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Critique littéraire

L'année 1925. L'esprit d'une époque

« Il y a des dates qui comptent, d’autres qui tombent en poussière. Tandis que 1896 ou 1907 se laissent oublier et ne marquent plus pour nous que des heures surannées, 1900 est une échéance, un jubilé, noces d’or du passé et de l’avenir ». C’est en orfèvre que Paul Morand célébrait 1900, trente ans après. Entre temps il aura été un des héraults des Années folles et, tout particulièrement, de l’année 1925, qui tout autant que 1900 a marqué une échéance et s’est vite imposée à la mémoire collective comme une année mythique. Étonnante et durable fortune ! Entre l'armistice de 1918 et la crise de 1929, les années vingt, profondément marquées par les horreurs de la Grande Guerre, présentent un singulier mélange de désarroi, de révolte et de frivolité. À la fin des combats qui ont dévasté l’Europe, tout un monde s’écroule, plongeant modèles et valeurs dans une crise durable. En cette période d’extraordinaire effervescence, la table rase et l’expérimentation sans tabous sont à l’ordre du jour. Les moeurs oscillent entre deux tendances fortes : émancipation et détraquement. Amour et libertinage jouent à cache-cache aux quatre coins de l’Europe galante. Discréditée par un conflit qu’elle a provoqué ou qu’elle n’a pas su empêcher, la politique hésite entre les tentations du communisme et du fascisme. Et la littérature, gagnée elle aussi par la difficulté d’être, cherche les voies de son renouvellement. Pour restituer l’esprit de cette époque qui à tant d’égards dialogue avec la nôtre, il fallait remplir deux conditions. Réunir, en premier lieu, des recherches travaillant dans des disciplines différentes. Se croisent ici des travaux de spécialistes d’architecture et de cinéma, de littérature française et de littérature comparée, d’études anglo-américaines et de Kulturwissenschaft, des hispanistes et des slavistes, des italianistes et des historiens du sport. D’autre part, il était indispensable de faire appel à des spécialistes internationaux.

06/2012

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Psychologie, psychanalyse

Sans père et sans parole. La place du père dans l'équilibre de l'enfant

Où sont passés les pères ? Les bouleversements de mai 1968, le mouvement féministe des années soixante-dix, une justice qui privilégie la mère dans la garde de l'enfant et une médecine qui, avec la procréation assistée, tend à se substituer au père, tels sont les jalons d'une évolution des mœurs sans précédent. Au cours de ces trente dernières années, la figure paternelle s'est peu à peu lézardée. Les conséquences en sont lourdes. Un nombre impressionnant d'enfants ne voient jamais leur père, la délinquance se développe dans les villes et les banlieues et les Institutions prenant en charge la santé mentale de l'enfant sont débordées. Il devient urgent de redonner leur place aux pères et de redéfinir leur rôle dans l'épanouissement de l'enfant. Etre père, ce n'est pas être un substitut de la mère. C'est occuper dans la vie mentale de l'enfant une place dont dépendent sa construction et sa santé psychique. Un enfant se conçoit autant dans des propos et des désirs partagés que dans un acte sexuel. Si le rôle de la mère est de porter l'enfant dans son corps, celui du père est de le porter dans ses pensées et ses désirs. Interdire à l'enfant de comprendre qu'il est le fruit du désir de ses deux parents, c'est le condamner à l'emprise d'un mono-parentalisme dévorant, qui le prive de tout accès à l'autonomie et le rend Incapable de s'intégrer à la société. Ecoutant des enfants, des pères et des mères depuis plus de vingt ans, Didier Dumas montre, à travers les propos, les souffrances et les " folles " des petits et des grands, que cette méconnaissance du rôle du père dans la construction psychique et spirituelle de l'enfant est la première cause de tous ses désordres mentaux. Et que les troubles dus à la démission des pères se transmettent et se répètent, en s'aggravant, d'une génération à l'autre.

04/1999

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Sciences politiques

Une histoire de la séduction en politique

"Je n'ai qu'une passion, qu'une maîtresse, la France. Je couche avec elle." On ne saurait être plus explicite que Napoléon... Pour faire carrière en politique, il faut aimer séduire. L'opinion est une femme à conquérir, sinon à soumettre, et toutes les ruses sont bonnes pour arriver à ses fins: c'est le grand Pompée offrant au peuple des jeux grandioses; c'est Hitler déployant à la tribune sa rhétorique envoûtante et vénéneuse; c'est le jeune Kennedy affichant un sourire télégénique, Giscard d'Estaing dissimulant sa calvitie, Poutine gonflant ses biceps, Berlusconi multipliant les séjours en clinique d'esthétique... La politique a toujours été un art du paraître et ce phénomène s'est accru avec l'avènement du suffrage universel et de la société du spectacle. Alors que tout un chacun, en effet, prétend à son quart d'heure de célébrité, il est impératif de savoir se distinguer, sortir du lot, attirer la sympathie, bref "se vendre " comme un produit de marque. Ce livre est un voyage au pays des séducteurs. On y découvre les stratégies qu'ils déploient pour satisfaire leurs ambitions; on y croise des héros adulés, de César à Jaurès, des dictateurs hypnotiques, des foules versatiles, des magiciens de la com', des as du marketing, et aussi: des bimbos, des "first ladies", des traîtrises, des mensonges, des "petites phrases"... C'est en quelque sorte une autre histoire de la politique, qui nous enseigne qu'il n'y a pas deux façons de faire de la politique, l'une qui serait la bonne et qui consisterait à s'adresser à la raison des électeurs, à dire ce qui est, à leur faire partager des convictions... et l'autre -la "mauvaise"- qui viserait leurs imaginaires, leurs émotions, leurs pulsions irrationnelles. A l'heure où se profile un scrutin présidentiel, ce livre vient à propos nous éclairer sur le fonctionnement de nos sociétés et sur ce rapport si particulier que les électeurs entretiennent avec celui (ou celle) qu'ils choisissent de porter au pouvoir.

03/2011

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Littérature française

Le Blues de mes Afriques...

Face à la dégradation du tissu social, politique et économique de mon pays, j'avais trois possibilités : subir passivement, les bras croisés dans mon coin ; prendre mon caillou et ma machette pour me fondre dans ces foules de militants hystériques, aveuglés par la passion, qui cassent tout sur leurs passages et n'hésitent même pas à découper leurs semblables, pour peu que ceux-ci s'opposent à eux ; prendre ma plume et une feuille de papier, pour baliser des voies nouvelles, avec des vers de pierre, afin de guider, par mes écrits, le peuple devenu aveugle... J'ai réfléchi et j'ai choisi la dernière possibilité. Non pas parce que je suis aussi passif que ceux qui préfèrent se tenir à l'écart ou encore parce que je ne me sens pas le courage de ceux qui descendent dans la rue pour revendiquer, mais simplement parce que j'ai compris que notre faiblesse, c'est notre manque de repères qui soient adaptés à ce que nous sommes véritablement ! C'est ainsi qu'est né ce pamphlet contre les véritables ennemis du développement africain. Je n'ai pas la prétention d'avoir trouvé la solution. Mais je voudrais qu'on m'accorde le mérite d'en avoir proposé une. Cette prose versifiée par endroits, je l'ai voulue teintée d'humour, mais aussi de sérieux et de beaucoup de réalisme. En la lisant, à un moment ou à un autre, vous vous reconnaîtrez forcément. Sur le coup, riez, pleurez ou rêvez, si vous en avez envie. Mais à la fin, s'il vous plaît, méditez. Oui, méditez et prenez la bonne décision : celle que vous dicte votre propre conscience et personne d'autre... Car chacun de vous a une brique ou du moins est une brique. De cette brique dépend la solidité des pays de paix que nous voulons, tous ensemble, bâtir pour le développement d'une Afrique nouvelle, libre... pour de vrai.

