire Internationale Schibboleth - Actualité de Freud

and The Interdisciplinary Institute Schibboleth - Presence of Freud - מכון אינטר דיסציפלינרי שיבולת , נוכחותו של פרויד.

Il est directeur des collections «Makom» chez David Reinharc Éditions et «Schibboleth - Actualité de Freud» aux éditions In Press.

Il a notamment dirigé en 2018 Le Nouvel Antisémitisme en France, paru chez Albin Michel ; en 2021 La transmission en question(s), publié par les éditions In Press; et chez le même éditeur en 2022, L’identité en question(s) – Qu’est-ce qui fait peuple? / Le Sujet juif ; la même année L’Affaire Sarah Halimi ou l’éradication du Sujet chez David Reinharc Éditions.

03/2023

ActuaLitté

Thèmes picturaux

Couleurs de Loire

"Couleur du ciel, couleur de Loire, la mare était dans l'herbe comme une éclaboussure du ciel". Maurice Genevoix : La Boite à Pêche. Curieuse appellation de couleur : La Loire en effet, plus que tout autre fleuve passe par une vaste gamme de teintes, allant de l'argenté au lilas, selon la couleur du ciel et selon le moment du jour. (Dicos point virgule, Le Seuil) Unique ! la Loire comme vous ne l'avez jamais vue. Plus de cent peintres, poètes et écrivains ! Plus de 70 reproductions en couleurs, Des tableaux inédits, notamment ceux de Maurice Genevoix ! La Loire et ses affluents ont inspiré d'innombrables artistes, peintres, écrivains et poètes qui ont fréquenté ses rives. Ils ont été séduits par ses aspects pittoresques : villes au bord du fleuve, activités des bords de Loire... Ils ont souvent peint ou écrit sur la Loire. C'est ce que révèle ce beau livre. Rieuse, épanouie, sablonneuse, ample et magnifique... la LOIRE, miroir de l'âme les a inspirés. La Loire sous les regards croisés de Félix Vallotton, Max Ernst, Jean-Jacques Delusse, Nicolas Mecheriki, Henri-Joseph Harpignies, Francis Picabia, Prosper Barbot, Charles Le Roux, Claude Rameau, Louis-Robert Antral, Jean Fouquet, Jean-Albert Gorin, Théodore Rousseau, Léon Eugène Dambeza, Maxime Maufra, Jean Commère, Louis Dupont, Maurice Loirand, Richard Boutin, Félix Vallotton, Max Ernst, Jean-Jacques Delusse, Eugène Delacroix, Prosper Barbot, William Turner, Emmanuel Lansyer, Eugène Prévost-Messemin, Olivier Debré, Roger Toulouse, Paul Fachet, Maxime Maufra, Jacques Lefebvre, Jacqueline Cailliau, Bernard Lorjou, William Turner, Balitran, Jacques Villon, Thomas Aignan Desfriches, Louis Joseph Soulas, Jacques Poirier, Nicolas Chapuy, Jeanne Champillou, Jacques Ousson, Johan Barthold Jongkind, Jean-Pierre Houel, Emmanuel Lansyer, Paul Désiré Trouillebert, Edouard Debat-Ponsan, Stephano Della Bella, Pierre-Antoine Demachy, Justin Ouvrié, Lambert Doomer, Jean Zaccheo, Stephano Della Bella, Denise Bruneau, Ferdinand Perrot, Charles Péguy, Marguerite Cécile Albrecht, Louis Aragon, Germain Audebert, Paul Badin, Honoré de Balzac, René Bazin, Maurice Bedel, Joachim du Bellay, Adam Billaut, Lucien Bodard, Michel Bondu, Roger Bonhomme, Jacques Branger, Marcel Bréchet, Francine Caron, Paul Fort, Hervé Guerlin, Gustave Flaubert, Julien Gracq, Maurice Genevoix, Victor Hugo, Max Jacob, Henry James, Jean-Marie Laclavetine, Jacques Lacarrière, Jean de La Fontaine, Jules Lemaître, Géo Norge, Pierre de Ronsard, Mme de Sévigné, Emile Souvestre, André Spire, Jules Vallès, André Turquet, Hubert Tillay, Francis Viélé-Griffin, Alfred de Vigny, Arthur Young.

