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Psychologie, psychanalyse

Bisexualité et différence des sexes

Au commencement était le mythe, limpide comme les eaux dans lesquelles se baignaient Hermaphrodite et Cenis. Le premier, bel adolescent, fut violé par la nymphe Salmacis ; dans sa détresse, il obtint des dieux, dit Ovide, " que tout homme, après s'être baigné dans ces ondes, n'ait, quand il en sortira, que la moitié de son sexe " ; la deuxième, la plus belle des vierges de Thessalie, fut violée par Neptune, le dieu des eaux, qui exauça son vœu qu'après un tel outrage elle n'en subît plus aucun et lui accorda de n'être plus une femme mais un guerrier que nulle flèche ne pourrait atteindre. L'insaisissable entre-deux, tel est ce qu'ont en partage ces deux métamorphoses celle qui aboutit à la fusion mortifère des deux sexes et celle où le changement de sexe procure l'avènement d'un phallus immortel, à condition de ne jamais perpétuer que le même. A l'origine, un viol, une intolérable effraction pour un corps qui se voudrait sans faille et pourrait se combler lui-même. Tout corps étranger est alors menace, tout désir déjà corps étranger. A l'arrivée, deux fantasmes différents, voire opposés, dont le mythe de la bisexualité tente l'impossible conciliation : un fantasme, tout positif, visant à assurer la pleine possession d'un phallus - paternel et maternel - dont l'excellence ne saurait être qu'imparfaitement incarnée, signifiée, dans l'un et l'autre sexe ; un fantasme, négatif, visant à se garantir contre toute séparation - castration - mort, qui conduit à un effacement toujours plus accentué du sujet désirant. Glorieuse métamorphose ou mortelle " amorphose " ? Bisexualité et différence des sexes est à l'origine un numéro de la " Nouvelle Revue de Psychanalyse " publiée sous la direction de J-B Pontalis.

02/2000

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Comics Super-héros

Batman Infinite tome 2

Gotham City est en passe d'instaurer la loi martiale ! Bien malgré lui, Batman a fait le jeu de l'Epouvantail qui, après un an de préparation, a déclenché une attaque coordonnée sur Gotham City en manipulant Simon Saint et Peacekeeper-01. Mais d'autres forces sont à l'oeuvre avec l'émergence d'un Anti-Oracle qui diffuse des fake news sur tous les canaux et appelle les habitants de Gotham à céder à la terreur et à la violence dans les rues de la ville !

03/2022

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Roman d'amour, roman sentiment

L'Interne Tome 4 : Quatrième année

Démêlerez-vous le vrai du faux ? Juste après avoir appris la vérité sur les hommes de sa vie, Julia disparaît mystérieusement. James affirme à tout le monde qu'elle a décidé de prendre du temps pour elle... mais l'instinct de Dean lui souffle que la réalité est tout autre. Le doute l'assaille quand il reçoit soudainement des pages arrachées d'un carnet. Il est ainsi confronté à l'intimité d'une femme anonyme qui semble au plus mal. Qui se cache derrière ces lettres ? Une patiente, une collègue... ? Une chose est sûre, il la connait, et mieux que ce qu'il ne le croit. Et s'il n'y avait qu'une seule et même personne derrière tout ça ? Et si c'était celle que l'on n'aurait jamais soupçonnée ? Facile de tirer les ficelles quand on est dans l'ombre... Clôturant sa célèbre saga entre les deux rivaux médecin et avocat, Emily Chain nous dévoile les dernières pièces de son puzzle de façon magistrale. Suspense, trahisons et frissons vous accompagneront tout au long de votre lecture. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE A propos du tome 1 : "L'écriture est fluide , les scènes médicales sont très bien décrites , les scènes de sexes sont subtiles ce qui change d'autres romances, ce que j'ai beaucoup aimé". - Cindy R. sur Babelio. "Si vous aimez les histoires d'amour avec des hauts et des bas... foncez foncez foncez ! Vous allez le dévorer autant que moi en très peu de temps". - Di Anna sur Booknode A PROPOS DE L'AUTEURE Emily Chain écrit depuis toujours et dans des styles assez diversifiés : des récits fantastiques aux thrillers en passant bien sûr par la romance. Elle s'intéresse à des personnages auxquels les lecteurs peuvent s'identifier facilement, comme Julia. Elle est l'auteure aussi de la trilogie Aux délices d'Amsterdam, une romance de Noël.

02/2021

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Littérature française

Avec Bas Jan Ader

Avec ce nouveau roman, Thomas Giraud s'approche peut-être encore davantage qu'il ne l'avait fait jusque-là d'une de ces figures fulgurantes et insaisissables, celles qui n'ont fait que passer, qui ont expérimenté et qui nous laissent au bout du compte avec beaucoup d'interrogations, à peu près autant de passions, de frissons même. Si de Bas Jan Ader, artiste hollandais, nous savons peu de choses, endécouvrant ce qui aurait pu être son histoire, selon Thomas Giraud, on se demande forcément d'où lui vient cette fascination pour les chutes ? Qu'entend-il montrer en tombant à vélo dans un canal ou en se lâchant d'une branche d'arbre ? Est-ce là uniquement le goût d'aller contre un ordre établi du monde matériel ? D'y trouver ce qui fait s'écouler les montagnes immobiles ? D'éprouver le fait d'être au monde ? D'aller contre l'immobilité de ce qui semble inscrit dans l' éternité... ? Ou faut-il chercher du côté de la petite enfance et de cet équilibre introuvable qui fait tomber à longueur de temps ? Ou encore d'avoir grandi dans l'absence et pourtant avec la figure omniprésente d'un père héros de guerre ? Avec Bas Jan Ader, sommes-nous devant une scène sans fin de la chute du père, fusillé par des soldats allemands ? Sommes-nous pris par l' immense solitude ressentie, causée par cette absence, par le manque ? Si Bas Jan Ader semble avoir laissé peu, c'est en même temps déjà beaucoup, pour penser, imaginer, construire, inventer. Bas Jan Ader a mené bon nombre d'expériences et de performances spectaculaires. Jusqu'à cette toute dernière dont il ne reviendra pas : la traversée de l'Atlantique à bord d'un bateau trop léger sans doute, In Search of the Miraculous... Thomas Giraud s'enquiert de son histoire, traverse l'océan à ses côtés et dresse son portrait à travers les âges, de son enfance à sa vie d'adulte, sa vie d'artiste.

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Littérature française

Merde à l'an 2000

Le meilleur des articles publiés dans la presse quotidienne et magazine de 1964 à 2000, année de sa disparition. Du Boudard brut et giclé dru, paru entre 1959 et 1999, des colonnes du Crapouillot à celles du Monde, en passant par les pages vallonnées de Playboy, et d'autres encore. Si le début s'avoue rude, et même plus, avec le récit de l'enterrement de sa mère subi, entre deux flics, les menottes aux poignets, notre homme étant pour l'heure en tôle, la suite pétule à fond et congratule à pleins bras. Tout le monde est de la revue, des amis aux ennemis, des mornes tristesses aux enchantements profonds et autres ardeurs roboratives. Boudard salue ses morts, mais pas au clairon, une dernière tape dans le dos et un ultime pour la longue route avec Hardellet, Fallet, Brassens, Losfeld, Gen Paul. Autre temps de la revue : Défense et illustration de la lecture, la bonne fée qui s'est penchée sur son grabat, à lui l'enfant miséreux, l'ado délinquant, le résistant vaillant. Boudard lit comme on retrouve l'air après un plongeon, comme le naufragé se cramponne à son fragment d'épave. Et là, on va à l'essentiel, aux grands vitaux que sont Zola, Giono, le tant aimé Marcel Aymé, Céline certes et Rebatet pour faire grincer les dentiers. L'occasion, à chaque ligne, de capter l'amitié comme on chasse le papillon, mais aussi d'évoquer le vieux Paris défunt, défiguré par les urbanistes chantres de la modernité, de témoigner sur la Libération de Paris ou la fermeture des bordels, l'une suivant l'autre, de revenir sur l'abolition de la peine de mort avec un point de vue bien à lui. Et tout cela écrit en boudarien : un rameau de la langue française reconnaissable aux frissons de plaisir qu'il suscite au long des lombaires et à l'euphorie qu'il déclenche à tous coups. Alors, garçon, un Boudard, sinon rien !

