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Anthologies

Autrices 2 - Ces grandes effacées qui ont fait la littératur. Ces grandes effacées qui ont fait la littérature

Couverture entière : https : //www. dropbox. com/scl/fi/h4l3m23j2lco1chjqg1ch/TICRIZENIS_AUTRICES2_COUVPOURBAT. pdf ? rlkey=y2j0vai95ifi7wy14n4d1pt70&dl=0 Texte de 4e de couverture : Dans un contexte ou` les femmes qui ont pris la plume aux sie`cles derniers sont de plus en plus vivement critique ? es et efface ? es des encyclope ? dies litte ? raires, les autrices du xviiie sie`cle publient davantage de manie`re anonyme, ou de fac ? on posthume gra^ce a` l'intervention de proches. Mais, tout comme l'histoire des droits des femmes, celle des autrices est faite d'avance ? es et de reculs ; a` chaque de ? cennie, des voix s'e ? le`vent pour re ? clamer le droit de participer a` la Re ? publique des lettres Au XIXe sie`cle, les autrices font face a` de nouveaux obstacles : le Code civil les oblige a` demander l'autorisation de leur mari pour presque tout, y compris publier. Elles ont pourtant, envers et contre tout, toujours participe ? a` la litte ? rature et nous ont laisse ? des oeuvres brillantes en he ? ritage. Le premier tome de cette anthologie retrac ? ait le parcours de femmes qui ont e ? crit du Moyen A^ge a` la Renaissance. Dans ce deuxie`me tome, celles-ci traversent une pe ? riode moins favorable et particulie`rement mouvemente ? e. Empe^che ? es, spolie ? es, moque ? es, puis efface ? es, elles prennent pourtant part aux re ? flexions des Lumie`res et participent activement aux re ? volutions de 1789 et de 1848, comme a` la Commune en 1871, ainsi que l'attestent leurs discours, articles et te ? moignages. En publiant notamment des romans, des autobiographies, des poe`mes, des pie`ces de the ? a^tre, des essais ou encore des livres pour la jeunesse, elles prouvent de manie`re e ? clatante leur contribution a` l'histoire litte ? raire franc ? aise. Avec des textes de Louise d'E ? pinay, Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, Marie-Jeanne Riccoboni, Olympe de Gouges, Manon Roland, Fe ? licite ? de Genlis, Germaine de Stae ? l, Marceline Desbordes-Valmore, George Sand, Louise Colet, Flora Tristan, Sophie de Se ? gur, Andre ? Le ? o, Olympe Audouard, Louise Michel, Judith Gautier, Rene ? e Vivien...

09/2023

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Critique littéraire

Journal 1954-1960. "Avec elle et la bande critique"

C’est un Jacques Lemarchand (1908-1974) bien installé dans ses doubles fonctions de lecteur et de critique théâtral, et compagnon depuis décembre 1950 de Silvia Monfort, que nous retrouvons dans ce Journal 1954-1960. Sous l’Occupation, il a connu les errements et les difficultés d’un jeune intellectuel bordelais «monté à Paris» pour devenir écrivain. Grâce à Jean Paulhan, il est entré au comité de lecture de Gallimard, puis Albert Camus lui a demandé de tenir la chronique théâtrale de Combat. Il devient alors l’un des critiques dramatiques les plus lus de l’après-guerre qui voit l’émergence de jeunes auteurs, acteurs et metteurs en scène, soutenus par la décentralisation théâtrale. Au Figaro littéraire, où l’a appelé Pierre Brisson en 1950, Jacques Lemarchand exerce sa lucidité ironique, sa grande culture et sa déontologie «janséniste». Ferraillant avec la «bande critique» de ses confrères, comme Jean-Jacques Gautier du Figaro ou Robert Kemp du Monde, il entame une défense acharnée de ce que l’on appellera «le Nouveau Théâtre». Chez Gallimard, il fonde la collection théâtrale «Le Manteau d’Arlequin» en 1955, puis la «Collection Blanche» de littérature pour enfants en 1959. Dans son bureau, qu’il partage avec Camus, passent de nombreux écrivains – Boris Vian, Jean Blanzat, Brice Parain, Eugène Ionesco, Arthur Adamov, Jacques Audiberti, Marguerite Duras, Violette Leduc et aussi les Gallimard, qui lui font part des bruits du jour… Devenu quinquagénaire, Jacques Lemarchand ne dédaigne pas jouer à «l’homme brûlé» en exagérant le nombre de ses conquêtes, mais désire par-dessus tout «inspirer confiance». L’angoisse de l’âge commence cependant à poindre et ses rêves s’en ressentent. Le 21 septembre 1954, il constate : «je bois fort et je tombe dans le sombre»… Liées à un profond ennui existentiel, ces crises se multiplient, parallèlement à une vie sentimentale fort agitée. Après une étonnante scène de rupture avec Silvia Monfort au Festival d’Avignon en juillet 1954, plusieurs jeunes femmes – actrices, écrivaines ou journalistes –, se succèdent ou s’imposent. Frénétique en amour, mais attaché à sa famille et fidèle en amitié, Jacques Lemarchand se montre très affecté par la mort de sa mère, en juin 1958, puis par celle de deux de ses proches amis : Boris Vian en juin 1959 et Albert Camus en janvier 1960.

05/2020

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Littérature française (poches)

Souvenirs, impressions, pensées et paysages, pendant Un voyage en Orient (1832-1833), ou Notes d'un voyageur

L’Orient d’Alphonse de Lamartine excède largement le cadre du voyage. A la différence des plus célèbres voyages en Orient du XIXe siècle, ceux de Chateaubriand, de Nerval, de Flaubert ou de Gautier, son expédition n’est pas un intermède répondant à une mode, destiné à nourrir une aspiration vague ou à faire provision de pittoresque : loin d’être circonstanciel, son orientalisme, qui précède le voyage et qui ne cessera de nourrir son inspiration, est durable. L’authenticité des faits rapportés importe moins que la vérité intérieure dans ce récit profondément subjectif que sa dramatisation fait accéder à une autre forme de vraisemblance. La personnalité de Lamartine ne se laisse jamais éclipser. Le poète, qui entretenait ce rêve depuis l’enfance, partait à la recherche de réponses à ses interrogations existentielles. Quand en juillet 1832 Lamartine s’embarque pour un voyage en Grèce et dans l’Empire ottoman, c’est un écrivain romantique célèbre, élu depuis trois ans à l’Académie française, auteur de poèmes d’inspiration intime et religieuse : les Méditations et les Harmonies. Mais il déclare : « J’ai l’Orient dans l’imagination. C’est un de ces désirs qu’il faut satisfaire, il y en a tant qu’il faut étouffer ». Et encore : « J’ai besoin de vivre un an ou deux dans la poudre des vieux siècles, j’aime mieux cette poussière que notre boue ». Le véritable périple, commencé en juin 1832, finit en octobre 1833. Quant au récit, la tradition encyclopédique héritée du XVIIIe siècle s’y allie au goût du pittoresque romantique. Des sources orientales sont insérées comme des morceaux bruts dans le récit : la démarche s’apparente à celle des orientalistes, à l’heure où la sauvegarde du patrimoine populaire occupe l’Europe entière. Entamée à l’automne 1833, la rédaction sera achevée en quatre mois, de juillet à septembre 1834. Les notes rédigées en chemin occupent un faible volume par rapport à l’ensemble. Des poèmes, antérieurs au voyage, élaborés en route ou postérieurs truffent le récit. L’ouvrage paraît d’avril à juin 1835. Lamartine le résume ainsi : « Je partis pour l’Orient, et j’y promenai deux ans mon inquiétude dans la Turquie, dans l’Archipel, dans le Taurus, dans la Terre sainte, dans la Syrie, dans le Liban. Je revins ».

