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Marcel Proust BD

Extraits

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Littérature française

Le Mystérieux Correspondant et autres nouvelles inédites. Suivi de Aux sources de la Recherche du Temps perdu

C'est un exceptionnel ensemble d'inédits de Marcel Proust qui apparaît aujourd'hui, car il s'agit d'oeuvres littéraires, d'oeuvres de fiction : une série de nouvelles diversement achevées, écrites dans l'environnement des Plaisirs et les Jours, durant les années 1890. Certaines ont figuré un temps au sommaire du volume, puis l'auteur les a écartées. Proust a une vingtaine d'années, et la plupart de ces textes évoquent la prise de conscience de son homosexualité, sur un mode sombrement tragique, celui de la malédiction. Sous des formes diverses : conte de fées, récit fantastique, dialogue des morts, nouvelle à énigme, le jeune écrivain transpose, parfois à peine, le journal intime qu'il n'a pas écrit. Point de voyeurisme dans ces récits, seulement mis en scène un drame psychologique intense. Ces nouvelles ont été identifiées et répertoriées, dans les années 1950, par Bernard de Fallois, dont l'essai Proust avant Proust, paru aux Belles-Lettres, interprète les données. Nous trouvons dans le même fonds les documents placés en fin de volume, contenant des révélations aux sources d'A la recherche du temps perdu. L'ensemble est transcrit avec toutes les variantes et annoté par Luc Fraisse, professeur à l'université de Strasbourg, qui réédite actuellement la Recherche aux Classiques Garnier.

10/2019

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Critique littéraire

Correspondance avec sa mère. 1887-1905

En marge de sa monumentale publication de la correspondance générale de Proust (en cours de publication aux Editions Plon), Philipp Kolb avait, dès 1953, donné l'édition, devenue introuvable, des 159 lettres échangées par Marcel Proust et sa mère entre 1887 et 1905. Ces lettres offrent de Proust un portrait sans retouches, tel qu'en lui-même il fut, libre des excès de sa politesse et de toutes ses affectations. Bref, voici un document indispensable pour connaître notre cher petit Marcel.

09/2019

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Littérature française (poches)

Les intermittences du coeur

" Les intermittences du coeur ", ce n'est pas seulement le titre d'une des sections les plus émouvantes, au coeur de la Recherche du temps perdu de Marcel Proust (dans Sodome et Gomorrhe) ; cela devait initialement en être, selon l'un des projets de Proust ; le titre d'ensemble. On oublie trop souvent que Proust ne parle pas de la - mémoire et de ses intermittences, seulement pour des raisons métaphysiques, mais d'abord comme d'un déchirement intime, dans les relations humaines. La perte des êtres les plus chers, elle-même, nous l'oublions le plus souvent, et quand elle nous revient, involontairement, elle n'en est que deux fois plus douloureuse ; douloureuse par la perte qu'elle ravive, mais aussi par la culpabilité de l'oubli, qu'elle réveille.

04/2009

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Critique littéraire

"Cher ami...". Une histoire épistolaire de la publication d'"A la recherche du temps perdu"

Publiée pour la première fois en 1954, cette correspondance s'étend de 1913 à 1921. Elle rassemble les lettres que Marcel Proust a écrites à son ami d'enfance René Blum (frère de Léon), à l'éditeur Bernard Grasset et à Louis Brun, son éditeur dans la maison. Dans la première partie, l'écrivain prend contact avec Grasset, le convainc de publier, à compte d'auteur, le premier volume d'A La recherche du temps perdu, essaie d'orchestrer sa promotion, de " provoquer " articles et publicité. Dans la seconde partie du volume, Marcel Proust a quitté Grasset pour la N. R. F où il pense que son livre pourra trouver plus facilement le public " qui lui convient. " Ces lettres passionnantes, l'auteur de l'édition, Léon Pierre-Quint, revient sur le contexte dans lequel elles ont été écrites, relate histoires et anecdotes de la vie littéraire. Ainsi apprend-on que Marcel Proust a signé le service de presse du Côté de chez Swann dans son lit, a été " snobé " par la presse et que les rares articles à avoir vanté le livre étaient le fait de ses amis, Lucien Daudet et Jean Cocteau en tête. Cet ouvrage révèle les dessous de la publication d'A La recherche du temps perdu, mais rappelle aussi combien il a été difficile à Proust d'imposer son oeuvre. On peut le traiter de stratège littéraire (la première édition du livre s'intitulait Proust et la stratégie littéraire), mais si ses lettres révèlent une chose, c'est que sa sensibilité le rendait incapable de cynisme et que, s'il travaillait à la promotion, c'était celle de son oeuvre et non de sa personne.

