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Collège

L'Ile des esclaves (1725)

La pièce de Marivaux sur les rapports " maîtres-valets " dans une édition tout en couleurs, adaptée à tous les profils de lecteurs et enrichie de nombreux outils pédagogiques. En lien avec les objets d'étude " Individu et société : confrontations de valeurs " (4e) et " Dénoncer les travers de la société " (3e). Le texte Après leur naufrage, Iphicrate et Euphrosine, accompagnés de leurs valets Arlequin et Cléanthis, se retrouvent sur une île où règne une étrange loi. Le temps de leur séjour, les maîtres sont ainsi contraints - pour se guérir de leur orgueil - d'échanger leur rôle avec leurs serviteurs. De cette inversion naît une comédie satirique au rythme enlevé, qui nous invite à réfléchir sur les rapports de domination sociale. La citation " Vous avez été leurs maîtres, et vous en avez mal agi ; ils sont devenus les vôtres, et ils vous pardonnent ; faites vos réflexions là-dessus. " (Trivelin dans L'Ile des esclaves) Les outils pédagogiques dans l'ouvrage - un avant-texte pour préparer la lecture - des lectures actives au fil du texte - des repères sur le théâtre au XVIIIe siècle et sur l'utopie - un parcours de lecture analytique en 7 étapes - des ateliers interdisciplinaires (mime, mise en scène, philosophie...) - un groupement thématique : " Le travestissement au théâtre " - une enquête : " Quels ont été les combats des Lumières ? " Le livre du professeur Dans le guide pédagogique, téléchargeable sur https : //mesmanuels. fr/ (Lien -> https : //mesmanuels. fr/)), une version enrichie, projetable en classe

04/2024

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Roman d'amour, roman sentiment

L'enfant secret du milliardaire. Un héritier pour les Di Savo ; L'enfant du sultan ; Le bébé du Sicilien

Un héritier pour les Di Savo Il lui a promis une nuit de passion inoubliable... Lydia aurait dû se détourner de Raul Di Savo. Mais, captive de l'aura du ténébreux Sicilien, elle a cédé à la tentation. Une folie qu'elle regrette aussitôt : sa rencontre avec Raul n'est en rien due au hasard et, s'il l'a séduite, c'est par pur esprit de vengeance. Bouleversée par cette trahison, Lydia fuit, avant de découvrir qu'elle est enceinte - et liée à Raul pour la vie... L'enfant du sultan Depuis toujours, Gabi rêve du mariage. Elle en a même fait son métier. Chaque jour, elle pare ses clientes de robes splendides et leur offre de fabuleux épilogues romantiques. Chaque nuit, en revanche, c'est elle qui a la place d'honneur, au côté d'Alim. Hélas, épouser cet homme restera à jamais un songe. Car il est l'héritier du trône de Zethlehan. Et lorsqu'il deviendra Sultan, il se désintéressera d'elle - et de l'enfant qu'elle attend de lui... Le bébé du Sicilien Le jour où elle a quitté la Sicile et le mariage qu'on lui imposait, Sophie s'est juré d'être libre. Mais sous le regard de Bastiano Conti, elle se sent soudain... captive. Jamais elle n'a désiré un homme au point de s'offrir à lui. Pourtant, incapable de résister, Sophie profite de l'instant présent et des caresses qui la chavirent. Elle ne se doute pas, alors, que cette passion irrépressible va changer son destin... A propos de l'auteur : Passionnée de voyage, Carol Marinelli a trouvé dans l'écriture le moyen de s'évader au quotidien. C'est pourquoi ses romans - qu'elle publie aux éditions Harlequin depuis de nombreuses années - se déroulent aux quatre coins du monde et mettent en scène des héros au charme exotique et irrésistible.

02/2021

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Littérature française

Une saison à Paris

Les joyeusetez, facecies et folastres imaginacions de Caresme Prenant, Gauthier Garguille, Guillot Gorju, Roger Bontemps, Turlupin, Tabarin, Arlequin, Moulinet, etc.Date de l'édition originale : 1833Collection : Les joyeusetez, facecies et folastres imaginacions de Caresme Prenant, Gauthier Garguille ; [14]Comprend : Le valet à tout faire ; La farce des quiolars tirée de cet ancien proverbe normand : Y ressemble a la quiole, y fait dé gestes" [...] / Par P.D.S .I. L. ; Dyalogue beau et affable et a toutes gens moult delectable dun sage et dun folinet [...] ; Ordonnances generalles d'amour ; Privilege des enfans sans soucy ; Le blason des barbes de maintenant ; Blason légende et description du bonnet carré ; Prognostication nouvelle et véritable / composée par maistre Arnaud Mousang, grand matematicien du roy Artus, et meilleur praticien de VenusLe présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr"

10/2014

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Littérature française

Collection de documents inédits relatifs à la ville de Troyes et à la Champagne méridionale. vol. 1

Les joyeusetez, facecies et folastres imaginacions de Caresme Prenant, Gauthier Garguille, Guillot Gorju, Roger Bontemps, Turlupin, Tabarin, Arlequin, Moulinet, etc.Date de l'édition originale : 1833Collection : Les joyeusetez, facecies et folastres imaginacions de Caresme Prenant, Gauthier Garguille ; [14]Comprend : Le valet à tout faire ; La farce des quiolars tirée de cet ancien proverbe normand : Y ressemble a la quiole, y fait dé gestes" [...] / Par P.D.S .I. L. ; Dyalogue beau et affable et a toutes gens moult delectable dun sage et dun folinet [...] ; Ordonnances generalles d'amour ; Privilege des enfans sans soucy ; Le blason des barbes de maintenant ; Blason légende et description du bonnet carré ; Prognostication nouvelle et véritable / composée par maistre Arnaud Mousang, grand matematicien du roy Artus, et meilleur praticien de VenusLe présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr"

10/2014

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Littérature française

Philippiques à Napoléon

Les joyeusetez, facecies et folastres imaginacions de Caresme Prenant, Gauthier Garguille, Guillot Gorju, Roger Bontemps, Turlupin, Tabarin, Arlequin, Moulinet, etc.Date de l'édition originale : 1833Collection : Les joyeusetez, facecies et folastres imaginacions de Caresme Prenant, Gauthier Garguille ; [14]Comprend : Le valet à tout faire ; La farce des quiolars tirée de cet ancien proverbe normand : Y ressemble a la quiole, y fait dé gestes" [...] / Par P.D.S .I. L. ; Dyalogue beau et affable et a toutes gens moult delectable dun sage et dun folinet [...] ; Ordonnances generalles d'amour ; Privilege des enfans sans soucy ; Le blason des barbes de maintenant ; Blason légende et description du bonnet carré ; Prognostication nouvelle et véritable / composée par maistre Arnaud Mousang, grand matematicien du roy Artus, et meilleur praticien de VenusLe présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr"

