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Littérature anglo-saxonne

L'invitée

"Alex vida son verre de vin, puis son verre d'eau. L'océan semblait calme, d'un noir plus sombre que le ciel. Ses paumes devinrent moites sous l'effet d'une vague d'angoisse. Soudain, il paraissait illusoire que quoi que ce soit puisse rester caché, qu'elle puisse passer avec succès d'un monde à l'autre". L'été touche à sa fin à Long Island, et Alex n'est plus la bienvenue. Un faux pas lors d'un dîner et Simon lui paye un billet retour pour New York. Sans ressources, avec pour toute possession un téléphone qui a pris l'eau et ce don qu'elle a d'orienter à sa guise les désirs des autres, Alex décide de s'attarder dans les parages et se met à dériver tel un fantôme entre les avenues bordées de haies, les allées de garage protégées par des grilles et les dunes écrasées de soleil. Elle passe la semaine à errer, d'une rencontre à l'autre, refusant d'en rester là : Simon sera sûrement content de la voir arriver à sa fête du Labor Day. Tendu, volcanique et impossible à lâcher, L'Invitée est une prouesse littéraire envoûtante.

05/2023

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Droit

Trait d'union. Choix d'articles de Jacques Mestre

Cet ouvrage rassemble quelques-uns de mes écrits pour concrétiser cette sorte de trait d'union que toute transmission implique. Un trait d'union qui, si l'on poursuit dans cette métaphore de la ponctuation, se traduira ici par la coexistence de points d'interrogation, de points de suspension et de points d'exclamation. Des points d'interrogation, tout d'abord, parce que la Vie est ainsi faite. Riche de questionnements plus que de certitudes, de mystères plus que de révélations. Et précisément, le Droit, parce qu'il prend racine dans la vie de tous les jours, dans le comportement des êtres et la dynamique de leurs relations, permet de s'en rendre merveilleusement compte, si l'on veille à s'ouvrir et demeurer attentif à tout ce qui nous entoure. Des points de suspension, ensuite. Souvent, ils auront ponctué les idées ou propositions que j'ai pu formuler dans mes écrits. Car celles-ci ont toujours été émises dans le respect de l'Autre, auquel elles ont pu plaire ou déplaire, paraître banales, originales ou bien encore irréalistes. Des points de suspension, conçus également comme des ponts lancés vers ce Lecteur invisible qui devient bientôt un proche et dont on attend toujours avec une certaine inquiétude les premiers retours... Des points d'exclamation, enfin. Car s'il est un droit que le juriste doit pouvoir revendiquer, et dont la reconnaissance n'est cependant pas encore acquise, c'est bien celui de rêver ! Combien de fois a-t-on la regrettable impression que les limites de la norme sont en quelque sorte prédéterminées, encadrées de manière intangible, et que c'est donc dans un joli champ clos que les idées peuvent s'émettre et prospérer. Alors, oui, rêver avec la conviction que les juristes ont un mot plus important qu'ils ne le pensent à dire et que, de toute façon, les choses vont mieux en les rêvant.

07/2019

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Religion

Le Saint Coran

Traduction intégrale et originale en langue française du Saint Coran, accompagnée de commentaires par le professeur Muhammad HAMIDULLAH. La première édition de sa traduction date de 1956, publiée par CFL (Club français du Livre) ; plusieurs autres versions révisées, corrigées et augmentées ont suivi. Ce travail colossal et inédit (la première traduction du Coran en français par un musulman) était attendu par la communauté musulmane francophone. Il se caractérise par une traduction littérale, donnant l'impression d'un texte illisible. Ce choix délibéré du traducteur a été compensé par des centaines de commentaires permettant un accès judicieux et approprié aux sens des versets, De nombreux musulmans francophones ont lu des traductions du Coran attribuées à tort au professeur Hamidullah, alors qu'il s'agit en fait de l'oeuvre de personnes travaillant dans le complexe du roi Fahd de Médine (Arabie saoudite), qui se sont contentées de modifier la traduction du professeur M. Hamidullah sans son accord, ce qui constitue une atteinte à sa propriété intellectuelle. La plupart des modifications sont minimes, mais certaines sont graves du fait qu'elles touchent au sens de certains versets, comme dans la sourate Mohammed 47, verset 35 : Traduction du professeur M. Hamidullah : "Ne faiblissez pas, donc, mais appelez à la paix alors que vous avez le dessus. Dieu est avec vous. Il ne portera pas préjudice à vos oeuvres". Traduction du complexe du roi Fahd : "Ne faiblissez donc pas et n'appelez pas à la paix alors que vous êtes les plus hauts, qu'Allah est avec vous, et qu'Il ne vous frustrera jamais (du mérite) de vos oeuvres". Pour notre part, nous pensons que le plus préjudiciable dans ces Corans modifiés et distribués à grande échelle depuis plusieurs années en France et dans les pays francophones est la suppression des milliers de notes et commentaires du professeur M. Hamidullah, qui sont d'une richesse inestimable sur les plans théologique, linguistique et historique. Que Dieu récompense le professeur M. Hamidullah pour tous les ouvrages qu'il nous a légués, et tous ceux qui l'ont aidé.

