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Littérature française

Boufrança

Boufrança était réellement un chic type... Du fin fond d'un Maroc encore très profond, Boufrança fait voyager le lecteur dans une aventure inspirée de quelques personnages réels et événements vécus. Il promène un regard lucide et pragmatique sur son monde. Il tente par tous ses moyens de défier son destin et sa destinée. Sans jamais baisser les bras, il mène sa petite barque dans un océan incertain, où grâce aux rencontres qui vont jalonner sa navigation, et avec détermination et courage, il vogue vers un avenir meilleur que Dieu lui a réservé. Un voyage que l'auteur dépeint dans toute la réalité inhérente au monde qui n'a que peu voulu de Boufrança. Un monde fait d'hypocrisie, de ressentiment, de haine, de jalousie, de filouterie, d'exploitation, d'abaissement, de coups du sort, et de tout ce qui devait constituer l'excellente école d'où Boufrança puise tout son savoir et toute sa force. A chaque escale de son long périple, où Dieu est toujours présent pour lui rappeler qui il est, Boufrança reste fidèle à la mission qu'il s'est lui-même assignée. Et dans cet interminable duel, le héros pragmatique de ce voyage, ne manquera jamais de relire les lois et textes à sa manière, souvent à son avantage. Sans jamais travestir son regard, Boufrança n'oubliera pas d'où il vient. Son coeur n'oubliera jamais les oubliés de Dieu, comme lui. D'où vient son altruisme ? Une énigme que l'auteur invite le lecteur à décortiquer dans la personnalité de Boufrança, tout au long du voyage. Tarik Farés-Eddine, fils de militaire, vit au gré des mutations de son père jusqu'à l'obtention du certificat d'études primaires, à Rabat. Après un baccalauréat Sciences Expérimentales, il obtient un doctorat en Pharmacie, filière Industrie en 1987, à la Faculté de Pharmacie et de Médecine Dentaire de Monastir (Tunisie). Il a travaillé en tant que pharmacien d'officine, cadre dans un bureau d'études, enseignant de français et coordonnateur pédagogique. Actuellement, il est proviseur à Marrakech. Son premier livre Matricule est publié aux éditions Orion (2021).

07/2023

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Philosophie

Entretiens 1926-1944. Emmanuel Mounier

De 1926 à 1936 puis de 1940 à 1942, Emmanuel Mounier a consigné dans des carnets ces "entretiens" qui sont des transcriptions de ses rencontres intellectuelles et personnelles. Il s'agit souvent de comptes rendus, écrits parallèlement à son activité d'étudiant puis de directeur de revue, qui lui permirent, à des moments-clés de son existence, d'éclairer ses choix. Ils constituent en ce sens de véritables dialogues intimes. Ces textes, dont seuls quelques extraits avaient été publiés, sont d'une valeur exceptionnelle pour mieux cerner la personnalité contrastée et l'action de Mounier. Austère étudiant en philosophie ? Mais aussi écrivain talentueux, brossant à la perfection impressions de voyages et portraits de personnages. Penseur politique de la génération du krach boursier de 1929 ? Mais aussi mystique, contemplatif. Fondateur, en 1932, d'une revue ouverte : Esprit ? Mais avec un certain purisme, à ses débuts, qui en effarouchera plus d'un. Tête solide, santé à toute épreuve ? Mais profondément perturbées par de longues fiançailles toujours au bord de la rupture. Catholique fervent ? Mais suspecté d'hétérodoxie par le Vatican qui menace plusieurs fois de mettre Esprit à l'Index. Hésitant sur l'attitude à adopter face à Vichy en 1940 ? Mais pour tenter d'infléchir la collaboration avec les nazis et la législation antisémite. Enfin, patriote jusqu'au-boutiste ? Mais pour insuffler à la France des valeurs spirituelles, qui lui vaudront d'être arrêté en janvier 1942. En prison, il fait une grève de la faim durant laquelle il prend des notes ici reproduites. Exceptionnels, ces documents le sont également pour qui s'intéresse à l'effervescence des années 1920-1940. Soucieux de comprendre son temps, Mounier est allé à la rencontre de toutes sortes de milieux en Espagne, Belgique, Ecosse, Italie, Tunisie, mais surtout en France qu'il parcourt de long en large. Il y croise les intellectuels les plus en vue dans les cercles de Jacques Chevalier, Jacques Maritain, Nicolas Berdiaev, puis ceux qu'il regroupe lui-même autour d'Esprit. Philosophes, écrivains, théologiens, historiens, éditeurs, politiques, ecclésiastiques, ou simples témoins, nombreux, arrachés à l'anonymat : tous sont approchés par Mounier dans un même souci de restituer la vérité de chaque personne.

04/2017

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Militaire

Bir Hakeim

Bir Hakeim reste la bataille la plus emblématique jamais menée par les Forces françaises libres contre les troupes de l'Axe germano-italien, commandées par le général Rommel (27 mai-10 juin 1942). Voici en fin le témoignage du principal artisan de cette victoire française : le général Marie-Pierre Koenig, commandant la 1re Brigade française libre, qui a été élevé à la dignité de maréchal de France à titre posthume le 6 juin 1984 par le président François Mitterrand. Il ne s'agit pas d'une autoglorification : "Nous reconnaîtrons volontiers que Bir Hakeim n'est qu'un fait d'armes parmi tant d'autres inscrits au frontispice de nos gloires, écrit Koenig". Cela dit, la résistance inattendue de la garnison de Bir Hakeim a été déterminante parce qu'elle a rendu possible la victoire d'El Alamein, qui a contraint Rommel à faire retraite vers la Tunisie. La bataille est retracée au jour le jour, non comme un livre d'histoire, mais comme un récit d'un acteur de premier plan, d'un chef de guerre qui doit affronter à chaque minute des situations extraordinaires, prendre des décisions qui engagent la vie des combattants et le sort de la bataille : "La guerre moderne est par excellence l'école de l'imprévu, écrit Koenig. Au désert plus que partout ailleurs". Pierre-Marie Koenig (1898-1970), officier général, maréchal de France et compagnon de la Libération est surtout connu pour son rôle en tant que commandant de la 1re brigade française libre lors de la bataille de Bir Hakeim (Libye), qui se déroule du 26 mai au 11 juin 1942 durant la guerre du Désert, et au cours de laquelle son unité de 3 700 hommes résiste opiniâtrement aux assauts conjugués des armées allemande et italienne, environ dix fois plus nombreuses, de l'Afrika Korps dirigées par le général Erwin Rommel. Edition présentée par François Broche Historien, fils de compagnon de la Libération, administrateur de la Fondation de la France libre, François Brochel est notamment l'auteur de La Cathédrale des sables, Bir Hakeim (26 mai-11 juin 1942) (Belin) et de Bir Hakeim (Perrin, collection Tempus).

06/2022

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Littérature francophone

En pays assoiffé

D'emblée, ce roman nous embarque avec Nojoum, vieille dame aveugle que sa petite-fille vient visiter tous les jeudis, pendant le confinement du printemps 2020, pour lui lire un livre, prétexte à la questionner sur son histoire. Nous savons, dès les premières pages, qu'elles sont liées par un " Evènement " qu'elles ont vécu ensemble quelques années plus tôt, en réalité, on l'apprendra un peu plus tard, l'attentat du musée du Bardo à Tunis, où elles se trouvaient en visite. Le récit, qui commence avec la naissance de Nojoum en 1949 retisse le fil de la vie de cinq générations de femmes, de la propre grand-mère paternelle de Nojoum, Beya, adorée par sa petite-fille, à l'arrière-petite-fille, Yasmine. Leurs histoires sont imbriquées les unes dans les autres par des relations familiales, domestiques et/ou amicales marquées du sceau d'une bienveillance exigeante, de la générosité et de la solidarité en dépit des différences, d'un désir commun d'émancipation et d'indépendance, sinon pour elles-mêmes, du moins pour celles et ceux qui viennent après elles. Il y a des tragédies dans leurs vies mais toutes y font face, résolument du côté de la vie, malgré la violence, les discriminations, la pauvreté ou encore l'exil et l'extrême violence du terrorisme. Aucun dogmatisme dans cette fiction littéraire tout en finesse et d'une tonalité douce-amère, qui raconte, autour d'un même cercle familial entre Tunis, Paris, Liège et la Calabre..., 70 ans de la Tunisie, de la pré-indépendance jusqu'à l'après-révolution de 2011 à travers l'émancipation des femmes et le retour de bâton de l'islamisme sous sa forme la plus extrême : le terrorisme enraciné dans la haine des femmes. Il y a toujours de l'espoir cependant, mais il vient d'ailleurs et surtout des femmes. " On vit des têtes aux cheveux de toutes les coupes, de toutes les couleurs, des femmes décomplexées envahir dans un même élan rues, écoles, bureaux, boutiques, usines, et cinémas. Le paysage garda durant des décennies cette vitalité dévoilée, et personne n'aurait pu s'imaginer une quelconque marche arrière, ni surtout qu'un jour l'Evénement pût avoir lieu. " E.B.Y.