01/2015

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Sciences historiques

L'Encyclopédie des sous-marins français. Tome 2, D'une guerre à l'autre

Tome après tome, l'Encyclopédie des sous-marins français décrit, analyse, explique les cent cinquante années d'histoire et d'aventures vécues par ces bâtiments. Le premier tome a raconté la "Naissance d'une arme nouvelle", le moment des pionniers suivi du moment de la guerre. Le sous-marin y est devenu militaire. Le deuxième tome, "D'une guerre à l'autre" commence dans les années 1920. Il montre l'affermissement des techniques, les leçons de la Première Guerre mondiale ; il décrit la vie des équipages, passe successivement en revue les programmes de construction à l'issue des conférences navales. Il raconte enfin la première partie de la guerre. Les séries des sous-marins sont détaillées, les 1 500 tonnes comme le Casabianca, les mouilleurs de mines comme le Rubis, l'invraisemblable Surcouf et tous les autres. Une flotte sous-marine solide est née de ces années folles, assez homogène et bien entraînée. Les exploits militaires des sous-marins déployés autour de la France et dans l'Empire, furent d'abord brefs comme le fut la drôle de guerre. Après l'armistice, après Mers-el-Kébir, cela finit hélas par le suicide dramatique de presque tous ces bâtiments sacrifiés outre-mer puis sabordés à Toulon, suicide qui aura suivi l'épreuve d'une profonde défaite. Pendant ces moments terribles saturés de nombreux combats fratricides, les faits d'armes des forces navales françaises libres vont heureusement apporter une première lueur d'optimisme. Cette lueur trouvera sa récompense et le tome 2 en porte le germe : il s'arrête là où le déclin s'arrête. Le 27 novembre 1942, cinq sous-marins s'échappent de Toulon en flammes, le combat va reprendre unanime aux côtés des Alliés. Pour conclure, figurent sans jugement quelques réflexions, en forme d'hommage à ceux qui ont traversé dans l'honneur et avec conviction, ces moments d'incertitude absolue.

10/2010

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Photographie

Le Mont Saint-Michel. Regards numériques sur la maquette

Pourquoi le Mont-Saint-Michel continue-t-il de fasciner chaque années près de 2,5 millions de visiteurs, français et étrangers ? Que viennent-ils chercher ici : plus de mille ans d'Histoire, l'écho de Dieu mêlé à celui de la guerre, la beauté de la mer, du ciel et celle des pierres qui s'élèvent vers lui ? Tout cela participe de la magie d'un site extraordinaire, l'un de ces hauts lieux d'Histoire et de spiritualité, à l'architecture fabuleuse, qui font accourir les foules du monde entier. Ce livre, à la fois livre d'art et d'histoire, constitue beaucoup plus qu'un guide. Reflet d'une exposition et d'une médiation novatrices dont il s'inspire largement dans sa conception, confrontant réalité et " réalité mixte ", il permet de comprendre, de manière synthétique et claire, l'histoire du lieu au fil des siècles, ses transformations, ses métamorphoses et ses enjeux. A la beauté minutieuse de la spectaculaire " maquette " en relief, offerte en 1709 au Roi Soleil et conservée au musée des plans et reliefs, répondent documents rares, plans, photos du site et regards numériques qui en racontent l'évolution et en explorent l'histoire. C'est que le Mont-Saint-Michel, édifié avec ferveur à partir du Xe siècle, est une " frontière " : entre la Normandie et la Bretagne, entre le catholicisme et le protestantisme, entre la France et l'Angleterre, entre la terre et le ciel aussi. Il connut les guerres et les sièges, résista seul durant 30 ans aux Anglais, quand toute la Normandie était conquise, fut brûlé, reconstruit, agrandi, transformé au fil des siècle, l'architecture monastique passant du roman au gothique.Une chronologie très détaillée permet de suivre ces plus de dix siècles de prière et d'Histoire, d'art et d'architecture. Enfin, un " porte-folio " de Michael Kenna, photographe de renommée internationale, maître du noir et blanc, aux photographies comme hors du temps, vient clore cet ouvrage précieux dédié à ce site intemporel.

10/2018

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Littérature érotique et sentim

Affaire de coeur. Tome 2, Coeurs enflammés

Le cirque Spektakulär est fier de vous présenter son enfant terrible, cracheur de feu et lanceur de couteaux : Jack McCabe ! Quand j'était petit, un incendie a ravagé ma maison et m'a privé de mes parents. Désormais, mon souffle est de feu et je me nourris du poison qui m'a presque détruit. Les foules viennent me voir, soir après soir, les hommes, pour le spectacle, les femmes, pour le frisson. Je suis cet être étrange que l'on admire et que l'on désire, celui qui risque sa vie à chaque bouffée ardente. Je porte sur le corps des stigmates qui ne disparaitront jamais, mais ceux qui peuplent mon âme sont encore plus difficiles à ignorer. Mon frère ne sait rien de moi et je tiens à ce qu'il en reste ainsi. Mon existence est telle que je l'ai souhaitée... enfin, jusqu'à ce Lille s'en mêle. Rêvant d'aventure, elle s'est enfuie avec le cirque. Pourtant ce monde n'est pas fait pour elle. Jamais. J'essaye de la protéger parce qu'elle ne connaît rien des dangers qui peuplent notre vie d'itinérance. Elle ignore tout des monstres tapis dans l'ombre de la piste. D'ailleurs, n'en suis-je pas un moi-même ? Elle est l'eau quand je suis le feu ; nous ne devrions pas nous mélanger. Alors je l'observe, je lutte pour ne pas la toucher, même lorsque ses yeux m'y invitent. Rejoignez-nous, profitez du spectacle ! Et autorisez ma douce Lille à vous dépeindre cette histoire faite de pigments, de sueur et de peau... ... Car l'amour véritable est toujours le plus dur à accepter. Ce roman se concentre sur Jack McCabe, ce petit frère que Jay Field croit mort depuis si longtemps. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu Six de Coeur pour apprécier Coeurs Enflammés.

01/2019

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Techniques artistiques

Mon amour pour toi. Conception de papeterie de mariage

Le mariage est un moment unique dans la vie, il est partagé avec la famille et les amis, c'est un moment dans lequel nous pouvons appliquer de la créativité pour qu'il devienne inoubliable. Je pense que les cartes d'invitations jouent un rôle important dans l'identité d'un mariage, comme la couverture d'un livre, elles fournissent aux participants une idée sur la façon dont ce jour-là va se dérouler et une information sur les protagonistes. Elles deviennent souvent la conception principale d'une identité de mariage en établissant le style pour d'autres éléments de la conception. La combinaison de tous ces éléments de la conception, avec le caractère du couple et l'expérience que nous voulons transmettre, forment l'image de marque du mariage. Les couleurs, la typographie, les motifs, les images, les textures et un mélange de tous ces éléments doit pouvoir exprimer l'amour que les deux parties du couple éprouve l'un pour l'autre. Imaginez un peu comment les marques connues ont pu le faire : Coca-cola, Apple... Etes-vous capables de vous représenter les couleurs, la typographie, les publicités ou les logos de ces entreprises ? C'est parce qu'il y a une fascination que vous obtenez de chacune de ces marques. Pour qu'un mariage soit remarquable, c'est la même chose, il doit être capable de faire éprouver une expérience émotionnelle à vos invités. Ce livre rassemble des invitations de mariage et d'autres graphiques réalisés par des concepteurs venant du monde entier qui permettent d'immortaliser cette journée à part. Des idées les plus folles à la conception la plus classique, dans les pages suivantes, l'éditeur se propose d'éveiller en vous une inspiration avec des conceptions qui ont un jour rendu heureux beaucoup de monde. Et vous ?. Etes-vous capables de vous représenter la cérémonie de votre mariage ?