05/2019

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Littérature française (poches)

A la recherche du temps perdu Tome 2 : A l'ombre des jeunes filles en fleurs. Volume 2

La seconde partie d'A l'ombre des jeunes filles en fleurs annonce un progrès dans la découverte des réalités. Le narrateur-héros y raconte son séjour au Grand-Hôtel de la station balnéaire de Balbec, ville rêvée, tout enveloppée de brumes, dans laquelle s'amorce le contact avec cet autre univers fantasmé, le royaume de Guermantes. A Balbec encore, la rencontre du peintre Elstir dévoile au narrateur quelques-unes des vérités essentielles qu'il avait vainement cherchées jusqu'alors.

06/2019

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Littérature française

Matinée chez la princesse de Guermantes. Cahiers du Temps retrouvé

C'est sous le titre de "Matinée chez la Princesse de Guermantes" que Proust rassemble finalement pour Le Temps retrouvé les deux ultimes chapitres annoncés par lui : "L'Adoration perpétuelle" et "Le Bal de Têtes". Nous en donnons ici la première version complète écrite par lui en 1910-1911. Auparavant, dans une première partie, nous publions le Cahier 51, que l'on peut considérer comme un cahier de préparation et qui est bien antérieur. Quant aux Notes pour Le Temps retrouvé elles s'échelonnent sur quatre années environ, de 1913 à 1916.

11/1982

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Critique littéraire

Essais et articles

Dans leur disparate, Les Essais et articles de Marcel Proust ne sont, sur un demi siècle, qu'une seule et unique journée de lecture qui se transforme en journée d'écriture. Le premier texte du recueil est l'œuvre d'un collégien des années 1880, un devoir de français, le dernier texte est, en août 1922, une réponse prémonitoire à une enquête sur la fin du monde. Proust referme sa réflexion sur cette conclusion: "Pour aimer aujourd'hui la vie, il aurait suffi de penser que nous sommes des humains et que ce soir peut venir la mort". Quelques semaines plus tard, un soir de Novembre, Proust repose à jamais sa plume dans l'encrier. Entre ces deux dates, il n'a jamais cessé d'écrire. L'apparent bric à brac des Essais et des articles se révèle être le journal de bord de l'aventure intellectuelle qu'est la recherche. Ces textes précèdent, accompagnent, épaulent la création romanesque ; si chaque article étudie ou approfondit une facette de la réalité, c'est le roman qui opère l'assemblage des parties et la réalisation du tout. Sous nos yeux se tracent ici la carte de l'univers de Marcel Proust, l'itinéraire de son voyage, où les routes ont des noms de femmes du monde, de peintres, d'écrivains de musiciens, où la lecture tient lieu de véhicule et le regard de mouvement. Et le plus grand mystère de tous ces textes, c'est encore qu'avec trois fois rien, des comptes rendus complaisants, des vers de mirliton, des notes inachevées, des articles écrits à la diable, des "Salons parisiens", Proust parvienne à conduire son lecteur au cœur du monde.

09/2006

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Critique littéraire

Le carnet de 1908

Madame Straus avait offert à Marcel Proust cinq petits agendas qu'elle avait achetés chez Kirby Beard, près de l'Opéra. Ils ont servi de carnet de notes à l'écrivain et ils sont aujourd'hui détenus par la Bibliothèque Nationale. Ils nous renseignent sur la genèse de A la recherche du Temps perdu. Dans celui des années 1908-1910, Proust scrute sa vie et se pose des questions : "Faut-il en faire un roman, une étude philosophique ?" Ou encore : "Suis-je romancier ?" Il marque le moment où "s'éclairaient soudain" ces tâtonnements, et où il se décide à raconter dans son roman le but de sa vie et ses réflexions sur l'art. Il note certaines idées importantes ou même des phrases qui prendront place textuellement dans la Recherche. L'histoire de l'amour de Marcel avec Albertine est contenue dans une note : "dans la 2 ? partie du roman, la jeune fille sera ruinée, je l'entretiendrai sans chercher à la posséder par impuissance du bonheur". Des fac-similés donnent une idée de l'aspect original des agendas.

