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Religion

La Science de la Gnose

La gnose ('irfan) est le coeur et la dimension plus essentielle de toutes les religions. Elle trace la voie d'adoration la plus parfaite, fondée sur l'amour de Dieu, et non sur la peur ou l'espoir. C'est une façon de comprendre les éléments intérieurs de la religion, au lieu de se contenter de sa forme extérieure et visible. an trouve encore jusqu'à nos jours des gnostiques authentiques, parmi les musulmans, qui sont engagés dans le chemin de la connaissance spirituelle. La science relative à la gnose est une des disciplines qui sont nées et se sont développées au sein de la culture islamique. Elle comporte des aspects théoriques et pratiques, concernant, respectivement, la nature de Dieu, de l'homme et de l'univers, et la relation et le comportement de l'homme avec Dieu et le monde. Cependant, la gnose ne doit être confondue ni avec la philosophie ni avec éthique, et encore moins avec certaines hérésies contraires au monothéisme enseigné par l'islam. La gnose fonde ses arguments sur la vision spirituelle et l'intuition. Sa méthode consiste en un "voyage spirituel" : plus qu'un processus purement intellectuel, c'est en purifiant son coeur, en supprimant les désirs de sa nature grossière, que l'homme, tout au long d'un cheminement difficile, progressivement amené à parcourir les stations et les états spirituels de la réalisation de l'Unicité divine.

06/2012

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Droit

Les opérations du droit

Edition établie par Olivier Cayla, Jacques Chiffoleau, Marie-Angèle Hermitte et Paolo Napoli. Yan Thomas, historien du droit romain, fut le juriste le plus sensible à ce qu'il appelait les " opérations du droit ". L'expression renvoie à l'invention de techniques ayant la capacité de mettre en rapport les personnes et les choses et d'imaginer ainsi une architecture du monde social. Ces techniques qu'il avait dégagées de l'analyse d'une grande diversité de sources, textuelles comme matérielles, sont au sens propre du terme des outils qui s'émancipent des événements qui les ont suscités et n'ont, à ce titre, rien perdu de leur actualité : à l'inverse de la temporalité des règles de droit, le temps des opérations est un temps long. Ce recueil d'articles écrits entre 1986 et 2006 a été divisé en deux grands moments. Le premier est consacré au fait d'instituer. Contrairement au récit mythique, la cité et la nature sont également, l'une et l'autre, instituées par le droit, dont la capacité à réinventer le réel par des artifices, est mise en lumière. Dans une deuxième partie, c'est par la mise en scène de cas limites et d'exceptions que Yan Thomas parvient aussi à dégager les règles de l'ordinaire. Les notions de temps et de fiction deviennent les complices de ce projet intellectuel où le droit est conçu comme un instrument pour penser autre chose que le droit.

11/2011

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Critique littéraire

La lyre et la pourpre. Poésie latine et politique de l'Antiquité tardive à la Renaissance

La lyre et la pourpre se propose de considérer les variations, aussi bien locales que chronologiques, des rapports sans cesse variables, de la poésie et de la politique. De l'empereur chrétien (de l'Antiquité tardive et des temps carolingiens) aux princes et aux rois ensuite, combien de nuances possibles ? De plus, le cadre intellectuel varie aussi à travers la permanence des relectures de l'Antiquité : au Ve siècle jusqu'au IXe siècle, c'est encore l'Empire romain qui prédomine, puis vient le Moyen Âge proprement dit, et enfin le monde humaniste qui est aussi celui des guerres de religion. La pourpre évoquée est celle du pouvoir et celle du sang qui coule : l'éloquence a été inventée pour servir d'arme (qu'on se rappelle les conceptions de Calliclès contre Socrate dans le Gorgias platonicien). D'une mise en scène littéraire des guerres et de leurs héros, on glisse vers l'actualité, dans laquelle la poésie est instrumentalisée par la main des politiques et la plume des poètes. Et donc cette poésie reflète les événements d'un temps sans lequel elle serait largement incompréhensible. En cela, elle est inséparable de l'histoire, qui peut être publique ou privée, ou même autobiographique dans certains cas. Et à ce titre, elle est aussi un matériau vivant de l'histoire, y compris dans sa langue, langue de culture sans doute, et non moins celle des pouvoirs civils et religieux.

04/2012

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Histoire de France

Gabriel Péri. Un homme politique, un député, un journaliste

Combien de rues, de places, d'avenues Gabriel Péri ? Plusieurs centaines du Midi jusqu'au Nord : "1902-1941, fusillé par les nazis", au choix "député", "résistant", quelquefois "communiste", rarement "journaliste". Tant d'hommages, d'appel au souvenir ne nous disent donc que peu de chose sur la vie du héros éponyme de ces petites plaques d'émail bleu. Héros de la Résistance, modèle de fidélité à son parti, référence de l'esprit critique, journaliste engagé, député dandy, porte-drapeau des antimunichois silencieux face au pacte germano-soviétique beaucoup de questions naissent à l'exposé de cette vie et du mythe qui s'en est suivi. L'historien Alexandre Courban en fait venir au jour d'autres encore : intellectuel sans le bac, membre de la direction du PCF à éclipses, amoureux de son Midi, entre Toulon et Marseille, élu en Seine-et-Oise... Ce livre est la première biographie de Gabriel Péri. Fruit d'une longue recherche puisque l'auteur consacra ses travaux universitaires, notamment sa thèse, à l'Humanité, journal pour lequel Gabriel Péri écrivit de 1924 à 1939 des milliers d'articles et dont il dirigea la rubrique de politique étrangère. La complexité de cet homme est prise comme matière même, elle organise le récit qui nous découvre l'embrouillement des temps qu'il a vécus et tenté de changer. On y saisit la singularité du personnage en même temps que son immersion profonde dans l'époque.