09/2015

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Roman d'amour, roman sentiment

Plumes à Plume

Un périple plein d'amour pour vous emmener vers d'autres possibles. Un road trip familial, spirituel et initiatique, de la collection romance addict. La vie de Lili ressemble à tout sauf à un conte de fées : un travail chronophage qu'elle déteste, deux adolescents compliqués, une vie amoureuse proche du néant et un compte en banque aussi bas que son énergie. Epuisée, elle appréhende les vacances d'été qui arrivent avec leur lot de festivités bruyantes et de foules agglutinées. Elle rêve de repos, de silence, de nature, de grands espaces ? : un programme bien difficile à vendre à ses enfants. Elle leur propose donc un compromis ? : un road trip en tente où la seule règle est de ne pas en avoir. Pas de contraintes, pas d'objectifs, pas d'horaires, pas de destinations. Au fil de ce voyage, ces trois aventuriers un peu cassés par la vie se délestent de leurs vieux fantômes et réparent leurs cicatrices. De rencontres incroyables en aventures improbables, ils avancent vers leur nouvelle vie, guidés par de mystérieuses plumes. Qu'est-ce qui les attend au bout de la route ? Et si ce chemin n'était pas le fruit du hasard ? Nathalie Sambat, après une période difficile qui la mène à une prise de conscience, change radicalement de vie. Très active dans le milieu associatif, elle milite aujourd'hui pour plus de bienveillance, de bon sens, d'humanité. Directrice de la collection Case Blanche portant sur l'éducation, elle se veut planteuse de graines de liberté et d'espoir, dans un système aseptisé par le jugement et les croyances, pour que repousse le libre arbitre. "Il ne faut pas de pollution lumineuse pour voir les étoiles. Il en est de même pour la vie ? : c'est en se défaisant de ses croyances et de ses peurs que l'on en voit le sens" Nathalie Sambat - Auteure et Directrice de collection

03/2021

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Chanson française

William

Tout le monde connaît ses succès : Dans un vieux rock'n roll, Le Carnet à spirales, J'me gênerais pas pour te dire que je t'aime encore, Oh je cours tout seul, Fier et fou de vous. Les Filles de l'aurore. Un homme heureux. Des disques d'or de platine : ça, c'est l'écume Car avant tout, William Sheller est un musicien classique. un homme de l'orchestration. Et William est une symphonie écrite par Sheller. Une enfance marquée par un secret. l'identité de son père, et un double enracinement : le Paris des années 50, des 4 CV et l'Amérique des Cadillac. En effet, sa mère, Paulette, tombe amoureuse d'un Américain qui travaille dans des boîtes de jazz : long séjour dans l'Ohio à deux heures de route du Michigan où vit le père naturel de William, sans qu'il le sache alors. Une prédisposition évidente pour la musique, le piano. Un éducation musicale prodiguée par Yves Margat, un maître de l'harmonie, élève de Gabriel Fauré. Et puis l'influence de la musique pop anglaise. Les premières auditions, le succès planétaire de My year is a Day dont il compose la musique, la rencontre avec Barbara pour qui il travaille et chez qui il vit, et puis une femme, deux enfants. Une vie de père de famille et de vedette du showbiz qui sait choisir ses amis : folles expéditions avec Nicoletta et Patrick Juvet à Trouville, relations intenses avec Catherine Lara et Joe Dassin. plus légère avec Carlos. Une géographie zigzaguant entre Paris, la province, l'étranger. Les nuits de folie, la cocaïne, l'ambiguïté sexuelle. C'est une vie qui va vite, constellée d'étoiles et d'astres déchus. Et une oeuvre admirée par toutes les générations de Véronique Sanson à Jeanne Cherhal. William par Sheller est une autobiographie qu'on ne lâche plus dès la première ligne. elle révèle un écrivain véloce, d'une rare sensibilité, qui ne craint pas l'aveu sans jamais se départir de la pudeur des grands artistes.

03/2021

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 27 : Transition

Printemps 1958. C'est la saison des voyages, et pour Louis, le soulagement de fuir l'atmosphère irrespirable de la Quinta, résultat de la tromperie persistante de sa compagne. En même temps, c'est la lassitude de ce métier, seul responsable, croit-il, de son infortune. Au loin, il écrit, il adjure, Nadine répond : il ne lui reste plus d'amour, seulement une aumône de tendresse. Sa faillite amoureuse est consommée. Une femme du groupe s'intéresse à lui : Noëlle : ex-professeur de français, retraitée, grande, un peu raide, un peu précieuse, Louis serait plutôt repoussé par son physique et par son âge. Mais elle est cultivée et surtout, elle habite Paris, ce qui pourrait lui ménager un pied-à-terre plus décent que celui de Jenny, une maîtresse occasionnelle. D'ailleurs, elle l'a invité à prendre le thé chez elle au terme de ce voyage. Là, beau parleur, il la persuade qu'il répond à ses sentiments, mais que son amour pour elle est sublimé, et plus noble que celui de la chair. Il se confie, elle souhaite l'aider. A chaque retour dans la capitale, le gite et le couvert lui sont maintenant acquis. Il apprend bientôt, ravi, qu'après leurs échanges épistolaires, les deux femmes sont devenues amies. Nadine a même invité Noëlle à venir passer quelques jours à la Quinta. Nouveau voyage. Noëlle a intercédé pour lui. Nadine est prête à lui revenir. Mieux encore : elles l'aiment toutes deux d'un amour partagé : il sera leur roi. Il est heureux ! Et il l'est d'autant plus qu'il a eu dans son car une jeune fille et sa soeur chaperonnées par leur oncle et tante. Dix-sept ans, grande, fine, des cheveux blonds réunis à la diable, des mèches folles, des yeux bleus splendides, Mireille est follement éprise de lui... Louis ne le sait pas encore : ces péripéties seront les instruments de la transition entre l'Epoque de Nadine, la cinquième dans sa vie, et la suivante, qui en sera l'accomplissement.

03/2022

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Europe

Dictionnaire amoureux de la Toscane

De la littérature aux jeux vidéo, la Toscane, terre de Renaissances, rayonne à travers le monde et fournit à une nouvelle génération d'autres rêves florentins qui prolongent ceux d'autrefois, la promesse d'un âge d'or, fait de complots, de luttes et de mystères. " L'absence d'unité de la Toscane m'a beaucoup frappé quand j'ai eu la chance d'être un assez mauvais élève à la Scuola normale superiore de Pise, l'Ecole normale italienne créée par le pouvoir napoléonien, petite soeur de l'Ecole normale française avec laquelle elle a maintenu une tradition d'échanges. C'est durant cette période que j'ai séché presque tous les cours et visité la Toscane, et je n'ai cessé d'y retourner depuis. La Toscane mériterait d'être un Etat indépendant. Parce que les Toscans se reconnaissent comme un peuple, celui des " Tusci ", c'est-à-dire les Etrusques, et qu'ils ont rêvé, génération après génération, à cette ascendance mythique revendiquée au XIXe et au XXe siècles. Ce qui traverse les siècles, c'est cette certitude, pour ceux qui aiment les arts, d'avoir en Toscane une maison de vacances, une retraite pour se consacrer à la musique, aux musées, aux petites églises qu'il faut se faire ouvrir, aux folles dépenses dans des boutiques dont les vitrines sont agencées avec talent, au Pecorino poivré, " pepperato ", podestat des fromages, et tant pis si chacun sait que ce sont des clichés. La Toscane qui, de la littérature aux jeux vidéo, fournit à une nouvelle génération d'autres rêves florentins qui prolongent ceux d'autrefois, la promesse d'un âge d'or, fait de complots, de luttes et de mystères. Cette Toscane idéale, qui n'a cessé d'évoluer, de vivre sans cesse des " Renaissances ", s'est transmise dans l'imaginaire, à travers le monde. Ce dictionnaire se veut ainsi : une mosaïque et un rêve. "

