Recherche

Bernanos

Extraits

ActuaLitté

Philosophie

Oeuvres

Tout l'itinéraire de Simone Weil en un volume : Philosophe, historienne et mystique, Simone Weil (1909-1943) a traversé les années noires du siècle. Résistante, elle meurt à 34 ans, à Londres où elle avait rejoint la France combattante, laissant, au sein du chaos contemporain, une œuvre visionnaire. Parmi les 53 textes, articles, correspondances et livres retenus dans ce volume on trouvera notamment, selon leur agencement et leur titre désormais en vigueur : Impressions d'Allemagne, 1932, Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale, Expérience de la vie d'usine, Méditation sur l'obéissance et la liberté, Lettre à Georges Bernanos, Réflexions sur la barbarie, Réflexions sur les origines de l'hitlérisme, L'Iliade ou le poème de la force, A propos de la théorie des quanta, L'Amour de Dieu et le malheur, Autobiographie spirituelle, Cahier de Marseille, Cahier de New York, Lettre à un religieux, L'Enracinement... " Vie et Œuvre ", Documents, Portraits, Commentaires. " Après des mois de ténèbres intérieures j'ai eu soudain et pour toujours la certitude que n'importe quel être humain, même si ses facultés naturelles sont presque nulles, pénètre dans ce royaume de la vérité réservé au génie, si seulement il désire la vérité et fait perpétuellement un effort d'attention pour l'atteindre. " SIMONE WEIL

ActuaLitté

Cinéma

L'adaptation : des livres aux scénarios. Approche interdisciplinaire des archives du cinéma français (1930-1960)

Le cinéma français d'après-guerre dit "de la Qualité française", longtemps éclipsé dans l'historiographie au profit de la Nouvelle Vague, plaçait au coeur de ses préoccupations la question de l'adaptation : Le Rouge et le Noir de Stendhal, Le Diable au corps de Radiguet ou le Journal d'un curé de campagne de Bernanos se voient notamment transposés à l'écran, et certains écrivains, tels Gide et Malraux, se prennent d'intérêt pour le 7e Art. Les études rassemblées ici exploitent des documents d'archives méconnus afin d'offrir un éclairage nouveau sur cette production cinématographique en l'abordant à travers l'activité scénaristique d'auteurs de premier plan (comme le tandem Aurenche et Bost). En comparant les romans ou les pièces de théâtre à leurs variantes scénaristiques et cinématographiques, les contributeurs du volume examinent les fonctions de la référence littéraire, certaines étapes de la création (notamment le découpage technique) ou certains procédés narratifs comme le flash-back ou la mise en abyme. L'oeuvre filmique apparaît alors comme le résultat d'un geste nécessairement collectif, comme l'aboutissement d'un travail d'écriture mouvant dont l'étude nous apprend beaucoup sur le pouvoir respectif des mots, des images et des sons. Le scénario est souvent étudié dans une optique normative ; le voici envisagé comme le lieu des possibles.

03/2018

ActuaLitté

Littérature française

La grande illusion de Céline

Est-il possible que quelqu'un ait menacé Jean Renoir de le faire fusiller par les Allemands pour avoir réalisé La Grande Illusion, deux ans avant le début de la Deuxième Guerre mondiale et l 'occupation nazie ? Oui, c'est possible. Est-il possible qu'un autre, ami du premier, ait préconisé d 'opérer la "circoncision nasale" sur les femmes appartenant à l 'ethnie qu'il qualifie de "putain" ? Oui, c 'est possible, et un film de Joseph Losey le campe durement. Est-il possible qu'un troisième, ami des deux autres, ait plongé dans des archives et hanté les cimetières pour s 'efforcer de prouver que Bernanos, Robespierre et de Gaulle étaient de sang impur ? Oui, c'est possible. Il ne s'agissait pas de délirants obscurs, de marginaux, d'illuminés ou de cracheurs de haine anonymes comme il s'en répand tous les jours sur Internet, ni de personnages d'une uchronie morbide. Mais d'un écrivain célèbre, d'un ethnologue occupant des fonctions officielles à la tête d'institutions d ' importance et d'un expert en onomastique renommé à l'époque. "Le temps du désastre se déroule en sens inverse du temps chronologique. Au lieu de nous en éloigner, il nous en rapproche" , écrit Rachel Ertel. Roman noir, fable, conte cruel plutôt qu'essai ou pamphlet, ce livre traverse comme un cauchemar des temps sans pitié.

09/2021

ActuaLitté

Critique littéraire

A la recherche d'un sens : littérature et vérité. Mélanges offerts à Monique Gosselin-Noat Tome 2

Monique Gosselin-Noat, qui fut professeur de littérature française à l'Université Charles-de-Gaulle - Lille 3 puis à Paris X-Nanterre, a su conquérir au cours de ses cinquante ans de carrière l'estime unanime de ses collègues et l'attachement indéfectible de ses étudiants, notamment ceux dont elle a dirigé la thèse. Sur le plan scientifique, elle est depuis longtemps reconnue comme l'une des toutes meilleures spécialistes de Bernanos, mais son rayonnement de chercheur dépasse son auteur de prédilection. Elle qui fut vice-présidente de la Société d'étude de la littérature française du XXe siècle a en effet publié sur tous les grands romanciers de l'époque, laissant une oeuvre qui brille non seulement par son étendue, mais par la remarquable conjugaison d'une poétique et d'une phénoménologie. Dans l'hommage que lui rendent ici ses anciens collègues, ses disciples, ses amis, on reconnaîtra de très nombreuses signatures de premier plan. Rigoureusement organisé suivant un plan chronologique qui a la profondeur de champ d'une histoire littéraire, le présent ouvrage rassemble des compétences rarement réunies autour d'une question commune, que Monique Gosselin-Noat n'a cessé de poser alors même que sa génération, d'obédience formaliste, l'avait écartée comme oiseuse, sinon métaphysique : quelle sorte de vérité peut donc nous livrer la littérature ?