09/2011

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Romans historiques

Le passant de Vienne. Un certain Adolf

Vienne, 1923. Un obscur agitateur vient d'être incarcéré après un putsch raté à Munich. A l'ambassade de France, on demande à un jeune attaché, Philippe de Gondrange, d'enquêter sur la jeunesse de cet Autrichien sorti de nulle part. Qui est donc cet étudiant recalé aux Beaux-Arts, ce vagabond qui vend des vues de Vienne sur cartes postales à des marchands juifs, bourre ses souliers troués de papier journal et dort sur des bancs de square ? Un trublion de brasserie ? Un démon surgi de la marmite des sorcières ? Ou seulement un passant excité, un petit bourgeois qui rêve de devenir quelqu'un dans le fantastique tourbillon artistique et intellectuel de la Belle Epoque viennoise ? "Il s'agit sans nul doute d'un de ces personnages pittoresques dont l'histoire fourmille, dira un colonel du 2e Bureau. Il y a toutes les chances pour qu'on n'en entende plus jamais parler". Cet homme quelconque mettra le feu à l'univers. Il s'appelle Adolf Hitler. Grand reporter, romancier, mémorialiste, chroniqueur à Service littéraire, Christian Millau a vu enfant, en 1937, un Hitler tout sourire sur son balcon de Berchtesgaden et aussi les détenus de Dachau en tenue de bagnard. Ces images ne l'ont jamais quitté. Le passant de Vienne n'est pas un livre d'histoire. C'est un roman où l'essentiel est vrai. Le reste est imaginé.

04/2010

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Philosophie

Sartre et l'extrême gauche française. Cinquante ans de relations tumultueuses

Sartre et la politique : sur ce sujet, c'est toujours de son flirt avec les communistes dont on parle, et toujours pour condamner son coupable aveuglement. Le livre de Birchall n'évite pas le point mais le replace dans son contexte, celui de la guerre froide à sa pire période, où les dirigeants communistes français étaient mis en prison, les journaux saisis, les manifestations brutalement réprimées. Surtout, ce livre est comme une fresque où apparaissent des personnages fascinants avec lesquels Sartre a marché un temps dans ce demi-siècle agité : de Nizan à Leiris, de Colette Audry à Daniel Guérin, de Maurice Nadeau à Jean Genet... Et Birchall rappelle que l'attitude de Sartre pendant la guerre d'Algérie et la guerre du Vietnam lui a permis d'être à peu près le seul intellectuel de renom à pouvoir prendre la parole devant les étudiants en mai 1968. Mais il ne s'agit pas d'une hagiographie : les fragilités, les contradictions, les erreurs ne sont pas gommées, d'autant moins que Sartre lui-même les reconnaissait volontiers. Dans sa solidité documentaire, l'intérêt du livre est double : d'une part il éclaire la vie politique (et non philosophique ou littéraire, bien que par moments...) d'un personnage essentiel du XXe siècle, et d'autre part il offre la vision panoramique d'un territoire mal connu, celui de l'extrême gauche non communiste dans les années de l'après-guerre en France.

09/2011

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Critique littéraire

De sabres et d'utopies. Visions d'Amérique latine

Ce livre n´est pas un simple recueil d´articles de Mario Vargas Llosa ou une nouvelle sélection de ses essais. C´est un volume savamment construit qui décrit le parcours politique et intellectuel du romancier péruvien depuis le début des années soixante - l´époque de son engagement marxiste - jusqu´en 2009. Le responsable scientifique de cette édition, le journaliste, universitaire et écrivain espagnol Carlos Granés, a accompli un véritable travail de fourmi. Il a cherché et recherché dans des bibliothèques et des archives cubaines, espagnoles, argentines et américaines les textes essentiels retraçant l´évolution de la pensée de Mario Vargas Llosa. Comme il l´explique dans sa préface, son but était de répondre à un certain nombre de questions "Quels sont les postulats libéraux de Vargas Llosa ? Quelle est sa position face à la réalité latino-américaine ? Quels sont les dangers et les espoirs qu´il entrevoit pour le continent ? Comment ses idées et ses engagements ont pris forme ?". A ce récit d´une vie d´écrivain marquée par la politique et le débat d´idées viennent s´ajouter des pages remarquables consacrées récemment à bon nombre d´écrivains et d´artistes latino-américains tels que Frida Khalo, Botero, Lezama Lima, Cabrera Infante, Octavio Paz et Jorge Luis Borges. Le résultat est un livre passionnant et original qui apporte un éclairage singulier sur un grand romancier nous permettant de mieux comprendre son histoire, sa culture et son siècle.

10/2011

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Histoire de France

Comprendre le XXe siècle français

Le parcours d'un historien a son métabolisme propre, qu'il n'est négligeable ni pour l'intéressé ni pour la discipline concernée de reconstituer quand le déroulement d'une trajectoire est déjà suffisamment large pour se prêter à une mise en perspective historiographique dont la comparaison avec d'autres peut être utile et que, parallèlement, le temps qui reste s'est progressivement substitué au temps qui passe et incite à de tels regards personnels dans le rétroviseur, regards dictés non par la possible mélancolie mais par la nécessité de faire le point pour maintenir ou infléchir le cap. Un itinéraire intellectuel n'est non seulement jamais un cap fixé dès le départ, mais, de surcroît, son tracé obéit à des logiques complexes où le hasard le dispute parfois à la nécessité et où les bifurcations, bien souvent, ne sont pas programmées. C'est l'un des objets de ce livre que d'examiner comment un historien souhaitant, au fil du dernier quart du XXe siècle, réfléchir sur ce siècle tout entier, loin de se contenter de suivre le sillon initial, a dû procéder tout à la fois par élargissement et par glissement. Elargissement chronologique depuis les premiers travaux consacrés à l'entre-deux-guerres et glissement épistémologique, avec le constat, bientôt pleinement assumé, que le croisement des approches culturelle et politique était une piste essentielle pour comprendre et penser le XXe siècle français.

