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Civilisations pré-colombiennes

L'agonie du Dieu-Soleil

C'étaient vraiment de bien drôles d'Indiens : blancs, barbus, chauves, tout ce que les indigènes de l'Amérique ne sont pas. Pendant plusieurs années, Jacques de Mahieu - anthropologue et sociologue - a cherché, dans les livres et dans la pierre, à identifier les hommes blonds et barbus dont les chroniqueurs espagnols de la Conquête recueillirent le souvenir et dont les statues et les fresques précolombiennes nous ont conservé l'image. Les "Indiens blancs" du Paraguay ne seraient-ils pas les descendants de ces hommes et de ces femmes au type nordique dont on a retrouvé, en 1925, les momies dans les grottes pré-incaïques de Paracas au Pérou ? Il fallait aller y voir. Une étude anthropologique minutieuse permit d'établir que les Guayakis étaient bien des Aryens de race nordique dégénérés et très légèrement métissés. Ils dessinaient même encore des signes qui ressemblaient curieusement à des runes. Jacques de Mahieu entreprit des fouilles sur l'emplacement d'un de leurs très anciens villages et mit au jour des fragments de poterie couverts d'inscriptions runiques qui ont pu être déchiffrées. Puis il releva, en pleine forêt vierge, ce qui était encore, au début du XVe siècle, une poste viking : inscriptions traduisibles, dessins de drakkars, une magnifique image d'Odin, Dieu-Soleil. Une poste suppose l'existence de chemins. Le professeur Jacques de Mahieu put en reconstituer le tracé, de l'Atlantique à Tiahuanaco, la capitale pré-inoaïque de l'empire danois. L'Atlantique ? Les Vikings perdus continuaient-ils à naviguer ? Bien sûr. Ils reprirent même contact avec l'Europe, au milieu du XVIIIe siècle, et en ramenèrent un prêtre catholique. Ils l'appelaient Thul Gnupa, le Père Gnupa, dont les chroniques indiennes content l'aventure. Et ils usaient laissé au Danemark une magnifique tapisserie couverte de lamas et en Normandie, des cartes précises qui permirent aux Dieppois, dès le XIIIe siècle, d'aller en Amérique du Sud charger des billes de bois brésil par la route que suivit à son tour, en 1503, le capitaine Paulmier de Gonneville, et bien d'autres marins normands après lui. L'agonie du Dieu-Soleil est l'étape décisive d'une recherche qui est loin d'être terminée et qui, pour l'auteur comme pour ses lecteurs, constitue une passionnante aventure scientifique.

04/2021

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Récits de mer

Toutes voiles hautes !. Vies de marins du commerce. 1850-1950

Récit autobiographique d'une vie de marin pleine d'aventures, Toutes voiles hautesA ! a été rédigé par le capitaine Ernest Ybert (1881-1951) après 1945, son auteur remplissant d'une petite écriture serrée 153 pages de cahiers. Quatre générations de marins de sa famille y occupent une place privilégiée : son grand-père maternel, maître au cabotage de Regnéville ; son père, également maître au cabotage, qui se noya en 1892 à la suite d'une collision entre deux voiliersA ; lui-même, capitaine au long coursA ; son fils Bernard, qui s'engagea en 1940 dans les Forces navales françaises libres et poursuivit sa carrière dans la Marine nationale jusqu'à l'obtention de ses étoiles de contre-amiral en 1962. Plongée dans une époque à la fois proche et révolue, jalonnée de nombreux conflits - de la guerre de Crimée (1854-1855) jusqu'à la Seconde Guerre mondiale -, Toutes voiles hautes est aussi la traversée d'une époque de transitionA : dernières années du transport des pondéreux à la voile pratiquée par les cap-horniersA ; développement de l'aviation postale, utilisant les avisos de l'Aéropostale pour les navettes entre les îles du Cap-Vert et le BrésilA ; crise des années 1930 marquée par la chute du fret, le chômage et de nouveaux droits sociaux. Histoire à la fois locale, régionale et ouverte sur le monde, concernant principalement la Normandie et la Bretagne dans leurs relations avec notamment l'Australie, les Etats-Unis, l'Afrique du Nord, ces mémoires mettent en scène 200 marins cités nommément - et un bien plus grand nombre d'hommes engagés dans des entreprises collectives de navigations. Ecrites avec verve par un homme au caractère bien trempé, elles peuvent se lire pour elles-mêmes et passionner les amateurs d'aventures et de sports maritimes. Les mémoires du capitaine Ybert proprement dites sont complétées d'informations apportés tout au cours du récit sur les conditions de navigation en temps de paix ou de guerres, les évolutions en cours, les sociétés d'armement, les marins et les navires sont auxquels sont consacrées des notices classées par ordre alphabétique. Témoignage précieux, Toutes voiles hautesA ! sera donc d'autant plus utile aux historiens qu'il est étayé par cette contextualisation établie à partir de multiples sources savantes ou mémorielles et de documents d'archives.

10/2022

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Etats-Unis (XXe et XXIe siècle

Illusions perdues en Amérique. D’Avranches aux États Unis, la correspondance des Maxwell au milieu du XIXe siècle

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04/2024

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Moyen Age

Le Crépuscule et l'Aube

L'auteur de la saga de Kingsbridge, immense succès international, revient avec un nouveau roman palpitant et addictif dont l'intrigue se situe avant celle des Piliers de la Terre, à l'aube d'une nouvelle ère. En l'an 997, à la fin du haut Moyen Age, l'Angleterre doit faire face à des attaques de Gallois à l'ouest et de Vikings à l'est. Les hommes au pouvoir exercent la justice au gré de leurs caprices, s'opposant non seulement au peuple, mais aussi au roi. Sans l'existence d'un Etat de droit, c'est le règne du chaos Dans cette période agitée, trois personnages voient leurs destins s'entrecroiser. La vie du jeune Edgar, constructeur de bateaux, bascule quand la seule maison dans laquelle il ait jamais vécu est détruite au cours d'un raid viking, le forçant lui et sa famille à s'installer dans un nouveau hameau et repartir de zéro. Ragna, jeune noble normande insoumise, se marie par amour à l'Anglais Wilwulf et le suit de l'autre côté de la Manche. Cependant, les coutumes de la terre natale de son époux sont scandaleusement différentes des siennes. Tandis qu'elle prend conscience que dans son entourage se joue une bataille perpétuelle et violente pour le pouvoir, elle craint que le moindre faux pas n'ait des conséquences désastreuses. Aldred, moine idéaliste, rêve de transformer sa modeste abbaye en un centre d'érudition qui serait reconnu à travers toute l'Europe. Chacun d'eux à son tour s'opposera au péril de sa vie à l'évêque Wynstan, prêt à tout pour accroître sa richesse et son pouvoir. Trente ans après la publication des Piliers de la Terre, vendu à plus de 27 millions d'exemplaires dans le monde, Le Crépuscule et l'Aube nous transporte dans une époque historiquement riche dans laquelle se confrontent ambition et rivalité, vie et mort, amour et haine, et nous conduit aux portes des Piliers de la Terre.

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Histoire internationale

Nul droit, nulle part. Journal de Breslau, 1933-1941

Historien, Willy Cohn est l'une des figures intellectuelles majeures de la Breslau juive de l'entre-deux-guerres. Préoccupé par le cours des choses dès l'avènement de Hitler, Willy Cohn se fait pour sa descendance, comme pour la postérité au sens large, le chroniqueur du destin des Juifs et du judaïsme avant ce qu'il pressent devoir être la fin d'un monde, le sien et celui des siens. Il consacre donc toutes ses forces, jusqu'aux dernières heures avant sa déportation, à écrire et fait en sorte de remettre en lieu sûr un témoignage qui s'avère exceptionnel. Il le fait en historien, qui enregistre les restrictions des droits, les spoliations, les privations ; en Juif allemand, qui tient désespérément à l'Allemagne pour laquelle il a combattu durant la Première guerre mondiale ; en homme pieux qui croit à la force de l'histoire juive, il fait part des contradictions qui le minent, de ses hésitations sur la conduite à tenir : fuir ou non, que faire en Palestine ? Il n'eut pas le temps ni les moyens de partir et fut assassiné avec sa seconde femme et leurs deux fillettes à Kaunas en Lituanie, tandis que sa première femme fut gazée à Auschwitz. Avec cette version abrégée, le Journal de Breslau ici présenté nous livre un document précieux, que la presse allemande a comparé au témoignage de Victor Klemperer, et qui a eu un retentissement immense à sa parution. Il nous fait prendre exemplairement la mesure de ce que fut la destruction programmée des Juifs en Europe sous le nazisme. Né en 1888 à Breslau, alors ville du Reich, (aujourd'hui Wroclaw en Pologne), Willy Cohn enseigne l'histoire au lycée et se consacre à des recherches sur l'histoire de la Sicile à l'époque normande. Ses ouvrages font aujourd'hui encore référence. Politiquement engagé, il écrit notamment des biographies sur Marx, Engels, Lassalle, et rédige des articles sur l'histoire juive. Il a également laissé des Mémoires. Traduit de l'allemand par Tilman Chazal

