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Romans policiers

A balles réelles

A Managua, l'inspecteur Dolores Morales, flanqué du fantôme sarcastique de son ami Lord Dixon, ne se reconnaît plus dans sa ville plantée d'arbres de vie gigantesques en métal de couleur et censés attirer l'énergie cosmique, comme le croit la femme du président. Les étudiants non plus ne sont pas d'accord quand on veut en placer dans tous les lycées et les universités, et ils le crient dans la rue. Tout dégénère et le pouvoir arme des milices. L'inspecteur remarque l'activité étrange du "Masque" qui signe des révélations étonnantes sur Twitter, et, recherché par le chef des services secrets, il trouve refuge chez un curé hors norme. Le président a construit son pouvoir sur les fake news, tant il est vrai que, si on le répète suffisamment, un mensonge devient la réalité. Tout un groupe de gens allant de l'ex-femme de ménage spécialiste des réseaux sociaux au clochard du Marché oriental en passant par la sacristaine de l'église vont s'unir dans une enquête surprenante. Ce roman, qui s'avère être un reportage du réel mêlé au pouvoir de la fiction et à l'humour du désespoir, sera publié et vendu au Nicaragua jusqu'au moment où un cadre du gouvernement se rendra compte qu'il constitue un témoignage implacable sur le massacre de 300 étudiants désarmés. L'auteur Sergio Ramírez a été condamné à l'exil et déchu de sa nationalité.

10/2023

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Romans policiers

Les Habits Noirs - Tome I. Un roman policier de Paul Féval

Ce cycle d'Huit romans, publiés de 1863 à 1875, est à rapprocher de la série des de Ponson du Terrail, qui connaissait un grand succès depuis 1857. Il a été popularisé par une série télévisuelle datant de 1967, du temps de l'ORTF... Les "Habits noirs" est le signe de l'appartenance aux classes "élevées" de la société et en même temps le surnom donné à une bande criminelle réelle qui agissait à Paris dans les années 1830, et qui fut jugée lors d'un procès à sensation en 1845. Ce surnom, les membres de la bande l'avaient acquis en raison de leurs manières raffinées et de l'apparence de respectabilité qu'ils avaient endossée. Ainsi est doublement mise en avant par Féval l'hypocrisie sociale, l'éternelle comédie grinçante d'une société pervertie par l'absence de valeurs, où le crime règne sous le masque même de la loi et de l'ordre, les rongeant ainsi de l'intérieur. La bande criminelle les "Habits Noirs" , dirigée par Lecoq, le bras droit du colonel BozzoCorona, le "Maître à tous" , organise le vol de la caisse du banquier Bancelle, en 1825, tout en montant une machination compliquée destinée à égarer la justice sur un faux coupable (manoeuvre que les Habits noirs appellent "payer la loi" , et qu'ils renouvelleront à chaque épisode). Ce faux coupable est André Maynotte, sur lequel Lecoq satisfait ainsi une ancienne vengeance. André Maynotte est condamné, mais réussit à s'enfuir...

01/2023

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Littérature étrangère

Portrait d'un village malien au bord du goudron. Un seul pied ne trace pas le sentier

Accueil villageois, mariage, circoncision, marchandage ou encore polygamie, confréries initiatiques, masque tyiwara, espace-temps, kola, thé, parole et palabre, cousinage à plaisanterie - voici quelques-unes des 56 entrées proposées au lecteur, autant de chapitres tirés du vécu de l'auteur dans un village malien ou de ses enquêtes sur le terrain. Autant de fragments de réalité saisis en situation qui, juxtaposés en mosaïque, proposent à l'ethnologue amateur ou, plus généralement, au lecteur curieux de découvrir l'autre, l'image d'une communauté rurale traditionnelle d'aujourd'hui au Mali, restée intacte malgré son désenclavement - "au bord du goudron". Puisant dans ses journaux de bord, l'auteur partage ses impressions et nous livre la quintessence de l'expérience accumulée au fil de ses séjours de coopération décentralisée. Evitant le piège de l'idylle communautaire tout en partageant les bons moments, ces pages dénoncent l'inégalité entre hommes et femmes, jeunes et vieux, les méfaits d'un système social encore basé sur le principe de séniorité qui bâillonne les jeunes et freine le développement. Chant d'amitié et de fraternité, elles disent aussi la foi en l'Homme et en ses réalisations, dans une coopération simple et directe, d'homme à homme. Un seul pied ne trace pas le sentier : le proverbe bambara nous dit qu'en amitié, les visites doivent se faire dans les deux sens, il n'y a pas d'amitié sans échanges.

11/2012

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Fantasy

Nakythes - L’héritage Tome 1 : Partie 2, Sensations

Toutes les bonnes choses ont une fin : le temps de l'Université arrive à son terme. Le mot d'ordre, désormais, est de faire s'évaporer l'illusion qu'Ameliona a créé en la personne d'Annalyse Murray et de revenir à ce qu'elle est réellement. Cependant, ce n'est pas seulement sa couverture qui est en train de se craqueler, mais bien l'entièreté de son masque. Ameliona ne peut pas ignorer ses pensées et ce qu'elles entraînent, leurs failles et leurs faiblesses. Le nom de Mathieu Petrorian se répercute contre les parois de sa tête bousculant violemment celui de son amour de jeunesse, Gheorghe Harker. Cela n'est pas normal. Sa vie était planifiée de "A à Z" . Et maintenant, elle ne sait plus. Sa majorité approche et avec elle, son mariage. Parviendra-t-elle à faire abstraction de son attirance à la fois pour la peau de ce garde et pour une vie normale ? Mais il n'y a pas qu'elle qui a les idées chamboulées : Melania est troublée. Jonathan l'a embrassée sans signes avant-coureurs et maintenant elle ne sait plus quels sont ses sentiments. De respect profond, elle est passée à profondément embrumée. Le doute et les sentiments lient plus que jamais les deux jeunes femmes. Mais la question, pour l'une comme pour l'autre, est la suivante : peuvent-elles se le permettre ?