06/2014

ActuaLitté

Actualité et médias

Le courage de la nuance

"Nous étouffons parmi des gens qui pensent avoir absolument raison", disait Albert Camus, et nous sommes nombreux à ressentir la même chose aujourd'hui, tant l'air devient proprement irrespirable. Les réseaux sociaux sont un théâtre d'ombres où le débat est souvent remplacé par l'invective : chacun, craignant d'y rencontrer un contradicteur, préfère traquer cent ennemis. Au-delà même de Twitter ou de Facebook, le champ intellectuel et politique se confond avec un champ de bataille où tous les coups sont permis. Partout de féroces prêcheurs préfèrent attiser les haines plutôt qu'éclairer les esprits. Avec ce livre, Jean Birnbaum veut apporter du réconfort à toutes les femmes, tous les hommes qui refusent la "brutalisation" de notre débat public et qui veulent préserver l'espace d'une discussion aussi franche qu'argumentée. Pour cela, il relit les textes de quelques intellectuels et écrivains qui ne se sont jamais contentés d'opposer l'idéologie à l'idéologie, les slogans aux slogans. Renouer avec Albert Camus, George Orwell, Hannah Arendt, Raymond Aron, Georges Bernanos, Germaine Tillion ou encore Roland Barthes, ce n'est pas seulement trouver refuge auprès de figures aimées, qui permettent de tenir bon, de se tenir bien. C'est surtout retrouver l'espoir et la capacité de proclamer ceci : dans le brouhaha des évidences, il n'y a pas plus radical que la nuance.

ActuaLitté

Vie chrétienne

Le déni du christianisme

Comment est-on passé en deux siècles du "génie" au "déni" du Christianisme ? Dans les pas de Chateaubriand, cet essai tente d'y répondre en posant de nouvelles questions sur cette évolution du monde qui a délaissé le Sacré pour un mélange de matérialisme et de relativisme triomphants ! En écrivain et en journaliste, Hervé Louboutin analyse et illustre les raisons profondes de ce basculement spirituel, sociétal et civilisationnel. De la Réforme à la Révolution française, du Concordat à Vatican II, c'est toute l'histoire de la Foi chrétienne, confrontée aux pires maux qui soient, dont il est ici question. L'auteur, familier de Chateaubriand, de Péguy et de Bernanos place l'Espérance chrétienne audessus des vicissitudes des temps passés et présents, persuadé qu'elle demeure intrinsèquement, selon les propres mots de l'Enchanteur, "plus longue que le Temps et plus forte que le Malheur" . Sommaire : I. Le déni du christianisme ; II. Le génie du christianisme ; III. La divine consolation. Né à Nantes en 1951, journaliste, écrivain, éditeur, Hervé Louboutin a participé au lancement du spectacle du Puy-du-Fou. Il fut rédacteur en chef adjoint du quotidien Presse Océan. Il a fondé le prix Combourg-Chateaubriand en 1998. La littérature et l'histoire sont au coeur de ses ferveurs intellectuelles depuis son adolescence. Chevalier des Arts et des Lettres, il a reçu le prix Agrippa d'Aubigné.

10/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

L'âme charnelle. Journal 1953-1978

Le journal commence en 1953 au moment où Guy Dupré entre chez Plon, l'éditeur de Barrès et de Bernanos, et publie son premier roman Les fiancées sont froides, qui lui vaudra une consécration littéraire immédiate : Mauriac, Albert Béguin, André Breton, entre autres, salueront l'arrivée de ce jeune écrivain. Il a comme amis Jean Cassou, Julien Green, Julien Gracq, Raymond Abellio et madame Simone (l'actrice Pauline Benda qui fut le dernier amour d'Alain-Fournier), croise Marguerite Yourcenar et rencontre Sunsiaré de Larcône. Le récit de ces jours se déploie en une langue incisive agrémentée de lectures et de propos rapportés. Guy Dupré relate également avec franchise et sans fard ses aventures féminines. Le livre s'articule en fragments journaliers, autant de portraits et d'impressions qui en peu de mots cernent l'essentiel. Souvent sans concessions, parfois caustiques et crues, ces impressions livrent la face cachée d'un écrivain, ses regards décapants sur la femme, la comédie du monde et la souffrance intime. Le journal s'interrompt en 1965 et reprend en 1974 pour se clore en 1978. Ce n'est qu'en 1980 que Guy Dupré publiera un nouveau roman, Le Grand Coucher. Ce journal comble les années de silence qui n'en constituent pas moins la genèse de l'oeuvre à venir.

08/2010

ActuaLitté

Weil

OEuvres

Tout l'itinéraire de Simone Weil en un volume : Philosophe, historienne et mystique, Simone Weil (1909-1943) a traversé les années noires du siècle. Résistante, elle meurt à 34 ans, à Londres où elle avait rejoint la France combattante, laissant, au sein du chaos contemporain, une œuvre visionnaire. Parmi les 53 textes, articles, correspondances et livres retenus dans ce volume on trouvera notamment, selon leur agencement et leur titre désormais en vigueur : Impressions d'Allemagne, 1932, Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale, Expérience de la vie d'usine, Méditation sur l'obéissance et la liberté, Lettre à Georges Bernanos, Réflexions sur la barbarie, Réflexions sur les origines de l'hitlérisme, L'Iliade ou le poème de la force, A propos de la théorie des quanta, L'Amour de Dieu et le malheur, Autobiographie spirituelle, Cahier de Marseille, Cahier de New York, Lettre à un religieux, L'Enracinement... " Vie et Œuvre ", Documents, Portraits, Commentaires. " Après des mois de ténèbres intérieures j'ai eu soudain et pour toujours la certitude que n'importe quel être humain, même si ses facultés naturelles sont presque nulles, pénètre dans ce royaume de la vérité réservé au génie, si seulement il désire la vérité et fait perpétuellement un effort d'attention pour l'atteindre. " SIMONE WEIL

