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Erdogan Akhanli

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Actualité et médias

Prises de bec. Les portraits du Canard Enchaîné

Impossible d'imaginer un livre plus salvateur pour se soigner contre les méfaits de l'époque ! Ces "Prises de bec", rubrique phare du Canard enchaîné, illustrent à merveille l'art de la satire exercé depuis plus d'un siècle par le plus célèbre des palmipèdes. Ces chroniques hebdomadaires, à la fois impertinentes et informées, nous racontent la vie politique et intellectuelle de la France et du monde depuis huit ans dans un style jubilatoire et d'une réjouissante liberté de ton. D'Emmanuel Macron à Joe Biden en passant par Benoît Hamon, Erdogan, Boris Johnson, Donald Trump et bien d'autres encore, ces portraits, illustrés par le dessinateur Kiro, mettent à nu les personnages dont l'auteur s'empare. La vérité profonde de ces hommes et femmes en quête de renommée éclate au grand jour sous cette plume amusée, jamais cruelle mais pleine de verve. L'auteur utilise ses talents de journaliste pour les saisir sur le vif dans leur vérité du moment et traquer aussi en eux les traits définitifs. Anne-Sophie Mercier nous fait sourire ou rire ; par son acuité journalistique, elle nous informe sur la farandole des ambitions dans la vie publique. Le Canard incarne ainsi le meilleur de la satire lorsqu'elle est animée par le goût de la liberté et du dire-vrai sans s'embarrasser des convenances ou des complicités qui trop souvent conduisent à dissimuler la vérité. A lire sans masque et à gorge déployée.

11/2020

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Géopolitique

Occident, ennemi mondial n°1

"Un passionnant essai. En le lisant, personne ne sera rassuré ; mais un peu plus lucide, à coup sûr". Challenges "Nous ne l'avons pas vu venir. Puis nous n'en avons pas cru nos yeux. Pourtant, c'est arrivé. Les anciens empires du XIXe siècle, tsariste, ottoman, perse, qing, moghol, semblaient à jamais disparus. En réalité, ils n'avaient fait qu'hiberner. Ils sont réapparus, radicalement transformés". Avec l'érudition et le style qu'on lui connaît, Jean-François Colosimo raconte la mutation de ces anciens empires : leur européanisation inaboutie à partir du XVIIIe siècle, leur occidentalisation artificielle au XIXe siècle, leur folle modernisation totalitaire ou nationaliste au XXe siècle. Pour finir par leur autodestruction culturelle. Ce livre montre en quoi les leaders du "grand réarmement" de ces cinq empires - le Russe Poutine, le Chinois Xi, l'Iranien Khamenei, le Turc Erdogan, l'Indien Modi - renouent avec les anciennes croyances religieuses pour redynamiser leurs systèmes oppressifs et bellicistes. Aveuglé par son arrogance, l'Occident pensait que "le commerce était là, nouvel opium des peuples, pour tout apaiser" . Il ignorait que la première guerre mondialisée avait déjà commencé, et qu'il était devenu l'ennemi mondial n°1... Jean-François Colosimo est l'auteur d'une oeuvre remarquée sur la relation entre religions et géopolitique dont La Crucifixion de l'Ukraine. Mille ans de guerres de religions en Europe (Albin Michel, 2022 ; réédition dans la collection "espaces libres" , 2024)

03/2024

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Sciences politiques

Le monde des nouveaux autoritaires

D'un bout à l'autre du globe, démagogues, "hommes forts", auto­crates et dictateurs en tout genre se suivent mais ne se ressemblent pas - tout en présentant un air de famille. Qui sont ces nouveaux autoritaires qui de plus en plus définissent l'air de notre temps et déterminent la politique mondiale ? Pour mieux comprendre l'itinéraire de ces dirigeants et les conséquences géopolitiques de leur montée en puissance, l'Institut Montaigne et l'ancien diplomate Michel Duclos ont fait appel à d'éminents spécialistes qui dressent un portrait psychologique, intellectuel et politique de chacun d'entre eux. De Poutine, Bolsonaro et Kim Jong-un à Trump, Orban, ou Erdogan, ou encore Salvini, Mohamed ben Salman et Maduro, dix-huit personnages hauts en couleurs - parfois effrayants, souvent menaçants - forment la famille des "nouveaux autoritaires", divisée en trois grandes fratries : nationalo-populistes dûment élus, "néo-autoritaires" en transition entre deux mondes et authentiques dictateurs. Issus de généalogies variées, leurs positions diffèrent sur l'arc qui conduit de la démagogie au despotisme. Ils puisent tous cependant, à des degrés divers, dans la même "boite à outils" anti-libérale, où pêle-mêle s'entassent une xénophobie assumée, l'exaltation d'un rêve identitaire, la vindicte contre l'establishment, le contrôle des médias, la kleptocratie, et l'identification du pouvoir "populaire" à un dirigeant "fort". La jonction possible entre les nouveaux autoritaires de tous poils représente désormais une menace grave pour la démocratie libérale. D'ores et déjà, ils ont imposé dans les esprits dans le vaste monde une "tentation autoritaire" se substituant à l'attraction du "modèle libéral" qui paraissait avoir triomphé après la chute du mur de Berlin.

