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Monographies

Albert Baertsoen

En collaboration avec l'Universiteit Gent, MSK Gand met à l'hon- neur le peintre, dessinateur et graveur Albert Baertsoen (1866- 1922) : rejeton d'une famille industrielle gantoise, cet artiste pratiquement autodidacte est un des protagonistes de la scène artistique belge et internationale de la Fin de siècle. Bartsoen était surnommé "le peintre de Gand" par les gens de son époque, un titre honorifique qui reflétait non seulement son im- portance artistique, mais aussi son amour singulier pour Gand. Son regard était surtout axé sur les coins délabrés, pollués, abandon- nés d'une ville qu'il a représentée d'innombrables fois à partir du début des années 1890. Cette fascination pour les cités médiévales condamnées à changer définitivement d'aspect sous l'effet de la modernisation explique aussi pourquoi Baertsoen a éveillé l'intérêt d'écrivains symbolistes comme Georges Rodenbach. Mais Baertsoen ne s'est pas limité à Gand. Il est devenu rapidement un paysagiste apprécié, peignant la région de l'Escaut, la mer du Nord et l'arrière-pays, mais aussi, en fils de fabricant textile qu'il était, les paysages industriels liégeois. Le succès international, Bartsoen le devait en partie à son vaste ré- seau de relations, à sa voix qu'il n'hésitait jamais à faire entendre et à son style impressionniste. A l'instar de certains confrères faisant partie de son cercle international d'amis - Henri Le Sidaner et Frits Thaulow -, il observait le monde avec un regard intimiste et mé- lancolique, dans un cadrage presque photographique. Il a d'ailleurs très souvent représenté ses paysages et ses villes par temps de pluie ou de neige. Plus que tout, il était un artiste attaché de ma- nière obsessionnelle à ses thèmes, qu'il a abordés dans différentes disciplines - non seulement la peinture, mais aussi le dessin, le pastel et l'eau-forte. 03/09/2022 ? 50 368 pp. 210x280mm 300 ill. Broché FR ISBN 978 94 616 1618 0

10/2022

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Littérature française

Un si bel horizon

Sur l'île de beauté, l'histoire d'une famille unie pour le meilleur et pour le pire... Depuis la mort du patriarche Ettore Bartoli, c'est son épouse Lisandra qui a repris les rênes de l'Hôtel Bleu Azur, un des fleurons de l'hôtellerie corse. Epaulée par deux de ses quatre enfants, Giulia et Ange - ce dernier étant le successeur désigné pour reprendre un jour le célèbre hôtel du flamboyant cap Corse - Lisandra n'a jamais manqué d'énergie pour faire prospérer l'ancienne petite auberge du grand-père d'Ettore, jusqu'à obtenir, au fil des ans, sa quatrième étoile. Mais le travail en famille est parfois paradoxalement un challenge plus difficile que les autres entreprises. Tout en essayant de laisser le plus d'initiatives possible à ses enfants, respectant leurs idées de changement, d'amélioration, de modernisation des conditions d'hébergement des clients, parfois même en allant jusqu'à donner raison à la jeunesse, Lisandra, qui a conscience de vieillir, n'est pourtant pas prête à s'effacer. Et puis, au-delà de l'intendance de l'hôtel et du domaine, et des difficultés du quotidien - de la gestion du personnel et des egos, à celle de la clientèle exigeante voire capricieuse, en passant par les problématiques liées la récente crise sanitaire - il y a les tracas personnels de tout un chacun. Giulia qui élève seule son fils de 10 ans Matteo, Ange qui est fiancé à Inès, la belle espagnole qui ne s'intègre pas au clan très fermé des Bartoli, Lucca le frère aîné, jeune avocat brillant qui a tout pour être heureux, si ce n'est que sa femme et lui n'arrivent pas à avoir l'enfant qui manque à leur bonheur... et que l'adoption n'est pas une option pour Lucca. Et enfin Orso, le troisième fils Bartoli. Orso dont le tempérament borderline inquiète et mobilise la famille, Orso qu'il faut surveiller à chaque instant comme le lait sur le feu... .

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Histoire internationale

Etat, économie et société coloniale à Madagascar. De la fin du XIXe siècle aux années 1940

Madagascar est secoué par des crises politiques récurrentes depuis plus de 40 ans. Cette instabilité traduit un problème de gouvernance qui n’a rien de conjoncturel, mais qui résulte du fossé qui s’est constamment creusé depuis deux siècles entre les populations et les oligarchies successives qui ont monopolisé le pouvoir et les richesses du pays. De ce point de vue, l’État royal du XIXe siècle, l’Etat colonial du XXe puis l’État post-colonial ont été en continuité. L’ère coloniale (1895-1960) a été un moment essentiel dans cette évolution. Elle a mis en place en effet un Etat autoritaire et bureaucratique dont le modèle s’inspirait beaucoup plus de celui de la France d’Ancien Régime que de l’État moderne capable de mettre en oeuvre un processus de développement. L’administrateur est bien l’héritier de l’Intendant royal de police, justice, finances, et ses moyens au service de la « mise en valeur » se résument au recours à différentes formes de travail forcé (Prestations, réquisition, travail pénal) qui pèsent d’autant plus lourdement que, assez contradictoirement, le pouvoir se lance dans des entreprises de modernisation avec des moyens archaïques, et que la croissance économique est fortement freinée par les contraintes du pacte colonial. Facteur aggravant, le Fanjakana frantsay, le gouvernement des Français, a dû assumer le fardeau d’une société coloniale déjà largement constituée à la veille de la conquête française, et dont celle-ci a consolidé les cloisonnements, les mentalités et des comportements hérités de l’âge de l’esclavage et du mercantilisme. Une oligarchie coloniale et un petit colonat surtout créole ont pu ainsi, malgré leur faible dynamisme économique, peser d’un poids très lourd dans le sens d’une accentuation de la contrainte sur les populations. L’insurrection de 1947 devait montrer que le fossé entre le Fanjakana, les gens du pouvoir, et la masse de la population était plus profond que jamais.

04/2014

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Généralités

Le labyrinthe des égarés. L'Occident et ses adversaires

Une guerre dévastatrice vient d'éclater au coeur de l'Europe, qui ravive les pires traumatismes du passé ; des menaces de cataclysme nucléaire sont constamment agitées, alors qu'on les croyait définitivement écartées ; un bras de fer planétaire se déroule, opposant l'Occident à la Chine et à la Russie... Il est clair qu'un bouleversement majeur est en train de se produire, qui affecte déjà notre mode de vie, et qui remet en cause les fondements mêmes de notre civilisation. Chacun en a conscience, mais personne encore n'a contemplé cette crise avec la profondeur de champ qu'elle mérite. Comment en est-on arrivé là ? Amin Maalouf remonte, dans ce livre, aux origines de ce nouvel affrontement entre l'Occident et ses adversaires, en retraçant l'itinéraire de quatre grandes nations : d'abord le Japon de l'ère Meiji, qui fut le premier pays d'Asie à défier la suprématie des nations " blanches " , et dont la modernisation accélérée fascina l'humanité entière, notamment les autres pays d'Orient, qui tous rêvèrent de l'imiter ; puis la Russie soviétique, qui constitua, pendant trois-quarts de siècle, une formidable menace pour l'Occident, son système et ses valeurs, avant de s'effondrer ; ensuite la Chine, qui représente en ce vingt-et-unième siècle, par son développement économique, par son poids démographique et par l'idéologie de ses dirigeants, le principal défi à la suprématie de l'Occident ; et enfin les Etats-Unis, qui ont tenu tête à chacun des trois "challengers" , et qui sont devenus, au fil des guerres, le chef suprême de l'Occident et la première superpuissance planétaire. L'ensemble de ces récits constitue une grande fresque historique qui éclaire, comme on ne l'avait jamais vu jusqu'ici, les enjeux des conflits en cours, les motivations des protagonistes, et les étranges paradoxes de notre époque. En exergue du livre, l'auteur cite cette parole si pertinente de Faulkner : "Le passé ne meurt jamais. Il ne faut même pas le croire passé".

