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Extraits

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Correspondance

Les filles de Marx. Correspondance de Jenny, Laura et Eleanor

Cet ouvrage donne à lire plus d'une centaine de lettres que les filles de Karl Marx, Eleanor, Jenny et Laura échangèrent entre elles ou adressèrent à leurs parents entre 1866 et 1898. L'introduction de Michelle Perrot, historienne et féministe notoire, et les notices d'Olga Meier permettent de les situer dans le contexte de la vie de la famille Marx et dans l'actualité politique de l'époque et au cours des événements politiques auxquels les filles de Marx furent associées. Ces lettres apportent des informations nombreuses sur une vie familiale peu connue, restituant les joies et les drames profonds qui marquèrent ces vies.

02/2023

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Seinen/Homme

Soul Keeper T02 (Nouvelle édition)

Depuis sa rencontre avec Riyon, le Premier ministre Soichiro Kasuga s'est métamorphosé, il est devenu éloquent, dynamique, investi, sûr de lui... c'est un autre homme ! Le changement est à ce point flagrant qu'il semble suspect à l'un de ses adversaires politiques : le jeune et ambitieux Daiki Izumi. Déterminé à percer le secret de Kasuga, il fait appel à un puissant medium. La réputation de Tsutomu Takahashi n'est plus à faire : le célèbre mangaka est l'auteur d'Alive, Sky High, Blue Heaven, Sidooh... Il nous offre avec Soul Keeper une intrigue aussi originale qu'étonnante, mêlant fantastique et intrigue politique.

04/2022

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Essais

Domaine public. Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin

François Barré a suivi un parcours prof. atypique marqué par le souci constant de la chose publique, le faisant passer de l'ENA au ministère des Affaires étrangères et de l'équipe chargée du Centre Beaubourg à son licenciement en 1976 puis 20 ans plus tard, président du Centre devenu Pompidou. Radié de la fonction publique à sa demande, il n'a néanmoins jamais cessé d'oeuvrer François Barré a suivi un parcours professionnel atypique marqué par le souci constant de la chose publique, le faisant passer de l'ENA au ministère des Affaires étrangères et de l'équipe chargée de la programmation du futur Centre Beaubourg à son licenciement en 1976 et, vingt ans plus tard, à sa nomination comme président du même Centre devenu Pompidou. Radié de la fonction publique à sa demande, il n'a néanmoins jamais cessé d'oeuvrer, au gré de multiples rencontres, pour des instances publiques ou privées porteuses d'une aptitude au bien commun : Bordeaux, Centre de création industrielle, L'Architecture d'aujourd'hui, Renault, La Villette, ministère de la Culture (Délégation aux Arts plastiques, Caisse nationale des monuments historiques et des sites, direction de l'Architecture et du Patrimoine), Institut français d'architecture, Chaumont-sur-Loire, Arc en rêve, François Pinault, Rencontres d'Arles, Société du Grand Paris... Domaine Public est le récit d'une vie professionnelle menée collectivement par nombre de personnes aux compétences multiples, ignorées de l'inflation médiatique réduisant la politique culturelle à quelques noms brandis comme des marques et présentés seuls comme les inventeurs du quotidien. " Nous sommes tous des artistes ", dit-il, et ce livre détaille les aspérités de cette mutualité, les combats et les enjouements à travers l'Histoire et ses acteurs, de François Mitterrand à Jack Lang, des grands projets et de l'exception culturelle tout autant que des " soutiers de la République " créant la trame politique et territoriale d'une France des mouvements artistiques et d'un après-68 continuant de nous interpeller ; d'un temps encore proche où les missions régaliennes de santé et d'enseignement, d'entretien de l'espace public et d'hospitalité à l'égard de tous ceux qui nous rejoignent étaient applaudies comme une part du bien commun. François Barré garde tel un trésor le souvenir de toutes ces rencontres. Elles font entendre des voix puissantes et ouvrent des voies nouvelles. Elles furent le seuil d'une conscience et d'une action au coeur d'un engagement et leurs noms ne peuvent être dissociés de ce récit. Nul ne peut dire " J'ai fait cela tout seul. "

03/2024

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Ethnologie

Ethnologie française N° 4, Octobre-Décembre 2006 : Sports à risques ? Corps du risque

Le sport de haut niveau apparaît aujourd'hui tel un laboratoire du dépassement de soi où les rapports physiques au monde relèvent de deux logiques différentes : l'une d'évitement et de jeu avec la nature (" fun ", " glisse "), et l'autre d'affrontement et de défi aux autres et à soi (compétition, exploits dans des lieux extrêmes). Ce numéro cherche à explorer la prise de risque, non comme une manifestation pathologique ou transgressive, mais comme une pratique poussant jusqu'aux limites un affrontement et un corps à corps à soi-même, aux autres et à la nature. Car la prise de risque et le risque ne renvoient pas à une pure réalité objective, ils conduisent plutôt à une forme d'engagement et à une manière d'être au monde. Pourquoi risquer sa vie dans l'exercice d'un loisir ? Comment un sportif peut-il affirmer sa libre exposition au danger ? Quelle place le droit fait-il à la liberté de s'engager à ses risques et périls ? Peut-on dire que le risque " a un sexe " ? Articles de spécialistes et témoignages de sportifs proposent de cerner ces questions en approchant au plus près, chacun à leur façon, l'expérience du danger. De l'alpinisme himalayen au kayak de haute rivière, de la plongée sous-marine au parachutisme, du saut dans le vide - BASE-Jump - à la boxe thaïlandaise, sans oublier les prouesses des artistes du cirque, le lecteur est conduit dans des univers très masculins où le risque et la prise de risque ne sont pas identifiés à une menace, mais au contraire à un élément valorisant. Les témoignages des " pros " - à travers leur activité extrême - dévoilent leur calcul des risques, leur souci de la sécurité tout autant que l'incertitude à laquelle ils sont confrontés. Ce sont donc l'observation, la compréhension et l'analyse de cet engagement idéologique et pratique qui sont examinées ici, à travers une certaine culture sportive du risque où les sensations fortes permettent d'accéder au plaisir de vivre, à la saveur et à l'intensité du monde.

10/2006

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Littérature française

Sauveteur en mer

Sauveteur en mer

 


Il y a des étés qui changent le cours d’une vie. 

Ils sont présents dans beaucoup de petits et grands ports de France ils veillent sur vous. Oui, sur vous. Ils veillent sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, prêts à sauter à bord de leur vedette ! Sur un simple message du CROSS, les Centres Régionaux Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage, ils partent par beau temps, mauvais temps, ou tempête, de jour comme de nuit, porter secours à des personnes en difficulté, sur toutes les mers, tous les océans, que ce soit dans l’hémisphère nord comme l’hémisphère sud. Qu’est-ce qui les motive à prendre de tels risques bénévolement, au détriment parfois de leur vie familiale ou professionnelle ? Qui sont ces gens en tenues orange se hâtant pour accomplir leur mission ? Vous les trouverez vêtus de tenues orange en train d’arpenter le quai, parfois en courant, attirés par un gyrophare éclairant la nuit… Ce sont les sauveteurs en mer embarqués de la SNSM, La Société Nationale de Sauvetage en Mer.

