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Extraits

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Policiers

La théologie du sanglier

Juillet 1969. Durant les jours qui suivent celui où l'homme pose pour la première fois le pied sur la Lune, des événements dramatiques se déroulent à Telévras, un village du Sud de la Sardaigne. Le prêtre jésuite, don Cossu, veille sur l'éducation du petit Matteo, véritable enfant prodige dont le meilleur ami est Gesuino, un gamin presque mutique. Or, le père de Matteo, un homme en cavale recherché pour séquestrations, est retrouvé mort dans un fossé, à quelques kilomètres de chez lui. Le maréchal De Stefani, un Piémontais hâbleur et nul en matière de chasse au sanglier, mène l'enquête, aidé parle jeune carabinier sarde Piras et par don Cossu lui-même. Mystères, secrets de famille peu à peu révélés et rebondissements se succèdent jusqu'aux années 1980 et à la révélation finale : la vérité est toujours hérétique et potentiellement révolutionnaire. Dans ce premier roman polyphonique, Gesuino Némus, conteur virtuose capable de passer de la drôlerie la plus loufoque à la gravité, adresse une ode à la Sardaigne, une île partagée entre traditions ancestrales et modernité, et à la dignité de ses habitants.

02/2019

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Essais

Le mystère des voix intérieures

QUI DIT "JE" EN MOI ? Vous êtes-vous déjà surpris à réciter des phrases dans votre tête ou à entonner des musiques sans produire de son ? Derrière cette "petite voix" si familière se cache le phénomène étonnamment riche du langage intérieur. Qu'est-ce que la parole intérieure ? Grâce à quel mécanisme arrive-t-on à l'entendre, et est-on tous égaux face à elle ? A quoi sert-elle, au juste ? Et que se passe-t-il quand notre petite voix déraille et devient obsédante, quand elle semble contrôlée par des forces extérieures ? Hélène Loevenbruck décortique les rouages de la parole intérieure, également appelée "endophasie" , et révèle le rôle qu'elle joue dans la pensée et dans la construction de notre identité. Nourrie de plusieurs années de recherche, sa réflexion sensible se déploie sous la forme d'un monologue intérieur, éclairé d'extraits d'oeuvres littéraires. Le fil de son discours s'entrelace avec un second monologue illustrant nos vagabondages mentaux. Tout au long de ce double flux de conscience, les lecteurs sont eux-mêmes engagés dans des expériences intérieures et découvrent les facettes insoupçonnées de ce langage silencieux.

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Rock

Les Inrockuptibles N° 29, avril 2024

A la une : L'onde de choc, quand Judith Godrèche parle. Nous l'avons rencontrée pour prendre le temps d'écouter cette parole salvatrice. Dossier de 40 pages, un monde nouveau : une enquête sur la fabrique de l'omerta dans le cinéma français ainsi que sur les prises de parole des hommes. On retrouve également Hélène Frappat et Judith Chemla qui s'expriment sur le phénomène d'emprise et la rencontre avec Camille Etienne et Salomé Saqué qui portent la colère d'une jeunesse engagée. Enfin, entretien avec Anna Mougalis et découverte de la lettre de François Ozon à Judith Godrèche dans ce dossier spécial. Mais également Taxi-Girl, grandeur et décadence, Mirwais publie la biographie secrète du groupe cultissime. Retour sur 25 années flamboyantes et chaotiques d'un trio magique : Gossip. Et enfin, reportage à Los Angeles : Luna Luna, le grand manège de l'art et analyse du cinéma indé américain en roue libre. + 50 pages de critiques Musiques, Cinémas, Séries, Jeux vidéo, Livres, BD, Scènes, Arts, Photo books, l´agenda, les playlists du mois, la chronique Hors-Champs de Laure Adler et le nouveau hotspot recommandé par Le Fooding.

04/2024

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Musique

Les Thébaïdes. Spiritualité du désert

Avec ce nouvel album, le célèbre ensemble vocal De Caelis nous invite à un voyage au désert. C'est pour nous faire entendre le chant de celles ou ceux qui, un jour, ont choisi de s'isoler du monde pour chercher Dieu. A la suite des premiers ermites chrétiens (autour du IVe siècle) qui ont trouvé refuge dans le désert de Thèbes en Egypte, on désigne par Thébaïde tout lieu, même symbolique, où l'on s'isole pour mener une vie d'ascèse et de prières. Les chanteuses de De Caelis, nous font entendre des pièces du répertoire que chantaient les cisterciennes de Las Huelgas (monastère féminin fondé au XIIe siècle en Espagne) au XIVe siècle, des chants soufis évoquant les déserts d'Orient ainsi que deux pièces contemporaines. A travers ces musiques d'hier et d'aujourd'hui, les voix des chanteuses de De Caelis nous invitent à redécouvrir par nos sens le monde minéral du désert non comme un lieu de mort, mais comme un lieu de vie, propice à la méditation et à la réflexion, au retour sur soi qui permet l'écoute de l'Autre et l'ouverture au monde.

04/2024

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Jardinage

Plantes aromatiques

Ce guide pratique encyclopédique délivre un concentré de conseils d'experts au jardinier amateur qui souhaite cultiver des plantes aromatiques, en pleine terre, en bac ou en pot, quel que soit l'espace dont il dispose : il y apprendra à semer, cultiver, récolter, multiplier et entretenir une large variétés de plantes aromatiques, annuelles ou vivaces. La première partie de l'ouvrage donne des conseils généraux d'entretien et des conseils pratiques d'utilisation (en cuisine, fleurs comestibles, en fragrance) et de conservation (séchage, etc.). La seconde partie propose des fiches pratiques sur 60 variétés de plantes aromatiques, des plus communes (basiliques, menthe, sauge) au plus rares (shiso, combava). Ciboulette - Verveine citronnée - Aneth - Cerfeuil - Céleri - Raifort - Vermouth - Estragon - Bourrache - Souci - Cumin - Bleuet - Camomille romaine - Chicorée - Combava - Coriandre - Citronnelle - Roquette - Fenouil - Aspérule odorante - Immortelle d'Italie - Houblon - Hysope - Laurier - Lavande - Livèche - Mélisse officinale - Menthe - Kaloupilé - Cerfeuil musqué - Menthe-des-chats - Basilique - Origan - Pelargonium - Coriandre vietnamienne - Persil - Oseille - Rue des jardins - Sauge - Romarin - Sureau noir - Pimprennelle - Santoline - Sariette - Chardon-Marie - Stévia - Consoude - Grande camomille - Pissenlit - Fenugrec - Thym - Grande Capucine - Grande ortie - Valériane - Verveine - Violette - Gattilier - Wasabi - Gingembre -

