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fascisme

Extraits

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Manifestes extrémistes

L'école de mystique fasciste. Ecrits sur la mystique, l'ascèse et la liberté (1940-1941)

La Scuola di mistica fascista, fondée à Milan en 1930, fut une institution destinée à la formation politique et intellectuelle de la future classe dirigeante fasciste. Créée, composée et dirigée presque exclusivement par de jeunes adultes, cette école se présente comme une exception dans le panorama des organisations pour l'encadrement de la jeunesse de l'époque. D'autre part, cette institution qui met au centre de son nom et de son enseignement la notion de "mystique" , fait de ces jeunes non seulement des ambassadeurs de l'Idée fasciste, mais aussi des missionnaires d'un fascisme interprété et vécu comme "religion politique" . La rencontre entre Evola et l'Ecole de mystique fasciste eut lieu dans la perspective d'une tentative, menée à tous les niveaux par le Baron, de rectifier le régime fasciste italien dans un sens ésotérique et traditionnel. Le résultat ne fut pas au rendez-vous, mais il nous en reste des écrits théoriques de Julius Evola dont l'intérêt est grand pour leurs lecteurs actuels.

04/2022

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Actualité et médias

La Dérive fasciste. Doriot, Déat, Bergery, 1933-1945

Le communiste Doriot, le socialiste Déat, le radical Bergery : voilà des hommes qui, en 1933, occupent des places en vue dans la gauche française et que l'on retrouve, quelques années plus tard, partisans de la collaboration avec Hitler et d'une adaptation du pays au nazisme vainqueur. Des itinéraires marginaux, sans doute, mais point exceptionnels. Ces itinéraires de fascisation connurent des rythmes et des degrés d'aboutissement inégaux d'un individu à l'autre, mais ils participèrent d'un même processus qui éclaire la situation problématique du fascisme en France. Au regard des prototypes que constituent le fascisme italien et le nazisme, on ne peut guère parler en France que d'un phénomène fascistoïde : produit de l'attraction exercée, dans les années trente, sur des dissidents en quête d'une rénovation nationale par des régimes fascistes qui représentaient à la fois des menaces et des modèles, il trouva son apogée après la défaite dans la soumission à un fascisme hégémonique étranger.

10/1986

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Critique

Henri Barbusse. Mémoire du comité de défense des victimes du fascisme

Voici un document exceptionnel pour la vie d'Antonio Gramsci, le Parti Communiste d'Italie, la montée du fascisme dans la Péninsule et les liens réels entre le philosophe révolutionnaire italien et la France : le Mémoire du Comité de défense des victimes du fascisme, signé Henri Barbusse, daté de janvier 1928. Nous comprenons que les communistes et la gauche de France perçoivent très tôt le danger de l'avance fasciste. Il est temps de réaliser une recherche profonde sur les liens entre les intellectuels français et l'uvre de Gramsci. Il y aurait de grandes surprises. La formation gramscienne est en grande partie d'origine française. La critique parle de Gramsci comme d'un marxiste 'à l'italienne'. Il est quoi qu'il en soit l'un des plus grands penseurs du XXe siècle : il se situe dans l'histoire, d'après une philosophie au service de l'homme. Ses idées sur la culture, l'Etat, le socialisme, le rapport entre savoir et pouvoir, la place des intellectuels dans la société, le rôle central de l'éducation et de la presse, le sens de la politique, la lutte contre le transformisme et le césarisme, font de lui un épistémologue pragmatiste. Toute sa pensée est une méthodologie du social. Gramsci est un point de repère que toute sorte de politique devrait voir comme une étoile incontournable. Penseur central du marxisme revisité, militant de l'action révolutionnaire démocratique, philosophe de la réalité de l'histoire, Gramsci met l'Etre au centre de sa pensée. Il faut le relire comme l'un des nôtres, pour mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons. La théorie gramscienne sur les rapports entre société civile et Etat est d'une actualité foudroyante. Gramsci a entrevu la déchéance du communisme soviétique. Pour le comprendre, nous devons "penser de façon gramscienne" , comme dit le sociologue britannique Stuart Hall, pénétrer son projet de transition sociale, mettre au centre l'expérience de chacun de nous. Gramsci serait-il au fond resté socialiste toute sa vie ? Cela le rendrait encore plus actuel et plus moderne. On a souvent caché le véritable Gramsci. Une relecture philologique ouvre des lumières inattendues. Parce que Gramsci parle comme à nous. Pasolini a vu loin : Gramsci "dessine l'idéal qui illumine" , dans une vision nouvelle du rôle des sciences humaines. C'est pourquoi Gramsci est toujours actuel, et universel, de tout temps. Il annonce une gauche moderne, capable de répondre aux grandes questions qui reviennent sous nos yeux. Un d

07/2023

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Beaux arts

Le fascisme d'avant-garde. La mobilisation du mythe, de l'art et de la culture en France (1909-1939)