11/2023

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Littérature étrangère

Liaisons morbides

Une jeune romancière, inconnue hier, qui est en train de faire un tabac dans son pays - la Roumanie - et s'apprête à conquérir le reste de l'Europe : Liaisons morbides, son premier livre (2002), a fait scandale à Bucarest -mais s'est trouvé acclamé à la fois par la critique et par un large public. La narratrice - elle n'a pas de nom, mais du tempérament à revendre - quitte sa province en compagnie de la belle Alex, une camarade de lycée dont elle a fait son " amie " de cœur (pour rester pudique) et s'en va filer le parfait amour - parfait... c'est-à-dire pervers aux yeux des bien-pensants qui partout et toujours sont en nombre - dans le Bucarest d'aujourd'hui, livré à tous les mirages de la dépravation occidentale. Les deux donzelles ne restent pas longtemps deux, quelques garçons ne tardent pas à les rejoindre, à partager leurs jeux, parviennent même à les séparer un temps... Ils n'ont pas toujours la tâche facile (l'un d'eux, étudiant en théologie, hésite entre le libertinage et le mariage... car il doit se faire pope), ni le beau rôle : c'est que la passion qui lie Alex et son amie a un si fort goût de liberté qu'il n'est pas facile de la faire rentrer dans le rang. On boit, on goûte aux paradis artificiels, on fait l'éloge éperdu de la cigarette (loin de la correction politique... et de la correction tout court), tout cela avec une fureur et une fraîcheur qui devraient faire honte aux tristes blasés de notre cher Occident. Sentiment de Gheorghe Craciun, critique écouté : " ... ses pages nous brûlent la peau, ses mots nous suffoquent, chargés qu'ils sont de puanteurs et de parfums. Le bistouri taille dans le vif Le tout avec une assurance narrative qui devrait donner des frissons de jalousie à nombre de prosateurs d'aujourd'hui... Assurément, l'un des meilleurs romans brefs de toute la littérature roumaine. "

02/2006

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Histoire du cinéma

Midi-Minuit Fantastique. Volume 4, avec 1 DVD

Mai 1962. Les kiosques à journaux affichent la photo saisissante d'un loup-garou aux prises avec une voluptueuse jeune femme. En lettres noires et rouge sang brille pour la première fois un nom appelé à la postérité : Midi-Minuit Fantastique. Tout au long des Sixties, ces trois mots magiques résonnent comme la plus intense des promesses... Fondée par Michel Caen, Alain Le Bris, Jean-Claude Romer et Jean Boullet, la toute première revue européenne consacrée au cinéma de genre ne se contente pas de défricher un domaine alors méconnu et méprisé. En dix ans d'existence, MMF s'impose comme une publication à la fois ludique et exigeante, foisonnante et avant-gardiste. En un mot : culte. Sa rédaction fédère de brillants spécialistes : Gérard Lenne, Jean-Pierre Bouyxou, Raymond Borde... De prestigieuses plumes d'horizons divers s'invitent dans ses colonnes : Ado Kyrou, Eugène Ionesco, Jean Rollin... Le ton est libertaire, les racines populaires, l'inspiration surréaliste. L'iconographie de sexe et de sang, éminemment évocatrice. Un seul credo : le fantastique est l'autre nom de l'érotisme. MMF saisit en temps réel un age d'or du septième art et accouche d'une subversive "politique des horreurs". La Hammer, le gothique italien, l'épouvante américaine sont à l'honneur. Dracula et Peeping Tom deviennent les héros noirs d'une contre-culture qui annonce mai 1968 et la libération sexuelle. Cinéma bis, cinéma d'auteur, underground, littérature et BD s'entremêlent dans un enthousiasmant maelström pop... Cet ultime volume, dirigé par Michel Caen et Nicolas Stanzick, préfacé par John Landis, regroupe les neuf derniers numéros la revue, depuis le 18/19, en 1967, jusqu'au légendaire 25/26, resté inédit en 1973 et publié ici pour la première fois. Enrichi de photos et de textes inédits, il comporte aussi le DVD Les Frissons de Midi-Minuit - une sélection de huit courts métrages introuvables. Manière de fêter comme il se doit la renaissance d'une revue devenue littéralement mythique.

12/2021

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Policiers

La belle vie

Quand Jack s'est installé à Los Angeles, il rêvait de devenir présentateur télé ou acteur, il voulait mener la grande vie, s'écarter à jamais de la masse laborieuse. Au lieu de ça, il vivote dans un studio miteux de Venice Beach, partage sa vie avec une prostituée à la dérive qui n'est même pas amoureuse de lui. Un jour, après s'être fait enlever un rein contre une grosse somme d'argent, la prostituée disparaît. Son corps mutilé est retrouvé dans un dépotoir du centre de la ville. Pour Jack commence alors une longue descente aux enfers dans le milieu de la prostitution. Totalement dégoûté de lui-même, Jack n'a plus aucun tabou et se met à vendre ses charmes et à pratiquer les pires perversions sexuelles. Un flic véreux et pervers, ancien client de la prostituée se met à le suivre à la trace, persuadé qu'il a quelque chose à se reprocher. Au cours d'une soirée chic où Jack fait la pute pour un jeune acteur homosexuel, il fait la connaissance de Bella, une belle et jeune milliardaire qui n'a pas froid aux yeux. S'ensuit une relation passionnelle et tumultueuse qui repousse sans cesse plus loin les limites de la décence sexuelle. La belle richarde lui ouvre toutes les portes du monde audiovisuel, et les rêves de Jack deviennent réalité. Mais quand Jack découvre que Bella pratique des opérations chirurgicales illégales pour tromper son ennui sexuel et que le flic s'apprête à les faire chanter, le rêve hollywoodien se transforme en un cauchemar sans retour. Dès les premières lignes, nous savons que nous allons traverser des zones de l'âme qu'on évite habituellement. Que nous allons baigner dans une atmosphère épaisse, alliant une observation clinique de la réalité à une poésie macabre. Que rien ne nous sera épargné : misère, déviances, scatophilie, nécrophilie, inceste. Nous sommes immergés dans un roman poisseux, qui suinte de toutes les sécrétions possibles. Matthew Stokoe dépeint une société en perdition, une humanité souillée, où l'individu est aliéné, formaté par le monde de la marchandise. Ce qui porte le livre et nous accroche, c'est bien la personnalité trouble de Jack. De manière souterraine, il nous répugne sans qu'on arrive pour autant à le détester. La force de Stokoe est de maintenir cette ambiguïté, de refuser tout refuge au lecteur. Ce roman profondément marquant laisse pour longtemps un frisson d'intranquillité et une nécessaire nausée.

02/2012

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Histoire, Géographie

Histoire Géographie 2de. Livre de l'élève, Edition 2023

Un manuel d'histoire-géographie 2de actualisé et renouvelé pour traiter plus facilement le programme. En GEOGRAPHIE 2de, un manuel entièrement actualisé et renouvelé : - Des documents nouveaux, des cartes et des données statistiques entièrement actualisées - Un traitement efficace de toutes les études de cas du programme - Des chapitres France resserrés pour gagner du temps - De nouvelles pages et rubriques spécialement conçues pour accompagner les élèves de 2de - Des Méthodes pas à pas et des exercices ciblés pour commencer à acquérir les compétences Bac. En HISTOIRE 2de, un manuel enrichi : - Des exercices et des pages de révision revus pour encore mieux accompagner les élèves de 2de - De nombreuses nouvelles ressources numériques : - Des vidéos thématiques pour entrer dans les études et points de passage, des documents interactifs et les podcasts du cours - Des animations vidéos inédites pour réviser le chapitre. Et toujours : une richesse documentaire pour laisser aux enseignants choix et liberté pédagogiques.