10/2014

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Pléiades

Théâtre. Tome 1

Peu d'oeuvres ont été aussi mal jugées que celle d'Anouilh. Plusieurs raisons à cela : cinquante ans de succès public, ce qui ne se pardonne pas ; un anti-conformisme social, politique et culturel dont on a fait un délit d'opinion ; la célébrité d'Antigone, qui est l'arbre qui dispense d'aller faire un tour en forêt ; le recours, enfin, à des formes (farce, drame, tragédie, toutes les sortes de comédie), à des procédés (agilité technique, structures ingénieuses, répliques brillantes) et souvent à une tradition (duchesses et généraux, sofas et bergères, Toto et Marie-Christine) qui, associés, forment la façade et dissimulent la vraie nature de ce théâtre essentiellement poétique. Les rituels sociaux y cachent des vertiges, les rires soudains y sont la politesse de désespoirs durables. "Sous [s]on petit chapeau d'Arlequin", Anouilh cache une "grande oreille de janséniste". Quels que soient le cadre (mythologique, historique, contemporain) et la tonalité (rose, noire, grinçante...) de ses pièces, les mêmes questions sont présentes : l'identité, l'impossible relation à autrui, la douleur née des compromissions, la nostalgie de la pureté, l'irrémissibilité du temps. Il est aussi difficile d'être en bons termes avec soi - "Je suis rentré en moi-même plusieurs fois. Seulement, voilà, il n'y avait personne" - que de connaître autrui : "Quel monde incompréhensible, les autres. . ". Bref, si "les autres" ne sont pas exactement "l'enfer", les pièces d'Anouilh ont souvent la tension d'un huis clos, et l'auteur de Becket est bel et bien, à sa manière, un dramaturge de l'existence.

10/2007

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Loisirs et jeux

Georges N° 33 : Théâtre

N'ayez pas le trac, Georges vous invite à brûler les planches avec ce N° Théâtre ! Les trois coups résonnent et l'on commence avec l'histoire longue signée Aurore Petit, qui met en scène, sous vos yeux, une drôle de comédie intitulée "Chouchou chouine" ! Panpi et Gorri reviennent sur le devant de la scène et se donnent la réplique pour l'histoire courte. Coup de projecteur sur Sarah Bernhardt dans l'histoire vraie, " l'impératrice du théâtre" et sans doute une des plus grandes tragédiennes françaises du XIXe siècle, devenue une vraie "star" internationale. A l'entracte, Georges vous propose une multitude de jeux pour découvrir les origines du théâtre à l'Antiquité, se familiariser avec la Commedia dell'arte (avec entre autres un arlequin à colorier), aller de scène en scène en parcourant le labyrinthe d'un grand festival de théâtre contemporain, comparer Shakespeare et Molière, ou encore s'amuser avec les métiers et les superstitions du théâtre dans une grande image. Fin de l'entracte avec un peu de découpage, pour fabriquer en paper toy un théâtre de poche ! L'intrigue reprend avec les " rubriques-à-brac " : Georges vous propose de jouer la comédie avec une rubrique théâtre, pour rejouer une scène classique comme un pro (avec ou sans répétition générale !). Fabriquez ensuite votre costume de comédien grâce à la rubrique bricolage, et à vous les longues tirades et monologues dans la rubrique langue où Georges vous souffle tout ce que vous devez savoir pour décoder la langue et les expressions du théâtre.

04/2018

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Théâtre

#Bella

Par une douce nuit d'automne, à la sortie d'un bar, un personnage fait la rencontre d'une délicieuse jeune femme et échange avec elle des baisers passionnés. Mais quand arrive l'aube, elle disparaît aussitôt et laisse derrière elle des sentiments confus, où se mêlent à la fois l'espoir d'une belle histoire et l'infime sensation d'un parfum au goût amer. Une brève rencontre, un coup de foudre et revoir la mystérieuse Bella devient un besoin vital. Mais comment faire quand ses seules coordonnées sont un compte Facebook ? Rompre sa solitude, trouver l'amour, rencontrer son âme soeur. Telle est l'éternelle quête de l'Humanité. A travers les réseaux sociaux, les êtres humains peuvent aujourd'hui facilement tisser des liens, nouer des amitiés et tout partager. Mais ne serait-ce finalement pas un frein aux véritables échanges ? Dans un monde virtuel, sait-on vraiment qui se cache derrière l'écran ? Originaire du Cameroun, Fouda Grâce vit aujourd'hui à Paris. Après des études à la Sorbonne Nouvelle puis à l'Ecole de Théâtre de Paris, elle crée un concept inédit de croisières théâtralisées qui allie les arts du spectacle vivant à l'histoire des monuments. Auteure et comédienne, elle participe avec sa soeur au Festival d'Avignon et au Festival de Cholet où leur pièce obtient l'Arlequin d'Argent. Ecrit en quelques nuits, #Bella oscille entre tradition et modernité. Elle questionne l'authenticité des relations et met en scène des personnages désincarnés à la recherche de l'Autre, vrai, sincère.

09/2020

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BD tout public

Dany, du rêve au 9e art

Né à Marche-en-Famenne (Belgique) en janvier 1943, Daniel Henrotin (dit "Dany") esquisse son destin au travers de deux grandes passions conjointes : la lecture et le dessin. Fasciné par les planches paraissant dans Spirou et Tintin, l'adolescent s'invente un monde merveilleux et débute dans la publicité. Repéré par le dessinateur Mitteï, il effectue dès 1965 ses débuts dans le milieu de la bande dessinée franco-belge. Sachant alterner entre humour et réalisme, il débute avec Greg en 1968 la très poétique série La Merveilleuse Odyssée d'Olivier Rameau et de Colombe Tiredaile. Le succès critique lui permet de multiplier les reprises ou les créations en variant les genres : le one-shot contemporain avec Histoire sans héros (créé avec Jean Van Hamme en 1975), l'espionnage avec Arlequin (Van Hamme, 1978), l'aventure avec Bernard Prince (après Hermann en 1979) et Equator (Stephen Desberg, 1992), l'érotisme avec la série Ca vous intéresse ? (lancée en 1990) ou l'heroic fantasy avec Les Guerrières de Troy (scénario par Arleston en 2010). Riche de près de cinquante années d'expérience passées sur plus de quatre-vingt dix ouvrages divers, la carrière du dessinateur sera honorée du Grand Prix Diagonale en 2011. Si, entre albums, illustrations et publicités, Dany a souvent magnifié le corps féminin, nous ne saurions oublier la richesse de sa palette. Au fil du trait et des années, cette monographie retrace le parcours graphique d'un auteur devenu un modèle pour les jeunes générations. Voici Dany, présenté au travers des atmosphères et des personnages, imaginaires, érotiques ou réalistes, qu'il nous emmène voir et lire à ses cotés...

