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Communication - Médias

Hermès 91 - La marche

Directeur de la publication Dominique Wolton Numéro coordonné par Vincent Liquète et David Le Breton et supervisé par Thierry Paquot Hermès aux sandales ailées est le dieu des voyageurs, des bergers, des commerçants, des voleurs et des orateurs. A l'occasion de cette quatre-vingt-onzième livraison d'Hermès, nous l'avons fait marcheur et transformé en guide pour la composition de ce sommaire. La marche est davantage qu'une fonction physiologique, anatomique ou musculaire, c'est la révélation de l'Autre. Et cette découverte de l'altérité, participe de la communication. Dire que l'être humain est relationnel, c'est dire qu'il va vers autrui pour construire une relation, relation qu'il ne cesse, sa vie durant, de lier, relier, délier et pour se faire, il marche. La marche ne consiste pas seulement à mettre un pied devant l'autre. Elle vise à satisfaire notre curiosité et à combler notre besoin de liberté. La curiosité de la découverte du monde et de soi-même (ses forces et ses limites), lors de randonnées, d'excursions, de déambulations, de flâneries... La liberté, avec les manifestations de rue, les pèlerinages, les processions et autres modalités collectives pour partager un même objectif, un même transport qui facilite l'unité d'un groupe. Mais la marche est parfois tragique, forcée et porteuse de la violence faite à l'Autre, jusqu'aux marches de la mort. Ainsi la marche est multiple, complexe et cette diversité de formes confirme sa grande importance pour faire société et analyser diverses composantes de la communication sociale. Elle révèle parfois même des situations d'incommunication voire d'acommunication au sein des sociétés et groupes d'individus. C'est ce que montrent les quarante contributions ici réunies qui fournissent la matière d'un original vade-mecum pour le marcheur contemporain. Vincent Liquète et David Le Breton Automne 2023

10/2023

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Cinéastes, réalisateurs

Les carnets. Tome 3, Mai 1981 - juillet 1986

René Allio a, durant toute sa vie d'adulte, tenu des carnets qui lui servaient à faire le point sur son travail de peintre, de créateur de costumes et de décors de théâtre, de scénographe, de scénariste, de cinéaste. Dans des pages remarquablement écrites, il ?xe, pour lui-même au début, ses espoirs, di?cultés et bonheurs rencontrés dans le processus créatif, son expérience sensible et critique des oeuvres d'autres artistes, sa lecture d'événements sociaux et politiques qui le questionnent et le marquent, mais aussi — quoiqu'un peu plus rarement — les moments forts de sa vie privée. Ce journal o?re aussi un panorama passionnant des courants de pensée, des écoles et théories qui naissent et disparaissent en ces années de contestation, des cinéastes, acteurs et metteurs en scène connus et moins connus, en un mot un tableau de tout ce qui a vu le jour au cinéma, au théâtre et dans les musées, à Paris mais aussi dans d'autres pays, durant ces décennies si fécondes, si mouvementées que furent les années soixante à quatre-vingt-dix. Allio se révèle, dans ces carnets qui n'étaient pas, au départ, destinés à la publication, un remarquable essayiste, en outre philosophe, historien, esthète et théoricien. Il livre ses impressions, ses ré?exions, aussi bien sur ses lectures que sur les événements politiques contemporains, sur l'histoire et le passé, sur les personnalités auxquelles il fut confronté, sur ses espoirs, ses projets, ses réussites et ses échecs. Ce troisième volume couvre la période de mai 1981 à juillet 1986. Comme pour le précédent, c'est Annette Guillaumin qui assure la transcription et l'historienne Myriam Tsikounas qui rédige l'appareil critique.

10/2021

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In Design

InDesign 2021. Complément vidéo : Les blocs dans une composition

Ce livre de la collection vBook se compose d'un guide complet pour apprendre les fonctionnalités de PAO du logiciel InDesign 2021 et d'un complément sous forme de vidéo sur la création et la gestion des blocs d'une composition. Livre InDesign 2021 - Le guide complet Découvrez dans ce livre les fonctionnalités de PAO du logiciel InDesign 2021. Ce livre, paru en 2021, a été rédigé avec la version 16. 1 d'InDesign. Après la présentation de l'interface commune aux logiciels de la suite Adobe, vous découvrirez comment créer une page avec tous les éléments nécessaires à la composition. Ensuite vous y ajouterez des blocs de texte ou d'images et apprendrez à les manipuler. Vous verrez comment mettre en forme le texte, avec notamment les feuilles de styles qui permettent une mise en forme structurée et vous apprendrez à insérer des tableaux bien formatés. Vous découvrirez ensuite comment mettre en valeur les pages avec la gestion des images et des éléments graphiques (dessin, effets...) qui la composent. Puis vous verrez comment créer des gabarits qui permettent d'élaborer des compositions homogènes et comment réaliser des livres composés d'une table des matières et d'un index. Vous apprendrez à utiliser les bibliothèques CC stockées dans le cloud avant d'aborder la diffusion de vos documents avec la création de PDF, la gestion de l'impression et la publication en ligne. Vidéo InDesign 2021 - Les blocs dans une composition Cette vidéo de formation vous présente les fonctionnalités d'InDesign permettant la création et la gestion des blocs (couleur, copie, transformation...), la modification de leur contour, la création de blocs de texte, de blocs chaînés et l'habillage du texte autour des blocs.

10/2021

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Histoire de France

Journal de guerre d'un juge militaire allemand 1944-1945

Werner Otto Müller-Hill est, à n'en pas douter, un personnage très marquant. Né en 1885 et mort en 1977, benjamin d'une famille de Fribourg, il se définit comme un " bon Allemand " ; mais aussi antinazi qu'antibolchevique, il dénonce le funeste pacte germano-soviétique comme une erreur tragique. Exerçant à Strasbourg à la fin de la guerre, dans la position difficile d'un juriste légaliste tenu à la réserve et à la prudence, il tient, entre 1944 et 1945, un journal qu'il dissimulera soigneusement et que son fils Benno ne découvre qu'à sa mort. Il y consigne avec précision événements et réflexions, notamment au sujet de la crédulité du peuple allemand, berné par les discours officiels des nazis. Malgré ses origines bourgeoises - il décrit son enfance privilégiée dans Souvenances, en fin de volume - Werner s'affirme comme profondément démocrate. A plusieurs reprises, il dénonce l'extermination des juifs par les nazis et parle de la " solution finale " comme d'une " abomination antihéroïque, antimilitaire et absolument antiallemande ". Ses convictions personnelles et son éthique le poussent naturellement à considérer Hitler comme un malade mental. Toutefois, il déplore que son opinion ne soit pas partagée par tous ceux de sa classe. Enfin, ces notes sont aussi des écrits intimes, où il livre ses doutes et ses angoisses. Werner n'est pas seulement un juge intègre, il est également un père et un mari qui s'inquiète pour l'avenir des siens. Ce journal nous plonge dans ce que Werner nomme, justement, le " crépuscule des dieux ". La stupidité et l'horreur de toute guerre ressortent ici pleinement, et la publication de ce texte inédit, soixante-cinq ans après sa rédaction, est une pièce importante à ajouter au dossier du grand conflit mondial.

