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Montagne

L'Alpe N° 79 : Paysages. Le monde à sa fenêtre

Loin d'être des terrains vierges, les paysages alpins portent partout la main de l'homme. Ici travaillés, là défigurés, ailleurs protégés. Quel rapport à la nature les Alpins ont-ils entretenu au fil de l'histoire ? A quoi ressembleront les Alpes de demain ? Au sommaire du dossier : - Selon l'historien Christophe Girot, deux grands archétypes principalement ont modelé jusqu'ici nos conceptions du paysage : la clairière et le jardin clos. Est-ce que ce sera aussi le cas demain ? Notre perception du paysage change, hier plus esthétique et sentimentale, elle est aujourd'hui plus scientifique et écologique. Christophe Girot s'est intéressé à la façon dont on a reconstitué un tertre dans le Tessin à partir des tonnes de matériau excavées lors de la construction du tunnel du Gothard. Comment reconstituer un paysage ? Comment faire " naturel " ? - Paysage ® Paysages, saison 2 ! Une opération culturelle de grande ampleur proposée par l'association Laboratoire et le département de l'Isère, qui croisent le regard d'une trentaine d'artistes, d'architectes, d'urbanistes, de paysagistes sur les paysages d'hiver, qu'ils soient intérieurs ou extérieurs, naturels ou urbains, sonores ou lumineux. Qu'est-ce qui fait aujourd'hui " paysage " ? Expositions, installations, spectacles vivants, conférences : pendant trois mois, le département se transformera en un véritable laboratoire. - Les Alpes de Jean de Beins. Ce grand bâtisseur du Dauphiné est l'un des pères de la cartographie moderne. Au début du XVIIe siècle, il a dressé des cartes du Dauphiné et de ses confins, qui déploient toutes sortes de paysages et qui ont une valeur autant historique qu'esthétique. - Autour de la Suisse en 80 cartes : belles feuilles tirées d'un ouvrage du journaliste et libraire britannique Diccon Bewes. Il retrace l'histoire de la Suisse et la perception de son territoire à travers des cartes, depuis la première datée de 1480 la représentant comme une île montagneuse au milieu d'un globe étoilé à des créations graphiques contemporaines en passant par des projets utopiques, restés sans lendemain. - Les rétro-paysages de Jean-Louis Roux. L'auteur s'est amusé à photographier les montagnes dans ces miroirs posés en bord de route pour aider les automobilistes. Un regard comme on les aime : étonnant, voire cocasse ! - Portfolio : Bérengère Desmettre. Tout à la fois artiste, écrivain, modèle et muse, elle nous dévoile un carnet de mots et d'images sensibles sur le monde alpin. Et aussi : - Il y a cinquante ans les J. O. se tenaient à Grenoble, et André Malraux inaugurait le Musée dauphinois dans ses nouveaux locaux. Retour sur ce double anniversaire.

11/2017

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Littérature française

Eloge de rien dédié à personne suivi de Eloge de quelque chose dédié à quelqu'un

"L’Éloge de rien dédié à personne" et "l’Éloge de quelque chose dédié à quelqu’un" parurent pour la première fois séparément en 1730 chez Antoine de Heuqueville, libraire à Paris. Puis ils furent réédités dans une "troisième édition, peu revue, nullement corrigée et augmentée de plusieurs riens". C'est cette édition que nous avons repris ici. S'il paraît absurde de faire l'éloge de rien, c'est à coup sûr qu'on y a mal regardé. Car en considérant les choses un peu plus profondément, comme nous y invite l'auteur, on s'aperçoit bien vite que rien est d'une importance extrême. En effet, "un rien nous fait pleurer, un rien nous fait rire, un rien nous afflige, un rien nous console, un rien nous embarrasse, un rien nous fait plaisir, il ne faut qu’un rien pour remonter un pauvre homme, il ne faut qu’un rien pour le renverser." Et "qu’y a-t-il au monde de plus précieux que l’or, l’argent, les perles et les pierreries ? Rien, assurément, me direz-vous. Qu’y a-t-il de plus estimable que la vertu ? Rien. De plus aimable que le vrai mérite ? Rien." Il était par conséquent bien naturel que ce rien soit consacré par un Eloge. Un Eloge que Louis Coquelet ne pouvait évidemment que dédier à personne. Car, nous confie-t-il, "quand enivré de la folle vanité de me faire un nom dans la République des Lettres, j’ai quitté le tranquille séjour de la province pour venir me transplanter à Paris, le séjour de la confusion et du désordre, veut-on savoir qui à mon arrivée en cette ville est venu me visiter et me faire des offres de service ? Personne. Est-on curieux d’apprendre qui m’a consolé quand j’ai eu des chagrins ou quelque fâcheuse maladie ? Personne. Qui m’y a secouru dans mes besoins ? Personne. Qui m’y a donné sa table ou prêté de l’argent ? Personne. A qui donc ai-je plus d’obligation à votre avis qu’à personne ?" Mais si rien compte plus que tout, quelque chose ne saurait pour autant être négligé. Car "dans quelque état et condition qu’on soit, on sent l’extrême besoin qu’on a de quelque chose", et "quelque riche que soit un homme des biens de la nature et de la fortune, il souhaite toujours quelque chose." C'est pourquoi, à "l'Eloge de rien", il nous a paru nécessaire d'adjoindre "l'Eloge de quelque chose".

12/2018

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Littérature française

Méandres

Le parcours des fleuves et les pas des oiseaux Un fleuve sortait de l’Eden et arrosait le jardin, tel pourrait être le fil biblique, en Genèse 2, 10, depuis le début de ces Méandres où notre esprit, à nous lecteurs et lectrices de cette ouvre étrange et fabuleuse, se laisse porter le long des fleuves, vers les rivages de l’Europe, depuis la Méditerranée et jusque par-delà l’Atlantique. La narratrice qui se laisse nommer Estrella par un ami, amour de jeunesse rencontré à Rome puis sur les côtes de la Mer Egée, raconte ses voyages imaginaires et réels, mais aussi réels que les rêves peuvent l’être, puisque nous savons de tradition biblique que les rêves sont un-soixantième de la prophétie. Mais nous ne sommes pas sortis des rayonnages d’une jolie librairie à Paris où l’auteure exerça son art du récit. Elle tenait une petite librairie à Paris, Anaphore, me dit-elle. Ignorant la signification de ce mot, je l’avais interrogée, puis j’oubliai ses explications. Ce soir, très studieusement, je viens vers le dictionnaire Wikipedia où je lis qu’Anaphore est une forme rhétorique, une figure de style, qui rythme la phrase, souligne un mot, une obsession, provoque un effet musical, communique plus d’énergie au discours ou renforce une affirmation. Et je voyais alors l’identité ou les résonances entre Méandres et cette jolie librairie au nom étrange qu’un dictionnaire avait éclairé, un moment, pour moi qui fus bibliothécaire et parfois ignorante. Mais qui est-elle la narratrice, Estrella, au milieu de ses voyages, entourée d’une cour d’hommes imaginaires épris d’elle et jaloux de son indépendance ? Celle qui écrit : «rien n’eut plus d’importance je retrouvai le bonheur de mon écriture», et aussi : «ma sensibilité me permit toujours de jouir avec un rien» ? Je savais qu’elle avait été libraire, qu’elle avait une réelle culture littéraire et artistique, qu’elle aimait la musique, qu’elle avait été mariée et qu’elle avait deux enfants et des petits enfants pour qui elle vouait une tendresse absolue. Toutes ces choses-là avaient été racontées dans un livre intime et savant, qu’elle, Esther Lévy Barugel avait publié récemment : De Buenos Aires à Paris, Témoignage d’une famille séfarade (B O D, 2015). Elle est née en 1926 à Buenos Aires dans une ancienne famille judéo-espagnole. Elle eut quatre frères, se maria à Buenos Aires et eut deux enfants, l’un en Argentine et l’autre à Paris. En 1953 elle s’installe en France.

