Recherche

fous

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

Faith. Une histoire américaine

Manuel joue au baseball dans les ligues mineures. Un jour, il trouve une batte de baseball qui garantit des coups de circuit à volonté à quiconque l'utilise dans une partie du calendrier d'une équipe des Ligues Majeures. Franck Richantall est le principal actionnaire des RAYS de Tampa. Il est aussi le propriétaire du TAMPA TRIBUNE. L'homme d'affaires entend parler de Manuel et de son bâton magique. L'histoire l'amuse. Il y voit un bon coup de publicité pour l'équipe et pour le quotidien. Non seulement le journal donne-t-il quelques dollars à Manuel pour qu'il assiste aux parties dans le stade Tropicana revêtu de l'uniforme de l'équipe locale mais sa section des sports publie un encart dans lequel il est écrit : EST-CE QUE MANUEL VA JOUER CE SOIR ? Joe Black est le gérant des Rays. Il n'apprécie pas tout ce cirque fait autour de ce Manuel. Pourquoi ? Le public remplit le stade à pleine capacité et toujours on entend les cris de la foule qui réclame Manuel en hurlant son nom comme fous en asile. Et Joe Black n'est pas de ceux qui croient en ce genre de balivernes. Il se refuse de passer à l'histoire comme l'idiot qui aura placé devant un lanceur émérite un gamin sans expérience seulement pour le voir ensuite s'élancer trois fois dans le vide armé de son mystérieux instrument. Nous en arrivons à la septième partie d'un quatre de sept. L'enjeu, le championnat des Séries Mondiales. Elle oppose les Rays aux Phillies de Philadelphie. Les Rays sont au bâton. Ils tirent de l'arrière 7 - 4. Nous sommes en neuvième manche. Les buts sont remplis. Il y a deux retraits. Joe Black devra mettre fin à son rêve de gagner cette Série Mondiale si LE VOODOO, l'As lanceur de relève des Phillies retire son prochain frappeur. D'un autre côté, un coup de circuit lui donnerait quatre points et la victoire. La foule est déchaînée. Elle exige que Joe fasse appel à Manuel et à son bâton magique. Et Joe, quant à lui, ne doute pas qu'il vaille mieux de la satisfaire s'il tient à sortir vivant du stade Tropicana... Bon, si vous voulez savoir comment ça se termine, il vous faudra lire le livre. Ral...

04/2019

ActuaLitté

Gestion

Empowerment. Autonomie et bien commun pour une entreprise performante et humaine

"L'entreprise" nous est désormais présentée comme un espace où ne régneraient plus que contrainte financière et mal-être des collaborateurs, contraints d'exercer des bullshit jobs, encadrés par des managers devenus fous. Les mêmes constats depuis plus de 20 ans et le peu de propositions concrètes et réalistes pour y répondre imposent de dépasser la description des symptômes. Il est devenu vital pour les entreprises, privées ou publiques, de trouver les clés pour restaurer un collectif de travail, mû par un projet qui lui donne sens, performant face aux contraintes du réel auquel il est confronté et dans lequel chacun retrouve un certain "plaisir" à travailler, parce qu'il peut faire preuve d'initiative et apporter une contribution reconnue. Convaincus qu'il n'y a pas de pierre philosophale pour une "entreprise" qui serait unique et soumise aux mêmes contraintes partout, nous avons réunis dans cet ouvrage des professionnels unis par une même envie de faire avancer les choses et porteurs de la richesse de la diversité de leurs expériences et points de vue. Cet ouvrage force de proposition s'adresse aux praticiens de la fonction RH et à tous les décideurs opérationnels soucieux d'allier exigences économiques et attentes sociales pour faire de l'entreprise un projet ; durable, performant et humain. Dans cette optique, il a pour ambition d'apporter : des clés d'analyse pour mieux comprendre la problématique du désengagement du corps social ; un raisonnement pour aider chacun à formuler ses réponses dans un cadre de cohérence ; des propositions quant aux solutions de façon à inspirer et nourrir la réflexion de toutes et tous. Coordonné par Patrick STORHAYE, avec les contributions de Aude AMARRURTU, Michel BARABEL, Pascal BARATOUX, Vincent BERTHELOT, Lise- Marie BIEZ, Pierre-Antoine BIGGIO. Mahé BOSSU, Anne BOUCHER, Nicolas BOURGEOIS, Patrick BOUVARD, Laure BUONONATO, Gautier CASSAGNAU, Thomas CHARDIN, Matthieu CLEMENDOT, Maylis DANNE, Bertrand DELMAS, Thierry DENJEAN, Annie DUTECH, Anne ESLING, Bruce FECHEYR- LIPPENS, Marie-Pierre FLEURY, François GALLAND, Julien GALTIER, Francois GEUZE, Jérôme GRILLET, Bernard HELBERT, Franck HERTZBERG, Olivier LAJOUS, Jean-Marie LAMBERT, Mathilde LE COZ, Loïc LE MORLEC, Séverine LOUREIRO, Olivier MEIER, Frédéric MISCHLER, Robert OLLIVIER, André PERRET, Lionel PRUD'HOMME, Bénédicte DE RAPHELIS SOISSAN, Martin RICHER, François SILVA, Anne-Françoise DE SOLERE, Patrick STORHAYE, Ludovic TAPHANEL, Bénédicte TILLOY, Gilles VERRIER, Romain ZERBIB.

09/2019

ActuaLitté

Turquie

ONASSIS. Les secrets du Grec. 1903-1975

Ce livre est le résultat d'une longue enquête de plusieurs années en Grèce, en France, pour reconstituer le parcours d'Aristote Onassis l'un des personnages les plus controversés du 20ème siècle. Une histoire qui se lit comme un roman, comme un thriller. Il y a 100 ans, la Grèce affronte l'un des épisodes les plus dramatiques de son histoire : la Grande Catastrophe. En quelques mois, 1 500 000 réfugiés envahissent son royaume. Ils ont tout perdu, ils sont désespérés. D'où viennent-ils ? Ils ont été chassés d'Asie Mineure par les troupes turques de Mustapha Kemal. Tout ceci s'est fait dans la plus extrême violence. Dans ce fracas teinté de sang et de peur, un jeune homme essaye de trouver quelques repères. Aristote Onassis a 19 ans. C'est un survivant. Hier fils d'une des plus riches familles de Smyrne. A présent un anonyme que personne n'attend. Hier respecté, aujourd'hui un moins que rien que les Grecs du continent désignent avec dédain sous le sobriquet insultant de turkos . Aristote se pensait grec... Sa nationalité lui est contestée. Que faire ? A 19 ans, Aristote Onassis se jure que plus jamais aucun membre de sa famille ne subira à nouveau de tels outrages. Sa résilience, il va la chercher à l'autre bout du monde en Argentine, point de départ d'une fulgurante épopée. De catastrophes en crises, Onassis va alterner les triomphes les plus fous et les échecs les plus magistraux. Pendant 50 ans, il va puiser une énergie surhumaine pour rebondir, parvenant à devenir l'un des hommes les plus riches du monde. Dans son sillage, il entraîne les siens et quelques amis proches. Il rencontre et charme les vedettes de son temps. Il fascine autant qu'il agace. On l'admire comme on le méprise. Derrière les fastes de cette réussite, quels sont les secrets de cet homme complexe ? Comment a-t-il pu passer des bas-fonds de Buenos Aires aux paillettes de Monaco ? Quels sont ceux qui, d'une façon ou d'une autre, l'ont aidé dans ce combat permanent, entre guerres mondiales, guerres civiles et crises internationales ? Car ce parcours individuel permet d'éclairer les ressorts des événements majeurs du XX ème siècle. Des faubourgs d'Athènes jusqu'aux couloirs feutrés de la Maison Blanche à Washington.

11/2022

ActuaLitté

Roman d'amour, roman sentiment

Objectif : saboter le mariage (et choper le témoin !)

Si quelqu'un a craqué sur le témoin, qu'il parle maintenant... ou lui saute dessus au vin d'honneur ! Valentine n'est pas une grande amatrice de mathématiques, mais elle sait quand même que les probabilités étaient infinitésimales pour que l'homme qui l'a surprise en flagrant délit de matage de son fessier soit aussi le témoin du mariage auquel elle doit assister. Pourtant, c'est bien lui, Vincent, le père célibataire sur lequel fantasment toutes les mères de l'école primaire où elle emmène son fils. Dommage qu'il la prenne déjà pour une folle. Dommage aussi que ce qu'elle s'apprête à faire achève de le convaincre qu'elle n'est pas fréquentable ; car Valentine a accepté de sauver sa meilleure amie d'une vie d'ennui... en empêchant sa cérémonie de mariage. Et il y a fort à parier que ni le fiancé ni son témoin ne sont au courant de cette mission sabotage. "C'est vraiment une très chouette lecture, pétillante, drôle et pleine de fraîcheur, servie par deux belles plumes, et cocoricoooo ça se passe en France !! " Boulevard des passions "Objectif : Saboter le mariage (et choper le témoin ! ) est bien plus qu'une pétillante et délicieuse comédie romantique feelgood ! C'est un émouvant récit d'une beauté brute abordant avec un naturel désarmant des sujets de notre société qui feront échos en chacun de nous. (...) Un véritable hymne à l'amour laissant de magnifiques messages. Un véritable condensé d'humour, de situations cocasses, de sarcasme, de passion et de tendresse qui vous mettra du baume au coeur et qui à savourer sans modération". Mon paradis des livres "Le titre était déjà révélateur d'un bon moment de lecture à venir. Je préfère vous avertir qu'avec ce roman, vous risquez les fous rires en cascades mais aussi de belles émotions. Notre duo d'autrices nous offre une slow burn romance qui ne pourra que conquérir nos coeurs tout en abordant une thématique forte et poignante". The Lovely Teacher Addiction A propos de l'autrice Adeptes des comédies romantiques, Déborah Guérand et Mily Black prennent plaisir à tomber amoureuses de leurs héros de papier. Si leurs maris et leurs enfants sont de grandes sources d'inspiration, un rien leur suffit pour imaginer des histoires savoureuses.