Découvrez dans ce roman ce monde fascinant à travers l’histoire de Mathieu arrivé à Ponar’ch dans le sud Bretagne pour la saison estivale comme aide-boucher. Il va découvrir la vedette de sauvetage et ses équipages, la formation puis les alertes, les joies et les drames parfois de cet engagement bien spécial. Il va apprendre la mer, ses codes, ce langage du monde maritime, tout en partageant la vie des femmes et des hommes tous bénévoles dont la mission est de sauver la vie des autres en mer en prenant parfois des risques pour la leur.

***

Né en 1970 à Bordeaux l’auteur après des études supérieures a suivi un parcours qui l’a mené de la Marine Nationale à la direction d’aménagements fonciers à l’Île de la Réunion.

Il aborde dans ce troisième roman le monde du sauvetage en mer qu’il connait bien ayant été membre de la SNSM et navigué à pratiquement tous les postes sur plusieurs vedettes et semi-rigides. Plusieurs fois décoré pour son engagement lors de nombreux sauvetages, il fut aussi Président de la station de sauvetage de Saint-Pierre à La Réunion.

04/2022

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Histoire de France

Itinéraire d'un résistant des Cévennes à la Libération

Ce témoignage nous vient des Cévennes, de cette région marquée par tant de tragédies et qui sont des pages parfois sanglantes de notre Histoire. L'auteur, Éclaireur unioniste, nous parle de sa foi au protestantisme, de sa famille, du parcours des siens, de son entrée ô combien difficile dû son humble condition sociale dans le monde sans cœur de notre société d'avant-guerre. Mais il nous relate surtout son engagement dès qu'il sut l'armistice et le veule comportement de l'État français et de Pétain se réfugiant à Vichy. Cette volonté de lutte, son engagement immédiat et sans autre réflexion que ses pulsions pour son pays qui était bafoué, envahi, insulté, cette résistance à l'ennemi, à l'occupant devint pour lui naturelle comme l'était la défense des libertés, de la démocratie, des droits de l'Homme, de la France. Il résista avec ses frères dans la lutte active durant de très longs mois jusqu'à la libération de sa patrie, et nous conte le quotidien du maquisard. Il risqua la déportation; le destin, ou plus certainement ses compagnons d'armes, en décida autrement. Roger - son nom de guerre dans l'Armée de l'ombre - déroule sous nos yeux le combat et l'Histoire de la résistance de départements où "peu de choses concernant la résistance sur le plateau cévenol et particulièrement la région avoisinant Chambon-sur-Lignon... " ont été rapportées sur les terres de la Drôme, du Gard, de la Haute-Loire, de la Loire et de l'Ardèche... Récit où les combats héroïques côtoient le zèle du collaborateur, mais aussi les pertes en vie de femmes, d'hommes, d'amis aux combats, sous la torture, fusillés ou en déportation. C'est la vie camarade qui reste toujours présente et intacte plus de soixante ans après. Nous apprenons, entre autres, la tentative rocambolesque d'évasion et la volonté d'y associer jean Zay (homme d'État assassiné par les miliciens quelque temps plus tard). C'est un témoignage de première main qui permet de combler certaines lacunes et de faire revivre nos racines et la loyauté de nos aînés.

02/2004

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Histoire de France

Sous uniforme allemand

En février 1943, déterminé à participer à la lutte contre le communisme sur le front de l'Est, Jean-Marie Croisile signe son engagement au sein de la Légion des volontaires français contre le bolchévisme. Un choix qui le conduira plus tard à intégrer la 33e Division SS Charlemagne avec laquelle il participera à la défense de Berlin. A l'automne 1943, c'est au tour de son jeune frère, Alain Croisile, puis de leur père, Jean Croisile, de signer un engagement au sein de la Waffen-SS. A la lumière de l'histoire, il s'agit d'un choix indéfendable qui les conduira à la fin de la guerre à affronter la Haute Cour de Justice de Colmar pour avoir "sciemment accompli des actes de nature à nuire à la défense nationale". Au vu de l'histoire familiale, il s'agit d'un choix d'autant plus incompréhensible que le père, Jean Croisile, est un ancien héros de la guerre de 1914-1918, cinq fois blessé dans les combats, dont trois fois à Verdun, mais un aussi un vétéran de la campagne de 1940 au cours de laquelle il s'est encore battu vaillamment contre l'ennemi allemand. "Je puis assurer, en toute conscience, que malgré nos pauvres moyens matériels, j'ai toujours résisté face à l'ennemi, de toutes mes forces, et s'il y avait eu en France plus de"résistants"à ce moment-là [mai 1940], il est bien certain que les événements auraient pris une tout autre tournure", déclarait d'ailleurs Jean Croisile aux jurés chargés de le juger en 1945. Construit autour du récit inédit de Jean-Marie Croisile, et complété par différentes recherches qui permettent de retracer le parcours de cette famille depuis les année 1900 jusqu'à son procès devant la Haute Cour de Justice de Colmar, Sous uniforme allemand dévoile pour la première fois, sans romantisme ni emphase, ce que fut le cheminement complet de ces hommes qui firent le choix d'aller combattre sur le front de l'Est et la réalité de ce qu'ils vécurent.

05/2018

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Actualité politique France

Journal d'un maire de campagne

31 ans au service d'une communauté : Christian Blanckaert raconte, au travers d'une cinquantaine de scènes aussi variées qu'étonnantes et émouvantes, sa vie quotidienne de maire d'un village de campagne. Un témoignage d'engagement et d'humanité. Un hommage à cette fonction plus que jamais essentielle. " Je vous invite à découvrir une aventure. Je viens vous raconter ce que j'ai vu, connu, vécu, comme maire d'un petit village de Normandie. Chaque chapitre raconte un évènement, un bonheur, une surprise, une banalité, une difficulté, un accident, la vie d'un maire. Je suis passé de la contrariété à la sérénité, de l'étonnement à la colère. L'arc en ciel des sentiments, impressions, réactions, est sans limites. J'ai côtoyé richesse et grand dénuement, appris à me méfier des apparences et à percevoir l'invisible. Ce mandat est singulier. Les circonstances décident, inattendues, qui vous attrapent ou collet. Gestionnaire et architecte, le maire conduite une communauté fluctuante, dans un contexte d'une rare complexité, souvent seul aux prises avec des lois, textes, règlements, qui évoluent au fil du temps. Du singulier au collectif, le maire est à la fois gestionnaire et assistant social. Happé par le quotidien, il doit réfléchir au lendemain, à l'avenir. Il s'occupe de toutes petites choses, et en réalise de grandes, c'est le paradoxe du métier. Ses regrets sont permanents, ses moyens limités, mais il avance, il édifie. Mon histoire de maire est peut-être une histoire d'amour. Ce n'est pas une histoire d'ambition, ni une question de pouvoir ou d'argent. Est-ce l'histoire d'une dette à rembourser ? Une façon de remercier, de rendre ce qui m'a été donné, ou de voir autrement l'existence, que sais-je ! Trente et un ans au service d'une communauté, 12 ans adjoint aux maires, 19 ans maire. C'est l'histoire d'un maire comme il y en a des milliers d'autres, de ceux qui tout simplement s'occupent des gens au quotidien. C'est l'histoire d'un engagement. "

05/2023

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Sécurité incendie

Livre "Formation des Jeunes Sapeurs et Marins Pompiers - JSP3"