05/2023

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Littérature érotique et sentim

Madame Connasse. Romance

Succomber à cette attirance inattendue pourrait briser son équilibre déjà fragile... Agathe, cousine de Corentin Connard, reprend les affaires de Separagence. Après une année en Espagne à se remettre d'une fausse couche dans l'alcool et l'allégresse, elle revient affronter ses vieux démons : un ex-fiancé trompé, une famille abandonnée sans un mot. Et... comme si tout cela n'était pas suffisant, il fallait aussi que cette chère Ella, alias Miss Parfaite, alias la fiancée de son frère, débarque dans sa vie pour mieux la chambouler... Madame Connasse sera-t-elle la digne héritière de Monsieur Connard ? Entre amour et raison, venez découvrir ce nouveau triangle amoureux plein de surprises ! EXTRAIT Nous sommes en plein été, pourtant, j'ai des frissons. Passée la colère des derniers jours, me voilà toute chose face à Ella, une midinette de vingt ans. Sa beauté éblouit, son calme me sidère et la façon dont elle me regarde me rend fébrile. Ella est tout ça à la fois, douce, apaisante, hors du commun. Et j'ai peur de ce qu'elle va me dire. J'ai la trouille de l'entendre me parler de Tobias. Je tremble de la voir se fermer, me rejeter ou me dire que notre amitié n'a plus lieu d'être maintenant qu'elle l'a récupéré. - Je ne veux pas te perdre, Agathe, commence-t-elle d'un ton décidé. En réalité, elle m'a déjà perdue. Je ne suis plus la même depuis que la révélation du siècle m'a frappée de plein fouet. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE Une histoire qui m'a happée, une écriture agréable mélangeant amour et humour à la perfection. Oui, j'ai ri et j'ai été émue. - carinesanchez, Babelio Un récit qui, sous couverture de légèreté, aborde des thèmes puissants qui ne laisseront pas indifférents. - Maanilee, Babelio A PROPOS DE L'AUTEURE Sonia Miot a vécu une vraie romance dans la vie : elle s'est mariée à son amour de collège ! Dans la vie de tous les jours, elle est conseillère clientèle, mais sa tête déborde d'histoires d'amour et de bonshommes qui s'agitent, l'obligeant à prendre la plume pour écrire leurs aventures.

09/2019

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Littérature érotique et sentim

Amours secrètes d'un gentleman. Un roman érotique

L'auteur prend le lecteur pour juge et lui divulgue ses aventures amoureuses avec ses jeunes amies.POUR UN PUBLIC AVERTI. Lesbia, Sapho, Thalia, Euphrosine... Grisonnant et au bout d'une vie bien remplie, Edward Sellon nous fait tour à tour le récit de ses vigueurs passées. Des pages très tendres qui ne manquent pas de situations impudiques, où des brèves rencontres deviennent des fréquentations durables et non-exclusives.Des confessions très personnelles, qui se lisent comme des coquines nouvelles.EXTRAIT" Ayant "vécu tous les jours de ma vie", comme on dit, tu penses bien que je ne puis plus renouveler les exploits d'autrefois, mais quelques jeunes filles, qui passent pour les cousines de Phobé et de Chloé, servent à nos amusements ; la vue de leurs vierges beautés ramène parfois dans mes veines un frisson de plaisir. De temps à autre je retrouve encore en l'honneur de Phobé et de Chloé un peu de ma vigueur passée. [...] Maintenant, cher lecteur, il ne me reste qu'à te souhaiter de l'avoir raide et dur jusqu'à tes cheveux blancs et à t'adresser mon plus affectueux adieu. " [...] Tu me demandes, charmante Lesbia, d'adoucir un peu tes ennuis en te racontant quelques uns de mes caprices. Comme j'ai toujours été ton esclave, je me hâte d'obéir. Il faut te dire, chère petite, que pour les servir j'ai à ma disposition plusieurs dames complaisantes que je paie en conséquence. Mardi dernier, j'étais étendu paresseusement sur un sofa, absorbé dans la lecture du charmant ouvrage de Diderot La Religieuse, quand la sonnette se fit entendre. Je me relevai vivement et allai ouvrir. Devant la porte était arrêtée une voiture bien connue de moi et dont le sémillant cocher était Madame R. elle-même. A PROPOS DE L'AUTEUR : Edward Sellon est né le 6 janvier 1818 à Brighton, en Angleterre. Menant une vie débridée et connaissant de nombreuses séparations et réconciliations avec son épouse, Sellon s'adonne à la littérature érotique. Il narre ses aventures dans The New Epicurean (1865) ou encore dans ses mémoires intitulées The Ups and Downs of live (1867), qui présentent notamment ses escapades érotiques en Inde. A PROPOS DE LA COLLECTION : Retrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

03/2018

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Littérature érotique et sentim

La Saga des Wingleton - Tome 2. Darren

La nouvelle mission de Darren, garde du corps au coeur imprenable, changera sa vie à jamais... Darren Wingleton, jeune gérant d'une agence de sécurité, se voit attribuer une nouvelle mission. Il doit assurer la protection d'une jeune mannequin de 23 ans, Kelly Lingland, à Panama City. Son équipe prend directement ses quartiers dans la résidence des Lingland. Darren, qui avait pourtant juré de ne plus se laisser dominer par ses sentiments, y vivra une rencontre bouleversante qui fera remonter son passé pourtant bien enfoui, au péril de sa propre vie, et de celle qui le déconcerte autant... Plongez dans le deuxième tome de cette saga torride, qui mêle subtilement romance, action et suspense, pour un moment de plaisir et de frissons assuré ! EXTRAIT - Je rêve ou j'ai l'impression de ressentir de la jalousie ? Hope rigole, mais dans la pièce, on entend bien que son rire est nerveux. - Moi ? Jalouse de Kelly ? Pour vous ? Vous voulez rire, j'espère ? Vous n'êtes vraiment pas mon type ! Vous êtes froid, distant, hautain et pas humain ! - Cela ne vous a pourtant pas dérangé hier soir, mademoiselle Molit... - Hier soir ? Je ne comprends pas de quoi vous parlez... Je ne comprends rien ! Sortez de ma chambre et... et... Darren se rapproche encore plus d'elle, glisse sa main sur la nuque de la jeune fille et s'empare de ses lèvres avec douceur. Hope, au début réticente, se laisse transporter dans ce baiser plein de passion, plein d'érotisme. Elle ne peut s'empêcher de s'accrocher au bras de Darren. Un bruit à la porte les stoppe. Darren se détache d'elle et redevient aussi froid qu'avant. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE Hope et ses amis sont très attachants à l'inverse de Darren qui est assez froid. L'auteur joue sur ce contraste, ce que j'ai beaucoup aimé. Le retournement de situation vers la fin m'a beaucoup plu, mais pour en savoir plus, il faudra lire le livre ! - booksislandfr, Booknode A PROPOS DE L'AUTEUR Originaire de Gironde, Lola Blood est mère et belle-mère de cinq enfants. L'écriture a toujours fait partie de sa vie. Avec La Saga des Wingleton, c'est un véritable défi qu'elle se lance : dépasser le stade des fanfictions publiées sur Wattpad pour écrire sa propre série !

