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Bordeaux Mauriac

Extraits

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Critique littéraire

De son histoire à nos mémoires

Ce livre devait être la biographie d'un homme, médecin de campagne en Gironde, écrite par sa fille pour ses enfants. Une "banale" transmission de mémoire mais, une lettre trouvée par hasard dans un vieux carton lui dévoile un passé qu'elle ignorait. Elle a cherché et recollé des morceaux de vie éparpillés et a pu reconstituer le puzzle de la vie ou des vies de son père. Un homme qui a eu trois nationalités, russe, polonaise et française. Elle nous fait découvrir l'itinéraire d'un jeune juif polonais, né en 1909, qui le conduira, à 22 ans, de Kremenets (située aujourd'hui en Ukraine) à Montpellier pour étudier la médecine en France. Elle nous entraîne dans les turbulences du XXème siècle ; les bouleversements de la Pologne ; la déclaration de la Seconde guerre mondiale ; l'armée polonaise en France(il était officier de santé) ; le camp d'internement en Touraine (il partira de Bordeaux et y restera 2 ans) puis la déportation ; deux marches de la mort, le typhus. Matus a perdu sa femme enceinte et toute sa famille dans la Shoah mais il a survécu. Il a su transcender toutes ses souffrances sans jamais déroger à ses valeurs humanistes. Il a pu "renaître" et trouver un havre de paix à Saint Christoly de Blaye. Il commencera une vie de sacerdoce à vélo en 1947, après sa naturalisation. Il décédera en 1969 à l'âge de 60 ans. Une rue porte son nom dans le village. Ce livre qui se voulait une quête du père nous ouvre les portes de l'universel, de la spiritualité voire du mysticisme par les questionnements soulevés. L'auteure a su décoder les silences de son "illustre inconnu" de père et nous fait partager avec émotion, sans pathos et une iconographie fournie, son héritage culturel et humain . Un message d'amour, de tolérance et d'espérance. Une belle leçon de vie !

11/2014

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Sociologie

Emile Durkheim. 1858-1917

Fils et petit-fils de rabbin, né à Épinal en 1858, Émile Durkheim refuse de suivre la voie familiale. Agrégé de philosophie, il devient professeur de sciences sociales à Bordeaux et commence la rédaction de ses ouvrages de sociologie. Sachant s'entourer des collaborateurs les plus zélés (Célestin Bouglé, Paul Fauconnet, Maurice Halbwachs, Robert Hertz, Henri Hubert, Paul Lapie, Emmanuel Lévy, Marcel Mauss, Paul Richard, François Simiand, etc.), il crée avec eux en 1896 une revue, L'Année sociologique, et forme ce qu'il est convenu d'appeler l'école française de sociologie. Voilà pourquoi Marcel Fournier s'intéresse non seulement à l'homme, mais aussi à tous ceux qui l'ont entouré et ont participé avec lui à la fondation de cette nouvelle école de pensée, souvent qualifiée à l'époque de " réalisme social ". Dans cette biographie, à la fois intellectuelle et collective, l'auteur ne laisse rien au hasard de la vie et de l'œuvre considérable du fondateur de la sociologie en France. De De La Division du travail social (1893) aux Formes élémentaires de la vie religieuse (1912), en passant par Les Règles de la méthode sociologique (1895) et Le Suicide (1897), les préoccupations majeures de Durkheim (l'individu, la famille, le travail, la politique, la morale, la religion, la maladie, la guerre, la mort) résonnent aujourd'hui avec autant d'acuité. Si c'est une vie avant tout consacrée à la recherche et à l'enseignement que l'on découvre ici, c'est aussi une existence qui, sans être partisane, est sincèrement engagée : dans l'affaire Dreyfus, dans la séparation de l'Église et de l'État, dans la montée du socialisme en France. Enfin, profondément marqué par la mélancolie et la tragédie, Durkheim parviendra difficilement à supporter les malheurs d'une vie - la perte de son fils à la guerre -, d'une société et d'une époque.

11/2007

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Beaux arts

Eiffel

Eiffel voulait maîtriser l'espace et le vent au moyen de la raison, du calcul et du travail d'équipe. Sa tour de fer, construite pour l'Exposition universelle de 1889, devait être un symbole de progrès, de liberté et de concorde. À peine sortie de terre, elle déclenche les passions : la tour est " laide autant qu'inutile ", c'est un " amas de ferraille ", " le déshonneur de Paris ". Vingt ans plus tard, elle est devenue " l'une des plus belles expressions du génie français ". L'homme qui a laissé son nom à ce monument majeur de l'histoire de l'humanité était servi par une foi inébranlable dans le progrès scientifique et dans la technologie. Issu de la petite bourgeoisie de Dijon, Eiffel, ingénieur diplômé de l'École centrale, a un formidable sens de l'organisation ; il a aussi un sens de la communication qui lui permet de tisser de solides réseaux d'influence et de s'allier avec des banques d'affaires. Son ascension est spectaculaire, à l'image de ses constructions métalliques : le pont ferroviaire de Bordeaux, le pont de Cubzac, le viaduc de Garabit, le viaduc de Porto, la gare de l'Ouest à Budapest, la statue de la Liberté. On lui doit encore le grand escalier du Bon Marché, à Paris, l'Observatoire de Nice, des églises, des halls de gare, des usines à gaz, des dizaines de kilomètres de ponts, en fer ou en acier. On les retrouve aux quatre coins du monde, en Espagne comme en Chine, en Egypte, en Algérie, en Indochine, en Amérique latine. C'est une extraordinaire success story, jusqu'au fabuleux contrat du canal de Panama, dont les écluses enrichiront Eiffel et saliront son image. Il quitte les affaires et se découvre de nouvelles passions l'astronomie, la météo, la TSF ; il est surtout l'un des pionniers de l'aérodynamique. Retiré dans ses laboratoires, il poursuit recherches et expériences scientifiques jusqu'à ses derniers jours.

11/2002

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Histoire de France

Le sang des communistes. Les Bataillons de la jeunesse dans la lutte armée, Automne 1941

Les derniers moments des " 27 de Châteaubriant " montrent un grand souci de leur mémoire et de l'image qu'ils vont laisser. Leurs dernières paroles, les mots qu'ils écrivent à leurs proches, les inscriptions gravées sur les planches des cloisons de la baraque n°6 où ils furent rassemblés dans l'attente de leur supplice, tout atteste cette volonté que leur mort " serve à quelque chose ", comme l'écrit Guy Môquet. On le sait, cet ultime message allait être entendu par un parti communiste qui n'a jamais cessé d'utiliser son martyre et celui de ses compagnons à des fins intéressées. Mais ce livre est fait pour dire l'histoire - la générosité, les illusions, le sacrifice - d'autres garçons également fusillés, et pourtant absents des commémorations. Une poignée de jeunes et d'adolescents utilisés, sacrifiés, abandonnés, rejetés, traqués, interrogés, assassinés, mais encore oubliés, effacés de l'histoire ou calomniés. Un livre qui rend leur réalité complexe à des événements occultés, triturés, dénaturés, exploités, détournés... Un livre qui entend restituer aux jeunes communistes combattants des Bataillons de la jeunesse la réalité de leur engagement avec ses difficultés, ses contradictions, ses illusions, sa générosité... Un livre qui montre que ces fusillés que le parti n'honore ni à Châteaubriant ni ailleurs ont fait ce que les 27 n'avaient pas fait. Ils ont, eux, franchi ce pas que le parti communiste, dans une curieuse gymnastique chronologique et géographique, tait ici (Nantes, Bordeaux) pour l'exalter et s'en glorifier ailleurs (Barbès) et condamner rétrospectivement " l'attentisme " des gaullistes. Oubliant qu'avant d'appeler, en mai 1942, à " verser le sang impur de l'oppresseur et de ses valets ", et avant d'écrire que " la haine est un devoir national ", L'Humanité clandestine avait tenu d'autres discours dont les occupants étaient curieusement absents et dont les cibles privilégiées étaient la ploutocratie anglo-saxonne " et ses " valets gaullistes ".