11/2019

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Géopolitique

Diplomatie de combats. Mémoires

Un témoignage exceptionnel qui révèle ce qu'est une diplomatie exigeante, par un serviteur de l'Etat qui durant quarante ans a porté avec fermeté la voix de la France, dans des environnements parfois hostiles. Ses derniers postes, en Russie et en Chine, donnent une acuité remarquable à son analyse de la période troublée à laquelle le monde se trouve confronté. " C'est pour la France, ce qu'elle représente, ce qu'elle incarne, ce qu'elle signifie comme Nation et comme principes que Jean-Maurice s'est dévoué. Une France qui ne craint pas d'être européenne pour être plus influente et plus grande. Une France qui n'a pas peur du monde mais qui en sait les dangers face aux prétentions des empires. Une France qui doit offrir à sa diplomatie, qui n'est rien d'autre que la politique intérieure avec d'autres moyens, un terrain de manoeuvre pour défendre nos intérêts mais surtout promouvoir une conception de l'avenir de la planète. " François Hollande, Préface Ces récits mémoires sont un témoignage rare qui offre une véritable histoire de la diplomatie française du dernier demi-siècle, par un diplomate engagé, qui a notamment servi aux cabinets de Michel Rocard, Bernard Kouchner et Lionel Jospin avant de devenir ambassadeur en Russie puis en Chine, à l'épicentre des crises actuelles. Ecrits d'une plume alerte, ils sont riches en enseignements sur la prise de décision politique et la conduite des grandes négociations récentes dont l'auteur a été un acteur prépondérant tout en dressant des portraits vifs de nombreux contemporains, tels ceux de Bill Clinton, Recep Tayyip Erdogan ou encore Vladimir Poutine et Xi Jinping.

09/2023

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Géopolitique

Le Déclassement français. Elysée, quai d'orsay, DGSE : les secrets d'une guerre d'influence stratégique

Une grande enquête dans les coulisses diplomatiques sur les raisons profondes de ce déclassement français. Pourquoi la France est-elle si déclassée au Moyen-Orient et au Maghreb, régions où, écoutée et respectée pour sa voix originale, elle jouissait historiquement d'une réelle influence, avec le point d'orgue de 2003 où elle s'était opposée à la folle aventure américaine en Irak ? Depuis, on a assisté au recul complet de son influence, malgré les tentatives de Macron pour redonner visibilité et pragmatisme aux initiatives françaises. Seul pays où la France pourrait encore espérer compter, le Liban illustre bien ce déclassement : le livre racontera l'histoire secrète de " l'initiative " française au Liban à l'été 2020, dressant en filigrane un portrait psychologique d'un Président autoritaire qui veut tout faire tout seul. L'ouvrage explique également le piège algérien, avec la mission Stora sur la mémoire et l'obsession de Macron de vouloir entrer dans l'histoire comme le Président qui aura su réconcilier les deux peuples. Partout, la diplomatie française semble incohérente et émotionnelle : illisible en Libye - où Paris a soutenu les deux camps -, faite de coups tordus avec l'Iran depuis trente ans, influencée par l'argent des monarchies du Golfe - Qatar sous Sarkozy, Arabie sous Hollande, émirats sous Macron -, obsessionnelle vis-à-vis de la Turquie d'Erdogan, sans parler de l'abandon de la question palestinienne et de l'impossibilité de critiquer Israël. Enfin, le livre expliquera pourquoi le rapport de la France à l'islam, comme dans l'affaire des caricatures et la loi sur les séparatismes, pèse lourdement dans cette image brouillée.

