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Beaux arts

Expo. Les expositions qui ont marqué Paris depuis 1900

Les expositions temporaires d'art n'ont jamais été aussi nombreuses et en vogue que durant ces dernières décennies, surtout à Paris. Mais à quand remonte ce phénomène ? Et à quoi ressemblait une exposition temporaire, avant ? Ce livre présente une sélection de 80 expositions parisiennes qui ont marqué les esprits, depuis la mémorable Exposition universelle de 1900 jusqu'à la récente présentation de la collection Chtchoukine à la Fondation Louis-Vuitton, en passant par "Les Primitifs français" (1904), "Les Peintres de la réalité" (1934), "Van Gogh" (1947), "Toutankhamon" (1967), "Paris-New York" (1977), "Magiciens de la Terre" (1989), "L'Hiver de l'Amour" (1994), "Mélancolie" (2005), "Picasso et les maîtres" (2008) ou encore "De l'Allemagne" (2013). Chacune d'elles est présentée sous la forme d'une fiche synthétique qui détaille le contexte de son organisation, son propos scientifique, le choix de son affiche et sa réception critique. Toutes ont une importance singulière, qu'il s'agisse de la redécouverte d'un artiste ou d'une tendance artistique, du caractère innovant de la présentation, de la ferveur de leur réception, ou d'un message politique plus ou moins dissimulé... Au fil des pages se dessine une véritable histoire des expositions temporaires parisiennes aux XXe et XXIe siècles, ainsi qu'une analyse de révolution de cette pratique au sein des musées.

05/2019

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Histoire de France

La solution finale de la question juive. La technique, le temps et les catégories de la décision

L'histoire - la discipline historique - ne peut rien changer à ce qui est advenu : presque six millions de juifs d'Europe ont été exterminés par le régime nazi durant la Seconde Guerre mondiale. Du moins a-t-elle parfois la vertu de changer la perception que nous avons de notre passé, d'en modifier notre compréhension. C'est à une relecture de ce type que se livre magistralement Florent Brayard dans le présent ouvrage. De 1939 à 1942, la politique antijuive nazie avait connu de profondes mutations, et la " solution finale de la question juive " avait pu recouvrir des projets aussi différents que la transplantation totale des juifs hors d'Europe ou leur meurtre systématique. C'est cette évolution, parfois hésitante et dont Wannsee fut une étape, que l'auteur décrit en l'inscrivant dans le cours de la guerre et mettant au jour les soubassements idéologiques qui justifiaient ces politiques. Mais, une fois passée la phase d'élaboration, le moment de la réalisation venu, il n'y eut plus aucune hésitation. Et le moins stupéfiant n'est pas que, au bout du compte, en juin 1942, Hitler avait décidé que la " solution finale " - devenue à présent synonyme de meurtre - devait être achevée en une année : pour cette grande partie de l'Europe occupée par l'Allemagne, elle le fût.

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Histoire internationale

Le long retour (1945-1952). L'histoire tragique des "déplacés" de l'après-guerre

Lorsque l'Allemagne capitule en mai 1945, les Alliés se trouvent confrontés à un défi gigantesque : soigner, nourrir, regrouper et rapatrier les victimes du régime nazi, piégées dans l'effondrement du IIIe Reich. 15 millions de travailleurs originaires de toute l'Europe, prisonniers de guerre, déportés, survivants des camps sont alors présents sur le territoire allemand, auxquels vont s'ajouter 5 millions de réfugiés de l'Est, chassés des pays libérés ou fuyant l'avance de l'armée soviétique. Ensemble, ils constituent les "Displaced Persons". Si la plupart ont pu retrouver leurs foyers avant la fin de l'année 1945, 1,5 million d'entre eux étaient "non rapatriables" : Juifs rescapés de la Shoah, Polonais, Ukrainiens, Lituaniens, Estoniens, notamment, pour qui le retour dans leur pays d'origine était désormais impossible. Il fallut aux Alliés plus de sept ans pour solder cet héritage empoisonné de la guerre. La communauté internationale, en dépit des remous liés à la guerre froide et à la création de l'Etat d'Israël, réussit alors à poser les bases d'une organisation moderne de l'aide humanitaire. En brossant une fresque glaçante, mais riche d'exemples émouvants de destins individuels, Ben Shephard livre, avec Le Long Retour, une page capitale et méconnue de l'histoire de l'Europe du XXe siècle.

08/2014

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Histoire internationale

Hitler. Essai sur le charisme en politique

Evénement majeur de notre siècle, le nazisme demeure également une énigme majeure posée aux historiens. Entre l'omnipotence diabolique de Hitler et la description de son pouvoir comme celui d'un " dictateur faible " face à un appareil d'Etat tout-puissant, Ian Kershaw risque une vision nouvelle. Ce qui devient objet d'histoire, ce n'est plus Hitler, mais sa position exceptionnelle qui excédait la mesure d'un individu sans qualité, tribun de brasserie, déclassé social, artiste raté. Hitler exerçait une autorité charismatique, fondée sur la perception, toujours renouvelée, par la masse de qualités, d'une mission, d'un héroïsme supposés du chef. Le charisme permet enfin de tenir ensemble tous les traits que les interprétations précédentes avaient jusqu'alors séparément soulignés : le pouvoir de Hitler résultait de la collaboration, de la tolérance, des faux espoirs ou de la faiblesse de tous ceux qui, en Allemagne, occupaient une position de pouvoir ou d'influence - tous reportèrent leurs attentes ou leurs ressentiments dans la personne du dictateur. Il devint l'emblème de l'activisme, la source de l'autorité légitime, l'instance de confirmation ou de sanction des faits et gestes de quiconque agissait selon les intentions qu'il prêtait au Führer. De cela résultait une combinaison sans précédent d'instabilité institutionnelle et de dynamisme hors du commun, qui, incapable de stabilisation dans des formes légales, finit dans l'autodestruction.