Mark Antliff examine dans cet ouvrage, la rencontre entre esthétique et violence, en étudiant le rôle peu connu mais essentiel, joué par les théories sur les arts visuels et la créativité dans le développement du fascisme en France. Il se penche sur la dimension esthétique des mythes fascistes dans le cadre de l'histoire de l'avant-garde. Au cours de la période 1909-1939, un nombre surprenant de modernistes ont été impliqués dans le projet, notamment des figures aussi importantes que le peintre symboliste Maurice Denis, les architectes Le Corbusier et Auguste Perret, les sculpteurs Charles Despiau et Aristide Maillol, la photographe de la "Nouvelle Vision" Germaine Krull, ainsi que le fauve Maurice de Vlaminck. Les fascistes français étudiés ici se sont approprié, entre autres, l'esthétique avant-gardiste du cubisme, du futurisme et du surréalisme, en prônant le fameux "retour à l'ordre" et l'un d'entre eux, est même allé jusqu'à rapprocher le "dynamisme" de l'idéologie fasciste de la théorie du montage du cinéaste soviétique Sergueï Eisenstein. Pour tous ces personnages, l'art moderne est le précurseur mythique d'une révolution régénératrice destinée à balayer les institutions en place, inaugurer un nouvel ordre anticapitaliste et éveiller le potentiel créateur et artistique du "nouvel homme" fasciste. Pour définir la matrice idéologique mêlant esthétique et violence, ils s'inspirent avant tout des écrits du théoricien politique Georges Sorel (1847-1922), dont le concept de mythe révolutionnaire occupe une place centrale dans les théories fascistes sur la régénération culturelle et nationale. Trois figures sont plus particulièrement influencées par cette théorie sorélienne du mythe dans l'entre-deux-guerres : Georges Valois (1878-1945), Philippe Lamour (1903-1992) et Thierry Maulnier (1909-1988). Valois est le fondateur du Faisceau, premier mouvement fasciste français (1925-1928). Lamour, proche de Valois, crée en 1928 l'éphémère Parti fasciste révolutionnaire, avant de lancer deux revues, Grand' Route (1930) et Plans (1931-1933). Quant à Maulnier, il est l'inventeur d'une théorie du fascisme sous les auspices des revues Combat (1936-1939) et Insurgé (1937). Tous trois se réclament à la fois de Sorel et de l'avant-garde artistique, mais développent des formes radicalement différentes de fascisme. A l'instar de Sorel, ils considèrent que l'art et la culture font partie intégrante de la théorie de la révolution totale.

10/2019

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Histoire internationale

La Méditerranée fasciste. L'Italie mussolinienne et la Tunisie

La Méditerranée fasciste fut une grande ambition mussolinienne, issue du mythe de la Renaissance de Rome. Elle devait conduire l'Italie à la conquête de son "espace vital" jusqu'en Afrique et au Moyen-Orient. Ce projet expansionniste, qui heurtait de plein fouet les intérêts coloniaux de la France en Méditerranée, ne pouvait qu'aggraver le contentieux entre les deux pays, déjà important depuis l'avènement du fascisme en Italie. Avec la Seconde Guerre mondiale et l'appui de l'axe Rome-Berlin, les visées mussoliniennes ont semblé se réaliser intégralement. Au coeur de cette tourmente : la Tunisie, "prolongement de la Sicile en terre d'Afrique", verrou de la Méditerranée commandé par le port de Bizerte, charnière entre le Maghreb et le Machrek, pivot nécessaire à une étroite liaison Italie-Libye. Dans cet ouvrage, Juliette Bessis apporte aussi des informations, nombreuses et inédites, sur le Mouvement national tunisien d'entre les deux guerres, ses chefs historiques, ses rapports avec le pouvoir français et le régime mussolinien. Son ouvrage est à ce titre une contribution importante à l'histoire de la Tunisie et, plus largement, du Maghreb et des pays méditerranéens.

07/1981

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Essais

Le Corbusier fasciste ?. Dénigrement et mésusage de l'histoire

L'heure est au déboulonnage des statues et à la destitution des grandes figures qui ont marqué l'histoire. Habités par le " mémorialement correct " , les entrepreneurs de morale révisent, condamnent, dépatrimonialisent l'histoire. Le Corbusier n'a pas échappé à la mode de ce populisme de la mémoire hypermédiatisé qui s'affranchit du lent travail des historiens. A l'occasion du 50e anniversaire de sa mort en 2015, un tir groupé d'ouvrages ont transformé l'architecte le plus connu au monde en " fasciste " , " collaborateur " de Vichy, voire " nazi " . Une limite civilisationnelle a été franchie : celle qui sépare l'opinion de la connaissance, le dénigrement de la critique, le jugement de l'analyse. Cette campagne s'inscrit dans une longue tradition de haine qui a poursuivi Le Corbusier, comme le remarquait André Malraux dans l'oraison funèbre à son " vieux maître " , le 3 septembre 1965 : " Aucun n'a été si longtemps, si patiemment insulté. La gloire trouve dans l'outrage son suprême éclat, et cette gloire-là s'adresse à une oeuvre plus qu'à une personne, qui s'y prêtait peu. " Face au danger de la " dé-con-naissance " , en tant qu'historien des idées spécialiste de la France sous Vichy attaché à un certain ethos, l'auteur cherche non pas à " défendre " Le Corbusier, mais à reconstituer les logiques d'une campagne de dénigrement, à dévoiler les biais cognitifs et méthodologiques qui traversent le discours des détracteurs, à identifier les déficits de connaissance et les manipulations qui témoignent d'une volonté de nuire plutôt que de savoir.

