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Bibliothèque nationale d'Israël

Extraits

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Critique littéraire

Religions en bibliothèque

Les violences et Les tensions dont elles ont fourni le prétexte depuis 2015 font émerger, au-delà de l'urgence et de l'émotion, de nouvelles questions sur la place et le rôle des religions dans la société contemporaine, et sur les difficultés de l'institution laïque à préserver du fondamentalisme religieux une jeunesse marginalisée par la crise économique et sociale, et d'autant plus perméable aux fanatismes. Les missions des bibliothèques publiques font d'elles des artisans privilégiés du lien social et des observatoires critiques de l'actualité. Les bibliothécaires ont réaffirmé ces dernières années leur engagement dans les valeurs essentielles du vivre-ensemble républicain : tolérance, ouverture et laïcité. Mais une réflexion complémentaire doit être menée sur la part réservée aux religions dans les pratiques professionnelles, et sur l'effort à déployer pour qu'une meilleure connaissance mutuelle permette dans les esprits les conditions d'une coexistence pacifique. Il est urgent de passer aujourd'hui, comme le proposait en 2001 Régis Debray d'une laïcité d'indifférence à une laïcité d'intelligence. Les bibliothèques sont les outils par excellence de cette nécessaire mutation. Elles doivent sans doute, au-delà d'une simple approche encyclopédique des religions, repenser leur politique documentaire, et intégrer davantage les questions religieuses dans leurs partenariats et leur action culturelle ; des organismes et des réseaux, confessionnels ou non, peuvent leur servir de référence au d'appui scientifique. Loin de tout prosélytisme, du relativisme sceptique ou de l'athéisme agressif, parle simple souci de mieux connaitre et de respecter tes convictions de chacun, les bibliothèques délivreront d'autant mieux, dans une société sécularisée qui doit encore pacifier son approche de la transcendance, Le message de fraternité compris dans la devise de la République.

03/2019

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Livres 0-3 ans

A la bibliothèque

Marie Poirier nous emmène dans sa bibliothèque sans âge et pour tous âges... Un bâtiment ouvert, à la fois sur terre et au bord de l'eau, invitation au voyage, palais de la culture et de l'imaginaire, lieu de rencontre sur un temps suspendu... Il y en a pour tous les goûts, toutes les envies, tous les plaisirs... Une image grand format, tel un paravent, 100 x 55 cm, imprimée sur un papier d'art, qui se plie en 3 parties comme un accordéon + un dépliant (8 x 96 cm) contenant quelques détails extraits commentés de l'image pour jouer à les retrouver !

11/2018

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Tout-carton

La petite bibliothèque

Un coffret indispensable pour plonger dans l'univers délicieux de Chris Haughton et découvrir " Un peu perdu ", " Oh non, George ! " et " Chut ! On a un plan ", trois livres devenus des classiques de la littérature jeunesse. Une petite bibliothèque idéale à offrir dès le plus jeune âge !

10/2022

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Littérature française

Bibliothèque sans personnages

Bibliothèque sans personnages est une oeuvre de mémoire commencée il y a plus de quarante ans. Les bibliothèques dont j'étais, enfant, l'inventeur émerveillé s'y retrouvent et reprennent vie. L'illustration florissante des années soixante-dix, les derniers feux de l'intelligentsia communiste côtoient les leçons de choses contemporaines de Verdun et du Chemin des Dames, Steinbeck et la science-fiction californienne... Rien d'académique ne résiste au regard d'un enfant pour qui tout n'est que couleur et colère, surtout quand il a promis de ne jamais apprendre à lire.

04/2022

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Policiers

La bibliothèque oubliée

Il était le gardien. Arno Holmstrand vient de mourir, assassiné par une organisation qui cherche à s'approprier les secrets qu'il a gardés toute sa vie : la localisation de la légendaire Bibliothèque perdue d'Alexandrie et les trésors qu'elle abrite depuis des siècles. Elle est son héritière. Emily Wess est sur le point de voir sa vie changer à tout jamais. Elle doit abandonner son tranquille métier de professeur d'histoire pour, aux quatre coins du monde, tenter de déchiffrer des énigmes laissées par son mentor, Arno Holmstrand.
Ils sont prêts atout pour le pouvoir. Dans l'ombre, des hommes corrompus emploient des tueurs pour accomplir leurs basses oeuvres. Ils veulent à tout prix s'emparer des secrets de la Bibliothèque : la connaissance est la clé d'un pouvoir sans limites...

05/2014

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Littérature française

La Bibliothèque gelée

Patrick Cloux signe un livre émouvant, l'histoire d'un couple, de son couple, qui a partagé une vie de 40 ans, une existence marquée par leur amour inébranlable l'un pour l'autre et leur passion commune pour les livres. Leurs jours étaient remplis de conversations passionnantes sur des auteurs, des récits et des mots qui ont donné vie à leur relation. La maladie l'a emportée, elle, mais le souvenir demeure, ancré à la bibliothèque à l'étage de la maison. Les pages de ce livre dévoilent un voyage poignant à travers les moments de joie, de tristesse et de résilience alors qu'ils naviguent ensemble dans les tourments de la fin de vie. C'est une histoire d'amour authentique qui transcende la maladie et le temps, et qui rappelle la puissance des liens profonds et des passions partagées.

