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Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 4

Dans ses romans parus peu avant ou peu après l'attribution du prix Nobel de littérature (1950), Faulkner fait entendre une voix nouvelle, moins intime, plus politique. A partir du meurtre supposé d'un Blanc par un Noir, L'Intrus dans la poussière (1948) explore les rapports entre les races. Récit policier dont l'énigme est résolue par l'accusé lui-même, aidé du jeune neveu de l'avocat Gavin Stevens, c'est aussi le roman d'apprentissage de cet adolescent. Gavin Stevens va s'installer chez Faulkner ; c'est lui qui mène les six enquêtes du Gambit du cavalier (1949), lui encore qui, dans Requiem pour une nonne (1951), confronte Temple Drake, l'héroïne de Sanctuaire, à Nancy Mannigoe, la nurse noire qui a tué son enfant. Une fois de plus, avec Requiem, Faulkner innove : les dialogues dramatiques alternent avec des prologues narratifs qui forment la chronique sans concession de la ville de Jefferson et, à travers elle, celle d'une Amérique pionnière, avide et violente. Puis vient Parabole (1954), que Faulkner tenait pour son magnum opus. Non pas livre de guerre mais livre sur la guerre, cette fresque foisonnante (et méconnue) fait parfois songer au cinéma de Griffith ou d'Eisenstein. Bien que l'action se situe dans la France de 1918, il ne s'agit pas d'un roman historique : avec une ironie stridente ou loufoque, Parabole traduit les tensions et les peurs des débuts de la guerre froide. Faulkner y insistait : ce n'est pas un livre pacifiste, mais la "tentative de montrer l'homme, les êtres humains, en conflit avec leur propre coeur, leurs pulsions et leurs croyances, et avec la terre, cette scène dure et durable et insensible où doivent s'accomplir les tourments de leurs peines et de leurs espérances". Ce tome IV contient L'Intrus dans la poussière, Le Gambit du cavalier, Requiem pour une nonne, Parabole et, en appendice, Discours du prix Nobel, la première version du Gambit du cavalier, Note sur Parabole, etc.

09/2007

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Critique littéraire

Le genre humain N° 54 : Alain Fleischer, écrivain

Lorsque qu’en compagnie de Jean-Pierre Vernant, Jacques Le Goff, François Jacob et d’autres, Maurice Olender crée en 1981 la revue "Le Genre Humain", il précise d’emblée que, si dans cette série de volumes collectifs on pourra lire des textes de scientifiques (historiens, sociologues, ou biologistes, démographes et statisticiens), on y découvrira aussi des écrivains et des poètes. C’est ainsi que Georges Perec publiait dans la revue Le Genre humain son célèbre texte "Penser/classer" (dernier texte publié de son vivant, en février 1982). M. Olender avertit ses lecteurs dans l’ouverture du volume (n°1) intitulé La Science face au racisme : "C’est entre science et société que l’on pourra découvrir régulièrement un texte d’écrivain, de poète, qui explorera les arcanes de la langue, grande révélatrice des représentations sociales et laboratoire des catégories de la pensée". Ainsi, peut-on lire dans les volumes du Genre humain des pages inédites de Paul Celan, Yves Bonnefoy, Nancy Huston et tant d’autres. Après avoir consacré un numéro à Jean Pierre Vernant, ce nouveau volume porte sur un homme dont l’oeuvre protéiforme surprend quelquefois la critique tant sa richesse est inhabituelle dans le paysage international aujourd’hui : en effet, Alain Fleischer est un cinéaste (plus de 300 films avec des rétrospectives programmées sur les cinq continents), photographe (innombrables expositions) et plasticien qui a répondu aux commandes de l’architecte Jean Nouvel avec qui il travaille régulièrement. Le présent volume est consacré à Alain Fleischer écrivain, où la mémoire, l’oubli et les "angles morts" de la Shoah sont omniprésents. Découvert comme écrivain par Denis Roche, Alain Fleischer a publié une cinquantaine de livres dont une douzaine de titres importants au Seuil, notamment dans la collection « Fiction & Cie » : La Femme qui avait deux bouches (1999) ; Les Angles morts (2003), La Hache et le Violon (2004), L’Amant en culottes courtes (2006).

08/2013

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Mode

Le détail qui tue. Petit précis de style de Marcel Proust à Rihanna

SOPHIA LOREN - PAUL BOWLES - FRANK SINATRA - AMELIA EARHART - MARGUERITE DURAS - THELONIOUS MONK - MARIANNE FAITHFULL - WILLY DeVILLE - JACKIE ONASSIS - KAREN BLIXEN - GRETA GARBO - MARVIN GAYE - CAROLE LOMBARD ET CLARK GABLE - WOODY GUTHRIE - LAUREN BACALL - THE KILLS - C. ISHERWOOD ET W. H. AUDEN - MILES DAVIS - BRIAN JONES - LOUISE BOURGEOIS - CURZIO MALAPARTE - AMY WINEHOUSE - CARY GRANT - JAMES BROWN - GRAM PARSONS - RIHANNA - MARLENE DIETRICH - LEONARD COHEN - MICHAEL CAINE - THE WHO - JIMI HENDRIX - DAVID CROSBY ET GRACE SLICK - MARTIN ET KINGSLEY AMIS - JEAN COCTEAU - BRYAN FERRY - JOHNNY ROTTEN - DIANA ROSS - JULIE CHRISTIE - JEANNE MOREAU - BIANCA JAGGER - DOLLY PARTON - YAYOI KUSAMA - GRACE JONES - STEVE McQUEEN - BILLIE EILISH - DANI ET ZOUZOU - CHLOË SEVIGNY - ELVIS PRESLEY - JANE RUSSELL - BRUCE SPRINGSTEEN - CARDI B - GABRIELE D'ANNUNZIO - FRANCIS SCOTT FITZGERALD - BOB DYLAN - PATTI SMITH - GRACE KELLY - ALAIN DELON - SIGOURNEY WEAVER - ANAÏS NIN - WILLIE NELSON - FRED ASTAIRE - CHARLIE PARKER - JACK LONDON - CHET BAKER - SACHA GUITRY - SIMONE DE BEAUVOIR - YUKIO MISHIMA - JOHN UPDIKE - MEL GIBSON - JANE FONDA - MARLON BRANDO - JAMES DEAN - PABLO PICASSO - DEBBIE HARRY - DENISE HO - CHRISTOPHE - ANDY WARHOL - ALBERT CAMUS - IRIS APFEL - PETER FONDA - ANDRE BRETON - FRIDA KAHLO - NANCY CUNARD - MARCEL PROUST - CARSON McCULLERS - PETER DOHERTY - MADONNA - PHARRELL WILLIAMS - FRANCOISE DORLEAC - NENEH CHERRY - RAYMOND ROUSSEL - JIM MORRISON - JANE BIRKIN - KANYE WEST - GEORGIA O'KEEFFE - AUDREY HEPBURN - JOAN CRAWFORD - DAVID BOWIE - ANNEMARIE SCHWARZENBACH - JEAN-PAUL GOUDE - JOANNE WOODWARD ET PAUL NEWMAN - NEIL YOUNG - KATE MOSS - FRANCOISE HARDY - JIM HARRISON - AVA GARDNER - FRANCOISE SAGAN ET ANNABEL SCHWOB - JAMES JOYCE - BALTHUS - KIRK DOUGLAS - ANGELINA JOLIE - TILDA SWINTON - RITA HAYWORTH - PJ HARVEY - MARILYN MONROE - JACK KEROUAC - PRINCE - ELIZABETH TAYLOR - URSULA ANDRESS - CHARLOTTE RAMPLING - ROMY SCHNEIDER - FAYE DUNAWAY - WILLIAM FAULKNER - THE BEATLES - TERENCE STAMP - LEE MARVIN - CHARLOTTE GAINSBOURG - SALVADOR DALÍ - JACQUES PREVERT - FOUJITA - JAMES TAYLOR - INGRID BERGMAN - ANDRE GIDE ET JEAN-PAUL SARTRE - LEONARDO DiCAPRIO - BRIGITTE BARDOT - JAYNE MANSFIELD - KATHARINE HEPBURN - JACK LEMMON - ANTHONY PERKINS - ERROL FLYNN - WES ANDERSON - EDWARD NORTON - G. B. SHAW - JACQUES DUTRONC - DAVE DAVIES - RAMÓN NOVARRO ET ROBERT MONTGOMERY - DENNIS HOPPER.