10/2023

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Littérature française

Un si bel horizon

Sur l'île de beauté l'histoire d'une famille unie pour le meilleur et pour le pire... Depuis la mort du patriarche Ettore Bartoli, c'est son épouse Lisandra qui a repris les rênes de l'Hôtel Bleu Azur, un des fleurons de l'hôtellerie corse. Epaulée par deux de ses quatre enfants, Giulia et Ange - ce dernier étant le successeur désigné pour reprendre un jour le célèbre hôtel du flamboyant cap Corse - Lisandra n'a jamais manqué d'énergie pour faire prospérer l'ancienne petite auberge du grand-père d'Ettore, jusqu'à obtenir, au fil des ans, sa quatrième étoile. Mais le travail en famille est parfois paradoxalement un challenge plus difficile que les autres entreprises. Tout en essayant de laisser le plus d'initiatives possible à ses enfants, respectant leurs idées de changement, d'amélioration, de modernisation des conditions d'hébergement des clients, parfois même en allant jusqu'à donner raison à la jeunesse, Lisandra, qui a conscience de vieillir, n'est pourtant pas prête à s'effacer. Et puis, au-delà de l'intendance de l'hôtel et du domaine, et des difficultés du quotidien - de la gestion du personnel et des egos, à celle de la clientèle exigeante voire capricieuse, en passant par les problématiques liées la récente crise sanitaire - il y a les tracas personnels de tout un chacun. Giulia qui élève seule son fils de 10 ans Matteo, Ange qui est fiancé à Inès, la belle espagnole qui ne s'intègre pas au clan très fermé des Bartoli, Lucca le frère aîné, jeune avocat brillant qui a tout pour être heureux, si ce n'est que sa femme et lui n'arrivent pas à avoir l'enfant qui manque à leur bonheur... et que l'adoption n'est pas une option pour Lucca. Et enfin Orso, le troisième fils Bartoli. Orso dont le tempérament borderline inquiète et mobilise la famille, Orso qu'il faut surveiller à chaque instant comme le lait sur le feu... .

05/2022

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Grandes réalisations

Monumental N° 1, juin 2023 : Le château de Fontainebleau en son domaine

La revue consacre pour la première fois un numéro thématique à un château, dans toutes ses composantes : du palais au musée, et à son actualité patrimoniale, couvrant tous les champs : de l'archéologie jusqu'aux aménagements contemporains. La revue consacre pour la première fois un numéro thématique à un château, dans toutes ses composantes : du palais au musée, et à son actualité patrimoniale, couvrant tous les champs : de l'archéologie jusqu'aux aménagements contemporains. Le schéma directeur pour sa rénovation a pour objectif de faire rentrer le château dans le XXIe siècle, entre volonté de renouveau, modernisations techniques et lancement d'opérations de restauration de grande envergure - menées au cours de ces 15 dernières années -, mais aussi en procédant à la reconquête des espaces délaissés, et la remise en valeur des jardins et du parc. Château parmi les plus meublés d'Europe, le seul à avoir été habité par tous les souverains français du XIIe au XIXe siècle, il s'est considérablement transformé, comme en témoignent la complexité de son architecture et la diversité de ses décors. Les meilleurs artistes ont contribué à façonner le château, ainsi que le révèlent les collections de peintures, de décors peints, textiles, mobilier, sculptures qui, à l'occasion de leur restauration, ont fait l'objet d'études approfondies. Ainsi, une relecture critique a pu être entreprise sur les insignes fresques Renaissance des grandes galeries (François 1er, Ulysse, salle de Bal, chambre de la duchesse d'Etampes). Le domaine fait, par ailleurs, l'objet d'une requalification urbaine, notamment dans le quartier des Héronnières, en vue d'un projet de campus international des arts ; le quartier Henri IV formera le trait d'union entre la ville et le château et le traitement de la route des Cascades permettra de concilier l'enclavement historique du château et son insertion au sein du territoire.

09/2023

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Divers

Pays Noir

Cet album est un biopic. Mais pas le biopic d'une célébrité ou d'un personnage historique remarquable, c'est le biopic d'un charbonnage. Et qui pouvait mieux raconter son histoire que lui-même ? La mythologie des gueules noires est née au XIXe s. avec la révolution industrielle. La Belgique fut à cette époque la deuxième puissance économique mondiale après l'Angleterre. La raison de cette richesse tient en un mot : charbon. Le premier or noir. Ce charbonnage n'est pas n'importe quel charbonnage, son nom est étrange : le Bois du Cazier. Il a été rendu tristement célèbre à cause d'une tragédie en 1956. 262 victimes. Aujourd'hui, c'est devenu un musée, un lieu de mémoire. 2022, ce sont trois anniversaires pour cette mine. Les dix ans du classement au patrimoine mondial de l'UNESCO, les vingt ans du mémorial et les deux cents ans des débuts de la concession charbonnière. Le Bois du Cazier est un personnage qui a traversé deux siècles. Si le point culminant est la tragédie d'août 56, cette mine a une histoire parallèle, celle de la révolution industrielle au milieu du XIXe s. , des revendications sociales, des changements de société, de la culture européenne naissante, de l'immigration. Symbole ultime de cette course économique, de la richesse des uns, de l'extrême pauvreté des autres, du développement de la nation belge. Et puis son déclin. L'album raconte la vie d'un charbonnage, son agrandissement, ses modernisations successives... Dangers à tous les étages, luttes et accidents, course à la productivité mais aussi camaraderie et héroïsme au quotidien. L'histoire débute par une visite scolaire du mémorial. En d'autres temps, des enfants y ont travaillé.

10/2022

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Religion

Histoire des soeurs Munet et de leur famille missionnaire. Des tirailleurs sénégalais de la Grande Guerre à l'évangélisation en Afrique

Une nuit de novembre 1914, au début de la guerre, un train entre en gare de Menton. La jeune infirmière Alice Munet distingue dans l'obscurité les premiers blessés. Elle descend dans la cour et découvre bientôt des soldats Noirs, couverts de bandages ensanglantés. Aussitôt Alice et sa soeur Marie-Thérèse consacrent leurs forces à soigner ces "Tirailleurs Sénégalais". Complètement dévouées à tous, elles se font rapidement aimer. Elles les accueillent chez elles, à la Villa de la Vierge, pendant leur convalescence. Avec beaucoup de respect, elles les sensibilisent à l'amour de Dieu et en baptisent plusieurs. A la fin de la guerre en 1919, les hôpitaux se vident et tous les tirailleurs regagnent leurs pays. Très attachées aux Africains, les deux soeurs désirent continuer leur mission en Afrique même. En 1922, avec l'appui du P. Chabert, supérieur de la Société des Missions Africaines, Alice et Marie-Thérèse fondent l'Institut des Missionnaires Catéchistes du Sacré-Coeur. Mais voici qu'Alice meurt dès 1924. Sa soeur Marie-Thérèse poursuit l'oeuvre commencée. Des jeunes filles viennent la rejoindre. Plusieurs groupes partent successivement en Côte d'Ivoire, en Gold Coast, au Togo et au Dahomey ; d'autres fondent des Foyers pour accueillir les soldats noirs en garnison dans le sud de la France. Le P Chabert et Alice ont élaboré les premières constitutions de l'institut sans avoir vécu en Afrique Noire. Les Soeurs sont donc attentives aux directives des missionnaires sur le terrain et de leurs évêques, sans jamais oublier leur charisme des origines : visiter les gens chez eux, être des catéchistes autant et plus que des infirmières et des enseignantes. Avec une généreuse facilité, le moment voulu, elles laissent leurs oeuvres à d'autres congrégations pour aller toujours plus loin auprès des populations les plus abandonnées ! Ces Soeurs travaillent aujourd'hui au Togo, au Bénin et au Cameroun. Quoique pas très nombreuses, elles ont communiqué leur flamme apostolique à leurs jeunes Soeurs Africaines. Avec la collaboration du Père Gilles Babinet de la Société des Missions Africaines, Soeur Chantal de Labareyre et Soeur Sylvie Flamand ont poursuivi le travail commencé par certaines de leurs soeurs sur l'histoire de leur famille missionnaire depuis les origines de leur fondation jusqu'à aujourd'hui.