01/2020

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XXe siècle

La guerre les avait jetés là

Paris, 1942. Quand la Comédie Française était très occupée " La nuit est tombée progressivement. La lumière se fait tout à coup, inondant le couloir. Résonnent les voix joyeuses de comédiens costumés en Marquis et en Arlequin qui se hâtent de rejoindre les coulisses. Puis un régisseur chargé de rameuter son monde crie : - En scène ! Plus que cinq minutes. En scène ! Dans quelques instants, après les coups de brigadier, naîtra sur le plateau une vie, le temps qui sépare un lever et un baisser de rideau. Gabrielle s'éloigne, poussant devant elle le chariot des costumes serrés dans leur housse. " Paris, hiver 1942. Les bannières colorées qui affichent le symbole nazi claquent dans le vent et se déplient sur les façades du Louvre ou des grands hôtels. En ces temps troublés d'occupation allemande, la Comédie Française fait salle comble : le public se presse pour applaudir Marie Bell, la plus grande comédienne de son temps. Phèdre, Roxane, Chimène, Cléopâtre, Esther, Dona Prouhèze... on ne compte plus les rôles prestigieux de cette fantasque reine du théâtre. Autour d'elle, précipités par des événements qu'ils ne maîtrisent pas, avec conscience ou aveuglement, les plus grands esprits de l'époque s'affrontent : Cocteau, Guitry, Arletty, Céline, Sartre, Camus, les Renaud-Barrault, Colette, ou encore Paul Claudel. Fraîchement arrivé dans la capitale, un jeune auteur dramatique rêve, lui, de percer à tout prix. Cependant, une fois le rideau baissé, un choix s'impose : fermer les yeux sur la révoltante compromission, voire collaborer ? Ou, au contraire, entrer en résistance, et sauver ceux qui doivent l'être, telle la jeune Juliette Gréco qui fuit la Gestapo ? Etre ensemble et rester soi-même, tous y parviendront-ils ? Fresque magistrale, ce roman fait revivre les heures sombres comme glorieuses de personnages authentiques, qui brillèrent par leur courage ou leurs lâchetés. Tout est vrai, ou presque.

02/2023

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Dessin

Saytour Patrick. Dessins, Edition

"On n'a jamais vu un oiseau, en vol, traversant un arbre, se prendre la branche d'un figuier mais comment traverser la toile sans se casser la gueule ? " De la quadrature du losange de la Commedia, devenu mesure et mesure étalon de l'arpenteur, aux vastes paysages à occuper, un Far West à conquérir et du nord au sud et de zig en zag. A écrire tout en rayant et à briser comme une ligne mais ouverte, image d'un salut, signe discret. A nous de faire les premiers pas. Il faut payer pour voir, même ses pas de côté car s'il y a du bluff, il y a du jeu, tel le Félix, son outre-chat, ou caricatures du saloon de la vie, du hors-la-loi au croque-mort, de la muse à la fille, du tricheur d'Arlequin au menteur de poker comme un arracheur de dents dit-on. Le jeu des couleurs en est un autre, brut et mesuré, joyeux aussi et encombré de rien, au rythme d'une partition pour un juste silence. Une brute élégance, généreuse dans la proscription de fioritures, vaut pour exigence exigée des formes, et tant de l'autre que de lui-même aussi. S'il raye, il ne rature pas mais il perce plus vite que son ombre. Ce trou, lieu du tout, de l'infini de l'espace, lieu du vertige, lieu de l'art, verrouillé, où rien n'en sort ou rien ne pénètre quand la chose est arrêtée. Lucky spectateurs que nous sommes du lonesome artiste, brin de cigare aux lèvres, voyageant, en contre-jour, dans ses propres volutes de pensée, tel Christophe Colomb qui n'a jamais découvert l'Amérique. Fieffé Saytour !

02/2023

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Cinéma

Eclats de rire. Variations sur le corps comique

Comme on rit beaucoup aujourd'hui sur le petit écran et sur la scène des music-halls, des grands et des moins grands parmi les artistes et les bateleurs contemporains sont passés ici en revue. Mais voici un drôle de renversement de situation : n'a-t-on pas longtemps cru que l'art comique ne se remettrait pas de la disparition des génies du burlesque qui ont occupé le grand écran ? En suivant à la trace Chaplin, Keaton, Laurel et Hardy, les Marx Brothers, puis Tati, Rozier, de Funès, ou Jerry Lewis, ce sont les changements qui affectent le rire, surtout quand celui-ci passe du grand au petit écran, que ce livre cherche à mettre en scène. Mais ce voyage chez les rieurs d'hier et d'aujourd'hui n'est pas empreint de nostalgie. Des bêtes de scène sont ici saluées - Raymond Devos, Pierre Desproges, Rufus, Philippe Caubère, Dany Boon... - qui témoignent que le rire ne cède pas à la pente d'une vulgarité qui menace toujours. En mettant en scène des corps comiques, ceux du cinéma, du théâtre, de la scène de music-hall ou de la télévision, ce livre est sous-tendu par une réflexion sur la nature du rire où le corps du rieur répond à sa manière à celui du créateur de rire. Renouant ainsi avec l'esprit de Molière, mais aussi avec les interrogations de Stendhal ou de Baudelaire, Eclats de rire affirme que le rire ne cesse d'enrouler corporellement le haut et le bas, le petit et le grand, Arlequin et Pantalone le noble et le vulgaire, mais aussi de mettre en relation le haut et le bas de la scène, le public et l'artiste.

01/2002

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Ethnologie

Traditions en devenir. Coutumes et croyances d'Europe et d'Asie face au monde moderne

Tradition, transmission, transformation : si loin qu'elles remontent dans le passé, les traditions ne cessent de subir des changements qui les ouvrent sur le présent. Ces transformations, liées à l'histoire générale, aux échanges, au passage de l'oral à l'écrit une île de l'archipel japonais des Ryûkyû en fournit ici un exemple - ne sont pas moins dignes d'étude que la continuité d'une mémoire parfois millénaire. On verra comment des rituels de l'ours, communs à certaines régions des Pyrénées et de la Sibérie. trouvent des échos chez Rabelais, aussi bien que dans des coutumes propres à certains cantons de la Dordogne. On y trouvera l'origine d'Arlequin, dont l'Hellequin de la Chasse des morts est un autre avatar, transitant du récit populaire à la littérature savante. On se demandera pourquoi, au carnaval d'Arpajon, on brûle encore l'effigie d'un "triste sire Binot". et de quel fond lointain peut sortir le cheval Bayard, dont le sabot s'est incrusté à travers les territoires belges et français. Si ces manifestations d'antiques traditions font souvent figure, en Occident, de coutumes "folkloriques" limitées, il n'en va pas de même dans les cultures d'Asie. La geste de Rama, en Inde, la personnalité semilégendaire de Confucius, en Chine, continuent à soulever les passions, à susciter selon les cas l'enthousiasme. la dévotion, ou l'hostilité de populations entières, en rapport avec la politique du moment. Les nouveau médias - bande dessinée chinoise, dessins animés japonais - jouent leur partie dans cette transmission, comme dans le grand jeu idéologique. Car les traditions vivantes. en devenir, se révèlent ambivalentes. Un sentiment aussi positif que l'amour de la nature au Japon peut donner lieu à de douteuses déclarations nationalistes, aussi bien qu'aux films d'un Miyazaki, dont le message atteint à l'universel.