10/2022

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Psychanalyse

Cahiers jungiens de psychanalyse n°156 : Contagion / Contamination - Automne-Hiver 2022-2023

Les thèmes de la contagion et de la contamination ont été fortement constellés par la pandémie du Covid 19. Les deux expressions, que Jung utilise dans les champs langagier, transférentiel et archétypique, qualifient des phénomènes intérieurs et extérieurs, où règnent l'indifférenciation aveugle, la confusion et la transmission inconsciente. Ce Cahier les aborde dans un double registre, collectif et individuel ; la contagion dans et par le collectif d'un côté, qu'elle soit en lien avec les représentations liées à la pandémie ou en rapport avec les guerres actuelles (Syrie, Ukraine) et à leur destructivité ; la contamination de l'autre, par l'activation de contenus inconscients chez un individu ou entre individus. Jung la désigne tour à tour comme infection psychique, participation mystique, bain transférentiel ou commune inconscience. Les auteurs de ce Cahier s'attachent à esquisser des voies de dégagement de ce qui apparaît comme un élément constitutif du psychisme. Toutes misent sur les capacités de conscience de l'individu et sur le travail psychique porteur d'un potentiel transformateur et libérateur. Editorial - Véronique Beldent, Laurence Lacour, Christian Marnette, Samira Richer-Villar Images de rêve autour de la maladie et la guérison - Aniela Jaffé, Carl Gustav Jung Autour du Phénix - Véronique Beldent Contagion dans un foyer pour demandeurs d'asile et dans un pays d'accueil : perspective de la psychologie analytique, application thérapeutique dans le cas clinique d'un enfant syrien - Maria Giovanna Bianchi Paranoïa : La folie qui fait l'histoire - Préface à l'édition française - Luigi Zoja La guerre des symboles - Dmytro Zaleski Fragments d'une "rêverie photographique" , ombres portées du transfert - Ingrid Berckmans La contamination et Marguerite Duras - Christiane Fonseca Portfolio - Maryse Dardaillon Mon expérience du début de la pandémie de COVID-19 en Italie - Antonio Karim Lanfranchi Plaie mobile n'est pas un jeu d'enfant - Carole Mercier Coronavirus : l'activation d'archétypes du mal provoque-t-elle un excès de souffrance psychologique ? - Nancy van den Berg-Cook Rêver la pandémie - Delphine Renard Hommage à Denyse Lyard - Brigitte Allain Dupré Bloc-notes - Delphine Renard Revue des revues - Laurence Lacour

12/2022

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Science-fiction

Connexions

Sur Terre, aujourd'hui, ici et là. Il y a ce truc sphéroïde reposant sur cinq... jambes ? Un monstre, quoi d'autre ?? Quelque chose errant loin de son Nid. Et dont dépend la survie de ses pairs. Il y a cette femme aux cheveux blancs coupés très courts dans sa robe noire moulante qui vous regarde bizarrement, comme si elle en savait trop sur vous. Il y a celui-là, aussi, ce type à la mine morose. On le serait à moins : il se croit le génocidaire de sa propre civilisation. Et puis Stacey Papandreou, qui semble avoir traversé l'Histoire, sans coup férir. Et le lieutenant-colonel Bruno Zendahl, membre de la très sérieuse, très secrète, très fermée Ligue apkallu. Il arrive à Annie Troy de travailler pour lui. Froide comme l'acier, calculatrice, d'une logique implacable, Troy ignore le doute aussi bien que­ l'échec... Si tous ne se connaissent pas, tous sont liés. Par un enjeu qui les dépasse de beaucoup : la vie, le temps, l'univers et ses possibles... "Les récits de Michael F. Flynn commencent en vous titillant le cerveau et s'achèvent en vous perçant le coeur". Nancy Kress Connexions est lauréat du prix Analog 2017 Né en Pennsylvanie en 1947, Michael F. Flynn est un auteur de science-fiction peu connu en France. Titulaire d'une licence en mathématiques et d'une maîtrise en topologie, il a travaillé en tant qu'ingénieur qualité et comme statisticien, tout en publiant une douzaine de romans et une cinquantaine de nouvelles. Ses premiers textes paraissent au mitan des années 80. Dont "? Eifelheim" , qui remporte le prix Analog en 1986, et que Flynn déploiera en roman vingt ans plus tard. Publié en 2008 au sein de la prestigieuse collection "Ailleurs & Demain" , Eifelheim restera longtemps le seul récit de l'auteur disponible en français. Jusqu'à la sortie de Connexions dans la collection "? Une heure-lumière ? ", un court roman explosif lui aussi lauréat du prix Analog.

03/2023

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Art contemporain

Surprise ! Le premier jour du reste de ma vie

Album commémoratif et programmatique de l'atelier atypique, prolifique et résolument pop "images dans le milieu" IDM sous la direction de Jean-François octave des années 1980 à aujourd'hui à l'école d'ARTS de Mons : 3 expositions programmées ! Placé sous le signe de la surprise permanente, et sous la direction de son chef d'atelier Jean-François octave depuis 33 ans, iMaGes Dans Le MiLieu connu dans le milieu belge de l'art public sous le sigle iDM passe ces jours prochains le relais à équipe renouvelée et formée dans son giron atypique mêlant dessin, peinture, sculpture, textile, scénographie, interventions urbaines et street art, photo, vidéo, performances et installations dans un esprit résolument pop mais engagé et responsable. L'occasion donc de faire le point sur cet atelier d'art contemporain transdisciplinaire, pas tout à fait comme les autres, sous la forme d'un abécédaire de 336 pages qui donne la parole à chacun de ses intervenants et donne à voir ses productions hétérogènes au fil des ans, puis à l'occasion de trois expositions aux abattoirs de Mons (BaM), au BPS22, au Mac's Musée des arts contemporains Grand-hornu et d'une soirée à l'iseLP. Mais aussi, au-delà de cette dimension commémorative et festive, l'occasion de réfléchir à ce que peut être et doit être une école d'art forcément transdisciplinaire ancrée dans la vie et dans la ville. Avec des contributions de xavier canonne, nancy casielles, Jeannine Dath, Philippe ernotte, Philippe Franck, Denis Gielen, Pierre-olivier rollin, aldo Guillaume turin, xavier roland, Daniel vander Gucht, christophe veys, etc. Expositions : -Anciens Abattoirs de Mons / BAM (Mons) : 17/10/20 - 31/01/21. -BPS22 (Charleroi) : 21/11/20 - 03/01/21 -Mac's - Musée des arts contemporains Grand-hornu : (avec La cambre - sculpture) : 30/01/21 - 28/02/21 + un événement à l'ISELP en mars 2021.

03/2021

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Philosophie du droit

Transparence et fonction juridictionnelle

La moralisation est à la mode et, avec elle, la transparence qui en serait l'un des moyens. Les hommes politiques ont d'ores et déjà été soumis à des règles strictes de transparence et de déontologie, comme en témoigne l'institution d'une Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique. Mais, eux aussi détenteurs de pouvoir et de légitimité, les magistrats peuvent-ils passer au travers de ce mouvement tendant à imposer la transparence ? La question est d'autant plus d'actualité que ce sont eux qui veillent au respect des règles imposées au titre de la transparence à l'autorité politique. L'objectif de cet ouvrage est de réfléchir sur l'extension de la transparence à la fonction juridictionnelle. Sur ce point, il propose une réflexion originale au travers de trois axes. Le premier consiste à poser la question des origines et de la finalité de la transparence. Après l'avoir définie, il faut en effet se demander si la transparence résout tous les maux. L'opacité conduit-elle nécessairement au soupçon, quand la transparence serait, elle, la vertu ? Le deuxième axe consiste à s'intéresser à la pertinence de l'objectif de transparence pour le service public de la justice. Est-il nécessaire que la justice soit transparente ? L'extension d'un principe de transparence sert-elle véritablement son efficacité ? Dans quelle mesure une telle extension est-elle compatible avec le fonctionnement et les principes du service public de la justice ? Enfin, le troisième axe porte sur les modalités juridictionnelles de la transparence. Plus concrètement, il s'agit de revenir sur le statut du magistrat, en abordant notamment les questions des procédures du recrutement, de l'impartialité (déontologie), de la responsabilité. Actes du colloque des 22-23 octobre 2020 organisé par l'IRENEE - Institut de Recherches sur l'Evolution de la Nation Et de l'Etat de l'Université de Lorraine, Faculté de Droit, Sciences Economiques et Gestion de Nancy

