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Histoire de France

La fin du parti royaliste. 1889-1890

On croit trop souvent que 1883, année de la mort du comte de Chambord, petit-fils de Charles X et dernier descendant de la branche année des Bourbons, sonne le glas des espoirs d'une restauration monarchique en France. Marc Desaubliaux nous montre que ce n'est pas tout A fait exact. En effet, la majorité des royalistes français reporte ses espoirs sur Philippe, comte de Paris, petit-fils de Louis-Philippe. Certes, ce dernier hérite d'un parti en pleine décomposition, très divisé dans le domaine politique ou dans celui des questions sociales et religieuses, mais en quelques années, le comte de Paris réussit à ressouder le parti et à le rendre de nouveau conquérant. Cela se concrétise par une très forte poussée royaliste aux élections législatives de 1885 qui entraîne le vote en 1886 d'une loi interdisant le sol français aux chefs des familles ayant régné sur la France. Quelques années d'exil vont suffire à couper le comte de Paris des réalités françaises et à favoriser la reprise des divisions entre ses partisans : querelles de personnes, divergences politiques... Nous sommes en 1888. le début de " La fin duo parti royaliste ". Aux élections de 1889, le comte de Paris, mal conseillé, décide de traire alliance avec le général Boulanger, qui le trompe en lui laissant croire qu'il fera la monarchie en cas de victoire. Le prince demande à ses candidats de mettre leur drapeau " dans la poche ". L'échec du général va porter un tort considérable aux royalistes. Le parti perd nombre de députés et voit son influence se réduire fortement. S'appuyant sur l'étude de très nombreuses archives, sur la lecture de la presse quotidienne de l'époque et sur celle de livres de témoignages Marc Desaubliaux raconte la perte d'orientation des royalistes, leur effacement, leurs divisions. Il décrit le lent glissement des monarchistes vers un antiparlementarisme de plus en plus virulent. Il fait aussi une analyse fine et détaillée de l'organisation d'un parti très secret et d'une presse encore extrêmement abondante. Quand le comte de Paris décède en 1894, il laisse une situation catastrophique à son fils Philippe. duc d'Orléans.

02/2010

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Histoire internationale

La vie quotidienne en Angleterre au temps de l'expérience socialiste (1945-1951)

Roland Marx Professeur à l'Université des sciences humaines de Strasbourg, Roland Marx s'est spécialisé depuis plus de quinze ans dans l'étude de l'histoire et de la civilisation britanniques. Ses ouvrages antérieurs, consacrés en particulier à la révolution industrielle, aux mouvements révolutionnaires, à la vie religieuse, aux fondements de la société en GrandeBretagne ont contribué à faire connaître aux lecteurs français les réalités et les mutations d'un pays voisin, mais souvent étranger à nos mentalités et difficile à comprendre. Ses articles et communications scientifiques font autorité. La vie quotidienne en Angleterre au temps de l'expérience socialiste (1945-1951) "C'est nous les maîtres à présent ! " : ce cri d'orgueil et de joie émane de l'un des députés travaillistes élus lors des élections générales de juillet 1945. La surprenante majorité obtenue par le parti de Clement Attlee sème la panique parmi les bons bourgeois : "les rouges" sont au pouvoir et paraissent décidés à édifier le "Commonwealth socialiste de Grande-Bretagne". Ils disposeront de six ans pour construire un Etat-Providence dans lequel d'aucuns ne voudront voir qu'une forme humaine de capitalisme réaménagé. C'est l'époque où l'on rêve d'assurer à tous une sécurité du berceau à la tombe, le temps de la médecine nationalisée, du plein emploi et aussi d'importantes nationalisations. On vit le rêve de l'égalité... et on réalise souvent l'unité de la nation dans l'austérité et le rationnement. C'est que la Grande-Bretagne sort d'une guerre ruineuse dans un monde en ruines et bien des promesses et des espérances sont bientôt fanées. A travers le destin et la vie quotidienne des fermiers, des ouvriers, des bourgeois et des aristocrates d'une société avide de bien-être, mais aussi de culture et de jeux, d'un peuple qui a tendance à reléguer Dieu au chômage, d'une nation encore fière de sa grandeur historique, on découvrira le fonctionnement d'une démocratie à l'heure du socialisme. Un modèle à méditer au moment où les Européens de l'Ouest oscillent entre les tentations du socialisme et le retour au moins partiel à un nouveau libéralisme !

03/1983

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Histoire de France

LA COUR COMME INSTITUTION ECONOMIQUE. 12ème Congrès International d'Histoire Economique Séville-Madrid, 24-28 août 1998 : Twelfth International Economic History Congress Seville-Madrid, 24-28 August 1998

Longtemps négligées par les historiens, les cours royales et princières de l'Europe médiévale et moderne ont trouvé depuis vingt ou trente ans, grâce en particulier à Norbert Elias, une place centrale dans une histoire désormais plus attentive aux cultures, aux comportements et aux pratiques sociales des élites, et à leur influence sur le reste de la société. Les historiens de l'économie ont pourtant continué à les reléguer au second plan, comme ils l'ont fait d'ailleurs, jusqu'à une date toute récente, pour la majorité des institutions de l'économie d'Ancien Régime. Tout au plus acceptent-ils de leur appliquer des catégories d'analyse empruntée à l'anthropologie économique, et de parler d'économie de prestige, de dépense somptuaire et de destruction ostentatoire des richesses. Le tout situé dans une phase réputée " primitive " de l'émergence d'Etats qui cherchent à s'établir dans la durée, mais s'identifient encore avec une personne. Les études réunies dans ce livre partagent la même volonté de se libérer de ces stéréotypes, et de décrire la logique institutionnelle qui a présidé à l'émergence et à la consolidation d'un modèle original de gouvernement central. Celui-ci se retrouve hors d'Europe, à la même époque, sous d'autres formes : ainsi dans l'Empire ottoman, dans l'Inde prémogole et mogole, en Chine ou dans le Japon des Tokugawa. Il a pour originalité de juxtaposer, mais pour mieux réussir ensuite à les séparer, des fonctions administratives et d'autres, plus difficiles à définir, qui s'organisent autour du service personnel du prince. Comme les armées permanentes, dont elles précèdent la création, les cours regroupent des effectifs importants, mobilisent des ressources croissantes en argent et en nature, provoquent la mise en place de circuits économiques nouveaux, fixent des normes de consommation et de dépense, disciplinent les comportements individuels et collectifs, suscitent chez les acteurs des attentes et des stratégies rationnelles fondées sur une information partagée. Elles possèdent ainsi tous les traits que les économistes reconnaissent aujourd'hui aux institutions qui constituent le cadre non marchand nécessaire au fonctionnement de toute économie marchande.

11/1998

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Littérature anglo-saxonne

Jalna Tome 2 : L'héritage des Whiteoak ; Les frères Whiteoak ; Jalna ; Les Whiteoak de Jalna

Préfacée par Geneviève Brisac, voici le deuxième volume de l'intégrale de la saga des Whiteoak, Jalna, l'un des plus grands succès de la littérature nord-américaine, qui a fait rêver des millions de lectrices et de lecteurs du monde entier. L'Héritage des Whiteoak, Les Frères Whiteoak, Jalna, Les Whiteoak de Jalna Une édition préfacée par Katherine Pancol, Genevière Brisac, Alexandra Lapierre et Françoise Nyssen de l'intégrale de la saga des Whiteoak, Jalna, best-seller international depuis la parution en 1927 du premier des seize romans de la série, aussi réputée qu'Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell. La saga des Whiteoak Tome 2 L'Héritage des Whiteoak Renny Whiteoak, l'héritier de Jalna, revient d'Europe à la fin de la Première Guerre mondiale. Le domaine a été mal géré et ses quatre jeunes frères ne se montrèrent guère disciplinés. Renny commence par remonter l'écurie. Son rêve, c'est de renflouer la fortune familiale en gagnant des courses. Les Frères Whiteoak La grande fratrie née des deux mariages de Philippe Whiteoak, une fille et cinq garçons, de trente-sept à sept ans, vit dans la même maison presque séculaire, sans compter deux oncles, une tante, une invitée et, bien sûr, Adeline qui a quatre-vingts dix-huit ans. Jalna On prépare le centenaire d'Adeline qui donner lieu à une fête mémorable. La vieille dame reste telle qu'en elle-même, la langue bien pendue. En attendant, c'est l'effervescence. Renny qui approche de la quarantaine et règne en maître sur le domaine, tombe sous le charme de sa jeune belle-soeur américaine. Les Whiteoak de Jalna Adeline, pieusement veillée par Finch, le musicien de la famille, arrive au terme de son long règne sur Jalna. Mieux vaut pour elle ignorer les ravages que le désir et la passion ont exercé sur ses petits-enfants. Elle s'éteint calmement, laissant, comme un dernier défi, le plus surprenant des testaments. Préface de Géneviève Brisac : prix Femina en 1996 pour Week-end à la chasse à la mère et prix des Editeurs pour Une année avec mon père, elle a publié une trentaine de romans pour la jeunesse.