01/2022

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Géopolitique

Chroniques géopolitiques 2019-2020. France, Terrorisme, Europe, Moyen-Orient, Trump, Russie, Turquie, Chine, Pandémie...

Les années 2019 et 2020 ont été traversées par une convergence de crises sans précédent : économique et sociale, sanitaire (géo) politique... Sur le plan intérieur, la crise des Gilets jaunes, le terrorisme, la montée du communautarisme islamiste et la pandémie ont profondément impacté notre modèle de société, remettant en question le pacte social et la façon dont les Français perçoivent leur classe dirigeante. Sur le plan international, la montée en puissance de la Chine, la stratégie d'influence de la Russie au Moyen-Orient, les crises successives dans le golfe Persique et le positionnement agressif de la Turquie et de son néo sultan islamiste Erdogan en Méditerranée et enfin, la Covid-19 ont redéfini tous les équilibres stratégiques. L'Occident semble à bout de souffle. Sommes-nous pour autant arrivés à la fin de l'histoire, comme l'écrivait l'économiste et politologue Francis Fukuyama ?? A l'aune des écrits de Roland Lombardi, l'on comprend que c'est peut-être tout le contraire qui est en train de se produire. Parfois dur, toujours lucide, il nous indique en effet, à travers ses chroniques, le chemin à suivre pour renouer avec ce qui fit, historiquement et politiquement, la force et la puissance de grands Etats démocratiques comme la France. Il nous invite à la reconquête de celles-ci, en renouant avec l'esprit critique, et avec ce qui a toujours fait l'âme de nos nations : l'adhésion à un projet de société et de nation souveraines, qui se place au-dessus de toutes formes de communautarisme. Depuis deux ans, les chroniques de Roland Lombardi font le bonheur des lecteurs de Fildmedia. com. Pour une raison simple : il nomme les choses, proposant de faire face à notre histoire sans aucune forme de déni. Il faut le lire, car sa pensée nous aide à construire le monde de demain.

12/2021

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Sociologie

Loyauté et patriotisme (le retour). Education et néo-conservatisme dans le Japon du XXIe siècle

Quel pays a vu, au cours de la décennie passée, son gouvernement mettre à mal le principe de laïcité qui était au fondement même de son existence, et affirmer la nécessité de "reconstruire l'Etat à partir de zéro" ? La Turquie d'Erdogan ? Tout à fait, mais aussi le Japon d'Abe Shinzô... Un dirigeant qui utilise l'éducation comme l'outil d'une reprise en main idéologique de sa population et considère que les "écoles, collèges, lycées et universités doivent être débarrassés au plus vite du "marxisme culturel" " ? Bolsanaro au Brésil ? Bonne réponse ! Mais aussi le même Abe Shinzô et la puissante Conférence du Japon à laquelle il appartient. Un pays dont le gouvernement a entrepris une réforme de ses programmes scolaires afin d'imposer sa conception de la nation et sa propre version de l'histoire ? La Pologne de Kaczynski ? Oui bien sûr3. Mais aussi le Japon d'Abe Shinzô. Un premier ministre qui a réintroduit des cours de patriotisme dans les cursus scolaires, mis en valeur les "accomplissements spirituels extraordinaires" des grandes figures de son histoire dans ses manuels ou encore rendu obligatoire des cours d'éthique ? Orban en Hongrie ? Exact... mais aussi, et encore, Abe Shinzô au Japon... La plupart des réformes entreprises au Japon en matière d'éducation depuis le début des années 2000 l'ont été pour des raisons idéologiques. Qui le sait ? Qui s'en préoccupe ? Pour la première fois depuis la fin des années 1940, les politiques conduites par la plupart des gouvernements japonais récents visent non pas à améliorer le système éducatif mais à modifier profondément sa nature et sa finalité, 'objectif affiché étant de (re)bâtir une école formant de "bons et vrais Japonais" . Cet ouvrage, qui donne beaucoup la parole aux Japonais eux-mêmes, est consacré à ces réformes dont l'impact touche l'ensemble de la société et de la politique japonaises, tout en n'étant pas sans enseignements pour nos propres sociétés.