01/2023

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Sculpteurs

Brancusi et ses muses

Brancusi apparait dans le monde de l'art comme un personnage singulier dont l'oeuvre impressionnait tant par la pureté des formes et la modernité que par une forme d'archaïsme difficile à caractériser. En révolutionnant la sculpture du XXe siècle, l'artiste roumain a ouvert un vaste débat sur l'art moderne qui reste toujours d'actualité, sa création étant le sujet de multiples études. Ainsi toute l'oeuvre de Brancusi a éte marquée par les figures des femmes qui ont accompagné chacune des étapes de sa vie. Elles font intégralement partie de sa création et de sa démarche d'artiste qui a toujours tenté de saisir l'essence même de leur personnalité. Très apprécié des femmes en général, séducteur mais ami fidèle, il exercait une espèce de magnétisme auprès de celles qui ont fréquenté son atelier, et inspiré sa sculpture, échangeant avec lui une abondante correspondance. Brancusi et ses muses explore la nature de cette inspiration évoquant ainsi amies, maîtresses, et mécènes comme la danseuse Suisse, Marthe Lebherz et la pianiste anglaise, Vera Moore. Margit Pogany, Léonie Ricou, Eileen Lane, la baronne Renée-Irana Frachon, Agnes E. Meyer and ses quatre filles Marina Chaliapin, Nancy Cunard, Beatrice Wood, Mina Loy, Lizica and Irina Codreanu ont toutes inspiré des oeuvres majeures de la sculpture moderne. C'est le sujet de cet ouvrage qui apporte un éclairage inédit sur le plus grand sculpteur du XXe siècle. Un tel ouvrage s'adresse autant aux spécialistes d'histoire de l'art qu' à un public plus large intéressé par la vie artistique en France au début du XXe siècle. Conservatrice honoraire au centre Georges Pompidou, Donia Lemny a assuré la publication des archives Brancusi ainsi que le commissariat de nombreuses expositions consacrées à l'artiste roumain, à l'Atelier Brancusi du musée. Elle a déjà publié Brancusi, la chose vraie, aux éditions Gourcuff Gradenigo

02/2023

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Autres philosophes

Hégémonie, populisme, émancipation. Perspectives sur la philosophie d'Ernesto Laclau (1935-2014)

Ernesto Laclau, disparu en 2014, est reconnu aujourd'hui comme l'un des noms les plus importants de la philosophie politique de la fin du XXe et du début du XXIe siècle. Ce livre, hommage au penseur et à son oeuvre dans le cadre de la Semaine de l'Amérique Latine et des Caraïbes en France, poursuit des débats qui étaient déjà en cours au moment de sa disparition, et réunit quelques-uns de ses principaux interlocuteurs en France (Etienne Balibar, Toni Negri, Jacques Rancière), aux Etats-Unis (Judith Butler, Nancy Fraser) et en Argentine (Horacio González, Leonor Arfuch, Emilio de Ipola, Senda Sfereo) et de ceux qui se font l'écho au présent de son oeuvre. Ernesto Laclau a écrit des ouvrages devenus des références obligées sur l'hégémonie, le populisme et l'émancipation, trois points nodaux de sa réflexion, qui travaille aussi la définition de nombreux autres concepts, tels que ceux de chaînes d'équivalence, signifiant vide, rhétorique, identité, nation. Longtemps ignorées par la philosophie institutionnelle française et méconnues du grand public, ses thèses, originales et souvent provocatrices, sont venues perturber la scène où s'affrontent les logiques contemporaines de la pensée politique (avec ses interlocuteurs ici présents, mais aussi d'autres, comme Simon Critchley et Slavoj Ziiek). Il convient d'y ajouter l'implication citoyenne de Laclau dam les controverses politiques en cours, notamment en Argentine, son pays natal qu'il a quitté au début des années 1970 pour poursuivre ses études avec Eric Hobsbawm à Oxford. L'activité qu'il a développée sur place, et de façon plus large dans toute l'Amérique latine, a fait de lui un intellectuel familier du public de langue espagnole. Ce que disent ici les penseurs argentins éclaire d'un jour nouveau la contribution des épistémologies du Sud aux débats politiques qui se déroulent en France, en Europe, dam le "Sud global" et au-delà, portant sur la question, destinée à demeurer question, d'un populisme de gauche, que Laclau appelait de ses voeux et qu'il nous laisse en héritage.

05/2021

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Critique

Rearmements critiques dans la litterature francaise contemporaine

Toute oeuvre est comptable d'une configuration historique et sociale, qui participe a sa mise en forme esthétique autant qu'a son processus de signification. Dirigée par Jean-Pierre Bertrand et Pascal Durand, la collection "Situations" accueille, dans un double esprit de rigueur et d'ouverture, des travaux novateurs relevant de la sociologie de la littérature et de l'art, de l'histoire sociale des pratiques culturelles et de la sociocritique des discours. Autrices et auteurs contemporains ne se reconnaissent plus guère dans les postures manifestaires des avant-gardes ni dans le modèle de rengagement sartrien. Beaucoup continuent pourtant à parler du monde social, selon des modalités moins "engagées" qu'"impliquées". Au vocabulaire de la critique et de la politique se serait substitué celui de l'éthique et du soda, le texte qui dénonce et attaque à partir d'une position de surplomb ayant fait place à un régime critique plus ouvert, avec gestualités immersives, émotionnelles, individuelles, etc. Contre ce modèle et ce vocabulaire, les études rassemblées ici se concentrent sur la critique sociale telle qu'elle se perpétue et se ressource en littérature. Elles s'intéressent aux dialogues entre concepts critiques et production littéraire : théories du contrôle dans l'oeuvre d'Alain Damasio, pensée queer chez Edouard Louis enquête et épistémologie des savoirs situés dans le travail d'Anne Ernaux. Elles intéressent d'autre part aux médiations spécifiques de cette portée critique : oeuvres (Nathalie Quintana, Arno Bertin, Antoine Volodine, Eric Arlix), éditeurs (P.O.L, Questions théoriques), outils et supports (des bandes magnétiques utilisées par Bernard Heidsieck au vocodeur employé dans le rap), protocoles d'écriture (manifeste, recherche-création), méthodes d'enseignement et pratiques d'évaluation. Avec des textes de Benoit Auclerc, Jean-Pierre Bertrand, Frédéric Claisse, Sonya Florey & Judith Emery-Bruneau, Jean-Marie Gleize, Christophe Hanna & Nancy Murzilli, Justine Huppe, Julien Lefort-Favreau, Sian Lucca, Jean-Charles Massera, Magali Nachtergael, Pierre Schoentjes, Sylvie Servoise, David Vrydaghs et Maric-Jeanne Zenetti.

04/2022

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Romans historiques

Les Aventures de Yann Kervadec, marin breton : L'écume des lames

Officieusement, Yann Kervadec est chargé par Louis XV de retrouver le " Sancy ", un diamant maudit qui a porté malheur, voire tué tous ceux qui l'ont eu en leur possession. La pierre, désormais propriété de la Cour d'Espagne, a été envoyée à Carthagène des Indes, auprès du Vice-Roi espagnol. Yann va devoir retourner aux Antilles et se battre contre un nouvel adversaire, le Royaume d'Espagne. Il aura besoin de tout son équipage : sa femme, l'ancienne esclave, magnifique de fierté, Médeline ; son meilleur ami et fameux esthète shakespearien, Finn ; ses deux amies pirates, farouches et sauvages, Ann Bonny et Mary Read, et bien sûr le titan noir Abiola, l'oncle de Médeline. Deux nouveaux personnages viendront arpenter le pont de l'Oroun : Henry, entrevu dans la République des Pirates et Baruch Cohen Henriques, espion du roi et homme de ressources infinies. Ils devront, tous, affronter une redoutable espionne espagnole : l'avispa (" la guêpe "). Yann surtout devra choisir entre Médeline, à la torture de ne pas avoir d'enfant, et la très attirante dona aux yeux verts envoûtants, à la dague empoisonnée... Aidé aussi par les miséreux des docks de Londres, au bout de l'aventure et de lui-même, Yann se bat pour rester gueux des mers et seigneur de son propre destin et de celui de ceux qu'il aime.