05/2011

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Sociologie

TEMOINS DE JEHOVAH. Les victimes parlent

" Un jour, deux personnes endimanchées se présentèrent à notre porte. Témoins de Jéhovah, elles nous proposèrent après une longue conversation de commencer l'étude de la Bible, puis d'étudier les deux périodiques, La Tour de Garde et Réveillez-vous... " Qui n'a pas été sollicité un jour ou l'autre par ces " missionnaires " convaincus de vous apporter la clé du Paradis terrestre ? Et pourtant les ADFI (Association de défense de la famille et de l'individu) dialoguent chaque jour avec des adeptes gagnés par le doute, des personnes dont un membre de la famille a été enrôlé. Certains ont connu des situations douloureuses à la suite de leur adhésion : ruptures familiales, incompréhensions, destruction de couples, souffrances conduisant parfois jusqu'au suicide de l'adepte. Pourquoi ? Qui sont-ils ? Comment agissent-ils ? Peut-on les qualifier de secte ? Cet ouvrage donne la parole à Mme Lefebvre dont la fille est partie un soir sans laisser d'adresse ; à M. et Mme Michel qui ont vécu dix ans parmi eux et n'en sont pas sortis indemnes ; à Mme Paltier d'abord enchantée, qui aujourd'hui regrette amèrement ; à Nathalie, jeune fille si gaie, maintenant angoissée depuis son engagement. Tous nous font comprendre comment ils ont été happés par l'Organisation. A travers le récit de leur expérience nous pénétrons dans cet univers méconnu, nous en nous découvrons les rouages, la hiérarchie et les méthodes. Certains, grâce au soutien de proches ou d'associations, ont réussi à sortir et à résister à la pression jéhoviste : ils racontent ce qu'ils ont enduré et le long réapprentissage de la vie au milieu des leurs. Ouvrage de prévention, il s'adresse à ceux et celles qui, personnellement ou par l'intermédiaire d'un proche, pourraient être tentés d'adhérer par manque d'informations aux Témoins de Jéhovah. Ce livre sera utile aux magistrats, aux avocats, aux professeurs, aux travailleurs sociaux qui aident ces victimes. Charline Delporte, mère de famille, est présidente de l'ADFI-Nord. Elle a été directement confrontée au problème des sectes par l'adhésion de l'un de ses enfants aux Témoins de Jéhovah. Depuis elle se mobilise pour combattre les sectes par la prévention et la défense des personnes qui en sont victimes. Elle est l'auteur de " Gourous, rendez-lui sa liberté " (Editions n° 1, 1996).

05/1998

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Architecture

E 1027. Renaissance d'une maison en bord de mer

Maison moderniste par excellence, la villa E-1027, située à Roquebrune-Cap-Martin, est construite entre 1926 et 1929. Ce livre revient sur l'histoire de ce lieu hors du temps à Roquebrune-Cap-Martin en la replaçant dans le contexte plus large de l'histoire de l'architecture moderne. A l'occasion de la réouverture au public de la maison, entièrement restaurée au plus près de son état de 1929, ce livre raconte son histoire replacée dans le contexte de l'architecture moderne. Il donne la parole à des témoins, habitants des lieux, proches d'Eileen Gray ; ceux-là mêmes qui ont oeuvré à la renaissance de la villa et à l'élaboration de l'ouvrage, livrant les secrets d'une restauration exemplaire. Un reportage récent du talentueux Manuel Bougot nous fait visiter le site dans ses moindres détails. Tous spécialistes de l'architecture moderne, d'Eileen Gray et de Le Corbusier, les auteurs font entrer le lecteur au coeur de cette aventure. La villa E-1027 Maison moderniste par excellence, la villa E-1027, située à Roquebrune-Cap-Martin, est construite entre 1926 et 1929 par l'artiste et architecte d'intérieur Eileen Gray, pour et en collaboration avec son ami l'architecte Jean Badovici. Tout y est conçu dans les moindres détails, depuis la maison, les meubles, les matériaux, jusqu'à l'aménagement du jardin dominant la Méditerranée. Après la mort de Badovici en 1956, la maison connaît des propriétaires qui opèrent des transformations souvent malencontreuses. Des meubles sont vendus ou disparaissent. La villa est également squattée, puis abandonnée. En 1999, le Conservatoire du Littoral acquiert la maison et son terrain et, en 2000, E-1027 accède au rang de monument historique. E-1027 est indissociable du restaurant-buvette " L'Etoile de mer ", du Cabanon et des Unités de camping de Le Corbusier, implantés à quelques encablures. Ainsi, afin de sauvegarder l'ensemble du site, Robert Rebutato, fils du créateur de " L'Etoile de mer " crée une association de sauvegarde. En 2006, une première restauration a été engagée par Pierre-Antoine Gatier, architecte en chef des Monuments historiques. En 2014, l'association Cap Moderne, créée par Magda et Robert Rebutato et Michael Likierman a pris en charge la gestion et la valorisation du site désormais géré par le CMN.