09/2022

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Préhistoire

La Caune de l'Arago en Roussillon entre -600 000 et -400 000 ans. Les Homo Erectus européens

La Caune de l'Arago en Roussillon entre - 600 000 et - 400 000 ans Evolution des paléoenvironnements, des paléoclimats et de la paléobiodiversité Adaptation des Homo erectus européens à leur environnement Le site préhistorique majeur de la Caune de l'Arago en Roussillon, daté entre - 600 000 et - 400 000 ans, permet d'analyser l'évolution des paléoclimats et de la paléodiversité, ainsi que les relations des Homo erectus européens avec leur environnement. De nombreuses études multidisciplinaires du remplissage de la grotte (analyses géochronologiques, sédimentologiques, paléontologiques), tant des faunes de grands mammifères que des microvertébrés, mettent en évidence, tout au long du Quaternaire, une série de cycles climatiques de 100 000 ans. Des périodes froides d'environ 80 000 ans alternent avec des périodes tempérées d'environ 20 000 ans. Pendant les premières, les Hommes chassaient le cheval, le renne, le bison et parfois le boeuf musqué, tandis qu'ils tuaient surtout le cerf et le daim pendant les secondes. Ces évolutions semblent montrer que l'Homme a su s'adapter aux variations de son environnement. Illustration de couverture : B. Alunni M. C. Lemayeur

10/2022

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Science-fiction

Bifrost N° 97 : Sabrina Calvo. Cybermagicienne

Donc vous voulez que je vous parle d'Hayley. Non, j'ai l'habitude. Enfin, je devrais. On ne s'intéresse jamais qu'a ma soeur. C'était une journée sinistre et pluvieuse d'octobre ; l'air sentait les feuilles mortes. Les tupélos noirs qui bordaient le terrain de hockey sur gazon avaient rougi, comme une piste d'empreintes de pas sanglantes laissée par un géant. J'avais une interro de français et je devais prévoir une semaine de menus végans pour quatre personnes en cours de science de la consommation. Vers midi, Hayley m'a textée de Californie. "Je sèche les cours. Q et moi on roule vers le festival là !!! " Je l'ai ignorée. Elle adorait me taquiner avec les joies de la vie en fac. Je l'enviais, mais je refusais de lui donner la satisfaction de le montrer. Dans l'après-midi, maman m'a textée. "Tu as des nouvelles d'Hayley ? " Non. La loi du silence, entre soeurs, c'était sacré. Son petit ami resterait un secret. "Si tu en as, appelle-moi de suite." J'ai rangé mon phone. Elle était du genre surprotecteur. Dès mon retour du hockey, j'ai compris qu'il y avait un loup. Dans l'allée était garée la voiture de ma mère qui ne sortait jamais si tôt du boulot. La télé était allumée au sous-sol. Maman la regardait, toute pâle. D'une voix étranglée, elle a dit : "La résidence universitaire m'a appelée. Hayley est partie à un Festival de musique. Il y a eu une fusillade." Ken Liu, Pensées et prières.

01/2020

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Musique, danse

Bestiaire fantastique. partition pour chœur d’enfants et orchestre

Le Départ pour le Sabbat appartient au recueil de poèmes en prose intitulé Gaspard de la nuit d'Aloysius Bertrand dont le sous-titre, Fantaisies à la manière de Rembrandt et de Callot, en révèle les sources d'inspiration. Le premier livre de cet ouvrage, dont fait partie Départ pour le Sabbat, s'intitule Ecole flamande. Influencé par le clair-obscur cher à Rembrandt et tout particulièrement ici par le sujet du Sabbat dont on trouve des exemples chez Bruegel ou Van der Heyden, ce poème appartient au fantastique issu de la monographie médiévale où se côtoient grimoires, chandelles et braises rougeoyantes, sorciers et sorcières qui s'envolent "à califourchon sur le balai" ! Si ce recueil, dédicacé à Victor Hugo, s'abreuve très nettement aux mêmes sources d'inspiration que la Symphonie fantastique d'Hector Berlioz, c'est un tout autre aspect du genre qui se retrouve dans L'Eléphantastique de Michel-François Lavaur, extrait du recueil Des poèmes pour les enfants. Ceux-ci écrivent rébus, calligrammes et acrostiches, mêlant jeux de mots et mise en espace des poèmes. L'éléphantastique possède un tronc de papillon et de frêles pattes qui ne sont pas sans évoquer Les Eléphants de Salvador Dali aux pattes arachnéennes. Les mots-valises créent un bestiaire dont le fantastique est issu de l'assemblage de ces mots tronqués et où martaureaux, serpaons ou escargorilles se côtoient dans une joyeuse pagaille enfantine. Le Bestiaire fantastique met en musique ces textes emblématiques sous forme d'un diptyque dont le cycle sera amené à s'enrichir d'autres oeuvres littéraires d'inspiration espiègle et fantastique.