01/2020

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Critique littéraire

Journal 1954-1960. "Avec elle et la bande critique"

C’est un Jacques Lemarchand (1908-1974) bien installé dans ses doubles fonctions de lecteur et de critique théâtral, et compagnon depuis décembre 1950 de Silvia Monfort, que nous retrouvons dans ce Journal 1954-1960. Sous l’Occupation, il a connu les errements et les difficultés d’un jeune intellectuel bordelais «monté à Paris» pour devenir écrivain. Grâce à Jean Paulhan, il est entré au comité de lecture de Gallimard, puis Albert Camus lui a demandé de tenir la chronique théâtrale de Combat. Il devient alors l’un des critiques dramatiques les plus lus de l’après-guerre qui voit l’émergence de jeunes auteurs, acteurs et metteurs en scène, soutenus par la décentralisation théâtrale. Au Figaro littéraire, où l’a appelé Pierre Brisson en 1950, Jacques Lemarchand exerce sa lucidité ironique, sa grande culture et sa déontologie «janséniste». Ferraillant avec la «bande critique» de ses confrères, comme Jean-Jacques Gautier du Figaro ou Robert Kemp du Monde, il entame une défense acharnée de ce que l’on appellera «le Nouveau Théâtre». Chez Gallimard, il fonde la collection théâtrale «Le Manteau d’Arlequin» en 1955, puis la «Collection Blanche» de littérature pour enfants en 1959. Dans son bureau, qu’il partage avec Camus, passent de nombreux écrivains – Boris Vian, Jean Blanzat, Brice Parain, Eugène Ionesco, Arthur Adamov, Jacques Audiberti, Marguerite Duras, Violette Leduc et aussi les Gallimard, qui lui font part des bruits du jour… Devenu quinquagénaire, Jacques Lemarchand ne dédaigne pas jouer à «l’homme brûlé» en exagérant le nombre de ses conquêtes, mais désire par-dessus tout «inspirer confiance». L’angoisse de l’âge commence cependant à poindre et ses rêves s’en ressentent. Le 21 septembre 1954, il constate : «je bois fort et je tombe dans le sombre»… Liées à un profond ennui existentiel, ces crises se multiplient, parallèlement à une vie sentimentale fort agitée. Après une étonnante scène de rupture avec Silvia Monfort au Festival d’Avignon en juillet 1954, plusieurs jeunes femmes – actrices, écrivaines ou journalistes –, se succèdent ou s’imposent. Frénétique en amour, mais attaché à sa famille et fidèle en amitié, Jacques Lemarchand se montre très affecté par la mort de sa mère, en juin 1958, puis par celle de deux de ses proches amis : Boris Vian en juin 1959 et Albert Camus en janvier 1960.

05/2020

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Littérature érotique et sentim

Satan est un homme comme les autres

" Et Satan créa l'enfer. Enfin, surtout pour les autres. " Infernal. Démoniaque. Salaud. Des adjectifs qui collent à la peau d'Adrian Sheffield, pianiste virtuose et terreur du monde de la musique classique. Il fallait s'y attendre : à force de semer la haine, Adrian reçoit un jour une menace de mort. Son agent - la seule personne sur Terre à encore le supporter - décide de lui attribuer un garde du corps. Ou plutôt une garde du corps : Carrie North. Mais il ignore que Carrie a déjà rencontré Adrian, et qu'il ne lui a pas fait bonne impression. Du tout. Les voilà de nouveau réunis. Adrian, toujours aussi séduisant et imbuvable, et Carrie, toujours aussi têtue. Sauront-ils surmonter leurs rancoeurs et céderont-ils enfin à leur attirance mutuelle ? Mais surtout, qui veut la peau d'Adrian Sheffield ? Par l'auteure de Bad Romance, la série New Adult phénomène. - Comment est-ce possible ? Comment peut-on être un génie de ta trempe et être aussi... aussi... ! Je ne trouve pas mes mots. L'intégralité du dictionnaire n'en contient pas assez pour te définir avec exactitude. Adrian Sheffield l'étudia un instant avant de sortir de son mutisme : - Tu as terminé ? Gislain baissa la tête, misérablement vaincu. - Oui, confirma-t-il d'un timbre résigné. Adrian opina pour ensuite agiter les mains dans les airs. - Mes lingettes, s'il te plaît. - Tes... quoi ? Le pianiste le considéra comme s'il était devenu lent d'esprit, ce qui accentua l'agacement qu'éprouvait déjà Gislain. - Mes. Lingettes. Antibactériennes. - Pourquoi ? se renseigna-t-il en cherchant tout de même ledit paquet de lingettes. Adrian afficha une mine sombre et grave : - Je l'ai touché, Gislain. Je suis contaminé. Son ami lui lança un regard perplexe. - Qu'as-tu touché ? Adrian lui renvoya une expression interloquée. - Ken, pardi ! J'ai peut-être juste effleuré sa veste, mais dans le doute, je préfère ne pas prendre de risques. Imagine que son incompétence attaque ma virtuosité façon pandémie ? Quelle scène horrifique ! J'en ai des frissons ! (Adrian lui montra son avant-bras.) Regarde ! Je ne plaisante pas, j'ai la chair de poule... Misère. Je suis sûr que la grippe aviaire fait moins de dégâts que la veste en polyester de Ken Stull.

07/2018

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Littérature française

Le Netsuke

Mon temps, ma vie, se déroulaient à l'extérieur. A pied ou à vélo, je sillonnais la commune. Je connaissais tout un tas de monde. J'ignore ce qui plaisait en moi, mais je ne devais pas en faire beaucoup pour être accepté. On m'ouvrait les portes des foyers, les commerçants m'offraient des boissons, des tartines - je me souviens d'un quincaillier qui me courait littéralement après pour me prêter des outils, cela parce que j'avais évoqué l'idée de construire une cabane. En somme, j'avais le chic avec mes semblables, un don naturel. De quoi serait fait un roman raconté à la première personne où le jeune narrateur ressemblerait comme deux gouttes d'eau à Thomas jeune ? Tout est inventé, et tout est vrai dans ce roman, nous dit Thomas Lavachery. Certains personnages ont un ou plusieurs modèles dans la réalité, d'autres sont de pures créations. Notre narrateur se raconte dans le Bruxelles des années '70 et '80. Il fait revivre ses amitiés et ses inimitiés, tous milieux confondus. Le quartier du "Chat" , le bistrot et l'épicerie du coin, la place du Jeu de Balle, la taverne du Tabellion... constituent le fil de trame du récit. Au sortir de l'enfance, l'horizon s'élargit et la ville devient un vaste terrain d'expériences. La famille Deroo, la famille Flausse, les membres du club de boxe de la rue Cervantès, parmi lesquels l'ineffable Eddy Frissen, sont l'occasion d'une galerie de portraits dressés avec tendresse et humour. Mené par une plume sûre, le lecteur se laisse porter au gré des rencontres au sein du petit peuple bruxellois. Le narrateur relate également son entrée dans l'écriture et ses débats avec la jeune et mystérieuse Anna Olt, première lectrice au regard intransigeant. Elle lui donnera l'impulsion nécessaire à coups d'aiguillon. Complicité et amour farouche seront les composantes de cette relation singulière, inoubliable. Le roman de Thomas Lavachery puise sa force dans la proximité entretenue avec les personnages. Roman d'apprentissage, Le Netsuke nous plonge tout entiers "en adolescence". Le voyage est tantôt excitant, tantôt doux-amer. Nous savourons certaines sensations universelles qui remontent au temps où nous n'étions ni tout à fait nous-mêmes ni tout à fait différents. Car le voyage de Thomas Lavachery fut aussi le nôtre à un moment ou un autre, à Bruxelles ou ailleurs.

09/2022

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Bricolage et création

Escape games à créer

La pratique de l'escape game ne cesse d'augmenter. Beaucoup de salles ont ouvert leurs portes ces dernières années en France. Sympa ! Mais encore mieux d'imaginer l'un de ces fameux jeux d'évasion et de le réaliser soi-même à la maison. Efficace pour animer un anniversaire ou tout simplement une journée pluvieuse entre copains et copines ! Ce livre propose à ses lecteurs 6 mondes imaginaires, avec un mode d'emploi clé en main et de nombreuses autres pistes. Scénarios, énigmes et accessoires Pour créer un escape game, on commence toujours par le scénario : le premier chapitre est consacré à cette mise en route. On y apprend aussi comment parfaire son costume de maître du jeu. Ensuite, il faut des énigmes ! on en trouvera une vingtaine aussi amusantes à créer qu'à résoudre. Et, comme il n'y a pas d'escape game sans beau décor, on découvrira comment fabriquer de jolies cachettes et proposer de chouettes trésors. Au final, les 4 copains, qui se répartissent les activités, donneront le mode d'emploi pour mettre en scène toutes ces créations et s'échapper des griffes des super-vilains, des sorciers, des pirates, des zombies ou sauver des elfes et des archéologues... Inventivité, fantaisie, débrouille et méthode Avant de se lancer dans l'aventure, les jeunes concepteurs doivent inventer des messages tous plus mystérieux les uns que les autres. Ils apprendront à masquer les informations avec des cartes, des odeurs, des liquides, des colliers, des puzzles, des blasons, des roues, des dés ou des pierres... et à imaginer des cachettes dans des ballons, dans des oeufs, sur des miroirs ou des mouchoirs, dans des boîtes magiques ou des pots repoussants... Action et réaction : une façon de doubler le plaisir ! Pour une convivialité sans équivalent Les jeux d'évasion exigent une solidarité sans faille. Pour s'échapper de situations compliquées, il faut activer ses méninges tous ensemble ! Partage et réflexion sont demandés à chaque participant. Avec frissons et rigolades au programme. Et, quand on les conçoit à la maison, rien n'empêche d'embarquer son (ou sa) meilleur(e) ami(e) dans la confidence. De quoi occuper de longs après-midi pluvieux avant de faire vivre à ses copains et copines de belles aventures. Petite mention spéciale pour les animateurs de centre aéré qui apprécieront eux aussi !