01/2021

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Critique littéraire

Par la haute mer ouverte. Notes de lecture d'un Moderne

Eugenio Scalfari est le fondateur et le directeur d’un quotidien italien devenu une référence en Italie comme à l’étranger, La Repubblica. Homme de presse, Eugenio Scalfari s’inscrit, par nécessité, dans le flux de l’actualité, l’approche, fractionnée par la dictature de l’instant, d’une réalité toujours plus complexe et différenciée que la vision que nous en donne le Journal. Homme de culture, Eugenio Scalfari aime à prendre le temps d’écouter la respiration du monde à partir des murmures de la littérature, des myriades de petites touches que les écrivains, toute sensibilité déployée, déposent non pas dans le Journal, mais dans le Livre. Homme de plume, Eugenio Scalfari joue sur les différents styles pour nous dresser son Panthéon des Lettres, c’est-à-dire ce que devraient être les Lumières du XXIe siècle, ce que pourrait être une République mondiale des Lettrés. C’est de ce décalage des trois identités que se nourrit ce livre de lectures. La réactivité au cours du monde ? Rien ne vaut un solide dialogue fictif, en ouverture, avec Diderot. L’impression que le flux des choses interdit, par sa rapidité, le temps de la connaissance ? Voyez Montaigne, bâtissant une sagesse qui aujourd’hui encore fascine sur le « branloire » du monde, d’où il conclut à un scepticisme tempéré qui ruine les prétentions des idéologies, qui, dès cette époque, montre la nature humaine commune au Sauvage et au Colonisateur. S’il est des passages obligés (Kafka qui a l’intuition de ce que sera son siècle avec Le Procès ou La Métamorphose), en revanche nul n’a mieux exprimé le sentiment d’un écoulement irrémédiable qui conduit à un écroulement d’un monde – nos certitudes, nos paysages, nos conduites sociales – que Rilke, alors même qu’un autre nous apprend à saluer les configurations nouvelles –Joyce. Si le Journal décrit le monde en surface, la Littérature nous en ouvre les portes de la compréhension.

09/2012

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Critique littéraire

Mon destin, ma vie, une passion

Il y a cinq ans, au moment des fêtes de fin d'année, j'apprends que j'ai un cancer. Pendant les jours qui suivent sur mon lit d'hôpital voyant ma vie défiler devant mes yeux, j'ai eu l'impression que cette vie avait été bien remplie et que je ne l'avais pas trop mal réussie. Né en 1946 avec ma soeur jumelle, mon enfance fut heureuse avec des parents formidables mais d'une vie très simple et campagnarde après un CAP de menuisier je vais aller dans l'usine où mon père travail , un service militaire où je terminerai sous officier et aussitôt mon mariage avec Annie, l'année suivante mai 68. Après les grèves je suis obligé de quitter cette entreprise et là à 22 ans je refais une formation d'ébéniste, la naissance de notre fils et la construction de notre maison. En 1978 la création de notre entreprise avec Gérard mon petit beau frère et en 1980 la construction de notre premier atelier où la vie fut heureuse et enrichissante. Malheureusement en 1989 une association avec un personnage qui va nous emmener dans un tourbillon d'ennuis et nous briser 10 ans de notre vie. Après des moments difficiles nous remettons l'entreprise sur pieds, et nous allons exporter dans le monde entier en nous faisant un nom sur le marché du meuble. Viendra la retraite où je vais avec mon épouse me retirer à Lyon prés de notre fils et petit fils. En écrivant ce livre je n'ai nullement l'intention de m'ériger en modèle mais simplement de laisser mon modeste témoignage à cette jeunesse qui se cherche. Comme pouvaient le faire nos ancêtres . Je veux simplement expliquer que la vie n'est pas qu'un fleuve tranquille, et que si on considère que la vie que l'on a reçu à la naissance ne nous convient pas eh bien avec un peu de volonté et beaucoup de courage on peut l'améliorer sensiblement. François Georgin