09/1976

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Littérature française (poches)

La fin de la jalousie. Et autres nouvelles

Profondément épris de la belle Françoise , Honoré de Tenvres s'émeut sans cesse de cet incroyable amour. Jusqu'au jour où on lui dit qu'elle a la réputation d'être une femme facile. Bouleversé, il découvre brutalement les tourments de la jalousie... Mondains, voluptueux et cruels, les personnages de ces nouvelles de Proust virevoltent avec un raffinement qui annonce les héros d'A la recherche du temps perdu.

09/2008

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Critique littéraire

Carnets

Tout lecteur de la Recherche s'est demandé comment Proust avait commencé ; comment, après des années de désirs et de faux départs, il s'était mis pour de bon à écrire son grand roman. Il n'y eut pas de miracle ; on ne peut pas fixer de date à laquelle les obstacles furent levés, ni de révélation qui aurait définitivement guéri l'écrivain du doute. " Suis-je romancier? " se demande-t-il encore avec anxiété au moment de se lancer dans l'œuvre. Cependant, les quatre petits carnets déposés à la Bibliothèque nationale de France, auprès des cahiers de brouillon et de mise au net, constituent le meilleur témoignage des débuts hésitants de l'œuvre, puis de son prodigieux accroissement. Ces carnets ont accompagné Proust dans la création de la Recherche de 1908 à 1918. Ils contiennent des notes tant préparatoires que complémentaires pour l'ensemble du roman en chantier. Florence Callu et Antoine Compagnon en donnent une transcription intégrale et annotée, à la fois fidèle et lisible, qui permettra à l'amateur de la Recherche de découvrir l'atelier de l'écrivain.

02/2002

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Littérature française

A la recherche du temps perdu

Que celui qui pourrait écrire un tel livre serait heureux, pensais-je, quel labeur devant lui ! Pour en donner une idée, c'est aux arts les plus élevés et les plus différents qu'il faudrait emprunter des comparaisons ; car cet écrivain, qui d'ailleurs pour chaque caractère en ferait apparaître les faces opposées, pour montrer son volume, devrait préparer son livre minutieusement, avec de perpétuels regroupements de forces, comme une offensive, le supporter comme une fatigue, l'accepter comme une règle, le construire comme une église, le suivre comme un régime, le vaincre comme un obstacle, le conquérir comme une amitié, le suralimenter comme un enfant, le créer comme un monde sans laisser de côté ces mystères qui n'ont probablement leur explication que dans d'autres mondes et dont le pressentiment est ce qui nous émeut le plus dans la vie et dans l'art. Et dans ces grands livres-là, il y a des parties qui n'ont eu le temps que d'être esquissées et qui ne seront sans doute jamais finies, à cause de l'ampleur même du plan de l'architecte. Combien de grandes cathédrales restent inachevées !

02/1999

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Littérature française

À la recherche du temps perdu 2. À l'ombre des jeunes filles en fleurs. Tome 2

Mémoires pour servir à l'histoire des hommes illustres dans la république des lettres. Tome 6 / . Avec un catalogue raisonné de leurs ouvragesDate de l'édition originale : 1729-1745Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site HachetteBnF.

