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Thèmes photo

Les Français au travail 1945-1980. Archives photographiques de La Documentation française

Structure d'information inédite et institution visionnaire, La Documentation française voit le jour en 1945. Souhaitée par le général de Gaulle et imaginée par quelques Français libres, dont Jean-Louis Crémieux-Brilhac et Marcel Koch, cette entreprise de documentation à l'échelle nationale a, dès ses débuts, accueilli la photographie pour sa qualité d'objet-document et de témoignage. En plus d'un demi-siècle, ses équipes réunissent un prodigieux fonds iconographique qui retrace notamment les transformations de la France par le travail, passant d'un pays exsangue à rebâtir au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale à un monde en expansion pendant les " Trente Glorieuses ". L'exposition propose de retracer cette " révolution invisible ", théorisée par Jean Fourastié, au travers d'une cinquantaine de photographies témoignant des évolutions du territoire et de la société française. Aménagement urbain, essor des infrastructures et des réseaux, transports mais aussi industrie et éducation, le bond technologique d'une France à la manoeuvre offre un visage porteur de modernité aux yeux des photographes. Entre instrument de propagande pour vanter l'effort d'une nation puissante et outil d'information sur ses axes de développement politiques et économiques, ces photographies, appréhendées dans leur double valeur artistique et documentaire, sont aussi l'occasion de découvrir des talents confirmés ou des regards en devenir, avec Marc Garanger, Jeanine Niepce, Jean Dieuzaide ou encore Willy Ronis derrière le viseur. Depuis 2005, l'ECPAD est dépositaire de la majeure partie du fonds photographique de La Documentation française, soit un peu plus de 76 000 phototypes répartis en quatre ensembles : le fonds Seconde Guerre mondiale, le fonds Afrique noire francophone, le fonds Images de France, le fonds Vues aériennes obliques.

10/2021

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Sociologie

J'arrête de travailler ! Les clés du frugalisme

Les médias français ont commencé à évoquer ce " mouvement ", le frugalisme, qui connaît un succès certain en Allemagne. La notion est dans l'air du temps : cela consiste à prendre une retraite ultra-précoce, dés trente ou quarante ans, en s'assurant une indépendance financière par divers moyens. La clé consiste à sortir de la société de consommation grâce à un mode de vie très frugal. Le travail évolue, de nos jours, et en parallèle, la valeur qu'on lui accorde. A la différence de ceux qui recherchent des postes stables pourvus de garanties, et qui sont prêts à accepter énormément de compromis sur les conditions, certains refusent ce deal et organisent leur vie de façon à s'affranchir de tout lien de salariat. Il s'agit d'organiser sa vie et son travail en toute indépendance : " Ceci, je ne le fais pas seulement pour l'argent mais parce que cela donne un sens à ma vie ". En définitive, ce que les personnes financièrement libres s'octroient, c'est du temps. Du temps qu'elles peuvent employer comme bon leur semble. Ce qui compte, c'est de ne plus devoir faire quelque chose d'imposé par quelqu'un d'autre. L'argent ne représente qu'un moyen. Dans cet essai-document sur le frugalisme, livre—enquête étayé par des témoignages, Gisela Enders aborde la question du Revenu Universel, en faisant des parallèles et des distinctions avec l'indépendance financière telle qu'elle la présente ici. C'est le premier livre à synthétiser analyse sociologique et guide pratique en un cocktail particulièrement réussi et passionnant.

04/2019

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Sciences historiques

Croître ou périr. Population, reproduction et pouvoir en France au XVIIIe siècle

A la fin du XVIIIe siècle, en plein siècle des Lumières, des débats secouèrent la France autour des questions de population et de la menace d'une dépopulation imminente du royaume, prétexte pour les esprits éclairés, philosophes, écrivains, intellectuels, libres-penseurs, d'une nouvelle offensive contre l'Eglise et le pouvoir royal, considérés comme responsables de cette "décadence". Cet ouvrage retrace cette querelle dont certains protagonistes Montesquieu, Diderot, Rousseau, sont restés célèbres, tandis que d'autres pamphlétaires, opposants à la monarchie, progressistes de tous rangs tombés dans l'oubli, retrouvent ici leur place. Avec ses Lettres persanes et sa partie consacrée à la "dépopulation", Montesquieu inaugure une polémique qui durera plusieurs décennies et qui entraîne dans son sillage tous les grands esprits de l'époque, chacun donnant sa version de ce qu'il considère comme la meilleure façon de "repeupler la France" : abolir le célibat des prêtres, encourager la polygamie ou le divorce, réglementer les relations sexuelles pour encourager la fécondité... L'histoire de cette littérature permet de comprendre les tensions morales et politiques qui secouèrent profondément la société, et qui ont abouti à redéfinir les relations de "genre" à la fin du XVIIIe siècle et à renouveler la législation familiale sous la Révolution. Le mouvement populationniste porte sur la place publique des questions d'ordre privé. Il inaugure aussi de nouvelles réflexions sur le mariage, sur les relations entre hommes et femmes, sur la famille, la place et le statut des femmes, sur la transmission des biens et la descendance, sur la place des enfants, et plus généralement sur la population de la France, annonçant les futurs changements du siècle à venir.

09/2013

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Faits de société

Eloge de la force. Renverser l'histoire

Que faire ? Telle est la question de ceux qui n'ont pas renoncé. Ultraviolence, crise économique, chaos social, trahison des élites... Face à l'effondrement qui vient, le Français lucide n'est plus qu'impuissance. Dans l'angle mort du dressage médiatique, son avis ne compte pas, son opinion n'existe plus. Nié dans sa souveraineté, criminalisé dans ses pensées, il n'a plus aucun moyen de se faire entendre. Résigné, vaincu, digéré par la matrice, il s'en remet à l'Etat, aux politiciens, à sa colère, à un miracle... Espérant sans trop y croire que d'autres vont le tirer de cette impasse. Il existe pourtant des solutions. Concrètes, immédiates, individuelles. A la portée de chacun. Changer le monde. Ce livre est là pour ça. Changer le monde, en commençant par soi. Dix règles. Dix simples lois pour ne plus subir, ne plus servir. Cesser de renoncer. Sortir de la servilité. Dix commandements pour exister, survivre et gagner. Retrouver enfin la vue, le pouvoir et la grandeur. Tordre le probable. Incarner l'impossible. Renverser l'histoire. Voilà l'Eloge de la force. Voilà l'Evangile selon Obertone. Essayiste à succès et romancier de renom international, Laurent Obertone réserve cet ovni incandescent à ceux qui refusent d'abdiquer : le guide de développement personnel le plus féroce et puissant jamais publié. Dix lois pour reprendre le pouvoir. Deux-cent-trente pages pour saboter la servitude. Un manuel de guerre à l'efficacité diabolique. Une mobilisation générale pour sauver les derniers esprits libres. Bienvenue dans le champ de force. Bienvenue dans le camp des forts.