03/2022

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Décoration

Miss France. 1920-2020

Les 100 ans de Miss France : découvrez, en images et à travers de nombreux témoignages, l'histoire et les secrets de ce grand concours de beauté Chaque année, regarder l'élection de Miss France est un rituel pour les foyers français. Petits et grands restent fascinés par ce concours unique en son genre : le destin d'une jeune femme bascule en quelques secondes, comme par magie. Elle vit alors une année remplie d'expériences inédites, de rencontres exceptionnelles et de voyages au bout du monde. Pour célébrer le centenaire de Miss France, Sylvie Tellier invite les fans du célèbre concours de beauté et les amoureux des belles histoires à (re)découvrir tous les moments forts qui ont jalonné ce siècle à travers de magnifiques photos. Un retour en images, d'Agnès Souret, la première élue en 1920, jusqu'à Clémence Botino, choisie par les Français en décembre 2019. En cent ans, ce concours a permis de suivre les changements et les avancées qu'ont connus les femmes françaises. Les nouvelles élues sont aujourd'hui des femmes accomplies, indépendantes et sûres d'elles, à l'image de Camille Cerf, Miss France 2015, qui assume son corps et a créé une marque de lingerie, ou encore de Vaimalama Chaves, ancienne ronde qui a mis son histoire sur le devant de la scène et a accepté ses formes. Toutes deux expliquent leur parcours. Grâce à des interviews de personnalités comme Jean Paul Gaultier ou Line Renaud, présidents du jury, et de nombreuses anecdotes, cet ouvrage fait revivre les moments marquants de cette élection devenue une institution au fil des années : le lancement du concours en 1920, l'arrivée de Geneviève de Fontenay qui, par son exigence et sa forte personnalité, a rendu l'élection populaire, la première diffusion télévisée ou encore le succès actuel avec 8 millions de téléspectateurs lors de sa diffusion sur TF1... Après leur règne, les Miss France continuent de faire partie de la vie des Français. Elles sont aujourd'hui des personnalités qui comptent et qui savent pérenniser leur succès dans des domaines variés. Certaines deviennent chefs d'entreprises ou comédiennes quand d'autres choisissent de s'engager pour les plus démunis. Marine Lorphelin est la première élue à devenir médecin. Sylvie Tellier a dû aménager son année de règne en fonction des études de cette dernière. Si leurs chemins de vie sont différents, toutes ces femmes feront toujours partie de la grande famille Miss France, un clan unique et soudé. Plongez dans le conte de fées, en découvrant, en images, l'histoire et les secrets de ce grand concours de beauté qui fête ses 100 ans.

11/2020

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Histoire de la mode

Miss France 1920-2021. Edition 2021

Découvrez, en images et à travers de nombreux témoignages, l'histoire, les secrets et l'actualité de ce grand concours de beauté. Chaque année, regarder l'élection de Miss France est un rituel pour les foyers français. Petits et grands restent fascinés par ce concours unique en son genre : le destin d'une jeune femme bascule en quelques secondes, comme par magie. Elle vit alors une année remplie d'expériences inédites, de rencontres exceptionnelles et de voyages au bout du monde. Sylvie Tellier invite les fans du célèbre concours de beauté et les amoureux des belles histoires à (re)découvrir tous les moments forts qui ont jalonné ce siècle à travers de magnifiques photos. Un retour en images, d'Agnès Souret, la première élue en 1920, jusqu'à Amandine Petit, choisie par les Français en décembre 2020. En plus de cent ans, ce concours a permis de suivre les changements et les avancées qu'ont connus les femmes françaises. Les nouvelles élues sont aujourd'hui des femmes accomplies, indépendantes et sûres d'elles, à l'image de Camille Cerf, Miss France 2015, qui assume son corps et a créé une marque de lingerie, ou encore de Vaimalama Chaves, ancienne ronde qui a mis son histoire sur le devant de la scène et a accepté ses formes. Toutes deux expliquent leur parcours. Grâce à des interviews de personnalités comme Jean Paul Gaultier ou Line Renaud, présidents du jury, et de nombreuses anecdotes, cet ouvrage fait revivre les moments marquants de cette élection devenue une institution au fil des années : le lancement du concours en 1920, l'arrivée de Geneviève de Fontenay qui, par son exigence et sa forte personnalité, a rendu l'élection populaire, la première diffusion télévisée ou encore le succès actuel avec 7 millions de téléspectateurs lors de sa diffusion sur TF1... Après leur règne, les Miss France continuent de faire partie de la vie des Français. Elles sont aujourd'hui des personnalités qui comptent et qui savent pérenniser leur succès dans des domaines variés. Certaines deviennent chefs d'entreprises ou comédiennes quand d'autres choisissent de s'engager pour les plus démunis. Marine Lorphelin est la première élue à devenir médecin. Sylvie Tellier a dû aménager son année de règne en fonction des études de cette dernière. Si leurs chemins de vie sont différents, toutes ces femmes feront toujours partie de la grande famille Miss France, un clan unique et soudé. Plongez dans le conte de fées, en découvrant, en images, l'histoire et les secrets de ce grand concours de beauté centenaire.

12/2021

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Beaux arts

Delacroix. La liberté d'être soi

Eugene Delacroix (1798-1863) fut l'un des plus grands artistes français du XIXe siècle. Sa création artistique, riche, variée, multiple, le distingue. Héros de la génération mantique des années 1820, incarnant par ses succès teintés de scandale le renouveau de la peinture, il fut aussi l'un des plus grands peintres de décors religieux ou civils, jusqu'à la fin de se vie. Travaillant seul, n'ayant fondé ni école, ni atelier, il fut pourtant reconnu comme maître et modèle par bien des artistes après lui. Coloriste talentueux, sa pratique du dessin, ignorée de son vivant, fut une des grandes révélations de la vente après son décès. Habité par le génie de la peinture, sûr dès ses plus jeunes années de son talent, il fut tente par l'écriture, qu'il pratiqua toute sa vie - journal, correspondance, essais théoriques, courtes nouvelles. Snob, dandy, il fut un solitaire. Connu pour l'aventure magique de son voyage au Maroc, il fut pourtant un casanier, n'aimant rien tant que de rester chez lui, protégé par sa fidèle gouvernante. Porté par sa passion de la peinture, cet émotif se tint à distance des amours trop ombrageuses. Ces contradictions dessinent aux yeux de nos contemporains un Delacroix difficile à saisir, impossible à étique ou à classer. Peu font le lien entre le jeune homme romantique et le décorateur de l'Assemblée nationale, le voyageur au Maroc et l'homme introverti, l'amateur intellectuel et le dandy solitaire. Incarné pour beaucoup par la seule Liberté guidant le peuple, son oeuvre s'efface et semble difficile à lire face à ce tableau magistral devenu, avec la Troisième République, le symbole de la France républicaine. Delacroix apparaît ainsi, au début du XXIe siècle, célèbre mais obscur, peintre majeur mais homme discret. L'exposition qui lui a été dédiée en 2018, à Paris et à New York, a mis en valeur le richesse de sa création. En donnant la parole à Delacroix lui-même, grâce à la publication de ses écrits, ce livre cherche à faire découvrir la puissance de son oeuvre, sa diversité comme sa cohérence. Il s'attache à révéler le processus créatif de l'artiste, à la croisée des disciplines artistiques, et à rappeler son rôle insigne dans la vie artistique de son temps. Ses oeuvres, célébrées par Adolphe Thiers, Victor Hugo, Alexandre Dumas, Charles Baudelaire ou encore Théophile Gautier, ont ouvert la voie à une modernité picturale singulière, où la liberté que Delacroix prit à devenir soi, à mener au plus haut l'idéal qu'il portait en lui, joue un rôle crucial.