11/2021

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Sciences historiques

Recherches N° 32/33 : Le soldat du travail. Guerre, fascisme et taylorisme

Ce recueil d'articles d'historiens français et étrangers de l'entre-deux guerres est centré sur la figure du « travailleur » d'Ernst Jünger, figure mythique où s'abolissent les frontières guerre/paix, travail/hors travail, santé/maladie. C'est dire qu'il ne s'agit pas d'un numéro sur le travail, mais sur l'homme nouveau, l'ouvrier en masse dans l'État fort – et ce à partir de cet événement inaugural qu'est la Grande Guerre. Ses thèmes majeurs en seront la « déprolétarisation » de l'ouvrier, les techniques de domestication du travail (psychologie industrielle, psychotechnique), l'esthétique de la production, la taylorisation des loisirs, l'engineering social et la technocratie. Contributions de Faye (J.-P.), Hardach (Gerd), Fine (Martin), Moutet (Aimée), Perrot (Michelle), Lequin (Yves), Fridenson (Patrick), Querzola (Jean), Maier (Charles S.), Rabinbach (Anson G.), Mason (Tim), De Grazia (Victoria), Vaudagna (Maurizio), Hawley (Ellis), Rittersporn, Drieu la Rochelle

01/1978

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Littérature russe

L'Art d'être bègue. Suivi d'autres textes sur le fascisme

Ce court recueil de textes traduits du biélorussien, du russe et de l'anglais offre un panel de textes et d'essais d'Alhierd Bacharevic sur la relation entre langue et fascisme en Biélorussie, ainsi que la Lettre ouverte que l'auteur a adressée aux Ukrainiens lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

07/2022

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Histoire internationale

Soudain, le fascisme. La marche sur Rome, l'autre évolution d'Octobre

Il s’était rasé de près, avait dissimulé son crâne chauve sous une perruque, pris un : tram et, en cette nuit du 24 au 25 octobre 1917, s’était rendu au Palais d’Hiver tour s’emparer du pouvoir. Lénine avait compris qu’il fallait saisir l’occasion favorable qui ne se représenterait pas. Cinq années plus tard presque jour pour jour, dans la soirée du 29 octobre 1922, Benito Mussolini, chauve et mal rasé, vêtu d’une chemise noire, monta dans un train, acclamé par la foule, pour se rendre à Rome et y prendre le pouvoir. Lui aussi avait pressenti qu’il fallait profiter du moment propice. Au terme d’une insurrection de deux jours qu’il avait lui-même baptisée «marche sur Rome», l’Italie n’eut pas seulement un gouvernement, mais une dictature. Si les historiens conviennent qu’il y eut non une révolution bolchevique, mais un coup d’Etat, il n’en va pas de même pour la marche sur Rome. Comment se peut-il, pour reprendre des expressions de contemporains de l’événement, qu’un opéra-bouffe», «une kermesse maladroite», «un rassemblement sans importance d’idiots utiles» ait donné naissance à l’un des régimes les plus tragiquement antidémocratiques et impérialistes du XXe siècle ? Prenant pour fil conducteur du récit la confrontation entre l’homme d’action et l’occasion à saisir, c’est-à-dire le moment où la décision humaine intervient sur les circonstances pour fixer la voie à suivre, sans aucune garantie de succès, Emilio Gentile, dans une étude radicalement nouvelle, montre à l’oeuvre un parti organisé comme une milice qui conquiert le gouvernement d’une démocratie parlementaire paralysée par ses renoncements. Le but de la conquête est affiché depuis le commencement : détruire l’Etat libéral et la démocratie, grâce, à l’indifférence et à la passivité de la majorité de la population. La dictature fasciste débuta dès la marche sur Rome ; puisqu’elle était l’inexorable conséquence de la nature même du parti.

11/2015

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Histoire internationale

Volpi, Prince de la Venise moderne

Aventurier et marchand, homme d'affaires, financier, industriel, diplomate et ministre, homme politique et protecteur des arts, libéral et fasciste, Giuseppe Volpi est le Vénitien absolu. De la fin du XIXe siècle à la chute du fascisme, celui qu'on a surnommé "le dernier Doge" a fait revivre Venise en même temps qu'il bâtissait l'une des plus grandes fortunes d'Italie. Cela semble aujourd'hui incroyable, mais sous le fascisme, la Venise de Volpi a connu son époque la plus flamboyante depuis la chute de la Sérénissime. On y danse, on s'y amuse, on y boit, on s'y livre à des plaisirs interdits. La ville devient un port franc culturel sous le régime mussolinien, une ville où se précipite toute la "bella gente" internationale, la jet-set du monde entier. Volpi veut rendre sa grandeur à Venise. Il invente la Mostra du cinéma et crée de nombreux autres festivals en même temps qu'il lance la grande aventure du port industriel de Marghera. Le mariage de la tradition, des arts et de la modernité. Trop flamboyant, trop fasciste – ou pas assez pour d'autres – on l'oubliera après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il était devenu gênant pour ceux qui l'avaient courtisé, pour des Vénitiens qui avaient beaucoup à se faire pardonner. Ce livre raconte son aventure extraordinaire et fait revivre les derniers fastes de la plus belle ville du monde.