10/2001

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Histoire de France

Lettres de Buchenwald

D'avril 1943 à avril 1945, Léon Blum a été " déporté " à Buchenwald. Etrange déportation ! Il s'agissait d'un internement dans une petite maison forestière séparée de quelques centaines de mètres du camp de sinistre mémoire. Léon Blum vit cloîtré avec des livres, en tête à tête avec Georges Mandel que les Allemands vont livrer à la milice française pour être assassiné. Il est rejoint par celle qu'il épouse devant un notaire de Weimar, lieu des conversations de Goethe avec Eckermann, qui avaient fait l'objet du premier grand livre de l'ancien critique littéraire de la Revue blanche. Oui, étrange internement, à côté de l'horreur que Léon Blum ne découvrira qu'à son départ. De ces deux années, on ne savait jusqu'alors presque rien, à part Le Dernier Mois, récit de sa libération. Ilan Greilsammer, chercheur israélien, l'auteur d'une classique biographie de Léon Blum, s'est vu confier par son arrière-petit-fils, Antoine Malamoud, les cinquante-huit lettres que Blum a adressées à son fils Robert, officier en captivité, à Lübeck, en Allemagne. Lettres censurées, intéressantes jusqu'à leur banalité même, et témoignage poignant d'un prisonnier presque coupé du monde. Elles éclairent d'un jour inattendu le caractère de l'une des grandes personnalités politiques françaises du XXe siècle. Ilan Greilsammer les a réunies et présentées ici.

10/2003

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Histoire internationale

Mein kampf, l'histoire d'un livre

C'est un des livres politiques les plus vendus de tous les temps. Un des plus terrifiants aussi. Diffusé à 12 millions d'exemplaires en Allemagne, à des centaines de milliers dans une vingtaine de pays avant 1945, Mein Kampf se vend, aujourd'hui encore, dans le monde entier, y compris en France. Pourtant, l'histoire de ce bréviaire nazi devenu un best-seller planétaire est peu connue. Sait-on vraiment comment Mein Kampf a-t-il été écrit et pour quelles raisons ce livre a joué un rôle clef dans l'accession de son auteur au pouvoir ? Pourquoi, alors qu'Adolf Hitler y annonçait la plupart de ses crimes à venir, cette " conspiration en plein jour " n'a-t-elle pas constitué un avertissement ? Pourquoi le Führer a-t-il tenté de dissimuler son ouvrage au regard du monde, au point de faire publier un faux en France ? Cette enquête passionnante, rigoureuse et inédite mène le lecteur de la cellule de prison où Hitler rédigea son livre aux couloirs du gouvernement de Bavière aujourd'hui, du Paris d'avant-guerre aux librairies turques modernes, en passant par les milieux néonazis. Elle permet de comprendre pourquoi Mein Kampf, manifeste du nationalisme et de l'extrémisme, reste d'une actualité brûlante en ce début de XXIe siècle.

03/2009

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Histoire de France

Le phénix français. Ou Comment la France s'est toujours relevée de Charles V à de Gaulle

Il y a bien un miracle français: une étonnante capacité à renaître, telle le phénix, de ses cendres, et que soulignait en son temps Raymond Aron : " Nous avons souvent dégringolé après être montés, mais mystérieusement, nous avons toujours réussi à ressusciter. " D'où vient cette capacité de rebond ? Comment la France parvient-elle à passer de l'effondrement au redressement, de l'humiliation à la gloire, de la banqueroute à la prospérité ? Pour élucider ce paradoxe, Georges Valance revient aux sources de l'histoire de France. Il en explore les plus fortes crises. Terrassée par l'Anglais pendant la guerre de Cent Ans, déchirée par les guerres de religion, et un siècle plus tard par les dissensions de la Fronde, laminée par les guerres révolutionnaires, humiliée par l'Allemagne en 1870 puis de nouveau en 1940... Et cependant, alors que s'élevait déjà la complainte des "" déclinologues " de l'époque, la France a su, chaque fois, sortir du gouffre et retrouver son rang. " On ne modernise pas un pays à partir de ses échecs, mais en démontrant la possibilité du changement à partir de ses succès ", nous avertit Nicolas Baverez. C'est l'ambition de ce livre. En nous rappelant comment les Français sont parvenus à surmonter les pires heures de leur histoire, Georges Valance nous offre une formidable leçon d'optimisme - et aussi une incitation à l'action.