04/2022

ActuaLitté

Histoire de France

Nous n'étions pas des héros. Les Compagnons de la Libération racontent leur épopée

Il y a soixante-dix ans, en 1944, la France libérée a voulu en faire des héros pour mieux se racheter de ses lâchetés. Ils étaient Résistants, soldats de la 2e DB, officiers de la Légion étrangère ou pilotes de chasse. Ils étaient la France combattante. Ils étaient les Compagnons de la Libération. En juin 1940, ils étaient parias. Alors que la France était abasourdie, tétanisée par sa défaite, que la plupart des vaincus acceptaient cette fatalité et entraient dans les dispositions d'esprit et les petits arrangements de l'Occupation ("Les premiers agenouillements et les premiers reniements", écrira Jean-Louis Crémieux-Brilhac), ils ont tout de suite refusé ce que chacun disait inéluctable. Tandis que la France remettait son destin entre les mains de Pétain, eux ont choisi de poursuivre la lutte. Ils ont trouvé un bateau pour Londres et se sont ralliés à un obscur général, un certain Charles de Gaulle, ou bien se sont réfugiés dans la clandestinité. Ils n'étaient qu'une poignée. François Jacob, Daniel Cordier, Hubert Germain et dix autres Compagnons racontent le contexte de leur engagement et leurs parcours, en humbles figurants de la grande histoire qui se jouait. Mais à travers ces récits simples, sans gloriole, se dessine par kaléidoscope une fresque de la France libre, de Bir Hakeim à la libération de Strasbourg. On y voyage de Londres à Tunis, de Damas à Mourmansk. On y croise les figures de Leclerc, Koenig, Jean Moulin et De Gaulle bien sûr. On y évoque le Débarquement ou l'insurrection de Paris. Ces hommes décrivent aussi leur vie quotidienne, le rôle des troupes "coloniales" ou les conflits avec les soldats vichystes qui n'en démordaient pas. Ils parlent de leurs copains morts sur le champ de bataille ou en déportation. Ils expliquent aussi sans fard leurs joies et leurs déceptions une fois revenus en France, leur difficulté à se réadapter dans une société qui avait retrouvé ses habitudes. Finalement, se dessinent des histoires de gens ordinaires qui ont fait le bon choix et, pour cela, ont ensuite été plongés dans des destins extraordinaires. "Nous ne sommes pas des héros", disent-ils. "C'était une évidence", expliquent-ils à l'unisson. Pas tant que ça puisqu'ils étaient si peu nombreux.

04/2014

ActuaLitté

Sociologie

La liberté ne se mendie pas. L'envolée 2001-2008

Olivier Cueto est mort le 28 mars 2020 à Paris, à l'âge de 60 ans. Jusqu'au dernier jour il aura dégusté la vie avec une insatiable curiosité et une énergie remarquable. Titulaire d'une agrégation de lettres qui lui aurait permis de faire une carrière d'enseignant bien rétribué - et de mener une petite vie aussi fade que tranquille -, il a préféré parcourir les sentiers interdits de l'illégalisme libertaire. Il laisse de nombreux textes, notamment ceux qu'il a écrits ou coécrits pour le journal anticarcéral L'Envolée, qu'il a cofondé et longuement animé. Ce sont ces écrits de combat - reflets de ses réflexions, de son expérience et de son engagement - que ce livre se propose de partager. Se plonger à nouveau dans les textes publiés dans L'Envolée au cours des années 2000 permet de retracer le virage sécuritaire de l'Etat, qui s'accentua alors extrêmement. Les lire ainsi recueillis, permet de mieux comprendre comment, petit à petit, le discours dominant a assimilé la "délinquance" à une maladie qu'il convient de dépister et de traiter avec une sévérité toujours accrue - puisque ainsi réduite à un dysfonctionnement individuel ou familial qui serait sans lien, ou peu s'en faut, avec le fonctionnement profondément inégalitaire de la société dans son ensemble. Il est devenu inutile, presque incongru, de se pencher sur ses causes sociales, économiques et politiques afin de prendre ce problème à la racine : circulez, y a rien à voir. Les "inadaptés" n'ont qu'a bien se tenir... . Ces textes contribueront à éclairer, à cet égard, les esprits engourdis par quarante ans de régression sociale. Ils aideront les lecteurs à mieux comprendre que si nous voulons abolir le système capitaliste, qui ressemble de plus en plus à une vaste prison, il faudra plus que jamais abolir les lieux d'enfermement. Olivier a maintes fois collaboré aux travaux éditoriaux de l'Insomniaque : il a notamment contribué très activement à rassembler les Ecrits du cambrioleur anarchiste et bagnard increvable Alexandre Marius Jacob. Il a aussi collaboré à l'anthologie Au pied du mur, qui présentait en l'an 2000 "765 raisons d'en finir avec toutes les prisons" . Il nous a donc semblé naturel de lui rendre cet hommage posthume, tout en perpétuant de la sorte la mémoire des luttes anticarcérales de la première décennie du millénaire.