12/2016

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Littérature française

Lettres à sa voisine

"C'est un vrai petit roman, fondé sur une surprise : la découverte de ces vingt-trois lettres à une dame (et trois à son mari) dont nous ne savions rien, et qui se trouve avoir été la voisine de Marcel Proust, au troisième étage du 102 boulevard Haussmann, Mme Marie Williams, épouse, en deuxièmes noces, d'un dentiste américain, le docteur Charles D Williams, qui exerçait, lui, au deuxième, c'est-à dire au-dessus de la tête du pauvre Marcel : d'où bien des drames vécus par ce phobique du bruit. Un roman par lettres, dans lequel les deux épistoliers rivalisent de style. Proust déploie à l'égard de Mme Williams tout son charme, fait briller son humour, sa culture, son art du compliment. C'est qu'il éprouve pour cette autre recluse, par-delà le désir de plaire à une voisine qui détient les clés du silence, une sympathie réelle, de l'amitié, une forme d'affection. Nous n'avons malheureusement pas les lettres de Mme Williams. De quoi est-il question dans ces lettres ? Du bruit d'abord, des travaux à l'étage du dessus, qui torturent Proust pendant ses heures de sommeil et de travail. Il est aussi question de musique, parce que Mme Williams aime la musique et joue de la harpe ; de roses, naturelles et métaphoriques, échangées avec les lettres ; mais aussi de la maladie (la sienne et celle de Mme Williams) ; de la solitude. Le ton est celui de l'amitié, de l'intimité de plau sen plus grande. Nous n'avons pas les dernières lettres envoyées par Proust. Contenaient-elles des adieux touchants ? Elle quitte le boulevard Haussmann en même temps que Proust. Contraint de s'en aller par l'avant de l'immeuble, il déménage le 31 mai 1919. Proust n'a parlé de Mme Williams à personne".

10/2013

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Littérature française (poches)

A la recherche du temps perdu : Sodome et Gomorrhe. Tomes 1 et 2

Marcel Proust est probablement le premier des grands écrivains qui ait franchi les portes de Sodome et Gomorrhe en flammes. Il songea d'ailleurs à donner le nom des deux cités bibliques à l'ensemble de son oeuvre- l'objet véritable de son étude n'est pas l'idéalisation d'une passion singulière ni l'explication philosophique de son mystère ni la psychologie amoureuse de ses desservants - psychologie qui obéit simplement aux lois générales de l'amour. C'est le portrait vivant, incarné par le plus hautain des seigneurs, de "l'homme traqué" par la société, en révolte latente contre elle, c'est la lutte de la nature contre la morale. Léon PIERRE-QUINT. Sodome, c'est M. de Charlus et Gomorrhe Albertine. Entre ces deux figures, chacune étant le centre d'une tragi-comédie dont le spectateur ne fait que percevoir les échos mêlés, le héros du livre, celui qui parle à la première personne, poursuit son voyage à la recherche du temps perdu. Roger Allard, N. R. F. , juin 1992.

11/2008

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Littérature française (poches)

Sur la lecture. Suivi de Journées de lecture

Marcel Proust se souvient de ses lectures d'enfant - celles faites au coin du feu, lové dans un fauteuil, et que personne ne venait déranger. Celles, encore, faites la nuit, lorsqu'il lui était impossible de quitter ses héros. Selon Proust, la lecture doit toute la vie rester un acte magique, une source d'émotion. Véritable clé pour lire et comprendre À la recherche du temps perdu, ce texte, qui servit de préface à la traduction de Sésame et les lys de Ruskin, met déjà en place ce qui deviendra la poétique proustienne.

03/2013

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Critique littéraire

Contre Sainte-Beuve

A la fin de l'automne 1908, Proust rentre de Cabourg épuisé. Depuis longtemps, il a renoncé à son oeuvre. Profitant d'un répit que lui laisse sa maladie, il commence un article pour Le Figaro : "Contre Sainte-Beuve" . Six mois plus tard, l'article est devenu un essai de trois cents pages. Conversant librement avec sa mère, l'auteur entrelace, autour d'une réflexion sur Sainte-Beuve les souvenirs personnels, les portraits d'amis, les impressions de lecture. Voici le château de Guermantes : voici M. de Quercy et Mme de Cardaillac, grands lecteurs de Balzac, mais qui ressemblent à s'y méprendre à Charlus et à Gilberte. Sans le savoir, Proust venait de libérer son génie. Proust ne voulait pas qu'on mît des idées dans un roman. Toutes les analyses qu'il a écartées d'A la recherche du temps perdu, on les trouvera ici. Elles confirment que Proust, le plus grand romancier de son siècle, pourrait en être aussi le plus grand critique.