05/2021

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Compositeurs

Black Bach ou Qui a peur de Jean-Sébastien ? Valeurs culturelles et antihumanisme Tome 2

"Papa chéri a peur de Bach ! " Cette affirmation d'une jeune pianiste, dans Cella de Franz Werfel, peut servir d'exergue à la vaste réflexion sur la postérité culturelle de la valeur-Bach que constitue cet ouvrage. Canonisée et absolutisée, la figure très paternelle de Jean-Sébastien Bach exerce une autorité extrême, à la fois sensible dans l'histoire de la musique et abondamment problématisée par la littérature, le cinéma, la philosophie, l'iconographie. Emblème de haute spiritualité et de parfaite rationalité, puissante instance de légitimation, l'art de Bach constitue une valeur réputée intangible, et pour cette raison même a pu se voir arraisonné par tout un ensemble de contre-valeurs. Comment, à quelles conditions, selon quels schèmes imaginaires et imagologiques, au prix de quels paradoxes le "Cantor de Leipzig" a-t-il pu être érigé en totem de l'antihumanisme ? Explorer le devenir "noir" de Bach, c'est interroger la manière dont le compositeur et sa musique ont parfois été mobilisés à l'appui de postures violemment anti-progressistes, bellicistes, ultra-élitistes ; associés à l'aliénation de soi et d'autrui, l'absence d'empathie, voire la socio-pathologie homicide ; intégrés à des visions et fantasmes mortifères, maléfiques, apocalyptiques ; rendus solidaires, enfin, du renforcement de certains régimes de domination historiques. Un vaste ensemble d'écrits philosophiques, musicographiques, littéraires (incluant nombre de romans policiers et de science-fiction), mais aussi de films, séries, et représentations de Bach dans la culture "pop", constitue la matière de cet ouvrage, qui s'efforce, entre "Kulturkritik", et "cultural studies", d'explorer les visages les plus sombres et les plus déroutants d'une "valeur-monstre". Le deuxième volume articule en premier lieu certaines visions caricaturales de l'art de Bach à la constitution d'un nationalisme bachien dans l'Allemagne du XIXe siècle jusqu'au Troisième Reich ("Machine à coudre et machine gun"). Il traite ensuite d'un Bach "gothique" mais aussi de la présence du compositeur dans le roman noir et la science-fiction dystopique ("Post-apocalypses bachiennes"), puis de l'implication de la valeur-Bach dans la perpétuation (mais aussi la contestation) de postures racistes, sexistes ou homophobes ("White Male Bach").

01/2022

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Romans policiers

Ton pire cauchemar

Il y a quinze ans, l'existence de Sara Linton a changé à jamais lorsqu'une soirée de fête s'est terminée par la violente attaque qui a bouleversé son monde. Depuis, Sara a refait sa vie. Pédiatre reconnue, fiancée à l'agent spécial du GBI Will Trent, elle a réussi à laisser son passé derrière elle. C'était sans compter le procès qui la ramène à une autre nuit éprouvante, trois ans plus tôt, où, de garde aux urgences, elle s'est évertuée à sauver Dani Cooper. La jeune femme, victime d'une agression sexuelle, n'a pas survécu. Cette nuit-là, Sara s'est promis d'amener le criminel devant les tribunaux. Mais, quand le verdict tombe, c'est la douche froide : l'agresseur présumé, un jeune homme issu d'une famille riche et réputée, échappe à la prison, faute de preuves. Will et Sara décident alors de relancer l'enquête, et, à mesure que celle-ci progresse, des similarités troublantes entre l'agression de Dani et celle de Sara sont mises au jour ; bientôt, ce ne sont plus seulement deux affaires de viol mais plusieurs, échelonnées sur une période de seize ans, que l'investigation révèle - comme si les attaques avaient été méthodiquement pensées et perpétrées par un club de prédateurs sexuels. La nouvelle enquête de Will Trent, le héros de Karin Slaughter à retrouver sur Disney+. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Maxime Shelledy et Souad Degachi A propos de l'autrice Karin Slaughter est l'autrice de plus de vingt romans à figurer instantanément sur la liste des best-sellers du New York Times, dont Une fille modèle, Pretty Girls et La Secte des oubliées. Elle est publiée dans 120 pays et vendue à plus de 40 millions d'exemplaires à travers le monde. Son vrai visage est une série originale n°1 de Netflix avec Toni Collette. La série Will Trent est disponible sur Disney+ en France, Une fille modèle et Faux témoin sont en cours d'adaptation pour le cinéma et la télévision. Originaire de Géorgie, aux Etats-Unis, Karin Slaughter vit à Atlanta.

04/2024

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Economie

SAY N° 3 : De la pandémie de la peur à l'espoir d'un renouveau

"La confiance, comme l'observent Aurélie Jean et Bertrand Badré, est bien "le chaînon manquant de la relance" . Faut-il pour autant opposer compétence et démocratie, confiance dans les institutions et "technocratie" ? Pourquoi l'opinion américaine sur les vaccins s'est-elle inversée en deux mois ? Pourquoi les Rwandais témoignent-ils à leurs institutions de santé et aux Nations unies, à en croire leur ancienne ministre Agnes Binagwaho, une confiance que les Français refusent aux leurs ? La réponse ne peut se réduire à des incantations rituelles contre fonctionnaires et politiques. D'Olivia Grégoire à Pascal Canfin, une nouvelle génération de responsables politiques vient présenter, dans ce numéro 3, des projets de "nouvelle prospérité" et "d'économie responsable" . Tous deux s'inscrivent dans la mobilisation européenne pour la relance verte et le multilatéralisme. La nouvelle présidence américaine ne devrait pas tarder à s'y rallier. Ces succès diplomatiques, réels et concrets, auront du mal à se faire entendre dans l'opinion. Ce mouvement avance, sinon masqué, du moins travesti par un charabia administratif dont l'Union européenne a le secret. Il faudra convaincre de la solidité de cette politique celles et ceux, Gilets Jaunes de l'avenir, qui se sentent confinés dans des modèles du passé. Le carbone et le nationalisme, fétiches de Donald Trump, ne disparaîtront pas avec lui. Mais qu'en sera-t-il de l'autonomie stratégique que, face à lui, les Européens ont commencé à construire ? " (JEAN ROGNETTA, directeur de la rédaction) Avec, entre autres, les contributions de : Mohamed ElBaradei (prix Nobel de la Paix) Angus Deaton (prix Nobel d'économie) et Anne Case (professeur d'économie, Princeton) Fiona Scott Morton (professeur d'économie, Yale) Joseph E. Stiglitz (prix Nobel d'économie) Mike Spence (prix Nobel d'économie) Robert Schiller (prix Nobel d'économie) Jacques Attali Jean Pisani-Ferry Roger-Pol Droit Thierry Ménissier Laurence Joseph Josep Borrell (ministre des Affaires étrangères de l'Union européenne) Olivia Grégoire (secrétaire d'Etat, France) Pascal Canfin (député européen) Yuriko Koike (gouverneur de Tokyo) Jake Sullivan (ancien conseiller à la sécurité de Joe Biden) Jared Diamond (professeur de géographie, UCLA)

01/2021

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Sciences historiques

Voyage en terres d'espoir

" Ce voyage est une invitation à se promener sur le continent des obscurs. A partir à la recherche de celles et ceux dont le souvenir est effacé par les puissants et les dominants, qui réquisitionnent l'Histoire à leur profit. Bref, à aller à la rencontre de tous ces militant-e-s de l'égalité sans lesquels nos idéaux démocratiques et sociaux n'auraient jamais vu le jour. Or seul le Maitron, cet immense dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et social, avec ses milliers de héros inconnus ou méconnus, donne librement accès à ces territoires oubliés, sur une longue durée qui va de 1789 à 1968. J'ai voulu donner envie d'aller y voir. Car, en nos temps obscurs d'incertitude et de doute, visiter le Maitron, c'est reprendre force et courage. Cette pérégrination propose de s'approprier cet héritage sans testament, comme une promesse que nous nous ferions à nous-mêmes. A la manière des traces qui, dans notre langue, sont aussi bien des signes d'un passé effacé que des sentiers menant à l'inconnu, l'espoir porté par les centaines de milliers de vies qui en sont la matière est un chemin inédit, qu'il nous revient d'inventer en marchant sur leurs pas. Pour cette exploration, nulle carte préétablie qui donnerait des assurances, transformant le paysage en certitude. Mais, plus essentiellement, la quête d'une hauteur qui nous élève et nous relève, en vue d'une ligne de crête où se laisse approcher, de nouveau, l'horizon d'une espérance : l'émancipation. Acte de fidélité et geste de survie, ce livre interroge dans un premier temps le sort des vaincus dans l'Histoire puis part “à sauts et à gambades” dans un voyage qui commence près des bureaux de Mediapart, à la rencontre du député Baudin, pour se terminer sur un sentier de randonnée dans les Pyrénées, en compagnie de Walter Benjamin. La solennité des cimetières pas plus que la froideur des tombeaux ne sont ici de mise. Plurielle et multiple, l'Histoire maillée d'histoires que nous raconte le Maitron est un récit sensible, celui d'une réalité à portée d'utopie, tout comme un choeur antique serait à portée de voix. " Edwy Plenel

