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Vierge

Extraits

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Romance sexy

S.I.N. : Last resort

LAST RESORTS. I. N. # 1 Je n'étais pas censée le revoir un jour Une série romantique et sexy en 3 volumes, qui met en scènes d'irrésistibles triplés multimillionnaires, les frères Sharpe, qui héritent au décès de leur père de la compagnie familiale : la Sharpe International Networks. (S. I. N). Ces romans peuvent tous se lire séparément mais également s'apprécier en tant que série. Last Resort série S I N #1On One Condition, série S I N #2Final Proposal, série S I N #3 Je n'étais pas censée le revoir un jour. Par Le je veux dire cet homme vêtu d'un costume parfaitement coupé et de qui émane une combinaison envoutante de richesse, de rébellion et de sex-appeal. Une nuit. Pas de promesse. Pas de nom. Sexe fabuleux. Toujours perchée sur mon petit nuage après une telle nuit, j'entre pour faire connaissance avec mon nouveau client, et il est là, arborant ce même sourire dangereux qui m'a harponnée hier soir. Oui, je suis consultante pour Callahan Sharpe. Et oui, Callahan Sharpe, c'est lui. Héritier multimillionnaire qui ne se plie à aucune loi, et se joue des conventions, il est déterminé à mener à bien un dernier projet pour honorer l'héritage de son père décédé, avant de prendre définitivement le large, loin de l'affaire familiale. Heureusement pour moi, - ou pas -, j'ai été chargée de me rendre aux îles Vierges pour l'aider à atteindre son objectif. Callahan ne voit pas d'inconvénient à enfreindre le règlement en vigueur dans sa société qui interdit les relations intimes, mais ce n'est pas on cas. Les enjeux sont trop importants. Qu'est-ce qui pourrait bien partir en vrille lorsqu'on est obligée de travailler - et de cohabiter -avec un homme auquel on ne peut résister ?

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Histoire internationale

Explorations coloniales au Laos. Du Mékong aux Hauts Plateaux, itinéraire au coeur d'une passion française

L'enthousiasme de Jules Harmand est à la hauteur de sa détermination et de sa soif de connaissances. Comment exprimer avec plus de force cette passion française pour ces terres lointaines et somptueuses ? En deux explorations extrêmes, ce " baroudeur-scientifique " nous plonge dans les mystères de ce coin d'Indochine alors inconnu, le Sud Laos, et nous fait vibrer à l'unisson de ses découvertes et des mille périls que cet aventurier colonial surmonte, en 1877, le fusil toujours bien à portée de main ; car ce médecin de marine, ancien compagnon de Francis Garnier dans sa guerre contre les Pavillons Noirs, a le courage chevillé au corps. Quant à la diplomatie propre à ce genre d'expéditions audacieuses, elle s'exprime surtout par son inébranlable foi en la supériorité technique de la civilisation dont il porte haut le drapeau : " il aurait été capable de nie demander un canon rayé et plusieurs' caissons d'obus, car je venais de commettre l'imprudence de lui décrire les effets merveilleux de ces engins civilisateurs ", dit-il en évoquant son rapport tendu avec un potentat peu scrupuleux, représentant du roi de Siam. Aujourd'hui, pour le voyageur qui connaît ou s'apprête à découvrir cette magnifique région entre Paksé, Champassak, Saravane et la cordillère vietnamienne, quel plaisir d'imaginer, de reconnaître les sites, les monuments, les ethnies d'alors. Sur les pas de Jules Harmand, ce bâtisseur d'empire solitaire, découvrez ces bastions encore vierges aux moeurs étranges, les Hauts Plateaux des Boloven.s ou l'extraordinaire beauté des torrents indomptés et des cascades vertigineuses. Regardez le Vat Phou, un des nombreux dessins d'Eugène Burnand qui illustrent le texte : retirez le casque colonial ; vous y êtes, rien n'a changé ! Laissez-vous maintenant entraîner dans l'aventure. L'auteur y délie sa plume comme il manie son fusil !

11/2010

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Sciences historiques

La Corse et les Amériques. Dix-huitièmes Journées universitaires d'histoire maritime de Bonifacio, mai 2016

D'un côté de l'Atlantique, le mot de "Libertà" résonne dans l'île de Corse comme le symbole des cinq ou six derniers siècles. De l'autre, les Etats-Unis d'Amérique vous accueillent au pied de la statue de la Liberté. En 1790, le pays des Droits de l'Homme et du citoyen accueille Paoli : "Monsieur vous avez inventé la Liberté à une époque où nous n'osions même pas prononcer son nom" (Robespierre). Il était donc tentant de réunir une douzaine d'universitaires et d'historiens reconnus, hommes et femmes, pour éclairer les rapports corso-américains de Christophe Colomb à la Seconde Guerre mondiale. C'est ce qu'a fait Michel Vergé-Franceschi. Si Colomb n'est pas né à Calvi, les Corses néanmoins sont légion aux Amériques dès les années 1540 et ils participent à la guerre d'indépendance américaine (1776-1783) à une époque où on porte depuis 1767 des toasts à Pascal Paoli sur le sol américain. Côté corse, les maisons dites "d'Américains" fleurissent au cap Corse dès les années 1750 et se multiplient au XIXe siècle. Marins corses à Boston et Philadelphie et planteurs insulaires en Martinique ou à Porto-Rico côtoient l'inventeur corse du premier Coca-Cola dans cette épopée qui s'achève avec une visite des Etats-Unis par les élèves actuels du Lycée de Corte ! Epopée où l'on voit l'intérêt des Bonaparte pour les Etats-Unis ; où l'on apprend que l'impératrice Eugénie descend en ligne directe de Cortès, le conquistador du Mexique ; où l'on voit que si Napoléon épouse une belle créole native de Martinique, Joséphine, Paoli lui-même fut troublé par une autre créole, marquise de la Jamaïque !

06/2017

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Sorcellerie

Les vrais secrets de la magie noire

" Le véritable sanctum regnam de la grande clavicule, autrement dit le Pacta conventa doemoniorum dont on parle depuis si longtemps, est une chose fort nécessaire à expliquer ici pour l'intelligence de ceux qui , voulant forcer les esprits, n'ont point la qualité-requise pour composer la verge foudroyante et le cercle cabalistique. Ils ne peuvent, dis-je, venir à bout de forcer aucun esprit de paraître, s'ils n'exécutent de point en point tout ce qui est décrit ci-après, touchant la manière de faire des pactes avec tels esprits que ce puisse être ; soit pour avoir la jouissance des femmes et des filles, et en avoir telle faveur que l'on souhaite ; soit pour découvrir les secrets les plus cachés dans toutes les cours et les. cabinets du monde, soit pour faire travailler un esprit pendant la nuit à son ouvrage : soit pour faire tomber une grêle ou la tempête partout où l'on souhaite ; soit pour vous rendre invisible, soit pour se faire transporter par tout où l'on veut, soit d'ouvrir toutes les serrrures, devoir tout ce qui se passe dans les maisons, et d'apprendre tous les tours et finesses des bergers, soit pour acquérir la main de gloire et pour connaître toutes les qualités et les vertus des métaux et des minéraux, des végétaux et de tous les animaux purs ou impurs ; et pour faire des choses si surprenantes qu'il n'y a aucun homme qui ne soit dans la dernière surprise de voir que, par le moyen de faire pacte avec quelques esprits, on puisse découvrir les plus grands secrets de la nature qui sont cachés aux yeux de tous les autres hommes".

03/2023

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Religion

Harmoniques oeuvres complètes. Tome 2

Né à Neuchâtel le 21 janvier 1897, Maurice Zundel est influencé par sa grand-mère maternelle, protestante, qui lui donnera le goût de l'Evangile et éveillera en lui un sens critique que le catholicisme étroit et fermé de l'époque ne connaît pas. L'année de ses 15 ans, un ami protestant lui fait véritablement découvrir la Présence de Dieu et confortera définitivement sa vocation pour la prêtrise à laquelle il se destine depuis longtemps. A la même époque, il fait une rencontre mystique avec la Vierge Marie et remet dès lors toute sa vie entre ses mains. Après avoir fréquenté l'école publique à Neuchâtel, il rejoint le collège de l'abbaye d'Einsiedeln d'où il gardera un souvenir ébloui de la liturgie et le goût du silence. Il étudie ensuite la théologie à Fribourg et y ordonné prêtre en 1919. Nommé vicaire à Genève, il abandonne rapidement l'enseignement sec des dogmes et le système thomiste enseignés à l'université pour une vie de témoignage de l'amour divin basé sur la relation, la générosité et l'attention aux pauvres. Influencé par la pensée de François d'Assise, la pauvreté prend une place essentielle dans sa vie : il n'aura de cesse à vivre et à appeler à la désappropriation de soi, seule voie pour répondre l'Amour divin, seule façon d'être vraiment libre. Jugé trop original par son évêque, il est exilé et envoyé en Italie (il obtient un doctorat en philosophie à Rome en 1927), en France et en Angleterre. En 1939, il se rend au Caire où, retenu par la guerre, il sert comme aumônier du couvent de Matarieh tout en côtoyant l'Islam et le Coran. Dès 1946, il est nommé prêtre-auxiliaire à Lausanne, où il restera jusqu'à sa mort le 10 août 1975. En 1972, il répond favorablement à l'invitation de Paul VI (avec lequel il avait lié amitié à Paris en 1928) en prêchant une retraite de carême au Vatican ; cela lui vaut sans doute d'être dès lors officiellement accepté par l'Eglise. Il laisse une oeuvre considérable, composée d'une vingtaine d'ouvrages, ainsi que de nombreux articles et conférences. Si Zundel se laisse interroger par son époque – on le constate dans les références nombreuses aux penseurs de son temps (Camus, Marx, Bachelard, Rostand ou encore Einstein) – sa réponse se situe au-delà de l'espace et du temps car elle révèle la pure et intemporelle intériorité humaine.