12/2015

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Littérature française

L'HORTUS DELICIARUM le manuscrit retrouvé tome 1 Herrade de Landsberg

Le célèbre manuscrit alsacien du XIIème siècle, rédigé au Mont Sainte-Odile, l'Hortus Deliciarum, contrairement à la déclaration officielle, n'a pas brûlé dans l'incendie du Temple-Neuf à Strasbourg en 1870. Un libraire régional, Lionel de Sandner, prépare un catalogue de livres destinés à une vente aux enchères à Entzheim, dont l'incunable constitue la pièce majeure. Pourquoi une secte, les Herratiques, veut-elle s'emparer de cet ouvrage mystique ? Quel crédit peut-on accorder à une prédiction vieille de près de mille ans ? Les investigations du CERN vont-elles corroborer la menace annoncée par un message issu de la nuit des temps ? Que se passe-t-il au château de Pourtalès ? Qui est réellement Charles de Maîstre, le mentor de Lionel ? Comment Lionel arrivera-t-il à mener à bien sa mission ? Avec l'aide de qui ? De Christine son amie ? De la jeune Iranienne Samira ? De l'abbesse Herrade de Landsberg au sommet de l'Otan de Strasbourg, de la Mère supérieure Hildegarde von Bingen à Tomi Ungerer, du tournage de "Sherlock Holmes II" aux souterrains du château de Pourtalès en passant par les crêtes vosgiennes, la vedette de ce livre est avant tout : l'Alsace.
Sectes, francs-maçons, ésotérisme, érotisme, raisons d'Etat, service de police parallèle, gastronomie, actualité locale, amitié, amour et sensibilité sont les ingrédients de ce roman policier historique régional. Au fil des pages, nous rencontrerons Tomi Ungerer, Germain Muller, le rayon vert de la cathédrale de Strasbourg et assisterons à la naissance du drapeau européen ; la première mise sur le marché du foie gras de Strasbourg aux environs de 1784 ; un repas vigneron typique des années d'après-guerre, mais aussi quelques richesses de la table alsacienne ; le sommet de l'OTAN et ses tracas au quotidien, les élans amoureux d'une adolescente Iranienne, la complicité amicale d'une jeune Espagnole, l'aide d'un ami gitan (l'Alsace n'a-t-elle pas été de tout temps une terre d'accueil ? ) et bien entendu Michèle et Charles, véritables parents adoptifs de mon héros.
Et puis, nous découvrirons des personnages éminents du XIIème siècle, tel Théophilus Presbyter, auteur d'une encyclopédie du savoir technique du Moyen Age dans le domaine de l'art et de l'artisanat, l'archevêque Malachie d'Armagh, proche de Saint Bernard de Clairvaux et une correspondance épistolaire entre Hildegarde von Bingen et Herrade de Landsberg. Enfin, il s'agit de ne pas oublier qu'une prédiction...
mais chut, n'en dévoilons pas de trop !

08/2010

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Edition

Histoire et Civilisation du Livre N° 19 : Les livres ont-ils un genre ? (XVIe-XXe siècles)

Sommaire/Contents - Editorial - Y. SORDET, "Frédéric Barbier (27 août 1952-28 mai 2023), une vie pour l'histoire du livre" - Les livres ont-ils un genre ? - E. CHAPRON et S. JURATIC, "Introduction" - Lire au féminin - F. Lavie, ""Séparer le bon grain de l'ivraie" Le contrôle des lectures féminines en France et dans les Pays-Bas espagnols au temps de la Réforme catholique (XVIe-XVIIe siècles) ; E. GERVAIS-LEDOUX, "La charge de lectrice à la cour de France au XVIIIe siècle. Un exemple de structuration des réseaux féminins au sein de la commensalité" ; I. MATAMOROS, "Savantes ou dilettantes ? Les lectrices de la Bibliothèque nationale dans la première moitié du XIXe siècle" - Entrer dans la chaîne du livre - M. G. DALAI, "Come valutare il ruolo delle donne nelle tipografie lionesi nel XVI secolo : l'esempio di Denise Barbou vedova di Balthazar Arnoullet" ; K. BENAZECH WENDLING, "Ecrire dans les missions protestantes en Irlande, une histoire de genre(s) ? Les autrices de la Dingle and Ventry Mission, 1800-1855" ; J. ESTRAN. "A la conquête de leur indépendance : éditrices de revues en Chine, de Chen Xiefen ??? (1883-1923) et Qiu Jin ?? (1875-1907) à Shi Pingmei ??? (1902-1928)" ; E. COCAIGN, "Trajectoire et représentations de Christina Foyle, femme et libraire britannique du XXe siècle" - Le genre des genres éditoriaux - A. Guillot, "Un devenir féminin de la poésie ? Economie du livre, renouveau lyrique et crise de l'ordre genré de la production poétique (France, v. 1800 - v. 1840)" ; L. ROUX, "Des livres jaunes aux livres en rose et bleu ? Editions imprimées de contes populaires et distinction de genre dans le Proche-Orient arabophone (milieu du XIXe siècle - années 1980)" ; C. BARJOU et J. -M. GALLAND, "La féminisation de l'édition littéraire illustrée pendant l'entre-deux-guerres : une approche socio-esthétique" ; F. MAZZONE, "Une édition féministe transnationale ? Eléments pour l'analyse de la circulation internationale du livre féministe. Le cas des échanges franco-italiens" - Etudes d'histoire du livre - A. RIFFAUD, "Topographie éditoriale du Cid, Paris, 1637" ; S. SCHMITT, "Les éditions françaises de l'Histoire naturelle de Buffon au dix-huitième siècle" ; N. B. MARTÍ, "The circulation of books and ideas between Spain and England at the end of the 18th century : the correspondence of Cavanilles with Joseph Banks and James Edward Smith" ; O. KRAKOVITCH, "Les éditeurs parisiens de chansons à la fin du Second Empire, censurés mais tolérés" . - Livres, travaux et rencontres - Livres reçus 2022-2023. - Thèses intéressant l'histoire du livre (soutenues en France, 2021-2022).

09/2023

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Histoire de France

Journal 1936-1940. "Hitler sait attendre. Et nous ?"