10/2019

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Pédagogie

Hors-classes

Hors-classes est le récit d’une passion, celle d’enseigner et d’instruire. C’est une expérience de vie, autant qu’un essai sur l’Education nationale ou ce que l’Éducation nationale fait de ses professeurs et de ses maîtres. C’est une réflexion qui ouvre des fenêtres sur d’autres possibles. Mais la hors-classe est aussi une récompense finale, le graal que tous les enseignants souhaitent obtenir à la fin de leur carrière et l’Administration a des ruses pour les donner avec parcimonie… ou ne jamais les donner ou les donner tout en ne les donnant pas !!! Oui, vous avez bien lu, les donner tout en ne les donnant pas ! Stupéfiant ! Voici un extrait de la lettre que les parents d’élèves ont adressée à l’auteure, à l’occasion de son départ à la retraite : Il est précieux, quand on laisse nos enfants aux portes de l’école, de savoir qu’ils y entrent en confiance, le cœur léger et l’esprit libre. Et ça a été le cas pour la plupart de vos élèves… Tous ceux qui ont eu la chance de côtoyer vos classes ont été transformés. À vos côtés, nous les avons vus grandir, prendre de l’assurance, croire en eux et en la musique qui vient d’ailleurs… Il est important pour nos enfants de croiser durant leur scolarité des enseignants passionnés, mais vous avez fait plus que ça : vous leur avez transmis la passion du savoir et de la découverte. Vous leur avez aussi appris le respect, l’écoute, l’attention à l’autre.

08/2019

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Musique, danse

Les Enchanteresses

C'est folie de croire au merveilleux, si l'on a tiré la leçon des mésaventures de Don Quichotte. Pourtant le goût du merveilleux a persévéré, pour le plaisir du spectacle. En s'alliant à la musique, en faisant appel aux fables anciennes et aux conventions du théâtre, la poésie a inventé un nouvel espace de fiction : l'opéra. Toutes les figures du désir et de l'égarement passionnel peuvent y être jouées et déjouées. Toutes les autorités aussi peuvent y être mises en péril. Les enchanteresses tiennent sous leur domination les héros qu'elles ont dévoyés. Mais leur triomphe ne dure pas. Elles sont les incarnations de l'art qui multiplie les plaisirs et qui sait aussi combien sa souveraineté est précaire. C'est en écoutant les enchanteresses que Jean Starobinski va à la rencontre de quelques auditeurs à l'exigence inquiète : Rousseau, Stendhal, Hoffmann, Balzac, et Nietzsche. De ses lectures, l'auteur revient chargé de découvertes intellectuelles éclairantes. Et de quelques problèmes. Le dix-neuvième siècle romantique a-t-il voulu retrouver une vision religieuse du monde que les Lumières du siècle précédent avaient cherché à supplanter ? L'air d'opéra, qui soulève tant de passions, apparaît bien comme le lieu des transferts du sacré à l'expérience la plus intime de soi, parfois aussi aux appartenances nationales. Or à la sacralisation de l'art correspond en retour une esthétisation du religieux, phénomène complexe qui ne cesse de se manifester sous nos yeux, avec des conséquences parfois inquiétantes. Les lecteurs sentiront que les enjeux esthétiques évoqués dans ce livre intéressent de près l'évolution des sociétés modernes " avancées ".

11/2005

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Religion

Les Juifs et le XXème siècle. Dictionnaire critique

Les Juifs et le XXe siècle : autrement dit l'histoire de l'imbrication des Juifs et du siècle, de leurs points de contact, l'analyse de tout ce qui, sans eux, aurait eu un autre visage ou, tout simplement, n'aurait pas eu lieu. Ce siècle de fer, que l'on fait ici commencer aux grands pogroms russes de 1881 et finir sous les décombres du Mur de Berlin, aura connu, pêle-mêle, la révolution bolchevique, le nazisme, la création de l'Etat d'Israël, la psychanalyse, la musique dodécaphonique, Hollywood, Einstein, Proust, Kafka, tous phénomènes et personnages qui ne se réduisent pas au judaïsme mais qui seraient impensables sans lui. Que doivent-ils au siècle qui les voit naître ? Que doivent-ils à un judaïsme infiniment divers, éclaté entre des " nations " que tout différencie, souvent très fortement assimilé ? Les noces du XXe siècle et du judaïsme auront été aussi fécondes que sanglantes. On aurait tort de réduire l'histoire de ce couple à l'un ou l'autre de ces aspects, d'ailleurs parfois complémentaires : sans les pogroms de 1881, pas de projet d'un " foyer juif " ; sans le nazisme, pas d'Israël. Pour la première fois, quarante-neuf spécialistes issus de trois continents se sont efforcés de donner à ces questions leur portée la plus globale. Les réponses qu'ils proposent ne sont pas toujours consonantes, comme il est normal. Mais elles contribueront en tout cas à déplacer les certitudes et à ouvrir de nouvelles interrogations. En bref, un ouvrage pour penser le XXe siècle à la lumière du fait juif et le fait juif à la lumière du XXe siècle.

10/2000

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Musique, danse

Bestiaire fantasque pour chœur à voix égales a cappella. 6 poèmes de Claude Roy

Le présent cycle est le fruit d'une commande de l'Institut français d'art choral (2011), dans le cadre de sa politique de renouvellement du répertoire pour choeur d'enfants. C'est à juste titre que le monde poétique de Claude Roy (1915-1997) fut proposé au compositeur ; en effet pour l'écrirêveur, poète des ?? Enfantasques ?? , "le bonheur d'écrire pour/avec les enfants, c'est d'abord de reprendre rendez-vous avec l'enfant qu'on a en soi (si on ne l'a pas assassiné), de se ressourcer à l'eau profonde". . Car si les enfants "entrent avec la même aisance dans un poème "clair" et dans un poème "difficile" [... ], c'est que le mystère ou l'obscurité les déconcerte beaucoup moins que les soi-disant Grandes Personnes qui croient, elles, que l'univers est lisible sans effort, que tout est clair, et que ce qui ne se comprend pas tout de suite est à rejeter". Le choix de poèmes du présent cycle reflète la place de choix occupée, dans l'oeuvre du poète, par les "animaux très sagaces" . En effet, Les animaux ne sont pas bêtes. Ils aiment les bonnes manières, détestent ceux qui font les fiers et disent des gens sans coeur et sans tête "Ah les sales bêtes ! " et Il y a certains regards de bêtes qui sont la rencontre d'une pierre précieuse avec une âme "Mais la vraie joie, c'est de sentir - parfois - qu'on a trouvé une idée, une image, une musique qui va ensoleiller ou rafraîchir des enfants, et peut-être rester en eux".