06/2021

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Algérie

Algérie 1962. Une histoire populaire

En Algérie, l'année 1962 est à la fois la fin d'une guerre et la difficile transition vers la paix. Mettant fin à une longue colonisation française marquée par une combinaison rare de violence et d'acculturation, elle voit l'émergence d'un Etat algérien d'abord soucieux d'assurer sa propre stabilité et la survie de sa population. Si, dans les pays du Sud, cette date est devenue le symbole de l'ensemble des indépendances des peuples colonisés, en France, 1962 est connue surtout par les expériences des pieds-noirs et des harkis. En Algérie, l'historiographie de l'année 1962 se réduit pour l'essentiel à la crise politique du FLN et aux luttes fratricides qui l'ont accompagnée. Mais on connaît encore très mal l'expérience des habitants du pays qui y restent alors. D'où l'importance de ce livre, qui entend restituer la façon dont la période a été vécue par cette majorité. L'année 1962 est scandée par trois moments : cessez-le-feu d'Evian du 19 mars, Indépendance de juillet, proclamation de la République algérienne le 25 septembre. L'histoire politique qu'ils dessinent cache des expériences vécues, que restitue finement Malika Rahal au fil d'une enquête mobilisant témoignages, autobiographies, photographies et films, chansons et poèmes. Emerge ainsi une histoire populaire largement absente des approches classiques : en faisant place au désespoir des Français d'Algérie dont le monde s'effondre - désarroi qui nourrit la violence de l'OAS -, elle relate le retour de 300 000 réfugiés algériens de Tunisie et du Maroc, la libération des camps de concentration où était détenu un quart de la population colonisée, ou la libération des prisons, ainsi que les spectaculaires festivités populaires. L'ouvrage décrit des expériences collectives fondatrices pour le pays qui naît à l'Indépendance : la démobilisation et la reconversion de l'Armée de libération nationale, la recherche des morts et disparus par leurs proches, l'occupation des logements et terres laissés par ceux qui ont fui le pays. Une fresque sans équivalent, de bout en bout passionnante.

01/2022

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Histoire de France

Histoire de la IVe République. Tome 2, La République des contradictions (1951-1954), Edition revue et augmentée

Contrairement à ce qui s'est passé pour sa devancière, La République des Illusions, la réédition de La République des Contradictions, vingt-cinq ans après sa parution, n'a pas exigé de modifications en profondeur. Ce deuxième tome de l'histoire de la IVe République a révélé les archives françaises et étrangères les plus importantes. A travers elles et d'innombrables témoignages oraux a surgi une histoire insoupçonnée, la nôtre. De 1951 à 1954, cependant que René Pleven, Edgar Faure, Antoine Pinay, René Mayer, joseph Laniel se succèdent à la présidence du gouvernement, cependant que René Coty remplace Vincent Auriol à la tète de l'Etat, la France affronte deux problèmes essentiels pour son avenir et qui ont trait à sa souveraineté nationale, remise en cause en France même avec l'armée européenne et, outremer, avec le réveil du nationalisme en Tunisie, au Maroc, et surtout la guerre d'Indochine. La "grande querelle" et la dislocation de l'Union française constituent les axes majeurs de cette histoire. Les problèmes posés par l'armée européenne restent d'une étonnante actualité. La "grande querelle" permet de mieux comprendre le débat européen de nos jours. La décolonisation, en revanche, semble concerner un monde révolu, mais elle a entraîné la chute de la IV' République, précipité la rupture entre une partie de l'armée et la nation, provoqué une fracture de l'esprit public peut-être aussi profonde que celle de l'Occupation. La République des Contradictions retrace ces années dramatiques où la France, tout en préparant la plus formidable mutation de son histoire, se cramponnait à un rêve impérial qui appartenait au passé. C'est une période stupéfiante où l'on voit un pays en pleine expansion en proie à un malaise profond qui provoque la plus grande grève de notre histoire. C'est une histoire de sang et de larmes qui se clôt avec la tragédie indochinoise et la bataille de Dièn Bièn Phû. La passion que l'effort d'objectivité n'interdit pas apparait dans cet ouvrage à travers récits, analyses et portraits. Comment ne pas sourire, ne pas s'attrister devant toutes ces actions collectives ou individuelles qui finalement font l'Histoire !

02/1994

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Histoire de France

La plume et la tribune. Jacques Nantet, homme de lettres parisien

Appartenant, tout au long de la IVe République, au milieu des journalistes anticolonialistes et neutralistes parisiens, secrétaire général du Centre des Gauches Indépendantes, Jacques Nantet est, avec Claude Bourdet, de toutes les réunions, publiques ou privées, qui scandent l'organisation cahotante de la petite gauche dissidente ; il prend sa part aux soubresauts du Monde, de La Jeune République, de Témoignage chrétien. Collaborateur de La Vie intellectuelle, proche du père Maydieu, il fréquente François Mauriac et Louis Massignon et devient, à partir de 1954, un relais de Pierre Mendès France vers l'opinion catholique. Hostile à la politique de puissance, ses inclinations le portent vers la Tunisie, Israël, le Liban, pays dans lesquels il voit des ferments d'une modernisation et d'une transformation des relations entre l'Orient et l'Occident. Attaché au dialogue israélo-arabe, il devient le premier président de la Fraternité d'Abraham tout en agissant aux côtés de Daniel Mayer en faveur des juifs d'Union soviétique. Ses " Notes pour un journal ", qui nourrissent l'ouvrage de Pierre Grémion, offrent une traversée de Paris où l'on croise l'abbaye de Royaumont, les Éditions de Minuit, l'Amitié judéo-chrétienne, les conférences Dauphine, le Club du Faubourg, la Société européenne de culture, la Francophonie, Soljenitsyne ou La Revue des Deux Mondes. Un univers emporté par la révolution manquée de 1968 et son arasement de toutes les institutions, par la guerre israélo-arabe de 1967 suivie quelques années plus tard de la guerre civile au Liban, qui toutes deux ruinent ses perspectives d'un dialogue des cultures. Le faiseur d'opinion est marginalisé, il tombe dans l'oubli, en même temps que s'efface un Paris d'avant le parisianisme. À travers Jacques Nantet, qui lui sert d'exemple, Pierre Grémion, refusant de chausser les lunettes d'aujourd'hui pour faussement percevoir le passé, écrit une histoire intellectuelle enfin sensible à la complexité des trajectoires, à la richesse des parcours : il ne restitue pas seulement la figure historiquement importante de l'homme de lettres, trop souvent oubliée au profit de l'intellectuel pétitionnaire ; il donne à entendre le tempo d'une époque.

05/2001

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Droit

Ethique et déontologie dans l'administration et l'entreprise - Éléments de réflexion

Le respect de l'éthique dans la prise de décision nécessite de faire appel au bon sens et d'être judicieux dans son jugement. Cependant, les entreprises qui diffèrent les unes des autres, selon la forme juridique (EPA, EPNA, SA, SARL...), la taille (individuelle, très petite, petite et moyenne, grande ou méga entreprise), ou encore selon le secteur d'activité (primaire, secondaire ou tertiaire), ne limitent pas leurs respects de l'éthique dans l'exercice de leurs tâches à l'adoption de chartes de bonne conduite. Leurs droits et obligations et ceux du propriétaire et/ou du chef d'entreprise vis-à-vis de ses partenaires sont définis par le Code du Commerce. Les rapports des salariés avec l'entreprise sont regroupés au terme du Code du Travail. En tant que personne morale, l'entreprise doit, également, obéir aux mêmes dispositions que celles prévues pour l'ensemble des citoyens, à travers les règles du Code Civil. Le chef d'entreprise est en conséquence pénalement responsable de tout manquement aux dispositions qui réglementent le travail et les relations dans l'entreprise... Le présent travail se propose, dans une approche interdisciplinaire d'examiner le croisement entre les divers aspects de l'organisation, de l'information et de l'éthique. Il se consacrera à l'entreprise en tant que système ouvert, à la définition de son évolution, à la détermination de ses caractéristiques comme unité économique et organisationnelle complexe (chap. 1). L'interaction entre information et communication dans l'entreprise (chap. 2) et la hiérarchie des concepts d'éthique et de déontologie seront traitées (chap. 3), puis sera reproduite la charte de conduite et de la déontologie professionnelle anti-corruption en Tunisie (chap. 4). Outre les quelques propositions d'éléments de réflexion pour une déontologie professionnelle, nous achèverons notre travail par souligner l'importance des valeurs d'éthique et de déontologie dans les bibliothèques dans un contexte marqué par la diversité des usages de l'information par référence au code d'éthique pour les bibliothécaires et les autres professionnel (le) s de l'information élaboré par la Fédération internationale des associations de bibliothécaires et des bibliothèques (chap. 5).