01/2024

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Histoire internationale

Israël raconté à ma fille

Au moment où la jeunesse "libérée" de notre pays, plus ou moins persuadée de son innocence ou inquiète de ses responsabilités, est prise pour cible, et se trouve également l'enjeu et la victime d'idéologies politiques contraires et de leur propagande, Guy Millière s'adresse à elle avec patience, exactitude et conviction et lui explique ce que représente pour elle et pour lui Israël. "Tu te demandes pourquoi, moi qui ne suis pas juif, je défends le pays juif. Tu vois qu'autour de toi, ce pays est critiqué, insulté, à un point tel que tu en viens à songer que ce n'est pas sans raison. Tu vois qu'à défendre ce pays on s'attire des ennuis qu'on pourrait aisément éviter. Je te répondrai qu'il n'est nul besoin d'être juif pour défendre le pays juif. Il suffit de le connaître, de le comprendre, et de discerner ce qu'il est. Et que les raisons de le critiquer ne sont pas celles que tu imagines..." Ce livre retrace d'abord un itinéraire : comment, quelles rencontres, quelles observations politiques, quelles découvertes en histoire, quel dégoût non seulement de l'antisémitisme et du terrorisme antijuif contemporain, mais des manipulations idéologiques de toutes sortes conduisent à une interrogation et à une recherche : "Longtemps, vois-tu, je n'ai rien su du pays juif. Je n'avais pas même la moindre curiosité envers les Juifs ou le judaïsme" mais plutôt "des prédispositions acquises pour adopter sur ce sujet une attitude circonspecte". Avec une franchise qui forme le socle d'un caractère entier, un bon sens qui n'est pas sans naïveté, proche de l'esprit d'enfance, Guy Millière explique comment une expérience décisive l'a vacciné contre la propagande "progressiste" antisioniste prônée par ses aînés et collègues de faculté. Au début des années soixante-dix, il fit le voyage à Beyrouth pour rencontrer par leur entremise la "résistance palestinienne". La personnalité de son interlocuteur l'alerta ; de fait c'est celui-ci qui peu après organisa l'attentat infâme contre les athlètes israéliens à Munich. Ce n'était pas un hasard ni une exception, mais une espèce de secret bien gardé. Les tendances antijuives de la cause palestinienne trouvaient des connections et puisaient largement dans le courant exterminateur nazi européen. L'antisémitisme cimentait des tendances refoulées depuis la fin de la guerre, tellement vivaces qu'alerter, défendre ou dénoncer paraissaient déjà vain. Les Européens fondamentalement ne voulaient pas épauler Israël ni reconnaître ce qu'ils devaient aux Juifs et au judaïsme. Millière alla chercher aux Etats-Unis une sorte d'antidote au conformisme et à la défiance. Le reste s'en suit c'est-à-dire un effort inlassable pour comprendre et faire comprendre les raisons d'Israël, pourquoi l'affirmation du droit à l'autodétermination d'un peuple si longtemps persécuté aurait dû être saluée et comment elle fut combattue, entravée, exécrée.

05/2016

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Critique littéraire

Israël ne se sacrifiera pas

Né Juif et français à Tlemcen (Algérie) au moment de l'application du statut des Juifs par le régime de Vichy, Jean-Jacques Benayoun doit fuir son pays natal, au lendemain de l'indépendance de l'Algérie , pour gagner la métropole, qu'il ne connaît pas. Il lutte pour trouver sa place avant de partir avec les siens vivre en Israël, par conviction. Son engagement constant contre l'antisémitisme et pour Israël se nourrit des discriminations qu'il a subies et des attaques armées contre l'Etat hébreu dont il a été témoin. Revenu en France à cause du terrorisme anti-juif permanent en Israël. Il se demande, à nouveau s'il a encore sa place dans son pays ou s'il doit repartir en Israël ? L'Auteur, ne supporte plus les cris de "Mort aux Juifs" , dans les rues de Paris à la moindre occasion. Et si chaque fois qu'un magasin juif est vandalisé, qu'une synagogue est taguée, qu'un cimetière juif est profané, qu'un jeune portant la kippa est agressé, sans que rien ne soit fait pour retrouver et punir sévèrement les coupables, alors si la France ne doit plus être la France sans les Juifs, il a en mémoire que ce ne sera pas la première fois que sa Patrie l'abandonne !