01/2022

ActuaLitté

Beaux arts

J.-J. Eggericx. Gentleman architecte, créateur de cités-jardins

Jean - Jules Eggericx (1884 - 1963) est internationalement connu pour être l'auteur de deux cités - jardins remarquables édifiées à Bruxelles à partir de 1921, Floréal et Le Logis, aujourd'hui classées monuments, et qui ont servi de cadre à plusieurs films dont La Rupture de Claude Chabrol et Toto le Héros de Jaco Van Dormael avec Michel Bouquet. Réfugié en Angleterre pendant la Grande Guerre, Eggericx visite et analyse Letchworth, la première cité-jardin construite d'après les idées du théoricien Ebenezer Howard. Son exil britannique et son travail comme ingénieur dans une usine aéronautique ont métamorphosé le jeune architecte. De retour à Bruxelles en 1919, le plus british des architectes belges se consacre aux rapports intimes qui lient l'architecture et la nature. Non seulement dans ses cités-jardins, mais aussi dans ses autres constructions, maisons, centres de santé -notamment à Bredene-, immeubles à appartements, théâtres, bibliothèques... Son pavillon à l'exposition de Paris 1937 est plébiscité par la critique de l'époque. Après la Seconde Guerre mondiale, il sera l'urbaniste - conseil pour la reconstruction de la ville d'Ostende. Il fut proche de Victor Horta chez qui il a travaillé, et sera invité en 1928 par Henry van de Velde à enseigner à l'école de La Cambre, le Bauhaus bruxellois. Membre des Congrès internationaux d'architecture moderne (CIAM), Eggericx, à l'encontre des architectes prônant un style international passe-partout, plaide pour l'intégration des édifices modernes dans leur milieu.

05/2013

ActuaLitté

Critique littéraire

Fragments. Edition bilingue français-grec ancien

L'historien Timée vécut aux IVe et IIIe siècles avant J.-C. Né en Sicile, il fut exilé par le tyran Agathocle, passa l'essentiel de sa vie à Athènes et rédigea plusieurs ouvrages historiques, qui traitent notamment de la Sicile et de la Grande-Grèce, des vainqueurs aux jeux Olympiques, ou des expéditions de Pyrrhus contre Rome. Son oeuvre n'est connue que par la tradition indirecte, citations, résumés et paraphrases, éléments détachés de leur contexte, souvent assortis de jugements critiques et polémiques, comme chez Polybe. Bien que le contenu de l'oeuvre nous échappe dans une large mesure, les fragments prouvent que la curiosité de Timée est polymorphe. Les savants lui ont parfois attribué plus qu'ils ne pouvaient prouver, par exemple quand il est présenté comme la source unique de certains récits d'autres auteurs, comme Diodore. Reconstituer le texte d'origine, transmis par le filtre de seconds témoins qui préservent l'original tout en le dissimulant, nécessite de la part de l'éditeur un travail de délimitation dont le caractère est nécessairement conjectural. L'édition de Timée donnée par Felix Jacoby dans ses Fragmente der griechischen Historiker (1950) fournit le texte de référence, mais la présentation des fragments a parfois été précisée, et l'ensemble a été muni de titres et sous-titres thématiques. Timée n'est pas seulement un rhéteur et un antiquaire, ou un misanthrope aveuglé par le patriotisme, mais l'historien le plus important de l'Occident grec. Il est bien ancré dans la culture de son temps : nostalgie et curiosité érudite, nouveaux modes d'écriture influencés par la rhétorique, intérêt pour la vie des hommes les plus marquants.

