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Ecologie politique

La lettre Mansholt 1972

Enrichie d'une introduction inédite, la réédition d'un texte épuisé : il y a cinquante ans, un vice-président de la Commission européenne proposait à l'Europe une bifurcation radicale de l'économie, pour éviter la crise climatique qui se profilait déjà. Visionnaire ! Le 9 février 1972, le social-démocrate néerlandais Sicco Mansholt lâche une bombe. Alors vice-président de la Commission européenne chargé de l'agriculture, il écrit une lettre au président de la Commission : l'Europe, affirme-t-il, doit d'urgence engager une politique écologique rompant radicalement avec l'objectif de croissance. En pleines Trente Glorieuses ! Pourquoi un tel revirement de la part d'un homme politique jusqu'alors productiviste ? Mansholt a lu les travaux du rapport Meadows, qui sera publié peu après par le Club de Rome sous le titre Les Limites à la croissance, et en a été profondément ébranlé. C'est cette lecture qui le décide à proposer un plan d'action pour faire face aux menaces écologiques auxquelles l'humanité s'exposerait en continuant sur la même voie. Hélas, Mansholt n'a pas été écouté, il a même été raillé ou conspué, dénoncé comme ennemi des travailleurs ou du progrès, à gauche comme à droite. Nous avons perdu cinquante ans, mais il n'est pas trop tard. Cette lettre visionnaire, précédée d'une remise en contexte de Dominique Méda, est ici republiée, suivie de textes témoignant des vifs débats qu'elle suscita à l'époque. L'homme politique communiste Georges Marchais, le syndicaliste Edmond Maire, le philosophe Herbert Marcuse et Sicco Mansholt lui-même croisent le fer autour de leur conception de l'avenir de l'humanité en des termes d'une étonnante actualité.

05/2023

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Police

La police à Paris en 1900

La série à succès de Fabien Nury, Paris Police 1900, a fait découvrir aux Français l'atmosphère policière et criminelle de la capitale au tournant du siècle. On y découvre l'univers violent des ligues antisémites, sur fond d'affaire Dreyfus, avec notamment les frères Guérin, la reprise en main et la modernisation de la police parisienne sous la poigne de fer du préfet Lépine, les débuts chaotiques de la police scientifique avec Bertillon, les intrigues politiques et l'espionnage dans la bonne société avec la courtisane Meg Steinheil, la "pompe funèbre" qui a causé la mort du président Félix Faure... Tous ces personnages ont existé : la série est si bien documentée que le public ne sait pas où s'arrête l'histoire et où débute la fiction. Conçu par l'un des meilleurs spécialistes de la police à la Belle Epoque, dont les travaux ont nourri les auteurs de nombreuses fictions policières, ce livre dévoile les sources de la série, permet de comprendre qui étaient réellement ses personnages et de lire les témoignages de plusieurs policiers de l'époque et du préfet Lépine. Jean-Marc Berlière analyse ainsi le maintien de l'ordre, l'agitation des ligues, l'affaire Dreyfus, la prostitution, les grandes figures de criminels et les anarchistes (qui joueront un rôle important dans la saison 2). Ouvrage de référence sur le tournant policier des années 1900, ce livre donne aussi accès à des témoignages-clés de l'époque jamais réédités.

02/2023

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Littérature anglo-saxonne

Les quatre soeurs March

Replongez dans l'histoire des quatre soeurs les plus célèbres de la littérature américaine avec cette magnifique édition comportant des illustrations de Frank Thayer Merrill, célèbre pour ses dessins ornant la première édition illustrée des Quatre Filles du docteur March. Un siècle et demi après leur création, éternellement jeunes et attachantes, revoilà Meg, Jo, Beth et Amy avec leurs petites joies, leurs tracas quotidiens... et les drames qui les dépassent parfois. Alors que leur père sert comme aumônier dans l'armée durant la guerre de Sécession, elles tentent de garder un semblant de paix dans leur foyer et, surtout, d'aider leur mère adorée à surmonter la solitude et à lutter contre la ruine de leur famille. Une même conviction anime ces quatre soeurs au caractère bien trempé : ensemble elles sont plus fortes. Jusqu'à ce que la mort ou l'amour les séparent... Redécouvrez Les Quatre Filles du docteur March grâce à cette toute nouvelle traduction. Classique intemporel, ce roman met à l'honneur les relations sororales et l'émancipation féminine. "Il y eut un livre où je crus reconnaître mon visage et mon destin : Les Quatre Filles du docteur March de Louisa May Alcott". Simone de Beauvoir "Mon héroïne de roman préférée est Jo March. Il n'est pas difficile de comprendre ce qu'elle a pu représenter pour une petite jeune fille colérique également appelée Jo qui rêvait elle aussi d'écrire". J. K. Rowling

11/2023

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Littérature étrangère

Les derniers romantiques

Histoire sensible d'une famille américaine sur plusieurs décennies, Les Derniers Romantiques interroge sur les liens indéfectibles qui nous unissent à ceux que nous aimons, à la façon dont on peut perdre et retrouver les êtres aimés. Un best-seller du New York Times, plébiscité par la critique et le public américains. Dans un monde en proie au dérèglement climatique, Fiona Skinner, 102 ans, poétesse de renom, vient de donner sa première lecture publique depuis vingt-cinq ans quand une jeune femme se lève dans l'auditorium. Elle lui dit s'appeler Luna. Luna. Une apparition fantomatique... Un prénom surgi du passé... Alors Fiona se souvient. Au cours de l'été 1981, Reine, Caroline, Joe et Fiona Skinner perdent leur père. Puis assistent, impuissants, à la dérive de leur mère. Agés de 12 à 4 ans et livrés à eux-mêmes, ils ne sortiront pas indemnes, mais soudés à jamais, de cet été-là - qu'ils appelleront par la suite La Grande Parenthèse. Vingt ans plus tard, surviendra une nouvelle tragédie familiale... Emouvant et ambitieux, Les Derniers Romantiques interroge nos choix de vie, les conséquences qu'ils ont sur notre avenir, et les liens qui nous unissent à ceux que nous aimons. Utilisant l'art du flash-back, Tara Conklin nous livre avec une grande finesse psychologique le portrait d'une famille américaine, dans la veine des romans de Meg Wolitzer, Ann Patchett ou Elizabeth Strout. Les Portraits de Joséphine, son premier roman, a été traduit dans huit pays.

10/2020

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Sociologie

Bi the Way. Guide pour une bisexualité heureuse

"Un ouvrage accessible, captivant, qui regorge d'informations éclairées... Si vous avez remarqué que vous étiez attiré·e par plus d'un genre et souhaitez savoir quel langage utiliser, comment gérer votre différence, faire des rencontres, trouver une communauté et du soutien, ce livre est fait pour vous". Meg-John Barker, auteur·e de Vous n'êtes pas binaire et Unique en mon genre. Que vous soyez ouvertement bisexuel·le, que vous vous posiez encore des questions ou que vous souhaitiez simplement en savoir plus sur la bisexualité, Bi The Way sera le compagnon idéal pour comprendre cette orientation LGBT + ! Au-delà des témoignages personnels de militant·e·s bisexuel·le·s, ce livre inclut des conseils pratiques au quotidien et des recommandations sur des sujets allant des rencontres à la sexualité, en passant par la biphobie, l'invisibilité des personnes bisexuelles, le coming out, l'activisme ou encore l'identité de genre. Il démystifie par ailleurs une communauté qui est souvent éclipsée ou ignorée et brosse un portrait juste et documenté de la bisexualité aujourd'hui. Lois Shearing vit à Londres où iel exerce en tant qu'auteur·e, journaliste freelance et activiste bisexuel·le. Iel est à l'origine du réseau Bi Survivors et de la campagne #DoBetterBiUs qui se fixe pour objectif de lutter contre la biphobie. Ses écrits sur la bisexualité ont été publiés par le quotidien britannique The Independent, les magazines DIVA et The Advocate, le site Gay Star News, le magazine numérique INTO et le site Web Openly.

