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Albums 3 ans et +

Paroles fées. Francais- Italien

Quand une libellule rencontre le vent, c'est une parole qui répond à une autre parole, c'est de l'air qui vole

06/2023

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Autres éditeurs (A à E)

Un jour comme ça

Un jour je suis le vent. Un jour je n'ai plus d'élan. Un jour à la plage. Un jour l'orage.

09/2022

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Science-fiction

Sandremonde

Avec sa peau sombre et ses cheveux de neige, Elyz-Ana ressemble aux Shaël-Faars, ces êtres de légende qu'on dit capables de résister au pouvoir d'lsidis, la déesse céleste qui règne sur Sandremonde. Découverte à la lisière d'un fief, cette fillette mystérieuse parle une langue inconnue et n'a aucun souvenir de sa vie d'avant. Lorsqu'elle a vent de son existence, la toute-puissante Eglise attaque la Chapelle qui l'a recueillie pour la capturer, mais Elyz-Ana parvient à échapper aux moines-soldats et trouve refuge au sein de la guilde des sicaires d'Atabeg. C'est là qu'elle grandira, cachée à tous les regards, dans le tréfonds de la monstrueuse faille qui éventre la cité. Elle y rencontrera Gwendhel, la déesse du deuil, qui lui apportera la paix intérieure dont elle a tant besoin pour calmer ses tourments. Ainsi blottie dans les entrailles de la Plaie, celle qu'on nomme désormais l'Ombre pense avoir échappé pour toujours aux griffes du Collège Cardinal. Mais les fantômes des siècles oubliés resurgissent sous la forme d'étranges cavaliers qui intriguent les Maîtres de l'Eglise et réveillent leurs peurs ancestrales. Alors se lève à nouveau la tempête qui arrachera Elyz-Ana à sa tanière pour la jeter dans la nuit. Au bout de cette fuite éperdue, quels secrets découvrira-t-elle sur les âges anciens et sa propre histoire ? Quelles terres s'ouvriront devant elle, au-delà des limites du monde connu ? Quand la mémoire des hommes ne garde pas trace du passé, celui-ci se venge d'avoir été enterré vivant...

02/2020

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Littérature étrangère

L'oeil du léopard

Années 1950. Dans une bourgade du Norrland, Hans Olofson est élevé par son père, un ancien marin devenu un bûcheron rustre et alcoolique. Sa mère a quitté le foyer quand son fils n’était qu’un enfant. Hans a deux amis : le fils du juge qui, pour honorer leur défi stupide, traverse la rivière tumultueuse sur la haute balustrade du pont, tombe, se brise la colonne vertébrale ; et Janine, jeune femme défigurée, souffre-douleur des villageois, tromboniste autodidacte qui enseigne la vie aux deux adolescents – danser, rire, boire, discuter. Hans devient son amant peu avant qu’elle se noie. Bouleversé, il décide de réaliser le rêve de Janine : aller en Zambie, sur les traces d’un missionnaire suédois.1969. L’Afrique le fascine et l’effraie. Dans la jeune république indépendante de Zambie en proie à la violence, Hans rencontre des Blancs vivant en colonisateurs emprisonnés dans leur racisme mais qui l’accueillent généreusement, et des Noirs obéissants qui cultivent la haine du Blanc. Hans accepte d’aider une Anglaise à diriger sa ferme de production d’oeufs, puis reprend l’exploitation à son compte. Il tente alors de mettre en application ses idéaux de justice sociale et humaine, espérant ainsi échapper à l’engrenage de la haine raciale. Peine perdue : ses amis blancs sont sauvagement tués, et lorsque son heure arrive, il démasque son assassin : son meilleur ami noir. Hans quitte alors la Zambie en 1988 après 19 ans de vie africaine. L’œil du léopard, publié en 1990 en Suède, s’ajoute à la liste des romans sur l’Afrique, tels Comedia infantil, Le Fils du vent, et Le Cerveau de Kennedy.

04/2012

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Littérature française

Villa triste

Une petite ville de la province française, au bord d'un lac et à proximité de la Suisse. C'est dans cette station thermale qu'à dix-huit ans le narrateur, un apatride " aux semelles de vent " et à l'âme inquiète, vient se réfugier afin d'échapper à des menaces qu'il sent rôder autour de lui et à la peur panique qui le dévore. Peur d'une guerre, d'une catastrophe imminente ? Peur des " autres " ? En tout cas, la proximité de la Suisse, où il compte fuir à la moindre " alerte ", lui apporte un réconfort provisoire. Il se cache au début de ce mois de juillet dans la foule des estivants, quand il fait la rencontre d'une jeune fille, Yvonne Jacquet, et d'un étrange docteur, René Meinthe, auxquels il s'accroche comme un noyé. Mais ces deux êtres sont eux-mêmes aussi exilés que lui de la vraie vie, malgré la parade sociale qu'ils jouent dans un milieu où passent comme des lucioles des personnages aux contours estompés par la dérision et la mélancolie. Le narrateur, en " voyeur d'ombres ", évoque cet été d'il y a presque quinze ans et tente d'arracher à l'oubli les visages, la fragilité des instants, les atmosphères d'une saison déjà lointaine. Mais tout défile et se dérobe, comme à travers la vitre d'un train, de sorte qu'il ne reste plus que le souvenir d'un mirage et d'un décor de carton-pâte. Et une musique où s'entrecroisent plusieurs thèmes : le déraciné qui cherche vainement des attaches, le temps qui passe et la jeunesse perdue.

09/1975

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Critique littéraire

Les saisons littéraires de Rodolphe Darzens...

Rodolphe Darzens, né à Moscou en 1865 et mort à Paris en 1938, eut une existence pittoresque, picaresque même. Poète symboliste lié avec tout le milieu littéraire de son époque, il fut secrétaire d'André Antoine au théâtre Libre, fondateur de revues à la vie brève, journaliste sportif, inventeur de la carotte ferrugineuse, lutteur masqué aux Folies-Bergère, revendeur de bicyclettes d'occasion, directeur de théâtre, coureur automobile, spadassin des lettres (on lui connaît une dizaine de duels), traducteurs d'Ibsen t de Strinberg, moniteur de boxe du jeune Michel Simon, librettiste pour Cléo de Mérode, etc. S'il est tombé aujourd'hui dans un oubli que l'on est tenté de qualifier de parfait, il est l'une de ces figures secondaires, qui n'en sont pas moins, sous l'invocation de Larbaud, le tissu même de la littérature. L'œuvre de Rodolphe Darzens est morte, mais ce poète symboliste aux dons limités a eu un jour un coup de foudre pour la poésie d'Arthur Rimbaud. Profondément impressionné par cette œuvre, à une époque où Rimbaud était pratiquement inconnu, Darzens entreprit une enquête pour retrouver les poèmes éparpillés jadis par " l'homme aux semelles de vent " avant son abandon de la littérature. Le premier, il mena des recherches pour reconstituer la vie de ce poète dont on ne savait pratiquement rien. L'étude qu'il rédigea sur Rimbaud, qu'il ne put publier par suite d'une opposition de la famille du poète est restée inédite. Elle est reproduite intégralement dans le présent volume avec de nombreux documents, dont le fac-similé jusqu'alors inconnu de plusieurs lettres de Rimbaud.