03/2011

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Science-fiction

Caspak Tome 2 : Le solitaire

Paru initialement en 1918, Hors de Caspak (Out of time's abyss) est le second tome d'un autre Cycle, celui de Caspak - qui revisite les thèmes du monde perdu et de l'évolution. Il se compose de trois nouvelles, présentées en deux volumes. Sa première publication en français ne date que des années 1980. Caspak est une grande île au climat tropical que le navigateur italien Caproni, qui accompagna Cook en 1721, prétendit avoir découvert au milieu de l'océan antarticque. Il n'avait pu y débarquer, ses côtes inhospitalières étant dépourvues de plages et bordées d'immenses falaises rocheuses dont un élément métallique étrange dérègle les boussoles. Dans Caspak, monde oublié , le lieutenant Bradley et ses compagnons avaient quitté Fort Dinosaure pour mener une exploration de Caspak et n'étaient jamais revenu. En fait ils avaient tenté de rejoindre ce refuge. Mais, en cours de route, ils découvrent le corps sans vie d'une créature qui semble être un homme volant. Plus tard, une nuit, Bradley est enlevé par un autre homme volant et il apprend que cette créature fantomatique est un être humain naturellement ailé, connu sous le nom de Wieroo. Le Wieroo emmène Bradley sur l'île d'Oo-oh, située dans la mer intérieure de Caspak. Bradley emprisonné parvient à s'échapper et fait la rencontre de Co-Tan, une femme également prisonnière, issue de la race humaine la plus évoluée de Caspak, les Galus. A tous les deux ils réussissent à quitter le territoire des Wieroo, puis à capturer deux Wieroo et les forcer à s'envoler avec eux vers le continent des Galus. Co-Tan et Bradley y retrouvent les rescapés des aventures relatées dans le premier tome. Tous rentrent chez eux en Amérique, et Bradley y épousera Co-Tan.

03/2018

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Shonen/garçon

Akane banashi Tome 2

La nouvelle étoile du manga entre en scène ! Pour la jeune Akane, son père Toru est doté d'un incroyable pouvoir : assis seul sur scène, il est capable de donner vie à une multitude de personnages différents, armé uniquement d'un éventail et d'un carré de tissu ! Toru pratique le rakugo, une forme de spectacle humoristique populaire née il y a des centaines d'années, mais toujours vivante. Malgré les moqueries de son entourage, il rêve d'accéder au rang de maître. La pression est d'autant plus forte qu'il ne veut pas décevoir sa femme, soutien de toujours, ni surtout sa fille Akane... Elle l'admire au point de l'imiter, répétant les scènes de rakugo en cachette ! Le jour de l'examen de passage vers le grade ultime, la barre est placée haut : ce n'est rien de moins que le célèbre Issho Arakawa, maître incontesté de la discipline, qui joue le rôle de juré. Toru donne une performance remarquable, la salle se tord de rire ! Et pourtant, Issho le déclare indigne du titre... Pire, il le bannit à vie du monde du rakugo, sans aucune explication ! La carrière d'artiste de Toru est brisée, sans que personne n'en comprenne la raison... mais Akane reprend le flambeau, bien décidée à réaliser son rêve et à découvrir la vérité derrière ce scandale ! Acclamé par les plus grands noms du manga et de l'animation, tels qu'Eiichiro Oda (One Piece) ou Hideaki Anno (Neon Genesis Evangelion), Akane-banashi est un véritable phénomène dès le début de sa publication dans le mythique Shonen Jump (My Hero Academia, Jujutsu Kaisen...) ! Nul ne peut rester insensible à l'énergie communicative d'Akane, cette héroïne ultra-moderne adepte d'un art ancestral !

10/2023

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Divers

L'épopée infernale. Le livre dont vous êtes l'héroïne

Vous avez toujours rêvé de vivre l'aventure, la vraie, avec un grand A ? Vous voulez du frisson, de l'adrénaline ? Qu'à cela ne tienne, on va vous en donner ! Laissez au vestiaire vos slips en peau de bêtes, vos casques à cornes et autres armures en fer ridicules. Vous n'en aurez pas besoin là-bas. Pas plus que de votre gros glaive. Dans le dangereux et terrifiant monde de la BD, vous ne pourrez comptez que sur votre crayon et votre carton à dessin pour vous défendre. Il faudra avoir le coeur solide, d'autant que pour augmenter la difficulté et corser sévèrement les épreuves, vous incarnerez non pas un auteur mais une AUTRICE. Avec L'EPOPEE INFERNALE, Emilie Plateau parodie les mythiques livres " dont vous êtes le héros " qu'on pouvait lire adolescent dans les années 90. Sauf qu'au lieu de vivre une épopée d'heroic fantasy, on va subir les mésaventures quotidiennes d'une autrice de bd. De l'envoi d'un nouveau manuscrit à des maisons d'édition à sa publication en livre, en passant par les invitations à des festivals ou à des rencontres-dédicaces en librairies, Emilie Plateau passe au peigne fin le microcosme de la bande dessinée et dénonce avec humour aussi bien la situation précaire des autrices et auteurs en général que le combat de longue haleine des femmes dans un milieu encore bien trop souvent sexiste et misogyne. Les lectrices et les lecteurs devront faire des choix cruciaux pour progresser dans cette quête interactive et déjouer les pièges d'un parcours semé d'embûches. Et qui sait ? Peut-être à la fin remporteront-iels le Saint Graal convoité par tant d'autrices et auteurs de bande dessinée : le Fauve d'or à Angoulême !

10/2021

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Droit pénal des affaires

Le guide des contrôles et poursuites en matière fiscale. Fraude - Blanchiment

La délinquance financière et économique a donné lieu à des réformes successives. Un an après sa publication, la loi du 23 octobre 2018, visant à lutter contre la fraude fiscale, sociale et douanière, a permis de récupérer plus de 5, 6 milliards d'euros en 2019 (contre environ 4 milliards en 2018). Les contrôles sur pièces ont bondi de 89, 5 %. Un service d'enquêtes judiciaires des finances et une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité ont été créés. L'extension de la convention judiciaire d'intérêt public à la fraude fiscale a permis un règlement efficace d'affaires complexes à forts enjeux. La dénonciation obligatoire a donné lieu à la transmission à l'autorité judiciaire d'environ mille dossiers, en plus de quelque 500 plaintes après avis de la CIF. L'administration est désormais autorisée à collecter et exploiter par des traitements informatisés et automatisés, les contenus librement accessibles sur internet. La lutte contre l'évasion fiscale internationale ou transfrontalière bénéficie depuis la directive 2018/822 de l'échange automatique et obligatoire d'informations dans le domaine fiscal. Elle soumet les intermédiaires (cabinets comptables, conseils en gestion, avocats) et/ou le contribuable à de nouvelles obligations déclaratives. Ainsi se trouve renforcée la lutte contre la fraude fiscale qui devrait entraîner une saisie plus importante du juge pénal, dont jusqu'à présent la saisine dépendait de la décision prise par l'administration. L'étude de la mise en oeuvre d'une procédure pénale en matière fiscale ou de blanchiment de fraude fiscale est précédée par une phase préliminaire de recherche des manquements aux obligations déclaratives. Bernard Bouloc est Professeur honoraire de l'Ecole de Droit de la Sorbonne - Université Paris I. Pierre-Edouard Gondran de Robert est avocat au barreau de Paris.