12/2019

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Romans historiques

Cycle de Gui de Clairbois Tome 7 : Le Bourbier d'Azincourt

Le mercredi 23 novembre 1407, dans la nuit, le duc Louis d'Orléans quitte l'hôtel Barbette pour se rendre à l'hôtel Saint-Pol, tout proche, où son frère Charles VI l'a mandé. C'est un piège contre lequel Gui de Clairbois l'a mis en garde. Hélas ! le prince est d'excellente humeur : treize jours avant cette nuit de la Saint-Clément, la reine a mis clandestinement au monde un enfant de sexe féminin, fruit de leurs amours adultères qui, depuis longtemps, indignent les Parisiens et courroucent Jean sans Peur, le duc de Bourgogne. Le prince meurt, agressé par dix-huit conjurés commandés par le Bourguignon en personne. Avant cet attentat, Gui avait fait promesse au défunt de participer au transport de la nouveau-née dans un village lointain où nul ennemi ne la pourrait atteindre. Le voyage s'effectue dans des conditions terribles. Il neige sans arrêt, le froid est intense mais l'enfant, soignée par une nourrice courageuse, est accueillie par des paysans qui l'attendaient. Grassement payé, Gui regagne son fief où, en son absence, son épouse, Bellissent, lui a donné un fils : Richard. Une vie sereine commence. Elle ne sera interrompue qu'en août 1415 où Jean Ier d'Alençon, dont Gui est un des hommes liges, le mandera en Normandie. En effet, Henry V de Lancastre, roi d'Angleterre, a débarqué non loin de Harfleur dont il entreprend le siège. Il devra, sitôt la ville conquise, renoncer à ses ambitions d'invasion : la dysenterie ravage son ost et lui tue des milliers de combattants. Il décide de fuir vers Calais. Une immense armée désordonnée se lance à sa poursuite. Le connétable de France et ses subalternes crient victoire avant de l'avoir obtenue contre quelques milliers de Goddons malades, affamés, loqueteux. Henry V leur fournira une mémorable leçon de stratégie militaire sur un champ boueux d'Azincourt. Blessé lors d'une bataille affreuse, Gui fera une rencontre qui comptera dans sa vie... Une fois de plus, avec sa précision habituelle et par le truchement de Guide Clairbois, Pierre Naudin nous conte les événements presque toujours sanglants dont la France eut à souffrir tout au long des XIVe et XVe siècles. Livrée à des querelles incessantes générées par l'orgueil des princes assistés par des coteries d'ambitieux, la royauté sombrera dans l'anarchie. Les responsables de cette abominable déchéance conduiront le pays à un juste châtiment. Le nom funeste d'Azincourt ne sera même pas effacé par les succès militaires d'une vierge venue de loin et dont la naissance et l'ascendance demeurent encore, pour certains, une énigme nullement élucidée.

03/2006

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Histoire ancienne

Cités de Carie. Harpasa, Bargasa, Orthosia dans l'Antiquité

La Carie est une des régions les mieux connues de l'Asie Mineure antique. Cela vaut aussi bien pour la zone côtière et occidentale, de Mylasa et Labraunda à Iasos et Stratonicée, de Cnide à la Pérée rhodienne, que pour la partie la plus orientale, du plateau de Tabai à Aphrodisias. La Carie centrale est en revanche très peu présente dans les travaux scientifiques à la fois parce que les auteurs anciens n'ont guère eu l'occasion d'y porter attention, que les inscriptions y sont peu nombreuses et que de ce fait les érudits modernes y ont consacré peu de pages. C'est cette lacune que le présent ouvrage vise à combler. Durant quinze ans, une équipe turco-française réunie autour des deux éditeurs s'est donné pour tâche d'étudier le secteur du Moyen Méandre et plus spécifiquement trois sites : Harpasa, Bargasa, Orthosia, choisis en raison de l'importance et de l'intérêt des vestiges apparents. La prise en compte de toutes les informations disponibles (archéologie, épigraphie, numismatique) permet de faire revivre trois cités de modèle grec en mettant en valeur aussi bien les ressemblances, par les lieux emblématiques que sont l'agora, le théâtre, les temples, que les spécificités : mise en place d'un urbanisme adapté aux conditions de la topographie mais aussi monuments moins fréquemment attestés (bouleuterion, kaisareion). Tout l'essentiel de ce qui est présenté ici était à ce jour inédit. L'histoire régionale n'a de sens que si elle s'inscrit dans la longue durée : le volume couvre une période qui débute à l'aube de l'époque classique et court jusqu'à la fin de l'Empire byzantin, sans s'interdire dans le cas d'Harpasa d'aller même bien au delà. Les résultats de l'étude de terrain constituent le corps même de l'ouvrage mais il a paru indispensable de les remettre en situation autour de quelques questions générales : l'élément fédérateur des trois cités est le bassin du Méandre ; quel est historiquement le rôle de ce grand axe de pénétration vers le centre de l'Anatolie, quelles relations la région considérée dans cette étude entretient-elle avec les pouvoirs régionaux ou extérieurs ? Enfin, et ce point sous-tend tout l'ensemble de notre propos, appartient-elle réellement à la Carie et, si la réponse est positive, à partir de quelle époque ? Bien des points restent encore à élucider mais des hypothèses nouvelles peuvent être avancées et une zone jusque là quasi vierge s'inscrit désormais dans la réflexion archéologique et historique sur l'Anatolie.

01/2011

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Beaux arts

Divin Vinci - Léonard de Vinci, l'ange incarné. Un triptyque biographique, philosophique et artistique

La date du 2 mai 2019 marque le 500ème anniversaire de la mort de léonard de vinci, visionnaire de génie, l'un des plus grands artistes de tous les temps et modèle par excellence de cet âge d'or, pour les arts comme pour les lettres, que représenta, pour l'humanité tout entière et pour notre civilisation en particulier, la Renaissance. Un anniversaire, certes, en majesté ! Comment donc, face à cet homme d'exception, ne pas rendre l'hommage qui lui est dû ? Mais un hommage qui, au vu des nombreuses biographies, et autres études, qui lui sont consacrées, se veut original et inédit, tout en ne sacrifiant rien de sa réalité historique ni de sa rigueur scientifique. C'est ce à quoi s'adonne, dans ce livre, daniel Salvatore Schiffer, professeur de philosophie de l'art, mais aussi, comme en témoigne son abondante bibliographie, l'un des meilleurs spécialistes du dandysme. Car si, comme l'a dit oscar Wilde, le dandy le plus flamboyant de son temps, en un de ses aphorismes-clés, le dandysme consiste à faire de sa vie une oeuvre d'art, et de sa personne une oeuvre d'art vivante, alors Léonard de Vinci en est, tant par l'extraordinaire beauté de son allure que par le bon goût de son esthétique ou le fascinant parcours de son existence, le plus emblématique des précurseurs, avant même un lord Brummell, arbitre des élégances, ou un lord Byron, icône du romantisme. Du grand et moderne léonard, qui inspira jusqu'au " pop art " d'Andy Warhol, c'est cette vie construite, entre l'Italie et la France, comme une véritable oeuvre d'art, depuis sa naissance à vinci, splendide village de Toscane, jusqu'à sa mort à Amboise, sur les bords de la loire, en passant par Milan et la cour des ducs Sforza, que cet ouvrage, unique en son genre, retrace. Avec, en guise de viatique pour nous guider en ce fabuleux voyage, l'analyse de ses principaux tableaux, depuis sa célèbre mais énigmatique " Joconde " jusqu'à son mystérieux " Salvator Mundi ", en passant par sa céleste " Cène ", sa sublime " vierge, l'Enfant Jésus et Sainte Anne " ou son élégiaque quoique sensuel " Saint Jean-Baptiste ". Enfin, pour parfaire ce portrait, l'apport des écrits de léonard de vinci lui-même, mais aussi des principaux textes, rédigés, à son sujet, par des penseurs majeurs, de giorgio vasari à Sigmund Freud, en passant par Walter Pater, Paul Valéry, Emmanuel Lévinas ou Elisabeth Roudinesco. La vie de Léonard de Vinci illustrée à travers son oeuvre artistique : tel est l'objet de ce livre, aussi érudit qu'attrayant !

