Recherche

Richard Mollet

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

L'invention du corps de Saint Marc

Un jeune homme, Marc, a renoncé à écrire, "écrire n'était pour lui qu'une longue maladie", et part retrouver deux amis dans un Liban en guerre. Il y eut des moments, pendant la trop longue guerre civile du Liban, où, des deux côtés, des hommes oublièrent ce pour quoi ils se battaient : seule une immense lassitude, ou une manière de fatalité, les retint au combat. Situation sans doute remarquable, et ni moins tragique ni plus absurde que celle qui conduit Marc à chercher dans des circonstances excessives (la guerre civile libanaise, la maladie, la déréliction) non pas des raisons d'exister mais, si l'on peut dire, des preuves qu'il a existé : comme si avec le simple fait d'avoir conclu - mais trop tard - à la possibilité de vivre commençait le destin (paradoxal, insoutenable et peut-être exemplaire) d'un jeune occidental d'aujourd'hui.

03/1983

ActuaLitté

Littérature française

Dévorations

"Je suis descendue ouvrir la porte que faisait trembler un semi-remorque chargé de rondins, tremblant moi aussi devant cet homme d'une cinquantaine d'années, un peu plus grand que ne le sont les hommes des hautes terres : quelqu'un d'épuisé, ou qui revient de loin, ou encore un homme revenu de tout ; un homme qui ne s'aimait pas, c'était visible, ma mère m'avait appris à les reconnaître, les plus dangereux, selon elle, car ils exigent tout d'une femme, sans contrepartie, parfois même jusqu'au sacrifice suprême". Estelle, la narratrice, est serveuse dans un routier, à Saint-Andiau, dans le haut Limousin. Sa vie, à la monotonie désespérante, bascule avec l'arrivée d'un écrivain, qui, après avoir tant attendu de l'écriture, a renoué avec son métier d'instituteur. Elle va projeter sur "le maître" son désir, son dévorant besoin d'amour...

08/2006

ActuaLitté

Critique littéraire

L'enfer du roman. Réflexions sur la postlittérature

Nous sommes entrés dans l'ère postlittéraire. Un spectre hante la littérature : le roman, devenu à ce point hégémonique que toute la littérature semble s'y réduire. Le roman tue le roman : le roman international, insipide, sans style, immédiatement traduisible en anglais, ou traduit de l'anglais, l'unique objet d'une littérature sans autre histoire que le jeu de ses simulacres, de ses plagiats, de sa fausse monnaie. Il n'est donc pas question ici du cliché sur la décadence de la littérature française ni de la fin du genre romanesque. mais plutôt de ce qui est né avec Homère et qui relève de ce que. nous autres écrivains, nous continuons d'appeler la littérature. R.M.

09/2010

ActuaLitté

Théâtre

Gesualdo

« Un prince napolitain de la fin du XVIe siècle, meurtrier de sa femme et de son amant, auteur d’une des musiques des plus étranges de la Renaissance, vit désormais retiré dans son château de Gesualdo, fouetté chaque jour par ses valets afin d’expier l’inexpiable, tout en guettant sur le visage de ses proches les signes de sa mort imminente » : tel est le thème de ce livret d’opéra basé sur la vie extravagante du compositeur Carlo Gesualdo, opéra créé à l’Opernhaus de Zurich en octobre 2010 (musique de Marc André Dalbavie). Le texte reproduit ici est celui du livret tel qu’il a été écrit au départ avant d’être aménagé pour être chanté, et s’apparente donc plus à une pièce de théâtre.

03/2011

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Le renard dans le nom

" Je songe à cette jeune fille assassinée au début des années 60, à Siom, sur les hautes terres limousines. Je songe à celui qui l'a peut-être tuée, et qui se cachait dans son nom propre, Lavolps, comme un renard en son terrier. Tous deux sont morts, et seule l'écriture peut aujourd'hui les rendre à leur innocence. " R.M.

10/2004

ActuaLitté

Littérature française

Place des pensées. Sur Maurice Blanchot

"Je m'assois à la table ronde du salon. Je suis là à la demande d'Antoine Gallimard pour examiner, en compagnie de Philippe D. , les papiers d'un des écrivains qui ont le plus compté pour les écrivains de ma génération - un de ceux qui m'ont appris à lire, dès l'âge de dix-huit ans, rendant possible le fait même d'écrire, non sans que se nouât un rapport d'identification que la nature d'une certaine façon impersonnelle de son oeuvre donnait néanmoins à combattre".