Dans le premier volume de son Journal, couvrant les années 1918 à 1933, nous avons suivi Hélène Hoppenot de Paris à Rio de Janeiro, puis à Téhéran, Santiago du Chili, Berlin, Beyrouth, Damas et Berne. En 1933, grâce à leur grand ami Alexis Léger (en littérature, Saint-John Perse), secrétaire général du Quai d'Orsay, son mari est nommé en Chine : "Dans ce pays tant aimé, j'aurais volontiers envisagé de demeurer jusqu'à la mort", confie Hélène Hoppenot, au terme de quatre années si éblouissantes qu'elle n'a plus éprouvé l'envie de tenir son Journal... En 1937, elle retrouve sans enthousiasme la France et le Quai d'Orsay, mais reprend la "conversation" avec elle-même. A Paris, Hélène Hoppenot se révèle une observatrice très perspicace, qui décrit avec justesse et humour le milieu de la politique et de la diplomatie, où elle se meut avec aisance. Elle renoue aussi avec ses amis écrivains et artistes, qui gravitent autour des librairies de la chère Adrienne Monnier et de Sylvia Beach, autour de Darius Milhaud et de Paul Claudel... Elle fait également la connaissance de Colette, Helen Hessel, Gisèle Freund, Jean Giraudoux, Marcelle Auclair, Paul Valéry et quelques autres, dont elle note les propos, parfois détonnants ! En janvier 1939, alors que Hitler se montre de plus en plus offensif et dominateur, Henri Hoppenot prend la tête de la "sous-direction Europe"... Grâce à ses confidences angoissées, Hélène Hoppenot peut relater au jour le jour les efforts erratiques des gouvernements pour éviter la guerre : son témoignage, plein d'anecdotes et de commentaires critiques, permet de décrypter les faits et gestes d'Alexis Léger, Edouard Daladier, Georges Bonnet, Paul Reynaud, Philippe Pétain... A l'heure où la France est acculée à prendre part au conflit, Hélène Hoppenot anticipe le repli du gouvernement en Touraine. Le 10 juin 1940, elle cherche à joindre son mari : "A six heures, j'appelle à nouveau et j'attends. Longtemps ? Très longtemps. Tout à coup, j'entends une voix de femme, enrouée, lointaine : "Paris, dit-elle, ne répond plus..." Paris ne répond plus ? Le voilà, le grand choc, qui traverse le coeur de part en part. . La voici, cette défaite redoutée. Paris ne répond plus ?... Cette voix de femme va résonner dans mes souvenirs et je ne pourrai l'oublier... Mais, un jour, Paris répondra. Ressuscitera." Avec son mari et leur fille Violaine, Hélène Hoppenot prend le chemin de l'Exode qui la mène à Bordeaux, Madrid, puis Lisbonne. Dès le 24 juin 1940, elle sait que le général de Gaulle représente "tout ce qui nous reste d'espoir", mais les Hoppenot doivent se résoudre à l'exil et rallier le lointain poste diplomatique de Montevideo.

11/2015

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Littérature française

Sabre

Il était une fois. Comme dans tous les grands romans, c'est-à-dire qui sollicitent notre part d'enfance, cela commence par : " Il y avait autrefois dans la salle à manger des grands-parents, un sabre de modèle inconnu, que je n'ai jamais manié, jamais soupesé, pas même caressé. " Le revoilà, Samuel Vidouble, le narrateur, coincé dans une maison, poussiéreuse mais encore hantée par les fantômes d'une famille provinciale, calviniste, " sans histoires, sans qualités, sans titres de gloire " , dans " un cul-de-sac de la France et de l'Europe " , au bout d'une ligne de train improbable et nocturne, le revoilà, ce Samuel Vidouble, professeur d'histoire désabusé, et amateur de cartes de géographie, qui décide d'enquêter sur ce souvenir d'enfance, guidé par tante Esther, libraire à la retraite : " Où était-il passé ce sabre ? Et si je l'avais rêvé ? " Ce n'est pas tant le sabre à la lame courbée, fêlée, couleur de Sienne, que les époques qu'il a pu traverser, les lignées d'hommes, de guerres, de morts, qui impressionnaient autrefois le jeune Samuel, lui qui appartient à la dernière génération ayant connu celles qui firent la guerre. Et puis à quel ancêtre revenait-il, ce sabre ? Qui était l'héroïque, ou au contraire, l'imposteur sans foi ni loi : VVRL, Victor Vidouble Rex Livorum ? Victor Vidouble roi des Lives, qui aurait jadis régné sur un archipel de la Baltique ? Un descendant d'huguenot confiné dans son pays de marais, d'étangs et de tourbières ? Un nobliau du XVIIIe siècle, amoureux des cartes de géographie, lui aussi, et qui mise sur elle pour l'arracher à sa province reculée ? Le baron Victor Vidouble de Saint-Pesant, mythe familial ou légende du grand dehors que les oncles-vétérans réinventent à tour de rôle, à la veillée ? Vaut-il mieux se vouer au réel, souvent décevant, que suivre l'aile de l'imaginaire, avec ses histoires d'îles perdues ou inventées ? A moins qu'une carte au trésor familiale nous permette de situer le lieu et l'époque d'où viendrait le fameux sabre ? Dans la lignée des autres livres d'Emmanuel Ruben, qui ont l'imaginaire et l'ailleurs au coeur de leur force, mais d'une puissance romanesque remarquable, d'une invention géographique drolatique, Sabre est le livre de la maturité. Un vrai roman picaresque qui tient des Aventures du Baron de Münchhausen autant que du Baron perché d'Italo Calvino. C'est un jeu de pistes vertigineux qui nous fait remonter le fil du temps jusqu'aux guerres napoléoniennes, et nous invite à un voyage baroque à la poursuite de chimères qui disent notre vérité.

08/2020

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Pléiades

Histoire de ma vie. Coffret en 2 volume : Tome 2 ; Tome 3

Respecter une oeuvre longtemps malmenée, et par là renouveler l'image de Casanova ; faire en sorte que l'on considère l'écrivain et non plus seulement l'aventurier, et pour cela établir enfin une édition respectueuse du manuscrit avec lequel se confond l'Histoire de ma vie : tel est le projet de cette entreprise, aujourd'hui achevée. Le texte est scrupuleusement transcrit ; la langue propre à Casanova, respectée en tout point ; les repentirs de l'écrivain, lisibles au bas des pages, comme les notes qui fournissent la "traduction" des mots ou des passages susceptibles de faire difficulté. Au texte d'Histoire de ma vie s'ajoutent d'importants appendices, qui proposent pour l'essentiel des écrits de l'auteur, mais aussi le témoignage de quelques-uns de ses contemporains, qui l'ont connu, lu, aimé, ou qu'il a marqués, durablement. Le premier volume de cette édition retraçait la jeunesse vénitienne, le "bel âge", jusqu'à l'évasion de la prison des Plombs. Voici Casanova exilé. Il a trente-deux ans. On le retrouve à Paris, "en devoir de faire fortune". Les années 1757-1763 (t. II de notre édition) sont fastes. Naviguant dans les coulisses du pouvoir, opulent, éblouissant, Casanova roule carrosse. Mais une fabrique de toiles peintes le ruine. Son goût pour la magie, la cabale, l'alchimie lui vaut des succès qui tourneront à l'aigre. Affaires, plaisirs, fuites parfois : il voyage dans l'Europe de la guerre de Sept Ans, manque être enrôlé comme soldat, se jette dans un couvent, aspire un temps à une vie retirée, puis s'élance à la poursuite d'une belle amazone. Les longues fiançailles avec Manon Balletti restent sans suite. Le mariage est "le tombeau de l'amour". Casanova commence à se déclarer "libertin". En 1763 (t. III de notre édition), il est à Londres. Une syphilis le met en danger de mort. Vient le temps des longs voyages : Allemagne, Russie, Pologne, Espagne. La politique européenne le passionne. Il tente en vain de plaire aux souverains. Déceptions, errances, dettes. Quelques jolies passions encore, mais aussi de vilaines "galanteries". A mesure que le récit avance, le passage du temps se fait plus sensible. L'heure des bilans est venue. La maturité dépossède Casanova de sa véritable nature. Il a quarante-sept ans déjà, un "âge méprisé de la fortune". Il se rapproche de Venise. L'Histoire de ma vie s'interrompt à la date de 1774, à la veille de son retour. Inachèvement accidentel, ou volonté de ne pas raconter la fin ? A Venise, désormais, Casanova est un indicateur aux services des inquisiteurs. Pouvait-il investir les années 1774-1798 (date de sa mort) d'un désir qui était lié à l'énergie et à la séduction ? Il revient sur l'ensemble de son histoire, lui donne un nouveau titre, Histoire de ma vie jusqu'à l'an 1797, mais n'en prolonge pas le récit. Dans la préface qu'il écrit alors, c'est de ses "folies de jeunesse" que le lecteur est invité à se réjouir avec lui.