10/2018

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Beaux arts

Emile Guillaume (1867-1954). Le sculpteur de la 3e République

Sculpteur célèbre et reconnu, titulaire de nombreuses récompenses, souvent encensé par la critique, parfois éreinté par ses adversaires, Emile GUILLAUME participa avec passion à la vie artistique, intellectuelle et politique de la Troisième république. Au travers de son œuvre, il célébra ses artistes, ses poètes, ses grandes figures politiques et ses grands évènements. Il en partagea aussi les heures de gloire, les joies, les épreuves, les illusions et les désillusions jusqu’au naufrage final de 1940. C’est donc à une promenade dans le passé à laquelle vous convie l’auteur, à la rencontre d’évènements ou de personnages souvent oubliés, mais oh combien étonnants ! Au fil des pages, le lecteur verra toute une époque ressusciter. Il partira à la rencontre de Mlle Guilly d’HERMEMONT, créatrice de la Canne blanche, de François MERCIER, l’industriel philanthrope, ou du surprenant marquis de Chaumont-Quitry, héros de deux guerres. Il revivra la fin tragique du poète Catulle MENDES ou des marins du Pluviôse, la vie mouvementée de la statue de la Délivrance, le combat d’Emile GUILLAUME en faveur de la réconciliation européenne. Enfin, le lecteur suivra les pas du sculpteur en Tunisie, en Grande-Bretagne, en Hongrie, et au Brésil où il participa à la décoration du Palacio das Laranreijas à Rio de Janeiro considéré comme le Versailles brésilien. Elève de l’Ecole supérieure des Arts décoratifs puis des Beaux-Arts, Emile GUILLAUME participa à trente-six reprises au Salon des Artistes français dont il reçut la médaille d’Or en 1924. Grand prix de l’Exposition internationale des Arts décoratifs de Paris en 1925, il est considéré comme «le plus grand sculpteur français contemporain» par la presse anglo-saxonne qui lui consacra de nombreux articles. Entre 1890 et 1940, il réalisa plus d’une centaine d’œuvres dont les plus célèbres sont la statue de la Délivrance ainsi que les monuments d’hommage à son ami Aristide BRIAND. Partisan de la réconciliation des nations européennes après l’hécatombe de la Première guerre mondiale, Emile GUILLAUME fut aussi un grand humaniste et un féministe avant l’heure. Aujourd’hui, grâce à cette biographie, son œuvre retrouve toute sa modernité et son actualité.

10/2020

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Littérature française

Place de la Victoire

Il y a longtemps, l'auteur avait envoyé une ébauche du manuscrit de "Place de la Victoire" à Julien Gracq (les dernières pages de la première partie). Gracq avait répondu, de son écriture patte de mouche : "L'écriture hésite entre celle des poèmes et celle de la fiction" et avait donné quelques conseils qui ont encouragé l'auteur à revenir sur ce récit. Cette "autofiction", par les détours d'une mémoire sélective, se déroule de Dordogne à Bordeaux, de Tunisie à Boston et de Chennai à Nantes, suit une histoire d'amour, de gens disparus, de paysages. Une lettre d'un premier lecteur à l'auteur, à propos de Place de la Victoire pourra vous donner envie de lire ce livre : Julien Gracq a eu raison de t'inciter à récidiver... Voici un texte foisonnant et fluide, où la subjectivité affleure constamment. La lecture en est toujours aisée. J'apprécie la fin d'épisodes traités sans pesanteur, presque elliptiques. De nombreuses références à la littérature, au jazz, au cinéma sont introduites sans en gêner la lecture. Les situations évoquées sont très diversifiées, de l'enfance rurale aux ors des congrès. On partage ton saisissement lors de la première vision d'Helga. La rencontre exceptionnelle d'un paragraphe didactique (les dieux de la mythologie hindoue) surprend. La tonalité des épisodes est également variée. Certains sont noirs (la fin de Pierre, celle de Paulette, celle de Tati Paule), d'autres sont gris (la préparation de PCB, la transformation du hameau de Moncalou). D'autres sont lumineux (la virée au bord de la mer avec des copains de Bordeaux), certains sont cocasses. J'apprécie les paragraphes où la narration décolle et devient lyrique. J'aurais aimé voir Pierre sous sa "tente du Camp du drap d'or" : cela a beaucoup de panache et y être accueilli. Le texte fait aussi retour sur lui-même. Il comporte une réflexion sur l'intrusion du présent dans le souvenir, "le jeu du je" . Tu prends le parti d'affirmer que le style ne peut procéder du savoir-faire. Je me souviens que Deleuze disait qu'un écrivain "creuse sa langue dans la langue" .

03/2024

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Histoire de France

De Gaulle, les services secrets et l'Algérie

Le général de Gaulle a-t-il utilisé avec " intelligence " les services secrets français, après son retour au pouvoir en 1958 ? La guerre d'Algérie aurait-elle pu être abrégée ? Le terrorisme de l'OAS aurait-il pu être neutralisé à temps ? Un acteur capital a suivi au quotidien cette tragédie. Conseiller pour la sécurité et le renseignement à Matignon de 1959 à 1962, Constantin Melnik était au coeur du secret d'Etat, désigné par la presse de cette époque comme " un des hommes les plus influents de France ". Auteur de plusieurs récits romancés, il tombe aujourd'hui le masque, pour livrer toute sa vérité. Il raconte les exploits du SDECE infiltrant le FLN, les écoutes téléphoniques du président tunisien Bourguiba, les opérations du service " action ", mais aussi l'ouverture de négociations secrètes avec le FLN, bien avant les accords d'Evian. Gaulliste de raison, " débarqué " sans ménagement ni parachute en 1962, Constantin Melnik s'exprime sans langue de bois sur les ineffables " compagnons " du Général, un entourage qu'il décrit avec férocité comme versant, en temps de crise, dans la tragi-comédie. Mal entouré, dédaignant l'apport des " services ", l'ancien chef de la France libre aurait-il, en fin de compte, échoué en Algérie ? L'issue tardive du conflit algérien est-elle la face sombre du lumineux 18 juin ? Le témoignage de Constantin Melnik est pour la première fois soumis à la critique d'historiens, qui ont confronté son récit aux archives de Michel Debré (Olivier Forcade) et qui l'interrogent sans complaisance en s'appuyant sur des travaux universitaires récents (Sébastien Laurent). Jugement impitoyable sur le pouvoir en France, De Gaulle, les services secrets et l'Algérie est un ouvrage novateur, tant par sa forme historique, 4ue par son contenu abrasif.

06/2010

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Enseignement primaire

Le Bibliobus n° 30 CE2. Contes du Maghreb

Le bibliobus Hachette : des recueils illustrés d’œuvres intégrales, pour bâtir une culture littéraire au cycle 3.Un recueil de quatre œuvres intégrales de littérature de jeunesse illustrées.Conte - AlgérieLe pois chiche magiquede Jean MuziUn jeune garçon, vendu comme esclave, ramasse un jour un pois chiche magique dans le champ de son maître. «Que pourrait bien faire pour moi un petit pois comme toi?» «Tout simplement ton bonheur, lui répond celui-ci, car j’ai le pouvoir de satisfaire tous tes souhaits. » Mais tout est-il toujours aussi simple?Conte - MarocChafik, le marinde Tony BartonUn riche et célèbre marchand cherche à former son fils Chafik au commerce. Il le met sur un bateau rempli de marchandises à vendre au meilleur prix. Et voilà Chafik parti pour le premier de ses trois voyages. Il y croisera l’esclavage, la cruauté, mais aussi l’amour et (qui sait ?) le sens des affaires…Conte - MarocL’oiseau doré et la sloughiad’Henri BergerHassan et Hina ont grandi ensemble et rêvent de se marier. Mais le roi des ghouls enlève Hina. Alors Hassan saute à cheval et, accompagné de sa fidèle sloughia, vole au secours de sa bien-aimée. Par-delà les épreuves et les maléfices, les amoureux parviendront-ils à se retrouver et être heureux?Conte - TunisieM’Hamed, le fils du sultande Nacer KhémirLe sultan veut tuer son fils, car les astres lui ont annoncé que son fils allait le tuer. Pour survivre, M’Hamed doit s’enfuir. Plus tard, pour se réconcilier avec son père, M’Hamed accepte une série d’épreuves périlleuses. Échappera-t-il à l’ogresse, au roi des génies, au sultan et à son destin?Des pistes d'exploitation et des compléments pédagogiques sont téléchargeables gratuitement sur Internet.Accès limité aux enseignants.