06/2023

ActuaLitté

Littérature française

Pathologies & facéties littéraires

"Qu'allons-nous trouver de l'autre côté du miroir aux livres ? " Ainsi s'interroge Eric Poindron, qui tout au long de son parcours littéraire n'a cessé de s'étonner devant l'existence prétendue de cet objet-monde, objet de sagesse, de délire et d'affections en tout genre et d'étonner ses lecteurs avec ses enquêtes insolites et audacieuses. Eric Poindron aborde cette attraction dans le présent livre en exposant ses découvertes des syndromes tels que ceux d'Alice au pays des merveilles ou de Peter Pan, ou encore en décrivant des pathologies spécifiques (la notion de bibliopathonomadie sera notamment mise en lumière). Les études de cas permettent de retrouver aux côtés de Lewis Carroll une foule d'écrivains comme Gérard de Nerval, Jarry, les Scudéry, Nietzsche, Sheridan Le Fanu, etc. Des concepts médicaux, mais aussi techniques, astronomiques ou mythologiques ? : il sera ainsi question de l'innovation de Raymond Roussel, un véritable palace motorisé, des symptômes physiologiques de l'onirobibliomania, et puis de chimères, de vampires ou de démons, entre autres créatures. Cette belle et étrange étude, moins démonstration qu'expérimentation, prend vite la forme de son objet ? : labyrinthique, comme pour mieux illustrer la confusion, décelée ou inaperçue, qui règne dans l'esprit des grands auteurs, connus ou ignorés, au simple mot de "? vérité? ". D'ailleurs l'auteur de la célèbre citation "? Derrière la vérité, il existe une autre vérité? ; laquelle est la vérité? ?? ", John B. Frogg, intervient (avec un protocole scientifique appliqué au cas de Lewis Carroll) dans cet ouvrage où les genres et les époques se croisent, pour mieux entremêler faits historiques et fiction. Eric Poindron fait appel au discernement de son lecteur mais l'invite également à mener sa propre enquête -? laquelle ne peut qu'être ludique au pays des livres. A la suite du créateur d'Alice, voyez que le nonsense, le paradoxe, l'excentricité et les divagations, pathologies et facéties littéraires mènent peut-être quelque part... Un endroit qu'on ne peut localiser comme Londres, Paris ou le point Barthélémy, mais dont l'existence est suggérée par ce que nous appelons "? démence ? " chez nos auteurs. Les fous dans la littérature ont-ils seulement usé de la puissance de l'imagination ou suivaient-ils l'intuition profonde et claire d'une vérité derrière le miroir aux livres ??

06/2014

ActuaLitté

Antiquité

Le Chant des déesses, T2 : Le Palais d'Ulysse

Il est temps que les femmes d'Ithaque racontent leur histoire. Le roi Ulysse est parti il y a de nombreuses années en guerre contre Troie, emmenant tous les hommes en âge de combattre de l'île d'Ithaque. En son absence, Pénélope use de toute sa ruse pour maintenir la paix, mais celle-ci est ébranlée par l'arrivée d'Oreste, roi de Mycènes, puis de Ménélas, roi de Sparte. Ce dernier convoite le trône d'Oreste et s'il parvient à s'en emparer, personne ne sera à l'abri de ses violents caprices. Coincée entre Mycènes et Sparte, Pénélope doit protéger Ithaque de deux rois fous et belliqueux. Ses seules alliées sont Electre, prête à tout pour protéger son frère, et Hélène de Troie, l'épouse de Ménélas. Chacune de ces femmes possède un secret qui façonnera le monde. Après Pénélope, Reine d'Ithaque, acclamé par la critique, voici Le Palais d'Ulysse, le deuxième roman de la trilogie " Le Chant des déesses " de Claire North, un récit exquis et captivant qui redonne vie aux mythes anciens. Dans la veine du Chant d'Achille de Madeline Miller, de L'Odyssée de Pénélope et de La Servante écarlate de Margaret Atwood. " Cette réécriture puissante, fraîche et implacable offre une nouvelle vie aux anciens mythes et donne la parole aux femmes qui défient un monde gouverné par des hommes impitoyables. Un deuxième volume parfaitement équilibré, plein de rebondissements. On attend le dernier tome de la série avec impatience ! " Jennifer Saint " L'écriture de Claire North est d'une originalité prodigieuse - chaque page est un vrai bonheur. Elle m'a fait rire aux éclats (Aphrodite est une narratrice si méchante et irrévérencieuse) et j'ai également été très émue par sa version du mythe d'Electre et Oreste. Pénélope, quant à elle, s'avère être une héroïne épique absolument grandiose ! " Elodie Harper " Ce récit évoque avec brio un monde dans lequel les femmes, abandonnées par leurs hommes, doivent tisser leur propre destin. " The Times " Les romans de Claire North sont intelligemment pensés et brillamment exécutés, de vraies merveilles". Booklist " Tout ce que j'attendais d'une réécriture mythologique : des personnages vibrants, une intrigue pleine de suspense, racontée avec une voix narrative phénoménale - c'est un chef-d'oeuvre absolu. " Sarah Bonner " Claire North place la barre très haut pour les récits sur la Grèce antique en devenant une réelle référence du genre. Absolument sublime. " Hannah Lynn

03/2024

ActuaLitté

Espace

Une histoire de la conquête spatiale. Des fusées nazies aux astrocapitalistes du New Space

L'homme avec un grand "H" est de retour dans l'espace. A la faveur d'une passion renouvelée pour l'occupation des astres et sur fond de conflits entre grandes puissances, la course à la Lune est relancée. Chine et Etats-Unis visent le court terme, avec des programmes colossaux (Chang'e, Artemis), alors que des puissances spatiales plus mineures suivent dans un même esprit (l'Inde, et dans une certaine mesure l'Europe). Consensuel, le traitement médiatique de cette grande vision fait la part belle aux découvertes scientifiques pléthoriques qui en découleront et autres promesses d'une "économie de l'espace" à la croissance infinie. Quant aux astronautes, hérauts historiques de la conquête, ils assurent le service après-vente : faire rêver. Sur le versant critique, c'est le calme plat. Quelques voix émergent pour faire entendre des doutes à l'idée d'habiter Mars mais sont vite noyées dans le flot des déclarations de milliardaires du capitalisme spatial : Elon Musk, Jeff Bezos et les autres. L'idée de conquérir l'espace n'est pas nouvelle. Avant même Apollo, elle émerge dans les faits à l'ère nazie, avec des objectifs militaires. Puis s'étale sur une centaine d'années, constituant un véritable paradigme dont nous ne sommes pas sortis, lequel se décline dans les domaines culturel, militaire et économique, avec une remarquable constance. Tout du long, les projets les plus fous sont amorcés, puisant dans un même répertoire de justifications (la science, le désir d'exploration) qui masque leurs dimensions fondamentalement guerrières et spéculatives. Cet ouvrage opère une plongée dans l'histoire de l'espace qui éclaire les directions prises par l'industrie astronautique à l'ère contemporaine. Il montre que les velléités d'expansion cosmique d'hier ont pavé la route à un "astrocapitalisme" qui se caractérise aujourd'hui par une fuite en avant destructrice. Alors que des budgets pharaoniques sont fléchés vers des astres morts, s'amoncellent dans le ciel des centaines de milliers de débris qui mettent en péril l'usage de l'espace à des fins scientifiques et notamment, de surveillance du climat. Si l'enchantement perdure, c'est bien qu'une vaste fabrique du consentement est à l'oeuvre. Invariablement, elle débouche sur un grand flou qui empêche tout recul critique sur l'espace, et occulte d'autres représentations d'un milieu qui demeure le patrimoine de l'humanité.

02/2024

ActuaLitté

Antiquité

Le Chant des déesses, T2 : Le Palais d'Ulysse (édition reliée)

Il est temps que les femmes d'Ithaque racontent leur histoire. Le roi Ulysse est parti il y a de nombreuses années en guerre contre Troie, emmenant tous les hommes en âge de combattre de l'île d'Ithaque. En son absence, Pénélope use de toute sa ruse pour maintenir la paix, mais celle-ci est ébranlée par l'arrivée d'Oreste, roi de Mycènes, puis de Ménélas, roi de Sparte. Ce dernier convoite le trône d'Oreste et s'il parvient à s'en emparer, personne ne sera à l'abri de ses violents caprices. Coincée entre Mycènes et Sparte, Pénélope doit protéger Ithaque de deux rois fous et belliqueux. Ses seules alliées sont Electre, prête à tout pour protéger son frère, et Hélène de Troie, l'épouse de Ménélas. Chacune de ces femmes possède un secret qui façonnera le monde. Après Pénélope, Reine d'Ithaque, acclamé par la critique, voici Le Palais d'Ulysse, le deuxième roman de la trilogie " Le Chant des déesses " de Claire North, un récit exquis et captivant qui redonne vie aux mythes anciens. Dans la veine du Chant d'Achille de Madeline Miller, de L'Odyssée de Pénélope et de La Servante écarlate de Margaret Atwood. " Cette réécriture puissante, fraîche et implacable offre une nouvelle vie aux anciens mythes et donne la parole aux femmes qui défient un monde gouverné par des hommes impitoyables. Un deuxième volume parfaitement équilibré, plein de rebondissements. On attend le dernier tome de la série avec impatience ! " Jennifer Saint " L'écriture de Claire North est d'une originalité prodigieuse - chaque page est un vrai bonheur. Elle m'a fait rire aux éclats (Aphrodite est une narratrice si méchante et irrévérencieuse) et j'ai également été très émue par sa version du mythe d'Electre et Oreste. Pénélope, quant à elle, s'avère être une héroïne épique absolument grandiose ! " Elodie Harper " Ce récit évoque avec brio un monde dans lequel les femmes, abandonnées par leurs hommes, doivent tisser leur propre destin. " The Times " Les romans de Claire North sont intelligemment pensés et brillamment exécutés, de vraies merveilles". Booklist " Tout ce que j'attendais d'une réécriture mythologique : des personnages vibrants, une intrigue pleine de suspense, racontée avec une voix narrative phénoménale - c'est un chef-d'oeuvre absolu. " Sarah Bonner " Claire North place la barre très haut pour les récits sur la Grèce antique en devenant une réelle référence du genre. Absolument sublime. " Hannah Lynn