La formation des jeunes sapeurs et marins-pompiers a pour objectifs principaux : - d'inculquer aux JSP/JMP des valeurs citoyennes, d'engagement, de solidarité et d'éthique, - de développer certaines connaissances, habiletés et attitudes requises pour participer, en tant qu'équipier de sapeurs-pompiers, à l'activité opérationnelle des services d'incendie et de secours dans le domaine des missions de lutte contre les incendies, de secours d'urgence aux personnes et de protection des personnes, des biens et de l'environnement, - de sensibiliser les jeunes aux risques et de les initier aux messages de prévention afin qu'ils puissent se positionner en tant que citoyens, acteurs de leur propre sécurité et de celle des autres. Ce livre reprend toutes les connaissances nécessaires au cycle 3 de la formation des JSP/JMP. Ce livre est basé sur le référentiel national de formation des JSP et des JMP de juillet 2022 ainsi que sur les données fondamentales des GDO, GTO, PIO, PEX en cours à la date d'édition. La partie prompt secours est basée sur les recommandations relatives aux Prévention et Secours Civiques de niveau 1 de décembre 2021. SOMMAIRE : PROMPT SECOURS Bilans Surveillance de la victime Transmission du bilan - Généralités Fiche bilan ou d'intervention Urgences vitales Malaises Traumatismes PROTECTION INDIVIDUELLE ET COLLECTIVE L'explosimétrie La coupure des fluides L'engagement sous ARI Les systèmes d'information et de communication Procédures et langage radio Exploitation des équipements SIC embarqués dans les véhicules Equipement sélectif d'alarme SAUVETAGES ET MISES EN SECURITE Le lot de sauvetage et de protection contre les chutes L'échelle à crochets ALIMENTATION, ETABLISSEMENTS, EXTINCTION Les notions élémentaires d'hydraulique Les points d'eau incendie (PEI) Les établissements Les moyens facilitant l'action des secours INTERVENTIONS DIVERSES Les matériels d'épuisement et d'assèchement LA PREVENTION DES RISQUES ET LA SECURITE Les risques majeurs ORGANISATION ET MISSIONS DU SIS L'organisation et les missions des SIS Missions des SIS ACTIVITES PHYSIQUES ET SPORTIVES Préparation physique L'hygiène de vie Ma section 1ère édition - octobre 2022 - ISBN 978-2-35738-752-2 - format 17 x 24 cm - 184 pages - Réf. JSMP3

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Russie

Staline et le peuple. Pourquoi il n'y a pas eu de révolte

"Mes publications avec les statistiques d'archives sur la répression politique des prisonniers du Goulag et de l'"exil koulak" ont eu un impact significatif sur les soviétologues occidentaux, les forçant à abandonner leur thèse directrice des 50 à 60 millions de victimes présumées du régime soviétique. Les soviétologues occidentaux ne peuvent pas simplement rejeter les statistiques d'archives publiées comme une mouche importune, ils doivent en tenir compte. Dans "Le Livre noir du communisme", préparé par des spécialistes français à la fin des années 1990, ce chiffre a été ramené à 20 millions. Mais même ce chiffre "réduit" (20 millions), nous ne pouvons l'accepter. Il comprend à la fois un certain nombre de données fiables, confirmées par des documents d'archives, et des chiffres estimés (plusieurs millions) de pertes démographiques pendant la guerre civile, de personnes mortes de faim à différentes périodes, etc. Parmi les victimes de la terreur politique, les auteurs du Livre noir du communisme comptaient même ceux qui sont morts de faim en 1921-1922 (famine dans la région de la Volga causée par une grave sécheresse), ce que ni R. A. Medvedev ni beaucoup d'autres experts dans ce domaine n'avaient jamais fait auparavant. Néanmoins, le fait même de la diminution (de 50-60 millions à 20 millions) de l'ampleur estimée des victimes du régime soviétique indique qu'au cours des années 1990, la science soviétologique occidentale a connu une évolution significative vers le bon sens, mais qu'elle est restée bloquée à mi-chemin de ce processus positif. Selon nos estimations, strictement basées sur les documents, il s'avère qu'il n'y a pas eu plus de 2, 6 millions de "victimes de la terreur et de la répression politiques ", avec une interprétation élargie de ce concept. Ce nombre comprend plus de 800 000 personnes condamnées à mort pour des raisons politiques, environ 600 000 prisonniers politiques morts en détention et environ 1, 2 million de morts dans les lieux de déportation (y compris en "exil koulak"), ainsi que pendant leur transport (personnes déportées, etc.). [... ] En conséquence, nous avons quatre variantes principales de l'ampleur des victimes (condamnées à mort et tuées par d'autres moyens) de la terreur politique et des répressions en URSS : 110 millions (A. I. Soljenitsyne) ; 50-60 millions (la soviétologie occidentale pendant la guerre froide) ; 20 millions (la soviétologie occidentale pendant la période post-soviétique) ; 2, 6 millions (la nôtre, fondée sur des documents, des calculs)".

02/2022

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Pédagogie

Première école, premiers enjeux

Les conférences réunies dans cet ouvrage répondent à une demande du terrain : créer à l'école maternelle des espaces et des lieux d'inventivité pédagogique et didactique au service des élèves, respectant le jeune âge et les besoins fondamentaux des enfants concernés, mais accompagnant aussi l'évolution contemporaine de cette première école. Pendant plus de dix ans, Anne Marie Gioux a oeuvré pour dégager les axes forts d'une politique et d'une pragmatique où se conjuguent exigeance du projet scolaire et générosité du regard éducatif. Car les enjeux de la première école nécessitent de la part de l'enseignant(e) un engagement éthique, un respect et une écoute qui mettent réellement l'élève au coeur des apprentissages, il faut, en effet, une grande vigilance et beaucoup de modestie pour ne pas oublier de s'effacer devant les pas hésitants des petites enfants, pour leurlaisser la place et le temps d'un rêve, d'une errance, d'un détour, d'une cabriole... car le sérieux de l'entreprise ne perd rien à être accompagné d'un sourire. SOMMAIRE 1. Ecole maternelle, première école 2. L'école maternelle dans ses relations contextuelles 3. L'école, la classe : des milieux sociaux structurés par la parole 4. Le pouvoir dire, première compétence 5. Entrer dans le monde de l'écrit : de la trace au contrat 6. Apprendre, c'est organiser ses expèriences du monde 7. L'évaluation à l'école maternelle 8. Différencier au cycle 1 : situations, démarches, itinéraires 9. Réel, imaginaire, symbolique et virtuel à l'école maternelle 10. Devenir enseignant(e) à l'école maternelle Auteur Anne -Marie Giroux est inspectrice pédagogique régionale dans l'Académie de Bordeaux. Docteur en Sciences de l'éducation, elle collabore depuis plus de dix ans au Plan national de formation des enseignants et des formateurs, a participé aux réflexions pédagogiques contemporaines menées ans le secteur associatif et universitaire.