04/2019

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Histoire internationale

Histoire des peuples de langue anglaise. Tome 2, Le nouveau monde

Le Monde Nouveau est le deuxième tome d'Histoire des peuples de langue anglaise de W. Churchill. Cet ouvrage couvre deux siècles marqués par la Renaissance et la Réforme. Il débute sous le règne de Henry VII Tudor qui rétablit la paix et l'autorité royale après la Guerre des Deux Roses. Henry VIII incarnera l'homme de la Renaissance à l'image du roi François Ier de France. Mais ce sont ses problèmes matrimoniaux qui le rendront célèbre et mèneront à la rupture avec la papauté. Ayant répudié sa première épouse, Catherine d'Aragon et épousé sa maîtresse, Anne Boleyn, il sera excommunié. L'Eglise anglicane sera alors créée et il en prendra la tête. Dans le même temps, la Réforme protestante s'ancrera profondément dans les mentalités anglaises. Viendra le long règne d'Elisabeth Ire, la Reine Vierge, fille de Henry VIII et d'Anne Boleyn. Cette période sera appelée par certains historiens l'Age d'Or. Un fort rayonnement littéraire verra le jour avec William Shakespeare et Christopher Marlowe. Mais les périls extérieurs seront attisés par le conflit avec l'Espagne qui lancera sa flotte, l'Invincible Armada, à l'assaut des îles britanniques. Elisabeth triomphera et fera de l'Angleterre une puissance de premier plan. Cette période verra l'établissement des premières colonies anglaises d'Amérique du Nord. Avec Jacques Ier Stuart, les couronnes d'Angleterre, d'Ecosse et d'Irlande seront réunies d'où l'appellation Union Jack donnée au drapeau britannique. Son règne sera marqué par la célèbre Conspiration des Poudres en 1605, épisode au cours duquel Robert Catesby et Guy Fawkes, des catholiques fanatiques, tenteront d'éliminer le roi et le Parlement en faisant parler la poudre. L'hostilité du roi Charles Ier vis-à-vis du Parlement débouchera sur la Première Révolution anglaise. Oliver Cromwell et ses Têtes Rondes mèneront une lutte impitoyable et feront proclamer la République. Charles Ier sera exécuté pour haute trahison. La monarchie sera restaurée en 1660 sous Charles II. La Glorieuse Révolution de 1688, écartera toute possibilité d'un retour au catholicisme en Angleterre avec le départ pour l'exil du roi Jacques II, et l'intronisation de Guillaume II d'Orange, un prince protestant des Pays-Bas. Cette période fascinante et troublée, verra le parlementarisme anglais prendre l'avantage sur la tyrannie et le règne personnel, ce qui permettra la mise en place, à terme, d'une démocratie parlementaire. A l'opposé, le royaume de France plongera dans la monarchie absolue sous Louis XIV.

09/2017

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Religion

Oeuvres complètes. Tome 1, Vivre la divine liturgie

Né à Neuchâtel le 21 janvier 1897, Maurice Zundel est influencé par sa grand-mère maternelle, protestante, qui lui donnera le goût de l'Evangile et éveillera en lui un sens critique que le catholicisme étroit et fermé de l'époque ne connaît pas. L'année de ses 15 ans, un ami protestant lui fait véritablement découvrir la Présence de Dieu et confortera définitivement sa vocation pour la prêtrise à laquelle il se destine depuis longtemps. A la même époque, il fait une rencontre mystique avec la Vierge Marie et remet dès lors toute sa vie entre ses mains. Après avoir fréquenté l'école publique à Neuchâtel, il rejoint le collège de l'abbaye d'Einsiedeln d'où il gardera un souvenir ébloui de la liturgie et le goût du silence. Il étudie ensuite la théologie à Fribourg et y ordonné prêtre en 1919. Nommé vicaire à Genève, il abandonne rapidement l'enseignement sec des dogmes et le système thomiste enseignés à l'université pour une vie de témoignage de l'amour divin basé sur la relation, la générosité et l'attention aux pauvres. Influencé par la pensée de François d'Assise, la pauvreté prend une place essentielle dans sa vie : il n'aura de cesse à vivre et à appeler à la désappropriation de soi, seule voie pour répondre l'Amour divin, seule façon d'être vraiment libre. Jugé trop original par son évêque, il est exilé et envoyé en Italie (il obtient un doctorat en philosophie à Rome en 1927), en France et en Angleterre. En 1939, il se rend au Caire où, retenu par la guerre, il sert comme aumônier du couvent de Matarieh tout en côtoyant l'Islam et le Coran. Dès 1946, il est nommé prêtre-auxiliaire à Lausanne, où il restera jusqu'à sa mort le 10 août 1975. En 1972, il répond favorablement à l'invitation de Paul VI (avec lequel il avait lié amitié à Paris en 1928) en prêchant une retraite de carême au Vatican ; cela lui vaut sans doute d'être dès lors officiellement accepté par l'Eglise. Il laisse une oeuvre considérable, composée d'une vingtaine d'ouvrages, ainsi que de nombreux articles et conférences. Si Zundel se laisse interroger par son époque – on le constate dans les références nombreuses aux penseurs de son temps (Camus, Marx, Bachelard, Rostand ou encore Einstein) – sa réponse se situe au-delà de l'espace et du temps car elle révèle la pure et intemporelle intériorité humaine.

03/2019

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Art sacré

Les Puys d'Amiens. Chefs-d'oeuvre de la cathédrale Notre-Dame

Il accompagne l'exposition Les Puys d'Amiens, chefs-d'oeuvre de la cathédrale Notre-Dame qui se tiendra à Amiens, au musée de Picardie, du 20 mars au 20 juin 2021. Les Puys d'Amiens, chefs-d'oeuvre de la collection de peinture amiénoise, sont les vestiges de l'extraordinaire production artistique de la confrérie du Puy Notre-Dame à la fin du Moyen Age et à l'époque moderne. Cette institution pieuse rassemblait des notables amiénois pour glorifier la Vierge par des jeux poétiques. A l'occasion de la principale fête de la confrérie, le 2 février, jour de la Purification, le maître élu pour l'année faisait connaître sa devise qui inspirait le peintre à qui était commandé un tableau. L'artiste devait traduire en image les allégories complexes imaginées pour honorer la mère de Dieu. L'oeuvre était exposée à la cathédrale le jour de Noël et y restait tout au long de l'année, avant d'être remplacée par celle de l'année suivante. A partir de la fin du XVe siècle, les tableaux des années précédentes furent tous conservés dans l'église, si bien qu'au début du XVIIIe siècle, plusieurs dizaines de ces oeuvres de dévotion mariale ornaient les piliers de Notre-Dame d'Amiens. C'est précisément leur grand nombre ainsi que les évolutions du goût qui firent prendre la décision aux chanoines de vider la cathédrale de ses Puys en 1723. Détruits ou dispersés à travers le diocèse pour la plupart d'entre eux, seules les oeuvres jugées d'une qualité suffisante furent conservées dans une chapelle à l'écart. Ce catalogue présente l'histoire de cette institution sur toute la durée de son existence, selon une vaste trame chronologique sur laquelle s'inscrivent les oeuvres qu'elle nous a léguées. Les Puys parvenus jusqu'à nous, bien que peu nombreux en regard d'une production richissime, permettent d'illustrer l'histoire artistique, politique, culturelle et religieuse d'Amiens et brossent le portrait de la société amiénoise sur une période de près de trois siècles. Ils sont le reflet de la vitalité artistique de la capitale picarde et de son inscription dans des réseaux reliant les Pays-Bas et le royaume de France. Les guerres de religion, la Ligue, le siège d'Amiens et la reconquête de la ville par Henri IV sont autant d'événements que l'on peut aussi lire au travers des choix iconographiques opérés par les maîtres de la confrérie et leurs peintres, soucieux de transcrire leur actualité dans leurs oeuvres pour en faire témoignage aux générations qui leur succéderaient.