02/2020

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Littérature française

Les gens de Barthe-Vieille

Depuis des générations, à Barthe-Vieille dans le Massif du Sancy, vivent les Chabasse, une famille d'éleveurs. Aristide, que l'on appelle "le Patriarche", est en conflit avec son fils et sa bru. Ce dernier aimerait restaurer un vieux buron pour y installer un troupeau d'ovins. Quant à sa femme, elle tente de le convaincre de fabriquer du saint-nectaire à la ferme. En ce début des années 60, le monde change. Les traditions vacillent. Une station de ski s'apprête à voir le jour à Super-Besse. L'engouement pour les sports d'hiver pourrait offrir du travail aux jeunes montagnards. Le vieux Chabasse n'est pas convaincu que cette activité nouvelle puisse interrompre le dépeuplement que connaît sa montagne... "Le tourisme se développe dans la région, il sera une vitrine pour nos produits", soutient sa bru... "Ceux qui auront pris le train à l'heure ne le regretterons pas". Reste à convaincre les hommes de la maison à se lancer dans la production de fromages fermiers. Quelques années plus tard, c'est au tour de Christophe, le petit-fils adoré du vieil Aristide qui rêve de devenir un jour "le Patriarche" de Barthe-vieille, de bouleverser la donne. Mais pour cela, lui faudra-t-il en payer le prix fort en renonçant à l'amour de sa vie ?

05/2014

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Essais médicaux

Bourgeoise et rebelle. Mon combat pour devenir femme médecin

Bourgeoise et rebelle n Ma vie, bien qu'heureuse, a été jonchée de combats. Je me suis battue pour devenir médecin et m'émanciper en tant que femme. Je me suis battue pour faire accepter mon couple. Je me suis battue pour surmonter le décès de mon premier bébé, puis pour soigner mes patients et prendre soin de mes enfants. Une fois à la retraite, je pensais ne plus avoir mener de bataille. Pourtant, depuis une vingtaine d'années, je me bats encore pour sauver ce qu'il reste de mes terres familiales. a Née en 1936 au sein d'un milieu privilégié où il était inenvisa-geable que les femmes travaillent, Geneviève Barre a su braver les multiples interdits familiaux et sociaux pour réaliser son rêve : devenir médecin. Sans autre bagage que sa seule détermination, elle n'a cessé de lutter contre la misogynie de ses confrères masculins et s'est imposée comme médecin pédiatre — activité qu'elle exerce toujours, à 84 ans, à Versailles. Elle offre, à travers son témoignage, un remarquable exemple de combat pour les femmes d'aujourd'hui et demain. Geneviève Barre est médecin pédiatre pédopsychiatre et homéopathe à Versailles. Nantcy Leone est journaliste et fondatrice du média culturel et citoyen dédié aux femmes du monde Univers-elles.com 9 SBN1111113 79 I 0 III 023811 17€ 0381 311

04/2021

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Actualité politique France

Islamophobie, mon oeil !

" Le terme islamophobie est mal choisi s'il doit désigner la haine que certains tarés ont des musulmans. Il n'est pas seulement mal choisi, il est dangereux. " Charb Rachid, Mourad et Younès se sont rencontrés dans un forum de discussion sur internet. Un jour, ils ont fait le choix de rompre avec l'emprise de leurs milieux et de couper avec leurs idéologies nauséabondes. C'est là que leurs ennuis ont commencé. Aujourd'hui, ils mènent une double vie, n'osant point afficher leurs convictions. La noble tâche d'enseigner dans une école à discrimination positive au coeur de Bruxelles vire au cauchemar. Dans cette institution, l'écrasante majorité des enseignantes musulmanes y sont voilées et celles qui ne le sont pas cheminent avec mille et une contraintes. Les enseignants qui ne sont pas musulmans sont systématiquement taxés de racistes s'ils émettent la moindre réserve sur le voile ou sur l'islam. A Bruxelles, il est plus facile pour un salafiste de déambuler dans la ville, affichant sans gêne les symboles de son orthodoxie, que pour un laïque musulman de boire un café en plein mois de ramadan dans certains quartiers fort communautarisés. Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi n'aurait-on pas la possibilité d'avoir des sentiments personnels, une trajectoire personnelle, des choix personnels, de croire ou ne pas croire en Dieu, d'embrasser l'être désiré, dès lors qu'on est né musulman ? C'est cette histoire que Djemila Benhabib souhaite vous raconter, à travers les témoignages de laïques ayant un héritage musulman. Le constat que ces témoins directs dressent de la poussée de l'islam politique est plus que préoccupant. Dans notre pays comme ailleurs en Europe, l'islamisme avance à bas bruit, dévoilant au grand jour la fragilité de nos démocraties. Du point de vue d'une certaine gauche identitaire, critiquer l'islam revient à stigmatiser les musulmans (considérés comme un bloc homogène), et le facteur culturel invoqué incite à moduler les droits et libertés pour les rendre " compatibles " avec l'idée qu'on se fait de " l'identité musulmane " . De l'autre côté, l'extrême-droite a trouvé un boulevard pour s'emparer de ces sujets " chauds " et démontrer l'échec de l'intégration musulmane. Une voix manque cependant à l'appel : celle des laïques musulmans. Rien n'est fait pour accueillir leur parole dans l'espace public. Bien au contraire, tout est mis en place pour les dissuader de s'exprimer. La marche arrière est enclenchée. Jusqu'où ira-t-on dans nos compromissions, dans nos " accommodements raisonnables " , face à ce qu'on pourrait, désormais, appeler " le droit de ne pas être dérangé " ? La critique de l'islam politique ne relève pas du racisme. Il faut résister à cette imposture pour sortir de la confusion. " Djemila Benhabib " Un nouveau mot a été inventé pour permettre aux aveugles de rester aveugles : l'islamophobie. " Salman Rushdie

04/2022

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Littérature française

Noces vénitiennes

Pour un événement au sein d'une entreprise vénitienne renommée, le tableau de Véronèse, Les Noces de Cana, reviendra à Venise et reprendra sa place d'origine au réfectoire du monastère bénédictin de l'Ile de San Giorgio Maggiore. Fascinés par la symbolique de l'oeuvre, les organisateurs de la fête s'en laissent pénétrer. Une coupe de mariage identique à celle figurant sur le tableau a été découverte chez un antiquaire ; elle sera copiée pour être remise à chaque invité. Mais quel miracle Flore Bazincourt, décoratrice événementielle, et Charles Senart Tancy, oenologue de renom, son ex-mari, déchiré entre son fils de huit ans et son épouse s'attardant au coeur de la forêt amazonienne, attendent-ils de ces "Noces vénitiennes" ? Trouvera-t-il le vin de l'époque du tableau, le vin des Noces de Cana ou le vin de l'amour éternel ? Un beau roman sur le mariage, l'engagement et la fidélité, qui nous emmène flâner à Venise au rythme des vaporetti et des motoscafi. A propos de l'auteur : Noëlle Dedeyan est historienne. Après une thèse consacrée aux chanoinesses de Lorraine au XVIIIe siècle, suivie de quelques romans pour adultes et jeunesse faisant revivre leur vie étonnante, elle se penche sur l'histoire de Venise où elle puise aussi ses racines en incitant le lecteur à y cheminer aux côtés de Marie qui reste la principale protectrice de la ville.