04/2008

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Ethnologie

Se faire contemporain

La mondialisation culturelle cesse d’apparaître comme un phénomène irrépressible et vague dès l’instant où l’on investit ses lieux les plus concrets, pour la saisir en pratique. A cette échelle ethnographique, la danse contemporaine africaine, qui est l’objet de ce livre, révèle sa face la moins visible, notamment pour le public cultivé occidental, amateur d’oeuvres venues d’ailleurs. On y voit comment des techniques chorégraphiques nouvelles s’imposent aujourd’hui en Afrique. On comprend que l’émergence d’une forme «contemporaine» de danse repose de façon décisive sur la formation de réseaux institutionnels, d’intérêts sociaux, de rapports à l’art et à la culture, de manières légitimes de parler et de se parler, de trajectoires biographiques et finalement, de personnalités inédites de danseurs et de chorégraphes, qui en viennent à incarner, entre «ici» et «là-bas», l’art africain internationalisé. Au-delà, on saisit ce que la mondialisation culturelle signifie en Afrique, compte tenu de la force particulière qu’y prend le rapport entre le Nord et le Sud. Le cas de la danse contemporaine montre qu’il s’agit presque toujours de composer avec une domination inséparablement économique, politique et culturelle. Parfois pour s’y conformer au mieux, comme lorsque les danseurs s’efforcent de doser techniques «traditionnelles» et «techniques contemporaines», suivant en cela le goût (et les injonctions) des programmateurs européens. Parfois au contraire pour tâcher de subvertir cette domination : ainsi lorsque l’engagement chorégraphique est avant tout utilisé comme une ressource économique et migratoire, bien loin de la «vocation». Finalement, le portrait vivant qu’Altaïr Despres fait de la danse contemporaine en Afrique nous parle de l’inégalité symbolique dans le monde d’aujourd’hui. Au-delà des visions heureuses du «métissage», qui peut prétendre à l’art et à la légitimité culturelle internationale ? Qui peut imposer son style, et qu’est-ce que cela implique pour les autres ? Comment penser ce pouvoir, sans le réduire à une affaire esthétique ?

02/2016

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Histoire de France

Un instituteur communiste en Algérie

En 1936, Gaston Revel entre à l'Ecole Normale d'Alger, où l'on est censé lui apprendre à "éduquer l'indigène". C'est aussi l'époque où il commence à s'intéresser à la politique : il est attiré par le Front Populaire, puis par l'anarchisme espagnol, qu'il cite en exemple de réussite sociale. Au cours de son service militaire, enfin, il approche pour la première fois le communisme. De 1940 à 1955, il enseigne en Algérie, dans le bled, puis à Bougie. Il rentre en Europe en raison de la guerre et débarque en Provence en septembre 1914, à la suite des Alliés. C'est à Bougie, en 1945, qu'il franchit le pas et s'engage résolument, en militant déterminé, au Parti Communiste Algérien : en 1953, il se présente aux élections municipales dans le second Collège (réservé aux Algériens) et il siège aux côtés des musulmans. En 1955, au début de la guerre, il doit contre son gré quitter l'Algérie. Mais, ainsi que des milliers d'autres "pieds rouges", il y revient en 1962 et reprend son métier d'enseignant. Il rentre définitivement en France en 1965. De toutes ces années, il a laissé un témoignage finit et très engagé, beaucoup de lettres, de carnets, et d'articles de presse : ces textes remarquablement écrits, présentés et annotés par Alexis Sempé, permettent de percevoir ces années algériennes de l'intérieur, à travers l'engagement et les combats d'un instituteur de la République, adversaire résolu de la colonisation, horrifié qu'il est par la misère et l'exploitation d'un pays qu'il aime profondément. Gaston Revel était également photographe amateur. Ce livre est donc très largement illustré : près de 250 photographies jusqu'ici inédites jalonnent ce parcours de trente années, de l'Algérie à la France, à l'Allemagne, à l'Europe de l'est, puis de nouveau à l'Algérie.

04/2013

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Sciences politiques

Les femmes au secours de la République

Ce texte est né d'une rencontre improbable entre deux femmes de tempérament. L'une se revendique issue de la banlieue, l'autre assume parfaitement son éducation dans un milieu aisé. Ce qui les réunit ? Leur amour et leur engagement fidèle pour l'égalité et la justice pour toutes et tous ! Après un balayage historique du rôle des femmes dans la société, grâce auquel on peut constater l'étendue des dégâts et le retard pris en matière de droits et de privilèges dans notre société ancestralement patriarcale, les auteures font un état des lieux social et sociétal du monde qui nous entoure : précarisation, paupérisation, difficultés d'intégration, chomâge. Autant de problématiques, traitées sans parti pris mais sans concession, qui touchent malheureusement plus les minorités et... les femmes. Le constat est clair, le XXe siècle a été celui d'une formidable avancée en matière d'égalité homme/femme, le XXIe est celui de la stagnation, voire de la régression. Les solutions ? Il y'en a ! Et une bonne partie d'entre elles sont entre les mains des femmes ! Le salut passe par la réaffirmation d'une laïcité forte ; la laïcité implique l'égalité et permet la création d'un espace de vivre ensemble ou hommes et femmes sont égaux. Faire des femmes des actrices majeures d'un nouveau pacte républicain parce qu'il ne peut y avoir de projet politique clair, cohérent et viable s'il n'est pas porté par des hommes et des femmes qui incarnent la diversité. Par ailleurs, les hommes ont à leur passif un double échec : ils n'ont jamais su infléchir les inégalités et n'ont jamais mis au coeur de leur combat l'universalisme et l'humanisme. Il faut refonder l'État sur l'égalité et sur le principe d'émancipation de chaque citoyen et cela ne pourra pas se faire sans les femmes ! Un texte incisif, clair, concret, intelligent et truffé d'anecdotes personnelles, à la fois réjouissant et instructif !

02/2015

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Psychologie, psychanalyse

Louis II de Bavière et ses psychiatres. Les garde-fous du roi

Roi des opéras de Wagner plutôt que roi d'opérette, atteint de folie plutôt que d'excentricités romantiques, le roi Louis II de Bavière continue, plus d'un siècle après sa mort mystérieuse, d'attiser les passions. Le Bavarois de la rue s'obstine à voir dans le "dernier roi du siècle", comme le disait Verlaine, une victime politique de la Prusse de Bismarck ; les âmes romantiques et révolutionnaires vénèrent son sacrifice sur l'autel d'une société pudibonde et hypocrite ; les détracteurs de la psychiatrie enfin dénoncent le scandale de l'expertise médico-légale à travers le forfait de von Gudden. Ce livre raconte la rencontre et la mort commune du roi Louis II et de son psychiatre von Gudden. S'y trouve retracée l'histoire de la Bavière, de la dynastie des Wittelsbach, de la très libérale mais contradictoire Constitution de 1948 qui, à la manière du fameux double-lien, porte en germe quelques-uns des futurs malheurs de Louis II. L'auteur décrit ensuite avec empathie et humour la vie de ce roi excentrique, son amitié sulfureuse avec Richard Wagner, son amour platonique pour sa cousine "Sissi" et son aversion pour sa fiancée Sophie, sa passion de construire des châteaux espagnols en Bavière, sa destitution romanesque et sa fin tragique. Parallèlement revit devant nous le psychiatre Bernhard von Gudden, sa vie quotidienne, mais aussi son oeuvre de neuroanatomiste et son engagement de clinicien, propagateur de nouvelles méthodes de traitement plus libérales et humanistes. L'expertise psychiatrique, reproduite et traduite ici avec quelques autres documents de l'époque, est interprétée et replacée dans le contexte de la psychiatrie allemande du XIXe finissant. Au-delà du scandale déontologique des conditions très particulières d'une expertise non moins particulière, nous découvrons alors un document charnière de l'histoire de la psychiatrie qui fait de la maladie de Louis II le prototype de ce que Kraepelin, élève de von Gudden, appellera désormais démence précoce.