08/2021

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Littérature française

Un retour en Colchide

Prophétique et activiste, l'oeuvre romanesque de Jean Parvulesco est le vecteur d'un engagement personnel total contre le " mystère d'iniquité " et pour l'avènement de l'être sur les décombres apocalyptiques de l'Histoire. Jusqu'à présent, tous ses romans auront été comme autant de modalités de ce combat final, comme autant de dévoilements de son enjeu mystique. Mais avec Un retour en Colchide, Jean Parvulesco procède à un fantastique retournement de perspective : ce n'est plus dans le monde réel, ou prétendument tel, que tout se joue, mais dans celui des essences pures et de leurs épiphanies, cette Colchide idéale dont l'auteur, troquant la plume du romancier " noir " pour le calame du chroniqueur " blanc ", invente et inventorie ici les voies d'accès, les passes (et aussi les impasses). Celles-ci ne laissent pas d'être extrêmement singulières (et dangereuses), puisque c'est dans les songes qu'elles se trouvent offertes au noble voyageur. Roman ou chronique, peu importe d'ailleurs puisque le monde des songes est le vrai monde, celui où les puissances infernales tombent le masque et où la Vierge, sous les espèces les plus délicates et les plus inattendues, montre le chemin de son doigt consolateur. N'hésitons pas à le dire, Un retour en Colchide inaugure un nouveau cycle de la grande littérature occidentale, comme l'Odyssée avait inauguré celui que Jean Parvulesco a lui-même liquidé avec Dans la forés de Fontainebleau. Roman d'extrême avant-garde, donc, qui rompt avec toutes les formes avérées du genre en faveur d'une multiplicité de possibles (dont celui d'une littérature kamikaze). Car les décombres de l'Histoire sont évidemment aussi ceux du roman même, du roman qui a oublié l'être, c'est-à-dire, en fin de compte et tout bien pesé, à peu près tout ce que la littérature de fiction a produit depuis Chrétien de Troyes. On aura compris qu'avec Un retour en Colchide, Jean Parvulesco ne s'adresse pas aux esprits paresseux et frileux, mais à tous ceux que grisent le vin blanc de l'Antarctique et les grands vents de la bonne aventure. Ceux-là ne seront pas déçus ! Ils verront des corbeaux en veille aux frontières polaires de la Jérusalem céleste, ils franchiront le Dniepr avec Nicolas II dans toute sa gloire, ils liront des dépêches d'agences delphiques, ils rencontreront des putains célestes, Vladimir Poutine et Robert Bresson. Et une fois la dernière page lue, ils ne pourront résister au désir de revenir à la première et de recommencer.

10/2010

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Religion

Saint Robert Bellarmin. (1542-1621) Le défenseur de la foi

" Depuis l'ouvrage du Père James Brodrick, paru en 1963, c'est-à-dire depuis plus de quarante ans, je ne pense pas que nos bibliothèques aient été encombrées par de nouvelles biographies de saint Robert Bellarmin. Celle que vous allez lire est donc la bienvenue. Jeune homme intelligent et pieux, Robert Bellarmin eut l'occasion de développer l'une et l'autre qualité dans la Compagnie de Jésus. Son contemporain, saint Pierre Fourier, lui-même ancien élève des jésuites à l'Université de Pont-à-Mousson, portait ce jugement que l'on peut appliquer à notre saint : " Vous ne sauriez croire combien de force et d'énergie a la parole d'un Père de la Compagnie, chaque mot est une prédication ". Son influence intellectuelle et spirituelle fut profonde auprès de ses frères : ne fut-il pas le Père spirituel de saint Louis de Gonzague ? Il est impressionnant d'aller se recueillir près de leurs tombes, si proches l'une de l'autre, dans l'Église romaine de Saint Ignace. Professeur éminent, il eut à affronter les doctrines nouvelles de la réforme protestante : les quatre chapitres consacrés à son imposant ouvrage sur les Controverses vous permettront de pénétrer sans trop de difficultés dans les multiples sujets théologiques âprement discutés à cette époque de grande fermentation intellectuelle, où les perspectives œcuméniques d'aujourd'hui n'étaient pas encore ouvertes ! Vous serez aussi intéressés par l'étude de la célèbre affaire Galilée. Aimé Richardt a l'excellente idée de publier intégralement en annexe le discours du Cardinal Poupard qui mit fin, en 1992, à l'enquête scientifique menée à la demande de Jean-Paul II, et le discours du Pape sur les relations entre la science et la foi, prononcé à cette occasion devant l'Académie pontificale des sciences. Grâce au travail minutieux d'Aimé Richardt, Bellarmin nous apparaît comme un grand serviteur de l'Église aux XVI-XVIIe siècles : l'Europe, alors, était bien tourmentée. Bellarmin s'impliqua dans les affaires d'Angleterre et de France. Il travailla jusqu'au bout à apaiser les différends entre les tendances théologiques du moment. A travers toutes les péripéties de sa longue existence, il sut garder l'amour des pauvres et le souci de la vie spirituelle de ses contemporains. En cette année où l'Église célèbre les cent cinquante ans du dogme de l'Immaculée Conception, il n'est pas sans intérêt de rappeler qu'il fut, aux côtés du Pape Paul V un partisan de la définition de ce privilège de la Vierge Marie. "

11/2004

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Musique, danse

Chantons en famille ! N°5 - CD Joie de vivre, joie d'aimer

CD Chantons en famille n°5. Chantons en famille ! Tout a commencé en 1976, il y a plus de quarante années, dans ma voiture, en revenant d'un week-end de prière où je venais de faire l'expérience de la louange et de la joie de l'Evangile. Un premier chant a jailli de mon coeur et sur mes lèvres : "Le Seigneur Dieu a mis dans mon coeur la joie de vivre, la joie d'aimer" ; d'autres ont suivi et nous les avons chantés avec nos enfants à la prière du soir. En 1989, il y a bientôt 30 ans, avec mon épouse Marie-Françoise, nous avons réalisé notre premier enregistrement avec nos enfants et un couple ami... Les témoignages que nous avons reçus nous ont encouragés à poursuivre... L'aventure continue aujourd'hui avec ce nouveau disque. Nos enfants et, pour la première fois, nos petits enfants chantent accompagnés d'un petit choeur d'enfants de la basilique du Sacré-Coeur de Grenoble. Joie de vivre, joie d'aimer est une invitation à la louange et à la joie que Dieu nous donne, dans notre vie de chaque jour avec nos fragilités (maladie, handicap, vieillesse, solitude...) Ces chants inspirés de la parole de Dieu peuvent être écoutés pour nous aider à louer Dieu, pour nourrir la prière en famille, pour la catéchèse, l'éveil à la foi... 1. Louez le nom du Seigneur... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . 2'21 2. Marie, Mère de l'Emmanuel... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . . 3'06 3. Les saints Anges des cieux... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . 3'18 4. Doux Coeur de Jésus... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . 1'59 5. Joie de vivre, joie d'aimer... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . . 3'36 6. Enfants de Dieu, enfants de la lumière... ... ... ... ... ... ... . . 2'58 7. Souvenez-vous, Vierge Marie... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . 2'38 8. Aimons-nous les uns les autres... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . 2'31 9. Je tourne mon regard vers toi, Jésus... ... ... ... ... ... ... ... . 2'31 10. Entends mon cri, Jésus... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . . 4' 11. Que la joie du Seigneur... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... 2'18 12. Notre Père... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . . 2'15 13. Il est bon de vivre ensemble... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . 2'15 14. Je te donne ma vie Seigneur... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . 2'32 15. L'Amour fait confiance... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . . 3'18 16. Près de toi, Marie... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . . 2'05 Durée du disque : 42'77 Paroles et musique : Michel PENHARD Arrangements musicaux, enregistrement, mixage : Philippe BRUN Enregistrement : Studio Rhapsodie & compagnie Illustration : Yves Guézou A propos de l'auteur : Michel Penhard, retraité depuis 2015, Métier exercé : infirmier, cadre de santé, marié à Marie Françoise, éducatrice spécialisée. Six enfants, 5 petits-enfants, membres de la communauté de l'Emmanuel.