10/2016

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Histoire de France

Antonelle l'intègre et le mauvais gouvernement

La Révolution française fait toujours peur ; aussi les beaux esprits y cherchent-ils à sauver les meubles. Pierre-Antoine Antonelle, noble révolutionnaire, plaît ; il a de l'esprit, de l'élégance, des vues profondes et de l'audace. Il est une figure fort utile pour déprécier Babeuf, le bavard du peuple, le myope passionnel que la précipitation messianique a jeté dans l'échec. Le goût du secret et autres considérations littéraires sont sans doute bien utiles pour meubler les conversations ; en revanche, ce genre de propos dénués de toute rigueur est juste bon à attirer l'attention du lecteur occupé ailleurs. Antonelle, député à la Législative, chargé d'informer l'armée des événements du 10 août 92, fut arrêté par La Fayette comme otage de l'inviolabilité du monarque. Il fut encore emprisonné sur ordre du Comité de salut public pour l'écrit où il publiait son droit à motiver ses sentences au Tribunal révolutionnaire. Merlin de Thionville s'efforça de le faire inscrire sur la liste de proscription du 18 fructidor an 5 ; il fut astreint, comme anarchiste incorrigible, à demeurer en Charente-Inférieure. Il fut encore l'un des élus radiés du 22 floréal an 6. On va voir, en lisant ses écrits contre le mauvais gouvernement, ce qu'il nomme la conspiration des tyrans et en faveur de la démocratie vraie et non représentative, qu'Antonelle fut un analyste remarquable, un homme juste et lucide, un ami sincère et audacieux, méchant et ironique à l'encontre des petits-maîtres de son temps, et c'est bien à tort que nos beaux esprits se réclament de lui. Il ne s'agit pas de croire tel ou tel ; pas non plus d'avoir son opinion, sans avoir formé son jugement par des connaissances exactes. L'ennui infini, à défaut, s'empare des esprits et son contrepoison, le rire imbécile. La République des savants se charge de bien penser, et le pur lecteur, passif absolu, toujours occupé à survoler ce qui vient de paraître, incapable d'en rien retenir, se rit de ce qui le dépasse, avide de nouveauté sous le nom de progrès.

12/2018

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Histoire de France

Ici Radio France. Tome 1, Allocutions radiophoniques (1942)

Né le 7 janvier 1889 à Reims, Philippe Henriot est professeur, puis homme politique, député de Bordeaux à partir de 1932. Membre de la Fédération nationale catholique, puis vice-président du Parti national popu­laire, futur Parti national populaire et social, il mène campagne contre les scan­dales de l'affaire Stavisky. Pacifiste, il s'insurge contre le déclenchement des hostilités, puis rejoint en 1940 le maréchal Pétain. Orateur de la Révolution Nationale, il collabore à Gringoire. Très actif dans la Collaboration, engagé au sein de la Milice française, Philippe Henriot prend la parole chaque jours à l'antenne de Radio Paris pour défendre la politique de collaboration avec l'Allemagne. Orateur virulent, il participe à une guerre des ondes qui se déroule entre Radio Londres et Radio Paris. Il se bat particulièrement contre Pierre Dac et Maurice Schumann. Il acquiert rapidement la réputation de pouvoir présenter les sujets les plus complexes d'une façon claire et directe et arrive ainsi à défendre la Collaboration mieux que Philippe Pétain lui-même, ou encore Pierre Laval. Pour convaincre, il n'hésite pas à se rendre en Haute-Savoie pour interviewer des maquisards qu'on venait d'y capturer et fustiger leurs actions. A en croire le préfet du Vaucluse, l'intervention de Philippe Henriot aurait eu un effet important : si deux mois plus tôt les gens avaient été massivement du côté de la Résistance, Henriot avait réussi à les faire changer d'avis. Il devient, le 6 janvier 1944, secrétaire d'Etat de l'Information et de la Propagande du gouvernement de Vichy, en même temps que Joseph Darnand est nommé ministre chargé du maintien de l'ordre. Philippe Henriot est assassiné le 28 juin 1944 à son domicile par un commando de Résistants. Il eut droit à des obsèques nationales, organisées par le régime de Vichy, à la cathédrale Notre-Dame de Paris, en présence du cardinal Suhard et d'une foule importante. Ici Radio France rassemble les allocutions de Philippe Henriot au cours de l'année 1942. Il est l'auteur de plusieurs livres.

10/2019

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Sciences politiques

Aymare 1939-1967. Une collectivité anarchosyndicaliste espagnole dans le Lot

En 1939, nombreux sont les Républicains espagnols à rejoindre la France, fuyant la guerre et le fascisme après la chute de Barcelone. Accueillis dans des camps de fortune à l'hygiène déplorable et aux conditions de vie précaire, ils s'organisent pour survivre. Parmi ces républicains, des anarchosyndicalistes de la 26e division (ex-colonne Durruti) vont être exfiltrés de ces camps pour rejoindre le Lot. Ils vont être accueillis dans la propriété de Maître Berthon, avocat et ancien député de la Seine. Cette propriété, qui porte le nom d'Aymare, située en Haute-Bouriane, est vendue au cours de cette année 1939 au Mouvement libertaire espagnol (MLE) et permet à des familles de s'y installer. Cet épisode est de courte durée car la guerre balaie sur son passage ce havre de paix. Seuls quelques réfugiés y séjournent durant le conflit, permettant au MLE de conserver intact le lieu. En 1948, une poignée d'anarchosyndicalistes du MLE épaulés par la CNT reconstituée de l'exil, décident alors de créer la collectivité libertaire d'Aymare. Cette expérience autogestionnaire, quasiment oubliée des mémoires, va exister jusqu'en 1967. Elle donne naissance à une éphémère radio, édifie un dispensaire très moderne qui accueille des malades et mutilés de la guerre, cultive et entretient une exploitation agricole de 120 ha permettant à 25 personnes d'y vivre toute l'année, organise des rassemblements dignes des plus grands festivals de la période. L'entraide, la solidarité, l'égalité, l'autogestion, la fraternité, la culture sont les mots qui caractérisent le coeur de ce projet. Cet épisode, peu connu de l'histoire de l'exil des républicains espagnols et des anarchosyndicalistes de la CNT en particulier, présente plusieurs intérêts : il révèle la vie de réfugiés durant la Seconde Guerre mondiale, il met fin au mythe du désert autogestionnaire français d'avant la vague des communautés de 68 et met l'accent sur le fait que durant les Trente Glorieuses, il a été possible de vivre autrement de façon solidaire et collective, révolutionnaire et autogestionnaire. C'est cette aventure humaine que tente d'éclairer ce livre.

05/2014

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Littérature étrangère

Littérature du Niger. Rencontre, volume 1

Ce volume présente des entretiens réalisés en 1990 avec cinq auteurs du Niger. Le premier écrivain appartient à la génération des années 1920 : le docteur vétérinaire Kélétigui Mariko, qu'on peut situer, d'une certaine manière, dans le sillage de Boubou Hama tant par la diversité de ses préoccupations que par son écriture. Mamani Abdoulaye et Idé Oumarou, eux, sont nés dans les années 1930 et eurent tous deux un destin politique dont ils forment les figures opposées : Mamani Abdoulaye, syndicaliste puis député, dut subir, après l'indépendance, un long exil de quatorze années et, après son retour au pays, un emprisonnement : sa poésie, son roman, son théâtre et ses nouvelles reflètent cet itinéraire difficile. Idé Oumarou, à l'inverse, a suivi une voie qui l'a mené, après le monde de l'information, à devenir ministre puis Secrétaire général de l'OUA. L'un et l'autre honorent le Niger, mais de façon contrastée puisqu'ils illustrent l'envers et l'endroit de la carrière politique. Si les trois premiers auteurs produisent leurs textes en français, il n'en va pas de même pour les deux suivants qui s'expriment dans les langues nationales : Yazi Dogo, enseignant, est né dans les années 1940 et il s'est fait connaître de tout le Niger par son théâtre en haoussa ; la télévision qui a diffusé, des années durant, ses pièces drôles et satiriques, lui a donné une grande audience. Quant à Hawad, poète provocateur né dans les années 1950, toute sa production littéraire s'opère en tamasheq et s'écrit en tifinagh, de telle sorte qu'elle n'est connue du grand public que par des traductions en français - sans compter qu'une partie de son oeuvre relève de la calligraphie (devenue depuis furiographie). La pensée nomade est au coeur de sa réflexion et de son art. La dernière partie est consacrée à l'écriture de la poésie d'Ibrahim Issa, né en 1929 et mort en 1986. Puisqu'il n'était plus possible de s'entretenir avec lui, on a cherché à montrer qu'il était soucieux de la forme en mettant en relief les corrections qu'il avait apportées à ses textes poétiques.