04/2023

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Fantasy

Tarot Tome 2 : Le Pendu

Rune Saint-John, dernier descendant de la cour déchue du Soleil, s'efforce de protéger coûte que coûte Max, l'adolescent qu'il a recueilli, d'un mariage contracté de force avec le Pendu. Ce faisant, il s'enlise dans un conflit mêlant magies arcaniques et intrigues politiques. Sa quête le mènera dans des recoins improbables de l'île, tels qu'un quartier chaud aménagé sur un quai de navires fantômes, une étrange ferme en gratte-ciel, ainsi que l'hémicycle du Concile, où une session d'Arcanes changera à jamais son destin. " K. D. Edwards invoque un univers dangereusement réel, hanté par l'imagerie du tarot et par des menaces surnaturelles. Anciens comme nouveaux lecteurs seront conquis. " Publishers Weekly " K. D. Edwards place la barre de la fantasy à une hauteur vertigineuse. Le Pendu regorge de vie, de frissons, et d'une profonde compassion au coeur d'un monde si réel et fabuleux que j'en ai le souffle coupé. " Julie E. Czerneda " Ce deuxième roman est encore meilleur que le premier. Nos personnages préférés sont de retour, plus forts que jamais, pour faire face à une menace plus sombre encore. Machinations politiques, conséquences dramatiques et magie fascinante créent une histoire des plus captivantes. " Scott Reintgen, auteur de Babel " Un récit épique et ensorcelant. " Fantasy Book Review " Des personnages attachants et complexes, un univers passionnant, de l'humour et un excellent rythme - K. D. Edwards reprend les meilleurs éléments de son premier roman pour le surpasser dans ce deuxième tome, avec un opus tout simplement spectaculaire. " Book, Bones and Buffy " J'ai aimé le premier tome. Le deuxième m'a donné envie de dévorer tout ce qu'avait écrit l'auteur. " Other Worlds Reviews " Dire que j'ai apprécié ce tome serait un euphémisme. Il a tenu toutes les promesses du premier et donné un souffle plus palpitant encore à la série. " The Fantasy Inn " Si vous aimez l'urban fantasy et cherchez quelque chose de nouveau, avec des personnages tout simplement fantastiques, du sarcasme à volonté, un univers fabuleux et une magie intéressante - cette série est pour vous. " Way Too Fantasy " Un roman extraordinairement imaginatif, et dont les personnages vous touchent au coeur. " The Illustrated Page " Une prose exquise, mêlant humour et action. " Strange Horizons

09/2023

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Histoire antique

Quand notre monde est devenu chrétien

Quand notre monde est devenu chrétien a reçu le prix du Sénat du livre d'histoire et le grand prix Gobert (décerné sur proposition de l'Académie française) 2007. Il faisait en outre partie des sélections des 20 meilleurs livres de l'année 2007 sélectionnés par le magazine LIRE, ainsi que des 20 meilleurs livres de l'année 2007 sélectionnés par Le Point. C'est le livre de bonne foi d'un incroyant qui cherche à comprendre comment le christianisme, ce chef-d'oeuvre de création religieuse, a pu, entre 300 et 400, s'imposer à l'Occident tout entier. A sa manière inimitable, érudite et impertinente à la fois, Paul Veyne retient trois raisons : 1. Un empereur romain nommé Constantin, maître de cet Occident, s'est converti sincèrement au christianisme et a résolu de christianiser le monde pour le sauver. 2. Constantin s'est converti parce qu'au grand empereur qu'il voulait être il fallait une grande religion. Or, à cette époque, face aux dieux païens, le christianisme, bien que secte très minoritaire, était le frisson nouveau, la religion d'avant-garde qui déroulait un gigantesque plan d'amour pour le salut éternel de l'humanité. 3. Constantin n'a forcé personne à se convertir, il s'est contenté d'aider financièrement et administrativement les chrétiens à mettre en place leur Eglise, c'est-à-dire un réseau d'évêchés tissé sur l'immense empire romain. Lentement, par docilité, les foules païennes se sont retrouvées chrétiennes. La christianisation de cent millions de personnes n'a pas fait de martyrs. Dès lors, on naîtra chrétien comme auparavant on naissait païen. Au passage, Paul Veyne est amené à évoquer certaines questions : d'où vient le monothéisme ? Faut-il parler ici d'idéologie ? La religion a-t-elle des racines psychologiques ? Avons-nous des origines chrétiennes ? Quand notre monde est devenu chrétien a reçule prix du Sénat du livre d'histoire 2007ainsi que le grand prix Gobert, décerné sur proposition de l'Académie française, et récompensant "le morceau le plus éloquent d'histoire de France, ou celui dont le mérite en approchera le plus" . "Paul Veyne est un formidable conteur. Il a une façon inimitable et joyeuse de nouer le dialogue avec les textes classiques et les lecteurs d'aujourd'hui, de prendre ces derniers à témoin en leur offrant, par des analogies éclairantes et audacieuses, un livre passionnant qui examine chaque facette de cette aventure humaine, religieuse et politique extraordinaire". Gilles Heuré, Télérama. "Une revigorante promenade spirituelle, imagée, anticonformiste, passionnante, qui rend le lecteur plus intelligent". L'Express. "Une démonstration aussi rigoureuse qu'enlevée. Une revigorante promenade spirituelle, imagée, anticonformiste, passionnante, qui rend le lecteur plus intelligent". Christian Makarian, Le Vif/L'Express. "Paul Veyne mêle histoire et philosophie avec talent et impertinence". Juliette Cerf, Philosophie magazine. "Pétillante d'ironie, cette sociologie des commencements du christianisme n'est pas seulement un modèle, elle est un plaisir de lecture". Lire. "Un sommet d'érudition mais aussi une somme écrite dans une langue magnifique". Le Point. "Une magistrale leçon d'histoire qui renvoie au débat contemporain sur les fondements de notre culture". Le Figaro Magazine.