01/2017

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Droit fiscal

L'impôt dans une économie mondialisée. Contribution à une théorie générale de l'impôt

Historiquement l'impôt et l' Etat sont consubstantiels . Aujourd'hui l'impôt et le monde sont consubstantiels. Nous sommes dans une situation paradoxale. Lever l'impôt est une prérogative de souveraineté nationale mais celui -ci est pensé ailleurs qu'au sein de l' Etat nation. L'essentiel des problématiques fiscales est aujourd'hui traité par l'OCDE. Depuis 2008, nous assistons à la réécriture du droit fiscal international. Le plan base erosion and profit shifting (BEPS) et l'outil inclusif, la convention multilatérale, s'efforcent de prévenir l'érosion des bases d'imposition et le transfert de bénéfices. L'OCDE met à la disposition, sans rien imposer, des standards internationaux en adaptant certaines notions, l'établissement stable, les dispositifs hybrides, l'utilisation abusive des conventions fiscales notamment, à la mondialisation et au développement des échanges. Le tout s'inscrit dans une exigence renforcée de transparence. Ces recommandations, que l'on assimile à la soft law, sont reprises par les directives et des règlements de l'Union européenne, qui peine à faire émerger une politique fiscale communautaire, sauf en matière de TVA pour laquelle on s'achemine vers un régime définitif. Si la concurrence doit être libre et non faussée, dans l'espace du marché intérieur, les moyens pour y parvenir ne sont pas pleinement satisfaisants. Les Etats intègrent les standards internationaux, les transformant en droit interne. Le droit fiscal communautaire finit par trouver sa traduction dans le droit des Etats membres. Nous assistons au rétrécissement du droit fiscal national, ce qui ne nous interdit pas de continuer à veiller au respect des principes constitutionnels et à la légalité. En participant au forum mondial de l'OCDE et aux instances communautaires les Etats peuvent espérer se faire entendre par d'habiles compromis que le Parlement viendra valider à l'occasion du vote d'une loi de finances. L'impôt est pensé par et dans une organisation internationale, l'OCDE, qui a fait de la soft law un moyen d'action très efficace car, les standards internationaux sont repris par les organisations régionales, dont l'Union européenne, et les Etats. Elle est la seule à proposer une théorie générale de l'impôt dans une économie mondialisée.

09/2021

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Romans d'espionnage

L’agent 022. L’espion britannique Bill

La troisième aventure d'un homme déterminé à aller au bout de sa vocation d'espion sans en avoir le gabarit... De nature chétive, doté d'un timbre vocal équivoque, mais espiègle et n'ayant pas froid aux yeux, Bill va se trouver confronté à l'élite des agents britanniques, sans en avoir été informé, la confrontation ayant été organisée entre les entités MI5 et MI6 du Royaume-Uni. Le but avoué est de mettre le jeune homme face à son désir d'être un véritable espion, et de le pousser à faire ses preuves sans le savoir, face au redoutable agent 022. Pour ce faire, il doit suivre les directives qui lui sont données par le MI5, tout comme au véritable agent du MI6 : neutraliser une organisation qui a failli ruiner la Grande-Bretagne, en tentant de lui subtiliser son or pour le remplacer par celui de contrebande. Après l'échec sur son propre territoire, les Britanniques savent que la menace vient d'un groupe installé en Egypte, dont l'homme fort, riche et puissant, a pour objectif de faire vaciller l'économie mondiale, en s'emparant du stock d'or des pays occidentaux. Cependant, la tâche est compliquée, d'autant plus qu'un espion repenti livre les hommes de terrain de toutes les agences de contre-espionnage, aux malfaiteurs les plus fortunés, afin qu'ils s'en débarrassent pour éviter de contrecarrer leurs plans. La mission sur place débute mal, le premier agent est neutralisé, et la couverture de l'agent 022 est mise à mal. Bill lui, qui dispose à nouveau d'un autre véhicule prêté par la CIA pour services rendus récemment, mais d'aucune autre logistique de la part du MI5, va tenter de comprendre son rôle dans ce dossier, en devinant, au fur et à mesure de sa progression, qu'il n'est pas le seul sur cette affaire. Il se retrouve ainsi confronté à l'agent officiel du MI6, et doit composer avec, afin de neutraliser l'organisation terroriste, et de mener à bien cette mission, avec les dangers que cela implique.

05/2021

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Faits de société

Flics. Chronique d'un désastre annoncé

Les flics vont mal. Pris eux aussi comme tous les fonctionnaires de l’état dans la tourmente de l’entreprise de déconstruction lancée par l’équipe au pouvoir contre les services publics, mais avec ce paradoxe : alors que le pouvoir fait de la lutte pour la sécurité son fonds de commerce, il attaque de plein fouet les conditions d’exercice et la nature même des missions dévolues à la police républicaine. Étranglés par une réduction drastique d’effectifs, (11 000 effectifs en moins depuis 2004), les policiers sont empêchés d’assurer un véritable service de proximité, d’accueil et de secours sur le terrain. Soumis à la dictature du chiffre qui les pousse à faire de l’interpellation et du contrôle à tout va, ils sont contraints de se livrer à des pratiques aux frontières de l’illégalité, le profilage ethnique par exemple. Accablés de directives ultra sécuritaires, ils voient leurs fonctions de prévention détournées au profit exclusif de la répression. Managés à coup de peur, de prime et de triche, ils ont le sentiment de ne plus travailler que pour fournir à la hiérarchie des résultats qui pourront être utilisés à des fins de communication politique. Expropriés de leur mission républicaine de service public, ils sont pris dans les rais d’une idéologie racisante consistant à stigmatiser toute une partie de la population reléguée dans des ghettos de misère à la périphérie des grandes villes, qu’on leur demandera d’aller pacifier, au cours d’opérations coups de poing, sans autre objectif que d’épater la galerie et rassurer l’électeur en voie de lepénisation. Tandis que le ministre de l’Intérieur Claude Guéant continue ses sorties fracassantes sur sa volonté d’éradiquer la délinquance à coup d’effets d’annonces, les policiers sur le terrain font les frais du double langage. Ni effectifs ni moyens supplémentaires ne leur sont alloués, mais ce sont au contraire les polices municipales, les réserves civiles, les officines privées de sécurité et les systèmes de vidéo-surveillance qui sont convoqués en lieu et place de la police nationale. Aux risques et périls de nos libertés démocratiques.

02/2012

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Manga

The 4th Guard Tomes 1 à 3 : Pack Mangas Yaoi

Ce pack manga contient : The 4th Guard (180 pages - Volume : 1 / 9) : L'unité quatre de surveillance de la société S&D Security regroupe des spécialistes aussi beaux que bien entrainés. Un beau jour, Yuuki, un jeune homme du clan Sakaki débarque et implore Keiichi Taki, chef des renseignements de S&D Security, de le suivre. Quelques jours plus tôt, Taki s'était fait remarquer par le boss de ce clan, et depuis, le jeune Yuuki n'a plus qu'un seul but : ramener à son boss l'homme qu'il désire. Le jugeant plutôt intéressant, Taki décide de le garder à ses côtés en prétextant faire de lui son garde du corps personnel. Mais bien vite, la docilité avec laquelle Yuuki exécute le moindre de ses ordres va exciter sa nature sadique...A travers ce célèbre manga de Mitori Fujii, plongez-vous dans le monde impitoyable desgardes du corps. Entre missions, dangers et amours, vivez des aventures aussi drôles que périlleuses ! The 4th Guard (178 pages - Volume : 2 / 9) : L'unité quatre de surveillance de la société S&D Security regroupe des spécialistes aussi beaux que bien entrainés. Shinobu Kôgami, le numéro 1 au niveau " beauté froide " du bureau des renseignements, ne supporte pas la sociabilité de son partenaire, Shinnosuke Miharu (couramment appelé Shin). D'un côté, il y a Kôgami, qui s'obstine à vouloir faire son travail sans laisser interférer ses sentiments, et de l'autre, Shin, qui préfère être plus aimable avec les personnes qu'ils doivent surveiller. Mais voilà que justement, ce duo que tout oppose reçoit de nouvelles directives ! Parviendront-ils à surmonter les dangers pour finalement trouver un terrain d'entente... ? A travers ce célèbre manga de Mitori Fujii, plongez-vous dans le monde impitoyable desgardes du corps. Entre missions, dangers et amours, vivez des aventures aussi drôles que périlleuses ! The 4th Guard (176 pages - Volume : 3 / 9) : L'unité quatre de surveillance de la société S&D Security regroupe des spécialistes aussi beaux que bien entrainés. Yuuki Kirino, totalement épris du beau et sadique Taki, chef du bureau des renseignements, finit par rejoindre les rangs de cette unité en tant que garde du corps. Son quotidien de petit toutou à son mai-maître.