04/2023

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Littérature serbo-croate et sl

Bonavia

" Une fois déplacés, ces gens ne se sont plus jamais installés. Le voyage est devenu leur adresse permanente. " La guerre en Yougoslavie vient de se terminer mais son ombre continue de planer sur les survivants qui tentent de reconstruire leur vie. Beaucoup se demandent s'ils doivent partir, comme d'autres l'ont fait avant eux. C'est le cas de Miljan qui a fui à Vienne, laissant derrière lui la ville et un fils nouveau-né. Aujourd'hui, c'est ce fils, Marko, écrivain frustré, qui fait la queue devant un consulat étranger pour obtenir son visa d'expatriation. Il y fait la rencontre de Marija, qui deviendra sa femme. Kristina, l'amie de Marija, part à Boston, dans ces Etats-Unis qui semblent être l'accomplissement d'un destin. Des années plus tard, presque par hasard, les fils invisibles de leurs vies se renouent à Vienne dans un voyage qui, pour tous, sera un tournant fatidique... Dragan Velikic, l'un des auteurs les plus importants de la littérature balkanique contemporaine, nous livre selon la critique serbe son meilleur roman : celui d'une génération qui a vécu la désintégration de son pays et qui doit trouver sa propre voie dans le monde. Un récit raffiné et profond sur l'identité, les déchirements et la réconciliation avec le passé et ce que, finalement, nous laissons de nous-mêmes et des lieux que nous avons habités à la génération suivante. Prix NIN en 2007 et 2015. Prix Mea Selimovic en 2007. Prix littéraire international Vilenica en 2019, récompensant l'ensemble de son oeuvre.

02/2024

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Critique littéraire

Culture médiatique et presse numérisée. Médiasphères des feuilletons-nouvelles de Marie Aycard (1794-1859)

La numérisation systématique des corpus de journaux offre des perspectives nouvelles et imprévues aux historiens de la presse comme à ceux de la littérature. A ce titre, l'enquête que mène Jean-Luc Buard, bibliographe et chercheur, produit tout à la fois un livre d'histoires, un roman d'investigation, un méta-corpus de bibliothèques numériques, une bibliographie de référence et une réflexion sur le patrimoine et ses acteurs. Prenant l'exemple d'un genre littéraire éphémère, celui du feuilleton-nouvelle, étudié par le prisme d'un de ses auteurs les plus éminents, sinon les mieux connus : le Marseillais Marie Aycard, et suivant particulièrement son texte le plus diffusé, dans des centaines de journaux à travers le monde durant des décennies - une nouvelle intitulée "L'écu de cent sous" (1840) -, Jean-Luc Buard fait revivre le monde des journaux parisiens au mitan du XIXe siècle et les pratiques, souvent souterraines, des éditeurs du monde entier. De là, son enquête devient une traversée magnifiquement documentée de l'histoire de la presse ainsi qu'une analyse comparative inédite des gisements numérisés, institutionnels ou d'initiative privée. Le lecteur, comme le fit l'auteur, verra que l'exploitation méthodique des données numériques révèles des informations inédites sur l'évolution de ce patrimoine populaire considérable dont la préservation est souvent menacée. En étudiant l'oeuvre du feuilletoniste Marie Aycard et sa propagation internationale, Jean-Luc Buard conduit une enquête qui explore les temps de plusieurs "médiasphères". Celle tout d'abord de la presse quotidienne du milieu du XIXe siècle, ses réseaux, ses fortunes diverses et le difficile statut de l'auteur salarié. Celle de notre époque numérique ensuite, qui permet par une étude systématique des séries, de suivre le cours des textes à travers d'innombrables titres. A partir d'une thèse exhaustive (Paris XIII, 2015), l'auteur propose à la fois une méthode d'investigation dans un corpus actualisé et la vie brève d'un auteur qui est aussi un personnage.

12/2019

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Droit

Communications numériques. Régulation et résolution des litiges

Le droit et la régulation entretiennent des rapports pour le moins ambigus, et le secteur des communications numériques permet de mieux les cerner : la régulation va bien au-delà du droit, mais la première n'échappe pas à l'Etat de droit. Il existe un régime juridique de la régulation des communications numériques, qui repose sur des outils éprouvés, adaptés à un contexte très évolutif, ainsi que sur la recherche d'un équilibre économique dans un secteur donné par l'implication de l'ensemble des acteurs. La régulation se décline en modalités d'intervention plus ou moins formelles, ce qui la rend particulièrement protéiforme : mise en oeuvre par l'autorité de régulation et l'autorité administrative, elle tend à adopter, en marge des outils réglementaires ou décisionnels classiques, des outils qualifiables de " quasi juridiques ", plus modernes. Ce faisant, elle fait évoluer le droit même, notamment à travers la consécration du droit souple, l'instauration de procédures de règlement des différends, ou encore plus récemment la mise en place de démarches de compliance. Ce dernier mode de régulation tend même à s'ériger en meta-régulation, en ce qu'il se forme et se meut en amont, voire " au-dessus " des autres modes de régulation nationaux, souvent au niveau international. Aussi difficile à appréhender juridiquement qu'efficace, la compliance oblige les acteurs du secteur des communications numériques à veiller presque quotidiennement à rester en conformité avec le droit et à prendre en considération, voire maîtriser, l'écosystème dans lequel ils évoluent. Les acteurs du secteur en viennent ainsi à développer des stratégies d'évitement des différends, consacrant par là même cette prévention comme un des principes directeurs de la régulation. Reste que, quelle que soit l'approche du droit de la régulation, nationale et européenne, le contrôle final revient au juge et tend à combler les " angles morts " du droit comme de la régulation. Il s'érige alors en régulateur du régulateur.

05/2019

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Economie

Corse et Sardaigne, îles autonomes ? Un regard croisé

La Sardaigne et la Corse sont géographiquement si proches l'une de l'autre qu'il peut sembler étrange qu'aucune étude de leurs rapports économiques, en dehors du problème de la contrebande, n'ait été faite à ce jour. Cela tient au fait qu'elles sont reliées historiquement à deux Etats en compétition depuis des siècles en Méditerranée, mais aussi à ces frontières invisibles, nichées souvent dans le psychisme des hommes et qui sont tout aussi séparatrices que les frontières officielles. La construction européenne modifie lentement ces données historiques. La Sardaigne est une île largement méconnue en France, tandis, qu'en Italie, la Corse, depuis la dernière guerre, est redevenue "terra incognita". En Sardaigne, on souligne son ascendance corse lorsqu'on s'appelle Comiti, Quilichini, Alfonsi, Susini, Lorenzoni, Nicoli, Fieschi, Mela, Santoni, Morazzani... ou Cossu. L'ancien Président de la République italienne, Francesco Cossiga, se plaît à dire que son nom est une déformation de Corsica, en raison d'une lointaine ascendance corse de son aïeul. En France, tradition assimilationniste oblige, qui connaît la consonance sarde de noms tels que ceux de Cavada, qu'on trouve dans le Nuoro, Sardou auquel on a rajouté un o pour respecter la prononciation originelle, de Cubadda, l'ancienne présentatrice du journal télévisé ou du député Porcu qui aurait pu rajouter un o pour se préserver des probables sarcasmes que son nom a du lui faire subir dans sa jeunesse ? En Corse, la fascination ou le tropisme pour un nord riche et puissant, entretenu et conforté par le jacobinisme français, a détourné lentement ses habitants de ses voisins du sud. Ce livre tente de percer quelques fenêtres dans ce mur invisible construit par la folie des hommes et des nations et qui a séparé, longtemps, les deux îles. Il voudrait, aussi, tracer quelques pistes d'un avenir commun. Il n'est pas interdit de rêver.