01/2023

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Géopolitique

La Turquie de 1923 à nos jours. Comprendre le double jeu turc sur la scène internationale

Après la dissolution de l'Empire ottoman, conséquence de la défaite consécutive à la Première Guerre mondiale, Mustafa Kemal et ses partisans ont fondé la République turque. C'était une vaste entreprise d'ingénierie sociale, car - après les génocides des populations chrétiennes (1914-1922) - les différentes ethnies musulmanes d'Anatolie et des Balkans devaient être assimilées sur la base de l'idéologie officielle "une nation, une langue, un drapeau" . Le nouvel Etat aspirait à abolir tout ce qui rappelait son passé ottoman. De l'alphabet et du califat aux fez et à la prière en arabe. La nouvelle religion serait la laïcité, l'occidentalisation et la science. La réaction de la majorité conservatrice de la population s'est manifestée par divers moyens, et les victimes de l'ingénierie sociale ont été des dizaines de milliers. La guerre froide et l'influence des idées marxistes, principalement dans le mouvement étudiant et dans les centres urbains, ont conduit à trois coups d'Etat (1960, 1971, 1980) et à la formation d'une nouvelle idéologie d'Etat appelée la synthèse turco-islamique. L'islam politique, surtout dans les années 1980, retrouvera la confiance en soi qu'il avait perdue au cours des décennies précédentes. L'apparition de Tayyip Erdogan sur la scène politique sera l'aboutissement d'une longue marche où les masses conservatrices prendront leur revanche sur les Turcs blancs, élites kémalistes laïques des grands centres urbains. Ce livre, à travers cinquante questions et réponses, vise à présenter au lecteur les différents aspects de la Turquie au cours des cent dernières années : Politique, Société, Islam, Economie, Industrie, Forces armées, Services de renseignement. Un siècle après l'établissement de la République turque, le pays n'a aucun rapport avec ce que Mustafa Kemal avait en tête en 1923. Où va la Turquie ?? En Eurasie ?? Devient-elle néo-ottomane ?? Reviendra-t-elle dans la famille occidentale ?? Des questions qui ont des réponses difficiles et que ce livre apporte.

11/2023

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Histoire internationale

Kurdistan. Solidaires international

La situation en Turquie et en Syrie est devenue une situation de guerre totale. Le pouvoir syrien d'une part, et le pouvoir turc d'autre part, s'illustrent particulièrement en la matière. Ils sont en effet responsables de massacres de grande ampleur et de crimes de guerre sur les populations de cette région du monde. Les Kurdes sont particulièrement touchées depuis des années par des politiques de discrimination et de répression, et le pouvoir turc s'acharne avec une violence extrême contre ces populations. Leur lutte de libération a pris un nouvel envol dans la période ouverte par la révolution syrienne et sa transformation en conflit militaire. L'expérimentation sociale et politique qui s'est réalisée dans les zones libérées est ici présentée. La transformation du processus révolutionnaire syrien en un conflit armé pose des questions multiples pour lesquelles une solution ne peut être trouvée que par l'ensemble des populations présentes sur ce même territoire. L'ouvrage ne prétend pas donner une vision exhaustive des points de vue des différentes forces en présence dans le conflit syrien. Le choix éditorial a été de donner la parole à certaines composantes du mouvement kurde à qui, en général, est laissé peu d'espace pour s'exprimer. Il sera ainsi abordé la question des bases du système politique que le mouvement tente de développer en plusieurs endroits du Kurdistan, dans des environnements différents. Au sein de celui-ci, les mouvements d'émancipation des femmes jouent un rôle important. Les luttes des Kurdes contre l'Etat turc seront vues à travers le prisme syndical, et dans le contexte des purges ayant suivi la tentative de coup d'Etat de 2016. Enfin, des exemples de solidarités sont présentés, qui invitent à réfléchir sur les pratiques de soutien aux peuples en lutte pour leur autodétermination. Nous ne savons pas comment la guerre actuelle va évoluer, ni sur quelles configurations politiques elle va déboucher. En revanche nous savons que les populations civiles continuent d'être menacées et touchées durement que ce soit par le pouvoir d'Assad ou celui d'Erdogan, avec la complicité active ou lointaine d'autres puissances régionales ou occidentales. La présente publication, à travers l'information qu'elle permet de divulguer, se veut aussi une modeste contribution à la nécessaire solidarité…

10/2018

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Droit

Revue méditerranéenne de droit public N° 9 : Liberté(s) ! En Turquie ? En Méditerranée !