05/2015

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Manga

Peuple invisible

Les histoires réunies dans ce volume complètent La promesse, achevant de rendre disponible l'intégralité des récits composés par Shohei Kusunoki. Elles ont pour la plupart été publiées dans Garo la légendaire revue d'avant-garde fondée en 1964 qui a révélé des auteurs aussi incontournables que Yoshiharu Tsuge Yoshihiro Tatsumi (édités tous deux chez Cornelius), accompagnant pendant les décennies 1960 et 1970 une jeunesse réfractaire au conservatisme de la classe dirigeante. Shohei Kusunoki a imaginé ces histoires entre 1968 et 1974 dans un Japon qui cherchait à se réinventer par une course à la modernité peu soucieuse du sort des classes populaires. Comme son ami Susumu Katsumata (Neige rouge, Cornelius), il fut marqué par l'apparition de Yoshiharu Tsuge, qu'il fréquenta à cette époque et dont l'influence se retrouve dans plusieurs des récits regroupés ici. Délaissant le registre contemporain sans renoncer à parier de son époque, Shohei Kusunoki s'attache à décrire avec justesse la vie du peuple, tout en lui insufflant une dimension épique. Au travers de genres aussi codés que le conte traditionnel ou le récit de samouraï, il décortique l'ambiguïté des rapports humains. Mettant à nu les sentiments qui unissent les êtres, les raisons pour lesquelles ils s'attirent et les malentendus qui les séparent, Shohei Kusunoki parvient, à travers un style limpide, à exprimer ce qui ne l'est pas. Un auteur immense qu'il est urgent de redécouvrir et de célébrer. Shohei Kusunoki est né le 17 janvier 1944 à Tokyo. souffre très jeune de graves problèmes cardiaques qui l'éloignent de l'école et le contraignent à rester le plus souvent inactif. C'est pendant : ces longues journées d'école buissonnière forcée que le jeune Shohei développe son intérêt pour les mangas, qu'il loue dans les librairies de prêt de son quartier. Il fonde un fanzine avec quelques ara qui aspirent comme lui à devenir mangakas. Ses auteurs favoris sont alors Tokao Saitô (Golgo 13, Glénat) ou Hiroshi Hirata (L'Ame de Kuydo, Akato). Mais son admiration se concentre plus particulièrement sur le grand Sanpei Shirato (Kamui-den, Kana), dont Shohei Kusunoki deviendra l'assistant en 1961, à dix-sept ans. Il publie ses propres histoires en tant qu'auteur à partir de 1964, notamment dans la revue Garo où il portage ne saine émulation auprès de Shin'ichi Abe (Un Gentil Garçon, Cornelius), Yoshiharu Tsuge (anthologie en sept volumes chez Cornelius) et Susumu Katsumata (Poissons en eaux troubles, Le Lézard noir), avec lequel il partagera un véritable compagnonnage. Cette carrière prometteuse est malheureusement interrompue par la maladie, qui le rattrape pendant l'été 1973.Il décédera l'année suivante à l'âge de 30 ans, avant que ne soient publiés les recueils qui lui valent le souvenir ému de ses admirateurs, dont nous espérons que cette traduction accroîtra le nombre.

06/2020

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Littérature étrangère

The Picture of Dorian Gray

Le manuscrit original du Portrait de Dorian Gray "Les livres que le monde juge immoraux sont ceux qui révèlent sa propre ignominie". Les éditions des Saints Pères présentent le manuscrit original du Portrait de Dorian Gray. Ce document montre le texte de Wilde ainsi qu'il est initialement écrit, dans sa toute première version. Le lecteur peut à la fois observer l'écrivain aiguisant sa prose et pratiquant une forme d'autocensure bien en amont de la publication, ayant sans doute l'intuition d'avoir franchi quelques lignes rouges sur le plan des bonnes moeurs. Oscar Wilde et la censure Oscar Wilde entreprend l'écriture de ce premier jet de 13 chapitres en 1889. Il est destiné à être publié dans les pages du Lippincott's Magazine, une revue américaine. Celles-ci révèlent le talent de leur auteur, mais aussi un contexte : celui d'une Angleterre prude et homophobe au 19e siècle, que Wilde a conscience de pouvoir choquer avec un tel texte. C'est pourquoi il atténue l'ambiguïté de la relation entre Basil et Dorian - par exemple, lorsque Basil évoque la beauté de son modèle, "beauty" devient "good looks" (allure), "passion" devient "feelings" (sentiments), etc. Certains passages entiers sont barrés, comme des confessions émouvantes et amoureuses de Basil. En avril 1890, Wilde finit son texte et le fait taper à la machine afin de le soumettre à Lippincott's. James Stoddart, le rédacteur en chef, l'accepte tout en redoutant son parfum homo-érotique. Il se met à lui-même censurer Le Portrait de Dorian Gray, effaçant environ 500 mots, dont des phrases entières, comme la tirade de Basil au sujet de son portrait. Le manuscrit du scandale En dépit des nombreuses strates de censure qui ont donné à Dorian Gray la forme de sa publication, le numéro de juillet 1890 de Lippincott's suscite l'hostilité des lecteurs. Les critiques décrient le texte, le décrivant comme "une fiction toxique, dont l'atmosphère étouffante et diabolique abonde d'odeurs de putréfaction morale et spirituelle" écrite à l'attention de "nobles hors-la-loi et petits télégraphistes pervertis" . Directe conséquence de ce tollé : la puissante enseigne WS Smith refuse de vendre le numéro dans ses librairies. Malgré, ou grâce à cette réception scandaleuse qui ne peut qu'attirer l'attention, Wilde commence alors à retravailler et à développer l'histoire, afin de la publier sous forme de livre. Il effectue des changements de structure, imagine d'autres personnages, ajoute 6 chapitres et une sélection d'aphorismes pour préfacer l'ensemble et atténue encore un peu plus les passages décriés. La magnifique confession de Basil à Dorian disparaît alors complètement. Une préface de Merlin Holland Merlin Holland est un spécialiste d'Oscar Wilde et le petit-fils de l'écrivain. Il est l'auteur de plusieurs livres de référence : The Wilde Album (1998), Coffee with Oscar Wilde (2007), A Portrait of Oscar Wilde (2008).