05/2017

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Histoire de France

Louis de Bourbon Condé, comte de Clermont. Un prince anticonformiste au siècle des lumières 1709-1771

Jamais ouvrage littéraire ne rendit hommage avec autant de fidélité à Louis de Bourbon-Condé, un homme exceptionnel d'honnêteté, de lucidité, de moralité et d'exemplarité. Louis de Bourbon-Condé, Franc-Maçon, fut, d'un certain point de vue, plus lumineux que le roi soleil. Il s'opposa à la politique de son cousin Louis XV, lui aussi Franc-Maçon, initié à la Loge des " Petits Appartements " à Versailles. Petit-fils de Louis XIV, Louis de Bourbon-Condé, prince du Sang et comte de Clermont (1709-1771) mena une existence pour le moins singulière : tonsuré à neuf ans, pour être consacré à l'Eglise, il reçut le bénéfice de plusieurs abbayes, dont Saint-Germain-des-Prés, à Paris, mais appelé par un désir de gloire, n'en devint pas moins maréchal de camp des armées du Roi, ce qui le fit barouder sur les champs de bataille de la Guerre de Sept Ans. Homme d'esprit à la bonhomie proverbiale, ami de Voltaire, qui l'a surnommé le prince de raison, fondateur de la Société des Arts, dans son hôtel du Petit Luxembourg, créateur d'un théâtre dans son château de Berny, à Fresnes, où il entretint une troupe d'acteurs et de musiciens, il fut encore un opposant à la politique de son cousin Louis XV, dont il avait été pourtant, enfant, le compagnon de jeux. Personnage pour le moins atypique, ce grand amateur de femmes, les danseuses en particulier, exerça, enfin, trois décennies durant, la charge de Grand Maître de la Grande Loge de France à une époque où l'Art Royal se développait avec fulgurante au pays des lys. Tout ceci vaut sans doute à ce grand seigneur aussi éclairé qu'anticonformiste, souvent cité mais peu connu, de tenir toute sa place dans le Panthéon des Lumières et celui du temps de la douceur de vivre, ce que montre cette biographie inspirée, écrite à partir d'archives le plus souvent inédites.

10/2019

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Critique littéraire

Daniel Halévy. Du libéralisme au traditionnalisme

Pour avoir suivi un itinéraire qui le mena du dreyfusisme au pétainisme, Daniel Halévy est l'une des figures les plus singulières du XXe siècle littéraire et politique. Né en 1872 dans une famille issue de juifs bavarois installés en France depuis la Révolution, il incarne une certaine tradition du judaïsme laïc et assimilé. Intime de Proust au lycée Condorcet, bénéficiant des relations de son père Ludovic - académicien et librettiste d'Offenbach -, Daniel Halévy fut d'abord un dilettante hésitant entre l'écriture symboliste et des préoccupations sociales. L'Affaire Dreyfus marqua son entrée dans la vie publique : il fut alors parmi les premiers intellectuels à soutenir la cause du capitaine Dreyfus. Cet engagement soudain différa sa carrière littéraire, inaugurée avec la première biographie française de Nietzsche, en 1909. Socialiste hétérodoxe à ses débuts, collaborateur des Cahiers de la Quinzaine de Charles Péguy ensuite, méfiant depuis toujours à l'égard de la démocratie, il relève en fait d'une tradition libérale-conservatrice caractéristique du XIXe siècle. Pendant l'entre-deux-guerres, il devint un critique et un essayiste en vogue, ainsi que l'éditeur des " Cahiers Verts " chez Grasset, où il publia Maurois, Malraux, Montherlant, Mauriac, Drieu La Rochelle, Giono, Benda... C'est aussi au cours de ces années de succès littéraires et éditoriaux que l'auteur des Visites aux paysans du Centre et de La Fin des Notables se rapprocha de la droite maurrassienne. Cette évolution le conduisit à soutenir le gouvernement de Vichy puis, après la guerre, à rejoindre les rangs néo-maurrassiens. Des premiers poèmes baudelairiens aux pétitions de la guerre d'Algérie, de l'Affaire Dreyfus à la mobilisation contre l'arme atomique, cet itinéraire hors normes est évoqué ici pour la première fois, avec rigueur et talent. La condition particulière de l'écrivain, son influence et son rôle y sont mis en lumière. On mesure ainsi, à travers l'existence d'un intellectuel influent, la réelle complexité des engagements littéraires et politiques de cette époque, artificiellement simplifiés par le manichéisme de la nôtre.

02/2001

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Histoire de France

U-Boote. De Saint-Nazaire à l'enfer

Trois de ces quatre sous-marins, le U-591, le U-598 et le U-662, larguèrent ensemble les amarres de Saint-Nazaire le 26 juin 1943, afin de se protéger mutuellement dans la traversée du golfe de Gascogne devenu très périlleux pour les U-boote depuis l'utilisation des radars embarqués à bord des avions alliés. Partis confiants pour des missions dans les eaux chaudes de l'Atlantique sud après avoir, pour certains, croisé plusieurs mois dans les glaces de l'Arctique ou autour du Groenland, ils eurent, quelques semaines plus tard, un destin tragique commun au large du Brésil : après avoir été repérés en surface par des avions patrouilleurs américains, ils furent mitraillés, bombardés et coulés entre le 21 et le 30 juillet 1943. Ces trois naufrages firent un total de cent quatre victimes. Quant au U-94, un type VII-C de la 7. Unterseebootsflottille basée à Saint-Nazaire, il fut coulé dans la mer des Caraïbes le 27 août 1942 par un hydravion Catalina de Cuba, en voulant s'attaquer à une corvette canadienne chargée de protéger un convoi. Au cours de sa carrière, cet U-boot, classé dans les vingt meilleurs sous-marins de la Kriegsmarine, mena avec succès dix patrouilles de guerre, au cours desquelles les deux commandants successifs coulèrent vingt-six navires alliés pour un total de 141.852 tonnes. L'histoire quotidienne de ces quatre U-boote, de la construction au naufrage, en passant par la vie quotidienne d'une cinquantaine de marins enfermés dans un tube d'acier d'une soixantaine de mètres de longueur et aussi l'histoire du sauvetage des rescapés, dont certains dérivèrent dans l'océan plusieurs jours dans un canot pneumatique accompagnés de requins épiant leurs moindres faits et gestes, a été reconstituée grâce aux interrogatoires des survivants, qui furent emprisonnés aux Etat-Unis. Ces documents ont été consultés par l'auteur aux archives américaines de Washington DC.