07/2021

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Théâtre

Romantika. Théâtre

Durant l'hiver 1918-1919, Marina Tsvetaïeva, vingt-six ans, vit encore à Moscou, où elle affronte seule les temps terribles du communisme de guerre. Elle est déjà le grand poète qui s'affirmera dans l'émigration, à Prague et à Paris, avant de retourner en Russie soviétique où l'attend, en 1942, une fin tragique. Dans Moscou affamé et glacé, elle a fait la connaissance des jeunes comédiens du Studio de Vakhtangov... elle a envie de mettre son talent de poète au service de leur vive personnalité théâtrale. Pour eux, elle écrit coup sur coup six petites pièces en vers - théâtre et poésie à la fois - qu'elle réunira sous le titre de Romantika, «Pièces romantiques» : six études dramatiques brèves, dans la triple tradition de Pouchkine, de Musset et d'Alexandre Blok, où la convention stylisée masque et révèle l'inquiétude historique et existentielle. Six poèmes où s'invente un «théâtre de l'Âme» qui met en jeu, avec tendresse et rigueur, les hasards de l'amour, de la vie et de la mort. Les personnages y émergent d'un dix-huitième siècle rêvé ; on y voit un Casanova douloureux et superbe donner la réplique à de poétiques figures féminines, emblèmes d'éternité en des temps de trouble. Le texte (sa musique, sa vitesse, son délicat système d'images) s'affirme comme la seule substance qui soit sentie comme réalité, le seul festin possible parmi la peste du monde.

11/1998

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Romance sexy

Bragan university Tome 1 : Tout pour toi

Mia Collins a une vie rêvée. Elle était populaire au lycée, et sa vie à l'université commence très bien. Tout semble parfait jusqu'à ce qu'elle rentre chez elle pour les vacances et que tout change... Une nuit suffit et le monde de Mia commence à s'écrouler. Elle est abasourdie par le fait que la vie qu'elle pensait connaître n'était qu'un mensonge. Après avoir perdu sa famille, elle est obligée de tout recommencer. Mais cette fois, elle jure de ne plus laisser personne s'approcher d'elle, de ne plus être blessée. Mais la vie a une drôle de façon de faire le contraire de ce que vous demandez... Colton Hunter est le capitaine et le quarterback de l'équipe de football. Avec un physique à tomber et de l'argent à n'en plus finir, on pourrait penser qu'il n'a aucun souci à se faire. Mais derrière cette façade de vie parfaite se cache un sombre secret - quelque chose que Colton a été forcé de garder pour lui, craignant ce qui arriverait s'il en parlait. Déchiré de l'intérieur par le mensonge, il exclut tout le monde, ne permettant à personne d'être assez proche pour voir ce qui se cache derrière le masque... Jusqu'à ce qu'une fille croise son chemin, ébranle sa détermination et le force à réaliser qu'il n'a pas besoin d'être fort tout le temps.

12/2021

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Critique littéraire

Ecriture. Carnets IX 1985-1986

"Sans l'écriture, je ne suis pas" . Dans son journal, Louis Calaferte évoque sans cesse l'angoisse dans laquelle il se trouve de ne pouvoir mener à bien l'oeuvre en cours ou celle, quand il n'écrit pas, de voir à jamais tarie la source d'où elle jaillit. "Je ne vis pas : j'écris. Voilà plus de trente ans que je mijote au fond de cet enfer" . La tentation de ne plus écrire est chez lui permanente. Quelle énergie pourtant, quelle rage... et quelle production ! Voyons plutôt : en 1985, il travaille déjà à La mécanique des femmes, publie Lignes intérieures, écrit Aux armes citoyens, poursuit Promenades dans un parc, entame L'incarnation, achève Memento Mori dont il sort épuisé (ce dernier titre clôt la trilogie entamée avec Souche d'un autoportrait). A cela s'ajoutent quatre pièces de théâtre. En 1986, il tourne L'incarnation, cette plongée dans la verticalité de l'être. Les notations personnelles sur sa vie quotidienne, ses lectures, son rapport à la nature et l'amour qu'il porte à sa femme sont entrecoupées de séquences de fiction d'une étonnante étrangeté. Ce journal est à l'écrivain ce que le carnet de croquis est au peintre. On y suit les travaux en cours, pris entre apathie et effervescence. Rarement lecteur aura été à ce point immergé dans l'intensité vibrante d'un inconscient littéraire livré sans masque ni censure.

11/2001

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Policiers

Dawa

" Pour frapper l'imagination, rester dans les mémoires, il fallait quelque chose de soigné et de spectaculaire. Et, en la matière, il n'y avait pas mieux que les modèles classiques, New York 2001, Madrid 2004, Londres 2005, Paris 2014. Montparnasse, Austerlitz, Saint-Lazare, gare du Nord, gare de l'Est, gare de Lyon. C'était le grand chelem du terrorisme hexagonal : six bombes - et le septième jour, se disait-il parfois, le cœur affamé de néant, le diable pourrait chômer. " Dans une France post-républicaine, en proie au vertige identitaire et aux marchandages politiques, deux hommes poursuivent une vengeance au long cours, l'un derrière l'illusion du djihad, l'autre sous le masque de la loi. Autour d'eux, dans les coulisses du pouvoir ou sur les dalles de la banlieue parisienne, la violence de leur idée fixe va renverser le destin d'inconnus, sans épargner les êtres qui leur sont chers. De l'agrégé d'arabe au superflic corse, de la politicienne sans vergogne au caïd capverdien, de la filière ZEP de Sciences-Po aux salles de boxe des 3000, rarement la société française n'a été scrutée avec tant d'acuité, d'ampleur et d'humanisme. Dawa est un joyau brut, un polar en forme de tragédie, l'histoire d'une vengeance, le portrait d'une nation en crise, une représentation réaliste de la société française à en donner le frisson. Ben Laden chez Balzac.