09/2020

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Policiers

Les enquêtes de Simon Tome 4 : Les invertis

?Depuis un mois, des corps déguisés et travestis auxquels on a greffé des morceaux prélevés sur des animaux sont abandonnés dans Pigalle. Tout accuse Gabriel, et ses nuits passées à danser sur scène en travesti à l'Uranus ne plaident pas en sa faveur. Chirurgien de talent, il devient pourtant, aux yeux de tous, le nouveau Frankenstein. Pour venir en aide à son ami, Simon entre dans le tourbillon d'un Pigalle interlope où les préférences sexuelles ne sont un problème que pour ceux qui les jugent. Aidé par Bébert, le commissaire et la Gandolle, il devra résoudre cette enquête mais aussi faire appel à son Italienne de mère toujours de mauvaise humeur, mais prête à aider son fils, pour garder ce petit bébé que l'on a déposé chez lui, un soir pendant qu'il dormait. Les meurtres s'enchaînent et les créatures créées par le meurtrier ne prennent vie que dans la réalité de l'âme humaine. Simon suivra la piste du " Monstre " jusque dans un manoir en Normandie et même dans une piscine de lait que Cléopâtre aurait adorée. Pour que l'on continue à danser à l'Uranus, les visages seront démaquillés, les corps et les âmes déshabillées. Dans le Paris des Années folles, Simon évoluera avec plaisir au milieu des Invertis bien plus libres à cette époque qu'aujourd'hui. Il devra comprendre la souffrance de ces hommes et de ces femmes dont l'apparence souvent extravagante n'est, au final, pas si trompeuse. Comme toujours, les personnages de cette histoire sont amateurs de bonne chère, authentiques et drôles.

09/2020

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Littérature française (poches)

Vol intérieur

Un cambriolage, un cheminement intérieur, un voyage au long cours pour laisser de l'espace à des questionnements : voilà ce que signifie Vol intérieur. Marc et Agnès rentrent de vacances avec leurs deux filles et trouvent l'appartement nu, balayé, rasé de toute trace de leur passé. Face au vide, comment réagir ? Agnès choisit de creuser plus avant dans le dénuement, dans une quête personnelle qui la mène à se délester encore, et à partir en voyage, seule et avec ses questions pour bagages. Marc au contraire se tourne vers le passé, vers la reconstruction de ce qui lui a été volé, ses objets, et au-delà, son identité. Leurs quêtes respectives les mèneront sur deux chemins différents, et sur des réflexions qui remettent en cause les évidences qui les avaient guidés à travers dix ans de vie commune, la construction d'une vie familiale, sociale, matérielle, et d'une image qui conditionnait, finalement, tous leurs agissements. A travers une narration rythmée, au fil d'une langue riche, portée par les images et par un dialogue permanent entre l'intériorité des personnages et les représentations matérielles de l'espace, Pauline Fraisse nous livre des interrogations essentielles sur l'identité, le couple, et au-delà, la consommation et les dépendances auxquelles nous sommes souvent, aujourd'hui, immanquablement confrontés. Ce récit, qui s'appuie sur sa propre expérience, en 2003, de changement de vie et de tour du monde en solitaire, entraîne le lecteur dans un voyage, tout en donnant une analyse subtile de ces parcours plus ou moins libres où nous nous trouvons tous généralement entraînés...

05/2009

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Economie

Un autre capitalisme n'est pas possible

Le capitalisme est en crise. Il pourrait même s'agir d'une des plus graves crises de l'histoire moderne. Et pourtant, à suivre l'actualité au jour le jour, l'opinion publique peut avoir le sentiment que cette crise est déjà derrière nous. Or, le pire est sans doute encore à venir, malgré les propos rassurants tenus et les aménagements envisagés. En effet, la réactivation annoncée de l'intervention étatique a notamment pour objet la négation de la nature de biens publics à la fois gratuits et libres de composantes fondamentales du patrimoine commun de l'humanité, comme le savoir, l'éducation ou les infrastructures sociales et des ressources naturelles. Ce livre nous propose un voyage dans les "entrailles du monstre ", car c'est la dynamique même du capitalisme qu'il faut examiner et mettre à nu pour engager la grande transformation dont l'humanité et la planète ont besoin. L'appel à la contre-offensive est lancé dans la théorie comme dans la pratique. Les limites des politiques économiques menées par les gauches au pouvoir sont mises en évidence à partir de l'étude de quatre expériences: celles de Barack Obama aux Etats-Unis, de François Mitterrand en France (1981-19861, de Lula au Brésil et de Hugo Chavez au Venezuela. C'est évidemment vers l'Amérique latine que les yeux se tournent. Les efforts de transformations sociales et de régionalisation mises au service des peuples font la démonstration qu'il est possible de passer de la défensive à l'offensive et d'ouvrir à nouveau les débats sur les alternatives anticapitalistes et les processus de transition socialiste.

02/2010

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Sciences politiques

Le monde vu à la frontiere

Le XXe siècle est riche en création de frontières qui soulignent les disparités ou marquent les différences entre des individus, des groupes, des communautés et des peuples. À l'augmentation incessante du nombre des États s'ajoute le partage des derniers espaces encore libres du monde, les océans, les mers et les détroits qui les séparent. La carte du monde n'est pas figée et son dessin se complique sensiblement depuis la fin de la guerre froide. L'étape actuelle de la mondialisation est une source importante de création de frontières. Membranes entre les territoires, elles oscillent, se tendent ou se dilatent. Les territoires se transforment, se déforment, prennent des formes nouvelles jadis inconcevables. L'Union européenne, très attractive, se cherche de nouvelles frontières périphériques tandis que les nouveaux Etats d'Asie centrale se consolident grâce à leurs nouvelles limites de souveraineté. À une autre échelle, la ville de l'Afrique du Sud post-apartheid produit de nouvelles coupures. La frontière, limite vitale à la dimension profondément humaine en tant qu'espace de rencontre et de reconnaissance, est aussi marquée par la souffrance liée aux cicatrices qu'elle laisse sur la Terre et dans le cerveau des hommes qui tentent de la passer. Quand elle s'articule à des éléments naturels, en particulier les fleuves, supports de bornage apparemment facile entre les Etats, elle reste plus conflictuelle que consensuelle. Se poster à la frontière pour voir le monde, c'est comprendre la fragmentation spatiale à toutes les échelles, regarder de chaque côté en observant l'ambivalence et la complexité des relations. Se poster à la frontière, c'est avoir envie de la traverser !