05/2015

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Policiers

Les enquêtes de Mary Lester Tomes 40 - 41 : La croix des veuves. Tomes et 1 et 2

La Croix des Veuves, enquêtes de Mary Lester n°40-41, Jean FAILLER Tome 1 Paimpol, ex-port de grande pêche à la morue, est aujourd'hui une élégante station touristique fort prisée pour son calme et la beauté de ses paysages. Cette belle sérénité est brutalement troublée quand, dans la même nuit, trois retraités sont retrouvés sauvagement égorgés en trois endroits différents. Le modus operandi est le même, indiquant qu'un seul assassin a sévi. Le mobile semble difficile à cerner. L'une des victimes est un ancien marin fort apprécié de toute la communauté, les deux autres sont deux septuagénaires en retraite, l'une de l'éducation nationale, l'autre d'un grand magasin parisien, des citoyens sans histoires... Les patrouilles de gendarmerie n'ont rien relevé d'anormal ce soir-là et l'enquête piétine. Le capitaine Lester, sur directives du ministère, est dépêchée sur les lieux, ce qui n'enthousiasme guère le major Mercier. Mary Lester a bientôt la conviction que ce triple crime cache une autre affaire, bien plus trouble celle-ci... Tome 2 Mary Lester est maintenant convaincue que la disparition mystérieuse d'un médecin et de sa famille est liée au triple meurtre. La recherche des disparus ne progressant pas, Mary est instamment priée de s'y atteler, au grand dam du commandant Lemarillé qui ne supporte pas la désinvolture dont font preuve le capitaine Lester et son adjoint, le lieutenant Fortin. Il y oppose le sérieux des gendarmes, ce qui n'impressionne guère Mary, pour qui la fin justifie les moyens. Petit à petit, elle va parvenir à relier des faits qui, apparemment, n'ont rien de commun. Lemarillé ne partage pas sa vision de l'affaire, mais, faute de savoir vers où orienter son enquête, va finir par collaborer. Retrouvera-t-on le docteur Gaillard et sa famille ?? Sont-ils partis en bateau comme tout semble l'indiquer ?? Où serait alors passé leur voilier ?? L'épilogue de cette longue enquête conduira nos deux flics de Paimpol à Jersey et enfin sur une petite île posée à deux encablures de la Croix des Veuves, où règne en maître un vieillard fort inquiétant...

05/2014

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Pédagogie

Mettre en place un jardin pédagogique. Aux cycles 2 et 3

Pourquoi le jardin a-t-il un rôle primordial à jouer dans l'école aujourd'hui ? Depuis plusieurs années, les directives de l'Education nationale prônent l'éducation au développement durable et la formation d'élèves éco-citoyens, mais paradoxalement, les élèves sont souvent coupés de la nature : ils vivent en ville et leurs cours sont recouvertes de bitume. Ce projet de jardin, qui peut être facilement mené dans une école située en ville, combine plusieurs objectifs pédagogiques : - découvrir la nature - accompagner ou soutenir l'apprentissage du langage (oral, écrit, lu) - intégrer les élèves d'horizon différents Il est un moyen d'apprendre autrement en s'appuyant sur la curiosité naturelle des enfants, leur goût de l'exploration, leur capacité d'apprentissage, leur sensibilité à la beauté. De plus, il facilite les apprentissages en articulant concret et abstrait (l'odeur d'une fleur) et en associant le geste et la parole ("je plante une graine" , "je fais une bouture"). Cette démarche pédagogique qui s'articule autour d'activités liées à la nature et ancrées dans le réel, permet non seulement la construction des savoirs de l'enfant mais également la construction de sa personne. Elle le responsabilise, le guide vers l'autonomie et lui fait prendre conscience de son rôle d'éco-citoyen. L'organisation de l'ouvrage Partie 1 : Les principes et les objectifs pédagogiques Partie 2 : La mise en oeuvre dans l'école 1. L'automne 2. L'hiver 3. Le printemps 4. L'été Pour chaque saison sont proposés 4 Ateliers qui comportent 3 séances : observer, questionner, créer. - Le versant végétal (étude du sol et des plantes) - Le versant animal (étude des animaux et de leur rôle) - Le versant humain (étude des gestes et de leur impact) - Pour aller plus loin (interdisciplinarité et interculture) Une séance s'organise en 2 temps : un temps dehors, suivi d'un temps en classe où les élèves rendent comptent de leurs observations, actions, récoltes... grâce à un travail personnel réalisé à partir de photofiches. Les ressources à télécharger - une proposition de programmation annuelle - 48 photofiches pour le cycle 2 - 48 photofiches pour le cycle 3.

03/2021

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Gestion de patrimoine

Avant d’aller dormir sous les étoiles. Le guide pratique des dernières volontés indispensables pour préparer sa mort

Il y a une vie après la mort. Etes-vous prêts ? Nous le savons tous, même si presque aucun d'entre nous n'agit en conséquence... nous allons tous mourir. Quand, où, pourquoi ? Mystère... Seconde vérité : il y a une vie après la mort. Ca aussi, c'est sûr. A ceci près que la seule vie après la mort dont nous soyons assurés, c'est celle des autres. Aussi surprenant que cela paraisse, aucun livre n'avait jusqu'ici enquêté sur ce que les vivants peuvent ou doivent faire s'ils souhaitent anticiper leur existence posthume. Consignes funéraires, directives mémorielles, protection des ascendants et des descendants, préservation d'un patrimoine, la liste des affaires à régler est immense, allant du plus métaphysique au plus concret, de la religion à la comptabilité, du droit des successions aux problématiques notariales, etc. Pouvons-nous réellement anticiper ? Quels interlocuteurs sont susceptibles de nous aider ? Quelles erreurs devrions-nous éviter ? A quel âge ou dans quelles circonstances faut-il envisager de se mettre à préparer notre vie posthume ? Ecrite dans un style éminemment vivant, l'enquête mortelle ici présentée s'enrichit de nombreux témoignages apportés par des professionnels variés. Elle contribue à lever le voile sur LE grand tabou de notre époque ; elle fournit des outils concrets à ses lecteurs ; et elle aide à réfléchir à ce que nous nous refusons souvent à envisager... tant qu'il est temps ! Bertrand Ferrier a été repéré par le grand écrivain et éditeur Jean-Marie Laclavetine à l'occasion du Prix du jeune écrivain dont il a été lauréat en 1997. Depuis, il a écrit ou coécrit avec de nombreux auteurs une trentaine de livres en vingt-trois ans, dont Happy End (Le Rouergue), les Mémoires d'une femme de ménage (Grasset, 15 000 ex. vendus) et L'Homme qui jouait de l'orgue (Max Milo). Il a été bénévole puis formateur pour l'antenne de l'Association pour le développement des Soins Palliatifs (ASP) intervenant auprès du service de médecine interne de l'hôpital Bichat, à Paris. Il est docteur ès Lettres en Sorbonne, titulaire d'un DESS d'édition de Paris-XIII, titulaire des orgues de Saint-André de l'Europe à Paris et, va savoir pourquoi, chanteur.