10/2019

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Théâtre

Du Faust (art total) au F.A.U.S.T. Mes combats pour un humanisme culturel

Rappelons qu'André Malraux, ministre de la Culture de 59 à 69, a privilégié la création des maisons de la culture et des centres d'art dramatique, donnant la priorité au théâtre parlé. Cependant, les maisons d'opéra de province n'ont bénéficié qu'en 1964 de la création d'une structure fédérative, la Réunion des théâtres lyriques municipaux de France (RTLMF), disposant de peu d'aides de l'Etat et ne concernant que treize théâtres. Nommé en 1966 directeur artistique du Grand Théâtre de Tours et déjà chef d'orchestre reconnu, Francis Balagna a fondé le Centre lyrique d'animation culturelle de Tours (CLT). Le théâtre lyrique n'est-il pas le genre théâtral le plus complet, où se manifestent les plus nombreuses formes d'expression artistique, dont l'art dramatique, mais également la musique, le chant et la danse ? Ce genre théâtral pluridisciplinaire, que Richard Wagner appelait "art total", a conduit l'auteur à susciter, autour de ces spectacles, la participation des différents pôles culturels de la ville de Tours, à programmer diverses animations (conférences, expositions, concerts, films, rencontres-débats...), à créer, le mercredi, les après-midi "enseignement - théâtre"... Francis Balagna a donc choisi d'intégrer dans son titre d'ouvrage le Faust de Gounod, l'un des opéras les plus représentés, en tant que symbole de l'art total, fondement d'un long parcours évolutif après Tours, en Midi-Pyrénées, à Paris, etc., jusqu'au F.A.U.S.T. (Forum des arts de l'univers scientifique et technologique) à Toulouse, au service d'un humanisme culturel en réponse à une crise économique et sociale.

07/2018

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Littérature française

Don Creux est mort

En 1965, Randall Webb apprit la bonne nouvelle à ceux qu'il appelait ses phrères : l'Amérique se dotait enfin de son corps électrique, c'est-à-dire d'une musique à son image, enfantée par de jeunes hommes pubères dans les garages de banlieues pavillonnaires, et qui, transcendée en une éthique et en une vision, reçoit le nom de Psycho-Batave. Dès 1968 toutefois, affaibli par le pressentiment des difficultés à venir, le Psycho-Batave entrait dans son crépuscule... Avant que les ténèbres ne débutent leur règne en 1971, année de l'exil européen de Randall Webb, dont nul parmi les phrères lancés à sa poursuite ne put retrouver la trace. En 1980, Don Creux, considéré comme " la clef de voûte " du Psycho-Batave, décède dans sa Floride natale. C'est le moment choisi par Randall Webb pour revenir d'entre les morts. Escorté du sage Sred Sweign et de la pupille de celui-ci, l'adolescent Jeremiah, Randall Webb accomplit un périple jusqu'au Désert des Mojaves, où seront dispersées les cendres de Don Creux. Ce long voyage émaillé de rencontres, de fugues, de faux-semblants et de missions, est à la fois le requiem d'une époque enfuie et le récit de la découverte d'une nouvelle Amérique. Pourra-t-on faire reverdir la terre désolée, y semer à nouveau les graines du Psycho-Batave ? Car Randall Webb sait bien qu'on ne meurt que pour mieux ressusciter. C'est pourquoi l'adolescent Jeremiah sera initié aux arcanes du Psycho-Batave, afin qu'une deuxième fois, en dépit de l'universelle surdité, la bonne nouvelle soit répandue.

09/2020

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Littérature française

L'âge ingrat. Gilbert. L'auberge fameuse. Juliette. Le fils

Vingt ans environ, c'est lorsqu'on les atteint qu'on est sorti, d'ordinaire, de l'âge ingrat. On peut penser que le personnage central, dans cette histoire, prolonge cet âge jusqu'à la quarantaine. Un caractère ombrageux, une certaine aigreur, une maladresse qu'il compense par la rudesse, peu de souci du chagrin d'autrui : il en aurait donc tous les défauts. Cela ne va pas sans qualités : on n'est pas fixé, déterminé, installé, la prudence ne vous fait rien ménager. Age critique, dans les divers sens du terme, le jugement n'est pas encore émoussé par l'habitude, ou le scepticisme, ou les compromissions. On observe la société qui vous a vu naître, sa comédie et ses injustices, peu bienveillant mais clairvoyant, scandalisé. Il s'agit d'une société de province, depuis ce qu'on appelle les bas-fonds, jusqu'à ceux qui passent pour des gens honorables. La peinture n'en est pas aussi sombre qu'il paraît au premier abord. Certains visages sont entrevus, qui rachètent les autres : quelques femmes, un prêtre sur le déclin, des enfants, de même que dans cette ville il y a de grands jardins où s'est réfugiée la beauté du monde. Et la musique, que l'on entend en sourdine parfois, vous fait rêver d'ailleurs. Vingt ans environ, c'est aussi l'espace de temps qu'on voit ici s'écouler : de l'avant-dernière guerre jusqu'aux débuts de celle d'Algérie, en passant par l'Occupation et Vichy. Si la politique n'est qu'une toile de fond, elle est peinte sur le vif, sans indulgence particulière.

04/1990

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Dictionnaire français

Les mots de l'eau. Dictionnaire des eaux douces - De la métrique à la symbolique

Les scientifiques et les politiciens estiment d'un commun accord que ce siècle sera celui de l'eau rare, précieuse, convoitée et difficile à partager. Mais de quoi est-il question ? Il y a l'eau des ingénieurs et celle des poètes, l'eau des agriculteurs et celle des urbanistes, l'eau des stratèges et celle des pèlerins. Et cette eau revêt une infinité de formes, le nuage et le glacier, le fleuve et le canal, la source et l'égout, pour ne citer que quelques-unes de ces formes. Elle se prête à tous les usages, boisson, irrigation ou transport. Elle apparaît dans toutes les configurations, travail ou loisir, industrie ou commerce, guerre ou paix. Il y .a le miracle de l'eau qui vivifie les déserts, et la malédiction de la grêle ou de la crue. Elle est si diverse dans ses formes, ses usages et ses symboles qu'il serait impossible de réaliser un ouvrage traitant de la totalité de ses aspects, de ses usages et de ses problèmes. Du moins ceux-ci peuvent-ils être présentés sous la forme simplificatrice d'un dictionnaire qui assume les approches du scientifique, de l'ingénieur et du poète. On trouvera donc dans ce dictionnaire des entrées aussi diverses que H2O, Baptême, Eau virtuelle et Musique, sans oublier Archimède ou Claude Mollet. N'y aurait-il pas dans cette démarche un affreux mélange des genres ? Non, car l'eau fait rêver l'ingénieur et s'interroger le poète sur l'origine des choses, ce qui autorise un parcours de la métrique à la symbolique.