12/2014

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Beaux arts

Joan Miró

Un documentaire qui se lit comme un récit, les moments-clés de la vie de Joan Miró illustrés par 13 oeuvres incontournables et représentatives de ses multiples talents : peintures, sculptures, mosaïques, collages... Un univers proche de l'enfance, du rêve et des émotions Les oeuvres de Joan ont un style unique au monde : un peu enfantin, étrange et coloré ; dans ses toiles on peut deviner des yeux, des visages dans des ronds qui flottent dans de grands ciels aux couleurs primaires. Certains amateurs d'art parlent d'un "Mirómonde" ! Joan Miró fait partie des surréalistes. Il refuse de peindre la réalité mais se sert de son imaginaire, et notamment de ses rêves qu'il retranscrit sur la toile. Avec les peintures "Bleu" I, II et III, Joan Miró est aussi le peintre des très grands formats. Grace à ses toiles immenses et dépouillées, il veut que le spectateur se concentre sur ses sensations et ses émotions. Comme avec sa sculpture monumentale "La Femme et l'Oiseau", haute comme un immeuble de 8 étages ! Impressionnant ! Un ouvrage didactique mêlant photos et illustrations "Le Carnaval d'Arlequin", "Constellation", "La Femme et l'Oiseau"... Pour présenter ces oeuvres, une petite mascotte attachante guide le lecteur à travers les pages du livre, pointant du doigt les spécificités et détails de chacune, avec des mots simples qui rendent l'histoire de l'art accessible. Joan est un artiste engagé Joan est né en Espagne, mais il a vécu une grande partie de sa vie en France. Il n'a eu de cesse de s'engager pour des causes qui le touchent. Ses toiles, comme "Femme", reflètent ses tourments face aux violences de la guerre d'Espagne. Avec "L'Espoir d'un condamné à mort" I, II, III, il s'indigne contre la condamnation à mort d'un jeune Catalan et s'oppose au dictateur espagnol Franco.

03/2023

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Contes et nouvelles

Humanum in silico. Horizon perpétuel 2020

HP20, Humanum in silico est le premier tome de L'horizon perpétuel, anthologie thématique annuelle de Flatland éditeur. En 2020, le thème était le suivant : "A force de le seconder, elles ont fini par reléguer l'humain au second plan, voire à l'état de souvenir. Hier esclaves, elles dominent à présent le monde, quand elles ne redéfinissent pas la réalité. Ordinateurs quantiques ou bons vieux robots à boulons, cyborgs trop humains ou nouveaux horizons virtuels, les machines intelligentes sont l'avenir de l'homme. Sur ces bases, aujourd'hui comme hier et plus que jamais, il reste forcément des tas d'histoires à raconter". Trente auteurs et autrices francophones ont accepté de relever le défi. Au sommaire : Paul Borrelli, Mirrors Jean-Louis Trudel, L'obéissance des cadavres et des vifs Olivier Caruso, La Cisaille Thomas Geha, Les trois cloches Gabriel Joyce Blake, Planètes hurlantes Eugène Wody, Comme des bulles de savon Céline Maltère, Olam Denis Coëdel, U. N. G. I. E. Xavier Lhomme, Obsolescence non programmée Yves Letort, La maladie ligneuse Julie Conseil, Chair de métal Quentin Bongard, Les fleurs d'oranger Laurent Copet, L'objet du complot luvan, Eugénisme Matthieu Clerjaud, Agent autonome Ketty Steward, Ma meilleure vie Eric Vial-Bonacci, Eveil Mélanie Leroux, Marta va vous aider Xavier Serrano, Guide du naufragé en milieu inhumain Anthony Boulanger, IBM, Intelligence Bornée Ménagère Nicolas Liau, La Serinette aux Larmoyeux Louise Sbretana, Outils volés Antonin Sabot, L'IA qui rêvait Antoine Bourven, L'émergence Julien Heylbroeck, AD Adeline Brun, L'andréide en costume d'arlequin Fabrice Schurmans, Le virus de la Méditation seconde Bruno Pochesci, Humains de A à Z Laura P. Sikorski, Le moindre mal Martin Niementowski, Le départ

02/2022

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Littérature française

Sans aucune nuance

Benoît et Annie Rouge vivent dans une gentille résidence à Montrouge. Ils ont la quarantaine et s'ennuient au lit. Enfin surtout madame…Lui est visiteur médical, elle est femme au foyer. Si lui s'éclate en vendant des médicaments, Annie s'ennuie seule chez elle en fantasmant sur d'improbables étreintes romantico-hard avec les plus jeunes et sexy acteurs du moment, genre Robert Pattinson, Ryan Gosling, soit des modèles masculins très éloignés de son époux de Benoît. Jusqu'au jour où Cathy, sa voisine de palier et meilleure copine, lui offre le fameux mommy porn, le roman le plus vendu au monde en 2012 : Cinquante nuances de Grey qui aurait relancé tant de vie de couples à bout de souffle, côté libido. Remontée à bloc par la lecture de cet Harlequin kitch et épicé, Annie décide de tester ces romanesques recettes aphrodisiaques sur son propre couple, ou du moins d'essayer de l'adapter chapitre après chapitre, comme dans une sorte de jeu de rôle, afin, le soir venu, de pimenter au maximum ses tristes soirées avec Benoît. Sauf que Benoît n'a rien de Grey le personnage du roman (ni physiquement ni socialement) et Annie va devoir faire preuve d'une grande imagination pour se glisser dans la peau de la jeune héroïne, dont elle n'a plus, de son côté, ni l'âge, ni la virginité ! Les époux vont donc passer par plusieurs nuances de nuits calamiteuses à essayer de réaliser les mièvres expériences SM et romantiques tant prisées dans le roman. Et si Benoît ne possède pas de jet privé, il a encore les moyens de s'outiller au Brico du coin de gros scotch et de lien de serrage et de passer commande d'un plug anal, d'un lubrifiant silicone extra et d'une bonne cravache, afin de posséder le kit parfait du Grand Dominateur charismatique, version Grey. Ben va finir par offrir à Annie un petit week-end paradisiaque (??) à la sauce Cinquante nuances de Grey au Touquet-plage où, faute d'être en mesure d'envoyer sa femme au septième ciel à coup de planeur, il lui procurera l'émotion érotique de son existence à bord d'un…Enfin, vous verrez bien ! A défaut de mourir de plaisir grâce à ce bouquin "libérateur", ils mourront de rire après avoir brûlé ce livre "obsédant". Qui aura au moins eu le mérite de raviver leur complicité conjugale.