03/2010

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Histoire internationale

Algérie, la révolution trahie (1954-1958)

Messali Hadj, le président de l'Etoile nord-africaine (1926-1927), puis du Parti du peuple algérien (1937-1946), fonde en Algérie, en 1947, le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). En 1952, Messali, pendant son voyage en Orient, prépare sur le plan politique, diplomatique et militaire la guerre d'indépendance. Il n'est pas suivi parla direction du MTLD d'Algérie qui s'est engagée dans la collaboration avec Jacques Chevallier (promoteur d'une politique néo-coloniale en Algérie). La crise du MTLD éclate. En juillet 1954, le MTLD est refondu au congrès d'Homu qui adopte le programme de Messali et charge le Conseil national de la révolution algérienne (CNRA) d'engager le parti dans la lutte armée. C'est alors que Boudiaf réunit un groupe pour former, avec l'aide de Nasser, le Front de libération nationale (FLN) qui veut fonder l'Algérie sur les principes islamiques. En novembre, le FLN lance une série d'attentats pour devenir l'interlocuteur algérien de la France. Mais Ben Boulatd, chef des Aurès, entre dans la révolution au nom de Messali. Il organise avec Zighout Youcef (chef de la Zone Il — Nord Constantinois — acquise au PPA) l'insurrection du 20 août 1955. Ahane Ramdane regroupe dans le FLN d'Algérie qu'il dirige tous les adversaires de la Constituante. Pour négocier avec Paris, il se démarque du Caire et engage une guerre féroce contre le MNA qui refuse de se dissoudre dans le FLN. En août 1956, au congrès de la Soummam, il dote le FLN d'une doctrine et d'une stratégie en rupture avec celles du mouvement nationaliste. Confronté, après l'envoi du contingent en Algérie, à une année puissante, il lance le terrorisme à Alger. Vaincu, il s'enfuit en Tunisie. Fin 1956, après l'agression de Suez, l'URSS et les Etats-Unis soutiennent le FLN et l'imposent comme l'interlocuteur de la France. En menant la guerre contre le MNA et le syndicat USTA, en caporalisant l'émigration et en lançant le terrorisme, le FLN a détruit le mouvement national créé par Messali. L'Algérie obtiendra son indépendance mais la révolution algérienne est morte en 1958. Avec ce livre, très documenté, Jacques Simon propose une lecture nouvelle de " la guerre d'Algérie ".

12/2018

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Littérature française

Le nageur de Bizerte

Nous sommes à Bizerte, en Tunisie, janvier 1921, sous le protectorat français. La vie serait presque douce pour le jeune docker du port de Bizerte, Tarik Aït Mokhtari, nageur longiligne et musculeux, s'il ne s'était heurté un matin, dans sa ligne de nage, à un obstacle infranchissable : il ne le sait pas encore, mais il s'agit d'un croiseur de bataille, survivant de la flotte impériale russe qui fuit l'irréversible et sanglante poussée des "rouges" et transporte à son bord toute une population d'exilés, de "blancs" aristocrates désormais appauvris, bousculés par le vent de l'histoire. Mais il ignore la guerre qui divise la Russie. Il vit à Bizerte, il est beau et pauvre, il a une soeur désirable, une mère veuve. Ce destroyer est-il " maskoun " ? Hanté, habité par un djinn, infréquentable pour le docker aux longs cils ? D'où vient le navire fantôme couleur d'âme grise ? Quel est son nom ? Que cherche-t-il à fuir ? Quelles horribles scènes de pogroms, de fermes incendiées quand les soviets lancent "le coq rouge" , pillent, tranchent au sabre et fusillent, quelles images hantent à jamais les passagers du Georguii Pobiedonossetz ? Depuis le 18 décembre 1920, les Russes sont confinés à bord des bateaux de guerre en rade de Bizerte. Des prisonniers flottants. Tarik aurait été avisé d'en rester là. Mais, comme le chant d'une sirène, le docker entend soudain la voix d'une jeune femme, une voix de théâtre, et il aperçoit, chatoyante, sa robe de mousseline blanche, gonfler sur le pont du navire. A l'instant il en est captif. Yelena Maksimovna Mannenkhova, fille unique d'un riche baron, personnage qu'on dirait issue de La Cerisaie, a la beauté fragile d'une porcelaine qui va se briser. Chaperonnée par sa tante Sofia, elle fuit la même horreur que toute une classe sociale gisant sans pouvoir s'en libérer dans les coursives d'un navire qui sera leur prison, et peut-être leur destin. Tarik parviendra-t-il à la rencontrer ? Avant que le cosaque Bissenko ne tranche la blanche gorge de notre héroïne ? Avant que la soeur du docker ne se marie ? Avant que le monde ne referme les rideaux d'un théâtre pourpre sang sur ces deux innocents ? Vivront-ils ?

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Littérature française

Par le fil je t'ai cousue

Dans la Tunisie rurale des années 60, une fillette grandit dans l'ombre d'une famille traditionnelle et la soumission à une mère toute-puissante. Destinée à vivre et mourir voilée et analphabète comme ses aînées, elle va, la première, prendre le long chemin de l'émancipation. Le prix à payer sera lourd pour se libérer des sortilèges, des interdits et des secrets maternels. " Du fil, du sang et des mots. Il n'en faut pas plus pour faire disparaître le corps d'une fille. La dématérialiser d'un coup, un seul. Net et sec. Une entaille. Et le liquide qui coule, tout naturellement, dans une odeur de femmes et de secret. Nous étions trois. Ma mère, Dibiza et moi. Plus un métier à tisser. L'armature en bois ne comportait que les fils de trame tendus à l'horizontale. Les fils de chaîne avaient été sectionnés. J'étais debout, pieds nus, la robe relevée au-dessus du genou. Dibiza s'est baissée et a planté un bout tranchant au niveau de la rotule. Une lame à raser ? Un couteau ? Une aiguille ? Je ne me souviens que du reflet du métal. Il passe aujourd'hui encore devant mes yeux comme une ombre. C'est à ce moment-là qu'est intervenue ma mère. Elle a glissé des graines de raisins secs dans la main de Dibiza. Sept. La matrone les a comptées à voix haute, minutieusement. - Vas-y, dit-elle en relevant la tête et me poussant vers le métier à tisser. Tu vas passer au-dessus de la trame. Je me suis avancée. - La jambe droite d'abord. Puis la gauche. Ensuite, tu reviens au point de départ. Et tu recommences. J'ai levé la jambe droite. - Veille à effleurer le fil de ton pied. Après chaque aller et retour, Dibiza s'est penchée sur l'entaille, a badigeonné de sang le raisin sec et me l'a tendu : - Ouvre la bouche. Avale-moi ça. Et elle a psalmodié d'une voix de basse : - Par le fil je t'ai cousue ! Ton sang je t'ai fait avaler ! Nul ne pourra plus t'ouvrir ! Ni l'homme ni le fer ! Tu es un mur contre un fil ! Un mur contre un fil ! Sang de ton genou, ferme ton petit trou ! "

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Littérature française

Reviens, Lila

Le 27 octobre 2015, Magali Laurent attend impatiemment le retour de sa petite fille de trois ans, partie en vacances avec son père en Tunisie. Soudain, un coup de fil fait basculer son monde : Magali apprend que son ex-mari est en réalité en Turquie, et qu'il compte aller en Syrie pour rejoindre Daech. Affolée, effarée, elle comprend qu'il la manipulait depuis des mois, préparant secrètement son départ pour le djihad, jusqu'à enlever leur fille. La vie de Magali bascule dans un univers qui ressemblerait au Bureau des légendes s'il n'était pas d'une tragique réalité. Terrorisme, combattants étrangers en Syrie, communications cryptées et législation complexe... Elle est immergée dans le quotidien des services antiterroristes, bien que se trouvant vouée à l'attente dans l'espoir d'un signe de Lila. Et pourtant, l'histoire avait commencé de façon si banale... Un coup de foudre amoureux près de Tunis, sept ans de relation, le mariage, puis la naissance de Lila. Même si Magali et son mari finissent par se séparer, il se révèle un père aimant auquel elle confie souvent sa fille... Sauf que, pendant ce temps, il lui dissimule sa plongée dans l'islam radical. " J'ai mis au monde un enfant pour lui faire vivre l'enfer " , dit aujourd'hui Magali Laurent, qui ignore où est sa fille. Mais après avoir traversé l'enfer, elle a décidé de vivre malgré tout. Aujourd'hui maman d'une deuxième petite fille, elle continue à espérer, à se battre. C'est aussi pour cela qu'elle a décidé de se livrer. Pour laisser une trace à Lila, dans l'espoir qu'elle soit vivante, et qu'elle puisse un jour lire cette histoire, son histoire. Et pour laisser une trace de Lila, sa fille qu'elle a parfois revue via des communications vidéo sur Skype, sa petite fille déjà voilée, en Syrie, qui implorait sa mère de venir la rejoindre... Avant que les contacts soient définitivement rompus en 2017. D'une dignité, d'une force et d'une honnêteté remarquables, Magali Laurent ne cache rien. De ses doutes et de ses souffrances, mais aussi de la culpabilité et des interrogations qui la rongent. Par-delà le drame effrayant qui est le sien, elle délivre un exceptionnel message d'humanité. Puisse Lila le découvrir un jour.