11/2012

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Critique littéraire

Baudelaire et la vérité poétique

Quelle force de vérité accorder à la poésie ? Apparemment aucune selon Baudelaire : "elle n'a pas la Vérité pour objet, elle n'a qu'Elle-même", assure-t-il. C'est pourtant lui qui opère le passage décisif vers une poésie qui remet désormais en question ses fondements, son devenir, sa nécessité, une poésie qui exige d'être sans cesse perception à valeur existentielle. Bouleversant tous les enjeux de la rhétorique, le poète concentre son travail et ses doutes sur la correspondance entre une apparence poétique qui se tient (la figure, l'image) et le tréfonds de l'homme, soit un certain effondrement. Ce nouveau point de mire, cette réflexivité, exacerbent, libèrent, mais menacent le poétique : c'est ainsi qu'à travers les motifs de l'hypocrisie, du mensonge, du masque, et de l'art lui-même, le poète défie cet idéal au fur et à mesure qu'il l'initie, non sans intégrité. Où, quand, comment et vers quoi se joue le vrai du poème ? Pourquoi l'oeuvre baudelairienne — notamment l'expérience du Spleen de Paris — pose-t-elle à travers ce défi les enjeux vigoureux de la modernité ? Baudelaire emporte poésie et beauté vers cette spiritualité lucide, où imagination, malentendu, contrariété et musique, prose, " innombrables rapports ", portent une aptitude unique à dire notre être-là. Plus que jamais sa proposition nous concerne, s'avère élan, audace contre nos évidences, nos adhérences et faux progrès : le bouffon qui pirouette en est le centre. Se débattant contre tout Idéal absolu, la poétique baudelairienne désire la liberté incarnée et douloureuse de l'artiste, de l'humain.

02/2019

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Musique, danse

Dix mille et une nuits

Certains ont la bosse des affaires comme d’autres la bosse des maths. Hubert Boukobza a, aussi, celle des relations humaines. Parti de rien, le petit Juif tunisien autodidacte va devenir le roi de la nuit parisienne dans ses plus glorieuses années : la décennie 80, en faisant des Bains, un bar de nuit qui vivotait dans le quartier du Marais, non seulement la boîte où se presse tout ce qui compte de noctambules et de stars à Paris et dans le monde, mais l’emblème même de ces années. A travers le parcours et les rencontres d’Hubert, c’est toute leur démesure, leur énergie, leur magie, leur grandeur et leur décadence que l’on touche du doigt. C’est électrique, à la fois féerique et décadent, ça file à toute allure… Par-dessus le bruit de la musique se murmurent des confidences, se nouent des amours et des amitiés impensables le jour, il y a la fête, les corps collés sur la piste de danse, les liasses de billets et les magnums de champagne, et il y a la poudre blanche, les petits matins blêmes en attendant que la nuit revienne et que ça recommence, la fête, les filles, le champagne, la poudre… Roi aujourd’hui déchu (tout gagner, tout claquer, tout miser de nouveau, en vrai joueur de poker), Hubert raconte, tendre et roué, celles et ceux qui ont fait, avec lui, ces Dix mille et une nuits, de Claude Challe à Jean-Luc Delarue, de Naomi Campbell à Robert De Niro, d’Annie Lennox à David Bowie, de Grace Jones à Christian Lacroix, Azzedine Alaïa, Jack Nicholson ou Mick Jagger…

11/2014

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Religion

VARIATIONS SUR LE CANTIQUE DES CANTIQUES. Essai sur l'éros

Dans cet ouvrage d'une génialité à la fois tragique et pacifiée, le plus grand penseur de la Grèce contemporaine a composé un hymne à la puissance amoureuse de la femme - l'éternelle Sulamite - et de l'homme qui cherche en elle le paradis. L'inspiration " orientale ", " orthodoxe " (au sens de l'Eglise indivise) lui permet d'échapper au moralisme et au piétisme qui ont fait si longtemps, dans une société retranchée des sources de la vie, deux ennemis irréductibles du christianisme et de l'éros. Christos Yannaras témoigne d'une connaissance approfondie, nullement répétitive mais créatrice, de l'esprit des Pères grecs et des grands auteurs ascétiques, tous témoins de la " folie d'amour " de Dieu pour l'homme. Il joint à cette connaissance celle des recherches les plus décapantes de la psychologie contemporaine, la plus " gnostique " surtout, celle de Lacan, en attente, semble-t-il, d'être reprise dans une tout autre synthèse. Il sait joindre les " variations " de la grande musique occidentale et le chant viril et doux de l'hymnographie byzantine. Ainsi peut-il célébrer, sur le fond, le ison (la note tenue) de l'interprétation traditionnelle du Cantique, celle des noces ecclésiales du ciel et de la terre, les intuitions et les illusions de la passion, la splendeur des corps devenant peut-être visages, et cette patience et ce respect crucifiés qu'une autre Passion fonde dans l'éros trinitaire. De même que l'abrupte vocation des moines qui, " séparés de tous et unis à tous ", anticipent la Résurrection, cette Résurrection dont l'amour d'un homme et d'une femme est parfois la parabole.