09/2006

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BD tout public

Cher pays de notre enfance. Enquête sur les années de plomb de la Ve République

Etienne Davodeau est auteur de bande dessinée. Benoît Collombat est grand reporter à France Inter. L'un est né en 1965, l'autre en 1970. Ils ont grandi sous la Ve République fondée par le général de Gaulle, dans un pays encore prospère, mais déjà soumis à la " crise " . l'Italie et l'Allemagne ne sont pas les seules nations à subir la violence politique. Sous les présidences de Pompidou et de Giscard d'Estaing, le pays connaît aussi de véritables " années de plomb " à la française. Dans ces années-là, on tue un juge trop gênant. On braque des banques pour financer des campagnes électorales. On maquille en suicide l'assassinat d'un ministre. On crée de toutes pièces des milices patronales pour briser les grèves. On ne compte plus les exactions du Service d'Action Civique (le SAC), la milice du parti gaulliste, alors tout-puissant. Cette violence politique, tache persistante dans l'ADN de cette V° République à bout de souffle, est aujourd'hui largement méconnue. En sillonnant le pays à la rencontre des témoins directs des événements de cette époque - députés, journalistes, syndicalistes, magistrats, policiers, ou encore anciens truands -, en menant une enquête approfondie, Etienne Davodeau et Renon Collombat nous révèlent l'envers sidérant du décor de ce qui reste, malgré tout, le cher pays de leur enfance...

10/2015

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Histoire de France

1914, enquête sur une guerre programmée

"Bonne année !" : c'est par ces mots traditionnels, écrits ou prononcés par des millions d'individus au même instant, que Gaston Calmette, le directeur du quotidien Le Figaro, salue l'avènement de l'année 1914 à la une de son journal. Comment pouvait-il savoir que, peu après sa brutale et tragique disparition, le monde qui l'entourait allait basculer à son tour dans les ténèbres? Pour entrer dans une nouvelle ère, engendrée par un monstrueux chaos guerrier, annonciateur des autres brisures qui hacheront le XXe siècle. Dans une puissante Europe secouée récemment par plusieurs crises localisées qui ont menacé de dégénérer, les grands acteurs - France, Russie, Grande-Bretagne, d'un côté, Allemagne et Autriche-Hongrie de l'autre - accompagnés de leurs satellites, vont finalement en découdre. Les ferments de la guerre ? On peut les rattacher à diverses causes : prédominance du sentiment national, nationalismes exacerbés, rivalités économiques, financières et coloniales. Car il est certain que l'événement officiellement déclencheur du mécanisme fatal - l'attentat de Sarajevo du 28 juin 1914 - ne suffit pas à expliquer le conflit. Il convenait donc de conduire une "enquête sur une guerre programmée" que Gérard Chauvy mène ici magistralement à son terme. Un livre capital pour comprendre pourquoi l'année 1914 est restée gravée dans l'Histoire comme une "année tragique", celle de la fin d'un monde.

01/2014

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Littérature étrangère

Brûlures d'enfance

"Vous rappelez-vous où vous étiez quand vous avez entendu parler de l'incendie du Reichstag ?" Pour Thekla Jansen, c'était à un bal costumé, le lundi d'avant mardi gras, quand toute l'Allemagne s'abandonnait à la frivolité, quand, derrière son masque - on pouvait être n'importe qui. C'est aujourd'hui le premier anniversaire de l'incendie qui a détruit le siège du parlement de Berlin : à Burgdorf, la jeune institutrice partage avec ses élèves la peur qui suivit l'événement, et tente de protéger les garçons contre la propagande nazie et la tentation de s'enrôler dans les Jeunesses hitlériennes. Cependant, le quotidien est de plus en plus troublé par les interdictions d'auteurs ou de livres et tout nouveau discours du Führer. Bientôt, même si Thekla est persuadée qu'Hitler ne restera pas longtemps au pouvoir, elle n'a d'autre choix que de céder à l'ingérence croissante du oie Reich, pour ses élèves et pour elle-même, quitte à voir resurgir un douloureux secret de famille susceptible de la mettre en péril. Après Trudi la naine, prix des lecteurs du Livre de Poche 2010, Ursula Hegi renouvelle avec Brûlures d'enfance le tableau intime, épique et foisonnant, à l'aube de la Seconde Guerre mondiale, d'une communauté ordinaire aux prises avec le mal.

08/2012

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Religion

La Marseillaise de Santa Chiara. Souvenirs d'un séminariste d'avant Vatican II

L'auteur s'est résolu, face à la crise qui sévit dans l'Église catholique, à partir de 1965, à livrer un témoignage très inédit en son genre. C'est celui du parcours d'une vocation sacerdotale avortée, allant de 1945 à 1960. Charles Hervé, né en 1934, dans une famille d'antique souche bretonne, a fait ses études secondaires à Neuilly-sur-Seine et débuté son cycle d'études supérieures à La Sorbonne. Il le poursuivra par des études de philosophie scolastique à l'Institut catholique de Paris, entrant au Séminaire universitaire des Carmes (1955-1956). Suivra la longue parenthèse d'un service militaire de vingt-sept mois, débuté en Allemagne et poursuivi en Algérie (1957-1958). Puis il sera envoyé à Rome par le cardinal archevêque de Rennes pour y poursuivre des études de théologie (1959-1960). C'est au séminaire français de Santa Chiara qu'il sera confronté à la subversion préconciliaire. Rétrospectivement, il lui est apparu qu'elle portait déjà en elle les germes de l'explosion de mai 1968. Il a mené, en Bretagne, une carrière de cavalier, éleveur de concours hippique et de président de syndicat agricole. Parallèlement, il a conduit une autre carrière de journaliste, de conférencier et d'écrivain. Aujourd'hui, Charles Hervé est père de quatre enfants et grand-père.