02/2024

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Revues de droit

Revue Droit & Littérature N° 5/2021 : Du droit à la littérature

Le thème : Proust, hors la loi ? un entretien avec Antoine Compagnon et des articles de Marie Cornu, David Deroussin, Stéphane Durand-Souffland... · Le portrait de Pierre Bayard · L'adresse littéraire par Patrice Jean · Deux entretiens : Erri de Luca et François Sureau Au sommaire : - Actualités · Le Mot du Droit par Hervé Causse ·Entretien International d'Erri de Luca , par Judith Sarfati-Lanter et Yves-Edouard Le Bos ·L'Adresse littéraire par Patrice Jean · Le Portrait : Petites pierres à un hypothétique portrait de Pierre Bayard, par Caroline Jull iot · Le Questionnaire de Proust de Marie-Anne Frison-Roche - Le thème Proust, hors la loi ? · Proust et le droit, entretien avec Antoine Compagnon, propos recueillis par Jean-Baptiste Amadieu · Les Lois de Marcel Proust, par Pierre Noual et David Lovato · Proust et le jugement, par Olivier Wickers · Deleuze lecteur de Proust : l'homosexualité ou la résistance à la norme, par Alexandre Martin · Représentations proustiennes de l'homosexualité et réalités juridiques, par Hélène Duffuler-Vialle · Quelques éléments d'analyse juridique d'A la recherche du temps perdu de Proust en droit des personnes, par Annick Batteur et Laurence Mauger-Vielpeau · L'Affaire Dreyfus dans Jean Santeuil et A la recherche du temps perdu, ou le moment de vérité, par David Deroussin · Proust, sa manie des duels, par Nicolas Dissaux · La mort des cathédrales, Marcel Proust et la séparation des Eglises et de l'Etat, par MarieCornu · Les publicateurs : des personnages inédits, par Arnaud Latil · Quand Marcel Proust jouait au chroniqueur judiciaire, par Stéphane Durand-Souffland - Variétés · La femme auteur au xixe siècle, par Florence Cherigny · Le procès en séparation de George Sand au tribunal de première instance, par Aurore Boyard · Casanova, juriste, par Jean-Baptiste Seube · Ka-Tzetnik 135633 : le porte-parole des morts, par Alexandre Martin · Hommage au Professeur Paul Amselek, "L'égarement en droit. Pour une philosophie de l'égarement" , par Elie Tassel · K. La quête de justice, jusqu'à l'absurde. Lecture Michael Kohlhaas (Kleist), par Franck Laffaille · Article 353 du Code pénal, de Tanguy Viel : un vrai-faux roman de procédure ? , par Marion Mas · "Si una tabula sit... " Du meurtre de nécessité en mer entre doctrine, jurisprudence et littérature, par Louis De Carbonnières De Saint-Brice - Un texte A propos de L'Homme surnuméraire, de Patrice Jean, par Pierre Egéa - L'entretien "La liberté, elle disparaît lorsqu'on en discourt... " , entretien avec François Sureau, propos recueillis par Luc Gonin - Chroniques Création littéraire et droit · Champs croisés, par Michel Vivant · Les oeuvres littéraires, par Jean-Marie Bruguière · Proust, le théâtre et le droit, par Emmanuelle Saulnier Cassia - Recensions

05/2021

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Littérature érotique et sentim

Toi, lui, l'autre et moi !. Romance

La vie sentimentale de Gwendoline ne cesse d'être compliquée. Jusqu'au jour où... Gwendoline va divorcer. C'est certain à présent. Dans cette phase instable, elle peut compter sur ses amies, mais elle a aussi besoin de se rassurer en tant que femme. Alors, quand le hasard, bien qu'un peu provoqué, met sur sa route un ex très particulier, elle retrouve les frissons de ses vingt ans. Mais les choses ne sont pas si simples, et la vie sentimentale de Gwendoline se complique... Découvrez sans plus attendre une romance contemporaine, au coeur de la vie d'une femme qui nous ressemble tant. EXTRAIT Les minutes passent lentement. Je regarde mon portable, 6 h 59, toujours rien. Au tour de Benjamin de ne pas répondre. C'est de bonne guerre. A moins qu'il ne dorme encore. J'ai l'impression de retrouver la jeune femme que j'étais lorsque nous avions entamé notre relation. Celle qui espère une réponse rapide, mais qui tarde volontairement à répondre pour ne pas paraître accro et disponible. Peut-être qu'il agit simplement de la même manière que moi. La différence la plus notable, excepté cinq kilos en plus sur la balance, quelques ridules et des cheveux blancs masqués par ma couleur auburn, est qu'à présent je suis mère de famille. Mes fils rythment mon quotidien et je trouve cela pesant. J'évite d'y penser et tente d'être une bonne maman. Après tout, Côme et César n'y sont pour rien si Gaëtan et moi divorçons et si, depuis quelques mois déjà, je me sens un peu lasse et fatiguée. Je dois me reprendre en main, mes amies n'arrêtent pas de me le dire, mais je crois que j'ai besoin d'un électrochoc. Ou plutôt de me sentir à nouveau attirante. C'est très probablement pour cette raison que j'ai appelé le seul dentiste de la ville répondant au nom d'Arnaud. J'espérais revoir "mon" Benjamin et c'est chose faite. Comme chaque matin, je m'occupe des enfants, mais aujourd'hui ils restent plus longtemps devant la télé, car je prends du temps pour moi, pour me préparer. Je veux être à mon avantage, pas comme hier. La fenêtre de la salle de bain est ouverte. Tandis que je me maquille, un courant d'air me surprend. Et me fait replonger dans mes souvenirs. A PROPOS DE L'AUTEUR Depuis l'école primaire, Angélique Auguri a toujours une histoire dans la tête. Face aux montagnes, entourée de ses trois enfants, de son homme et de ses trois poules, elle prend plaisir à créer des univers qui feront voyager ses lecteurs et ses lectrices.

10/2019

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Littérature érotique et sentim

Les Caprices du sexe. Ou Les Audaces érotiques de Mlle Louise de B...

Une jeune femme indépendante réalise le pouvoir que lui confère son corps auprès des hommes.POUR UN PUBLIC AVERTI. C'est lors d'un soir d'été que Louise, fille du marquis de Bescé, surprend les ébats d'un couple de paysans. Inspirée par ce spectacle, elle tente l'expérience avec son fiancé. Insatisfaite mais forte de ses découvertes sexuelles, Louise s'enfuit alors pour Paris où elle mène une vie débridée et rythmée par les petits boulots. Publié clandestinement en 1928, le roman dénonce avec humour la suffisance de la morale bourgeoise de l'époque à l'égard du sexe féminin. Le texte est composé en trois parties dont les titres parlent d'eux-mêmes : " S'offrir ", " Se vendre " et " Aimer ".Un roman érotique et féminin, devenu un classique !EXTRAIT : Louise de Bescé revenait en méditant vers le château. Le spectacle amoureux dont elle venait d'être le témoin ne lui avait causé que de courtes révoltes intimes. Elle se tenait trop au-dessus de la plèbe paysanne pour que les actes de tels rustres pussent l'offusquer. Elle était chaste aussi, c'est-à-dire dépourvue de tout vice secret. A dix-huit ans, elle ignorait encore les attouchements sexuels par lesquels bien des adolescentes apaisent une fièvre inavouée et des désirs développés par la puberté. Elle prenait peu de plaisir à se voir nue et rien ne l'incitait à ces caresses que les filles s'accordent seules, en imaginant qu'un amant invisible passe une paume précautionneuse sur les seins naissants, sur le ventre lisse, sur la croupe déjà forte, sur les aisselles dont l'odeur est enivrante pour les voluptueuses, et aux connexions des cuisses, le long du périnée où la peau fine recèle des frissons si ravissants.A PROPOS DE L'AUTEUR : Louise Dormienne est le pseudonyme de Renée Dunan (Avignon, 1892-1936), une femme de lettres et poétesse française, anarchiste et assurément féministe. Appartenant au mouvement intellectuel et littéraire du dadaïsme, elle a publié dans la revue anarchiste de L'En-dehors " Le nudisme, revendication révolutionnaire ? " et " Le nudisme et la moralité ". Ses romans s'inscrivent dans des genres variés mais elle s'illustre principalement dans l'érotisme féminin.A PROPOS DE LA COLLECTION : Retrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

03/2018

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Littérature érotique et sentim