09/2005

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Critique littéraire

Romantismes français. Tome 1, Le sacre de l'écrivain ; Le Temps des prophètes

" La présente étude va des origines du nouveau pouvoir spirituel, vers le milieu du XVIIIe siècle, jusqu'au moment où se produisent ses premiers heurts graves avec la société qu'il a contribué à créer, c'est-à-dire en 1830 et dans les années qui suivent immédiatement. Cette période forme un tout qu'on peul considérer en lui-même, non pas comme un ensemble clos, mais comme la vaste préface, ou le premier grand acte, d'une histoire plus longue, et qui se poursuit de nos jours. L'avènement de la foi philosophique au siècle des Lumières, puis les créations littéraires de la contre-révolution, enfin l'explosion du romantisme sont, dans l'ordre intellectuel, les trois grands faits successifs de cette époque. On verra que j'ai essayé de décrire ces faits à la fois à travers les grandes œuvres, et dans leur écho ou leur source au sein des mouvements de l'opinion. Surtout, en les développant en eux-mêmes et dans leur nature manifeste, je me suis attaché à ce qui, dans cette incessante création de valeurs nouvelles, visait à investir la littérature d'une fonction sociale éminente. Cette inspiration, dans la littérature d'alors, accompagne et influence toutes les autres : la mission de l'écrivain, loin d'être un thème adventice, une fantaisie rhétorique à écarter pour saisir l'essentiel, est l'idée vive selon laquelle les autres s'ordonnent. "

10/2004

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Littérature française

Figures d'Israël. L'identité juive en question

Comment un peuple dispersé et opprimé a-t-il retrouvé la liberté ? C'est la question posée par ce livre, à l'heure du cinquantenaire de la création de l'Etat d'Israël. Daniel Lindenberg montre comment, dans la seconde moitié du XVIIe siècle, trois hommes issus du milieu "marrane" mettent en place trois voies pour la sortie du ghetto et le retour du peuple juif dans l'Histoire : Menassé Ben Israël pense l'émancipation au sein des nations ; Sabbataï Tsvi inaugure en 1648 le grand mouvement de sécularisation du messianisme , qui va conduire au sionisme politique et à la création, en 1897, élu mouvement ouvrier de langue yiddish (le Bund) ; Barukh Spinoza, enfin, invente la figure de l'intellectuel juif "sans attaches" et héros de la Raison : figure d'actualité au moment où les mythologies nationalistes alliées à l'intégrisme religieux menacent de transformer en cauchemar les rêves de renaissance... L'auteur réfléchit sur les principes et les enjeux de ces trois voies d'émancipation, indispensables à l'intelligence de la question juive, comme à celle du statut de l'Etat d'Israël. Daniel Lindenberg est professeur à l'université de Paris VIII et membre du comité de la revue esprit. II a publié : Le Marxisme introuvable (Calmann-Lévy, 1975) ; Lucien Herr, le socialisme et son destin (avec P. -A. Meyer, Calmann-Lévy, 1977) ; Les Années souterraines - 1937-1947 (La Decouverte, 1990).

12/2014

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Sociologie

Journal 1962-1987

Peu de ses lecteurs savent qu’Edgar Morin a tenu depuis l’adolescence, par intermittence, des journaux intimes dont seule une partie a été publiée, quand une autre a été perdue et une troisième était restée jusqu’ici confidentielle et inaccessible au public. Ce premier tome du Journal, qui couvre trois décennies (1960-1980), réunit des ouvrages déjà publiés, mais pour certains méconnus, et plusieurs textes inédits : Le Vif du sujet (nov. 1962-oct. 1963), interrogation d’un homme en convalescence sur les fondements de ses conceptions, peu à peu entrecoupée par les événements qui marquent sa renaissance à la vie ; le Journal de Plozévet (1965), carnet de terrain de sa célèbre enquête sur cette commune bretonne et témoignage en direct de la mutation de la campagne française ; le Journal de Californie (sept. 1969-juin 1970), découverte d’une Amérique « en transe », dont le tourbillon culturel croise le propre mouvement de sa pensée ; une ébauche inédite de questionnement sur sa position au sein de la gauche et dans le milieu intellectuel (1973) ; le Journal d’un livre (juil. 1980-fév. 1981), tenu parallèlement à l’écriture de Pour sortir du XXe siècle, et « Le serpent » (oct. 1981), aparté et mise en abyme de cet exercice sur fond de trahison éditoriale ; « Krisis » (1987), enfin, épisode sombre, qui préfigure d’autres « années cruelles ».Loin de ne constituer qu’un volet anecdotique ou un simple exercice de style, ces journaux éclairent la trajectoire d’un penseur hors norme.