01/2007

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Le chant des adolescentes

"Elles auront été mes plus sûres amoureuses ; nous n'avons, elles et moi, rien espéré d'autre que le bonheur d'être ensemble, quelques heures par semaine, dans l'invention perpétuelle du regard, de la voix, de quelques gestes - avec une fantaisie et une ingénuité qu'elles perdront bientôt. Elles auront cherché dans ce qui leur restait d'enfance leur plus vive féminité : moments soudains et rares d'une proximité qui nous bouleversa et qui est moins le fruit de la stratégie amoureuse que de l'abandon".

07/2008

ActuaLitté

Littérature française

Sept passions singulières

Ces sept récits évoquent des existences entières, silencieusement brûlées : un habitant d'une cité austère se penche sur la vie et la mort d'une servante ; un adolescent qui semble n'être plus que parole avoue les raisons qui lui ont fait quitter notre monde ; un villageois amoureux de cartes de géographie se laisse emporter par l'amour de la grandeur impériale. Les autres récits saisissent les personnages à des moments décisifs de leur vie. Petites ou obscures, étranges, secrètes, dérisoires même, impérieuses, ces passions ont en commun l'impossibilité de l'amour : les personnages tentent avant tout de mettre fin à une souffrance, à un mystère, aux inévitables malentendus de la parole ; certains se rapprochent d'eux-mêmes - mais trop tard, la plupart se délivrant en se perdant.

03/1985

ActuaLitté

Littérature française

La chanson d'ivoire

"J'ai cru, lorsque j'écrivais ce livre, que je luttais contre le sommeil, qu'il me fallait le lui dérober. J'ai même pu me croire maître de mon temps, voire du Temps. Je ne m'apercevais pas que c'était le sommeil qui me donnait ce livre : un sommeil sans rêves, dont la profondeur soulignait les visages, les actes et les passions de personnages qui errent des chambres provinciales de l'enfance à l'étouffoir parisien, et des ciels crus d'Ibiza ou de Scyros à la demeure première".

04/1989

ActuaLitté

Critique littéraire

Le chant des adolescentes. Récits

Soixante-dix fois Richard Millet s'exerce à l'art du portrait, portraits de jeunes filles, parfois simplement inspirés par le nom : Carine "son vieil or mat" , Maud "syllabe close d'un beau mauve" , Gisèle "son prénom m'a longtemps caché son visage" . Chaque portrait dévoile, à partir d'un événement fortuit, l'essence de ces jeunes filles et de la beauté.

12/1993

ActuaLitté

Littérature française

L'amour des trois soeurs Piale

Au milieu des vents, des pluies et des voix sombres des bois du plateau de Millevaches, dans la grande nuit corrézienne, voici l'histoire de trois femmes fières. Yvonne, Lucie, Amélie : les trois sœurs Piale. Yvonne, l'institutrice, si consciente de son rang, de ses devoirs, et si riche de désirs. Elle incarne le respect, la dévotion aux clartés immuables de l'ordre, de la langue française, du savoir. Lucie, l'innocente, la simple, celle qui est lumineusement belle, un corps comme celui-là on n'en verrait pas même, dit-on, dans les bordels de Brive ou de Limoges, et la plus jolie figure avec ça, et qui ne le sait pas. Amélie, la révoltée, l'orgueilleuse et l'opiniâtre. La sauvage, déchue et triomphante, qui ne pense qu'à l'océan et aux grands bois. Trois vies de femmes : l'interminable déception, les rêves qui se brisent comme de la vaisselle, un goût de vieille neige dans la bouche, et toutes ces chambres où l'on n'arrive pas à se réchauffer, l'enfance perdue, la stupeur, l'incrédulité devant le temps qui a passé, les rires blancs, l'acceptation de la mort et du recommencement, même s'il n'y a ni commencement ni fin, mais seulement ce don, ce versement de sang, cette cascade qui tombe d'être en être, interminablement.