Le Secret de Miss Sticker. Un récit érotique au pensionnat

Une nouvelle année scolaire débute dans un pensionnat pas comme les autres... POUR UN PUBLIC AVERTI. Le Secret de Miss Sticker s'inscrit dans le cycle " Par le fouet et par les verges ", dans lequel un institut de jeunes filles anglais est dirigé par Miss Sticker, la plus terrible et la plus austère des maîtresses. Lieu de réputation, il n'est pas moins le théâtre de châtiments et de gratifications distribuées par les maîtresses et les servantes. La nouvelle venue, Reine de Glady, une jeune Française, gagnera-t-elle les faveurs de l'inflexible directrice ? Un roman qui figure parmi les classiques et est issu de la vague littéraire érotique du début du XXe siècle.EXTRAIT : La sévérité de l'institution de miss Sticker avait une légitime réputation. La bonne éducation, qui y complétait l'instruction, donnait au monde des jeunes filles prudes et vertueuses, telles que le comporte l'excellente renommée de la Grande, la très Grande Angleterre. Aussi les meilleures familles du Royaume-Uni y envoyaient-elles leurs enfants. Jamais rien de shocking ne leur avait frappé l'oreille. Savoir observer son maintien, ne pas s'émouvoir des sottises d'autrui, toutes ces jeunesses, sorties de la maison Sticker, s'en faisaient un article de loi. Du commencement à la fin des études, elles s'appliquaient à leurs devoirs, se soumettant aux punitions corporelles auxquelles on les habituait, et conservant une impassibilité absolue sur tout ce qui n'était pas le but à atteindre. Cependant l'arrivée de Reine de Glady apporta une certaine exaltation qui, pour être confinée dans la division où elle se trouvait, ne menaçait pas moins de se propager de proche en proche et de modifier le caractère et le tempérament de ces froides péronnelles. Dans un panier rempli de fruits, si un seul est contaminé, le reste, aussi nombreuses que soient les unités, ne tarde pas à se gâter. En affaire de mours, on peut l'affirmer sans crainte, dans le milieu le plus revêche, s'il se glisse un débauché convaincu, peu à peu la morale s'affaiblit, et qui hypocritement, qui franchement, nul n'échappe à l'attirance de la débauche. A plus forte raison, dans une réunion de filles et de fillettes, de nature en général curieuses et gourmandes, si la luxure mord un cour, bientôt tous les autres le seront, et des plus jeunes aux plus âgées, toutes chercheront à connaître la sensation du frisson.A PROPOS DE L'AUTEUR : Alphonse Momas, né en 1846, fonctionnaire à la préfecture de la Seine et écrivain français, était l'un des rédacteurs les plus actifs dans la littérature érotique du siècle dernier. Outre Tap-Tap, il écrivit sous divers autres pseudonymes : Le Nismois, Fuckwell, L'Erotin ou encore Un Journaliste du Siècle dernier. Cette multiplication de pseudonymes peut s'expliquer par le fait que la littérature érotique, comme d'autres productions du début du XXe siècle, a connu un début de taylorisation qui tendait à en faire une industrie spécifique soumise aux lois du marché, avec ses procédés standardisés et ses auteurs payés au forfait par l'éditeur. A PROPOS DE LA COLLECTION : Retrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

03/2018

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Chevaux

Poneys et chevaux. Un super-livre à pop-up

Une balade à petit trot dans l'univers équestre sous la forme de 10 pop-up étonnants. Une façon inattendue de découvrir poneys et chevaux du monde entier qui surgissent à chaque page pour notre plus grand plaisir. Une mise en situation détonante Du poney-club à l'hippodrome, du parcours d'obstacles au plateau de cinéma, de la piste de vitesse à la piste de cirque, du terrain de concours au parc de voltige... de nombreuses races de poneys et chevaux sont mises en situation dans leur vie quotidienne. Le lecteur voit ces animaux, tous plus majestueux les uns que les autres, sauter et galoper d'une page à l'autre. Le pop-up permet ainsi de rendre vivant ce monde où chaque mouvement compte. Le pur-sang arabe dans le désert, les chevaux de trait dans la forêt, le quarter horse dans les grandes prairies américaines... chaque scène recèle des surprises. Superbement servi par les illustrations de Sébastien Pelon, ce documentaire animé nous rapproche de la 3D. Et cette mise en volume est tout particulièrement adaptée au sujet. Une source d'informations percutantes Chaque pop-up est accompagné par un court texte synthétique qui donne les informations caractéristiques de chaque race ainsi que ses traits remarquables. Ces indications sont doublées d'une fiche d'identité sur la taille, la couleur et l'origine et enrichies de zooms visuels sur les différentes variétés. Après un premier pop-up qui précise la différence entre les poneys et les chevaux, 9 typologies sont abordées successivement (shetland, pur-sang arabe, pur-sang anglais, chevaux d'exception, chevaux de trait, haflinger, poneys de sport, quarter horse, pure race espagnole). Vivant chez nous ou ailleurs, plus ou moins connus, 24 équidés sont ainsi évoqués : du fjord au shagya, du hackney au frison, du boulonnais au mérens, du connemara au lipizzan... On saura vite quel est le plus petit, le plus grand, le plus fort, quel est le plus facile à monter, à dresser, quel est le plus rapide, le plus polyvalent, le plus sportif, quel est le meilleur sauteur... Un livre cadeau Le cheval est le compagnon de l'homme depuis des millénaires. Sauvage dans les steppes, gardien de troupeau, champion de course ou as de la voltige, il a des spécialités très variées, de nombreux admirateurs et toujours autant de passionnés. Il est, bien sûr, le sujet d'une multitude de livres. Il s'agit donc ici de renouveler cette offre, d'une façon imprévue et surprenante. Un petit prix (13, 90) pour un livre animé fait de 10 pop-up originaux. Un contenu documenté, concis et précis pour une approche ludique. Un graphisme moderne et coloré pour une mise en scène vivante. Un livre à offrir pour le plus grand plaisir de tous les petits cavaliers - en cours ou à venir - qui veulent en savoir plus sur ce champion des animaux.