04/2011

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Romans historiques

La fille de Maître Jacques Tome 1 : Le miroir de la reine

Compagnons menuisiers, Pierre et André appartiennent à des sociétés rivales: les devoirants et les gavots. On se querelle, on se hait. Mais, récemment, Pierre a sauvé André de la noyade, et ce dernier est tenté par la gratitude. Sauf qu'un devoirant ne fraie pas avec un gavot, et vice versa. Nous sommes en 1770, dans les environs de Saumur. Les devoirants comptent y fonder une cayenne - un lieu de réunion tenu secret, car les gavots sont maîtres de la ville. Pierre rêve d'offrir la victoire aux devoirants, sans effusion de sang, rien qu'en imposant la supériorité de leur art. André, plus frivole, vit sa jeunesse en bon vivant et en séducteur. Le chemin des jeunes gens croise alors celui de deux aristocrates inquiétants. Le baron de La Giberdière poursuit une quête étrange il cherche un compagnon avec un tel acharnement qu'on se demande quel lien peut les unir. Quant au marquis de Belmar, encore plus surprenant, il prétend avoir perdu un fabuleux miroir que lui aurait offert la reine de Saba en personne ! Pierre et André se laissent prendre aux manipulations des deux nobles. Et la tension qui s'accroît entre gavots et devoirants se complique pour les deux apprentis d'une rivalité amoureuse qui les empêche définitivement de s'entraider. Le marquis et le baron n'en sont que plus libres d'agir... Fascinante plongée dans l'univers mystérieux du compagnonnage, où les symboles ont parfois plus d'importance que les faits, La fille de Maître Jacques multiplie et entrelace les intrigues. Régis Albarel y déploie un immense talent de conteur.

03/2005

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Critique littéraire

Beckett

Samuel Beckett, auteur irlandais jusque-là peu connu, est devenu un des plus grands écrivains français dans l'après-coup d'une cure psychanalytique à Londres avec Wilfred R. Bion, qui allait lui-même devenir un des théoriciens les plus originaux de la psychanalyse. Didier Anzieu, psychanalyste qui s'est intéressé au processus créateur, a reconstitué le déroulement de cette cure, son impasse, sa reprise à la fois thérapeutique et littérairement féconde, sous la forme d'une auto-analyse. Il montre que le célèbre soliloque du narrateur beckettien est composé d'associations libres adressées à un psychanalyste fictif. Auto-analyse effectuée par écrit, comme celle de Freud pour ses rêves. Mais l'auto-analyse de Freud explorait le champ de la névrose. Celle de Beckett met au jour des angoisses qui menacent les bases mêmes de la personnalité humaine : le lecteur reçoit ces textes comme le visiteur reçoit les toiles de Francis Bacon, cet autre Irlandais célèbre, comme un coup porté au creux de son âme. À l'instar de Beckett inventant le Nouveau Roman, Anzieu renouvelle l'approche psychanalytique des œuvres. Son ouvrage participe de l'essai, de l'observation clinique, du livre de bord, du pastiche, de la biographie, de l'hommage. Il se présente comme une défense et illustration tantôt de la lecture, tantôt de l'écriture. Ce n'est pas seulement un livre sur Beckett. Ce n'est pas non plus le livre que Beckett n'a pas pu faire sur lui-même. C'est le journal d'un psychanalyste qui compose un livre sur l'auteur qui le fascine depuis près de quarante ans.

01/2004

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Droit

Le théâtre juridique. Une histoire de la construction du droit

Au XXe siècle le droit semble avoir tout colonisé. On trouve du droit partout, du droit pour tous, du droit pour tout. Certains observateurs dénoncent l'inefficace et suffocante portée d'un tel phénomène, d'autres en éclairent les formes et les causes immédiates. Différent est l'objet de ce livre : considérant le natif et continuel besoin de droit de l'Occident, il s'attache à sa construction depuis l'Antiquité, met ainsi en vaste perspective son emballement contemporain. Sont retracés la tâche et le fonctionnement séculaires de chacune des trois forces créatrices de la normativité juridique : la science du droit, la législation, la juris-diction. Est également résumée l'histoire longue de leur action conjuguée puisque, depuis la naissance médiévale des Etats, aucune de ces forces n'a pu s'affirmer sans les autres. Elles ont joué ensemble et c'est dans l'interdépendance qu'elles élaborent encore, à l'échelle européenne et internationale, ces normes innombrables venant supplanter les droits nationaux. Le savant, la loi, le juge. Quels que soient l'époque ou le régime, cette bâtisseuse triade n'oeuvre cependant pas régulièrement dans l'harmonie. Au travers d'un moment ou d'un acteur de la construction du droit en France, Jacques Krynen met en relief la rivalité chronique marquant les relations entre la législation issue du politique, et la juris-diction issue des tribunaux. Cette rivalité peut être source de fortes tensions et nuit au caractère obligatoire du droit. La scène du théâtre juridique, jamais assujettie à de précises partitions, fera toujours place aux libres montages, aux débordements et improvisations.