04/2023

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Sciences politiques

Osons l'utopie ! Le fol été des communautés

Que font-ils là ? Quinze hommes et quinze femmes au coeur d'une vallée de mille hectares (garrigue, broussaille, bois et herbes folles : de la friche !). Ils se connaissent à peine mais ils sont venus pour un projet commun. Les flics, postés sur les crêtes, les observent à la jumelle. Surveillance constante. Contrôler les allées et venues, les visiteurs. Cette communauté compte plusieurs agitateurs politiques. Les RG leur ont transmis des fiches détaillées. Les ordres viennent de haut. Ça doit être important... En attendant, rien à signaler. Ils retapent les bâtiments. Les filles, juchées sur le toit de la grange, se passent des paquets de tuiles. Elles ont chaud. Elles ont ôté leurs tee-shirts. Pas gênées. Elles sont belles. Mission agréable ! En 1971, des centaines de communautés naquirent et s'implantèrent en Europe, dernière vague du mouvement hippie, né dans les années 1960 aux USA. Flower-power, "Faites l'amour, pas la guerre !", c'était bon pour nos amis d'Outre-atlantique, mais ici, en France, nous n'avions pas digéré l'échec de 1968 et la reprise insolente de la réaction. Certains voulaient radicaliser la lutte (les Brigades rouges, Action directe, la RAF de Baader-Meinhof), d'autres jugeaient l'affrontement suicidaire et préféraient le contournement : vivre tout de suite, en parallèle, ce que le pouvoir politique nous avait refusé. C'était la ligne non violente, majoritaire, du mouvement des communautés. Alors on se demande de quoi Pompidou et sa clique avaient peur ? Ils avaient peur d'une alternative susceptible de devenir crédible. D'un désordre qui s'organise. En 2011, ils ont toujours la même peur ! Toujours la même répulsion à l'encontre de ce qui dévie de leur logique d'exploitation, de production, de consommation, de croissance indéfinie, de concurrence sauvage, de déshumanisation toujours plus grande de la société... Leur plus grande crainte, c'est la diffusion d'une autre pensée, d'autres modèles, de nouveaux rêves. Hier comme aujourd'hui, un peuple qui rêve est incontrôlable. Alors, oui... Osons l'utopie !

05/2011

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Vietnam

Bouddhisme Hòa Hao, d'un royaume l'autre. Religion et Révolution au Sud Viêt Nam (1935-1955)

A la fin de l'année 1939, un petit paysan du delta du Mékong proclame depuis son village natal (Hòa H ? o) la fin imminente du monde à l'issue de terribles cataclysmes et l'accès salvateur au paradis bouddhique. Son message, finalement peu original, réussit à toucher les foules et les coeurs. Le rayonnement grandissant du charisme singulier de ce Saint homme et l'enchaînement des événements qui le poussèrent à s'impliquer dans la lutte anticoloniale consacra celui qu'on appela par déférence le " pontife Hu ? nh " ou par dérision le " bonze fou ". Quant à la voie religieuse qu'il prônait, c'est avec défiance ou dénigrement qu'elle était disqualifiée en secte manipulatrice, en hérésie bouddhique ou en dangereux mysticisme. Cet ouvrage nous fait pénétrer au coeur de la société rurale du Sud Viêt Nam au moment où l'esprit frondeur de la révolte paysanne et du banditisme social percuta le souffle novateur du bouddhisme engagé. La communauté Hòa H ? o s'est trouvée de plus en plus intriquée dans les conflits des guerres d'Indochine et du Viêt Nam. La connaissance que l'on en a encore aujourd'hui oscille, comme pour nombre de phénomènes sociaux marginaux, entre construction d'un mythe, perception purement politique et oubli. Histoire de la naissance d'une religion, l'étude ancre cette nouvelle expression bouddhique dans les fondements écologiques, économiques et culturels du delta du Mékong avant de la réinsérer dans le cycle révolutionnaire de la nation vietnamienne. Partant de la société et de la mentalité paysannes du Sud Viêt Nam l'ouvrage décrit les origines de la rénovation doctrinale puis le combat de ce bouddhisme populaire pour sa reconnaissance religieuse, et détaille des phénomènes classiques de militance politique et de mobilisation patriotique dans le contexte d'une guerre d'indépendance nationale. Discours contemporains sur la nation, mobilisation populaire, imaginaires sociaux et religieux se sont entrecroisés pour forger l'identité post-messianique du bouddhisme Hòa H ? o, le bouddhisme de la Suprême harmonie.

11/2022

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Rugby

Stade toulousain. L'art du jeu en mouvement

Jeu de mains, jeu de Toulousains ! Ou comment le meilleur club français a réussi à gagner tout développant un jeu enthousiasmant. Vingt-et-un boucliers de Brennus, quatre fois vainqueur du Challenge Yves-Du-Manoir et de la Coupe de France, cinq victoires finales en Coupe d'Europe, le palmarès du Stade Toulousain est le plus beau et le plus impressionnant du rugby de clubs. Depuis soixante ans, Toulouse a laissé ses empreintes sur le rugby français. En gagnant des titres, mais aussi en imposant un style de jeu, une façon de penser, d'agir, de jouer. Mais d'où vient ce style ? Qui a inventé ce " jeu de mains, jeu de Toulousains " dont on vante les mérites partout sur la planète rugby ? La ville rose est fière de son équipe de rugby. Le Stade Toulousain est fier de son identité. Nous avons voulu savoir comment un club, une équipe, des joueurs, des entraîneurs, sont parvenus à maintenir une tradition ancrée dans les mémoires. " Jouer à la toulousaine " s'apparente souvent à " bien jouer au rugby ", de manière spectaculaire, dans un style souvent approché, jamais égalé, mais surtout avec une redoutable efficacité. La recherche de ce style inimitable, cette identité enracinée entre le Capitole et Saint-Sernin, remonte aux années 1960, lorsque Paul Blanc, ancien joueur du club promu entraîneur des rouge et noir, jeta les fondements d'un rugby total, inspiré des All Blacks, où le mouvement général se transforma en un tourbillon donnant le tournis à tous ses adversaires. Paul Blanc (1966-71), précurseur du " jeu à la toulousaine ", initia un style que ses successeurs, de Claude Labatut à Ugo Mola, en passant par Robert Bru, Jean Gajan, Pierre Villepreux, Jean-Claude Skrela, Albert Cigagna, Guy Novès s'évertuèrent à entretenir, adapter, enrichir. C'est dans ce tourbillon rouge et noir que nous vous entraînons, une noria de passes croisées, redoublées, sautées, de courses folles et coups de génie.

05/2023

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Géopolitique

Le mirage sahélien

L'intervention militaire engagée par la France au Sahel tourne au fiasco. Lancée en janvier 2013, l'opération Serval ressemblait au départ à une success story. Les quelques centaines de djihadistes qui avaient pris le contrôle des principales villes du Nord-Mali furent mis en déroute. Des foules en liesse, brandissant ensemble les drapeaux français et malien, firent un triomphe à François Hollande lorsqu'il se rendit à Bamako. Tout cela n'était pourtant qu'un mirage. En quelques mois, l'opération Barkhane, qui prend le relais de Serval en juillet 2014, s'enlise. Les djihadistes regagnent du terrain au Mali et essaiment dans tout le Sahel : des groupes locaux, liés à Al-Qaïda ou à l'Etat islamique, se constituent et recrutent largement, profitant des injustices et de la misère pour se poser comme une alternative aux Etats déliquescents. Au fil des ans, la région s'enfonce dans un chaos sécuritaire et politique : les civils meurent par milliers et les coups d'Etat militaires se multiplient. Impuissante, la France est de plus en plus critiquée dans son " pré carré ". L'armée française, imprégnée d'idéologie coloniale et engluée dans les schémas obsolètes de la " guerre contre le terrorisme ", se montre incapable d'analyser correctement la situation. Prise en étau entre des décideurs français qui ne veulent pas perdre la face et des dirigeants africains qui fuient leurs responsabilités, elle multiplie les erreurs et les exactions. Des civils sont tués. Des informateurs sont abandonnés à la vengeance des djihadistes. Des manifestations " antifrançaises " sont violemment réprimées. Sous couvert de la lutte contre la " barbarie ", la France a renié les principes qu'elle prétend défendre sur la scène internationale. Le redéploiement du dispositif militaire français au Sahel, annoncé par Emmanuel Macron, n'y change rien : la France poursuit en Afrique de l'Ouest une guerre qui ne dit pas son nom, et sur laquelle les Français n'ont jamais eu leur mot à dire.