05/2017

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Sciences politiques

Pourquoi sommes nous anti-bourgeois. Les orientations spirituelles et politiques de l'Ecole de mystique fasciste

Le fascisme identifia, dès sa création, la dangerosité du phénomène historique de la bourgeoisie et prit l'initiative de la combattre en la considérant comme le pire des maux menaçant la civilisation européenne. Un mal plus dangereux encore que le communisme. Le fascisme s'arma d'idées et d'instruments politiques, puis militaires, visant à barrer la route à la dictature des pouvoirs économiques détenus par les grands bourgeois, concevant par là une véritable inversion du sens de l'histoire. A l'origine, le fascisme italien, fut le seul à se lancer dans ce retournement historique, avant d'être suivi par ses émules européens et extra-européens. Cette vague d'opposition s'acheva avec la Deuxième Guerre mondiale, qui fut une lutte épique pour la défense du sang contre l'or - comme l'affirmait un slogan de l'époque -, c'est-à-dire une défense de l'homme contre la prépondérance de l'affairisme, de l'esprit contre la matière, des peuples contre les oligarchies de l'exploitation économique planétaire. Pourquoi nous sommes antibourgeois ? , oeuvre d'un dirigeant des Groupes universitaires fascistes et de l'Ecole de mystique fasciste, théorise pourquoi les fascistes des années 1930-1940 devaient s'opposer à la bourgeoisie. Presque un siècle plus tard l'argumentation de cet ouvrage reste d'actualité.

05/2023

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Ouvrages généraux

L'autre occupation. L'Italie fasciste en France - 1940-1943

De 1938 à 1940, l'existence d'un programme de revendications territoriales de l'Italie fasciste sur la France et le renforcement de l'Axe Rome-Berlin rendent impossible une entente réelle franco-italienne et conduisent au contraire à l'entrée en guerre de l'Italie contre la France le 10 juin 1940. Malgré une bataille des Alpes peu couronnée de succès mais grâce à la signature d'une convention d'armistice, l'Italie de Mussolini peut occuper de facto une partie du territoire métropolitain français. Quoique limitée dans sa superficie du 25 juin 1940 au 11 novembre 1942, l'occupation italienne se développe avec ses propres caractéristiques et s'inscrit dans une configuration géopolitique nouvelle. L'occupation incarne ainsi la revendication fasciste d'une place privilégiée au sein du nouvel ordre européen mais aussi la réalisation possible des ambitions territoriales énoncées depuis 1938, les deux au détriment de la France. L'extension de l'Occupation, du 11 novembre 1942 au 8 septembre 1943, semble accentuer dans un premier temps cette emprise italienne sur la France et son territoire, mais la politique souveraine de l'occupant italien est éphémère puisque deux mois à peine après la chute du gouvernement fasciste, le 25 juillet 1943, l'Italie signe l'armistice avec les Alliés mettant fin à la domination italienne sur la France. Agrégée et docteure en Histoire, Diane Grillère a été directrice des projets pédagogiques et numériques à la Fondation Charles-de-Gaulle. Elle enseigne en classe préparatoire au lycée Marcelin Berthelot.

09/2023

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BD tout public

Les mystères de la Troisième République Tome 3 : Complot fasciste

Paris, fin 1937. Albert Devigny et la plupart des activistes de son organisation d'extrême droite sont maintenant sous les verrous. Seul manque à l'appel André Paillol, alias le "Tueur dévot", qui a disparu de la circulation après avoir forcé un barrage de gendarmerie. Alors que l'un de ses adjoints est sur les traces du criminel, le commissaire Franck Peretti mène parallèlement une enquête où l'acronyme SAIC revient régulièrement. Officiellement un centre voué à la documentation industrielle et commerciale ou à l'étude des mouvements politiques, cette "Société anonyme de l'industrie et du commerce" serait en réalité une entreprise fantôme... Sous le pinceau affûté de Pierre Wachs, Philippe Richelle nous plonge dans une nouvelle enquête du commissaire Peretti dans les dessous troubles de la IIIe République, nous montrant comment l'idéologie fasciste gangrénait l'ensemble de la société à la fin des années 1930.

09/2014

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Sciences politiques

Dictionnaire des fascismes et du nazisme. Tome 2, N-Z

Né au lendemain de la Première Guerre mondiale, le fascisme, régime autoritaire moderne, marque de son empreinte sinistre l'Europe du XXe siècle. A travers les hommes qui firent son histoire, les théories qu'il s'efforça de mettre en oeuvre, les institutions des Etats où il régna, ses pratiques politiques, économiques, sociales, ou encore les persécutions qui le marquèrent d'un sceau ineffaçable, ce dictionnaire restitue le fascisme et le nazisme dans toutes leurs dimensions.