11/2012

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Religion

A la rencontre du dalaï-lama. Mythe, vie et pensée d'un contemporain insolite

Le XIVe dalaï-lama, ce personnage en robe grenat et au sourire malicieux, est devenu, au fil des années, un véritable mythe contemporain. Moine contemplatif, intellectuel curieux de science et de technologie, leader politique, autant de visages pour un seul individu, qui n'hésite pas à pourfendre les archaïsmes féodaux de sa propre tradition, et à défendre néanmoins des anciennes croyances. Depuis sa fuite, en pleine nuit, à travers l'Himalaya, vers Dharamsala, en Inde, où il installa son gouvernement d'exil, le dalaï-lama a su devenir une conscience morale universelle et un guide spirituel pour un monde industriel en quête de sens. Le XIVe dalaï-lama est sans doute aussi le plus révolutionnaire de sa lignée: démocrate, moderniste, humaniste, se disant même prêt, s'il le faut, à démissionner, l'homme fait tout à la fois trembler les apparatchiks chinois et fantasmer les Occidentaux. Ce livre nous décrit sans dévotion ni complaisance, mais avec un respect parfois admiratif, avec humour aussi, l'itinéraire et la pensée de ce lama philosophe; il nous raconte l'existence mouvementée et pourtant sereine d'un personnage aussi célèbre qu'inconnu. Le dalaï-lama apparaît, au fil des pages, dans sa vérité historique, en tant qu'homme bien sûr, avec ses contradictions et avec sa grandeur, mais aussi en tant que phénomène de société majeur de notre époque, au carrefour de nos propres contradictions et de nos propres rêves.

02/2008

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Philosophie

Approches de l'imaginaire

Approches de l'imaginaire rassemble certaines études écrites par Roger Caillois entre 1935 et 1950 et non réunies jusqu'à présent en volume. L'ouvrage reprend également trois essais épuisés et devenus introuvables : Procès intellectuel de l'art, Puissances du roman et Description du marxisme. Il est divisé en quatre parties : "L'équivoque surréaliste", "Paradoxe d'une sociologie active", "Sciences infaillibles : sciences suspectes", "Puissances du roman", qui apportent souvent d'autres témoignages sur les mouvements auxquels l'auteur a participé, notamment le groupe surréaliste dont il fut membre de 1932 à 1935 et le Collège de Sociologie qu'il fonda en 1937 avec Georges Bataille.
Ces études reliées par des arguments qui en précisent situation et signification s'efforcent, chacune à sa manière, de définir la logique de l'imaginaire. Elles racontent une sorte d'éducation intellectuelle toujours orientée vers un même but : défricher l'univers sensible afin "d'y déceler des corrélations, des réseaux, des carrefours, des régularités, en un mot quelques-unes des réverbérations mystérieuses dont se trouve marqué ou illuminé l'épiderme du monde, depuis les dessins des pierres dans la matière inerte jusqu'aux images des poètes dans le jeu apparemment libre de l'imagination".
Cases d'un échiquier (1970) constituait par anticipation le second tome de ces Approches de l'imaginaire. Il correspond à la période 1950-1965. Obliques (1975) a rassemblé les dernières analyses de Roger Caillois, décédé en 1978.

09/1974

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Philosophie

L'objet quelconque. Recherches sur l'ontologie de l'objet

L'objet en général, le x kantien, le quelque chose en général, l'objet comme tel apparaissent comme des concepts ultimes de l'ontologie. Cette dernière peut-elle être identifiée à une théorie de l'objet ? Qu'en est-il des relations conceptuelles et historiques entre théorie de l'objet et ontologie formelle ? La réponse à ces questions passe par une série de recherches : une réévaluation du projet bolzanien et husserlien d'ontologie formelle, une discussion des problèmes épineux posés par la théorie meinongienne de l'objet, problèmes qui l'ont exposé aux critiques de Brentano, Husserl et Russell, et enfin une enquête sur les apophatismes sémantiques (Wittgenstein), les réductions physicalistes (Quine). Si l'objet a pu être dit un mythe, la destruction de ce mythe, laisse intacte la question de l'objet quelconque. Toute réflexion sur la variable, les objets mathématiques, les individus possibles ou futurs rend urgente sa discussion. C'est ce qui est débattu ici, en distinguant soigneusement les types ontologiques d'objets, comme les objets incomplets, arbitraires et quelconques. Le présent ouvrage qui examine de manière détaillée la problématique de l'objet quelconque, propose un état des lieux de l'ontologie formelle en tant que projet intellectuel complémentaire des sciences cognitives et une histoire métaphysique de l'objet ; il contient en outre, avec une explication de l'ontologie de la variable envisagée dans le cadre des nouvelles ontologies formelles, une introduction à la métaphysique du réalisme modal.

01/1999

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Histoire et Philosophiesophie

Le système du Monde. Tome 9

Texte établi et présenté par Anastasios Brenner Le système du monde, dont on lira ici une version abrégée, offre l'exposé le plus complet que l'on ait donné de la cosmologie, des origines à l'aube des temps modernes. Ecrit au début du XXe siècle par le savant et philosophe Pierre Duhem, il n'a cessé d'être une référence pour les chercheurs. Si le style du Système du monde est clair et vigoureux, les dimensions d'un ouvrage qui compte dix volumes le rendent difficile d'accès. Il convenait d'en extraire, en quelque sorte, la quintessence. L'objet de cet Epitomé est de mettre à la disposition du lecteur les passages les plus caractéristiques des grandes thèses duhemiennes, tout en lui permettant de suivre la transformation des systèmes cosmologiques de Platon à Copernic. Sans se limiter aux seules Théories positives, Duhem accorde une place au contexte intellectuel. Il n'omet pas de rapporter les voies singulières qu'a empruntées la transmission des idées. Enfin, l'une des originalités de cette histoire est de dégager la conception que les savants anciens et médiévaux se faisaient de leur propre méthode. L'interprétation historique intègre ces différents aspects dans une vision d'ensemble : Duhem n'hésite pas à en tirer des conséquences générales quant à l'évolution de nos connaissances. Il s'agit d'une tentative de redéfinir la notion de progrès, héritée de Pascal et des Lumières, par le biais de l'histoire des sciences.