11/2017

ActuaLitté

Philosophie

Friedrich Nietzsche. Vie, oeuvres, fragments

Il est rare qu'une oeuvre soit aussi intimement liée à la vie de son auteur, comme celle de Friedrich Nietzsche (1844-1900), qui écrivait à son ami Jakob Burckhardt : " j'ai atteint le point où je vis comme je pense. " Et c'est de ce point-là qu'est parti Jean-Luc Bourgeois dans ce livre, suivant pas à pas les travaux et les jours d'un homme qui est allé bien au-delà de ses propres forces, pour élaborer l'une des philosophies les plus radicales et les plus bouleversantes de notre modernité. Ainsi, c'est un Nietzsche par lui-même qui est donné à lire, où tous les événements de sa biographie sont documentés par des extraits de l'oeuvre elle-même : livres publiés, lettres envoyées, mais aussi les milliers de brouillons et notes posthumes, accompagnés par des extraits de correspondances de tous ceux qui de près ou de loin ont approché Nietzsche, depuis la pieuse enfance à Röcken jusqu'aux douze années prostrées à Weimar, après l'effondrement de Turin en 1888. Et l'on voyage ainsi de Bâle à Sils-Maria, de Zurich à Messine, de Nice à Rapallo, en compagnie des amis fidèles Overbeck ou Gast, des confrères Rohde ou Ritschl, des nombreuses amours ou confidentes, Cosima Wagner, Lou Salomé, Malwida von Meysenbug, Louise Ott, Meta von Salis, avec l'ombre toujours d'une soeur possessive et grotesque, si elle n'en était pas nuisible, ou celle de Richard Wagner, adulé puis haï, tout comme cette Allemagne qui lui devient " importune et étrangère " au fur et à mesure que s'y amplifie la menace antisémite annonçant la barbarie future.

10/2020

ActuaLitté

Livres 3 ans et +

Les 25 plus belles histoires de Noël

Un recueil regroupant nos 25 plus belles histoires de Noël par les plus grands auteurs de notre catalogue : des contes classiques et des histoires modernes, des poèmes et chansons de Noël... et toujours les héros de Gallimard Jeunesse". La magie de Noël" de Clement C. Moore et Anita Lobel "Noël russe", illustré par Nathalie Novi"Le Noël de Salsifi" de Ken Brown"Petit Papa Noël" de Raymont Vincy et Jean-François Martin"Un message pour le père Noël" de Hiawyn Oram et Tony Ross"Noël à La Nouvelle-Orléans" de Jean Jourdan, Anna et Elena Balbussq"Pénélope, demain, c'est Noël ! " d'Anne Gutman et Georg Hallensleben"Benjamin, le Père Noël du jardin" d'Antoon Krings"Les anges dans nos campagnes""La nuit du berger" de Michael Morpurgo et Quentin Blake"Une surprise pour Noël" de Kate Banks et Georg Hallensleben"Le sac à disparaître" de Rosemary Wells "Il est né le divin enfant", illustré par Aurélie Guillerey"Melrose et Croc" d'Emma Chichester Clark"La neige tombe" de Jean Richepin et Aurélie Guillerey"Le prince amoureux" de Michael Morpurgo et Emma Chichester Clark "Mon beau sapin", illustré par Pierre-Marie Valat"J'ai d'mandé au Père Noël" de Jean Naty-Boyer et Muriel Kerba"Le sapin de Noël de Trotro" de Bénédicte Guettier"Le merveilleux Noël des Rois et Reines" d'Alex Sanders"Noël Jazz" de Noël Colombier et Martin Jarrie"Le sapin de monsieur Jacobi" de Robert Barry"Noël" de Théophile Gautier et Aurélie Guillerey"Monsieur Bout-de-Bois" de Julia Donaldson et Axel Scheffler"Une fleur m'a dit" de Mannick et Charlotte Labaronne

10/2013

ActuaLitté

Mathématiques

Problèmes de mathématiques résolus avec Maple et Mathematica

Maple et Mathematica sont des langages dont l'apprentissage sera facilité par la lecture de cet ouvrage, et ce dès le niveau débutant confirmé. L'assimilation des mots du langage permettra ensuite progressivement la construction de phrases qui à leur tour pourront être associées en un dialogue fructueux avec la machine. Si vous voulez utiliser un système de calcul formel comme un simple formulaire, ce livre n'est pas fait pour vous. Par contre, si vous attendez de lui qu'il soit un prolongement expérimental efficace pour votre activité mathématique, c'est l'outil qu'il vous faut. Chaque langage a sa grammaire, qui lui confère son style. Les dix-sept problèmes traités couvrent un champ assez large pour que tous les aspects fondamentaux de la grammaire soient explorés. De toute évidence, l'objectif sous-jacent est que le lecteur devienne un styliste du calcul formel. A cet égard, ce livre est sans égal. Robert Durand enseigne à l'INSA de Toulouse et donne des khôlles d'informatique en classe de mathématiques spéciales au lycée Bellevue de Toulouse. SOMMAIRE Préface de André Warusfel. Avant-propos. Problème 1 : Etude de fonctions. Problème 2 : pH d'un acide faible. Problème 3 : Similitudes. Problème 4 : Miroir parabolique. Problème 5 : Ressorts. Problème 6 : Vibrations d'une poutre. Problème 7 : Suite de Feigenbaum. Problème 8 : Une capacité en haute fréquence. Problème 9 : Séries de Fourier. Problème 10 : Equation de chaleur. Problème 11 : Phénomène de Gibbs. Problème 12 : Bobines de Helmholtz. Problème 13 : Corde vibrante. Problème 14 : Ecoulement d'un fluide. Problème 15 : Méthode de Jacobi. Problème 16 : Matrices de Hessenberg. Problème 17 : Méthode de Householder. Conclusion. Bibliographie. Index Maple. Index Mathematica. Annexe