10/2019

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Histoire de France

Napoléon à Sainte-Hélène

Sur le confiné le plus célèbre du monde, une vue à couper le souffle. L'épopée napoléonienne ne s'est pas terminée à Paris avec l'abdication du 22 juin 1815. Dans un tout autre cadre, un rocher au milieu de l'Atlantique-Sud, et dans un registre intime, celui du confinement de quelques Français dans une demeure humide, elle s'est poursuivie pendant six années, dont Las Cases, dans le Mémorial de Sainte-Hélène, n'a donné qu'un aperçu biaisé sur les premiers mois. Ce ne fut pas une extinction lente et passive. Jusqu'à sa mort le 5 mai 1821, Napoléon mena un combat rude et solitaire contre la fatalité. Jamais, placé dans des circonstances exceptionnelles, il ne renonça à l'espérance et à la gloire, qui l'avaient animé toute sa vie. En dépit de la paranoia de ses geôliers et des petitesses de son entourage, il ne renonça à rien, et suscita aussi des complicités inattendues, au point que sa captivité aurait pu tourner autrement. L'empereur n'aimait pas les histoires écrites d'avance. Sans doute est-ce pour cela aussi qu'il continue de fasciner. A partir de sources ignorées ou inédites, Pierre Branda traite des différents aspects matériels, politiques et moraux, de l'existence de l'illustre exilé et de ce qui s'y rattache. Tous les acteurs du drame, des compagnons les plus proches aux témoins les plus humbles, des gouvernants aux anonymes, prennent consistance et mouvement, à Sainte-Hélène mais aussi à Londres, à Paris, et partout où le sort de Napoléon obsède, inquiète ou apitoie. Toutes les situations, tous les incidents, sont passés au peigne fin et rendus à leur signification véritable. Il en ressort des éclairages insolites, des portraits toujours justes et parfois sévères, des remises en perspective et, au fil de jours parfois interminables, un récit saisissant, comme si le lecteur n'en connaissait pas la fin.

01/2021

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BD tout public

O nuit ô mes yeux. Le Caire / Beyrouth / Damas / Jérusalem

Dans ce livre il y a les cabarets du Caire, les studios, villas, casinos du Caire, les maris, les amants, l'alcool, les somnifères, l'argent, les suicides, les brownings, les scandales, les palaces. Il y a le chant, la musique, la voix, les ovations, les triomphes, la gloire. Il y a l'audace, le génie, l'aventure, la tragédie. Il y a des poètes et des émirs, des danseuses, des banquiers, des officiers, des imams, des cheikhs, des actrices, des khawagates, des musiciens, des vamps, des noctambules, des révoltés, des sultans, des pachas, des beys, des espionnes, des prodiges, des rois d'Egypte et la cour. D'éminents journalistes, de célèbres compositeurs, des patronnes de clubs, des grands chambellans, des joueurs de oud. Il y a la petite paysanne du delta et la princesse druze, le fils du muezzin et le chanteur solitaire, la star juive et le colonel héroïque. Il y a Asmahan, Oum Kalthoum, Abdelwahab, Farid el Atrache, Samia Gamal, Leïla Mourad, Nour el Hoda, Sabah, Fayrouz, il y a les astres de l'Orient. Il y a la classe, le glamour, la touche, le style. Il y a l'amour, la passion, la haine, la vengeance. Il y a des verres et des cigarettes, des cartes à jouer, des jetons, des dés, des bijoux, des drapeaux, des corans. Il y a les cinémas de Beyrouth, les palais de Damas, les quais d'Alexandrie, les rues de Jérusalem, la cour de Bagdad. Il y a la radio, les disques, les micros, les caméras, les génériques, les néons, le rideau, l'orchestre, le concert, le public, la transe. Il y a la voix des Arabes. Il y a les grands hôtels, le Saint-Georges, le King David, l'Orient Palace, le Mena House. Il y a la chute de l'Empire ottoman et il y a la guerre en Palestine, il y a la prise du canal de Suez et la défaite de 1967, il y a un siècle au Proche-Orient.

10/2015

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Economie internationale

Les économies du monde arabe dans la globalisation. Intégration et fragmentation

Il y a dix ans, le monde arabe était secoué par une vague de soulèvements — le "Printemps arabe" — qui ébranlèrent les régimes en place. Depuis, le monde arabe est en ébullition. Oubliés, les rêves d'unité (utopie panarabique, baassisme, Union du Maghreb Arabe, etc.) : de partout, les conflits n'ont cessé de se multiplier et de s'exacerber : peuples contre dictateurs, chiites contre sunnites, Arabie Saoudite contre Iran, Daech contre tous... Des Etats s'effondrent (Libye), ou meurent d'immobilisme et de corruption (Liban)... Les conflits Syrien et au Yémen sont de vraies guerres internationales. Les peuples oscillent entre révolte, résignation et désespoir (Algérie). Ce livre traite d'une des bases de tous ces sujets et maux en analysant ta situation des économies arabes, les modalités de leur insertion dans les réseaux internationaux de production et d'échange, dans le système énergétique mondial, et dans le système monétaire et financier international. Il analyse les opportunités, les contraintes et les dilemmes auxquels ces pays font face, et les stratégies adoptées par les classes dirigeantes. Il met en perspective historique la trajectoire économique de la région MENA et la façon dont évolue son rapport au marché mondial. Comment expliquer le décrochage économique des pays de la région ? Quelles stratégies de spécialisation pour les économies arabes dans la globalisation ? Quelle diversification pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures ? Quel modèle de croissance face à la compétition internationale ? Peut-on et doit-on relancer l'intégration régionale alors que les pays de la région sont engagés dans des stratégies de chacun pour soi (quand ils ne sont pas plus ou moins en guerre entre eux) ? Telles sont quelques unes des questions qui jalonnent les différents chapitres de cet ouvrage. Conçu comme un manuel à destination des étudiants en économie internationale et du développement, en relations internationales, en sciences politiques et/ou spécialisés sur le monde arabe et les pays méditerranéens, cet ouvrage intéressera également tous ceux qui souhaitent mieux comprendre les dynamiques à l'oeuvre dans une région au coeur de l'actualité.

01/2021

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Romance historique

L'empire d'une passion

Ce roman relate l'histoire d'un amour né dans une atmosphère de guerre, entre un jeune arabe et une jeune française. A travers la première partie de cet ouvrage, l'auteur relate des évènements et les faits historiques d'une guerre avec toutes ses atrocités et ses conséquences désastreuses pour les deux parties en conflit. Les péripéties de cet amour vécu par Aïssa et Ivette dans une conjoncture de guerre, furent un défi aux préjugés établis dans cette société clanique et sectaire. D'un côté, la colonisation française, qui prônait une politique discriminatoire, réprimait toute révolte de la population algérienne avec violence pour garder le statu quo. De l'autre côté, une population algérienne, reléguée au second plan et qui n'avait comme autres alternative que de prendre les armes, pour recouvrir son indépendance. Aïssa et Ivette, l'amour dans les coeurs, traversèrent ce périple parcours très pénible en payant cher de leurs corps et de leurs âmes. Ils sortirent indemnes de cette guerre, grâce à la force de leur amour qui a triomphé sur la haine. L'indépendance chèrement acquise, Aïssa comme tous ses concitoyens, découvrit la réalité amère qui n'honorait pas les sacrifices consentis par ce valeureux peuple. Il s'engagea dans un autre combat pour préserver les acquis et pour conserver les valeurs et la solidarité qui avaient fait du peuple algérien un symbole de la lutte contre le colonialisme. Les dirigeants qui se succédèrent, faillirent à leur mission qui était la construction d'une nation et s'engagèrent dans la lutte pour le pouvoir. Ils négligèrent la vraie mission qui est de servir le pays. Le pouvoir pris par la force et sans aucune légitimité mena le pays vers la décadence. Aïssa, la tristesse dans le coeur, en paya les frais et continua la lutte pour la réalisation des idéaux du peuple algérien. L'amour qui unissait Aïssa et Ivette était plus fort que tous les malheurs qui les ont frappés. La séparation conjoncturelle, dans le temps et dans l'espace, n'avait point altéré leur relation.