09/1997

ActuaLitté

Littérature française (poches)

La voix d'alto

Entre l'éclipse d'août 1999 et les mois qui suivent les tempêtes de la fin du siècle, une femme achève de raconter à son amant ce qui l'a conduite à fuir son Québec natal, sa famille et sa langue maternelle, l'anglais, pour venir vivre à Paris. Elle est radiologue. L'amant est un altiste réputé, originaire des hautes terres limousines. Entre eux, une relation très étrange, dans laquelle la parole compte autant que le sexe, et l'enfance autant que la musique. Ils s'aiment dans la proximité comme dans l'éloignement et la multiplicité des aventures parallèles, entre ce centre du monde qu'est l'île Saint-Louis à Paris, et Montréal, Amsterdam, Venise, Cracovie, Beyrouth...

09/2003

ActuaLitté

Littérature française

Journal. Tome 1, 1971-1994

A mesure que paraissent, dans La Revue littéraire, les pages du Journal, Richard Millet brûle les cahiers qui les rassemblent. Cette destruction est la condition pour qu'il accepte de livrer les traces de ce qui constitue une trajectoire : celle d'un écrivain qui a longtemps eu du mal à se dire tel, taisant des expériences fondamentales (découverte tardive de la sexualité, expérience de la ruralité, travail en usine, rencontre avec le Démon), en effaçant d'autres, comme la guerre du Liban, pour des raisons sur lesquelles il reviendra un jour. On n'aura cependant pas là le " making off " d'une oeuvre ; ce qu'on lira ici c'est un texte en mouvement, le récit d'une expérience qui fait du journal une tentative pour exister non pas littérairement, mais dans ce dehors absolu qu'on appelle la vie. Ce journal commence en 1971, et se poursuit jusqu'en 1994. La guerre, la sexualité, la solitude, l'amour, la maladie, la musique, la littérature, la distance entretenue avec un monde que l'écriture apprend à aborder de biais, en constituent les grands thèmes. Richard Millet est l'auteur de plus de quatre-vingt livres, dont, récemment, Tuer (2015), Province (2016), La Nouvelle Dolorès (2017) et Déchristianisation de la littérature (2018) publiés aux Editions Léo Scheer.

02/2018

ActuaLitté

Récits de voyage

Cahiers de Damas. Novembre 2015 / Novembre 2017

Nous avons lu De la démocratie en Amérique et Masse et puissance, Les Grands Cimetières sous la lune, Si c'est un homme, L'Archipel du goulag : nous ne saurions nous en laisser conter... Sur la guerre de Syrie, la presse occidentale, dans son ensemble, donne un point de vue unique, soumis à la vision politique des Etats-Unis et de leurs alliés. Je suis de ceux qui refusent ce conte... Rares sont ceux qui se sont rendus en Syrie, depuis 2011 ; rares, aussi, ceux qui connaissent vraiment le Proche-Orient. Quant aux écrivains, ils ne s'y intéressent pas... J'ai passé mon enfance dans cette région ; je suis retourné à Damas, à deux reprises, en 2015 et en 2017. Dans ces notes reprises sous forme de récit et de digressions, je dis ce que j'ai vu et entendu, et je le fais en écrivain, c'est-à-dire en homme libre. R. M.

05/2018

ActuaLitté

Littérature française

La nouvelle Dolorès

A Paris, un écrivain qui approche de la soixantaine tombe amoureux d'une cantatrice russe beaucoup plus jeune. Rencontre entre un homme de l'ombre et une diva ; rencontre difficile, dans laquelle intervient aussi la fille de la soprano, Dolores, 16 ans, venue d'Amérique. Nouvelle Lolita ou adolescente en quête de parents, la jeune fille les amènera devant leurs propres gouffres. On retrouve ici le personnage de Pascal Bugeaud, double de l'auteur, cette fois placé devant une interrogation inédite : la cantatrice est-elle sa dernière passion, ou Dolores une autre figure amoureuse ? Est-ce pour lui la fin de l'écriture, ou bien, grâce à la musique, le début d'une nouvelle vie ?

09/2017

ActuaLitté

Littérature française

Tuer

J'avais vingt-deux ans. Ecrire me paraissait l'unique chemin vers la vérité. Il me fallait vieillir, mais je demeurais prisonnier d'une atemporalité pathologique, entretenue par la lecture de romans qui me fermaient le monde pour m'ouvrir à son ombre. La guerre est venue à moi comme on rencontre une femme.