03/2009

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Littérature étrangère

Évelyne ou le Voyage autour de la folie

Ce nouveau roman de l'écrivain et médecin allemand Ernst Augustin rapporte une séance de thérapie qui dure quatre heures. La patiente du psychiatre-narrateur, une schizophrène, est en même temps sa femme. En même temps qu'il fait remonter des limbes Evelyne-Eurydice, au risque, il en est conscient, de s'y dissoudre lui-même, le narrateur reconstitue le cheminement qui l'a conduit à cette épreuve décisive : son propre destin, l'éveil de sa vocation, et ce qu'il faut bien appeler son initiation, où il acquiert la compréhension de la "folie" comme "dimension immédiatement supérieure". Second récit dans le premier, et qui déborde largement celui-ci, nous conduisant de Berlin-Est aux déserts de l'Afghanistan puis à l'hôpital de Madurai, dans le sud de l'Inde, où il devient, à sa manière (car le conformisme n'est pas son fort), disciple d'un yogi, avant le retour en Allemagne, où il sera pour dix ans chef de service d'une clinique psychiatrique. C'est là qu'il retrouve Evelyne B. , rencontrée déjà à Berlin-Est alors qu'elle était âgée de seize ans. Et c'est elle qui provoque sa nouvelle fuite et sa reconversion : il refuse de faire administrer à Evelyne les traditionnels électrochocs, rompt avec la psychiatrie officielle. Roman d'apprentissage sur le thème de la schizophrénie, roman d'aventures, roman d'amour.

09/1978

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Littérature étrangère

Le visage de Gogol

Un enfant écrase une feuille morte entre ses doigts. Il retrouve dans le creux de sa main un peu de poussière brune. La poussière s'envole. C'est la vie de Nikolaï Gogol qui commence en Ukraine, au début du XIXe siècle, qui se poursuit à l'école de Niejine, à Saint-Pétersbourg, en Allemagne, à Paris et à Vienne, à Rome où il entreprend Les Ames mortes, d'après une idée de son ami Pouchkine. Il y a les années d'errance en Europe, les préparatifs de départ pour la Terre Sainte, Jérusalem, et la mort à Moscou, dix jours après avoir brûlé la seconde partie des Ames mortes, en proie à la folie. Il en est le propre narrateur, c'est la voix de Nikolaï Gogol que le lecteur entend, sous l'espèce d'une confession satirique, ponctuée de longs monologues intérieurs douloureux ou rêveurs. C'est son visage, enfin, celui d'un homme à jamais partagé : plaisanterie ou sérieux ? Réel ou imaginaire ? Vérité ou mensonge ? Bien ou mal ? Et tout le talent de Kjell Johansson consiste à laisser le lecteur, lui aussi, dans l'impossibilité de faire la part de ce qui relève de la pure imagination du romancier suédois ou de celle du romancier russe, qu'il lui aurait donc prêtée, en même temps que cette vie, cette voix, et ce visage.

06/1993

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Littérature étrangère

Topographie

Rien de plus simple que le départ en vacances d'une famille hautement fantaisiste qui doit quitter la Tchécoslovaquie, traverser la Hongrie, puis la Yougoslavie jusqu'à la mer. L'escapade sera simplement soumise aux aléas d'un voyage dans les pays de l'Est, au temps encore du communisme, où un petit déjeuner familial s'obtient en échange d'une chemise en nylon. Chacun évoque ses souvenirs : le grand-père prisonnier de guerre et fusillé en Allemagne, l'acquisition d'un vibromasseur, la vente ratée d'un tableau de Dürer qui n'était qu'une vulgaire copie. On croise des touristes français et allemands, un écrivain américain qui tambourine sur une machine à écrire posée sur le toit d'une jeep amphibie. Mais voilà que ce périple est suspendu aux voyages de deux exilés : Antonin, qui part de New York, traverse la Belgique pour retrouver à Cologne un ami qui vient de rentrer de Prague... Et Anatolij Antonov qui arrive de Moscou à Rome, où il doit annoncer que l'empire soviétique menace le monde, mais on est samedi soir et les Romains dînent... Le voyage vers la mer peut-il avoir lieu s'il dépend de tant d'autres destinées, s'inscrit désormais dans une si large topographie, et si la famille n'arrive même pas à se réunir autour d'une table ?

05/1995

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Littérature étrangère

Kuraj

Pour Naja, kuraj est un mot du passé, un de ces rares mots sauvés de l'oubli et des premières années d'une existence vécue parmi les Tuncians, ce peuple semi-nomade vivant aux confins de la Chine et de l'Union soviétique. Car Naja est allemande maintenant, malgré son nez plat, ses yeux en amande et sa longue tresse d'épais cheveux noirs. L'amitié nouée entre son père Ul'an et le lieutenant Berger pendant les heures les plus noires de la bataille de Stalingrad en a décidé ainsi, transformant une simple coïncidence - Naja et la fille des Berger sont nées le même jour- en une promesse quasi incantatoire : si les deux hommes devaient survivre, Naja serait envoyée à Cologne, pour prendre la place de la petite fille des Berger, morte en bas âge. Berger et Ul'an réchappent de l'enfer, mais Ul'an ne survit pas à ses blessures. Son clan tient néanmoins à honorer sa parole. Naja part donc pour l'Allemagne, et tels les kuraj, ces buissons qui roulent au gré du vent dans les vastes steppes d'Asie centrale, elle est emportée vers un autre destin, un autre pays, où elle devra trouver son chemin entre le désir de faire oublier sa différence et la volonté de rester fidèle à des traditions ancestrales.