05/1998

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Histoire internationale

Biographie de Thomas Sankara. La patrie ou la mort... Edition revue et augmentée

Vingt ans après son assassinat, Thomas Sankara continue d'être la référence de l'engagement, de l'intégrité, de la lutte contre la corruption et de la révolution africaine, particulièrement pour la jeunesse du continent africain à tel point qu'on en vient à le surnommer le " Che africain ". Grâce à son charisme, son intelligence politique et sa créativité, il est en partie à l'origine du rayonnement de l'expérience révolutionnaire du 4 août 1983 au 15 octobre 1987, date à laquelle il a été assassiné. Le Burkina Faso, tout entier mobilisé, s'était lancé alors dans de profondes transformations suscitant un formidable espoir dans le pays mais aussi au-delà de ses frontières sur l'ensemble du continent africain. Cette nouvelle version revue et corrigée de sa biographie vient compléter la première édition en remontant jusqu'à son enfance, en nous transportant du Burkina à Madagascar. Bruno Jaffré reconstitue son itinéraire personnel, les événements qui ont pu le marquer et les influences qu'il a subies tout en accordant une large place à l'histoire de ces cieux pays. Cet ouvrage aborde cette fois de façon inédite le rôle personnel qu'a joué Thomas Sankara dans la gestion des affaires de l'Etat, comme dirigeant révolutionnaire et comme leader des pays pauvres au niveau international. L'auteur nous livre ici de nouvelles informations, concernant aussi bien la vie des protagonistes que les événements historiques. Il analyse, à travers de nombreux extraits de ses discours ou interviews, la cohérence globale de sa pensée et pose les premiers jalons de ce que pourrait être la conceptualisation du " sankarisme ". Il apporte de nombreux éléments nouveaux pour étayer l'hypothèse d'un complot extérieur sans omettre les difficultés et contradictions de cette expérience révolutionnaire, et l'opposition qu'elle a suscitée à l'intérieur du pays. Un ouvrage qui deviendra une référence pour tous ceux qui s'intéressent à Thomas Sankara et à la révolution burkinabé.

06/2008

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Autres philosophes

L'identité humaine

Après Michelle Perrot et Elisabeth Badinter, la collection Bouquins accueille dans son catalogue l'une des grandes intellectuelles de notre époque. Issue, par son père, d'une vieille famille catholique de droite, Elisabeth de Fontenay a été élevée dans l'ignorance des racines juives de sa mère, convertie au catholicisme, dont la famille fut exterminée à Auschwitz. A vingt-deux ans, elle rompt avec la religion catholique pour se tourner vers le judaïsme et assumer son ascendance juive. A la fois détruite et construite, dit-elle, par le secret qui entoura ses origines. Dans toute son oeuvre, elle n'a cessé de s'interroger sur les devoirs que nous avons envers les êtres vulnérables et de chercher à combler le silence de sa mère, celui de son frère, celui aussi des animaux qu'on extermine. Elisabeth de Fontenay, inlassablement, s'est attachée à mettre la philosophie " à l'épreuve de l'animalité ", sans pour autant " offenser le genre humain ". Elle dénonce une tradition philosophique responsable, à ses yeux, de la longue méconnaissance de l'animal au nom du " propre de l'homme ", et rappelle avec force que l'attention portée aux animaux ne saurait entrer en contradiction avec celle que l'on porte aux êtres humains et à leur propre identité. Fragilité, animale ou humaine, stupeur face à la violence génocidaire, amour de la littérature, admiration et méfiance mêlées vis-à-vis des Lumières, mais passion pour Diderot, " inventeur d'un matérialisme enchanté ", engagement politique, autant de thèmes qui s'entrelacent dans ce volume rassemblant l'essentiel d'une oeuvre sensible, dense et inclassable, qui fait autorité et assure à son auteur un grand rayonnement. Ce volume contient : Actes de naissance - Gaspard de la nuit - En terrain miné (avec Alain Finkielkraut) - Une tout autre histoire - La Prière d'Esther - Diderot ou le matérialisme enchanté - " Flaubert, un pensum mystique " - " Barbey, cet absolu littéraire " - La Grâce et le progrès - Sans offenser le genre humain - " Lucrèce, la force de dissidence du poème " - " La raison du plus fort " - " Entretien avec Jean-Louis Poirier ".

10/2021

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Littérature française

Le myope

Le Myope c'est Jean Dartois. Jean Dartois achève son adolescence au moment de la guerre d'Algérie. Il a rencontré dans un bistrot de banlieue Maurice Permanent qui, comme lui, aime bien le vin blanc sec. C'est un maçon communiste qui vend les journaux de son parti avec ses camarades Surfé et Cavignot. Toute une partie du roman traite donc de l'engagement politique de ce jeune bourgeois, de ses réactions devant ce qui lui plaît et le repousse dans le Parti. Apprenant que la torture se pratique en Algérie, il est scandalisé que les communistes ne s'insurgent pas plus violemment contre cette pratique qu'il considère comme le déshonneur suprême de son pays. Il s'exile. Quand il reviendra il rencontrera Dominique et le roman s'achève par la vie commençante du couple. Un tel résumé ne donne pas une idée du ton du livre. Ton, tour à tour réaliste, lyrique et plein d'une naïve tendresse. Réaliste quand il nous décrit la vie de ces militants de base qui s'expriment dans une langue populaire très savoureuse. Réaliste quand nous assistons au déjeuner dominical chez le papa Cavignot ou à la vente des journaux devant la bouche de métro, poétique comme une chanson des rues quand il nous peint l'idylle entre Brigitte, la fille des Cavignot, et Jean, idylle qui ne se transformera pas chez ce dernier en véritable amour et qui laissera la jeune fille blessée. Lyrique quand nous voyons s'éveiller dans un coeur pur et honnête comme celui de Jean la souffrance devant la guerre, la torture, les malheurs de l'homme, ou quand, dans un long retour aux sources à travers la plaine picarde, Jean va assister à l'enterrement de son oncle et médite sur le destin des siens. D'une profonde et touchante humanité enfin, quand, au terme du roman, Jean et Dominique s'essayent à constituer un couple, à se comprendre et à tenter l'aventureuse épreuve de l'amour. Bernard Privat