03/2014

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Humour

Pierre Dac. Mon maitre 63

Si Pierre Dac (1893-1975) n'avait pas existé, une certaine forme d'humour resterait à inventer : l'humour loufoque. Ses innombrables admirateurs n'ont pas oublié ses sketches débités d'une voix monocorde ni ses Pensées, dont l'une des plus célèbres demeure : « Celui qui est parti de zéro pour n'arriver à rien dans l'existence n'a de merci à dire à personne. » Mais qui connaît l'homme caché derrière le masque imperturbable du comique ? Humoriste, Pierre Dac était aussi un homme fragile, angoissé, que la vie a peu épargné et qui a vécu presque toutes les grandes heures du siècle. Héros de la Première Guerre mondiale, il commence après l'armistice une carrière de chansonnier, participe à la naissance de la radio moderne, crée un hebdomadaire intitulé L'Os à moelle, rejoint de Gaulle à Londres en 1943 pour mettre sa verve au service de ces « Français [qui] parlent aux Français ». Après la guerre, il rencontre Francis Blanche, son fils spirituel, et imagine avec lui le fameux feuilleton radiophonique Signé Furax qui fit rire des millions d'auditeurs tout au long de ses 1 034 épisodes. Aujourd'hui encore, près de quarante ans après sa mort, Pierre Dac demeure le maître incontesté de nombreux humoristes, affirmation à laquelle, de son vivant, il avait l'habitude de répondre : « Je ne suis pas votre maître. Étant donné ma hauteur, je suis votre maître soixante-trois. »

12/2013

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Beaux arts

La part de l'ombre dans la peinture. La poïétique du suspens, de l'Afrique à l'Occident

Inspirée de la statuaire africaine, cette étude permet d'appréhender l'objet de la recherche à travers la figure du masque Dan, en convoquant les concepts théoriques appartenant à la culture de la dissimulation et celle de la mascarade. Il s'agit d'interroger les éléments sous-jacents qui, dans une oeuvre picturale fonctionnent comme un bâti interne, en ne se laissant pas saisir par la vue. D'un point de vue plastique, cette recherche constitue une altérité dans laquelle, le processus de création apparaît comme une pratique sacrilège qui refuse toute notion d'interdiction. Le geste de l'effacement comme axe de travail plastique permet d'investir des espaces secrets et de débusquer du silence, de l'ombre, des agents à la fois graphiques et plastiques. Les empreintes du pinceau, la trace de l'image effacée sont des non-dits de l'oeuvre, exprimés par l'absence. Un processus plastique, qui dans son élaboration, passe du sacré au profane, de l'ombre à la lumière, de l'Afrique à l'Occident, de la couleur à son absence, en se proposant comme une quête de l'imaginaire et de la poésie. Le tout engendré par un doute et un suspens créateur. Ce livre est un questionnement sur le pouvoir irréversible de l'image, sa capacité à résister à la disparition qui s'apparente à une pratique de survie en cours dans la mascarade, où l'on charme la mort pour célébrer la vie.

05/2011

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Cinéma

La véritable Grace de Monaco

Star de Hollywood avec quelques films inscrits à jamais dans l'histoire du cinéma, Grace Kelly entra de plain-pied dans la légende en devenant princesse de Monaco. Son mariage avec le prince Rainier, en 1956, fut l'un des plus prestigieux du siècle. Dès lors, Grace ne quitta plus la une des journaux, faisant (le la Principauté la cour la plus médiatique d'Europe. Elle incarna la perfection et la beauté. Elle porta discrètement assistance à une infinité de personnes. Elle se lia d'amitié avec les plus brillantes personnalités du monde des Arts: Cary Grant, Ava Gardner, Maria Callas, Frank Sinatra, Joséphine Baker, etc. Qui était cette femme peut-être trop parfaite pour être pleinement heureuse ? Y avait-il des fêlures sous ce masque si lisse ? Qu'eu était-il de ses bleus à l'âme avant son accident fatal, alors que s'effaçait l'éclat de la jeunesse ? Au-delà des faits divers qui ont souvent déformé sa véritable personnalité, Bertrand Meyer-Stabley, l'un des meilleurs spécialistes de la Principauté, nous raconte tout son destin exceptionnel: ses origines irlandaises, son enfance studieuse dans la haute société de Philadelphie, ses débuts à Broadway, ses iidylles avec Jean-Pierre Aumont, Clark Gable, Ray Milland, William Holden. Viennent ensuite sa brève et étincelante carrière cinématographique et son accession au trône monégasque. Grâce à de nombreux témoignages, Bertrand Meyer-Stabley cerne là l'une des figures les plus adulées et les plus secrètes de notre temps. Kennedy.