La Revue Méditerranéenne de Droit Public, née en 2013 au sein du Collectif l'Unité du Droit, met en avant les travaux du Laboratoire méditerranéen de Droit Public. "Vivre comme un arbre, seul et libre. Vivre en frères comme les arbres d'une forêt" ainsi que nous avait engagé à le vivre le poète Nâzim Hikmet. Le présent ouvrage est un cri d'alarme(s) et de détresse(s) à destination de tous les citoyens, décideurs politiques et membres de la Communauté universitaire en France mais aussi et surtout autour du bassin méditerranéen. Matérialisé en urgence au mois de juin 2018 et publié le jour des élections présidentielles et législatives turques alors que la situation de plusieurs collègues turcs a attiré l'attention de nombreux réseaux académiques dont le Laboratoire méditerranéen de Droit Public, il a été décidé d'offrir un témoignage d'amitié et de fraternité aux membres de la Communauté universitaire de Turquie, menacée de privation(s) de liberté(s) par le régime du Président Erdogan. En particulier, l'ouvrage est adressé à notre ami le professeur Ibrahim O Kaboglu, directeur de l'équipe turque du Laboratoire méditerraneen de Droit Public. L'opus résolument tourné vers l'espoir, le Droit et les libertés, se compose de trois parties : la première revendique davantage de libertés d'expression(s) pour nos collègues turcs et offre au lecteur plusieurs points de vues comparés sur les libertés académiques en Méditerranée (Partie I). Par suite, le livre propose de façon militante et assumée des analyses et propositions en faveur du droit constitutionnel et des libertés en Turquie (Partie Il) et en Méditerranée (Partie Ill). Comme l'espère le président Jean-Paul Costa dans son avant-propos, "puisse cet ouvrage collectif, cet hommage solidaire, dépasser le seul symbole ; puissent les témoignages de ces femmes et de ces hommes influer quelque peu sur le cours des choses ! Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre : il fallait en tout cas essayer". Ce livre comprend une trentaine de contributions auxquelles ont participé plus de quarante contributeurs depuis plusieurs pays méditerranéens (Espagne, France, Italie, Liban, Maroc, Turquie) : M le Président Costa, Mmes et MM les professeurs Afroukh, Basilien-Gainche, Bockel, Bonnet, Fontaine, Freixes, Gaillet, Groppi, Iannello, Larralde, Laval, Malaret, Marcou, Mathieu, Maus, Prieur, Rousseau, Starck, Touzeil-Divina & Turk ainsi que Mmes Abderemane, Elshoud, Espagno-Abadie, Eude, Fassi de Magalhaes, Gaboriau, Mestari, Perlo, Rota, Schmitz & MM Altinel, Barrue-Belou, Bin, Degirmenci, Friedrich, Gelblat, Makki, Meyer, Ozenc & Sales. L'image de première de couverture a été réalisée, à Beirut, par Mme Sara Makki. Le présent ouvrage a reçu le généreux soutien du Collectif L'Unité du Droit (CLUD), du Laboratoire méditerranéen de Droit Public (LMDP), de l'Association francaise de Droit Constitutionnel (AFDC) & de L'Association internationale de Droit Constitutionnel (AIDC). Réunies par M le professeur Touzeil-Divina, les présentes contributions parues le jour des élections présidentielles & législatives turques sont un cri d'alarme et un message de fraternité envoyés aux membres de la Communauté universitaire de Turquie.