02/2004

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Mer

Tiens bon ! Pêcheur. Gens de Mer et Cie

"La pêche se meurt" , disent certains avec des trémolos dans la voix. "La pêche vide les mers de tous ces innocents - et néanmoins succulents - poissons, crustacés et mollusques" proclament d'autres. Le Finlande, l'un des neuf derniers chalutiers-usines français de grande pêche, en 1978, va traquer la crevette rose dans le détroit de Davis, à l'ouest du Groenland... Faits et gestes, soucis et espoirs ont été recueillis depuis le départ de Bordeaux jusqu'au retour à Boulogne sur Mer, 70 jours plus tard ! L'équipage a subi tempêtes, neige, glace, banquise, a gagné le "pain de leurs enfants" et les bénéfices de leur armement. Des Terre-neuvas qui, durant ce voyage, ont appris la mort de Jacques Brel, ont suivi la disparition d'Alain Colas, le naufrage d'un chalutier de Lorient (dix disparus) d'un cargo allemand (28 disparus)... lors d'une terrible tempête qui les bouscula aussi. Sont évoqués d'autres pêches, toutes vécues en mer... des points forts de l'Histoire de la Marine française (Richelieu, Colbert, Denis Papin, Samuel Morse, jusqu'à... Marcel Proust) ; la création des Glénans... et une curieuse observation du Médoc depuis la Gironde... Et après, il y eut un autre voyage au Groenland avec Jean-Louis Etienne. Et quelques fictions qu'inspire toujours le grand large... 1962 : "Je vous écoute ! " , première phrase de Pierre-René Wolf, directeur de Paris-Normandie quotidien régional de Rouen, où je suis né en 1937. Il me forma au journalisme. 1968 : "T'es journaliste ! Quelle connerie vas-tu encore raconter ? " Michel Chardon, patron pêcheur artisan dieppois. J'écrivais. Je photographiais. Je n'avais pas le mal de mer... A moi, le petit et le grand large ! Le premier m'a appris à écouter et témoigner. Le second à m'aventurer au-delà des quais. Depuis 1978, j'embarque à bord des bateaux de pêche (et autres) le temps d'une marée. Mon guide : l'humain, toujours l'humain... Tout ce qui le motive, l'entoure, est son cadre de travail en mer...

05/2019

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Sciences politiques

Ministre sous François Hollande

Alain Vidalies, avocat, spécialiste reconnu du droit du travail et des politiques d'emploi, ministre pendant presque toute la législature, est un témoin privilégie du quinquennat de François Hollande. Comment on rentre au gouvernement ? Comment on en sort ? Comment parfois on y revient ! Alain Vidalies retrace ce parcours, révèle les hésitations sur la loi sur le manage pour tous et sur l'affaire Cahuzac. II expose sans langue de bois le complot qui a permis la nomination de Manuel Valls a Matignon. Secrétaire d'Etat chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche. II s'exprime pour la première fois sur les méthodes singulières de sa ministre de tutelle Ségolène Royal. II évoque les grands dossiers de la mobilité et des transports qui nourrissent encore aujourd'hui le débat public. Chargé de la mise en oeuvre de la loi sur la SNCF, sa description détaillée des relations entre un ministre des Transport et le président Guillaume Pepy est éclairante. Alain Vidalies dresse un bilan sans concession, mais équilibré du quinquennat de François Hollande. Un livre témoignage, particulièrement attractif, indispensable pour comprendre la vie politique et économique de notre pays. Alain Vidalies, né a Grenade-sur-Adour, a fait toute sa scolarité à L'école de Saint-Jeand'AoOt et au lycée Victor Duruy de Mont-deMarsan. Après des études de droit a Pau .et A Bordeaux, il effectue toute sa carrière professionnelle d'avocat au barreau de Montde-Marsan. Elu conseiller général de Mont-de-Marsan pour la première fois en 1979, il sera, auprès d'Henri Emmanuelli, premier vice-président chargé des affaires sociales puis des affaires culturelles jusqu'en 2011. Premier adjoint au maire de Mont-de-Marsan chargé des finances de 1988 a 2001, il sera réélu cinq fois députe des Landes. Alain Vidalies est aussi un passionné de Les Dossiers d'Aquitaine rugby, un grand amateur d'armagnac et de chasse.... aux champignons.

02/2019

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Monographies

Château Rosa Bonheur. By Thomery

Cette monographie riche de nombreuses illustrations et photographies présente l'exceptionnelle demeure de Rosa Bonheur, la plus brillante et célèbre peintre du XIXème siècle. A Thomery, aux confins de la forêt de Fontainebleau, l'artiste s'y est installée en 1860 grâce au produit de son art. Ce "château" pourvu d'un grand parc abritera jusqu'à sa mort les très nombreux animaux qui lui servaient de modèles, vit passer l'impératrice Eugénie, Buffalo Bill etc. Labellisé "Maison des illustres", cette belle demeure conserve abrite encore aujourd'hui ses collections et son atelier. Le Château Rosa Bonheur, la demeure d'une artiste exceptionnelleRosa Bonheur appartient à la catégorie des femmes d'élite. Elle une des rares femmes à avoir percé dans le monde de la peinture au XIXème siècle. Née à Bordeaux dans une famille d'artistes, elle devient parisienne dès ses 7 ans et commence à vire de son art dès l'âge de 14 ans. Et à l'occasion d'un salon, sa virtuosité fut remarquée et rapidement sa renommée grandit en France et dans les pays anglo-saxons. C'est grâce au produit de son travail qu'elle put acquérir le château de By, à Thomery dès 1860 alors qu'elle n'a que 38 ans. Elle y restera jusqu'à sa mort en 1899. Le livre permet de découvrir l'origine de cette propriété avant de présenter son hôte illustre qui en devint propriétaire. La vie au château s'égrène ainsi avec ses joies et ses peines au milieu d'une ménagerie considérable. Rosa y vit avec ses chiens mais aussi de nombreux animaux sauvages qui lui servent de modèles. Ce livre est à la fois une monographie et un guide accessible à tous. Richement illustré, il donne à voir et à comprendre pour découvrir le lieu où Rosa Bonheur déploya ses exceptionnelles qualités de peintre pendant 40 ans. Des chapitres courts sont largement enrichis d'images et de cadres didactiques abordant un thème précis.

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Second Empire

Napoléon III et sa politique

"L'Empire, c'est la paix" avait déclaré le futur empereur à Bordeaux, le 9 octobre 1852. Cette phrase lui a été beaucoup reprochée. S'il est vrai que les armées du Second Empire ont combattu un peu partout dans le monde sous le règne de Napoléon III, cela ne signifie pas que le neveu a voulu singer l'oncle et faire moisson de gloire militaire. Le plus souvent, la guerre fut vraiment pour lui un moyen de politique étrangère. Derrière les campagnes et les batailles, il y avait des projets qui n'étaient pas, en principe, de conquêtes. Napoléon III ne rêva jamais de dominer l'Europe par la force et d'y chevaucher à la tête de ses régiments. Ne se considérant pas comme un chef de guerre, il ne prit la tête des armées que parce que sa conception du métier d'empereur et son nom le lui imposaient. Les principes de sa politique extérieure furent en revanche contradictoires. Dans ce domaine aussi, faute d'une vraie synthèse de ses aspirations, Napoléon III connut l'échec. Généreux et visionnaire dans les principes, il se préoccupa peu des instruments classiques de la politique étrangère. Il ne fit pas confiance au personnel spécialisé pour la mise en oeuvre de sa politique. Enfin, il ne dota pas son Empire d'une armée assez forte pour faire face aux circonstances. En politique étrangère. Napoléon III évolua aussi en conspirateur. Il tenait souvent ses ministres à l'écart de sa réflexion et dévoilait ses projets au dernier moment. Cela lui valut des conflits avec les ambassadeurs ou les fonctionnaires des ministères. Les titulaires du prestigieux portefeuille, qu'il s'agisse de Drouyn de Lhuys (1852 puis 1862), Walewski (1855), Moustier (1866), La Valette (1868), La Tour d'Auvergne (1869 et 1870), Daru (1870) ou Gramont (1870), ne furent, la plupart du temps, que des exécutants. Le résultat de cette politique personnelle, définie sans concertation, fut brillant jusqu'en 1860, déclinant dans les années qui suivirent, enfin catastrophique en 1870...