01/2023

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Policiers

Les enquêtes de Simon Tome 5 : La Rue des Dames

1925. Cela faisait quelque temps déjà que l'on s'inquiétait pour Louise de Contrevent. L'ancienne actrice et cocotte du Président du Conseil a disparu. Alors, forcément, en haut, on s'agite, on murmure, on se lèche les babines ! C'est très agréable de trouver un cadavre dans le placard de son adversaire. Mais puisque le commissaire ne l'appelle pas, Simon s'imposera sur cette enquête comme à son habitude. L'appartement de Louise, situé square la Bruyère à Paris, semble attendre le retour de l'actrice dans une éternité tranquille que Jo Parker, une meneuse de revue noire américaine au succès légendaire, viendra troubler sans pudeur. Simon sera pourchassé par un Russe aux yeux d'aciers qu'un collier, offert à Louise par sa tsarine lâchement baignée dans de l'acide, obsède. Accompagné par le commissaire et par Jo Parker dont il essaiera de comprendre les habitudes, il suivra la trace de la cocotte jusqu'en Ardèche. Il rencontrera des enfants de la misère que la vie a abandonnés sous un petit kiosque à Aubenas, cultivera ses idées noires à cause d'une gitane qui lit trop clairement en lui et se heurtera aux habitants d'un village ardéchois qui se taisent. Et il prendra du temps pour lui. Pour écouter un perroquet qui ne parle pas assez ou trop, mais aussi pour discuter avec les habitants hauts en couleurs du square la Bruyère qui renferme dans son jardin autant de secrets que d'histoire de "galipettes" et suivra une malle dans laquelle une mère meurtrière et sa fille ont l'habitude de faire voyager quelques cadavres. Se déroulant au coeur des Années folles, basée sur des faits réels et sur l'histoire du square la Bruyère, cette nouvelle enquête de Simon offre des rebondissements et un dénouement tous sortis de l'imagination fantasque de l'auteur. On prend plaisir à retrouver l'attachante et fine équipe du quai des Orfèvres et ses personnages drôles, amateurs de bonne chère, authentiques mais cyniques nous font passer du rire aux larmes avec bonheur.

01/2021

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Histoire de France

Les élites françaises entre 1940 et 1944. De la collaboration avec l'Allemagne à l'alliance américaine

Les classes dirigeantes françaises, confrontées à un peuple jugé trop rétif, ont pris au 19e siècle l'habitude de s'appuyer sur des homologues étrangères, plus puissantes et plus sûres d'elles. Au siècle suivant, elles ont opté tour à tour ou conjointement pour leurs partenaires d'Allemagne et des Etats-Unis. A l'été 1940, au terme d'une décennie de crise, triompha avec Vichy le tutorat allemand qu'elles avaient mûrement préparé. C'est leur "Collaboration" politico-policière avec le Reich vainqueur, règlement de comptes contre une partie importante de la population, qui est étudiée ici : cette alliance, toujours mortifère, ne se bornait pas à ceux qui occupent en général le devant de la scène, les spécialistes étatiques de la répression, les hommes de main ou les collaborationnistes de plume toujours associés aux crimes. L'attachement durable des classes dirigeantes françaises au tuteur allemand et au tandem Laval-Pétain, qu'elles avaient choisi dès 1934, se prolongea souvent jusqu'à la libération de Paris. Il n'affecta cependant ni l'excellence de leur information ni leur extrême sensibilité au rapport de forces militaires, qui balaya dès l'été 1941, avec la mort du Blitzkrieg à l'Est, leur certitude initiale d'une victoire allemande durable sur le continent européen. Cette réalité dicta leur ralliement à la Pax Americana, du grand capital financier aux chefs militaires et au haut clergé, ralliement aussi spectaculaire qu'ignoré des foules : endosser "les habits neufs de la collaboration" permettrait de maintenir intact le statu quo. L'objectif semblait à portée de main quand les Américains promurent, en débarquant en Afrique du Nord en novembre 1942, leurs protégés Darlan et Giraud. D'ordinaire simple formalité pour le capital financier, la question du pouvoir politique pour l'après-Libération se transforma pourtant en brûlot. De Gaulle n'aimait pas la tutelle américaine plus que l'allemande et n'était pas disposé à céder l'Empire : élites françaises et Américains le détestèrent en choeur bien qu'il n'eût jamais été un modèle de subversion et fût entouré dès l'origine de "gens très bien". Comme il était soutenu par le peuple français, très au-delà de sa mouvance, décideurs français et américains durent, à contre-coeur, s'en accommoder...

04/2016

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Critique littéraire

Tragédies. Tome 6, 2e partie, Les Bacchantes, Edition bilingue français-grec ancien

"Dionysos, devenu dieu, comme Penthée refusait d'accepter ses mystères, rendit folles les soeurs de sa mère et les força à écarteler le corps de Penthée", tel est le résumé donné par Aristophane le grammairien d'une des pièces, avec Médée, les plus belles et les plus cruelles du répertoire antique. La scène se déroule à Thèbes, ville d'où, selon le mythe, serait originaire le dieu de l'extase et des mystères. Au soir de sa vie, Euripide livre au spectateur une réflexion profonde et complexe sur le théâtre lui-même, puisque Dionysos est le dieu de la tragédie et sur la religion : malheur à qui ne croit pas au dieu, il sera mis en charpie. Quelle est la leçon à tirer de ce mythe ? Est-ce la raison que les prêtres et leurs corréligionaires assassinent en la personne de Penthée ? Ou bien faut-il voir la punition d'un mécréant, et peut-être l'angoisse d'un homme vieillissant, et bien souvent accusé d'impiété ? Au lecteur de choisir face à ce chef-d'oeuvre de la littérature grecque et qui constitue en outre pour nous un précieux témoignage concernant les cultes dionysiaques.Notre édition des ouvres complètes d'Euripide a choisi d'isoler cette pièce en la présentant dans un volume à part. La notice introductive replace le texte dans l'ensemble de l'ouvre du poète en la situant lors du séjour d'Euripide en Macédoine, chez le tyran Archélaos. Le poète serait alors âgé de plus de 70 ans. La question de la religion, complexe pour celui que l'on surnomme volontiers le "Voltaire grec" est étudiée en détail, de même que les liens avec les autres poètes ayant raconté l'histoire de Dionysos, notamment Eschyle, auteur de deux tétralogies dionysiaques, aujourd'hui perdues, l'une sur Lycurgue et l'autre sur Penthée. L'histoire de la tradition manuscrite est relatée brièvement, tandis que des notes accompagnent la lecture. L'ouvrage est en outre enrichi des fragments attribués aux Bacchantes ainsi que des fragments papyrologiques. Tome VI. 2ème partie.