08/2018

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Revues

Kometa N° 2, hiver 2024 : Liaisons dangereuses

KOMETA #2 Liaisons dangereuses Amour, famille, géopolitique. Comment l'ami d'hier peut devenir l'ennemi Russes et Chinois semblent les meilleurs amis du monde après s'être entretués pour une île du fleuve Amour. Ennemis jurés d'hier, Iraniens et Saoudiens commencent à se parler. Erdogan vend à l'Ukraine les très efficaces drones Bayraktar et achète des armes à Vladimir Poutine. La Russie s'est longtemps proclamée "grand frère" de l'Ukraine. Elle la bombarde. L'ami d'hier est l'ennemi d'aujourd'hui, et l'inverse, révélant des logiques d'inégalité et de domination. Nos récits au long cours révèlent les multiples strates qui forment le présent et le passé. Ils racontent aussi des histoires de Justes, l'amour et la fraternité dans le chaos. L'impossible dialogue, par Emmanuel Carrère Tant que la guerre n'est pas finie, que la Russie reste invaincue, de nombreux Ukrainiens refusent de côtoyer des Russes. Même opposants à Poutine, même anti-guerre. L'écrivain français d'origine russe est parti à Kyiv explorer les ressorts de cette position de principe. La langue de ma mère, par Salomé Kiner, autrice de Grande Couronne La mère de Salomé Kiner est prof de russe, française d'origine italienne, divorcée d'un juif soviétique, informaticien, poète et guitariste. C'est l'histoire rocambolesque du mariage de cette femme à la langue russe, aimée dans l'Urss dissidente des années 80, détestée avec les nouveaux Russes des années 2000, avec laquelle elle se réconcilie enfin en France, à Marseille, au contact des réfugiés de l'ex-empire. Pères et fils, photos de Valeri Poshtarov et récit de Victoire Tuaillon. Photographe né en Bulgarie en 1986, père de deux petits garçons, Valeri Poshtarov s'est rendu compte qu'un jour viendra où ils n'auront plus besoin qu'il les accompagne à l'école. Il a l'idée de faire un portrait de son grand-père de 95 ans et de son père se tenant par la main, et commence à prendre des portraits d'autres pères et de leurs fils adultes. En posant, certains se tiennent la main pour la première fois. Victoire Tuaillon, journaliste, autrice du podcast Les Couilles sur la table, s'intéresse à la construction de la masculinité. Elle raconte les histoires de ces hommes. Berlin-Leningrad années 30. Par cette archive photographique oubliée pendant près de soixante ans, les frères Henkin, juifs russes passionnés de photos, promènent leurs objectifs dans les capitales bouleversées par les montées du nazisme et du stalinisme et donnent à voir un tout autre visage de l'Allemagne et de la Russie des années 1930 : souriant, joyeux, presque insouciant. Une sorte de Monde d'hier photographique de Zweig, qui montre l'aveuglement au quotidien. Découvrez aussi le premier épisode de la série de Christophe Boltanski sur les oligarques, la suite du journal intime de Lili Pankotai, cette lycéenne hongroise qui se bat contre Viktor Orbàn, des lettres de résistantes iraniennes...

01/2024

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Actualité politique internatio