03/2017

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Sciences politiques

La criminalité organisée en Israël

Les organisations mafieuses israéliennes comptent parmi les plus violentes et les moins connues. Elles sont le produit d'une société profondément divisée, parcourue de violentes secousses sociales, et en guerre depuis bientôt soixante-dix ans. Si certaines se contentent d'opérer à l'intérieur des frontières de l'Etat Hébreu, la plupart étendent leurs activités sur tous les continents. Serge Dumont retrace pour la première fois leur histoire depuis 1948. Loin des élucubrations antisémites propagées par les partisans d'un "complot mondial" dont Israël serait le centre, la "mafia israélienne" n'est pas une structure comme Cosa nostra. Pas de hiérarchie, pas de stratégie commune : les mafieux "blancs et bleus" passent leur temps à essayer de se détruire, et, à l'étranger, leurs relations avec les communautés juives de la Diaspora sont inexistantes, ou glaciales. A la fin des années 2000, l'escroquerie à la taxe carbone a permis d'amasser un pactole d'au moins 1,6 milliard d'euros. Racket, blanchiment d'argent, prostitution, trafic de drogue et d'armes, contrebande de diamants..., les activités de ces clans génèrent tellement de cash que la police, bien qu'efficace contre l'activisme palestinien, semble désarmée face à un crime structuré militairement et qui a réussi à corrompre des personnalités politiques de premier plan.

01/2017

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Récits de voyage

Dialogues. Europe, Amérique, Afrique, Israël

Au coeur des années 1950, Roger Bodart raconte les hommes et les peuples, dans un discours précurseur d'une incroyable modernité, sur ce ton abrupt et sauvage qui lui était propre. Dans l'essai Mes Amériques (1956), l'auteur relate sa rencontre avec un vagabond sur un pont dans une grande ville, ou celle avec le physicien Robert Oppenheimer ("père de la bombe atomique") lorsqu'ils évoquent les relations entre science et poésie. Dans les Dialogues africains (1952), on lit son échange avec l'écrivain congolais Paul Lomami Tshibamba, ou avec le chanteur Monongo, sa découverte de l'art pictural (Pilipili Mulongoy notamment), et son intérêt profond pour la spiritualité animiste (comme seule possible relation respectueuse au monde ? ). Dans Dialogues européens (1950), Bodart anticipe "l'oubli de la culture" dans la construction européenne ! Selon lui, il existe deux Europe : celle qu'on "veut faire", du monde économico-politique, et celle qui "se fait depuis des siècles sans le savoir, sans le vouloir", alors que Shakespeare lit Montaigne, que Thomas Mann et Proust évoquent le temps qui passe, que Tchekov et Sartre racontent de sombres histoires... Pierre Mertens rappelle dans Le Soir du 16 décembre 1992, la générosité et l'ouverture d'esprit qui animaient Roger Bodart : "il voyageait de façon singulière à travers les pays et les oeuvres (...) Il est de ceux qui ont su rendre sa légitimité au mot éclectisme. Nous manquons aujourd'hui d'hommes de cette nature". Ces trois rééditions sont une véritable aubaine pour ceux qui désirent rendre notre monde d'aujourd'hui plus lisible et meilleur.

08/2021

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Israël

Israël et Jordanie (guide 3en1)

Les lieux saints des trois grandes religions à Jérusalem : le chemin de croix, le mur occidental et le dôme du Rocher. La basilique de la Nativité à Bethléem, les chemins que Jésus a empruntés en Galilée. Excursions à dos de chameau dans le désert du Néguev, baignade inoubliable dans la mer Morte, plongée parmi les récifs coralliens de la mer Rouge et excursion dans les montagnes d'Eilat, dont les sommets dominent quatre pays. Fête dans la ville animée de Tel Aviv. En prime les principales attractions de la Jordanie, y compris une visite à Petra, la cité rupestre magnifiquement préservée des Nabatéens. Visitez Israël et Jordanie avec notre guide 3en1. GUIDE : - une mise en page intuitive avec la division en chapitres - des cartes présentant l'emplacement de tous les sites décrits dans le guide - des plans supplémentaires de plusieurs villes principales - un contenu riche - histoire, culture, nature, traditions, curiosités et fêtes - des informations pratiques : jours et heures d'ouverture, prix des billets, conseils sur le transport public, l'hébergement, le climat - une mise en page claire qui facilite la recherche d'informations - des photos en couleur. ATLAS : - un atlas détaillé de la région, avec toutes les attractions présentées dans le guide. CARTE : - une carte laminée détachable incluse dans la publication.

09/2023

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Histoire internationale

Israël face à son passé

Il en va d'un Etat comme d'un individu : rien n'est plus sensible que la question des origines. Etablir la vérité sur les conditions d'une naissance constitue un véritable défi. Le 29 novembre 1947, l'Assemblée générale des Nations unies partage la Palestine en deux Etats, juif et arabe, et une zone internationale pour Jérusalem. Un an plus tard, la guerre de 1948 dessine un tout autre paysage : l'Etat d'Israël a vu le jour et agrandi son territoire d'un tiers, l'Etat arabe mort-né est partagé entre ses voisins, et 800000 Palestiniens ont pris le chemin de l'exode. Pourquoi et comment le plan de partage onusien a-t-il avorté ? Telle est la question à laquelle répondent les " nouveaux historiens " israéliens, à l'aide des archives ouvertes, 30 ans après les événements, par leur Etat. Ces chercheurs, qu'opposent aussi bien sensibilité que méthodologie, n'en ont pas moins mis à nu le récit orthodoxe sur lequel reposait l'idéologie de l'Etat d'Israël.