05/2003

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Décoration

Le monde des murs peints. CitéCréation, Edition de luxe, Edition bilingue français-anglais

Depuis 1978, les peintres muralistes CitéCréation ont signé 500 oeuvres murales monumentales dans le monde. Leurs fresques, design urbain, adaptées et personnalisées, affichent des identités culturelles. sociales, économiques, confortent les espaces de rencontres, créent des liens entre les habitants des quartiers périphériques et ceux des centre-villes. Le développement de CitéCréation à l'étranger s'appuie sur deux filiales, MuraleCréation au Canada et CreativeStadt en Allemagne, ainsi que sur des Bureaux de Liaison à Jérusalem, Moscou et Shanghai. Nées dans la région Rhône-Alpes qui possède dans la Grotte Chauvet les plus anciennes et fécondes peintures pariétales connues à ce jour, 33 000 ans, le groupe CitéCréation, descendant direct de ces artisans rupestres, est devenu aujourd'hui leader mondial des peintures murales. Entraînée dans son sillage, la Ville de Lyon est désormais reconnue "Capitale française des murs peints". Elle partage ce titre au niveau européen avec Berlin et brille au classement des cinq premières villes de murs peints au monde, aux côtés de Philadelphie, Los Angeles et Mexico. Cette aventure, qui affiche sur les façades et sur tous les tons le droit à la beauté pour tous, est racontée en images grand format dans cet ouvrage. On entre dans le domaine de l'espace public, dans celui de l'imagination de ses créateurs, véritables allumeurs d'étoiles, et de ses décideurs, passeurs de rêves.

01/2017

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Histoire de France

Conspiration pour l'égalité dite de Babeuf

Le premier révolutionnaire professionnel, l'essentiel chaînon entre Robespierre et Blanqui, l'infatigable monteur de sociétés secrètes : tel est Philippe Buonarroti, l'auteur de La Conspiration pour l'Egalité. En 1828, lors de la sortie du livre, ce perpétuel exilé gagne sa vie à Bruxelles en donnant des leçons de musique. Un auteur inconnu, un éditeur marginal : on pouvait s'attendre à une sortie discrète. Or, La Conspiration devient rapidement le grand livre des révolutionnaires de l'époque, non seulement en France où il paraît après la révolution de 1830, mais en Allemagne où Marx tente de le faire traduire, et en Angleterre où il diffuse dans le mouvement chartiste. Après le récit à grands traits de la Révolution française, le livre raconte l'histoire de ce groupe d'hommes, réunis autour de Babeuf, qui furent une sérieuse menace pour le régime du Directoire : travail clandestin, préparation de l'insurrection, trahison, arrestation, procès à Vendôme, Babeuf et Darthé condamnés à mort et guillotinés. Outre l'historique, Buonarroti expose le programme des Egaux, où "les richesses particulières disparaissent, et le droit de propriété est remplacé par celui de chaque individu à une existence aussi heureuse que celle de tous les membres du corps social". Un livre animé par la passion de l'égalité, oeuvre d'un personnage parmi les plus originaux des révolutionnaires du XIXe siècle.

02/2015

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Philosophie

"Eichmann était d'une bétise révoltante". Entretiens et lettres

La philosophe Hannah Arendt, auteur des Origines du totalitarisme, couvrit à sa demande le procès d'Eichmann à Jérusalem en 1961 pour le compte du New Yorker. Le livre qui en est l'aboutissement, Eichmann à Jérusalem, sous-titré Rapport sur la banalité du mal, déclencha immédiatement la polémique aux Etats-Unis puis lors de sa publication en France en 1966, tandis que d'aucuns déconseillèrent même sa publication en Allemagne (1964). Elle y soutenait qu'Eichmann n'était ni un Iago ni un Macbeth, imputant ses crimes à la pure absence de pensée, ce qui, précisait-elle, n'équivalait nullement à la "stupidité". Comment s'explique dès lors le titre du présent entretien qu'elle accorda à l'historien allemand Joachim Fest, auteur notamment des Maîtres du IIIe Reich ? De même comment expliquer que, bien qu'Eichmann lui répugnait, s'exprimant sur Albert Speer, l'architecte de Hitler qui devint ensuite ministre de l'Armement, elle puisse affirmer dans la seconde partie de leur entretien : "L'homme me plaît, mais je ne parviens pas à le comprendre" ? Faut-il y voir une nouvelle provocation de la part de celle qui pourtant, ne se targuait que de "dire la vérité des faits" ? Ce livre rassemble l'entretien accordé par Hannah Arendt à Joachim Fest en 1964, leur correspondance, ainsi que les écrits qui ont amorcé la controverse.

10/2013

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Critique littéraire

Lou. Histoire d'une femme libre

D'une grande beauté, d'une intelligence supérieure, Lou Andreas-Salomé, née à Saint-Pétersbourg en 1861, a été l'une des célèbres séductrices de son temps. Nietzsche, Rainer Maria Rilke en ont été follement épris, Freud a succombé à son charme. L'étonnant est que, si elle aimait les hommes et leur compagnie, elle n'a pas toléré, avant trente-cinq ans, qu'ils l'approchent physiquement. Ce qui, loin de les décourager, les rendait, comme Nietzsche, fous de désir. Curieusement, bien que des milliers de pages aient été consacrées à Lou dans toutes les langues, ce qu'il faut bien appeler cette infirmité est à peine effleurée, jamais élucidée. C'est un trou noir. Françoise Giroud avance à ce sujet une hypothèse, qui éclairerait le mystère de cette chasteté frénétique. Lou s'est largement rattrapée plus tard, gourmande de " festins d'amour " jusqu'à la fin de sa vie, mais toujours avec des hommes sensiblement plus jeunes qu'elle. Romancière très appréciée en Allemagne où elle vivait, elle a été l'une des premières femmes libres d'Europe parce que sa plume lui a toujours assuré indépendance matérielle et situation sociale. Mais son chef-d'œuvre, c'est elle. Après Marie Curie, Alma Mahler, Jenny Marx et Cosima Wagner, Françoise Giroud dresse un savoureux portrait de Lou Andreas-Salomé.