06/2022

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Jeux

Immersion N° 7, mai 2023 : Adolescences japonaises

Persuadés que le jeu vidéo sera l'art majeur du XXIème siècle, Immersion a l'ambition de faire émerger une vraie pensée critique sur le sujet. Histoire de l'art, sociologie, philosophie : chacun de nos articles est une proposition intellectuelle et graphique à part entière. A l'occasion de ce numéro 7, nous avons complètement repensé la revue afin de proposer à nos lecteurs et lectrices une expérience plus innovante. Une nouvelle maquette qui replace l'imagerie vidéoludique au coeur de la création contemporaine et numérique. Chez Immersion, nous sommes mus par la volonté de ne pas nous contenter de célébrer le jeu vidéo, mais de le questionner et d'en déconstruire les représentations. Pour cela, nous nous attachons à explorer les grands enjeux socioculturels et esthétiques qui traversent la création vidéoludique, au sein d'une revue à la fois accessible et d'une grande rigueur intellectuelle. Publication de référence sur le sujet, Immersion est un objet unique dans le paysage éditorial européen qui s'adresse donc autant aux passionnés qu'à celles et ceux qui souhaitent découvrir comment les jeux vidéo influencent la société et les pratiques artistiques contemporaines. Au sommaire : - Victor Moisan - Un monde sans adultes - Pierre Lovati - J-RPG et système éducatif - Julie le Baron - Interview avec Dan Salvato, créateur de Doki Doki Literature Club - Carin Klonowski et Alix Desaubliaux - Teenagers with baggage - Angelo Careri - Touhou, les fleurs de feu - Clémence Leleu - Interview avec Agnès Giard, anthropologue spécialiste du Japon - Guillaume Grandjean - Pokémon, l'enfant et la mort - Jérôme Dittmar - Haruka, grandir à l'ombre de Yakuzas - Angelo Careri - Interview avec Christophe Galati, créateur de Save me Mr Tako - Virginie Nebbia - Shin Megami Tensei, le voyage intérieur Portraits : Shigesato Itoi, Junko Kawano, Ikumi Nakamura

05/2023

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Littérature étrangère

Contes kabyles. Tome 3, Le fabuleux

"Quel bonheur de pouvoir enfin lire ces fameux contes kabyles de Frobenius dans la traduction si attendue des spécialistes et amateurs francophones de littérature orale en contes ! En effet, la somme considérable que représentent les trois gros volumes de Contes kabyles de l'illustre chercheur allemand Leo Frobenius est, depuis presqu'un siècle à présent, un véritable trésor encore inexploité dans le domaine des études maghrébines où les germanophones sont rares, et demeuré inconnu d'un plus vaste public. Leur traduction apporte aujourd'hui une considérable contribution à la connaissance et à l'étude du patrimoine culturel maghrébin, qui s'est déjà révélé tout spécialement riche en littérature orale" (Camille Lacoste-Dujardin). D'une richesse et d'une diversité supportant parfaitement la comparaison avec les Mille et Une Nuits, les quelque cent cinquante récits recueillis par Frobenius dans les années 1913-1914, désormais accessibles au public francophone, viennent il est vrai combler un énorme vide. Car ils comprennent non seulement des contes merveilleux, mais aussi des mythes, aujourd'hui si rares à retrouver, et des histoires plaisantes ou érotiques fort peu divulguées mais qui témoignent d'une inventivité, d'une liberté et d'un humour tout méditerranéens. D'une vigueur exceptionnelle, servis par une langue savoureuse et des audaces d'expression tout à fait inattendues, ces contes offrent de multiples grilles de lecture qu'ethnologues et folkloristes se réjouiront de décrypter. Expression fondamentale d'une culture, témoignage irremplaçable de la réalité et de l'imaginaire en œuvre dans la société kabyle du début du siècle, ils occupent à n'en pas douter une place de tout premier rang dans le grand édifice de la littérature orale et des légendes universelles. Leur publication en français a reçu le concours du Centre national du Livre.

10/1997

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Histoire des religions

Exhortation apostolique. C'est la confiance sur la confiance en l'amour misécordieux de Dieu

"C'est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l'Amour". Ces paroles très fortes de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face disent tout. Elles résument le génie de sa spiritualité et suffiraient à justifier qu'on l'ait déclarée Docteur de l'Eglise. Seule la confiance, et "rien d'autre", il n'y a pas d'autre chemin pour nous conduire à l'Amour qui donne tout. Thérèse est l'une des saintes les plus connues et les plus aimées dans le monde entier. Comme saint François d'Assise, elle est aimée même par les non-chrétiens et les non-croyants. Elle a également été reconnue par l'UNESCO comme l'une des figures les plus significatives de l'humanité contemporaine. Il nous sera bon d'approfondir son message à l'occasion du 150ème anniversaire de sa naissance, à Alençon le 2 janvier 1873, et du centenaire de sa béatification. Mais je n'ai pas voulu rendre publique cette exhortation à l'une de ces dates, ni le jour de sa mémoire, pour que ce message aille au-delà de cette célébration et soit compris comme faisant partie du trésor spirituel de l'Eglise. La date de cette publication, mémoire de sainte Thérèse d'Avila, a pour but de présenter sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face comme un fruit mûr de la réforme du Carmel et de la spiritualité de la grande Sainte espagnole" (Pape François). Le Pape François rend un hommage vibrant à "la sainte de la confiance" et, en ce mois d'octobre, à la copatronne des Missions avec saint François Xavier. L'Exhortation est une nouvelle occasion de célébrer la vie et l'inspiration missionnaire de cette sainte bien-aimée.