05/1998

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Provence-Alpes-Côte d'Azur

Côte d'Azur. Edition 2023-2024

Nouvelle mise à jour du Routard, le guide de voyage n°1 en France ! La Côte d'Azur, lieu mythique, visitée par les têtes couronnées comme par les congés payés. A découvrir hors des sentiers battus et surtout hors saison, lorsque l'on a (presque) pour soi l'une des plus belles côtes de France et un arrière-pays merveilleux ! Dans Le Routard Côte d'Azur, mis à jour par nos spécialistes, vous trouverez : - une première partie en couleurs pour découvrir la région à l'aide de photos et de cartes illustrant les coups de coeur de nos auteurs ; - des itinéraires thématiques et géographiques, avec toutes les infos et astuces dont vous avez besoin pour réussir et profiter pleinement de votre voyage ; - des activités (embarquer à Toulon sur un bateau-bus pour traverser l'une des plus belles rades au monde, partir nez au vent dans les rues de Grasse, taper la pétanque à Saint-Paul-de-Vence...), des visites (saisir l'énergie - et le génie ! - de l'artiste au musée Picasso d'Antibes, visiter le musée océanographique de Monaco, découvrir l'abbaye du Thoronet...), à partager en famille, entre amis ou en solo ; - plus de 20 cartes et un plan détachable de Nice avec toutes les bonnes adresses du Routard positionnées ; - et, bien sûr, le meilleur de la destination et des pas de côté pour découvrir la Côte d'Azur hors des sentiers battus... Merci à tous les Routards qui sont solidaires de nos convictions depuis bientôt 50 ans : liberté et indépendance d'esprit ; découverte et partage ; sincérité, tolérance et respect des autres.

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Histoire antique

Le bateau de Palmyre. Quand les mondes anciens se rencontraient, VIe s. av. J.-C. - VIe ap. J.-C.

Où sont allés les plus aventureux des Phéniciens, des Egyptiens, des Grecs, des Romains ? Certains ont-ils déjà fait le tour de l'Afrique ? Que connaissent-ils à la fin de l'Antiquité du reste de la Terre habitée ? Où sont arrivés Indiens et Chinois ? Ces questions sont essentielles pour connaître l'étendue et l'intensité des relations entre les grandes civilisations. Dès l'Antiquité, Europe, Afrique et Asie étaient en contact. Il n'a pas fallu attendre Marco Polo ou les Grandes Découvertes pour voir des hommes et des femmes se déplacer et échanger marchandises et savoirs à très longue distance. De l'Islande au Vietnam, des côtes d'Afrique aux steppes de Mongolie, poussés par le vent de mousson comme le bateau du Palmyrénien Honaînû en route pour l'Inde ou au rythme lent des caravanes contournant le bassin du Tarim, marins, marchands ou ambassadeurs parcourent et décrivent des pays lointains. Ce que les Grecs connaissent et reçoivent de l'Inde, ce que les Chinois savent de Rome, ce que l'Inde emprunte à l'art la pensée grecs, sans négliger les et à expéditions dirigées l'Europe du Nord ou l'Afrique vers subsaharienne, se découvre, l'on un monde où méconnu trouve aussi bien des Indiens égarés sur les côtes danoises que des Grecs emportés par les vents à Zanzibar ou à Ceylan, tandis qu'un ambassadeur chinois hésite à se lancer sur le golfe Persique. A partir de textes, vestiges archéologiques et inscriptions, Maurice Sartre raconte les premières rencontres de trois continents, révélant à nos yeux la naissance d'un monde unique.

02/2021

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Poésie

Poèmes du revoir américain. & autres séries

Un van posé dans un paysage de l'Iowa, pas loin du Mississipi, au milieu des champs de maïs, des fermes rouges en bois et des routes planes longues, abandonnées. Un regard posé entre les espaces ouverts et immobiles, entre souvenirs et simplicité du réel inépuisable : ouvriers en salopette bleue, gobelets de bière dans le vent, journaux roulés, des images. Les couleurs, presque un assoupissement, une torpeur éblouie. Ces Poèmes du revoir américain, faits de notations précises, immédiates, mais livrées rétrospectivement, accompagnent le déploiement de l'espace qui se glisse dans l'ouverture du paysage, en lente décantation, dans la sensualité du corps et des couleurs. Poème féminin aussi, poème ralenti du corps féminin, en douces bascules silencieuses. Poème photographique, qui glisse sur les reflets, les scintillements de masses noires et lumineuses. Toutes ces choses arrêtées dans leur mouvement, des planches, des gamates, des sacs de ciment, des jerricanes, toute cette réalité au travail, ces objets aussi concrets que nous, aussi présents que nous. Nous sommes des "sacs tassés dans l'espace de la respiration" , hommes dans le "paysage en plaque d'aluminium" : des carrés sur fond blanc. Soudain tout est dur, tout fait surface, les silhouettes d'hommes et de femmes croisées dans les aéroports et les supermarchés. En dérive dans ces lieux collectifs aux identités perdues. "Ici ou là quelqu'un pousse la même chose vers quelque part" dit Emmanuel Laugier, dans un geste entre extrême intimité et dissolution sensible dans le flou d'un réel qui s'efface, et dont nous devons nous efforcer de réaffirmer le contour, la couleur et la sensation, dans le poème. Dans la vibration fragile et nue du poème.

06/2021

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Littérature anglo-saxonne

Un ciel si bleu

Cat vient de s'installer en Floride avec son fiancé dans une magnifique maison sur la plage. Pourtant, elle s'ennuie. Un jour, sur un coup de tête, elle achète un des serpents les plus dangereux au monde, un python birman. De l'autre côté du pays, en Californie, c'est un tout autre achat qu'effectue sa mère Ottilie : de plus en plus sensible à son empreinte écologique, elle franchit un pas supplémentaire vers l'autonomie alimentaire et le recyclage des déchets en se dotant d'un réacteur à criquets. Son fils, Cooper, biologiste spécialisé dans les insectes, n'est pas étranger à ce choix. Mais alors que celui-ci accompagne sa petite amie à la recherche de tiques, il se fait piquer. Ces choix spontanés et petits incidents vont entraîner une chaîne d'événements dévastatrice qui, depuis le microcosme de la cellule familiale, va s'insérer dans un contexte général de crise climatique. Aucun membre de la famille n'en sortira indemne. Car en Californie comme en Floride, on ne vit plus, on tente de survivre. Quand on ne meurt pas de chaud, c'est l'ensemble des insectes de la planète qui sont retrouvés morts. Les alligators rodent dans les rues inondées, le vent attise les flammes qui menacent d'engloutir les habitations au milieu de la nuit - à moins que ce ne soit l'océan qui finisse par les avaler. Avec cette fresque environnementale pré-apocalyptique doublée de comédie noire, T. C. Boyle fait montre de toute sa maîtrise - et sa férocité - pour raconter l'accélération des catastrophes écologiques et intimes qui en découlent. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Bernard Turle