04/1992

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Littérature étrangère

Le preux et le sage. L'épopée du Kayor et autres textes wolof, édition bilingue

La version de l'épopée du Kayor, présentée par le philosophe Mamoussé Diagne, est représentative du degré de littérarité que peut atteindre le genre épique au Sénégal. Elle a été analysée dans une thèse monumentale qui propose la réflexion la plus aboutie sur la tradition orale des sociétés sahéliennes. Du proverbe au mythe, en passant par le conte, l'image et la mise en scène constituent les médiations les plus adaptées à cette fin. Les stratégies discursives mises en place visent à assurer la victoire de la mémoire sur son terrible ennemi, l'oubli. D'inspiration épique, les premiers textes du livre sont déclamés sur un ton et un rythme particuliers, leur production pouvant même être accompagnée de divers instruments de musique comme le xalam, la kora ou le balafong. Ils sont le fait des professionnels de la parole, les griots, spécialistes de l'évocation des généalogies et des hauts faits d'hommes hors normes—tel Lat Dior Diop—qui peuplent le panthéon oral. Le souffle poétique les arrache à la contingence, les propulse au rang d'archétypes structurant le code axiologique de la société et révèle, au-delà du souci de restitution du fait, une quête du sens. Les textes du second groupe diffèrent par le style : ils ne sont pas l'apanage des griots et les personnages qu'ils mettent en scène n'appartiennent pas forcément aux couches aristocratiques. Ainsi les entretiens concernant Kothie Barma et d'autres figures remarquables nourrissent les réflexions sur la païdeia ainsi que sur la fonction du proverbe ou de la devinette. Comme les récits épiques, ils se rapportent à la riche historiographie orale wolof.

10/2014

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Littérature française

La double vie d'Anna Song

Anna Song, `la plus grande pianiste vivante dont personne n'a jamais entendu parler", laisse derrière elle une œuvre discographique sans précédent. Malgré la maladie, et clans un engagement du corps et de l'âme proche de la ferveur, elle a voué ses dernières années à arpenter, avec une indéfectible justesse, un territoire musical des plus vastes. Gardien du temple et architecte de la légende : Paul Desroches, son mari et producteur. Mais tandis que celui-ci raconte la femme aimée, de l'émerveillement enfantin aux patientes années d'une vie partagée dans une sorte de culte de la beauté, le scandale éclate. Anna Song n'aurait pas enregistré une seule note de sa discographie, pillée ail-leurs par l'amoureux démiurge. Imposture, falsification, trahison : au concert de louanges nécrologiques succède le tapage de l'opprobre, relayé par des médias d'autant plus féroces que bernés. C'est un fascinant jeu de miroirs qu'orchestre ici Minh Tran Huy dans un deuxième roman qui confirme l'avènement d'un univers d'une impressionnante cohérence. Où l'on retrouve l'omniprésente absence du pays des origines, le Viêtnam, dont la réalité floutée par le temps et l'éloignement s'enracine clans un silence peuplé de contes. Et aussi cette petite musique envoûtante, cette opacité impavide plus généreuse qu'elle ne s'affiche, qui évoque irrésistiblement les eaux calmes d'un lac, sous lesquelles se jouent - et demeurent - les plus violentes tragédies. Tombeau du premier, du grand, de l'unique amour, entre ode et plaidoyer, La Double Lie d'Anna Song révèle et défend la folie d'aimer, mais aussi le droit à inventer des vies à la hauteur de cette folie.

08/2009

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Littérature française

Villa triste

Une petite ville de la province française, au bord d'un lac et à proximité de la Suisse. C'est dans cette station thermale qu'à dix-huit ans le narrateur, un apatride " aux semelles de vent " et à l'âme inquiète, vient se réfugier afin d'échapper à des menaces qu'il sent rôder autour de lui et à la peur panique qui le dévore. Peur d'une guerre, d'une catastrophe imminente ? Peur des " autres " ? En tout cas, la proximité de la Suisse, où il compte fuir à la moindre " alerte ", lui apporte un réconfort provisoire. Il se cache au début de ce mois de juillet dans la foule des estivants, quand il fait la rencontre d'une jeune fille, Yvonne Jacquet, et d'un étrange docteur, René Meinthe, auxquels il s'accroche comme un noyé. Mais ces deux êtres sont eux-mêmes aussi exilés que lui de la vraie vie, malgré la parade sociale qu'ils jouent dans un milieu où passent comme des lucioles des personnages aux contours estompés par la dérision et la mélancolie. Le narrateur, en " voyeur d'ombres ", évoque cet été d'il y a presque quinze ans et tente d'arracher à l'oubli les visages, la fragilité des instants, les atmosphères d'une saison déjà lointaine. Mais tout défile et se dérobe, comme à travers la vitre d'un train, de sorte qu'il ne reste plus que le souvenir d'un mirage et d'un décor de carton-pâte. Et une musique où s'entrecroisent plusieurs thèmes : le déraciné qui cherche vainement des attaches, le temps qui passe et la jeunesse perdue.

09/1975

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Littérature étrangère

Bilbao-New York-Bilbao

Il se dégage de ce roman, structuré autour d'un vol entre Bilbao et New York, une poésie qui puise à la fois dans l'Atlantique Nord, avec ses marins et ses légendes, et dans l'histoire millénaire d'une des cultures les plus riches et singulières d'Europe : celle du Pays Basque. Kirmen Uribe dessine un pont entre ses deux mondes à travers les lettres, les journaux intimes, les courriers électroniques, les entretiens et même les fragments de dictionnaire avec lesquels il reconstitue ici la destinée de trois générations de sa famille. Au cours de ce voyage vers le passé, certains tableaux révèlent ce qu'ils avaient dissimulé, des récits montrent la bravoure de ceux qu'une époque bâillonnait et un secret soigneusement préservé vient nous rappeler que, même au XXème siècle, la générosité du coeur a su parfois ignorer les conflits d'idées. Petit kaléidoscope magique, dans ce journal de bord en forme de puzzle, les temps, les hommes et les traditions se répondent : sans jamais céder à la nostalgie, Kirmen Uribe rend un hommage soutenu à l'épopée des pêcheurs basques et à un métier qui disparaît peu à peu ; mais il salue également le monde vers lequel nous allons et nous montre qu'au début de ce nouveau siècle, la culture la plus locale peut devenir globale car le particulier réside désormais au cour de l'universel. Ce roman dont la petite musique nous invite incessamment à poursuivre la lecture en est une preuve formidable. Au-delà des frontières, il s'élève comme un hymne à la continuité de la vie qui nous impressionne par sa nouveauté, sa profondeur et sa beauté.