09/2015

ActuaLitté

Critique

Chronique de la guerre civile en France, 2011-2022

Richard Millet est aujourd'hui un écrivain proscrit. Après l'avoir chassé des palais de l'intelligentsia, une cabale de dévots tente toujours de le réduire au silence pour le seul crime de s'être attaqué à l'antiracisme sur le terrain littéraire. Son blasphème ? Avoir osé lier l'abaissement de la littérature et le déclin accéléré de notre langue à la guerre ouverte menée contre l'identité de la France. Les pamphlets et essais que nous avons réunis dans ce volume sont avant tout des écrits de combats, un genre dans lequel les plus grands se sont illustrés, d'Orwell à Bernanos. A travers ces textes, se dessine un portrait sans concession d'un peuple en proie à la misère identitaire et écrasé par la doxa antiraciste et par le révisionnisme général.

03/2022

ActuaLitté

Littérature française

La gloire des Pythre

C'est en Corrèze, sur le plateau de Millevaches, l'histoire de la famille Pythre, une histoire qui va de la fin du siècle dernier à nos jours. Au commencement, il y a André Pythre qui arrive un soir au village, venu d'un canton voisin, le bout du monde, avec une demi-idiote, sa femme ou sa domestique, on ne sait. André Pythre est un personnage hors du commun, taciturne et mélancolique, en qui semblent se résumer des siècles de privations et d'entêtement à survivre en même temps qu'une volonté féroce de s'en sortir, d'échapper au nom impossible, au granit, à l'eau, au ciel trop bleu, à la jalousie des autres, à cette terre noire et froide qu'il faut disputer aux genêts, aux ajoncs, à la pierre. Mais comment vaincre la "maudissure" qui vous suit, vous et les vôtres, depuis si longtemps, comment vaincre ce qui gît en vous-même et vous entraîne vers le silence et la nuit ?

09/2006

ActuaLitté

Biographies

La Forteresse. Autobiographie. 1953-1973

" Je vais où me portent mes phrases. " Richard Millet achève la longue quête vers l´origine dans laquelle il s´est lancé le jour où il commença d´écrire la première ligne de son oeuvre si décisive aujourd´hui. Cette autobiographie de ses vingt premières années, que ne couvrent ni son Journal ni son oeuvre romanesque, n´est pas un livre de confessions, quoiqu´il arrache " les vieux masques ", y compris celui de l´homme " qui pose, inévitablement, en écrivant " et se situe dans l´exacte ligne de saint Augustin - mais c´est une quête pour découvrir " l´origine de ma sensualité ". Cette sensualité excessive, vécue presque comme une damnation, l´écrivain la rattache à un manque initial d´amour et à une sorte d´envoûtement paternels, qui auraient produit ce qu´il appelle sa " maladie ". La forteresse intérieure construite et consolidée pas à pas l´en protège mais elle en est aussi le produit - tout comme ce grand livre enfin écrit, " la baleine blanche de mon entreprise littéraire ".

08/2022

ActuaLitté

Littérature française

Tarnac

Sous le nom de Tarnac, le village de son père, dans le haut Limousin, un futur comptable devient un expert en matière d'art, à quoi il ne connaît rien mais que son assiduité maladive aux vernissages rend plausible. Il devient célèbre. Il existe sans exister. Il aime la boisson, l'amour et, plus que tout, la netteté des chiffres.