03/2019

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Histoire internationale

The Queen. Elisabeth II, un destin d'exception

Le destin exceptionnel d'Elisabeth II : sa vie, son règne Argent en 1977, or en 2002, diamant en 2012 et saphir en 2017. La liste des jubilés célébrés par Elisabeth II constitue un record... parmi d'autres. Inauguré en 1952, son règne est, depuis 2015, le plus long de l'histoire de l'Angleterre, juste devant celui de son aïeule, la reine Victoria. Très populaire, elle est la doyenne des têtes couronnées de la planète. Elisabeth II incarne plus qu'elle-même, ce que souligne The Queen, formule impersonnelle par laquelle ses sujets la désignent volontiers et qu'elle personnalise désormais. S'il est une reine, c'est elle ! Au-delà de la souveraineté, c'est la royauté qu'Elisabeth II porte sur ses épaules. Une royauté qui s'inscrit dans le temps long, celui, par exemple, du château de Windsor dont l'origine remonte à la conquête de l'Angleterre par Guillaume, duc de Normandie, au XIe siècle, ou du couronnement dont le rituel suit, depuis près de 1 000 ans, peu ou prou le même rituel. Si lieux et cérémonies sont riches d'histoire et de significations, ils agissent comme un masque. Quelle femme Elisabeth II est-elle parvenue à dissimuler sous les diadèmes et les longs manteaux bordés d'hermine, les uniformes et les décorations ? Grâce aux photographies de Presse Association, agence anglaise fondée il y a 150 ans, détentrice d'un fonds immense sur la famille royale et son histoire, ce livre offre un portrait largement inédit d'Elisabeth II. Plutôt qu'une approche strictement chronologique, une présentation thématique a été privilégiée. Ainsi, de la reine en majesté aux liens qui l'unissent à ses sujets, de la mère de famille, aussi royale soit-elle, aux résidences où celle-ci séjourne, de la mode selon Sa Majesté aux voyages entrepris à travers le Commonwealth et d'autres Etats depuis plus de 65 ans, de la reine au travail aux traditionnels divertissements royaux, c'est un autre visage d'Elisabeth II, reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, que ce livre invite à découvrir. "Honi soit qui mal y pense" , pour citer la devise de l'ordre de la Jarretière, non pas traduite de l'Anglais, mais en roman, en vieux Français, cette langue qui était parlée à la cour royale, à la fois des deux côtés de la Manche, jusqu'au XVe siècle. Et dont "The Queen" use toujours.

05/2019

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Romans historiques

Cycle de Gui de Clairbois Tome 7 : Le Bourbier d'Azincourt

Le mercredi 23 novembre 1407, dans la nuit, le duc Louis d'Orléans quitte l'hôtel Barbette pour se rendre à l'hôtel Saint-Pol, tout proche, où son frère Charles VI l'a mandé. C'est un piège contre lequel Gui de Clairbois l'a mis en garde. Hélas ! le prince est d'excellente humeur : treize jours avant cette nuit de la Saint-Clément, la reine a mis clandestinement au monde un enfant de sexe féminin, fruit de leurs amours adultères qui, depuis longtemps, indignent les Parisiens et courroucent Jean sans Peur, le duc de Bourgogne. Le prince meurt, agressé par dix-huit conjurés commandés par le Bourguignon en personne. Avant cet attentat, Gui avait fait promesse au défunt de participer au transport de la nouveau-née dans un village lointain où nul ennemi ne la pourrait atteindre. Le voyage s'effectue dans des conditions terribles. Il neige sans arrêt, le froid est intense mais l'enfant, soignée par une nourrice courageuse, est accueillie par des paysans qui l'attendaient. Grassement payé, Gui regagne son fief où, en son absence, son épouse, Bellissent, lui a donné un fils : Richard. Une vie sereine commence. Elle ne sera interrompue qu'en août 1415 où Jean Ier d'Alençon, dont Gui est un des hommes liges, le mandera en Normandie. En effet, Henry V de Lancastre, roi d'Angleterre, a débarqué non loin de Harfleur dont il entreprend le siège. Il devra, sitôt la ville conquise, renoncer à ses ambitions d'invasion : la dysenterie ravage son ost et lui tue des milliers de combattants. Il décide de fuir vers Calais. Une immense armée désordonnée se lance à sa poursuite. Le connétable de France et ses subalternes crient victoire avant de l'avoir obtenue contre quelques milliers de Goddons malades, affamés, loqueteux. Henry V leur fournira une mémorable leçon de stratégie militaire sur un champ boueux d'Azincourt. Blessé lors d'une bataille affreuse, Gui fera une rencontre qui comptera dans sa vie... Une fois de plus, avec sa précision habituelle et par le truchement de Guide Clairbois, Pierre Naudin nous conte les événements presque toujours sanglants dont la France eut à souffrir tout au long des XIVe et XVe siècles. Livrée à des querelles incessantes générées par l'orgueil des princes assistés par des coteries d'ambitieux, la royauté sombrera dans l'anarchie. Les responsables de cette abominable déchéance conduiront le pays à un juste châtiment. Le nom funeste d'Azincourt ne sera même pas effacé par les succès militaires d'une vierge venue de loin et dont la naissance et l'ascendance demeurent encore, pour certains, une énigme nullement élucidée.

03/2006

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Religion

Le miracle des roses et autres études et lectures entre histoire religieuse et légendes

Ce présent ouvrage est un recueil de diverses études et recensions, déjà publiées ou inédites et étalées sur plusieurs années, concernant l'histoire religieuse catholique du Moyen Age à nos jours, principalement dans l'Ouest de la France mais pas seulement. Le but de l'auteur est de faire partager sa passion et son intérêt pour certains aspects symboliques souvent oubliés ou mis de côté, dans un travail de mémoire vivante, comme une invitation à la recherche de nos racines sacrées. Entretiens Entretien avec Thierry Jolif. Recension de livres 1. Les phénomènes mystiques chrétiens et le problème du discernement : trois cas modernes. 2. A propos des Rencontres autour de Jean de Bernières (1602-1659). Mystique de l'abandon et de la quiétude. 3. Jean-Paul le Buhan, Les signes sur la pierre. Les marques lapidaires des anciens tailleurs de pierre de Bretagne. 4. Préaux-Saint-Sébastien et les confréries de Charité du Pays d'Auge. 5. Ile Verte, Haut Pays, Société des Amis de Dieu. 6. Le message de saint Nicolas de Flüe. 7. Un musée du coeur à Bruxelles. 8. Méditation de pleine conscience et méditation chrétienne. 9. La prière de simple regard. 10. " En tuant le silence, l'homme assassine Dieu". 11. Trois beaux livres sur la Bretagne mystique. 12. Le miracle des roses. Etudes I. Domaine breton 1. Le rêve fou d'une épopée de granit : l'abbé Fouré et ses rochers sculptés à Rothéneuf. 2. La "Croix des Templiers" de Dingé. 3. D'une croix à l'autre : le Prieuré de Dinard en Ille-et-Vilaine et l'enclos de Saint-Maudez dans les Côtes-d'Armor. 4. La légende du tombeau de Mélusine dans le couvent des Trinitaires de Sarzeau. II. Domaine normand 1. Christ Pantocrator, mosaïques et coupole de lumière. Une église néo-byzantine en Basse-Normandie : Saint-Julien de Domfront. 2. La " Croix glorieuse" de Dozulé : erreur ou mensonges ? 3. Notes sur le groupe des " alchimistes de Flers". III. Etudes diverses 1. " L'honneur et la gloire de Dieu sont en grande souffrance". Saint Ignace de Loyola et le rachat des captifs. 2. Le roi René d'Anjou et la délivrance de " très douce Merci". 3. A propos de trois ordres chevaleresques du Moyen Age. 4. Gilles le Muisit et l'évêque Joséphé. 5. Le coeur crucifié et transpercé de l'église de Taverny. 6. Un sermon pascal (début 16e s.). 7. Tchernobyl et l'Etoile Absinthe. 8. La chevalerie spirituelle et prophétique du Carmel.

08/2019

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Ouvrages généraux

Trois jeunesses provencales dans la guerre

A l'occasion des cérémonies du 60e anniversaire des événements de 1944, le peuple français a été in­vité à fêter ceux – soldats américains, soldats français, résistants – qui " ont libéré la France de l'occupant nazi ". Mais la situation était-elle aussi simple en 1940, 1941, et même 1944 ? En ce XXIe siècle, ces pères de famille, ces enfants, qui agitaient de petits drapeaux de plastique fournis par les municipalités au passage des Jeep de collection, auraient été incrédules si on leur avait dit qu'à l'époque, 40 000 Français avaient choisi de servir sous l'uniforme allemand. Ce livre raconte les itinéraires de trois d'entre eux, deux Marseillais et un Vauclusien, des itinéraires inimaginables pour notre époque. Le premier, issu d'une famille pauvre, sympathisant du Parti populaire français, est âgé de 19 ans à la déclaration de guerre, et donc non mobilisable. Il veut s'engager dans la Légion étrangère pour combattre les Allemands. Pour une raison indépendante de sa volonté, cela ne se fait pas. On le retrouvera, en 1942, dans la LVF, sous l'uniforme allemand. Comme tous ses camarades, il finira la guerre dans les rangs de la division Charlemagne qui regroupait les Waffen SS français. Le deuxième, plus jeune, a 10 ans lorsqu'aux côtés de son père, entraîneur d'une équipe sportive, il défile au stade olympique de Berlin devant le Führer, à l'occasion des Jeux Olympiques de 1936. Il découvre l'Allemagne nationale-socialiste, aux antipodes de la France du Front Populaire. En 1943, à 17 ans, il comptera parmi les premiers Français engagés dans la SS. Le troisième, issu d'une famille nombreuse qui vit de la terre et où on lit L'Action Française, n'a pas encore 17 ans quand les Alliés débarquent en Normandie. La victoire a choisi son camp ; il décide aussitôt de choisir le camp d'en face, et s'engage dans la Milice Dans les derniers mois de la guerre, lui aussi sera, comme beaucoup de miliciens, versé dans la Waffen SS. Rescapés de la guerre, ils auront la chance de réchapper aussi aux camps soviétiques, où beaucoup de leurs camarades mourront de froid ou de maladie. De retour en France, ils seront attendus par les tribunaux de l'Epuration... Ces trois jeunes gens étaient-ils des traîtres ? Des illuminés ? Des paumés ? Ils s'en défendent avec vigueur. Six décennies après leur engagement, ils expliquent leurs choix, les replacent dans le contexte de l'époque. Et ils ne les regrettent pas.