04/2002

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Littérature française

Mon ami le libraire

Chantal Le Bobinnec s'est déjà livrée dans deux récits hauts en couleur : Ma drôle de guerre à 18 ans où elle conte sa vie rebelle entre l'enfance dans un château de Bretagne et l'adolescence dans l'Allemagne de la débâcle, suivi de Gen Paul à Montmartre qui ranime la figure du peintre bohème, ami de Céline et de Marcel Aymé. Mon ami le libraire est un roman de la même veine, tendre et cruel, qui dresse le portrait d'un drôle de libraire, Philippe Provins. Amoureux des livres et des femmes, érudit, pochard, cour d'artichaut vivant de bric et de broc, il va peu à peu se confier à la vieille dame indigne qui sera pour lui une complice amusée, et parfois sévère. C'est aussi la rencontre de deux éditeurs amateurs et prétentieux, Pierre Charpie et Thomas Pétrin, sortes de Bouvard et Pécuchet du livre. Et pourtant c'est ce couple ridicule qui va publier Féerie pour Monsieur Jules, première version de Gen Paul à Montmartre, et leur seule production. Avec un regard vif et plein d'humour, ce livre dépeint le monde de la petite édition, où les séances de dédicaces ampoulées succèdent aux discours creux, que transcendent parfois de belles rencontres comme celle de Claude Duneton qui deviendra l'ami de Chantal et qu'elle fait revivre ici avec malice.

01/2013

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Littérature étrangère

Roses & Poireau

Arno Schmidt (1914-1979) est l'un des plus grands écrivains allemands contemporains en même temps qu'un novateur, comparable (et souvent comparé) à Joyce. Il existe en Allemagne un "mythe de l'écrivain" dont le modèle est Arno Schmidt. Une Fondation, plusieurs périodiques sont exclusivement consacrés à son oeuvre. En France, Arno Schmidt a été révélé dans Les Lettres Nouvelles (Julliard) par la publication de Scènes de la Vie d'un Faune (1962) qu'a suivi dans la même collection La République des Savants (1964), tous deux réédités depuis dans la collection 10/18 (Christian Bourgois). En 1992 a paru aux Editions Maurice Nadeau l'énorme et étonnant (à tous points de vue) Soir bordé d'or. Aujourd'hui paraît le recueil Roses & Poireau, composé de deux fictions inspirées par le même climat d'après-guerre de Scènes de la Vie d'un Faune : Paysage lacustre avec Pocahontas et Les Emigrants. On a adjoint à ces deux fictions trois écrits théoriques : Calculs I, II et III dans lesquels Arno Schmidt révèle les secrets de fabrication d'une oeuvre fort diverse et qui, obligeant à porter sur cette oeuvre un regard autre, ne manqueront pas d'étonner : ceux qui lisent Arno Schmidt pour le plaisir de la découverte tout autant que les professionnels de l'écriture.

01/1994

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Musique, danse

Dialogues contemporains. Les collaborations de Jean-Yves Bosseur

Le livre brosse un portrait original du compositeur Jean-Yves Bosseur à travers ses collaborations les plus récentes avec d'autres artistes : peintres, jazzmen, auteurs, artistes sonores, hommes de radio ou de théâtre, vidéastes... Et parmi les plus connus V. Molnar, H. Dorion, B. Butor, S. Beckett, D. Humair.. Chaque collaboration inclut un entretien avec le compositeur et son interlocuteur, une façon claire et vivante d'aborder les relations, multiples, que la musique contemporaine peut entretenir avec son temps, hors des salles de concert. L'approche ouverte de Jean-Yves Bosseur est en phase avec une culture du XXIe siècle qui rend les frontières poreuses entre les arts, et remet en cause le rôle et la place du compositeur. Jean-Yves Bosseur, né en 1947, a étudié la composition à Cologne (Allemagne). Il a été également directeur de recherches en esthétique au CNRS jusqu'en 2012. Compositeur prolixe, il a écrit de très nombreuses pièces pour les formations les plus variées. Il a reçu le Diapason d'Or pour La messe en 1998. Les collaborations jouent un rôle essentiel dans son travail, ouvrant la musique à des contextes culturels variés. Il est l'auteur de plusieurs livres qui témoignent de cette recherche : Musique et arts plastiques, Le collage d'un art à l'autre, L'oeuvre ouverte d'un art à l'autre, Musique et environnement, Musique et contestation...

05/2019

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Musique, danse

Essai sur Wagner

Né en 1903 à Frankfort, Theodor W. Adorno a fait des études de philosophie, de sociologie et de sciences politiques aux universités de Francfort et de Vienne. En composition musicale, il a été l'élève d'Alban Berg. Obligé de quitter l'Allemagne en 1933, il a vécu successivement à Paris, à Oxford, à New York et à Los Angeles. Il a dirigé le service de recherches radiophoniques de l'Université de Princeton. Il revient en 1950 à Francfort, où il occupe deux chaires de philosophie et de sociologie. Il est également l'un des directeurs de l'Institut de recherches sociales de Francfort. Auteur de nombreux ouvrages, on peut dire qu'il a exercé une grande influence sur les jeunes compositeurs de l'après-guerre, aussi bien aux Etats-Unis qu'en Europe. Dépassant les points de vue de Nietzsche, qui a consacré de nombreuses pages à l'étude comparée des drames wagnériens et des chefs-d'oeuvre classiques, à l'analyse de la composition dans Carmen et Tristan, Theodor W. Adorno entreprend une révision radicale du "cas" Wagner, en utilisant les disciplines les plus variées : la théorie et l'analyse musicales, l'esthétique générale, la philosophie, la sociologie et la psychologie. Ce livre s'adresse donc aussi bien au musicien professionnel qu'au sociologue, au philosophe et à tous les amateurs d'art.