09/2018

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Revues

Revue du crieur N° 24 : Droites radicales. 50 nuances de brun

Le vingt-quatrième numéro de la Revue du Crieur plonge dans les idéologies des extrêmes droites contemporaines en proposant quatre grands portraits de penseurs et relais de ces courants divers mais tous mortifères : Murray Rothbard, le théoricien de l'anarcho-capitalisme et référence du président argentin Javier Milei, qui défend une vision radicale d'une société capitaliste sans Etat ; Mencius Molbug, le gourou de la néoréaction version 2. 0, qui appelle de ses voeux un avenir dans lequel se mêleraient transhumanisme débridé et gouvernements autoritaires sous forme d'Etat-entreprises, tout cela grâce à la colonisation de la haute mer et du cosmos ; Yoram Hazony, l'éminence grise, ou comment un néomaurrassien israélo-étatsunien chante dans le monde entier les louanges de son " conservatisme national " ; Mathieu Bock-Côté, le passeur qui exporte les paniques morales à travers l'Atlantique depuis son Québec natal et martèle un discours hostile au multiculturalisme à longueur de plateaux télé. Cinquante nuances de brun qui se rejoignent autour d'un désir de transgression. Les lecteurs et lectrices retrouveront ensuite les enquêtes culturelles du Crieur. L'une est consacrée à la vague féministe qui secoue actuellement le milieu éditorial, où l'on plonge dans les rouages de la création de maisons d'édition ou de collections et l'ouverture de librairies. On se penche ensuite sur les images : comment filmer les luttes féministes ? Pourquoi avons-nous gardé peu de traces de l'ébullition des années 1970 ? Comment faire pour que les luttes présentes ne soient pas oubliées ? Un autre article se propose de décrypter les innombrables polémiques qui s'agitent autour du sensitivity reading, c'est-à-dire le travail qui consiste à faire relire des ouvrages avant leur publication afin de veiller à ne pas véhiculer de stéréotypes (sexistes, racistes, validistes...). Nombre de commentateurs crient à la censure, à la réécriture de l'histoire et au " politiquement correct ". Mais ces polémiques passent à côté de l'essentiel : la composition très homogène du monde éditorial hexagonal, qui ne saurait voir les oppressions qu'il contribue à reproduire. On s'interroge ailleurs sur la disparition du " sexe " dans les théories et luttes féministes : avec le concept de genre, peut-être n'avons-nous plus besoin du sexe ? Cet article entend au contraire remettre le sexe sur la table du genre, et ne pas l'abandonner aux réactionnaires qui s'attellent à le renaturaliser pour mieux disqualifier celles et ceux qui entendent vivre selon le genre qui leur convient. Un autre papier se penche sur les passages de frontières raciales, c'est-à-dire sur l'expérience qui consiste à passer d'une catégorisation raciale à une autre, volontairement ou non. Mais est-il véritablement possible de " changer de race " ? Et que cela implique-t-il quant à notre compréhension de ce qu'est la race ? Le numéro propose enfin un grand portfolio sur les prisons, traversé par une interrogation centrale : comment photographier à l'intérieur d'un système de surveillance ? Comment cadrer sans enfermer ?

04/2024

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Roman d'amour, roman sentiment

T'embrasser sous la neige

" Cherche volontaire pour concours de baisers " Pour cette fin d'année, Juliette avait prévu beaucoup de choses. Des vacances romantiques à la Barbade, un immense sapin à décorer avec Simon, son amoureux, et peut-être même une demande en mariage. Elle n'avait pas prévu en revanche de soudain redevenir célibataire, d'annuler ses congés pour organiser un gala de charité avec le célèbre rocker Evan MacNeil et d'être inscrite par ses amis à un concours de baisers. Alors, quand le musicien lui propose d'être son partenaire, elle se laisse convaincre. Car, même s'il est l'un des célibataires les plus convoités, même s'il se débat encore avec le deuil de son frère et sa nièce de moins d'un an qui n'a plus que lui, Evan parvient à la mettre en confiance. A tel point qu'elle en viendrait presque à abaisser le mur de glace qu'elle a érigé autour de son coeur... "Ce savoureux mélange de romantisme, de réalisme, de suspense et d'érotisme a tout pour vous faire passer un doux et joyeux moment en cette fin d'année. Et mettre un peu de légèreté, de tubes de Noël et de boissons chaudes (a consommer avec modération si elles sont alcoolisées) dans un quotidien morose ! " Le Journal Des Femmes " Et la magie opère. Impossible de ne pas tomber sous le charme de ces deux personnages attachants et complexes qui vont apprendre au contact l'un de l'autre à ouvrir leur coeur et à donner une chance à la vie... Et à l'amour. " AuFeminin "Une lecture de Noël à déguster comme une friandise bien sucrée. " CNews "Le roman est une jolie parenthèse qui nous transporte dans un monde un peu plus doux loin du chaos actuel. (...) C'est comme être enveloppés dans un plaid un soir d'hiver au coin d'une cheminée : réconfortant". Serieously "Les fans de New Romance vont fondre pour T'embrasser sous la neige. Toujours aussi prenant, Emily Blaine prouve - une fois de plus - que la reine du genre, c'est elle ! " Melty "l'histoire est parfaite pour se pelotonner sous un plaid " Le Courier Picard "Un roman qui sent bon Noël, avec des héros attachants, Evan le musicien loin des clichés habituels, sans oublier Juliette bien évidemment. Vous y trouverez donc tous les ingrédients d'un roman à lire sous la couette avec une cup of tea. Amour, amitié, humour et Noël... " Cpourlesfemmes "C'est beau, c'est doux avec de l'émotion aussi. Un bon roman qui fait du bien" Coup de coeur libraire A propos de l'autrice Traduite dans six pays dont le Royaume-Uni, l'Allemagne ou encore l'Espagne, Emily Blaine s'est imposée comme l'ambassadrice de la romance moderne à la française avec plus de 600 000 exemplaires vendus. Emouvantes, drôles et ancrées dans la vraie vie, ses romances abordent avec justesse et finesse les grandes thématiques d'aujourd'hui.

10/2021

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Cirque

Nouma Hawa, Reine des fauves. La véritable histoire de la première dompteuse du monde

Cet essai relate le parcours invraisemblable d'une petite lingère ardéchoise dévorée d'ambition qui va faire de sa propre vie un roman d'aventures digne d'un conte des mille et une nuits. Maîtresse de son destin comme un auteur déciderait de celui de son héroïne, elle se crée de toutes pièces un personnage spectaculaire, exotique et fascinant. Se jouant des conventions sociales, elle devient dompteuse de fauves puis propriétaire de sa propre ménagerie. Une maîtresse femme qui ne se laissera pas plus intimider par la domination masculine qui règne dans le monde forain que par les crocs du redoutable tigre du Bengale. A la scène comme à la ville, Nouma Hawa aura été une femme libre - en un temps où l'émancipation féminine n'est encore qu'un horizon. Mariée plusieurs fois, elle a connu les divorces, la solitude (si malvenue pour une femme mûre de l'époque) et même, selon certaines rumeurs, un libertinage assumé. Sur l'arène, elle alimente les fantasmes les plus troubles de ses contemporains, frêle sylphide parmi les bêtes sauvages, intrépide amazone face à des dangers souvent mortels, étendant l'empire de sa séduction jusqu'à réduire à des matous les fauves les plus féroces de son seul regard de braise. C'est la femme fatale à tous égards, faisant sienne sans sourciller la lourde réputation des premières dompteuses, qui seraient à la fois sauvages, dépravées et dominatrices. Apanage qui toucherait au vulgaire si notre héroïne n'avait su en faire, précisément, ses armes et sa parure, et disons-le, jusqu'à son bouclier médiatique. Née en 1845 (et morte en 1925), la belle Nouma Hawa va vivre "de plein fouet" le virage du XIXème au XXème siècle, période de profondes mutations qui se répercutent évidemment sur le monde du cirque. Tout d'abord, l'Exposition internationale d'Electricité (1881) ainsi que l'Exposition universelle de 1889 marquent un tournant dans l'économie du spectacle ambulant. On y découvre les inventions les plus révolutionnaires, notamment le phonographe et le kinétoscope, ainsi que d'autres créations de Thomas Edison comme l'ampoule et les générateurs électriques, dont les forains vont profiter pour développer des attractions originales et innovantes et des équipements modernisés afin de prendre en marche le train du progrès. De même, l'apparition du cinématographe (dont la popularisation devra beaucoup au monde du cirque) va bouleverser la conception des numéros qui sauront ingénieusement intégrer des projections filmées. L'industrie du cinéma, précédant de peu la Première Guerre mondiale, s'empare très vite elle-même de l'image des fauves qui ont le don de faire voyager les spectateurs (mobilisant par conséquent nombre de conseillers animaliers, souvent d'anciens dresseurs). Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si, en 1924, la Metro-Goldwyn-Mayer, l'un des plus anciens studios de cinéma, choisit pour emblème un lion rugissant, image acccompagnée bientôt du son (enregistré sur gramophone en 1928). Quant à Nouma Hawa, son sens inouï de l'adaptation, son intelligence et son inventivité en termes de stratégies commerciales ainsi que son génie dans l'utilisation des médias - et dans la médiatisation de sa propre vie - feront d'elle une star à tous les âges de son existence. Elle finira ses jours à Genève dont elle a marqué des générations d'enfants et de leurs parents magnétisés par celle que ses contemporains surnommèrent à juste titre "la Reine des fauves" et qui fut sans conteste la dompteuse la plus populaire de la Belle-Epoque.