11/2021

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Religion

Jean-Baptiste Loevenbruck (1795-1876). Missionnaire de France et d'ailleurs, compagnon de Rosmini et de Libermann

Né en 1795 dans la Moselle frontalière, séminariste à Metz et à Mayence, envoyé en stage missionnaire à Paris, sous la tutelle des Missions de France, Jean-Baptiste Loevenbruck fait son apprentissage apostolique en Provence, en Dauphiné, en Auvergne, au pays basque et en Normandie. Il est ordonné prêtre à Grenoble en 1818. Survient en 1822 l’heure sociale de l’Association de Saint-Joseph en faveur des jeunes montant à Paris chercher du travail. En 1826, il laisse son œuvre et se réfugie à la mission de Rouen; il y manque de peu le martyre… À la suite d’un projet utopique en Camargue, il fuit en Italie. En 1827, il rencontre à Milan le prêtre philosophe Rosmini et fonde avec lui à Domodossola l’Institut de la Charité. En parcourant les vallées alpines, il recrute des jeunes filles pour les vouer à l’éducation féminine. En 1835, il accepte une expérience missionnaire savoyarde à partir de l’abbaye de Tamié. Mais en 1839, il quitte les rosminiens pour le sud de la France. En 1847, appelé au secours par M. Leguay, supérieur du Saint-Esprit, il devient spiritain et part à Rome démarcher au nom de sa congrégation. À son retour, délégué de M. Monnet pour les Messieurs du Saint-Esprit et du P. Libermann pour les missionnaires du Saint-Cœur de Marie, il s’active dans la « fusion » des deux sociétés. Envoyé par Rome en mission à Corfou, revenu en France chercher des religieuses qu’il trouve au Bon-Pasteur d’Angers, il ne peut repartir et consume son zèle apostolique dans le grand Ouest, y faisant retentir son pas et sa voix de missionnaire jusqu’à sa mort à Angers en 1876. Imaginatif et impulsif, fantasque et généreux, parlant plusieurs langues, foulant le sol de quelques pays d’Europe, fréquentant sous la Restauration et le Second Empire des hommes et des femmes de toutes extractions, resté toute sa vie à la frontière de l’aventure, spécialisé dans la mission paroissiale, chasseur de vocations féminines, maniaque de fondations, croisé d’esprit et de cœur, il fut un missionnaire passionné de Dieu et de l’Église. René Charrier, né en 1925 dans le diocèse de Nantes, entre chez les spiritains en 1947. Docteur en lettres (Grenoble), il a été professeur en France et au Congo. En ministère paroissial à Pointe-Noire en 1968. De 1974 à 1980, supérieur du district spiritain du Congo, puis maître des novices à Mbalmayo (Cameroun). Rentré d’Afrique en 1988, il travaille dans les archives spiritaines et a publié plusieurs ouvrages.

11/2013

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 3

On connaît le goût de Stendhal pour les manuscrits italiens, grâce auxquels il se replonge dans l'univers imaginaire qu'il a élu pour sien. Quelques pages sur un Farnèse devenu cardinal et pape grâce à une femme enclenchent un processus de cristallisation. Un voyage en Bretagne et en Normandie permet la maturation du projet. En cinquante-trois jours, porté par la vague d'une improvisation heureuse, Stendhal paie à l'Italie, en toute liberté, le tribut romanesque qu'il lui devait et dicte La Chartreuse de Parme. A la recherche de nouvelles idées, il tâtonne, entre l'exploitation de chroniques napolitaines et des études françaises et contemporaines, dont Lamiel, qui l'entraîne sur des chemins inédits, particulièrement audacieux. Balzac consacre à la Chartreuse une analyse exorbitante et salue son auteur comme un artiste majeur. Stendhal se voit pour la première fois, à cinquante-sept ans, mis à sa place. Pour tenir compte des critiques formulées par son prestigieux confrère, qu'il tient pour le maître du roman moderne, il tentera d'établir une édition refondue et augmentée de la Chartreuse, avant de renoncer et, persistant dans ses choix, d'oser être Stendhal plutôt que Balzac. Un premier grave avertissement physique l'impressionne durablement. La raison de santé qu'il invoque pour demander un congé de son poste consulaire à Civitavecchia ne relève pas du prétexte. A Paris, assez affaibli, il échafaude des projets : toujours Lamiel, toujours des nouvelles, dont le public est demandeur. Mais quelque chose semble cassé. Il meurt stendhaliennement, c'est-à-dire vite et proprement, comme il l'avait souhaité : "Je trouve qu'il n'y a pas de ridicule à mourir dans la rue quand on ne le fait pas exprès". L'édition en trois volumes des Oeuvres romanesques complètes de Stendhal est la première à proposer l'ensemble des oeuvres de fiction dans l'ordre chronologique de leur rédaction. Outre les dernières "chroniques italiennes" (consacrées à de scandaleuses histoires conventuelles), le tome III propose une Chartreuse de Parme assortie d'appendices conséquents parmi lesquels on trouvera l'intégralité de la recension dithyrambique de Balzac, ses échanges avec Stendhal, ainsi que les tentatives de réécriture du roman par son auteur. Le volume, enfin, procure une édition radicalement nouvelle de Lamiel, ouvre en travail, souvent "reconstituée" à l'aide de manuscrits qui n'étaient nullement faits pour être mis bout à bout et ici publiée dans ses trois versions : notre vision de l'ultime projet romanesque de Stendhal, aussi inachevé qu'inachevable, s'en trouve renouvelée.

03/2014

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Bretagne

Un grand week-end Mont Saint-Michel-Saint Malo. Edition 2021

En 2021, la collection Un Grand Week-end lance une nouvelle série de guides sur les plus belles villes et régions françaises. Vous y retrouverez toutes les infos pour construire un week-end idéal : la visite des sites incontournables, les plus belles balades à pied ou à vélo, les bonnes adresses et un large choix d'activités nature pour déconnecter ! Le tout dans un nouvelle présentation moderne, aérée, colorée pour vous donner envie de partir immédiatement ! Dans ce tout nouveau titre, nous vous proposons 3 belles destinations qui peuvent chacune faire l'objet d'un grand week-end, côté terre et côté mer ! Un week-end au Mont Saint-Michel : pour l'abbaye bien sûr mais aussi pour la découverte de sa baie, à pied, lors de parties de pêche, ou à vélo vers Cherrueix et ses moules de bouchot. Incluant Avranches et sa collection de manuscrits du mont. Un week-end à Saint-Malo, ville de corsaires... et de de festivals ! incluant Dinard, au charme suranné mais dynamique, et Cancale et ses huîtres, ouverte sur le grand air. Criques cachées, îles accessibles à pied ou en kayak de mer, balades dans le bocage cancalais, observation des dauphins ou randonnées iodées sur le sentier des Douaniers. Le meilleur de la côte d'Emeraude ! Un week-end à Granville et les îles Chausey. Etonnante Granville (l'autre cité de remparts et de corsaires et patrie de Christian Dior...) et fabuleux archipel des Chausey aux eaux turquoise, avec un parcours détaillé de randonnée. Toutes ces villes sont facilement accessibles par train depuis Paris. Puis tous les conseils pour circuler en transports en commun ou à vélo dans chacune de ces micro-zones, voire les relier. Des activités variées : randonnées, balades à vélo, pêche de nuit, paddle, thalasso, navigation sur de vieux gréements et même des cours pour devenir crêpier le temps d'un week-end ! Nos adresses préférées et nos conseils où loger. Une sélection de crêperies, restos de poissons et fruits de mer... mais aussi de micro-brasseries et de boutiques d'artisanat local. 1 double-page spéciale pour découvrir toute cette région depuis la mer, en mode croisière relax avec vue. Des pages Focus qui permettent de mieux comprendre la région (corsaires, marées...). Ces adresses ont toutes été soigneusement testées et sélectionnées par notre auteur, Jean-Philippe Follet, grand voyageur et auteur de nombreux guides de voyage. Il a retrouvé avec bonheur ce coin de France entre Normandie et Bretagne, qu'il affectionne tout particulièrement. Des plans des villes avec toutes les adresses localisées.