09/1975

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Littérature française

Le monde à nos pieds

Paris. Septembre 1994. Tandis que la France se prépare à enterrer les années Mitterrand, Louise, jeune fille sage débarquée de sa banlieue, fait son entrée à Sciences-Po, certaine d'avoir rendez-vous avec son destin. Dans le hall de la rue Saint-Guillaume, où l'on débat du marxisme et du libéralisme sous un épais nuage de fumée, elle se lie avec une bande d'élèves. Il y a Lucas, le militant d'extrême-gauche romantique. La sublime et pétillante Finette. Katel, d'origine africaine, passionnée par Bourdieu. Max, le chiraco-gaulliste solitaire. Et Stan, qui se destine à la présidence de la République. Trois filles et trois garçons promis à un brillant avenir, et que ces années à Sciences-Po vont lier à jamais. Ensemble, ils découvrent tout : l'engagement et le combat politique, les tourments de l'amitié et de l'amour. Mais quand les espoirs romantiques de leur adolescence se heurtent à l'injustice et à la violence, tous se retrouvent confrontés à leur incapacité à changer le monde. Les années passent, et ils porteront le poids des secrets, des fautes et des regrets nés de cette époque. Vingt ans plus tard, en pleine effervescence macronienne, le temps sera venu d'affronter ou d'être rattrapé par les fantômes de ces trois années. Le Monde à leurs pieds restitue ce moment si particulier où l'on découvre que grandir c'est renoncer, et que toute réussite a un prix. Il explore le mystère de ces fils invisibles qui nous relient, et que le temps attaque sans parvenir à rompre. "Un roman prenant, acide et acidulé". ELLE "Un roman qui dépeint avec finesse le passage à l'âge adulte". Le Journal du Dimanche "Une plume accrocheuse, qui séduit par sa maîtrise narrative". Version Femina "Un premier roman puissant". Télé 7 jours "Quelle intelligente plongée dans l'adolescence. Un roman juste, générationnel". Historia "On adore ce roman d'amitié, d'ambitions et de désenchantements". Télé Star "Un édifiant roman des illusions perdues". La Voix du Nord

03/2019

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Sciences politiques

Macky Sall. La réponse par l'action

En remportant l'élection présidentielle de 2012, Macky Sall a focalisé beaucoup de frustration contre sa personne. D'un côté, le camp du candidat sortant digérait mal cette défaite qui anéantissait son rêve de succession dynastique. D'un autre côté, un segment de l'opposition qui se considérait dépositaire exclusif de la légitimité de porter l'alternative accueillait avec beaucoup d'amertume le choix des électeurs. Dans cette ambiance politique qui s'annonçait délétère, le nouveau Président a pris fonction le 2 avril 2012 à la tête d'un pays au bord de la faillite, avec une économie exsangue, des finances publiques dans le chaos, une demande sociale massive et complexe, une démocratie malmenée et une gouvernance constellée de scandales. L'Etat semblait avoir démissionné de ses missions les plus régaliennes. Cet héritage particulièrement défavorable n'impressionna nullement Macky Sall qui se mit à la tâche avec engagement, armé d'une vision audacieuse et d'un savoir-faire de haut niveau. Pendant qu'il s'attelait à sortir le Sénégal du gouffre dans lequel l'avait plongé une gestion erratique, ses détracteurs rivalisaient d'ardeur et de génie dans une intense campagne de calomnies contre sa personne et ses proches. Connu pour être beaucoup plus porté vers l'action que le bavardage, le Président Sall s'est distingué durant tout le septennat par sa capacité à encaisser injures et attaques, se concentrant uniquement sur sa mission. A l'heure du bilan, il est loisible à chacun de constater la nature et la qualité de sa réponse : des réussites et des réalisations qui ont radicalement changé le visage du Sénégal et le vécu des Sénégalais. Dans ce deuxième livre qui s'inscrit dans la suite de MackySall, contre vents et marées, Alioune Fall revient sur tout cela, ne se privant pas d'illustrer son propos par des anecdotes qui plongent le lecteur dans la réalité du pouvoir, souvent différente de la perception qu'on peut en avoir.

01/2019

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De Gaulle

Après tant de silences

Fille d'un baron du gaullisme, Olivier Guichard, et femme d'un prince giscardien, Ladislas Poniatowski, l'auteure a grandi et vécu au sein de la Ve République. Et par son mariage insolite qui rapprochait deux clans ennemis, elle s'est retrouvée en plein coeur du milieu politique de cette époque. Fille d'un baron du gaullisme, Olivier Guichard, et femme d'un prince giscardien, Ladislas Poniatowski, l'auteure est journaliste et a longtemps dirigé la rédaction de magazines féminins. Elle a grandi et vécu au coeur de la Ve République. Par son mariage insolite qui rapprochait deux clans ennemis, elle s'est retrouvée plongée dans les milieux de pouvoir à l'époque la plus romanesque de notre histoire récente. Elevée à l'ombre de la Croix de Lorraine, Constance Guichard-Poniatowski a appris à prononcer " maman " en même temps que le nom du général de Gaulle et des hommes qui l'entouraient. L'ardeur de leurs convictions et la ferveur de leurs discussions électrisaient l'appartement familial où, béate d'admiration devant tant de héros, elle s'est laissé écraser par le piédestal sur lequel elle les avait placés. En particulier, le premier d'entre eux, Olivier Guichard, dont le caractère et l'engagement auprès du général de Gaulle et de son ami Georges Pompidou ont fait un père absent et " inatteignable ". Constance Guichard-Poniatowski décrit un milieu cadenassé entre silences et secrets de famille, en partie liés à son grand-père paternel, Louis Guichard, qui fut directeur de cabinet de l'amiral Darlan sous le régime de Vichy, mais aussi à un mode d'éducation : " Dans la famille Guichard, on la ferme sur tout ce qui est vraiment important et on fait sien le silence de plomb qui règne. " Elle a mis du temps à s'en libérer, c'est désormais chose faite. Avec lucidité, non sans humour, elle déboulonne toutes ces statues de Commandeur dans un récit intime qui n'a rien d'un règlement de comptes : la vérité tout au plus.

10/2022

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Musées français

Le musée autrement. Gilbert Delaine et le musée d'art contemporain de Dunkerque, histoire d'une utopie sociale et artistique au coeur de l'industrie (1974-2013)

Aujourd'hui appelé le LAAC, le musée d'art contemporain de Dunkerque a été créé par Gilbert Delaine (1934-2013) au début des années 1970, au moment où la ville est au faîte de l'expansion économique qui a caractérisé la période des Trente Glorieuses. N'étant ni un collectionneur ni un industriel fortuné, Delaine a fondé son projet sur la logique du don qui a fait du musée une oeuvre sociale et collective résultant du mécénat des industries locales, des donations des artistes et de l'engagement de la Ville de Dunkerque. Ce fonctionnement hybride a constitué un mode inédit de création d'une institution artistique qui a remis en question les fondements du modèle culturel français. Inauguré le 4 décembre 1982, le musée édifié dans un jardin de sculptures conserve une rare collection consacrée à la scène française des années 1950/1970. Les principaux courants qui y sont représentés sont l'abstraction lyrique et géométrique, le groupe Cobra, la nouvelle figuration, le Nouveau Réalisme, la Figuration narrative, Supports/Surfaces et l'Op'Art, auxquels s'ajoute une oeuvre iconique d'Andy Warhol. Initié en 1974 dans le but de rendre l'art du présent accessible notamment aux ouvriers dunkerquois, le projet de Delaine fut une utopie sociale et artistique au service du territoire. La crise économique des années 1980 a cependant modifié la signification du musée qui avait été créé à l'égal des infrastructures industrielles locales. Fermé en 1997, il a rouvert en 2005 sous un nouveau nom, le LAAC, Lieu d'art et action contemporaine. Dans un nouvel environnement, il interroge aujourd'hui la gestion de la mémoire industrielle de Dunkerque. Cette publication en retrace l'histoire et situe dans une perspective historique l'actuelle politique culturelle de la ville qu'incarne la nouvelle Triennale Art & Industrie dont la seconde édition sera présentée à partir de juin 2023.