08/2023

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Droit administratif général

Le droit du pilotage des crises et de la gestion des risques

Fukushima, Tchernobyl, AZF, Lubrizol ; Feux de forêts, canicule, sécheresse, inondations, tempêtes et cyclones, séismes et éruptions volcaniques... Menaces terroristes ; Attaques cyber contre les institutions publiques, les hôpitaux, les simples particuliers... Les crises sont de toutes natures, omniprésentes avec des risques climatiques, naturels, technologiques, nucléaires ou industriels, d'ordre public et terroristes, sans oublier la menace cyber qui plane sur tous les pays puisque mondialisée. Bien communiquer, bien "manager la gestion de crise" ne sont plus les prérequis suffisants. Les enjeux, notamment les responsabilités engagées, sont trop importants pour se contenter de l'instinct, de la pratique ou de l'expérience, même si ces acquis peuvent être importants. La gestion des risques et le pilotage des crises, parce qu'une crise ne se gère pas mais se "pilote" -, reposent avant tout sur une indispensable connaissance des règles juridiques, multiples, diversifiées, complexes qui s'appliquent à ces matières. Bien gérer les risques et piloter la crise oblige à entrer dans nombre de textes et codes qui fondent ce droit de la crise. Bien sûr le Code de la sécurité intérieure et le Code de la défense, mais aussi le Code de l'environnement, de l'urbanisme, général des collectivités territoriales, le Code forestier, le Code des assurances, de la construction et de l'habitation, des ports maritimes, de l'aviation civile, le Code du travail... et d'innombrables plans, instructions, directives et circulaires. Quel droit applicable, quel rôle doit remplir chacun, quels moyens sont mis en oeuvre, comment prévenir, comment éviter, comment réduire les conséquences d'une crise... tout cela est formalisé juridiquement et s'impose aux décideurs confrontés aux situations de crise, de l'Etat, des collectivités territoriales, de toute personne publique ou privée, aux chefs d'entreprises et leurs directeurs de la sûreté-sécurité. C'est avec la vision du praticien, confronté lui-même à des situations de crises, qui analyse depuis des années les retours d'expérience des grands évènements qui ont marqué le pays mais aussi celle de l'universitaire, du juriste, que vous rentrerez dans cet univers extrêmement divers, complexe, en constante modification et aux multiples ramifications juridiques du droit de la gestion des risques et du pilotage des crises.

05/2023

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Sciences historiques

Les fautes de gestion dans le secteur public au Cameroun

La mobilisation des ressources publiques suffisantes pour réaliser ses missions de service public est un objectif que l'Etat cherche à atteindre à tout moment. Le besoin de ressources est encore plus réel et pressant pour les jeunes Etats comme le Cameroun qui entame à peine son développement. Pour ce faire, les réformes relatives à la modernisation de l'Etat depuis 1991 via l'assainissement des finances publiques se sont avérées peu efficaces. L'accent vient d'être mis sur la répression comme l'ultime moyen pour contraindre les gestionnaires publics à mieux gérer. Cette mise en oeuvre de la responsabilité administrative est choisie au moment où il est question d'appliquer dans l'administration publique les principes de gestion des entreprises privées qui se traduisent par les normes de qualité, la transparence, la reddition des comptes et la responsabilisation des agents publics. Dans ce cadre, les gestionnaires publics doivent exercer leurs fonctions selon les principes de respect de la loi, de neutralité, d'économie, de probité dans l'intérêt général afin de satisfaire au mieux la demande sociale. La faute de gestion se caractérise l'absence de définition légale. Elle recouvre plutôt une multitude de comportements et de situations qui causent préjudice à la collectivité comme la violation de dispositions légales, la négligence, l'abstention d'agir, le défaut de surveillance par les organes de contrôle et bien d'autres encore. Sa fonction essentielle est la réparation civile et pécuniaire du préjudice subi par la victime même s'il arrive souvent que l'auteur supporte des sanctions à caractère pénal (déchéances). Cependant la gravité de certains faits peut la faire muter en faute disciplinaire, faute comptable ou faute pénale pour que puissent s'ensuivre nécessairement les sanctions correspondant à la nature de la faute. La faute de gestion vient de connaitre une évolution à la suite de la réforme du 11 juillet 2018 qui en fait le dénominateur commun sur lequel repose dorénavant la responsabilité de tous les agents publics (administrateurs et comptables) soupçonnés d'indélicatesses. En conséquence, la répression cesse d'être administrative pour devenir uniquement juridictionnelle.

05/2019

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Histoire internationale

Mon père, mon frère, les Shahs d'Iran. Entretiens avec Son Altesse Impériale le prince Gholam-Reza Pahlavi

Il est peu d'événements sur lesquels nos certitudes paraissent mieux fondées que la chute du Shah d'Iran et la Révolution Islamique de 1979. Que croyons-nous savoir ? Un régime autoritaire, à bout de souffle, a été renversé par une révolution populaire inspirée par un religieux qui avait été accueilli en France. Tout le reste est passé sous silence. Passés sous silence, 2 500 ans de civilisation brillante, des siècles d'humiliation et 60 ans de reconquête de fierté nationale et de progrès... L'Iran nous paraît désormais n'avoir jamais été que le pays du tchador et de la pensée unique. Ou pire, le pays où toute modernisation est impossible. Le Prince Gholam-Reza Pahlavi, frère du Shah d'Iran, a décidé de rompre ce silence et de dire quel a été l'Iran au XXe siècle, marqué par la dynastie à laquelle il appartient. Il relate comment son père Reza Shah, puis son frère, par leur politique toujours tournée vers le progrès, ont su et pu donner à l'Iran la place qui lui revenait de droit dans le concert des grandes nations. Mais voulait-on la paix au Moyen-Orient ? La guerre dans cette partie du monde n'arrangeait-elle pas certains intérêts, ceux-là mêmes qui firent partir le Shah ? Le Prince Gholam-Reza Pahlavi a accepté de répondre à nos questions, même les plus embarrassantes, afin de rétablir la véritable histoire de son pays, dont aucun Iranien n'a à rougir. Au fil des entretiens se dégage également un portrait saisissant de la vie quotidienne du Shah et de la famille impériale, ballottée des palais d'Iran jusqu'à l'exil. Les amours (des années Fawzia aux années Soraya, la princesse aux yeux tristes, et Farah), les doutes, la douleur aussi, notamment lors du tragique décès de la Princesse Leila en 2001 et l'intervention digne et poignante de sa mère l'Impératrice Farah à la radio, qui a ému des millions d'Iraniens. L'Iran impérial était un rempart contre le terrorisme international. Il a été vaincu par ces mêmes forces qui aujourd'hui au pouvoir à Téhéran sont les complices de ceux qui cherchent à déstabiliser le monde.

01/2005

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Musique, danse

Danse traditionnelle en Haute-Bretagne. Traditions de danse populaire dans les milieux ruraux gallos (XIXe-XXe siècles)

S'il est une expression caractéristique de la culture populaire et de l'identité de la Bretagne, c'est bien la danse. Depuis maintenant près de soixante ans, des répertoires, issus du vieux fonds traditionnel pratiqué par les populations rurales bretonnes au moins depuis le XIXe siècle, sont dansés par des milliers de personnes dans les festoù-noz modernes, ou présentés sur scène par des cercles celtiques. la modernisation des contextes de pratique depuis la Seconde Guerre mondiale ainsi qu'un important collectage ont permis ce développement unique en Europe. Ces pratiques dansées traditionnelles des populations rurales de Bretagne occupent également une place particulière dans le domaine de la recherche en ethno-histoire. On doit la première étude d'ampleur sur ce sujet à Jean-Michel Guilcher, qui publie en 1963 "la Tradition populaire de danse en Basse-Bretagn", oeuvre fondatrice de l'ethnochoréologie, discipline qui s'attache à étudier les pratiques dansées et leurs contextes principalement dans les sociétés rurales. Toutefois, Jean-Michel Guilcher ne s'est intéressé qu'à la partie brittophone de la péninsule. De l'autre côté de la frontière linguistique, la Haute-Bretagne n'a, elle, jamais fait l'objet d'enquête approfondie et les collectes, très nombreuses mais circonscrites, de ses traditions dansées ne laissent entrevoir qu'un corpus de danses très variées et hétérogènes, dont l'authenticité est parfois remise en cause. Afin d'y voir plus clair, Marc Clérivet s'est efforcé, à la suite de plusieurs chercheurs, de réaliser une synthèse de l'ensemble des enquêtes et collectes effectuées sur les danses de Haute-Bretagne depuis le XIXe siècle. Sans avoir les mêmes prétentions conceptuelles que Jean-Michel Guilcher, il choisit d'aborder, aussi complètement que possible, les pratiques de danse, en décrivant les répertoires recueillis mais aussi les contextes et certaines représentations sociales de la danse dans les milieux ruraux gallos traditionnels. Contredisant l'idée commune d'une zone culturelle dénuée d'identité propre, il livre à travers cet ouvrage, en même temps que le tableau d'une aire riche de pratiques plurielles aux spécificités marquées, la première vision d'ensemble jamais élaborée sur les traditions populaires de danse en Haute-Bretagne.