10/2023

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Revues

Le Monde Hors-série, décembre 2021 : Gustave Flaubert. Le romantique enragé

Gustave Flaubert. Le portrait : "Le gaillard fut épique, il avait de l'étoffe, du corps et du coffre, on pourrait tailler dans la masse et dans la matière", estime l'écrivain Marie-Hélène Lafon, évoquant l'homme et le tumultueux parcours de vie de ce colosse sentimental qui ne sut faire confiance qu'à sa mère, à quelques amis et à la langue : "Une vie entière "à la table", au travail du verbe, vissé à l'établi". L'oeuvre : Avec un rythme de cinq années d'écriture sur chaque grande oeuvre, Flaubert ne pouvait rivaliser avec ses prolifiques contemporains tels que Balzac et Zola. Mais ses 7 livres publiés constituent la partie émergée de l'iceberg si l'on prend en compte sa correspondance (plus de 4500 lettres) qui remplit autant de pages que son oeuvre éditée. On y voit vivre un homme de lettres, absolu, dont la souffrance et la jouissance, pour l'essentiel, tiennent à l'écriture. L'entretien : Pour la grande spécialiste Gisèle Séginger, le style, chez Flaubert, est central : porter une attention particulière au rythme et aux sonorités, transformer en art les sujets médiocres, créer une oeuvre exceptionnelle avec des lieux communs... Elle voit également en l'auteur un "homme siècle" grâce auquel, parce qu'il a su "se faire pupille", on peut accéder à la vie et l'histoire du XIXe siècle. Débats et hommages : Flaubert n'a cessé de jouer avec les genres littéraires en transgressant les normes admises. S'il trouva des soutiens indéfectibles parmi ses amis Théophile Gautier, George Sand ou encore Zola, et continua d'inspirer nombre d'auteurs du XXe siècle (Sartre, Sollers, Pamuk...), son oeuvre aura été jalonnée de malentendus et de vives critiques. Le procès intenté à Flaubert lors de la publication de Madame Bovary donnera le ton. Et aussi : chronologie, portfolio, lexique, références.

11/2021

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Notariat

Impact de la réforme du droit des biens sur la pratique notariale

DROIT BELGE Emphytéose, superficie, usufruit : autant de droits réels concernés par la réforme ! La loi du 4 février 2020, portant sur le livre 3 du Code civil intitulé "Les biens", a été publiée au Moniteur belge du 17 mars 2020. Elle entrera en vigueur le premier jour du dix-huitième mois qui suit celui de sa publication, soit le 1er septembre 2021. Les règles nouvelles en matière de publicité foncière, intégrées au nouveau Code civil, entreront en vigueur un peu plus tard. Cette réforme de grande ampleur du droit des biens peut, à elle seule, alimenter le contenu de nombreux ouvrages. Dès lors, il n'y a que certains aspects concernant directement la pratique notariale qui ont été retenus ici. Pascale Lecocq présente d'abord le cadre général de la réforme. Nicolas Bernard nous propose ensuite l'étude et l'examen de deux droits réels immobiliers qui sont de plus en plus souvent utilisés dans la pratique : l'emphytéose et la superficie. Le droit réel qui a sans doute été le plus impacté par la réforme est l'usufruit. Alain-Charles Van Gysel et Vincent Wyart nous expliquent quelles sont les conséquences de ces modifications et comment les notaires devront à l'avenir conseiller tant les usufruitiers que les nus-propriétaires. Jean-François Romain traite ensuite des incursions du droit des biens dans le droit des obligations. C'est un sujet qui s'avère intéressant pour les notaires en charge de rédiger les actes relatifs à ces obligations qui portent des droits réels immobiliers. Enfin, Laurent Barnich nous explique quels sont les nouveaux actes transcrits dans les registres de la documentation patrimoniale. Il commente également le nouveau régime des mentions marginales. Au vu de l'importance des changements, l'intérêt de cet ouvrage pour la pratique notariale et plus généralement pour tous les juristes n'est pas à démontrer.

05/2021

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Histoire de la photographie

Photographica N° 3, octobre 2021 : Histoires-monde de la photographie

Troisième numéro de la revue Photographica, "Histoires-monde de la photographie" présente un dossier dédié aux réseaux de circulation et à la géographie de l'histoire du médium, en s'intéressant tout particulièrement à ce que l'on a souvent appelé les "autres histoires de la photographie", c'est-à-dire ici en dehors de l'Europe et de l'Amérique du Nord. Quelles histoires mondiales / mondialisées pour le phénomène photographique ? En quoi des micro-histoires connectées ou des enquêtes à l'échelle d'un photographe, d'une ville, d'une publication, et donc à une échelle réduite, peuvent "faire monde" et permettre de mieux connaître la production et les circulations des photographies en dehors mais aussi en lien avec les zones géographiques plus repérées de l'histoire du médium ? Avec ces interrogations méthodologiques et historiographiques en toile de fond, ce numéro propose plusieurs études de cas révélatrices de ces questions : un article de Margaux Lavernhe sur le photographe ghanéen James Barnor et les transferts technologiques de la photographie couleur, un texte d'Annabelle Lacour sur les pratiques photographiques des souverains dans l'Asie de la fin du XIXe siècle, un essai d'histoire spatialisée d'Alexandra de Heering sur les studios de la ville indienne de Coimbatore, ou encore un article d'Ecce Zerman sur la circulation d'un modèle photographique dans la presse illustrée de l'Empire Ottoman. La traduction depuis l'anglais d'un texte fondateur de l'anthropologue Deborah Poole sur l'économie des images, une page sur un portrait de l'impératrice chinoise Cixi, ainsi qu'une rubrique source consacrée à la revue Camera Obscura et un entretien avec Nicole Starosielski, historienne porteuse d'un projet sur l'histoire des réseaux et câbles sous-marins, viendront compléter ce dossier thématique.

11/2021

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Contes et nouvelles

A cause des conditions extrêmes

Des saynètes à l'humour mordant, une écriture visuelle très forte A cause des conditions extrêmes réunit pour la première fois les récits courts et percutants dans lesquels Dune Delhomme, diplômée de l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, revisite par l'imaginaire ses contemporains et la vie au jour le jour. Ni dans l'autofiction ni dans les aphorismes, Dune Delhomme observe le monde d'un oeil acéré et met le doigt sur les petits travers de l'être humain, sur des pensées profondes qui en général restent bien enfouies, sur de gentilles névroses qui parlent en fait à tous les lecteurs. On la voit qui orchestre un univers mental fantasmé, qui se cogne à la réalité, mais qui ne s'en laisse pas compter. Ces courtes histoires, sous formes de saynètes drôles, méchantes, incisives, décalées, pleines d'humour et de tendresse, sont comme autant de petits scénarios ancrés dans le quotidien. Très visuelles, elles font apparaître à l'esprit des images si puissantes qu'on jurerait les avoir vraiment vues. Avec cette dernière publication, les Editions Macula s'inscrivent dans les réflexions actuelles sur la langue et l'écriture, qu'elles ont à coeur de porter, et soutiennent pleinement la jeune création. A cause des conditions extrêmes est le premier ouvrage publié de Dune Delhomme. Née en 1997, Dune Delhomme est diplômée de l'Ecole des Beaux-Arts de Paris. Elle réalise son premier moyen-métrage, Le Coeur net, en 2018 puis, en 2019, enregistre une pièce sonore, Grande fille, dans laquelle elle incarne différentes voix de femmes, ce qui lui donne envie de se mettre elle-même en scène. Aujourd'hui, sa pratique s'articule autour de l'écriture, de l'audio, et de la mise en scène. Certains des textes qui constituent A cause des conditions extrêmes ont donné lieu à un spectacle du même nom.