05/2007

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Beaux arts

Entretiens 1962-1987

" Maître des évidences, stratège des apparences, Andy Warhol a beaucoup insisté pour faire croire qu'il n'y avait rien derrière ses images. Et que lui-même n'avait pas grand-chose à dire. Deux ou trois citations partout répétées ont fixé le portrait d'un artiste amusant et superficiel, excentrique et mondain : sous les surfaces lisses de ses tableaux, sous son masque impassible, inutile de chercher autre chose qu'un aimable vide. Les entretiens réunis ici offrent un merveilleux démenti aux clichés qui escamotent le génie de l'artiste et la portée singulière de son œuvre. Provoquant, manipulateur, à la fois indifférent et passionné, contradictoire et lumineux, le dandy Warhol s'y révèle d'une intelligence déconcertante. Qu'il parle de peinture, de cinéma, de mode, de sexe, des stars mondiales ou de l'ordinaire de la vie américaine, il ne perd jamais de vue les exigences de son art. capable de tout montrer et de tout dissimuler dans ses images comme dans ses propos les plus simples, il s'est fait le miroir exact d'une époque futile et grave, hantée par la beauté et la mort. La sûreté " de son diagnostic montre que Warhol est bien le philosophe dont il avait ironiquement pris la pose. Ce recueil d'entretiens, presque tous inédits en français, n'est pas un simple livre de plus sur Warhol : il constitue la source essentielle pour la compréhension du dernier artiste mythique du XXe siècle. " Alain Cueff.

03/2006

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Littérature étrangère

L'Accident

Il est question ici d'un accident dans l'acception littérale du mot : un taxi quitte la route et plonge dans un ravin, il y a deux tués, un homme et une femme, un couple d'amants à l'évidence ; quant au chauffeur survivant, il est bien incapable d'expliquer la cause de l'accident. Il semble que cette cause ait un rapport avec ce qu'il a vu ou cru voir dans son rétroviseur. Mais il n'est pas en état de préciser ce qu'il a vu au juste, ni même de dire qui étaient les deux passagers, où ils se rendaient et pourquoi tout, chez eux, paraissait si indéchiffrable. Une histoire d'amour peut sembler la chose la plus banale qui soit au monde, mais peut aussi apparaître comme inextricable. Des millions d'individus ont beau en faire l'expérience chaque jour, rien ne permet d'en résoudre l'énigme. On finit par croire qu'en cela même réside son pouvoir. A l'immémoriale question " L'amour existe-t-il ou n'est-il qu'une illusion ? " fait à présent écho cette autre interrogation : " S'il existe, peut-il se raconter ? " Dans cette œuvre magistrale, Ismail Kadaré a tenté de raconter l'irracontable : une histoire d'amour ou l'histoire d'un meurtre, voire une tout autre histoire les recouvrant toutes deux tel un masque ? Jusqu'à la fin, la question ne cesse d'obséder le lecteur.

08/2008

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Critique littéraire

ECLAT DES CONTRAIRES. La poétique de Saint-John Perse

L'œuvre de Saint-John Perse semble édifiée à l'écart des mouvements littéraires du XXe siècle. Le poète a cultivé cette distance en même temps qu'il sculptait le masque du personnage appelé " Saint-John Perse " dans le volume de la Pléiade rédigé et agencé par ses soins : il entendait alors défendre sa poésie dans un contexte jugé défavorable. Colette Camelin interroge l'historicité de cette œuvre, donnée pour intemporelle, et montre comment, affrontant les enjeux majeurs du siècle, elle se construit dans un dialogue complexe avec le symbolisme, le surréalisme, la peinture de Georges Braque... De manière originale, l'étude conjointe des manuscrits et de la bibliothèque du poète permet de combiner l'analyse des recueils, au fil de l'élaboration de l'œuvre, avec l'examen des ouvrages qui ont nourri sa pensée. On lit par-dessus son épaule Empédocle, Pindare, Virgile, Plotin, Spinoza, Rimbaud, Nietzsche, Bergson, en même temps qu'on accompagne son évolution intellectuelle, inscrite dans les Proses et la texture même des poèmes. Dans cette poétique se dégagent ainsi de vives tensions entre l'énergie cosmique et l'action humaine, la puissance du subconscient et la rigueur intellectuelle, mais aussi entre la souffrance de la perte et l'éclat de l'éloge, le rythme savamment gouverné et l'émotion qui brise la syntaxe. Œuvre humaine " à fleur d'abîme ", œuvre vivante où, des contraires, jaillit l'éclat.

11/1998

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Littérature française

La disparue du pont Saint-Barbe

"... Pendant près de vingt ans, tout avait fonctionné au mieux chez les Vernier, qui ne voyaient pas ce qui pouvait entacher leur bonheur. Quand, brusquement, au Pont Sainte-Barbe, un jeudi de février qui aurait dû se passer comme tous les autres, tout chavira... Flore, ma soeur aînée n'est pas allée à son cours de piano et elle n'est pas rentrée à la maison, explique Margaux. Elle s'est volatilisée. Depuis, mon frère ne parle plus. Ma mère est devenue complètement cinglée. Mon père se noie dans le travail" . Entre l'enquête de police et celle menée par les collégiens et lycéens, qui peut comprendre la douleur d'une adolescente plongée dans un drame humain ? La gymnastique artistique qu'elle pratique avec passion, la thérapie de choc qu'elle tente de mettre en place, seule, et à sa façon, une nouvelle copine arrivée soudainement dans sa vie et son professeur de sport l'aideront-ils à sortir de l'impasse ? Les rebondissements et les retournements de situation ménagent le suspense et rythment le récit au service d'une intrigue des plus saisissantes. Monique Archen, née à Nancy, mosellane d'adoption, professeure retraitée de l'Education nationale puise dans la réalité le sujet de ses livres et le traite avec sensibilité et humanité. Après La figure sur le masque, La danseuse brisée et Le dinosaure à abattre, elle met en scène une nouvelle héroïne qui nous fait parcourir les rues de Metz. www. monique-archen. com

08/2019

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Sciences historiques

Souvenirs d'Alsace-Lorraine (1870-1923)