08/2023

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Histoire de France

LE CINQUIEME POUVOIR. La culture et l'Etat de Malraux à Lang

Que reste-t-il de la politique culturelle des années Malraux, Pompidou, Lang qui vont de 1959 à 1993, voire 1999 ? L'affaire Landowski-Boulez, l'affaire Langlois, le scandale de l'exposition de 1972, la " sébile et le cocktail Molotov " de Maurice Druon, la tenue Thierry Mugler de Jack Lang à l'Assemblée nationale, l'affaire des colonnes de Buren, l'affaire de la cession de la Cinquième chaîne à Berlusconi... ? Ces affaires, ces scandales, ces anecdotes, Claude Mollard les a réunis par brassées pour mieux nous faire comprendre les forces qui transforment en profondeur la vie culturelle : le pouvoir innovateur des artistes, les budgets, les médias, les collectivités territoriales, le droit des auteurs, les publics, les enseignements artistiques, la professionnalisation des métiers culturels. Jamais une politique n'aura connu autant de bouleversements et mieux exprimé en même temps de nouvelles manières de faire et de vivre la politique. Comme si la politique culturelle, son pouvoir d'exaltation, ouvrait une alternative à la politique politicienne. De Malraux à Lang se jouent aussi les destins des ministres de la culture. Au couple de Gaulle-Malraux s'oppose le couple Mitterrand-Lang. Face à la statue du commandeur de Malraux se dresse l'image du Don Juan culturel qu'incarne Jack Lang, dans son meilleur rôle. Mitterrand et Lang, dont les relations complices sont décryptées à travers une abondante et inédite correspondance, renouvellent profondément la vie culturelle nationale et internationale, mais aussi le visage du socialisme à la française. Claude Mollard a écrit cette première histoire des politiques culturelles de la Ve République en acteur influent des années Pompidou et des années Lang. Tour à tour inventeur du Fonds d'intervention culturel, constructeur du centre Pompidou, conseiller de Jack Lang, fondateur de la Délégation aux arts plastiques, consultant en ingénierie culturelle, il se révèle ici historien, maniant une plume alerte et caustique, qui nous introduit dans une galerie de portraits des "grands" du petit monde culturel et nous ouvre des perspectives pour le XXIe siècle.

10/1999

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Histoire de la musique

Les ensembles d'instruments à vent en France de 1700 à 1914. Pratiques sociales, insertions politiques et création musicale Tome 2, Les Enfants d'Apollon 1798-1815

Dans sa lente construction, l'ensemble à vent gagne, au XVIIIe siècle, une place de choix et d'influence dans l'art musical, rivalisant et popularisant par la transcription le genre musical adulé : l'opéra-comique. Les sociétés de concerts permettent d'entendre une génération d'instrumentistes virtuoses qui purent donner aux vents un répertoire et une respectabilité. Mais au moment où la Révolution française balaie les institutions anciennes, c'est vers ce nouvel objet musical que se tournent les regards. Capables de sonoriser de vastes espaces, les ensembles à vent deviennent les vecteurs principaux d'une musique nationale, civique et populaire conservée aujourd'hui encore dans la mémoire collective. Avec le Consulat et l'Empire, l'émergence des "fêtes bottées" instrumentalise ces ensembles en de pures musiques militaires, donnant à la fois un répertoire, un faste et surtout se diffusant dans les états sous domination française. Mais cela se révèle aussi un piège pour un genre musical qui ne devient qu'utilitaire.

02/2023

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Histoire de la musique

Les ensembles d'instruments à vent en France de 1700 à 1914. Pratiques sociales, insertions politiques et création musicale Tome 1, Les Enfants d'Apollon 1700-1789

L'ensemble à vent fait partie de ces objets sonores qui traversent les siècles. Symbole associé au pouvoir politique ou militaire, il sonorise les entrées royales, offre le faste des cuivres et des bois aux solennités civiles ou processions religieuses, rythme au son des fifres et tambours le pas du soldat et offre les premiers concerts publics dans le milieu urbain. De ses lointaines origines il ne garde que son aspect ostentatoire. Tout au long du XVIIIe siècle une longue construction organologique faite d'emprunts aux nations voisines donne naissance à la Musique d'Harmonie. Compositeurs et interprètes produisent pour ce phénomène de société mêlant civil et militaire. Le présent ouvrage entend explorer les aspects les plus significatifs de cette évolution mêlant pratiques sociales, insertions politiques et création musicale. Il est le premier opus d'un ensemble qui, tout en laissant une place de choix aux documents d'époque, permettra de suivre l'évolution de l'ensemble à vent de 1700 à 1914.

02/2023

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Sociologie

De l'esclavage à l'intégration : vivre et combattre l'exclusion. Parcours de migrants et politiques d'insertion (Europe et Amérique, du XIXe siècle à nos jours)

Comment parler des exilés, réfugiés, migrants ? Telle est la question centrale qui a inspiré ce volume, issu d'un colloque de décembre 2016, et qui prend racine à la fois dans un projet interdisciplinaire et dans la volonté d'associer les réflexions de chercheurs universitaires et les témoignages des personnes confrontées aux diverses formes de l'exclusion. Alors que, dans nombre de sociétés, le débat est miné par des polémiques, des idéologies et/ou une solidarité souvent défaillante, entre pays de l'UE ou d'Amérique du Nord, les textes présentés ici se réfèrent aux faits. Encadrant les témoignages vécus d'anciens migrants, venus en France au cours du XIXe siècle ou plus récemment en provenance, soit de territoires d'outre-mer anciennement colonisés, soit du Moyen-Orient déchiré par des conflits guerriers, les apports des chercheurs croisent les approches disciplinaires - histoire, sociologie, géographie et sciences politiques -, en variant les échelles et le cadre spatio-temporel, pour relater aussi bien les projets utopiques concernant les populations rom sortant de cinq siècles d'esclavage dans la Roumanie du XIXe siècle, que l'exil des migrants centraméricains arrêtés dans le Mexique d'aujourd'hui dans leur tentative de gagner les Etats-Unis. Faisant le pari de concilier une analyse centrée sur une situation locale et l'inscription dans un contexte global, comme l'étude des enfants des rues dans la capitale de la Roumanie postcommuniste, cet ouvrage s'efforce aussi de mettre en lumière l'évolution des politiques migratoires, toujours plus restrictives en Europe, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale jusque dans la France actuelle, où exilés, réfugiés, migrants et sans-abri sont confrontés aux conséquences sanitaires et sociales de la pandémie de Covid-19. Et maintenant, que faire ? Le livre se clôt sur l'appel à prolonger le partenariat entre monde universitaire et société civile, dans une volonté commune de lutte contre les diverses forme d'exclusion.