01/1993

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Photographie

Lionel Kazan photographe. Edition bilingue français-anglais

Photographe d'origine russe, né en 1930, Lionel Kazan se fait très vite un nom dans le milieu de la mode des années cinquante et soixante grâce à ses clichés réalisés pour Elle - magazine pour lequel il signera pas moins de 92 couvertures de 1953 à 1965 -, Nouveau Fémina, Vogue, Harper's Bazaar, Glamour, Marie-Claire... Il côtoie les plus grands photographes de mode de ces glorieuses années d'après guerre : Irving Penn, Richard Avedon, Cecil Beaton, Jean-Loup Sieff, Guy Bourdin. Il laisse d'innombrables trésors, que sa fi lle a récemment découvert dans de grandes boîtes Easten Kodak et qu'elle nous fait à son tour partager ici : des photographies inédites de Brigitte Bardot, des portraits de la toute jeune Catherine Deneuve à ses débuts, d'un Fernandel inattendu. Il a ainsi, à la faveur de son travail, photographié les plus grandes vedettes de ces années-là de Roger Vadim à Ingrid Bergman, de Coco Chanel à Yves Saint Laurent. L'ouvrage est une invitation à retraverser deux décennies à travers l'oeil d'un photographe : une peinture de l'atmosphère socio-culturelle, des styles vestimentaires, des icônes mais aussi des coulisses d'un métier, entre shooting et studios. Chronologique, le livre dévoile aussi l'intimité d'un homme. Sa fille, Alexandra Kazan, a selon ses propres mots cherché à " reconstituer son parcours, aller sur ses traces, remonter le temps. " On découvre ceux qui ont croisé sa route : Marc Allégret, qui lui offrira son premier appareil photo à l'âge de douze ans, Hélène Lazareff, Alex Liberman... On écoute ceux qui ont participé au monde de la mode de cette époque : mannequins comme Bettina Graziani ou celle qui deviendra sa femme, Pia Rossilli, rédacteurs de magazines comme Claude Brouet ou Marie- Thérèse des Cars, photographes et amis, comme Gilles Bensimon ou Jean-François Clair, publicitaires comme Jean Feldman. Alternant documents d'archives, planches-contacts, tirages, reproductions de pages et couvertures de presse, l'ouvrage se termine sur les Swinging Sixties et les folles nuits au New Jimmy's admirablement rendus aussi sous la plume de Marc Desgrandchamps.

04/2016

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Littérature française

Frede. Belle de nuit

C'est une héroïne de Modiano. Elle a les yeux bleu-vert, de longs cils, une chevelure brune, un air de chat et de garçonne à la fois. Dans le Paris des années folles, Suzanne Baulé, fille d'une plumassière et d'un réserviste contraint de partir sur le front en août 1914, se métamorphose. Elle change de nom et se fait appeler Frede. Sa vie se confond avec la naissance de ces cabarets pour femmes où l'ambiguïté se porte à la boutonnière. A 20 ans, au Monocle, l'établissement de nuit du boulevard Edgar Quinet, elle met à ses pieds une déesse d'Hollywood : Marlène Dietrich. C'est le début d'une folle passion. Alors qu'il écrit un livre sur Patrick Modiano, le journaliste Denis Cosnard croise ce visage androgyne et mystérieux sur la couverture de Remise de peine. Dans ce roman, le narrateur, " Patoche ", raconte son enfance dans une maison où ne vivaient que des femmes. Et parmi elles Frede. Celle-ci dirige alors une boîte lesbienne rue Notre-Dame-de-Lorette, La Silhouette. D'où vient cette nouvelle reine de la nuit parisienne ? Comment est-elle devenue cette croqueuse de femmes, l'amante de Marlène Dietrich, d'Anaïs Nin et de Lana Marconi, la dernière épouse de Sacha Guitry ? En quoi Frede est un symbole de la France décadente et insouciante de l'entre-deux-guerres ? A peine la Seconde Guerre Mondiale déclarée, alors qu'une chape de plomb s'abat sur Paris, interdisant les dancings et les bals, la jeune meneuse s'exile à Biarritz où la haute société parisienne a décidé de ne pas se laisser abattre. Elle ouvre un élégant jazz-bar, le Touch-Wood, avant de reprendre, dans les années 1950, Le Carroll's, rue de Ponthieu, qu'elle transforme en boîte de nuit interlope. Dans cette biographie endiablée, Denis Cosnard nous raconte l'histoire férocement romanesque de Frede et nous dévoile aussi les dessous de son enquête : Paris révélé par sa nuit. Une nuit enflammée de néons et de strass. Une nuit indomptée, secrète, éminemment féminine.

05/2017

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Biographies

Henry Thoreau sauvage

"La philosophie à Walden, on n'en fait guère. On ne presse pas la sagesse entre les feuillets d'un vieux livre ; on la vit fraîche et quotidienne, aussi naturellement que l'on va puiser de l'eau à l'étang". "C'était une maison selon le coeur de Jean-Jacques et selon le coeur d'Henry. Et quand la maison vous plaît, tout ce que vous avez à faire qui dépende de la maison, se colore de plaisir". "Heures inestimables de Walden ! Vous figuriez-vous, nigauds, qu'il n'y avait pas autre chose à faire ici, et autrement importantes, qu'à contempler l'image de sa fichue pureté dans le miroir de l'étang ou de s'écouter jouer de la flûte sur l'eau, au milieu du cirque de verdure ? " "Folles herbes que l'on appelle mauvaises, vous m'êtes plus douces que les dociles herbes de bonne maison. Vous êtes de ma famille. Vous aimez comme moi à traîner le long des vieux chemins, loin des jardinets où croît le buis de la sagesse". "Walden est le livre d'un écrivain qui donne sa pleine mesure - trop pleine même, si vous voulez - avec le même impardonnable sans-gêne dans la composition. Décidément, on ne fera jamais de cette caboche-là l'usine d'un littérateur. Ou bien, prononcez-le : libérateur. C'est la prononciation d'Henry". "Le livre de M. Bazalgette est une biographie aussi attrayante que le roman le plus romanesque ; mais il est aussi quelque chose de plus, "un message adressé à tous les réfractaires, à tous les non-conformistes de ce monde, à tous ceux qui font passer la justice réelle avant l'ordre apparent et l'amour avant la justice. " Henry Thoreau est un exemple et un symbole". Comoedia, 20 juillet 1924. "Bazalgette fut un des Français qui connurent le mieux l'Amérique. Son livre sur Thoreau est une oeuvre qui a la magnifique gravité, le grain dru de la terre". John Dos Passos, Europe, juin 1929. "Ce roman lyrique où se trouve peinte ce qui était pour Bazalgette une vie exemplaire : Henry Thoreau sauvage". Jean Guéhenno, Europe, mai 1930.

11/2022

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Télévision, radio

Télé Start. 40 ans d'émissions TV sur les jeux vidéo

Télé Start : 40 ans d'émissions TV sur les jeux vidéo en France ! Sorti en octobre 2020 aux éditions OMAKE BOOKS, le livre Presse Start racontait l'histoire de 40 ans de magazines de jeux vidéo en France. C'est désormais au tour des émissions de télévision sur les jeux vidéo d'être passées au crible... Avec Télé Start, découvrez l'histoire de 40 ans d'émissions TV consacrées aux jeux vidéo ! Des précurseurs (Superdéfi, Microludic, Pixifoly...) aux plus populaires (Hugo Délire, Micro Kid's, Télévisator 2, Cyberflash, La Planète de Donkey Kong, Le Journal des jeux vidéo...), toutes ces émissions ont marqué l'enfance des fans de jeux vidéo ! - Le premier ouvrage entièrement dédié à l'histoire des émissions télévisées françaises sur les jeux vidéo ! - Le livre analyse également les chaînes de TV entièrement dédiées aux jeux vidéo (C : , Game One, No Life...), ainsi que les publicités et dessins animés de l'époque explorant ce thème. - L'ouvrage se veut très complet en mettant aussi en avant d'autres émissions originales, parfois plus confidentielles, issues de pays francophones (Luxembourg, Monaco... .) - Pour cet ouvrage, l'auteur a retrouvé animateurs, producteurs, réalisateurs et comédiens qui ont participé à ces émissions. Près de 25 témoins parfois de renom (Georges Beller, Jean-Michel Blottière, Alain Le Diberder, Fred Moulin, Marcus, Cyril Drevet, Karen Cheryl...) racontent donc en exclusivité pour Télé Start, dix, vingt ou trente ans après, les coulisses de la création de ces émissions souvent très innovantes. - Tous les acteurs de l'époque livrent donc leurs souvenirs de ces émissions, parfois sans concession, souvent avec beaucoup d'humour et surtout à travers un tas d'anecdotes folles. Vous apprendrez par exemple : - Comment le journaliste Jean-Michel Blottière a réussi à imposer le premier magazine TV consacré aux jeux vidéo, Micro Kid's ? - Comment est née Cléo, la ravissante créature virtuelle qui captivait les téléspectateurs de Canal + ? - Comment Nintendo a-t-il lâché les droits de Donkey Kong à un producteur français ? - Comment Medialab a-t-il révolutionné le petit écran avec ces personnages en images de synthèse, animés en temps réel ?