Fils du chancelier qui dirigea les destinées de l'Allemagne de 1894 à 1900, le prince Alexandre de Hohenlohe-Schillingsfürst (1862-1924) fut un témoin privilégié et avisé du destin du Reichsland Elsass-Lothringen, cette terre d'Empire fruit de la conquête de 1870. Son indépendance de vue et son aplomb se retrouvent dans les pages qu'il consacre à l'Alsace-Lorraine dans ses propres Souvenirs. Des souvenirs où l'ancien député et fonctionnaire impérial ne fait mystère ni de sa francophilie (ami de la France "tant que faire se peut"), ni de son aversion pour le conservatisme prussien. On ne lira qu'avec plus d'intérêt ces pages grosses de nostalgie, desquelles émerge le regret d'une soudure "germano-alsacienne-lorraine" en bonne voie, sinon achevée, au seuil de la Première Guerre mondiale. Tant d'efforts de part et d'autre, réduits à néant par la folie guerrière d'une poignée, nous dit-il. A aucun moment, il ne masque les erreurs de l'administration impériale. Il n'en conteste pas moins l'image réductrice du fonctionnaire allemand colonialiste. Son témoignage avait-il une chance d'être entendu ? Dès avant 1914, il s'était prononcé en faveur de la constitution du Reichsland Elsass-Lothringen en Etat neutre autonome assortie d'un référendum d'autodétermination. La France victorieuse de 1918 priva les Alsaciens-Lorrains du droit de disposer d'eux-mêmes.

10/2012

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Poésie

Les Ascensions - Calligrammes suivis de poèmes

L'auteur de ce recueil Abdoul Nasser Manou Sekou, poète en herbe fait partie de la nouvelle génération d'écrivains nigériens. Il a d'ailleurs exploré d'autres genres dont le roman et la nouvelle. A travers ce recueil, il aborde les problèmes existentiels et de façon récurrente le thème délicat de l'amour. Au-delà des thèmes, la poésie de ce jeune écrivain se révèle comme un travail sur la forme. Certains de ses poèmes comme "Abréaction" et "Amour impie" rappellent les calligrammes du célèbre écrivain français Guillaume Apollinaire. L'esthétique que dégage la forme poétique donne au lecteur l'impression d'être en présence de rébus ou de puzzle dont le message n'a d'égal que la portée hautement symbolique. Plus qu'un jeu de mots, c'est tout un art que cet auteur déploie et nous fait découvrir. La poésie de Abdoul Nasser Manou Sekou est un message livré au public, une adresse aux hommes pour leur dessiller les yeux et leur faire voir que les banalités cachent des aspects sérieux. Mieux, la perte de valeurs humaines à laquelle il fait allusion à travers des poèmes tels que "Ma perte" , "Masque" , montre à suffisance que le souci de ce jeune auteur est d'extirper des entrailles de notre société les maux qui la gangrènent. Sa poésie n'est donc pas une simple exhibition de relents de maux à travers vers les mots.

10/2017

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Lecture 9-12 ans

La lignée des dragons, cataclysme Tome 1 : La guilde des murmures

Le Temps peut s'écouler avec la douceur de la rosée matinale ou la violence d'un ouragan en pleine mer. Adria l'a bien compris et après cinq années paisibles, la tempête est sur le point de se lever. Avec Iref, Sir et JA-311, elle va finalement voyager à nouveau dans le Temps pour affronter de nouveaux périples, mais, cette fois-ci, l'ennemi a complètement changé de visage et c'est à tâtons qu'il faudra avancer. Au coeur de la Renaissance, il faudra éviter les chasseurs de sorcières, combattre les assassins qui se cachent dans la nuit et trouver la clé qui permettra de comprendre ce qui menace l'univers et fait trembler les dragons. L'eau, le vent, la glace, le feu et les flèches vont à nouveau tenter de percer l'obscurité qui s'étend, plus noire que jamais, sur le monde et, cette fois-ci, peut-être, nos héros trouveront-ils leur véritable place dans le Temps et l'Espace. "Nous nous retrouvons finalement dans un lieu dont je ne pouvais que rêver, mais les rêves ont tendance à se transformer rapidement en cauchemars. Grands dragons, je vous ai maintes fois priés de me protéger, mais jamais je n'aurais cru que vous m'en demanderiez tout autant à moi, une simple descendante qui, bien qu'elle manie l'air et l'eau, ne vous arrive pas à la cheville. Pour vous, je dévoilerai l'ombre cachée derrière le masque".

01/2019

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Littérature française

Oeuvres complètes. Fictions brèves : nouvelles, contes et fragments (1836-1840) Le Dieu inconnu ; Le Contrebandier ; L'Orco ; Pauline

Le Dieu inconnu : Léa, romaine abandonnée, désespérée, retrouve paix et consolation par sa conversion au Dieu des chrétiens malgré la persécution régnante. Cette courte fiction permet néanmoins à son auteure de dénoncer la société de son temps qui, en privant la femme d'instruction, l'écarte de toute évolution sociale. Le Contrebandier : Le Contrebandier, à la fois ballade et poème dramatique, est un texte écrit dans la marge d'un autre texte. C'est l'oeuvre d'une écriture au deuxième voire au troisième degré, puisque le texte est la paraphrase littéraire d'une paraphrase musicale de Liszt sur l'air célèbre de Manuel Garcia ("Yo que soy contrabandista"). Sa poétique complexe est le reflet des échanges de l'écrivain et du musicien sur les rapports entre l'art et l'artiste comme si George Sand avait aussi voulu mettre en scène, non seulement l'oeuvre mais aussi et surtout l'auteur du Contrebandier. L'Orco : A la manière d'E.T.A. Hoffmann, cette étrange nouvelle fantastique et féérique, racontée le soir sous la treille par la belle Beppa, met en scène un masque mystérieux, l'Orco, symbole de la résistance de Venise soumise à l'oppression autrichienne et un jeune autrichien, Franz, admirateur de Venise et bientôt amoureux, pour son malheur, de cette mystérieuse figure interdite. Pauline : "Mais Pauline" ! s'exclame Laurence... Une nouvelle fois, George Sand esquisse les destinées de deux jeunes filles que tout oppose - talents, caractères, vocations -, jusqu'au douloureux dénouement.