ActuaLitté

Fantastique

Arborescentes Tome 1

Certaines vérités sont enfouies pour de bonnes raisons. Il y a des énigmes très anciennes, des mystères qu'il ne faudrait pas résoudre. Il est des endroits dans le monde dont on ne saurait dire qu'ils accueillent des enfants tant les environs sont lugubres et les lieux austères. Tel est l'orphelinat des Soeurs Aniel. Avec ses grandes fenêtres à barreaux et ses portes en métal aux lourds battants, on croit entrer dans une ancienne prison, ou dans un asile de fous. Ou pire encore, dans une banque. Petite, boulotte et bougonne, avec des yeux cernés jusqu'à l'os, Hélène y vit dans une minuscule chambre et n'en sort que la nuit. Hélène a juré de ne plus dormir, et c'est un travail de tous les instants. Elle est atteinte de la Maladie de la Belle au Bois dormant, qui peut frapper à tout moment et l'emporter dans un sommeil infini, comme sa mère avant elle. Il n'existe pas de remède, aucun traitement connu à cette forme de narcolepsie, qui demanderait des dispositifs bien trop coûteux pour le nombre de cas connus en France, même pour des laboratoires aux poches profondes. Même pour les laboratoires Varkoda, dirigés par l'inflexible héritier de la famille fondatrice, connu pour s'arroger des brevets au prix de la destruction de la jungle équatoriale amazonienne, et au mépris de la vie humaine. Et pourtant, une étrange infirmière entraîne Hélène dans son sillage, vers un hôpital et un monde aux ressources inexplicables, un lieu extraordinaire, enchâssé dans une forêt introuvable tel un bijou brillant dans un écrin vert, qui lui offrira peut-être un avenir, et un rôle à sa mesure dans le combat fantastique qui s'annonce. Car les forces ancestrales bientôt réveillées par Hélène et Arès Varkoda dépassent l'entendement, et l'équilibre fragile entre nature et humanité est en péril. Une saga épique en quatre volumes d'une inventivité débridée, dont l'intrigue ciselée entraîne le lecteur sur des rivages inexplorés. Frédéric Dupuy réussit le tour de force de convoquer les plus grands classiques de la littérature d'évasion, tout en offrant aux lecteurs un univers, une imagerie, un bestiaire jamais vus auparavant. Il livre une ode à la nature et à la féminité bouleversante, une série unique en son genre, dont l'imagination débordante semble avoir du mal à rester contenue dans ses pages.

02/2024

ActuaLitté

Poésie

Lamenta des murs

Nous allons de maison en maison. A l'abri, nous ne connaissons pas le repos. Il reste à trouver une maison pour les vivants qui ont abandonné la leur. Et même, une maison pour les morts. Une barge traverse la tempête, véhiculant des liens mystérieux entre les faits, la houle et les mots. Traverser c'est traduire. Ecrire, c'est traduire un livre au secret. Quand les mots n'ont plus de maison, qu'est-ce qui en découle ? Il y a une étrange analogie entre les migrandts qui, depuis les dunes de Flandre, empruntent toutes sortes d'embarcations, et les soldats qui, en juin 1940, tentent aussi l'impossible vers l'Angleterre. Chaque exilé sur ces bateaux est mon père jeune, traumatisé par cet exode létal. Il épouse une Démaison. L'Irlandaise Kate fait aussi passer des réfugiés par la Manche. Puis c'est Ravensbrück. Antonin Artaud va rendre la " canne de Saint Patrick " aux Irlandais. Il irait jusqu'au Purgatoire de saint Patrick. Marteau, va ! Il échoue derrière les murs d'une prison hantée par les Républicains. Viennent les maisons de fous. Sur une île d'Aran, la maison d'Artaud enfin trouvée est à l'abandon. Une momie de chat gît au pied du poêle à briquettes de tourbe. De deux briquettes et de beurre, Joseph Beuys prépare son sandwich Energie irlandaise. Ayant appris l'anglais dans Finnegans Wake, il élabore un Secret Block in Ireland. Et son université hors les murs. Il est au premier rang quand Ivan Illich confère avec allégresse sur le contre-productif ; sur de nouvelles manières de transmettre et de soigner. Ils aiment la bicyclette autant que l'exilé James Joyce. Les mots n'ont plus de valeur faciale. Sur Aran enfin, Illich marche sur les pas d'Artaud. Partout, des murs - et même des murs d'eau - qui ont des oreilles. Derrière, les mots entravés sont comme des plans d'évasion que traduit mal le dehors sur ses gardes. Comment emprisonner la violence en chaque mot ? Un cours d'eau pourrait fluidifier les blocs de forme. Car c'est surtout depuis le lit des rivières que la terre promise parle en nous. Après 40 ans dans les zones d'ombre de l'histoire européenne, le " Cycle des exils " se boucle avec ce huitième volume.

04/2024

ActuaLitté

Littérature française

Joyeux animaux de la misère Tome 1

"Une mégalopole intercontinentale et multiclimatique constituée de sept mégapoles dont l'une au moins est en guerre. Vaisseaux spatiaux, drones occupent l'espace céleste. En bas, animaux, monstres, fous de "dieu". En bordure d'un district "chaud" de l'une de ces sept mégapoles, de climat chaud, à proximité de grands ports et de grands chantiers, et dans un reste d'immeuble (rez-de-chaussée, escalier, deux étages), un bordel mené par un maître jeune qui l'a hérité de son père, et qui se pique. Trois putains y traitent un tout-venant de travailleurs - époux souvent trompés, pères prolifiques -, de fugitifs, d'échappés d'asiles, de meurtriers : deux mâles, un "père", son "fils", Rosario, une femelle en chambre à l'étage et qui ne sort jamais - un chien la garde. Les deux mâles sont renforcés, en cas d'affluence, d'un "appoint", époux abandonné avec enfants ; la femelle est le but sexuel mais il faut passer par l'un des mâles, le tarif comprend les deux prises. Vie domestique ordinaire dedans, et au dehors immédiat : toilette, à l'étage, des putains, leur exposition, en bas, à l'entrée contre le mur (la montre), prises disputées, conflit "père"/"fils", saillies de putains à putains d'autres bordels pour renouvellement des cheptels. Aventures extérieures, surtout pour Rosario dont la "mère" survit dans un abattage mi-urbain mi rustique, climat humide, très lointain dans la mégalopole. Il la visite à intervalles réguliers : le trajet d'aller, en camionnette ou fourgon locaux d'abord puis en bahut intercontinental, dure plus d'une journée, de nuit à nuit, la visite, quelques heures à l'aube, où, entre autres, la mère reprise le mowey, court vêtement, toujours redecousu, du "fils". La fiction avance sous forme de comédie, crue et enjouée, de dialogues, de jactances, de "direct" sur l'action en cours. J'ai écrit ce texte, de langue aisée, d'une seule traite et toutes affaires cessantes, comme exercice de détente dans le cours de la rédaction d'une ouvre plus longue, Géhenne, à paraître prochainement : son emportement, son allégresse se ressentent, je l'espère, de cette exclusive heureuse. Le monde qui s'y fait jour n'est ni à désirer ni à rejeter : il existe aussi, en morceaux séparés par la distance, dans l'humanité actuelle; et je ne suis ni le premier ni le dernier à vouloir et savoir tirer connaissance, beauté et bonté de ce qui peut nous paraître le plus sordide, voire le plus révoltant, à nous tels que nous sommes faits". Pierre Guyotat.

03/2014

ActuaLitté

Histoire de France

Dictionnaire de la Révolution française. Ou l'histoire de celles et ceux qui se sont illustrés ou déshonorés de 1787 à 1804

Si l'on ne peut guère affirmer raisonnablement que la Révolution des années 1789 et suivantes fut l'épisode le plus noble et le plus grandiose de l'histoire de la France, il est nécessaire de comprendre qu'elle ne fut originale ni dans ses principes, ni dans ses méthodes, contrairement à ce que prétendent des auteurs chauvins ou masochistes. Les révolutionnaires français n'ont pas plus créé la mythologie des Droits de l'Homme qu'ils ne furent les pires criminels de l'humanité : un peu, voire beaucoup, de modestie s'impose. Il est évident qu'à la fin des années 1780 depuis plusieurs décennies, en fait le régime monarchique était obsolète en beaucoup de ses institutions et usages, mal adapté aux progrès techniques qui s'accumulaient. Il est non moins évident qu'une série de réformes judicieuses eût été infiniment plus efficace et moins coûteuse que le furent les cinq épisodes de la Révolution : la fronde des Notables, en 1787-88 ; les savantes combinaisons des élus du peuple, de 1789 à 1791 ; la subversion des idéalistes et des opportunistes ambitieux, des années 1792-94, ayant réussi à "colérer" le peuple lui-même composé de quelques idéalistes, d'à peu près autant de fous furieux, et d'une majorité de médiocres désireux de s'offrir quelques instants d'agitation dans le cours d'une vie morne pour "créer un monde nouveau" ou se faire une situation rémunératrice de professionnel de la politique ; la période de consolidation dans le Pouvoir d'une mafia "d'élus perpétuels", de 1795 à 1799, en quoi se résume le Directoire ; enfin, l'époque de la reconstruction, dirigée par un authentique génie, civil et militaire, le plus grand parmi les "despotes éclairés". Enfin, il ne faudrait pas oublier que, de 1792 à 1815, la nation française s'est offert l'une des plus fabuleuses épopées guerrières de tous les temps qu'aucun homme d'action ne peut renier et qu'aucun "libéral" ne peut tolérer ! De 1787 à 1804 (et plus tard, pour ceux qui avaient survécu à la "Terreur"), se sont agités, illustrés ou déshonorés, quantité de personnages de premier et de second plans, ainsi que les inévitables troisièmes couteaux, les hommes de main, les personnes honorables n'ont pas toujours été récompensées et les personnages immondes ont parfois fini leurs jours riches et comblés de titres et de colifichets. Ainsi va le monde, il serait sot de s'en offusquer. L'auteur a dressé un tableau de ces hommes (et de quelques femmes), aussi éloigné de la chanson de geste que de la condamnation sans appel.