03/2021

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Histoire du cinéma

A la recherche de l’histoire du cinéma en France (1908-1919). Lieux, sources, objets

De 1908 à 1919, la situation du cinéma en France et dans ses colonies change considérablement, ainsi que la nature du spectacle cinématographique. Ces années, placées sous le signe d'une légitimation culturelle, sont marquées par l'extraordinaire succès du cinéma, à la fois comme industrie de divertissement et instrument d'information avec l'apparition des longs métrages de fiction et des actualités filmées. Les séances de projection s'organisent progressivement de façon plus normée et l'institutionnalisation du cinéma, qui est un secteur au fort potentiel économique, social, culturel et politique, s'accélère sous l'égide des grandes sociétés comme Pathé frères et Les établissements Gaumont, ou moins connue comme Eclipse, et sous le contrôle des administrations qui régulent son activité. La Première Guerre mondiale, souvent décrite comme catastrophique pour l'état du cinéma français, n'est pas pour autant synonyme de déclin. Les années de conflit sont même propices à l'expérimentation, à des reconfigurations et à des tentatives plus artistiques et auteuristes. C'est autour de ces questions, variées et peu étudiées, que se sont réunis des chercheurs de plusieurs universités (Sorbonne nouvelle, Bordeaux Montaigne, Ecole des chartes, Gustave Eiffel, Lille et Lorraine) et des représentants, conservateurs ou documentalistes, des principales institutions patrimoniales (Centre national du cinéma et de l'image animée, Cinémathèque française, Etablissement de conception et de production audiovisuelle de la Défense, Musée départemental Albert Kahn, Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque historique de la ville de Paris, Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, Société des auteurs et compositeurs dramatiques, Archives départementales de la Gironde). Le présent ouvrage propose un panorama détaillé de lieux ressources essentiels et de matériaux archivistiques, film et non-film, que l'on peut y trouver lorsqu'on travaille sur le cinéma muet. Il aborde également, au travers d'analyses concrètes, plusieurs aspects de la recherche historique en cours dans une perspective interdisciplinaire et interrégionale, et témoigne de l'avancée actuelle des réflexions méthodologiques.

05/2022

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Thèmes photo

L'arc sera parmi les nuages. Edition bilingue français-anglais

Invitée à la résidence INSTANTS au Château Palmer, Henrike Stahl a photographié le travail des vignerons, en s'immergeant dans leur monde. Elle a observé les jeunes de la banlieue de Bordeaux formés aux travaux de la vigne "Je les ai photographiés, j'ai observé les gestes transmis, les techniques. C'est l'une des premières choses qui m'a frappée en arrivant ici : la quantité de débutants se frottant au travail de la terre, encadrés par des vignerons plus expérimentés". Inspirée par des photographes comme Nan Goldin, Wolfgang Tillmans et Rineke Dijkstra, Henrike s'est orientée vers une photographie humaniste et intemporelle. Elle évite le sensationnalisme, choisissant plutôt de représenter les marges sans stigmatisation. Elle privilégie la beauté inattendue et travaille la matière vivante, utilisant des techniques qui ne déforment pas la réalité. Pour son projet au Château Palmer, elle a expérimenté en intégrant la nature dans son processus créatif, enterrant des portraits ou les exposant à des éléments naturels, reflétant l'interconnexion entre l'art, la nature et le vin. La nature, selon elle, est le curateur ultime de son exposition, soulignant le pouvoir et l'influence de l'environnement naturel sur son art. Ce livre est la deuxième édition de la résidence photographique INSTANTS organisée par Château Palmer et Leica. Henrike Stahl Photographe franco-allemande établie en France. Elle a documenté le travail des vignerons, mettant en lumière la transmission et le développement humain. Inspirée par des photographes humanistes, Henrike capture l'humanité avec tendresse et évite le sensationnalisme. Dans son projet à Château Palmer, elle a intégré la nature dans son art, laissant l'environnement influencer et transformer ses oeuvres. Pour Henrike, la nature est le curateur ultime, reflétant l'interconnexion entre l'art, l'homme et l'environnement. Une exposition aura lieu en avril/mais à la galerie Leica de la rue Boissy d'Anglas à Paris

04/2024

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Beaux arts

Jane Poupelet. 1874-1932 "La beauté dans la simplicité"

Née en Dordogne, Jane Poupelet affirme très jeune une vocation pour la sculpture. Des études aux Beaux-Arts de Bordeaux puis l'Académie Julian, la fréquentation des cercles autour de Rodin et de Bourdelle et son appartenance à la " bande à Schnegg " sont les étapes de son apprentissage artistique. Elle côtoie aussi des artistes américaines et les groupes féministes anglo-saxons. Ses sculptures figurent dans d'importants musées américains. Jane Poupelet a tout à fait sa place parmi ces artistes, rares à l'époque, qui n'ont pas été annihilés par le génie de Rodin. De son enfance campagnarde, elle garde l'amour des animaux de ferme qu'elle représente dans un style d'une grande pureté. Lors d'un voyage autour du bassin méditerranéen, en 1904-1905, elle fait la découverte de la statuaire antique et des bronzes pompéiens, sources de ses nus au modelé souple et synthétique. Durant la guerre de 1914-1918, elle abandonne tout travail personnel au bénéfice d'œuvres charitables pour lesquelles elle crée d'admirables jouets de bois ou de métal puis, à partir de 1918, elle modèle des masques pour les mutilés de la face dans un service de la Croix-Rouge américaine. Elle expose sa dernière sculpture, Imploration, en 1925. Une importante rétrospective se tient à la galerie Bernier en 1928 avec un catalogue écrit par Louis Vauxcelles. Malade depuis plusieurs années, elle s'était éloignée de la sculpture pour se consacrer à une œuvre graphique d'une immense qualité. Elle meurt à Talence le 18 novembre 1932. Très célèbre en son temps puis oubliée, Jane Poupelet a été redécouverte depuis quelques années par l'histoire de l'art anglo-saxonne. La grande rétrospective de son œuvre organisée en 2005 à Roubaix permet de placer ce grand sculpteur aux côtés d'autres femmes artistes, en particulier Camille Claudel à qui elle ressemble par sa grande indépendance et sa force de caractère.

11/2005

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Critique littéraire

Hommage à Jacques Rivière

Souvenirs : Anonymes, Note biographique André Waltz, Souvenirs d'un ami d'enfance André Lacaze, Souvenirs (1905-1908) Gabriel Frizeau, Souvenirs sur Jacques Rivière A. Lauriol, Septembre 1914 Jacques Copeau, Souvenirs d'un ami A. Mayrisch de Saint-Hubert, Souvenirs Marcel Jouhandeau, Jacques Rivière devant la mort L'homme : Paul Valéry, Hommage Saint-John Perse, Lettre sur Jacques Rivière André Maurois, Comment rattraper... François Mauriac, Anima naturaliter christiana Jacques de Lacretelle, Portrait Henri Ghéon, Souvenirs Jean Cocteau, Lettre Jean Schlumberger, La Sincérité de Jacques Rivière Georges Duhamel, Lettre Henriette Charasson, Les rendez-vous spirituels Benjamin Crémieux, Ce que n'était pas Rivière Le directeur de revue et l'écrivain : André Gide, Jacques Rivière Valery Larbaud, Témoignage Jules Romains, Jacques Rivière parmi nous Paul Morand, Adieu à Jacques Rivière Michel Arnauld, Jacques Rivière et la vocation de sincérité Emma Cabire, Deux rencontres Guy de Pourtalès, Jacques Rivière Henri Deberly, Reconnaissance Henri Pourrat, Jacques Rivière, écrivain pur Jean Prévost, Jacques Rivière et les jeunes Jean Cassou, Péguy et Rivière Jean Paulhan, Les espoirs et les projets Joseph Delteil, L'homme de barre Le romancier : René Boylesve, Hommage Jacques Boulenger, Note sur Aimée Edmond Jaloux, Jacques Rivière et Marcel Proust Robert Honnert, Le Romancier Henri Rambaud, De l'esprit d'analyse dans Aimée François de Roux, La méthode objective et réaliste de Jacques Rivière Gil Robin, Jacques Rivière et la psychiatrie Guy Velleroy, Jacques Rivière et la passion de vérité Ramon Fernandez, In Memoriam L'essayiste, le politique : Charles Du Bos, Jacques Rivière et la "Perfection abstraite" Louis Artus, Jacques Rivière et "La Foi" Marcel Arland, L'évolution de Jacques Rivière Gabriel Marcel, Constantes Bernard Groethuysen, Jacques Rivière interprète de Fénelon André Lhote, Jacques Rivière critique d'art et ami Boris de Schloezer, Jacques Rivière et la musique Paul Desjardins, Le bon sens de Jacques Rivière Albert Thibaudet, L'Européen Alfred Fabre-Luce, Jacques Rivière politique Pierre Drieu la Rochelle, Expériences Félix Bertaux, Jacques Rivière et l'Allemagne Victor Llona, Jacques Rivière et les littératures étrangères Témoignages étrangers : T. S. Eliot, Rencontre D. S. Bussy, Souvenir Harrison, Le Roman d'Aventure S. Hudson, Lettre W. Frank, L'artiste en Jacques Rivière E. Fitzgerald, Hommage H. von Hofmannsthal, Hommage L. Chestov, Dernier salut E. Cecchi, Esprit de finesse G. Ungaretti, Gratitude W. Schuermans, L'esprit clinique de Jacques Rivière F. Hellens, Impressions sur Jacques Rivière P. Fierens, Jacques Rivière et la Belgique O. -J. Périer, Jacques Rivière vivant J. Tielrooy, Témoignage d'un étranger J. Fransen, Hommage R. de Traz, Souvenir R. Grosjean, Hommage du lecteur inconnu C. Simon, Jacques Rivière à Zurich C. Clerc, Rivière et Genève A. François, Souvenir Inédits Alain-Fournier, J. Rivière, Correspondance J. Rivière, Lettres à André Gide - Extraits d'un Journal de captivité - Marcel Proust Divers H. Massis, "Nous tenons à détacher, du témoignage sur Jacques Rivière, qu'Henri Massis. ". . J. Rivière,