02/2024

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Littérature française

Vous ne mourrez nullement. Mythe romanesque

Le 27 mars 1945, dans un camp de concentration (Dachau), le corps d'un homme jeune est jeté parmi des dizaines d'autres dans une fosse creusée à cet effet. Quelques jours ou heures plus tôt, alors qu'il finissait de lutter contre la mort, un compatriote, qui venait d'arriver, avait déposé à son chevet un livre au titre aussi dérisoire que symbolique : Vous ne mourrez nullement, tout un espace de vie fait de recherches et d'avancées, périple, odyssée, parcours, déceptions et espoirs, rencontres inattendues, réalité en même temps fantastique et mythologique, métamorphoses incessantes, adolescence sans fin, bonne nouvelle délivrée à l'humanité, avenir, parousie... Edgard Pich, sort de l'ombre un écrivain, qui a eu le défaut difficilement pardonnable de n'être pas un auteur parisien : François Vernet. Celui-ci - ancien khâgneux et précoce auteur (19 ans) de poèmes et de nouvelles, d'une pièce de théâtre, acteur et metteur en scène de Claudel (Protée), chroniqueur cinématographique d'un grand journal (Marianne), traducteur d'un roman anglais... - publie au moment où la guerre a commencé à s'achever (mars-avril 1944), Vous ne mourrez nullement, écrit pour l'essentiel pendant l'hiver 1941-1942 et édité par Le Sagittaire. Ce roman de formation articule de façon classique mais en même temps très originale deux perspectives : le héros tente de transformer un ego incertain et provisoire en un ego cohérent et durable, mais cela dans le contexte de structures collectives diverses, toutes plus ou moins mythiques, mais chacune douée d'une forte attractivité. D'où la forme éclatée de l'oeuvre, à l'inverse de la concentration des romans passionnels (de Manon Lescaut à Volupté). Les essais du voyageur-narrateur débouchent ici sur un poème, la célébration d'une "aube" faite d' "or" et de "sang rédempteur" - idéaux relativement incertains, si ce n'est comme une sorte de prémonition inconsciente de sa propre disparition à Dachau.

05/2020

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Littérature française

Joe Hartfield, l'homme qui voulait tuer Donald Trump

Toute cette histoire n'aurait jamais vu le jour si Jean Duchêne, le jour de ses 77 ans, n'avait eu une inspiration aussi soudaine qu'inattendue. Il allait écrire un roman. Le héros serait Joe Hartfield, un ami noir rencontré à Omaha (Nébraska) en 1960 et, à la fin du livre, en 2020, Joe essayerait de tuer Donald Trump. Le découpage de l'histoire se fait par grappes de personnages et par tranches de vie. On remonte ainsi au voyage de Jean aux Etats-Unis puis on suit, pas à pas, les parcours de vie des quatre personnages principaux, Joe, Jean, Marlene et Marcus et de leurs proches, des personnages ordinaires à qui il arrive des choses extraordinaires. On suit leurs itinéraires, parallèles mais variés. Ils surmontent les épreuves et les coups durs de la vie grâce à leur courage et à leur créativité. Ils se remettent en question, se renouvellent et se réinventent sans cesse. Deux fils rouges dans ce premier roman. Le premier est l'amitié inébranlable qui lie les personnages principaux : leurs rencontres, leurs retrouvailles et leurs déboires. Le second, l'évolution lente de Joe de 'jeune photographe nonchalant et inconnu' jusqu'à 'vieux sage déconnecté mais débordant de vie' en passant par 'activiste radical et meurtrier en puissance'. Au terme de péripéties multiples, marquées du début à la fin par l'humour de Jean et des autres protagonistes, les clins d'yeux et les surprises, les personnages s'expriment sur les éléments purs et toxiques de l'amour, sur l'art, sur le racisme et les injustices, sur la futilité de la quête d'argent, sur les vraies valeurs, partagées, transmises ou menacées. Le jazz, Derek Hartfield (l'écrivain stérile), Hugh Hefner (le patron de Playboy), la Négresse Blonde, les cités jardins et les bouquettes liégeoises (dégustées au Montana ! ) sont omniprésents et apportent des espaces de respiration bienvenus dans un récit riche étalé sur plus de soixante ans.

12/2020

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Cinéma

Cinéma et inconscient

Pourquoi la critique psychanalytique a-t-elle été si longtemps imparfaite pour traiter du cinéma qui cependant lui faisait la part belle ? Nés quasiment avec le siècle psychanalyse et cinéma entretiennent malgré tout d'innombrables relations : on parle, ici comme là, de séance, d'activités fantasmatiques démultipliées, d'identifications à l'analyste ou au héros, de projections - qu'elles soient paranoïdes, défensives, primaires ou d'un 16 mm, voire d'un Super 8... Le cinéma met volontiers en scène des personnages représentant des psychanalystes ou des psychiatres, le patient parle de son " film " quand il évoque un rêve, pour certains analystes le premier " écran blanc " est le sein maternel et nombreux sont les films qui tentent de restituer un matériel onirique. Or, l'inconscient paraît jouer des tours à l'emprise herméneutique lorsque celle-ci s'applique au cinéma. Leurres, chausse-trappes sembleraient duper le rapport du cinématographique et du psychanalytique, chacun comme pris dans un kaléidoscope vertigineux de fausses ressemblances. Ce livre tente ainsi de capter à nouveau l'essence si particulière du cinéma à la faveur de divers éclairages psychanalytiques, où le défilé psychique valorise plus que jamais l'image mobile pour l'amener à livrer in fine son chiffre énigmatique. On y verra ainsi l'évolution du rôle du psychanalyste, qui, de savant tout pétri de bienveillance pour son patient, se mue en cannibale rusé ; on y constatera les parallèles qu'entretiennent la grammaire analytique au cœur de l'interprétation et la rhétorique si variée des montages (fondus, cuts...) ; on y lira plusieurs analyses filmiques (freudiennes et lacaniennes) avant tout préoccupées de la vie inconsciente ; on y découvrira la mise à l'épreuve d'une toute nouvelle méthodologie analytique s'appliquant à détailler et à cerner les ressorts du comique au cinéma qui, au demeurant, laisse miroiter dans ses appeaux les larmes de la vie plus que jamais considérée comme une succession de deuils.