03/2014

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Sociologie

Quelques pistes pour sentir venir le fascisme avant qu'il ne s'impose

"C'est à une revisitation des époques fascisantes autant qu'à une attention extrême portée sur notre quotidien actuel et à l'influence de la cybernétique qu'il faut nous atteler pour endiguer ou tenter de ralentir la conquête méthodique et mondiale d'un "néo-fascisme-soft" qui est en train de s'installer comme théorème général et définitif pour l'ensemble de l'humanité. La différence des temps fait que les choses ne se répètent jamais à l'identique, mais il faut se méfier de ce "demain" indéchiffrable qui s'annonce. Qu'est-ce qui rend possible le fascisme ? Quelle est son essence ? Et surtout : en avons-nous fini avec lui ? ".

09/2020

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Histoire internationale

Naissance du fascisme. L'Italie de l'armistice à la marche sur Rome

Publié en 1938 sous le pseudonyme de A. Rossi, et plusieurs fois réédité depuis, Naissance du fascisme analyse, avec une rare lucidité, l'apparition et le développement en Italie du phénomène historique le plus important de la première moitié du siècle. " De l'histoire la plus sûre ", dit Charles-André Julien dans son avant-propos. Par l'ampleur et la sûreté de la documentation. Par cette passion qui anime et ne trahit pas. Par une prodigieuse curiosité des faits relevée d'un sens profond des forces politiques et sociales. Par un don d'écrivain. Mis au pilon pendant la guerre sur l'ordre des Allemands, cet ouvrage, dont la portée dépasse de beaucoup le cadre chronologique et géographique volontairement limité, reste encore, comme le souligne Ignazio Silone dans sa préface, " le meilleur, c'est-à-dire le plus vivant, le plus véridique, le plus instructif de tous ceux qu'on a publiés jusqu'à présent ".

10/2004

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Esotérisme

Libres et persécutés. Francs-maçons et laïques italiens en exil pendant le fascisme

L'antifascisme italien en exil a été non seulement politique mais aussi franc-maçon et laïque. Ces identités philosophique et éthique renforcent la solidarité dont sont l'objet ces exilés en France et en Belgique, rêveurs de rentrer en Italie et d'être les initiateurs d'un nouveau Risorgimento.

03/2016

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Littérature Italienne

M, l'homme de la providence

" JE SUIS L'ITALIE, JE SUIS LE FASCISME, JE SUIS LE SENS DE LA BATAILLE, JE SUIS LE DRAME GRANDIOSE DE L'HISTOIRE. " Février 1925. Depuis trois ans, Benito Mussolini a obtenu les pleins pouvoirs. Il règne en maître incontesté sur l'Italie. A la tête du Parti national fasciste, il a évincé ses principaux rivaux. Adoubé par le roi d'Italie et le pape Pie XI - pour qui il est " l'homme de la providence " -, le Duce suscite l'adoration du peuple qui reconnaît en lui une force irrésistible. De 1925 à 1933, ce roman raconte les huit années pendant lesquelles la mécanique implacable du fascisme étouffe les derniers sursauts de la démocratie et propulse l'Italie dans une guerre coloniale violente en Libye. Dans ce deuxième tome, un récit puissant et des archives passionnantes se répondent d'un chapitre à l'autre. Antonio Scurati restitue avec brio l'ascension de Mussolini, cet autocrate féroce, bourreau de travail, qui ne craint pas de forcer le destin en proclamant : " Mon successeur n'est pas encore né. "

09/2023

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Histoire internationale

Les régimes totalitaires de 1917 à 1945 (URSS, Italie, Allemagne, Japon). 2e édition

Comment sont apparus et comment ont évolué les régimes soviétique, fasciste et nazi ? Quelles furent les spécificités de chacun ? Quels ont été les liens de continuité entre la Russie tsariste et l'URSS ? Le fascisme italien fut-il un " totalitarisme interrompu " (Pierre Milza) ? Quelles sont les origines du nazisme ? N'eut-il pas, en partie, des racines idéologiques... françaises ? Les totalitarismes posent aussi le problème de la responsabilité individuelle. Comment comprendre la forte adhésion de la population en Italie ou en Allemagne ? Autant de questions auxquelles ce livre répond de façon claire et précise en s'appuyant sur le renouvellement historiographique des dernières décennies.

10/2020

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Italie

Mussolini, "Un homme à nous". La France et la marche sur Rome

Le 28 octobre 2022 correspond au centenaire de la "Marcia su Roma", la Marche sur Rome, qui a installé Mussolini au pouvoir. Quelle a été l'attitude de la France par rapport à cette prise de pouvoir ? Manifestement, elle n'a pas vu le danger que pouvait représenter le fascisme instauré par le Duce. Ce sont des Français qui ont forgé la pensée politique de Benito Mussolini, entre la gauche syndicale (représentée par Jules Guesde qui a introduit le marxisme en France et qui est l'auteur de la citation du sous-titre, "Un homme à nous") et la droite nationaliste. Georges Sorel notamment, bien que mort deux mois avant la Marche noire mais aussi Gustave Le Bon (l'auteur de Psychologie des foules, livre qui a aussi inspiré Hitler) ont joué à leur insu un rôle important vis-à-vis du Duce (il considérait Sorel comme son maître à penser). A l'heure où de nombreux migrants italiens (de l'ordre de 800 000) ont gardé la nationalité italienne, la répercussion fascisme-anti-fascisme a été très importante en France. Cet ouvrage retrace l'histoire de cette Marche sur Rome à travers des épisodes mettant en scène des personnages, connus ou moins connus. Le point de vue singulier de l'auteur fait ressortir le rôle plus ou moins ambigu de la France par rapport à l'instauration du régime fasciste italien.