11/2018

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Propriété littéraire et artist

La para-propriété intellectuelle

Quelles sont les frontières de la propriété intellectuelle ? Au lendemain de la décision du 10 mars 1999 de la première chambre civile de la Cour de cassation selon laquelle : " l'exploitation du bien sous la forme de photographies porte atteinte au droit de jouissance du propriétaire " 1 , Pierre-Yves Gautier s'interrogeait sur " ce droit de para-propriété intellectuelle qui prend sa source ... dans le Code civil " 2 . Bien avant cette jurisprudence, les droits de para-propriété intellectuelle ont été consacrés, sans réaction doctrinale particulière, par le législateur comme par exemple le droit de l'organisateur du spectacle sportif en 1992. Ces droits n'ont cessé depuis de se multiplier. Le code du patrimoine institue ainsi un droit de reproduction sur l'image des biens du domaine national mais également bien d'autres curiosités. Des droits de propriétés incorporelles portant sur l'image ou sur le nom patronymique sont construits comme de véritables droits de propriétés intellectuelles. Dans le contexte des réseaux sociaux et de l'intelligence artificielle beaucoup suggèrent aujourd'hui de consacrer une propriété sur les données personnelles ou non personnelles. Ce mouvement ne peut laisser le juriste de propriété intellectuelle indifférent. Qu'est-ce qui génère, en effet, cette évolution ? Une spécialisation croissante des droits de propriété intellectuelle ? Un besoin de protection systématique de tout investissement économique ? Sommes-nous en présence de véritables droits autonomes ou de simples droits spéciaux de la propriété intellectuelle ? Cette parapropriété intellectuelle met-elle en oeuvre de véritables droits de propriété ou de simples monopoles d'exploitations ? Comment pourrait-on mieux accueillir cette propriété incorporelle, non intellectuelle, au sein du Code civil ou du code de la propriété intellectuelle ? Comment est-ce que les praticiens (juristes d'entreprises, avocats spécialisés dans le droit de la propriété intellectuelle, magistrats) agissent sur cette para-propriété intellectuelle ? L'ont-ils favorisé au moyen du contrat (comme c'est le cas avec le droit de tournée dans le domaine théâtral). De quels outils disposent-ils pour la contester ? Quelle "doctrine" les magistrats adoptent-ils au sujet de cette propriété intellectuelle ? Souhaitent-ils la condamner au nom de la liberté du commerce et de l'industrie ? L'accompagner au nom d'un besoin de réservation de valeurs nouvelles ? C'est à toutes ces questions que le colloque du CUERPI, qui s'est tenu le 24 septembre 2021 au musée de Grenoble, s'est intéressé et plus particulièrement à l'existence (I), l'essence (II) et la défense (III) des droits de para-propriété intellectuelle.

10/2022

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Ecrits sur l'art

Le bonheur dans la littérature et la peinture

Qu'il y ait une fatigue du bonheur, l'Occident a fait sienne cette disposition de l'esprit, avec la rapidité de ceux qui pensent ne pas tirer de l'existence autant de jouissances qu'ils s'imaginent en droit d'en connaître. Les esprits chagrins se consolent d'être impossibles à consoler par la revendication d'une amertume élevée à la noblesse d'un sentiment fondé en raison. Il faut les détromper. Si le bonheur est une création que notre culture a voulue, une croyance qu'elle a renouvelée maintes fois au cours de son histoire, cela ne veut pas dire qu'il soit une fiction. Sa redéfinition permanente atteste du désir tenace de le goûter, mais aussi, et surtout, du besoin d'en faire un horizon constant. "  Le bonheur est une chose si rare en ce monde, a écrit Théophile Gautier, que l'homme n'a pas inventé de paroles pour le rendre, tandis que le vocabulaire des souffrances morales et physiques remplit d'innombrables colonnes dans le dictionnaire de toutes les langues " . Si le bonheur est réputé indicible, considéré comme une idée subjective entre toutes, et sujette aux métamorphoses, il existe des lieux privilégiés, des moments choisis, des visages radieux, sur lesquels se lit la langue du bonheur comme une évidence. Quels sont les discours que l'Occident a tenus sur le bonheur, et quels sont les visages qu'il lui a prêtés en plus de vingt siècles  ? Telle est la perspective de cet essai. Les représentations du bonheur dans la littérature et la peinture en Occident, depuis l'Antiquité jusqu'à l'époque contemporaine, sont examinées en dix chapitres successivement consacrés au bonheur des dieux, au mythe de l'âge d'or et à la nostalgie d'une humanité perdue; au bonheur selon l'enseignement de l'Évangile; à celui prôné par les sagesses antiques, notamment stoïcienne; à celui de la fête et du divertissement; au bonheur simple des jardins; à celui tumultueux de l'amour; à celui, serein, de l'espace domestique, familial et amical; à celui recherché dans l'exotisme et l'évasion de la civilisation; à l'injonction à être heureux et aux fausses promesses d'un bonheur collectif standardisé; enfin au seul fait d'exister et à l'approbation inconditionnelle de l'existence. Chance ou effort, évident ou inatteignable, le bonheur, nous dit Kant, est "  un idéal non pas de la raison, mais de l'imagination " . On peut l'envisager, en suivant Camus, comme "  la plus grande des conquêtes, celle qu'on fait contre le destin qui nous est imposé " .

09/2022

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Histoire de France

Témoigner pour Paris. Récits du Siège et de la Commune (1870-1871). Anthologie

Cet ouvrage réunit des écrits personnels : journaux et correspondances, sur une période qui s'étend d'août 1870 jusqu'à l'achèvement de la répression de la Commune. Cette anthologie est précédée d'une introduction théorique sur la forme littéraire du témoignage, de sa naissance à son déploiement, dans un régime démocratique d'information dans le dernier tiers du siècle. Ces témoignages peuvent être le fait d'écrivains, reconnus tels Goncourt, Hugo, Gautier, de journalistes ou de simples citoyens, "nouveaux auteurs" (vigneron provincial ou Parisien ordinaire) pour lesquels l'entrée en écriture est une initiation. Tous se trouvent en même temps confrontés à l'inouï : la chute du Second Empire suivie de l'invasion du pays et du siège de la capitale, puis une guerre civile qui débute le 18 mars 1871. C'est cette conflagration en même temps que l'impression que les médias ne sont plus dignes de confiance qui déterminent chez les témoins la venue à l'écriture. Le volume se présente comme une histoire au jour le jour d'une année de la vie de la capitale, qui est aussi un moment décisif dans l'histoire du pays : la République, proclamée le 4 septembre 1870 après la déchéance de l'Empire, durera-t-elle ? C'est là la deuxième originalité du projet que de raconter l'histoire en morceaux et de restituer les oscillations et soubresauts de la population parisienne. Traiter ensemble, dans le cadre d'un seul volume, les deux Sièges permet d'aborder dans la continuité ce qu'ont vécu les Parisiens après la chute du Second Empire : la Commune est volontiers traitée à part et le siège de Paris oublié. C'est là un troisième trait qui distingue le projet que ce pari de faire raconter "l'année terrible" dans son intégralité par ses observateurs et acteurs. On adopte de plus trop souvent des critères idéologiques pour juger les témoins de la Commune, en leur distribuant bons et mauvais points : cette anthologie montre à quel point ces jugements doivent être nuancés, tant l'écriture testimoniale permet de saisir les fluctuations d'écrivains, lettrés ou ordinaires, échantillons d'une opinion publique en crise. A l'occasion du cent-cinquantième anniversaire de ces événements, une telle anthologie, complétée d'un carnet d'illustrations, vient combler un manque. La perspective est surplombante en même temps que, dans la restitution d'un quotidien, celui des Parisiens confrontés aux événements, certains simples observateurs, d'autres acteurs (gardes mobiles ou Fédérés), elle fragmente, ouvre sur l'intime, permet d'entendre les voix de ceux qui furent confrontés aux souffrances d'un interminable siège et à l'extrême violence de la guerre et des massacres.