06/2013

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Beaux arts

Alger. Politiques urbaines, 1846-1958

Cet ouvrage présente une analyse des projets et des programmes formulés par des urbanistes français pour l'aménagement de la capitale algérienne de 1848 à 1958, en examinant les innovations d'un urbanisme "hors de France" et leur influence sur les développements de la discipline en France. Les urbanistes furent confrontés à des lieux et des environnements autres, autrement dit à des paysages autres qui ont suscité une réflexion sur les traces du passé et leur déstabilisation. L'attention portée au patrimoine bâti a conduit à des mesures de protection et à intégrer une réglementation concernant l'esthétique et le paysage urbain dans un projet de transformation de ce même paysage. En s'attachant aux plans qui ont projeté la "capitale d'Afrique du Nord" dans un lieu qui était à la fois celui d'un chef-lieu de département et d'une ville coloniale, cet ouvrage vise à souligner l'intérêt que présentent les plans d'aménagement comme matériaux historiques. Ce sont des sources documentaires riches en information, à la fois sur les représentations de la ville moderne et sur les instruments d'action forgés par les professionnels. Outre une étude monographique de la ville d'Alger, de 1848 à 1958, cet ouvrage nous introduit tant à l'histoire locale de la ville à travers les différents projets, les politiques urbaines, la réglementation, la conservation des tissus anciens et leur intégration dans l'aménagement de la ville moderne qu'à la trajectoire intellectuelle des nombreux aménageurs, conservateurs et architectes. Alger, ville coloniale, a été un territoire d'innovations pour la modernisation urbaine. Les perspectives qui construisent l'étude de l'histoire de l'urbanisme et, plus largement, les théories de l'aménagement et des processus de patrimonialisation en France, se limitent le plus souvent au cadre des frontières de l'hexagone. Cet ouvrage tend d'une part à montrer qu'il convient de les élargir, pour ce qui concerne le début du xxe siècle, à l'espace outre-mer qui a largement contribué au développement de l'urbanisme en France et d'autre part de repenser en même temps le passé colonial de la France et de l'Algérie.

01/2011

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Droit

Procédure pénale. 2e édition

La procédure pénale est devenue une matière complexe. Car, à la technicité imposée par le respect du principe de légalité, s'ajoute une diversification des formes de la réponse aux crimes, délits et contraventions qui s'est progressivement imposée dans un souci, non seulement d'individualisation, mais aussi d'efficacité. Néanmoins, la procédure pénale reste une discipline centrale. Sans elle, il n'y aurait pas de droit pénal : elle permet sa mise en oeuvre. Elle doit être maîtrisée par l'accusation et donne les meilleurs arguments à la défense. C'est elle qui donne au procès pénal son allure si médiatique mais aussi des traits de caractère irréductibles à tout autre. Afin d'éveiller l'intérêt du lecteur pour cette matière passionnante, les auteurs sont systématiquement partis des principes issus du droit à un procès équitable avant d'aborder dans le détail une réglementation qui tire sa légitimité de sa précision. Les exigences constitutionnelles et européennes sont constamment rappelées. Les illustrations jurisprudentielles les plus récentes ont été privilégiées. Olivier Mouysset est à L'origine des développements consacrés aux principes directeurs du procès pénal, à l'action publique et aux opérations de police judiciaire. Emmanuel Dreyer a rédigé les chapitres consacrés à l'action civile, à l'instruction ainsi qu'à la phase de jugement (voies de recours et autorité de la chose jugée, compris). L'ouvrage est à jour des lois n° 2016-1547 du 18 novembre 2016 de modernisation de la Justice du XXIe siècle, n°2017-242 du 27 février 2017 portant réforme de la prescription en matière pénale, n°2018-703 du 3 août 2018 renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes et de la loi n° 2018-898 du 23 octobre 2018 relative à la lutte contre la fraude ; sont également évoquées les principales innovations qui pourraient prochainement être introduites par le projet de Loi de programmation 2018-2022 et de réforme de La Justice. A ce titre, un tel ouvrage s'avère indispensable à l'étudiant qui découvre la matière comme à celui qui, préparant un examen ou un concours, souhaite mettre à jour ses connaissances. Des exercices corrigés sur des thèmes essentiels leur offriront, en toute hypothèse, un surcroît de compétence.

02/2019

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Histoire internationale

La Turquie

Pays-carrefour aux portes de l'Europe, la Turquie contemporaine connaît une trajectoire exceptionnelle. Héritière d'un Empire ottoman considéré un temps comme " l'homme malade de l'Europe ", elle est le premier Etat musulman à entreprendre une véritable modernisation qui, sous la férule de Mustafa Kemal, n'est pas allée sans une certaine dose d'occidentalisation. En témoigne son invention d'une forme de laïcité unique en terre d'islam. Autre exception turque : une expérience démocratique précoce et néanmoins actuelle puisque le système accepte en son sein un parti d'inspiration religieuse, militant de l'adhésion à une Union européenne qui exige toutefois davantage de respect des droits de l'Homme en Turquie. Si le pays est pionnier en matière de démocratie autour de la Méditerranée, celle-ci se révèle néanmoins fragile, car l'armée qui a pris le pouvoir à plusieurs reprises a donné au régime une dimension autoritaire. Cela non seulement en vertu de la tradition centralisatrice de l'Etat turc, mais aussi de la priorité que l'institution militaire accordait à la sécurité nationale du fait du " séparatisme kurde ". La société turque compte nombre de groupes ethniques, si bien que l'identité nationale - incarnée notamment par la langue - s'est développée dans une tension permanente entre un principe d'unité promu par l'Etat et une diversité que l'on retrouve notamment dans la culture, la littérature et les arts, y compris ceux de la table. La diversité reflète ici le positionnement géographique d'un pays au croisement de plusieurs régions : le Moyen-Orient, la zone d'influence russe et l'Union européenne, à laquelle la Turquie désire adhérer malgré les hypothèques géopolitiques qu'auront longtemps fait peser son contentieux avec la Grèce et la question de Chypre. Allié traditionnel des Etats-Unis, la Turquie rejoindra-t-elle le giron européen au terme des négociations qui s'ouvrent aujourd'hui ? La démographie turque, qui alimente déjà une forte communauté immigrée dans l'Union européenne, et l'essor de son économie - dont une partie, il est vrai, relève encore du secteur informel - seront-ils ici perçus comme des atouts ou des menaces ?

10/2005

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Droit

Un combat pour la justice

Henri Leclerc est aujourd'hui un des plus grands avocats pénalistes français. Il a mené, durant près de quarante ans, une remarquable carrière d'avocat engagé qu'il retrace dans ce livre d'entretien. On y découvrira les multiples facettes de son combat pour la justice, une analyse fouillée des rouages et des engrenages judiciaires, et, au-delà, une approche originale des grandes évolutions politiques et juridiques de la société française contemporaine. Henri Leclerc est aujourd'hui un des plus grands avocats pénalistes français. Ses dernières affaires les plus célèbres : en 1988, l'acquittement du docteur Diallo dans la fameuse affaire des anesthésistes de Poitiers ; plus récemment, à Grenoble, en décembre 1992, l'acquittement de Richard Roman après quatre années de prison dans l'affaire du meurtre de la petite Céline, longuement évoquée dans cet ouvrage. Mais, avant ces affaires très médiatiques, Henri Leclerc a mené, durant près de quarante ans, une remarquable carrière d'avocat engagé qu'il retrace dans ce livre d'entretien. On y découvrira les multiples facettes de son combat pour la justice, une analyse fouillée des rouages et des engrenages judiciaires, et, au-delà, une approche originale des grandes évolutions politiques et juridiques de la société française contemporaine. Avocat de militants au cours de la guerre d'Algérie, aujourd'hui vice-président de la Ligue des droits de l'homme, Henri Leclerc a toujours défendu ceux qui se battaient pour plus de justice et de liberté : " enragés " de Mai 68 et des années suivantes, mineurs des houillères, paysans spoliés, indépendantistes des dernières colonies françaises, etc. Mais sa compétence de juriste, il l'a également mobilisée pour oeuvrer à la modernisation de la profession d'avocat, et à la transformation du système judiciaire français (lutte pour l'abolition de la peine de mort, contributions décisives aux tentatives de réforme du système pénitentiaire et de la procédure pénale, etc.). C'est tout cela que l'on retrouvera dans ces pages pleines de vie, qui passionneront aussi bien les juristes que le grand public désireux de mieux connaître la carrière d'un grand avocat.