08/2018

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Contes et comptines

Le jeune homme et le désert. Un conte éducatif suivi de Plaidoyer vers une initiation nomade pour des adolescents en grandes difficultés

Rapidement, l'institution comme environnement clos, scindée de murs et compartimentée à l'excès nous a semblé trop étroite pour ces adolescents que nous devions accompagner, principalement ceux qui ne pouvaient être intégrés dans les règlements, les projets de service, et les modes proposés de prise en charge. Ces jeunes présentent la particularité d'attaquer systématiquement les cadres, de déstabiliser les services chargés de les accompagner et de mettre à mal tout ce qui peut constituer l'esquisse d'une relation. La plupart d'entre-eux présentent des troubles liés à des pathologies du lien et de l'attachement. Une forte carence dans le vécu de la petite enfance s'est répétée, une violence excessive leur a souvent été adressée qu'ils ont perçue comme potentiellement meurtrière. Bien souvent s'est également exercé un acte de nature incestueuse avec un des parents et une faillite de la métaphore paternelle. Les symptômes qu'ils mettent en jeu s'expriment par des comportements excessifs et dérangeants, qui vont concourir à fixer une notion de rejet. Ils deviennent alors incasables, adolescent de l'illimité, désafiliés, décrocheurs, désarrimés, etc. , et toutes ces appellations témoignent d'une volonté de traduire une absence de rapport au social et aux normes en vigueur. Ces adolescents associent ainsi la plupart du temps dans leur agir de la violence à répétition, des fugues, des formes d'auto-agression, des consommations de produits et bien d'autres, qui montrent à la fois un rejet des systèmes et suscitent le rejet des systèmes sociaux existants. Nous avons alors pressenti l'opportunité d'un travail à réaliser, qui consisterait plus à favoriser un décalage qu'une recherche de place, ce décalage s'efforçant de ne plus être orienté par les fantasmes qu'y projettent les adultes ou par des volontés morales et normatrices inappropriées. Nous pensions que, dans ce pas de côté, en le mettant en formes, nous pouvions essayer de construire quelque chose de plus opérant. Il fallait un entre-deux, une marge, où pourrait peut-être se dérouler la rencontre, qui achoppait ailleurs, et permettrait ainsi de construire une forme d'accompagnement, oeuvrant comme un passage vers une inscription différente au monde. Le désert semblait offrir ce lien avec l'entre-deux, cet espace vierge où tous les possibles pouvaient exister. Nous avons donc commencé à y emmener certains de ces adolescents, comme l'avaient déjà initié quelques aînés, seuls ou en petits groupes, sur des randonnées de plusieurs jours à plusieurs semaines.

03/2024

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Musique, danse

Offertoire. pour orgue

Après l'achat d'une résidence estivale à Pont-de-l'Arche en Normandie, le 10 juillet 1891, Massenet tisse des liens amicaux avec l'abbé Henri Hazé, alors curé de la paroisse de Sainte-Marguerite-sur-Duclair. Né le 6 janvier 1854 à Elbeuf, l'abbé Hazé est lui-même musicien, "une nature élevée, à l'esprit curieux, au coeur chaud, très incliné vers l'art, et ami du beau sous toutes ses formes". Ayant "un goût très vif de la musique religieuse" , il fait éditer en 1894 un premier recueil de pièces d'orgue où figurent notamment des pièces de d'Indy, Guilmant, Vierne ou La Tombelle. Parallèlement, Hazé en prépare un second qu'il achève peu avant sa mort, survenue le 28 février 1895, mais qui ne sera publié que trois ans plus tard par Henry Eymieux. Ce volume, dont nous n'avons trouvé aucun exemplaire dans des collections publiques est, en effet, annoncé dans la Revue musicale Sainte-Cécile du 1er juillet 1898. Les notices biographiques des auteurs confirment la datation probable du volume où se trouve l'Offertoire de Massenet : mention du décès de Georges Mac-Master, le 31 mars 1898 ; passage de Charles Tournemire en tant que titulaire de l'orgue de Saint-Nicolas-du-Chardonnet de décembre 1897 à mai 1898. Sa composition est pourtant bien antérieure puisque le manuscrit, récemment apparu lors d'une vente aux enchères à Deauville, est daté et signé "Pont-de-l'Arche /été 1894" . Ainsi, Massenet compose son Offertoire dans la foulée de l'édition du premier recueil et offre son manuscrit à l'abbé Hazé dans la perspective de la publication d'un second, comme en témoigne une lettre du 15 septembre 1896 : "Vous souvient-il d'un offertoire écrit pour le pauvre abbé Hazé ? Je retrouve le manuscrit et vous l'offre. L'offertoire va paraître chez un éditeur".

02/2020

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Littérature étrangère

Des nouvelles du monde

Après la guerre civile, le capitaine Jefferson Kyle Kidd parcourt le nord du Texas et lit à voix haute des articles de journaux, devant un public à ce point avide des nouvelles du monde qu'il est prêt à payer pour les entendre. Le vieil homme, veuf, qui a connu trois guerres et vivait jadis de son métier d'imprimeur, profite à présent de sa liberté pour sillonner les routes. Lors d'une étape à Wichita Falls, on lui offre une pièce d'or pour ramener une jeune orpheline à la famille qu'il lui reste, près de San Antonio. Quatre ans auparavant, des Indiens Kiowa avaient massacré ses parents et sa soeur, mais épargné la fillette, qu'ils avaient élevée comme une des leurs. A 10 ans, Johanna, les yeux bleus et les cheveux couleur sucre d'érable, vient une fois de plus d'être arrachée à son seul foyer par l'armée américaine. Le capitaine Kidd accepte cette mission, sachant combien le voyage sera long et difficile. Leur périple à travers des territoires vierges, sur des routes impitoyables, s'avère dangereux. Le gouvernement fédéral est aux mains d'une administration corrompue ; anarchie et illégalité ont pris le dessus. Le capitaine doit se méfier des voleurs, des Comanches et des Kiowas autant que de l'armée fédérale, et apprivoiser la sauvage Johanna. L'enfant a oublié l'anglais, elle tente de s'échapper à la moindre occasion, veut à tout prix se débarrasser de ses chaussures et refuse de se conduire de façon "civilisée" . Pourtant, au fil des kilomètres, elle baisse la garde pour se rapprocher de celui qu'elle nomme "Kep-Dun" . A San Antonio, un autre obstacle les attend, et le respectable vieil homme se retrouve face à un choix terrible qui décidera du sort de Johanna - mais aussi du sien. Paulette Jiles situe son roman dans un territoire à la fois beau et inhospitalier, et explore les limites de la famille, de la responsabilité, de l'honneur et de la confiance.

05/2018

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Littérature étrangère

Les concessions du ciel

Les hommes sont poussés vers le malheur et la mort par une puissance qui les dépasse, et s'il parviennent à survivre un certain temps, ce n'est que simple concession du ciel. Heinz von Cramer, sur ce thème, a composé trois variations. Sur trois continents, à trois époque différentes, un groupe d'homme subit une destruction lente après avoir connu une déchéance extrême. En l'an 1510, le trois-mâts portugais "Aurora" est pris dans une tempête et échoue sur les côtes d'Afrique. Passagers et équipage se traînent pendant des jours le long des plages, pris entre l'hostilité de la mer et celle des forêts vierges où vivent des sauvages qui ne sont pas absolument bons. L'espoir de rejoindre un lieu civilisé s'évanouit peu à peu et ils succombent un à un aux rigueurs du pays et à leur propre faiblesses. Un siècle et demi plus tard, à l'issue de la guerre de Trente Ans, une tribu de gitans pourchassée à travers l'Allemagne, l'Autriche et le nord de l'Italie, tente de gagner l'Egypte, sa terre promise. Traqué partout et par tous, les gitans sont anéantis par la peur, la haine et la stupidité des bonnes âmes dont ils refusent les lois. A l'époque actuelle, un missionnaire, dans la brousse d'Australie, cherche à sauver de la destruction des indigènes résidant sur le territoire où ont lieu les essais atomiques. Il se heurte à l'incompréhension des indigènes et aux impératifs de la raison d'Etat : il échoue dans ses efforts. L'intérêt de ces récits vient autant du style que de l'histoire. Le premier est écrit à la manière des récits de voyage des navigateurs portugais du XVI&esup siècle, le second s'inspire des écrivains romantiques allemand , Tieck, Brentano, Achim von Arnim ; et dans le troisième on retrouve les même exercices de virtuosité de langage, mais le ton en est nettement plus froid et ironique.

08/1964

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Littérature française

La chasse au mérou

La mission du poète est d'emmener le lecteur au fil de ses enchantements : c'est ce qu'une fois de plus réussit Georges Limbour avec la chasse au mérou qu'il fait entreprendre à Enrico, étudiant à l'Université de Salamanque. Grâce aux savantes techniques de l'auto-stop, Enrico traverse d'austères paysages brûlés de soleil ou de nuit qui le conduisent à Murcie puis Carthagène. Sur sa route, Nisé, belle joueuse de boules, lui donne un oeillet. Ensuite, apparaissant et disparaissant comme à travers la grâce absurde des songes tout baignés de lumière méditerranéenne, José et Pépé, Clindia et Aminda vont l'accompagner jusqu'au rivage où doit s'accomplir, non sans solennité, la chasse au mérou. Mais Enrico seul ose s'aventurer dans les vierges profondeurs sou-marines : ainsi va-t-il se trouver face à face avec le poisson fabuleux (illusion , rêve, génie ?) avant de lui livrer un combat sans merci. Le mérou meurt lentement. Le mérou est mangé au cours d'une fête. Ensuite, Enrico, dépouillé par sa conquête, retourne à Salamanque. Et s'il rencontre à nouveau Nisé sur sa route, Nisé qui lui offre une nuit d'amour inoubliable, ce n'est que pour marquer davantage sa solitude de vainqueur imaginaire. Qui est Enrico en fin de compte ? L'auteur de ce livre merveilleux nous laisse sur une ambiguïté donnant à l'oeuvre sa dimension profonde : a-t-il seulement recueilli l'étudiant à bord de sa voiture sur une route déserte ? S'est-il confondu avec lui au point de faire sien ce fragment étincelant de destinée ? Ou bien l'a-t-il inventé entre veille et sommeil afin de plonger plus profond dans les sources mêmes de son génie ? Entre ces diverses propositions, le lecteur a toute liberté de choisir ; dans quelque direction qu'il aille, il trouvera la bonne réponse : beauté, musique et vérité.