12/2021

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Philosophie

La plainte. (Petits griefs entre amis)

Qui ne s'est jamais plaint ? De son travail, de ses parents, de sa vie... A la différence de l'indignation, la plainte est durable. Car il y a bien de quoi se plaindre face au monde tel qu'il est. Mais à qui ? Et comment ? La philosophe Avital Ronell ouvre le registre des plaintes éternelles et occasionnelles. "Qui connaît mieux la plainte que moi ? ", demande Avital Ronell. Son expérience et sa connaissance des doléances l'ont conduite à tenir un registre des plaintes, les plus banales comme les plus métaphysiques. Doléances, lamentations, griefs... les plaintes expriment une souffrance durable, au-delà de leur mobile. Elles contaminent nos discours et nous paralysent, au lieu d'éliminer ce qui nous cause de la peine. A la différence de l'indignation, forte et rebelle, la plainte révèle plutôt une protestation impuissante. Avital Ronell cible les geignards et les râleurs sempiternels, mais elle s'étonne aussi de ceux qui affirment, par élégance, "je n'ai pas de quoi me plaindre". Car il y a bien lieu de se plaindre de la vie. La philosophe ouvre de nombreux dossiers de plaignants : la plainte des femmes et des mères, ou celle des êtres perdus qui ne trouvent pas de dieu à qui se plaindre. Elle dialogue avec Hamlet, Werther, Arendt, Derrida, l'Allemagne et construit un théâtre philosophique où les personnages, elle-même dans le premier rôle, entendent plusieurs plaintes dans chaque complainte. Comme un effet pervers de ce Bureau des plaintes, Avital Ronell fait aujourd'hui l'objet d'une plainte qui attise sur elle une récrimination internationale, depuis la publication d'un article à charge du New York Times. Pour la première fois, dans un avant-propos inédit, elle réagit à cette affaire.

03/2019

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Histoire de France

Mickey à Gurs. Les carnets de dessins de Horst Rosenthal

La publication inédite de trois carnets de croquis extraordinaires. Rien ne prédisposait Horst Rosenthal, un jeune illustrateur juif allemand, au destin tragique qui fut le sien. Hormis être né juif en 1915 à Breslau. Parce qu'il était juif et socialiste, Horst Rosenthal fut obligé de fuir dès juillet 1933 en France, la patrie rêvée des droits de l'homme. Il n'a alors pas 18 ans. S'il trouve refuge dans une France généreuse, c'est une France bien moins respectueuse des droits de l'homme qui l'interna, du fait de sa germanité, en 1940 dans un camp situé en "zone libre", puis le livra, deux ans plus tard, aux nazis en raison de sa judéité. Horst Rosenthal est passé par six camps avant de parvenir à Auschwitz, où il fut vraisemblablement gazé dès son arrivée, en septembre 1942, en raison de la paralysie de sa main gauche. Il a laissé trois carnets de croquis, dont Mickey à Gurs, le seul connu des experts, qui n'avait jamais été édité dans son intégralité. Ce petit fascicule, destiné à circuler entre les prisonniers, raconte d'une manière ironique et subversive, à travers la figure de Mickey et de situations ubuesques, l'absurdité de la condition d'apatride. Le deuxième carnet, La Journée d'un hébergé, est totalement inédit. Derrière le ton potache et faussement naïf, c'est l'insupportable monotonie de la vie au camp et la précarité des conditions d'internement qui se dessinent en creux. Le troisième carnet, Petit Guide à travers le camp de Gurs, inédit lui aussi, est le plus abouti des trois carnets. Imitant une brochure touristique qui invite le lecteur à découvrir un "camp de vacances", le mode parodique est d'une redoutable efficacité car derrière le rire, perce immanquablement toute la souffrance des internés.

11/2014

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BD tout public

Moi René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag IIB Tome 2 : Mon retour en France

Fin 2012, Tardi entreprenait avec Moi René Tardi prisonnier de guerre au stalag II B la publication de l’un de ses projets les plus personnels, mûri de longue date : l’adaptation en bande dessinée des carnets de guerre de son père, où celui-ci tenait la chronique minutieuse de ses années de captivité dans un camp de Poméranie en Pologne, presque cinq années durant. Une manière touchante et pudique pour le dessinateur, qui se met lui-même en scène dans ce récit sous les traits d’un enfant, de renouer le dialogue avec ce père ombrageux aujourd’hui disparu, profondément meurtri par cette longue épreuve. Le premier volet de cette histoire s’achevait sur le départ des prisonniers de leur stalag fin janvier 1945, toujours encadrés par leurs geôliers, sous la menace de l’armée rouge soviétique lancée à l’assaut de l’Allemagne nazie alors en pleine débâcle. Le second volume de ce grand récit de guerre reprend là où le premier s’était arrêté, toujours sous le regard attentif de l’alter ego enfantin de Tardi : la longue marche des prisonniers dans un dénuement total et sous des températures extrêmes, la violence des garde-chiourme, la peur que suscitent les troupes russes toutes proches, les expédients pour s’assurer les meilleures chances de survie, les velléités d’évasion et ici et là quelques rares moments de récupération, comme la miraculeuse douche chaude négociée dans les locaux d’une ancienne brasserie…Autant de péripéties authentiques directement inspirées du carnet tenu au fil des jours à la mine de plomb sur « un cahier d’écolier coupé en quatre » par René Tardi, que l’on suit avec ses compagnons d’infortune tout au long de leur marche harassante à travers l’Europe dévastée, en direction de la France et de leurs foyers si longtemps espérés.

11/2014

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Economie

L'Afrique dans la modernité néolibérale. Responsabilités éthiques des multinationales capitalistes

Les Sociétés multinationales capitalistes oeuvrant en Afrique, peut-on espérer quelles deviennent un jour des entreprises citoyennes, travaillant pour une révolution technologique et éthique en offrant ainsi plus à l'humanité qu'une simple valorisation de leur capital ? L'objectif premier de notre publication se veut triple : d'abord, alerter l'opinion tant nationale qu'internationale que l'Afrique est victime de ses propres richesses pillées par une élite autocratique et oligarchique au service des Sociétés multinationales capitalistes et de leur "mangeocratie". Les conséquences sont tragiques depuis la traite atlantique, la colonisation, la post colonie, la mondialisation accumulant crimes de guerres, crimes contre l'humanité, viols et génocides. Est-il possible de mettre fin au capitalisme sauvage et désastreux qui exsangue l'Afrique et la maintient dans l'expropriation et la sujétion pendant des siècles ? N'est-il pas grand temps que l'exploitation des richesses du continent soit menée en vue de l'industrialisation de l'Afrique en toute transparence et dans le respect de la raison éthique au bénéfice des peuples africains ? En plus, les hommes politiques africains peuvent-ils se libérer du nombrilisme asservissant en vue de permettre à leurs nations de se hisser à la hauteur des enjeux économiques de la mondialisation ? Enfin, si les Sociétés capitalistes multinationales se comportaient comme des entreprises citoyennes, elles assumeraient leur responsabilité économique, sociétale et environnementale en s'impliquant davantage dans le développement durable des milieux dans lesquels elles agissent. Une éthique des Sociétés capitalistes multinationales serait, en toute conséquence, pertinente et urgente en vue de bien réguler leurs activités pour veiller à l'imputabilité et déterminer la responsabilité de chacun, dans le but de démanteler les circuits mafieux sur le continent, de ce fait en participant ainsi à la Renaissance de l'Afrique.