08/2006

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Littérature française

Lettres à Reynaldo Hahn

Reynaldo Hahn a été sans doute un des êtres que Marcel Proust a le plus aimés. Proust avait vingt-deux ans lorsqu'il le rencontra pour la première fois, au printemps de 1894. De cette première entrevue devait sortir une amitié à la fois profonde et délicate. Ces cent quatre-vingt-quinze lettres en témoignent. La première date de 1894 ; la dernière de 1915. L'intérêt d'une telle correspondance est exceptionnel : elle nous fait connaître un Proust intime, charmant au sens le plus fort du terme, souvent cocasse, quelquefois grave, toujours merveilleusement sensible. Chose curieuse et bien digne d'être notée : les dernières lettres ne sont ni plus ni moins gracieuses et chatoyantes que les premières. Celles-ci datent de l'époque où Proust crayonnait ses nouvelles les moins réussies, celles-là de l'époque où il écrit A la recherche du temps perdu : il a déjà publié Swann, il a acquis sa personnalité, il travaille à une oeuvre dont il mesure parfaitement l'importance. Et cet énorme progrès, ses lettres à son meilleur ami ne le font même pas soupçonner. On a reproduit dans cette édition les dessins dont Proust, pour Reynaldo Hahn, et pour lui seul, parsemait ses lettres.

04/1956

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Critique littéraire

Lettres au duc de Valentinois

Retrouver des lettres inédites de Proust est toujours un événement. Plus encore lorsqu'elles s'adressent à un personnage public, Pierre de Polignac devenu Pierre de Monaco, duc de Valentinois, et personnage d'À la recherche du temps perdu sous les traits du comte de Nassau. Proust a connu, sans doute grâce à Paul Morand, le jeune Pierre en 1917. Comment ne pas s'intéresser à un si bel homme, cultivé, descendant d'une des plus vieilles familles françaises et bientôt marié à la princesse héréditaire de Monaco ? Ces lettres, tour à tour touchantes, drôles et pétillantes d'intelligence, racontent l'histoire de cette relation et de sa rupture. Ces caractères si difficiles à déchiffrer, tracés à la hâte par un grand malade (il mourra deux ans plus tard), révèlent, comme les bons romans, tous les mouvements de la séduction et de la passion qui ne peuvent s'expliciter, une confession interdite, et même une esthétique : comment aider Pierre de Polignac (et bien d'autres) à devenir écrivain ?

10/2016

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Critique littéraire

De l'écolier à l'écrivain. Travaux de jeunesse (1884-1895)

À l'occasion du Centenaire de la mort de Marcel Proust, Classiques Garnier publie le 9 novembre De l’écolier à l’écrivain. Travaux de jeunesse (1884 - 1895), un ouvrage intégralement composé d’écrits inédits de Proust. Cet ouvrage exhume un ensemble de travaux philosophiques et littéraires réalisés par le jeune Marcel Proust dans le cadre de sa scolarité : les premières rédactions enfantines, les dissertations du lycée Condorcet et de la Sorbonne, ses « réflexions » personnelles, un poème en prose et un recueil de maximes dont on n’avait pas soupçonné l’existence.
Cette édition abondamment annotée par Luc Fraisse, tirée du fonds Marcel Proust des archives personnelles de Bernard de Fallois, questionne la culture de l’écrivain en devenir. Le lecteur verra à travers ces pages le style convenu de l’exercice scolaire se muer progressivement en une écriture personnelle, qui annonce déjà celle d’À la recherche du temps perdu.

Ces maximes et réflexions, aucun professeur n’impose au jeune écrivain de les concevoir. Si l’on y reconnaît à l’évidence, au filtre de citations et d’allusions, l’influence des Caractères de La Bruyère et des Pensées de Pascal, qui affleureront tout autant à la surface des phrases de la Recherche, l’heure n’est plus à confectionner un « À la manière de » : la manière est de Proust. Maximes et réflexions se succèdent donc, comme un énoncé de lois générales, autour desquelles papillonnent des possibilités de situations et de personnages romanesques, qui meurent et disparaissent avant d’avoir eu le temps de prendre corps.