11/2001

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Romans historiques

La nuit indochinoise. Coffret en 2 volumes : Tu récolteras la tempête, Soleil au ventre, Rage blanche ; Mort en fraude, Les Portes de l'aventure, Les Asiates, La Terre du barbare

Rien, dans la vie de Jean Hougron, jeune professeur de vingt-trois ans au pensionnat Saint-Pierre de Dreux, ne laissait prévoir qu'il partirait pour l'Indochine, en juin 1947, engagé par une maison d'import-export pour vendre des boîtes de lait concentré, des sardines à la tomate et des bouteilles de champagne en grande quantité. Fasciné par Saigon qui explose sous le poids des réfugiés et profite des affaires florissantes que la France en guerre lui permet d'entretenir, animé d'une curiosité certaine pour les grands espaces dont il entend sans cesse parler et las d'une vie de bureau somme toute assez banale, Hougron décide d'accompagner un ami jusqu'à la frontière thaïlandaise à bord d'un camion chargé de cotonnades et de quincaillerie. L'aventure commence : elle va durer quelques années... De ce voyage, Hougron a rapporté quelques milliers de pages de notes. Elles donneront naissance au cycle de La Nuit indochinoise regroupé en deux tomes. Ce premier volume comporte : Tu récolteras la tempête, Soleil au ventre et Rage blanche. Cette œuvre fut couronnée, en 1953, par le Grand Prix du roman de l'Académie française. De l'existence quelque peu marginale que Jean Hougron vécut en Indochine dans les années 1950 comme planteur de tabac, ramasseur de benjoin ou de cornemolle de cerf et marchand de bière, apprenant à parler laotien et chinois, il a su dépeindre un pays envoûtant comme une drogue, dans un décor où la boue et le sang de la colonisation se mêlent aux aléas de la vie quotidienne, à l'amour et à l'amitié. Dans Mort en fraude, Les Portes de l'aventure, Les Asiates et La Terre du barbare, qui constituent le second volet de cette grande fresque romanesque, nous retrouvons les héros de Hougron, révoltés, pathétiques et parfois cruels, traversant leur propre histoire, qu'ils soient européens ou indochinois, avec la même rage de vivre que celle qui fit dire à leur auteur qu'il venait de passer là " les meilleurs moments de sa vie ".

03/2004

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Policiers

Fin du monde à Breslau

1927 : l’inspecteur Mock se retrouve à enquêter sur un tueur en série ayant commis plusieurs crimes marqués par une mise en scène sordide. Les morts s’amoncèlent mais ne se ressemblent pas : un chômeur enchaîné et emmuré vivant dans son réduit, un sympathisant du parti nazi découpé en morceaux, un sénateur corrompu assassiné avec une prostituée dans une maison close… Après de recherches minutieuses dans les archives de la ville, où il étudie les pages des Antiquitates Silesiacae (un ouvrage du moyen-âge répertoriant des crimes commis en Silésie), Mock découvre que chaque assassinat fait référence à un meurtre perpétré plusieurs siècles auparavant. Dans le même temps, un individu ténébreux à la tête d’une secte millénariste, le prince Orloff, donne une série de conférences à Breslau dans lesquelles il prédit la venue de l’antéchrist. Pour le prince, cette série de crimes ne fait qu’annoncer la fin du monde et il entend bien profiter du climat de panique qui règne à Breslau pour faire avancer ses idées. C’est oublier un peu vite le rationalisme de Mock, qui entend bien faire la lumière sur cette affaire et faire taire les superstitieux de tous bords… Outre une intrigue policière parfaitement menée, Fin du monde à Breslau recrée à merveille l’atmosphère des années 20 en Europe centrale. Dès les premières pages, le lecteur plonge avec délectation et gourmandise dans une ambiance délicieusement désuète et surannée. L’auteur brosse un tableau à la fois exotique et fascinant de cette ville polonaise : belles femmes éthérées, aristocrates dépravés, membres de sectes et morphinomanes évoluent dans un décor de ruelles recouvertes de neiges, entre bars, restaurants, maisons closes, opéra, théâtres et casinos… Sans oublier bien sûr notre héros, Eberhart Mock : un inspecteur sanguin porté sur l’alcool et les jolies femmes, qui soigne ses gueules de bois légendaires (et les dépressions qui leur sont associées) en menant l’enquête à coups de poing et de remarques lapidaires…

05/2011

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Critique littéraire

La mort du roi Arthur ou Le crépuscule de la chevalerie

Si La Mort le Roi Artu, épilogue de tout un cycle, est la continuation du Lancelot et de La Queste del saint Graal, c'est aussi une réécriture de l'histoire légendaire de la fin du règne d'Arthur qu'avaient déjà traitée Wace dans son Roman de Brut (milieu du XIIIe siècle) et Robert de Boron dans son Perceval en prose (début du mir siècle). Mais seule La Mort le Roi Artu, récit de vengeance et drame de la fatalité fondé sur le concept de mescheance, fait découler l'écroulement du royaume arthurien de la découverte des relations coupables entre Lancelot et la reine Guenièvre. Si la luxure et la démesure sont les grandes responsables de la catastrophe, la prophétie la plus ancienne, la vision du serpent sorti du ventre d'Arthur, est inséparable de l'inceste du roi, élément original du Lancelot-Graal. Tout le péché du monde se cristallise sur la figure du roi dont l'aveuglement, qui n'est pas seulement psychologique, est le signe d'une déréliction : Dieu ne répond jamais à son appel. Certes, très maîtrisé, riche du non dit d'une oeuvre occultée et de dénouements contrastés, ce roman dont la vérité est souvent fuyante, masquée par les variantes de la parole, constitue un panégyrique du héros chevaleresque et courtois que fut Lancelot, modèle de la chevalerie terrienne. Toutefois, La Mort le Roi Artu, à travers le mythe d'Arthur qui prend le relais du mythe du Graal, poursuit le même objectif que La Queste del saint Graal : dans un monde où le siècle s'est désagrégé mais qui reste illuminé par le Graal au point que seuls ceux qui l'ont approché ont droit à une fin sereine et pieuse, il faut faire son salut dans la retraite et la pénitence, loin des tournois et des guerres où le chevalier oublie le service du Christ.