03/2014

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Beaux arts

Les artistes et leurs galeries : Paris-Berlin, 1900-1950. Tome 1, Paris

Les galeries ont une importance essentielle dans l'émergence du marché de l'art moderne et dans la promotion des avant-gardes en France et en Allemagne dans la première moitié du XXe siècle. Des prémisses du marché de l'art avec la fondation de l'hôtel Drouot, aux salons et galeries, ce premier tome est consacré aux réseaux et aux pionniers du marché de l'art moderne à Paris, de 1900 à 1950. Il met en exergue le rôle de découvreurs de la modernité artistique qu'exercèrent ces "marchands-mécènes" , à l'instar de Berthe Weill, Paul Durand-Ruel, Léonce et Paul Rosenberg, Daniel-Henry Kahnweiler, Pierre Loeb, Christian Zervos, Jeanne Bucher, René Gimpel. En retraçant l'histoire de galeries parfois moins connues - la galerie Les Quatre Chemins ou la galerie Barbazanges-Hodebert - ou le portrait de figures plus insolites tel Adolf Basler ou Wilhelm Uhde, le livre rend perceptible les mutations affectant le marché de l'art moderne de l'entre-deux-guerres. Il analyse enfin les années noires de la guerre puis de la Libération où les galeries furent confrontées aux spoliations et persécutions, tandis que florissaient les transactions financières. Sans se vouloir exhaustive, l'étude apporte une vue d'ensemble sur ces acteurs majeurs du marché de l'art de la première moitié du XXe siècle.

02/2019

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Littérature française

Les veuves et les voleuses de vies

"Julien est en soins intensifs avec peu d'espoir. [... ] Plongé dans des pensées profondes, Jacques se questionne sur le sens de la vie, de la souffrance, du hasard, bref sur tout ce qui précarise l'existence, ainsi que la mort, etc. Qu'est-ce qui est arrivé ? Lui et Julien se sont quittés depuis à peine cinq heures... " A travers les destins croisés de plusieurs familles de 1940 à 2010, entre la Provence, Paris et l'Allemagne, Paul Jean met en valeur le paradoxe de la vie : naître c'est accepter de mourir. Il nous présente Julien et Jacqueline lorsque surviennent l'AVC et le cancer, puis Luc et Yvette face à la maladie auto-immune et enfin Philippe et Juliette confrontés à la stérilité. L'histoire de ces familles, d'une actualité saisissante, nous plonge dans les méandres de la maladie et de ses conséquences : la solitude, la peur, la souffrance, la mort et l'après... Et aussi l'espoir... Paul Jean s'est longtemps spécialisé dans l'histoire des maladies et de la médecine avec de nombreuses publications scientifiques. Les Veuves et les voleuses de vies est son premier roman, récit d'histoires personnelles dramatiques. Avec pour objectif de briser la solitude et s'ouvrir à ceux qui sont confrontés aux mêmes réalités, c'est un roman d'espoir.

02/2019

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Critique littéraire

Madame Proust

A la question : " Quel serait votre plus grand malheur ? ", Marcel Proust avait répondu : " Etre séparé de maman, " Jeanne Proust, née Weil en 1849 dans une famille juive venue d'Alsace et d'Allemagne, est la mère d'un des écrivains français les plus célèbres. Possessive, aimante, omniprésente même après sa mort dans l'œuvre de son fils, elle l'a protégé, éduqué, influencé, bien au-delà de l'image pieuse du baiser nocturne dans A la recherche du temps perdu. Jeanne demeure, à bien des égards, un mystère. Pourquoi cette héritière d'une bourgeoisie juive éclairée épouse-t-elle Adrien Proust, fils d'épicier catholique sans fortune ? Comment cette polyglotte, pianiste, amoureuse des livres, va-t-elle encourager la vocation de son fils ? Sait-on qu'elle traduisit Ruskin pour lui ? Comment accepte-t-elle les ruses et les foucades d'un enfant malade et gâté qui dort le jour et travaille la nuit ? Faut-il admettre les amitiés d'un garçon qu'on devine peu attiré par les femmes ? Cette première biographie de " la maman du petit Marcel " reconstitue la vie d'une mère muée en vestale, en collaboratrice, en gouvernante, à travers les centaines de lettres qu'échangent deux êtres que rien ni personne ne sépare. C'est une histoire d'amour autant qu'une visite intime chez les Proust.