11/2018

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Entreprise

Le nouveau western. Qui peut réfréner les géants du web ?

L'économie numérique comme vous ne l'avez jamais vue : sans foi ni loi. Internet a surgi comme un geyser d'innovation, de liberté, de renouveau. Quelques années plus tard, le masque digital est tombé : le Web est le lieu d'un business planétaire, féroce, où la loi du plus fort se résume en l'indémodable formule : winner takes all. Les fondateurs de Google ont annoncé sans complexes comment ils allaient devenir un monopole, un monopole zen, pour faire un monde meilleur, aux goûts contemporains, où tout est moins cher, plus facile, où l'effort est dispensable et l'existence une féerie de la consommation immobile. Vingt-cinq ans après leurs créations, Google, Amazon, Facebook sont autant de trusts qui dominent les économies et font trembler les démocraties. Derrière leur statut d'hébergeur se joue une irresponsabilité sur mesure, déstabilisant médias et institutions. Derrière leurs façades riantes, leurs amitiés virales, leurs cours assidues aux grandes causes écologiques et sociales, se dévoilent le cynisme et la cupidité. Ceux d'un nouveau western qui n'a rien à envier au temps des Rockefeller et autres J. P. Morgan. Comment en est-on arrivés là ? Pourquoi les a-t-on laissés faire ? Comment les réfréner ? Olivier Bomsel et Rémi Devaux privilégient la nuance pour faire la part entre leurs bienfaits et leurs vilénies. Et celles-ci sont sans appel. " Il devrait y avoir une loi contre ça " : ce livre explique pourquoi et comment.

03/2022

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Littérature française

Comédie humaine

Votre meilleur ami vient de mourir, il vous a laissé en héritage deux cartons de vieux papiers : des lettres, des photographies, des carnets, et un petit mot vous invitant à vous pencher sur "tout ce fatras des jours anciens". Vous vous plongez dans ces archives : vous y retrouvez la présence lumineuse de votre ami ; mais vous y découvrez aussi des secrets, des recoins d'ombre qui vous surprennent, parfois vous bouleversent, des énigmes dont vous allez fébrilement tenter de débrouiller le mystère – un étrange médaillon renfermant le portrait d'une jeune fille inconnue, une mort mystérieuse sur un quai de gare désert, un "grand secret" dont il est question – à demi-mots – dans plusieurs lettres... Chemin faisant, c'est aussi votre propre vie et celle de vos amis communs qui ressurgissent au hasard d'une page, d'une photographie, d'une confidence, d'une anecdote ; des souvenirs, des épisodes de vos histoires que vous pensiez perdus à jamais dans les sables du temps. Tout un "petit monde" reprend vie sous vos yeux : vous assistez à la grande pantomime de la vie, un bal masqué qui parfois tourne à la danse macabre. Jusqu'à ce que tombe le rideau sur la réplique ultime : E finita la commedia ! Merveilleuse comédie de la vie où l'ombre portée de la mort donne aux vivants un air de grandeur et de noblesse qui n'en finit pas de nous inspirer.

04/2022

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Contes et nouvelles

Petites histoires du dérisoire

Un ministre en vue piégé par une "sextape" ... Des amours enfantines et adolescentes contrariées... Des écologistes aux prises avec la réalité rurale... Des vieillards indignes et érotomanes qui s'aiment en pleine pandémie... Un gagnant qui perd tout... Un montreur d'ours qui finit où il a commencé... Une femme des années 50 qui se perd en se réalisant... Un homme simple qui joue absurdement sa vie en pleine débâcle du printemps 1940... des S. D. F aux héroïsmes mortels... Une fille de banlieue qui échappe au déterminisme d'une manière irrévocable... Un scientifique et un Néandertalien qui se retrouvent par-delà les dizaines de millénaires ou une présidente de la République dont le succès masque de terribles échecs, tous sont autant de petits univers où l'histoire singulière de chaque personnage se conjugue avec l'Histoire éternelle du dérisoire humain. L'auteur offre au lecteur une illustration en vingt-et-une nouvelles de ces héros modernes dont Lacan nous disait qu'ils accomplissent "des exploits dérisoires dans une situation d'égarement" . Ces petites histoires du dérisoire dont toute ressemblance entre les personnages et la réalité serait purement fortuite, nous proposent le regard acéré et ironique d'un auteur qui reste malgré tout d'un optimisme amusé... Après une carrière de journaliste radio, de professeur et de cadre de la fonction publique, Luc Gisselevoy se consacre aujourd'hui à la littérature. Depuis sa retraite campagnarde, il publie sa première oeuvre, aussi divertissante que cruellement lucide.

05/2021

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Essais

Petit éloge amoureux des cinémas

Eric Neuhoff est un enfant du cinéma. Pouvait-on rêver mieux que l'auteur de Lettre ouverte à François Truffaut ou de (Très) cher cinéma français (prix Renaudot de l'essai 2019) afin d'évoquer la magie intacte des cinémas et à travers eux du septième art ? De sa jeunesse provinciale de cinéphile rythmée – de Cahors à Toulouse – par les séances du mercredi à quatorze heures aux projections de presse et aux festivals internationaux arpentés par le critique du Figaro et de l'émission " Le masque et la plume ", l'écrivain rend hommage à ces lieux de culte que sont pour beaucoup les salles obscures. Les ouvreuses et leurs lampes de poche ont dis-paru, des multiplexes ont pris l'allure de galeries marchandes, mais l'écran de cinéma n'a rien perdu de son magnétisme. Loin des facilités numériques offertes par les plateformes et des films vus sur un smartphone, Petit Eloge amoureux des cinémas perpétue la passion pour ce vice impuni. Les images et les souvenirs défilent. Des noms d'actrices et de cinéastes servent de mots de passe. Eric Neuhoff nous fait partager sa sensibilité, sa nostalgie, son enthousiasme. Cette déclaration d'amour est aussi un éloge de la fuite, du voyage, des existences rêvées, car " les films sont plus harmonieux que la vie et avancent comme des trains dans la nuit " comme le souligne le héros de La Nuit américaine de François Truffaut.