04/2012

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Décoration

AZERTY. L'alphabet du monde

Comment les majuscules, dont se servaient uniquement les Romains, sont-elles devenues, en mille ans, des minuscules ? Pourquoi la lettre Z a-t-elle été reléguée à la fin de l'alphabet ? Pour quelle raison a-t-on inventé l'italique, et pourquoi a-t-il pris ce nom, et de même pour le romain ? Quelles images les lettres suggèrent-elles à Victor Hugo ? Comment traduit-on, dans les principales langues européennes, le cri du coq, le miaulement du chat ou le bruit de la locomotive ? À quoi sert la ponctuation et depuis quand existe-t-elle ? Dans quel pays du monde appelle-t-on le Q la " vilaine lettre " ? D'où vient le nom des notes de musique ? Quels sont les ancêtres de nos posters et de nos tags actuels ? Pourquoi a-t-on longtemps confondu le I et le J, ainsi que le U et le V ? Et pourquoi, encore, la nuit est-elle noire ? Ce livre s'efforce de répondre à ces questions, et à bien d'autres aussi que font naître les cinq mille ans d'histoire de l'écriture, avec les lettres d'un alphabet qui, depuis un siècle, avec les machines à écrire, puis les ordinateurs, sont rangées dans un ordre différent, AZERTY chez nous, et auquel les Anglo-Saxons ont préféré QWERTY. Massin qui, en se réclamant de l'interaction des arts, a toujours manifesté son intérêt pour des disciplines et des moyens d'expression variés, nous livre ici, avec une documentation sans faille mais aussi avec poésie et humour, des images des métamorphoses incessantes de notre alphabet.

10/2004

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Littérature française

Tutoyer l'essentiel jusqu'aux poésies du monde

L'essentiel, ce sont tous ces moments que l'on n'oublie pas, le reste n'est que dérision. Que serait le poète esseulé sans sa fidèle muse, indispensable désir de son éternelle inspiration ? Même pétri d'amour sincère " Il n'y a pas de rapport sexuel " laisse entendre Jacques Lacan (via Sigmund Freud) " il n'y a qu'un acte sexuel " ... ni même avec sa muse, ajouterai-je empli de tendresse envers les femmes et envers les muses, mais qui n'a connu cette sublimation immaculée ne peut imaginer ce qu'offre l'abandon du corps et de l'esprit à l'indicible bonheur de se livrer, exempt de toute salissure, à la suprématie des poésies du monde. La muse est là, puis disparait, puis revient à sa guise, et s'approprie le coeur et l'esprit du poète alors inspiré. Sa plume glisse comme une danseuse légère sur la surface lisse d'un lac symphonique qui le soustrait, un temps, à l'insignifiance. Ainsi les mots, la musique, les images se chevauchent, s'entrelacent, s'épousent, de l'océan tumultueux de l'Ile d'Oléron aux fascinants rochers rouges de la Côte d'Armor, des Pins Penchés témoins muets de la naissance d'un fil de soie intemporel à l'étonnante révélation du chemin de Compostelle, d'un littoral méditerranéen suave aux montagnes bleues de l'insondable Cévenne, la muse apparait, riante et victorieuse, dans une ample robe verte qui libère de ses plis ondoyants la grande espérance de vie vers les vagues insoumises de ces poésies du monde qui répandent sur les rivages humains assainis le message d'une paix universelle.Daniel Bernabé - 18 avril 2019.

02/2019

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Critique littéraire

De l'émerveillement

" Au lieu de supposer que l'émerveillement est le propre des enfants et des ingénus, une émotion agréable et passagère dont on se défait en comprenant l'objet qui l'a provoqué ou en revenant aux choses sérieuses, ce livre invite à penser qu'il n'y a rien de plus adulte ni de plus sérieux que de s'émerveiller. " Michael Edwards nous fait parcourir en quinze étapes quelque vingt-cinq siècles de littérature occidentale, de Platon à Philippe Jaccottet, du ciel des idées à la poésie de tous les jours, avec des escales inattendues, comme cette éblouissante évocation d'un chef-d'œuvre musical du XVle siècle redécouvert à Cambridge en 1960, le " Spem in Alium " de Thomas Tallis. Pour sonder les mystères de la création il ne néglige, en effet, aucun allié : la musique (Purcell, Bach), la peinture (Vermeer) y sont ici largement représentées, notamment dans les rapports qu'elles entretiennent avec la poésie. Sans ignorer les théories critiques modernes mais pour en avoir sans doute éprouvé les limites (et peut-être jaugé les naïvetés) Michael Edwards préfère, dans l'esprit des premiers " Lecteurs royaux ", faire revivre un art de lire oublié, qui s'en tient au texte seul. Qu'il s'arrête, pour étayer son propos sur une page de Dickens, sur quelques vers de Wordsworth ou de Chrétien de Troyes, c'est toujours comme s'il s'agissait de la dernière nouveauté. Cette leçon de lecture est aussi une leçon de sagesse. En préservant ou en ranimant notre aptitude à l'émerveillement, la littérature nous suggère une autre façon de voir et de vivre.

04/2008

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Musique, danse

Voyage au coeur du Ring. Richard Wagner - L'Anneau du Nibelung, poème commenté

Tentative de réincarnation du théâtre grec, L'Anneau du Nibelung se réclame tout à la fois de Shakespeare pour l'expression dramatique et de Beethoven pour la caractérisation musicale. Cette tétralogie se veut, sous le couvert d'une intrigue en bien des points subversive et provocatrice même aujourd'hui, une dénonciation de la dictature du pouvoir, de l'argent et de la force brute. De la création du monde (L'Or du Rhin) à l'apocalypse finale (Crépuscule des dieux), en passant par les ambiguïtés et les hypocrisies du pouvoir politique (La Walkyrie) et l'analyse psychanalytique avant la lettre de la progression d'un adolescent vers l'âge d'homme (Siegfried), c'est une condamnation sans équivoque des perversités qui ont marqué de tout temps les sociétés humaines. On ne saurait ressentir toute la force émotionnelle, la cruauté et la poésie contenues dans cette œuvre monumentale à la seule lecture du poème de Wagner présenté ici dans sa version originale et sa traduction française par Françoise Ferlan, tant la musique et la dimension dramatique lui sont indissociablement associées. Des commentaires musicaux et théâtraux distincts, suivant au plus près le texte, guident ainsi l'écoute en aidant à percevoir le réseau complexe des motifs musicaux qui structurent l'œuvre et permettent à l'auditeur de trouver son chemin dans l'entrelacs de l'intrigue. Ce volume, " Poème commenté ", est complété par une " Encyclopédie " qui, outre une étude très détaillée du réseau des motifs musicaux, offre entre autres une multitude de points de vue qui contribuent à la compréhension de l'œuvre sollicitant la philosophie, la mythologie, la psychanalyse, l'économie...