Au coeur de la troisième guerre mondiale

La croyance en l'avènement de "la mondialisation heureuse" (Alain Minc) et de "la Fin de l'Histoire" (Francis Fukuyama) était omniprésente en octobre 2002 quand j'ai publié "La Troisième Guerre mondiale a commencé" . Aujourd'hui, c'est au contraire cette dernière qui est au centre des préoccupations. Une crise économique et financière à venir qui sera pire que celle de 1929 La mondialisation hyperfinanciarisée enclenchée dans les années 1980 a été jalonnée d'un crescendo de crises issues de l'éclatement de bulles financières, dont celui de 2008. Elles ont résulté de la surchauffe de la "planche à billets" par les banques centrales accompagnée d'endettements publics et privés abyssaux. Ce mécanisme infernal a été accentué par l'épidémie de covid. Il ira jusqu'à l'éclatement de bulle de trop, qui effondrera le système financier international. Conséquence : la "weimarisation" des économies (hyperinflation par dépréciation des monnaies). En effet, les banques centrales sont désormais confrontées à la quadrature du cercle. Pour essayer d'enrayer l'inflation, elles augmentent leurs taux d'intérêt. En vain. Résultat : la stagflation, c'est-à-dire l'inflation et, en même temps, la stagnation de la croissance quand ce n'est pas la récession. La croissance de la masse monétaire et du surendettement se poursuivra jusqu'au collapsus mondial : cracks boursier et obligataire, faillites de banques en série. C'est dans cette perspective que la Russie et la Chine notamment accumulent depuis des années des stocks d'or destinés à garantir leurs monnaies. Car cette crise financière majeure bouleversera l'ordre monétaire international, aux dépens du dollar (perdant son rôle de monnaie de réserve mondiale) et de l'euro. Il y eut la crise de 1929. Celle qui vient risque d'être pire, car la mondialisation a supprimé les cloisons plus ou moins étanches qui séparaient les grandes aires économiques à l'époque. Déjà, on voit que s'accentue la paupérisation des classes moyennes occidentales déclenchée par la mondialisation à partir des années 1980. La perte de valeur du mark sous la République de Weimar a laissé l'image de consommateurs achetant leur pain avec une brouette de billets. Le grand collapsus financier à venir pourrait ressusciter ce genre de scène dans les pays développés. La situation sera encore pire dans les pays en voie de développement dont la plupart sont déjà dans une situation précaire. Séismes politiques et géopolitiques La crise économique et financière provoquera des séismes politiques et géopolitiques. Le fondamentalisme et le terrorisme islamistes progressent en certaines parties du monde. Comme Daech en Irak et en Syrie, malgré sa défaite militaire de la fin des années 2010. Retour des talibans au pouvoir en Afghanistan, réislamisation accélérée de la Turquie sous la férule d'Erdogan, contamination de l'Afrique sub-saharienne et de l'Afrique de l'Ouest par les filiales d'Al Qaida et de Daech, ramifications de ces organisations en Asie (Afghanistan, Philippines, Indonésie...), prévalence des partis islamistes au Pakistan... Face à Europe, l'Afrique du nord est elle-même concernée. La Libye est devenue un chaudron islamiste depuis la mort de Kadhafi, la Tunisie le devient depuis la chute de Benali, le maréchal Al-Sissi maintient la marmite islamiste égyptienne sous un couvercle prêt à sauter. Le collapsus économique et financier mondial (avec son cortège de misère, de famines et d'épidémies) ouvrira des boulevards aux islamistes pour s'emparer d'appareils d'Etat bancales pour la plupart, en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie. La Troisième Guerre mondiale On assiste au retour des guerres interétatiques. Aujourd'hui, c'est la guerre Otan-Russie en Ukraine, donc sur le sol européen. Les Etats-Unis la pilotent dans le but d'affaiblir la Russie, qu'ils ambitionnent de disloquer pour la vassaliser et encercler la Chine. Car demain, ce sera la guerre entre les Etats-Unis et la Chine, probablement déclenchée par la pomme de discorde qu'est Taïwan. Les deux géants s'y préparent : course frénétique aux armements, découplage progressif des deux économies, embargo américain sur les puces électroniques à destination de la Chine... En effet, les Etats-Unis n'accepteront pas de laisser la Chine leur ravir la première place dans l'économie mondiale sans utiliser contre elle leur gigantesque appareil militaire, financé par un budget annuel de plus de 700 milliards de dollars. Certains hauts dirigeants américains ne s'en cachent même pas. Par le jeu des alliances, la guerre Etats-Unis-Chine s'étendra à l'ensemble du monde, en un cocktail d'affrontements civils et internationaux et de terrorisme. Avec en toile de fond la crise économique et financière mondiale génératrice de pénuries. Donc de fanatismes en tous genres. A la faveur de la guerre en Ukraine, les Etats-Unis ont plus que jamais enfermé les pays européens dans l'OTAN. Ces derniers sont donc enrôlés à l'avance dans leur future guerre avec la Chine. Refusant que Pékin, en envahissant Taïwan, contrôle la jugulaire maritime qu'est la mer de Chine pour l'Asie du Nord Est, le Japon sera aux côtés des Etats-Unis. Il est lui aussi engagé dans une course aux armements. L'Australie et la Nouvelle Zélande sont des alliées inconditionnelles de Washington. L'Inde, géant rival de la Chine en Asie, sera elle aussi du côté américain. En face, le Pakistan musulman, viscéralement opposé à l'Inde, sera aux côtes de la Chine. Quant à l'Iran, hostile aux Etats-Unis et à Israël et dès aujourd'hui parvenu au seuil nucléaire, il sera allié de la Chine. La Russie sera dans le camp chinois, puisque l'Occident l'y a rejetée. La Turquie, devenue un Etat phare de l'Islam, attaquera l'Europe du Sud dont la France. Elle entraînera à sa suite quelques Etats d'Afrique du Nord et du Moyen Orient tombés aux mains des islamistes radicaux, qui offriront à leur jeunesse confrontée à la misère un dérivatif dans des razzias sur cette Europe tant convoitée. Une Europe qui aura fort à faire, entre les menaces à ses frontières et la cinquième colonne islamiste pilotée surtout par la Turquie à l'intérieur de ses territoires. La France sera appelée à jouer un rôle central dans cette configuration européenne.

02/2024