02/2021

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Afghanistan

De Massoud à Massoud. 20 ans après

Le 11 septembre 2021 le Monde va célébrer le terrifiant anniversaire des attaques islamistes sur New-York. Attaques précédées deux jours plus tôt par l'assassinat du mythique Commandant Ahmad Shah Massoud. Vingt ans après, l'écrivain et journaliste Salvatore Lombardo se penche sur le destin lumineux et métaphorique de celui que l'on considère comme le Che Guevara musulman. Spécialiste du monde arabo-musulman, auteur de deux ouvrages dédiés au héros national afghan, Salvatore Lombardo dialogue avec Ahmad Massoud, le jeune fils du Commandant, et avec ceux qui furent ses fidèles. Du vice-président et ancien chef de services secrets Amrullah Saleh, à Abdullah Abdullah, Chef de l'exécutif et ex-ministre des affaires étrangères, en passant par ses frères Ahmed Zia, Wali et Yaya. Au fil des rencontres et des conversations, avec pour fil rouge le texte-testament confié à Lombardo par Massoud en septembre 2020, l'Afghanistan se dévoile et nous révèle l'envers d'une histoire contemporaine marquée par l'irruption de l'islamisme radical et le naufrage idéologique d'un Occident néocolonial jusqu'à l'absurde. Vingt ans après les Talibans sont de retour et l'univers arabo-musulman explose de colère et de désespoir. Massoud, assassiné par deux terroristes tunisiens du parti Ennahada, parti aujourd'hui au pouvoir en Tunisie, serait-il mort pour rien ? Lui qui avait tout prévu... Reste la possibilité d'une rédemption démocratique par la grâce d'un fils devenu à son tour icône politique, ce jeune Ahmad qui s'efforçait de ne pas pleurer en septembre 2002 alors que l'on célébrait dans le stade de Kaboul le premier anniversaire de la mort de son père. Face à lui, vingt mille moudjahidines hurlaient leur peine et demandaient leur revanche. Rien n'a changé hélas. Mais en filigrane à la désintégration des certitudes politiciennes, voici apparaître une autre métaphore destinée à l'édification des peuples occidentaux égarés par des évènements qu'ils ne peuvent appréhender sans le lexique afghan. Tout y est, depuis la collusion des services américains avec les Talibans jusqu'à l'invraisemblable démantèlement des régimes arabes et à l'irruption dans les villes européennes des nouveaux mercenaires de l'apocalypse. Ahmad Massoud le dit : "Mon père avait tout prévu, tout annoncé. Personne ne l'a entendu !"

09/2021

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Histoire internationale

De la Berbérie à l'Algérie. Des origines à Bouteflika. Un pays, un peuple, pas encore une nation

L'auteur veut faire connaître, parfois d'une façon volontairement provocatrice, aux Pieds-noirs (mais aussi aux Métropolitains et aux Algériens, prisonniers d'une histoire gaullienne ou révolutionnaire), leur histoire et la fin inéluctable de leur Algérie. Ils ont été les victimes d'un système inégalitaire qu'ils n'ont pas eux-mêmes construit, mais qui leur a convenu, que leurs élus ont contribué à maintenir au nom de leurs intérêts et victimes d'une image de colonialistes colportée par le contingent et l'intelligentsia métropolitaine durant les années de guerre. L'Algérie actuelle n'est pas la leur, ils n'ont à cet égard rien à regretter. L'auteur retrace l'histoire d'un peuple de la période phénicienne à Boutéflika... Peuple qui ne s'est jamais autant réalisé et intégré que sous domination étrangère : phénicienne, romaine, vandale, byzantine, arabe, turc et française... En réalité, les Pieds-noirs ont été les jouets d'une politique parisienne changeante, dont par-fois ils ont tiré les ficelles sans maîtriser les commandes : l'appel à Charles De Gaulle a per-mis à celui-ci de revenir au Pouvoir, mais il ne leur pardonnera pas leur empathie pour le maréchal Pétain et le général Giraud, aussi les " lâchera "-t-il lamentablement en 1962 en même temps que les Harkis... La guerre d'Algérie a déjà été longuement disséquée, mais ce document s'attache à certains de ses aspects : la question de la torture, les massacres, les porteurs de valise, l'action des SAS, le sort des Harkis, le retour et l'accueil des Pieds-noirs en France... De Ben Bella à Bouteflika l'indépendance du pays a été confisquée par une armée et un pouvoir corrompus (parfois avec notre complicité), qui n'ont cessé d'attiser les passions pour faire oublier au peuple algérien qu'il est enfermé dans un système archaïque et corrompu, un régime policier où la presse et les jeunes sont muselés, un champ clos de tortures et de massacres (250 000 morts et 50 000 disparus depuis 1992) au nom d'appétits démesurés pour le Pouvoir et l'argent de la manne pétrolière... Le printemps d'émancipation (ou l'hiver islamiste) des peuples arabes de Tunisie, d'Egypte, du Yémen, de Syrie, de Libye, du Maroc... n'a curieusement pas touché l'Algérie : les quelques manifestations de mécontentement ont été étouffées rapidement par l'armée et la police... jusqu'à quand

04/2012

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Critique littéraire

Des femmes écrivent l'Afrique. L'Afrique du Nord

Des femmes écrivent l’Afrique – L’Afrique du Nord comprend plus d’une centaine de textes en neufs langues différentes, provenant de six pays de la région – d’Algérie, d’Égypte, de Mauritanie, du Maroc, du Soudan et de Tunisie. Les morceaux choisis pour cette anthologie, qu’ils soient de source orale ou écrite, traversent plusieurs millénaires et appartiennent à des genres divers, allant d’une proposition de mariage d’une Reine de l’Égypte ancienne aux discours de femmes modernes, militant pour de nouvelles lois relatives au mariage et à la famille. Des femmes écrivains, telles que Leila Abou Zeid, Amina Arfaoui, Salwa Bakr, Assia Djebar, Nawal El Saadawi et Fatima Mernissi explorent des thèmes tels que l’amour, le mariage, la polygamie, le voile, le combat pour la libération nationale et le droit au travail. Cet ouvrage est le dernier volume d’une série majeure, Des femmes écrivent l’Afrique, publiée d’abord en anglais auprès de la Feminist Press at the City University of New York, puis en version française aux éditions Karthala : L’Afrique de l’Ouest et le Sahel parut en 2007, à Paris, L’Afrique australe en 2008 et L’Afrique de l’Est en 2010. Ce quatrième volume de la série, consacré aux dits et aux écrits des femmes de L’Afrique du Nord, fut codirigé par des chercheurs, spécialistes de la région dont ils sont originaires, et jouissant tous d’une réputation internationale. Fatima Sadiqi, reconnue aux États-Unis pour ses travaux de recherche, et ayant à ce titre bénéficié des prestigieuses Fulbright Scholarship et Harvard Fellowship, est affiliée à l’Université de Fès, au Maroc. Elle est l’auteur de cinq ouvrages et en édita plus d’une dizaine. Amira Nowaira est professeur de littérature anglaise à l’Université d’Alexandrie, en Égypte. Dans ses travaux de publication, elle s’adonne autant à l’écriture créative qu’aux études critiques ou à la traduction en et de l’arabe. Azza El Kholy enseigne à l’Université d’Alexandrie et dirige l’Institut des Études pour la Paix. Moha Ennaji dirige les études arabes à l’Université de Rutgers, aux États-Unis, ainsi que le programme doctoral d’études de genre à l’Université de Fès. Il est l’auteur de sept livres et en dirigea une quinzaine