03/2014

ActuaLitté

Critique littéraire

Autour de soixante lettres de Marcel Proust

En octobre-novembre 1928, six ans presque jour pour jour après la mort de Marcel Proust, Lucien Daudet qui fut un de ses amis les plus proches avait, parmi les premiers, apporté son témoignage sur l'écrivain disparu en publiant soixante des lettres qu'il avait reçues de lui - soixante sur les quatre cent cinquante que, dans son texte de présentation, il affirmait posséder alors. A la fin de sa vie, en 1946, Lucien Daudet avait donné à son médecin, Michel Bonduelle, une quarantaine de lettres inédites que celui-ci a publiées en 1991, reprenant pour titre une des formules épistolaires de Proust : "Mon cher petit". Les autres lettres nous restent inconnues à ce jour. L'ensemble choisi et préfacé par Lucien Daudet retrace tout particulièrement les années 1913 à 1918, de Swann à la veille de la célébrité. La réédition d'Autour de soixante lettres de Marcel Proust en souligne le très grand intérêt, parce qu'il s'agit du résumé d'une relation qui fut passionnelle. Proust, familier de la famille d'Alphonse Daudet, avait rencontré en 1895 le plus jeune des deux fils de l'écrivain. Pour Proust, c'était l'année où il attendait la parution des Plaisirs et les jours, commençait Jean Santeuil à Beg-Meil, lors d'un séjour avec le musicien Reynaldo Hahn. Lucien Daudet s'intéressait à la peinture et peut-être a-t-il même peint un portrait de Proust ; il a bientôt pris toute la place dans le coeur de celui-ci. Une passion de dix-huit mois, avec ses crises de jalousie, suivie par une relation amicale à éclipses. Lucien Daudet évoque en présentant les lettres de Proust bien des souvenirs communs dont Robert de Montesquiou, qu'ils ont tous deux fréquenté, fait les frais : il déclenchait leurs fous rires. L'amitié et l'admiration n'empêchent pas Lucien Daudet de se montrer cruel. Les personnages de la Recherche du temps perdu (son dernier volume venait de paraître en 1927) révèlent, selon lui, le mépris grandissant au fil des années de son auteur pour l'humanité. Snob, Lucien Daudet affirme (avec excès) que Proust n'a pas, dans la réalité, fréquenté intimement le milieu mondain qu'il a dépeint, et dont l'image lui paraît déjà caduque. Lui est devenu un intime de l'impératrice Eugénie, à qui il a consacré trois livres. Il ne doute pas en revanche, dès avant 1913, que celui de Proust bouleversera son époque, au-delà des frontières de la littérature.

10/2012

ActuaLitté

Essais

Ma vie et le cinéma. Mémoires intempestifs Tome 1 (1931-1981)

En matière de cinéma, de génériques de films certes, mais bien au-delà, dans ce qui fait la matière même d'une vie : choses vues, choses lues, rencontres, dialogues ou conversations, il semble tout emmagasiner, de par sa volonté ou en dépit de celle-ci. Et parce qu'il est un homme de haute culture, son capital de données, comme on le dit en informatique, s'enrichit des leçons, des appréciations et des jugements qu'il en tire. On peut appeler ça une forme de sagesse. Mieux, ce qu'il a ainsi retenu, voilà qu'il s'en délivre soudain, au soir de sa vie, pour nous offrir ce livre de souvenirs qui ressemble à un torrent où tournoient des centaines, des milliers de silhouettes, célèbres ou pas, des anecdotes en pagaille, plus savoureuses les unes que les autres, des portraits vitriolesques ou tendres, des jugements péremptoires, des émotions contradictoires parfois. Epoustouflant ! A ses Mémoires, Philippe d'Hugues a associé l'épithète d'intempestif. Retenons-la ! Selon son étymologie, est intempestif ce qui est hors de saison, ne prend pas sa place au moment qu'il convient. Parfait ! Tout pour combler notre auteur durablement fâché avec son époque, ses lâchetés, ses conformismes et qui, aux idées reçues, a toujours préféré l'inconfort des convictions qui l'éloignent de ses contemporains. Pourtant, sa carrière professionnelle nous paraît assez sage. Après avoir travaillé à l'Institut national d'études démographiques, il eut la bonne idée d'attraper la varicelle en mai 68 et d'en suivre les turbulences du fond de son lit. Où pouvait-on être mieux, en ces semaines-là, pour se garder de la tentation de trop d'espoirs fous, de slogans catégoriques et de sottises sans appel ? Par la suite, il sera engagé comme chargé de mission au Centre national de la cinématographie. Le cocon rêvé, pour ce cinéphile impénitent, placé soudain au coeur du réacteur qui accompagnait et encourageait le 7e art. Mieux, il rejoindra aussi, un peu plus tard, le Conseil d'administration de la Cinémathèque. Et le temps lui sera laissé pour écrire, collaborer à diverses revues et signer des ouvrages de référence sur l'histoire du cinéma français qu'il connaît mieux que personne... Mais basta ! Ce livre de mémoires, intempestif et torrentiel à la fois, est le joyau d'un misanthrope qui aima sans doute le cinéma plus encore que la vie et qui n'a pu s'empêcher de tout retenir et de tout nous livrer - jetant sur notre époque un regard singulier mais nous livrant surtout un témoignage fraternel. Frédéric Vitoux

12/2021

ActuaLitté

Essais

Ma vie et le cinéma. Mémoires intempestifs Tome 2 (1981-2021)

En matière de cinéma, de génériques de films certes, mais bien au-delà, dans ce qui fait la matière même d'une vie : choses vues, choses lues, rencontres, dialogues ou conversations, il semble tout emmagasiner, de par sa volonté ou en dépit de celle-ci. Et parce qu'il est un homme de haute culture, son capital de données, comme on le dit en informatique, s'enrichit des leçons, des appréciations et des jugements qu'il en tire. On peut appeler ça une forme de sagesse. Mieux, ce qu'il a ainsi retenu, voilà qu'il s'en délivre soudain, au soir de sa vie, pour nous offrir ce livre de souvenirs qui ressemble à un torrent où tournoient des centaines, des milliers de silhouettes, célèbres ou pas, des anecdotes en pagaille, plus savoureuses les unes que les autres, des portraits vitriolesques ou tendres, des jugements péremptoires, des émotions contradictoires parfois. Epoustouflant ! A ses Mémoires, Philippe d'Hugues a associé l'épithète d'intempestif. Retenons-la ! Selon son étymologie, est intempestif ce qui est hors de saison, ne prend pas sa place au moment qu'il convient. Parfait ! Tout pour combler notre auteur durablement fâché avec son époque, ses lâchetés, ses conformismes et qui, aux idées reçues, a toujours préféré l'inconfort des convictions qui l'éloignent de ses contemporains. Pourtant, sa carrière professionnelle nous paraît assez sage. Après avoir travaillé à l'Institut national d'études démographiques, il eut la bonne idée d'attraper la varicelle en mai 68 et d'en suivre les turbulences du fond de son lit. Où pouvait-on être mieux, en ces semaines-là, pour se garder de la tentation de trop d'espoirs fous, de slogans catégoriques et de sottises sans appel ? Par la suite, il sera engagé comme chargé de mission au Centre national de la cinématographie. Le cocon rêvé, pour ce cinéphile impénitent, placé soudain au cÅur du réacteur qui accompagnait et encourageait le 7e art. Mieux, il rejoindra aussi, un peu plus tard, le Conseil d'administration de la Cinémathèque. Et le temps lui sera laissé pour écrire, collaborer à diverses revues et signer des ouvrages de référence sur l'histoire du cinéma français qu'il connaît mieux que personne... Mais basta ! Ce livre de mémoires, intempestif et torrentiel à la fois, est le joyau d'un misanthrope qui aima sans doute le cinéma plus encore que la vie et qui n'a pu s'empêcher de tout retenir et de tout nous livrer - jetant sur notre époque un regard singulier mais nous livrant surtout un témoignage fraternel. Frédéric Vitoux

12/2021

ActuaLitté

objets deco & tendances

2 minutes... en famille ! Le moment complice de votre quotiden

2 minutes en famille ! ©, 52 cartes pour créer un moment complice au quotidien Simple, rapide et positif ! 2 minutes en famille ! © permet en famille de rire de bons souvenirs, de partager des envies, de développer l'imagination, de rêver et de se découvrir autrement. Faciles, amusantes et adaptées à tous les âges, les parties rapides sont riches de sens, de fous rires et de joies. Ainsi, la communication familiale est un plaisir ! Finalement, le tester c'est l'adopter, de ce fait, il deviendra vite un incontournable de votre famille ! C'est le meilleur moyen de créer un rituel ludique dans votre famille. En résumé, les 52 cartes de 2 minutes en famille ! © allient le meilleur des dernières recherches scientifiques et les principes de la psychologie positive. Et aussi, les cartes sont conçues par une thérapeute spécialiste de la famille. Comment vivre un moment de complicité familial ? ·En famille ou à 2 dans un endroit où vous vous sentez bien ·Piochez une carte au hasard et lisez-la à haute voix ·Répondez-y à tour de rôle en 2 minutes ·Ecoutez sans juger ni donner de conseil ·Et... savourez cet instant familial magique ! A qui s'adresse 2 minutes en famille ! © ? Les enfants de 5 à 12 ans avec leurs parents ou simplement entre eux ! La famille peut également s'élargir aux frères, soeurs, cousins, amis, oncles, tantes aucune limite pour partager ce moment de communication bienveillante ! De petit format, il s'emmène partout, c'est un merveilleux jeu de voyage, par exemple : en voiture, en avion, en bateau ou simplement en promenade. Il est aussi l'accompagnateur parfait d'un repas familial. 2 minutes en famille ! © peut aussi accompagner le coucher de l'enfant qui s'endormira rempli de pensées postives ! 2 minutes en famille ! © un cadeau qui fait plaisir : 2 minutes en famille ! © est un cadeau à petit prix qui s'offre dans de multiples occasions : c'est finalement l'incontournable cadeau de fête des pères, fête des mères, idéal pour un anniversaire ou pour Noël, sans oublier le petit cadeau sympa et original pour un goûter d'anniversaire ou à offrir aux neveux, nièces ou à apporter à une famille amie chez qui on passe l'après midi ou le week-end ! Contenu de la boite : ·4 thématiques : J'imagine... , Et si. . , Je raconte... , Aujourd'hui... ·52 cartes pour favoriser les échanges et la communication bienveillante ·2 cartes explicatives avec des bonus à découvrir Exemples de cartes : ·J'imagine... l'anniversaire de mes rêves ·Aujourd'hui... je dis une gentillesse à la personne située à ma droite ·Je raconte... mes premières pensées le matin au réveil ·Et si... j'invite quelqu'un à dîner, je choisirai. .