11/2010

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Histoire de France

Et s’ils débarquaient ? Allocutions radiophoniques, tome 2 : 1943

Né le 7 janvier 1889 à Reims, Philippe Henriot est professeur, puis homme politique, député de Bordeaux à partir de 1932. Membre de la Fédération nationale catholique, puis vice-président du Parti national populaire, futur Parti national populaire et social, il mène campagne contre les scan­dales de l'affaire Stavisky. Pacifiste, il s'insurge contre le déclenchement des hostilités, puis rejoint en 1940 le maréchal Pétain. Orateur de la Révolution Nationale, il collabore à Gringoire. Très actif dans la Collaboration, engagé au sein de la Milice française, Philippe Henriot prend la parole chaque jours à l'antenne de Radio Paris pour défendre la politique de collaboration avec l'Allemagne. Orateur virulent, il participe à une guerre des ondes qui se déroule entre Radio Londres et Radio Paris. Il se bat particulièrement contre Pierre Dac et Maurice Schumann. Il acquiert rapidement la réputation de pouvoir présenter les sujets les plus complexes d'une façon claire et directe et arrive ainsi à défendre la Collaboration mieux que Philippe Pétain lui-même, ou encore Pierre Laval. Pour convaincre, il n'hésite pas à se rendre en Haute-Savoie pour interviewer des maquisards qu'on venait d'y capturer et fustiger leurs actions. A en croire le préfet du Vaucluse, l'intervention de Philippe Henriot aurait eu un effet important : si deux mois plus tôt les gens avaient été massivement du côté de la Résistance, Henriot avait réussi à les faire changer d'avis. Il devient, le 6 janvier 1944, secrétaire d'Etat de l'Information et de la Propagande du gouvernement de Vichy, en même temps que Joseph Darnand est nommé ministre chargé du maintien de l'ordre. Philippe Henriot est assassiné le 28 juin 1944 à son domicile par un commando de Résistants. Il eut droit à des obsèques nationales, organisées par le régime de Vichy, à la cathédrale Notre-Dame de Paris, en présence du cardinal Suhard et d'une foule importante. Et s'ils dé? barquaient ? rassemble les allocutions de Philippe Hen­riot au cours de l'année 1943. Il est l'auteur de plusieurs livres.

10/2019

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Histoire de France

L'honneur perdu de Gustave Cluseret

Gustave Cluseret (1823-1900) est un aventurier dont les tribulations feraient pâlir d'envie les héros d'Alexandre Dumas ! Benjamin Disraeli, homme politique et écrivain britannique, s'en est même directement inspiré pour camper le héros de son roman Lothair, le "captain Bruges". Tour à tour, officier sous la Monarchie de Juillet, la Deuxième République et l'Empire, engagé volontaire en Italie dans l'expédition des Mille aux côtés de Garibaldi, puis en Amérique pendant la Guerre de Sécession sous l'uniforme Yankee, complice du mouvement Fenian irlandais, journaliste, conspirateur, membre de la Commune, député du Var et artiste-peintre versé dans l'orientalisme, Cluseret a un parcours riche et original, plein d'enseignements. Cluseret intrigue souvent, déconcerte parfois, agace beaucoup. Pourquoi ? Parce qu'il est inclassable. Il est socialiste, mais pas collectiviste ; il est anti-boulangiste, mais s'allie avec d'anciens boulangistes ; il est internationaliste, puis devient nationaliste, xénophobe et antisémite ... S'amuse-t-il à brouiller les cartes ? Non. Cluseret est un personnage troublé, à l'image de cette seconde moitié du XIXe siècle. Cluseret est riche d'avoir vécu plusieurs vies en une, d'avoir sillonné de nombreux pays à une époque où les voyages n'étaient pas aussi aisés qu'aujourd'hui. Contemporain de Marx et Bakounine, de Ferry et Naquet, de Gambetta et Clemenceau, de Guesde et Jaurès, de Barrès et Drumont, dont il a été à différentes périodes de sa vie l'ami ou l'adversaire, il porte un regard pointu sur le monde. Les questions qui nous interrogent aujourd'hui ne sont pas si différentes de celles qui se posaient hier ; elles sont sociales, économiques, diplomatiques ou sociétales et recouvrent pêle-mêle la laïcité, les rapports entre le capital et le travail, la fiscalité, les relations entre les élus et les citoyens, la place du paysan et de la ruralité dans une société de plus en plus urbanisée, la politique migratoire, le positionnement de la France dans les guerres étrangères ... C'est dire combien, un siècle après la mort de Cluseret, son histoire nous invite à questionner notre relation au monde, notre rapport à l'autre et notre capacité à nous réinventer.

10/2018

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Actualité et médias

Mes quatre vérités

Certains le voient en grognard de Sarkozy, d'autres en Zorro du Parlement chargé de tenir un planning de textes de lois comme on n'en a jamais vu depuis le début de la Ve République. Lui, Roger Karoutchi, se perçoit plutôt en homme de vérités. Parce que toutes sont bonnes à dire, le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé des relations avec le Parlement a décidé, à 57 ans, de franchir le pas et de se confier. Sans masque ni faux semblant. Pourrait-il en être autrement chez ce bourreau de travail apprécié pour sa franchise et son sens de l'honneur, chez ce bretteur redoutable qui a déjà connu quatre vies ? Historien par vocation, il a en effet été, en 1973, le plus jeune agrégé d'Histoire et a enseigné cette discipline pendant seize ans. Militant passionné, il adhère au mouvement gaulliste dès l'âge de 16 ans, colle des affiches pour l'UDR - parfois à ses risques et périls -, participe à la création du RPR où il occupera des fonctions éminentes avant d'être l'un des principaux responsables de l'UMP. Proche du courant républicain et social, de Philippe Séguin, il suit ce mentor fougueux et ombrageux dans la bataille du perchoir comme dans l'aventure rocambolesque de la Mairie de Paris. Président du Groupe UMP au Conseil Régional d'Île-de-France, passionné par les défis de sa région qu'il sillonne sans relâche, il sera également député européen puis sénateur. Ami depuis 1975 de Nicolas Sarkozy, celui qui fut l'un des artisans de la campagne présidentielle de 2007 raconte dans le détail leurs combats, leurs engagements, les aléas de la vie politique comme les bonheurs de la conquête. Un parcours exemplaire de la méritocratie à la française puisque cet enfant de Casablanca avait été obligé de quitter le Maroc presque cinquante ans plus tôt. Dans ce témoignage unique, où Roger Karoutchi révèle une part d'intimité que jamais un ministre n'avait eu le courage d'évoquer, c'est donc un parcours semé de joies et d'embûches, mis au service de ses idées, qu'il dévoile à l'encre de la vérité.