11/2018

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Cinéma

Mémoires d'un enfant du cinéma. Les années Première

Marc Esposito raconte ses "années Première", de 1976 à 1986, soit les dix premières années mythiques du célèbre magazine de cinéma. Une cavalcade pleine de vie, d'éclats de rire, de passion, au coeur d'une décennie flamboyante. Il a grandi avec l'amour du cinéma chevillé au corps et voilà plus de 40 ans qu'il travaille "dans le cinéma', d'abord comme journaliste, puis comme cinéaste. La période la plus intense, la plus animée de sa vie est celle qu'il a vécue à la tête de Première, qu'il a porté vers le succès quand il était âgé d'à peine 30 ans. Ce magazine, pionnier du genre, qui s'adressait à un public de fans jeunes, curieux, passionnés, libres de tout esprit de chapelle et de tout préjugé, a bouleversé le monde de la cinéphilie. Marc Esposito raconte cette fougueuse aventure, unique en son genre, et toutes les rencontres, toutes les amitiés, tous les élans amoureux, qui l'ont marquée. La plupart des stars de l'époque se bousculent dans les pages de ce livre, au faîte de leur gloire, dans l'éclat de leur jeunesse, incroyablement vivantes et vraies. Des villas du Festival de Cannes aux plateaux de tournage, on découvrira Depardieu, Dewaere, Adjani, Deneuve, Romy Schneider, Ventura, Montand, Belmondo, et les plus grands cinéastes de cette époque : Sautet, Blier, Pialat... Tous apparaissent ici comme on ne les a jamais vus. Marc Esposito a toujours porté un regard singulier sur le cinéma, aussi rétif aux diktats de la bien-pensante cinéphile qu'à ceux du box-office. Ce livre audacieux et rock'n'roll, tour à tour drôle et touchant, participe du même esprit.

05/2019

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Actualité et médias

Bribes démocratiques

BRIBES DEMOCRATIQUES est un roman qui relève avec profondeur la question poignante de la démocratie en Afrique principalement dans Le Nerveux, un pays frontalier avec le Bavard. Le narrateur, étudiant qui a immigré du Bavard pour le Nerveux pour y poursuivre ses études à l'Université de la Discipline, est arrêté pour des raisons politiques qui semblent le lier inéluctablement à l'un de ses amis du nom de Gonga, devenu rebelle pour ses opinions contradictoires envers l'Etat du Nerveux. Des agents sont à ses trousses jour et nuit, même son oncle qui l'héberge semble en faire partie pour des raisons qui lui sont propres. Il s'en suit alors des tumultes alléchants et déshumanisants, l'Etat utilisant tous les moyens pour retrouver les traces de Gonga pour résorber la rébellion. Un accord de paix signé finalement entre les rebelles et le gouvernement ne vient pas à bout de la question car les acteurs extérieurs n'ont pas été satisfaits des avancés produites par les parties, malgré des élections libres et transparentes, une transition espérée et le ras-le-bol des populations. Ces populations pauvres, fatiguées des interminables mêmes situations qui les obligent à fuir, encore fuir et toujours fuir leur espace sociologique pour s'humilier sur les terres d'errance. Une grève d'étudiants arrive à point nommé pour s'interposer entre les belligérants en chantant la paix et l'espoir, y arriveront-ils ? Toute la question reste posée quand on sait qu'en Afrique certaines armées n'ont pas hésité à tirer sur les peuples qui voulaient juste aimer leur pays.

02/2019

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Histoire de France

Les maîtres de la Guadeloupe. Propriétaires d'esclaves 1635-1848

Si les sociétés coloniales des Antilles françaises sont bien connues à travers l'histoire des esclaves, celle de leurs propriétaires restait à faire. Et pour cause : c'est la chronique honteuse de dominants engagés dans une épouvantable entreprise d'exploitation de femmes, d'hommes et d'enfants. Pourtant, l'histoire des esclaves est indissociable de celle des maîtres. C'est celle que raconte Frédéric Régent, à travers le cas de la Guadeloupe. Il suit en particulier le parcours de quatre familles sur huit générations et reconstitue leur installation sur l'île, à partir de 1635. C'est le temps de la culture du tabac, il faut mettre en valeur les terres : ces premiers colons font appel à des engagés, des Européens, qui sous un contrat de servitude subissent de terribles conditions de travail qui préfigurent celles que subiront les esclaves. Par la suite, certains de ces engagés deviennent eux-mêmes des maîtres. Puis avec le développement de la production de sucre, les esclaves sont de plus en plus nombreux à être importés d'Afrique. Ces maîtres ont recours à une extrême violence. Toutefois, du fait du faible nombre de femmes européennes, certains s'unissent avec leurs esclaves. Au gré de la fortune, quelques-uns de leurs descendants passent pour blancs, tandis que d'autres forment la catégorie des libres de couleur. La production de sucre fait la richesse de ces propriétaires. A travers leurs habitations, ils mettent en place des entreprises mobilisant d'énormes capitaux en s'intégrant à une économie connectée au monde. Les maîtres de la Guadeloupe constituent bien un des acteurs moteurs d'une des principales puissances de l'Europe moderne.

04/2019

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Développement durable-Ecologie

Les biens communs. Un modèle alternatif pour habiter nos territoires au XXIe siècle

La figure des s biens communs u est aujourd'hui un paradigme émergent dans de nombreux champs disciplinaires. Elle couvre un spectre très large allant de ressources naturelles comme l'air, l'eau ou la terre à des biens immatériels comme les logiciels libres ou les encyclopédies en passant par l'habitat participatif, le travail ou la santé. Elle constitue un objet d'étude aussi bien pour les économistes ou les juristes que pour les géographes ou les politistes. Parallèlement, elle émerge comme catégorie d'action et de compréhension des territoires dans le champ de l'aménagement ou de l'urbanisme opérationnel. Enfin, différentes initiatives issues de la société civile se réfèrent, explicitement ou non, à cette notion. Mise en valeur par les travaux d'Elinor Ostrom (prix Nobel d'Economie 2009), elle propose une autre manière de concevoir l'organisation des rapports sociaux, économiques ou politiques en dessinant une sorte de troisième voie qui sort de l'alternative dichotomique opposant l'Etat au marché, le privé au public voire l'homme à l'environnement dans la préservation et la gestion des ressources. Elle offre ainsi la possibilité de dépasser un clivage binaire qui structure encore largement notre rapport au monde. L'enjeu de cet ouvrage collectif, qui rassemble des contributions interdisciplinaires et croise une réflexion théorique et des expérimentations opérationnelles, est d'éclairer cette notion et de voir en quoi, en tant qu'objet mais aussi parle processus qui l'institut, elle constitue un paradigme opératoire pour comprendre et concevoir les rapports des hommes aux territoires et à l'environnement mais aussi les rapports des hommes entre eux.