04/2021

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Littérature française

Derrière mes doubles (Jean-Pierre Duprey & Jacques Prevel). Chronique des poètes de l'émotion 1

La poésie est une écriture sans retour. Un gouffre sans fond. Christophe Dauphin ne craint pas de sauter dans ce vide en provoquant la rencontre de Jean-Pierre Duprey et de Jacques Prevel. Prevel né en 1915, Duprey en 1930, ne se sont vraisemblablement jamais croisés à Montparnasse où à Saint Germain-des-Prés dont ils fréquentaient pourtant les mêmes cafés. Dauphin les met face à face non comme deux combattants prêts à s'affronter sur un ring mais comme deux frères stupéfaits de se découvrir dans le regard de l'autre. Duprey et Prevel sont normands (comme Christophe Dauphin), l'un de Rouen (Duprey) l'autre de Bolbec (Prevel) et cette normandité n'est pas anecdotique. Léopold Sédar Senghor voyait les Normands comme des "métis culturels" , réalisant la symbiose entre "les apports méditerranéens, celtiques et germaniques" , traits que l'on peut découvrir chez les deux poètes. Duprey penchait du côté surréaliste, Prevel du côté du Grand Jeu. L'un et l'autre connurent un destin tragique : Duprey, suicidé à vingt-neuf ans, Prevel, mort de la tuberculose à trente-six. "Celui qui voit son double en face doit mourir" , écrivait Roger Gilbert-Lecomte, poète admiré par Prevel autant que par Duprey. Les deux hommes pourtant ne se ressemblaient pas. Leur réputation était à l'opposée l'une de l'autre. Duprey reconnu et fêté, Prevel marginalisé et abandonné. Duprey était un ange, Prevel un spectre. Ni l'un ni l'autre n'avaient véritablement de place dans la société artistique où il va de soi de faire bonne figure, d'être disert, de se montrer à son avantage, de ronronner ou d'hurler à la lune pour se mettre en exergue... . La force du livre de Christophe Dauphin, c'est de parler de Duprey et de Prevel d'homme à homme, d'égal à égal, de poète à poète ; d'éclairer sans fard leur vie et leur oeuvre. Ici, pas de bonbons sucrés de rhétorique, de sentimentalisme ni de nostalgie : des faits et du texte. De la matière dure. De la matière noire. Quelque chose d'aussi solide que les sculptures de Duprey, d'aussi tranchant et bouleversant qu'un ciel d'orage "tout pesant d'inquiétude d'anxiété et d'irréel" . Gérard MORDILLAT

10/2021

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Histoire de France

Les déportés de France vers Aurigny (1942-1944)

Le 2 juillet 1940, les forces allemandes posent le pied sur l'île d'Aurigny, l'île anglo-normande la plus au nord de l'archipel, d'une superficie d'environ six kilomètres sur quatre. Après la campagne de France et la prise de Jersey et Guernesey, les Allemands ont la surprise de trouver une île désertée par ses habitants. Rapidement, elle devient un symbole de la propagande nazie pour Hitler qui peut ainsi avancer qu'il a déjà le pied en terre britannique. Après l'échec de la Bataille d'Angleterre, l'île est incluse dans le processus de protection des côtes, connu plus tard sous l'appellation de "mur de l'atlantique" . Une main d'oeuvre importante doit être mobilisée pour oeuvrer à la réussite de l'édification des fortifications. Au départ concentrée sur une population raflée sur le front de l'est pendant l'hiver 1941-1942, l'île diversifie la provenance de ces déportés en incluant des hommes arrêtés en France. Des républicains espagnols arrêtés parfois dès 1939 sous la IIIème République, des résistants basnormands appréhendés en mai 1944, des étrangers raflés à Marseille en janvier 1943 mais aussi et surtout des Juifs, à la base "non déportables" car "conjoints d'aryennes" , arrêtés pour la majorité dans les premières rafles d'israélites opérées dans la capitale au cours de l'année 1941. A l'hiver 1943, le nombre maximum des déportés présents est estimé à environ 5 000. 855 hommes qui viennent de France sont recensés, dont près de 600 de religion juive. Ils sont détenus dans le camp n°2, celui de Norderney, d'une île qui en compte quatre. Sur place, des détachements SS surveillent les camps pendant que les travaux s'effectuent sous le contrôle de l'Organisation Todt. Les déportés sont évacués pour les derniers à la fin du mois de juin 1944 et retrouvent la liberté avant la fin de l'été. Comment ces hommes aux provenances si différentes se retrouvent sur ce petit bout de terre au large des côtes françaises ? Quelles sont les conditions de vie dans le camp de Norderney ? A travers cet ouvrage Benoît Luc nous fait aussi comprendre pourquoi cet épisode de l'histoire anglo-normand est souvent occulté, parfois oublié

01/2010

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Beaux arts

L'anti-origine du monde. Comment Whistler a tué Courbet

Les noms de Courbet et Whistler sont étroitement liés. De leur vivant, ils furent proches confrères et amis. A l'automne 1865, lors d'un séjour sur la côte normande considéré comme l'acmé de leur connivence, Courbet appelle Whistler "mon élève", terme qu'il n'a utilisé en aucune autre circonstance pour aucun autre peintre. Durant la même villégiature, Whistler, de quinze ans son cadet, pastiche une ancienne composition du maître, illustrant le dialogue étroit que les deux peintres entretinrent. Plus tard, Whistler n'appellerait plus cette toile que : "mon Courbet". Le possessif dans la bouche de chacun parlant de l'autre en atteste : Whistler eut son Courbet comme Courbet eut son Whistler. Mais si Courbet et Whistler furent étroitement liés de leur vivant par leur art, leurs affinités et leurs cercles communs, leurs noms le sont plus encore aujourd'hui - et pour un tout autre motif. Cent cinquante ans plus tard, les deux hommes ont pour plus petit dénominateur commun le plus célèbre et le plus scandaleux nu de l'histoire de la peinture. Chacun pourra le vérifier sur le premier ordinateur venu : en googuelisant les deux mots Courbet Whistler, L'Origine du Monde s'affiche aux premières occurrences de la première page du moteur de recherche. Whistler Courbet = L'Origine du Monde. Le présent ouvrage se propose de rencontrer au plus près le Courbet de Whistler et le Whistler de Courbet, et de comprendre comment l'intersection de leur deux noms aboutit, pour des centaines de millions d'internautes, à ce sexe de femme anonyme, une image de 1866 encore considérée, sur le web, en 2017, comme pornographique. Où l'on verra qu'une toile du XIXe en dit long sur la toile du XXIe. Où l'on verra aussi comment la relation de deux artistes qu'une génération sépare a été dévoyée, par un siècle et demi d'Histoire de l'art et de rumeurs, en une vulgaire affaire de moeurs oedipienne. Une épineuse rivalité sexuelle autour d'une même femme, Joanna, qui mérite amplement relecture et réserve bien des surprises.

05/2017

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Sciences historiques

Pont-l'Evêque et ses campagnes au XVIIIe et XIXe siècles. Des veaux et des hommes, un exemple d'oliganthropie anticipatrice

Pierre Chaunu, dans ses réflexions sur la démographie normande, constatait " l'extrême maturité de cette province" qui dès la seconde moitié du XVIIIe siècle adopte des comportements contraceptifs efficaces. Les effets sont très sensibles dans certaines sous-régions, et particulièrement dans le Pays d'Auge, où, de Deauville à Honfleur, de Pont l'Evêque à Lisieux, la population stagne. et parfois baisse, au cours du XVIIIe siècle. Le Pays d'Auge fut le champ d'expérience d'une mutation agricole d'un type particulier : Le couchage en herbe. Il s'agissait pour les paysans de permettre ainsi le développement de l'élevage bovin pour alimenter le marché parisien en viande. Ces transformations agricoles ont bouleversé le paysage du Pays d'Auge. La généralisation de la mise en herbe au détriment des labours représente assurément une des clés explicatives des mutations démographiques observées. Il est clair qu'elle réduit l'optimum de peuplement car elle requiert une main-d'oeuvre beaucoup moins nombreuse. L'élevage aurait, en somme, chassé la main-d'œuvre. Les paysans ont alors tout tenté pour rétablir l'équilibre : hausse de l'âge moyen au mariage, émigration, mais cela n'était pas suffisant. La réponse la plus significative fut la limitation volontaire des naissances. Les motivations étaient essentiellement économiques mais on ne peut méconnaître d'autres facteurs comme par exemple les turbulences religieuses qui ont conduit à une déchristianisation progressive des campagnes augeronnes, favorisant ainsi la diffusion des funestes secrets. La propagation des pratiques contraceptives prit une telle ampleur que la génération née à la charnière des XVIIIe et XIXe siècles, déjà amoindrie par les saignées de la Révolution et de l'Empire, ne fut plus en mesure d'assurer son renouvellement. D'une contraception de nécessité liée aux nouvelles données économiques. on serait passé à une contraception de " confort ". Il s'agirait alors de limiter la descendance pour éviter la dispersion d'un patrimoine qui augmentait dans ce " pays " en pleine croissance économique. L'enrichissement incontestable des Augerons et leur éloignement progressif de l'Eglise représentent sans doute les principaux facteurs explicatifs des changements intervenus dans cette région.