10/2023

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Critique littéraire

Études anglaises - N°1/2016. The Pictures of Oscar Wilde

Joseph BRISTOW : Oscar Wilde, Ronald Gower, and the Shakespeare Monument Le mercredi 10 octobre 1888, Oscar Wilde figurait parmi les orateurs qui prononcèrent l'éloge de Sir Ronald Gower (1845-1916) lors de l'inauguration de l'imposant monument, érigé en l'honneur de Shakespeare à Stratford-upon-Avon et conçu par Gower. Cet événement, moment le plus connu où Wilde et Gower apparaissent ensemble en public, met en évidence un aspect important de l'intérêt porté par Wilde aux arts plastiques. Comme le note Roger Fry, qui le rencontra à Venise en 1891, l'aristocrate au physique avantageux est "le modèle de Lord Henry dans Dorian Gray" . Au début de sa carrière, Gower fut parfois menacé par des scandales liés à sa préférence sexuelle pour les hommes, les militaires en particulier. Il est intéressant de noter le contraste entre la manière dont Gower sut habilement se défendre contre les allégations diffamatoires à son encontre et le destin tragique de Wilde au cours des procès de 1895, suite auxquels l'écrivain fut condamné à purger une peine de prison de deux ans pour "outrage aux bonnes moeurs" . En 1898, Gower, qui avait mis un terme à sa carrière artistique après l'érection du monument en l'honneur de Shakespeare, adopta Frank Hird, son amant âgé de vingt-cinq ans. Michael Patrick GILLESPIE : The Branding of Oscar Wilde Bien qu'au cours de sa vie, Oscar Wilde ait été entouré par un certain nombre de personnages flamboyants, il se démarqua de ceux-ci en raison du grand talent dont il fit preuve quand il s'est agi de se forger une image de marque. Cette démarche va bien au-delà de la simple mise en scène de soi, et elle a de bien plus larges implications en termes de rapports à la société. C'est grâce à la création de cette image de marque que Wilde se distingua d'une génération d'excentriques, grâce à l'habileté dont il fit preuve dans l'élaboration d'une image publique singulière, image qui parvint à frapper les esprits tout en échappant aux foudres de la censure. Cette image était celle d'un artiste apparemment sans inhibition mais qui, en réalité, savait parfaitement susciter le frisson sans pour autant provoquer de la révulsion. Entre ses années d'étudiant à Oxford et les procès de 1895, la "marque Wilde" protégea sa vanité et accrut sa réputation, à travers sa capacité à changer de registre et à s'adapter à des environnements différents. Comprendre le fonctionnement de cette image de marque et l'engagement de Wilde envers cette dernière au gré des situations, permet d'offrir un aperçu de l'évolution de sa carrière d'écrivain et de saisir au mieux les perspectives changeantes dont les lecteurs doivent avoir conscience afin de comprendre son oeuvre. Anne-Florence GILLARD-ESTRADA : Oscar Wilde's Aesthetics in the Making : The Reviews of the Grosvenor Gallery exhibitions of 1877 and 1879 En 1877 et 1879, Wilde publie dans des périodiques irlandais des comptes rendus des première et troisième expositions de la Grosvenor Gallery. Ces textes constituent un premier commentaire de Wilde sur les développements qui touchaient les arts visuels depuis une quinzaine d'années environ. Wilde évoque dans ces comptes rendus les oeuvres d'artistes alors associés à "l'école classique" ou à l' "Esthétisme" (mouvements qui se recoupaient souvent). En outre, Wilde dialogue avec les commentateurs ou les critiques d'art qui étaient favorables à cette peinture. C'est dans ce terreau fertile que l'esthétique de Wilde prend forme, et cet article se propose en particulier d'explorer l'esthétique de l'ambiguïté et de l'ambivalence qui caractérise ces tableaux et qui apparaît comme centrale dans les deux comptes rendus de Wilde. Nicholas FRANKEL : Portraiture in Oscar Wilde's Fiction Wilde se rendit compte dès le début de sa carrière que le genre du portrait reposait sur une dichotomie entre la représentation des aspects intimes de la vie d'un individu d'une part et celle du personnage public, d'autre part. Mais peu après la criminalisation des "outrages aux bonnes moeurs" en 1885 et le début de sa liaison avec Robert Ross en 1886, il prit conscience du fait que le portrait constituait également une structure imaginaire propice à la représentation de vies caractérisées par des désirs illicites, désirs que l'on ne pouvait satisfaire que secrètement, loin du regard de la société. Cet article explore la dynamique entre portrait, artiste, sujet (ou "modèle" ) et spectateur dans quatre textes de fiction que Wilde a publiés à intervalles réguliers à la fin des années 1880. Il montre qu'au fil de ces quatre textes, Wilde développa une théorie nuancée de l'art du portrait comme incarnation visuelle du désir pour les hommes et entre hommes. Il suggère en conclusion que la nouvelle compréhension de l'art du portrait acquise par Wilde a pu à son tour influencer l'oeuvre de son ami Toulouse-Lautrec, dont le célèbre portrait à l'aquarelle de l'écrivain, réalisé en 1895, constitue une rupture radicale par rapport aux normes de l'époque. Emily EELLS : "La consolation des arts" : The Picture of Dorian Gray and Anglo-French Cultural Exchange Cet article analyse l'intertextualité française dans le roman de Wilde, afin de montrer comment il s'en est servi pour construire son récit et son cadre théorique. L'article met en évidence la dette de Wilde envers Gautier, Goncourt, Huysmans et Balzac : il va jusqu'à citer ce dernier sans le nommer. Cet article étudie l'inscription des mots français dans le texte de Wilde, qui sont mis en italiques comme pour signaler leur étrangeté. Ce procédé typographique participe de l'esthétisation des livres français, que Wilde présente comme des objets d'art. Le titre de cet article cite une phrase de Gautier enchâssée dans le texte de The Picture of Dorian Gray afin de suggérer comment les arts français (les belles lettres, mais aussi les arts mineurs de la parfumerie et de la dentelle) sont une source de consolation pour Dorian Gray. Une annotation en français dans un exemplaire du roman de Wilde semble y répondre, car le lecteur dit s'y trouver conforté dans son idéalisation de l'inutile. Shannon WELLS-LASSAGNE : Picturing Dorian Gray : Portrait of an Adaptation The Picture of Dorian Gray constitue un sujet de choix pour les cinéastes, et ce, pour de nombreuses raisons : il s'agit d'un conte moral captivant, doté d'une intrigue qui regorge de beauté, d'amour et d'action; c'est un exemple célèbre de texte victorien influencé en partie par le roman "gothique" . Le roman de Wilde a ainsi inspiré de nombreuses générations de cinéastes. Toutefois, cette oeuvre pose aux réalisateurs des problèmes particuliers, dont un est suggéré par le titre même de l'ouvrage : comment représenter le portrait extraordinaire de Dorian Gray à l'écran, tant dans sa beauté éclatante initiale que dans ses métamorphoses monstrueuses? Chacune des adaptations étudiées dans cet article semble proposer un portrait qui révèle les possibilités de la fiction dans un contexte audiovisuel ainsi que les propres aspirations des adaptateurs. Ainsi, les adaptations semblent considérer le portrait de la même manière que Hallward considère son sujet : "un style artistique entièrement neuf, une manière entièrement nouvelle" : une mise en abyme de l'adaptation elle-même. Marianne DRUGEON : Aestheticism on the Wildean Stage Cet article se propose d'étudier des représentations sur scène et adaptations filmiques de trois comédies de salon d'Oscar Wilde, L'Éventail de Lady Windermere, Un mari idéal et L'Importance d'être constant, lesquelles ont toutes en commun un décor, des costumes et des accessoires représentatifs de l'Esthétisme. On connaît en effet Wilde non seulement pour ses oeuvres littéraires mais également pour son engagement dans la défense de ce mouvement artistique, ce qui a conduit les metteurs en scène à créer de véritables vitrines présentant les costumes, le mobilier et les oeuvres d'art de l'époque. L'on remarque toutefois que ce qui n'est en général qu'accessoire et décor devient, dans l'adaptation des oeuvres de Wilde, de première importance : les costumes symbolisent des personnalités, les scènes se transforment en véritables tableaux, et les personnages sont définis non plus par leurs actes mais par leur apparence, devenant eux-mêmes des oeuvres d'art. Wilde lui-même, en affirmant que la vie imite l'art, recherchait sciemment l'artificialité et rejetait le naturalisme. Ainsi, ceux qui ont mis en scène ses pièces y ont bien souvent mêlé une représentation de ses convictions artistiques, et même une représentation de l'auteur lui-même, qui aimait se créer des masques et faire de sa vie un spectacle. Gilles COUDERC : Setting Oscar Wilde to Music Depuis sa première en version concert à Los Angeles en 2011, l'opéra de Gerald Barry The Importance of Being Earnest d'après la comédie d'Oscar Wilde a obtenu un grand succès. À ce jour, ce n'est que la plus récente des très nombreuses oeuvres musicales inspirées tant par les textes de Wilde que par sa vie. De son vivant, la capacité de Wilde à se mettre en scène, la création savamment orchestrée d'un personnage destiné au public, l'a maintenu sous le feu des projecteurs. Sa chute et le retentissement de ses procès ont suscité un intérêt toujours croissant pour l'homme et pour son oeuvre : l'adaptation de Salomé à l'opéra par Richard Strauss en 1905 a lancé la vogue des adaptions musicales des textes de Wilde, alors que le personnage de l'artiste a continué à inspirer opéras ou comédies musicales. Ce qui semble frappant, c'est, après la mort de l'écrivain, la confusion, dans l'imaginaire européen, entre l'homme et l'oeuvre. Cette étude se concentrera d'abord sur des oeuvres inspirées par le personnage de Wilde, Patience de Gilbert et Sullivan, puis l'opéra Oscar du compositeur américain Theodore Morrison, oeuvre dans laquelle Wilde est présenté comme héros et martyr d'un combat libertaire. Nous examinerons ensuite les oeuvres que sa Salomé a inspirées, les opéras de Strauss (1905) et de Mariotte (1908) ainsi que la production d'Ida Rubinstein (1908), trois oeuvres dans lesquelles, derrière les personnages mis en scène, se devine la figure de Wilde. Marc PORÉE : Ceci n'est pas un tube : de l'itérabilité dans The Burning Perch de Louis MacNeice Cet article procède d'un constat : tout au long de sa carrière poétique, Louis MacNeice aura multiplié les recours à diverses modalités de la répétition. Dans The Burning Perch, en particulier, il aura fait un usage insistant et déstabilisant du refrain. Une telle itérabilité est assurément consubstantielle au fonctionnement de la poésie; elle est aussi propre à l'économie "tubulaire" , telle que l'analyse Peter Szendy, et rappelle fortement le fonctionnement de la "ritournelle" , selon Deleuze et Guattari. C'est cette parenté, mais aussi cette différence, entre la chanson et le poème, qu'on explorera ici, avant de conclure, sans grande surprise, à l'irréductibilité du poétique.

06/2016