05/2010

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Cuisine Afrique et Moyen-Orien

Petits plats comme en Israël

La cuisine israélienne maison plus rapide qu'une livraison ! Falafels, houmous, baba ganoush, pain pita, shakshouka, israeli couscous, babka perdue au caramel de tahini... Découvrez 30 recettes incontournables à concocter avec un minimum d'ingrédients en un rien de temps. Evasion garantie !

02/2023

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Non classé

Israel, les 100 pires citations

En donnant la parole uniquement aux dirigeants d'Israël, Jean-Pierre Bouché et Michel Collon révèlent la différence entre le discours officiel et la pensée de ses fondateurs, présidents, ministres et militaires.De 1895 à aujourd'hui, ils y exposent sans filtre leur stratégie. Et cela pourrait vous surprendre...Indispensable pour comprendre et convaincre

12/2023

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Afrique, Proche-Orient

Petit Futé Israel. Edition 2024

Rares sont les lieux autant chargés d'Histoire que ceux que l'on peut découvrir en visitant Israël, lieux qui, depuis des millénaires ont si peu changé. Révéré par le judaïsme, l'islam et la chrétienté, rêvée, jalousée, cette terre qui a vu passer les Egyptiens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Romains, les Croisés, les Arabes, les Mamelouks, les Anglais et qui est redevenue, il y a cinquante ans, le pays d'Israël, reste toujours à redécouvrir. Là-bas, la nature est un monument, et les monuments semblent faire partie de la nature, une espèce d'unité de beauté.

12/2024

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Histoire internationale

Israël et la question juive

" Une guerre idéologique totale est aujourd'hui menée contre Israël et le sionisme. Cette guerre non conventionnelle est d'autant plus efficace qu'elle n'est pas déclarée. " Si vous n'y croyez pas c'est le moment d'ouvrir les yeux. Les bouleversements dans les pays arabes accoucheront peut-être d'une nouvelle forme de liberté, mais déjà une forme nouvelle de lutte contre l'Etat juif a bien été imaginée : ce sera l'appel au boycott contre l'" apartheid " israélien et la stratégie de l'isolement diplomatique avec un déferlement d' " indignés " et de provocations sur chacune de ses " frontières ". Ce sera un 9/11 à l'envers : avec beaucoup de martyrs. " Antisionistes de tous les pays, unissez-vous ! " Le conflit israélo-palestinien paraît plus vaste et oppose à des " criminels professionnels " la multitude intrépide des innocents mobilisés. Car s'affirmer " pour la Palestine " c'est se placer dans le camp du Bien : " il n'y a pas de cause plus émouvante ", et la vraie religion communiste c'est la lutte finale contre ce denier racisme : au XXIe siècle le monde sera sans le sionisme. Car comment faire la paix avec cet Etat supposé raciste, dominateur, pervers, Israël, et comment faire entendre raison à ce peuple à la nuque raide, qui s'arroge le droit, " sûr de lui-même ", au retour seul ? Comment détruire le sionisme sans éliminer tous les sionistes et abolir leur rêve d'une souveraineté juive sur la sainte terre ? " Nous avons libéré la bande de Gaza, mais avons-nous reconnu Israël ? ", demande le Hamas, et on connaît la réponse " pour les Palestiniens la mort est devenue une industrie ". Déjà la Shoah n'est plus qu'un mince rempart idéologique, qui paraît avoir été un mythe odieusement fabriqué pour effacer la mémoire de la Naqba. " Tout redevient possible, tout recommence " et devant la seule nouveauté de l'histoire, les " indignés " déjà ne s'émeuvent plus. Dans ce livre magistral, Taguieff donne la leçon ultime : celle qui permet une dernière fois de reprendre ses esprits en contemplant le rêve brisé de l'Occident avant le grand soir. Parce qu'elle nous place devant l'abîme elle nous rend libres, et parce qu'elle ressemble à la vérité elle peut redonner le goût, et peut-être la force, de vivre. Jamais on n'aura été aussi bien renseigné. Le maximum que vous puissiez demander à l'histoire.

06/2011

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Critique littéraire

Revue de la Bibliothèque nationale de France N° 59/2019 : World-building. Création de mondes et imaginaires contemporains