06/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

A la recherche d'un sens : littérature et vérité. Mélanges offerts à Monique Gosselin-Noat Tome 1

Monique Gosselin-Noat, qui fut professeur de littérature française à l'Université Charles-de-Gaulle - Lille 3 puis à Paris X-Nanterre, a su conquérir au cours de ses cinquante ans de carrière l'estime unanime de ses collègues et l'attachement indéfectible de ses étudiants, notamment ceux dont elle a dirigé la thèse. Sur le plan scientifique, elle est depuis longtemps reconnue comme l'une des toutes meilleures spécialistes de Bernanos, mais son rayonnement de chercheur dépasse son auteur de prédilection. Elle qui fut vice-présidente de la Société d'étude de la littérature française du XXe siècle a en effet publié sur tous les grands romanciers de l'époque, laissant une oeuvre qui brille non seulement par son étendue, mais par la remarquable conjugaison d'une poétique et d'une phénoménologie. Dans l'hommage que lui rendent ici ses anciens collègues, ses disciples, ses amis, on reconnaîtra de très nombreuses signatures de premier plan. Rigoureusement organisé suivant un plan chronologique qui a la profondeur de champ d'une histoire littéraire, le présent ouvrage rassemble des compétences rarement réunies autour d'une question commune, que Monique Gosselin-Noat n'a cessé de poser alors même que sa génération, d'obédience formaliste, l'avait écartée comme oiseuse, sinon métaphysique : quelle sorte de vérité peut donc nous livrer la littérature ?

06/2014

ActuaLitté

Religion

L'EVANGILE INACHEVE

" Les convertis sont encombrants ", disait Bernanos. André Frossard s'est toujours reconnu dans cette affirmation. La mort l'a surpris alors qu'il achevait, avec la collaboration de Noël Bompois, sa traduction de la Bible. En compagnie de celui-ci, il travaillait aussi à un essai original sur Jésus, auquel il voulait donner la forme d'un cinquième Evangile. Noël Bompois a recueilli le fruit de ses entretiens avec André Frossard, suivant le cheminement de sa pensée jusqu'à ses derniers moments.
Près de vingt-cinq ans après Dieu existe, je l'ai rencontré, on trouvera dans ce livre les ultimes paroles du Cavalier seul. Au terme de sa vie qui fut une traversée du siècle, telle était sa conviction : le vrai message du christianisme nous a échappé pendant plus de deux mille ans. Les constructions théologiques et morales ont fait de Jésus le Fils sacrifié, l'enfant livré par un Dieu cruel pour racheter, rétribuer le péché des hommes.
Il est temps, soutient Frossard, de découvrir, de redécouvrir l'essence de la Bonne Nouvelle, en méditant les premiers mots de la Genèse : " Dieu a créé l'homme à son image et à sa ressemblance. " C'est pour restaurer cette image, pour faire rayonner un éclat nouveau que Dieu s'est incarné. Le vrai visage de Jésus existe : André Frossard l'a rencontré. Un bouleversant testament spirituel.

09/1995

ActuaLitté

Religion

Les usages de l'éternité. Essai sur Ernest Hello

Un homme qui pleure a-t-iI quelque chose à espérer de la gloire ? Née dans les larmes et l'humiliation, sa parole peut-elle s'affranchir de la faiblesse pour dire la puissance ? Dans quelle mesure sa plainte et son tremblement sont-ils conformes aux " usages de l'éternité "? Ernest Hello (1828-1885), né et mort à Lorient, catholique radical, contemporain de Renan et de Louis Veuillot, créa un journal - Le Croisé -, publia de nombreux articles et des livres - L 'Homme (1872), Physionomie de saints (1875), Paroles de Dieu (1877)... Il transposa également en français des auteurs mystiques comme Ruysbrock et Angèle de Foligno. Dans ses écrits comme dans le désert que fut sa vie, il se lamenta beaucoup, tout en rêvant à la gloire. Mais c'est surtout de l'oubli et de l'effacement qu'Hello eut à souffrir. Barbey d'Aurevilly, le premier, rendit hommage au génie mystique de celui qu'il appelait le "démantibulé sublime". Léon Bloy, qui entretint quelque temps avec lui un étrange commerce spirituel, tenta de sauver sa mémoire, de rappeler son nom et de se souvenir de son visage. Dans notre siècle, Paul Claudel, Georges Bernanos ou Henri Michaux l'ont lu et admiré. Rien cependant ne pouvait empêcher le destin d'Hello de s'accomplir, ni le silence de l'ensevelir.

12/1993

ActuaLitté

Littérature française

L'Élève d'Aristote

Dans Le Grand d'Espagne, où Nimier choisissait Bernanos pour "capitaine" de son après-guerre, l'essayiste posait les exigences et les refus d'une jeunesse. Dans Journées de lecture, il éclairait certains massifs littéraires contemporains. L'élève d'Aristote est comme la reprise à distance, l'approfondissement de ces deux livres, et, en somme, prend place dans un triptyque. Une première partie, "Monarchies", nous montre deux conquérants antiques, quelques écrivains souverains, nous fait visiter Versailles, "le palais de l'ogre", entrevoir un XVIIIe siècle. La seconde partie, "Dix-neuvième siècle", retient ceux qui ne s'en firent pas l'écho sonore, tels "le gros consul" Stendhal et Mme Récamier que Nimier surnomme "une grande vedette du muette". La troisième partie, enfin, est à la fois un dictionnaire des contemporains, un album de famille regroupant les ascendants et les proches que Nimier s'est choisis en littérature, des instantanés insolents, comme "Gide chez le photographe" ou des facéties pleines de sens, comme ce "Casse-croûte d'ermite" ainsi composé : "La paupière à la Marcel Aymé, le pâté de crabe à la Chardonne et l'olive à la Morand." Le recueil est issu de textes que Jacques Chardonne encourageait son cadet à rassembler, à l'exclusion des chroniques générales et des nouvelles. De 1953 à 1962, ces portraits d'histoire et de littérature sont les silences du hussard Nimier.