02/2009

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Sciences politiques

Frustration 14 : Solidaires

En un an, Macron et son gouvernement auront détruit un grand nombre de garanties d'égalité et de progrès social : les portes de l'Université se referment, la Sécurité sociale se dégrade, les salariés sont exposés à l'arbitraire et à la précarité, et, les riches étant exonérés de leurs obligations fiscales, la redistribution des richesses est abandonnée. La destruction de l'égalité s'accompagne de la réduction de nos libertés : pour Macron et sa clique, la loi est désormais un instrument pour réprimer, enfermer, expulser. Drapé d'un pouvoir autocratique, bouffi de suffisance et aveuglé par son arrogance, le président fait gonfler les ruisseaux de colère et fédère les résistances. Cet adversaire a le mérite de la cohérence et ne s'embarrasse pas de concessions, même d'ordre symbolique, si bien qu'il agresse le peuple avec autant de virulence qu'il met de douceur à cajoler les riches. Il s'apprête à découvrir que, au titre de ses "passions tristes" , et plus qu'aucune autre, la France a la passion des révolutions. AU SOMMAIRE : Dossier : Ma santé détruite par le capital -> Criminalité - La mort au travail : des chiffres officiels 10 fois en-dessous de la réalité -> Cinéma - Corporate ou les harceleurs de bonne foi -> Enquête - L'industrie pharmaceutique a-t-elle intérêt à nous soigner ? -> Révélations - Un député actionnaire de Sanofi veut déréglementer les essais cliniques sur les humains Dossier : La blitzkrieg de Macron -> Escroquerie - "Je vais tous vous privatiser", comment Macron brade bien commun -> Macronie - Ce qu'il nous a déjà pris, les prises de guerre (des classes) de Macron - an I -> Travail - Formation professionnelle, la prochaine crasse des libéraux -> Innovation - Le mouvement du Libre contre la start-up nation - Rencontre avec des membres fondateurs de la Maison du Libre et des Communs -> Reportage - Les classes populaires à Science Po, social-washing dans l'école des élites ? -> Point de vue - Pour la suppression des grandes écoles -> Mot-clé - "Parcoursup", vers des études à prix d'ORE -> Cinéma - Les héros sont-ils forcément conservateurs ? Cahier été -> Test : Quel. le usager. ère mécontent. e êtes-vous ? -> Socioscope : qu'allez-vous décider à la place des astres et des puissants ce mois-ci ?

05/2018

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Histoire régionale

Les Quenette. Chronique d'une famille lorraine dans l'histoire de France

Dans cet ouvrage, Anne-Marie Quenette nous offre un voyage dans l'Histoire de la Lorraine et de la France et, en même temps, une immersion dans des lieux et des paysages où surgissent, comme soudainement frappés d'intemporalité, des visages, des regards, des gestes, des émotions, des joies, des peines, des rires, des pleurs, de l'humanité. Ces visages, ces vies, ces destins sont ceux de sa famille ; une famille française, une famille lorraine, la famille Quenette, où se transmettent, d'une génération à l'autre, l'honneur, le courage, l'action, le respect de valeurs reconnues par sept légions d'Honneur. Certains ont marqué l'histoire d'une Lorraine souvent meurtrie mais toujours renaissante tels Gustave Chapuis, médecin, parlementaire, maire de Toul ou Eugène Corbin, créateur des Magasins réunis. Le plus proche de nous étant Jean Quenette, député aux premiers jours de la Seconde Guerre mondiale puis Préfet de l'Aisne et de la Bretagne, région qui lui garde, aujourd'hui encore, un grande reconnaissance pour ses actions de résistance contre l'occupant nazi. Le lecteur y découvre un village, un clocher, un banc d'école, des palais de justice, l'Assemblée nationale, un champ de bataille, un château, des endroits d'autrefois d'où s'échappe une douce nostalgie. Il y a aussi cette maison pleine de livres et de souvenirs, où résonnent encore les pas de ceux qui l'ont habitée, les musiques écoutées autrefois, airs d'opéras, chants grégoriens... Au long des pages, Anne-Marie Quenette avoue son amour pour "un formidable petit pays qu'on appelle la Lorraine", et ses artistes ; son but est de les faire aimer, des rives de la Meuse jusqu'à la colline inspirée de Maurice Barrès. Anne-Marie Quenette est docteur en Droit, avocat à la Cour, auditeur de l'Institut des hautes études de la Défense nationale (Session nationale), ancien conseiller économique et social à Paris au titre des personnes qualifiées, conseiller du commerce extérieur de la France, officier de la Légion d'honneur au titre du ministère de la Justice, officier de l'Ordre national du Mérite, présidente de la fondation Bigeard sous l'égide de la Fondation de France.

05/2021

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Sciences politiques

A la septième fois, les murailles tombèrent

"Nous pensons et agissons collectivement comme si notre société était invulnérable. Au cours des dernières décennies, nous avons affronté bien des crises et nous nous sommes fait peur si souvent sans que cela ait eu l'air d'avoir des conséquences durables et profondes. Alors nous avons fini par nous convaincre que les effondrements, qui ont plongé dans le malheur les générations d'avant, ne pouvaient plus nous arriver ; que nos démocraties étaient si parfaites, notre science tellement avancée, que la machinerie si complexe, si sophistiquée, si bien agencée, de nos sociétés modernes bureaucratisées, judiciarisées, numérisées, dotées de tant de garde-fous, ne pouvait plus se dérégler et sombrer dans le chaos où se sont perdues avant nous tant de grandes civilisations jusqu'au XXe siècle. Nous restons persuadés que nous sommes tellement évolués, éduqués, civilisés que nous avons édifié en nous-mêmes des digues si solides que l'éternelle sauvagerie résidant en l'homme ne viendra plus jamais nous entraîner sur des pentes fatales. Alors nous avons baissé la garde devant les menaces, qui depuis toujours pèsent sur l'humanité et viennent de notre nature même et de nos instincts qui ne changent pas. L'humanité, celle des autres et la nôtre, ne commence pas par nous". Les fondations des murailles institutionnelles, culturelles, morales, juridiques, que nos sociétés ont élevées ne sont-elles pas aussi fragiles que celles des murailles de Jéricho ? Et ne nous comportons-nous pas comme ses habitants et leur roi qui, à l'abri derrière leurs murs d'apparence inébranlables, riaient des trompettes de Josué ? Six jours de suite, elles sonnèrent sans ébranler les murailles. Le septième jour, les murailles tombèrent. Et si nous étions déjà au soir du sixième jour ? Henri Guaino fut l'un des artisans, en 1992, de la campagne du "non" au traité de Maastricht aux côtés de Charles Pasqua et de Philippe Séguin, et l'inspirateur de la campagne de Jacques Chirac sur la fracture sociale en 1995. Il a été commissaire général au Plan, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy à l'Elysée et député.

10/2023

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Histoire de France

Pierre Laval : de l'armistice au poteau

Personnage complexe, Pierre Laval est l'objet de juge­ments con­tra­dictoires qui s'expliquent par sa politique de collaboration, ses mé­thodes de négociation et par certains défis à l'opinion. Né le 28 juin 1883 à Chateldon, licencié d'his­toire naturelle et de droit, il s'inscrit au barreau de Paris. Socialiste, maire d'Auber­vil­liers, député en 1914, réélu en 1924, il devient sous-secrétaire d'Etat à la présidence du Con­seil et aux Affaires étrangères en 1925, puis ministre de la Justice l'année suivante. Elu sénateur en 1927, il est ministre du Travail en 1930, pré­sident du Conseil en 1931, tout en cumulant d'abord les fonc­­tions de ministre de l'In­té­rieur, puis celles des Affaires Etran­gères. Plusieurs fois minis­tre jusqu'à la guerre, il est l'un des artisans du vote qui donne les pleins pouvoirs au maréchal Pétain et entre dans le gouvernement de celui-ci comme vice-président. Le 13 décembre 1940, il est arrêté par la police spéciale du Ma­ré­­chal pour incompatibilités personnelles et crainte de le voir mener une politique ultra collaboration­niste... Il est libéré sur l'intervention de ses amis et sous la pression de l'ambas­sa­deur allemand Otto Abetz. Il devient chef du gouvernement en avril 1942 et le restera jus­qu'en août 1944, étant le successeur désigné par le maré­chal Pétain au cas où ce dernier serait empê­ché d'exercer les fonc­tions de chef de l'Etat... Il part d'abord en Alle­magne, puis en Espa­gne pour finir par se rendre aux autorités alliées en Autriche le 30 juillet 1945. En octobre 1945, il est condamné à mort et tente de se suicider. Sauvé de jus­tesse, il est traîné, moribond, devant un peloton d'exé­cu­tion pour être fusillé. Le livre de Michel Letan est une série d'instantanés sur le Prési­dent du Conseil du gouvernement de l'Etat français. L'auteur, dans un texte objectif, décrit sa difficile tâche, entre les ultras de la Collaboration et les fidèles du Maréchal... La plupart des faits rapportés se situent entre 1940 et avril 1945.