11/2020

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Beaux arts

Châteaux, seigneurs et sites fortifiés de Basse-Auvergne. Volume 1

La Basse-Auvergne représente la partie nord de l'Auvergne. Elle est composée d'une partie centrale, la Limagne, vaste fossé tectonique, fertile et riche où de nombreux habitants se sont regroupés dans les villes et les grandes cités de Clairmont, Montferrand et Riom. La Limagne est ouverte au nord. Ses autres côtés sont entourés de montagnes : les massifs du Forez et des Bois Noirs à l'est, la chaîne des Puys et le massif du Sancy au centre et les Combrailles à l'ouest. Dans ces régions les luttes intérieures et les invasions qui ont dévasté le pays ont amené les habitants à entourer leurs villes de remparts et même les villages de campagne ont été fortifiés. Dans les montagnes, ce sont les châteaux des seigneurs du pays qui offraient un refuge aux habitants. La guerre de Cent Ans puis les guerres de Religion et la Révolution ont entraîné la ruine de beaucoup d'édifices. Quelques-uns ont été restaurés, peu sont restés intacts. Cet ouvrage se propose de partir à leur découverte, de retracer leur histoire et celle des familles qui les ont possédés. Par une illustration abondante, il montre leur état actuel, des plus modestes vestiges aux demeures prestigieuses, parfois toujours occupées par les descendants de leurs constructeurs. Cette documentation et une localisation précise des châteaux permettront au lecteur de partir à leur découverte et de faire revivre leur histoire.

12/2019

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Policiers

Spy Tome 6 : Feu nucléaire à Indian Point

- C'est un hasard incroyable, reprit Marc. Avant-hier, il y a eu un banal contrôle douanier au péage autoroutier de Gye, sur l'A31 au niveau de Nancy. L'homme qui conduisait était nerveux, et détournait son regard des douaniers qui l'interrogeait. Ils ont décidé de fouiller son véhicule. Ils ont fini par trouver une cache aménagée dans le coffre. Quelle n'a pas été leur surprise de trouver dedans un drone et deux pains d'explosifs de 500 grammes chacun et de mise à feu à distance. La Douane nous a immédiatement alerté et nous a fait parvenir leur saisie. Le labo est formel : l'explosif est de la tolite en provenance de l'ex-Yougoslavie et il provient du même lot utilisé par Mohamed Jaish pour fabriquer sa bombe sale. Pareil pour les détonateurs. Le gars que l'on a arrêté est un habitant de l'agglomération de Montpellier. Il a vingt-deux ans, sans casier judiciaire, pas fiché S. Ses parents viennent de Tunisie, sans histoire. Lui est né en France. On est en train de l'interroger. Pour l'instant il nie tout. Il dit qu'il n'était pas au courant, qu'on lui avait demandé de conduire la voiture jusqu'au Havre. Mais il refuse de dire qui lui a demandé et l'adresse où il devait la conduire. On est convaincu qu'il ment. Et ce qu'il transportait n'augure rien de bon : des explosifs et un drone ! C'est sûr que Mohamed Jaish prépare un nouvel attentat. Karim enregistrait, silencieux, toutes ces informations. - Tu as raison, il prépare un nouvel attentat. Mais cet étrange, deux pains de tolite comme cela fait, certes, beaucoup de dégâts mais rien à voir en termes d'impact avec l'attentat du Louvre. La présence du drone pourrait indiquer une attaque suicide sur une personnalité. Mais on est maintenant bien préparé à riposter à ce genre d'attaque. Nos équipes de protection des hautes personnalités sont équipés de matériel pour intercepter et neutraliser des drones. Mohamed Jaish doit le savoir. Il n'aurait aucune chance. Non, il doit y avoir autre chose.

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Critique littéraire

Henry Bauchau. Sous l'éclat de la Sibylle

L’idée directrice de cet essai est d’évoquer l’élaboration imaginaire d’Henry Bauchau, de raconter son accession à l’écriture et de mettre en évidence les grands axes de l’oeuvre. Il s’agit donc d’un livre introductif et accompagnateur. Il vise à faire découvrir Bauchau au plus grand nombre autant qu’à éclairer les familiers de ses livres. Cet essai ouvre des pistes de réflexion. Il ne se veut pas une biographie, mais il convoque celle-ci chaque fois que nécessaire, de sorte que le lecteur peut suivre tout à la fois l’accomplissement d’une vie et d’une oeuvre. Le dispositif “rhétorique” place au centre de l’essai le personnage de la Sibylle, figure si essentielle de l’imaginaire de Bauchau, qui certes représente l’analyste Blanche Reverchon qui a été le déclencheur de son parcours d’écrivain, mais, plus largement, symbolise l’héritage mythologique et l’exigence psychanalytique. En intercalaire de chaque chapitre, la Sibylle prend ici la parole ; elle est le personnage à l’horizon duquel les informations données résonnent, un peu comme la “Déesse Suzy” dans Professeurs de désespoir de Nancy Huston. Ses interventions plus intimes, pertinentes et “interpellantes”, apportent une dynamique dialogique et donnent un éclairage plus subjectif sur la matière des chapitres et sur ce que Bauchau met en jeu en intégrant la cure analytique comme une sorte de moteur du travail artistique, d’où ce dialogue constant avec la Sibylle. Différents aspects saillants de l’oeuvre sont ici abordés, comme en témoigne le sommaire de l’ouvrage. Directrice scientifique du Fonds Henry Bauchau qui est dépositaire de ses archives, Myriam Watthee-Delmotte s’appuie sur sa connaissance de sources inédites, écrits de jeunesse, poèmes des commencements, correspondances. Elle met particulièrement en relief le hiatus profond, les contradictions et les circonstances qu’Henry Bauchau a dû dépasser pour faire advenir sa vocation profonde. Cet essai propose sous maints aspects thématiques et stylistiques une lecture particulièrement intelligente et pénétrante de l’oeuvre ; il est instructif et s’appuie sur une solide expérience universitaire, mais n’en demeure pas moins destiné à un très large public, car il s’appuie autant sur la documentation que sur les ressources de l’imaginaire.

01/2013

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Droit

Histoire de vie, récit de vie. Une famille de robe nancéienne au XVIIIe siècle : les Marcol

En 1698, lors du retour de Léopold, avec le rétablissement de la Cour souveraine, la plus haute instance judiciaire de Lorraine et Barrois, de belles possibilités de carrière s'offrent aux familles récemment anoblies ayant prouvé leurs compétences ; parmi elles, à Nancy, les Marcol. En effet, le Parlement, puissant levier d'ascension, leur a permis, en quelques générations, de se hisser au sommet de la robe après avoir donné à la Cour plusieurs conseillers et deux procureurs généraux. Histoire de cette famille et de sa remarquable réussite entre la fin du XVIIe siècle et la Révolution, ce livre est aussi un "récit de vie" tel qu'il figure dans les "Journaliers" rédigés par trois membres du lignage, entre 1672 et 1786 : un texte multigénérationnel qui court sur trois générations, le fils François-Pascal, conseiller en 1737, et le petit-fils Pascal-Joseph, procureur général en 1757, poursuivant la rédaction initiée par l'ancêtre Pascal Marcol. En France et en Europe, depuis les années 1980-2000, ces écritures du for privé suscitent un nouvel engouement chez les historiens comme chez les sociologues et les anthropologues, tous sensibles à l'air du temps qui magnifie l'individu et valorise le témoignage. Aussi, le parti est-il pris de faire de ces écrits privés, documents mémoriels et proclamations identitaires, la source première de l'analyse ; précieux pour saisir les représentations, ils disent les façons dont ces magistrats pensent leur propre réalité et celle de leur lignée. Toutefois, textes souvent très allusifs, ils sont chemin faisant confortés par d'autres documents (actes notariés, archives judiciaires...) afin de cerner leurs auteurs, leurs pratiques, leurs conduites, leurs croyances, sans négliger leur entourage et les réseaux relationnels dans lesquels ils s'insèrent. Du magistrat, acteur public, ici, il sera peu question. L'individu privé est au coeur de l'étude avec les naissances qui s'égrènent et les deuils qui surviennent, les déboires et les satisfactions professionnelles, les fêtes qui mobilisent la parentèle, les crises qui activent les solidarités et les conflits qui, quelquefois, les mettent à mal. Des fragments d'existence qui, parfois, se mêlent à la grande Histoire...