01/2014

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Histoire de France

Tenir son rang, servir le roi, vénérer Dieu. Correspondance d'une famille de hobereaux du Pays de Sault dans les Pyrénées audoises, pendant les guerres de Louis XV (1741-1770)

Pour l'histoire de la vie quotidienne, la lettre, genre de document qui s'est généralisé avec les progrès de la poste depuis moins de quatre siècles, nous paraît d'autant plus précieux que la concurrence des nouveaux moyens de communication vient de le raréfier sous nos yeux. C'est ainsi qu'un corpus d'environ 275 lettres, s'échelonnant de 1741 à 1770, conservé aux Archives départementales de l'Aude, mérite notre attention. Il concerne essentiellement l'échange de nouvelles entre une famille de petits seigneurs du Pays de Sault dans les Pyrénées audoises et leur fils, lieutenant de cavalerie dans les armées de Louis XV, pendant les guerres de Succession d'Autriche et de Sept ans. Ces lettres évoquent une société aux ressources limitées Elles évoquent aussi la vie des officiers subalternes avec leurs équipages et leurs brillants uniformes, les parades, et en contrepartie les privations et la misère des jours ordinaires. La dure discipline qu'ils imposent, nuit au recrutement des simples cavaliers et incite même à la désertion. Ils ont ainsi toujours besoin d'hommes mais aussi d'argent, de chevaux et de mulets. Ces lettres reflètent d'autre part les manières de pensée et les soucis de leurs auteurs et de leurs relations : un père qui veille à ce que sa famille tienne son rang grâce au métier des armes, un fils aîné qui obtient, après force dangers, fatigues et privations, la croix de Saint-Louis, une mère aimante et angoissée inculquant à ses fils le sens de leur devoir, l'amour et la crainte de Dieu, les autres enfants, dont une vocation forcée ; et au-delà combien de parents, de seigneurs voisins, de militaires, de prêtres, de domestiques et d'amis. Mine de renseignements, cette publication devrait servir de pierre d'attente pour d'autres travaux.

07/2020

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Histoire internationale

Mémoires du président des Comores. Quelques vérités qui ne sauraient mourir

La présente autobiographie posthume de Saïd Mohamed Djohar apporte, quelque part, des réponses pertinentes à de nombreuses interrogations sur l'Histoire contemporaine des îles Comores. Son auteur porte un regard singulier, parfois acerbe, sur la période coloniale et notre époque, ainsi que sur les élites politiques et civiles de son pays. Au travers de ses pittoresques et poignants souvenirs d'adolescent, d'étudiant, d'instituteur, de père de famille, de fervent croyant, d'homme politique et d'homme d'Etat, l'ancien président de la Républiques des Comores (1990-1996) éclaire d'un jour nouveau un certain nombre d'événements historiques majeurs qui ont secoué cet Archipel aux Sultans batailleurs qui a été, à un moment donné, pris en otage par l'ancien mercenaire Bob Denard. Ces Mémoires offrent au lecteur un fabuleux voyage à travers le temps, accompagné d'un indicible sentiment d'intercepter un dialogue intime à haute voix de l'auteur avec lui-même, et dans lequel il convie par surprise et humilité, la jeunesse, la classe politique, son peuple, son pays et ses partenaires historiques, à y puiser des réflexions utiles pour lutter contre les grands périls, les extrémismes qui guettent le monde aujourd'hui, et pour construire la nation comorienne unie, libre et prospère qui a habité ses rêves les plus obsédants. Celles et ceux qui l'ont bien connu pourraient presque entendre sa superbe voix barytonnée au détour de ses phrases imagées, de son humour, et de son lexique de l'époque qui a gardé toute sa saveur. Saïd Mohamed Djohar nous a quittés le 23 février 2006 dans la ville de Mitsamiouli, en léguant à la postérité un pan entier et inédit de notre Histoire. Peu de temps avant sa mort, le président Djohar avait confié ses manuscrits à M Saïd-Abasse Dahalani, pour une relecture approfondie et pour en assurer la publication.

12/2012

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Critique littéraire

Aujourd'hui Cendrars (1961-2011)

Avec Cendrars, la vie et l’oeuvre se confondent en formant ce que Henry Miller a nommé « une masse poétique étincelante, dédiée à l’archipel de l’insomnie ». Voilà ce qui, aux yeux de son ami américain, faisait de lui rien de moins que l’écrivain du siècle. Un écrivain trop « distraitement reconnu », au dire de Malraux, qui déplorait que le poète ait été souvent négligé au profit du bourlingueur, dont Cendrars lui-même a largement contribué à sculpter la figure. Au miroir déformant de la légende, le romancier, le mémorialiste, le cinéaste ou encore l’homme de radio et le reporter se sont effacés, ne laissant trop longtemps persister de Cendrars qu’un cliché, celui de l’aventurier au visage buriné prêt à raconter ses voyages : sans doute la meilleure façon pour lui de prendre le large. Dès 1912 avec le poème Les Pâques et jusqu’en 1956 avec le roman baroque Emmène-moi au bout du monde !…, chaque publication ressemble à l’une des pièces d’un vaste puzzle où se dessine la modernité du XXe siècle. C’est peu dire que Cendrars fut un novateur de formes et de genres : son œuvre, élaborée dans l’effervescence et le tumulte esthétiques, offre aujourd’hui plus que jamais des échos puissants à nos questionnements contemporains : elle ne cesse de commencer. Ce volume rassemble les contributions au colloque international « Aujourd’hui Cendrars. 1961-2011 » organisé, à l’occasion du cinquantenaire du décès de Blaise Cendrars, par l’Université de Lausanne, l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense, le Centre d’Études Blaise Cendrars (CEBC) et l’Association internationale Blaise Cendrars (AIBC), qui s’est déroulé à Dorigny-Lausanne du 4 au 6 mai 2011.