12/2020

ActuaLitté

Théâtre - Pièces

Minetti ; Les apparences sont trompeuses ; Déjeuner chez Wittgenstein ; Simplement compliqué

Ce volume de pièces de référence de Thomas Bernhard illustre la relation acerbe et ambivalente qu'entretenait l'auteur viennois avec le monde du théâtre, la profession de comédien et l'art dramatique en général, le plus proche de la folie, un art entre mascarade et aliénation. Miroir de Bernhard et figure repoussoir, l'acteur cristallise toute la haine féroce que Bernhard vouait au monde théâtral, un monde haïssable de faux semblants, de culte du pouvoir, métaphore de la société de l'époque et de la nation autrichienne : "l'humanité entière délire de pouvoirs / où que nous regardions / nous ne voyons qu'une humanité délirant de pouvoirs / nous sommes au coeur / d'un processus catastrophique de crétinisation" "L'Autriche elle-même n'est rien d'autre qu'une scène/ où tout va à vau-l'eau à la putréfaction à l'agonie/ une figuration enfoncée dans la haine d'elle-même/ formée par six millions et demi d'abandonnés/ six millions et demi de débiles et de fous furieux" Dans Déjeuner chez Wittgenstein, Voss, alter ego de Ludwig Wittgenstein, oscille de façon permanente entre folie et génie. Considérée comme l'une des pièces les plus violentes, les plus assassines de Bernhard, elle est également caractérisée par plusieurs évocations de Schopenhauer qui partageait la même authentique aversion pour l'esprit de sa nation, pour la "lourdeur" germanique. L'excès frôle la jubilation et la virulence hargneuse ne faiblit jamais, que l'on y parle des symphoniques de Beethoven ou de viandes en sauce. La langue bernhardienne se fait obsédante, obsessionnelle, répétitive, monstrueuse, portée par des locuteurs avoisinant constamment la solitude et la folie. Dans leur bouche, la décomposition du discours se dévoile comme un moi qui se dissout, laissant entrevoir une vaste béance de désespoir. Ainsi trouve-t-on, dans Minetti : "Vous entendez/ La mer/ La mathématique/ La peine/ L'effroi/ L'ambition/ L'abandon/ Vent/ Côte/ Ce mot côte/ (chantant presque) Côte/ côte/ et puis/ brume/ Perception/ Jalousie/ (criant soudain) A l'aide/ (tout bas) Crime/ (à la dame directement) Quand ne règne plus que le I/ ou plus que le U/ ou le O (comme s'il imitait le chant du coq) Cocorico/ Cocorico/ Cocorico". "D'une certaine manière les comédiens sont des crétins /même les plus grands / même les plus célèbres / ils fuient leur médiocrité / et la médiocrité les rattrape / sans exception" Sous la plume de Bernhard, le théâtre, miroir métaphysique de la vie humaine, prend la forme d'une grande danse macabre où des pantins se débattent dans une époque finissante et engluée dans les atrocités du passé, avec le suicide comme échappatoire à la suffocation politique.

10/2023

ActuaLitté

Histoire ancienne

Eustache du Caurroy. Meslanges

Réputation " Ce qui peut vous tromper, c'est que de nouveau tout est beau, mais n'est pas pour cela meilleur. [...] La nouveauté est le guide des curieux qui leur fait mespriser leur propre Ciel et terre [...]. De quoy est venu ce Proverbe : De trois Phisiciens un Atheiste, et de cinq Musiciens quatre fous, pour rechercher de nouvelles inventions et des mouvements à la mode au lieu de nous tenir dans les bons et proffonds preceptes de nos Anciens, comme Du Caurroy, Intermet et Claudin, et parmy ceux de nostre tems, Fremat, Hauxcousteaux et Cosset. " Annibal Gantez, L'entretien des musiciens (Auxerre, Jacques Bouquet, 1643), lettre XXIX A. Gantez (c. 1600-1668) n'est pas le seul à voir en Du Caurroy l'un des chefs de file des compositeurs académiques, apôtres (au moins en partie) d'un contrepoint savant. Dans son traité publié en 1639, Antoine Parran (1587-1650) ayant, d'après sa propre expérience, classé la musique en quatre catégories, ne décrit-il pas " la quatriesme sorte [...] une Musique grandement observée, toute pleine d'industrie et de doctrine [...] comme pourroit estre celle de Claudin, du Caurroy, et plusieurs autres Maistres de ce temps comme l'on peut voir au Puy de Saincte Cecile. " ? Occupés à servir les chapelles privées ou les institutions ecclésiastiques, ces compositeurs, parfois récompensés lors de joutes musicales, ne pratiquent guère l'air de cour, genre en plein épanouissement qui ravit les salons de Louis XIII comme les demeures plus modestes, pour le plus grand bénéfice de l'imprimeur parisien Pierre Ballard – celui-là même qui imprime l'essentiel de la musique que nous connaissons de Du Caurroy. Ces musiciens – au nombre desquels figurent Nicolas Formé (1567-1638), qui succède à Du Caurroy comme responsable de la musique de la chapelle royale, Jean de Bournonville (c. 1585-1632), Artus Aux-Cousteaux (c. 1590- c.1656) pratiquent une musique dont le style s'apparente à celui que Du Caurroy a indirectement hérité de Josquin des Prez (c. 1450-1521) et d'Adrian Willaert (c. 1490-1562), entre autres ; cette manière, apparue comme désuète dès le dernier quart du 16e siècle, s'accorde difficilement avec la simplicité de l'air de cour (simplicité exprimée tant dans le sujet et la forme littéraires, que dans le profil mélodique, les procédés de composition et la forme strophique). Ainsi, en marge de certains écrits de théoriciens contemporains - par Salomon de Caus (c.1576-1626), Antoine Du Cousu (c.1600-1658), Marin Mersenne (1588-1648), Antoine Parran (1587-1650) - qui louent en Du Caurroy l'héritier français de Gioseffo Zarlino, les adeptes du stile antico pratiqué en France durant la première moitié du 17e siècle rendent à leur manière hommage au compositeur.

01/2010

ActuaLitté

Histoire de l'art

Le Beau, l'Art Brut et le Marchand. Jean-Pierre Ritsch-Fisch, le passeur du jamais-vu

Un océan sépare beauté esthétique et originalité absolue. Surgi des profondeurs, le jamais-vu est associé à des formes troublantes lesquelles, en bouleversant nos repères, ébranlent également nos certitudes. De l'ordre de l'apparition, cet inconnu traduit une altérité sans égale, aux antipodes des conventions et des goûts partagés par le grand nombre. A mesure que la société industrielle s'étendait en Europe, en parallèle de l'intérêt croissant des avant-gardes pour les arts primitifs, naïfs et les dessins d'enfants, les productions d'aliénés, de détenus, d'autodidactes isolés ou de spirites retinrent peu à peu l'attention de diplômés de la Faculté, auxquels se joignirent quelques fins traducteurs de l'âme humaine, artistes et poètes. Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, le plasticien Jean Dubuffet appela "Art Brut" ces floraisons détonantes. En les distinguant au sein d'une collection qu'il constitua et enrichit au fil du temps, il entendait les protéger et à la fois les soustraire à un monde culturel mimétique, ainsi qu'au marché de l'art. Depuis, l'Art Brut, y compris sous d'autres appellations, a essaimé sur tous les continents. La famille que composent ses créateurs déconcertants, voire perturbants et sans lien entre eux, s'est élargie aux handicapés et aux personnes d'âge. Avec plus ou moins de réussite, des ateliers créatifs ont ouvert leurs portes à leur intention. Cousins et alliés s'inspirent de leurs réalisations, y puisent l'énergie nécessaire à l'affirmation de leur propre voie, quand ils ne subissent pas bonnement leur influence. Certaines collections privées leur accordent une place de choix. Des musées acquièrent et exposent leurs travaux, lesquels trouvent aussi place dans de grands salons internationaux. Plusieurs galeries en Europe et aux Etats-Unis en ont fait leur spécialité. C'est à Strasbourg, à l'intersection des routes, là où La Nef des fous trouva un port d'attache, que l'une d'entre elles a vu le jour. Au milieu des années 1990, Jean-Pierre Ritsch-Fisch, son fondateur, a été conduit à fermer l'entreprise familiale de fourrure. Un retour à ses amours d'adolescence : le monde de l'art et ses sensations fortes, s'impose à lui. Commence alors sa quête de l'impossible : dénicher des oeuvres d'originaux, de marginaux ou encore de figures historiques de l'Art Brut, et appliquer dans ses choix la même exigence qu'il s'imposait, jeune encore, pour sa collection première consacrée à la Figuration narrative. Puis, il largue les amarres et part à la rencontre des publics européens et américains. Débutant à la manière d'un conte, s'apparentant ensuite, tantôt à un roman d'aventures, tantôt à une enquête, Le Beau, L'Art Brut et le Marchand relate ce périple singulier.

10/2022

ActuaLitté

Théâtre - Pièces

Juge de Montaigne. Une tragi-comédie

Chaque fois qu'on se met à la recherche d'un esprit libre, c'est vers lui qu'on se tourne. Toujours. Les éditions Seghers accueillent Jean Rouaud avec un texte étincelant et inclassable consacré à Montaigne. Il y mêle poésie (vers rimés et non rimés), théâtre, morceaux choisis, essai (entre étude littéraire et réflexion politique). Mais avant tout il s'agit d'un dialogue. Parce que le retour à l'obscurantisme et la barbarie menace toujours et encore, et parce qu'il estime que Montaigne, avec sa parole de la fin du XVIeme siècle, offre les réponses les plus pertinentes à l'oeuvre destructrice de ceux qu'on appelle les fous de Dieu, Jean Rouaud a imaginé un affrontement verbal entre l'auteur des Essais et un juge chargé de faire son procès (et qui représente le parti de l'intolérance religieuse). " Un jugement pour de faux pour tenter de dire le vrai ". L'époque de Montaigne était celle des guerres de religion, qui voyait aussi la naissance de l'humanisme, et le savoir s'opposer aux vérités révélées. Dans ce contexte Montaigne professe sereinement de sa bonne foi. " C'est ici un livre de bonne foi, lecteur ", ainsi commencent en effet les Essais. Et il faut avoir un culot monstre remarque Jean Rouaud pour choisir ce mot là quand c'est précisément la question de la bonne foi qui divise l'Europe. Son livre nous propose cette clef pour pénétrer l'oeuvre de Montaigne. Faire le calme en soi, ne pas se laisser abuser par les fables et les coutumes, les préjugés, ne pas céder aux luttes partisanes, se trouver à la fois au milieu et au-dessus de la mêlée, pour prendre la mesure de chaque chose, avec curiosité et indépendance, et puiser dans les auteurs de l'antiquité la sagesse de profiter du jour (Carpe diem) sans miser tout sur un au-delà dont l'existence repose sur des dogmes ébranlés... Montaigne délivre ses opinions dans de courts passages des Essais (choisis par Jean Rouaud). Face à lui, le Juge s'insurge et attaque en vers rimés. Au fil du dialogue, les charges emportées du juge, personnage suffisant et grotesque, aussi catégorique que cynique, se brisent sur la langue assise, puissante et mesurée de Montaigne (le fait que le juge s'exprime en vers de " mirliton " accentue le contraste...). Ainsi, souvent les tyrans sont des bouffons narcissiques ayant cherché à séduire avant de s'imposer la force. Un prologue et un épilogue versifiés (où l'on reconnaîtra la voix de Jean Rouaud, à la fois engagée et facétieuse) délimitent les règles du jeu de ce procès virtuel et offrent un point de vue contemporain sur un débat où le sort même de l'humanisme (à nouveau menacé aujourd'hui) est en jeu.