12/2019

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Espagnol apprentissage

Emprunts et transferts culturels dans le monde luso-hispanophone. Réalités et représentations

Le présent volume est le fruit des recherches du groupe " Culture et histoire dans le monde luso-hispanophone " dans le cadre du Contrat quadriennal 2009-2012 de l'Equipe d'Accueil Romania (EA 3.165). Il recueille les communications du colloque international " Emprunts et transferts culturels dans le monde luso-hispanophone : réalités et représentations ", organisé les 27 et 28 mai 2010, à l'Université Nancy 2. Ce colloque a abordé l'étude des emprunts et des transferts culturels dans le sens de l'Europe vers la péninsule Ibérique, ainsi que vers l'Amérique latine.. travers les échanges commerciaux, les voyages, la christianisation, les manifestations artistiques et culturelles ou encore le mouvement des idées, les pays d'Europe ont apporté des savoirs et ont constitué des modèles, souvent dans une libre interaction, parfois aussi imposés par la force, comme ce fut le cas lors de la conquête du Nouveau Monde ou des guerres d'annexion. Tout transfert implique un véritable transport d'un lieu à un autre, le lieu d'origine pouvant servir de modèle ou, au contraire, de repoussoir. Le transfert ne s'opère que si un certain nombre de conditions sont rassemblées. La culture réceptrice sélectionne les apports extérieurs en fonction de ses pierres d'attente et les transforme pour répondre à la problématique locale. Ainsi, depuis la Conquête, l'Espagne a imposé sa marque culturelle sur l'Amérique latine hispanophone. Dans le roman historique en Espagne et au Portugal, les modèles européens se sont adaptés aux demandes de la société elle-même et aux préoccupations de ses écrivains comme réponses aux questions qui accompagnaient le système politique libéral. La culture introduite par les colons espagnols fut adoptée et transformée par les populations locales en fonction de leur vision du monde. Durant tout le XIX' siècle, la France a constitué un modèle pour les intellectuels de la péninsule Ibérique et de l'Amérique latine. Cette influence s'est poursuivie au XXe siècle, notamment dans les années vingt, où Paris devint le lieu de rencontres et d'échanges incontournable pour l'intelligentsia. Récemment encore, l'Espagne a mis à l'honneur des auteurs français, comme Boris Vian.

07/2011

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Philosophie

Politique de l'exil. Giorgio Agamben et l'usage de la métaphysique

Avec son dernier volume, L'Usage des corps (2015), le projet métaphysique de Giorgio Agamben, Homo Sacer, se clôt. Ayant été au coeur du travail théorique d'Agamben depuis les années 1990, Homo Sacer constitue dans son ensemble l'essentiel de l'oeuvre d'Agamben, où celui-ci développe l'une des constructions théoriques les plus saisissantes dans la pensée européenne contemporaine. En sont la preuve les lectures ou usages multipliés des différents aspects de Homo sacer dans les domaines aussi variés que la théorie contemporaine de l'art, la critique littéraire, les sciences humaines, la philosophie ou encore la pensée politique. A cet égard, force est de constater que Homo sacer a fini par devenir l'une des références incontournables dans les débats qui animent actuellement chacun de ces domaines. Son succès interdisciplinaire relève surtout de la singularité du projet d'Agamben : d'une part, il traverse dans son développement plusieurs domaines ou champs du savoir et, de l'autre, il engage un dialogue constant avec les grandes figures de la pensée occidentale, figures aussi bien classiques que contemporaines. Pour toutes ses raisons, il nous a semblé opportun de revenir dans le présent recueil sur l'ensemble du projet de Homo sacer afin de porter un regard critique sur ses apports théoriques, ses prémisses conceptuelles ou encore son rapport complexe avec les différents domaines du savoir. A cette fin, deux types de contributions composent ce volume. D'un côté, nous avons sollicité quelques-uns des interlocuteurs directs d'Agamben dans telle ou telle partie de Homo sacer, ce qui est notamment le cas d'Etienne Balibar, Jean-Luc Nancy et Thomas Bénatouïl, pour reprendre et prolonger à leur tour le dialogue avec Giorgio Agamben. De l'autre, une série de contributions sont consacrées à l'examen des aspects de Homo sacer qui nous ont paru fondamentaux pour mieux comprendre le projet d'Agamben et l'évaluer dans le contexte de la pensée contemporaine. Notre objectif a été de fournir pour la première fois au lecteur une approche panoramique de Homo sacer et, partant, de la pensée de Giorgio Agamben dans sa systématicité et cohérence interne.

03/2019

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Critique

Ekphraser. Nouvelles poétiques de l'ekphrasis en déconstruction

Dans la perspective de la déconstruction, l'oeuvre d'art n'est pas définie par sa forme, ses propriétés matérielles ou son contexte, ni même par la perception ou l'expérience esthétique qu'elle induit. Cette approche l'interroge plutôt à partir de sa non-identité, de sa provenance sans origine, de sa différance toujours en mouvement. Cet ouvrage s'intéresse aux enjeux esthétiques, philosophiques et éthiques engagés par l'oeuvre d'art pour ces philosophes et écrivaines - Jacques Derrida, Hélène Cixous, Jean-Luc Nancy, Philippe Lacoue-Labarthe, Sarah Kofman, Georges Didi-Huberman -, en mettant en relief leurs axiomes les plus inventifs dans un domaine qui ne fut jamais confiné pour eux dans la désignation ancienne des "beaux-arts" , mais le lieu d'une véritable pensée, d'un "penser voir" autrement. Remettant en question les notions de visibilité, de représentation, de forme, de figure ou encore de cadre, les réflexions de ces penseurs entraînent une autre manière de parler de l'oeuvre d'art, de la décrire et de la commenter. Renonçant à la maîtrise du discours philosophique traditionnel, ces nouvelles poétiques de l'ekphrasis soulignent l'importance du langage à l'oeuvre au sein des arts et donnent lieu à des transcriptions où il s'agit bien moins, au contact de l'oeuvre d'art, de description que de performativité, d'affect et d'intensification créant un véritable événement d'écriture. Ekphraser le regard, c'est inventer un phrasé qui prend la mesure de son impouvoir devant l'oeuvre d'art (Didi-Huberman) et ouvre l'espace d'une rencontre imprévisible. A la croisée de la littérature, de la philosophie et de l'esthétique, cet essai réunit des penseurs et des théoriciennes dans un dialogue résolument interdisciplinaire, tout en se penchant sur la différence à l'oeuvre entre les arts convoqués ici, du dessin à la danse, en passant par la peinture, la photographie et le cinéma. La seconde partie de l'ouvrage poursuit cette exploration de l'ekphrasis depuis l'autre versant de l'oeuvre d'art, à partir des oeuvres d'artistes québécois contemporains (Edmund Alleyn, Marc Garneau, Isabelle Leduc, Julie Ouellet, Françoise Sullivan) qui la réfléchissent depuis leur médium propre.

12/2022

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Sciences historiques

Les grandes affaires criminelles de l'Yonne

Alain Dommanget, dans Les Grandes Affaires Criminelles de l'Yonne, propose de partir à la découverte de la face cachée du département et de suivre un itinéraire du crime saisissant. Pour cela, il s'est plongé dans les archives de l'Yonne et en a extrait une trentaine de faits criminels des XIXe et XXe siècles. Meurtres et assassinats, souvent liés à la misère, à l'alcoolisme, ou dictés par l'appât de gain, ont conduit leurs auteurs à l'échafaud, parfois dans l'enfer du bagne où, après quelques mois voire quelques années seulement, une mort certaine les attendait... Au cœur de cet ouvrage, l'horrible et incourtournable crime de Jully, ou comment deux vachers de quatorze et seize ans, pour poursuivre leur rêve d'aller chasser en Afrique, tuèrent cinq personnes. Compte tenu des délais de communications, ce dossier vieux de cent ans n'avait jamais était rouvert... Vous découvrirez également le meurtre de l'horloger Vétard, à Joigny, celui de la petite Berthe Debèze, à Vincelles, ou encore l'assassinat du "courrier" d'Ancy-le-Franc. Des histoires au retentissement national ne sont pas en reste. Ainsi les affaires Emile Louis et Claude Dunand n'auront plus de secret pour vous lorsque vous refermerez ce livre à dévorer comme un roman policier ! Un ouvrage passionnant, au carrefour de l'histoire, de la sociologie et du fait divers.