01/1982

ActuaLitté

Littérature française

Le testament du bonheur

Cet ouvrage n'est pas un essai, pas un roman, pas une pièce de théâtre. Il n'a rien à voir avec de la poésie, n'est pas un dictionnaire, pas une encyclopédie. Il ne s'apparente à aucun genre connu. Concept hors-norme, objet littéraire non identifié (OLNI) autoproclamé et vérifié, ce Testament du bonheur se penche sur la thématique de la création et joue avec le registre de la satire. Après une mise en bouche qui assure de son sens de la dérision, il plonge le lecteur à la découverte d'une cinquantaine de chroniques fictives permettant d'aborder thèmes, genres, sujets, styles, écrivains qui n'ont de limite que l'imagination débordante de l'auteur... Sa prouesse ? Parvenir à faire regretter que ces livres n'existent pas. Mais, tour de force supplémentaire, ce sont les lecteurs in fine qui prennent la main, et peuvent voter pour celui de ces cinquante-deux ouvrages qu'ils aimeraient voir publier. Robert Colonna d'Istria est à leur disposition... Robert Colonna d'Istria est l'auteur de nombreux ouvrages historiques (Histoire de la Corse, Mémoires de Napoléon...), littéraires (Bernanos, Bosco), de récits de voyage (Hexagone Trotter), d'essais (Ils sont fous ces Corses...), ou bien d'enquêtes, Etat. Le grand naufrage ou Le Sénat : enquête sur les super-privilégiés de la République (Le Rocher).

09/2016

ActuaLitté

Religion

Le petit livre de la faiblesse

Les pauvres ne sont pas, loin de là, des exclus de l'amour de Dieu, des exclus de l'Amour. Il y a l'exemple de ceux que, dans l'Écriture, Dieu a voulu rendre pauvres, faibles, pour mieux témoigner à travers eux de sa puissance, tels Jacob, Esther, Gédéon, Paul l'Apôtre lui-même. Et puis il y a ceux que leur péché a rendus faibles, ceux qui se sont ouverts par la blessure à la bénédiction, comme Jacob le patriarche. Enfin, il y a ceux qui se sont tenus confiants devant Dieu, malgré leur faiblesse. Marie la Vierge fut de ceux-là. Fille du petit reste en Israël, des anawim. La faiblesse de l'homme est, aujourd'hui encore, un chemin vers Dieu. Toute la vie est là pour en témoigner. Vie d'une mère Teresa, vie des humbles et des simples dont la foi déplace des montagnes, vie des pécheurs que nous sommes et que leur péché ouvre à l'Amour. De ce chemin vers Dieu, la littérature ne cesse de se faire l'écho, aujourd'hui comme hier. Et c'est le curé de campagne de Bernanos, c'est Joseph Day chez Julien Green, c'est le vieil avare du Nœud de vipères de Mauriac... La littérature qui ne cesse d'être " la chambre sonore " du combat de l'homme et de la grâce, du combat de l'homme avec l'Amour, qui est l'autre nom de Dieu.

11/1998

ActuaLitté

Théâtre

Hitler et le silence de Beck

Dans cet ouvrage, je citerai Philipp Schäfer, Georges Bernanos, Paul Allard, William L Shirer... Ces auteurs, journalistes ou historiens de profession m’auront aidé à construire... un essai. Je ne me propose pas de traiter du déroulement de notre dernière Guerre Mondiale, mais d’essayer de comprendre les personnalités des plénipotentiaires qui ont participé à ses négociations. En effet, il existe encore aujourd’hui un danger qui nous a été révélé à Nuremberg : « Avec l’éducation que nous avons reçue, l’idée ne nous serait jamais venue de refuser d’exécuter un ordre ». Pour comprendre ces négociations, nous ne pouvons pas exclure l’influence des éducations des participants. Et à ce sujet, Christian Bernadac, Daniel Cordier, Lucie et Raymond Aubrac seraient d’accord avec Michel Slitinsky pour affirmer : « Faire vivre la mémoire permet de lutter contre l’intolérance et éviter le retour de nouveaux dangers ». L’expression « devoir de mémoire » que nous arrivons à entendre devrait nous interpeller. JJ Rousseau nous propose de comprendre les hommes. Aujourd’hui, nous pouvons redouter une nouvelle émergence des scénarios des années 1936-1939. Il me semble que face à certains événements, l’indifférence est une faveur qu’il est impossible d’accorder à ceux qui pensent pouvoir se le permettre. Quant au premier message à transmettre, il serait celui concernant certaines éducations, qui risquent d’être proposées aux jeunes générations. Alors ! Pourquoi "Hitler et Le silence de Beck" ? Parce qu’il ne faut plus mourir pour Dantzig.

05/2011

ActuaLitté

Critique littéraire

Une grande génération. Céline, Malraux, Guilloux, Giono, Montherlant, Malaquais, Sartre, Queneau, Simon

L'Histoire fait les générations, au sens intellectuel et artistique du mot, mais ce n'est pas comme dans les familles : le processus n'est pas continu. Dans l'histoire de la littérature, il y a bien des périodes où rien de particulier ne réunit vraiment les écrivains qui sont nés, à peu de chose près, dans les mêmes années. Mais, s'il est un événement de l'Histoire moderne qui, sans conteste, a déterminé une génération en ce sens, c'est la guerre de 1914. Les romanciers qu'elle réunit sont ceux qui ont vécu la guerre à un âge décisif, soit qu'ils l'aient eux-mêmes faite au front, en combattants (Bernanos, Céline, Drieu la Rochelle, Giono, Paulhan, dans une mesure moindre Montherlant), soit qu'elle les ait atteints là où ils étaient (Malraux à Paris, Guilloux à Saint-Brieuc, Queneau au Havre) dans leurs années d'adolescence, c'est-à-dire de formation. Avec le recul d'où nous les regardons aujourd'hui, ils nous apparaissent non seulement comme une seule et même génération, mais, dans l'histoire de la littérature française, comme une grande génération. Leur rouvre est à la mesure des défis de l'Histoire auxquels ils ont été confrontés. Ils sont morts, suivant le cas, depuis vingt, trente ou quarante ans. Ils ont passé victorieusement l'épreuve de la métamorphose qu'impose aux œuvres la mort de leur auteur.