11/2023

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Religion

L´islam conquérant. Textes-Histoire-Stratégies

Cela fait plus d'une décennie que des voix s'élèvent pour nous redire que les violences commises au nom de l'islam n'ont rien à voir avec l'islam. Entre les motivations, souvent complexes, des individus qui embrassent une forme révolutionnaire de l'islam et les enseignements opposés que les religieux tirent du Coran, il est souvent difficile de parvenir à des conclusions claires à propos de la question de la violence en islam. Si, face à cette situation, certains se résignent au flou qu'alimentent les interventions médiatiques de tels religieux ou spécialistes de l'islam, d'autres préfèrent s'engager dans l'étude de ses textes fondateurs pour apprendre d'eux et de leurs commentateurs classiques, ce que l'islam enseigne. C'est le pari que Shafique Keshavjee, auteur de 'L'islam conquérant' a choisi de relever. Trois ans d'études intensives, de consultations et de réflexions l'ont conduit à la rédaction de ce livre solidement documenté et soucieux de donner de son sujet une vision aussi objective que possible. En primeur et disponibles sur ce site, les articles " Visages de l'islam contemporain " https : //iqri.org/diversite-des-islams-contemporains/ et " Unité et diversité de l'islam " https : //iqri.org/unite-et-diversite-de-lislam/ donnent des extraits de son livre. " L'islam semble être aujourd'hui LE problème numéro un de la planète. On ne pouvait trouver meilleur profil pour parler en connaissance de cause de l'islam aujourd'hui. Puisse cet ouvrage susciter chez le lecteur un réveil, un sursaut et une prise de conscience, qui aident notre civilisation à échapper à un naufrage imminent. " Extraits de la préface d'Henri Boulad, prêtre jésuite égyptien Recommandations du livre de Shafique Keshavjee - L'islam conquérant " J'ai lu ce livre avec le plus grand intérêt, étant quotidiennement confronté à la question musulmane. Il est riche, clair, précis, respectueux. Je remercie son auteur d'avoir fourni cet immense travail, dans lequel j'ai particulièrement apprécié de lire des citations de texte de référence ." Bernard-Zoltán Schümmer, pasteur dans l'Eglise Protestante Unie de Belgique " Faites de toutes les nations mes disciples " a enseigné le Christ. Et depuis deux mille ans, les Chrétiens ont tenté de diverses manières, parfois par la force, de convertir le monde entier. On ne saurait donc reprocher aux Musulmans de chercher à conquérir le monde : il est finalement assez légitime que tout croyant, convaincu d'avoir trouvé la Vérité, cherche à en faire profiter les autres. Mais par quels moyens ? Voilà toute la question. Shafique Keshavjee ose rappeler au lecteur que toutes les religions ne sont pas équivalentes. Jacques-André Haury, médecin et politicien vaudois " Dans la marée des livres qui déferlent sur les plages de nos librairies, on en trouve peu qui cherchent à nous rendre meilleurs. " L'islam conquérant " est un de ceux-là. D'abord, il nous avertit d'une réalité souvent ignorée : tous les musulmans n'ont ni le même rapport aux textes fondateurs de l'islam ni la même manière de le pratiquer. Ensuite, ce livre fait du bien à l'intelligence. Il montre que derrière l'imposant système de l'islam, il y a un ensemble complexe d'articulations qui ont pour but de servir son ambition hégémonique. Enfin, il convoque la conscience de chacun, chrétiens y-compris. Comment vivons-nous notre foi ? Servons-nous un système dominateur ou marchons-nous avec le Libérateur ? "

01/2019

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Seinen/Homme

Saisi par la nuit. (Oeuvres 1975-1981)

Né en 1937 à Tokyo, Yoshtham Tsuge connaît une enfance difficile marquée par la pauvreté. Quittent l'école à quatorze ans, il enchaîne les petits boulots et cherche à échapper à son milieu familial, fuyant la violence d'un beau-père qu'il exècre. A dix-huit ans, il entame une carrière de mangaka en réalisant des histoires pour les librairies de prêt qui fleurissent dans le Japon d'après-guerre - un système aujourd'hui disparu à mi-chemin entre bibliothèque et librairie : A cette époque, on reconnait dans son style l'influence d'Osamu Tezuka, ainsi que celle du gekiga, un mouvement tout juste créé sous l'impulsion de Yoshihiro Tatsumi, qui souhaite faire évoluer le manga vers des sujets plus réalistes. L'originalité de son écriture le fait rapidement, remarquer et il est contacté en 1965 par Katsuichi Nagai, le fondateur du légendaire magazine Garo. Il commence à publier dans la revue la même année. Les premières réactions des lecteurs sont négatives. Sujet à la dépression, Tsuge publie peu et devient l'assistant de Shigem Mizuki. Cette collaboration lui redonne de l'assurance. En 1968, sa nouvelle Neji "La vis", dans laquelle il relate un de ses rêves, maque profondément les esprits et devient un classique instantané. Son style évolue vite et se construit autour d'une inspiration hybride, qui méfie registre intime et forme onirique. Il donne ainsi naissance à un nouveau genre proche de l'auto-fiction. Sa production se ralentit au cours des années 1980 et il cesse de publier après L'homme sans talent (Atrabile). L'intérêt pour l'oeuvre de ce génie ne s'est cependant jamais affaibli et il reste l'une des figures majeures de son art. En 1975, Yoshtharu Tsuge a considérablement réduit son rythme de parution et il ne publie plus qu'au compte-gouttes. Il voudrait pouvoir quitter le milieu du manga. Il rêve de changer de métier, il se voit devenir bouquiniste ou brocanteur. Son mariage et la naissance de son fils l'ont recentré sur son foyer et il se contente des droits d'auteur qu'il perçoit depuis son départ de Garo ; il se plaît dans une forme de dilettantisme. Mais alors qu'il approche de la quarantaine, la dépression le gagne progressivement. Lorsqu'il apprend que sa femme est atteinte d'un cancer, il bascule dans une intense détresse et se retire de la vie publique, assailli par des ténèbres intimes. La nécessité le pousse cependant à reprendre le travail. Mais son inspiration est entravée par son état émotionnel. Il se tourne alors vers les recettes qui ont fait son succès : les carnets de voyage, les croquis du quotidien et les récits oniriques. Il parvient toutefois à éviter la répétition, renouvelant ses procédés et poursuivant la recherche d'authenticité qui le guide. Tsuge, même dans ce moment d'extrême abattement, ne perd rien de son exigence. Une nouvelle fois, Tsuge se montre imprévisible et démontre le caractère insaisissable d'un talent en perpétuelle mutation. Alors que la noirceur le submerge et que les visions cauchemardesques semblent sur le point de dominer son oeuvre, il surprend encore en livrant des récits à la légèreté délicieuse, que lui-même ne pensait pas être en capacité de produire. De manière plus discrète, Tsuge entreprend de boucler les cycles qu'il avait entamés des années auparavant, dans un accomplissement esthétique qui laisse admiratif.