10/2022

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Actualité politique France

Manuel de résistance au fascisme d'extrême-gauche. Les fachos ont changé de côté

Selon Gilles William Goldnadel : "Ce manuel est interdit à la vente pour tous ceux qui n'ont pas encore compris que le fascisme était aujourd'hui situé à l'extrême gauche de l'échiquier politique et intellectuel". Il écrit "fascisme" , car il démontre que "malheureusement, à force de matraquage par l'extrême gauche en majesté médiatique, ce mot, historiquement précisément marqué, a été dénaturé, dévalué, galvaudé. Mais j'ai écrit fascisme d'extrême-gauche, pour me faire comprendre immédiatement et émotionnellement, par souci premier d'efficacité". C'est tout le sens et la finalité de ce manuel. Celui qui l'a écrit s'inscrit dans le combat culturel. Il sait la gauche habile à l'extrême dans ce combat où gagner la bataille de l'émotion est essentiel. La bataille des idées, la gauche sait qu'elle l'a peut-être perdue depuis quelque temps. Elle n'ose plus nier comme elle le faisait effrontément la laideur ou les dangers cruels de l'islamisme. Raison pourquoi elle ne se bat plus que sur le terrain de l'émotion où elle peut encore l'emporter en quelques instants, par la grâce disgracieuse de ses médias, sans faire appel à la raison. La bataille culturelle qui se joue est une bataille existentielle. Puisqu'il va de notre identité comme de notre sécurité. Ce manuel est un vade-mecum. Il propose des recettes simples telles que de traiter l'adversaire par la dérision plutôt que par la colère. De ne pas s'offusquer des étiquettes ("fachos" ! , "extrême-droite ! " , "raciste ! " etc...) dont l'extrême gauche fasciste vous affuble puisque elles ne peuvent plus piquer profondément, ayant largement perdu son magistère intellectuel et moral. Il préconise de pratiquer le cambronisme tranquille. De rendre coup pour coup : on vous parle chaque jour de la traite transatlantique ? Rappelez donc l'esclavage arabique et les razzias barbaresques en France. De dénoncer une imposture morale qui tient davantage de l'escroquerie de l'art contemporain que de la politique rationnelle. Enfin : "N''ayez aucun complexe de supériorité ou d'infériorité : Que vous soyez blancs ou noirs, soyez le sans honte. Ni vanité. N'aimez pas votre adversaire d'extrême-gauche, mais ne pratiquez ni la haine ni la vulgarité. Ce serait faire un cadeau à l'ennemi. N'ayez plus peur. C'est la leçon numéro un du manuel qui commence".

12/2021

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Sciences politiques

Le sec et l'humide. Une brève incursion en territoire fasciste

Quelques précisions. Ce texte a été écrit en 2002, alors que je menais des recherches ; en vue d'un autre livre, depuis publié. Il est né de la rencontre entre les thèses d'un chercheur allemand brillant et insaisissable - Theweleit - et un texte d'un fasciste belge où celui-ci, par le jeu des images et de la langue, laisse lire la structure même de sa pensée. Le fait qu'il écrivait eu français m'a permis de tenter une analyse plus approfondie de certaines intuitions : de mener une vérification expérimentale d'une certaine théorie du fascisme. celle proposée par Klaus Theweleit. Celle-ci, on pourra le voir, porte sa part de vérité, comme la portent d'autres lignes de pensée que j'ai pu explorer par ailleurs, avenues, défrichages, culs-de-sac ou brusques plongées dans le noir que cette théorie croise sans jamais les recouper. Car l'objet est tel que quelle que soit la rigueur avec laquelle on le cerne, toujours par un autre côté il échappe ; toujours ses profondeurs, mises à nu, se doubleront d'autres profondeurs insoupçonnées, et repliées sur elles-mêmes, parfois, pour ne former qu'une surface lisse, morne, bancale, mais toujours prête à de nouveau crever sous les pieds de celui qui s'y aventure.