02/2021

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Théâtre

Résistances. Lumineuse clairière ; C'est la faute à Voltaire ! ; Résistances

Ces trois pièces inédites de Pierre Laville, dont la création est prévue à la rentrée 2019 et au cours des prochains mois dans de grands théâtres (dont la Comédie-Française ou l'Atelier), se rattachent à un mot-proue : intolérance. Les trois pièces prennent chacune pour pivot un personnage historique de grande dimension, Sophie Tolstoï épouse d'un écrivain génial qui se débat, Voltaire dans son engagement contraint dans la lutte contre le fanatisme religieux, Marie Bell engagée à collaborer avec les Nazis pour mieux éprouver dans l'honneur un engagement secret. Intolérance, imposée jusqu'à l'insupportable à Sophie, épouse de Léon Tolstoï, dans Iasnaia Poliana, à toutes les étapes de sa vie. La pièce embarque pour un voyage avec passages du noir à la lumière, de l'obscurité à la clarté, de la clôture de l'amour aux forces de la passion. Ici Sophie Tolstoï fait tout pour exister envers et contre un mari dont la toute puissance vitale et intellectuelle finit par ne plus lui laisser d'ouverture vers la vie qu'elle mérite ou qu'elle revendique dans leur demeure de Iasnaïa Poliana. Ecrasez l'Infâme ! c'est ainsi que signait Voltaire, pour marquer radicalement son engagement dans l'affaire du protestant Callas, cruellement mis à mort par l'Eglise. La pièce prend des airs de comédie dans le cocon du château de Ferney, où Voltaire s'est réfugié, en compagnie de sa nièce-maîtresse-animatrice de ses plaisirs, Mme Denis. L'intrusion du jeune Pierre Calas, venu le supplier de prendre la cause de son père, bouleversera l'ordre douillet et égoïste de l'existence du Philosophe des Lumières. Collaborations expose la grande comédienne Marie Bell, au plus haut de sa célébrité, dans cette Comédie-française, où elle a passé sa vie et connu la gloire. Tout en profitant des avantages matériels et de protections indirectes des nantis de la Collaboration imposée par l'Allemagne nazie, elle poursuivait une action secrète de résistance, qu'elle mena avec panache au mépris des dangers tout au long de la guerre.

09/2019

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Histoire internationale

Aktion T4. Le secret d'Etat des nazis : l'extermination des handicapés physiques et mentaux

De 1939 à 1943, le IIIe Reich mena une vaste entreprise de mise à mort des malades mentaux et handicapés physiques allemands. Considérés par Hitler et son entourage comme des poids morts dans l’économie de guerre, ces patients furent décrits auprès de l’opinion publique comme des êtres dont la vie ne vaut pas d’être vécue. Dans l’Allemagne d’avant-guerre, c’est l’entourage de Hitler (lui-même ne prit pas de décision officielle à ce sujet) qui élabora le programme dit d’« euthanasie » ou T4 (ainsi nommé d’après l’adresse de l’administration : Tiergartenstraße 4, à Berlin). Dans une semi-clandestinité, une lourde machine d’extermination se mit ensuite en place, pilotée depuis Berlin par une administration sophistiquée, entièrement à la solde de la Chancellerie du Führer, qui opérait sous couvert de sociétés écrans. Médecins, infirmiers, membres de la SS participèrent à cette opération, sous le contrôle du Kriminalinspektor Christian Wirth, et sous l’égide d’hommes émanant de l’entourage proche de Hitler (Philipp Bouhler, Viktor Brack, Martin Bormann…). Arrachés à leurs asiles, les malades furent bientôt conduits par cars entiers dans des centres réquisitionnés et spécialement aménagés en Allemagne et en Autriche (Grafeneck, Hartheim, Brandeburg, Hadamar…), où ils furent gazés puis incinérés dans les premiers fours crématoires de masse. Plus de 100 000 personnes furent ainsi assassinées. L’« euthanasie » des malades mentaux et des handicapés allemands préfigure ainsi l’extermination systématique des Juifs dans les camps de la mort, mise en œuvre à partir de 1942. Michael Tregenza apporte ici une remarquable contribution à la connaissance du programme T4, fondée sur le dépouillement approfondi de sources allemandes, autrichiennes et polonaises, notamment sur les témoignages et les interrogatoires menés lors des procès des années 1940 à 1960. Avec un luxe de détails, il décrit l’élaboration de l’entreprise d’euthanasie, ses sources intellectuelles, sa réalisation, son fonctionnement et surtout ses hommes, responsables et exécutants (dont beaucoup travailleront ensuite dans les centres de mise à mort de l’Aktion Reinhard).

03/2011

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Littérature française

Quart livre des reconnaissances

Mieux que nous ne pourrions le faire, Jacques Réda dé? nit les contours de ce livre dans son émouvante postface : Les quatre Livres des reconnaissances n'ont jamais fait l'objet d'un plan. On ne doit donc pas y voir une sorte d'anthologie un peu plus lacunaire que la plupart des autres, ni même un re ? et de mes seuls goûts personnels. Tous ces textes ont été composés pour ainsi dire par surprise et au hasard d'une relecture ou d'une remémoration. Elles ont très rarement répondu à un projet d'ailleurs en général assez vague, sinon, dans ce volume même, où, non sans lacunes, j'ai tenté d'évoquer l'évolution du vers français. Après quoi, en effet, c'est la langue française qui, s'éloignant progressivement et naturellement d'elle-même, a obligé le vers, désormais sans structure, à tâtonner, parfois avec brio, vers la langue nouvelle que Rimbaud avait souhaitée et qui, loin d'être une méta-langue poétique, sera peut-être un jour celle qu'aura ? xée le classicisme de nos très lointains descendants. Autrement dit, ceux que nous appelons "grands poètes" représentent un état particulier de la langue où, de manière aléatoire mais inévitable surgissent, de ce brassage d'ondes, des crêtes si remarquables qu'on leur donne un nom - un nom d'auteur -, comme on en attribue à ces grands accidents de terrain ou à ces formes que revêt l'eau dans les mers, les lacs, les torrents et les ? euves. Mais, de l'une à l'autre région, et malgré de scrupuleux cartographes, on oublie le nom des collines, des gorges et des ruisseaux qui ont contribué à la gloire des Himalaya et des Amazone. Avec le très remarqué Quel avenir pour la cavalerie ? qui les complète, ces Livres établissent la géographie de la poésie rédasienne, comme ils en forgent la boussole.