11/2003

ActuaLitté

Critique littéraire

ESSAIS

"En choisissant, parmi les essais que j'ai publiés au cours d'une bonne trentaine d'années, ceux qu'il fallait réimprimer, le me suis fait un principe d'exclure tout ce qui, pouvais-je penser, si je l'écrivais maintenant, se traduirait par une autre façon de voir. Que j'aie détesté ceci, aimé cela, n'a rien changé à l'application de ce principe. Certaines attaques, reproduites ici après tant d'années, visent des cibles qui pourront sembler mineures aujourd'hui. Mais j'eusse ressenti leur omission comme une lacune grave. On doit juger un homme à ses inimitiés autant qu'à ses amitiés." Ainsi prévenu par Graham Greene lui-même en tête de ce recueil, le lecteur peut partir à l'aventure à travers le livre : il est assuré d'y trouver un jardin de délices spirituelles, plein de jugements savoureux et d'humour succulent - plein de surprises aussi. On ne peut que lui laisser le bonheur de découvrir, aux tournants de sa promenade, l'acuité du regard que Graham Greene a posé sur les événements de notre monde comme sur de grandes figures aussi diverses que Bernanos, Mauriac, Chesterton, Pie XII, Jean XXIII, Castro, Ho Chi Minh, Simone Weil, Henry James et tant d'autres. Et les années ni le siècle ne font rien à l'affaire : tout garde sa fraîcheur et reste d'une actualité hors du temps.

01/1975

ActuaLitté

Histoire de France

De Gaulle inventaire. La culture, l'esprit, la foi, Edition revue et augmentée

Ce livre cherche à faire comprendre la genèse de la pensée du général de Gaulle, sa structure, ses filiations et ses arborescences, et surtout ses sources directes et ses idées-forces. La recherche a consisté à partir des textes écrits à repérer toute trace de référence ou d'allusion littéraire au sens large, à les identifier avec précision et à en suivre le cheminement et l'utilisation. On découvre ainsi la prodigieuse culture du Général avec ses principales tendances : fréquentation des classiques, auteurs gréco-latins, écrivains du Grand Siècle et du XIXe. Ses auteurs favoris sont Chateaubriand, Barrès, Péguy, mais aussi Bergson, Boutroux, Verlaine, Albert Samain et bien d'autres. Les étrangers sont également présents, tels Goethe et Nietzsche. Avec de nombreux contemporains il entretient des relations suivies : Paul Claudel, François Mauriac, Georges Bernanos, Georges Duhamel, Jacques Maritain, sans oublier le lien quasi chevaleresque avec André Malraux. Moralistes, philosophes, historiens se retrouvent volontiers sous sa plume guidée par une exceptionnelle mémoire. Ce travail qui s'apparente à une somme, au sens théologique, met en évidence la puissance de la réflexion et des thématiques essentielles le plus souvent ébauchées dans les oeuvres d'entre-deux-guerres et l'alliance du style et de la pensée chez ce soldat et ce grand homme politique qui participa à l'histoire et sut l'écrire avec talent. Un index, une bibliographie et des annexes (bibliothèque du Général, géographie historique de la France, son rapport à l'écriture) complètent l'ouvrage.

06/2010

ActuaLitté

ouvrages généraux

Allemagne, 20 juillet 1944. L'attentat contre Adolf Hitler

Claus von Stauffenberg, Dietrich von Hassell, Dietrich Bonhoeffer, Carl Goerdeler, H. J. Graf von Molkte, mais aussi Ricarda Huch, Nelly Sachs, Thomas Mann, et bien d'autres. Les hommes et les femmes dont ce dossier veut retenir les noms, dessiner la place, restituer un peu de parole, n'étaient pas tous des conjurés du 20 juillet 1944. Beaucoup d'entre eux sont pourtants morts à la suite de la rafle géante déclenchée par la Gestapo à la suite de cet attentat contre Adolf Hitler. Plus que ne le dit leur titre habituel d' "autre Allemagne" , ils sont l'Allemagne. Du misérable nazi Kube, assassiné pour avoir aimé Mendelsohn et Offenbach, et s'être réclamé de Kant et de Goethe, jusqu'aux admirables figures militaires, c'est l'offense à la tradition et à l'esprit allemand qui les dresse contre Adolf Hitler. Ils portent en eux le destin violent de l'Allemagne et ils engagent une autre tragédie : le divorce de la morale et du spirituel avec la politique, du fait de tant de fausse morale et de religions monstrueuses qui ont dévoyé la politique jusqu'à l'inhumain. Dans les oubliettes de l'Histoire, les conjurés du 20 juillet 1944 sont rejoints par tous les tenants d'une Résistance spirituelle qui auront voulu en France même, repenser le politique - Georges Bernanos, Albert Camus, etc. - recouverts, comme par l'herbe du champ des morts, par la politique sans pensée et notre Europe sans âme.