06/1998

ActuaLitté

Epistémologie

Ecrire du côté des animaux

Comment écrire pour bien restituer le passage du côté des animaux, pour bien reconstituer des individualités, des sociabilités, pour bien faire saisir et faire éprouver des expériences, des ressentis, des vécus différents des nôtres ? La question n'est pas oiseuse et elle est même tout à fait scientifique, contrairement à ce d'aucuns croient depuis le grand partage instauré entre les sciences et les arts - partage sur lequel d'autres conviennent qu'il faudrait revenir, non pas pour faire ou pour dire n'importe quoi mais pour mieux faire et mieux dire. D'autant que toutes les sciences sont humaines, pas absolues, avec des questions, des méthodes, des concepts, des lectures forgés par les humains, dans ce cas pour parler d'autres vivants, d'autres animaux. Tout discours scientifique est aussi une littérature, donc une mise en scène, même en éthologie, comme dans les grands livres d'un Charles Darwin, d'un Jakob von Uexküll, d'une Jane Goodall, d'une Diane Fossey, et bien sûr dans les autres disciplines (en histoire, en anthropologie, en sociologie...) abordant les animaux pour eux-mêmes. La question de l'écriture doit être posée avec une grande franchise, à la fois salutaire, pour ne pas être dupe de l'acte d'écrire en ne voulant pas le penser, et fructueuse, pour s'en servir comme d'un instrument scientifique supplémentaire. Ce livre, auquel ont contribué des éthologues, des linguistes, des sémioticiens, des littéraires, des psychologues, des anthropologues et des historiens, s'adresse à tous les chercheurs des sciences de la vie et des sciences humaines - et au public passionné d'animaux.

11/2023

ActuaLitté

Sociologie

Nos apocalypses. Ce qui nous lie quand le mal nous frappe

Il a beaucoup été dit combien les catastrophes mettent à jour les inégalités et les maux de nos sociétés. Cependant, envisager le soudain déferlement du mal comme le reflet de profonds dysfonctionnements a des racines anciennes. Et c'est la signification même du mot apocalypse : une révélation. L'une des plus fameuses illustrations de ce dévoilement du monde corrompu est le livre de l'Apocalypse de Jean où l'un des quatre cavaliers de la fin des temps figure la peste et la mort. Mais l'épidémie meurtrière accompagnée de guerre annonce une ère où triompheront vérité et justice. Ce motif ambigu de destruction et de création apparaît dans les textes fondateurs religieux et dans les oeuvres littéraires qui interrogent leur impact. De la Bible à Odipe Roi, des Evangiles au Talmud, de l'Islam au Bouddhisme tibétain, mais aussi dans le Décameron ou Faust, chez Ben Johnson, Pouchkine, Zweig, Camus, Saramago, Butler, on lit les ravages des fléaux, le désarroi des hommes devant un Dieu qui s'absente, la quête de réponse face à des maux qui nous dépassent, la tentation de la haine et les persécutions, mais aussi l'urgence de l'espoir. Si la solution humaine pour donner sens à ces ruptures dans nos vies est d'en faire le récit, relire les textes sacrés qui racontent la catastrophe nous y aide précisément. Ils lient les existences singulières au collectif, les individus aux mythes, le passé au futur, et peut-être même à ce que certains appellent l'éternité. Emerge alors une vision des écrits religieux non pas comme des normes ou des prescriptions mais comme des miroirs tendus, presque comme des romans. A leur suite, des livres qui sont devenus des pierres angulaires de notre littérature racontent comment la proximité entre ce qui tue et ce qui sauve nous constitue, nourrissant instinct de survie et besoin d'espérance. Le double regard qu'elle pose sur la religion et sur l'histoire littéraire donne naissance à cet essai lumineux sur une notion à la fois atemporelle et terriblement actuelle. De la Bible à Octavia Butler, Clémence Boulouque transmet ici des réponses salutaires à des enjeux existentiels.