A l'heure où la fantasy séduit de plus en plus (Le Seigneur des anneaux, Game of Thrones...), plaçant les "mondes inventés" au coeur de la culture populaire, ce dossier s'interroge sur leurs formes et leurs usages en confrontant le regard des historiens du genre à celui des spécialistes des médias et des créateurs, qu'ils soient écrivains ou concepteurs de jeux. L'invention de mondes imaginaires L'invention de mondes imaginaires est une idée aussi ancienne que l'humanité, depuis l'Atlantide de Platon, ou encore l'Utopia de Thomas More. Mais c'est dans la seconde moitié du XIXe siècle en Angleterre, avec Lewis Carroll et William Morris, que naissent la fantasy et sa pratique, le worldbuilding. Un genre qui connaîtra un succès prodigieux à partir des années 1960, à travers l'oeuvre de Robert E. Howard (Conan le Barbare) et celle de Tolkien (Le Seigneur des anneaux). Anne Besson retrace pour nous l'histoire du genre pour lequel Tolkien tient lieu de modèle, l'écrivain-démiurge qui, pour créer sa mythologie personnelle, dessine des cartes, crée une cosmogonie, élabore des chroniques... Les cartes jouent en effet un rôle spécifique dans la création des mondes imaginaires, ainsi que l'expose Julie Garel-Grislin dans son article. La fantasy connaît en France une apparition tardive (les premières traductions datent des années 1970) : il faut attendre le nouveau dynamisme éditorial de la fin des années 1990, décrit par Marie-Lucie Bougon, pour la voir s'affirmer et se singulariser (avec des éditeurs comme Mnémos, Bragelonne...). Ce succès éditorial, très marqué chez les jeunes enfants et les adolescents, nous conduit à nous interroger, aux côtés de Laurent Bazin, sur les raisons d'une telle fascination au-delà du simple besoin de divertissement. Un succès transmédia L'engouement pour ces imaginaires contemporains s'étend bien au-delà de la littérature, porté par le développement de nouveaux médias (bandes dessinées, pulps, films, séries télévisées, jeux vidéo, jeux de rôle...), chaque support nourrissant l'autre, avec l'ambition de construire un monde complet et consistant, quoique fictif. Les créations de nouveaux univers sont pléthoriques au cinéma (Star Wars, adaptation du Seigneur des anneaux), dans les séries (Game of Thrones ou Westworld), le jeu vidéo (World of Warcraft ou Assassin's Creed) et même les jouets (Lego)... Elles sont aujourd'hui au coeur de la culture populaire au point de faire émerger une nouvelle communauté de fans, les "geeks", qu'ils soient fervents lecteurs de fantasy, de mangas, ou de comics, "rôlistes", gamers, amateurs de séries fantastiques ou de films d'horreur. David Peyron nous dit quelles pratiques se cachent derrière ce vocable, tandis qu'Olivier Caïra revient sur les jeux de rôle sur table, tels que Donjons et dragons. Les genres de l'imaginaire sont également très présents sur le petit écran, depuis Star Trek jusqu'à Game of Thrones, au point de brouiller la frontière avec le cinéma. Une évolution que décrit Florent Favard. Alain Boillat se concentre quant à lui sur le cas de Westworld qui, tout en reprenant les codes du western, explore la problématique de l'intelligence artificielle et tend un miroir à nos préoccupations contemporaines... La parole aux "créateurs" Il s'agit aussi d'entendre la parole des créateurs, de ceux qui donnent corps à ces univers, qu'ils soient écrivains ou concepteurs de jeux. Des écrivains français se sont prêtés au jeu, tels que Jean-Philippe Jaworski, auteur de deux cycles de fantasy, Récits du Vieux Royaume et Rois du monde (éditions des Moutons électriques), Lionel Davoust, auteur des Chroniques d'Evanégyre (éditions Critic), ou encore la Canadienne Karoline Georges, auteur de romans d'anticipation (SF Folio). Côté jeux vidéo, la société Ubisoft expose sa ligne éditoriale et la manière dont elle reconstruit des mondes historiques disparus, comme dans son dernier opus, Assassin's Creed Odyssey (2018), dont l'action se situe en Grèce pendant la guerre du Péloponnèse. Tout doit concourir à l'immersion du lecteur ou du joueur... Rubriques : L'"Actualité de la recherche" mène l'enquête avec Laurent Demanze sur la passion de l'investigation dans la littérature contemporaine La "Découverte" des archives comiques de la photographie relate avec humour comment ce médium a été perçu dans la presse humoristique du XIXe siècle Une " Galerie " autour du typographe Christian Delorme La rubrique " Histoire de la bibliothèque " consacrée à l'Arsenal pendant la première moitié du XIXe siècle Le récit de Gaëlle Obiégly en " Résidence " à la BnF

10/2019

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Littérature étrangère

Kalevipoeg. Epopée nationale estonienne

Kalevipoeg est l'épopée nationale des Estoniens. Librement inspirée par le folklore, elle constitue l'équivalent estonien du Kalevala du grand voisin finlandais. La rédaction de Kalevipoeg débute au milieu du XIXe siècle. L'Estonie fait alors partie de l'Empire russe depuis plus d'un siècle, mais reste dominée par l'aristocratie d'origine allemande, installée dans ces régions baltiques depuis le XIIIe siècle. L'intérêt pour la culture estonienne et le développement d'une langue écrite à partir d'une tradition jusque-là largement orale se fait donc à l'instigation de quelques personnalités germano-baltes, désireuses de sensibiliser le peuple estonien à son histoire et à ses richesses culturelles. Le flambeau est vite repris par de jeunes Estoniens, tel Kreutzwald, qui voient un intérêt tout à fait politique à ce travail : créer le ciment culturel et historique pour l'unité nationale des Estoniens et obtenir leur émancipation face à l'élite germanophone et à la domination russe. Stimulé par la réussite de la compilation de légendes finnoises, le fameux Kalevala, Kreutzwald construit donc son travail sur des légendes populaires qui traitent de Kalevipoeg, " le fils de Kalev ", une sorte de géant sympathique, comparable à Gargantua, qui livre un combat contre les forces maléfiques. Il était important que Kalevipoeg, épopée tragique et monument littéraire avant joué un rôle considérable dans l'éveil à la conscience nationale de l'Estonie, soit enfin disponible en français.