10/2023

ActuaLitté

Faits de société

Cet enfant qui me porte. Donner la vie et changer le monde

Après le succès du Courage de la nuance, Jean Birnbaum poursuit son enquête sur l' "héroïsme du doute" avec une réflexion personnelle et politique sur l'enfance. Dans ce nouveau livre, il montre comment la naissance d'un enfant fait vaciller toute certitude. Ce qui l'intéresse, c'est une expérience banale mais qui a peu attiré l'attention des penseurs : devenir le parent d'un enfant, c'est constater ses effets sur notre rapport aux autres et sur notre vision politique des choses. Si, depuis Socrate, le philosophe est celui qui dynamite nos préjugés, alors le bébé s'impose comme le plus subversif des philosophes. Cette fois encore, Jean Birnbaum mêle réflexions et émotions. Il se tourne vers des auteurs aimés (Hannah Arendt, Georges Bernanos, Roland Barthes, Rosa Luxemburg...) et puise dans sa propre expérience. A l'heure où le mouvement "No kids" dénonce la procréation comme une catastrophe intime et écologique, ce livre proclame la solidarité essentielle entre espoir d'une société meilleure et promesse de la vie donnée, transmise, sauvée ; il n'y a pas d'émancipation sans générations, pas d'avenir sans enfants, pas de fraternité sans bébés. Jean Birnbaum dirige Le Monde des livres. Il est l'auteur de plusieurs essais parus au Seuil, notamment Un silence religieux. La gauche face au djihadisme (2016, prix Aujourd'hui) et Le Courage de la nuance (2021, prix François Mauriac).

09/2023

ActuaLitté

Religion

Jésus Christ ou les robots

Carnet de l'âme et chronique de l'actualité, voici le journal de bord, puissant et impétueux, prophétique surtout, qu'a tenu Véronique Lévy de l'été 2016 à l'automne 2018. La ferveur de la prière y illumine les drames et les conflits ravageant le monde. La convocation de l'Evangile et des saints y dévoile les affres du nihilisme contemporain. Le visage du Christ y recouvre l'abîme d'une humanité livrée aux maîtres de la robotique, aux sorciers de la génétique et aux idolâtres de la nouvelle Babel. Mais ce décryptage sans tabou et sans concession, où l'aphorisme alterne avec le commentaire, est aussi une épreuve incarnée de la compassion. Paradoxe de la foi vivante, c'est en toute liberté que Véronique Lévy entre en dialogue avec les Femen, les rappeurs ou les djihadistes, en interrogeant la signification ultime de leurs provocations ou de leurs dérives. Sommes-nous condamnés au narcissisme d'une autodéification qui tuera l'amour ? Le Dieu qui s'est fait chair n'a-t-il pas visité les enfers ? L'éclipse que nous traversons est-elle définitive ? Révélant les signes cachés de la transcendance, réveillant l'espérance d'une authentique délivrance, Véronique Lévy s'inscrit ici dans la tradition de la littérature catholique portée par un Bloy, un Claudel, un Bernanos, un Mauriac. Un ouvrage d'adoration et de combat. Un traité de révolution mystique.

02/2019

ActuaLitté

Prière et spiritualité

La spiritualité de la bûche. L'art de mettre le feu sur la terre

Rien ne se crée tout se transforme. Cette loi vaut aussi pour nos existences. Seule la bûche qui se consume illumine. Ce magnifique traité, simple, direct, vivifiant nous fait redécouvrir concrètement les grandes leçons de la spiritualité chrétienne. Pour commencer à brûler dès ici et maintenant. Et si l'homme était une bûche, une pièce de bois inerte et inutile tant qu'elle n'est pas jetée au feu ? De Thomas d'Aquin à Kylian Mbappé, de Bernanos à Johnny Hallyday, l'auteur embarque ses lecteurs dans la folle aventure de la grâce du Christ lorsqu'elle enflamme le coeur des hommes. Ce livre conduit son lecteur d'une main sûre entre vertige de l'abîme et ivresse des sommets. De l'air pur des montagnes à l'ombre des cathédrales, la spiritualité de la bûche trace un itinéraire de sainteté chrétienne pour aujourd'hui. En puisant dans le trésor de la tradition chrétienne qu'elle éclaire d'un jour nouveau, elle offre à tous les clés pour entrer dans l'humilité et parvenir à la charité. Afin que la bûche se consume pour devenir un brasier d'amour, l'auteur nous aide à redécouvrir la vie de prière et le sens des sacrements de l'Eglise. Dans cette époque tiède, une exhortation à se laisser dévorer par le feu de l'Esprit-Saint pour embraser le monde entier du feu de l'Evangile.

09/2022

ActuaLitté

Philosophie

Philitt N° 8, mars 2019 : L'enfance retrouvée

Jean Paul Mongin présente "les petits platons" Par Matthieu Giroux La Navajo-Nation Par Nabil Kenana Misère esthétique et politique du néo-orientalisme Par Adlene Mohammedi Dossier : l'enfance retrouvée Georges Bernanos : l'esprit d'enfance Par Edouard Garancher L'enfance comme pratique spirituelle Par Clément Sans Marcel Pagnol : l'éternité perdue Par Youness Bousenna Dragon Ball : souvenirs picaresques et esprit d'enfance Par Olivier Maillart Laurent Bury. "Chez Dickens, les orphelins sont des enfants privés d'enfance" Par Matthieu Giroux La vérité est un nouveau-né Par Paul Ducay L. F. Céline : la maladie de l'enfance Par Pierre Trinckvel Je suis Spectreman Par Cédric Monget Philippe Ariès : la découverte moderne de l'enfance Par Maël Notez Jules Verne : le monde ludique de Phileas Fogg Par Olivier Maillart Luc Fraisse. "Chez Proust, l'enfance est un paradis perdu" Par Benjamin Fayet Les drontes de Maurice, Snoop Dogg et mon père Par Pierre Trinckvel Jean-Jacques Rousseau et saint Augustin : deux enfances inversées Par Adrien Boniteau Philippe Muray : la religion de l'infanthéisme Par Augustin Tabourdel H. P. Lovecraft : un écrivain pour enfants Par Cédric Monget Tintin, le gentilhomme en dessein Par Paul Ducay André Gide : l'immoraliste puritain Par Pierre Chardot L'aube d'un roi Par Benjamin Fayet Carlo Collodi : Pinocchio, l'enfant contre l'autorité Par Nabil Kenana Fedor Dostoïevski : l'enfance contre le nihilisme Par Shathil Nawaf Taqa L'adulte, ce monstre que les enfants fabriquent avec leurs regrets Par Alexis Bétemps