07/2014

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Histoire internationale

Histoire de Prague

André Breton l'appelait " la capitale magique de l'ancienne Europe ". Prague est bien une ville magique, non parce que les alchimistes habitaient dans la ruelle de l'Or - c'est une légende -, mais parce que de multiples cultures ont forgé sa personnalité. Chef-d'œuvre d'urbanisme, capitale religieuse et intellectuelle, Prague est une immense scène de théâtre baroque où se sont déroulés les grands actes de l'histoire européenne. Elle devient capitale du royaume de Bohême sous la dynastie des Premyslides, puis capitale impériale sous Charles IV. L'empereur la transforme en grande cité gothique ; il rénove le château, fait construire un pont de pierre et la dote d'une université réputée. Mais le décor est fragile. Avec Jan Hus, les combattants de Dieu dénoncent bientôt la richesse des églises et se rebellent contre le pouvoir. Après plus d'un demi-siècle de violences religieuses, Prague retrouve son éclat sous les Jagellon puis sous les Habsbourg. A l'époque de Rodolphe II, qui attire à sa cour artistes, savants et mécènes, c'est un des plus brillants foyers de la culture européenne. La fête s'achève tragiquement sous son successeur, quand les protestants " défenestrent " les gouverneurs de la ville. Les Habsbourg reprennent fermement Prague en main et en font le cœur de la Contre Réforme. Peu à peu le baroque s'affirme dans les églises et dans les palais, dans la peinture, la musique, le théâtre. Les revendications nationalistes commencent à se faire entendre au début du XIXe siècle, puis lors de la révolution de 1848, avec le Congrès slave. A la faveur de la croissance économique, Prague est une ville de plus en plus tchèque. Mais l'heure est aussi au cosmopolitisme, à l'ouverture sur la culture européenne, et les cafés de la ville, rendez-vous de l'intelligentsia, entrent dans la légende. Dans l'entre-deux-guerres, elle s'adapte à son rôle de capitale de l'Etat tchécoslovaque, cherchant à supplanter Vienne comme centre économique et financier, tandis que les mouvements d'avant-garde s'y multiplient. Munich sonne le glas de toutes les libertés. Pendant un demi-siècle, presque ininterrompu, la ville vit repliée sur elle-même, sous l'oppression des régimes totalitaires, avant d'entrer dans l'histoire de l'Europe centrale démocratique par une révolution pacifiste.

12/1998

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Religion

Le Christianisme au-delà de la théocratie

Le mot "théocratie" associe la "force" à "Dieu" , selon l'étymologie grecque. Le terme évoque ainsi une symbiose forte entre religion, politique et culture. Symbiose qui a généré en Occident un système d'évidences, sans doute gratifiant "en interne" , quand on pense aux ordres religieux dédiés à l'enseignement, au service des plus pauvres, des malades, etc. , mais aussi très violent contre toute opposition, réputée venir de l'extérieur (croisades, guerres de religions) ou de l'intérieur (inquisition, contrôle des pensées et des comportements, etc.). Avec le recul du temps et dans le cadre de la laïcité, la face négative attachée à la religion l'emporte largement sur l'appréciation quelque peu "floutée" de sa positivité. En ce sens, nous dirions que la théocratie est à la religion ce que le cancer est au corps sain : une structuration de "vie à l'envers" qui se greffe sur la vraie vie et s'en sert pour générer de la mort. Lorsqu'on dit que les religions sont des causes de guerres, on parle en réalité de la théocratie, qu'elle soit juive, chrétienne ou musulmane, qui génère de la violence institutionnelle et décrédibilise la visée spirituelle des traditions en cause. Ce livre tend donc à désolidariser religion et théocratie (Chapitre 1) ; à redessiner une approche des religions autrement que par le biais de la doctrine et des pratiques cultuelles (Chapitre 2) ; à relire de façon nouvelle la posture du Christ dans l'évangile (Chapitre 3) ; à relire de manière critique la réalité de l'Eglise (Chapitre 4), car il semblerait que le concile Vatican II ait symboliquement clôturé la longue période de la théocratie chrétienne, mise en place depuis le IVe siècle. Il y a un avant et un après. Le présent essai est le pendant théorique de la démarche de foi plus personnalisée, exposée dans La foi chrétienne après la chrétienté, paru également en 2019 aux Editions Bergame. Né en 1951, Philippe Leclercq assume tout de ses ancrages humains, culturels et religieux et propose sur cette base un cheminement libre et réflexif, à distance de tout système de pouvoir, de pensée et de croyance. Marié à une Française de culture et de tradition musulmanes, ancien président d'une association interreligieuse et auteur de plusieurs livres touchant aux rapports entre religion et culture, notamment parus aux Editions l'Harmattan, il offre, à la suite de La foi chrétienne après la chrétienté, un deuxième ouvrage paru aux Editions Bergame.

07/2019

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Pédagogie

Un pour dix, dix pour un ! Numération des nombres entiers et décimaux aux cycles 2 et 3 sur l'abaque en couleurs

Le livre présente une expérience d'enseignement de la numération décimale de position pour les nombres entiers et décimaux, fruit d'une expérimentation du groupe "Ecole primaire" de l'IREM de Franche-Comté, débutée il y a trois ans et qui alimente désormais une recherche collaborative avec les enseignants d'un réseau REP de Haute-Saône. De nombreuses recherches pointent les difficultés dans l'apprentissage et l'enseignement de la numération écrite et orale en France. Pour aider les élèves et les enseignants à les surmonter, cette expérimentation s'appuie sur la manipulation par les élèves d'un abaque ("l'abaque en couleurs") qui propose le "cinq" comme groupe intermédiaire d'objets avant le passage à la dizaine. Elle propose aux enseignants des activités (situations d'apprentissage, jeux) présentées sous la forme d'une progression sur la numération et l'approche des quatre opérations enseignées à l'école primaire. Les modalités de mise en oeuvre présentées permettent d'alterner des situations collectives pour mettre en place des procédures nouvelles et des situations individuelles pour engager la pratique de chaque élève dans une certaine liberté. Le livre est composé de deux parties, l'une portant sur le cycle 2, l'autre sur le cycle 3 et couvre les programmes de l'école primaire pour l'enseignement des nombres entiers et décimaux. Il s'adresse principalement aux enseignants de l'école primaire des cycles 2 et 3 mais aussi, dans une moindre mesure, ä ceux du cycle 4. Il peut également intéresser des formateurs, enseignants et étudiants des actuelles ESPE et futurs INSPE. Il est accompagné de nombreux supports pour les classes : un matériel de numération composé de cubes et de barres de "cinq", des abaques colorés (à fond tricolore) pour lire, écrire et représenter les nombres entiers, des abaques colorés (à fond tricolore ou à fond jaune) pour lire, écrire et représenter les nombres décimaux, des jeux de cartes (cartes numérales) permettant de composer et décomposer les écritures numériques, des supports de jeux variés : appariement, devinette, bataille, dobble, loto, des documents OpenBoard ou Open-Sankoré pour étendre la représentation des nombres sur abaques en utilisant un T.B.I. en classe. Ces ressources sont disponibles en annexes de la brochure ou téléchargeables sur le site de l'ARPEME (www.arpeme.fr). Elles seront mises à jour et complétées par d'autres ressources à destination des classes des cycles 2 et 3.

04/2019

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Sciences politiques

L’ARTICLE ANTHROPOPHAGE/ De la dangerosité et des incohérences de l’article 35 de la constitution Iv

Il s'agit sans doute d'une des satires les plus constructives parmi les polémiques redondantes que soulève depuis bientôt seize années, l'article 35 de la constitution de la République de la Côte d'Ivoire. L'argumentaire développé, expose clairement les incohérences et la dangerosité dudit article, de même que son inadéquation avec les réalités et l'évolution progressiste des sociétés, voire de la vie.
Aussi, si les lois sont faites pour garantir les libertés individuelles et collectives des Hommes, de même que la paix entre concitoyens d'un même pays, le constat indubitablement exclusionniste, séparatiste, ségrégationniste, ethno-puriste, "anthropophagique" avéré de certaines d'entre elles - notamment notre constitution dans son article 35, devrait conduire à leur suppression. Surtout quand leur essence létale et fatale pour les états qu'elles régissent, n'est plus à démontrer.
L'auteur y voit à juste titre une oeuvre de "salubrité juridique" ; une oeuvre de salubrité sociopolitique ; une oeuvre de salubrité tout court. Les armes ne tonnent que si les lois sont partiales et mauvaises ! Ali Sy SAVANE invite donc à se débarrasser radicalement dudit article 35 qu'il assimile allégoriquement à un "monstre terrifiant et anthropophage" , car il nie la personnalité juridique de certains Ivoiriens qu'il est sensé défendre, les divise et "dévore" .
Cet article en sa formulation actuelle est une terrible menace et un cauchemar pour la paix, la fraternité et le progrès de la Côte d'Ivoire. Rébellion armée, Coup d'Etat, crimes d'Etat et meurtres de civils, crise postélectorale, guerre fratricide, autisme et cécité intellectuels, de même que fracture sociopolitique virulente, sont les canevas sombres de l'histoire de la Côte d'Ivoire, qui lui sont imputables ! Les cris, les pleurs, les souffrances d'un peuple ne sont audibles ou ne trouvent compassion ou écho à l'extérieure ni en son sein que par la sincérité de ses efforts à en prendre véritablement conscience, avec la ferme volonté d'en circonscrire les causes.
L'auteur s'y attèle intellectuellement, parce que la réconciliation, est certainement à ce prix ! Ecrivain engagé. il interpelle sans aucune ambigüité, le Président de la République, les Députés, les Présidents d'Institutions, les Politiciens, les Intellectuels, et toutes les personnes qui en ont le pouvoir de débarrasser la Côte d'Ivoire de ce "monstre juridique" au matricule 35 !