09/2012

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Philosophie

Le philosophe du dimanche. La vie et la pensée d'Alexandre Kojève

Le fait est bien connu, Alexandre Kojève a exercé une influence majeure sur la philosophie française d'après 1945, à partir de l'enseignement sur Hegel dispensé dans son séminaire à l'Ecole pratique des hautes études au cours des années 1930 et recueilli, par les soins de Raymond Queneau, dans son Introduction à la lecture de Hegel, parue en 1947. Mais au-delà de cette notoriété certaine, le personnage reste parfaitement mystérieux. Sa biographie n'y est pas pour rien. Né à Moscou en 1902, neveu de Kandinsky, Alexandre Kojève, après des études en Allemagne, s'établit en France en 1926 et commence la carrière de maître à penser que l'on sait. Mais aussitôt après la fin de la guerre, il entre dans l'administration. Il passera les vingt années suivantes au sein de l'élite de la diplomatie mondiale et de la haute finance. Il devient "le philosophe du dimanche" , selon le mot de Raymond Queneau, poursuivant son activité philosophique de façon semi-clandestine pendant les week-ends. C'est seulement plusieurs années après sa mort, survenue en 1968, avec la publication de nombreux inédits, que le public pourra prendre la mesure de l'oeuvre élaborée de la sorte dans l'ombre. L'ouvrage de Marco Filoni éclaire de l'intérieur ce destin hors norme. Il reconstitue les milieux intellectuels d'origine où Kojève a grandi et retrace ses années d'études. Il reconstruit la formation de ses choix théoriques fondamentaux dans le champ intellectuel qui leur donne sens, en recourant abondamment pour ce faire à des matériaux d'archives et à des textes inédits. Des matériaux qui ne restituent pas seulement la dimension humaine du philosophe, mais qui rendent sa pensée mieux intelligible.

12/2010

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Religion

Les pays africains entre violence, espoir et reconstruction. L'action des chrétiens et des Eglises

Avec la globalisation, le continent africain est-il en voie de marginalisation ? Les guerres civiles et les violences de toutes sortes sont-elles une fatalité ? Ne faut-il pas plutôt privilégier les nombreux signes de résistance, d'espoir, de création en tous genres des sociétés africaines ? La célébration des 50 ans d'indépendance a donné lieu en 2010 à une série de bilans et de promesses. Chercheurs, universitaires, experts et théologiens font ici le point sur les fonctionnements socio-économiques actuels du Continent. Ils rappellent la complexité des situations et les conséquences des mutations socioculturelles, en soulignant les mécanismes transversaux communs à de nombreux pays : la déstructuration sociale et l'urgence de la reconstruction. Dans le second temps de l'ouvrage, les actions des chrétiens et des Eglises sont étudiées en lien avec les travaux du deuxième Synode catholique pour l'Afrique, depuis les consultations préparatoires jusqu'aux Assises qui ont rassemblé, en octobre 2009, à Rome, 350 évêques, prêtres, laïcs et théologiens, sur le thème : l'Eglise en Afrique au service de la réconciliation, de la justice et de la paix. En situant ce service dans les préoccupations des chrétiens d'Afrique, les auteurs ont cerné les interrogations qui demeurent et avancent des propositions, notamment au coeur des relations islamo-chrétiennes. Bâtir une nouvelle Afrique, dans la justice et la paix, relève d'abord des Africains. Proposés lors du colloque international organisé à Paris les 3 et 4 décembre 2009 par l'Institut de science et de théologie des religions du Theologicum-Institut catholique de Paris et les OPM (Oeuvres pontificales missionnaires), et enrichis par les interventions de plusieurs spécialistes de la CADE (Coordination pour l'Afrique de demain), les textes ont été revus pour la publication du présent ouvrage.

10/2011

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Histoire internationale

Les migrations assistées et forcées des Britanniques au XIXe siècle. L'identité ouvrière à l'épreuve de l'émigration

Les Sociétés d'Économie Mixte sont les témoins privilégiés de l'évolution des politiques urbaines. D'outil de l'État à leur prise en main par les collectivités locales, quel fut leur rôle d'acteur entre décentralisation et recentralisation, libéralisme et régulation économique ? Pourquoi leurs positionnements sont-ils si différents à Bordeaux, Montpellier ou Rennes ? Le champ des acteurs de la Ville s'élargit avec de nouvelles formes de partenariats public privé et d'entreprises publiques locales. Existe-t-il un " modèle européen " de fabrication de la Ville ? Fruit d'une double expérience d'homme de terrain, avec 35 années au sein des SEM, et de recherche dans le cadre d'une thèse de doctorat, cette publication de Jacques Da Rold contribue à la connaissance des SEM, acteurs de la Ville, avec un regard croisé d'expériences françaises et européennes. Les migrations de travailleurs constituent un aspect essentiel du fonctionnement des sociétés contemporaines. Dans le passé, ces migrations ont contribué à ouvrir de nouveaux territoires tout en façonnant le sentiment identitaire et le sentiment d'appartenance de leurs participants. Le thème de l'émigration est abordé ici sous deux aspects touchant l'identité de l'ouvrier britannique entre la fin du XVIIIe siècle et la première guerre mondiale : d'une part l'émigration volontaire, assistée par l'Etat britannique et différentes institutions, par laquelle l'ouvrier se mit à la recherche d'une terre d'accueil, en réponse aux mutations de la Grande-Bretagne victorienne ; d'autre part l'émigration forcée, dans laquelle l'ouvrier se vit privé par l'Etat et le système pénitentiaire de son identité. Ce projet nous permet ainsi d'analyser l'arrière-plan politique, social, économique, idéologique, psychologique de ces formes d'émigration, et ainsi d'explorer, sous différents angles, l'expérience de l'émigration ouvrière.

02/2010

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Philosophie

Leçons sur la volonté de savoir. Cours au Collège de France (1970-1971) suivi de Le savoir d'Oedipe

Voici la transcription de la première année des cours de Michel Foucault au Collège de France. Sa publication marquera une date dans la "réception" de Foucault. On ne pourra plus le lire comme avant. On v découvrira la profonde unité du projet qui va de Surveiller et Punir (1975), dominé par les thèmes du pouvoir et de la norme, à L'Usage des plaisirs et Le Souci de soi (1984), consacrés à l'éthique de la subjectivité. Ces Leçons sur la volonté de savoir rappellent que le travail de Michel Foucault n'a jamais eu qu'un objet: la vérité. Surveiller et Punir achève une enquête sur le rôle des formes juridiques dans la constitution du dire vrai, dont on découvre ici les premiers jalons. La vérité naît dans des conflits, la concurrence des prétentions qui trouvent dans les rituels du jugement judiciaire la possibilité de départager qui a raison et qui a tort. Au sein même de la Grèce antique se succèdent et s'affrontent différentes formes juridiques, différentes manières de partager le vrai et le faux, où viendront bientôt s'inscrire les querelles des sophistes et des philosophes. Sophocle, dans OEdipe roi, met en scène la puissance propre des formes du dire vrai: elles instituent le pouvoir comme elles le destituent. Contre Freud, qui fera d'OEdipe le drame d'un inavouable désir sexuel, Michel Foucault montre que la tragédie articule les rapports de la vérité, du pouvoir et du droit. L'histoire de la vérité est celle de la tragédie. Au-delà de l'irénisme d'Aristote qui plaçait la volonté de vérité dans le désir de connaissance, Michel Foucault approfondit la vision tragique de la vérité inaugurée par Nietzsche, qu'il arrache dans un dialogue souterrain avec Deleuze à la lecture heideggerienne. Qui osera parler, après ce cours, d'un Foucault sceptique?