01/2021

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Contes et nouvelles

Le Novelliste #07. Après la fin

Imaginer, anticiper, se représenter ce qu'il peut bien y avoir après est un des ressorts fondamentaux de l'être humain, dont l'appétit de découverte se nourrit autant de curiosité que d'imagination. Mais comment envisager l'après de ce qui, a priori, est une fin ? Les réponses n'ont jamais manqué en littérature, qu'il s'agisse d'explorer l'au-delà de la vie, des sociétés, ou des relations humaines. C'est autour de quelques-unes de ces représentations, sans prétendre épuiser le sujet, que s'est élaboré ce septième numéro du Novelliste. Au sommaire : Après la fin, blabla liminaire de Leo Dhayer Horizon, nouvelle de Didier Lesaffre, illustrée par Jacek Malczewski J'étais là avant le soleil, nouvelle de Philippe Cousin, illustrée par l'auteur L'Oil, nouvelle d'Yves Letort, illustrée par Céline Brun-Picard L'Ile, nouvelle de Nina Allan, traduite par Bernard Sigaud, illustrée par TheHardLab Inventaire après déménagement, Portfolio, texte de Fay Ballard traduit par Bernard Sigaud, illustré par une série de dessins de l'autrice Historiettes de Philippe Cousin, Claude Ecken, Thomas Geha, Frédéric Holic, Yves Letort Les salauds ont toujours tort, nouvelle de C. M. Deiana, illustrée par Charles Frederick William Mielatz Portrait d'un inconnu, nouvelle d'Anne Richter, illustrée par Albrecht Dürer Jeremiah, nouvelle de Jessica Amanda Salmonson, traduite par Leo Dhayer, illustrée par une toile d'un artiste anonyme La Madone aux sept glaives, nouvelle de Vernon Lee, traduite par Eugene Lee-Hamilton, illustrée par Alejandro Carnicero Un ex-voto dans le goût espagnol, article de Sophie Geoffroy Mes exuvies, Parenthèse, nouvelle de Louise Pleth Funérailles secondaires, nouvelle de Didier Pemerle, illustrée par Andrea Mantegna A corps et à cris, nouvelle de Joel Lane, traduite par Jean-Daniel Brèque, illustrée par Léo Kennel Le mausolée de tous les arts, nouvelle de Pascal Malosse, illustrée par Fritz von Uhde L'au-delà, nouvelle d'E. F. Benson, traduite par H. Frichet, illustrée par Howard Giles L'au-delà, y croire... ou pas, article d'H. G. Wells, traduit par Pierre-Paul Durastanti, illustré par Georges Roux Faut-il réveiller les endormis ? nouvelle de Jean-Baptiste Cabaud, illustrée par Jacques Gautier d'Agoty Stairway 2, nouvelle d'Alex Nikolavitch, illustrée par Léo Kennel Les passagers, nouvelle de Laurent Pheulpin, illustrée par une photo d'époque Morituri, nouvelle de Philippe Caza, illustrée par l'auteur Coloniser le cosmos, article d'Iwan Rhys Morus, traduit par Clément Martin, illustré par des documents d'époque Voyage en d'autres mondes (4/4), roman à suivre de John Jacob Astor, traduit par Marie Dronsart, illustré par Dan Beard Comme une image : Légende fugace du roi des rats, trois nouvelles courtes de Léo Kennel, Noé Gaillard te Sandrine Scardigli, sur un dessin ancien Clap de fin : Interiors (Skull) (1944), dessin de Pavel Tchelitchew

11/2023

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Littérature érotique et sentim

Thérèse philosophe. Ou Mémoires pour servir à l'histoire du Père Dirrag et de Mademoiselle Eradice

Sous couvert d'une apologie du plaisir, ce roman érotique est une protestation contre l'intégrisme religieux.POUR UN PUBLIC AVERTI. Paru en 1748, Thérèse Philosophe rapporte la relation entre une jeune femme et un prêtre de trente ans son aîné. Les dialogues entre les protagonistes sur des thèmes philosophiques alternent avec des scènes érotiques. Car s'il a été considéré comme un roman licencieux à sa sortie, le texte dénonce surtout l'influence pernicieuse du clergé sur les femmes et les esprits libres, et revendique le droit des corps à disposer d'eux-mêmes. Un classique érotique et philosophique, contemporain du siècle des Lumières.EXTRAITQue de combats, mon cher comte, il m'a fallu rendre jusqu'à l'âge de vingt-trois ans, temps auquel ma mère me retira de ce maudit couvent ! J'en avais à peine seize lorsque je tombai dans un état de langueur qui était le fuit de mes méditations. Elles m'avaient fait apercevoir sensiblement deux passions en moi, qu'il m'était impossible de concilier : d'un côté j'aimais Dieu de bonne foi, je désirais de tout mon cour le servir de la manière dont on m'assurait qu'il voulait être servi, d'un autre côté je sentais les désirs violents dont je ne pouvais démêler le but. Ce serpent chiant se peignit sans cesse dans mon âme et s'y arrêtait malgré moi, soit en veillant, soit en dormant. Quelquefois, tout émue, je croyais y porter la main, je le caressais, j'admirais son air noble, altier, sa fermeté, quoique j'en ignorasse encore l'usage. Mon cour battait avec une vitesse étonnante et, dans le fort de mon extase ou de mon rêve, toujours marqué par un frémissement de volupté, je ne me connaissais presque plus : ma main se trouvait saisie de la pomme, mon doigt remplaçait le serpent. Excitée par les avant-coureurs du plaisir, j'étais incapable d'aucune autre réflexion : l'enfer entrouvert sous mes yeux n'aurait pas eu le pouvoir de m'arrêter. Remords impuissants, je mettais le comble à la volupté !A PROPOS DE L'AUTEURJean-Baptiste de Boyer ou le Marquis d'Argens (1704-1771) est un écrivain français inspiré par la philosophie des sceptiques. Il mène une jeunesse licencieuse en compagnie des actrices de théâtre et, à 15 ans, il décide de suivre une carrière militaire malgré l'opposition de son père, qui le déshérite. Lorsqu'il atteint la quarantaine, Boyer d'Argens est remarqué par Frédéric II de Prusse qui le fait venir à sa cour en tant que directeur général de son Académie des sciences. A PROPOS DE LA COLLECTIONRetrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

03/2018

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Calendriers et agendas

Almanach des pompiers

AVEC LA FEDERATION NATIONALE DES SAPEURS-POMPIERS DE FRANCE - 250 000 sapeurs-pompiers en France et autant de héros du quotidien ! - 79 % des sapeurs-pompiers sont des volontaires, femmes et hommes, en ville ou à la campagne, qui consacrent une partie de leur temps à notre service. Avec l'Almanach des pompiers, passez 52 semaines dans la vie des pompiers de France. Découvrez les coulisses des hommes et des femmes les plus populaires de France : tenues, entraînements physiques, équipement et nouvelles technologies, interventions dans les situations les plus diverses (sauvetage d'un patrimoine aussi exceptionnel que Notre-Dame de Paris, incendies domestiques, accidents de la route, secours d'urgence aux personnes), histoires vraies et émouvantes, gestes qui sauvent, sélection de documents d'archives et collections de camions de pompiers.