05/1963

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Littérature étrangère

Gerald reçoit

Gerald reçoit. Gerald et sa femme reçoivent leurs amis. Le roman tout entier est le récit de cette soirée (beuverie et rigolade, sexe et chahut) qui paraît une illustration en bonne et due forme des règles de la tragédie antique : unité de lieu, c'est un huis clos, personne ne sortira avant la fin de l'action, avant la fin de la nuit ; unité de temps, le temps de la réception ; unité d'action, mais c'est ici que cela se complique et que l'art de l'auteur s'épanouit, au rythme d'une nuit follement mouvementée, qui commence par la découverte du cadavre de la jolie Ros (sorte d'idole érotique, figure de déesse-mère). Les buveurs s'affolent, on appelle la police, l'inspecteur Pardew enquête. On prend des photos, on tourne des vidéos, on parle de théâtre. Le remue-ménage s'accélère : les conversations se croisent vertigineusement, l'érotisme emballe hommes et femmes, amants ou couples défaits, enfants et jeunes filles vierges. D'autres cadavres sont découverts, le sang est projeté partout et, comme dans une bacchanale, on est tribade ou fou, diable, clown ou squelette, satyre en érection, masque. On pense à l'Ange exterminateur de Bunuel. Dans cet effarant huis clos tout est spectacle et sono, et les rituels les plus archaïques (sous couvert de constantes références au théâtre et à ses succédanés : mime, mascarades, cirque, porno, etc.) refont surface : veillée funèbre, rites orgiaques, contes pour enfants, histoires de corps de garde alternent en une sorte de ronde burlesque qui trouvera son apogée avec l'entrée en scène d'une troupe d'acteurs, les anciens partenaires de Ros, qui vont transformer la soirée en carnaval funéraire. Peut-on imaginer Euripide au milieu d'un tel chahut de paroles et de sperme ? Un charivari, sorti tout droit d'un rituel préhistorique, mettant à mal une soirée chic, genre Rotary Club, dans une ville de province ? Des flics, des cadavres, des scènes de copulation frénétique, tandis qu'un plombier flegmatique s'en vient déboucher tranquillement les cabinets engorgés ?

10/1988

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Voile

En famille sur l'Atlantique. Un voyage à la voile en quête d'un nouveau mode de vie

Avec : Illustration Vague graphique https : //vaguegraphique. bzh Préface de Corentin de Chatelperron et Caroline Pultz https : //lowtechlab. org/fr Photos de Bernard Le Bars https : //www. instagram. com/lebarsbernard/ "Explorer, de façon conviviale et fun, un nouveau mode de vie sobre et plus résilient : travailler, consommer, éduquer, voyager différemment". Gwénolé est coureur au large, Anne-Laure est co-gérante d'une entreprise ancrée sur le territoire de Lorient. Lorsqu'ils attendent leur deuxième enfant, ils sont pris d'un sentiment d'urgence climatique. Trois années plus tard, en septembre 2021, la famille Gahinet prend la mer et se lance dans une aventure à la voile, qui vise à explorer de nouveaux modes de vie heureux et plus sobres. Passionnés de navigation au long cours à la voile, ils sont convaincus que le bateau sera pour eux, un habitat optimal pour changer de façon de travailler, d'éduquer, de vivre. Naviguer, avaler des milles, parfois loin de la civilisation et toujours, au plus près de la nature et des éléments. Leurs moteurs : la glisse, la famille, la sobriété, la convivialité et l'expérience directe. Leur périple de bateau accompagnateur de la Mini Transat 6. 50, et bien plus : - Oct. 2000 - Sept. 21 : Chantier à Hennebont, à coté de Lorient - Sept. 2021 : Départ avec les bateaux de la Mini Transat 6. 50 - Oct. 2021 : Arrivée à La Palma et La Gomera - Nov. 2021 - Janvier 2022 : Arrivée à Saint-François, Guadeloupe, puis Petite Terre, Marie Galante, Les Saintes, Les Grenadines - Février - Avril 2022 : Antigua, Barbuda, Saint-Barthélémy, Saba, Iles Vierges britanniques, Saint-Martin, Les Bermudes Anne-Laure et Gwénolé partagent leur réflexion tout au long de leur parcours sur l'Atlantique, créent des ponts entre leur vie d'avant et celle d'aujourd'hui. A travers leur témoignage, ils cherchent à ouvrir les horizons et proposent des alternatives sur les façons dont nous pourrions vivre en famille. Leur récit est accompagné de conseils et réflexions techniques ou tout aussi bien écologique et philosophiques sur leur voyage.

06/2023

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Littérature érotique

Les Onze mille verges ou les Amours d'un hospodar. Un roman de Guillaume Apollinaire

Les Onze Mille Verges ou les Amours d'un hospodar est un roman pornographique de Guillaume Apollinaire (le plus connu de l'auteur), publié en 1907 et simplement signé de ses initiales ("G. A".). Résumé et analyse Il relate l'histoire fictive d'un hospodar moldovalaque, Mony Vibescu, dans un périple qui le mène de Bucarest à Paris, puis dans l'Europe entière et finalement à Port-Arthur (en Chine), où il meurt flagellé par un corps d'armée, accomplissant ainsi sa destinée pour avoir failli à son serment : "Si je vous tenais dans un lit, vingt fois de suite je vous prouverais ma passion. Que les onze mille vierges ou même les onze mille verges me châtient si je mens ! " Le parcours du héros est ponctué de scènes notablement crues, où Apollinaire explore toutes les paraphilies de la sexualité avec une volonté évidente d'éclectisme : le sadisme alterne avec le masochisme, la zoophilie avec l'ondinisme, la scatophilie avec le vampirisme, la pédophilie avec la gérontophilie et la nécrophilie, l'onanisme avec les orgies, le saphisme avec la pédérastie... L'écriture est alerte, l'humour (noir au besoin) constamment présent, et l'ensemble du roman dégage une impression de "joie infernale" , qui trouve son apothéose dans la scène finale. Historique La paternité du texte a été longtemps discutée car il n'a jamais été revendiqué explicitement par son auteur. Si l'attribution à l'auteur d'Alcools ne fait aujourd'hui plus de doutes, en 2001 le libraire parisien Jean-Pierre Dutel a découvert que le chapitre "La Blanche Hermine" est composé à partir de deux extraits du roman Odor di femina, amours naturalistes d'Edmond Dumoulin (éd. Auguste Brancart, 1890) et que le reste de l'ouvrage est une traduction adaptée de Kinder-Geilheit ("Lubricités enfantines"), roman publié anonymement à Berlin vers 1900 (Laute's Volksbuchhandlung). Cette deuxième "source" apparaît précisément sous la plume d'Apollinaire dans son carnet de note à la date du 2 mars 1905

02/2023

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Beaux arts

Faire défaire refaire, Carlo Baratelli 1945-2010

Parfois, on serait tenté de dire à notre oreille intime : "Si tu désires comprendre ton histoire, regarde où tu as mis tes pieds ! Et, dans les plages encore vierges, tu tenteras de construire la suite du chemin". Sans doute en est-il ainsi de Carlo Baratelli, dont le geste doit nécessairement trouver sa motivation, d'où le signe, d'où le sens ; explorer encore, construire toujours et avancer contre le mur, même si la lumière espérée rétrécit son champ jusqu'à devenir parfois improbable. Alors naît l'image du mur avec ses opaques densités, mais aussi ses manques, ses faiblesses entrevues dans lesquelles on perçoit une lueur - l'espérance de la trace, toujours à réemboîter. De prime abord, je serais enclin à penser que les images artistiques, on les aime ou on ne les aime pas. Dans ce dernier cas, moins que d'autres. C'est comme dans la nature ; on aime le cerisier qui éveille en nous une sensation agréable, et moins le sureau qui est une sorte de broussaille. Ensuite seulement, on se rend compte de la couleur des fruits, de l'épanouissement du ramage et de la fiabilité du bois. Mais il reste la chose que l'on doit à l'un comme à l'autre : de considérer, ou pour le moins d'imaginer, le sens et le contenu de leur existence. Je sais bien que parler ainsi de l'art n'est pas très scientifique, que cela ne représente pas un jugement de valeur, de même que comparaison n'est pas raison. D'ailleurs, est-il toujours nécessaire de comparer ? Imaginer ne suffirait-il pas ?... Après avoir visité comme le ferait un marcheur au long cours l'atelier de Carlo Baratelli, après avoir voyagé dans les méandres navigables de sa pensée, regardé avec curiosité le comment et le pourquoi des diverses transpositions, parcouru avec lui les chemins qui l'ont mené à la création, que faut-il d'autre pour faire un livre et imaginer qu'il est simplement juste de le faire ?