« Souvent dans une chambre toute simple, où nous entrons sans aucune pensée de fine volupté, un bouquet de fleurs communes, nous surprenant, envoyant au-devant de nous sa fraîche odeur, nous a fait plus vivement éprouver la puissance des fleurs et du parfum que des promenades dans les expositions de fleurs ou les visites dans un salon fleuri des espèces les plus rares et des spécimens les plus beaux. De même nos plus fortes sensations de musique ne m’ont pas été données au concert ou dans le monde, quand une oeuvre était interprétée par des artistes hors ligne, mais dans le salon de ma mère après dîner, quand j’étais obligé par exemple de rester là pendant sa leçon d’accompagnement donnée par un mauvais professeur de violon et que je m’étais assis avec résignation près du feu avec l’intention de penser à tout autre chose. Quelquefois aussi à la campagne, ou dans un hôtel au bord de la mer, les soirs de pluie où il fallait subir la compagnie et les talents d’une vieille dame viennoise ou d’un jeune russe. Ne m’attendant pas à une jouissance artistique, ne m’évertuant pas à n’en rien perdre, j’étais dans des conditions d’autant meilleures pour la goûter. Je ne m’étais pas fait beau comme en allant au concert pour être admiré des autres auditeurs, puisque j’étais seul ou au milieu d’inconnus. Je ne pensais ni à l’œuvre ni à l’exécutant. J’étais au fond d’un fauteuil, en chaussons, et c’est comme cela que la musique me prenait, et prenait mon âme, non pas vidée soigneusement par l’attention pour mieux la recevoir, mais surprise toute pleine, avec tous ses rêves au nid. » 

Marcel Proust, De l’écolier à l’écrivain, p. 134.

 

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Littérature française (poches)

À la recherche du temps perdu Tome 2 : La Fugitive

" L'écriture de Proust est la plus artiste que je connaisse. Par elle, il ne se sent jamais empêché. Je cherche le défaut de ce style, et ne puis le trouver. Je cherche ses qualités dominantes et je ne puis les trouver non plus ; il n'a pas telle ou telle qualité : il les a toutes...Si déconcertante est sa souplesse que tout autre style auprès du sien paraît guindé, terne, imprécis, sommaire, inanimé. "

01/1986

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Littérature française (poches)

A la recherche du temps perdu: Le côté de Guermantes. Tome 2

De la mort de sa grand-mère à l'annonce de celle de Swann, visites et surprises - déconvenues - se succèdent dans ce volume pour le narrateur, qui découvre que le paillasson du vestibule des Guermantes n'est pas le seuil mais " le terme du monde enchanté des noms ".

06/1994

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Littérature française

À la recherche du temps perdu. Tome 8. Le temps retrouvé

A la recherche du temps perdu ; 8. Le temps retrouvé. Tome 8, Volume 1 / Marcel Proust Date de l'édition originale : 1927 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

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Critique

De l'écolier à l'écrivain. Travaux de jeunesse (1884-1895)

Cet ensemble inédit de travaux scolaires composés par le jeune Marcel Proust permet de circonscrire sa culture littéraire et philosophique, et de voir naître le moraliste qui triomphera quelques années plus tard dans A la recherche du temps perdu.

11/2022

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Poches Littérature internation

DU COTE DE CHEZ SWANN

Du côté de chez Swann est le premier des sept volumes de A la Recherche du temps perdu. Il est composé de trois parties : Combray, Un amour de Swann (souvent publié indépendamment du reste de l’oeuvre ) et Nom de pays : le nom. Le premier volet d’un des plus grands chefs-d’oeuvre de la littérature mondiale, dans son édition intégrale la plus compacte.

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Littérature française

Marcel Proust, Cahiers 1 à 75 de la Bibliothèque nationale de France N° 26 : 2 volumes

Le département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France conserve soixante-quinze cahiers d'écolier dans lesquels Marcel Proust a élaboré entre 1908 et sa mort en 1922 le projet " Contre Sainte-Beuve " puis son roman A la recherche du temps perdu, resté en partie inachevé. Dans la présente collection, ces cahiers sont pour la première fois publiés intégralement, sous la double forme d'un fac-similé établi à partir de la numérisation de la BnF (volume I) et d'une transcription diplomatique qui en rend la lecture aisée (volume II). L'annotation critique et génétique s'efforce aussi bien d'éclaircir les multiples références culturelles que de mettre en évidence échos, réécritures ou disparitions d'épisodes, soit " la vie vertigineuse et perpétuelle " de la création proustienne. L'édition des Cahiers 1 à 75 de la Bibliothèque nationale de France est établie par une équipe internationale de spécialistes. Le comité éditorial comprend Nathalie Mauriac Dyer (directeur), ITEM-CNRS ; Bernard Brun, ITEM-CNRS ; Antoine Compagnon, Collège de France ; Pierre-Louis Rey, Université de la Sorbonne Nouvelle-Paris III ; Kazuyoshi Yoshikawa, Université de Kyoto. L'édition du Cahier 26 (I et II) a été établie par Françoise Leriche, Akio Wada et Hidehiko Yuzawa