03/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

Gloire incertaine

Ce texte polyphonique er littéraire, dont les personnages se répondent au gré de leurs aventures et idéaux, se déploie sur plusieurs périodes de la guerre d'Espagne, entre échanges épistolaires, dialogues travaillés à la serpe et prose philosophique d'une grande portée. On y suit Lluís, jeune soldat sur le front républicain ; Trini, sa compagne anarchiste restée à Barcelone avec leur enfant ; Soleràs, personnage qui fascine tous ceux qui le croisent ; et Cruells, jeune séminariste et confident des guerres intérieures de ses compagnons de tranchée. " Des héros - combattants, volontaires ou non, sur le front d'Aragon - en proie à une situation qui les dépasse et les transforme en pions d'un jeu qu'ils ne maîtrisent pas. Leurs souffrances, leurs doutes, leurs héroïsmes, leurs sacrifices, incarnent "the uncertain glory of an April day", phrase de Shakespeare qui donne au livre son titre ", comme le souligne l'auteur Juan Goytisolo, qui a permis de faire connaître ce roman majeur de la culture catalane. Gloire incertaine, oeuvre multiple et existentielle, est donc une perle rare qui a vécu de multiples vies au gré des coupes chirurgicales imposées par la censure franquiste, de ses différentes publications et du développement du texte jusqu'à la mort de son auteur en 1983. Premier roman écrit par un républicain espagnol sur la guerre civile, il se réapproprie ces combats dont Malraux, Hemingway, Bernanos, Orwell avaient fait un sujet mythique.

10/2018

ActuaLitté

Actualité et médias

A L'ECOLE DE L'ACTION FRANCAISE. Un siècle de vie intellectuelle

Quel mouvement politique aura le plus pesé sur la vie intellectuelle en France au XXe siècle? Le parti communiste? Sans doute, L'Action française? Assurément. Par-delà l'affirmation du royalisme, c'est la formidable puissance d'attraction de cette école de pensée que fait redécouvrir la monumentale enquête de François Huguenin. Une école qu'animèrent Maurras, théoricien de la monarchie mais aussi poète "ontologique", Daudet, polémiste redoutable mais aussi critique passionné lançant Morand ou Céline, et Bainville, engagé dans les combats de l'époque mais aussi historien spéculatif Une école dont furent Bernanos, Maritain, Maulnier. Où Déon, Laurent, Blondin, Ariès, Girardet, Boutang firent leur apprentissage. Où Blanchot, Claude Roy passèrent. Une école qui attira un temps Gide, Malraux, qui fascina Proust, Montherlant, et qui ne fut pas sans influencer de Gaulle et Mitterrand. De la génération fauchée en 1914 aux "hussards" des années cinquante, en passant par les normaliens des années trente, se dévoile ainsi tout un pan méconnu de l'histoire des idées. Sans indulgence ni manichéisme vis-à-vis des errements de l'antisémitisme ou du ralliement à Vichy d'une partie des intellectuels d'Action française, cette étude, nourrie à des sources inédites ou inexploitées - dont la Revue critique et la Revue universelle, longtemps concurrentes de la NRF - pose une fondamentale question, tocquevillienne: quel sens ultime revêt le jaillissement d'une pensée traditionnelle au sein de l'univers nouveau de l'homme démocratique?

09/1998

ActuaLitté

Sociologie

Sortir de l'antisémitisme ?

"Peut-on sortir de l'antisémitisme ? Et comment ? " Cette question conduit Pierre-André Taguieff à s'interroger sur le philosémitisme, qui désigne originellement, dans les rapports entre chrétiens et Juifs, le passage du mépris hostile au respect et à l'estime. Dans ce nouveau livre, il procède à l'examen approfondi des stratégies et des positions marquées par la haine ou la défense (ou l'amour), parfois ambiguë, des Juifs, auxquels on reproche soit leur universalisme, soit leur communautarisme. Ce livre examine les argumentations pro- et anti-juives développées par un ensemble d'auteurs et de figures publiques, du grand historien Michelet au journaliste Yann Moix. Il y est question des postures ambiguës des penseurs des Lumières, mais surtout de l'antisémitisme du XIXe siècle et du xxe sous toutes ses formes, ainsi que de l'antisionisme radical du XXIe. On croise des personnages aussi différents que Mirabeau, l'abbé Grégoire, Wagner, Nietzsche, Drumont, Zola, Renan, Bernard Lazare, Clemenceau, Barrès, Bloy, Bernanos, Blanchot, Gide, Maritain, plusieurs papes, Céline, Rebatet, Xavier Vallat, Alain, Sartre, Simone Weil, Arendt, etc. , dont Taguieff analyse avec brio les positions souvent variables, ambivalentes ou contradictoires, non sans traquer aussi les faux-semblants. Cet ouvrage fait oeuvre de salubrité publique. Il est précieux pour déchiffrer les nouvelles phraséologies des discours identitaires qui se plaisent à fantasmer l'ennemi, alimentant l'esprit du soupçon et aiguisant les tensions entre les groupes humains.