05/2004

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Gestion

Management et Défense Nationale

Analyse de l'intérêt et des limites du management appliqué à la Défense Nationale. Réponse à la question : le management est-il, pour la Défense Nationale, d'une utilité permanente ou limitée au temps de paix ?

12/2014

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Que-sais-je ?

Les bibliothèques

Depuis leur apparition, les bibliothèques sont des lieux de conser­vation et de transmission de la connaissance. Leur évolution est d'abord liée à celle des supports de l'écrit et de la communication, mais aussi aux progrès de l'éducation et de la culture et, plus généralement, à l'histoire des institutions et des sociétés. Aujourd'hui, alors que la masse des documents s'accroît considérablement, alors que les bibliothèques sont bien souvent devenues des médiathèques pour accueillir d'autres supports de culture et offrir un accès libre à une grande partie de ce qu'elles conservent, une nouvelle révolution se met en place : la bibliothèque physique est en train de se doubler d'une bibliothèque virtuelle. En invitant à comprendre la place de ces institutions qui assurent l'accès à la connaissance, à l'information et à la culture, Pierre Carbone montre que les bibliothèques sont en fait la mémoire vivante de nos sociétés.

09/2023

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Tourisme France

C'était la Nationale 7. La route bleue - La Nationale 6

La route Paris-Côte d'Azur, cela vous dit quelque chose ? Mais si, voyons ! La Nationale 7, vous connaissez assurément. Pour un bon nombre de Français, et les Parisiens ne sont pas les moins nombreux, cette belle route de près de mille kilomètres reliant la Capitale à la Méditerranée symbolise le temps des vacances, de l'insouciance, du soleil assuré et du bleu azuréen. C'était aussi les embouteillages dantesques, les poids lourds coincés dans les rues étroites des villages, les bouchons surchauffés... L'itinéraire Paris-Côte d'Azur, c'est aussi la Nationale 6, route souvent confondue avec son illustre soeur, et c'est enfin la Route Bleue, échappée bucolique qui quittait la Nationale 7 avant Lyon pour la rattraper à Valence. La Nationale 7, c'est la mère des routes françaises où la grande Histoire est souvent dépassée par l'anecdote quotidienne. A travers 208 pages abondamment illustrées (dessins, photos, brochures publicitaires et cartes routières d'époque), c'est à un voyage dans l'imagerie populaire que nous convie Thierry Dubois. Il redonne vie, étape par étape, aux grandes heures de la Route des Vacances, de l'entre-deux-guerres aux années 60.

03/2012

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Milieux naturels

Bibliothèque illustrée - Histoire d'une Montagne

Préface : Bérengère Cournut Illustrations : Clémnt Vuillier

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Economie

Système national d'économie politique

L'évolution inquiétante de l'économie mondiale conduit, inexorablement, à une remise en question du libre-échange et à une redécouverte du protectionnisme. Son plus important théoricien, Friedrich List (1789-M46), apparaît dans les manuels comme un acteur assez mal défini du nationalisme allemand de la première moitié du XIXe siècle. Son oeuvre, souvent mentionnée, n'est que rarement analysée. List fut pourtant bien autre chose qu'un nationaliste revendicatif et un économiste improvisé. Citoyen du monde ayant vécu en Allemagne, aux Etats-Unis et en France, il fut et reste l'un des critiques les plus formidables de l'économie classique. Parce qu'il ne se laisse pas emprisonner par le concept de valeur, il est un opposant à l'économisme plus radical que Marx. Parce qu'il admet l'existence de l'homme économique et de sa liberté, il est aussi un réformateur plus efficace. La Russie post-marxiste est un champ de ruines. Les Etats-Unis, postlistiens, l'Allemagne et le Japon, listiens par leur mentalité industrielle protectionniste, dominent encore l'économie mondiale. Le Système national d'économie politique (1841) a déjà retrouvé sa place au coeur des débats américains. Conçu et écrit pour l'essentiel à Paris, le voici enfin réédité en français.

10/1998

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Histoire internationale

Réveil d'un national-socialiste

Commencez votre voyage initiatique ! Dans les derniers jours sombres d'un monde en décomposition, apparurent trois personnes nées sous le soleil noir dont la nature intègre leur faisait obéir à ces règles : Honorer la vérité, faire la guerre et s'amuser. Tout d'abord, l'Erudit, gardien et héraut de la pure vérité. Il dévoile les véritables usurpateurs et les menteurs tout en vous guérissant contre leurs tromperies et leurs mensonges. Deuxièmement, le guerrier se tenant toujours debout, il mènera une guerre sainte résolue, dure de volonté et de coeur, tous les menteurs devront courir dans la peur, ils seront écrasés par sa botte. Troisièmement, l'aventurier errant, d'un esprit sur et jovial, possédant la connaissance du monde et ses merveilles. Toujours affublé d'un sourire calme durant son chemin. Les purs, les durs, les sûrs, ils sont venus au monde pour guider ceux qui restent assister à sa dernière agonie avant un nouvel avènement, celui de l'aube de la svastika.