03/2012

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Monographies

Paquebots

Le 22 janvier 1933, Méheut est invité à la Ciotat pour le lancement du paquebot Président-Doumer. Il adresse alors à sa collaboratrice Yvonne Jean- Haffen cinq croquis à la gouache qui constituent une petite chronique en images de l'événement (Dinan, musée de la Grande Vigne). En 2020, une autre oeuvre en lien, plus grande et plus aboutie, est acquise par le musée Mathurin Méheut. Cette gouache, remarquable par ses qualités de composition et son chromatisme, sera présentée pour la première fois au public dans le nouveau musée. A cette occasion, l'exposition d'inauguration sera consacrée aux paquebots, en hommage à ces machines géantes que Méheut a représentées, décorées, et sur lesquelles il a aussi voyagé. Entre 1923 et 1950, Méheut réalise des travaux de décors et d'illustrations pour une vingtaine de paquebots des deux grandes compagnies maritimes françaises : les Messageries Maritimes (lignes du Moyen et de l'Extrême-Orient, des océans Indien et Pacifique) et la Compagnie générale transatlantique. Outre la réalisation de décors, Méheut collabore de diverses manières avec les compagnies maritimes. En 1927, il participe à l'Album édité par les Messageries Maritimes à l'occasion du 75e anniversaire de la compagnie et réalise plusieurs études sur le thème de la licorne, son emblème. En 1928, il crée le carton pour la mosaïque au sol du hall de l'hôtel des Messageries Maritimes à Paris, réalisée par Gentil & Bourdet. Enfin, Méheut travaille à des illustrations destinées aux cartes-menus ainsi qu'aux plaquettes et brochures publicitaires des deux compagnies. La composition du Président-Doumer est très originale au regard de son sujet principal, le paquebot. Dans un format panoramique, Méheut déploie l'imposante masse rouge minium au second plan. Cette coque encore vierge de tout équipement apparaît, statique, comme coincée entre les rochers de la Ciotat et le quai où des pêcheurs s'activent dans la plus totale indifférence. Dans cette représentation, Méheut laisse de côté ce qui est mis en avant dans l'iconographie habituelle du paquebot : la majesté, le gigantisme, le modernisme, la puissance conquérante et l'imaginaire du voyage, le tout servi par des compositions dynamiques. Dans ses croquis réalisés en tant que passager à bord de l'Ile-de-France, Méheut préfère s'arrêter sur des scènes anecdotiques plutôt que sur les très chics voyageurs, ou sur le détail d'un hublot plutôt que sur le cadre somptueux des premières classes. La singularité de son regard sur la vie à bord se mesure à l'aune des images, très mises en scène, données par la photographie et les dessins promotionnels de l'époque. Ce ne sont pas tant le luxe, l'élégance et l'art de vivre qui intéressent Méheut que des petits instants de vie saisis à la volée.

09/2022

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Dessin

Ostende carnets

Ostende - le carnet est l'origine du livre paru quelques semaines plus tôt, la coulisse où le ballet se prépare, la planque reculée d'où l'on peut mieux observer le paysage, la palette où se mélangent les formes, les couleurs, les gestes des personnages et de leur créatrice. Il témoigne d'une oeuvre en gestation, là où Ostende est l'aboutissement de ce travail. Des objets y mutent comme des êtres vivants, des humains évoluent, expérimentent en secret, se découvrent. Des idées naissent, changent, se fixent mais le plus souvent s'y refusent, avant de trouver leur place dans l'oeuvre finale, la série picturale narrative Ostende, que le carnet de Dominique éclaire d'un jour nouveau. Pour nous, lecteurs et lectrices, le carnet en sera aussi l'aboutissement, la clé de lecture et le révélateur. En voyant ce qui, de la vie des personnages et du travail de l'autrice, n'était pas visible dans les peintures, on percevra ce que les personnages projettent entre les murs d'une grange ou derrière les rideaux. On en apprendra plus sur la majorette et ceux qui l'accompagnent, on y verra des corps ou des parties de corps – bustes, fesses, visages, mains – et l'on comprendra peut-être pourquoi Irène exhibe le sien sur les plages Ostende. Ou peut-être ne le comprendra-t-on pas. On verra, mais on sera libre de donner la suite que l'on veut à ces textes et à ces scènes ouvertes à l'interprétation. On retournera le point de vue, pour voir enfin derrière. On verra les formes abstraites d'Ostende naître, fondre, se transformer jusqu'à devenir cristaux, roches molles, matière aux contours flous ou abrupts. On percevra des mouvements, des bruits sourdre paisiblement de l'espace vierge des pages d'un carnet, espace de liberté formelle absolue pour sa détentrice. Plusieurs niveaux de lecture apparaîtront alors. On pourra observer ces changements comme des mouvements primaires que l'oeil reconstitue, récits sans objet quelque part entre l'animation et la séquence, ou chaînon manquant entre le figuratif et l'abstraction. On pourra voir des personnages en train d'être créés et de se créer eux-même une nouvelle identité, cachée, imperceptible mais pourtant bien présente sur les plages d'Ostende. On verra une artiste se chercher, chercher son propos et les techniques appropriées à celui-ci, et une oeuvre se construire par touches successives, du fourmillement de tentatives chaotiques et audacieuses à la sérénité qui fait la force d'Ostende. Et l'on fera, comme elle, des va-et-vient d'un livre à l'autre, d'un format à l'autre, repérant quelles techniques, quelles présences, quelles formes ont retenu son attention, tentant de comprendre ce qui se joue en chacun des êtres et des lieux représentés.

01/2022

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Histoire naturelle

Chlorophylle & bêtes de villes. Petit traité d'histoires naturelles au coeur des cités du monde, Tome 2

Les villes étaient notre royaume. Puis nous y avons croisé les bêtes. Oiseaux, papillons, renards, sangliers, hérissons et kangourous ont surgi et sont devenus citadins comme nous. La révolution continue. Volubile mais silencieuse, Sa Majesté Chlorophylle marche sur la ville. Hôte, cuisinière et architecte, la Plante entre en scène. Le lotus sacré de Bangkok navigue-t-il mieux sur les rivières d'asphalte ? Le haricot parisien nous préviendra-t-il à temps de la pollution de l'air ? A Tel-Aviv, les plages bruyantes rendent-elles vraiment sourdes les belles de nuit ? Les chèvres urbaines vont-elles grimper aux arbres de parking ? Et le roi des papillons mexicains fera-t-il avec la verge d'or son grand retour dans nos villes ? Chlorophylle et ses bêtes nous instruisent. Sur le pavé, elles parlent d'architecture et de géopolitique, de mondialisation et d'ancrage local à la terre, d'inventions et d'innovations, de culture, d'histoire, d'espoir. Et d'amour. Grâce à ces nouvelles histoires naturelles, l'architecte Nicolas Gilsoul nous entraîne dans un jubilatoire voyage au pays du Vivant. Son école buissonnière, savante et joyeuse, souligne la fragilité de notre monde et réenchante nos villes. Chevalier de l'ordre des Arts & des Lettres, Nicolas Gilsoul est architecte, paysagiste et docteur à l'Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement à Paris. Professeur à l'Ecole nationale supérieure d'architecture Paris- Malaquais, il enseigne de Zurich à Bruxelles. Lauréat de l'Académie de France à Rome, pensionnaire de la villa Médicis, il a remporté de nombreux prix d'architecture. En 2018, il publie avec Erik Orsenna Désir de villes chez Robert Laffont, dans lequel il explore entre autres les tréfonds de la ville Terrier et les cimes de la ville Canopée. En 2019, il livre sa vision d'une ville refuge, partagée et vivante dans son essai Bêtes de villes paru chez Fayard. Ses petits traités d'histoires naturelles des villes dessinent en chemin de fascinantes perspectives sur le nouveau milieu naturel de l'humanité.