04/2019

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Beaux arts

Histoire de la critique d'art

De façon étonnante, il n'existe pas d'histoire récente et complète de la critique d'art. La seule qui fut écrite, celle de Lionello Venturi, date de 1936. En dehors de cet essai général, on trouve des travaux concernant des périodes déterminées, mais aucun qui propose, comme l'ouvrage de Gérard-Georges Lemaire, une histoire des écrits sur l'art depuis les Grecs jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, en Europe et en Amérique. C'est à Denis Diderot qu'il revient d'avoir élevé la critique d'art au rang de genre littéraire à part entière. Cette consécration est le fruit d'une longue histoire qui commence avec l'Antiquité grecque et latine, se prolonge à la Haute Renaissance italienne, puis s'épanouit lorsque la naissance des Salons, à partir de la fin du XVIIe siècle, donne lieu à de libres commentaires des amateurs d'art. Au XIXe siècle, de nombreux écrivains rédigent leurs Salons ou font le portrait des artistes, ces derniers décidant souvent de prendre à leur tour la plume pour faire oeuvre critique. Cette relation étroite entre l'art et la littérature fait tache d'huile dans toute l'Europe et, plus tard, aux Etats-Unis. Au XXe siècle, la critique est profondément enracinée dans les moeurs. Parallèlement aux écrits des écrivains et des artistes, une presse spécialisée émerge et, avec elle, de plus en plus de professionnels. Le genre se diversifie et s'universalise. Cet ouvrage réinterroge, tout en retraçant son histoire, cette aventure de la pensée et du goût qui accompagna le développement de l'art occidental.

01/2018

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Littérature française

Fables et contes

La Fontaine s'est généreusement inspiré des sources les plus variées : les sujets de ses Fables sont tirés d'Esope, Phèdre, Abstemius ou Pilpay, et les thèmes de ses Contes d'Ovide, l'Arioste, Rabelais, Marguerite de Navarre... Cette édition présente, pour la première fois, les Fables et les Contes accompagnés des textes de leurs sources. Par ces rapprochements, non seulement nous mesurons ce "miracle de culture" dont parle Gide, mais surtout nous pénétrons dans le laboratoire poétique de La Fontaine : la comparaison nous fait saisir au vol l'imagination qui arrive, la philosophie qui s'introduit, la gaieté qui s'insinue, l'originalité qui fleurit... Son oeuvre se déploie à travers mille façons de raconter des histoires cocasses, des drames, des contes scabreux, des fables narquoises et des aventures érotiques. Dans un style tour à tour tendre, grivois, enjoué, rêveur, enthousiaste, mélancolique, complice, insouciant ou âprement critique. "La Fontaine est notre Homère, a écrit Taine, nous n'en avons point d'autre. Et ses Fables sont notre épopée." Epopée dans laquelle le conteur fait vivre des hommes, des dieux, des animaux et la société du temps avec ses rois, ses riches, ses misérables, chacun dépeint dans son état, trivial ou noble : La Fontaine n'écarte aucune face de la condition humaine. Si elle permet de suivre la progression de l'oeuvre à travers ses modèles, cette édition célèbre surtout le créateur de l'une des langues les plus libres de notre littérature. Ce volume contient : Fables - Contes - Le Songe de Vaux - Relation d'un voyage de Paris en Limousin - Poème du Quinquina - Lettres - Pastiches.

11/2017

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Littérature française

Joyeux animaux de la misère Tome 2 : Par la main dans les Enfers

"Une mégalopole à la jonction de trois continents, d'océans, de cordillères ; mégapoles, bras de mer, fleuves, massifs, pics, glaciers, terres riveraines sous montée des eaux ; enchevêtrements de voies au sol et suspendues ; tours de verre, temples, ports, théâtres sur l'eau, habitats de pilotis, décharges-montagnes ; rats, chiens, rapaces diurnes et nocturnes, singes, serpents, fauves. Guerres, asservissements, peu de zones libres, très peu d'humanité paisible. En bordure d'un district de l'une des cités-mégapoles qui constituent la mégalopole, et devant une zone de chantiers portuaires, dans un ancien bar avec habitation à l'étage, un bordel. Un maître, fils de l'ancien tenancier, y possède trois putains : une petite femelle, muette, étendue à l'étage, deux mâles - celui, sans nom, qu'il a hérité de son père et l'un des très nombreux "petits" de ce mâle, épars dans les mégapoles : nommé, lui, Rosario. Ni "clients" ni "prostitué(e)s", figures et termes d'une sociologie et d'un érotisme désuets ; mais "ouvriers", "tâcherons" - presque tous bons époux et bons pères - et "putains" ou "mâles" et "femelles" ; humains et non-humains. La première partie de Joyeux animaux de la misère s'achevait provisoirement sur la copulation de Rosario avec sa génitrice en activité dans un bordel d'un lointain massif minier : une progéniture en est attendue. Cette deuxième partie, Par la main dans les Enfers, met en scène, en voix, entre autres, la castration, dans une rixe, du géniteur de Rosario puis le transport "sanitaire" du castrateur, pauvre ouvrier tueur de rats la nuit, aveuglé par ses rats en rage, vers des "urgences" d'accès difficile, à travers stupre, massacre et beauté". Pierre Guyotat.

10/2016

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Romans historiques

L'empereur aux mille conquêtes. Tome 1 [EDITION EN GROS CARACTERES

L'histoire vraie et rocambolesque de Pedro Ier, père fondateur du Brésil, par Javier Moro, maître du roman historique. Sous ses airs de mauvais garçon, le prince Pedro descend d'une longue lignée : les Bragance. Il a vécu à Lisbonne jusqu'à l'âge de huit ans, en 1807, date à laquelle les armées de Napoléon marchèrent sur la capitale portugaise et où son père décida d'embarquer la Cour vers la principale colonie du royaume, le Brésil, pour sauver la monarchie. Pedro se souvient encore de cette nuit-là, tandis que les matelots chargeaient à la hâte les caisses sauvées de la débâcle - et qui, pour la plupart, resteraient à quai. Il revoit les membres de sa famille monter à bord du navire, sous le regard accusateur de la foule... Rio de Janeiro devint ainsi la capitale de l'empire portugais et, pour Pedro, le royaume de son enfance. Ce garçon qui n'aime rien tant que sa liberté, qui grandit comme un faune heureux entouré de serviteurs, de maîtresses et d'esclaves attentifs à ses moindres désirs, ne peut imaginer qu'un jour il sera appelé à devenir un héros. Pourtant, au côté de Leopoldine, sa femme, il changera non seulement le destin du Brésil mais aussi celui du Portugal, et fera de leurs deux peuples deux nations libres et modernes. Dans un roman à couper le souffle, digne des meilleurs scénarios hollywoodiens, Javier Moro raconte un personnage hors du commun. Prix Planeta Prix du meilleur roman des lecteurs de Points Du même auteur aux Editions de la Loupe : Une passion indienne, 2009