12/2015

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Littérature anglo-saxonne

Jalna Tome 3 : Finch Whiteoak ; Le Maître de Jalna ; La moisson de Jalna ; Le destin de Wakefield

Préfacé par Alexandra Lapierre, voici le troisième volume de la saga des Whiteoak, Jalna, l'un des plus grands succès de la littérature nord-américaine qui a fait rêver des millions de lectrices et de lecteurs du monde entier. Finch Whiteoak, Le Maître de Jalna, La Moisson de Jalna, Le Destin de Wakefield Préfacée par Katherine Pancol, Geneviève Brisac, Alexandra Lapierre et Françoise Nyssen, voici l'intégrale de la saga des Whiteoak, Jalna, best-seller international depuis la parution du premier des seize romans en 1927, aussi réputée qu'Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell. La saga des Whiteoak Tome 3 Finch Whiteoak Finch, heureux d'avoir aidé Renny et Piers à rétablir la situation à Jalna, quitte le Canada. Il va rejoindre en Angleterre sa tante Augusta et son frère Eden, le poète, la brebis galeuse des Whiteoak. C'est là qu'il rencontre Sarah, belle, riche et égoïste. Finch est violemment attiré par la jeune femme mais, inconsciemment, il la sent dangereuse. Le Maître de Jalna Un domaine aussi vaste que Jalna est bien lourd à entretenir. Meg, qui a enfin épousé Maurice, voudrait le vendre, à la grande fureur de Renny. Sarah, déjà veuve et très riche, débarque un jour à Jalna : elle est libre maintenant, peut-être décidera-t-elle enfin Finch à l'épouser. La Moisson de Jalna Le combat que Renny a entrepris pour tenter de sauver Jalna de la faillite, l'épuise. Un soir de détresse, il a trompé sa femme Alayne. Celle-ci l'apprend et sa fierté supporte mal l'offense. Elle quitte Jalna. Renny, qui n'avait désiré qu'un moment d'oubli, se sent incapable de continuer seul cette lutte épuisante. Il aime Alayne et pour la première fois de sa vie, il est prêt à s'humilier, à implorer son pardon. Le Destin de Wakefield La vocation religieuse de Wakefield a été de courte durée. En ce début 1939, il vit à Londres, résolu à se faire un nom dans le théâtre. Il obtient un rôle dans une création, en même temps qu'une jeune comédienne, Molly Griffith, dont il tombe amoureux. Préface de Alexandra Lapierre : Grand prix des lectrices de Elle en 1993 pour Fanny Stevenson, elle vient de publier Belle Green.

05/2021

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Histoire de France

Destins de braves. Les officiers charentais de Napoléon au XIXe siècle

Si le dernier carré à Waterloo, ainsi que l'escadron sacré durant la retraite de Russie, font tout autant partie de la légende que la charge de la garde à Austerlitz, c'est en grande partie grâce aux récits dressés par les mémorialistes qui ont, de surcroît, contribué à cette immortalisation de la gloire. Coignet, Barrès, Marbot, Parquin et les autres apparaissent ainsi comme les chantres privilégiés de cette époque formidable au cours de laquelle la France impériale a défié l'Europe. Mais, en réalité, que savons-nous précisément de ces hommes qui, selon la légende, auraient vénéré l'empereur jusqu'à leur mort ? En prenant pour champ d'étude les officiers de la Grande Armée natifs du département de la Charente, circonscription alors réputée pour son bonapartisme, cet ouvrage se propose de dresser un portrait différent de celui élaboré par la légende. Enrichi des nouvelles problématiques historiques, il reconstitue les destins de ceux qui parviennent, avec plus ou moins de difficultés, à gagner l'épaulette. Après un dépouillement systématique de 4000 documents conservés tant dans les archives départementales qu'au Service Historique de la Défense, l'auteur, par une approche anthropologique de la guerre, replace ces individus au coeur des batailles qui, après 1815, ont laissé des traces durables et profondes. Par la découverte et l'exploitation de lettres et de carnets de route jusqu'alors inédits, il montre aussi que les officiers de Napoléon, formant en réalité un monde hétérogène, ont par ailleurs fortement tempéré leur enthousiasme au moment des Cent Jours. Mais cette passionnante enquête ne s'arrête pas au soir du 18 juin 1815. Elle suit, bien au contraire, les survivants de cette épopée dans la première moitié du XIXe siècle lorsque ceux-ci, en quête de reconnaissance et soucieux de conserver un rang acquis sur les champs de bataille de l'Europe, entreprennent d'innombrables démarches pour intégrer le monde restreint des élites. Cela conduit ainsi le lecteur à suivre les vétérans non seulement en Charente mais aussi à travers le territoire hexagonal que certains sont obligés de sillonner pour retrouver une position conforme au rang que leur a octroyé leur grade. En reconstituant, à différentes échelles, ces parcours de vie qui s'achèvent parfois sous la IIIe République, ce travail, par une approche à la fois sociale, culturelle et politique, enrichit indéniablement l'histoire du XIe siècle en embrassant autant l'histoire des élites que celle des masses intermédiaires et populaires.

04/2010

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Histoire internationale

Nabi Ibrahima Youla, grande figure africaine de Guinée. Entretiens

Né à Kabak le 20 novembre 1918, Nabi Ibrahima Youla est le troisième enfant d'une famille polygame de 20 membres. Très tôt, il effectue sa scolarité coranique dans son village natal, sous la direction vigilante de son propre père. Ensuite, un incident "bénéfique" le fait conduire à Conakry pour y suivre un enseignement laïque, en français. En 1934, il réussit, après moult difficultés dues à son jeune âge, son concours d'entrée à l'école William-Pomy, au Sénégal. Tout s'arrange par la suite avec la levée de cet obstacle. En 1937, il sort de cette école réputée pour se consacrer à l'enseignement, à l'instar de nombre de ses promotionnaires. Nabi Ibrahima Youla serait de la lignée de ces garçons que l'on qualifierait aujourd'hui de "surdoués". C'est ainsi que, parallèlement à sa brillante scolarité, il pratique avec un égal succès le sport, notamment le fixuball, le théâtre, la musique, le cinéma et bien d'autres activités culturelles. l'école William-Ponty avait alors la réputation de former des cadres polyvalents. Enseignant, il officie d'abord à Conakry, pendant les deux premières années, avant d'être affecté à Boké, où il rencontre des personnalités très enrichissantes. Rappelé à Conakry de nouveau, il se livre pleinement à son sport de prédilection : le football. Grâce à son charisme et à son sens développé de l'humain, il parvient à fàire fusionner deux équipes rivales au sein d'une nouvelle équipe, dénommée Racing Club de Guinée, dont il sera le capitaine victorieux pendant des années. Mais Nabi Ibrahima Youla était, rappelons-le, un cadre polyvalent. Pionnier, puis président des coopératives hananières de Guinée, il occupa de hauts postes à responsabilité auprès d'éminentes personnalités, comme Modibo Keita, alors Secrétaire d'Etat français. Mais le point culminant des hauts faits de Nabi Ihrahima Youla, au service de son pays, se situe dans son action de diplomate avant la lettre : ce fut la mission d'envoyé spécial de Sékou Touré auprès du général Charles de Gaulle. Il accomplit à cette occasion une mission exceptionnelle, en rétablissant, de fait, les relations franco-guinéennes, alors très tendues. II n'en fallait pas plus pour lui consacrer cet ouvrage qui évoque, à juste titre, sa jeunesse, sa vie professionnelle remplie, sa carrière diplomatique exceptionnelle et sa retraite silencieuse. Nul doute que sa riche biographie intéresse la postérité.