01/1994

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Histoire de France

La colline sans oiseaux. 14 mois à Buchenwald

"En écrivant ce livre, j'ai fait le serment d'apporter un témoignage sincère. J'ai préféré ne pas tenir compte de certains renseignements dont je n'étais pas sûr. J'ai pu me tromper ; je n'ai pas menti." Jean Puissant - mai 1945. Immédiatement après sa libération, les chairs encore meurtries et les souvenirs brûlants, Jean Puissant couche sur papier le témoignage glaçant de ses 14 mois d'horreur durant lesquels il fut incarcéré au bloc des invalides du Petit Camp de Buchenwald, en compagnie notamment de Jacques Lusseyran. On assiste à la lente désagrégation du courage de ces malheureux, épuisés par la peur, les coups, la faim, le froid, la fatigue, la maladie, le désespoir et surtout la mort qui rôde, partout, dans chaque recoin, à chaque instant. Ces malheureux dont l'unique but est de "durer et non de vivre". Monde étrange où les héros qui ont oublié jusqu'à leur idéal sont mêlés à des prisonniers de droit commun, agonisants d'angoisse. Tableaux effrayants que ces loques humaines qui se tuent pour une assiette de soupe, se ruent pour lécher des immondices. Ils étaient des hommes et, dépouillés de toute humanité par les nazis, sont devenus pareils à des fauves. Pourtant, au milieu de cet enfer, il y a ceux qui refusent de mourir, qui ne se veulent pas avilis et lâches, qui tiennent tête envers et contre tout, dressés contre leurs bourreaux comme contre leur propre faiblesse. Ils se réunissent pour discuter, organisent des concerts, des chorales, créent des bibliothèques. Ils se lient d'amitiés solides qui leur deviennent plus nécessaires que le pain quotidien et cimentent la communion d'une commune misère. Le livre de Jean Puissant est parfois brutal, insupportable, écrit si vite après la libération des camps qu'il n'a pas toujours le recul nécessaire mais il a le mérite d'être sincère, il ne ment jamais.

10/2017

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Empire

Pompei

Un livre destiné aux visiteurs comme aux lecteurs qui veulent découvrir les trésors de Pompéi et comprendre sa singularité : campanienne, romaine et ouverte sur l'Orient. Abondamment illustré, pourvu de multiples plans, organisé autour de 37 promenades et d'un dictionnaire de vies des Pompéiens. Il propose aussi une histoire de la ville ainsi qu'un glossaire. Grâce aux grands travaux engagés cette dernière décennie par l'Etat italien et l'Union européenne, les découvertes magnifiques et surprenantes se sont multipliées à Pompéi. Composé de plus d'une trentaine de promenades thématiques illustrées de nombreux plans, cartes, schémas et dessins, ce livre fait la synthèse des trouvailles anciennes et récentes ; il intègre de nombreux textes et documents inédits en français. Plonger dans la lecture de ce volume est pour le lecteur une immersion dans la vie quotidienne d'une Pompéi singulière, où les cultures campanienne, romaine, grecque et égyptienne se sont heureusement métissées, et qui se figea en 79, ensevelie sous la lave du Vésuve. Il déambule dans les rues de la ville, ses maisons et ses édifices publics en compagnie des ombres du passé. Il flâne avec elles dans les jardins réels ou virtuels d'une " ville verte ", découvre ses animaux, familiers ou exotiques. Il rencontre des magistrats, des affranchis et des esclaves, des médecins, des femmes indépendantes et libres. Il se détend aux thermes, applaudit les mimes au théâtre et les gladiateurs dans l'arène, croise les prostituées au lupanar et déchiffre les graffitis qui couvrent les murs de la cité et qui parlent d'amour et de désirs. Il s'initie aux secrets de la magie ou aux cérémonies d'Isis l'Egyptienne, observe dieux, héros et Pygmées sur les fresques et se laisse guider par Venus Fisica Pompeiana, la patronne de la ville. Il visite les nécropoles qui font de la cité des morts le miroir de celle des vivants. Tous ces hôtes du passé lui racontent une autre Pompéi, où l'éphémère fait signe à qui sait l'écouter.

05/2023

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Théâtre - Pièces

Théâtre I, Les Radis creux

Meckert "croit au théâtre" , écrit Raymond Queneau en 1949. Connu comme romancier, Jean Meckert est aussi l'auteur de plusieurs pièces de théâtre, dont la plus ancienne, Les Radis creux, date de 1943, peu de temps après la parution de son premier roman, Les Coups, salué par Gide et Queneau. La lecture-spectacle des Radis creux au Vieux-Colombier est chaleureusement applaudie, le critique Thierry Maulnier soulignant alors la "valeur dramatique incontestable" de la pièce, dont le héros, Albert, est un jeune chômeur qui vit misérablement en faisant pousser des légumes sur les tombes abandonnées d'un cimetière. Albert empêche le suicide d'une jeune fille venue se tuer sur la tombe de son amant, Madeleine, qui lui confie son désespoir mais aussi sa révolte contre la tyrannie bien pensante d'une famille de bourgeois parisiens. Si un lien semble naître entre les deux êtres que rapproche la solitude, Albert est rapidement rejeté et humilié par Madeleine, puis par sa soeur Edith : "Entre celui qui garde en lui le besoin des échanges humains, mais que la société, qui l'écrase, rejette comme un déchet, et ceux chez qui les plus grands sentiments, la pitié, la vertu, l'amour et la révolte ne sont plus que des simulacres derrière lesquels la première secousse un peu brutale fait apparaître le visage hideux des préjugés et des conventions de caste, la communication n'a pu s'établir". Montée en novembre 1951 au Théâtre de Poche, la pièce est interprétée par Sylvia Monfort dans le rôle d'Edith, Marie-France Rivière dans celui de Madeleine, Etienne Bierry dans celui d'Albert, et Marcel Cuvelier, qui a mis en scène Nous avons les mains rouges, dans celui du gardien du cimetière. Meckert voulait que son théâtre soit publié. Les éditions Joseph K. , qui ont déjà fait paraître plusieurs inédits de l'auteur, exaucent ce souhait, révélant une facette méconnue de son oeuvre, indissociable de la singularité et de "l'énergie intérieure" qui habitent ses premiers romans.

01/2024

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Littérature française

Et la mer se fâcha

Dans le café de Ménekché, village de pêcheurs proche d'Istanbul, le jeune Zeynel tue à bout portant Ihsan le maquereau. Sélime lui crache alors au visage, mais il ne le dénoncera pas à la police. Désormais les destins de ces deux hommes, si différents, seront indissolublement liés, dans une lente progression qui les conduira inéluctablement l'un vers l'autre, jusqu'à la fin tragique. Cependant Zeynel, qui a peur de Sélime, fuit à Istanbul où se déroule une chasse à l'homme, à mesure que grandit sa légende, alimentée par les journaux, par les rumeurs les plus invraisemblables et par les photos de faux assassins, tandis que Sélime, le Pêcheur au cour pur, poursuit sur sa barque un rêve d'amour qu'accompagne la tristesse d'avoir vu massacrer ses amis les dauphins dont on dépèce les corps sur la plage pour les brûler et recueillir leur huile. Ce roman qui met en scène de nombreux personnages, tels Moustafa le Borgne, Hassan le Boiteux, la belle Zuhré assassinée par son mari, le petit Doursoune Kémal qui adore Zeynel, Husséyine l'indicateur et Véziroglou le gangster milliardaire, souvent agités par des sentiments contradictoires, à la fois généreux et cupides, lâches et téméraires, tendres et cruels, se déroule dans un décor d'une beauté saisissante, où les jeux de lumière, sur la mer et dans les îles, s'opposent à l'agitation et aux bruits du port, des marchés, des embouteillages d'Istanbul, ville «corrompue, divisée en mille factions, puante, menteuse, mauvaise, qui a perdu son âme...». Une beauté qui rachète toutes les horreurs et tous les crimes, il suffit, pour la voir, d'ouvrir les yeux. Pour la première fois, dans ce livre, Yachar Kemal aborde, avec le thème d'Istanbul, la période agitée des années 1970, où ses héros, des gens du peuple, se trouvent entraînés avec leurs passions dans des conflits qui les dépassent et dont ils ne perçoivent pas les enjeux.