05/2015

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Sciences

Servitudes virtuelles

Nous ne vivons plus dans les fers. Pourtant, nous le constatons, nous ne sommes pas vraiment libres ; nous nous prenons de plus en plus souvent aux rets du numérique dont nous devenons captifs. Les flux de données - textes, images, sons - qui attestent, trahissent, influencent nos vies affectives, personnelles et professionnelles, sont manipulés à notre insu par les techniques de l'intelligence artificielle. Il en résulte une évolution majeure de la condition humaine, qui rend nécessaire et urgente une réflexion sur les conséquences politiques, sociales et même morales des technologies de l'information et de la communication. Cet essai vif, original et engagé vise à faire le point sur ces questions. Passant au crible la vulgate "éthique" usuelle, Jean-Gabriel Ganascia en dévoile les limites. Car, pour louables que nous apparaissent les principes invoqués, les avis rendus par les comités de régulation n'aboutissent le plus souvent qu'à des recommandations vaines qui nous laissent impuissants face au monde qui se fait jour sous nos yeux ; pire, elles font souvent écho à des craintes caduques, tout en éludant les risques patents. Nous invitant à ne pas nous reposer sur des doctrines morales convenues, l'auteur nous offre un marteau pour heurter les principes éthiques qui les fondent, les écouter résonner et entendre leur plénitude, ou leur éventuelle vacuité. Jean-Gabriel Ganascia est professeur à Sorbonne Université, où il mène des recherches sur l'intelligence artificielle au LIP6. Il a présidé le Comité d'éthique du CNRS et a déjà publié divers ouvrages au Seuil, dont le précurseur L'Ame machine (1990) et Le Mythe de la Singularité (2017), qui a connu un réel succès et reçu le prix Roberval.

03/2022

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Sciences politiques

Démocraties contre empires autoritaires. La liberté est un combat

L'invasion de l'Ukraine par la Russie marque l'engagement d'une grande confrontation entre les empires autoritaires et les démocraties, prises elles-mêmes en étau entre les autocrates et les populistes. La guerre, ouverte ou hybride, effectue donc un retour en force. Et elle est là pour durer. Depuis l'effondrement du bloc soviétique, les citoyens des démocraties pensaient que leur sécurité et leur avenir étaient garantis. Les nations occidentales restaient persuadées de la supériorité universelle de leurs valeurs, de leurs institutions, de leurs technologies et de leurs armées. Immense erreur ! 1989, à l'égal de 1918, fut une paix manquée. Comme dans les années 1930, les nations libres n'ont pas voulu voir la dangerosité de leurs ennemis. Dès lors, les régimes autoritaires ont profité des faiblesses de l'Occident pour se renforcer militairement, politiquement et idéologiquement, de la Chine de Xi Jinping à la Russie de Vladimir Poutine. Ces empires partagent une même détestation de la liberté politique. Ils revendiquent la supériorité de leur modèle et entendent faire émerger par la force armée un ordre mondial post-occidental, fondé sur l'arbitraire et la violence. Mais rien n'est perdu. L'agression de l'Ukraine constitue une tragique mais salutaire mise en garde. Les démocraties conservent d'immenses ressources pour résister, à condition de surmonter leurs crises intérieures et de s'unir autour de la défense de leurs intérêts et de leurs valeurs. L'Occident doit reprendre conscience de son héritage et de son unité pour déjouer les menaces des empires autoritaires. L'heure n'est pas à la déploration, mais à la mobilisation pour sauver la liberté.

03/2023

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Rome

Rome, naissance d'un empire. De Romulus à Pompée, 753-70 av. J.-C.

Quand commence l'histoire de Rome ? Les auteurs antiques, comme Tite-Live ou Denys d'Halicarnasse, affirment que l'Urbs fut fondée le 21 avril 753 avant J.-C. par Romulus. Il aurait tracé ce jour-là sur la colline du Palatin le sillon fondateur. Au cours des sept siècles suivants, cette cité du Latium, qui connut tour à tour la royauté et la république, s'est imposée aux communautés voisines puis à l'Italie et enfin au monde méditerranéen. Marquée de manière continue par la guerre, cette période se clôt avec le recensement de 70 avant J.-C qui enregistra pour la première fois l'ensemble des hommes libres de la péninsule au nombre des citoyens romains. Par l'ouverture de leur statut civique aux communautés vaincues, les Romains affirmaient leur prétention à l'universalité et à l'éternité de leur domination. Les conséquences de la conquête furent profondes : le contrôle de vastes territoires offrit à l'économie de Rome et des régions conquises des possibilités de développement considérables, et elle exerça un rôle majeur dans l'évolution de l'ordre social, des institutions et des pratiques politiques républicaines. Des guerres contre les Etrusques aux affrontements avec Carthage, des premières heures de la royauté à l'institution de la république, Stéphane Bourdin et Catherine Virlouvet retracent les principales étapes de la mise en place de l'entité politique la plus durable de l'histoire. Elle reste, encore aujourd'hui, une référence dans la pensée contemporaine. Près de deux cents documents iconographiques et une quarantaine de cartes originales éclairent cette histoire des premiers siècles romains, nourrie des dernières découvertes archéologiques et des travaux les plus récents.

#CultureAntique

04/2021

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Actualité médiatique internati

Manifeste 2020. Urgence : pour un autre monde et ne pas revenir à l'a-normalité

Dès le mois de mars 2020, il est apparu que l'organisation de nos sociétés avait favorisé l'apparition, puis le développement de la pandémie de coronavirus. Notre civilisation se montrait dépassée par l'ampleur des défis que posait cette crise. Certains dirigeants n'hésitaient pas à affirmer : " Nous sommes en guerre " ! Se souvenant du " Programme de la Résistance " publié en France au sortir de la seconde guerre mondiale, Michel Bühler et Nago Humbert ont contacté quelques personnalités proches ou amies, et leur ont demandé de présenter, chacune dans son domaine, des pistes concrètes pour bâtir un monde nouveau. Les civilisations sont des créations humaines. Celle dans laquelle nous baignons n'échappe pas à la règle. Basée sur la toute puissance de l'économie, l'exploitation sans frein de la nature et la concurrence entre les hommes, elle a favorisé l'apparition et le développement de la crise sanitaire, qui va déboucher sur une importante crise économique et sociale. Revenir à l'organisation de la société qui prévalait avant la pandémie serait reproduire les conditions qui favoriseront l'émergence de nouvelles crises. Ce serait irresponsable et suicidaire. Il semble pourtant que, toujours guidés par ceux-là mêmes qui nous ont conduits au désastre, qu'inspirent encore les idées anciennes, nous soyons sur ce chemin. N'aurions-nous rien compris, rien appris ? Le vieux monde a montré ses limites, il est temps d'imaginer celui de demain, centré sur l'humain, solidaire et respectueux de l'environnement. Citoyennes et citoyens libres et conscients de nos responsabilités à l'égard des générations futures, nous présentons des propositions, chacune et chacun dans son domaine.