01/1994

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Manga

Le pacte de la mer

Dans le village de pêcheurs d'Amidé, on raconte qu'autrefois, un pacte fut scellé entre un prêtre shintô et une sirène. Ainsi, en échange de la protection d'un d'oeuf, une pêche abondante et une mer clémente assurent la prospérité de la ville. Cette légende s'est répandue et attire médias et promoteurs. Partagé, Yôsuké, benjamin du clan des prêtres shintô, a un étrange pressentiment. Et si la légende était vraie ? Les hommes ne devraient-ils pas redouter la colère de la mer ? Un pacte avec la nature Au Japon, le respect inspiré par les éléments naturels rime souvent avec tradition puisque la religion shintô est censée assurer une bonne relation entre la nature et les intérêts humains. Or, depuis les années 1970, un nouveau débat a pris place au sein de la société japonaise : le développement du pays doit-il se faire au détriment de la tradition ? Le Pacte de la mer illustre de façon sobre et pourtant très forte cette tension entre modernité et tradition ; le jeune héros Yôsuké étant le symbole d'une nouvelle génération qui cherche sa place dans ce système où parent et grands-parents s'opposent. Satoshi Kon réussit à décrire avec justesse l'évolution d'une jeunesse partagée entre modernisation effrénée et respect des mystères de la nature. Un propos finalement très contemporain. Le Pacte de la mer bénéficie d'une préface d'un " parrain " prestigieux sous la plume de Jean-Pierre Dionnet, co-créateur de la revue Métal Hurlant et de la maison d'édition Les Humanoïdes Associés, producteur, scénariste et journaliste qui a contribué au succès de la bande-dessinée asiatique et du manga en France et qui décrit l'oeuvre de Satoshi Kon avec passion : " Son oeuvre est rare en quantité, mais tout y est facette d'un édifice unique et, en réalité, achevé : il avait la prescience sans doute de sa courte floraison. Une oeuvre à fleur de peau de poisson [... ] miroitant comme de la peau de galuchat : cette peau tannée faite de centaines de miroirs obscurs, comme une onde changeante, inconstante. "

09/2017

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Monographies

Picasso, l'étranger

Picasso est longtemps resté otage des beaux-arts. C'est par le prisme des sciences sociales que le catalogue Picasso l'étranger aborde sa relation avec la France. Dans une polyphonie inattendue, à côté des oeuvres et des documents exposés, sont convoquées ici des voix plurielles (droit, géographie, anthropologie, sociologie, histoire) complétant les analyses des historiens d'art. En s'attaquant, souvent pour la première fois, à l' "objet Picasso" , elles dévoilent - paradoxe majeur - que le peintre aujourd'hui mythique a été considéré comme un paria pendant ses quatre premières décennies en France. Stigmatisé ou ostracisé parce queétranger, engagé, artiste d'avant-garde, le jeune Picasso vécut dès 1901 sous la constante surveillance de la police : autant de dates consignées, d'empreintes digitales répétées, de photos d'identité sur lesquelles il semble un repris de justice. Mais Picasso ne subit pas, il explore, il avance et construit avec obsession son oeuvre magistrale, immédiatement célébrée dans le monde occidental mais rejetée par l'Académie des beaux-arts, attachée à préserver le "bon goût" français. A quelles stratégies l'artiste a-t-il recours pour naviguer dans un pays secoué par des vagues de xénophobie et entravé par des institutions souvent obsolètes ? Comment construit-il ses réseaux pour imposer les normes de son propre univers - inclusif, innovant, subversif ? Au-delà de son génie artistique, Picasso révèle d'impressionnants talents de stratège politique. En habitant sa position d'étranger et d'artiste global, il devient un puissant vecteur de modernisation de la France. Avec ses multiples "sphères d'appartenance" , c'est comme si, en pionnier des modèles du xxie siècle, il faisait exploser les frontières traditionnelles des Etats-nations, en annonçant les nouvelles formes cosmopolites contemporaines. L'odyssée de Picasso étranger en France ne fait-elle pas écho à la renaissance de nos xénophobies ordinaires ? Ne résonne-t-elle pas aujourd'hui pour toutes ces existences subalternes qui se heurtent au rejet de l'autre ? En croisant outils et notions au carrefour de plusieurs disciplines, ce catalogue installe Picasso au coeur de nos préoccupations les plus contemporaines.

11/2021

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Religion

Le temps des congrès catholiques. Bibliographie raisonnée des actes de congrès tenus en France de 1870 à nos jours

Cet ouvrage rend compte de la pluralité des acteurs et de la prodigieuse multiplicité des " oeuvres " durant le grand siècle français des congrès catholiques (1870-1970). L'étude des congrès prolonge une réflexion plus générale sur la modernisation du catholicisme et sur ses effets induits, entre instrumentalisation tactique de la modernité et changements en profondeur, assumés ou subis. Les congrès constituent, en même temps, un territoire spécifique de l'histoire du mouvement catholique contemporain, notamment de l'apostolat des laïcs, acteurs majeurs de la vie de l'Eglise.Les congrès sont regroupés en cinq périodes distinctes, trois avant 1914 (les débuts, de 1870 à 1880 ; 1880-1900 ; 1900-1914), deux après 1918 (l'entre deux guerres et l'après seconde guerre mondiale). Une place à part est faite aux congrès diocésains qui explosent, en réaction à la Séparation. Une autre, aux congrès marials et surtout eucharistiques, pour lesquels on a voulu identifier les différents niveaux auxquels l'activité congressiste se manifeste, de l'international au local.Ce livre se présente comme un indispensable instrument de travail réunissant une " Bibliographie raisonnée des actes des congrès ". Il est l'aboutissement d'une enquête menée depuis une quinzaine d'années dans les bibliothèques françaises voire étrangères et particulièrement dans les fonds de la Bibliothèque nationale de France. La récente mise en ligne des fichiers de ces bibliothèques, qui a permis son achèvement, a rendu plus urgente encore cette publication qui s'accompagne d'un cd-rom pour en faciliter l'usage.Cet ouvrage tout à la fois permet de rendre compte d'une pratique sociale longtemps dominante et propose des pistes nouvelles d'enquête en révélant des secteurs d'activités jusque là peu connus ou mal explorées.Claude Langlois, directeur d'études émérite à l'Ecole pratique des Hautes études, a été élu sur la première chaire d'histoire et de sociologie du catholicisme contemporain. Il a présidé la section des Sciences religieuses et dirigé le GDR 1095 Histoire du Christianisme du CNRS.Christian Sorrel, professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Lyon (Lyon 2), est spécialiste de l'histoire religieuse de la France. Il a travaillé en particulier sur les crises du début du XXe siècle (Congrégations, Séparation des Eglises et de l'Etat, Modernisme).