10/1985

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Littérature française

Les derniers jours de Charles Baudelaire

Ici, Charles Baudelaire sera le héros bien réel d'un roman aussi fidèle aux exigences de la vérité qu'à celles de l'imagination. Il sera, surtout, cet homme misérable surpris à la fin de sa vie, dans une chambre de l'hôtel du Grand-Miroir, à Bruxelles, pendant les quelques jours où, usé par la syphilis, il va perdre une partie de sa raison et l'usage de sa parole... Pour le romancier, il y avait là un pari et un mystère que s'est-il vraiment passé pendant ces jours qui virent. pour la dernière fois, le poète des Fleurs du Mal confronté à sa mémoire ? Pourquoi a-t-il choisi de s'égarer ainsi, corps puis âme, en maudissant le monde et le ciel ? C'est autour de ce Baudelaire exilé, convaincu de son échec, bientôt aphasique, que Bernard-Henri Lévy a bâti son roman. Sur un mode presque policier, qui conduira le lecteur d'un bordel belge aux cénacles post-romantiques, d'un dîner chez les Hugo aux tourments d'un prêtre défroqué, on suit une enquête dont les témoins sont méthodiquement convoqués ; de Jeanne Duval à un disciple ambigu, de Sainte-Beuve à Madame Aupick, d'une logeuse à l'éditeur Poulet-Malassis, ils vont, chacun à son tour, dans sa langue, et selon la composition à plusieurs voix qui avait déjà fait le style du Diable en tête, nous raconter cette lente agonie. Par-delà leurs récits et leurs mensonges, par-delà les péripéties d'une intrigue pathétique ou cocasse, l'auteur retrouve des thèmes qui lui sont chers : le goût du malentendu et de la gloire, l'éloge de l'artifice, l'art comme vengeance, la tragédie propre aux œuvres inachevées, les ruses de la sainteté et de la chute. Tels sont les enjeux d'un roman qui revendique toutes les libertés - et où il s'agit aussi, dans l'ombre immense de Baudelaire, d'interroger la littérature et son destin.

12/1988

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Musique, danse

Dans la lumière qui se retire

Hudson "Huddie" Ledbetter dit "Lead Belly" ou "Leadbelly" – Ventre de plomb : Chanteur, guitariste, éventuellement pianiste et accordéoniste, mais aussi compositeur et parolier. Légende vivante du folk. Lemmon Jefferson, dit "Blind Lemon" – L'Aveugle-à-la-peau-de-citron : Guitariste et chanteur ambulant, compositeur de toutes ses mélodies, auteur de tous ses textes. McKinley Morganfield, dit "Muddy Waters" – Le Mangeur de boue : apparaît comme le bluesman qui, mieux que tout autre, incarne à la fois l'unité et la diversité du blues de l'après-guerre. Sam Hopkins, dit "Lightnin" (Eclair) – L'Eclair : Son jeu de guitare remarquablement articulé est d'une souplesse et d'une éloquence exceptionnelles. John Lee Hooker – Mr Boom Boom : Harmoniciste occasionnel, mais surtout guitariste et chanteur, créateur d'innombrables thèmes, Aucun autre bluesman, jusqu'ici, ne s'est montré supérieur à lui. La provocante impureté de son jeu, de son chant, c'est l'essence même du blues en ce qu'elle a de plus pur, c'est-à-dire, en l'espèce, de plus trouble. Robert Leroy Johnson – Le Fils préféré du Diable : Eternel don juan, galvaudeux impénitent, héros tragique et créateur de génie. Il fut le principal ouvrier d'une transition entre le style acoustique et rural dont il était nourri et le blues électrique destiné à triompher, à partir de 1948, dans les grands centres urbains. Chester Arthur Burnett, dit "Howlin Wolf" – Le Loup hurlant : Il possédait une voix sombre et puissante, propre à glacer les sangs. Il jouait de l'harmonica, tâtait de la guitare, mais son principal instrument c'était son corps. Marion Walter Jacobs, dit "Little Walter" – Petit Walter : a réinventé l'harmonica au tournant des années 40 et 50, en explorant sans relâche et en exploitant sans contrainte les possibilités de l'amplification électrique. Il n'en demeurera pas moins l'un des visionnaires les plus et les mieux inspirés du blues de l'après-guerre.

07/2017

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Littérature étrangère

La'afal. Ils ont dit...

La'afal. Ils ont dit... raconte les vicissitudes du héros éponyme, La'afal, haut fonctionnaire de Lombatchi, relevé de ses fonctions et jeté dans l'inactivité, qui, au terme d'une traversée du désert riche d'expériences, de rencontres, et d'enseignements, découvre la bête humaine, le hideux visage de la traîtrise, la morsure venimeuse de l'ingratitude, et se voit tenté par la perversion. Mais, grâce aux réflexions du grand Prêtre dont la sagacité et la profondeur sont extraordinaires, il comprend que le meilleur pari réside dans la générosité et l'acceptation de sa responsabilité face au destin. L'histoire de La'afal fair écho, comme en surimpression, à celle du grand Chef totalement incompris des siens. Ce qui fait dire et à juste titre que La'afal porte le chemin de Croix du grand Chef. Le romancier mène ainsi le lecteur dans une randonnée fantastique. Il relate des scènes réelles et allégoriques inscrites dans un temps à la fois proche et lointain, où se mêlent passé, présent, et futur, au point de rencontre de l'Histoire et du mythe. Au-delà de sa trame politique incontestable, La'afal. Ils ont dit... pose les questions d'une humanité en proie à des blessures existentielles : la souffrance, le mal, la fragile frontière entre le libre arbitre et le destin, le difficile équilibre entre le réalisme et l'idéalisme, la pénible distinction entre l'estime de soi et l'égoïsme, la délicate séparation entre l'ambition et le carriérisme. Mais, à ceux qui sont persécutés, soumis à un terrible blocus de la part d'un entourage caustique et déchu, où des amis et des frères se transforment en prédateurs féroces, l'auteur propose une voie : s'élever au-dessus de la décrépitude morale, psychique, et spirituelle, et traduire dans les faits le rêve de grandeur et de foi en l'Homme : survivre/vivre sans trahir les siens.