02/2011

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Beaux arts

Zervos et Cahiers d'art

" Cahiers d'art " désigne une revue (1926-1960), une maison d'édition (1923-1970), une galerie (1934-1970), fondées par un universitaire grec, Christian Zervos (1889-1970), et installées au 14, rue du Dragon, à Paris, près de Saint-Germain-des-Prés. Lors de sa création, en 1926, Cahiers d'art est un modèle quasi unique : luxueuse revue d'art contemporain abondamment illustrée de photographies, quel que soit le sujet traité (peinture, sculpture, architecture, cinéma), où les poètes, Tzara, Eluard, Char, Ponge, remplacent avantageusement les critiques d'art. Les débuts (1926-1933) coïncident avec la découverte du Bauhaus, de Klee, de Kandinsky, avec l'assimilation des arts primitifs et de l'archéologie des Cyclades. Après les années de crise (1934-1936) et jusqu'à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, la revue se replie sur la publication des valeurs parisiennes : Picasso et Matisse, Braque et Léger, Ernst, Arp et Giacometti... En 1932 paraît le premier tome du catalogue de l'oeuvre peint et dessiné de Picasso ; le deuxième est préparé en deux volumes pendant l'occupation. À la Libération, l'offset, puis le tout couleur bouleversent l'édition d'art. Après 1950, Zervos se concentre sur l'archéologie protohistorique du bassin oriental de la Méditerranée et sacrifie tableaux et sculptures pour publier d'énormes recueils de planches en noir et blanc. À sa mort, en 1970, il lègue des oeuvres d'art à la ville de Vézelay, où s'est ouvert en 2006 un musée qui porte son nom. Les dons d'archives photographiques et administratives de la revue faits par Yves de Fontbrune, propriétaire du fonds commercial de Cahiers d'art, au Centre Pompidou ont permis la création d'un Fonds Cahiers d'art que la Bibliothèque Kandinsky met à la disposition des chercheurs.

02/2011

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Critique littéraire

Une histoire de la NRF

La Nouvelle Revue française a cent ans. C'est une longévité rare pour une revue de littérature et de critique. Aussi singuliers sont la notoriété et le rayonnement qui furent les siens dès les premiers temps de sa publication et durant tout le siècle. Quels étaient donc le projet et la situation d'André Gide et de ses amis cofondateurs pour que cette aventure se prolongeât si durablement ? S'agissait-il de faire école, d'élever une bannière ? Assurément non. Seulement, ici, la littérature a tous les droits. Rien ne lui est opposable. Ni la religion ni la politique, ni les moeurs ni la morale, ni la tradition ni la mode. Peu importe que l'on considère la parole de l'écrivain comme un don ou un effort, une aptitude ou une discipline. Seuls comptent l'intensité d'écriture et son pouvoir de révélation, cette singularité dans l'ordre de la connaissance et du discours qu'on lui accorde, au-delà de toute doctrine et "préoccupation" qui la limiteraient. "Sans prévention d'école ni de parti", telle fut La NRF : comme le disait Jacques Rivière, l'un de ses grands directeurs, "un lieu d'asile, imprenable, ménagé pour le seul talent, le seul génie, s'il veut bien se montrer". Et il s'est bien montré, avec Gide et Claudel, Proust et Martin du Gard, Larbaud et Supervielle, Saint-John Perse et Michaux, Malraux et Sartre, Alain et Blanchot... Et par la voix de tant d'autres, tous gravitant autour d'un même soleil. Cette chronique de La NRF, riche en amicales et laborieuses complicités mais aussi en querelles, questionnements et détours inattendus, montre à quel point cette singulière histoire éditoriale s'est entremêlée à un grand siècle de littérature.

02/2009

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Sociologie

Mon tour de France des blogueurs

Les blogs ont envahi le web. Beaucoup disparaissent chaque jour faute de visiteurs, mais certains jouissent d’une visibilité et d’une fréquentation exceptionnelles qui en font un véritable phénomène de société. En marge des médias traditionnels, les concurrençant de plus en plus souvent, ils sont devenus incontournables dans plusieurs domaines, que ce soit la mode, la cuisine ou même la chronique sociale ou politique. C’est un changement complet dans le tissu social qu’ils indiquent..Mais on ne sait pas vraiment qui sont les blogueuses et les blogueurs. Pour quelques-uns devenus réellement célèbres dans la sphère publique, l’immense majorité demeure anonyme alors qu’ils reçoivent sur leur blog la visite quotidienne de milliers d’internautes. Soit qu’ils n’indiquent qu’un pseudo, soit qu’ils apparaissent sous leur vrai nom, on ne les voit pas, on ne les entend pas ou peu à la télé ou à la radio. Anna Sam fait partie des rares que l’aventure du blog a conduit à sortir de l’ombre du web. Titulaire d’un DEA de Lettres et travaillant comme caissière dans un hypermarché, elle a tenu un blog très fréquenté racontant son expérience quotidienne de la grande distribution. S’en est suivi la publication d’un livre, Les tribulations d’une caissière, qui fut un succès.Anna Sam a eu l’idée de partir à la découverte des blogueurs, cette communauté à part et de plus en plus influente, pour savoir qui ils sont, comment ils gèrent leur activité qui s’ajoute souvent à leur « vrai » métier, comment la notoriété sur le web a transformé leur vie, etc.En une série de portraits vifs et enjoués, elle nous emmène dans un tour de France insolite, jamais entrepris.

05/2011

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Actualité et médias

Foccart parle. Tome 1, Entretiens avec Philippe Gaillard

Foccart... Vous avez bien dit Foccart ? Tout à trac, un jour de novembre 1992, Béchir Ben Yahmed, le patron du groupe de presse Jeune Afrique, coupe le fil d'une conversation. " Feriez-vous un livre d'entretiens avec Jacques Foccart ? me demande-t-il. - Toutes affaires cessantes. Quel journaliste laisserait passer une telle occasion ? Mais croyez-vous que... ? - Si je vous le demande, c'est que j'ai son accord. - Son accord ? Pour parler ? Vraiment ? - Ecoutez, il ne voulait pas parler. Il a toujours refusé d'écrire ses Mémoires. Les rares interviews de lui qui ont été publiées n'ont d'intérêt que pour les exégètes de la langue de bois. S'il accepte aujourd'hui, c'est parce que, tout bien réfléchi, il admet que son témoignage pour l'histoire s'inscrit dans la continuité de son existence d'homme d'action. " Jacques Foccart avait posé deux conditions : ces entretiens seraient réalisés dans le secret absolu ; ils ne seraient pas publiés de son vivant. La première a été respectée. La seconde a été levée, je ne peux pas dire quand, progressivement, parce qu'elle n'avait, somme toute, pas de raison profonde, et que, je crois bien, l'inquiétude de celui qui ouvrait sa mémoire, par rapport aux réactions que susciterait la publication, s'est estompée et s'est colorée de curiosité. Il me revenait donc de faire parler un muet. Je n'ai pas eu besoin de devenir orthophoniste. Le muet avait décidé de sortir de son mutisme ; c'était nécessaire et suffisant. Deux entretiens, me semble-t-il, trois peut-être, ont suffi pour qu'il baisse la garde et qu'il prenne plaisir à raconter. Ph. G.

07/1998