01/1992

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ouvrages généraux

TF 677 - Journal de prison. Suivi de Ombres en centrale, roman inachevé et inédit

Préface, mis en forme et commentaire de Francis Bergeron Né en 1885, issu d'un milieu modeste, Henri Béraud (1885-1958) va connaître, par son seul talent, un début de notoriété à partir de 1903, notoriété locale, d'abord, puis nationale, après la guerre, en tant que reporter. Le succès va venir grâce au prix Goncourt qui le distingue, en 1922. Ce succès ne fera que s'amplifier dans les années d'avant-guerre et pendant la guerre, par ses talents de polémiste, qui s'exercent en "une" de l'hebdomadaire Gringoire, ceci jusqu'à l'invasion de la Zone Libre qui, mettant un terme à l'autonomie, certes relative, de Vichy, conduisit son éditeur et ami, Horace de Carbuccia, et beaucoup de ses proches du monde intellectuel et littéraire, à évoluer dans leur vision géopolitique. Béraud, lui, continue à proclamer sa fidélité à l'Etat français, et ne met pas en sourdine son anglophobie, une hostilité qui datait de sa jeunesse, le souvenir des incidents de Fachoda, la rivalité franco-britannique en Afrique, et réaffirmée après un reportage qui l'avait conduit en Irlande, pendant la grande répression des nationalistes catholiques par le gouvernement britannique. Les colonnes de Gringoire lui sont désormais fermées. Béraud tempête, et publie une diatribe contre cette censure exercée à son encontre : Les raisons d'un silence. Lors de la libération de Paris, Béraud ne s'enfuit pas ni ne se cache. Il habite avenue Niel à Paris. Le 23 août, alors qu'il dîne avec un ami, Jean Herbert, le futur directeur du "Théâtre des deux ânes" , il est arrêté par des hommes se revendiquant de la Résistance, emprisonné et jugé parmi les premiers intellectuels présumés collaborateurs. Le procès va se dérouler en deux jours, la première journée étant consacrée, pour l'essentiel, aux articles de Béraud publiés pendant le Front populaire, et à sa responsabilité supposée dans le suicide du ministre socialiste Roger Salengro. Un témoin, l'amiral Muselier, et des jurés, réclament sa mort, en cours d'audience, ce qui n'est pas banal. Il sera en effet condamné à mort. La sentence sidère tous les autres détenus politiques de l'Epuration, en attente de jugement. Si Béraud, qui n'avait eu aucun contact avec l'armée et les autorités d'occupation, dont le crime supposé était d'avoir continué à écrire ce qu'il écrivait avant-guerre, qui ne cachait pas sa germanophobie, et plus globalement sa xénophobie, est condamné à mort, quel sort attend donc les vrais collaborateurs ? Pendant 15 jours, Béraud va porter les chaînes du condamné à mort, avant que Charles De Gaulle le gracie, sur intervention de François Mauriac. Interné à Poissy, puis au bagne de l'île de Ré, il sera libéré en 1950, et passera les dernières années de sa vie à Saint-Clément des Baleines, aux "Trois bicoques" , tout au nord de cette île qu'il avait contribué à mettre à la mode.

06/2022

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Récits de voyage

De Dakar à Paris. Un voyage à petites foulées

Partir de Dakar au rythme des foulées, aller jusqu'à Paris, en passant par Saint-Louis du Sénégal, Nouakchott, Tétouan, Tanger, Barcelone, Bordeaux, La Rochelle, Nantes, Angers, Saumur, Tour, Orléans, Etampes et Montreuil ; se déplacer au gré des rencontres : tel était l'objectif de Dakar Paris. Pourquoi Dakar ? La capitale sénégalaise demeure une cité singulière, une péninsule superbe et la terre africaine la plus à l'ouest du continent. Une cité tournée vers le grand large où chaque année, des milliers de Sénégalais montent sur des pirogues à destination de la lointaine Europe, devenue si difficile d'accès par les voies légales. Même si ses papiers sont en règle, Pierre Cherruau a choisi des chemins de traverse pour raconter ce continent qu'il avait l'habitude de sillonner comme reporter. C'est à pied qu'il a longé l'Atlantique. Il ne s'agissait pas de réaliser une prouesse physique ou sportive, il voulait donner la parole aux Africains pour comprendre pourquoi tant d'entre eux rêvent de partir à tout prix, même au péril de leur vie, tandis que d'autres veulent croire à l'avenir de leur continent. À travers ce périple, Pierre Cherruau a pris le pouls de l'Afrique, a écouté les colères de ses habitants, leurs enthousiasmes et leurs passions pour la terre rouge, couleur de latérite, qui les a vus naître. Ce voyage est aussi personnel à plus d'un titre. La course est l'occasion de renouer en esprit avec un père parti trop tôt, cet autre Pierre Cherruau, journaliste et écrivain, disparu avant d'avoir eu le temps d'écrire tous les livres rêvés. Un père qui en initiant son fils à la course, sur les rives de la Garonne lui a donné le goût de la liberté. Et puis, ses liens avec l'Afrique sont familiaux : sa femme est Sénégalaise et ses enfants, des héritiers de la culture nomade des peuls. Dakar Paris est aussi un moment d'égarement volontaire, un « temps volé », où le professionnel de l'information cesse enfin d'être pressé et connecté, où il échappe à la frénésie de l'actualité. Il renoue avec ce qui fait l'essence de ce métier : les hommes et les imprévus.

03/2013

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Beaux arts

Beau Geste Press. Edition bilingue français-anglais

La maison d'édition indépendante Beau Geste Press (BGP) a été fondée en 1971 par le couple d'artistes mexicains Martha Hellion et Felipe Ehrenberg. Avec leurs deux enfants, ils s'installent dans une ferme du Devon, en pleine campagne anglaise, où ils forment avec quelques amis, parmi lesquels l'artiste et historien de l'art David Mayor, le dessinateur Chris Welch et sa compagne Madeleine Gallard, "une communauté de duplicateurs, d'imprimeurs et d'artisans" . Active jusqu'en 1976, Beau Geste Press imprimera le travail de poètes visuels, de néo-dadaïstes et d'artistes internationaux affiliés à la mouvance Fluxus. Spécialisée dans les livres d'artistes à tirages limités, elle publie les ouvrages de ses propres membres, mais aussi ceux de nombre de ses contemporains à travers le monde. Dans l'esprit de la cottage industry, elle adapte coûts et échelles de fabrication à ses besoins et garde sous le même toit - celui de son antenne bucolique - toutes les étapes de la production, de la conception éditoriale et de l'impression jusqu'à la distribution des livres par le biais du réseau postal. Bien qu'elle ait opéré à la périphérie des centres artistiques de l'époque, Beau Geste Press fut sans doute l'une des aventures éditoriales collectives les plus fécondes de sa génération. Publié par le CAPC musée d'art contemporain de Bordeaux en collaboration avec Bom Dia Boa Tarde Boa Noite, cet ouvrage de référence retrace l'histoire de la maison d'édition indépendante Beau Geste Press (BGP) à travers les livres produits par ses membres fondateurs Felipe Ehrenberg, Martha Hellion, David Mayor et Chris Welch et les nombreux visiteurs de son antenne rurale entre 1971 et 1976. Il se présente comme un "catalogue dé-raisonné" de toute la production imprimée de BGP, complétée par des essais critiques et des textes originaux inédits qui reviennent sur les modes opératoires de la Presse (économie et autonomie de production, distribution des livres par le biais du service postal) et rendent compte du rayonnement international de cette "communauté de duplicateurs, imprimeurs et artisans".