02/2013

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Littérature étrangère

Pinocchio à Venise

Robert Coover s'attache ici à exhumer, à soulever et à ébranler la pierre angulaire des contes de notre enfance, le fameux : " Il était une fois... un simple bout de bois... " Il promène Pinocchio, sous les traits d'un vieil universitaire américain, à travers une Venise hivernale et fantomatique, livrée au Carnaval et au plus cruel des charivaris, où son héros découvre des personnages au moins duplices ou triplices sous leurs déguisements et leurs masques : autant de personnages qu'on ne peut identifier sans se fier à leurs propos, et surtout sans s'en défier... Que penser, par exemple, de cette bonne fée qui est ici tour à tour enfant et sœur, mère et préceptrice, muse et marâtre, amante et tortionnaire ? Le jour où Pinocchio était devenu un vrai petit garçon, on s'en souvient, il s'était exclamé : " Que j'étais ridicule ; quand j'étais un pantin ! " Et Coover d'imaginer que Pinocchio avait préféré oublier son existence antérieure, pour aller vivre sa vie d'homme en Amérique. Mais si sa Fée n'avait pu se résoudre à sacrifier totalement le pantin à l'enfant, il était dit que Pinocchio reviendrait un jour vers son passé... qu'il retomberait aux mains de ses ennemis de toujours, le Chat et la Renarde, et qu'il retrouverait avec ses vieux amis Polichinelle, Colombine, Pantalone et Arlequin toute la troupe des marionnettes d'antan, revivant enfin dans Venise de picaresques aventures. Avec une éblouissante virtuosité, Robert Coover relit ce Pinocchio si parfaitement intégré à notre culture qu'on en oublie qu'il n'est pas un legs de la culture populaire, mais l'œuvre de Collodi, le mythe littéraire dominant la première moitié du XXe siècle, le mythe de l'enfance par excellence et un monument de " culture parlée ". Croce a pu écrire que " le bois dans lequel est taillé Pinocchio, c'est l'humanité ". Mais Coover nous laisse à penser que, pour atteindre à l'humanité, il ne faut peut-être pas entamer trop profondément le bois de l'enfance.

03/1996

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Poésie

Fastueuse tempête féconde. Esquive en cent dix-neuf sonnets

Cette fastueuse tempête féconde est une métaphore pour désigner une présence au rythme propice, une narration aux intenses rencontres, des amours parfois décoiffantes ou tourbillonnantes. Ce livre est un rêve ouvrant à l'invention, un voyage traversant un paysage toujours à explorer : la poétique. Il est constitué de cent-dix-neuf sonnets, mais il peut se lire aussi comme un puzzle de roman. Il est organisé en sept chapitres : 1. Heptamètres désinvoltes. 2. Le ciel est lent. 3. Ere éphémère empressée. 4. Echos de théâtre. 5. Poétique. 6. Balai d'Arlequin. 7. Urgences... Chacun de ces chapitres est divisé en dix-sept sonnets. Ces épisodes narrent des fictions ou bien éclairent la réalité. Ils sont une invitation à penser, à réfléchir, à admirer, à s'amuser, à vivre... Cet ouvrage est un roman amoureux, amoureux de l'humaine tendresse créée de paroles autant que d'écritures. C'est un récit facétieux. Il joue des figures du discours comme d'un théâtre de marionnettes, tantôt dramatique, tantôt comique. Le stylo fait le marionnettiste pour oser des pirouettes et des reflets de sens. Monté sur des chiffres premiers (sept et dix-sept), le rythme y est presque toujours heptamétrique (constitué de vers de sept pieds). Quelques décasyllabes (vers de dix pieds) apportent également leur danse familière. Ce livre explore une cadence et quelques contraintes d'écriture fortes. Le chapitre 3 est entièrement constitué de sonnets écrits sur des contraintes de type Ouvroirs de Littérature Potentielle (issus des travaux de l'OuLiPo) : monovocalismes, lipogrammes, et quelques autres "machines à écrire". L'écriture poétique y peut devenir jeu, essai de virtuosité. Mais elle sait aussi être ici un simple prisme émotif ou farceur que l'on promène sur le monde pour y photographier d'inattendus reflets. Ces sept chapitres aux phrases élancées vers de multiples sens se font portes-paroles, ils n'attendent plus que ta voix pour être dits, écoutés, lus ou chuchotés, entendus ou effleurés, écoutés ou déchiffrés, interprétés... De tes lectures naîtront peut-être quelques surprises.

09/2021

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Littérature érotique et sentim

Mi-figue Mi-raison Tome 2 : Quand le coeur sème le doute…

Malgré leurs efforts, leur amour ne cesse de grandir... Suite à la magnifique parenthèse qu'a été leur week-end à Rome, Emilie et Sam prennent la décision de ne plus se voir. Leurs différences sont trop importantes pour permettre à leur amour d'exister. Après plusieurs mois de distance, leurs chemins se croisent à nouveau... sauf que cette fois, aucune règle pour empêcher leur rapprochement. Epuisés par cette relation interdite et sans avenir, ils doivent prendre une décision pour y mettre définitivement fin... Ce deuxième tome de la saga Mi-figue Mi-raison, inspirée de faits réels, nous emporte dans une belle histoire d'amour puissante d'une grande sensibilité. EXTRAIT - Tu ne veux plus me parler ? Il chuchote afin que personne dans l'avion ne puisse nous entendre et je me rends compte que c'est rare qu'il me parle de cette manière. Si calmement et sereinement. Toujours collée à lui, je relève la tête pour plonger mon regard dans le sien. - Je t'aime Samy. Sa respiration semble s'arrêter un instant. Puis, il détourne le regard vers le hublot et serre les dents. - Emilie, s'il te plaît... - Sam, dis-le-moi je t'en supplie. Si tu m'aimes, dis-le-moi. Il ferme les yeux durant quelques secondes et quand il les rouvre ils sont brillants et encore plus sombres que jamais. Oh mon Dieu, il va le faire ! Je sens qu'il va m'avouer son amour. Je le vois dans son regard brûlant. Mon coeur est prêt à exploser quand il ouvre la bouche... CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE "En bref, Fanny DL a su faire preuve d'originalité en nous offrant cette histoire peu commune. J'ai passé un excellent moment. Mi-Figue mi-raison est un très beau livre qui est à découvrir... " - Mon Paradis des Livres. "L'auteur a une écriture fluide, facile à lire et très agréable à suivre. On comprend et on ressent facilement les sentiments du personnage narrateur". - Bbook_NW sur Booknode. A PROPOS DE L'AUTEUR Titulaire d'un diplôme en psychologie, Fanny Dl écrit son premier livre en 2015. Sa meilleure amie d'enfance vivait une histoire d'amour atypique et à force de lui répéter qu'elle était digne d'un roman d'amour, elle a fini par se lancer dans cette incroyable aventure ! Elle écrit alors trois tomes intitulés Mi-figue Mi-raison. A partir de là, l'écriture a fait partie intégrante de sa vie et elle passe tout son temps libre à imaginer des histoires. Elle publie également un autre roman chez les éditions Addictives et chez Harlequin.