11/2011

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Littérature française

Le Réveil des morts

"Rien n'eut raison de leur endurance. On rentrait à Craonne, on remuait la terre à Laffaux, Berry-au-Bac commençait à revivre, et à Sancy, où le mur le plus haut se dépassait de la tête, des hommes sortaient les morts des caves pour y dormir..." La collection "Lettres de Picardie" n'avait pas encore évoqué la Grande Guerre, qui a tant marqué la région. C'est chose faite, et de façon magistrale, avec Le Réveil des morts de Roland Dorgelès. Lui-même d'origine picarde, l'auteur du légendaire Les Croix de bois a choisi l'un des champs de bataille les plus emblématiques de la grande boucherie de 14-18, le Chemin des Dames entre Laon et Soissons, pour évoquer un épisode peu connu de l'immédiat après-guerre. Le roman raconte en effet le retour à la vie de ces régions mortes : la guerre est à peine finie, les villages sont "aplatis", les champs truffés de munitions, de débris et de morts, que des escouades de travailleurs chinois et de prisonniers allemands déterrent, identifient, pour qu'ils reçoivent une vraie sépulture. Les sinistrés, revenus dans leur chez-soi détruit, survivent, s'impatientent et luttent dans des maisons de tôle et de carton. La solidarité, le dévouement côtoient le chacun pour soi et l'âpreté au gain. Ce grand roman est à la fois un témoignage passionnant sur les années de reconstruction dans la Picardie dévastée, et un hommage poignant aux poilus, martyrs de 14-18 et frères d'armes de Dorgelès.

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Littérature française

Témoignages sur Renan, Taine et de Guaita

Huit jours chez M. Renan a été écrit quand Maurice Barrès débutait dans les lettres et quelques pages même quand il était étudiant ; d'autres, plus anciennes, qui devaient être réunies sous ce titre, ont paru dans le Voltaire au mois de mai 1886. L'auteur ne s'attendait pas au scandale qu'il causa involontairement dans l'entourage de M. Renan : "Les amis de ce grand homme eussent voulu que je le traitasse avec plus de réserve qu'il n'avait lui-même traité les héros et les saints. Ils disaient, en levant leurs bras, qu'il était un auteur vivant. Pitoyable raison ! Que pour les gens de l'Institut, des salons et de sa famille, M. Renan fût un homme en chair et en os, c'est possible, c'est indéniable, et par la suite moi-même je le vis sourire, parler, manger, mais pour moi, dans ma petite chambre d'étudiant ignoré, il était trente chefs-d'oeuvre sans plus, que mon âme seule animait. Vivant, le vieux M. Renan pour le jeune M. Barrès ? Quelle folie ! Croyez-vous donc qu'il soit jamais venu s'asseoir à ma table de la bibliothèque Sainte-Geneviève ? "Taine et Renan est constitué d'une dizaine d'articles publié dans divers journaux et revues, recueillis et commentés par Victor Giraud pour qui "ces articles ne cons­tituent assurément pas une étude complète et méthodique sur les deux grands écri­vains qui ont dominé tou­te la pensée française de la fin du XIXe siècle. Mais ils ont paru curieux, suggestif pleins de vues pénétrantes, de vives et perçantes formules, et l'on y peut suivre comme à la trace ce passionnant phénomène psychologique qu'il est si rare de pouvoir observer avec quelque détail : l'action d'un esprit sur un autre esprit. Les historiens, les moralistes et les lettrés jugeront sans doute qu'il y avait lieu de tirer ces pages perdues, presque inédites, de l'oubli". Ses souvenirs sur Stanislas de Guaita, occultiste et poète français, cofondateur avec Joséphin Peladan de l'Ordre kabbalistique de la Rose-Croix, est un hommage à cet ami rencontré au lycée de Nancy, vers 1880 qui le fit adhérer plus tard au martinisme et dont il préfaça l'une des éditions d'Au seuil du mystère.

06/2020

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Sports

Laurent Pokou. Un destin de foot

Le Roi Pelé en avait fait son successeur : " Tu aurais dû naître Brésilien ", lui écrivit-il un jour de novembre 1973. L'ex-international et entraîneur André Grillon le trouvait "plus fort que Ben Barek". Roger Piantoni, l'ancien inter gauche du grand Stade de Reims et de l'équipe de France 58, déclarait après l'avoir vu évoluer contre Nancy: " C'est un des tout meilleurs joueurs du monde." Henri Guérin, alors directeur technique national et sélectionneur, regrettait " qu'il n'ait pas de cousin français " pour pouvoir l'appeler sous la bannière tricolore. Victor Zwunka, alors international et Marseillais, qui souffrit mille misères face à lui considère " qu'il a été un des plus grands avant-centres que l'on ait eu en France ". Bertrand Marchand, qui fut son partenaire au Stade Rennais, synthétise peut-être le mieux le portrait de ce joueur hors du commun : " C'était un showman, un joueur capable de déplacer les foules à lui seul. " Pour sa part Salif Keita considère : " Laurent avait toutes mes qualités, mais moi je n'avais pas toutes les siennes. " Enfin, à la question : quels sont les joueurs qui vous ont le plus impressionné ? Michel Vautre, l'arbitre international, avait eu cette réponse: " Je ne vais pas faire preuve d'originalité. Les Platini, Beckenbauer, Pelé, Giresse, bien sûr. Mais je n'ai jamais rien vu de tel que Pokou lors d'un Rennes-Saint-Etienne. " Ce jour-là, en marquant un but qualifié par le Sphynx Robert Herbin comme "l'un des plus beaux qu'il n'avait jamais vu", l'attaquant ivoirien avait scellé la défaite du grand Saint-Etienne des Jean-Michel Larqué, Curkovic, Piazza et consorts. Pendant 38 ans, il est resté le meilleur buteur de la Coupe d'Afrique des Nations avec 14 buts en deux participations. Un record battu depuis par Samuel Eto'o. Formé à l'ASEC d'Abidjan, cet avant-centre rapide, rusé, racé, technique, à l'adresse chirurgicale, au coup de rein dévastateur, à la détente de fauve, à l'art du contre-pied et du démarquage, aux dribbles déroutants, au sens du but phénoménal est ancré dans la mémoire de tous les Bretons et de tous les Ivoiriens de plus de 40 ans. Ce livre est un hommage à un joueur exceptionnel.

05/2011

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Littérature française

La communauté inavouable

Il semble désuet de parler de communauté. Notion vague qui renvoie nostalgiquement à un passé lointain où des groupes restreints constituaient l'essentiel du fait social. Et les temps modernes témoignent ou paraissent témoigner non seulement de la perte définitive de l'idée de communauté, mais de l'oubli de ce qui s'est perdu avec cette perte et cependant de ce qui s'est maintenu dans cette perte même. Ce qui s'est maintenu et qu'il est nécessaire de redécouvrir, c'est une exigence ancienne et nouvelle qui concerne l'avenir. Qu'un écrivain, aussi important et, il faut le dire, aussi méconnu que Georges Bataille, ait été fasciné par cette recherche où se jouait, avec son propre sort, le destin de la communauté, du communisme et de la communication, voilà ce qu'on a en général négligé et que Maurice Blanchot, à partir d'un essai de Jean-Luc Nancy, s'est efforcé de retrouver, puis de mettre en lumière en montrant (en essayant de montrer) les voies qui nous ont été ouvertes par l'échec de plusieurs tentatives qu'il a suscitées et qui n'étaient pas destinées à réussir (Contre-attaque, Acéphale, le Collège socratique). Mais de quelle communauté s'agit-il ? Qu'est-ce qui se cache ou se dérobe sous ce nom de communauté ? Et comment un événement aussi singulier que celui de Mai 68 et aussi apparemment banal que la manifestation de Charonne peuvent-ils nous aider à poser cette question et à concevoir certaines réponses possibles ? Enfin, comment un récit, tel que celui que Marguerite Duras a intitulé La Maladie de la mort et qui semble, du moins à une lecture superficielle, le plus éloigné des enjeux dont nous apprenons ici à reconnaître l'importance, peut-il à son tour nous ouvrir des perspectives nouvelles, dans la mesure où il nous met en présence de la plus inavouable des communautés, par le biais d'une écriture surprenante où la communication littéraire s'expose en même temps qu'elle s'abolit ? Voilà quelques-unes des interrogations, parmi d'autres, que nous impose la lecture de ce livre. Car c'est finalement notre temps lui-même qui est interrogé dans son avenir menacé, avenir énigmatique où vacille la possibilité d'un futur. La Communauté inavouable est paru en 1984. La Maladie de la mort, de Marguerite Duras, est également disponible en numérique.