09/2020

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Histoire de France

Camille Senon, survivante du tramway d'Oradour-sur-Glane. Aurai-je assez vécu pour tous ceux qui sont morts ?

Camille Senon Survivante du tramway d'Oradour-sur -Glane Aurai-je asses vécu pour toux ceux qui sont morts ? De Guy Perlier Camille vient d'avoir dix-neuf ans. Comme chaque samedi, elle prend le tram gare des Charentes à Limoges pour rentrer chez ses parents au Repaire, hameau voisin d'Oradour-sur-Glane. Nous sommes le 10 juin 1944... Elle ne reverra jamais son père, ni ses grands-parents, ni ses oncles et tantes, cousins et amis, tous massacrés par le détachement de la Waffen-SS Das Reich. Avec sa mère et les autres rares survivants, elle en est réduite à fouiller les décombres du village à la recherche de quelques restes de leur vie passée... Deux mois plus tard, dans l'enthousiasme généré par la Libération, Camille décide de s'engager comme militante. Elle intègre l'administration des Chèques postaux à Strasbourg, puis à Paris. Membre dirigeant de la fédération CGT des PTT, secrétaire générale du syndicat des Chèques postaux, l'entreprise féminine la plus importante d'Europe, elle est de toutes les luttes pour l'amélioration des conditions de travail, en particulier celles des femmes, mais aussi contre la guerre d'Indochine ou d'Algérie, et elle participe avec fièvre à Mai 68. Jamais pourtant elle n'oubliera son village, militant toujours de près ou de loin au sein de l'Association des familles des martyrs d'Oradour et des Familles de fusillés et massacrés de la Résistance. Elle trouvera aussi la force de témoigner lors du procès des auteurs du massacre, à Bordeaux, en 1953. Depuis son retour en Limousin à sa retraite, Camille Senon oeuvre inlassablement contre les horreurs de la guerre, pour la paix, la fraternité et la justice, organisant des visites dans les ruines d'Oradour. Aujourd'hui, à quatre-vingt-huit ans, ce grand témoin a accepté de laisser la plume de Guy Perlier parcourir sa vie. Camille SENON est née le 5 juin 1922. Officier de la Légion d'Honneur Chevalier des palmes académiques Survivante du tramway d'Oradour-sur-Glane. Militante de la mémoire des crimes nazis. Militante politique (P. C. F.) et syndicale (C. G. T.).

10/2013

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Histoire de France

Ici Radio France. Tome 1, Allocutions radiophoniques (1942)

Né le 7 janvier 1889 à Reims, Philippe Henriot est professeur, puis homme politique, député de Bordeaux à partir de 1932. Membre de la Fédération nationale catholique, puis vice-président du Parti national popu­laire, futur Parti national populaire et social, il mène campagne contre les scan­dales de l'affaire Stavisky. Pacifiste, il s'insurge contre le déclenchement des hostilités, puis rejoint en 1940 le maréchal Pétain. Orateur de la Révolution Nationale, il collabore à Gringoire. Très actif dans la Collaboration, engagé au sein de la Milice française, Philippe Henriot prend la parole chaque jours à l'antenne de Radio Paris pour défendre la politique de collaboration avec l'Allemagne. Orateur virulent, il participe à une guerre des ondes qui se déroule entre Radio Londres et Radio Paris. Il se bat particulièrement contre Pierre Dac et Maurice Schumann. Il acquiert rapidement la réputation de pouvoir présenter les sujets les plus complexes d'une façon claire et directe et arrive ainsi à défendre la Collaboration mieux que Philippe Pétain lui-même, ou encore Pierre Laval. Pour convaincre, il n'hésite pas à se rendre en Haute-Savoie pour interviewer des maquisards qu'on venait d'y capturer et fustiger leurs actions. A en croire le préfet du Vaucluse, l'intervention de Philippe Henriot aurait eu un effet important : si deux mois plus tôt les gens avaient été massivement du côté de la Résistance, Henriot avait réussi à les faire changer d'avis. Il devient, le 6 janvier 1944, secrétaire d'Etat de l'Information et de la Propagande du gouvernement de Vichy, en même temps que Joseph Darnand est nommé ministre chargé du maintien de l'ordre. Philippe Henriot est assassiné le 28 juin 1944 à son domicile par un commando de Résistants. Il eut droit à des obsèques nationales, organisées par le régime de Vichy, à la cathédrale Notre-Dame de Paris, en présence du cardinal Suhard et d'une foule importante. Ici Radio France rassemble les allocutions de Philippe Henriot au cours de l'année 1942. Il est l'auteur de plusieurs livres.

10/2019

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Religion

Mission et cinéma. Films missionnaires et Missionnaires au cinéma

Dans cet ouvrage, le Centre de Recherches et d’Échanges sur la Diffusion et l’Inculturation du Christianisme (Credic) s’est interrogé sur l’image animée, ses usages en contexte missionnaire et sur la représentation des missions au sein du cinéma profane. Des chercheurs de disciplines variées (anthropologie, histoire de l’art, histoire des missions et du cinéma) et des acteurs de terrain (missionnaires, réalisateurs) couvrent ici le xxe siècle et le début du xxie, depuis les films 16mm des années 1920 aux vidéos d’organisations missionnaires pour la télévision ou en ligne, en passant par des films «grand public». Après un panorama replaçant la question des rapports entre cinéma et mission, l’ouvrage débute par une partie qui, dans une approche historique, propose des études de films mêlant observations anthropologiques et discours destinés à servir la propagande missionnaire. Tournées avant la seconde guerre mondiale, ces productions témoignent des mentalités de l’époque et des améliorations techniques. La deuxième partie aborde la question de la réception. Selon les destinataires (public occidental ou populations à évangéliser) et selon les époques, les usages et les lectures des images diffèrent. La troisième est consacrée à des films grand public, qui croisent la question missionnaire à travers une figure particulière ou un milieu donné. La dernière partie aborde des images plus contemporaines témoignant de l’évolution des supports et des changements ayant affecté le monde missionnaire. Qu’elles se rapportent au documentaire ou à la fiction, les images ont façonné les représentations missionnaires à travers le monde. Utilisées à des fins de propagande, d’histoire ou de culture, elles permettent de mieux appréhender l’évolution des missions et des mentalités. Émilie Gangnat est docteur en histoire de l’art, associée à l’équipe Hicsa (Université Paris 1 Sorbonne). Ses recherches portent sur l’histoire visuelle, le développement des stéréotypes et des imaginaires en contexte missionnaire. Annie Lenoble-Bart, professeur émérite en sciences de l’information et de la communication, est membre de l’EA 4426 MICA de l’Université Michel de Montaigne (Bordeaux). Jean-François Zorn est professeur émérite d’histoire du christianisme à l’époque contemporaine à l’Institut protestant de théologie et chercheur associé au Centre de Recherches interdisciplinaires en sciences humaines de l’Université Montpellier 3.

08/2013

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Théâtre

Le théâtre à Strasbourg de Brant à Voltaire (1512-1781). Pour une histoire culturelle de l'Alsace

La ville de Strasbourg est, au XVIe siècle, une République urbaine et bourgeoise, qui trouve son unité dans la foi luthérienne. Dès le début du XVIIe siècle, la contre-offensive catholique se développe. Elle est dirigée par l'Autriche qui crée l'université de Molsheim et l'actif collège d'Ensisheim. Après 1681, année où Strasbourg est rattachée à la couronne de France, la dualité confessionnelle, linguistique, dynastique (Bourbons et Habsbourg) et culturelle devient la loi générale de la province. Cet ouvrage utilise le théâtre comme outil pour étudier une évolution qui va de l'humanisme préréformé (Sébastien Brant) à la fin de l'Ancien Régime dont l'oeuvre tragique de Voltaire en est la traduction la plus symbolique. Cette période voit, au début du XVIIIe siècle, le remplacement progressif du théâtre des collèges par celui d'acteurs professionnels. Répertoire, lieux des représentations, statut et jeu des acteurs, composition sociologique du public, se modifient du tout au tout. Si la dualité linguistique subsiste, l'incorporation à la culture française est, dès les années 1760-1770, largement évidente. L'étude est fondée sur l'exploitation des archives locales (BNUS, Archives Municipales de Strasbourg), régionales (Fribourg-en-Brisgau), allemandes (Munich) et jésuites françaises (ex.- Chantilly). L'ouvrage reproduit des documents, inédits à une exception près (Brant) et les regroupe en 7 livres et 19 chapitres en en fournissant à chaque fois les introductions et analyses scientifiques nécessaires. La perspective est historique, elle est contextualisée : rivalités entre luthériens et catholiques, la Maison des Bourbons et la dynastie impériale des Habsbourg de Vienne et d'Innsbruck, la chute de Strasbourg (1681) constituant un tournant chronologique décisif. Ce livre est donc une contribution à la vie théâtrale d'Ancien Régime (Strasbourg apparaît comme étant au même niveau que Bordeaux ou Lyon). Il met en évidence la place d'une ville dont il fait saillir les éléments constitutifs d'une biculturalité à fondement linguistique persistant. De ce point de vue, Strasbourg se distingue des deux autres grandes villes de garnison de l'époque, Besançon et Lille, qui sont monolingues et ne présentent pas d'organisation complexe comparable.