04/2020

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Romance sexy

Le parfum du désir. Celui qu'elle espérait ; Une bouleversante étreinte ; Une tendre passion

Celui qu'elle espérait, Leanne Banks Incapable de résister à la tentation, Angie pose ses lèvres sur celles de Forrest, et se laisse envahir par une émotion intense. Car, si elle ne le connaît que depuis quelques jours, il ne lui a fallu qu'une seconde pour tomber follement amoureuse de lui. Pour son plus grand bonheur, voilà qu'il réagit à son assaut aussi audacieux que voluptueux. Déjà, leur baiser se fait plus profond ; leur étreinte, plus fougueuse. Il la désire. Se pourrait-il qu'il l'aime aussi ? ... Une bouleversante étreinte, Stella Bagwell Depuis l'arrivée de Mac McLeod à Ruidoso, Ileana ne se reconnaît plus. Elle d'ordinaire si réservée, si solitaire, est soudain emportée dans un véritable tourbillon de passion. Car elle est littéralement envoûtée par cet homme mystérieux et sexy, dont les baisers la bouleversent et les caresses la transportent. Pourtant, si elle savoure chaque moment passé en sa compagnie, elle n'oublie pas que Mac n'est que de passage et que, très bientôt, il s'en ira... Une tendre passion, Judy Duarte Cela ne fait que quelques semaines que Samantha a fait la connaissance d'Hector, son nouveau voisin, et pourtant elle se sent déjà revivre. Jamais encore elle ne s'est sentie aussi désirable, aussi vivante qu'en la compagnie de cet homme viril et séduisant, et surtout incroyablement attentionné. Cependant, si au fond d'elle-même, elle ne peut s'empêcher de rêver d'un avenir à deux, elle sait aussi que la réalité est bien différente et que rien ne sera possible entre eux. Car en effet que se passera-t-il quand Hector découvrira son terrible secret ? A propos des auteurs Leanne Banks est l'autrice de plus de 60 romans, récompensés par plus d'une dizaine de prix. Romancière talentueuse, ses histoires ont su séduire des milliers de lecteurs, par la force de ses personnages toujours attachants, et par l'émotion et l'optimisme qui s'en dégagent. Stella Bagwell aime écrire toutes sortes de romances : elle en a déjà publié plus de 75 ! Elle affectionne particulièrement les sagas familiales, les belles et grandes romances de l'Ouest américain, ainsi que les héros forts, mystérieux et loyaux. Elle vit actuellement avec son mari dans un ranch au sud du Texas. Les romances de Judy Duarte ont su toucher le coeur des lectrices du monde entier. Alors que se faire éditer semblait être un rêve inatteignable et lointain, l'autrice l'a bien réalisé en 2002, quand Harlequin décide de publier son premier livre, premier d'une longue série de plus de cinquante ouvrages aujourd'hui. Judy a notamment été élue meilleure autrice par le USA Today, et a gagné deux Maggies et un National Reader's Choice Award.

02/2022

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Critique littéraire

Journal 1954-1960. "Avec elle et la bande critique"

C’est un Jacques Lemarchand (1908-1974) bien installé dans ses doubles fonctions de lecteur et de critique théâtral, et compagnon depuis décembre 1950 de Silvia Monfort, que nous retrouvons dans ce Journal 1954-1960. Sous l’Occupation, il a connu les errements et les difficultés d’un jeune intellectuel bordelais «monté à Paris» pour devenir écrivain. Grâce à Jean Paulhan, il est entré au comité de lecture de Gallimard, puis Albert Camus lui a demandé de tenir la chronique théâtrale de Combat. Il devient alors l’un des critiques dramatiques les plus lus de l’après-guerre qui voit l’émergence de jeunes auteurs, acteurs et metteurs en scène, soutenus par la décentralisation théâtrale. Au Figaro littéraire, où l’a appelé Pierre Brisson en 1950, Jacques Lemarchand exerce sa lucidité ironique, sa grande culture et sa déontologie «janséniste». Ferraillant avec la «bande critique» de ses confrères, comme Jean-Jacques Gautier du Figaro ou Robert Kemp du Monde, il entame une défense acharnée de ce que l’on appellera «le Nouveau Théâtre». Chez Gallimard, il fonde la collection théâtrale «Le Manteau d’Arlequin» en 1955, puis la «Collection Blanche» de littérature pour enfants en 1959. Dans son bureau, qu’il partage avec Camus, passent de nombreux écrivains – Boris Vian, Jean Blanzat, Brice Parain, Eugène Ionesco, Arthur Adamov, Jacques Audiberti, Marguerite Duras, Violette Leduc et aussi les Gallimard, qui lui font part des bruits du jour… Devenu quinquagénaire, Jacques Lemarchand ne dédaigne pas jouer à «l’homme brûlé» en exagérant le nombre de ses conquêtes, mais désire par-dessus tout «inspirer confiance». L’angoisse de l’âge commence cependant à poindre et ses rêves s’en ressentent. Le 21 septembre 1954, il constate : «je bois fort et je tombe dans le sombre»… Liées à un profond ennui existentiel, ces crises se multiplient, parallèlement à une vie sentimentale fort agitée. Après une étonnante scène de rupture avec Silvia Monfort au Festival d’Avignon en juillet 1954, plusieurs jeunes femmes – actrices, écrivaines ou journalistes –, se succèdent ou s’imposent. Frénétique en amour, mais attaché à sa famille et fidèle en amitié, Jacques Lemarchand se montre très affecté par la mort de sa mère, en juin 1958, puis par celle de deux de ses proches amis : Boris Vian en juin 1959 et Albert Camus en janvier 1960.

05/2020

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Sociologie

Etre éduqué dans le tout-monde. Education, migration et stratégies identitaires : l'exemple des enfants haïtiens

En tant qu'activité humaine fondamentale, l'acte éducatif ne laisse aucune société indifférente. Il se décline selon les canons propres à chaque culture. Cependant, aujourd'hui, les codes culturels évoluent, à chaque instant, d'une part grâce aux technologies de l'information et de la communication et d'autre part sous l'effet des phénomènes migratoires. Comment dès lors appréhender l'entreprise éducative dans une modernité qui fait du monde un village planétaire ? Autrement dit quelle doit être l'approche éducative dans ce contexte de globalisation ? Certains chercheurs tels que Feinberg et Mc Donough (2005) ont effectué des travaux ayant pour objet l'éducation dans une société multiculturelle. En effet, les migrations humaines ont permis non seulement à des populations naguère éloignées les unes des autres d'être en contact mais aussi aux cultures de se croiser. Le mot-clé de cette réalité : le Tout-monde. C'est en prenant appui sur le concept de l'écrivain-philosophe martiniquais E. Glissant que les chercheurs réunis dans ce projet collectif ont entendu décliner cette éducation dans la totalité-monde. A travers la problématique des enfants haïtiens, il s'est agi pour eux : — De mettre en évidence les effets d'une éducation qui prend le contrepied de l'éducation classique, fétichiste, dans son village, sans la rencontre qui fait de l'esprit de l'enseigné, un esprit qui ressemble au manteau nue d'Arlequin, selon M. Serres. D'ailleurs, il est désormais possible de vivre cette rencontre sans sortir de ce village, parce que le monde vient à soi ; ou de la vivre parce que l'on émigre ; — D'exemplifier à partir de cette créolité exprimée qui frémit de la vie du Tout-monde, comme le signifient les auteurs de l'Eloge de la créolité. La migration est l'expérience de ces errants de la Caraïbe qui se déplacent au gré des circonstances (politique, sociale, économiques) que traversent l'île d'Hispaniola. D'où des enfants éduqués hors sol (natal) qui mettent entre parenthèses leurs identités pour vivre celles des sociétés d'accueil. Font-ils l'expérience de l'identité-rhizome ? Autrement dit, le corollaire d'une éducation dans le Tout-monde serait-ce des identités qui ne résistent pas à ces rencontres avec autrui et ce, aussi bien lors de la migration que dans la réception in situ du Tout-monde ?