09/2010

ActuaLitté

Littérature française

Sibelius, les signes et le silence. Les cygnes et le silence

Sibelius, les cygnes et le silence est un hommage au grand compositeur finlandais (1865-1957). Richard Millet, à la lumière d'une érudition musicale étourdissante, y trouve l'occasion d'une méditation sur les puissances de la musique et sur l'appel du silence. Janne (ou plutôt Jean, puisqu'il s'était choisi un prénom français) Sibelius s'est tu pendant les trente dernières années de sa vie, alors qu'il était devenu pour ses compatriotes une sorte de monument national. Le mystère de ce long silence donne une résonance particulière à ses oeuvres : non pas fuite, mais accomplissement. La musique de Sibelius accompagne Richard Millet depuis qu'à Beyrouth il jouait à quatre mains la fameuse Valse triste avec son père. Elle ne l'a jamais quitté depuis. Il en analyse l'extrême singularité en connaisseur, établissant des connexions inattendues entre le grand Finlandais et les compositeurs de son époque ou de la nôtre : Debussy, Bartok, Ives, Luigi Nono, Stravinski, Messiaen, Britten, Dutilleux, Varèse, Chostakovitch, Mahler, Bruckner, etc. (mais aussi entre musique et littérature notamment Hamsun, qui sera son ami et n'aura pas comme lui la sagesse de se tenir à distance du nazisme). L'oeuvre, hantée par les forces élémentaires et la confrontation avec la nature qui fonde l'imaginaire finnois, s'oppose par sa monumentalité de granit à celles de la musique germanique ou européenne. La symphonie, forme majeure de l'oeuvre sibélienne (il en a composé sept, et une huitième qu'il n'a pas achevée et dont il ne reste rien), était le genre le mieux à même de porter sa musique à la hauteur mystique où il l'a placée. Le livre de Richard Millet est à la fois précisément documenté et très personnel. Il se présente moins comme un commentaire de l'oeuvre ou une biographie que comme l'accompagnement spirituel d'une grande aventure artistique.

10/2014

ActuaLitté

Littérature française

La confession négative

"Ce n'était plus la guerre fantomatique à quoi, depuis mon arrivée à Beyrouth, je m'étais habitué et qui ne venait pas ; ce n'était plus du roman devenu vague rêverie au fond de l'ennui ; c'était l'essence même de toute littérature : la guerre, violente, exigeante, dangereuse, enivrante, aussi, car j'y ai retrouvé les gestes qui étaient les miens, enfant dans les bois de Siom, quand je jouais à la guerre et que je mourais ou tuais avec une ivresse qui me laissait croire que j'étais la proie d'autre chose que de la fièvre du jeu. Mais à Beyrouth, cette nuit-là, au premier étage du magasin que nous devions tenir, dans le bruit des armes, les éclats, l'odeur de poudre, d'huile et de métal chaud, je sentais les autres miliciens bien plus proches de moi que mes anciens compagnons de jeu. Tout ça me plaisait dans une dimension inquiétante, voire terrifiante du plaisir : celle qu'on connaît dans les très grandes amours".

01/2009

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Ma vie parmi les ombres

" J'ai vu s'éteindre, à Siom, sur les hautes terres limousines, entre les années 60 et le début de ce nouveau millénaire, le monde rural dans lequel je suis né. J'ai vu finir une civilisation qui avait duré des siècles. Ils sont tous morts, les Bugeaud comme toutes les grandes familles siomoises, et c'est pourtant parmi eux, hommes et femmes que j'ai vus vivre et que je croyais immortels, que j'erre aujourd'hui, perdu ou sauvé par l'écriture, ombre parmi les grandes ombres de Siom. " Entre un père inconnu et une mère absente, ce fils de personne grandit à l'ombre de fantômes, errant plus souvent entre les livres et les absents qu'avec ceux de son âge. Le temps d'une nuit, pour sa jeune amante, il déploie le passé de sa terre natale, des lieux et un monde disparus " puisqu'ils n'existent que dans la mesure où on parle d'eux ".

06/2005

ActuaLitté

Beaux arts

Richard Texier. Ateliers nomades

Depuis plus de vingt ans, Richard Texier installe dans les endroits les plus improbables, loft new-yorkais, phare de Cordouan, palais de la Culture à Moscou, célèbre Villa Noailles et bien d'autres lieux encore, ce qu'il appelle ses " ateliers nomades ". Cet ouvrage de grande qualité retrace ces séjours et les oeuvres qui y sont nées. Formidablement illustré par les instantanés des grands photographes qui ont accompagné l'artiste tout au long de ses aventures, il constitue un raccourci extraordinaire sur près d'un quart de siècle de la création d'un peintre français majeur. N'a-t-on pas vu Aung San Suu Kyi venir visiter l'artiste et peindre avec lui dans son récent atelier nomade de Rangoon ? Formidable conteur, Richard Texier évoque avec verve ces expériences incomparables.

10/2013

ActuaLitté

Bayard - Je bouquine

Richard Coeur de Lion

Fils d'Aliénor d'Aquitaine, la plus grande reine du Moyen Age, et du puissant Henri II Plantagenêt, Richard Coeur de lion devient roi d'Angleterre. Le jeune souverain rêve d'égaler les exploits des chevaliers de la Table Ronde. Par idéal, il abandonne son royaume pour conduire la troisième croisade et reconquérir Jérusalem, tombé aux mains des infidèles. Réputé pour son esprit chevaleresque et son tempérament féroce, il illustre l'une des pages les plus ardentes de l'histoire des rois de légende.