11/2015

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Philosophie

Ecrits politiques

Est-il légitime de s'engager lorsqu'on est un savant ? Oui, affirme Marcel Mauss (1872-1950) au tournant de ce siècle, mais c'est en homme de science qu'il convient de le faire. Autrement dit, s'il lui revient bien d'éclairer les grands enjeux sociaux et politiques et de dire aux sociétés si elles font bien, pratiquement et idéalement, de poursuivre dans la voie qu'elles ont choisie, le scientifique ne saurait renoncer, en élargissant son public, aux principes qui le guident dans l'exercice de son métier : probité, rigueur, refus du prophétisme. Cette nouvelle conception de la responsabilité du savant, le pionnier des sciences sociales et humaines en France la met en pratique dès les années 1890 alors qu'il est étudiant à Bordeaux, fréquentant le Groupe des étudiants socialistes, adhérant au Parti ouvrier français, tout en s'attachant à définir les fondements d'un socialisme humaniste. L'Affaire Dreyfus (il s'engagera vivement aux côtés des dreyfusards) puis la Première Guerre mondiale (le pacifiste internationaliste qu'il est se portera volontaire après l'assassinat de Jaurès) marqueront de façon décisive l'intellectuel et le militant. Et tandis que, jusqu'à sa mort, Mauss s'attachera à percer le mystère du lien social, mobilisant l'histoire des religions, l'ethnographie, la philologie, la sociologie pour comprendre comment les sociétés se constituent et comment elles se reproduisent, il multipliera les interventions politiques (dans L'Humanité avant 1920, Le Populaire ensuite, telle ou telle revue savante, à travers aussi son engagement dans le mouvement coopératif, les cours qu'il dispense à la Bourse du travail ou ailleurs) pour expliquer qu'il n'est pas de démocratie sans vie associative dynamique et sans morale fondée sur la solidarité et la réciprocité. Dans la fidélité à Jaurès, l'adhésion au parti socialiste SFIO ira pour lui de soi, tout comme la participation au journal L'Humanité dès 1904. A l'heure de la montée des périls, il observera sans complaisance la révolution d'Octobre et s'engagera dans le combat antifasciste. Les écrits politiques de Marcel Mauss, on l'aura compris, font partie intégrante de son œuvre. Ils sont ici présentés par Marcel Fournier, l'auteur de la biographie de référence (Marcel Mauss, Fayard, 1994).

11/1997

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Histoire de France

Et s’ils débarquaient ? Allocutions radiophoniques, tome 2 : 1943

Né le 7 janvier 1889 à Reims, Philippe Henriot est professeur, puis homme politique, député de Bordeaux à partir de 1932. Membre de la Fédération nationale catholique, puis vice-président du Parti national populaire, futur Parti national populaire et social, il mène campagne contre les scan­dales de l'affaire Stavisky. Pacifiste, il s'insurge contre le déclenchement des hostilités, puis rejoint en 1940 le maréchal Pétain. Orateur de la Révolution Nationale, il collabore à Gringoire. Très actif dans la Collaboration, engagé au sein de la Milice française, Philippe Henriot prend la parole chaque jours à l'antenne de Radio Paris pour défendre la politique de collaboration avec l'Allemagne. Orateur virulent, il participe à une guerre des ondes qui se déroule entre Radio Londres et Radio Paris. Il se bat particulièrement contre Pierre Dac et Maurice Schumann. Il acquiert rapidement la réputation de pouvoir présenter les sujets les plus complexes d'une façon claire et directe et arrive ainsi à défendre la Collaboration mieux que Philippe Pétain lui-même, ou encore Pierre Laval. Pour convaincre, il n'hésite pas à se rendre en Haute-Savoie pour interviewer des maquisards qu'on venait d'y capturer et fustiger leurs actions. A en croire le préfet du Vaucluse, l'intervention de Philippe Henriot aurait eu un effet important : si deux mois plus tôt les gens avaient été massivement du côté de la Résistance, Henriot avait réussi à les faire changer d'avis. Il devient, le 6 janvier 1944, secrétaire d'Etat de l'Information et de la Propagande du gouvernement de Vichy, en même temps que Joseph Darnand est nommé ministre chargé du maintien de l'ordre. Philippe Henriot est assassiné le 28 juin 1944 à son domicile par un commando de Résistants. Il eut droit à des obsèques nationales, organisées par le régime de Vichy, à la cathédrale Notre-Dame de Paris, en présence du cardinal Suhard et d'une foule importante. Et s'ils dé? barquaient ? rassemble les allocutions de Philippe Hen­riot au cours de l'année 1943. Il est l'auteur de plusieurs livres.

10/2019

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Histoire militaire

Korvettenkapitän Kentrat. Du croiseur Emden à l'U-196 (1925-1945)

Cet ouvrage est tout à fait exceptionnelle car il ne s'agit pas d'une simple biographie illustrée mais du récit documenté relatant la carrière du grand marin, né en 1906 en Moselle, entré dans la Reichsmarine en 1925, en tant que simple Matrose. Sa gourmette, aspirant officier, embarquant sur l'Emden pour un tour du monde dont les photos et le récit les accompagnant - via des lettres - est un rare et remarquable document géographique et ethnographique. Il participe ensuite à la guerre d'Espagne sur le Deutschland, attaqué par les Soviétiques. Il rejoint l'arme sous-marine en 1939 avec l'U-25, commande l'U-8 dès mai 1940, puis l'U-74, avec lequel il sauve trois naufragés du Bismarck. Il est décoré du Ritterkreuz en décembre 1941 et prend le commandement de l'U-196 en septembre 1942, avec lequel il réalise la plus longue mission d'un U-Boot, 225 jours de mer, rentrant à Bordeaux le 23 octobre 1943. il rejoint le Japon en septembre 1944, affecté à la base de la Kriegsmarine à Kobé, jusqu'à la fin de la guerre. Après-guerre, nous le retrouvons dans des amicales, avec l'amiral Dönitz. Il est décédé le 9 janvier 1974. Cet album présente une riche iconographie, environ 600 photos et documents en grande partie légendés de sa main, dont 130 photos concernant l'U-196, le sous-marin en pleine mer, des documents, et objets personnels. C'est un ouvrage jamais vu dans sa présentation, où nous retrouvons pas à pas la croisière de ce grand marin à travers ses documents personnels, le lettres qu'il écrivait à ses parents lors de ses escales. Nous l'avons réalisé à partir de ses archives personnelles, que nous avons acquises. celles-ci témoignaient de ce qu'il l'avait le plus marqué, dont son tour du monde. A travers ce qu'il avait conservé, cet ouvrage hors du commun est un peu le sien et vous permettra de suivre le destin personnel de ce marin, devenu commandant de sous-marin.