12/2013

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Littérature érotique et sentim

Mi-figue Mi-raison - tome 3. Quand l'impossible devient possible

Pourront-ils concrétiser leur rêve le plus profond ? C'est officiel, Emilie et Samy vont pouvoir vivre leur amour pleinement, et (presque) sans nouvelles règles ! Les préparatifs sont lancés, et ils ne rêvent plus que d'une chose : pouvoir savourer leur nuit de noces et vivre enfin ensemble. Mais cette union mixte n'est pas vue d'un bon oeil par tout le monde. Emy va devoir apprendre à vivre avec le regard des autres, ce qui n'est pas si facile, car Paris traverse une période sombre... A côté de ça, Emy reçoit une terrible nouvelle. Le futur qu'elle s'était imaginé commence peu à peu à s'effacer... Leur amour demeurera-t-il plus fort que tout ? Fanny DL termine admirablement sa saga Mi-figue Mi-raison, avec un troisième tome renversant. Ancré plus que jamais dans la réalité, ce roman nous rend totalement accro à la plume de l'auteure. EXTRAIT L'atmosphère est insupportable et mon coeur bat tellement fort que je me demande s'ils ne l'entendent pas. J'ai besoin d'air, mais nous venons à peine d'arriver, alors j'essaie de me concentrer sur autre chose. Samy fronce les sourcils alors que je mate clairement le paquet de clopes posé sur la table basse. Il a compris que je m'en grillerais bien une. Je regarde maman, assise sur le canapé en face de nous, boire son thé tout en gardant le silence. Quand nous sommes arrivés il y a à peine dix minutes, qui me semblent plutôt être des heures, j'ai tout de suite vu à la tête de maman que ça allait être dur. Son visage fermé montrait clairement son désaccord. Samy est resté flegmatique et lui a gentiment dit des phrases comme "ravi de vous rencontrer" et "votre maison est magnifique" . Elle a juste murmuré un simple "bonsoir" sans même m'embrasser. Ca va faire mal ! CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE "En bref, Fanny DL a su faire preuve d'originalité en nous offrant cette histoire peu commune. J'ai passé un excellent moment. Mi-Figue mi-raison est un très beau livre qui est à découvrir. . ". - Mon Paradis des Livres. "L'auteur a une écriture fluide, facile à lire et très agréable à suivre. On comprend et on ressent facilement les sentiments du personnage narrateur". - Bbook_NW sur Booknode. A PROPOS DE L'AUTEUR Titulaire d'un diplôme en psychologie, Fanny Dl écrit son premier livre en 2015. Sa meilleure amie d'enfance vivait une histoire d'amour atypique et à force de lui répéter qu'elle était digne d'un roman d'amour, elle a fini par se lancer dans cette incroyable aventure ! Elle écrit alors trois tomes intitulés Mi-figue Mi-raison. A partir de là, l'écriture a fait partie intégrante de sa vie et elle passe tout son temps libre à imaginer des histoires. Elle publie également un autre roman chez les éditions Addictives et chez Harlequin.

05/2020

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Biographies

Pierrot Posthume. Tome 1

La toile se lève sur la scène, où le peintre Puvis de Chavannes a peint d'assez cocasses décorsune scène où il y a juste la place pour un soufflet et un coup de pied dans le derrière. Et la farce commence, une farce qui parait écrite au pied levé, une nuit de carnaval, dans un cabaret de Bergame, avec de jolis vers qui montent s'enrouler ainsi que des fleurs autour d'une batte. Là dedans passe et repasse toute la famille, les deux filles de Gautier, Judith, dans un costume d'Esméralda de la comédie italienne, développant des grâces molles ; la jeune Estelle, svelte dans son habit d'Arlequin, et montrant sous son petit museau noir, de jolies moues d'enfant ; le fils de Gautier en Pierrot un peu froid, un peu trop dans son rôle, un peu trop posthume ; puis enfin Théophile Gautier, luimême faisant le docteur, un Pantalon extraordinaire, grimé, enluminé, peinturluré à faire peur à toutes les maladies énumérées par Diafoirus, l'échiné pliée, le geste en bois, la voix transposée, travaillée, tirée on ne sait d'où, des lobes du cerveau, de l'épigastre, du calcaneum de ses talons : une voix enrouée, extravagante, qui semble du Rabelais gloussé. septembre. BarsurSeine... . Il habite ici un millionnaire, d'une avarice telle, que lorsqu'il a mis ses fils au collège, il a défendu par économie qu'on cirât leurs souliers, disant que le cirage brûlait le cuir... et il a remis au proviseur une couenne de lard pour les frotter. Septembre. C'est prodigieux comme Millet a saisi le galbe de la femme de labeur et de fatigue, courbée sur la glèbe. Il a trouvé un dessin carré, un contour fruste qui rend ce corpspaquet, où il n'y a plus rien des rondeurs provocantes de la forme féminine, ce corps que le travail et la misère ont aplati comme avec un rouleau, n'y laissant ni gorge ni hanches, et qui ont fait de cette femme un ouvrier sans sexe, habillé d'un casaquin et d'une jupe, dont les couleurs ne semblent que la déteinte des deux éléments entre lesquels ce corps vit, en haut bleu comme le ciel, en bas brun comme la terre. septembre. Il y a une vieille demoiselle ici, une cidevant religieuse, qui terminait une longue déploration de toutes les misères et de toutes les dégoûtations de l'humanité par cette réclamation : "Et puis, pourquoi sommesnous faits en viande ? " Cette révolte contre la matérialité de notre être, et l'aspiration à la composition d'un végétal ou d'un minéral, ne prouventelles pas une délicate spiritualité féminine ?

01/2023

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Biographies

Pierrot Posthume. Tome 2

La toile se lève sur la scène, où le peintre Puvis de Chavannes a peint d'assez cocasses décorsune scène où il y a juste la place pour un soufflet et un coup de pied dans le derrière. Et la farce commence, une farce qui parait écrite au pied levé, une nuit de carnaval, dans un cabaret de Bergame, avec de jolis vers qui montent s'enrouler ainsi que des fleurs autour d'une batte. Là dedans passe et repasse toute la famille, les deux filles de Gautier, Judith, dans un costume d'Esméralda de la comédie italienne, développant des grâces molles ; la jeune Estelle, svelte dans son habit d'Arlequin, et montrant sous son petit museau noir, de jolies moues d'enfant ; le fils de Gautier en Pierrot un peu froid, un peu trop dans son rôle, un peu trop posthume ; puis enfin Théophile Gautier, luimême faisant le docteur, un Pantalon extraordinaire, grimé, enluminé, peinturluré à faire peur à toutes les maladies énumérées par Diafoirus, l'échiné pliée, le geste en bois, la voix transposée, travaillée, tirée on ne sait d'où, des lobes du cerveau, de l'épigastre, du calcaneum de ses talons : une voix enrouée, extravagante, qui semble du Rabelais gloussé. septembre. BarsurSeine... . Il habite ici un millionnaire, d'une avarice telle, que lorsqu'il a mis ses fils au collège, il a défendu par économie qu'on cirât leurs souliers, disant que le cirage brûlait le cuir... et il a remis au proviseur une couenne de lard pour les frotter. Septembre. C'est prodigieux comme Millet a saisi le galbe de la femme de labeur et de fatigue, courbée sur la glèbe. Il a trouvé un dessin carré, un contour fruste qui rend ce corpspaquet, où il n'y a plus rien des rondeurs provocantes de la forme féminine, ce corps que le travail et la misère ont aplati comme avec un rouleau, n'y laissant ni gorge ni hanches, et qui ont fait de cette femme un ouvrier sans sexe, habillé d'un casaquin et d'une jupe, dont les couleurs ne semblent que la déteinte des deux éléments entre lesquels ce corps vit, en haut bleu comme le ciel, en bas brun comme la terre. septembre. Il y a une vieille demoiselle ici, une cidevant religieuse, qui terminait une longue déploration de toutes les misères et de toutes les dégoûtations de l'humanité par cette réclamation : "Et puis, pourquoi sommesnous faits en viande ? " Cette révolte contre la matérialité de notre être, et l'aspiration à la composition d'un végétal ou d'un minéral, ne prouventelles pas une délicate spiritualité féminine ?