01/2022

ActuaLitté

Théâtre

Il ne faut jurer de rien ; On ne saurait penser à tout

Sur un théâtre ancien, faisons des pièces ludiques. Tel pourrait être le mot d’ordre d’Alfred de Musset quand il s’adonne au proverbe, genre dont Il ne faut jurer de rien et On ne saurait penser à tout sont d’incontestables réussites. Impertinentes et drôles, ces pièces bousculent les formes théâtrales empesées et le sérieux des convenances. L’esprit fuse, les surprises succèdent aux quiproquos, les incongruités aux cocasseries. L’alacrité du ton, le sens du rythme et la verve de l’échange dépoussièrent les situations déjà vues et dégourdissent les dialogues. Avec Il ne faut jurer de rien (1836) et On ne saurait penser à tout (1849), voici venu le temps de la jubilation théâtrale Les deux pièces revendiquent un certain héritage intellectuel, assument une nostalgie littéraire, le génie de Musset transmuant un théâtre de société en une oeuvre dramatique originale et nouvelle. Il ne faut jurer de rien et On ne saurait penser à tout confirment la préférence pour la « fantaisie à la française », comédies où se croisent l’humour et l’esprit, deux qualités que Musset attribue au génie dramatique qu’il admire le plus, Molière. Dans nos deux pièces, cinq personnages se croisent (si l’on excepte les utilités). L’intrigue est en général assez mince. Dans Il ne faut jurer de rien et On ne saurait penser à tout, un mariage doit se conclure, mais, à la ligne droite des consentements mutuels, les jeunes héros préfèrent les courbes romanesques et les épreuves du coeur. On le voit, la mythologie personnelle de l’auteur et une pointe de marivaudage enrichissent le genre des proverbes. La part ludique des deux pièces n’exclut pas une lecture « sérieuse » des moeurs du couple « moderne ». C’est même ce qui singularise la poétique de Musset et le situe entre Molière et Oscar Wilde. Entre vérité du coeur et amusement de l’esprit, Musset travaille à la frontière d’un genre. Les deux pièces de Musset qui se caractérisent par leur sens du rythme, de la formule et de l’à-propos confèrent au présent de l’action densité et humour. Le sens du dialogue, constamment animé par une brillante énergie, imite la conversation mondaine pour mieux s’en démarquer. Jeux de mots et coq-à-l’âne démontrent la puissance de déflagration du langage. Constamment les incongruités interfèrent avec les propos sérieux ou simplement anodins. Les dialogues deviennent un peu fous. Bien des obstacles séparent les amoureux d’Il ne faut jurer de rien et d’On ne saurait penser à tout. Franchies une à une, grâce à « la transparence vagabonde », ces épreuves redonnent un sens à l’amour. Certes, personne n’est tout à fait dupe, et Musset le premier qui refusera d’épouser Aimée d’Alton, mais il est bon de croire au bonheur et de tourner la page à l’heure des confessions intimes.

04/2011

ActuaLitté

Policiers

Terminus Belz

Il s'appelle Marko Voronine. Il est en danger. La mafia le poursuit. Il croit trouver refuge sur Belz, une petite île bretonne au large de Lorient coupée de tout sauf du vent. Mais quand le jeune Ukrainien débarque du ferry, l'accueil est plutôt rude. Le métier du grand large en a pris un coup, l'embauche est rare sur les chalutiers et les marins rechignent à céder la place à un étranger. Et puis de curieuses histoires agitent en secret ce port de carte postale que les locaux appellent « l'île des fous ». Les hommes d'ici redoutent par-dessus tout les signes de l'Ankou, l'ange de la mort, et pour Marko, les vieilles légendes peuvent se montrer aussi redoutablesque les flingues de quelques tueurs roumains. Tricotant avec brio un huis clos inquiétant et une course-poursuite haletante, Emmanuel Grand mène son thriller d'est en ouest à un train d'enfer. Paroles de libraires« Quand un clandestin ukrainien tentant d'échapper à la mafia roumaine débarque sur une petite île bretonne coupée du monde, le vent peut bien continuer de rugir et le marin craindre l'Ankou, le lecteur, lui, retient son souffle ! » Coiffard, Nantes« Très iodé et furieusement rythmé. » Le Jardin des lettres, Craponne« Le maître du polar breton est né. » Mots en marge, La Garenne-Colombes« Un roman policier-fantastique et aussi très humain. » Le Passage, Alençon« Un roman noir fascinant où mafia roumaine et légendes bretonnes se télescopent avec brio. Formidablement mené et original, à ne pas manquer ! » Les mots et les choses, Boulogne-Billancourt« Un roman palpitant à l'intrigue rythmée par les vents marins. » Le Failler, Rennes« Fouetté par les vents bretons, confronté à des marins bourrus, on ne peut pas lâcher ce polar à l'intrigue mâtinée de légendes. Embarquez pour Belz ! » Vivement dimanche, Lyon« Des plus sombres légendes bretonnes au meilleur du thriller contemporain, Terminus Belz est le trait d'union improbable mais pourtant réussi entre Anatole Le Braz et DOA ! » L'Odyssée, Saint-Malo« Un polar parfaitement maîtrisé, mélange vif et détonant de mafia et de légendes bretonnes, d'histoire d'amour et de pêcheurs dans la tourmente : un régal. » Le Divan, Paris« Une efficacité redoutable pour installer une ambiance noire, trouble, contemporaine. » Espace culturel Leclerc, Bretagne« Emmanuel Grand a très bien su mélanger l'action, l'imaginaire, le suspense et la beauté des îles bretonnes. » Gibert Jeune, Paris« Quand les légendes s'invitent au bal des tueurs, c'est toute l'île qui danse une gigue mortelle. Un roman qui vous harponne ! » Saint-Christophe, Lesneven« Un premier roman absolument remarquable à ne surtout pas manquer. » Cultura, Plaisir« Les personnages sont très bien brossés (notamment le libraire alcoolique !) et l'intrigue est très prenante. » Le Forum du livre, Rennes« Un polar aussi vivifiant qu'une tempête bretonne ! » La Manouvre, Paris

01/2014

ActuaLitté

Littérature étrangère

Les vies parallèles

Les Vies parallèles débute le 28 juin 1883 - date de la nouvelle de la folie de Mihai Eminescu - et s'achève à sa mort, le 15 juin 1889 : deux dates enregistrées dans la mémoire collective qui consolident et renforcent le mythe du poète national roumain. Car il s'agit bien du mythe de Mihai Eminescu, le poète "absolu", celui dont la vie et l'oeuvre n'ont jamais cessé d'alimenter sa propre légende. La vie du poète, son sacrifice pour l'oeuvre littéraire et pour l'amour sont devenus un matériel de propagande pour les divers régimes politiques. D'abus en abus, Eminescu a été revendiqué et manipulé pour légitimer ou soutenir diverses causes et intérêts politiques, moraux ou intellectuels de la postérité. Il est intéressant de remarquer que sa pensée, à l'origine conservatrice va être récupérée par les extrêmes : de la droite (déformée dans le sens racial par l'extrême droite des années 1930) à la gauche (déformée dans le sens prolétaire, social, par le pouvoir stalinien des années 1950-1960), pour devenir nationaliste (dans le sens de la propagande patriotique nationaliste de Ceausescu). Mihai Eminescu est considéré comme le plus grand poète roumain, comparé à Hölderlin, Lenau, Lermontov ou Leopardi. Sa vie et son oeuvre sont connus par chaque écolier, par chaque lecteur roumain ; toute personne est capable de réciter un vers du poète. A la création du mythe ont contribué son aura de poète romantique ainsi que sa fin tragique dans un asile de fous. De ce point de vue, le poète roumain a de nombreuses affinités avec les grands romantiques européens, le romantisme étant le courant littéraire qui a imposé dans la conscience européenne l'image du génie malheureux. Ses amours avec Veronica Micle, un des personnages clé de ce roman font partie d'une sorte de "patrimoine national". Dans cette "fiction documentaire" d'une extraordinaire richesse, Florina Ilis reconstitue la dernière partie de la vie de Mihai Eminescu, et même au-delà, c'est-à-dire cent cinquante ans d'existence du mythe. Car la vie, la maladie et la mort du poète continuent encore d'être des sujets de dispute : A-t-il été un génie ? A-t-il aimé ? Etait-il réellement fou ou y-avait-il une grande conspiration ? Florina Ilis s'emploie à la démystification du culte du poète national. Elle superpose sur les épisodes de la vie d'Eminescu, des voyages dans le temps qui troublent les rapports temporels. Le lecteur découvre ainsi le projet de la Securitate et le dossier "Le poète national", ouvert afin de corriger, dans la perspective du glorieux présent communiste, l'image du poète, récupéré par le précédent régime. Des agents de la Securitate se retrouvent infiltrés dans le temps et dans la vie du poète et ils seront chargés d'observer et d'intervenir si nécessaire dans le cours des événements : un voisin de chambre d'Eminescu dans un sanatorium viennois ou une jeune femme téléportée comme infirmière au même endroit, etc.

01/2015

ActuaLitté

Immigration

Mots et merveilles. apres la route

Livre témoignage, ce roman graphique raconte un vécu familial suite à l’arrivée d’un jeune homme afghan. ll est à lui seul un parcourt d’« histoires de vie d’ici qui réunissent des histoires de vie d’ailleurs. Chacun prend soin de l’autre et réciproquement. Chacun prend confiance et donne confiance. Parfois, néanmoins, la rencontre ne se fait pas. »

« Depuis ce samedi de février 2017, j’ai acquis un nouveau statut : marraine d’un jeune homme afghan mineur que je ne connais pas. Ce jour-là, je ne sais même pas où se trouve l’Afghanistan sur une carte du monde. Je parade néanmoins lors de cette matinée d’information : la raison de cette fierté est collée sur le haut de ma poitrine, à l’opposé du coeur et se matérialise sous la forme d’un rectangle blanc, sur lequel est écrit « Mostafa». C’est ce prénom-là qui nous est attribué. »

La suite de ce livre parle de fous rires, d’incompréhensions, de découvertes et de la capacité de la famille de Valérie Despont à situer aujourd’hui l’Afghanistan sur une carte. Mais aussi de sa rencontre avec un grand nombre d’autres jeunes gens au féminin et au masculin qui rêvent de pouvoir dire un jour : « Ici c’est aussi chez moi ».

Les illustrations oniriques en collage de l’artiste Myriam Schussler renforcent cette idée de voyage sinueux entre ici e là-bas et les questionnements sur la route de ces jeunes migrants.