09/2021

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Théâtre - Pièces

La statue de temps

La délicatesse. C'est le mot qui me vient à l'esprit à la lecture des poèmes de Gaëtane de Lansalut. Délicatesse et simplicité. Un univers enveloppant bien que minimaliste. La beauté de l'instant saisi dans sa fugacité. L'harmonie des contraires, puisque la statue évoque l'objet lourdement ancré, tandis que le temps, fugace, est par essence volatile. Les mots de Gaëtane ouvrent nos yeux sur ce monde qui nous entoure, et que nous avons perdu l'habitude de contempler. Pas besoin de chichi : une miette de pain, des flocons de neige, le café du matin, la rosée, le soleil levant, le ciel bleu, un caillou, suffisent à éveiller l'intensité de nos sens. La statue de temps est à l'image de l'autrice : sensible et émouvante, drôle et profonde, idéaliste et réaliste tout à la fois. A travers les lignes se devine la quête de l'Absolu dans les moindres détails du quotidien. Mis en scène au théâtre de Nesle, les poèmes de Gaëtane, subtilement interprétés par la comédienne Bérengère Warluzel et accompagnés à la flûte par Julie Huguet, faisaient l'effet d'un temps comme suspendu. Dans son atmosphère clair obscur, dans son dépouillement, la scène ressemblait à une peinture de Georges de La Tour. Intimistes et vibrants, les tableaux de Gaëtane de Lansalut interrogent la vie en même temps qu'ils la célèbrent, avec amour. Virginie Larousse Rédactrice en chef du Monde des religions. Ce sont des poèmes de jeunesse bien souvent, écrits d'une traite sous une impérieuse inspiration qui me faisait prendre le stylo ou la plume (de l'ordinateur) sans attendre. Un trépignement à écrire. De jour, de nuit. Je me suis toujours demandé dans quel état il fallait être pour écrire. Pour être inspiré(e). Que devenait notre conscience ? Dans quel univers fallait-il être pour succomber aux délices des mots bien souvent au bord de l'intime si ce n'est aux marges de l'indicible. Il est apparu que le temps avait une valeur pondérale dans certains de mes textes. Faisant accroitre leur maturation. Puis un déclic. Des textes nés comme ça. Au fil de l'eau. Au fil du temps. Au gré des rencontres. Ce fut celle avec la flûtiste Julie Huguet au Japon, qui a cru en mes textes et les a proposés à la comédienne Bérengère Warluzel pour en faire un spectacle d'une heure au théâtre de Nesle, les jeudis des mois de février et mars 2019. Avec le soutien du metteur en scène Jean-Daniel Laval. Et un projet est né. Une statue de temps qui veut se promener dans les théâtres, les bibliothèques ou les librairies ou chez les gens, dans leur salon, au gré des rencontres là aussi. Poèmes en prose et morceaux de musique s'intercalent judicieusement pour narrer la vie, sous une forme plutôt introspective, sensible et imagée. Chacun pourra y retrouver le thème du temps qui passe, de la vie allègre qui se déroule inexorablement comme pourrait-on dire un voyage. Ce spectacle s'adresse à toutes et tous. Les poèmes nus peuvent aussi être agencés et mis en scène d'une autre manière, avec une autre musique. Ainsi y a-t-il eu une alliance complice de la musique de Johann Sebastian Bach à la flûte et du texte qui a pu émouvoir. Un spectacle à hauteur d'enfant, contemporain et classique à la fois, qui a eu l'ambition folle de nous faire nous réjouir. Car tout, au fond, est à faire avec amour. Gaëtane de Lansalut

04/2021

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Sociologie

Le Petit Livre Rose. Nous, le Peuple, On veut la Paix !