04/2021

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Histoire internationale

Babi Yar

Anatoli Kouznetsov avait douze ans lorsque l'armée allemande occupa Kiev en 1941. Il habitait un faubourg proche du ravin de Babi Yar, lieu où des dizaines de milliers de personnes ont été massacrées par les nazis. Lorsqu'il put s'aventurer dans le ravin, il ne trouva que des cendres et se jura de témoigner, un jour, de ce qu'il avait vu. Il consigna aussitôt ses souvenirs dans un cahier d'écolier et, durant vingt ans, l'augmenta de ses réflexions personnelles, en marge de l'histoire officielle qui taisait la vérité des massacres. Il y intégra des documents authentiques et des témoignages recueillis auprès des survivants, mena son enquête et composa un "roman-document" sur la souffrance que l'homme est capable d'infliger à l'homme, où s'entremêlent le fait historique, l'autobiographie et la réflexion sur les dictatures du XXe siècle. Paru une première fois en 1966 en version censurée par le régime soviétique, le premier grand témoignage sur la Shoah à l'Est est publié aujourd'hui dans sa version intégrale. "De cette oeuvre-témoignage, le lecteur est peut-être aujourd'hui plus à même d'apprécier l'importance. S'inscrivant dans ce qui constitue désormais une tradition littéraire, elle en bouscule les repères habituels du temps et de l'espace. Elle ouvre le champ du regard et de la méditation à ces vastitudes de l'est de l'Europe, que le nazisme voulait transformer à sa guise en terre d'esclavage et où la "Solution finale" s'est accomplie avec une violence et une efficacité incomparables. Elle bouleverse aussi notre représentation du mal absolu en l'inscrivant dans le temps historique du mal totalitaire. Dans les plis successifs d'une oppression réitérée. Elle désigne un temps long où la violence sociale qui avait déjà opéré sous Staline devait au sortir de la guerre relayer le nazisme dans un acharnement insensé à effacer les traces" - Annie Epelboin, extrait de la préface.

09/2011

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Généralités médicales

Jacques Parisot (1882-1967). Un créateur de l'action sanitaire et sociale

Ce livre présente l'ouvre de l'un des créateurs de l'action sanitaire et sociale moderne. le doyen Jacques Parisot né en 1882 à Nancy et décédé en 196' dans sa ville natale. Professeur de médecine sociale, Jacques Parisot eut le souci de prendre en compte l'arrière-plan social des maladies afin de mieux asseoir une politique de soins efficace et surtout une médecine préventive d'envergure. Il créa dès 1920 l'Office d'Hygiène Sociale (OHS) de Meurthe-et-Moselle, qui préfigurait les directions départementales d'action sanitaire et sociale installées dans tous les départements français après 19-t5. L'OHS mena une lutte efficace contre la tuberculose, la syphilis, la mortalité infantile et plusieurs autres fléaux. Les infirmières visiteuses de l'OHS accomplirent dans la Meurthe-et-Moselle de l'entre-deux-guerres le travail des assistantes sociales d'après 1945. Par ailleurs, la Meurthe-et-Moselle fut à partir de 1930 un département novateur en matière d'assurances sociales. Après 1945 et à la suite de réalisations pionnières en Meurthe-et-Moselle, Jacques Parisot, déjà père de la médecine préventive, introduisit en France la réadaptation, la kinésithérapie, l'ergothérapie, la gériatrie. Il participa à la naissance de l'océanographie et de nombreux organismes de recherche, tels l'INSERM ou l'INRS. Tout en faisant de son département un département pilote sur le plan sanitaire et social, Jacques Parisot occupa de hautes responsabilités nationales et internationales par lesquelles il put donner à ses idées novatrices un rayonnement et des applications très larges. Conseiller de plusieurs ministères durant une quarantaine d'années, il fut aussi président du comité d'hygiène de la SDN à la fin des années trente et l'un des cofondateurs de l'Organisation Mondiale de la Santé dont il présida à maintes reprises les travaux. S'il n'exerça pas la responsabilité politique, ses interventions eurent des effets sur les choix de certains gouvernements.

01/2010

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Pléiades

Oeuvres

Homme-orchestre, touche-à-tout inspiré qui faisait son miel de tous les genres et de tous les sujets, Thomas De Quincey (1785-1859) est, pour beaucoup de lecteurs français, " seulement " l'auteur des Confessions d'un mangeur d'opium anglais. Traduit successivement par Musset et Baudelaire (qui en tire la moitié de ses Paradis artificiels), ce livre phare inspira, il est vrai, des générations d'écrivains : Balzac, Poe, Gautier, Huysmans... Parce que le portrait des autres est l'une des façons les plus justes de s'auto-dépeindre, De Quincey, créant un genre nouveau, mêla souvent autobiographie et biographie, notamment dans ses Souvenirs de la région des Lacs et des poètes lakistes. Ami intime, entre autres figures du premier romantisme, de deux des plus grands poètes anglais, Wordsworth et Coleridge, il est un portraitiste à l'oeil acéré et à la dent dure, particulièrement pour ses anciennes idoles : la description de Wordsworth coupant les pages d'un livre à l'aide d'un couteau beurré le dispute en raillerie aux célèbres Derniers Jours d'Emmanuel Kant. Les liens qu'il tisse, dans Suspiria de profundis surtout, entre la souffrance de l'adulte et les "malheurs" de l'enfance, aussi bien que le rôle central qu'il accorde aux rêves (ou aux rêveries liées à l'opium), décrits dans une prose poétique qui contribue à sa réputation de styliste, font de lui un précurseur de la psychanalyse. Borges, qui compte au nombre de ses admirateurs fervents et partage son goût pour tout ce qui touche aux mots et à l'érudition en général, adoptera le genre si original de ses essais mêlés de fiction (La Malle-poste anglaise, Du heurt à la porte dans Macbeth...). L'art de De Quincey, c'est enfin, comme dans De l'assassinat considéré comme un des Beaux-Arts, celui de l'humour noir poussé à son paroxysme.

04/2011

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Critique littéraire

Ces belles en leur demeure

Forteresses féodales austères ou à demi-écroulées... manoirs enfouis dans la verdure... fastueuses demeures, contemporaines de la Renaissance ou des temps modernes... Les visiteurs passent, admirent, envient parfois les privilégiés ayant vécu dans ces logis romantiques ou baroques qui témoignent de l'Histoire et des histoires dont les murs ont été les témoins muets. Des Belles de toutes époques, qui ont donné une âme à ces lieux de plaisance, d'amours et d'intrigues. En historien, en conteur, Claude Mossé entraîne les lecteurs en quelques sites magiques où des femmes hors du commun ont écrit des pages de gloire, d'esprit, de politique ou de passion. En Drôme provençale, Madame de Sévigné hante les vastes pièces du château de Grignan où, chez sa fille, elle écrivait... Sur les rives de la Loire où, par groupes de trente ou quarante, les touristes parcourent les couloirs du château de Loches, le spectre de l'éblouissante Agnès Sorel retrouve celui de son bien-aimé Charles VII... À la Malmaison, près de Paris, Joséphine de Beauharnais, épouse de Bonaparte, mêla en de fastueuses réceptions intrigues politiques et protocole impérial... Dans le bocage berrichon, à Nohant, dont George Sand fit le sanctuaire romantique de toute la vie culturelle du XIXe siècle, on passe naturellement de la plume de Musset, au piano de Chopin, à la verve de Flaubert... À Saint-Jean-Cap-Ferrat, dans la villa " Santo Sospir " où pas un pan de mur n'échappa au crayon de Jean Cocteau, Francine Weisweiller accueillit dans les années de l'après-guerre, tout ce que la France des arts comptait de gens de qualité ; Francis Poulenc y retrouva Jean Marais, François Truffaut, et beaucoup d'autres... Dans leur cadre, Claude Mossé fait revivre avec humour et précision la vie de ces femmes présentes dans la mémoire collective. Un livre qui, donne l'envie de voyager dans le temps et dans l'espace. Les belles et leur demeure alimentent nos rêves.