08/2020

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Agriculture

Crises sanitaires en agriculture. Les espèces invasives sous surveillance

En agriculture, la question des crises sanitaires causées par des bioagresseurs invasifs est essentielle. En effet, l'intensification des échanges internationaux depuis le début du XXe siècle a provoqué une augmentation du nombre d'introductions d'espèces exotiques. Les conséquences de ces introductions peuvent être dramatiques pour les cultures. Cet ouvrage, en s'appuyant sur des travaux récents, permet de mieux comprendre la biologie de ces bioagresseurs pour venir en soutien des politiques de surveillance et pour proposer des solutions lorsque la crise est inévitable.

01/2023

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Design

Tendance, vous avez dit tendance ?

Dans ce livre de souvenirs, l'auteur évoque ces années de formation et lève le voile sur un métier de l'ombre, peu connu, mais essentiel dans notre quotidien. Depuis les années 1970, Nelly Rodi hume l'" air du temps" et explore les tendances à venir. Architecture, mode, arts de la table, matières, lumières et couleurs, rien n'échappe à son oeil avisé qui se charge de capter les goûts de demain et les évolutions futures. Tout commence en Algérie, à l'époque département français. Cette jeunesse, emplie de tolérance, de mixité humaine et sociale et de variété des styles vestimentaires, sera la matrice de sa vie future et les constantes de sa vie professionnelle. Au début des années 1970, baccalauréat en poche, elle est prise comme stagiaire par Monique Fayolle au "bureau de style" de Monoprix. Une expérience inoubliable. Dans cette équipe, on conçoit des objets du quotidien au design avant-gardiste, dont de nombreuses pièces, aux couleurs psychédéliques, deviendront iconiques. "Le beau au prix du moche", telle est la ligne de conduite. Une révolution dans la France pompidolienne, où l'on se transmet le vaisselier Henri-II depuis plusieurs générations... Puis, ce seront les différents organismes professionnels, où Nelly Rodi apprendra le métier "sur le tas", n'hésitant pas à payer de sa personne et faire les ourlets juste avant les défilés sur les robes de deux jeunes créateurs, Yves Saint Laurent et Karl Lagerfeld. Après vingt années à faire de la prospection pour d'autres, elle se lancera et fondera l'agence Nelly Rodi Trendlab, l'un des premiers "bureaux d'études " français indépendants et actuellement toujours leader sur le marché, avec des antennes aux quatre coins du monde. Le rôle des "bureaux d'études " ou "bureaux de style" est de prévoir les tendances dans les deux années à venir, de donner des pistes aux créatifs et aux industriels afin de préparer les saisons futures. Un travail très en amont, loin des "influenceurs" de l'instant présent, un travail fait d'observations, d'anticipations et d'intuitions. Dans ce livre, Nelly Rodi donne les clés du métier, issues de sa longue expérience. Matières, modes, couleurs, détails, époques, genre, cycles, luxe, développement durable, Intelligence artificielle, influenceurs, réseaux sociaux, tous les aspects de la tendance sont abordés et expliqués. Mais, la tendance, c'est aussi des rencontres, comme avec ce jeune créateur qui dessinait des bijoux pour se faire un peu d'argent afin de lancer sa griffe... un certain Jean-Paul Gaultier, ou avec Courrèges, qui infléchira considérablement son destin, ou encore avec Pierre Bergé, avec qui elle formera longtemps un tandem actif au sein de nombreuses organisations syndicales de la mode. Et tant d'autres. Mais, la tendance, c'est aussi des échecs, avec des événements qui peuvent surgir à tout moment et bouleverser ce qui était prévu : le 11 Septembre, les aléas climatiques, les attentats, l'actualité angoissante, etc. Un monde perpétuellement en évolution, qu'il faut savoir décrypter. De sa naissance en Anjou en passant par l'Algérie Française, le Japon et la Bretagne, pour la première fois, Nelly Rodi lève le voile sur sa vie privée ainsi que sur une profession tout de mystères et de rencontres, aux confluents de la mode et de la création.

09/2023

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Bayard

Les Belles Histoires contes de loups

7 histoires toutes différentes : -Le doudou du loup Impossible pour Petit Loup de s'en prendre à un lapin qui ressemble étrangement à son doudou chéri ! -Drôle de cadeau dans le traîneau Un loup monte à bord du traîneau du Père Noël, pour l'aider dans sa tournée, ou pour approcher des enfants ? -Qui a peur du loup ? Les animaux de la forêt sont inquiets car un loup rode près de chez eux ! -Les trois cochons petits et le méchant grand loup Les trois cochons petits fâchés avec leur maman font une étrange demande au loup... -Les frères loups Loup Gris et Loup noir les frères jumeaux s'adorent mais sont aussi rivaux. -Une nuit à l'école Et si le loup dont toute la ville a peur s'était caché dans l'école ? -Loup y es-tu ? Au risque de se faire attraper par les chasseurs trois petits loups affamés vont se chercher à manger.

10/2023

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Critique littéraire

Revue de la Bibliothèque nationale de France N° 60/2020 : Ne les laissez pas lire ! Censure dans les livres pour enfants