02/2022

ActuaLitté

Critique littéraire

Représenter l'événement historique

La littérature s'approprie l'histoire selon des modes multiples, pour y trouver des motifs d'inspiration romanesque, des possibilités de contextualisation et " d'effets de réel ", ou des lieux de réflexion sur l'expérience humaine. Il s'agit ici de voir comment discours et fiction s'emparent de " l'événement ", de " ce qui arrive ", réalité surgissant de manière imprévue et souvent dramatique dans le cours du temps, des choses et des existences, pour en livrer une représentation et lui donner forme et signification ; ou la lui refuser. Les contributions ici rassemblées, issues de journées d'étude organisées par le Centre d'Etudes Littéraires Jean Mourot à Nancy en 2009 et 2010, font apparaître, grâce à la diversité des témoins et auteurs envisagés, des chroniqueurs médiévaux aux romanciers américains du 11 septembre, de Montaigne à Duras en passant par Flaubert, Malraux et Bernanos, Aragon, Claude Simon ou Simone de Beauvoir, autant de lectures et autant de quêtes d'écritures capables de faire valoir la singularité d'un moment sans répétition possible, ou d'en suggérer l'inanité ; capables de l'intégrer à une vision du monde globale, à la précarité d'une trame de vie ou au contraire capables d'en préserver le bouleversement initial. Ce sont donc aussi bien la question du retentissement de l'événement sur celui qui le subit, que celle des moyens de l'écriture et de la représentation, ou encore de la distinction voire de la rivalité entre fiction et témoignage, ou entre roman et media audiovisuels, qui sont entre autres abordées ici.

06/2012

ActuaLitté

Critique littéraire

Comme un adieu dans une langue oubliée

Guy Dupré est né sous la Troisième République, de mère française et de grand-mère nippone. Rien ne rassasie cet affamé perpétuel que torturent encore la faim née de la guerre et la honte issue de la défaite. Il mêle ici les visages des amantes couchées sur le papier et les figures, connues ou non, d'une Histoire encore vivante qui coule dans ses veines. Les morts se dressent, sous l'œil de cet éveilleur. Voici Jean Cocteau, " tout en mains, fanons et tendons ". Voici Bernanos en auteur nécessiteux, la femme-enfant Lise Deharme, André Breton à l'âme expatriée, Gracq en sédentaire, Julien Green en chrétien longtemps torturé par la chair, Marcel Proust piaffant à l'arrière de la Première Guerre mondiale, le Maréchal Pétain au régime sec, Arletty à la jambe longue. Les déserteurs et les braves, les tondues et les nantis. La tragédie, aussi, qui pèse comme un couvercle : celle d'Hiroshima, par exemple. Sens du portrait. Mémoire infaillible. Jubilation de l'histoire, que charrie un style somptueux, délié, incandescent. Les personnages de Guy Dupré vivent au présent perpétuel : de l'Indochine à Verdun, des salons aux charniers, d'un journal populaire à une officine d'édition, comme si la mémoire les avait gardés farouchement intacts. Seraient-ce donc là les archives du siècle ? Le mentir-vrai de Guy Dupré ? Un livre inclassable, en tout cas, écrit selon la formule de René de Obaldia, dans " un français chauffé à blanc " : comme une offrande dans une langue oubliée.

02/2001

ActuaLitté

Stylistique

Une certaine gêne à l'égard du style

C'est le style, pense-t-on, qui assure l'unité d'une oeuvre. Et l'on imagine aussi que les écrivains travaillent avec une idée plus ou moins claire de la façon dont leurs textes doivent être rédigés, si bien qu'il s'agirait simplement pour eux de faire coïncider leur idéal et leur prose. Or, les choses sont plus compliquées... Quand on y regarde de près, les pratiques rédactionnelles des écrivains vont à hue et à dia et peinent à trouver leur pleine cohérence. On en connaît quelques exemples célèbres : avec bien des premiers lecteurs de Céline, le jeune Claude Lévi-Strauss s'est demandé si c'était vraiment la même personne qui avait rédigé toutes les phrases de Voyage au bout de la nuit. Quant aux premières lectures importantes de L'Etranger, toutes se sont étonnées d'une évidente contradiction stylistique dans le roman d'Albert Camus. Le présent ouvrage se propose dès lors d'interroger les formes stylistiques à partir de leurs tensions et les discours sur le style à partir de leurs failles. Prenant ses premiers appuis sur une dizaine de cas en apparence fort singuliers (Bernanos, Camus, Duras, Ramuz, Sartre, Simenon, Valéry...), il suggère un principe de lecture et esquisse une typologie des contradictions. Mais il avance aussi deux idées : la première veut que toute la prose du XXe siècle ait connu une certaine gêne à l'égard du style ; la seconde veut que la tension stylistique soit finalement le mode d'existence naturel des oeuvres littéraires.

04/2024

ActuaLitté

Poches Littérature internation

La Terre aux loups

À première vue, ce roman laisserait à penser qu'il s'agit d'un roman de terroir renvoyant à la France des campagnes du XIXe siècle. Mais très vite un trouble envahit le paysage, gauchit les gestes et l'on devine que l'on a affaire à une œuvre d'une toute autre ambition, un grand livre ambigu (on songe à Bernanos), un livre terrible surtout dont le thème secret est la fascination du Mal. La Terre-aux-Loups est d'abord un lieu. Un vaste domaine perdu au fond des forêts du Limousin et en son centre un manoir. L'action se déroule après la bataille de Waterloo sous la Restauration, siège des plus troubles passions. Lucien de Montalbert a donné sa vie à l'Empereur. Le voilà défait. Il rejoint son domaine et tente de trouver quelque motivation à sa vie. Il se marie, passe ses journées à chasser tout comme il poursuivait le Prussien mais ses combats se trouvent ailleurs : son couple se désagrège' Dans ce livre, les créatures les plus brutales ne sont pas les bêtes de ces forêts giboyeuses mais bien les hommes, à commencer par celui qui règne en maître sur ces terres. Par-delà l'intérêt historique de cette reconstitution (menée avec scrupule), ce qui captive au long de ces pages, c'est la dimension passionnelle d'un récit placé de bout en bout sous le signe de la sensualité la plus crue. Vaste méditation sur le désir et ses dévoiements, La Terre aux Loups apparaît comme l'un des romans les plus baudelairiens de notre littérature.

09/1988