02/2021

ActuaLitté

Histoire internationale

Richard Coeur de Lion

Richard Coeur de Lion, né en 1153, fut le moins anglais des rois d'Angleterre, où il ne résida que six mois, régnant sur d'immenses territoires allant de l'Ecosse aux Pyrénées, et qu'il passa sa vie à défendre. Fils préféré de sa mère, Aliénor d'Aquitaine, il est le souverain le plus admiré et le plus redouté de son temps, incarnation des valeurs et des excès de la chevalerie médiévale. Eduqué au milieu des troubadours aquitains, il est capable de faire des vers, mais c'est à la guerre qu'il forge sa réputation. Guerre contre son père, Henri II Plantagenêt, contre son frère, Jean sans Terre, contre le roi de France, Philippe Auguste, contre les barons poitevins. Et surtout guerre sainte, contre Saladin, au cours de l'épopée de la troisième croisade (1190-1194), lors de laquelle il se révèle un stratège hors pair. Terreur des musulmans, dont il gagne le respect, il est trahi par les souverains chrétiens, qui jalousent ses exploits. Retenu prisonnier en Autriche, puis libéré contre rançon, il bat Philippe Auguste, édifie en deux ans Château-Gaillard (1196-1198), avant d'être tué au siège de Châlus, en Limousin, par un trait d'arbalète, en 1199. Inhumé à Fontevraud, cette figure de proue du Moyen Age reste dans la mémoire collective comme l'invincible paladin, dont Walter Scott fera un héros romantique, alors qu'il l'était si peu.

02/2017

ActuaLitté

Littérature étrangère

Vie de Richard Savage

Bâtard de sang noble poursuivi par sa mère d'une haine aussi inexpiable qu'incompréhensible, condamné à mort sauvé par une grâce royale, un jour poète crotté, le lendemain favori des salons, Richard Savage connut une existence tourmentée, qui semble plus relever du roman - ce qui frappa déjà Diderot lors de sa lecture - que de la réalité. Fiction ou vérité, c'est bien l'ambiguïté qui pèse sur cette Vie puisque le mystère des origines de Savage, victime ou calomniateur, imposteur conscient ou mythomane, n'a pas été résolu par les historiens et la critique, quand même ils inclinent au scepticisme. Samuel Johnson, lui, ne mit pas un instant en doute la parole de celui qu'il considérait comme un ami et dont il tient la plupart des anecdotes qu'il rapporte. Curieux ascendant si l'on considère le sort contrasté que la postérité a réservé aux deux hommes : d'un côté la figure tutélaire des lettres anglaises, de l'autre un poète mineur, auteur de pièces de circonstances, retombé dans l'oubli. Dans les interstices de sa Vie de Richard Savage, c'est peut-être un secret autoportrait de Johnson qui se dessine, portrait de l'artiste en jeune homme, si l'on veut, qu'attendent encore ses certitudes et que troublent déjà le scrupule et la noire mélancolie.

02/2010

ActuaLitté

Histoire internationale

Richard Coeur de Lion

L'historien ne peut manquer de s'interroger sur ce paradoxe : angevin par son père Henri II et aquitain par sa mère Aliénor, Richard Ier, roi d'Angleterre de 1189 à 1199, ne résida dans l'île que six mois au total et n'en parla sans doute jamais la langue... Il se consacra beaucoup plus à la lutte contre ses vassaux du continent, contre le roi de France et les Sarrasins qu'au gouvernement de son royaume. Et pourtant il demeure certainement, depuis bientôt huit siècles, le plus aimé des souverains anglais. Cette popularité ne doit rien à la légende : les contemporains, unanimes, nous le décrivent comme le "roi des rois terrestres, nul n'étant allé "plus loin que lui pour l'ardeur, la magnanimité, la chevalerie et toutes autres vertus". N'est-ce pas lui qui enleva Chypre aux Byzantins et la place d'Acre au redoutable Saladin, le vainqueur de Jérusalem ; ne fut-il pas l'un des plus grands troubadours de son temps ? Brave jusqu'à la témérité, fastueux, lettré, il incarne admirablement l'idéal chevaleresque qui était celui du XII siècle ; tout roi qu'il fût, il ne se pardonnait pas même ses écarts (notamment la "sodomie") ou ses manquements de parole (car il était d'un caractère changeant — oc e no, oui et non, l'avait-on surnommé) et s'en accusa publiquement à plusieurs reprises avec force manifestations — sincères — de repentir. Longtemps absent en raison de la croisade et aussi d'une interminable captivité dans les geôles de l'empereur Henri VI, il mourut à quarante et un ans près de Limoges en assiégeant un vassal révolté. Disparition prématurée, infiniment dommageable pour l'Angleterre et pour l'Aquitaine, mais peut-être bénéfique pour sa mémoire. Le monde était en effet en train de changer : aurait-il pu ou su devenir un grand "politique" avec ce que cela requiert de cynisme, de calcul et de dissimulation ?