05/2011

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Sciences historiques

L'Amirauté en Bretagne. Des origines à la fin du XVIIIe siècle

A l'origine, l'amirauté correspond à la fonction d'amiral, c'est-à-dire de commandant temporaire d'une armée navale, avant de devenir une juridiction particulière des questions maritimes et littorales administrant, réglementant et jugeant au criminel et au civil. L'amiral de France ne devient grand officier de la couronne qu'en 1342, mais avec une autorité réduite aux côtes normandes et picardes de l'Ile de France. En effet, en Provence, Guyenne et Bretagne existent des amiraux particuliers. La couronne ducale, qui conserva la mainmise sur l'administration de la marine bretonne, la police de navigation et les armements en guerre, ne fait de l'amiral de Bretagne un officier ducal qu'à la fin du XIVe siècle. Lors du rattachement de la Bretagne à la France, le roi de France tente en vain d'intégrer l'amirauté de Bretagne dans l'Amirauté de France, mais il doit se résoudre à accepter le cumul de la fonction d'amiral par le gouverneur de la Province. C'est par ce biais que Richelieu peut mettre très temporairement la main sur l'amirauté de Bretagne. C'est ce même subterfuge qui permet en 1695 de mettre fin à l'amirauté de Bretagne détenue par le gouverneur, le duc de Chaulnes, en nommant le fils de Louis XIV, le comte de Toulouse, amiral de France, gouverneur de Bretagne. Mais jusqu'à la fin du XVIIe siècle, les affaires maritimes bretonnes ne relèvent pas d'institutions spécifiques maritimes mais des juridictions ordinaires. C'est avec la mise en place, à partir de 1691, de sept circonscriptions d'amirauté, instruments de la mainmise de l'Etat royal sur le littoral, que se développe une juridiction extraordinaire dont la compétence est très large. Professeur d'Anglais en Bretagne puis à Paris, Joachim Darsel (1905-1974) soutient à Paris, en 1954, sa thèse sur L'Amirauté de Bretagne, des origines à la Révolution de 1789. C'est ce travail qui est aujourd'hui publié. L'édition de cette thèse très juridique et administrative, rédigée exclusivement à partir des sources parisiennes, jamais publiée, mais pourtant souvent citée dans les bibliographies sur la Bretagne et la France littorales, s'accompagne d'une mise à jour bibliographique et historiographique, d'une présentation du contexte sur l'objet même de la juridiction de toute amirauté à savoir les activités et les hommes du littoral et de la mer, et de cette dernière partie sur les amirautés du XVIIe siècle que l'auteur lui-même avouait avoir négligée avant d'y consacrer, durant vingt ans, de nombreux articles en élargissant son territoire d'investigation aux amirautés de la Normandie où il termina sa carrière. Ce travail d'édition et d'enrichissement scientifique est le fruit de la collaboration d'une équipe dirigée par Gérard Le Bouëdec.

06/2012

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Histoire de France

La Résistance en Eure et Loir

Ce livre tente de faire surgir une histoire enfouie dans les mémoires. C'est celle de centaines de jeunes hommes de 20 ans qui ont pris en charge une partie du destin de leur village, de leur ville, de leur département au moment où tout espoir de liberté s'effaçait devant la dure réalité de l'occupation allemande. Au début de l'année 1944, on comptait en Eure et Loir une bonne trentaine de groupes et de maquis autonomes de résistants plus ou moins affiliés aux grandes organisations du Conseil National de la Résistance telles les FTPF, Libération Nord ou l'OCM. Alors que certains entamaient le combat armé dès 1942, d'autres se structuraient pour être prêts le jour J et donner aux alliés un appui stratégique en désorganisant les forces de ravitaillement ennemies montant sur le front de Normandie. Dans le département qui vit le premier combat de Jean Moulin, durement éprouvé à Chartres en 1940, un jeune philosophe se verra confier la direction de toute la résistance d'Eure et Loir alors qu'il n'a que 22 ans et aucune expérience militaire. Maurice Clavel sous le nom de Sinclair, avec son amie Silvia Montfort vont coordonner les initiatives des groupes et constituer une force remarquable. Des zones d'ombre existent aussi comme celle de la désignation de Roland Farjon à la tête de trois maquis importants (Dreux, Crucey, La Ferté Vidame), alors que celui-ci est considéré comme l'un des traîtres les plus importants au sein de l'OCM région Nord qui comptera des centaines d'arrestations. L'infiltration des maquis par les agents allemands, l'exécution de 31 patriotes euréliens au Mont Valérien en mars 1944, la destruction du dépôt de munitions de Senonches par l'action d'un seul maquisard, l'organisation d'un camp de récupération de 150 aviateurs à Fréteval, la libération de Nogent le Rotrou par les seuls maquis de Plainville et Beaumont les Autels, tous ces faits et bien d'autres montrent que l'activité de la résistance en Eure et Loir fut importante. A l'aube du 70ème anniversaire de la libération du département, il est temps de la restituer à partir de quelques témoignages directs de maquisards vivants, de quelques contributions écrites en 1945 et de recherches auprès des familles de résistants. Ce livre donne aussi la parole au long du texte et de la période 1940-1944 à Henri Lereau, maquisard de Plainville qui, revêtu de l'uniforme d'un SS qu'il a fait prisonnier et au volant de son camion récupéré lors de l'attaque, va conduire les groupes de saboteurs de jour et de nuit au travers des contrôles de Feldgendarmes alors qu'il ne parle pas un mot d'allemand.

04/2015

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Critique littéraire

Correspondance. 1944-1959

Le 19 mars 1944, Albert Camus et Maria Casarès se croisent chez Michel Leiris, lors de la fameuse représentation-lecture du Désir attrapé par la queue de Pablo Picasso. L'ancienne élève du Conservatoire national d'art dramatique, originaire de La Corogne (Galice) et fille d'un ancien président du Conseil de la Seconde République espagnole exilé à Paris en 1936, n'a alors que vingt-deux ans. Parlant parfaitement français, elle a débuté sa carrière d'actrice en 1942 au Théâtre des Mathurins, au moment où Albert Camus publiait L'Etranger et Le Mythe de Sisyphe chez Gallimard. Albert Camus vit alors seul à Paris, la guerre l'ayant éloigné depuis deux ans de son épouse Francine, enseignante à Oran. Sensible au jeu, au tempérament et à la beauté de l'actrice, Albert Camus lui confie le rôle de Martha pour la création de sa pièce Le Malentendu en juin 1944. Et durant la nuit du Débarquement en Normandie, sortant d'une soirée chez leur ami Charles Dullin, Albert Camus et Maria Casarès deviennent amants. Il ne s'agit là encore que du prélude à une grande histoire amoureuse ; car Maria décide de mettre fin à cette relation qui lui semble sans avenir, au vu de la situation conjugale de son amant. Mais quatre ans exactement après leur première déclaration, le 6 juin 1948, Albert et Maria se retrouvent, par un heureux hasard, sur un boulevard parisien ; leur histoire commune reprend alors, plus passionnée que jamais, et sans interruption jusqu'à la mort accidentelle de l'écrivain, au début de l'année 1960. Durant toutes ces années, Albert et Maria n'ont jamais cessé de s'écrire, notamment lors des longues semaines de séparation dues à leur engagement artistique et intellectuel, aux séjours au grand air ou aux obligations familiales. Sur fond de vie publique et d'activité créatrice (les livres et les conférences, pour l'écrivain ; les tournées avec la Comédie-Française et le TNP pour l'actrice), leur correspondance croisée, demeurée inédite jusqu'à ce jour, révèle quelle fut l'intensité de leur relation intime, s'éprouvant dans le manque et l'absence autant que dans le consentement mutuel, la brûlure du désir, la jouissance des jours partagés, les travaux en commun et la quête du véritable amour, de sa parfaite formulation et de son accomplissement. Nous savions que l'oeuvre d'Albert Camus était traversée par la pensée et l'expérience de l'amour, jusqu'aux dossiers préparatoires du Premier Homme. La publication de cette immense correspondance révèle la pierre angulaire de cette constante préoccupation : l'amour, l'inévitable amour. "Quand on a aimé quelqu'un, on l'aime toujours", confiait Maria Casarès bien après la mort d'Albert Camus ; "lorsqu'une fois, on n'a plus été seule, on ne l'est plus jamais".

11/2017

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Romans historiques

Dernier convoi pour Buchenwald

Avril 1944. Un convoi de déportés comprenant plus de 2000 hommes quitte la gare de Compiègne pour une destination inconnue. En dehors des Allemands et de l'État français, personne à bord ne connaît encore sa destination. Sauf un prisonnier, Robert Danglars. Instituteur en Normandie, pacifiste convaincu, des militants trotskistes l'ont rallié à leur cause. Nommé en Bretagne, à 12 kilomètres de Brest, il a participé aux actions de propagande en direction des soldats allemands. En octobre 1943, le groupe de militants de Brest est trahi, son responsable abattu, la plupart des autres jetés en prison. Robert Danglars est de ceux-là. Maltraité, torturé, il connaîtra les cellules de trois prisons. À Fresnes, en mars 1944, le directeur lui présente un inconnu, membre d'un réseau de résistance violemment hostile aux communistes. L'homme lui propose un marché : les staliniens n'ont que faire des trotskistes, lorsqu'ils le peuvent ils les exécutent comme ce fut le cas dans un maquis d'Auvergne. Demain les alliés vont débarquer, la France sera libérée. Pour tomber aux mains des communistes ? Partout en France, des hommes s'organisent pour éviter cette catastrophe. Parmi leurs tâches, la mise hors d'état de nuire de personnalités rouges susceptibles de jouer un rôle important à la Libération. Robert Danglars se voit proposer un marché. Contre la liberté de sa mère et de sa soeur, arrêtées pour l'avoir hébergé, réclamées par les autorités allemandes, et en échange aussi de sa propre vie, il devra liquider Marcel Paul. Le problème, c'est que ce dirigeant syndical a été déporté. Danglars va donc devoir partir à son tour pour accomplir sa mission. Au cours du voyage, puis dans le camp de concentration où survivent près de 80000 de ses semblables, il connaîtra l'horreur, la bassesse, mais aussi la solidarité et la fraternité. La réalité qu'il va découvrir, un certain nombre d'événements dont il sera tantôt spectateur tantôt acteur, rendront sa mission impossible… Buchenwald, qui "accueillit" Marcel Paul, le colonel Manhès, Pierre Sudreau, Marcel Dassault, Jorge Semprun, David Rousset, a une histoire singulière qui lui vaut une place à part dans l'histoire des camps de concentration. Notre héros malgré lui devra naviguer dangereusement au coeur d'une véritable ville où la vie humaine n'a aucun prix, entre combativité et trahison, lâcheté et courage, sur fond de tensions entre nationalités, entre droits communs et politiques, entre politiques de droite voire d'extrême-droite et gaullo-communistes unis au sein du Comité des Intérêts Français, un récit qui bat en brèche la plupart des images forgées à l'issue de la Seconde Guerre mondiale. Un roman au coeur de l'Histoire.