11/2005

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Sciences politiques

La diplomatie des droits de l'homme. Entre éthique et volonté de puissance

Il est aujourd'hui courant de brandir les droits de l'homme dans les relations internationales : certains Etats se prévalent d'une " diplomatie des droits de l'homme " dont la constance et l'efficacité sont pourtant sujettes à caution ; les ONG humanitaires se multiplient et croissent sans convaincre toujours ; la promotion des grandes causes justifie interventions, ingérences, actions violentes. Le remède ne serait-il pas pire que le mal ? Les droits de l'homme ne cachent-ils pas d'autres visées franchement politiques ? Les Etats sont-ils bien armés pour défendre les droits de l'homme face aux résistances du réalisme, aux impératifs économiques, aux défauts de puissance, aux coûts de l'intervention, à un droit resté résolument souverain, aux interdépendances entre gouvernants ? Progrès réel mais invention combien fragile, la judiciarisation progressive de la scène internationale, de La Haye à Arusha, de Pinochet à Habré, révèle, au-delà, un déplacement du sujet, source de toutes les incertitudes : du peuple souverain au nom duquel on rendait la justice à une " humanité " méta-souveraine au nom de laquelle on ne sait pas encore le faire. Mais peut-être la démocratie va-t-elle prendre sa revanche là où on ne l'attendait pas : dans le calcul réaliste de ceux qui découvrent que les dictatures étaient hier utiles et qu'elles sont coûteuses et encombrantes aujourd'hui alors que triomphent les besoins d'intégration. Les Etats sont plus que jamais sous surveillance : celle de conventions qui ne sont pas seulement ou pas toujours formelles, celle de leurs semblables dont ils dépendent de plus en plus ; celle d'un espace international sujet à bien des manipulations mais qui débat, agit, proteste et se mobilise. En cela, la demande des droits de l'homme est symptomatique des données nouvelles de la vie de la planète, de ses impasses et de ses promesses. En analyste incisif des Etats dans le monde contemporain, Bertrand Badie nous fait voir, entre éthique et volonté de puissance, les relations internationales sous un jour inédit.

10/2002

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Histoire internationale

Histoire des Apaches. La fantastique épopée du peuple de Géronimo (1520-1981)

Pour la première fois de ce côté-ci de l'Atlantique, voici l'histoire organique d'un groupe indien d'Amérique du Nord, les Apaches, tant décriés, avilis et trahis dans leur vérité sur l'instigation des "médias" américains de la fin du siècle dernier. Or, les Apaches furent avant tout un peuple qui, quatre siècles durant, mena son combat contre les conquérants espagnols (1520-1821), mexicains (1821-1846) puis américains. Une étonnante épopée par laquelle, ni tout à fait coupables, ni tout à fait innocents, ils répondirent aux exactions de leurs adversaires, engagés dans l'exécution de la "solution finale" : De ce temps et de ces luttes sans merci, la légende a retenu les noms des plus célèbres de leurs chefs : Mangus Colorado, Cochise, Victorio, Nana, Geronimo. Ils revivent ici, en situation dans leur groupe respectif, dans un récit qui dépasse la seule chronique événementielle pour, d'une part, décrire un mode de vie, et, d'autre part, analyser les tenants et les aboutissants de la politique indienne des gouvernements successifs de Madrid, de Mexico et de Washington. L'auteur expose notamment les aspects de la politique de "désindianisation" systématiquement mise en rouvre par Washington au préjudice des tribus ruinées jusqu'à l'entrée a la Maison Blanche de Franklin D. Roosevelt (1933) . Il souligne enfin les efforts des présidents Kennedy et Nixon pour une "réindianisation" qui subit aujourd'hui les effets de la politique de Ronald Reagan. Mais on en sont, de nos jours, les Apaches des réserves d'Arizona, par exemple, à San Carlos et à Fort Apache ? Destiné a un large public, l'ouvrage adopte le ton du récit épique qui est mouvement, dynamisme et couleurs. Très ouvertement parfois, la narration se réclame du découpage cinématographique. Le drame devient alors présent et vivant. Au total, un livre 'plein de bruit et de fureur" restituant sa vérité à un peuple qui recherche fièrement les voies d'une "cohabitation" difficile avec la société dominante et sa culture.

05/1992

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Informatique

L'histoire de Mario. Volume 2, La guerre des mascottes (1990-1995)

Sonic, Donkey Kong, Yoshi... Mais aussi Mickey, Bugs Bunny, Taz... Sans oublier une galerie de reptiles, un lynx, une chauve-souris, plusieurs renards, une horde d'écureuils... De 1990 à 1995, plus de 340 avatars différents s'offrent aux doigts des gamers, qu'ils soient des vétérans du secteur, comme Pac-Man, des nouvelles stars venues du dessin animé, comme les Animaniacs, ou encore des célébrités happées par la mode du jeu vidéo, comme Michael Jordan ou Michael Jackson. Leur point commun ? Ils apparaissent dans des jeux de plates-formes en deux dimensions, ce genre drolatique et bondissant dont Super Mario Bros. a défini les codes en 1985. Pourquoi cette mode une demi-décennie plus tard ? Comment les multiples acteurs du secteur en viennent-ils à adopter un même genre, une même tonalité, une même stratégie marketing, jusqu'à donner naissance à la fameuse formule du "jeu vidéo à mascotte", entre Mr. Nutz, Bubsy et Aero The Acro-Bat ? Comment Nintendo, moteur créatif d'un genre, s'adapte-t-il à la concurrence frontale agressive du hérisson de SEGA et à cette multitude de nouveaux parasites ? Dans l'histoire de Mario, la première moitié des années 1990 est l'une des plus décisives et des plus paradoxales : celle où le plombier, Nintendo et le savoir-faire japonais en général, ne sont plus les n° 1 incontestés. L'Histoire de Mario vol.2 – 1990-1995 : La guerre des mascottes se veut la suite de L'Histoire de Mario – 1981-1991 : L'ascension d'une icône. Une suite qui s'ouvre sur le péché originel de Nintendo, pour se conclure par une étude du cas Yoshi's Island, mais une suite qui, d'une manière générale, parlera surtout de Nintendo en creux. Ou, pourquoi cette période, aux allures de grande lessiveuse, est parvenue à bousculer le constructeur japonais en faisant perdre à son personnage phare une bonne partie de son éclat...