07/2018

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Histoire internationale

L'imaginaire d'Israël. Histoire d'une culture politique

Pour construire l'Israël des débuts, de quelles visions du passé juif, de quelles images d'un avenir régénéré se sont nourries les premières générations israéliennes ? Quel regard les générations plus proches ont-elles porté sur l'expérience historique des fondateurs, et comment faire pour intégrer dans l'imaginaire commun la mémoire de leur propre parcours ? Mêlant empathie et distance critique, Anita Shapira fait l'inventaire des modèles qui ont gouverné le rapport au passé pour les différents courants sionistes. Elle montre quels types de sensibilité, quels principes directeurs, quelles inquiétudes et quels remords guidèrent les fondateurs dans leurs efforts, pour concilier par exemple la préoccupation nationale et l'ouverture sur l'universel, ou pour définir l'attitude à tenir face à la tradition religieuse. Dans la lecture commune du passé, comment la Shoah ne tiendrait-elle pas une place centrale ? A ce sujet, les conclusions d'Anita Shapira sont de nature à surprendre. Le régime du souvenir s'est transformé en Israël au même rythme qu'en France, en Allemagne ou aux Etats-Unis, et dans le même sens : depuis le refoulement de l'expérience proche dans la sphère privée jusqu'à l'explosion de la mémoire, du culte du héros à celui de la victime. Loin des complaisances de l'histoire héroïque comme des rengaines de l'exercice de dénonciation, le livre d'Anita Shapira offre la meilleure introduction aux systèmes de valeurs et à l'univers symbolique qui sont les clés de l'histoire israélienne.

11/2005

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Histoire internationale

Métamorphoses d'Israël depuis 1948. Métamorphoses d'une nation

Né de l'impossible, grandi dans l'invraisemblable, L'Etat d'Israël suscite toujours réactions et passions : aigreurs par-ci, mythe exaltant par-là, rejets même ou applaudissements frénétiques. Peut-être bien parce qu'Israël se voit encore à travers un seul prisme, celui du conflit israélo-palestinien. 2018 marque le 70e anniversaire de l'Etat hébreu. Soixante-dix ans de bruits et de fureurs que ce livre se propose de vous conter, non pas à la manière d'un livre d'histoire, mais d'un livre d'histoires... Ces douze histoires, ce sont celles de Michael Bar-Zohar, d'Avi ou de Daniel qui, tour à tour, racontent Les coulisses de la création d'Israël, la gifle de la guerre du Kippour ou la mort de Rabin. Douze voix pour nous faire vivre de l'intérieur les événements majeurs qui ont modelé une société qui, sans rien ou presque entre les mains, se voit aujourd'hui qualifiée de " nation start-up ". Douze témoins essentiels qui nous éclairent sur ces métamorphoses qui ont impacté la société israélienne, pour en faire ce qu'elle est aujourd'hui : grincheuse, mais d'un optimisme formidable ; menacée, mais qui à plus de 80 % se déclare heureuse de vivre là. Douze récits enfin pour esquisser, peut-être, ce qu'elle sera demain...

04/2018

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Histoire internationale

En direct d'Israël. Chroniques intimes d'un pays

« Parcourant un pays tendre, déchiré, secret, caustique et pluriel, j’ai regardé s’entrelacer les joies, les passions, les espoirs, les angoisses, les violences, les deuils. J’ai saisi des instants pour les raconter. Et j’ai tenté de ne pas juger. Israël génère les contraires et les extrêmes. Le désert et la mer, la sainteté et le prosaïque, l’exigence et l’insouciance, l’existentiel et le superflu, le mythe et le réel. Et aussi la paix et la guerre. Dans un environnement ingérable, les Israéliens sont pris au piège. Pour échapper aux embuscades de l’histoire, ils revendiquent aujourd’hui le droit d’exister en dehors du conflit israélo-palestinien. Ils tentent de mettre la guerre en filigrane, comme ces chroniques qui racontent l’intimité d’un peuple. C’est une gageure, un risque, une bravade. Un choix. »