05/2022

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Ouvrages généraux

Les Vengeurs du Nouveau Monde. Histoire de la Révolution haïtienne (1791-1804)

"A l'heure où l'histoire coloniale peine à se dégager des surenchères manipulatrices et de manipulations hasardeuses, il est bon de renouer avec la stricte rigueur de l'historien. Laurent Dubois affronte aujourd'hui l'un des événements-clés de l'histoire antillaise, la révolution haïtienne, référence obligée, qu'on la célèbre ou qu'on la vilipende. Le récit qu'il en propose est aussi complet qu'informé, d'autant plus intelligible que le premier quart de l'essai présente Saint-Domingue avant l'embrasement de l'été 1791 [... ]. Tenue pour la "Perle des Antilles" , cette "île à sucre" est plus que florissante à l'heure où émerge l'affirmation politique des droits de l'homme, mais son exceptionnelle réussite repose sur un implacable régime ségrégationniste au fondement raciste [... ]. Dubois ne masque rien, sans égarer jamais. Sorti vainqueur, par une formidable habileté politique, des tensions qui l'opposent à Dieudonné, à Sonthonax et Rigaud, Toussaint Louverture croit un temps pouvoir assurer la liberté selon ses vues. De son propre aveu, dictateur et prophète, il échoue cependant, mais l'irrémédiable est là : la première république noire du monde. Rendant avec brio l'émergence de la conscience des Noirs comme les inflexions successives du processus révolutionnaire dans l'île, Dubois établit clairement que c'est là sans doute, dans le bruit et la fureur, que les idéaux démocratiques ont été le plus radicalement défendus. Une leçon à retenir". (Philippe-Jean Catinchi, Le Monde des Livres).

04/2022

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Littérature française

L'inconnue de la Seine

"L'inconnue de la Seine", personnage aussi captivant qu'énigmatique, serait une jeune femme retrouvée noyée en 1901. Sa beauté fascinante lui valut l'honneur d'un masque mortuaire en plâtre, reproduit à des milliers d'exemplaires et aujourd'hui toujours disponible. Vraie noyée, ou faux fabriqué par un mouleur astucieux à partir d'un modèle vivant ? Autour de celle que l'on appela aussi "la vierge du canal de l'Ourcq", car même le lieu de la découverte reste mystérieux, s'est édifiée une légende romantique qui n'a cessé d'inspirer poètes et écrivains, de Maurice Blanchot à Céline, de Jules Supervielle à Nabokov et d'Anaïs Nin à Rilke. Dans la vision romanesque de Didier Blonde, le narrateur, marqué par un deuil récent, mène l'enquête sur ce moulage dans lequel il croît reconnaître le visage d'une femme qu'il a aimée. Enquête qui va le promener dans le Paris de l'époque, dans son obsession de retrouver le personnage réel derrière la figure anonyme. Car la clé de l'énigme se cache-t-elle dans les registres de la morgue conservés aux archives de la police, ou dans des textes méconnus recueillis par la Bibliothèque Nationale, rue de Richelieu ? C'est là, en tout cas, qu'il va rencontrer une jeune universitaire, bien vivante, elle ; dont l'image va progressivement s'imposer dans l'esprit du narrateur en lieu et place de celle qu'Aragon appelait "la Joconde du suicide".

06/2012

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Aventure

Tif et Tondu Intégrale : 1966-1968

Ce volume reprend les épisodes suivants publiés entre 1968 et 1969 : "Le Réveil de Toar" , "Le Grand Combat" , "La Matière verte" et "Tif rebondit" , ainsi qu'un récit complet de six pages, "La Boîte à Tondu" , publié précédemment dans la collection "Péché de jeunesse" . Ce cinquième volume des intégrales de Tif et Tondu marque la fin de la collaboration entre Rosy et Will, après presque quinze années pendant lesquelles ils auront réalisé des épisodes mythiques. Rosy aura élevé très haut la série, qui peinait avant son arrivée à trouver sa place dans le coeur des lecteurs du Journal de Spirou. On lui doit la création de M. Choc, avec son masque et sa queue-de-pie, un méchant mythique de la bande dessinée franco-belge. Seulement, à travers ces dernières histoires datées de 1968 et 1969, le scénariste évolue vers un humour plus anglais, basé sur l'absurde, qui convient mal à l'esprit de la série, tout du moins aux yeux de l'éditeur. Le diptyque La Matière verte et Tif rebondit, qui clôt ce volume, est aussi celui qui symbolise la scission. On est dans le fantastique le plus absurde, un ton qui symbolisera aussi l'humour de Maurice Rosy, de plus en plus décalé par rapport au reste de l'équipe du Journal de Spirou. Il passera ensuite la main à Maurice Tillieux qui marquera à son tour la série dans les années 1970.