"Le Petit Livre Rose - Nous le peuple, on veut la paix ! " de Nathalie Kesler : avancer vers l'ingénierie de la paix pour annihiler toute barbarie. Tous les jours, sous nos yeux, le spectacle que nous livre le monde est d'une désespérante tristesse. Nous pouvons tous observer l'extrême pauvreté qui côtoie l'extrême richesse... Pourtant, alors que des politiques mondiales se sont rapidement mises en place pour la vaccination, il n'existe aucune volonté commune pour en finir avec la misère. L'erreur serait-elle d'attendre que la paix vienne des hautes sphères ? Avec "Le Petit Livre Rose", la Présidente fondatrice de l'ONG Pangée Nathalie Kesler veut faire évoluer rapidement les consciences car, tous, à notre échelle, nous avons le pouvoir de devenir des diplomates citoyens oeuvrant pour la paix. Il ne s'agit plus d'intervenir après les conflits et de se contenter de commémorer la paix. Désormais, les mesures et les moyens doivent porter sur la prévention. Ce mouvement commence à mobiliser partout dans le monde, où des projets éducatifs voient le jour (ex : Université de la Paix au Costa Rica), mais la France est encore très en retard dans ce domaine. Le Petit Livre Rose, à la fois court et dense, est une invitation à oser mettre en place une véritable ingénierie de la paix, cette nouvelle approche de la citoyenneté qui lutte contre la fatalité en s'attaquant aux racines du "Mal Radical". Il est actuellement disponible en pré-commande sur Amazon, et bientôt pour tous les habitants du monde, puisqu'il va être traduit dans de nombreuses langues (la traduction espagnole a par exemple déjà débuté). Il existe actuellement plein de livres de toutes les couleurs, mais tous avec la même finalité guerrière : le livre blanc de la défense, le livre vert de Mouammar Khafadi, le livre rouge de Karl Marx... Avec ce nouveau livre rose, je veux donner une tonalité radicalement à contre-courant, puisqu'évolutionnaire et pacifiste. Nathalie Kesler 51jprZq5MjL L'ingénierie de paix, un concept fort et riche de sens Pourquoi le thème de la paix est-il associé à des connotations utopistes ou "new age" ? Ce sujet n'est pourtant pas une notion floue, fruit d'une rêverie de quelques bobos rêveurs... La paix se construit et suppose donc une approche rigoureuse. "Le Petit Livre Rose" est ainsi structuré en 3 parties. Log PG 2 La première partie présente l'Ingénierie de Paix L'auteure tente d'en édifier une réalité augmentée par de l'intelligence conceptuelle, afin de densifier l'aura déjà acquise par les termes de "culture de paix", actuellement en usage au sein de l'UNESCO, l'organe international qui déploie le plus l'attention sur ce thème. Par un rapide historique de son évolution, la fusion des termes invite le lecteur à croire davantage au caractère rationnel et possible d'une future paix mondiale. Certaines propositions sont émises, dans le but d'éradiquer le maximum de conflits meurtriers, ainsi que de violences. La seconde partie propose un nouveau système dénommé " La Nouvelle Pangée", en référence au terme géographique de continent originel. Du découpage Aristotélicien de la monnaie en unités de mesure, vers un monde d'unités de valeur qui espère dans l'idéal kantien de paix perpétuelle, le nouveau système s'emploie à mettre en valeur les talents de chacun (terme autrefois utilisé pour de la monnaie), et se détourne de l'obscure "gouvernance mondiale" occulte qui se déploie de nos jours. Et ce, afin de faire éclore un système de participation des individus, qui soit transparent, et où chaque personne sur la planète peut faire éclore sa créativité et son aptitude au bonheur collectif. Nathalie Kesler pose par conséquent la première pierre au futur système d'échanges de biens et de services adossé à des valeurs éthiques : Ce programme politique, découpé en PARTS de ressources et en PANS d'activités, serait notamment basé sur l'égalité des temps de vie des individus citoyens, de plus en plus responsabilisés, et d'autres valeurs à haut potentiel (ex : pénibilité des tâches, mérite de générosité ou efforts concrets déployés pour la construction de la paix). La dernière partie concerne l'élaboration de termes nouveaux pour repenser l'impensé et les non-dits de ce monde. Il s'agit de conscientiser nos échecs à construire la paix du fait d'une vacuité conceptuelle béante autour de ces thématiques. Comment remédier à des maux dont le champ notionnel est pauvre ? Mettre l'accent sur la nécessité d'élaborer des néologismes pour désigner une réalité, ou élaborer une réflexion sur l'éradication de la misère dans le monde, qui oeuvre sur ses causes profondes, et non pas seulement sur ses conséquences, où le processus de résilience est parfois difficile, voire désespéré, une fois les traumatismes perpétrés. Nathalie Kesler : Je suis une preuve aberrante d'un des tabous de ce monde : le vol des enfants, un acte de fragilisation volontaire politique. On a beaucoup parlé des enfants volés de la RDA ou de ceux de La Réunion, mais cette situation est beaucoup plus fréquente qu'on ne le croit, et elle se déroule le plus souvent avec la coopération directe ou indirecte des Etats. La troisième partie s'achève donc par l'élaboration embryonnaire d'un lexique et de termes nouveaux élaborés pour la "Nouvelle Pangée". Ce livret, enfin, est un condensé de références incontournables pour penser un monde sans argent. Possibilité de remporter une version papier du Petit Livre Rose La version papier du livre est en effet offerte à celles et ceux qui auront acheté la version numérique (offre limitée aux 50 premiers participants) et laissé des commentaires intéressants de propositions pour la paix sur les espaces commentaires des livres sur internet. Une fois cela effectué, il faudra simplement envoyer la preuve du commentaire, ainsi que ses coordonnées de livraison, à l'adresse suivante : cadeaux@parapacem. com De plus, pour 3 ebooks commandés, il sera également possible de demander sa version brochée offerte en cadeau. Sommaire Citations célèbres Sommaire Introduction La Nouvelle Pangée Nommer la paix, au-delà du verbe UNESCO et culture de paix Au-delà des religions Un système alternatif à l'argent Quels outils créer ?? Ingénierie de l'éducation à la paix Opération Pang-Or Basculer vers un monde sans argent et Constat du monde de l'argent Opération "Pang-Or" Objectif n°1 : créer une application universelle pour un monde fraternel et solidaire sans Argent. Objectif n°2 : oeuvrer à notre déconditionnement culturel : l'éducation à l'attrait du bien commun. Objectif n°3 : sortir de notre expectative et prendre le destin du Monde en main pour mettre en oeuvre notre réflexion en commun. Plafond Zéro : décompter les parts de ressources mondiales Acquérir un cadre de vie serein et de qualité Redéfinir le "travail" en Ressources d'activités humaines Rééquilibrage des PARTS de ressources en fonction des PANS d'activités en vue d'un rééquilibrage des inégalités Créer un institut de formation pour la Paix (Ingénierie de paix) Créer une université ou une première école Mettre au point l'EMA Système de défense mondiale commune Système optimise des savoirs mondiaux Ingénierie de paix planétaire et interplanétaires En Résumé Webographie Bibliographie Lexique IMG-20210728-WA0007 © Grégoire de Gaulle ADAGP Extrait Souvent, lorsque les gens me disent : "? la paix, c'est pas pour demain ? ", ou "? c'est une belle utopie ? "? ; "? les guerres ont toujours existé, il y en aura encore toujours ? ", etc. , alors je m'étonne que des Occidentaux, qui ont vécu comme norme quotidienne, un monde sans guerres, dans la plupart des pays européens, notamment ceux qui sont nés après-guerre, ou qui ne s'en souviennent pas ? ; ce qui constitue actuellement, en 2021, une majorité, ceux nés en 1940 ont déjà 80 ans, pour ainsi dire, la mémoire des guerres s'estompe, et si les commémorations sont nécessaires, il vaut mieux éviter de créer de nouvelles guerres pour convaincre de s'en passer plutôt que de tenter de nouvelles formes de guerres insidieuses, non armées, mais tout aussi dangereuses, qu'elles soient bactériologiques ou économiques... ... En bref, pourquoi ceux qui justement jouissent de la paix au quotidien (ici dans le sens de paix sans conflits armés) s'obstinent à plaider qu'elle n'existe pas, puisqu'ils expriment un paradoxe quasiment en flagrant délit d'imposture dans le sens où ils ont vécu dans un havre de paix toute leur existence, sans JAMAIS expérimenter de conflits armés de leur vie ! A ce titre, il faut remettre les pendules à l'heure, peut-être préciser que les guerres semblent nécessaires aux pays vainqueurs afin de maintenir l'équilibre des pouvoirs d'après-guerre, et maintenir des guerres afin de continuer à asservir certains pays au service des intérêts des pays en paix. C'est ici que la leçon est apprise de nos actes de colloque où l'on apprend que le Président de la troisième assemblée générale de 1948, Herbert Vere Evatt, ayant participé aux actes fondateurs de la charte de San Francisco, à l'origine des Nations Unies, avait bien écrit en réponse au courrier de Garry Davis que "? la mission des Nations Unies n'était pas de faire la paix, mais de la maintenir ? "... Dans cette lettre de Evatt : il rappelle que l'ONU a voté une résolution "qui demande aux grandes puissances de faire la paix" et ajoute : "Cette résolution illustre le fait indubitable que l'Organisation des Nations Unies, et en particulier l'Assemblée générale, n'a pas le pouvoir général ou la prérogative de faire la paix" . (article 107.) Les Nations Unies ont comme fonction primordiale "le maintien de la paix internationale, une fois que la paix sera établie" . Et appelle les peuples à participer "à son activité pratique de tous les jours" . Albert Camus avait bien mis en évidence cette supercherie dans son texte de défense de Garry Davis, lors de son incarcération : "L'Organisation des Nations Unies s'est engagée dans une attitude dont la logique mène à l'arrestation d'hommes

09/2021