09/2022

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Littérature française

L'ensaignement

Le remarquable roman de Jean-Philippe de Tonnac sur le sang des femmes. " La société étale le sang partout sur nos écrans, elle donne l'impression de s'en délecter, quand le sang des femmes, lui, est tabou, lui et tout ce qu'il raconte. " Sur le chemin d'un homme, il vient parfois une femme qui accepte de partager avec lui ses secrets, une femme qui a elle-même accepté d'accueillir le sang et d'être par lui ensaigné. En catimini, en cachette, du grec katamênia, " menstruation ". C'est ainsi que les femmes vivent le plus souvent au sein de notre humanité, anonymes, privées de droit, de considération. C'est ainsi qu'elles sont invitées chaque mois à saigner puisque ce sang est répugnant, qu'il les rend folles, infréquentables, c'est bien connu. Que voulez-vous que des sociétés qui ont parié sur le virtuel, le hors-sol, le grand marché, la mort honteuse, qui ont une telle haine de la vie, comprennent encore quelque chose de cette histoire de cycle ? Puisque les femmes commencent à se libérer de ces carcans où on veut toujours les museler, on dirait que le sang lui aussi veut sortir de sa clandestinité et avec lui tout ce dont il est porteur. Le narrateur est un homme qui " rencontre " le sang, presque malgré lui. A lui, la question ne s'était jamais posée ou bien les femmes qu'il avait rencontrées jusqu'à ce jour ne l'avaient pas invité à partager leurs secrets. RESUME Une rencontre au musée d'Orsay devant L'Origine du monde. Une conversation sur le scandale que le tableau provoque toujours et ce qu'aurait été ce scandale si le peintre avait peint une femme qui saigne. C'est le début d'un échange entre le narrateur qui croit tenir dans cet échange le préalable à une romance et une femme qui croit tenir en cet homme un candidat à l'ensaignement. C'est le début d'un roman qui suit le parcours d'un homme qui, sur ce malentendu, décide de rejoindre une communauté installée dans le sud de la Crète. Communauté dédiée à la réconciliation des femmes avec leur cycle, avec la vie.

10/2021

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Midi-Pyrénées

Biarritz. Parcours en ville

Beariz, a? l'origine village de pe?cheurs et de baleiniers, attire l'attention des e?lites de?s la premie?re moitie? du XIXe sie?cle. Autour de la crique naturelle du Port-Vieux, qui abritait de modestes chaloupes, s'est de?veloppe?e une architecture luxueuse et fantaisiste. Le gou?t pour le sublime des paysages oce?aniques et l'attrait nouveau pour la the?rapeutique des bains de mer participent a? la fastueuse re?putation d'une " reine des plages et plage des rois ", fre?quente?e de?s 1854 par le couple impe?rial, puis la reine Victoria, E?douard VII, Alphonse XIII... La pre?sence de ces te?tes couronne?es profite a? la ville qui, nimbe?e d'une aura de majeste?, attire nombre de bourgeois bayonnais et d'aristocrates anglais et espagnols. Lieu de destination international, desservi en 1858 par les " trains de plaisir " de la Compagnie du midi, Biarritz s'e?toffe, se colore et s'anime. Jusqu'a? la veille de la Grande Guerre, la surprise et l'inattendu sont les mots d'ordre des nombreuses constructions qui fac?onnent ce littoral de ville?giature. Cette " architecture balne?aire ", loin d'e?tre compose?e d'un style exclusif au bord de mer, permet une liberte? de cre?ation, une pluralite? de re?fe?rences et une dimension spectaculaire rarement vues ailleurs. Ainsi, jusqu'a? la fin des Anne?es folles, la cliente?le chic et select de Biarritz s'attache a? rivaliser d'inge?niosite? et fournit un ve?ritable kale?idoscope de formes architecturales. Cette " e?pope?e des bains de mer " ne constitue pas la seule histoire de Biarritz, mais c'est bien cette bre?ve se?quence qui a sculpte? la ville d'aujourd'hui, ve?ritable engramme du visage d'une e?poque qui se lit, encore aujourd'hui, en parcourant l'architecture du lieu. Par la diversite? des parcours qu'il propose – du phare au Port-Vieux, en bifurquant par le centre-ville ou le quartier Saint-Charles, ou encore en longeant la Co?te des Basques –, ce guide offre une visite unique dans l'histoire architecturale de Biarritz, entre surprises et merveilles d'un imaginaire fastueux.

06/2021

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Thèmes photo

America Americas

En 1971, Alain Keler, 26 ans, arriva aux Etats-Unis, par amour, pour rejoindre une Américaine rencontrée lors d'un voyage en Asie. Un aller simple pour New York et un attaché-case de ses photos sous le bras, il y rencontra John G. Morris, légendaire directeur de la photographie du New York Times, pour qui le travail du jeune photographe n'est pas "very exciting" , mais qui l'invite néanmoins à rester en contact avec lui. Vingt-six ans plus tard, c'est le même homme qui l'appellera pour lui dire qu'il est le lauréat du Prix W. Eugene Smith - le plus prestigieux prix remis à un photojournaliste, et dont Alain est l'un des seuls Français, avec Gilles Peress en 1984, à être titulaire. Alain Keler photographie sur son temps libre la ville à hauteur de foules, dans les rues de New York ou de Washing- ton lors de la seconde investiture de Richard Nixon, entre protestations et célébrations. Son regard s'aiguise sur la ville américaine avant son retour en France et son passage à l'agence Sygma. America Americas est une oeuvre retrouvée. Certains néga- tifs n'ont été développés pour la première fois qu'à la fin des années 1990 et d'autres uniquement l'année dernière. Cet ouvrage invite à se plonger dans les images d'un jeune passionné qui deviendra le photographe que l'on sait. Texte extrait de la présentation de l'exposition à la galerie Fisheye (Paris) Alain Keler a couvert de nombreux événements dans le monde (Moyen- Orient, Amérique centrale...) pour l'agence Sygma. Il est lauréat en 1986 du Grand Prix Paris Match du photo- journalisme pour son reportage L'Ethiopie sous la pluie et du World Press Photo dans la catégorie nature. Devenu photo- graphe indépendant, son travail personnel sur les minori- tés dans l'ex-monde communiste lui a valu le prestigieux prix W. Eugene Smith en 1997. Il a collaboré avec de nombreux maga- zines français et étrangers dont Géo, Time Magazine, Newsweek, L'Express, Marie-Claire. Membre de l'agence MYOP, il a publié en 2018 un livre qui retrace l'ensemble de sa carrière, Journal d'un photographe, aux Editions de Juillet.