05/2013

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Critique littéraire

Les Trente premières années

Le petit Anatole, dit Tolia, suit sa famille en Bulgarie, après la Révolution d'Octobre. L'exil ne lui pèse pas : il s'émerveille de tout et de rien. Il donne le non de Volodia aux arbres, et rebaptise les nuages ; il se sent libre de découvrir le monde, selon son imagination. Mais il faut aussi apprendre le réel : n'est-ce pas plus douloureux que de se plier à sa fantaisie ? Peu à peu le siècle le rejoint, dans les années 20. Ses parents, ayant fait le deuil d'un retour improbable en Russie, le conduisent à Bruxelles. L'âge des rêves et des espiègleries doit faire place à celui des devoirs. Tel est le thème de L'enfant que tu étais. Nous retrouvons Anatole dans Ni guerre ni paux. Il est un lycéen consciencieux, qui soudain se trouve devant ses responsabilités : la montée des périls ne l'empêche pas de faire la connaissance livresque de Jules César, de Louis Pasteur, de l'hydrogène et de l'hypoténuse. Il est le premier de sa classe, mais il apprend bientôt l'insatisfaction. On le destine au commerce et aux duretés de la vie. Il se révolte : il préfère le latin, le grec et la philosophie. Les écolières et les dames l'attirent. Il hait Franco, il a peur de Hitler, il ne sait que penser de Staline. Il prend acte de son impuissance en partant combattre, trop jeune, dans le rang des Républicains. L'équilibre intérieur est une fausse notion, au lendemain de Munich. L'Histoire emporte Anatole, le 10 mai 1940. Il perd très vite la guerre, il fait passer des patriotes à Londres, il doit fuir en Afrique du Nord, il est journaliste d'un périodique gaulliste à New York, il revient en Angleterre, cette fois au Q. G. d'Eisenhower. Le voici préparant le débarquement en Normandie, puis sur ses plages. Haut fonctionnaire à Berlin, il y enseigne la démocratie à l'Allemagne écartelée. Il joue un rôle important pendant le blocus de 1948. Les femmes tombent avec une facilité déconcertante. L'après-guerre, pour lui, est vorace. A trente ans, il a vécu plusieurs vies, mais a-t-il vraiment eu le temps de vivre une vie à lui ? Devenu Alain Bosquet, à la fin des Fêtes cruelles, il prend la décision de tout abandonner en s'installant à Paris : le café-crème et le croissant chaud valent bien une messe. Cette étourdissante trilogie est plus qu'un journal intime ou qu'une autobiographie : c'est un roman picaresque et le fidèle portrait d'une époque, avec toutes ses contradictions. on rira, on pleurera, on découvrira des chapitres poétiques ou impitoyables. Comme le dit Ismaïl Kadaré, cette oeuvre possède la dimension épique.

02/1994

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Art textile

Hélène Henry. Les tissus de la modernité, Edition bilingue français-anglais

Née en 1891, passionnée par la peinture et la musique, Hélène Henry n'a jamais suivi aucune formation spécifique lorsqu'elle arrive à Paris, à 25 ans. Elle commence par acheter un petit métier à main, s'installe dans un atelier et crée des écharpes qu'elle vend à des couturiers comme Worth ou Nicole Groult. Elle apprend seule à se servir de son métier à tisser et en 1923, elle montre des essais à Francis Jourdain, dont les poteries l'inspirent. Il expose ses créations dans sa boutique et la présente à Pierre Chareau et au cercle de leurs amis "modernes" (Paul Poiret, Pierre Legrain, Jacques-Emile Ruhlmann). La même année, elle s'installe dans un atelier plus grand. H. Henry dessine et peint : bandes, rayures, damiers, motifs géométriques ou dégradés subtils d'une seule teinte. Elle expérimente de nouvelles techniques pour juxtaposer ou opposer des matières ou des points de tissage, en invente de nouveaux. Par le jeu des reliefs et des masses, ses créations semblent être réalisées en trois dimensions. Elle est la première en France à utiliser des fibres artificielles, rayonne ou viscose-fibrane, qu'elle croise avec des fils de coton et de laine. En 1925, elle participe à l'ambassade française du pavillon de la Société des artistes décorateurs (SAD), qui lance le style Arts déco lors de l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris, où ses tissus sont exposés dans le bureau-bibliothèque de P. Chareau et dans la salle de repos. Elle quitte la SAD en 1929 pour participer à la fondation de l'Union des artistes modernes (UAM), aux côtés de Mallet-Stevens, Herbst, Jourdain, Templier, Charlotte Perriand, Sonia Delaunay et d'Eileen Gray, entre autres. Elle reçoit des commandes pour la Villa Noailles de Mallet Stevens, à Hyères (1924) ; le palais du maharajah d'Indore (1930) ; le palais de la Société des nations, à Genève ; le paquebot Normandie ; l'Exposition internationale des arts et techniques de Paris en 1937. Après la guerre, elle participe, avec ses anciens amis de l'UAM, aux expositions de la section "Formes utiles" du Salon des arts ménagers où elle décline ses écossais, ses bandes et ses constructions rigoureuses. Mais ses créations, réalisées à la main, en exclusivité pour un client précis, ne trouvent plus preneur : ses remarquables pièces uniques ne peuvent lutter avec les tissus industriels qui arrivent sur le marché européen. Elle supervise cependant le tissage de ses modèles jusqu'à sa mort, en 1965. 20 ans plus tard, son talent est redécouvert grâce à des galeristes spécialisés et à des expositions comme Les Années UAM, au musée des Arts décoratifs de Paris, fin 1988-début 1989, ou Pierre Chareau, au Centre Pompidou à Paris, (1993-1994).

08/2021

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Littérature française

La Maison Tellier. une nouvelle de Maupassant

La Maison Tellier par Guy de MaupassantLa Maison Tellier est une nouvelle de Guy de Maupassant publiée en 1881 dans le recueil de nouvelles homonyme, puis reprise dans les revues La Lanterne en février 1889 et Gil Blas en octobre 1892. Se situant dans la continuité des récits sur la prostitution, elle constitue la nouvelle réaliste la plus célèbre de Maupassant après Boule de suif. La maison close d'une petite ville normande, tenue par Madame Tellier, est "fermée pour cause de première communion" au grand dam des habitués. Après un voyage en chemin de fer, les pensionnaires assistent à la cérémonie et sont émues par Constance, nièce de Madame Tellier, et l'atmosphère de recueillement de l'église, si bien qu'elles passeront pour de saintes femmes. Après l'événement sacré, Joseph Rivet, le frère de M Tellier, donne une fête en l'honneur de ces visiteuses qui lui ont valu d'être le point de mire du village. Mais à la fin des festivités, éméché, il cherche à obtenir plus. Henry-René-Albert-Guy de Maupassant est un écrivain et journaliste littéraire français né le 5 août 1850 au château de Miromesnil à Tourville-sur-Arques (Seine-Inférieure) et mort le 6 juillet 1893 à Paris. Lié à Gustave Flaubert et à Emile Zola, Maupassant a marqué la littérature française par ses six romans, dont Une vie en 1883, Bel-Ami en 1885, Pierre et Jean en 1887-1888, et surtout par ses nouvelles (parfois intitulées contes) comme Boule de suif en 1880, les Contes de la bécasse (1883) ou Le Horla (1887). Ces oeuvres retiennent l'attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s'en dégage le plus souvent, mais aussi par la maîtrise stylistique. L'auteur : Guy de Maupassant a marqué la littérature française par ses six romans, dont "Une vie" (1883), "Bel-Ami" (1885), "Pierre et Jean" (1887-1888, avec sa célèbre préface dans laquelle il expose sa vision du roman naturaliste et critique le genre de l'étude psychologique), et surtout par ses nouvelles (parfois intitulées contes) comme "Boule de suif", qui l'a fait connaître, les "Contes de la bécasse" (1883) ou "Le Horla" (1887). Ses oeuvres retiennent l'attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s'en dégage le plus souvent, mais aussi par la maîtrise stylistique.