Graphisme et mise en page sont assurés par Pierre Neumann. Un spectacle-concert mis en scène par Daniel Carel (Cie de l’Autre) est en cours création autour de ce texte avec des comédien·ne·s professionnel·lle·s. Deux concerts de musique réalisés par ces jeunes étrangers installés en Suisse romande seront proposés de manière à recréer un peu de leur univers au-delà de leur simple présence ici en Suisse.

Après une enfance à la campagne entre terrain de football, dimanche à l’église et vacances en Italie, en Espagne et en Suisse allemande, Valérie Despont démarre une formation artistique à Genève à l’École supérieure d’arts visuels et arts décoratifs où elle se spécialise en gravure. Elle anime un atelier de gravure « Taille et Morsure » durant cinq ans et travaille dans le milieu du spectacle à la billetterie, au bar, aux vestiaires ou aux décors au sein du Théâtre de Vidy et Boulimie à Lausanne. Elle ouvre la galerie « des ponts sur l’eau » spécialisée en bijoux contemporains, puis la galerie « Vice-versa » à Lausanne. En 2017, elle rencontre le monde de la migration.

Artiste originaire des Alpes, Myriam Schussler suit des études de bande dessinée et d’image imprimée à l’Académie Royale des Beaux Arts de Bruxelles, puis elle installe son atelier dans un camping-car (la Typomobile) qui lui permet d’aller à la rencontre de différents publics et événements à travers l’Europe. Très active dans la microédition et la publication de fanzines, strips et autre supports expérimentaux, Myriam Schussler est une artiste pluridisciplinaire à la fois dessinatrice, graveuse et céramiste.

Dossier - Nouvelles têtes : les éditeurs suisses jeunesse et BD la jouent collectif

09/2021

ActuaLitté

Critique littéraire

Oeuvres complètes. Livre sur la vie de Julius Agricola ; De la Germanie ; Dialogue des orateurs ; Les Histoires ; Les Annales

Né en Gaule narbonnaise, Tacite a vécu entre la seconde moitié du Ier siècle après J.-C. et le début du IIe. Une période sombre au cours de laquelle se succèdent à la tête de l'Empire romain des souverains fous et sanguinaires (Tibère, Caligula, Néron...) et des empereurs plus respectueux de la morale et du peuple (Vespasien, Titus et Domitien). Le génie de Tacite tient à ce qu'il est à la fois un historien qui s'appuie sur des informations vérifiées, écartant les deux écueils majeurs qui menacent la véracité des faits : la flatterie du pouvoir en place et la haine de ce dernier, un portraitiste admirable de précision et de vitalité, un moraliste au patriotisme intransigeant qui dénonce les turpitudes des empereurs comme de la plèbe, un écrivain au style étincelant qu'admiraient Racine et de Gaulle, un conteur inouï dont les évocations font resurgir la Rome antique souvent mieux que le cinéma ne l'a fait depuis lors. Tacite s'est mis tardivement à la composition littéraire, consacrant son talent à l'art oratoire dans lequel il était considéré comme un maître de premier ordre. La pitié filiale et l'admiration que lui a inspirées son beau-père lui dictent l'oraison funèbre de ce dernier, La Vie de Julius Agricola, devenue un véritable manifeste politique contre le pouvoir. Une décennie plus tard, Tacite revient dans le Dialogue des orateurs sur les problèmes de fond et de forme liés à l'exercice de l'éloquence. Ces premières œuvres, auxquelles il faut ajouter De la Germanie, ont pour trait commun de comporter une analyse riche et documentée de l'histoire contemporaine de Rome. Suivra l'élaboration de ses deux grandes sommes fondamentales, Les Histoires et Les Annales. On retrouve dans l'ensemble de ces textes les deux préoccupations majeures de Tacite : l'affaiblissement de la puissance romaine et la dégénérescence du pouvoir impérial pendant un tout Ier siècle marqué par des drames et des dérives catastrophiques ; la menace des peuples barbares dont les Romains ne se soucient guère alors qu'elle pèse de plus en plus sur leurs frontières. Tacite est un historien rigoureux dans la lignée de ses maîtres, Tite-Live et Salluste. Pour lui, l'écriture est un engagement et une forme de devoir, car la dénonciation des dysfonctionnements de l'Etat est une façon de le servir en attirant l'attention des responsables. Pour Tacite, l'historien a une fonction morale essentielle vis-à-vis de ses lecteurs. " Mon dessein, écrit-il, n'est pas de rapporter toutes les opinions, mais seulement celles qui se signalent par leur noblesse ou par une insigne bassesse : j'estime en effet que c'est la tâche principale de l'annaliste de ne pas passer sous silence les vertus et d'inspirer aux paroles et aux actions perverses la crainte de l'infamie réservée pour la postérité. " Maître de la langue latine, Tacite est aussi un styliste dont la puissance et la vigueur tiennent pour une grande part à son sens exemplaire de la concision.

02/2014

ActuaLitté

Développement durable-Ecologie

Plus haut que mes rêves

« Mais qu'as-tu donc été faire dans cette galère ? » Cette phrase, que de fois l'ai-je entendue à propos de ma candidature à l'investiture d'Europe Ecologie Les Verts pour la Présidentielle de 2012 ! Bonne question, posée généralement par des amis, mais aussi par des inconnus fidèles à mon engagement, parfois désorientés par cette initiative. Question légitime, pour qui me connaît, à laquelle il était temps de répondre sans amertume aucune. « Il est vrai que de me jeter dans l'arène politique était si contraire à ma nature profonde, à mes ambitions, que moi-même, j 'avais besoin d'inscrire ce moment particulier dans la cohérence d'une vie et surtout dans celle d'un engagement de 25 ans. Certains pourraient croire à l'expression d'un désir narcissique, mais moi je sais que cette décision était autant un acte d'espoir que de désespoir face à l'inertie d'une société confrontée aux pires menaces que l'humanité a jamais connues. « Ce livre est un bilan d'étape à l'issue d'un itinéraire qui aurait pu combler mille et une vies. Une vie dont je m'étonne encore chaque matin, tant elle dépasse mes rêves les plus fous, et qui a tissé un lien indéfectible et quasi charnel avec la Nature et la Planète. Une vie de citoyen du monde, captée d'un méridien à l'autre par une beauté dont je ne peux croire qu'elle soit sans objet. « En remontant le temps sur 57 ans, d'une enfance singulière où très vite "la promesse de l'aube" de Romain Gary se brise, en passant par un précoce appel du large, j'ai donné libre cours à une vocation qui s'exercera à travers une infinité d'expériences. De photographe de plage à photographe de presse, de la radio au cinéma en passant par la télévision, tout fut bon pour nourrir cette soif de découverte et de grands espaces et cette curiosité de l'autrement, jamais satisfaite. « Mon évolution fut lente mais constante, d'adepte de la vitesse et des machines motorisées à un regard respectueux et averti sur la planète. De l'insouciance à la conscience, de l'indifférence à l'engagement permanent. Un long chemin nourri par des aventures et des rencontres, de Paul Emile Victor à Nelson Mandela en passant par Théodore Monod ou le chef indien Raoni. Ce fut une émancipation jalonnée de complicités exceptionnelles avec la nature, des baleines aux colibris, du désert du Namib aux îles aléoutiennes. « Une vie en grand écart entre le sauvage et le policé, entre l'éleveur de rennes sibérien et le patron du CAC 40, entre les volcans indonésiens et le chaudron des palais ministériels parisiens. Une vie aujourd'hui habitée par la crise écologique qui m'oblige avec mes seules armes, les mots, à tenter de mobiliser et de convaincre avec plus ou moins de succès. Un quotidien où, entre deux voyages, défile toute l'élite politique ou économique que je m'efforce de rassembler sur ces enjeux cruciaux, aidé désormais par toutes sortes d'experts et de scientifiques, avec un seul mot d'ordre: construire un nouveau monde. » Nicolas Hulot, novembre 2012

09/2013

ActuaLitté

Littérature française

Mères malgré tout

Un recueil de nouvelles, de récits, de moments de vie qui ont boulversé l'existence de deux femmes. Après de nombreux mois d'essai et plusieurs fausses-couches précoces, quand ce bébé s'est enfin accroché, j'y ai vraiment cru., jusqu'à ce jour de septembre où tout a basculé. Malgré l'issue funeste, je me suis vraiment sentie mère. Je suis la "Elle" de ces textes. Si aujourd'hui, j'ai tourné la page, la vie me fait régulièrement croiser des mères endeuillées. Et je réalise que malheureusement, elles se prennent encore de plein fouet les mêmes réflexions que j'ai si souvent entendues. Fausses-couches précoces, GEU, accouchements prématurés. Peu importe le nom employé. Derrière ces mots, essayez de ne pas oublier qu'il y a une femme qui s'est sentie mère dès l'instant où elle a su qu'elle portait la vie. Nelly Topscher. Maman de deux enfants, a malgré porté la vie trois fois.. Et cela, jamais je ne l'oublierai.. Ce statut de Maman pour ce bébé sera ignoré. Arraché à moi, car extra uterin...~~~Un foetus n'est plus un embryon, lui aussi aurait dû être officiellement reconnu... Mots difficiles à accepter, quand pourtant, la vie doit continuer... Laissez-vous toucher par ces récits auto-biographiques et découvrez les épreuves que deux femmes, deux mères, ont dû traverser. EXTRAITMarion, Qui aurait cru un jour que je parviendrais à coucher tout cela sur le papier. Ta naissance a été le plus beau jour de ma vie. Beaucoup vont me dire que c'est morbide de dire ça. Si tu savais comme maintenant je me fous des bien-pensants. Là où ces propos me détruisaient hier, ils me rendent plus forte aujourd'hui. Avoir vécu les douleurs de l'accouchement n'est pas la pire chose. Ce qui a été l'enfer à l'état pur c'est de voir nos proches te nier totalement.«?Ce n'était pas un bébé?», «?Elle n'est pas vraiment née?», «?C'est pas grave tu en feras un autre », ou les si cruels, « Il te faut oublier?», ou «?Vous en ferez un autre?». Toutes ces phrases dites, alors que j'étais encore à la maternité, m'ont fait bien plus mal que d'accoucher de toi. Ton père et moi avons entendu ces mots si souvent que nous pouvions même les deviner avant même qu'ils ne soient prononcés.À PROPOS DES AUTEURSSophie Leseure - Née en 1980, je suis passionnée de lecture et d'écriture depuis mon plus jeune âge. Auteure de romances, de livres pour enfants, je me lance enfin dans le triller, ma lecture de prédilection. Née en juillet 1974, à Montpellier, Nelly Topscher a longuement hésité à donner vie à ses romans. Ses deux premières romances sont restées en gestation durant 20 ans avant qu'elle se décide, au hasard d'une participation à un concours de nouvelles, à les terminer. Depuis, elle ne cesse d'écrire. Textes courts ou romans peu importe tant qu'elle assouvit sa passion.