02/2013

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Photographie

Architectures de terre dans l'Ouest africain. Bleu à l'ombre, ocre au soleil

Mallarmé disait que le monde était fait pour aboutir à un beau livre. La formule était ironique, mais, s'ils réduisent incontestablement le monde, les livres ont aussi le mérite de mettre leurs lecteurs en mouvement : ils invitent à voyager, à comparer, à penser, à imaginer. Celui-ci résulte de l'association de deux photographes, Cécile Tréal et Jean-Michel Ruiz, pour les images, et d'un anthropologue, Jean-Paul Colleyn, pour le texte. Ensemble, ils donnent un aperçu des architectures de terre dans des sites particulièrement intéressants du Mali, de Mauritanie, du Maroc, d'Algérie et de Tunisie. Le lecteur voyageur s'invite dans un monde de déserts, de dunes, de montagnes, de gorges, de savanes, de forêts de gommiers, de buissons d'acacias et de tamaris ; un monde de vent, de pierre, de sable et de terre ; un monde de modestes masures et de palais, de ksour et de casbahs, de mosquées frustres ou sublimes, où vivent ou vécurent bergers, guerriers, commerçants, jardiniers, marabouts, savants et poètes. Cet ouvrage se concentre sur les architectures de terre crue, en évitant le ciment, la tôle et les pelotes de câbles électriques. Il ne s'agit pas de "couvrir" toit les aspects de la réalité contemporaine, mais d'évoque ne tradition enracinée dans le passé, qui a encore un bel avenir devant elle. Les architectures du Maghreb et du Sahel ont fait rêver les cinéastes en quête de sites bibliques ou de royaumes moyenâgeux, mais un pays ou une région ne vit pas que d'images. Des questions de sauvegarde du patrimoine, d'émigration, d'impact du tourisme, de sécurité publique, d'avenir des oasis, d'agriculture irriguée, de commerce transsaharien, d'élevage extensif se osent de manière lancinante, qui font peser sur ce type 'd'architecture une menace certaine. La prise de conscience de l'irrémédiable perte que constituerait sa disparition souligne toutefois les savoirs et les enseignements dont elle est porteuse. Le déplacement dans l'espace fait voyager dans le temps. La terre d'Afrique fut depuis toujours parcourue par des groupes de migrants qui laissèrent leurs empreintes. Mais, pour les bâtisseurs, la terre crue appartient-elle définitivement au passé ? Non, sans doute, car elle demeure au sens littéral la première matière première : elle est disponible sur place, porte la couleur locale et est "durable" en raison même d'une fragilité qui n'abîme quasiment pas l'environnement.

04/2016

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Sciences politiques

Musulmans, osez la démocratie

Le titre de ce livre n'est pas une provocation, mais à la fois une invite et une ode aux valeurs universelles à l'adresse de la jeunesse de foi ou de culture musulmane. Laisser entendre que cette sphère géographique appelée "monde musulman" - et qui ne doit désigner rien d'autre sinon une sphère géographique - serait inapte à la démocratie est incontestablement une expression raciste qui laisserait croire que ces populations issues de cette civilisation - qui, à travers l'histoire, a pourtant tant donné à l'humanité - seraient, d'une certaine manière, inaptes aux valeurs universelles et singulièrement à la démocratie. Ce serait aussi une expression méprisante qui ne reposerait sur rien d'autre sinon sur une série de préjugés qui ne prendrait en compte ni le poids de l'histoire, ni les réalités sociologiques, ni les manipulations géopolitiques. Lors du déclenchement du "Printemps arabe" , nous avions caressé un voeu, celui de voir les jeunesses de ces pays prendre leur destin en main et agripper le train du progrès et ainsi quitter définitivement les archaïsmes, notamment religieux. De Tunis à Damas, en passant par le Caire et Tripoli, nous espérions la chute des tyrans, mais surtout l'édification de vraies démocraties. Certes Ben Ali, Kadhafi ou encore Moubarak ont fini par chuter, mais à la place de la démocratie, il y a eu souvent le chaos. En Syrie, Bashar Al Assad a estimé que la fin du monde était préférable à une écorchure à son doigt, pour paraphraser le philosophe écossais David Hume. Il a donc préféré faire connaître un sort tragique à son pays et à son peuple grâce notamment au soutien de l'Iran et surtout la Russie, mais aussi à cause de la lâcheté des Etats-Unis. La déstabilisation a fini par profiter aux djihadistes de Daesh et ainsi la démocratie a été renvoyée aux calendes grecques. En Libye, la mort de Kadhafi, n'a pas été synonyme de stabilité, encore moins de bonne gouvernance. Les différentes factions et tribus continuent de s'entredéchirer. En Tunisie, Ben Ali a laissé sa place d'abord, aux islamistes, ceux liés aux Frères musulmans et à une extrême gauche pathétique qui sait s'accommoder de l'islam politique avant que Kaïs Saied ne vienne s'imposer à travers un discours populiste et démagogique qui est à la démocratie ce que le cactus mexicain est au jasmin de Tunis. Le constat est en effet amer.

02/2024

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Histoire antique

Hannibal dans les Alpes. De l'histoire au mythe

Hannibal Barca (en phénicien Hanni-baal est un nom théophore signifiant "qui a la faveur de Baal" et Barca, "foudre"), généralement appelé Annibal ou Hannibal, né en 247 av. J. -C. à Carthage (au nord-est de l'actuelle Tunis en Tunisie) et mort entre 183 av. J. -C. et 181 av. J. -C. en Bithynie (près de l'actuelle Bursa en Turquie), est un général et homme politique carthaginois, généralement considéré comme l'un des plus grands tacticiens militaires de l'histoire. Il grandit durant une période de tension dans le bassin méditerranéen, alors que Rome commence à imposer sa puissance en Méditerranée occidentale : après la prise de la Sicile et de la Sardaigne, conséquence de la première guerre punique, les Romains envoient des troupes en Illyrie et poursuivent la colonisation de l'Italie du Nord. Elevé, selon la tradition historiographique latine, dans la haine de Rome, il est, selon ses ennemis, à l'origine de la deuxième guerre punique que les Anciens appelaient d'ailleurs "guerre d'Hannibal" . A la fin de l'année 218 av. J. -C. , il quitte l'Espagne avec son armée et traverse les Pyrénées, puis les Alpes pour gagner le Nord de l'Italie. Pourtant, il ne parvient pas à prendre Rome. Selon certains historiens, Hannibal ne possède alors pas le matériel nécessaire à l'attaque et au siège de la ville6. Pour John Francis Lazenby, ce ne serait pas le manque d'équipements, mais celui de ravitaillement et son ambition politique qui empêchent Hannibal d'attaquer la cité7. Néanmoins, il réussit à maintenir une armée en Italie durant plus d'une décennie sans toutefois parvenir à imposer ses conditions aux Romains. Une contre-attaque de ces derniers le force à retourner à Carthage où il est finalement défait à la bataille de Zama, en 202 av. J. -C. L'historien militaire Theodore Ayrault Dodge lui donne le surnom de "père de la stratégie" du fait que son plus grand ennemi, Rome, adopte par la suite des éléments de sa tactique militaire dans son propre arsenal stratégique. Cet héritage lui confère une réputation forte dans le monde contemporain où il est considéré comme un grand stratège par des militaires, tels que Napoléon Ier et le duc de Wellington. Sa vie sert plus tard de trame à de nombreux films et documentaires.

03/2021

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Rome

Annibal dans les Alpes. Une étape majeure de la marche vers l'Italie de l'armée d'Hannibal Barca, réalisée à la fin de l'année 218 av. J.-C., au début de la deuxième guerre punique déclenchée contre Rome

Hannibal Barca (en phénicien Hanni-baal est un nom théophore signifiant "qui a la faveur de Baal" et Barca, "foudre"), généralement appelé Annibal ou Hannibal, né en 247 av. J. -C. à Carthage (au nord-est de l'actuelle Tunis en Tunisie) et mort entre 183 av. J. -C. et 181 av. J. -C. en Bithynie (près de l'actuelle Bursa en Turquie), est un général et homme politique carthaginois, généralement considéré comme l'un des plus grands tacticiens militaires de l'histoire. Il grandit durant une période de tension dans le bassin méditerranéen, alors que Rome commence à imposer sa puissance en Méditerranée occidentale : après la prise de la Sicile et de la Sardaigne, conséquence de la première guerre punique, les Romains envoient des troupes en Illyrie et poursuivent la colonisation de l'Italie du Nord. Elevé, selon la tradition historiographique latine, dans la haine de Rome, il est, selon ses ennemis, à l'origine de la deuxième guerre punique que les Anciens appelaient d'ailleurs "guerre d'Hannibal" . A la fin de l'année 218 av. J. -C. , il quitte l'Espagne avec son armée et traverse les Pyrénées, puis les Alpes pour gagner le Nord de l'Italie. Pourtant, il ne parvient pas à prendre Rome. Selon certains historiens, Hannibal ne possède alors pas le matériel nécessaire à l'attaque et au siège de la ville6. Pour John Francis Lazenby, ce ne serait pas le manque d'équipements, mais celui de ravitaillement et son ambition politique qui empêchent Hannibal d'attaquer la cité7. Néanmoins, il réussit à maintenir une armée en Italie durant plus d'une décennie sans toutefois parvenir à imposer ses conditions aux Romains. Une contre-attaque de ces derniers le force à retourner à Carthage où il est finalement défait à la bataille de Zama, en 202 av. J. -C. L'historien militaire Theodore Ayrault Dodge lui donne le surnom de "père de la stratégie" du fait que son plus grand ennemi, Rome, adopte par la suite des éléments de sa tactique militaire dans son propre arsenal stratégique. Cet héritage lui confère une réputation forte dans le monde contemporain où il est considéré comme un grand stratège par des militaires, tels que Napoléon Ier et le duc de Wellington. Sa vie sert plus tard de trame à de nombreux films et documentaires.