06/2014

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Romans, témoignages & Co

Lettres à une Idol. Une romance K-pop

Quand l'amour s'écrit en toutes lettres : Une correspondance entre une star de la K-pop et l'un de ses fans va lui redonner goût à la vie après un accident sur scène. Ancienne star du groupe de K-pop 5Monsters, Yeongi alias Smoke s'est lancé avec succès dans une carrière solo lorsqu'une chute en plein concert le force à une longue convalescence. Isolé - il ne voit guère que son agent Chung -, Smoke menace de sombrer dans la dépression. Heureusement, il tombe par hasard sur une lettre de fan - un certain Min-ho, étudiant en art et président d'un fan club de 5Monsters - qui lui remet du baume au coeur et lui fait remonter la pente. Les deux entament alors une longue correspondance, jusqu'au jour où Smoke surprend une conversation téléphonique de son agent qui semble indiquer que Min-ho est payé par Chung. Blessé par cette trahison, Smoke manque faire une surdose médicamenteuse et est sauvé par Chung. Min-ho s'étonnant par lettre du silence de la star, Smoke décide sur un coup de tête d'aller le voir chez lui, bravant d'éventuels paparazzi. La rencontre est électrique et les deux garçons échangent un baiser avant que Min-ho ne profite de la présence de son héros pour l'immortaliser en croquis. Regonflé à bloc et déplâtré, Smoke se prépare d'arrache-pied à remonter sur scène, et notamment pour un duo avec Starlight, jeune star montante de la K-pop dont s'occupe également Chung. Sa relation avec Min-ho et les jeunes femmes que sa mère veut lui présenter dans l'optique d'un mariage arrangé ont fait mûrir Smoke qui peut enfin penser à son après-carrière. Après un ultime quiproquo où Min-ho apprend dans un magazine populaire la rumeur que Smoke va se marier, il prend son courage à deux mains et un train pour Busan. Avec la complicité de Chung, il retrouve Smoke sur la plage de l'hôtel et ils se confessent enfin leurs sentiments réciproques.

09/2023

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Littérature française

La comedie humaine. Esther heureuse

" En 1824, au dernier bal de l'Opéra, plusieurs masques furent frappés de la beauté d'un jeune homme qui se promenait dans les corridors et dans le foyer, avec l'allure des gens en quête d'une femme que des circonstances imprévues retiennent au logis. Le secret de cette démarche, tour à tour indolente et pressée, n'est connu que des vieilles femmes et de quelques flâneurs émérites. Dans cet immense rendez-vous, la foule observe peu la foule, les intérêts sont passionnés, le désoeuvrement lui-même est préoccupé. Le jeune dandy était si bien absorbé par son inquiète recherche, qu'il ne s'apercevait pas de son succès : les exclamations railleusement admiratives de certains masques, les étonnements sérieux, les mordants lazzis, les plus douces paroles, il ne les entendait pas, il ne les voyait point. Quoique sa beauté le classât parmi ces personnages exceptionnels qui viennent au bal de l'Opéra pour y avoir une aventure, et qui l'attendent comme on attendait un coup heureux à la Roulette quand Frascati vivait, il paraissait bourgeoisement sûr de sa soirée ; il devait être le héros d'un de ces mystères à trois personnages qui composent tout le bal masqué de l'Opéra, et connus seulement de ceux qui y jouent leur rôle ; car, pour les jeunes femmes qui viennent afin de pouvoir dire : J'ai vu ; pour les gens de province, pour les jeunes gens in- expérimentés, pour les étrangers, l'Opéra doit être alors le palais de la fatigue et de l'ennui. Pour eux, cette foule noire, lente et pressée, qui va, vient, serpente, tourne, retourne, monte, descend, et qui ne peut être comparée qu'à des fourmis sur leur tas de bois, n'est pas plus compréhensible que la Bourse pour un paysan bas- breton qui ignore l'existence du Grand-Livre. A de rares exceptions près, à Paris, les hommes ne se masquent point : un homme en domino paraît ridicule".

02/2023

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Littérature française

Esther heureuse

" En 1824, au dernier bal de l'Opéra, plusieurs masques furent frappés de la beauté d'un jeune homme qui se pro- menait dans les corridors et dans le foyer, avec l'allure des gens en quête d'une femme que des circonstances imprévues retiennent au logis. Le secret de cette démarche, tour à tour indolente et pressée, n'est connu que des vieilles femmes et de quelques flâneurs émérites. Dans cet immense rendez-vous, la foule observe peu la foule, les intérêts sont passionnés, le désoeuvrement lui-même est préoccupé. Le jeune dandy était si bien absorbé par son in- quiète recherche, qu'il ne s'apercevait pas de son succès : les exclamations railleusement admiratives de certains masques, les étonnements sérieux, les mordants lazzis, les plus douces paroles, il ne les entendait pas, il ne les voyait point. Quoique sa beauté le classât parmi ces personnages exceptionnels qui viennent au bal de l'Opéra pour y avoir une aventure, et qui l'attendent comme on attendait un coup heureux à la Roulette quand Frascati vivait, il paraissait bourgeoisement sûr de sa soirée ; il devait être le héros d'un de ces mystères à trois personnages qui com- posent tout le bal masqué de l'Opéra, et connus seulement de ceux qui y jouent leur rôle ; car, pour les jeunes femmes qui viennent afin de pouvoir dire : J'ai vu ; pour les gens de province, pour les jeunes gens inexpérimentés, pour les étrangers, l'Opéra doit être alors le palais de la fatigue et de l'ennui. Pour eux, cette foule noire, lente et pressée, qui va, vient, serpente, tourne, retourne, monte, descend, et qui ne peut être comparée qu'à des fourmis sur leur tas de bois, n'est pas plus compréhensible que la Bourse pour un paysan bas-breton qui ignore l'existence du Grand-Livre. A de rares exceptions près, à Paris, les hommes ne se masquent point : un homme en domino paraît ridicule. En ceci le génie de la nation éclate... ".