03/2012

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Littérature française

L'heure légale et les fuseaux horaires

Le 24 février 1898, la Chambre des députés adoptait un projet de loi, dû à l'initiative parlementaire et ayant pour objet de fixer à nouveau l'heure légale de notre pays. Il était ainsi formulé : l'heure légale, en France et en Algérie, est l'heure, temps moyen, de Paris, retardée de 9 minutes 21 secondes. Quelques années plus tôt, le 15 mars 1891, une autre loi, votée sur l'initiative du Gouvernement, avait déjà établi "l'heure nationale" , c'est-à-dire l'heure unique remplaçant dans toute l'étendue du territoire l'infini particularisme des heures locales. C'était - ou ce devait être, car cette loi a été mal obéie -" l'heure, temps moyen, de Paris". Défendons-nous d'un premier mouvement de surprise à voir le Parlement en cette affaire qui fut autrefois celle des Observatoires et avant tout du soleil. La civilisation nous oblige à corriger la nature ; et c'est, depuis longtemps, l'appareil législatif ou gouvernemental qui a dû nous mesurer le temps et régler nos montres... L'activité journalière des hommes et le fonctionnement de la société tout entière se règlent nécessairement sur le temps et ses divisions. La notion de l'heure, toujours présente, coordonne les activités partielles, rend possible le concert des efforts et préside à la distribution des travaux. Tous nos actes, comme notre vie même, sont, selon l'expression mathématique, une fonction du temps. Les progrès de la civilisation ont continuellement tendu à préciser davantage cet élément, et à rendre plus facile son emploi. Le pâtre de Chaldée était réduit à suivre sur la voûte céleste le cours des étoiles ; l'homme moderne transporte avec lui, partout et toujours, l'instrument mesureur des durées, et son oeil consulte sans cesse la course sur le cadran divisé des aiguilles agiles et infatigables. Il est permis de dire que les inventions du cadran solaire, de la clepsydre, de l'horloge et de la montre marquent des étapes principales dans le développement de la vie sociale. Les anciens, pas même les astronomes, ne distinguaient les petites divisions de la durée ; dans aucune observation de Ptolémée le temps n'est indiqué avec plus de précision que le quart d'heure. On compte aujourd'hui universellement par minutes et, dans quelques professions, par secondes...

12/2021

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Sciences politiques

Pierre Mauroy, une passion politique

La politique, elle est partout, et tout le monde en parle. Pourtant, elle fait aujourd'hui l'objet de méfiance - voire de défiance- de la part des citoyens. Rares sont les personnalités qui échappent à cette suspicion généralisée et qui honorent cette fonction. Pierre Mauroy, qui fut Premier ministre de 1981 à 1984 et disparut en juin 2013, en fait indéniablement partie. Cet ouvrage a pour projet de retracer à partir d'une sélection de photos, dont beaucoup inédites, l'itinéraire de cet homme d'Etat à la carrure exceptionnelle, Pierre Mauroy. Né dans le Nord et amoureux de sa région comme de la ville de Lille qu'il géra pendant plus de vingt ans, il fut saisi dès son plus jeune âge d'une passion, la politique, à laquelle il a donné sa force et sa noblesse. Cette passion, il la vivra à toutes les étapes de sa longue carrière, au fil des responsabilités exercées au niveau local, national et international, de simple conseiller général, en passant par député, maire de grande ville, Premier ministre, sénateur et président de l'Internationale socialiste. C'est ce parcours que ce livre raconte et qui est illustré à partir de photos, de documents et de commentaires. Il permettra de faire plus ample connaissance avec ce personnage attachant. Courage, lucidité, authenticité mais aussi vision de l'avenir et solidarité avec les plus faibles, tels sont les qualitatifs qui s'incarnent dans la passion pour la politique que nourrissait cet homme de gauche. Référence à gauche, donc, mais aussi référence de gouvernance, de rapport au peuple, Pierre Mauroy a acquis une stature inédite dans la mémoire populaire et dans l'histoire politique du pays. Comment Pierre Mauroy, enfant du Cateau-Cambrésis, est-il devenu Pierre Mauroy ? Ce livre explique les différentes étapes de cette superbe vie au service de l'intérêt général. Les thèmes retenus - la construction de l'Europe, le parti socialiste, la décentralisation, la culture, Lille, l'Internationale socialiste- figurent parmi ceux auxquels l'ancien Premier ministre était le plus attaché et qui peuvent avoir une résonance particulière dans la vie politique d'aujourd'hui. Ghislaine Toutain et Lyne Cohen-Solal, qui eurent des responsabilités au PS et ailleurs, ont travaillé aux côtés de Pierre Mauroy dans ses différentes fonctions. Elles nous font approcher ce personnage hors norme et comprendre sa vision du monde, de la France et de notre société.

06/2019

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Romans noirs

Un match parfait. Une enquête de Clara Weber

La grande originalité de ce livre, c'est qu'il est écrit à quatre mains, par une femme et un homme. Avec talent et sens du suspense, les auteurs mettent en scène la quête de séduction et d'amour qui gouverne la plupart de nos vies d'humains, pas faits pour rester seuls. Mais comment concilier ses attentes et celles de l'autre, trouver un langage commun et obtenir le perfect match, la correspondance parfaite ? Un homme reprend conscience dans un endroit sombre et humide. Il ne se souvient de rien, si ce n'est de son identité : avocat genevois, député au parlement cantonal. Dans la pièce où il est attaché résonne un morceau de piano qui tourne en boucle. Que lui veut-on ? Une femme masquée lui rend brièvement visite, mais elle reste énigmatique, ne répond pas à ses questions. Dans le noir et la solitude, il est condamné à revisiter sa vie. La disparition suspecte de l'homme de loi Adam Morand est alors signalée à la police. L'enquête est menée par la commissaire Clara Weber. Quand la policière s'aperçoit qu'Adam Morand est inscrit sur de nombreux sites de rencontre, elle pressent que c'est la piste à suivre. Ce monde de la séduction en ligne, elle l'a toujours évité, bien que sortant d'une relation sentimentale difficile. Elle découvre avec stupéfaction les stratégies de certaines personnes passées maître dans l'art de la séduction, la manipulation et le mensonge. Entre fausses promesses et maltraitance psychologique, quatre femmes ont justement été les victimes du même prédateur. Elles ont décidé de se venger. Dans la cave, la mémoire revient peu à peu à Adam. Un repas au restaurant en galante compagnie, puis les arrivées successives d'anciennes relations, une perte de connaissance. Il a été drogué. Il reconnaît Pénélope, sa geôlière, et tente de négocier. Le dialogue est tendu et très révélateur des attentes souvent différentes entre femmes et hommes. Mais bientôt la situation se corse. La police est désormais sur la trace d'une des ravisseuses. Pour elle, le danger se rapproche : que vont faire les quatre complices ? Relâcher leur prisonnier en le menaçant ou l'amadouant pour qu'il ne les dénonce pas ? Ou passer à l'acte et s'en débarrasser. Et si les elles ne partageaient pas tout à fait les mêmes motivations et sentiments à l'égard de l'homme qui les a tant fait souffrir ?

06/2022

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Policiers historiques

Le mystère des origines Tome 1 : Une mort de trop

France, Lyon : Nicolas Hengen est un journaliste lyonnais célèbre et reconnu. De mystérieux commanditaires l’ont engagé à prix d’or pour réaliser des reportages sur un mouvement politique en pleine ascension : le MEFE. Ce tout nouveau parti aux puissants moyens, prône l’instauration d’une Europe Fédérale des Ethnies, et dénonce les dérives mafieuses et l’institutionnalisation de la magouille, de l’affairisme et de la corruption qui dévorent la France et l’Europe. Région lyonnaise, col du Pilon : Nicolas assiste, bien involontairement, au meurtre d’un très étrange prêtre. Flairant le scoop, Hengen tente de découvrir son passé. Mais il est victime, à son tour, d’un attentat au siège de son journal, à Meyzieu. Il en réchappe par miracle. Dans le Beaujolais : Des hommes puissants et influents réunis autour du Député-Maire Édouard Guillot, pour certains au- dessus des lois, s’intéressent tout à coup à lui, lui proposant des ponts d’or en échange de... Mais de quoi au juste ? Qu’est-ce que ce prêtre pouvait bien détenir, ou connaître, de si extraordinaire, qui justifie un tel déploiement de moyens financiers et mobilise autant de gens si importants et terriblement déterminés à le récupérer ? États-Unis siège de la CIA : Quels liens unissent la CIA et le Vatican ? Quel pacte lie étroitement le MEFE, les Templiers, et la si mystérieuse Confrérie de Saint-Gall, société secrète millénaire ? Quel rapport a-t-elle avec Godefroy de Bouillon et les Croisades ? Jésus et le mystère de sa mort ? La dynastie des Habsbourg et Clovis ? Pourquoi des phénomènes inexpliqués apparaissent-ils à ce moment précis ? Est-ce en rapport avec la déliquescence aggravée qui mine la civilisation Occidentale ? Et, surtout, qu’est-ce qui relie la Palestine de Jésus et de l’époque romaine avec Rennes-le-Château ? Lyon, Hôtel Sofitel : Invité par un mystérieux personnage qui semble tout savoir, Nicolas va enfin comprendre qu’il est au cœur d’une lutte souterraine, implacable, dans laquelle tous les coups sont permis. De France, en passant par l’Italie, la Suisse et les USA, Hengen se voit alors entraîné dans une aventure qui va l’emmener jusqu’aux origines mêmes de l’Homme ! Mais n’y aurait-il pas quelque chose de plus terrifiant encore ?

09/2023