01/2019

ActuaLitté

Littérature française

C'est l'amour que nous aimons

Accompagné d’une superbe préface de Marc Lambron, ce volume rassemble les deux premiers romans de l’auteur : L’Amour est un plaisir (1956) et Un amour pour rien (1960), un de ses meilleurs textes autobiographiques, Au revoir et merci, ainsi que sa trilogie inspirée par l’histoire des soeurs Mitford – Le Vent du soir, Tous les hommes en sont fous et Le Bonheur à San Miniato –, laquelle remporta un immense succès (un million d’exemplaires vendus) lors de sa parution dans les années 1980. Un ensemble très cohérent dans l’oeuvre du romancier, une sorte de carte du Tendre où l’exaltation de l’hédonisme et le vertige du temps se conjuguent à la fascination du monde. Les deux premiers récits ont le charme à la fois enivrant et désenchanté des années 1950, dominées par deux monstres sacrés : Françoise Sagan et Roger Nimier. Jean d’Ormesson invente sa partition personnelle à ce moment-là, avec ce mélange de lucidité, de légèreté et d’allégresse qui fait toute la singularité de son style et de sa vision des hommes. Ses thèmes de prédilection sont déjà là : la quête éperdue du bonheur et l’insatiable besoin d’évasion, le culte du soleil, des voitures et des bains de mer. « Je ne faisais rien de ma vie. Je la traînais à travers l’inutilité, l’admiration, les plaisirs, l’amour », confesse l’un des héros de L’amour est un plaisir, roman que Marc Lambron résume en ces termes : « Une seule femme pour trois hommes ; c’est l’équation d’un voyage d’été ». Dans Un amour pour rien, le jeune narrateur se partage, à l’occasion d’un séjour romain, entre deux femmes, illustrant à travers ce dilemme sentimental la célèbre formule proustienne : « J’appelle ici amour une torture réciproque ». Marc Lambron observe que si ce texte a la « résonance du vécu », « l’autobiographie possible est comme censurée par les apanages du roman ». Il faut attendre la parution en 1966 de sa première véritable autobiographie, Au revoir et merci, pour découvrir quel auteur se cache sous ses personnages. À trente-sept ans, Jean d’Ormesson y parle très librement de lui-même, de ses origines, de sa famille, de ses goûts, de ses opinions, tout en feignant de prendre congé d’une carrière littéraire où il n’a connu jusque-là que des échecs. On sait la suite… C’est un auteur largement consacré qui se lance, vingt ans plus tard, dans l’écriture d’une trilogie romanesque, dont Lambron explique ainsi l’ambition : « Récapituler des fragments de l’histoire du monde à partir des méditations d’un esprit qui les rêve. Les généalogies, les continents, les guerres, les amours, les entrecroisements baroques, les hasards secrets, les filiations inconnues. On sent, ajoute-t-il, que l’imagination de l’auteur, libérée des incertitudes du narcissisme, embrasse avec ivresse l’histoire du monde. » Conchita Romero, Rosita Finkelstein, Nadia Wronski, les soeurs O’Shaughnessy, alias les soeurs Mitford, sont autant de composantes d’une sorte de famille universelle représentative de la tumultueuse et tragique histoire du siècle. Jean d’Ormesson remporte ici avec brio son pari, qui est de « ressusciter, sûrement pour mon plaisir, frappé d’un peu de mélancolie, et peut-être pour le vôtre, tout un monde évanoui qui s’agite encore en moi ».

03/2012

ActuaLitté

Littérature Allemande

Femmes d'été, femmes d'hiver

Après le choc de La Fabrique des salauds, Chris Kraus nous revient avec un roman plein d'une fantaisie grinçante. De nos jours, en Allemagne, et à New York, dans les années 1990. Un homme vient de mourir. En triant les papiers, sa fille retrouve son journal et se plonge dans l'histoire de ce père aussi fantasque que fragile. Jonas n'a pas encore trente ans quand il débarque à New York, laissant à Berlin Mah, sa petite amie mythomane et follement jalouse, pour vivre son rêve de cinéma. Au gré de rencontres déjantées, Jonas découvre, fasciné, un milieu où flottent encore les fantômes de Kerouac et Ginsberg. Reste à trouver un sujet pour son film d'études. Film érotico-porno-expérimental ? Documentaire sur l'oreille, cet organe si peu filmé ? Jonas semble volontairement passer à côté du sujet qui s'imposerait pourtant : celui sur l'histoire de sa famille. A New York, en effet, vit sa " tante " Paula, qui fut un temps très proche de son grand-père, à Riga, pendant la Seconde guerre mondiale. Et si Jonas ne veut rien entendre, Paula, elle, a beaucoup à dire sur cet homme complexe, nazi sanguinaire qui l'a pourtant sauvée, elle, Juive. Et tandis que Jonas affirme à qui veut l'entendre qu'il ne tournera jamais de " film à la con sur les nazis ", Nele va entrer dans sa vie... PRESSE : " Sous forme de journal intime dont chaque jour se dévore comme une petite nouvelle, un roman pittoresque mais sans nostalgie ridicule, hommage plein de sel et de tendresse à tous les rescapés. " Elle " ... et voilà un deuxième miracle, d'autant plus joyeux qu'il est inattendu : Femmes d'été, femmes d'hiver possède non seulement la même puissance que le précédent, mais de plus il ne lui ressemble en rien, signe d'une irrépressible vitalité... Une légèreté flottante traverse tout le livre, qui rend sa lecture constamment réjouissante et prenante. " Le Monde " L'auteur de La Fabrique des salauds réussit l'exploit d'un texte qui semble s'écrire sur un coin de table en même temps que très littéraire, tragique et drôle, raffiné, trash, cynique, romantique et d'une féroce excentricité, entre Woody Allen, Boris Vian, le roman culte La Conjuration des imbéciles et le film After Hours. " Madame Figaro " Chris Kraus signe un roman en apparence plus léger, mais tout aussi percutant. Un livre "montagnes russes", où le lecteur passe du fou rire à l'effroi. La fantaisie des personnages et le comique des situations, n'occulte pas la gravité du propos sur le devoir de mémoire, même quand on est blessé dans sa chair. Une ode débridée à New York, de l'Underground des "sixties" (Ginsberg, Warhol...) au renouveau électrique des "nineties"". Les Echos " Un texte ébouriffant (formidablement traduit)... Sous la forme d'un journal intime, en partie autobiographique, Chris Kraus réussit un récit renversant d'originalité, d'audace, de finesse. Ecrasé par le spectre de la Shoah, dont ses aïeux ont été partie prenante, envieux de la folie des beatniks, tiraillé entre deux femmes, son Jonas émeut et amuse à la fois. " L'Express " Le roman d'une immense drôlerie et d'une infinie tristesse... Un des livres les plus fous et les plus beaux. " Les Echos week-end " Comme une conversation entre Paul Auster et Jonathan Littell. " Le Vif/L'Express

02/2022

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le Tabac Tresniek

En août 1937, le jeune Franz Huchel, contraint de gagner sa vie, quitte ses montagnes de Haute-Autriche pour apprendre un métier à Vienne chez Otto Tresniek, buraliste unijambiste, bienveillant et caustique, qui ne plaisante pas avec l'éthique de la profession. Au Tabac Tresniek, se mêlent classes populaires et bourgeoisie juive de la Vienne des années trente. La tâche du garçon consistera d'abord à retenir les habitudes et les marottes des clients - comme celles du "docteur des fous", le vénérable Freud en personne, toujours grand fumeur de havanes - et aussi à aiguiser son esprit par la lecture approfondie des journaux, laquelle est pour Otto Tresniek l'alpha et l'oméga de la profession. Mais, si les rumeurs de plus en plus menaçantes de la montée du national-socialisme et la lecture assidue de la presse font rapidement son éducation politique, sa connaissance des femmes, elle, demeure très lacunaire. Eperdument amoureux d'une jeune artiste de variété prénommée Anezka et ne sachant à quel saint se vouer, il va chercher conseil auprès du célèbre professeur, qui habite à deux pas. Bien qu'âgé et tourmenté par son cancer de la mâchoire, Freud n'a rien perdu de son acuité intellectuelle, mais se déclare incompétent pour les choses de l'amour. Il va pourtant céder à l'intérêt tenace que lui témoigne le jeune garçon, touché par sa sincérité et sa vitalité. Une affection paradoxale s'installe ainsi entre le vieux Freud et ce garçon du peuple, vif et curieux, à qui il ouvre de nouveaux horizons. Mais les temps ne sont guère propices aux purs et, dès mars 1938, l'Anschluss va mettre un terme brutal à l'apprentissage de Franz et à sa prestigieuse amitié. Otto Tresniek, qui persiste à vendre à sa clientèle juive, est arrêté, et Franz tenu de reprendre le magasin. Le jeune homme gère la boutique du mieux qu'il peut. Notant ses rêves sur la suggestion de Freud, il en fait un usage inédit qui s'avère une stratégie commerciale payante : chaque matin il affiche sur la vitrine son rêve de la nuit, attirant ainsi passants intrigués et clients potentiels. Son commerce s'en trouve mieux, mais ses amours vont mal... Après avoir appris l'assassinat de Tresniek dans les locaux de la Gestapo et assisté au départ en Angleterre de Freud acculé à l'exil, Franz ose un geste de révolte magnifique et désespéré. En lieu et place de la gigantesque croix gammée qui flotte sur Vienne, il parvient, à la barbe des gestapistes, à hisser le pantalon d'Otto Tresniek, dont l'unique jambe gonflée par le vent s'élève dans le ciel viennois. Tel un index pointé vers le lointain, elle fait signe à ses habitants de prendre le large. Mais on ne nargue pas impunément les dictatures... Par la grâce d'une langue jubilatoire (dont la traduction relève le défi), d'une intrigue où la tension ne se relâche pas, et de personnages forts et attachants, voici un roman qui se lit d'un trait. L'humour viennois d'Otto Tresniek et de Freud est la politesse du désespoir dans une société déboussolée où ils ne trouvent plus leur place. Pas plus que leur protégé Franz Huchel, plein de vie et de poésie, qui a hérité de leur humanité et ne peut se fondre dans le conformisme ambiant.

10/2014