11/2022

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Monographies

Molinier Rose Saumon

Souvent considéré comme marginal, enfermé dans les placards esthétiques de l'histoire des arts, Pierre Molinier est pourtant une figure importante reconnue en France et à l'étranger. Originaire d'Agen et ayant vécu toute sa vie à Bordeaux, le Frac Nouvelle-Aquitaine MECA lui consacre une exposition d'envergure afin de déployer toutes les facettes d'une oeuvre dense et complexe, rassemblant aussi bien des oeuvres picturales que photographiques. Cet enjeu monographique intègre les sources d'inspirations et mouvements auxquels participe l'artiste : le surréalisme, le fétichisme ou encore le tantrisme, comme ceux qu'il devance - le queer ; des archives et témoignages inédits ; des affiliations contemporaines (Cindy Sherman, Luciano Castelli, Bruno Pelassy, Betony Vernon...) et d'autres plus historiques (Clovis Trouille, Claude Cahun ou Hans Bellmer...). Cette exposition programmée du 31 mars au 17 sept 2023 coïncide avec l'anniversaire des 40 ans des Frac et la création du Frac Aquitaine qui, dès sa création en 1982, inaugure sa collection en acquérant pour ses premiers numéros d'inventaire une vingtaine d'oeuvres de Pierre Molinier. Pour accompagner cette exposition d'envergure, un ouvrage sera consacré à Pierre Molinier, figure à la fois marginale et tutélaire. Ce livre rassemblera des contributions de Marie Canet qui présentera l'exposition sous la forme d'un avant-propos et de Claire Jacquet qui prendra la forme d'un essai sur la postérité de l'artiste dans le champ de l'art contemporain d'hier à aujourd'hui. L'autrice et co-commissaire de l'exposition Emmanuelle Debur reviendra sur l'histoire fascinante de l'artiste qui, quarante ans après sa mort, questionne toujours. La philosophe, autrice, critique d'art, Géraldine Gourbe nous proposera une relecture de l'oeuvre de Molinier en la rapprochant des figures de Fantômas et d'Irma Vep, avant de la relier à certaines oeuvres de la collection du Frac Nouvelle-Aquitaine MECA à travers la question du portrait, si cardinale dans les oeuvres du maître de l'exhibitionnisme, et de son évolution au fil du temps. Le livre comportera un cahier reprenant l'intégralité des titres de la bibliothèque de Molinier.

06/2023

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Napoléon

La lettre de Napoléon à sa soeur Pauline sur le pont du Northumberlan. D'août à octobre 1815

Dans un manuscrit du Xe, découvert par un Français (C. Gérald) à Londres, un certain William S. Hawthorne (né à Plymouth en 1769) – qui aurait accompagné Napoléon à Sainte-Hélène à bord du Northumberland – relate avoir gagné la confiance de l'Empereur... suffisamment tout au moins, écrit-il, pour qu'il me demandât, vers la fin du voyage, de bien vouloir remettre à l'une de ses soeurs, la princesse Pauline Borghèse, une lettre qu'il avait rédigée pendant la traversée. Je courrais de grands risques, car toute intelligence avec notre illustre prisonnier pouvait être considérée comme un acte de haute trahison. Mais on disait la princesse Borghèse si belle... J'acceptai. Le 16 octobre 1815, avant de quitter le navire l'Empereur me fit appeler dans sa cabine et me remit, avec brusquerie, un paquet que je reconnus aussitôt... Il me pinça l'oreille, et sortit sans un mot pour prendre place dans la chaloupe qui devait le conduire sur l'île. (C'est du Stevenson...). William terminait en disant qu'il avait fait une copie de cette " Lettre à Pauline " que Napoléon aurait écrite sur le Northumberland. (C'est du Dumas). Signé C. Gérald à Bordeaux le (illisible). Napoléon n'est pas tendre avec lui-même : les épisodes les plus brillants ou les plus malheureux de sa vie font l'objet d'une critique dévastatrice, que ce soit sa politique qui aboutit à l'invasion de la France par des troupes étrangères qui campent dans Paris en 1815, l'enchaînement de ses campagnes qui ne pouvaient déboucher que sur un désastre, ou encore sa diplomatie qui n'a jamais pu venir à bout des coalitions et l'a entraîné dans des guerres inutiles comme en Espagne, ou catastrophiques comme en Russie ; que ce soit encore la mise en scène de son Sacre, les places offertes à sa famille Corse, les richesses pillées à travers l'Europe, les revers militaires oubliés comme en Egypte, l'assassinat du duc d'Enghien, sa vie amoureuse etc. Tout dans cette lettre à sa chère Paoletta (sa soeur Pauline) relève d'une démarche analytique qui est l'autre face du visage qu'il offrira aux " Evangélistes " de sa suite, peut-être la face humaine.

07/2023

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Ecrits sur l'art

Écrits et discours

L'oeuvre vise à faire découvrir au public français la figure d'Adriano Olivetti, un entrepreneur-intellectuel qui, à travers son usine de machines à écrire, a oeuvré pour un renouveau de la société et de la culture italiennes après la Seconde Guerre mondiale. L'architecture - des usines, des services sociaux, des activités collectives - le design - des machines à écrire ou à calculer - l'art - des artistes, écrivains, graphistes qu'Olivetti impliquait dans ses projets - sont les éléments qui contribuent à améliorer la vie de l'usine et de la communauté, en apportant qualité, beauté, dignité. Les activités d'Olivetti rayonnent depuis Ivrea, une ville proche de la frontière française et qui a récemment été inscrite par l'UNESCO sur la liste du patrimoine mondial en tant qu'exemple de "ville industrielle du XXe siècle" . Les textes ont été composés par Olivetti à des occasions particulières, dont certains ont ensuite été rassemblés par Olivetti lui-même dans une anthologie en 1960 et réédités récemment par Edizioni di Comunità , la maison d'édition qu'il avait fondée en 1946. La pensée d'Olivetti, que les textes choisis illustrent, est encore aujourd'hui au centre des débats en Italie et dans d'autres pays, en raison de l'originalité de ses objectifs et de l'ampleur de ses buts, qui visent à réunir tous les aspects de la vie humaine. Cet ouvrage est constitué d'une collection d'écrits et de discours d'Adriano Olivetti, organisés en trois sections différentes : l'usine et la communauté, le travail et ses fins, l'architecture et l'urbanisme. Afin de fournir un cadre historique et d'illustrer l'actualité de la pensée d'Olivetti, les textes sont précédés d'une introduction d'un historien et critique d'architecture, Fabio Gallanti, directeur du musée arc en rêve de Bordeaux, qui présente la pensée et l'activité d'Olivetti, en l'illustrant dans son contexte historique et culturel et en proposant ses aspects les plus originaux et actuels. Une postface du président des Edizioni di Comunità , Beniamino de' Liguori Carino, illustre le projet de maintenir vivant et de diffuser le patrimoine culturel qu'Adriano Olivetti a construit.

04/2023

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Littérature française

Sauveteur en mer

Sauveteur en mer

 


Il y a des étés qui changent le cours d’une vie. 

Ils sont présents dans beaucoup de petits et grands ports de France ils veillent sur vous. Oui, sur vous. Ils veillent sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, prêts à sauter à bord de leur vedette ! Sur un simple message du CROSS, les Centres Régionaux Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage, ils partent par beau temps, mauvais temps, ou tempête, de jour comme de nuit, porter secours à des personnes en difficulté, sur toutes les mers, tous les océans, que ce soit dans l’hémisphère nord comme l’hémisphère sud. Qu’est-ce qui les motive à prendre de tels risques bénévolement, au détriment parfois de leur vie familiale ou professionnelle ? Qui sont ces gens en tenues orange se hâtant pour accomplir leur mission ? Vous les trouverez vêtus de tenues orange en train d’arpenter le quai, parfois en courant, attirés par un gyrophare éclairant la nuit… Ce sont les sauveteurs en mer embarqués de la SNSM, La Société Nationale de Sauvetage en Mer.

Découvrez dans ce roman ce monde fascinant à travers l’histoire de Mathieu arrivé à Ponar’ch dans le sud Bretagne pour la saison estivale comme aide-boucher. Il va découvrir la vedette de sauvetage et ses équipages, la formation puis les alertes, les joies et les drames parfois de cet engagement bien spécial. Il va apprendre la mer, ses codes, ce langage du monde maritime, tout en partageant la vie des femmes et des hommes tous bénévoles dont la mission est de sauver la vie des autres en mer en prenant parfois des risques pour la leur.

***

Né en 1970 à Bordeaux l’auteur après des études supérieures a suivi un parcours qui l’a mené de la Marine Nationale à la direction d’aménagements fonciers à l’Île de la Réunion.

Il aborde dans ce troisième roman le monde du sauvetage en mer qu’il connait bien ayant été membre de la SNSM et navigué à pratiquement tous les postes sur plusieurs vedettes et semi-rigides. Plusieurs fois décoré pour son engagement lors de nombreux sauvetages, il fut aussi Président de la station de sauvetage de Saint-Pierre à La Réunion.