03/2013

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Histoire internationale

Les Juifs d'Orient, Israël et la Shoah

Au cours des vingt années qui suivirent la création de l’Etat d’Israël en 1948, une puissante vague d’immigrants juifs venus des pays arabes (Irak, Yémen, Maghreb, Libye, Egypte et Syrie), pour une grande partie d’entre eux poussés au départ de leur pays de naissance après avoir été spoliés au passage, s’établissent dans l’Etat juif. Mais ils ont d’emblée le sentiment d’être mis à l’écart d’une société dominée par l’élément ashkénaze ; et de fait, ils ont du mal à considérer la Shoah comme faisant partie de leur histoire, la Shoah reste celle d’un monde ashkénaze qui les considère souvent avec mépris. La destruction des Juifs d’Europe ne fut donc pas une mémoire partagée dès le début par tous les Israéliens. C’est à partir des années 70 que progresse l’idée d’une catastrophe juive globale et donc d’unité du destin juif : sans distinction d’origine, la Shoah aurait impliqué, en effet, tous les Juifs désignés pour la mort. En 1959, les émeutes de Haïfa démontrent une fracture ethnique du pays. Deux ans plus tard, le procès d’Adolf Eichmann, dont le résumé quotidien des audiences est suivi à la radio par des dizaines de milliers d’Israéliens, est un choc politique. C’est à partir de ce tournant que la mémoire de la Shoah devient une mémoire israélienne en y intégrant les Juifs d’Orient. Enfin, les guerres menées par Israël en 1967 et 1973 qui apparaissent comme des guerres de survie, réactivent une angoisse de l’anéantissement. Le rapport des Juifs orientaux à la Shoah montre combien cette catastrophe n’est pas à l’origine de l’Etat juif ; elle a pourtant renforcé l’identité israélienne pour devenir un pan de l’identité nationale, voire peut-être aujourd’hui son lieu de mémoire cardinal.

02/2016

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Histoire internationale

Aux origines d'Israël. Entre nationalisme et socialisme

Comment, au cours du demi-siècle qui précède l'indépendance d'Israël (1948), le mouvement travailliste (mené notamment par Ben Gourion) a-t-il conjugué idéologie et action pour élaborer les principes fondamentaux de ce qui allait devenir la société israélienne ? Comment accorder les exigences d'un mouvement national, fondamentalement particulariste, avec les valeurs universalistes du socialisme ? La synthèse était-elle possible ? Il apparaît dès le début des années 20 que, devant l'aspiration à l'idée nationale, les principes socialistes doivent céder le pas. L'aspiration à l'égalité n'a subsisté que comme mythe mobilisateur, voire comme simple alibi. C'est la raison pour laquelle, par exemple, l'expérience du kibboutz n'a jamais débordé le secteur agricole. Le travaillisme, qui a exercé le pouvoir politique jusqu'en 1977 puis de nouveau, en partie, depuis 1992, a oeuvré pour s'assurer l'appui de la bourgeoisie, et donc défendu la propriété privée, pour la mettre au service de la renaissance nationale et de la construction du pays. C'est pourquoi les écarts sociaux ont toujours été très importants dès l'époque pré-étatique, et aujourd'hui ils sont encore plus larges. La " révolution sioniste ", commencée voici un siècle, a été avant tout une révolution nationale _ culturelle et politique _ et non un effort vers une société autre. L'alignement d'Israël sur la bourgeoisie et le capitalisme d'Etat fait partie intégrante de l'héritage des pères fondateurs. La priorité donnée à la nation a permis à Israël, à quatre reprises au moins, de triompher de ses voisins qui niaient jusqu'à son droit à l'existence, mais le prix social en a été très élevé. La paix qui se profile va-t-elle avoir une incidence sur l'organisation interne de la société israélienne, ou bien les pesanteurs du passé seront-elles les plus fortes ? Le travail d'historien auquel s'est livré Zeev Sternhell et que personne n'avait mené avant lui constitue une précieuse contribution aux débats en cours. Professeur à l'Université hébraïque de Jérusalem, Zeev Sternhell s'est fait connaître en France par quatre ouvrages qui ont remis en cause les idées reçues sur les origines du fascisme : Maurice Barrès et le nationalisme français (1972 et 1985), La Droite révolutionnaire, les origines françaises du fascisme (1978 et 1984), et Ni droite, ni gauche. L'idéologie fasciste en France (1983 et 1987), enfin Naissance de l'idéologie fasciste (1989).

07/1998

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Littérature française

Figures d'Israël. L'identité juive en question

Comment un peuple dispersé et opprimé a-t-il retrouvé la liberté ? C'est la question posée par ce livre, à l'heure du cinquantenaire de la création de l'Etat d'Israël. Daniel Lindenberg montre comment, dans la seconde moitié du XVIIe siècle, trois hommes issus du milieu "marrane" mettent en place trois voies pour la sortie du ghetto et le retour du peuple juif dans l'Histoire : Menassé Ben Israël pense l'émancipation au sein des nations ; Sabbataï Tsvi inaugure en 1648 le grand mouvement de sécularisation du messianisme , qui va conduire au sionisme politique et à la création, en 1897, élu mouvement ouvrier de langue yiddish (le Bund) ; Barukh Spinoza, enfin, invente la figure de l'intellectuel juif "sans attaches" et héros de la Raison : figure d'actualité au moment où les mythologies nationalistes alliées à l'intégrisme religieux menacent de transformer en cauchemar les rêves de renaissance... L'auteur réfléchit sur les principes et les enjeux de ces trois voies d'émancipation, indispensables à l'intelligence de la question juive, comme à celle du statut de l'Etat d'Israël. Daniel Lindenberg est professeur à l'université de Paris VIII et membre du comité de la revue esprit. II a publié : Le Marxisme introuvable (Calmann-Lévy, 1975) ; Lucien Herr, le socialisme et son destin (avec P. -A. Meyer, Calmann-Lévy, 1977) ; Les Années souterraines - 1937-1947 (La Decouverte, 1990).

12/2014