04/2021

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Littérature française

Madame de chamblay. Tome 1

Cet ami se nommait et se nomme encore Max de Villiers. J'avais rencontré Max au milieu d'une partie de chasse, dans le parc de Compiègne, à l'époque où le duc d'Orléans commandait le camp. C'était en 1836 ; je faisais Caligula à Saint-Corneille. Max était un camarade de collège du duc d'Orléans, plus jeune que moi d'une dizaine d'années. C'était un homme du monde, de vingt-cinq à vingt-six ans, de bonne éducation, de façons excellentes, gentleman jusqu'au bout des ongles. - J'emprunte aux Anglais cette locution qui nous manque, pour exprimer ma pensée. Sans être riche, Max avait quelque fortune ; sans être beau, il était charmant ; sans être savant, il connaissait beaucoup de choses ; enfin, sans être peintre, il était artiste, dessinant avec une rapidité et un bonheur incroyables les traits d'une figure ou la silhouette d'un paysage. Il adorait les voyages : il connaissait l'Angleterre, l'Allemagne, l'Italie, la Grèce, Constantinople. Nous nous étions beaucoup plu ; pendant les cinq ou six chasses que nous fîmes avec le duc d'Orléans, nous nous plaçâmes à côté l'un de l'autre. Il en fut ainsi aux dîners : libres de nous asseoir à notre convenance, nous échangions un coup d'oeil, nous nous rappro- chions, et, pendant tout le repas, nos deux chaises se touchaient et nous bavardions à qui mieux mieux. Il était de cette rare espèce d'hommes qui ont de l'esprit sans s'en douter. Son voisinage m'allait donc à merveille : - à la chasse, parce qu'il était prudent ; - à table, parce qu'il était spirituel.

03/2023

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Littérature française

Madame de chamblay. Tome 2

Cet ami se nommait et se nomme encore Max de Villiers. J'avais rencontré Max au milieu d'une partie de chasse, dans le parc de Compiègne, à l'époque où le duc d'Orléans commandait le camp. C'était en 1836 ; je faisais Caligula à Saint-Corneille. Max était un camarade de collège du duc d'Orléans, plus jeune que moi d'une dizaine d'années. C'était un homme du monde, de vingt-cinq à vingt-six ans, de bonne éducation, de façons excellentes, gentleman jusqu'au bout des ongles. - J'emprunte aux Anglais cette locution qui nous manque, pour exprimer ma pensée. Sans être riche, Max avait quelque fortune ; sans être beau, il était charmant ; sans être savant, il connaissait beaucoup de choses ; enfin, sans être peintre, il était artiste, dessinant avec une rapidité et un bonheur incroyables les traits d'une figure ou la silhouette d'un paysage. Il adorait les voyages : il connaissait l'Angleterre, l'Allemagne, l'Italie, la Grèce, Constantinople. Nous nous étions beaucoup plu ; pendant les cinq ou six chasses que nous fîmes avec le duc d'Orléans, nous nous plaçâmes à côté l'un de l'autre. Il en fut ainsi aux dîners : libres de nous asseoir à notre convenance, nous échangions un coup d'oeil, nous nous rappro- chions, et, pendant tout le repas, nos deux chaises se touchaient et nous bavardions à qui mieux mieux. Il était de cette rare espèce d'hommes qui ont de l'esprit sans s'en douter. Son voisinage m'allait donc à merveille : - à la chasse, parce qu'il était prudent ; - à table, parce qu'il était spirituel.

03/2023

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Poésie

Quatrains à odeur de vin et de rose

Omar Khayyâm, poète persan du XIIe siècle, est l'un des savants les plus célèbres de son temps. Ce personnage, dont la vie est entourée de mystères, était mathématicien, astronome et philosophe. Mais la tradition a également conservé de lui un recueil de quatrains poétiques, qui n'ont pas été publiés de son vivant en raison du fanatisme et de la superstition de l'époque. Qu'il soit l'auteur de tous ces quatrains ou non, les plus anciens, publiés en 1341 sous le titre Compagnons des hommes libres, sont l'oeuvre d'un grand poète dont l'inspiration est étonnamment moderne et avant-gardiste. Sans cesse, Omar Khayyâm prêche la jouissance et l'oubli de tout sauf de l'instant, bien avant le carpe diem de Ronsard ou le memento mori que l'on retrouve chez Beaudelaire. Si les quatrains d'Omar Khayyâm tiennent du prodige, c'est qu'ils ne parlent que de mirages. Nouvelle traduction ou comment ne pas être persan. La difficulté de la traduction tient à toujours vouloir être dans la ressemblance. Or le persan, enclin à la préciosité, aux allitérations, aux jeux de mots, aux calembours ou aux non-dits, est difficile à traduire. D'où le choix de cette nouvelle traduction. Des poèmes, oui mais en français. Une nouvelle traduction comme une invitation à retrouver l'ivresse des quatrains à l'odeur de rose – où le vin même avait cette odeur – qui enchantèrent la première jeunesse du traducteur, Patrick Reumaux, né sur les hauteurs d'Alger. Ecrivain, poète, il a reçu de nombreux prix notamment pour ses traductions de la poésie du monde entier.