04/2022

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Littérature française

Comme un sillage sans bateau

Comme un sillage... un livre né de la mer pour ceux qui l'aiment. Un roman qui tient à la fois de l'autobiographie du rêve, de beaucoup de rêves et des légendes antiques, un livre où se croisent les destins de Tom et de Paula, amoureux de la mer, qui vont construire Poseidon, leur bateau. Mai 1958. Un antique paquebot, parti de Dakar, remonte péniblement la côte africaine en direction de Bordeaux. A son bord, un garçon de onze ans contemple, fasciné, l'Océan déchaîné qui harcèle de ses coups de boutoir la coque fatiguée du vieux navire, comme s'il voulait en arracher les tôles. Comment cet enfant pourrait-il imaginer que la violence de l'Océan vise, tout particulièrement, un passager du bateau ? Comment ce garçon pourrait-il deviner que ce passager n'est autre que l'adulte qu'il va devenir ? Car il ne sait pas encore, qu'un jour, il commettra un parjure que la redoutable puissance cachée sous la surface des flots lui fera payer cher. Il ne sait pas encore que, aujourd'hui comme jadis, c'est la houle des muscles puissants d'un dieu que l'on entrevoit sous la surface des flots les jours de gros temps ! Plus tard, après avoir lu et relu l'Odyssée, cet adolescent exilé loin de son rivage natal commencera à s'interroger : le magnifique poème d'Homère pourrait-il receler, caché au fil des pages, un message passé inaperçu jusqu'alors ? Alors un jour, convaincu d'avoir percé le mystère de ce livre, il va promettre, la main posée sur l'Odyssée, de vouer au Dieu de la Mer le même respect que celui des navigateurs grecs de jadis et de le révérer en secret. Mais bientôt, au fil des pages, apparaît la passion de la navigation à travers un couple qui aime la mer. Tom, depuis la première lecture de l'Odyssée, entend se dédier à la mer. A travers ce livre, on revit ses voyages, son quotidien, les aventures qu'il se crée. Et si l'Odyssée contenait un message subliminal, un avertissement intemporel adressé aux marins d'hier comme à ceux d'aujourd'hui, qui touche à la passion ?

06/2021

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Histoire de France

Mémoires des combats d'un écrivain-historien

Louis Oury est l'auteur d'oeuvres représentatives de la fin du XXe siècle. Son parcours atypique aussi bien en métallurgie qu'en littérature, est présenté dans Mémoire des combats d'un écrivain - historien qui comprend deux parties. Dans la première partie de cette oeuvre, l'auteur raconte son enfance dans le Haut - Anjou pendant la guerre, son parcours d'ouvrier à ingénieur lors de la reconstruction de la France, ses débuts en littérature avec Les prolos, et surtout l'immense succès de Rouget le braconnier, drame authentique qui inspira V. Hugo pour Les Misérables. Ayant vécu, enfant, les massives fusillades d'otages, dont à Châteaubriant celle de Guy Môquet et d'autres à Nantes et à Bordeaux, sa réussite en littérature l'a incité à des recherches sur ces drames, initiative agréée par les autorités allemandes qui publièrent ses travaux en 1990, dans un livre bilingue. A partir de là, le Chancelier de l'Ordre de la Libération lui demanda en 1991 de lui remettre un dossier plus complet sur ces événements. C'est le début de la deuxième partie de l'oeuvre où Louis Oury révèle les adversités qu'il dut surmonter, que ce soit les menaces de mort reçues par Gilbert Brustlein qui avait exécuté le Feldkommandant de Nantes ou les trois tentatives d'assassinat sur sa personne Mais aidé d'Alain Besson qui publiait dans Ouest-France le suivi de ses travaux et leur officialisation, il brisa le black-out protégeant des fictions politiques et des réputations personnelles. On apprend les tractations du choix des otages par des vichystes, les exagérations et infamies propagées pendant un demi-siècle pour salir la Résistance, les turpitudes incitant Gilbert Brustlein à frapper le leader communiste Georges Marchais à Châteaubriant, la réhabilitation par le PCF de Spartaco Guisco exécuté en 1942 mais dont le corps avait été exhumé du Carré des Fusillés pour insinuer qu'il s'était planqué en Espagne à la Libération, et pour finir on se remémorera l'historique poignée de main réconciliatrice de Michel Jost, président de l'association des familles d'otages, au Résistant communiste Gilbert Brustlein qui avait exécuté à Nantes l'officier ennemi.

07/2013

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Romans historiques

Le songe du Taj Mahal

En 1605, Augustin Hiriart de Bordeaux a tout juste vingt ans et des allures de séducteur. Un matin, le jeune orfèvre est enlevé par des soldats et traîné jusqu'à Paris. Il redoute d'être condamné pour son dernier duel. Mais le forcerait-on en route à abjurer le protestantisme si c'était pour l'embastiller ? À Paris, Augustin est traité en hôte de marque plutôt qu'en prisonnier. Il dort dans des draps de soie et bénéficie bientôt des faveurs de la comtesse de Grainvy. Jusqu'à la visite du roi Henri IV en personne, qui va le précipiter à Londres, en pleine Conspiration des poudres, pour une mission d'importance. Hélas, la mission échoue. Et quand il apprend la mort de la comtesse, Augustin n'a plus aucune raison de rentrer en France. La rencontre avec Birbal, un illusionniste indien truculent, le ramène à la vie. Les deux compères mettront cinq ans pour atteindre les rives de l'Inde. Grâce à son génie artistique, mais aussi à la roublardise de son fidèle serviteur, Augustin va se faire une place à la cour de l'empereur moghol où les enjeux du pouvoir se mêlent intimement au plaisir. Outre Savitri, la sensuelle concubine, il partage la couche de Lin Pai, la petite tribale qui connaîtra un destin tragique, puis de Surupa qui lui donnera une fille, mais c'est une princesse rajpoute, musicienne et espionne, qu'il voudra épouser. Pour l'empereur Jahangir, Augustin construit un trône fabuleux et des machines de guerre inspirées par les dessins de Léonard de Vinci. Couvert d'or, Augustin demeure au service de son fils et de son épouse adorée. A sa mort, l'empereur éperdu de chagrin fait construire pour elle un somptueux mausolée : le Taj Mahal. Favori de la cour, Augustin aurait-il joué un rôle dans la conception de ce chef-d'œuvre ? Pour le trois cent cinquantième anniversaire du Taj Mahal, Christian Petit a imaginé ce roman d'amour et d'aventures, d'après les lettres d'un joaillier français du XVIIe siècle, dont le nom fut associé à la construction du plus célèbre monument du monde.

04/2005

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Sciences historiques

Vins, vignes et vignerons. Histoire du vignoble français

Comment sont nés nos vignobles de qualité, comment, tour à tour, les conditions humaines, politiques, physiques ont servi ou desservi des crus illustres ou oubliés, comment le vin aristocratique est devenu le vin populaire : c'est toute la civilisation du vin et de ses artisans que retrace ce livre, une longue histoire au cours de laquelle le génie de l'homme mais aussi les sols, les pentes, le climat et les cépages ont lentement élaboré les vins que nous connaissons. Blanc ou clairet, rouge quelquefois, le vin a longtemps été considéré à la fois comme un aliment et un tonique et, dès le Moyen Age, la vigne est présente dans toute la France. Mais ces vins, qui restent un produit de luxe, sont fragiles et ne vieillissent que rarement. Peu à peu la viticulture produit des vins épais et grossiers, car les humbles, eux, veulent des vins colorés, ceux qui donnent des forces. Les grands vins ne prennent naissance que vers la fin du XVIIe siècle, grâce aux nouvelles techniques de vinification et de conservation. Le vin de Champagne mousseux, le bordeaux puis le bourgogne attirent les consommateurs raffinés des Lumières, tout comme les Anglais et les Hollandais. Le XIXe siècle voit triompher les grands crus : le classement de 1855 officialise les meilleurs clos et les meilleurs terroirs. Dans la France de 1875, le vin a gagné toutes les tables. Mais les fléaux qui s'abattent sur le vignoble, notamment le phylloxera, et les impératifs du monde moderne entraînent un remodelage complet du vignoble : la production s'accroît, souvent au détriment de la qualité. La révolte des vignerons du Languedoc, la grande crise des années 1930 obligent les pouvoirs publics à intervenir et en 1935 sont créées les " appellations d'origine contrôlées ". Que sera demain ? A l'heure où se multiplient les boissons standardisées, le vin doit demeurer l'expression d'un terroir et la vigne rester présente là où des dizaines de générations de vignerons, grâce à leur sens de l'observation, à leur savoir, à leurs efforts, lui ont fait un berceau naturel.

12/1988