11/2022

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Du XVIe au XIXe siècle

Du monde au désert, l'aspiration à la solitude au XVIIe siècle

Dans la première moitié du xviie siècle, un véritable engouement apparaît pour la vie contemplative et solitaire, en dehors des ordres constitués. Cet engouement touche des femmes du siècle, d'anciens militaires, des laïcs, avocats, chevaliers, seigneurs de province, clercs qui tout en souhaitant mener une vie intérieure plus dense et plus contemplative, ne s'engagent pas dans les ordres monastiques. Ils se retirent du monde, totalement ou partiellement, dans des lieux isolés, parfois éloignés des villes et s'engagent au silence, à la prière et à la conversion de leurs moeurs. Ils rejoignent les solitaires de Port-Royal, comme Pierre-Thomas du Fossé, ou fondent, pour certains, des résidences, comme ce fut le cas de Jean de Bernières-Louvigny, Trésorier du roi de France, membre laïc du Tiers-Ordre franciscain et qui fonda, à la fin de sa vie, l'ermitage de Caen. Cet univers de l'entre-deux, du monde au désert, se constitue de façon pérenne dans un contexte encore marqué par le souvenir de la Ligue et bientôt confronté à la Fronde. Il s'élabore dans une période où le sentiment religieux s'individualise et s'approprie la mystique Rhéno-flamande et la Devotio moderna dont la chartreuse de Paris - qui fut une des grandes inspiratrices du désir de retrait du monde - favorisera la diffusion en français. Ces nouveaux convertis s'attachent donc à la contemplation mais aussi à la doctrine de la pauvreté volontaire, dans la mouvance franciscaine, comme Gaston de Renty qui se retirera de la vie militaire, en Normandie, pour se consacrer aux pauvres. Tous sont attirés par la doctrine de l'abandon véhiculée par les écrits de Benoît de Canfield, de Surin et plus tard de Madame Guyon, ce qui vaudra à certains d'entre eux la méfiance de l'autorité ecclésiale, voire la condamnation pour quiétisme. Il s'agit avant tout de fortes personnalités qui iront jusqu'au bout de leur projet, parfois en marge des institutions, comme Jean de Labadie. L'aspiration à la solitude, à travers ses modèles institutionnels, leur dépassement et sa réinvention permanente pose ainsi la question de la liberté de l'homme face aux enjeux de sa foi et de son engagement sociétal dans un XVII e siècle commençant, marqué, comme le soulignait Henri Bremond, par l'invasion mystique. Et au-delà des cas de figure étudiés au cours de la première journée, c'est toute une tradition esthétique du retrait du monde qui se laisse percevoir et qui perdurera dans les milieux laïcs où progressivement retraite et contemplation de la nature se rejoignent laissant un patrimoine architectural et pictural riche qui évoqué dans la troisième partie de ce livre. Conseil scientique : Nathalie Nabert, Institut Catholique de Paris, CRESC, Pascal Pradié (osb), CRESC, attaché de recherches au CNRS, CRAHAM, Jean-Robert Armogathe, Ecole Pratique des Hautes Etudes, président de la Société d'étude du XVII e , Gérard Ferreyrolles Paris IV-Sorbonne, Philippe Luez, Conservateur général du patrimo

04/2021

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Littérature étrangère

Léon et Louise

Léon et Louise n'ont pas vingt ans au moment de leur rencontre dans un petit village français vers la fin de la Première Guerre mondiale. Léon, trop jeune pour partir au front, effectue son service civil en tant qu'assistant-télégraphiste à la gare. Louise assiste le maire - c'est elle qui informe les familles dont le fils est tombé au champ d'honneur. La magie du premier amour sera rapidement brisée. Lors d'une promenade à vélo, ils sont victimes d'une attaque aérienne. Blessés et soignés dans deux hôpitaux différents, ils reviennent au village chacun à leur tour. Mais le maire, jaloux de leur amour, dissimule la vérité, si bien qu'ils se tiennent l'un et l'autre pour morts. Léon se marie, travaille dans le département scientifique de la Police française, au Quai des Orfèvres (il est chimiste et identifie les poisons mortels). Père de quatre garçons (l'un d'entre eux sera le père de l'auteur), son existence de petit fonctionnaire devient de plus en plus précaire, de plus en plus prosaïque aussi. Louise, elle, poursuit seule son chemin. Dans les années 1920, son emploi à la Banque de France l'entraîne au Sénégal - jusqu'à ce jour où, en 1928, alors qu'elle est de retour à Paris, Léon l'aperçoit dans le métro. Ils se revoient. Leur amour est intact, mais fuyant le vaudeville, Louise décide qu'ils ne se reverront plus. Chacun de son côté, Léon et Louise traversent la récession, l'Occupation allemande, la Libération. Alex Capus relate leur histoire en alternance. L'époque de la guerre est restituée à partir de chacun de leurs points de vue. Hésitant entre résignation et rébellion, Léon et Louise s'avèrent être des héros dans un domaine : leur amour durera malgré tout et ne détruira rien ni personne. La liberté de Louise, son courage et son humour la rendent attachante, attirante et érotique.Avec un sens délicat du détail et un souffle narratif puissant et élégant, Alex Capus explore les ressorts complexes de cet amour - sans omettre non plus les autres enjeux de ces deux existences. Des vies ordinaires à Paris, au sein du service public français, la difficulté d'élever les enfants, les actes de résistance avortés, la soif de liberté et le carcan de la discipline. Tout au long de cette histoire, celle de son propre grand-père, l'auteur helvétique déploie un talent d'évocation captivant : avec un réalisme saisissant, surgissent le décor et l'ambiance des différentes époques durant lesquelles nous suivons les péripéties des héros : la Normandie pendant la Première Guerre ; Paris sous l'Occupation ; le Quai des Orfèvres et la Banque de France ; l'action du préfet de police parisienne pour cacher les archives relatives à l'immigration ; l'opération de sauvetage de l'or de la République... Sur un rythme enveloppant, Alex Capus fait rayonner le charme d'un amour vivace malgré l'absence. Les personnages principaux sont étonnamment modernes, et Louise, surprenante de liberté, malgré l'époque et ses conventions. Dans la veine des grands romans classiques, Alex Capus concilie légèreté et intensité, réalisme historique et romanesque. ?? ?? ?? ?? 1

09/2012

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Dictionnaires et ouvrages géné

Frontières, entre histoires et géographies

Le Château de La Roche-Guyon présente du 19 mai au 28 novembre 2021 l’exposition Frontières, entre histoires et géographies. Son commissariat est assuré par Michel Foucher, géographe, diplomate et essayiste, titulaire de la chaire de géopolitique appliquée au Collège d’études mondiales (Fondation Maison des Sciences de l’Homme) depuis 2013. Cette exposition est la pierre angulaire d’une Saison thématique intitulée «Frontières». Situé aux confins de l’ancien duché de Normandie et du royaume de France, sur une limite marquée par la rivière Epte il y a 1 110 ans, et surplombant la Seine, voie de passage longtemps menaçante, le château de La Roche-Guyon se prête à merveille à l’exploration de cette question. A partir de l’échelle locale visible en Val d’Oise et de l’ancienne frontière de l’Epte, encore présente sur les cartes, se déroule l’histoire de la formation des frontières françaises et se décline la géographie de ces lignes imaginaires. On découvre comment la Manche, une mer pour deux royaumes, frontière naturelle par excellence, au moins en apparence, fut d’abord une zone de rivalités séculaires, avant de se muer en interface active et fréquentée. On s’interroge sur l’Europe, vieux continent aux limites récentes, on rappelle l’histoire de la gestion de ses frontières par l’Union européenne et on s’interroge sur la façon dont ses habitants les vivent. Se dessinent les enjeux du contrôle des mobilités, avec l’invention du passeport, ceux des flux migratoires – la frontière protège l’exilé et son au-delà attire le jeune migrant en quête d’un sort meilleur. On représente les moyens de l’échange, l’actualité autour des frontières avec la crise sanitaire suite à la pandémie de Covid-19 Bien évidemment, l’internet sans frontières, les datacentres et les câbles sous-marins, nouvelles artères de la planète, sont évoqués.La mise en vis-à-vis photographique des murs qui séparent et des ponts qui relient off re l’occasion d’une réflexion à la fois esthétique et éthique sur le sens des limites dans notre monde contemporain. On met en évidence les tensions autour des frontières, sur mer et sur terre, y compris sur les cols de l’Himalaya, entre Inde et Chine. Enfin, des images satellites des frontières dans le monde seront l’occasion de s’évader et de rêver les frontières.D’ailleurs, elles inspirent. Les représentations de frontières par des artistes tels que Monet, Turner, Klee, Ernest Pignon-Ernest ou encore Youcef Korichi confi rment la diversité de ces influences.

08/2021

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Monographies

Guillaume Pujolle. La peinture, un lieu d'être

Dans Guillaume Pujolle. La peinture, un lieu d'être, Blandine Ponet part sur les traces de Guillaume Pujolle (1893-1971) qui fut menuisier, douanier, mais aussi peintre. Il fut interné une grande partie de sa vie à l'asile de Braqueville, à Toulouse ? ; c'est de ce lieu qu'est partie Blandine Ponet, où elle-même travaille comme infirmière en psychiatrie. De là, elle tire les fils de la complexe destinée de l'artiste, ce qui l'entraîne aussi à se pencher sur l'histoire de la psychiatrie, du surréalisme, de l'art brut ou de la dévastatrice première guerre mondiale. Telle est sa manière de lutter contre "? l'oubli, l'immobilisme, l'absence d'histoire, l'ordre et la routine ? ". Retrouver quelques noms, quelques dates, quelques faits qui composent une inextricable pelote de passé, cela sauve du vertige face à un "? monde illisible ? ". C'est, pour Blandine Ponet, un premier pas pour appréhender l'art déroutant de Guillaume Pujolle, pour parvenir à regarder ses peintures dans toute leur violence acérée et colorée ? : "? La forme et le chemin qui y mène, dit Paul Klee. Apprivoiser les peintures de Pujolle, construire son propre regard et sa manière de les voir et les comprendre. Apprivoiser ce qu'elles contiennent et transmettent de folie et de douleur pour pouvoir les regarder enfin. ? " Retracer l'histoire du peintre et de son oeuvre, c'est apprendre à voir de manière plus juste, plus vibrante. Blandine Ponet cherche ainsi à remonter aux premiers événements qui témoignent d'une reconnaissance naissante de l'artiste. Lorsqu'une exposition d'oeuvres de malades est organisée en 1946 à l'hôpital Sainte-Anne par le docteur Gaston Ferdière, qui s'occupait également d'Antonin Artaud, on pouvait voir, entre autres, La mort du vieux Boers de Guillaume Pujolle. L'année suivante, à l'occasion de l'exposition Le surréalisme en 1947 à la galerie Maeght, on pouvait voir un étrange revolver fabriqué par Guillaume Pujolle. Dans son récit, Blandine Ponet rend également tout leur intensité à des fragments de l'histoire d'un siècle, en évoquant le choc qu'a pu constituer la première guerre pour Guillaume Pujolle, qui fut mobilisé les quatre années qu'elle dura. Choc que l'on peut pressentir dans plusieurs de ses peintures, notamment dans sa série de bateaux ? : "? Sauf un ou deux qui ne sont pas nommés, ils portent pour la plupart des noms précis qui reviennent ? : Lutetia, Provence, Normandie, Sirocco. [... ] Le Provence était un paquebot transatlantique qui fut lancé en 1906. Converti en croiseur, il sert aussi au transport des troupes vers les Dardanelles en janvier 1915. Quant au Lutetia, c'était un croiseur auxiliaire qui fut également affecté au transport des troupes à Salonique de 1915 à 1917. ? " Guillaume Pujolle lui-même passa deux années à Salonique durant la guerre, dont il se souvient sans doute en peignant ces flots "? impétueux et foisonnants ? ". Regarder avec attention les peintures de Guillaume Pujolle revient alors à tirer de l'oubli leur puissance plastique saisissante autant que la violence des tourments du siècle dernier.