02/2023

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Littérature française

Exégèse des lieux communs

"Exégèse des Lieux communs", livre terrible sous son apparente cocasserie, se présente sous la forme de quelque trois cents textes en deux séries où sont analysées, interprétées et commentées une à une les expressions toutes faites par quoi se traduit la "sottise bourgeoise" . Comme Flaubert avec son "Dictionnaire des idées reçues", Bloy s'attaque férocement à l'homme "qui ne fait aucun usage de la faculté de penser" et se contente d'un répertoire limité à quelques formules toutes faites. L'énumération des lieux comuns fait ressortir la prédominance des préoccupations d'argent : "Les affaires sont les affaires, Qui paie ses dettes s'enrichit, Les bons comptes font les bons amis" , etc. D'autres expriment avant tout la bonne conscience et l'assurance qu'il n'est besoin d'être ni un héros ni un saint pour mériter considération : "On ne se refait pas, Je m'en lave les mains, Etre à cheval sur les principes" , etc. Bloy s'empare à chaque fois d'une expression, et la poussant au terme de sa logique secrète, en déduit magistralement l'imbécillité ou la perversité cachée du petit bourgeois qui l'emploie. Mais ce n'est là qu'un artifice de méthode pour laisser entendre que sous chacune de ces paroles mortes subsiste la vertu inchangée de la Parole sacrée. Bloy interprète avant tout les lieux communs à la lumière de l'Ecriture et le mot "Exégèse" doit être entendu ici dans son sens précis. Ce qu'il tente, c'est de tirer de l'absurdité même, ou de la pesanteur humaine, ce qui peut s'y dissimuler qui appartient à la révélation de Dieu aux hommes. Toute parole, selon lui, est "réellement dérobée à la Toute-Puissance créatrice" , si bien que "les plus inanes bourgeois sont, à leur insu, d'effrayants prophètes" . Dès lors, le sens le plus mystérieux réapparaît sous les pires platitudes, et le génie contemplatif et verbal de Bloy parvient sans cesse à tirer du plus pauvre langage la solennelle attestation du mystère de notre humaine nature.

11/2023

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Poésie

Flache d’Europe aimants garde-fous

"L'Europe penche. Ses penchants sont irrésistibles. BABORD TRIBORD BABORD TRIBORD. Quoi entre ? Quoi : entre Albrecht Dürer peignant l'insensé signe d'une chute de météorite, et Joseph Beuys au coeur d'un carnaval, ayant écrit au tableau noir " The Brain of Europe " ? Quoi : entre neuf jours d'Aphrodisies à Paphos, et les neuvaines d'un village où les pèlerins venaient en traitement pour leur folie ? Les barges tanguent. Les bargeots ne sont pas toujours ceux qu'on croise. Les croisés, ils sont livrés à leurs nefs folles. Les mythologies du temps présent se conjuguent avec l'histoire des antiques. Le sel y met un peu de piment. On a localisé le clitoris de l'Europe, pas encore son cerveau. Complètement à l'Ouest ? L'oncle d'Amérique, de retour, pencherait pour. Qu'est-ce que l'Europe, vue du mur à Chypre, gentiment nommé : ligne verte ? Qu'est-ce que l'Europe, vue par les écrivains Jean-Paul de Dadelsen et Denis de Rougemont, qui se mouillent au Centre européen de la Culture ? Quand la confédération européenne devient leurre, Dadelsen fait résonner son poème dans le ventre de la baleine, traduit le livre d'un juge américain, frôle la poète Hilda Doolittle, succombe d'une tumeur au cerveau. La langue c'est de la lave. C'est fou ce qu'on la préfère refroidie, solidifiée, figée. Parfois de l'énergie s'évade encore de l'encre asséchée : celle de l'énigme atteinte. Qu'y peuvent les arts poétiques ? Mais. Parier sur l'inconnu. Inventer des narrés, avec ligatures et raccords à distance. Bousculer l'ordre causal. Modéliser l'hétérogène. Ne pas nous mener en bateau, ni céder aux vieilles lunes. Syncrétiser. Croiser les doigts". Patrick Beurard-Valdoye.

03/2019

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Esotérisme

Maître d'équerre. Petit livret à l'usage des maîtres qui s'accomplissent

Le troisième degré, grade de maître, réalise une coupure définitive entre la maçonnerie de métier des deux premiers degrés et la maçonnerie des futurs hauts grades dont la maitrise constitue la racine. Le maçon change au troisième degré, avant de changer de plan. Il passe de l'équerre au compas. Il commence à s'élever au-dessus des contingences terrestres et matérielles pour pénétrer dans les sphères plus hautes de la connaissance spirituelle, dans un double espoir, celui de retrouver la parole perdue et celui de l'instauration du Saint Empire. Il faut donc bien se rendre compte qu'il s'agit avant tout d'un travail sur soi, en soi, qui n'est pas une simple transmission mais une vraie création enrichie, une conversion à un monde intérieur aboutissant à réorienter son regard. C'est un art augmenté d'une pratique vertueuse et spirituelle pour une ascension progressive et permanente. Un maçon ne doit jamais être indulgent avec lui-même et ne peut pas se contenter de l'ordinaire. Le Rite Ecossais Ancien et Accepté (R.E.A.A.) offre une richesse quasi inépuisable d'inspiration et de réflexions car il a été construit selon une lente et réfléchie maturation en trente-trois degrés. La promesse de l'Ecossisme est de combattre avec foi les forces d'entropie négatives qui créent la disharmonie comme la disparition du savoir et du bien-faim. Ce livre tente de clarifier certains points, au troisième degré pour le R.E.A.A., et donne une esquisse de philosophie générale afin d'en faire profiter les maçons qui veulent donner de leur temps pour se perfectionner. Un maître doit toujours se perfectionner, chercher, comprendre et s'améliorer, et faire que son travail ne s'arrête jamais car rien n'est acquis et tout se perfectionne.

02/2019

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Littérature française

La métamorphose d'Edgar Herlimann

« À 43 ans Edgar Herlimann a l’air d’avoir toujours eu cet air là ». Célibataire à l’abri du besoin, Edgar Herlimann partage sa vie entre la petite ville de Villé et sa maison de Steige, dans la vallée. Sa vie sans surprise ne connaît ni la hâte ni l’ennui. Edgar Herlimann entretient son jardin, restaure des meubles anciens, et partage des parties de cartes avec un cercle d’amis fidèles. Et puis, dans le secret de sa maison, Edgar fait, en marchant dans son salon, des rêves extraordinaires. Dans le petit monde qui est le sien et qu’il n’a jamais voulu quitter, il n’y a personne qui ne vante la douceur de son caractère, sa modestie, sa discrétion et son goût de l’harmonie. Bref, Edgar Herlimann vit en paix avec lui-même et les autres. Et puis, au tout début de l’année, la “maison de Joséphine” change de propriétaire. C’est ainsi qu’en face de la maison d’Edgar s’installe Emma Bodin, artiste peintre. Dans la vie ordonnée d’Edgar Herlimann, où tout changement semble impossible, voici une année nouvelle qui s’annonce riche en rebondissements. Tour à tour sollicité par les candidats aux élections municipales à venir, les manoeuvres de certains promoteurs immobiliers peu scrupuleux, et les avances insistantes d’une femme du village, Edgar fera appel à toutes les ressources de son calme proverbial. Mais le changement le plus profond viendra de sa nouvelle voisine. Le rapprochement de ces deux êtres forme une marche prudente, une valse lente au fil des saisons. Ce livre rafraîchissant est hommage à la lenteur, une invitation à un certain art de vivre. Une pause poétique pleine d’émotion.

09/2011