09/2022

ActuaLitté

Travail social

Droits humains et education sexuelle. contexte, perceptions et pratiq ues. Contexte, perceptions et pratiques

Tout éducation, et l'éducation sexuelle ne fait pas exception, se déploie dans un cadre normatif. En Suisse, l'éducation sexuelle a été fortement marquée par des représentations hygiénistes, de santé publique ou par des principes moraux voire religieux. Aujourd'hui, les droits humains constituent également un cadre de références. Quels sont les contenus et les orientations de l'éducation sexuelle actuelle ? Quelles sont les attentes des jeunes ? Quel est le regard porté sur l'éducation par les jeunes, les parents et le corps enseignant ? Les droits humains font-ils réellement partie de cette éducation ? Cet ouvrage se propose de répondre à ces questions sur la base d'une recherche qui a exploré les représentations des différents groupes concernés à propos des droits sexuels, des valeurs démocratiques qui les sous-tendent (participation, non-discrimination, égalité, liberté, etc.) et de leur prise en compte ou non dans les pratiques éducatives. Pour chaque type d'acteurs et actrices, la place des droits sexuels est donc abordée, qu'elle soit considérée comme base, repère, ou objet de l'éducation sexuelle. Le degré d'appropriation de ces droits a aussi été pris en considération, qu'ils soient méconnus, ignorés, appliqués ou questionnés. Cet ouvrage est destiné à toute personne impliquée dans l'éducation sexuelle des enfants et des jeunes, que ce soit en tant que parent, professionnel·le de la santé, du travail social et de l'éducation ou encore en tant que scientifique et responsable de formation. Il vise à enrichir les manières de penser l'éducation sexuelle par la compréhension de la place accordée ou non aux droits.

09/2021

ActuaLitté

Petits classiques parascolaire

Contes et fables de ruse

En lien avec le thème " Résister au plus fort " du programme de français en 6e, une anthologie réunissant 12 fables et contes où la ruse permet au héros de triompher... et de rire aux dépens des plus puissants ! L'anthologie Comment faire pour se nourrir quand on est pauvre et affamé ? pour laisser croire qu'on est un colosse invincible quand on est petit et faible ? pour se moquer sans risque d'un monarque orgueilleux ? Ou bien encore pour détourner la colère de ses parents ? C'est la ruse et l'intelligence qui permettent à Renart, au Chat botté, au petit tailleur, à Nasr Eddin et à d'autres héros encore de triompher malgré leur apparente faiblesse. Une anthologie qui réunit des fables et contes d'hier à aujourd'hui : des fables de La Fontaine, des contes de Perrault, de Grimm, et d'Andersen, des fabliaux venus d'Orient (Sublimes paroles et idioties de Nasr Eddin Hodja) et " La Patte du chat " (Contes du chat perché) de Marcel Aymé. Les compléments pédagogiques - Des lectures actives au fil du texte, avec des propositions d'ateliers. - Des repères sur les genres de la fable, du fabliau et du conte. - Un parcours de lecture analytique en 6 étapes. - Un groupement de documents : " La ruse au féminin " , incluant un cahier photos - Une enquête documentaire sur les contes et leurs origines. Pour l'enseignant Sur www. classiquesetcie. com, en accès gratuit réservé, un guide pédagogique, avec un descriptif complet de la séquence et des fiches photocopiables.

08/2018

ActuaLitté

Petits classiques parascolaire

Le Diable dans les contes. Anthologie

Des textes courts d'auteurs célèbres sur le thème du diable : Le joueur de flûte de Hamelin, de Proper Mérimée ; La jeune fille sans mains, des frères Grimm ; Le diable et le moine, de Victor Hugo ; Jean le chanceux, de Germain Laisnel de la Salle. Avec en complément trois contes des frères Grimm.

08/2015

ActuaLitté

Grimm

Le joueur de flûte de Hamelin

Il était une fois, en Allemagne, une ville qui s'appelait Hamelin. Ses habitants étaient aussi gourmands qu'ils étaient riches, et leur plus grand plaisir était de se régaler de poulettes bien grasses et de pâtés croustillants. Le soir de Noël, des milliers de rats se faufilèrent, attirés par l'odeur des mets de fête qui s'y préparaient. Pressé de s'en débarrasser, le maire annonça qu'il donnerait mille écus à qui chasserait les rats. Un beau matin, un étrange troubadour vint frapper à la porte du village...