08/2020

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Histoire de France

Les 256 de Souge. Fusillés de 1940 à 1944

Le Comité du Souvenir des Fusillés de Souge a pour objet social d'honorer la mémoire des 256 résistants et patriotes fusillés par les nazis au camp de Souge en Gironde de 1940 à 1944. L'ouvrage témoigne de "qui étaient ces fusillés", tant du point de vue de leur état civil, que, de leurs situations personnelle ou professionnelle, de leurs engagements( idéologiques notamment) très divers, ainsi que de leurs actions de résistances, conditions d'arrestations et processus ( ou pas) de condamnations et d'exécutions. Des éléments de contextualisation introduiront l'ouvrage. Un tableau chronologique fera ressortir, en regard des principales dates marquantes du conflit mondial, les décisions du Reich, déterminant la politique de répression vis-à-vis des résistants. La reproduction de documents émanant de la Préfecture de la Gironde illustrera l'action de Vichy vis-à-vis de ceux que les rapports de police appelaient les "terroristes -communistes ". Quelques éléments de réflflexion montreront pourquoi Souge est après le Mont Valérien le 2e lieu de fusillades en France. Le corps du livre sera composé des biographies des fusillés. S'il subsiste encore quelques inconnus, le Comité a collecté leur état civil, et les archives, familiales, du comité, départementales, celles du ministère des Armées, et d'organismes agréés qui à la Libération ont validé les actions de Résistance, permettant, en s'appuyant sur les ouvrages généraux existants, et pour l'écrasante majorité, de pouvoir rédiger ces biographies. Le choix de classement sera par date de fusillades et ensuite par ordre alphabétique, car, s'il y a eu des fusillés isolés, l'histoire d'un groupe, qu'il s'agisse d'otages ou de résistants condamnés, vaut souvent pour les fusillades massives. Une iconographie conséquente (photos, fac-similés de lettres, etc.) et des "paroles d'enfants et petits enfants de fusillés" introduiront la dimension humaine portée par les familles des fusillés.

09/2014

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Psychologie, psychanalyse

Soi-même comme un roi. Essai sur les dérives identitaires

Le déboulonnage des statues au nom de la lutte contre le racisme déconcerte. La violence avec laquelle la détestation des hommes s'affiche au coeur du combat féministe interroge. Que s'est-il donc passé pour que les engagements émancipateurs d'autrefois, les luttes anticoloniales et féministes notamment, opèrent un tel repli sur soi ? Le phénomène d'" assignation identitaire " monte en puissance depuis une vingtaine d'années, au point d'impliquer la société tout entière. En témoignent l'évolution de la notion de genre et les métamorphoses de l'idée de race. Dans les deux cas, des instruments de pensée d'une formidable richesse - issus des oeuvres de Sartre, Beauvoir, Lacan, Césaire, Said, Fanon, Foucault, Deleuze ou Derrida - ont été réinterprétés jusqu'à l'outrance afin de conforter les idéaux d'un nouveau conformisme dont on trouve la trace autant chez certains adeptes du transgenrisme queer que du côté des Indigènes de la République et autres mouvements immergés dans la quête d'une politique racisée. Mais parallèlement, la notion d'identité nationale a fait retour dans le discours des polémistes de l'extrême droite française, habités par la terreur du " grand remplacement " de soi par une altérité diabolisée : le migrant, le musulman, mai 68, etc. Ce discours valorise ce que les identitaires de l'autre bord récusent : l'identité blanche, masculine, virile, colonialiste, occidentale. Identité contre identité, donc. Un point commun entre toutes ces dérives : l'essentialisation de la différence et de l'universel. Elisabeth Roudinesco propose, en conclusion, quelques pistes pour échapper à cet enfer. Historienne, Elisabeth Roudinesco est l'auteur de livres qui ont fait date sur l'Histoire de la psychanalyse en France, Jacques Lacan, Sigmund Freud (Prix Décembre 2014), la famille, etc. Elle est traduite dans le monde entier.

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Actualité et médias

"Si ça vous amuse...". Chronique de mes faits et méfaits

"Si ça vous amuse": cette phrase est celle que François Mitterrand me disait lorsque, Premier ministre, j'osais aborder un sujet qu'il considérait de son domaine réservé, ou lui soumettais une idée à ses yeux incongrue. "Si ça vous amuse": comme si être à Matignon, moderniser et faire progresser un pays, améliorer la vie de ses habitants, multiplier les réformes nécessaires relevait de l'amusement. Pour autant, ce "Si ça vous amuse" résume aussi, d'une certaine façon, mon propre parcours, tant j'ai eu plaisir à mener cette existence faite de combats, d'engagements et - surtout d'actions. C'est cette trajectoire, passée par le scoutisme, imprégnée de la figure d'un père hors du commun, bouleversée par la découverte des rescapés des camps de la mort, engagée dans la lutte contre la guerre d'Algérie, que je raconte ici. C'est cette trajectoire, placée sous le sceau du réformisme - au PSU comme aux ministères du Plan, de l'Agriculture et évidemment à Matignon, mais encore comme député européen - que je décris dans ces pages. Mais comme je n'aime guère les Mémoires académiques qui compilent des petites phrases plutôt que de rendre honneur à la politique et au travail mené en son nom, qui versent dans un passé idéalisé plutôt que d'ouvrir des perspectives pour l'avenir, cet ouvrage va plus loin. De ce que j'ai réellement fait, les Français ne savent sans doute à peu près rien dans la mesure où, pour l'essentiel, cela n'a pas été raconté. je me devais donc de réparer cette lacune à travers le récit d'une action personnelle et continue. Une manière d'extraire de mon long parcours ce qui. je l'espère, en restera. -M.R.

11/2010

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Histoire internationale

Arafat l'irréductible

L'homme sera longtemps resté un mystère. Où est-il né ? Sait-on qu'il a passé une partie de son enfance à deux pas du mur des Lamentations et sa jeunesse en Egypte ? Par quoi furent motivés les premiers engagements de celui qui fonda en 1959, avec une poignée d'amis, un mouvement de fedayins, le Fath, et qui devint président de l'OLP en 1969 ? Une vie d'errance et de combat. Une vie passée à échapper aux attentats, à brouiller les pistes. Et à semer ses biographes... C'est pourquoi Amnon Kapeliouk n'aurait pu écrire cette première biographie complète de Yasser Arafat, depuis sa naissance en 1929 jusqu'aux événements les plus récents, s'il n'avait entretenu avec l'Irréductible des rapports de confiance depuis plus de vingt ans. À Beyrouth, en Tunisie, en Palestine et ailleurs, il l'a rencontré près de cent cinquante fois, et tout récemment à Ramallah, où le vieux combattant vit assiégé, un revolver au ceinturon. Bien entendu, ce livre s'appuie également sur les conversations que l'auteur a eues depuis, tout ce temps avec des centaines de personnes, des Palestiniens bien sûr (qui, à l'occasion, sont devenus des opposants), mais aussi des Israéliens (notamment plusieurs officiers des renseignements militaires). Et sur une masse considérable de documents. Comme celui du général de Gaulle, que le résistant palestinien admire tant, le nom d'Arafat est indissolublement lié à la cause nationale de son peuple, et c'est pourquoi cette biographie est fondamentalement politique. Du coup, en refermant ce livre, chacun aura compris les raisons pour lesquelles aucune solution équitable du conflit du Proche-Orient ne saurait aboutir sans le concours de celui qui incarne, pour le meilleur et pour le pire, la tragédie et l'espoir des siens.

02/2004