01/1958

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Sciences historiques

Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social. Tome 10, de la Seconde Guerre mondiale à mai 1968, Pep-Ri

Mouvement ouvrier mouvement social de 1940 à mai 1968 Le tome 10 du Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social s'inscrit dans la nouvelle étape de la grande aventure éditoriale qu'est le Maitron, du nom de son créateur La série comptera douze tomes, comprenant chacun un volume papier réunissant plus de 300 biographies et un accès à la base en ligne avec plus de 2 500 notices correspondant à ce volume, sans oublier les 150 000 autres biographies de 1789 à 1968. Le Maitron : Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social couvre l'Occupation, la Résistance, la Libération, les guerres marquant l'effondrement du colonialisme pour aboutir à la coupure majeure de Mai 1968. La Libération et la Reconstruction modifient le paysage social ; la deuxième moitié des années quarante et les années cinquante voient s'affirmer la présence syndicale et politique, notamment dans la grande industrie. Les années 1947-1963 sont un temps fort du mouvement ouvrier rythmé par des grèves puissantes, celles des cheminots (1947), des mineurs (1948 et 1963). Les syndicats élargissent aussi leur influence sociale grâce aux élections aux comités d'entreprise et à la Sécurité sociale. Dans le même temps, s'imposent des thématiques comme l'anticolonialisme, l'éducation populaire. Le choix des biographies inclut ainsi la dimension culturelle, l'action politique ou revendicative des catégories émergentes comme celles des étudiants, des cadres et techniciens, et s'étend au champ associatif comme au champ intellectuel.

11/2014

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Histoire internationale

Catherine II. Un âge d'or pour la Russie

En 1762, un coup d'Etat transforme une petite princesse allemande en impératrice de Russie : Catherine II. Le règne des femmes n'est pas une nouveauté dans ce pays, quatre femmes l'ont précédée sur le trône depuis Pierre le Grand. Mais elle est la première décidée à gouverner par elle-même, y consacrant une énergie et des dons exceptionnels, comme Marie-Thérèse d'Autriche. Elle est aussi une disciple des Lumières et de la culture française, acharnée à exercer une royauté de l'esprit et à faire de son pays un véritable centre intellectuel européen. Mais quel règne agité : épidémies, soulèvements, guerres en chaîne. Au vu d'un tel bilan on pourrait imaginer qu'elle légua à son successeur un pays dévasté et à genoux. Or l'héritage est tout autre : une population accrue, un espace étendu à l'ouest et au sud, et l'installation de la Russie sur la scène internationale. Pourtant, que de malentendus autour de la " Grande Catherine " ! De cette vie où la légèreté et la volonté de bonheur tinrent tant de place, nombre de biographes ont conclu que son règne se réduisait à celui de ses favoris. Pouchkine le premier aura marqué cette ambiguïté, traitant Catherine de "Tartuffe en jupons" tout en saluant sa grandeur. L'ambition de ce livre est de retrouver dans le dédale des faits, des archives, des jugements contraires, le vrai visage et surtout le véritable apport de Catherine II à la Russie.

10/2002

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Histoire internationale

Abdallah Ibrahim. L'histoire des rendez-vous manqués, 2e édition

Peu de Marocains aujourd'hui savent qui est Abdallah Ibrahim. Quelques-uns se souviennent vaguement d'un homme politique. Les plus âgés se rappellent du Président du conseil qui, au début des années 60, fit bouger les lignes. Presque personne ne mesure l'importance de cette figure d'autorité morale et de conscience politique, cet humaniste porteur d'une éthique intransigeante qui a bataillé contre toutes les formes d'inertie. Distancié vis-b-vis des traditions et de la religion, il a réfléchi sur l'histoire et sur l'islam et proposé des réflexions détonantes. Ce qu'il a essayé de faire dans ces années 30-60, qui sont le socle du Maroc actuel, fut révolutionnaire. Abdallah Ibrahim a su également résister à l'opportunisme politique et a fait de sa vie un reproche vivant et permanent à toutes les entreprises de corruption. Cet honnête homme était attentif aux autres et méprisait l'argent ; deux attributs suffisamment rares pour susciter la curiosité. La pensée de cet intellectuel issu du Maroc ancestral, engagé dans le combat de l'indépendance et de la construction, mérite donc d'être connue et reconnue. C'est ce que tente de faire cette biographie en retraçant l'histoire de ses rendez-vous manqués, plutôt celle des occasions perdues sur le chemin de l'émancipation et du développement du Maroc. Abdallah Ibrahim demeure à ce jour le porteur d'une espérance déçue.

05/2019

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Critique littéraire

Correspondance 1941-1959 et autres textes

Plus de quinze ans s'écoulent entre la première lettre échangée entre André Malraux et Albert Camus le 30 octobre 1941 et l'ultime billet envoyé par ce dernier à son ami. Durant cette période, Albert Camus est devenu cet "écrivain important" qu'André Malraux avait pressenti dès la lecture du premier manuscrit de L'Étranger, et le militant enthousiaste du théâtre du Travail d'Alger, un intellectuel engagé et reconnu mondialement. Le jeune homme, qui envoyait timidement à son aîné son premier recueil de textes, a reçu le prix Nobel de littérature. Le brillant compagnon de route du Parti communiste, quant à lui, s'est rallié au gaullisme et en est devenu le fervent propagandiste. Tandis que le Prix Goncourt de 1933 s'est détourné du genre romanesque pour se consacrer à ses écrits sur l'art, Albert Camus, qui a connu à son tour le succès avec La Peste, s'est investi avec passion dans la voie du théâtre, si étrangère à André Malraux. Trente-six lettres, des rencontres et des échanges, pour passer de "l'admiration" à la "pensée amicale" : Albert Camus grandit sans renier le "maître de sa jeunesse" tout en trouvant sa propre voie ; André Malraux poursuit sa réflexion et réalise ses rêves de destin historique. Estime et attention réciproques marquent ces échanges épistolaires et ces écrits prenant leur source dans la genèse éditoriale et littéraire d'une grande oeuvre.