06/2023

ActuaLitté

Histoire des mentalités

Des femmes qui ont inventé notre temps

Quand les femmes prennent le pouvoir sur leur vie ! Voyage historique et militant. Ces femmes, qui ont vécu à des époques et dans des milieux fort différents, ont toutes une chose en commun, une seule, peut-être bien : elles ont pris le pouvoir sur leur vie. En se démarquant des usages, des codes préétablis, en se libérant du carcan mental et comportemental dans lequel le système et de prétendues "traditions immuables" les enfermaient, elles ont, certes marqué leur temps, mais elles ont surtout contribué, chacune à sa place, chacune dans son registre, à inscrire dans les faits le droit pour la femme d'inventer sa propre manière d'être au monde. Sans avoir jamais prétendu donner de leçons à quiconque, elles ont, par l'exemple, par les actes, par les idées, montré à la terre entière que, pour les femmes aussi, l'art de vivre doit être un art de la liberté. Evoquer ce qu'elles ont été, ce qu'elles ont fait, créé, inventé, conquis ; exposer les ruptures, les audaces, les épreuves, qu'elles ont assumées, c'est juste montrer à quel point la ségrégation sexiste relève non seulement d'une inexpiable injustice, mais aussi - et surtout - d'une abyssale sottise. Femmes évoquées : Hypatie - Trotula de Salerne - Pétronille de Chemillé - Jacoba de Almania - Madeleine Brès - Rosalind Franklin - Sophie Germain - Hildegarde de Bingen - Christine de Pisan - Aliénor d'Aquitaine - Mary Wollstonecraft - Mary Shelley - Billie Holiday - Joséphine Baker - Marquise de Sévigné - Germaine de Stael - Juliette Récamier - George Sand - Colette - Agatha Christie - Jeanne d'Arc - Olympe de Gouges - Rosa Luxemburg - Hannah Arendt - Simone Weil - Simone de Beauvoir - Louise Weiss - Elisabeth Tudor - Eléonore Roosevelt - Jeanne Barret - Alexandra David-Néel - Héléna Blavaski - Isabelle Eberhardt - Hélène Boucher - Claude Cogan - Florence Arthaud, et quelques autres...

06/2022

ActuaLitté

Musique, danse

Tout Mozart. Encyclopédie de A à Z

Un nom, synonyme ou promesse de génie ? Mozart (1756-1791). Ce petit homme (1,66 m) qui signait ses lettres " Trazom " reste assurément l'incarnation de tous les paradoxes. Enfant virtuose et compositeur en butte aux vexations d'une société qui jettera son corps dans une fosse commune, esprit libre - il est adepte de la franc-maçonnerie - et tête mystique - son œuvre, même la moins religieuse, est une mise en notes du phénomène divin -, il est aussi le créateur bouleversant d'une musique qui ne cesse d'être légère, sans être insignifiante - jamais elle ne pèse, ni ne pose -, et d'un Requiem dont les accords funèbres retentissent d'une gravité hors pair. Mais, plus que tout, Mozart est le dernier représentant de l'esprit du XVIIIe siècle, qu'il porte à son apothéose, cependant que son œuvre annonce les révolutions à venir et les langueurs du romantisme. Mozart, ce sont encore des amis, des rivaux, des disciples ; des œuvres, des interprétations, et à travers celles-ci un style inimitable, une manière de vivre - autant d'élans à la joie qui continuent de se renouveler au gré des approches successives. Tous et toutes, de Nietzsche à Harnoncourt, de Heidegger à Barenboïm, de Bonnefoy à Bartoli, ce dictionnaire les met pour la première fois en perspective, avec des points, accessibles à chacun, sur les plus grandes partitions, de Don Giovanni à La Flûte enchantée, et des conseils pratiques du metteur en scène Patrice Chéreau, du chef d'orchestre René Jacobs et de la chanteuse Barbara Bonney. Composé sous la direction de Bertrand Dermoncourt, directeur de la revue Classica/Répertoire, cet ouvrage mêle à l'esprit de sérieux la prescription mozartienne : " Viva la libertà ! " STEPHANE BARSACQ

01/2006

ActuaLitté

Théologie

L'oeuvre eucharistique de Catherine Mectilde de Bar 1614-1698. Actes du colloque du quatrième centenaire au collège des Bernardins (Paris, 22 janvier 2014)