04/2008

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Droit

Ni droite, ni gauche. L'idéologie fasciste en France, 3ème édition

Publié pour la première fois en 1983, Ni droite ni gauche donna lieu à l'un des rares conflits intellectuels des années 1980. En 1990, Le Monde le plaçait dans la liste des " quarante livres pour une décennie ". Aux Etats-Unis, Saül Friedlander parle de " livre extraordinaire " (The New Republic) et Robert Wohl note que " peu nombreux sont les livres récents consacrés à l'histoire de l'Europe qui aient provoqué un choc et une controverse comparables " (Journal of Modern History). Le débat qui aujourd'hui encore est loin d'être clos atteste les dimensions et les enjeux des questions soulevées. Pendant un demi-siècle, l'historiographie traditionnelle avait mis sur pied un corpus d'idées reçues fondé sur le postulat de la spécificité française. Immunisée une fois pour toutes par sa tradition républicaine, la France ne pouvait, par définition, produire une quelconque variété nationale de fascisme. Le livre de Zeev Sternhell a mis fin à ce long travail de banalisation et de refoulement qui fut un obstacle, majeur à la compréhension aussi bien de l'entre-deux-guerres que du régime de Vichy. En effet, la France a produit à la fois une tradition politique rationaliste, universaliste et humaniste, mais aussi son antithèse organiciste, particulariste, reposant sur un relativisme moral doublé d'irrationalisme, qui dès la fin du XIXe siècle entre, en révolte contre la démocratie, le libéralisme, le socialisme démocratique issu du marxisme et fidèle à son contenu rationaliste. Cette deuxième tradition politique exerce tout au long du XXe siècle une influence considérable sur l'évolution des mentalités et imprègne infiniment plus la société qu'on ne voudrait l'admettre. La révolte intellectuelle et morale contre la République, qui explose au tournant du siècle, se poursuit sans répit dans l'entre-deux-guerres et débouche finalement sur la Révolution nationale. Ainsi, le fascisme n'est pas un simple produit de la Grande Guerre et le régime, de Vichy n'a pas été un accident de parcours, une sorte de maladie passagère, un simple accès de fièvre. C'est le contraire qui est vrai : le régime instauré en 1940, à beaucoup d'égards plus brutal et plus sanguinaire que le fascisme italien, est un pur produit de l'histoire nationale. C'est l'idéologie de la droite révolutionnaire du tournant du siècle, mise à jour dans les années trente, qui représente l'essence de la dictature totalitaire de Vichy. C'est ainsi que la suite des travaux de l'historien de Jérusalem s'inscrit dans un cadre plus vaste, car une réflexion sur le fascisme est une réflexion sur la catastrophe européenne du siècle qui vient de s'écouler. Cette nouvelle édition est précédée d'un essai inédit d'une centaine de pages : " Morphologie et historiographie du fascisme en France ".

09/2000

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Histoire littéraire

L'antifascisme en littérature

Les trois essais réunis dans cet ouvrage, écrits entre 1938 et 1942 et dont deux sont inédits en français, montrent comment la littérature peut succomber ou au contraire défier le fascisme. Pour Lukács, la force politique d'une oeuvre ne se réduit pas aux prises de position de l'auteur. C'est la forme littéraire elle-même, dans sa capacité à saisir la réalité, à s'emparer de l'essence d'un moment historique, qui détermine le caractère progressiste d'une oeuvre. Face à la démagogie et à la propagande fasciste, le penseur hongrois montre comment les auteurs antifascistes se placent du côté de la vérité, déchirent le voile de l'obscurantisme pour éclairer politiquement les chemins de l'avenir.

01/2023

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Religion

Catholique et antisémite. Le réseau de Mgr Begnini. Rome, Europe, Etats-Unis, 1918-1934

Dès le début des années 1920, le succès des Protocoles des Sages de Sion encourage la formation de réseaux antisémites à l'échelle mondiale, bien avant leur reprise par le fascisme et le nazisme. En montrant la participation active de groupes catholiques et de figures ecclésiastiques dans cette internationale antisémite, Nina Valbousquet met au jour un aspect méconnu de cette histoire. Croisant des archives inédites, françaises, italiennes et vaticanes, l'historienne reconstruit le réseau mené secrètement par Mgr Umberto Benigni, proche du pape Pie X, journaliste et professeur, traducteur des Protocoles, reconverti en espion fasciste pour le régime de Mussolini. Véritable plongée dans les milieux du catholicisme intégral, du clérico-fascisme et de l'extrême droite nationaliste de l'entre-deux-guerres, cet ouvrage propose une galerie de portraits : des militants de l'Action française aux nationalistes roumains, en passant par les Russes anticommunistes exilés entre New York, Londres, Copenhague, Rome et Berlin. Nina Valbousquet démontre que, loin de se limiter à la tradition antijuive chrétienne, l'antisémitisme de ces milieux catholiques fait feu de tout bois, amalgamant antilibéralisme, antisionisme, croisade anticommuniste et racisme. Un éclairage indispensable à l'heure de l'ouverture des archives de Pie XII pour la période de la Shoah.

05/2020

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Histoire internationale

Naissances du totalitarisme

La question totalitaire n'est pas close. Les révolutions communiste, fasciste et nazie forment un phénomène unitaire. Le fait est désormais à peu près accepté, mais il reste encore à le dompter dans la pensée. Philosophes et historiens se livrent ici ensemble à ce travail. Le totalitarisme ne se limite pas aux systèmes stalinien et nazi dans leur maturité. Dès les premiers pas du bolchevisme et du fascisme apparaît une combinaison inédite de violence politique et de foi révolutionnaire. Des observateurs lucides en eurent l'intuition dès les années trente (Bernard Bruneteau). Emilio Gentile montre le totalitarisme originaire du fascisme, dès la naissance du " parti milice " de Mussolini en 1919. Ce mélange de terreur et de ferveur défie les notions habituelles d'idéologie et de tyrannie. L'idéologie est-elle le coeur des régimes totalitaires ? La question divise toujours les historiens. Révolution du nihilisme, religion politique, contre-religion : Thierry Gontier, Philippe Raynaud et Paul Thibaud discutent ces interprétations. Pourquoi la Russie, pourquoi l'Italie, pourquoi l'Allemagne ? L'anthropologie renouvelle la question des origines : le totalitarisme est une réaction extrême à la modernisation, dans des pays où elle a été tardive et brutale (Philippe de Lara). À la fois réactions passéistes et surenchères futuristes, les totalitarismes sont partie intégrante de la modernité.