01/2022

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Littérature française

Lawrence d'Arabie. Le lévrier fatal, 1888-1935

Tout a-t-il été dit sur "le mystère Lawrence" ? Depuis sa mort, en 1935, le héros de l'aventure arabe s'avance masqué. De nombreuses zones d'ombres subsistent. Est-il vraiment le seul, le vrai vainqueur du désert, le libérateur de Damas ? A-t-il subi, inventé ou enjolivé le supplice commis par les Turc : flagellation cruelle suivie de viol collectif ? Pourquoi, au faîte des honneurs et de la gloire, a-t-il choisi de terminer les douze dernières années de sa vie comme simple soldat, dans des circonstances dégradantes ? Pour expier - mais quoi ? Par volonté de mortification et d'humiliation - mais pourquoi ? Dans quelles conditions est-il mort : accident, attentat, suicide ? Explorant toutes les sources inédites disponibles à ce jour, Monteil restitue dans leurs ambivalences les plus troublantes - homosexualité, masochisme, mythomanie... - les différentes facettes d'une personnalité complexe trop souvent perçue de manière univoque à travers le film à grand spectacle de David Lean (1963). La statue n'en est pas déboulonnée : elle y trouve une profondeur de chair et de sang. Auteur d'une trentaine d'ouvrages sur la culture et la civilisation arabo-musulmanes, Vincent-Mansour Monteil est un familier de l'Orient, que ses expériences au Sahara occidental et au Maroc avaient fait surnommer le "Lawrence d'Arabie français". C'est dire que la biographie qu'il consacre aujourd'hui à l'illustre Colonel Lawrence n'est pas dénuée d'élans affectifs et passionnés...

04/1987

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Ethnologie et anthropologie

La nuit de la parole. Ecouter le silence

Les cinq scènes qui se jouent dans ce livre répondent à deux questions : comment scruter ce qui n'est pas dit, ne s'entend pas, ne se touche pas, ne se voit pas, se cache ? Quoi de commun entre un bal de carnaval slave, la procession d'une Vierge andalouse, l'omerta mafieuse, la rêverie d'un juge cloîtré et la kizomba, danse en banlieue parisienne ? Interrogeant le mutisme de différentes sociétés, l'auteure en découvre la trame commune : les conceptions de la nuit et de son pouvoir métamorphique. La nuit possède une force d'action foudroyante, et, cachée sous nos logiques apparentes, les fait voler en éclats : comme elle, le silence révèle la possibilité de transformer notre vision du réel et nos modes de connaissance ; il dévoile une autre face du monde, des croyances et des habitudes sous-jacentes, redoutées ou interdites, conscientes ou inconscientes, accouchant d'un corps nouveau, transformant les objets, les hommes et les sociétés diurnes et parlantes. Le silence est une parole bousculée comme la nuit est une anamorphose du jour. Une anthropologie des sens est le terreau brûlant de ce travail : la reconnaissance impossible sous le masque, l'ouïe trompée par un silence canonique ou mafieux, une Vierge muette chahutée comme une femme, l'art domestique d'un homme perdu, le toucher drastiquement contraint d'une danse qui saisit le corps entier. Ce point crucial induit chez l'enquêtrice, observatrice et participante, une remarquable ethnographie du soi.

06/2023

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Ethnologie et anthropologie

Le cheval en robe de mariée. Des marchands de chevaux en France 1880-1980

Enquête captivante sur l'apogée de la civilisation du cheval, ce livre retrace l'histoire de trois générations de maquignons. S'y déploient un éclatant savoir-faire et une relation intéressée, mais aussi intime, profonde, entre l'animal voué au travail et les marchands. A pied ou en train, pendant plus d'un demi-siècle, ces voyageurs acharnés ont placé des dizaines de milliers de poulains de Bretagne chez le paysan, l'artisan ou l'entrepreneur du Centre et l'Est de la France. Ils furent les derniers héritiers d'une longue histoire, d'un art de conduire les affaires en foire, dont ils maîtrisaient tous les codes et les secrets. A partir de centaines d'heures d'entretiens, de carnets et documents, Bernadette Lizet construit ici un récit précis et sensible. Elle nous plonge dans la vie des marchés aux chevaux, là où se pratique le "vol honnête ", où les wagons de poulains arrachés à leurs mères traversent le pays en une nuit, où l'on masque leurs défauts et leurs tares, en les habillant en "robe de mariée". Daniel et ses frères bonimentent. Ils aiment donner la leçon aux orgueilleux et aux "petits-clients" en défendant leur honneur et leur respectabilité. Avec ce livre, à travers les subtilités d'une culture et d'un art du négoce, se révèle ainsi tout un pan méconnu, passionnant, de l'histoire rurale de la France.

01/2024

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XVIIe siècle

Lauzun. L'histoire véritable du favori qui fascina puis défia Louis XIV

Le parcours du Duc de Lauzun, personnage controversé de l'Histoire de France. Entre grandeur et décadence, la vie d'Antonin Nompar de Caumont. Durant l'hiver 1647, il arrive à Paris à peine âgé de 14 ans, puis rejoint le corps des cadets de Gascogne. Ambitieux, irrévérencieux, adepte des mots d'esprit, brillant sur les champs de bataille et dans les alcôves des dames de la Cour, ce bourreau des coeurs, y compris celui de la Grande demoiselle, Mlle de Montpensier, devient le favori de Louis XIV. Son courage frise l'inconscience et sa fantaisie ne connait pas de limite. Son audace sidère son entourage et ses provocations sont incessantes. Il se cache sous le lit du roi et de sa maîtresse. Il brise son épée devant sa Majesté, l'accusant de ne pas avoir de parole. Il va jusqu'à traiter Mme de Montespan de putain bonne pour les chiens. Louis XIV finit par le faire incarcérer à la forteresse de Pignerol, ou il rencontre Nicolas Fouquet et l'homme au masque de fer. Au grand dam de Louvois et du Roi Soleil qui craignent pour les secrets d'état détenus par ces deux autres prisonniers. Libéré, de nouveaux exploits redorent son blason, comme l'exfiltration rocambolesque de la reine d'Angleterre. Il retrouve sa place et sera fait Duc de Lauzun. Mais l'homme ne s'assagit pas pour autant.

04/2022