03/2021

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Histoire antique

Annibal dans les Alpes

Hannibal Barca (en phénicien Hanni-baal est un nom théophore signifiant "qui a la faveur de Baal" et Barca, "foudre"), généralement appelé Annibal ou Hannibal, né en 247 av. J. -C. à Carthage (au nord-est de l'actuelle Tunis en Tunisie) et mort entre 183 av. J. -C. et 181 av. J. -C. en Bithynie (près de l'actuelle Bursa en Turquie), est un général et homme politique carthaginois, généralement considéré comme l'un des plus grands tacticiens militaires de l'histoire. Il grandit durant une période de tension dans le bassin méditerranéen, alors que Rome commence à imposer sa puissance en Méditerranée occidentale : après la prise de la Sicile et de la Sardaigne, conséquence de la première guerre punique, les Romains envoient des troupes en Illyrie et poursuivent la colonisation de l'Italie du Nord. Elevé, selon la tradition historiographique latine, dans la haine de Rome, il est, selon ses ennemis, à l'origine de la deuxième guerre punique que les Anciens appelaient d'ailleurs "guerre d'Hannibal" . A la fin de l'année 218 av. J. -C. , il quitte l'Espagne avec son armée et traverse les Pyrénées, puis les Alpes pour gagner le Nord de l'Italie. Pourtant, il ne parvient pas à prendre Rome. Selon certains historiens, Hannibal ne possède alors pas le matériel nécessaire à l'attaque et au siège de la ville6. Pour John Francis Lazenby, ce ne serait pas le manque d'équipements, mais celui de ravitaillement et son ambition politique qui empêchent Hannibal d'attaquer la cité7. Néanmoins, il réussit à maintenir une armée en Italie durant plus d'une décennie sans toutefois parvenir à imposer ses conditions aux Romains. Une contre-attaque de ces derniers le force à retourner à Carthage où il est finalement défait à la bataille de Zama, en 202 av. J. -C. L'historien militaire Theodore Ayrault Dodge lui donne le surnom de "père de la stratégie" du fait que son plus grand ennemi, Rome, adopte par la suite des éléments de sa tactique militaire dans son propre arsenal stratégique. Cet héritage lui confère une réputation forte dans le monde contemporain où il est considéré comme un grand stratège par des militaires, tels que Napoléon Ier et le duc de Wellington. Sa vie sert plus tard de trame à de nombreux films et documentaires. AUTEUR(S) CRITIQUES PRESSE AVIS

10/2022

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Histoire de France

Histoire de la IVe République. Tome 3, La République des tourmentes (1954-1959) Tome 1, Métamorphoses et mutations

Commencée il y a près de trente ans par La République des Illusions (1945-1951) et La République des Contradictions (1951-1954), cette monumentale Histoire de la IVe République se clôt par une troisième partie, La République des Tourmentes (1954-1959), période si dense et riche d'événements - elle s'étend du gouvernement de Pierre Mendès France à la chute du régime et à l'élection de Charles de Gaulle à la présidence de la République - qu'elle fait l'objet de deux volumes. Ce premier tome traite principalement de la situation de la France en 1954, du "cas Mendès France", de la singularité de son expérience gouvernementale et de la naissance du "mendélisme", de la paix en Indochine, de l'autonomie interne accordée à la Tunisie, du problème de la Communauté Européenne de Défense, de l'"affaire des fuites", des débuts de l'insurrection algérienne, du surgissement du phénomène poujadiste, du gouvernement Edgar Faure, de la victoire du Front Républicain et de la formation du gouvernement Guy Mollet, de la conférence de Bandoung et de l'entrée en scène du "tiers-monde", de la question marocaine, de la décolonisation en Afrique noire, de la conférence de Genève et des débuts de la détente avec l'arrivée au pouvoir à Moscou de Nikita Krouchtchev, des débuts de la "saga atomique" française, de la naissance d'Euratom et du Marché Commun, etc. Mêlant superbement l'analyse et le récit, les portraits et les témoignages toujours saisissants, les documents le plus souvent méconnus ou totalement inédits, les lignes de force et les humbles vérités humaines, cet ouvrage constituera la référence incontournable pour tous ceux qui voudront étudier cette passionnante et terrible période où un pays profondément malade de ses institutions a su assurer son redressement économique, se dégager de l'Extrême-Orient, amorcer la décolonisation en Afrique, contribuer à la création de l'Europe, participer aux premiers pas de la détente, jeter les bases de l'énergie nucléaire et de la future force de frappe française, etc. Mais ce livre n'est pas qu'objet d'étude. Pour tous ceux qui se sont éveillés à l'engagement politique à cette époque, pour la génération entière qu'ont si fort marquée l'inspiration mendésiste, les drames de la décolonisation, les turpitudes mais aussi les richesses du régime d'assemblée, l'espérance tenace en la construction européenne, nul doute aussi qu'il tiendra lieu d'irremplaçable mémoire partagée.

11/1992

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 211-212, Mars 2016 : Révolutions et crises politiques

Depuis la fin de l'année 2010, les bouleversements politiques et sociaux dans le monde arabe sont au centre de toutes les attentions et notamment de l'attention académique. Les chercheurs en sciences sociales n'entendent pas se laisser dicter leurs objets par l'actualité mais refusent dans le même temps de démissionner devant les faits ou de s'emmurer dans leur tour d'ivoire, feignant d'ignorer la gravité du monde qui les entoure et l'urgence d'une pensée construite et contrôlée. C'est à cet exercice délicat que se sont livrés les auteurs de ce dossier, sans cesse pris dans une forme d'injonction paradoxale : prendre de la distance avec l'événement historique et saisir son épaisseur sociale dans toute sa matérialité, réfuter les explications causales macrosociologiques et prendre au sérieux les revendications et les répertoires d'action des protestataires, résister au diktat de l'instant et de l'accélération de l'histoire et réinscrire les pratiques et les discours dans leur terreau sociologique et historique. L'objectif n'est pas de proposer une nouvelle interprétation des événements qui ont bouleversé la région mais bien plutôt de comprendre, au moyen d'enquêtes de terrain de longue haleine, comment ceux-ci ont bousculé les structures sociales et politiques des pays concernés et de quelles façons cette histoire courte est à réintégrer au sein des mutations sociales plus larges qu'ont connues ces sociétés. Fondés sur un travail empirique inédit, les six articles étudient ainsi les conséquences du déclassement des chômeurs diplômés tunisiens sur leurs dispositions à se mobiliser (Pierre Blavier), la recomposition du capital social des insurgés dans le cas syrien (Gilles Dorronsoro et al), l'impossibilité du soulèvement dans le cas algérien (Layla Baamara), le rôle de groupes professionnels comme les avocats dans la révolution tunisienne (Eric Gobe), les voies de la reconversion politique des Frères musulmans égyptiens entre 2005 et 2012 (Marie Vannetzel) et les modalités du passage d'une situation révolutionnaire à un résultat révolutionnaire dans le contexte tunisien (Choukri Hmed).