01/2012

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Histoire de France

L'Etat et l'entreprise. Une histoire de la normalisation comptable et fiscale à la française

Quand, comment et pourquoi les entreprises privées ont-elles accepté de se plier à des normes pour tenir leurs comptes ? La question mérite d'autant plus d'être posée que ces normes sont définies hors des cercles patronaux, par un État dont ils ne cessent de dénoncer l'emprise, par le fisc dont ils se défient et par une profession comptable qu'ils méprisent longtemps. Quels arguments ont donc convaincu les dirigeants politiques français et les organisations patronales de la nécessité de sacrifier une partie de l'autonomie de l'entreprise privée ? Dans quelle mesure cette normalisation a-t-elle facilité la gestion des affaires et favorisé la connaissance des activités économiques ? L'auteure explique cette conversion en précisant ses étapes entre la Première Guerre mondiale et le début de la V République. Détaillant le processus d'introduction progressive des représentations chiffrées chez un certain nombre d'acteurs (une nébuleuse calculatrice qui devient réseau) déterminés à comprendre et à encadrer la réalité économique, elle décrit le passage de la " France des mots " à la " France des chiffres ". Le processus examiné traverse les clivages et bouscule la chronologie économique et politique de la France contemporaine. Il s'appuie sur une succession de compromis politiques entre trois entités souvent antagonistes : l'État et ses représentants engagés dans la mise en place d'une fiscalité moderne, les organisations patronales cherchant à limiter les prélèvements fiscaux, la profession comptable désireuse de s'affirmer. Sa lenteur, ses implications et ses limites constituent de véritables marqueurs de la modernisation économique. Définis par Vichy, le premier plan comptable général et l'ordre des experts comptables et des comptables agréés survivent à la Libération. La " normalisation à la française " est enclenchée mais il faut d'abord attendre la fin de la IV République pour que les autorités politiques décident de l'imposer, puis le début de la V République pour que l'obligation soit effective. Le décret de 1965 prescrit de se conformer au plan comptable général pour déclarer ses bénéfices. Malgré les résistances patronales qui retardent la généralisation des plans professionnels jusqu'au milieu des années 1970, le processus est devenu irréversible.

06/2011

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Beaux arts

L'ordre sauvage. Violence, dépense et sacré dans l'art des années 1950-1960

Ce livre est né d'une obscurité. De notre impuissance à saisir l'inflation des signes de violence dans l'art des années 1950-1960 un peu partout dans le monde industriel agité de nouvelles peurs : la guerre froide, les guerres de libération coloniale, la guerre des sexes, le dérèglement écologique, la machinisation, l'ennui. Bien avant les événements révolutionnaires de 1968, les artistes qui ont hérité de l'enseignement corrosif du dadaïsme et de Marcel Duchamp reconduisent la fête à leur façon et l'on sent vite l'excitation ambiguë de leur carnaval fondé autant sur la vie que sur la mort. À la fois libérés mais inquiets de la mort de Dieu annoncée de Sade à Nietzsche, ils jouent la mauvaise conscience de l'Occident. Ils veulent revenir aux origines, réveiller les puissances, réinventer les rituels, provoquer, détruire, sacrifier. Leur violence en art est néoprimitive et fatalement beaucoup plus forte et répandue dans les pays qui ont pris fait et cause en faveur de l'Allemagne nazie, moins remis encore que les autres de la brutalité de la guerre et d'autant plus secoués qu'ils sont entraînés au même moment dans une modernisation à marche forcée. C'est poser la question de la fonction variable de l'art dans les sociétés contemporaines comme catharsis, excitant, détonateur de révolution ou soupape des pouvoirs. Du néodadaïsme japonais à l'actionnisme viennois et du chamanisme de Beuys en Allemagne au Nouveau Réalisme ou aux premiers happenings en France : bien des signes annoncent le changement des temps et jusque dans l'autopunition de l'auteur dont le statut héroïque est radicalement remis en question. Plusieurs années après la guerre qui avait atrocement condamné au dressage les corps et les esprits, la délivrance n'est pas la même à Ashiya, à Paris, à Vienne, à Berlin ou à Milan. Au-delà des frontières et des traditions, il y a pourtant des liens troublants qui avouent la culpabilité mais aussi la volonté intraitable de sortir du monde tel qu'il est, dans la violence et la transgression d'un théâtre bloqué où la puissance ne se retourne jamais.

09/2004

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Histoire de France

La plume et la tribune. Jacques Nantet, homme de lettres parisien

Appartenant, tout au long de la IVe République, au milieu des journalistes anticolonialistes et neutralistes parisiens, secrétaire général du Centre des Gauches Indépendantes, Jacques Nantet est, avec Claude Bourdet, de toutes les réunions, publiques ou privées, qui scandent l'organisation cahotante de la petite gauche dissidente ; il prend sa part aux soubresauts du Monde, de La Jeune République, de Témoignage chrétien. Collaborateur de La Vie intellectuelle, proche du père Maydieu, il fréquente François Mauriac et Louis Massignon et devient, à partir de 1954, un relais de Pierre Mendès France vers l'opinion catholique. Hostile à la politique de puissance, ses inclinations le portent vers la Tunisie, Israël, le Liban, pays dans lesquels il voit des ferments d'une modernisation et d'une transformation des relations entre l'Orient et l'Occident. Attaché au dialogue israélo-arabe, il devient le premier président de la Fraternité d'Abraham tout en agissant aux côtés de Daniel Mayer en faveur des juifs d'Union soviétique. Ses " Notes pour un journal ", qui nourrissent l'ouvrage de Pierre Grémion, offrent une traversée de Paris où l'on croise l'abbaye de Royaumont, les Éditions de Minuit, l'Amitié judéo-chrétienne, les conférences Dauphine, le Club du Faubourg, la Société européenne de culture, la Francophonie, Soljenitsyne ou La Revue des Deux Mondes. Un univers emporté par la révolution manquée de 1968 et son arasement de toutes les institutions, par la guerre israélo-arabe de 1967 suivie quelques années plus tard de la guerre civile au Liban, qui toutes deux ruinent ses perspectives d'un dialogue des cultures. Le faiseur d'opinion est marginalisé, il tombe dans l'oubli, en même temps que s'efface un Paris d'avant le parisianisme. À travers Jacques Nantet, qui lui sert d'exemple, Pierre Grémion, refusant de chausser les lunettes d'aujourd'hui pour faussement percevoir le passé, écrit une histoire intellectuelle enfin sensible à la complexité des trajectoires, à la richesse des parcours : il ne restitue pas seulement la figure historiquement importante de l'homme de lettres, trop souvent oubliée au profit de l'intellectuel pétitionnaire ; il donne à entendre le tempo d'une époque.

05/2001

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Sociologie

Faire mouvement. Novembre-décembre 1995

On trouvera ici présentée, avec le recul nécessaire au travail scientifique, la première étude d'ensemble, sociologique et politique, du grand mouvement de décembre 1995 : 1. Mouvement social et analyse politique. 2. Quatre énigmes syndicales de l'automne 1995. 3. Comment se débarrasser d'une approche culpabilisée et culpabilisante du corporatisme. 4. Conflictualité sociale et dynamiques du salariat. 5. Expérience mémorable et horizon d'attente. 6. Les émeutes urbaines de Nantes. 7. La communication gouvernementale à l'épreuve. 8. Crise sociale et crise dans le journalisme. 9. Un espoir en partie formulé. 10. La gauche politique distancée. 11. Résumés bibliographiques, chronologie et sondages du mouvement social de l'automne 1995. Sur quelle base objective repose aujourd'hui l'exigence d'une transformation profonde de nos sociétés réputées " avancées " ? Sur le fonctionnement de plus en plus destructeur des dispositifs du système socio-économique qui n'ont de cesse de subordonner l'activité des individus à la logique dominante de la valorisation, faisant ainsi de la vie sociale une réalité que le plus grand nombre parvient de moins en moins à maîtriser. Cette exigence n'est pas un " destin " que " l'avenir " se chargera d'accomplir selon des " lois inexorables " mais une tendance historique réelle que le présent recèle. Face à la violence structurelle de la modernisation " néo-libérale " du rapport social, c'est avant tout la mise en mouvement des exploité(e)s et des dominé(e)s qui peut faire naître une nouvelle coordination sociale. En substance, l'expérience du mouvement social de décembre 1995, mouvement obstiné, multiforme, multisectoriel, exprime, avec force, détermination et conviction, la nécessité de construire collectivement des formes inédites de coopération sociale. Des formes susceptibles d'augmenter la puissance des individus associés au lieu de les pousser au combat concurrentiel qui les appauvrit. Tel est le défi politique que le mouvement social lance du fait même de son existence : il faut surmonter la scission entre économie et politique par le moyen des pratiques et des stratégies de mobilisation qui favorisent les objectifs de liberté, de politisation démocratique et d'épanouissement des individualités sociales.

05/1998