01/1983

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Musique, danse

Please Kill Me. L'histoire non censurée du punk racontée par ses acteurs

Please Kill Me est le fruit (vénéneux) de centaines d'heures d'entretiens avec ceux qui ont animé l'un des mouvements culturels et musicaux les plus détonants de la fin du vingtième siècle : le punk-rock américain. Réalisé sous forme de montage nerveux, extrêmement vivant et souvent impitoyablement drôle ou tragique, ce livre dans lequel les voix se répondent rarement pour s'accorder nous offre une plongée incroyable dans la vie quotidienne pleine de bruit et de fureur, de drogues, de catastrophes, de sexe et de poésie (parfois) du Velvet Underground, des Stooges d'Iggy Pop, du mC9, des New York Dolls et des Heartbreakers de Johnny Thunders, de Richard Hell, de Patti Smith, de Television, des Ramones, de Blondie et de dizaines d'autres. Avec leur gouaille et leur verve redoutables ou bien leur humour pince-sans-rire, les acteurs ressuscitent pour nous les anecdotes les plus délirantes des différentes époques de leur vie, font revivre ces personnages attachants et/ou détestables (avec des scènes d'anthologie à tous les chapitres), à tel point qu'on a l'impression de partager avec eux ce quotidien insensé de galères en tout genre, qu'on étouffe de rire à l'évocation des frasques d'Iggy Pop déchaîné ou d'un impayable Dee Dee Ramone ; ou qu'on ravale ses larmes à celle de la fin calamiteuse d'un Johnny Thunders, d'un Stiv Bators ou d'un Jerry Nolan. L'enchaînement irrévérencieux des points de vue provoque des effets comiques souvent irrésistibles, puisque ici, comme l'indique le sous-titre, aucune censure n'a cours : les amitiés indéfectibles côtoient les antipathies persistantes et les amours explosives (Connie et Dee Dee, Sid et Nancy). Personne ne semble pourtant avoir la moindre honte à dévoiler ce qui fut bien souvent un mode de vie extrême, disons extrêmement rock'n'roll, moins centré sur l'image que le punk anglais et dédié avant tout à une certaine forme d'innocence paradoxale, refusant aussi bien les idéaux peace and love éculés des années 60 que la culture de l'argent roi qui se profilait avec l'arrivée des années 80. Mais cette innocence verse un lourd tribut à ses excès (overdoses, coups de couteau, prostitution) et manipule la dérision comme une arme de destruction massive. Please Kill Me se lit comme un roman à plusieurs voix, rapide à couper le souffle comme une chanson des Ramones.

09/2020

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Religion

Rouen - Le Havre

Rouen, métropole de la province ecclésiastique de Normandie, avec pour évêchés suffragants Evreux, Bayeux-Lisieux, Coutances, Sées et depuis 1974 Le Havre fut de tout temps l'un des diocèses les plus importants de France Ses abbayes figurent parmi les plus anciennes et les plus illustres. Son territoire, fort étendu sous l'Ancien Régime, allait de la mer à Pontoise et de Brionne au Tréport. Ses archevêques, par leur influence, eurent plus d'une fois un rôle national : que l'on songe aux cardinaux d'Amboise, au cardinal de Bourbon, au cardinal de Bonnechose, à Mgr Fuzet. Aucune étude d'ensemble de ce diocèse n'avait été publiée depuis plus de cent ans. Le présent ouvrage a donc cherché à combler cette lacune. L'histoire des origines a été confiée à Nancy GAUTHIER, docteur ès lettres et spécialiste de l'antiquité chrétienne. Alain SADOURNY, qui prépare une thèse sur Rouen pendant la période communale, s'est chargé de l'époque carolingienne ainsi que de l'apogée médiéval et du XIVe siècle. Lucien-René DELSALLE, dont les travaux personnels portent sur le cardinal d'Estouteville, a bien voulu traiter de la fin du Moyen Age et surtout du difficile XVIe siècle. Michel MALLÈVRE, auteur d'un excellent mémoire de maîtrise sur la vitalité religieuse en Bray et Caux, a élargi sa documentation pour présenter les XVIIe et XVIIIe siècles. Nadine-Josette CHALINE, dont la thèse en préparation porte sur le diocèse de Rouen de 1890 à 1939, a étudié la période révolutionnaire puis les années qui vont de la Séparation à nos jours. Charles LEDRÉ fait profiter de sa grande connaissance du cardinal Cambacérès, tandis que Jean-Pierre CHALINE, qui termine sa thèse sur la bourgeoisie rouennaise au XIXe siècle s'est préoccupé de la période 1818-1900. Tous ont cherché à montrer les traits originaux de cette partie de la Normandie, mettant l'accent sur les fortes personnalités qui ont dirigé le diocèse, mais aussi et surtout sur la vie du peuple chrétien, sa liturgie, ses formes de piété ou ses expressions artistiques, musicales et architecturales. Cette étude couvre toute l'histoire du diocèse, des origines, souvent très difficiles à connaître par suite du petit nombre de documents, au synode diocésain de 1968-1969 et à la création du diocèse du Havre en 1974

01/1976

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Religion

Rouen - Le Havre

Rouen, métropole de la province ecclésiastique de Normandie, avec pour évêchés suffragants Evreux, Bayeux-Lisieux, Coutances, Sées et depuis 1974 Le Havre fut de tout temps l'un des diocèses les plus importants de France Ses abbayes figurent parmi les plus anciennes et les plus illustres. Son territoire, fort étendu sous l'Ancien Régime, allait de la mer à Pontoise et de Brionne au Tréport. Ses archevêques, par leur influence, eurent plus d'une fois un rôle national : que l'on songe aux cardinaux d'Amboise, au cardinal de Bourbon, au cardinal de Bonnechose, à Mgr Fuzet. Aucune étude d'ensemble de ce diocèse n'avait été publiée depuis plus de cent ans. Le présent ouvrage a donc cherché à combler cette lacune. L'histoire des origines a été confiée à Nancy GAUTHIER, docteur ès lettres et spécialiste de l'antiquité chrétienne. Alain SADOURNY, qui prépare une thèse sur Rouen pendant la période communale, s'est chargé de l'époque carolingienne ainsi que de l'apogée médiéval et du XIVe siècle. Lucien-René DELSALLE, dont les travaux personnels portent sur le cardinal d'Estouteville, a bien voulu traiter de la fin du Moyen Age et surtout du difficile XVIe siècle. Michel MALLÈVRE, auteur d'un excellent mémoire de maîtrise sur la vitalité religieuse en Bray et Caux, a élargi sa documentation pour présenter les XVIIe et XVIIIe siècles. Nadine-Josette CHALINE, dont la thèse en préparation porte sur le diocèse de Rouen de 1890 à 1939, a étudié la période révolutionnaire puis les années qui vont de la Séparation à nos jours. Charles LEDRÉ fait profiter de sa grande connaissance du cardinal Cambacérès, tandis que Jean-Pierre CHALINE, qui termine sa thèse sur la bourgeoisie rouennaise au XIXe siècle s'est préoccupé de la période 1818-1900. Tous ont cherché à montrer les traits originaux de cette partie de la Normandie, mettant l'accent sur les fortes personnalités qui ont dirigé le diocèse, mais aussi et surtout sur la vie du peuple chrétien, sa liturgie, ses formes de piété ou ses expressions artistiques, musicales et architecturales. Cette étude couvre toute l'histoire du diocèse, des origines, souvent très difficiles à connaître par suite du petit nombre de documents, au synode diocésain de 1968-1969 et à la création du diocèse du Havre en 1974

01/1976