11/2021

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Critique littéraire

Carnaval

" Conquête facile, Daniel aime l'amour, les Champs-Elysées, les grandes automobiles et les cocktails. Autrefois, il aimait la campagne et, dans son jardin désordre, les asters bêtes et tristes et le grand plant d'asperges où l'on coupait, à l'automne, des brassées de feuillages roux que sa mère disposait dans les vases du salon pour faire un fond aux chrysanthèmes. Il aimait aussi les mots d'où partent, mieux que des gares, les vrais rapides qui nous entraînent. Il aimait la lecture et l'encre, maintenant cette femme. " Quand Mireille Havet écrit ce roman, Carnaval, elle est encore nimbée de sa renommée de jeune poète prodige, que Guillaume Apollinaire lui a forgée juste avant la Grande Guerre. Elle a alors un peu plus de vingt ans, fraye volontiers avec les plus désaxés de sa génération, aime par-dessus tout le Paris noctambule des Années folles, regrette la douce campagne de son enfance, croit encore à son avenir d'écrivain et se remet à peine d'une liaison exaltante et humiliante, peu secrète en tout cas, avec la " d'annunziesque " comtesse de Limur. Mireille Havet a décrit dans son Journal les aléas de cette relation dont elle désire - et ne désire pas - guérir ; elle en a relu et parfois repris certains passages, lyriques et obsédants. Mais Carnaval se veut un roman dans l'air du temps : vif, élagué, irrespectueux des genres littéraires et " crypté ". La violente et brève passion de ces deux amantes se traduit littérairement en une aventure - presque une épreuve initiatique - entre une femme mûre, son mari et un tout jeune homme : Madeleine et Jean de Limur deviennent, dans ce roman à clef, l'excessive Germaine et l'ironique Jérôme ; Mireille Havet est le naïf, puis le cynique Daniel... Sacrifice aux conventions qui, à vrai dire, ne trompa personne - ni ses amis et relations, ni la critique. Car l'histoire vécue et l'intrigue - on le découvre aujourd'hui, on devait le deviner autrefois - sont identiques, ainsi que les circonstances, les décors, les retournements incessants de situation et le paradoxe des sentiments...

03/2005

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Histoire du cinéma

Les 1000 films culte de l'histoire du cinéma

1000 films qui ont marqué l'histoire du cinéma ! A la fois art de masse, art de recherche et d'essai mais aussi foyer de création, le cinéma nous a accompagnés tout au long du XXe siècle, enregistrant au plus près la réalité sociale et historique du monde tout en projetant, à travers des fictions transportant les foules, les désirs et les rêves du plus grand nombre. Les 1 000 films culte de l'histoire du cinéma plonge le lecteur à travers l'histoire du cinéma qui, en 120 ans d'existence, n'a jamais cessé de se réinventer, passant du muet au parlant au début des années 30, du noir et blanc à la couleur, des écrans carrés à format réduit aux dimensions spectaculaires d'écrans de plus en plus larges, de la pellicule et du nitrate de cellulose à la 4D. Le passé du cinéma a toujours été le garant de son avenir, d'où l'importance de revenir sur son histoire, une pensée encore plus prégnante à une époque où la cinématographie, qui est étymologiquement l'écriture du mouvement, s'est vue pour la première fois contrainte d'interrompre son cycle habituel de production et de diffusion en 2020, marquant une pause dans son histoire. Cette année exceptionnelle est ainsi l'occasion unique et pertinente pour opérer un flash-back sur le formidable répertoire de ces 120 années de production. Cet ouvrage propose ainsi de revenir sur les 1 000 films culte qui ont marqué notre ère et qui, chacun, ont rythmé la vie des générations d'hier et d'aujourd'hui. Des centaines de films issus de tous les genres et de tous les pays sont présentés, décennie par décennie, d'après une sélection fondée sur des données objectives que sont les classements annuels d'entrées, en France et à l'international, les palmarès des grands festivals comme Cannes et Venise mais aussi sur les grandes célébrations telles que les Oscars et les César ou encore sur la notoriété consacrée par la critique. Autant de critères qui ont permis au cinéma de s'imposer comme un art nouveau, unique et irremplaçable.

11/2021

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Exégèse

Le livre des Rois. Israël, le Moby-Dick de Dieu

Que connait-on du livre des Rois, de cette saga des souverains d'Israël et de Juda ? Révélée par Jacques Cazeaux, exégète de renom, l'épopée fantastique, brutale et douloureuse des douze tribus d'Israël nous donne à comprendre l'action de Dieu au coeur de l'histoire. Les trois premiers règnes de Saül, de David et de Salomon occupent les deux tiers des livres de Samuel-Rois, appelés Premiers Prophètes. Mais à ces trois noms tristement exemplaires ont succédé une série de rois. Les livres des Rois les ont suivis sur plus de trois siècles, jusqu'aux exils en Assur et à Babel. Cette chronique n'est pas le fait d'historiens mais de prophètes, et ils n'ont guère retenu des règnes que des apostasies, des crimes, des alliances folles, leurs luttes fratricides après un schisme dû à la folie de Roboam, le fils de Salomon, bref, leur course vers l'abîme - l'Exil, finalement libérateur. Leur acharnement paraît étrange. Mais la Bible soude religion et vie en société. Or, aux nations férues de volonté de puissance sous la forme de la royauté orgueilleuse et destructrice, Israël devait donner le modèle d'une fédération de douze tribus sous la royauté du seul YHWH Dieu. Israël serait l'exemple pour les nations du refus de la volonté de puissance qui défie la divinité et aboutit à l'homicide depuis Caïn. Au contraire, en copiant la royauté des nations, les Israélites ont rompu le maillage et la liberté des tribus, des clans, des familles, de chacun. Ils ruinaient l'essence d'Israël et sa mission dans le monde. Mais à même l'horreur, les prophètes rédacteurs de la Bible ont cru à la persévérante présence de YHWH Dieu dans les ruines : de génération en génération Il aura suivi, repris, châtié, béni pour mieux perdre, exténué, réduit à quelques prophètes ce monstre chéri et nécessaire au monde, Israël. Ce second livre de Jacques Cazeaux sur la royauté en Israël entreprend de faire suivre un tel féroce et sublime compagnonnage. Féroce, par ce qu'on ne rabat pas sur l'absolu ; sublime, par la force de la pensée comme par la subtilité et la grandeur du style.

11/2021

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Littérature anglo-saxonne

Jérusalem

" Et si une ville était la somme de toutes les villes qu'elle a été depuis sa fondation, avec en prime, errant parmi ses ruelles, cachés sous les porches de ses églises, ivres morts ou défoncés derrière ses bars, les spectres inquiets ayant pris part à sa chute et son déclin ? Il semblerait que toute une humanité déchue se soit donné rendez-vous dans le monumental roman d'Alan Moore, dont le titre – Jérusalem – devrait suffire à convaincre le lecteur qu'il a pour décor un Northampton plus grand et moins quotidien que celui où vit l'auteur. Partant du principe que chaque vie est une entité immortelle, chaque instant humain, aussi humble soit-il, une partie vitale de l'existence, et chaque communauté une cité éternelle, Alan Moore a conçu un récit-monde où le moindre geste, la moindre pensée, laissent une trace vivante, une empreinte mobile que chacun peut percevoir à mesure que les temps semblent se convulser. Il transforme la ville de Northampton en creuset originel, dans lequel il plonge les brûlants destins de ses nombreux personnages. Qu'il s'agisse d'une artiste peintre sujette aux visions, de son frère par deux fois mort et ressuscité, d'un peintre de cathédrale qui voit les fresques s'animer et lui délivrer un puissant message, d'une métisse défoncée au crack qui parle à la braise de sa cigarette comme à un démon, d'un moine du IXe siècle chargé d'apporter une relique au " centre du monde ", d'un sans-abri errant dans les limbes de la ville, d'un esclave affranchi en quête de sainteté, d'un poète tari et dipsomane, tous sentent que sous la fine et fragile pellicule des choses, qui déjà se fissure, tremblent et se lèvent des foules d'entités. Des anges ? Des démons ? Roman de la démesure et du cruellement humain, Jérusalem est une expérience chamanique au coeur de nos mémoires et de nos aspirations. Entre la gloire et la boue coule une voix protéiforme, celle du barde Moore, au plus haut de son art." Claro

08/2017