05/2021

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Ouvrages généraux

Ceci tuera cela. Image, regard et capital

On ne compte plus les critiques de l'ère numérique. Mais elles ont en commun de ne pas voir la nouveauté d'un monde où, pour la première fois, le capital et la technologie se confondent absolument, obéissant à la même croissance exponentielle, avec la même visée de tout réduire à un objet de calcul. Ainsi le regard humain est-il devenu pour le capital la matière première la plus recherchée. Surtout depuis que la production et la reproduction des images sont redéfinies par la révolution que représente l'instantanéité de leur distribution. Aussitôt produite, toute image peut être immédiatement diffusée par n'importe quel possesseur de smartphone - autrement dit, tout le monde. En une dizaine d'années, la distribution s'est imposée au coeur d'une nouvelle économie du regard, où il n'est aucune image qui ne soit en même temps objet de profit et moyen de contrôle. Il en résulte une complète reconfiguration de notre perception. N'existe plus que ce qui est rendu visible par la technologie. Rien n'échappe à cette dictature de la visibilité, qui nous empêche de voir à quelle modélisation nos vies sont continuellement soumises, en fonction d'algorithmes envahissant tous les domaines, scientifique, politique, esthétique, éthique, érotique... Persuadés d'être de plus en plus libres, nous nous sommes bâti la plus inquiétante prison d'images. Comme d'autres ont autrefois réussi à sortir du labyrinthe qui les retenait en en reconstituant les plans, notre seule chance est d'essayer de comprendre quelle sombre histoire se trame entre image, regard et capital. En dépend le peu de liberté qui nous reste.

03/2021

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Prière et spiritualité

Vous avez dit providence ?. Comment Dieu intervient-il dans nos vies ?

"On voit la providence partout ou nulle part ! " Oui, mais alors comment discerner ce qui vient de Dieu et ce en quoi il n'est pour rien ? Comment distinguer les coïncidences fortuites de ces "clins-Dieu" que nous semblons parfois entrevoir ? Et si Dieu intervient dans notre vie, sommes-nous vraiment libres ? Peut-on coopérer à sa volonté sans être des marionnettes soumises à son bon vouloir ? Enfin, comment percevoir l'action de Dieu dans nos vies lorsque nous sommes dans l'épreuve ? Se pourrait-il qu'il nous ait oubliés ? Comment comprendre son silence ? Toutes ces questions, le chrétien ne cesse de se les poser lorsqu'il cherche les traces de Dieu dans sa vie. Que nous nous sentions seuls et abandonnés ou que nous ayons déjà expérimenté sa proximité, ce livre nous donne des critères sûrs pour appréhender la providence de Dieu dans notre vie. Nourri de son expérience, le père Pierre Aguila nous montre avec enthousiasme comment tisser une relation vivante et concrète avec celui qui nous a dit : "Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde" (Mt 28, 20). Pierre Aguila, né à Oran en 1959, est prêtre depuis 1986. Il a vécu dans de nombreux pays où il a enrichi son expérience humaine, culturelle et missionnaire. Après trente-deux ans dans la communauté des Béatitudes et à la suite d'un "second appel" , il lance en 2009 la Fraternité missionnaire Jean-Paul II, entièrement consacrée à la nouvelle évangélisation et à la mission ad gentes, pour rejoindre "ceux qui sont loin" (Ac 2, 39) et former des disciples-missionnaires.

06/2021

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Histoire internationale

Histoire inachevée du monde

Si l'on pouvait écrire une histoire du monde, ce livre en serait sûrement le modèle ; et le lecteur cultivé y trouvera l'essentiel de ce qu'il doit savoir de l'aventure humaine. Pourtant, ce n'est pas à l'ambition encyclopédique, inhérente à ce genre d'entreprise, qu'il doit son originalité, mais à la vision qui l'anime et l'ordonne. Balayant les conventions et les contraintes de la chronologie, Hugh Thomas procède par ponctions audacieuses dans notre passé. Au découpage, souvent artificiel, de l'histoire en périodes, il préfère le développement de thèmes révélateurs de l'immense chemin parcouru par les hommes depuis la naissance du monde. L'Egypte des pharaons. l'Empire romain, l'âge de la chevalerie, la Renaissance cèdent ainsi le pas à des sujets plus modestes et aussi négligés que l'apparition des armes à feu, l'histoire du cognac, du thermomètre ou du radis. L'étonnement du lecteur se teintera peut-être d'inquiétude lorsque, parvenu au terme, provisoire, de ce récit fascinant, il mesurera combien la civilisation qui l'entoure est une exception rare dans l'histoire. Née de l'Europe, c'est toujours d'elle qu'elle tire sa substance intellectuelle et morale ; et l'histoire inachevée du monde n'est autre que celle de la liberté, toujours incertaine et menacée. Déjà, la première histoire qui nous soit parvenue de l'Antiquité, celle qu'Hérodote écrivit "dans l'espoir de préserver de l'oubli le souvenir de ce que les hommes ont été", commençait par le récit de guerres entre hommes libres et tyrans.

05/1986

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Jardinage

De la plante à la graine, faire ses semences et multiplier ses plantes. Agir pour la biodiversité en préservant les variétés

Rétablir les cycles du vivant, économiser les ressources, préserver les variétés rares : la révolution de la multiplication des plantes pour la diversité végétale a commencé. Pour gagner en diversité génétique et adaptabilité des plantes, il est temps de produire ses graines et de multiplier ses plantes. Sigrid Drage, forte de son expérience à la tête d'une ferme en permaculture, nous livre toutes les clés pour créer son écosystème comestible. La permaculture, en prendre de la graine : diversifier, cultiver des espaces sauvages, coopérer, préserver les cycles naturels, récupérer l'eau... En poussant librement, les plantes donnent des graines et des organes végétatifs en abondance. Ce guide pénètre au coeur des processus naturels parce que l'avenir est aux graines libres ! Prendre en main la multiplication des plantes : avec des graines ou des boutures, avec des bulbes ou des stolons, ce guide donne les conseils pour multiplier ses plantes, de la sélection des plantes les mieux adaptées aux conditions de sa région jusqu'à la récolte et la conservation des graines en passant par la pollinisation et la reproduction. Résultat : des plantes plus goûteuses, plus résistantes et plus abondantes. 80 plantes adaptées à la production de graines : les légumes (salades asiatiques, panais, chicorée, amarante...), les fleurs (cosmos, bleuet, bourrache, capucine...), les aromatiques (citronnelle, estragon, hysope...), les petits fruits (framboises, fraises, groseilles...), les céréales (sarrasin, seigle, épeautre..). Tout ce qu'il faut savoir pour multiplier chaque plante et pour gagner en autonomie et diversité. De nombreux tableaux croisés permettent de regrouper les informations essentielles : degré de difficulté, particularités de la multiplication, espace requis, période de récolte des graines, sensibilité au gel...

03/2024