01/2024

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Littérature française

Inconvénients de la perfection

Connaît-on jamais son père ? Dans un très beau texte de reconnaissance, Xavier Girard tente d'approcher au plus près celui dont la présence fut toujours volontairement retenue, parcimonieuse, et souvent énigmatique. Malgré cette sorte de douceur ou de réserve élégante, entre nous la drôle de guerre n'avait jamais cessé. Et il y avait par-dessus tout cette habitude d'être ailleurs, un ailleurs sans véritable endroit où personne, pas même mes frères aînés, me disais-je, ne tentait de le suivre ne sachant dans quelle direction le chercher. Comment faisait-il pour nous tenir à distance sans jamais l'exiger ? Nos rapports étaient placés sous un signe d'autorité dont nous ignorions les décrets et nos pauvres essais pour y échapper (mais y en eut-il vraiment ? ) échouaient contre un mur de silence. Il y avait chez lui, avec son air de ne toucher à rien, cette façon d'étouffer toute demande d'explication et toute complainte. Son calme et son sérieux ne se débarrassaient jamais d'une espèce d'empêchement immobile qui n'avait d'autre signification que de n'être jamais déclaré. Connaît-on jamais son père ? De quels souvenirs, sensations, moments partagés, sommes-nous les dépositaires ? Il est difficile d'échapper à l'aveuglement des fils, au subjectif, tant l'image ou les images qu'il nous reste sont passées au tamis du souvenir. Et que faire lorsque l'absence ou la distance envahissent tout. Dans un très beau texte de reconnaissance, Xavier Girard tente d'approcher au plus près celui dont la présence fut toujours volontairement retenue, parcimonieuse, et souvent énigmatique. Peu de gestes, encore moins de paroles, une part manquante, tout cela est le prétexte à une quête ou enquête à laquelle se livre Xavier Girard. Mais comment remonter le temps lorsque tout se dérobe ? Où se cache son père ? Dans ses collections de jouets, ses tableaux, peints dans une autre vie, sa fascination pour les tortues ou les bigorneaux ? Ou faut-il le chercher dans le retrait et la fin de non recevoir qu'il opposait sans un mot à chaque effusion consolante. Ce portrait de père rempli de blancs n'est pas que cela. C'est aussi une incursion magnifique sur les terres de l'enfance, où, sous les ciels chahutés de la côte normande, dans la lumière éblouissante de la Riviera, dans la pénombre d'une cave remplie de tableaux délaissés, nous suivons cet enfant qui, peu à peu, emprunte la voie des livres, de la musique, et de la peinture à l'inverse de son père. Et même si les questions ne trouvent pas de réponses, l'important est ailleurs. Comme si la résolution de l'énigme se trouvait justement dans l'impossibilité à la faire disparaître.

08/2023

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Imagerie médicale

Actualités en échographie de l'appareil locomoteur. Tome 17

Ce livre regroupe-les exposés des "Actualités en échographie de l'appareil locomoteur" organisées par le service de Radiologie SISU (Service des Imageries Spécialisées et des Urgences) du GH Pitié-Salpêtrière. C'est le membre supérieur qui, pour une fois, regroupe la majorité des chapitres. Au niveau du coude, le biceps distal est étudié d'une part par l'équipe de Cochin, mais aussi par une association radiochirurgicale normande qui nous détaille l'anatomie et le raie du Lacertus Fibrosus. L'équipe de la Pitié nous apprend comment individualiser les tendons épicondyliens latéraux et médiaux et Franck Lapègue nous fait découvrir la ténosynovite sténosante de l'extenseur ulnaire du carpe. Michel Crema et l'équipe de l'Insep fait le bilan des entorses de cette articulation du coude dans un autre chapitre. Pour les muscles de voisinage, le grand rond et le grand dorsal sont analysés par Denis Jacob et les lésions du grand pectoral sont détaillées par Wassef Khaled. L'équipe de Bruxelles nous fait découvrir les interconnexions nerveuses du membre supérieur qui nous perturbent souvent. Plus distalement, Lionel Pesquer et l'équipe de Mérignac nous explique comment s'y retrouver dans les muscles de l'avant-bras. Cela aidera bon nombre d'entre nous ! Encore plus distalement, Antoine Moraux nous fait découvrir la pathologie sténosante de l'extenseur commun des doigts. Au niveau du membre inférieur, Anne-Sophie Billard analyse le biceps fémoral de haut en bas. L'équipe d'Amiens nous montre l'intérêt des coupes postérieures après arthroplastie et Sylvain Viltart fait le point sur le conflit entre le tendon du plantaire et le corps du tendon d'Achille. Jeremy Lellouche détaille les différents faisceaux du ligament collatéral médial de la cheville. Fabrice Thévenin montre l'importance du diagnostic du syndrome du deuxième rayon chez le sportif et l'équipe de Besançon celui de l'élastographie en cas d'entorse du plan ligamentaire collatéral latéral. Je pense ne pas être le seul à enfin apprendre l'intérêt du démembrement anatomique des muscles paravertébraux fait par l'équipe de Lille. Sur le plan tumoral, on progressera tous grâce aux chapitres de Raphaël Guillain sur les petites lésions et celui de Thomas Le Coroller sur le pilomatrixome. Et ce n'est pas tout car Gérard Morvan débute ce livre en faisant le point sur les bourses en échographie ; Frédérique Lecouvet nous explique l'intérêt de la technique ultrasonore en cas de corps étranger et Jean-Baptiste Pialat pour l'étude des petits nerfs. Cela nous fait 22 chapitres qui nous montrent que notre échographie de l'appareil locomoteur est en pleine expansion. C'est pour cela qu'elle est passionnante ! Bonne lecture.

01/2022

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Littérature française

Si le grain ne meurt. L autobiographie d andre gide

Si le grain ne meurt est un récit autobiographique de l'écrivain français André Gide. Il décrit la vie de l'auteur depuis sa première enfance à Paris jusqu'à ses fiançailles avec sa cousine Madeleine Rondeaux (appelée ici Emmanuèle) en 1895. Le texte a fait l'objet de publications partielles hors commerce dès 1920-1921 ; en 1924 l'oeuvre est publiée en intégralité en trois volumes, qui ne seront mis en vente qu'en 1926 ; en 1936 paraît l'édition définitive au tome X des Ouvres complètes1. Le livre se compose de deux parties. Dans la première, l'auteur raconte ses souvenirs d'enfance : ses précepteurs, sa fréquentation discontinue de l'Ecole alsacienne, sa famille, son amitié avec Pierre Louÿs, la naissance de sa vénération pour sa cousine, ses premières tentatives d'écriture. Dans la seconde partie, beaucoup plus courte, Gide retrace sa découverte du désir et de sa pédérastie lors d'un voyage en Algérie avec un jeune garçon, Ali. Gide fait le récit de l'échec total de sa vie conjugale avec Madeleine dans un autre récit autobiographique, écrit en 1938 peu après la mort de sa femme, publié en 1951 et intitulé Et nunc manet in te. Dans la première partie de ce récit autobiographique. Gide conte son enfance et son adolescence. Fortement marquée par une éducation puritaine, sa prime jeunesse se déroule dans un climat d'austérité religieuse et morale. Gide évoque le souvenir des séjours dans sa famille paternelle, languedocienne, et dans sa famille maternelle, normande. Il retrace le cours chaotique de sa scolarité, perturbée par la mort de son père et une fragilité nerveuse maladive. L'auteur décrit son goût très vif et précoce pour la lecture et la musique (à travers l'étude du piano). Il brosse le portrait des parents, des maîtres ou des amis qui ont compté dans la formation de son caractère et de son esprit. Dans la seconde partie, sont évoqués l'éveil au plaisir et la conquête de la liberté. Le jeune homme s'affranchit peu à peu de l'emprise religieuse et de l'autorité maternelle. Un long périple en Afrique où Gide, atteint par la tuberculose, frôle la mort, constitue l'étape décisive de cette évolution. Il découvre en lui l'empire du désir et se livre à ses premières expériences sexuelles. Comprenant que c'est dans l'homosexualité que sa sensualité trouve son vrai épanouissement, il brave progressivement les interdits de sa conscience puritaine et, sans parvenir tout à fait à faire taire la honte et le remords, il s'adonne au plaisir avec ardeur et bonheur. De retour en France, il a la douleur de perdre sa mère. Peu après, il se fiance avec sa cousine...

02/2023