10/2016

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Judaïsme

Etty Hillesum. Une femme réalisée. Sensualité et compassion

La biographie d'Etty Hillesum par Dominique Blain : une vie incarnée et extraordinaire de lumière. Le grand défi de cette nouvelle biographie d'Etty Hillesum (1914-1943) est de nous présenter la jeune femme juive d'Amsterdam qu'elle était vraiment : une amoureuse de la vie et de ses mystères. A la fois sensuelle, voire libertine, profondément spirituelle dans tous les sens de ce mot, audacieuse et bienveillante, elle se révèle curieuse de tout avec un foisonnement intellectuel et créatif d'une intensité rare. Le célèbre journal d'Etty, Une vie bouleversée, et sa correspondance, reflètent ce constant paradoxe entre passion et sérénité. Elle oscille entre un Dieu qui est totalement présent, à la fois personnel et universel. Son cheminement intérieur la mène à ouvrir largement les bras et à embrasser toutes ses contradictions pour vivre au mieux sa foi dans la grandeur de l'existence. Elle découvre que c'est en descendant au coeur de soi-même que l'on peut trouver le courage de réussir sa vie tout en étant utile envers son prochain. Un véritable basculement s'opère en effet en elle lorsqu'elle prend pleinement conscience du projet nazi : elle est internée au camp de Westerbork en Hollande, de 1942 jusqu'à son départ définitif en septembre 1943. Souriante, elle aide et réconforte jusqu'au bout tous ceux qui se trouvent autour d'elle. A l'âge de 29 ans elle est transférée à Auschwitz où elle décède fin novembre

04/2021

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Sociologie

George Sorel. Une passion française

Georges Sorel est aujourd'hui méconnu. Son influence sur ses contemporains fut pourtant considérable. Au travers du parcours singulier de ce théoricien du syndicalisme révolutionnaire et de la violence politique, Arthur Pouliquen nous fait découvrir un personnage complexe et contradictoire. Etrange personnage que Sorel. Intellectuel, partisan d'une classe ouvrière prométhéenne, théoricien de la violence éloigné de tout combat, révolutionnaire détaché des partis, touche-à-tout passionné de sciences, mais pour autant profondément influencé par une mystique chrétienne... Il apparaît bien difficile de lui attribuer un rôle précis dans les grandes luttes du siècle et, plus important encore, d'évaluer la portée de sa pensée. Ebaucher le portrait de Sorel nécessite donc de le replacer dans son temps. Car les évènements historiques des décennies voyant naître le XXe siècle, transforment Sorel autant qu'il tente en retour de les influencer. Certains historiens font de lui le père du syndicalisme révolutionnaire quand d'autres auteurs le considèrent comme un proto-fasciste, un proudhonien conservateur... ou comme l'introducteur du marxisme en France. Georges Sorel connaît en effet bien des retournements et fréquente des milieux et des hommes que tout semble opposer. Il existe pourtant une cohérence dans cette vie, dans cette oeuvre, dont les principaux enseignements résonnent encore avec force aujourd'hui. Avec une étrange actualité, Sorel pose un regard unique sur certains des grands bouleversements qu'a connu la France, nous éclairant en retour sur notre propre époque.

03/2023

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Biographies

Mikhaïl Boulgakov

Mikhaïl Boulgakov est un auteur russe extrêmement connu et apprécié en France. Ses livres Coeur de chien, La Garde blanche, ou Le Roman de Monsieur de Molière sont des incontournables de la littérature classique. Son chef-d'oeuvre, Le Maître et Marguerite est l'un des textes russes les plus lus, et a souvent fait l'objet d'adaptations, au cinéma et au théâtre, qui l'ont rendu accessible au plus grand nombre. Cette biographie, très bien documentée, s'appuie sur de nombreuses sources d'archives. Ecrite comme un roman, elle est très plaisante à lire, et nous retrouvons le style très poétique et élégant d'Alexeï Varlamov. Il retrace le destin du célèbre écrivain, dont les oeuvres suscitent depuis de nombreuses décennies admiration, indignation, polémiques, approbations et désaccords, mais jamais indifférence. Un cheminement professionnel et concret, de son enfance heureuse à Kiev, à ses premiers succès littéraires et sa position de dramaturge principal du théâtre d'art de Moscou, en passant par sa profession de médecin de campagne et ses espoirs déçus de journaliste. Mais un itinéraire également spirituel et intellectuel, de la révolte des Carnets d'un jeune médecin et de la tragique acceptation de la vie que l'on perçoit dans La Garde blanche pour parvenir à l'évasion démoniaque du Maître et Marguerite. Alexeï Varlamov retrace minutieusement la logique fatale de ce cheminement vers une mort précoce et une immense reconnaissance posthume.

04/2021

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Histoire littéraire

Alexander Kluge. Cartographie d'une oeuvre plurielle

A cause de son ampleur (plus d'un demi-siècle de travail) et de la variété de ses différents domaines - littérature, cinéma, art contemporain et télévision -, l'oeuvre d'Alexander Kluge, né en 1932, jouit d'un prestige unique dans l'univers intellectuel et artistique de l'Allemagne d'aujourd'hui. Pourtant, elle n'a pas reçu en France d'accueil à sa mesure, du moins jusqu'aux années 2010 et l'édition chez P. O. L de la monumentale Chronique des sentiments, entièrement repensée par son auteur pour le public français. Prendre acte de sa reconnaissance tardive, ne serait-ce pas aussi l'occasion de renouveler l'approche de cette oeuvre et d'en réévaluer la portée ? Tel a été le pari de ce colloque de Cerisy, organisé en juin 2019, qui a débattu, en sa présence, de la variété des travaux de cet auteur allemand. Les contributions, disposées en trois parcours, traitent de la production de Kluge : ses aspects principaux, notamment philosophiques et littéraires ; la pluralité de ses pratiques artistiques et de ses installations intermédiales ; sa façon d'évoquer, à travers divers moments de l'histoire, un monde qui, loin d'un cosmos définitivement perdu et face à un chaos croissant, reste l'horizon de tout possible. Riche en inédits (cinq récits et quatre entretiens de Kluge avec Gorbatchev, Boulez, Godard et Stiegler), ce volume est illustré de planches que l'auteur a composées pour l'occasion.