03/2006

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Ethnologie

Le rêve du chien sauvage. Amour et extinction

Comment résister à la peur et à l'impuissance que provoquent aujourd'hui les extinctions de masse dans la grande "famille des vivants" ? Deborah Bird Rose nous propose ici de penser, sentir et imaginer à partir d'un terrain concret et situé : les manières de vivre et de mourir avec les chiens sauvages d'Australie, les dingos, cibles d'une féroce tentative d'éradication. En apprenant des pratiques aborigènes, de leurs manières de se connecter aux autres vivants, elle active une puissance que la Raison occidentale a dévolue aux seuls humains : l'amour. Que devient cette capacité de répondre à l'autre, cette responsabilité, quand elle s'adresse à tous les terrestres ? En s'attachant à des bribes d'histoires logées dans nos grands récits moraux et philosophiques, elle fait sentir que le non-humain continue d'insister silencieusement et que cet appel, perçu par Lévinas dans les yeux d'un chien rencontré dans un camp de prisonniers en Allemagne nazie, n'en a pas fini de nous saisir et de nous transformer. Il s'agit de faire sentir et aimer la fragilité des mondes qui se font et se défont, au sein desquels des vivants hurlent contre l'inexorable faillite, tressent des chants inoubliables. Les faits parlent d'eux-mêmes, disent parfois les scientifiques de laboratoire. Ici, ils nous parlent.

02/2020

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Histoire de France

L'Armistice de Rethondes. 11 novembre 1918

L'Armistice de Rethondes reste le meilleur livre sur l'épisode capital qui clôt quatre années de guerre meurtrière et ruineuse. Avec la maîtrise incomparable d'une documentation océanique, Pierre Renouvin restitue d'une plume limpide l'histoire enchevêtrée de ces quelques semaines haletantes. Il en explore les enjeux politiques, stratégiques, diplomatiques, économiques, et fait découvrir les raisons, les contraintes, les arrière-pensées, les bons ou les mauvais calculs qui ont conduit les différents protagonistes à mettre fin à cette guerre sans issue. Fallait-il conclure l'armistice le 11 novembre ou attendre une ultime offensive alliée ? Fallait-il arrêter les hostilités avant d'entrer en Allemagne ? Comment, d'un côté comme de l'autre, militaires et politiques ont-ils analysé la situation au jour le jour, mais aussi les propositions, ultimatums, rebondissements et volte-face qui allaient déboucher sur la signature de l'armistice ? Comment situer Rethondes par rapport au traité de Versailles ? Telles sont, avec tant et tant d'autres, les questions auxquelles ce livre magistral s'efforce de répondre. "Le 11 novembre 1918 signe l'entrée de la France dans une ère nouvelle", écrit Antoine Prost dans l'essai inédit qui clôt l'ouvrage. Une France certes victorieuse, mais fragilisée, divisée et travaillée par le pacifisme, que l'ombre de 14-18 ne cessera de hanter, avant que 1940 ne vienne la jeter à terre.

10/1968

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Sciences historiques

41 histoires extraordinaires de la guerre invisible

Les chroniqueurs et les livres d'histoire relatent les événements de guerre qui se voient mais plus rarement les manoeuvres secrètes qui souvent font changer l'issue d'un conflit. Cet art du secret, et la désinformation que certaines puissances manient avec habileté pour tromper leurs opposants, est la doctrine de la guerre invisible. Dans ce livre, l'auteur s'appuie sur l'Art de la guerre, oeuvre du général chinois Sun Tzu écrite autour du Ve siècle avant J.-C. et prônant le culte du secret garant de la victoire, pour expliquer la finalité des stratagèmes et des jeux de dupes utilisés par les protagonistes au cours des siècles. Avec ses 41 histoires méconnues de la guerre invisible, il révèle certains éléments gardés secrets pendant plus de soixante ans, tels le Radiogramme de la Victoire du 3 juin 1918 ou le décodage des machines allemandes Enigma et Lorenz de 1938 à 1945. La recherche discrète des intentions de l'ennemi durant la Guerre froide n'a pas été laissée de côté, pas plus que les manoeuvres occultes et les plans stratégiques d'intoxication découverts à la réunification des deux Allemagne. Au début du XXIe siècle, en pleine mondialisation économique dans un contexte d'insécurité grandissant, le recours au renseignement et à l'espionnage est vital pour les Etats, soucieux de préserver leur intégrité et la Liberté de leurs citoyens.

09/2019

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Sports

Encyclopédie mondiale de la moto. Plus de 1000 constructeurs de ABC à Zundapp

Si les constructeurs de motocyclettes se comptent aujourd'hui sur les doigts des deux mains, ils étaient cent fois plus nombreux il y a près d'un siècle. Cette prolifération s'explique par l'engouement, au début du XXe siècle, pour le moteur à combustion interne et pour la bicyclette. Le mariage du moteur et de la petite reine semblait être la solution simple et économique pour motoriser les masses. Quelques entreprises, des artisans et des bricoleurs tentèrent l'expérience. Certains ont vite disparu, d'autres ont su s'adapter, faire preuve d'imagination et ont inondé le marché naissant de la motocyclette à grand renfort de succès sportifs qui leur ont assuré des retombées publicitaires, augmentant ainsi leurs ventes. Harley-Davidson aux Etats-Unis, BMW en Allemagne, Moto Guzzi en Italie et Triumph en Grande-Bretagne font aujourd'hui partie des rares rescapées des temps anciens qui peuvent s'enorgueillir d'avoir une vraie histoire. Le quartette japonais formé par Honda, Kawasaki, Yamaha et Suzuki a su, quant à lui, redonner un souffle bienvenu à la pratique du deux-roues en inventant la moto ludique. Mais que sait-on des milliers de constructeurs anonymes et passionnés qui ont fleuri au fil des décennies ? C'est ce que vous découvrirez dans cette encyclopédie richement illustrée, à travers plus de 1 000 marques.

06/2012