04/1988

ActuaLitté

Beaux arts

Rob Mallet-Stevens 1917-1940

Les écrits de Rob Mallet-Stevens (1886-1945) avant la guerre de 1914-1918 révèlent son admiration pour la Sécession viennoise qu'il découvre dans l'hôtel particulier de sa tante, Suzanne Stevens-Stoclet, édifié à Bruxelles par l'architecte autrichien Josef Hoffmann. Il écrit sur le théâtre et est aussi le premier à s'intéresser à l'architecture au Japon. Après la Grande Guerre, son centre d'intérêt se déplace vers le 7e art. Il réalise les décors de quelque vingt films et devient une personnalité reconnue dans le domaine des décors de cinéma. Cette implication va avoir un effet simplificateur sur sa propre architecture. Il se distingue de ses confrères modernistes par une attention soutenue aux arts appliqués, au vitrail, au fer forgé, à la sculpture... En 1925 il atteint la notoriété avec la construction d'une villa pour les Noailles à Hyères, suivie par l'inauguration en 1927 à Auteuil d'une rue qui porte son nom. La villa Cavrois, à Croix dans le nord de la France, inaugurée en 1932, aujourd'hui monument historique, suscite, depuis son ouverture au public en 2015, l'engouement de milliers de visiteurs. Après la publication en 2016, aux éditions AAM, de ses écrits de 1907 à 1914, ce livre rassemble tous ceux rédigés entre 1917 et 1940. Fruit d'un travail intense de recherche de textes disséminés dans de nombreuses publications, certaines rarissimes, ce recueil donne accès à la pensée critique d'un des grands architectes européens de son époque. Les différents textes dévoilent aussi un auteur au style original qui s'inscrit dans une lignée familiale d'artistes et d'une grand-mère écrivain, Jeanne Thilda, amie de Maupassant, qui marqua son époque.

11/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

Alexandre Ier le feu follet

Tsar velléitaire et mystique, couvé par sa grand-mère Catherine la Grande, élevé par un précepteur républicain, le Lausannois La Harpe, Alexandre Ie' voulut moderniser la Russie. Son père Paul Ie' avait été haï et assassiné avec le tacite assentiment du fils. Alexandre fut adulé. Il rêva même d'une république russe dont il eût été le président. Alexandre Ier, le feu follet est une enquête psychologique très fine sur ce réformateur qui finit par imposer un régime tatillon à son peuple et vit monter le mécontentement de la société instruite, en particulier celui des officiers après la victoire grandiose sur Napoléon et l'occupation de Paris. Le fils parricide voulait-il expier ? Ou bien le tsar qui rêvait d'être président d'une république se sentait-il impuissant ? Savait-il qu'un complot se tramait contre lui à la fin de son règne ? Le mystère qui entoure sa mort en 1825, à Taganrog, sur la mer d'Azov, même si le mythe de sa disparition et de sa réapparition en Sibérie sous les traits d'un starets n'est pas avéré, constitue l'un des chapitres les plus étonnants de cette histoire. Grâce à son ample information et à sa subtilité interprétative dans les limites du document, mais sans s'interdire des jugements sur les destins de la Russie -, Alexandre Arkhanguelski nous propose un ouvrage d'un genre libre et nouveau, auquel la vivacité de ton et le véritable "suspense" historique confèrent l'intérêt d'une sorte de "polar spirituel". Il constitue l'un des ouvrages de non-fiction les plus importants de la jeune génération russe de l'après-communisme.

10/2000