09/2022

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Santé, psychologie

Je ne suis pas un âne, je suis un zèbre

Un conte thérapeutique pour aider les enfants à haut potentiel intellectuel (HPI) à s'aimer et à s'épanouir. Quelle meilleure manière d'aborder la vie d'un jeune "zèbre" que la forme d'un conte illustré pour enfants ? L'autrice raconte l'enfance et la croissance parfois difficiles d'une enfant confrontée à sa différence : elle n'est pas comme les autres. Elle se voit "âne" , et c'est un chemin initiatique qui lui fera comprendre qu'elle est "zèbre" , autrement dit "haut potentiel" . Les zèbres sont des enfants intellectuellement précoces, qui s'ignorent la plupart du temps. De nature hypersensible, joyeuse et passionnée, ils se révèlent aussi hyperactifs et réticents à la concentration sur des tâches leur semblant inintéressantes : c'est pourquoi ils peuvent avoir de "mauvais résultats" à l'école, alors qu'ils sont par ailleurs brillants. Ce contraste est souvent la cause d'une grande souffrance pouvant désemparer les parents. Ce livre aborde chaque émotion et passage de la vie de "zèbre" sous forme de conte, avec douceur et du point de vue d'un zèbre. Chaque chapitre propose également un exercice pratique pour apprendre à comprendre et dompter chaque émotion. Cela amènera naturellement l'enfant concerné à surmonter les pièges et les obstacles inhérents à cette différence qui se révèle être une force pour parvenir à l'acceptation de soi, à la réussite scolaire et à un bien-être quotidien.

09/2022

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Géopolitique

Figures du jihad mondial. Matrices du salafisme. L'oumma en fragments

La compréhension du salafisme passe par l'examen de son histoire, caractérisée par la pertinence de l'époque abbasside. C'est au IXe siècle que s'accomplit la sacralisation de la tradition (sunna) à travers la compilation de milliers de hadiths - récits attribués à Mohammed et à ses compagnons. L'augmentation du champ normatif accompagna la montée en puissance des oulémas (docteurs de la Loi religieuse), qui tirèrent de leur pouvoir d'interprétation le statut de représentant de la communauté des croyants (oumma). Le hadith devint une arme de guerre contre les chiites et contre ceux - souvent convertis - qui privilégiaient des lectures philosophiques ou ésotériques du Coran. Le salafisme contemporain plonge son inspiration dans cette période. Le jihad afghan des années 1980 réactiva ce patrimoine sunnite conservateur dans sa dimension guerrière, à travers la mise en place d'un champ intellectuel et militant depuis la base arrière pakistanaise de Peshawar auquel participèrent des figures aussi importantes que Ben Laden, Ayman al-Zawahiri ou Abou Mous'ab al-Zarkaoui. L'Oumma en fragments représente pour une large part l'aboutissement de ces processus en contexte autoritaire arabe". Ce volume réunit deux textes de synthèse - l'un sur la formation de l'idéologie salafiste, t'autre sur la genèse du jihadisme en contexte afghan - publiés dans l'ouvrage collectif Qu'est-ce que le solafisme (2008), auxquels a été ajouté l'intégralité de L'Oummo en fragments (2011).

03/2021

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Philosophie

L'ère de l'individu. Contribution à une histoire de la subjectivité

La culture moderne n'en a jamais fini de dissiper le mystère qu'elle constitue pour elle-même. Deux schémas principaux inspirent aujourd'hui cette autoréflexion de la modernité. Dans la mouvance de Heidegger, les Temps modernes assurent le règne sans partage du sujet au sein d'un univers réduit à être objet de maîtrise et de possession. Selon une inspiration tocquevillienne comme celle, en particulier, de Louis Dumont, c'est l'individualisme qui, rompant avec la domination traditionnelle du collectif, sert de fil conducteur omni-interprétatif. Ces lectures ont pour point commun de rendre la modernité homogène, assimilée au "tout-sujet" ou au "tout-individu" . Et surtout, elles occultent la césure qui brise l'histoire du sujet moderne en infléchissant l'humanisme vers l'une de ses figures possible, problématique et évanouissante : l'individualisme. L'archéologie de cet énigmatique déplacement conduit Alain Renaut jusqu'à Leibniz. Là s'est décidée une profonde mutation : l'affirmation de l'individualité devient soudain compatible, au prix d'un dispositif intellectuel inédit, avec celle d'une rationalité du réel. Une culture de l'indépendance où chaque être, ne se souciant que d'accomplir sa nature, contribue à manifester l'ordre du monde, se greffe sur la valorisation de la raison. Ainsi débarrassée des fausses linéarités, la logique de la modernité apparaît sous un jour neuf : loin d'avoir sans cesse consolidé le pouvoir de la subjectivité, elle a été aussi le lieu de son éclipse...