Si la lecture apparaît comme une valeur refuge dans l'éducation des enfants, les livres qui leur sont destinés ne font pas toujours l'unanimité. Les discours actuels, de plus en plus impérieux, le confirment, et le débat reste ouvert : où s'arrête la liberté d'expression en regard des impératifs liés à la protection de l'enfance, où commence la censure ? La censure appliquée au livre pour enfants En préambule, Jean-Yves Mollier rappelle qu'au XIXe siècle, au moment même où se constitue une littérature pour la jeunesse, l'Enfant représente, de la même manière que la Femme ou le Peuple, une catégorie sous surveillance, perméable par nature à l'influence néfaste des mauvaises lectures. L'abbé Bethléem (dont les archives sont conservées à la bibliothèque de l'Arsenal) joue un rôle considérable dans la campagne menée dans la première moitié du XXe siècle contre les journaux licencieux et les illustrés pour la jeunesse (Anne Urbain). Ce sont en effet ces illustrés, français (L'Epatant) puis américains (Le Journal de Mickey), qui concentrent dans un premier temps les attaques des censeurs, dont les arguments d'ordre moral ou esthétique constituent paradoxalement l'un des premiers discours critiques sur la bande dessinée (Sylvain Lesage). La même accusation de propager, par l'exemple, la criminalité juvénile se retrouve dans les discours à l'encontre du cinéma (Roxane Haméry). En France s'est mise en place, en juillet 1949, une législation qui encadre les publications à destination de l'enfance et de l'adolescence, qui " ne doivent comporter aucune illustration, aucun récit [... ] présentant sous un jour favorable le banditisme, le mensonge, le vol, la paresse, la lâcheté, la haine ou tous actes qualifiés crimes ou délits ou de nature à démoraliser l'enfance ou la jeunesse ". Dans le même temps, aux Etats-Unis, est apparue, selon des modalités un peu différentes, la Comics code authority qui régira pendant des décennies la publication des comics américains (Jean-Paul Gabilliet). Le tournant de mai 1968 Mai 1968 bouleverse le paysage bien ordonné de l'édition pour la jeunesse, en initiant un mouvement de libération de l'enfance opprimée par la famille, l'école, et le monde des adultes en général, dont le Petit livre rouge des écoliers et des lycéens, traduit et publié en France par François Maspero en 1971, est emblématique (Sophie Heywood). La plongée de Bernard Joubert dans les archives de la Commission de surveillance des publications pour l'enfance et l'adolescence, instaurée par la loi de juillet 1949, est riche d'enseignements sur la manière dont celle-ci examine au fil du temps les publications pour la jeunesse. Au-delà de la loi et de son application, de moins en moins restrictive, les pressions exercées sur le livre pour enfants restent multiples, qu'elles viennent des responsables politiques ou des parents, et s'expriment tout particulièrement dans les bibliothèques publiques (Véronique Soulé). La parole est aussi donnée aux acteurs de cette histoire contemporaine, à un éditeur (Thierry Magnier) et à des créatrices (Agnès Rosenstiehl et Katy Couprie). Laissez-les lire ! Du XIXe siècle à aujourd'hui, les discours à l'encontre des mauvaises lectures sont révélateurs des angoisses du temps, et des permanences des interdits liés prioritairement à la violence et à la sexualité, dont le livre pour enfants, territoire doublement sanctifié, devrait être protégé à tout prix. " Ne craignons pas trop vite de traumatiser les enfants. Le danger est bien plus grand dans ce qui est mièvre et ennuyeux que dans ce qui est trop fort dans sa vérité " disait pourtant Geneviève Patte dans Laissez-les lire ! en 1978... Rubriques : " Autour d'une oeuvre " mène l'enquête à propos d'un mystérieux jeu de tarot vénitien ; La " Découverte " se penche sur le ballet que Roland Petit (1976) consacre à Nana ; La rubrique " Portrait " autour de Judith Gautier ; La rubrique " Innovation " consacrée au livre augmenté ; Le récit de Nathalie Kuperman en " Résidence " à la BnF