05/2011

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Histoire des idées politiques

Comprendre les trois grandes idéolologies politiques du XXe siècle. Le communisme le fascisme la démocratie

Cet essai portant sur les trois grandes idéologies politiques du XXe siècle (la démocratie, le communisme et le fascisme) a pour objectif de mettre l'accent sur les définitions et les principales caractéristiques de ces idéologies. Il s'agit de mettre ces différents concepts à la portée du grand public. Sans tomber dans la trivialité, les indications qui sont données sur la démocratie, le communisme et le fascisme avec des références précises dans ce présent essai devraient permettre aux lecteurs de saisir d'une manière satisfaisante l'essentiel portant sur ces idéologies.

11/2022

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Italie

Les juifs italiens de Tunisie pendant le fascisme. Une communauté à l'épreuve (1921-1943)

Terre de mélanges culturels et de politiques coloniales, la Tunisie a attiré de l'Europe des courants d'immigrations aussi bien que des visées impérialistes. La trajectoire des Juifs italiens, dits Livournais, s'inscrit au carrefour de ces axes. Une communauté enracinée en Tunisie depuis le XVIIe, mais toujours assimilée au monde européen. Une population cosmopolite, mais jalousement attachée à Livourne et à l'Italie. Une double minorité, à l'égard tant de la nombreuse population juive locale que des cent mille émigrés italiens vivant en Tunisie au début du XXe siècle : mais toujours caractérisée par une forte identité collective. Pendant l'entre-deux-guerres, la place sociale de cette communauté fut remise en cause par une série de phénomènes convergents : l'essor du nationalisme tunisien, les tensions diplomatiques italo-françaises, et surtout par la montée au pouvoir du régime fasciste, résolu à encadrer les communautés d'émigration dans sa politique impériale. Sur la base de fonds d'archive et de témoignages inédits, ce travail reconstruit le parcours des Juifs italiens de Tunisie face aux stratégies de fascisation de Rome, en interrogeant les croisements identitaires dans les contextes d'émigration, la question de l'adhésion de masse au totalitarisme, et le poids des médiateurs au sein des sociétés coloniales.

05/2022

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Histoire internationale

L'ITALIE CONTEMPORAINE. Du Risorgimento à la chute du fascisme, 2ème édition mise à jour

A l'aube du 20 septembre 1870, les troupes du général Cadorna entrent dans Rome par la brèche que viennent d'ouvrir leurs canons dans la Porta Pia. Le dernier acte de l'unité italienne s'achève, un peu plus d'un demi-siècle après que le congrès de Vienne eut mis en place un ordre international destiné à contenir la poussée des nationalités. " L'Italie est faite, dira Massimo d'Azeglio, maintenant il reste à faire les Italiens ", autrement dit à surmonter les obstacles que représentent l'hétérogénéité des régions, la diversité des mœurs et des dialectes, l'absence de base économique solide, une société archaïque et le jeu international des grandes puissances, pour faire de " l'expression géographique " raillée par Metternich un Etat-nation figurant parmi les principaux acteurs du jeu européen. Des solutions seront trouvées qui vont du libéralisme au fascisme, puis à la démocratie politique forgée dans la lutte contre la dictacture totalitaire. En 1945, au moment où s'effondre l'éphémère " République sociale " de Mussolini, l'Italie touche au fond de l'abîme. Et pourtant, écrasée, humiliée, vaincue, c'est bien la nation italienne surgie de la Résistance qui va, en peu d'années, poser les bases d'un renouveau qui fait aujourd'hui de la péninsule la cinquième puissance économique du monde.

07/1998

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Sciences politiques

L'histoire refoulée. La Rocque les Croix de feu, et la question du fascisme français

Y a-t-il eu, dans l'entre-deux-guerres, un fascisme français ? Pourquoi cette question demeure-t-elle une controverse historique majeure ? En quoi conditionne-t-elle non seulement notre passé, mais aussi notre présent ? Et qui furent vraiment, pour commencer, le colonel La Rocque et les Croix de feu, qui comptèrent plus d'un million d'adhérents à leur apogée ? Rouvrant ce dossier brûlant en compagnie des meilleurs spécialistes, le grand historien Zeev Sternhell en instruit toutes les zones d'ombre. L'enfièvrement populaire et le culte du chef charismatique, la propension corporatiste et le rejet de la démocratie parlementaire, l'inclination antisémite et l'exaltation du pouvoir autoritaire : chacune de ces dimensions idéologiques fait ici l'objet d'une enquête sans préjugés, mais aussi sans concessions. Un livre qui fera date sur les méthodes et les finalités en historiographie contemporaine. Un essai qui fera débat parmi les savants, les politiques et par-delà.

02/2019