03/2022

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Romans historiques

La recluse

Ce fut, à travers dix siècles de chrétienté, un phénomène extraordinaire. Extraordinaire, il l'était déjà au Moyen Age où pourtant les manifestations de la foi atteignirent des sommets que nous ne pouvons imaginer. Aujourd'hui, il apparaîtrait "fou" à la plupart d'entre nous. De jeunes vierges - il y en eut des milliers et des milliers - se faisaient emmurer volontairement et à vie dans des cellules (les recluseries) accrochées au flanc d'une abbatiale, d'une église paroissiale, d'une porte de ville ou d'un pont. Jour et nuit, dans le plus grand dénuement, dans les macérations les plus sévères, dans l'exaltation du plus haut amour, elles élevaient vers Jésus, leur époux, une prière ininterrompue. Certaines devenaient folles, d'autres saintes. Des foules venaient les implorer. On écoutait leurs avis spirituels ou leurs prophéties. On les appelait les "recluses". Colette de Corbie, en Picardie, fut l'une d'elles. Et c'est à elle que Jacques Doyon s'est attaché pour nous faire participer au puissant élan de mysticisme qui parcourut tout le Moyen Age. Pour s'être pénétré de la mentalité de l'époque, à travers toutes les Règles de vie des recluses et les témoignages les concernant, il a réussi l'inimaginable : nous faire vivre la "passion" de la recluse dans tous ses instants, instants de gloire comme instants de déroute, à travers les jours, les nuits et les années. Et, dans le même temps, à nous faire comprendre toutes les implications religieuses, sociales et même politiques du phénomène qu'incarnait alors - en ce début du XV° siècle (Jeanne d'Arc apparaîtra peu après) - Colette, la "recluse de Corbie", qui deviendra l'une des femmes les plus célèbres du siècle du "Grand Schisme". Dans ce récit - qui est une reconstitution passionnée d'un comportement typiquement médiéval -, tout est authentique ou plausible, fondé sur des textes, des documents sûrs, et mieux encore sur une connaissance intime de l'époque. Travail d'historien. Mais, pour nous rendre sensible pareille "folie", avec la puissance, la ferveur et la beauté que l'on trouvera dans ce livre, il fallait aussi le talent d'un écrivain véritable - celui de Jacques Doyon.

09/1984

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Poésie

L'horizon d'un instant

" Tout dépend de l'instant. C'est lui qui détermine la vie. " C'est sous le signe de cette phrase fulgurante de Franz Kafka, le " Loup de Bohème " comme il le nomme, que se place L'Horizon d'un instant de Pierre Cendors. Cela dit une volonté d'intensifier chaque instant de notre vie errante à travers les bruissements cosmiques : " Ne cherchons pas à quitter l'instant avant que n'advienne son incandescence. Laissons en nous son gisement continûment s'accroître. " L'horizon d'un instant témoigne d'une grande attention aux présences terrestres, et d'un acte poétique incarné, jour après jour, durant plusieurs mois, dans un site montagneux, au contact des forces muettes du vivant. Muettes, bien que parlantes à qui se laisse traverser de leurs murmures sauvages. Cela demande un décentrement du regard et de l'écoute : " Prêter une intense écoute aux présences non humaines : celle des hordes nuageuses au-dessus des terres, celles des pierres, des sources et des forêts massées au sol, que cingle inépuisablement l'averse des lumières. " Pour laisser passer ces hordes nuageuses, ces averses lumineuses, ces nuits anciennes entre les lignes, Pierre Cendors joue avec l'étendue blanche des pages, qui devient une image de l'immensité silencieuse. Comme une lueur dans ces espaces vierges, un dialogue entre deux voix intérieures se noue. L'une murmure par exemple : " Une montagne blanchie par la nouvelle neige. L'ombre d'un nuage glissant sur un versant. Des vents errants s'entrecroisant sur la lande embrumée. " Et l'autre répond : " Seul nous parle ce qui est sans parole. " Pour saisir quelque chose des paroles sans paroles soufflées dans les espaces sauvages, la prose poétique de Pierre Cendors suit une ligne tremblante, errante, spiralée. Elle nous enseigne à ne rien attendre, ne rien prévoir, à tourbillonner, s'élever avec chaque instant libéré des logiques temporelles ordinaires : " Nous n'irons plus loin sans d'abord nous arrêter au pied des cimes de cet instant. Laissons l'instant, tout instant, se hausser à son altitude d'astre dans l'immobilité respirante d'une présence. "

09/2023

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Littérature française (poches)

Les bouteilles se couchent

Il entra dans le bistrot de la rue du Four, l'éternel bistrot. Assis sur les tabourets en fer rouge, devant le comptoir humide, c'étaient les mêmes que tout à l'heure, que cet après midi, que d'habitude...Guy restait tranquille, dans son coin, là depuis toujours, attendant de se soûler pour raccourcir la nuit, jouant on ne savait quel amour avec une petite fille venue comme exprès de sa famille pour entourer de ses bras encore vierges le visage calme et maigre de son Guy. Depuis la publication du témoinage de Jean-Michel Mension La Tribu, on tonnait mieux la préhistoire de l'aventure situationniste, en particulier la période 1952-1953 au cours de laquelle Debord et ses camarades lettristes se retrouvaient dans un bistrot de la rue du Four, Chez Moineau. Mais hormis les photos désormais célèbres d'Ed van der Elsken, on dispose de peu de documents d'époque susceptibles d'évoquer l'atmosphère de ce point de ralliement de la bohème artistique et de la jeunesse délinquante de Saint-Germain-des-Prés. Dans sa correspondance, Debord cite parfois le roman où l'un des membres du groupe, Patrick Straram, avait mis en scène toute la petite tribu des "Moineaux" ; mais il n'en subsistait que le titre : Les bouteilles se couchent. On croyait le texte perdu, détruit par son auteur peu après son départ pour le Canada en 1954 '. dans les années t96o-703 Straram, devenu une figure de la contre-culture au Québec, avait tourné la page lettriste. En réalité, Straram n'avait pas détruit son texte. Jean-Marie Apostolidès et Boris Donné en ont retrouvé les fragments épars à la Bibliothèque nationale du Québec et proposent ici une reconstruction de ce récit où apparaissent Guy Debord, Michèle Bernstein' Jean-Michel Mension, Ivan Chtcheglov, Jean-Claude Guilbert et bien d'autres. L' écriture de Straram, trés influencée par le jazz, se cherche encore : mais ce petit récit vaut par ses portraits, par la vivacité de ses dialogues, et par la fantaisie d'une intrigue inspirée de Jarry où le bistrot Moineau devient un navire à la dérive dans le Quartier Latin !

04/2006

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Religion

Rêves de chrétienté, réalités du monde. Imaginaires catholiques, actes du colloque, Louvain-la-Neuve, novembre 1999

Les réalités du monde ne sont-elles pas, pour une part, le fruit - souvent déconcertant - de nos rêves ? Vouloir comprendre la façon dont les hommes ont perçu la société de leur temps et ont tenté de la construire passe aussi par l'analyse des imaginaires de ces hommes. La question de l'imaginaire est, aujourd'hui, au cœur de nombreuses recherches. Or, s'il est un imaginaire qui a tout particulièrement marqué l'histoire de la société occidentale, c'est bien celui du monde chrétien. L'ensemble du monde contemporain en est, plus ou moins directement et plus ou moins consciemment, imprégné. Mais c'est, sans doute, le monde catholique qui y a fait appel avec le plus de force et de clarté pour faire face aux bouleversements des XIXe et XXe siècles, se maintenir au centre de la société moderne ou la reconquérir. Toutefois, cet imaginaire, revendiqué comme un héritage propre, s'est transformé au fil du temps ou plutôt s'est adapté à l'évolution de la société. Si l'Église d'aujourd'hui a officiellement renoncé à ses rêves de Chrétienté et de reconquête du monde pour se tourner vers l'œcuménisme, encore peut-on se demander si " officiellement " signifie " réellement ", car on n'éloigne pas si volontiers un imaginaire aussi marquant, auréolé d'un passé glorieux ou considéré comme tel. Le parcours présenté ici interroge l'imaginaire catholique des XIXe et XXe siècle dont le modèle s'enracine dans un rêve de Chrétienté médiévale. Une première partie est axée sur le projet politico-religieux, d'abord sous l'Ancien Régime, où des médiévistes et des modernistes s'interrogent sur l'historicité de cet " âge d'or médiéval ", puis à l'époque contemporaine où l'on suit sur le terrain l'action des chrétiens engagés dans la société de leur temps. Dans la deuxième partie, ce sont les retombées culturelles de cet imaginaire, dans le domaine littéraire, des beaux-arts et des mouvements de jeunesse, qui sont observées. Enfin, la troisième partie jette un regard sur la propagation de la Chrétienté outre-mer, dans ces territoires encore vierges de tout " démon anticlérical ". L'ensemble des contributions révèle les enjeux toujours actuels de cette réflexion sur l'imaginaire catholique contemporain.

11/2001