Actes du colloque du quatrième centenaire au collège des Bernardins (Paris, 22 janvier 2014) Daniel Doré - Marie-Véronique Ducroq - Jean-Marie Gourvil - Daniel-Odon Hurel Hubert Jacobs - Marie-France Jacops (? ) - Joël Letellier - Marie-Anne Mailloux - Michel Mallèvre - Marie-Blandine Michniewicz - Pierre Moracchini - Pascal Payen-Appenzeller - Bernard Pitaud - Dominique Tronc - Jean-Marc Vaillant " Le programme de cette rencontre et le présent ouvrage qui en découle reflètent un paradoxe. Comment à la fois déconstruire une histoire pour mieux la saisir, surtout lorsqu'il s'agit à la fois de l'histoire d'une fondatrice et donc de son oeuvre ? Comment saisir à la fois ce qui est le résultat d'une vision interne, fondée sur un corpus de sources produit par les religieuses elles-mêmes à partir de textes certes authentiques dans un premier temps mais le plus souvent recopiés, transcrits, réorganisés années après années, et saisir la réalité d'un parcours individuel particulièrement riche mais inséparable de l'oeuvre collective dont elle a été l'initiatrice ? Comment enfin, réunir historiens du passé et actrices et acteurs en partie dépositaires de cette tradition au XXIe siècle ? Ce volume cherche en définitive à répondre à ces questions. Il est en quelque sorte une autre lecture d'une tradition dont l'origine est résolument ancrée dans la réalité de la Lorraine et de la France du XVIIe siècle. " La collection Mectildiana - dirigée par Daniel-Odon Hurel, c. n. r. s. et Joël Letellier, o. s. b. - regroupe un ensemble de textes relatifs à Mère Mectilde du Saint-Sacrement (Catherine Mectilde de Bar, 1614-1698) en trois séries : Série des "oeuvres complètes" présentant les écrits de Mectilde du Saint-Sacrement. Série "Etudes et documents" consacrée à des études se rapportant au contexte mectildien. Série "oeillade" destinée à faire connaître par des choix de textes la spiritualité mectildienne.

01/2022

ActuaLitté

Paternité

Fils à papa(s). L'histoire incroyable de deux garçons qui voulaient devenir pères

Son enfance, la découverte de son homosexualité, son mariage avec Ghislain et surtout la merveilleuse histoire de sa paternité, Christophe Beaugrand livre un témoignage tout en pudeur, humour, générosité et émotion et se confie pour la première fois sur son fils, dont la venue au monde a bouleversé sa vie et celle de son mari. Des premiers contacts avec une agence de mères porteuses jusqu'à la naissance de Valentin, Christophe Beaugrand raconte, jour après jour, comment une extraordinaire histoire d'amitié s'est nouée avec Whitney, la femme qui a porté leur petit garçon. " L'appel vidéo entre nous trois commence. Une visioconférence assez surréaliste ! D'un côté, Ghislain dans notre maison en t-shirt. De l'autre Whitney et Jacob dans leur jardin à Las Vegas. Et enfin, moi, maquillé comme une voiture volée, sur un plateau clinquant avec de la musique au fond et des projecteurs qui scintillent (sur le tournage de Ninja Warrior). Franchement, j'aurais voulu l'inventer, jamais mon imagination ne serait allée jusque-là. Stressés, tous les deux avec Ghislain, nous sommes suspendus aux lèvres de Whitney. Je crois voir un sourire poindre avant qu'elle n'ouvre la bouche. Jamais sans doute je n'ai été si anxieux. Les yeux qui pétillent et le sourire franc, Whitney nous annonce, sans perdre davantage de temps : " We are pregnant ! " (Nous sommes enceints ! ) J'ai l'impression que mon coeur va bondir hors de ma poitrine ! Ghislain pousse un cri, on voit Madame derrière lui sauter dessus pour participer à cet enthousiasme collectif dont elle ne comprend pas la raison mais qui la met en joie. Au loin, Denis Brogniart me fait signe avec la main. " Alors ? C'est bon ? " Ah mais quelle émotion incroyable ! Toute cette pression. Tous ces mois d'attente. J'embrasse et je remercie Whitney en lui disant que nous nous parlerons plus longtemps demain. J'ai quand même une émission à enregistrer et j'ai une cinquantaine de techniciens et 400 personnes dans le public qui m'attendent. De retour à mon poste avec le plus beau sourire que vous ne m'aurez jamais vu arborer, je crois que je ne me suis jamais autant amusé sur un enregistrement jusqu'au bout de la nuit. Comme sur un petit nuage ! Je sais qu'en ce moment même, à quelques milliers de kilomètres, un petit coeur bat dans un minuscule haricot. Notre fille ou notre fils, nous l'aimons déjà tant. "

10/2021