01/2023

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Littérature érotique et sentim

Mi-figue Mi-Raison. Quand la raison est plus forte

L'amour et la passion seront-ils plus forts que leurs différences ? Emilie est indépendante et forte. De parents divorcés, l'amour n'a pour elle qu'une consonance tendre et hasardeuse. La cigarette, l'alcool, la fête, le travail, la vie de femme libre... Tout ça est bien plus ancré dans sa réalité que n'importe quoi d'autre. Mais un jour Emilie rencontre Sam. Beau, ténébreux au possible, qui ne boit pas, ne fume pas et ne commet aucun excès sauf celui d'être exagérément séduisant. Leur rencontre va tout changer en Emilie. Et peut-être en Sam aussi... Car malgré l'attirance indéniable qu'ils ressentent l'un pour l'autre, cette relation s'avère perdue d'avance. Tiraillés entre leur passion et leur raison, ils passent alors un accord très particulier... Plongez sans plus attendre dans le premier tome de la romance Mi-figue Mi-raison, inspirée d'une histoire vraie, de Fanny Dl, qui raconte avec les mots justes et avec une grande sensibilité un amour impossible et les différences de cultures... EXTRAIT J'ai toujours pensé que les rencontres que nous faisions étaient le pur fruit du hasard. Qu'elles soient amicales ou amoureuses, bonnes ou mauvaises, elles ont inévitablement un impact sur notre avenir. Certaines sont tellement bénéfiques, qu'on souhaiterait qu'elles ne nous quittent jamais. Quand d'autres, à l'inverse, sont si nuisibles qu'elles peuvent détruire notre vie. Moi, j'ai fait ces deux types de rencontres, mais avec une seule et même personne. Je n'aurais jamais imaginé qu'un unique être puisse changer notre perception des choses au point d'en modifier le déroulement de notre vie. Et pourtant... Je suis là ce soir. Je rallume une dernière cigarette avant de sortir de ma voiture. Malgré la tonne de nicotine que j'ai dans le sang, la peur ne diminue pas. Quand j'ouvre la portière, je tremble davantage en sentant le vent glacial fouetter mon visage. Bon, il faut dire que je ne suis pas assez couverte pour la saison. Je porte une robe noire en satin avec une petite veste en cuir. Lentement, je m'approche afin d'être dans son champ de vision et quand son regard finit par se poser sur ma personne, mon coeur rate un battement. Je reconnais bien son expression, à la fois surpris et complètement bouleversé. Et non, je n'ai pas réussi à l'oublier malgré tous mes efforts. D'un coup de talon, j'écrase mon mégot au sol et prends une profonde inspiration. A PROPOS DE L'AUTEUR Titulaire d'un diplôme en psychologie, Fanny Dl écrit son premier livre en 2015. Sa meilleure amie d'enfance vivait une histoire d'amour atypique et à force de lui répéter qu'elle était digne d'un roman d'amour, elle a fini par se lancer dans cette incroyable aventure ! Elle écrit alors trois tomes intitulés Mi-figue Mi-raison. A partir de là, l'écriture a fait partie intégrante de sa vie et elle passe tout son temps libre à imaginer des histoires. Un autre roman sortira fin mars chez les Editions Addictives et un autre en novembre chez Harlequin.

03/2020

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Pléiades

Oeuvres autobiographiques

"On ne parle jamais que de soi", avoue Mauriac et il est vrai que si jamais romancier a proféré des doubles si clairs de son moi c'est bien lui, au point que Sartre a pu lui reprocher - peut-être à tort en définitive - d'adopter le point de vue de Dieu pour enfanter des personnages sur quoi l'auteur savait tout au principe. S'il connaissait tout de leur "pauvre chair" et de leur esprit, n'est-ce pas, précisément, parce qu'ils naissaient plus rigoureusement de lui que chez d'autres romanciers ? Ce coeur de Mauriac, à la fois janséniste et voluptueux, il le rend - même si on devine que n'est souvent livrée que l'embellie après la tempête - dans ces oeuvres autobiographiques que ce volume rassemble, parcourant l'ensemble de la vie, de l'origine bordelaise - à quoi sans aucune doute toute l'oeuvre est suspendue et vers laquelle Mauriac reviendra comme on tente de revenir à l'enfance - jusqu'aux derniers textes, si graves qu'ils donnent parfois l'impression d'être une parole d'au-delà de la mort. On y rencontre Barrès - celui qui l'a reconnu et dont il faut de quelque façon se délivrer pour être soi - et on y erre du côté de Proust que probablement ou eût aimé être, avec - au passage - ces coups de dents dont Mauriac a le secret. On verra cependant, par les variantes, que Mauriac corrige sa nature en fourrant de velours sa griffe. Le coup - tout chrétien qu'il se veut - n'épargne pas : Montherlant ? Faux don Juan. Gide ? Petit protestant qui a de mauvaises habitudes. Cocteau ? Un arlequin. Et, pour conclure : "Les âmes n'ont pas d'odeur, leur cadavre ne sent pas". Mais le mémorialiste ne se leurre pas : "S'il existe un seul homme qui tienne son journal pour son agrément particulier [... ], il lui reste toujours quelqu'un à duper ; et c'est lui-même". On pourrait résumer ces pages d'une autre façon : d'un côté il y a la chair mortelle ; de l'autre, il y a Dieu. "Quel homme, quelle femme, s'ils ont aimé, ce qui s'appelle aimer, fût-ce contre toutes les règles et toutes les lois, quel homme, quelle femme peuvent le regretter et n'y pas penser comme au seul moment de leur vie où ils auront vécu ? " Mais "celui qui a mis l'infini dans l'amour, seul un être infini peut le combler". Toute la grandeur de ce Mauriac-là, qui cherche le secret de son être, est dans l'aveu de cet écartèlement : "Ma force fut toujours de reconnaître ma faiblesse".

09/1990