03/2017

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Critique littéraire

Devenir Beauvoir. La force de la volonté

Un jour de 1927, Simone de Beauvoir eut avec son père une vive discussion sur ce qu'" aimer " voulait dire. A une époque où les femmes étaient censées n'avoir d'autre aspiration que le mariage et la maternité, la jeune Simone, à 19 ans, s'abreuvait de philosophie. Par " aimer ", son père entendait " services rendus, affection, reconnaissance ". Simone soutenait de son côté que l'amour ne saurait se réduire à de la gratitude, à quelque chose que l'on doit à quelqu'un en échange de ce qu'il a fait pour nous. " Que de gens, nota-t-elle le lendemain dans son journal, n'ont jamais connu l'amour. " De fait, Simone de Beauvoir allait incarner, pour elle et pour les générations futures, une nouvelle conception de l'amour et une nouvelle approche de l'existence des femmes. Le couple mythique qu'elle forma avec Jean-Paul Sartre, " l'ami incomparable de sa pensée ", devait pourtant éclipser sa propre carrière de philosophe. Considérée comme sa disciple, on ignora longtemps le travail à quatre mains qu'elle mena avec lui, le caractère original de sa pensée et de ses positions. Or, il est difficile de comprendre la révolution du Deuxième Sexe en ne leur rendant pas justice. Certes, Beauvoir eut une vie épique : elle croisa la route de Picasso et Giacometti, Joséphine Baker, Louis Armstrong et Miles Davis, ainsi que d'un nombre exceptionnel de personnalités littéraires, philosophiques et féministes du XXe siècle. Mais sans la philosophie, Simone de Beauvoir ne serait pas devenue " Simone de Beauvoir ", ce qui est notable pour deux raisons très importantes : parce qu'il est temps d'en finir avec le mythe de Beauvoir disciple de Sartre ; et parce que leurs désaccords et leurs discussions constituent l'un des vecteurs essentiels qui lui permirent de devenir elle-même. D'après Virginia Woolf, " il y a certaines histoires que chaque génération doit raconter à nouveau ". Ce que révèlent les journaux et la correspondance de Beauvoir redessine les contours de sa biographie.

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Empire

Caligula

Peut-on présenter la vie de Caligula en tenant la légende noire à distance ? L'image du troisième empereur romain, qui régna après Auguste et Tibère, est déterminée par le sombre portrait de tyran psychopathe et fantasque qu'en fit Suétone, au siècle suivant. Mais à se faire uniquement l'écho des écrivains antiques, le risque est de répéter une construction intellectuelle en partie indépendante des faits. Nicolas Tran mène une enquête politique vivante et documentée sur ce personnage fascinant de l'histoire romaine. Le jeune Caligula fut modelé par son appartenance à la Maison d'Auguste, une famille érigée en structure de gouvernement et traversée par de violentes intrigues. S'il s'acquitta de son rôle d'empereur avec application, il imposa aussi un style qui foulait aux pieds les intérêts de l'aristocratie. Or le prince n'était légitime que s'il exerçait le pouvoir avec mesure et en respectant les traditions. Les officiers qui l'assassinèrent se représentaient comme le bras armé des citoyens. Caligula fut le troisième empereur romain, à la suite d'Auguste et de Tibère, et régna de 37 à 41. Une présentation objective du personnage est difficile, en raison du rejet politique qui mena à son assassinat, puis du portrait à charge que les écrivains romains livrèrent à la postérité. Fils d'une petite-fille d'Auguste et d'un général promis à devenir empereur, le jeune Caligula subit une série de drames familiaux : la mort soudaine de son père, puis la disgrâce et l'élimination de sa mère et de ses frères aînés. A la mort de Tibère, il accède pourtant au pouvoir suprême, à l'âge de 25 ans. Après quelques mois de bon gouvernement, Caligula aurait basculé dans la folie et imposé aux Romains une tyrannie violente. En réalité, il entendit assumer totalement son rôle de monarque, sans la modération cultivée par Auguste. Il rompit de ce fait avec l'aristocratie romaine avant d'être assassiné par des officiers de la garde impériale.

02/2021

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Critique

Dictionnaire amoureux de Flaubert

Loin des idées reçues et des poncifs sur Flaubert, Régis Jauffret nous invite à découvrir sa vie et son oeuvre et des aspects méconnus de sa personnalité : l'homme tonitruant et hâbleur qui se cachait derrière un des écrivains incontournables des lettres françaises. "Depuis longtemps la postérité s'est chargée de peinturlurer Flaubert. Il est admis aujourd'hui qu'il mena toujours une vie d'ermite dans sa maison isolée de Croisset, que son père l'écrasait de sa personnalité, que sa mère était possessive jusqu'à l'empêcher de se marier, de fonder une famille, bref, de quitter le nid. Nous verrons dans cet ouvrage à quel point ces poncifs sont controuvés. En outre, je me permets à plusieurs reprises d'évoquer le Flaubert tonitruant, hâbleur et par certains aspects assez grotesque qu'évoquent à l'occasion ses contemporains. Ce n'est certes pas pour l'accabler, au contraire cette facette de sa personnalité me semble presque attendrissante et fait de lui un commensale des pantins que nous sommes. Et puis, que voulez-vous, j'ai toujours préféré les humains aux dieux. Si je fus humble dans ma tâche - sans humilité, la littérature se fane au fur et à mesure de son apparition sur le papier, l'écran, le papyrus - je n'ai pas hésité à faire preuve d'une grande familiarité envers le maître. J'ai passé près de cinq années en sa compagnie, il est devenu pour moi une sorte de camarade d'outre-tombe. Un ami que j'ai pris souvent dans mes bras, malgré son corps fumeux de fantôme et avec lequel je me suis régulièrement disputé jusqu'à la fâcherie. Néanmoins, je n'ai jamais poussé le ridicule jusqu'à me prendre pour lui car je suis assez occupé à me croire vaniteusement moi-même et à finir mon oeuvre à laquelle je tiens davantage qu'à celle de notre Gustave. Je devrais m'abstenir de proférer pareil blasphème. A force de sincérité les romanciers se montrent mufles".

05/2023

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Musicologie

Mouvement. Cinétisme et modèles dynamiques dans la musique et les arts visuels

Sous la direction de Pierre-Albert Castanet et Lenka Stransky La notion de mouvement a d'une part été examinée à travers son élaboration archétypique, théorique, psychologique et philosophique : inscription temporelle ou appréhension de l'espace, modélisations diverses etc. sont au sommaire du présent ouvrage. D'autre part, l'exploration de la pensée et des représentations du mouvement a permis de circonscrire le domaine singulier des oeuvres et d'explorer corollairement les écrits musicaux et artistiques fondamentaux. Quelles sont les incidences de ces nouvelles représentations mentales sur la création artistique ? Quelles résonances esthétiques inédites sont alors offertes par les modèles dynamiques issus de la pensée contemporaine ? Voici réunies les principales questions qui nourrissent le contenu des différents articles présents dans ces actes de colloques universitaires organisés en 2017, sous couvert du festival international aCROSS. Exclusivement centré sur la réflexion compositionnelle de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle et échafaudé en six parties allant de la "Pensée mouvement" , du "Geste mouvement" , de l' "Archétype mouvement" ... aux "Formes dynamiques" et à la "Cinétique / Cinématique" , en passant par les "Mouvements du corps et de l'esprit" ... MOUVEMENT - Cinétisme et modèles dynamiques dans les arts et la musique regroupe des textes signés par Georges Beriachvili, Anne Boissière, Pierre-Albert Castanet, Jean-Marc Chouvel, Nicolas Darbon, Florent Di Bartolo, Frédéric Girard, Xavier Hautbois, Martin Laliberté, Samuel Lamontagne, Jean-Baptiste Masson, Mauricio Arturo Meza Ruiz, Valérie Ométak, Arthur Perini, Stéphane Sacchi, Lenka Stransky et Biliana Vassileva. Depuis sa création en 2011, le festival aCROSS s'est attaché à mettre en place un dialogue fructueux entre la recherche, la création et la formation. Dans ces conditions, son équipe spécialisée s'est en permanence interrogé sur diverses formes d'art contemporain : notamment celles qui explorent en priorité les interactions et les échanges entre les mondes sonore, visuel et conceptuel, avec un accent particulier placé sur l'application des nouvelles technologies numériques.

12/2021