04/2015

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Littérature française

Jean Santeuil

"Puis-je appeler ce livre un roman ? C'est moins peut-être et bien plus, l'essence même de ma vie, recueillie sans y rien mêler, dans ces heures de déchirure où elle découle. Ce livre n'a jamais été fait, il a été récolté. Et ce n'est pas une excuse pour ma paresse. J'aurais pu le protéger des orages, travailler la terre, l'exposer au soleil et, si je peux le dire, mieux situer ma vie. Dès que la vue de la nature, la tristesse, ces rayons qui par moments, sans que nous les ayons allumés, luisent sur nous, me déliaient pour un instant des glaces de la vie mondaine. ". . Marcel Proust, Jean Santeuil. De cette récolte, il reste une grande part de mystère : plus de mille pages manuscrites retrouvées dans un garde-meuble, "oubliées" en quelque sorte par Proust et exhumées en 1952. Parce que ce roman de jeunesse - Proust a entre vingt-cinq et vingt-huit ans quand il l'écrit - reste inachevé, dans l'ombre écrasante d'A la recherche du temps perdu, il est rarement lu par les proustiens eux-mêmes. Pour nous, qui sommes aujourd'hui de plus en plus sensibles à la liberté et à la force des esquisses, ces pages, éditées ici au plus près du manuscrit, offrent la découverte d'un livre inconnu où le génie naissant éclate à chaque phrase.

05/2001

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Littérature française

A la recherche du temps perdu : Le côté de Guermantes, Sodome et Gomorrhe

Héritier de Racine, de Saint-Simon et de Mme de Sévigné, Proust intègre aussi tout le XIXe siècle. Comme dans les Illusions perdues ou dans l'Education sentimentale, il y a dans la Recherche un roman de Paris qui côtoie un roman de la province ; de même, Combray est une métamorphose de Combourg, Charlus, la dernière incarnation de Vautrin, le catleya d'Odette, une autre fleur du mal, et les rêves du Narrateur prolongent ceux d'Aurélia. Mais si on peut lire Proust comme un résumé de la littérature, son projet parvient aussi à transfigurer la matière et la perspective de ses prédécesseurs illustres. Son œuvre se veut à la fois le livre du savoir total et le livre qui rassemble tous les livres : il y a un Proust de la biologie, un Proust de la médecine, un Proust de la mode, un Proust de la peinture, un Proust de la musique ; on peut découvrir aussi dans la Recherche un traité de psychologie, un essai philosophique, une quête initiatique, l'histoire d'une passion, un " nouveau roman ", la seconde Bible de l'humanité. Car, bien plus que la religion de la Beauté dont Ruskin fut le prophète, Proust célèbre la religion de la littérature et vient annoncer aux hommes la bonne nouvelle : grâce à la littérature, nous pourrons échapper au temps et à la mort. " Elle est retrouvée ! Quoi ? l'éternité ".

04/2001

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Petits classiques parascolaire

Combray

Combray s'ouvre avec la voix mystérieuse d'un narrateur sans âge et sans visage qui ne sait où il est ni qui il est. Une madeleine trempée dans du thé met en branle sa mémoire et fait ressurgir le temps perdu de l'enfance. C'est un monde entier qui renaît, rythmé par les rituels familiaux, les promenades, les lectures et marqué par l'émergence du désir et la naissance d'une vocation d'écrivain. Combray est le roman des apprentissages et des initiations. C'est aussi le début du grand cycle de la Recherche du temps perdu : Proust y met en place toute sa poétique et prépare les révélations finales du roman. L'accompagnement critique dessine le contexte culturel, artistique et historique, indispensable pour comprendre la révolution littéraire qu'a provoquée ce roman. Il présente une étude détaillée de l'ouverture, une analyse de la conception du temps et des personnages proustiens ainsi que des développements sur la place du désir et de l'art dans Combray. Une dernière section consacrée à l'intertextualité prolonge et enrichit la lecture en proposant un corpus de textes qui offrent autant de résonances à l'œuvre de Proust.