09/2009

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Récits de voyage

Voyages en suisse

Victor Hugo a visité la Suisse a cinq reprises, entre 1925 et 1884, mais c'est essentiellement le court voyage qu'il y a fait en 1839 qui a le plus marqué son oeuvre. En effet, plusieurs des grandes lettres constituant le récit de voyage publié en 1842, chez Delloye, sous le titre Le Rhin, ont trait à son passage en terres helvétiques et comprennent de pittoresques descriptions de certaines grandes villes suisses. D'autres pages de la même époque, plus ou moins développées, ne trouvèrent pas d'utilisation immédiate et restèrent dans les papiers du poète ; elles ne furent publiées qu'à titre posthume, en 1890, dans Alpes et Pyrénées. Sous le titre non hugolien de Voyages en Suisse, on trouvera ici l'ensemble de ces textes, regroupés selon l'ordre chronologique du voyage de 1839. S'y ajoutent encore les notes, succinctes, datant d'un nouveau séjour que Hugo a fait en Suisse en 1869, à l'occasion du Congrès de la Paix de Lausanne. Cette nouvelle édition reprend l'introduction de Pierre-Olivier Walzer conçue pour ce même titre publié par L'Age d'Homme en 1982. Poète, dramaturge et romancier, Victor Hugo (1802-1885) est considéré comme l'un des plus importants écrivains de langue française. Figure majeure du courant romantique, il est également un intellectuel engagé en rupture avec les modèles archaïques qui perdurent à son époque.

04/2023

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Littérature française

C'est la vie...

"Qui n'a pas rêvé de réformer le monde ? Nous voulions un monde à nous, pur, sans injustice, nous parlions d'égalité sociale, de liberté, nous égalisions les fortunes et les chances de réussite, les intelligences et le savoir comme si tous les enfants avaient le même milieu socioprofessionnel, les mêmes moyens financiers, le même quotient intellectuel. Nous engendrions le prototype de l'humain de demain". Promenez votre regard sur la complexité de la vie... Entre amours parfois difficiles, souvenirs d'enfance, interrogations quasi mystiques face à la misère, ce recueil propose des instantanés de la vie qui nous entoure, attachants, nostalgiques voire bouleversants. A travers des voix plurielles, qui s'élèvent face à l'adversité ou se taisent face aux difficultés, les personnages devront se confronter à des questions existentielles allant de la joie à l'amour en passant par l'existence ou non d'un être omnipotent. En parallèle à une carrière dans l'enseignement, Serge Fontaine s'est très vite tourné vers les arts graphiques et la littérature. A son arrivée en France en 1962, il éprouve alors le besoin de mettre sur la toile ou d'écrire ce qui a marqué son enfance et son adolescence. Auteur de plusieurs recueils de poèmes, il a également obtenu quelques distinctions parmi lesquelles des médailles d'argent pour les recueils Lumières d'espoir en 1977 et Emotions en 1992. C'est la vie... est son premier recueil de nouvelles publié aux Editions Persée.

04/2021

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Histoire ancienne

Assurbanipal, roi d'Assyrie

Aucun peuple de l'Antiquité n'eut pire réputation que les Assyriens, au Ier millénaire avant notre ère. La brutalité de ces conquérants inlassables terrifia le Proche-Orient asiatique. Mais ils étaient aussi bâtisseurs et sculpteurs, aimaient la musique et leurs scribes étaient des maîtres dans l'art d'écrire. Le long règne d'Assurbanipal (668-630) marque l'apogée de cette civilisation assyrienne. Le monarque maintint la cohérence de l'Empire par la diplomatie et la guerre, tandis qu'il faisait de sa capitale, Ninive, le centre du monde. Là, les artistes à son service produisirent des bas-reliefs, chefs-d'œuvre de l'art universel, pendant qu'Assurbanipal y rassemblait tout le savoir de son temps. Ce livre fait pénétrer le lecteur dans l'intimité d'un prince qui appréciait autant l'étude de l'écriture cunéiforme que les exercices du corps, de cet intellectuel devenu homme de pouvoir. Ce monarque au caractère tourmenté - on le voit dans ces pages - fut un administrateur attentif et même tatillon. Il affronta avec une inlassable sagesse virile de vieux problèmes laissés irrésolus par les générations précédentes : la soumission définitive de l'Elam à l'est, la maîtrise de la Babylonie au sud, le contrôle de l'Egypte, la protection de l'Empire contre les nomades d'Anatolie ou les Arabes. Cet ouvrage s'élargit ainsi à tout le Proche-Orient du VIIe siècle, dont il montre les diversités, rassemblées sous le pouvoir d'un seul : Assurbanipal, l'Assyrien.

02/2007

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Byzance

De très savants pasteurs. Conceptions et pratiques de l'autorité des évêques dans la société byzantine des XIe-XIIe siècles

Dans la société byzantine, l'autorité des évêques repose d'abord sur l'institution ecclésiastique, qui leur confie la mission de veiller sur les fidèles de leur diocèse en tant que pasteurs. Depuis les débuts de la christianisation de l'Empire, leur fonction dépasse le cadre strictement religieux, et ils constituent l'un des corps de l'Etat. Ce livre met à jour une nouvelle forme de l'autorité épiscopale aux XIe-XIIe siècles, fondée sur un modèle intellectuel en partie charismatique au sens de Max Weber. Elle passe par la reconnaissance de la culture savante des prélats et sa mise en pratique dans le gouvernement épiscopal. La floraison de la rhétorique byzantine à cette époque et la formation intellectuelle poussée d'un grand nombre d'évêques leur offrent un outil de communication, aussi bien dans leur diocèse qu'à Constantinople. L'analyse des discours et des lettres épiscopales met en évidence ce système de gouvernement. Présents dans leur diocèse et dans la capitale, les évêques sont les relais d'un pouvoir de plus en plus centralisé et sont un relais entre les populations provinciales et les autorités centrales de l'Empire. L'étude de la carrière, des conceptions du groupe épiscopal et de leur autorité et des actions des évêques dans leur diocèse fournit un tableau complet de l'épiscopat byzantin à une époque charnière de l'histoire de l'Empire.

05/2022