10/2005

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Philosophie

En toutes libertés

Isaiah Berlin, né en Lettonie, a dix ans en 1919 lorsqu'il arrive en Angleterre avec sa famille. Un brillant cursus le conduit à une chaire de professeur à Oxford. Il publie ses premiers travaux en 1937 et, depuis lors, seule la guerre l'a contraint à interrompre la publication d'une impressionnante série d'articles, d'essais et de conférences, regroupés dans une dizaine d'ouvrages. Sir Isaiah Berlin - qui fut de 1974 à 1978 président de la British Academy - est considéré aujourd'hui comme le représentant le plus éminent de l'histoire des idées en Occident. En toutes libertés nous permet de suivre l'itinéraire intellectuel de ce penseur, inlassable analyste de la science morale, sociale et politique. Volontiers à contre-courant, il s'intéresse aussi bien à Machiavel ou à Marx qu'à des penseurs moins connus comme Vico, Hamann, Herder ou Herzen, à partir desquels il a pu approfondir ses conceptions de la liberté et du pluralisme. Il aime Tourgueniev bien davantage que Dostdievski ; ce qui le passionne chez Verdi, c'est autant les idées véhiculées par ses opéras que sa musique. Il est excellent connaisseur de la Renaissance, des Lumières, du romantisme ou de la Russie du XIXe siècle. Quant à l'homme - que nous suivons de Petrograd à Oxford, de Washington à Moscou et de Londres à Jérusalem, il nous parle de ses amitiés avec Wystan Auden, Stephen Spender, Igor Stravinski ou Alfred Brendel, nous fait partager l'émotion de ses rencontres avec Anna Akhmatova, Boris Pasternak ou Chaïm Weizmann, nous raconte ses entrevues avec Churchill ou Nehru et évoque ses littéraires ou musicales, son amour pour l'Italie...

06/2006

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Beaux arts

Poétique du concert. A la lumière du tableau de Nicolas de Staël

Interrogeant les fondements du concert dit "de musique classique", cet ouvrage propose une poétique née de la considération d'un tableau. L'enquête menée sur Le Concert de Nicolas de Staël peint à Antibes en 1955, y introduit une réflexion sur la nature du concert, sa fonction et l'initiative qui le fonde. Un temps marqué par le sceau de l'inachèvement et la disparition du peintre, l'ultime tableau de Nicolas de Staël vit aujourd'hui, sur les cimaises du Musée Picasso d'Antibes et dans de très nombreuses reproductions, indépendamment de la circonstance qui l'a vu naître. La genèse de cette toile, néanmoins, interroge d'autant plus qu'elle fut secrète, isolée, et rattachée à l'audition historiquement documentée de deux concerts du Domaine musical. Couleurs, formes, abstraction et figuration donnent alors corps à une interrogation plus vaste sur la définition même du concert : quel est le sujet de ce tableau, que signifie le mot concert ? Si les velléités de changement exprimées devant la réalité contemporaine du concert font l'objet d'une antienne consensuelle, l'absence de fondements théoriques reste flagrante. Changer quoi ? Changer en conservant quel socle et en balayant quels dévoiements ? Ce livre propose de s'attacher à une analyse du faire, refusant l'habitude prise de dissoudre le point de vue de la production dans celui de la réception et de résoudre la poétique dans l'esthétique.Docteure en littérature française de l'Université Paris-Sorbonne et licenciée en histoire de l'art, Sarah Barbedette est commissaire d'exposition et chargée de cours à la Sorbonne nouvelle.

05/2014

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Beaux arts

L'Insurrection de la douceur. Les performances musicales de Nathalie Forget

Opérant un dialogue entre les performances de Nathalie Forget et de nombreux artistes ou théoriciens dont se réclame la plasticienne-musicienne, cet essai critique plonge au coeur des références mystiques, politiques, philosophiques, littéraires, d'une pratique singulière et exigeante. Dans ses oeuvres, la musicienne d'ondes Martenot défend des valeurs comme l'espérance, La douceur, l'amour, en s'inspirant des mystiques du coeur et des composantes les plus lumineuses de la musique de Messiaen. Sa religiosité syncrétique et tolérante s'inspire du christianisme et du paganisme et la conduit à un dialogue avec des artistes concernés pareillement par le sacré comme Dieter Appelt, Joseph Beuys, Joël-Peter Witkin et Gina Pane. Si le merveilleux, la joie et la nature sont des composantes de certaines créations, le supplice peut être aussi au coeur de l'une de ses performances qui évoque l'Agneau mystique. Nebreda est pour la plasticienne l'exemple même du supplicié aux prises avec l'atrocité pure. Au saint François de Messiaen avec ses stigmates imitant le crucifié, la performeuse, radicalement hostile à la sanctification chrétienne de la douleur, préfère le saint François tendre, fraternel, égalitaire et proche des pauvres de Léonardo Boff, théologien brésilien de la libération. La plasticienne associe ses oeuvres à la politique et à une critique du capitalisme, rejoignant ainsi l'histoire chrétienne de la protestation sociale désignée par Bloch et Vaneigem. Dans ses performances à Kinshasa, elle dénonce l'extrême violence qui ravage La République démocratique du Congo. Dans des oeuvres musicales rendant hommage à Scelsi, la musicienne cite également Kafka interprété par Adorno, Deleuze et Löwy.

05/2020