04/2016

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Auto-apprentissage

Méthode d'arabe. Arabe litéral - volume 1

La langue qu'enseigne cet ouvrage est l'arabe moderne, langue nationale de tous les pays membres de la Ligue arabe, très proche des registres classiques du Coran et de la littérature médiévale. Ce premier volume est consacré à l'arabe littéral, utilisé partout à l'écrit (littérature, presse, correspondance, écriteaux et panneaux...) et dans certains contextes à l'oral (radio, télévision, discours, conférences). La présente méthode est conçue pour initier le plus rapidement possible à la langue arabe des étudiants dans le cadre d'un enseignement universitaire. Elle s'adresse également à l'apprenant autodidacte et lui donne tous les éléments pour progresser en autonomie. Presque toute la production arabe écrite se présente sans les voyelles brèves. Cette méthode est conçue pour permettre au débutant de se familiariser en douceur avec cette réalité. L'apprentissage de la lecture sans voyelles est un des buts essentiels de cette méthode, qui propose l'acquisition progressive des différents schèmes de la langue. L'importance conférée à l'oral est marquée par de nombreux dialogues destinés à rendre l'apprentissage plus vivant et spontané. Cet apprentissage est soutenu par le matériel sonore : enregistrement de tous les textes, corrigé des exercices de lecture et d'expression orale (à écouter directement dans le livre par QR codes et aussi à télécharger gratuitement). On trouve en ?n d'ouvrage les textes vocalisés, un lexique français-arabe et un lexique arabe-français, un index grammatical et un tableau des formes verbales. Niveaux A1 et A2 du Cadre Européen commun de référence en langue (C.E.C.R.L.) Le volume 2 (niveaux B1 et B2) est en préparation ainsi que les fascicules dialectaux suivants : " Méthode d'arabe - arabe marocain ", " Méthode d'arabe - arabe syro-libanais ", " Méthode d'arabe - arabe tunisien ", " Méthode d'arabe - arabe koweïtien ". Tous ces ouvrages ont pour auteur Luc-Willy Deheuvels avec le concours des différents enseignants concernés à l'INALCO.

02/2022

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Littérature arabe

Des choses qui arrivent

En neuf nouvelles, l'écrivain algérien Salah Badis dessine le portrait d'une ville - Alger et ses environs - et d'une galerie de personnages confrontés à la difficulté de vivre et d'aimer au quotidien dans une société sclérosée. " Personne ne veille sur la nuit à Alger. Ici, la nuit est assez grande pour veiller sur elle-même, la nuit est adulte. " Un couple qui rêve d'ouvrir une laverie automatique à Alger ; un musicien amateur et mythomane dont la petite amie et son père meurent soudainement en Turquie ; un étudiant qui se demande quel serait " le bonheur potentiel de ses journées " ; un éditeur pris entre le manuscrit d'un écrivain tunisien des années 1930 et les affres du terrorisme contemporain ; Madame qui tient un salon de coiffure ; Monsieur Krimou et sa Peugeot 505 ; un jeune homme dans sa ville sinistrée par un tremblement de terre ; une femme qui rêve obstinément d'un appartement ; un preneur de son ballotté entre ses multiples désirs. Ils et elles s'appellent Kahina, Amin, Maria, Imen, Madjid, Madame Djouzi, Selma... Ils sont plus ou moins jeunes, commerçants, étudiants, éditeurs, ils cherchent à faire la fête, à s'aimer, ils se remémorent leurs vies et scrutent les stigmates du temps qui passe. Ce sont autant de personnages en butte aux contraintes sociales et politiques de l'Algérie des années 1980 jusqu'à la fin des années 2010, pays marqué par la fin de règne, laborieuse et pathétique, du président Bouteflika et les prémices du Hirak (mouvement de révolte citoyen de février 2019), en passant par la sanglante décennie 1990. Dans le décor décati et sublime de la ville d'Alger et de ses banlieues anonymes pleines de vie, Salah Badis exprime les sourdes contradictions de son pays par petites touches sensibles où se conjuguent conflit de génération, mal-être, incompréhensions, amours noires et quête de tendresse. Par sa prose poétique, son sens du détail, il donne vie à des existences qui tentent de n'être pas que chimériques.

10/2023

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Linguistique

De la diachronie à la synchronie et vice versa. Mélanges offerts à Annie Bertin

Annie Bertin a contribué tout au long de sa belle carrière à former des étudiants, à regrouper des collègues autour d'elle et à rendre vivantes les études sur l'évolution du français. C'est pour cela que ses anciens étudiants, ses collègues et amis, en France comme à l'étranger, de Tokyo à Tel Aviv, en passant par la Tunisie et l'Allemagne, ont voulu lui rendre hommage à travers ce volume, pour la remercier de son apport à la discipline ainsi qu'à leur carrière personnelle. Les éditeurs du volume sont des anciens étudiants devenus collègues et des collègues ayant collaboré avec Annie Bertin tout au long de sa carrière. Hava Bat Zeev Shyldkrot, professeure émérite à l'Université de Tel Aviv, travaille sur l'histoire de la langue française et son développement. Elle a collaboré avec Annie Bertin pendant de longues années, à travers l'organisation d'un groupe de recherche, de colloques et la publication de volumes collectifs. Julie Glikman est maître de conférences à l'Université de Strasbourg. Ancienne étudiante d'Annie Bertin depuis le second cycle, elle a soutenu sa thèse de doctorat sous sa direction. Ces années de collaboration et d'échange intellectuel lui ont permis de créer et renforcer un lien de confiance et d'amitié avec Annie. C'est lors de sa soutenance de thèse présidée par Annie Bertin, que Sabine Lehmann fait sa connaissance. Recrutée à l'université Paris Nanterre par la suite, Sabine Lehmann participe à de nombreux projets d'enseignement et de recherche en linguistique diachronique dirigés par Annie Bertin et devient sa collègue et amie. Frédérique Sitri, professeure à l'Université de Créteil depuis peu, a été pendant vingt ans la collègue d'Annie à l'Université de Paris Nanterre. Elles ont co-dirigé la revue Linx de mème que le département de sciences du langage, double aventure qui a contribué à nouer un lien d'amitié. Annie Bertin a été membre du jury de thèse de Thomas Verjans, aujourd'hui professeur en linguistique diachronique à l'Université de Toulouse. Thomas a participé au groupe de recherche sur les locutions conjonctives, ce qui lui a permis de développer avec Annie une relation d'amitié et de respect. Le présent volume pourra intéresser les étudiants en sciences humaines, en particulier les étudiants de lettres et de sciences du langage et préparant les concours, comme les chercheurs en linguistique française, travaillant sur le français moderne ou sur les périodes anciennes, en diachronie ou en synchronie. Il s'adresse aussi à toute personne passionnée par la langue française, dans sa constitution et son évolution.

12/2021

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Sciences politiques

Dans le secret de l'action. Mémoires

Jean-Louis Fiamenghi fait partie de ces derniers grands flics qui ont jalonné l'histoire de la police pendant 40 ans du Quai des Orfèvres aux Ministère de l'intérieur. Sa vie est un roman qu'il raconte avec ce recul et ce détachement propres aux hommes d'action. De jeune enquêteur contractuel, au début des années 1970, au grade de préfet directeur de cabinet du Préfet de police de Paris, son parcours est un modèle de réussite pour les jeunes policiers qu'il doit à ses qualités d'audace, de prises de risque, de rêve. " Fiam " a connu les grandes heures de l'Antigang du commissaire Broussard avant de former des unités d'intervention en Afrique - notamment en Tunisie où il assurera la protection du président Bourguiba et de Ben Ali. Puis il luttera contre le terrorisme au sein des services de renseignement français pour finalement diriger le Raid puis le Service de protection des hautes personnalités (SPHP) sous l'ère Sarkozy. " Fiam " c'est d'abord l'homme des unités d'intervention, seul habilité BRI-BAC, GIPN, RAID et des interpellations à risque. Il fut l'un des principaux acteurs de l'interpellation de Mesrine et révèle, pour la première fois, son rôle capital, porte de Clignancourt : il est l'un des cinq policiers qui se trouvaient dans le fameux camion bâché. Ce camion que personne n'a jamais pu identifier. Pas plus que ceux qui se trouvaient à l'intérieur... " Fiam " est aussi le spécialiste des opérations spéciales au sein de la section opérationnelle des recherches spécialisées à la DCRG chargées de lutter contre les groupes séparatistes basques, bretons, corses et radicaux islamistes. Il participera notamment à la neutralisation du groupe Beghal proche des auteurs des attentats de janvier 2015. " Fiam " a été aussi le directeur du Service de protection des hautes personnalités et a pu partager des moments d'intimité et de doute avec Nicolas Sarkozy lors de situations importantes : interpellation de Yvan Colonna avant le référendum sur la Corse, les émeutes de novembre 2005... " Fiam ", enfin comme préfet Directeur de cabinet du préfet de police commandera la cellule qui règlera définitivement la violence propre aux hooligans du PSG. Jean-Louis Fiamenghi se livre comme rarement l'ont fait les anciens de la " grande maison ", faisant sienne cette phrase de Robert Evans : " Il existe trois versions de chaque histoire : la tienne, la mienne, la vraie. Aucune n'est un mensonge. Les souvenirs communs sont uniques pour chacun. "

01/2016