03/2004

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Littérature française

Un amour de Swann. Suivi de l'Indifférent

Deuxième partie de Du côté de chez Swann, paru en 1913 et parfois pris à tort pour le volume inaugural d'A la recherche du temps perdu, Un amour de Swann s'est imposé dans la seconde moitié du XXe siècle comme une oeuvre à part entière. Proust, qui avait lui-même qualifié ce chapitre de "plus public" que "Combray" , y raconte l'histoire d'amour ternie par la souffrance et la jalousie de Charles Swann et d'Odette de Crécy. D'abord indifférent à l'égard de celle que le grand monde voit comme une "cocotte" , Swann finit par s'éprendre d'Odette jusqu'à l'obsession et connaître les plus sombres tourments de l'amour malheureux. Dans ces pages où la justesse du propos et la finesse des analyses ne manquent pas de surprendre, Proust esquisse derrière le personnage de Swann un double de son narrateur, mais nous livre aussi une profonde réflexion sur le sentiment amoureux, le désir, la jalousie, non sans rayer la société bourgeoise de son époque. Edition de Matthieu Vernet et Francesca Lorandini.

11/2022

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Littérature française

Essais

En 1971, la Pléiade publiait "Contre Sainte-Beuve" précédé de "Pastiches et mélanges" et suivi de "Essais et articles" . L'édition qui paraît aujourd'hui est dotée d'un sommaire considérablement enrichi et d'un titre qui témoigne de ses intentions. Exit le triple intitulé dominé par le massif central du Contre Sainte-Beuve. Choisir le titre Essais, c'est reconnaître à la fois l'unité et l'incertitude générique de l'oeuvre de Proust. Comme le souligne Antoine Compagnon, Proust fut toujours partagé, dans son désir d'écrire, entre narration et réflexion. Son roman est riche de développements critiques. Son oeuvre de réflexion connaît des développements romanesques. Son projet sur Sainte-Beuve, il le qualifie d' "essai" , terme qui s'appliquait à des textes à la composition très libre. A preuve, la définition que le critique du Figaro, André Beaunier, donne de "Sur la lecture" , préface de Proust à Sésame et les lys de Ruskin (1906) : "un essai original, et délicieux, émouvant, plaisant, gai parmi les larmes, mélancolique avec discrétion ; les souvenirs s'y mêlent aux rêveries, la fantaisie à la réalité, comme dans l'âme d'un philosophe très sensible" . Des lignes qui annoncent l'expérience unique qu'offre la lecture des essais de Proust. Incertitude générique, donc : les Pastiches et mélanges reprennent en 1919 "Sur la lecture" et d'autres essais essentiels, mais aussi les pastiches de "l'affaire Lemoine" , cette "critique en action" dans laquelle le récit a toute sa place. Et Contre Sainte-Beuve est certes un essai, mais narratif : c'est au cours d'une conversation avec sa mère que l'auteur entend critiquer la méthode de Sainte-Beuve. Mais voici que surgissent des personnages, Swann, les Guermantes, un Montargis au profil de Saint-Loup, un Guercy qui annonce Charlus. Ces développements romanesques constituent un nouveau départ pour le roman que l'on sait. Ils signent aussi la fin du projet Sainte-Beuve et expliquent pourquoi Contre Sainte-Beuve n'existe que dans l'idée qu'on s'en fait. Dans sa première édition (1954), le livre comportait des chapitres romanesques. Dans la seconde (1971), seules étaient retenues les pages critiques. On propose ici un "Dossier du Contre Sainte-Beuve" , titre et dispositif plus conformes aux manuscrits conservés. Quant aux nombreux essais - critiques, études, chroniques, entretiens ou amples analyses -, ici plus nombreux que jamais, parus dans les revues et journaux du temps et non recueillis par Proust, ou encore révélés après sa mort, ils témoignent de l'ambition littéraire la plus haute et sont l'accompagnement obligé de la Recherche.

04/2022