03/2020

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Critique littéraire

Études anglaises - N°1/2016. The Pictures of Oscar Wilde

Joseph BRISTOW : Oscar Wilde, Ronald Gower, and the Shakespeare Monument Le mercredi 10 octobre 1888, Oscar Wilde figurait parmi les orateurs qui prononcèrent l'éloge de Sir Ronald Gower (1845-1916) lors de l'inauguration de l'imposant monument, érigé en l'honneur de Shakespeare à Stratford-upon-Avon et conçu par Gower. Cet événement, moment le plus connu où Wilde et Gower apparaissent ensemble en public, met en évidence un aspect important de l'intérêt porté par Wilde aux arts plastiques. Comme le note Roger Fry, qui le rencontra à Venise en 1891, l'aristocrate au physique avantageux est "le modèle de Lord Henry dans Dorian Gray" . Au début de sa carrière, Gower fut parfois menacé par des scandales liés à sa préférence sexuelle pour les hommes, les militaires en particulier. Il est intéressant de noter le contraste entre la manière dont Gower sut habilement se défendre contre les allégations diffamatoires à son encontre et le destin tragique de Wilde au cours des procès de 1895, suite auxquels l'écrivain fut condamné à purger une peine de prison de deux ans pour "outrage aux bonnes moeurs" . En 1898, Gower, qui avait mis un terme à sa carrière artistique après l'érection du monument en l'honneur de Shakespeare, adopta Frank Hird, son amant âgé de vingt-cinq ans. Michael Patrick GILLESPIE : The Branding of Oscar Wilde Bien qu'au cours de sa vie, Oscar Wilde ait été entouré par un certain nombre de personnages flamboyants, il se démarqua de ceux-ci en raison du grand talent dont il fit preuve quand il s'est agi de se forger une image de marque. Cette démarche va bien au-delà de la simple mise en scène de soi, et elle a de bien plus larges implications en termes de rapports à la société. C'est grâce à la création de cette image de marque que Wilde se distingua d'une génération d'excentriques, grâce à l'habileté dont il fit preuve dans l'élaboration d'une image publique singulière, image qui parvint à frapper les esprits tout en échappant aux foudres de la censure. Cette image était celle d'un artiste apparemment sans inhibition mais qui, en réalité, savait parfaitement susciter le frisson sans pour autant provoquer de la révulsion. Entre ses années d'étudiant à Oxford et les procès de 1895, la "marque Wilde" protégea sa vanité et accrut sa réputation, à travers sa capacité à changer de registre et à s'adapter à des environnements différents. Comprendre le fonctionnement de cette image de marque et l'engagement de Wilde envers cette dernière au gré des situations, permet d'offrir un aperçu de l'évolution de sa carrière d'écrivain et de saisir au mieux les perspectives changeantes dont les lecteurs doivent avoir conscience afin de comprendre son oeuvre. Anne-Florence GILLARD-ESTRADA : Oscar Wilde's Aesthetics in the Making : The Reviews of the Grosvenor Gallery exhibitions of 1877 and 1879 En 1877 et 1879, Wilde publie dans des périodiques irlandais des comptes rendus des première et troisième expositions de la Grosvenor Gallery. Ces textes constituent un premier commentaire de Wilde sur les développements qui touchaient les arts visuels depuis une quinzaine d'années environ. Wilde évoque dans ces comptes rendus les oeuvres d'artistes alors associés à "l'école classique" ou à l' "Esthétisme" (mouvements qui se recoupaient souvent). En outre, Wilde dialogue avec les commentateurs ou les critiques d'art qui étaient favorables à cette peinture. C'est dans ce terreau fertile que l'esthétique de Wilde prend forme, et cet article se propose en particulier d'explorer l'esthétique de l'ambiguïté et de l'ambivalence qui caractérise ces tableaux et qui apparaît comme centrale dans les deux comptes rendus de Wilde. Nicholas FRANKEL : Portraiture in Oscar Wilde's Fiction Wilde se rendit compte dès le début de sa carrière que le genre du portrait reposait sur une dichotomie entre la représentation des aspects intimes de la vie d'un individu d'une part et celle du personnage public, d'autre part. Mais peu après la criminalisation des "outrages aux bonnes moeurs" en 1885 et le début de sa liaison avec Robert Ross en 1886, il prit conscience du fait que le portrait constituait également une structure imaginaire propice à la représentation de vies caractérisées par des désirs illicites, désirs que l'on ne pouvait satisfaire que secrètement, loin du regard de la société. Cet article explore la dynamique entre portrait, artiste, sujet (ou "modèle" ) et spectateur dans quatre textes de fiction que Wilde a publiés à intervalles réguliers à la fin des années 1880. Il montre qu'au fil de ces quatre textes, Wilde développa une théorie nuancée de l'art du portrait comme incarnation visuelle du désir pour les hommes et entre hommes. Il suggère en conclusion que la nouvelle compréhension de l'art du portrait acquise par Wilde a pu à son tour influencer l'oeuvre de son ami Toulouse-Lautrec, dont le célèbre portrait à l'aquarelle de l'écrivain, réalisé en 1895, constitue une rupture radicale par rapport aux normes de l'époque. Emily EELLS : "La consolation des arts" : The Picture of Dorian Gray and Anglo-French Cultural Exchange Cet article analyse l'intertextualité française dans le roman de Wilde, afin de montrer comment il s'en est servi pour construire son récit et son cadre théorique. L'article met en évidence la dette de Wilde envers Gautier, Goncourt, Huysmans et Balzac : il va jusqu'à citer ce dernier sans le nommer. Cet article étudie l'inscription des mots français dans le texte de Wilde, qui sont mis en italiques comme pour signaler leur étrangeté. Ce procédé typographique participe de l'esthétisation des livres français, que Wilde présente comme des objets d'art. Le titre de cet article cite une phrase de Gautier enchâssée dans le texte de The Picture of Dorian Gray afin de suggérer comment les arts français (les belles lettres, mais aussi les arts mineurs de la parfumerie et de la dentelle) sont une source de consolation pour Dorian Gray. Une annotation en français dans un exemplaire du roman de Wilde semble y répondre, car le lecteur dit s'y trouver conforté dans son idéalisation de l'inutile. Shannon WELLS-LASSAGNE : Picturing Dorian Gray : Portrait of an Adaptation The Picture of Dorian Gray constitue un sujet de choix pour les cinéastes, et ce, pour de nombreuses raisons : il s'agit d'un conte moral captivant, doté d'une intrigue qui regorge de beauté, d'amour et d'action; c'est un exemple célèbre de texte victorien influencé en partie par le roman "gothique" . Le roman de Wilde a ainsi inspiré de nombreuses générations de cinéastes. Toutefois, cette oeuvre pose aux réalisateurs des problèmes particuliers, dont un est suggéré par le titre même de l'ouvrage : comment représenter le portrait extraordinaire de Dorian Gray à l'écran, tant dans sa beauté éclatante initiale que dans ses métamorphoses monstrueuses? Chacune des adaptations étudiées dans cet article semble proposer un portrait qui révèle les possibilités de la fiction dans un contexte audiovisuel ainsi que les propres aspirations des adaptateurs. Ainsi, les adaptations semblent considérer le portrait de la même manière que Hallward considère son sujet : "un style artistique entièrement neuf, une manière entièrement nouvelle" : une mise en abyme de l'adaptation elle-même. Marianne DRUGEON : Aestheticism on the Wildean Stage Cet article se propose d'étudier des représentations sur scène et adaptations filmiques de trois comédies de salon d'Oscar Wilde, L'Éventail de Lady Windermere, Un mari idéal et L'Importance d'être constant, lesquelles ont toutes en commun un décor, des costumes et des accessoires représentatifs de l'Esthétisme. On connaît en effet Wilde non seulement pour ses oeuvres littéraires mais également pour son engagement dans la défense de ce mouvement artistique, ce qui a conduit les metteurs en scène à créer de véritables vitrines présentant les costumes, le mobilier et les oeuvres d'art de l'époque. L'on remarque toutefois que ce qui n'est en général qu'accessoire et décor devient, dans l'adaptation des oeuvres de Wilde, de première importance : les costumes symbolisent des personnalités, les scènes se transforment en véritables tableaux, et les personnages sont définis non plus par leurs actes mais par leur apparence, devenant eux-mêmes des oeuvres d'art. Wilde lui-même, en affirmant que la vie imite l'art, recherchait sciemment l'artificialité et rejetait le naturalisme. Ainsi, ceux qui ont mis en scène ses pièces y ont bien souvent mêlé une représentation de ses convictions artistiques, et même une représentation de l'auteur lui-même, qui aimait se créer des masques et faire de sa vie un spectacle. Gilles COUDERC : Setting Oscar Wilde to Music Depuis sa première en version concert à Los Angeles en 2011, l'opéra de Gerald Barry The Importance of Being Earnest d'après la comédie d'Oscar Wilde a obtenu un grand succès. À ce jour, ce n'est que la plus récente des très nombreuses oeuvres musicales inspirées tant par les textes de Wilde que par sa vie. De son vivant, la capacité de Wilde à se mettre en scène, la création savamment orchestrée d'un personnage destiné au public, l'a maintenu sous le feu des projecteurs. Sa chute et le retentissement de ses procès ont suscité un intérêt toujours croissant pour l'homme et pour son oeuvre : l'adaptation de Salomé à l'opéra par Richard Strauss en 1905 a lancé la vogue des adaptions musicales des textes de Wilde, alors que le personnage de l'artiste a continué à inspirer opéras ou comédies musicales. Ce qui semble frappant, c'est, après la mort de l'écrivain, la confusion, dans l'imaginaire européen, entre l'homme et l'oeuvre. Cette étude se concentrera d'abord sur des oeuvres inspirées par le personnage de Wilde, Patience de Gilbert et Sullivan, puis l'opéra Oscar du compositeur américain Theodore Morrison, oeuvre dans laquelle Wilde est présenté comme héros et martyr d'un combat libertaire. Nous examinerons ensuite les oeuvres que sa Salomé a inspirées, les opéras de Strauss (1905) et de Mariotte (1908) ainsi que la production d'Ida Rubinstein (1908), trois oeuvres dans lesquelles, derrière les personnages mis en scène, se devine la figure de Wilde. Marc PORÉE : Ceci n'est pas un tube : de l'itérabilité dans The Burning Perch de Louis MacNeice Cet article procède d'un constat : tout au long de sa carrière poétique, Louis MacNeice aura multiplié les recours à diverses modalités de la répétition. Dans The Burning Perch, en particulier, il aura fait un usage insistant et déstabilisant du refrain. Une telle itérabilité est assurément consubstantielle au fonctionnement de la poésie; elle est aussi propre à l'économie "tubulaire" , telle que l'analyse Peter Szendy, et rappelle fortement le fonctionnement de la "ritournelle" , selon Deleuze et Guattari. C'est cette parenté, mais aussi cette différence, entre la chanson et le poème, qu'on explorera ici, avant de conclure, sans grande surprise, à l'irréductibilité du poétique.

06/2016