06/2017

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Littérature française

Le miroir brisé. Histoire d'une violence perverse

C'est sûr, c'est lui ! D'ailleurs, ça ne peut être que lui puisque tout l'accuse ! ... Confronté à des difficultés matérielles, Georges a eu, à la veille des fêtes de fin d'année, recours à une solution expéditive pour subvenir à ses besoins. Celle qui a longtemps prétendu l'aimer semble en être persuadée, car il lui a souvent donné l'impression de ne pas être un homme comme les autres... Mais cela suffit-il à faire de lui un coupable ? Dès que les circonstances s'y prêtent, on s'aperçoit très vite que la perte de confiance en soi, après un mauvais coup du sort, peut suffire à vous transformer en coupable idéal (extrait 4ème de couverture).
Pour avoir été incapable d'offrir une crédibilité, cet artiste marginal ne peut être que celui que tout accuse. L'existence d'un mobile, l'incapacité de justifier la provenance d'une coquette somme d'argent qu'il a commencé à utiliser, le témoignage tiède et ambigu, devant les tribunaux d'une destructrice patentée, perverse narcissique attachée à sa perte, sont autant d'éléments qui précipitent les choses.
C'est une fois enfermé que celui qu'on a accusé d'un homicide, qu'il n'a pas commis, va comprendre à quoi est due son apathie. Et pourquoi il a perdu confiance en lui et aux autres, cessant du même coup de se défendre lors de son procès. TEXTE D'ACCROCHE : Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi la communication était aussi difficile avec certains de ceux que vous côtoyiez ou, pire encore, avec celui ou celle que vous aimiez ? Pour quelle raison cet être de charme sachant se montrer parfois enjôleur(se) pouvait aussi vous blesser par des commentaires désobligeants jusqu'à provoquer en vous lassitude et renoncement ? Prenez garde, il se peut que le cauchemar ait déjà commencé et que le pervers narcissique dont il s'agit vous fasse regretter un jour de l'avoir déçu(e) !

06/2015

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Littérature française

Partir de zéro. Journal d'un rescapé

" Un comble ! Je décide de commencer mon journal sans connaître la date du jour. Zoé me dit que c'est le 29 février, l'année 2020 étant "bissextile". Selon le vieux, qui ne cesse de la contredire, ce serait le 1er mars. Allons-y pour le 29. [...] Miracle ! Il tombe quelques flocons de neige. Ça n'était plus arrivé ici depuis des années. [...] J'écris à la cuisine. Zoé est venue m'observer. Elle me regarde écrire ce journal, toute surprise que j'aie suivi son conseil. II me tiendra compagnie quand je les quitterai définitivement. Elle a fait une grimace de sanglot en y pensant. J'ai l'impression depuis quelque temps qu'elle veut me confier quelque chose, puis y renonce. Elle est à la fois triste et enjouée. C'est comme si elle avait un grand projet, une sorte d'espoir qui lui fait reprendre goût à la vie. Je ne pense pas qu'elle veuille partir avec moi, mais elle partira, sans doute. Je sens ça, elle ne tient plus en place. Ce journal doit se limiter à l'essentiel, à ce qui me tient le plus à coeur, ce que j'aimerais confier à zoé ". C'est ainsi que commence Partir de Zéro, un conte imaginaire fondé sur un réel qui ne l'est pas, et qui nous prend par la main et le coeur pour dire des choses justes, nécessaires et subversives. Que faire devant l'explosion des inégalités sociales et les atteintes bientôt irréversibles à la biosphère ? Pour peindre le possible et le souhaitable, François Iselin a choisi la forme de la fable, une fable qui naît après la grande " Catastrophe " et montre comment l'humanité, enfin réconciliée avec elle-même et la nature, pourra reprendre sa route vers une " sobriété heureuse ". Partir de Zéro est un livre bourré de poésie et de tendresse, porteur d'une révolte aussi profonde que douce, écrit pour les femmes et les hommes du temps présent afin que monte une insurrection des consciences.

10/2010

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Littérature étrangère

La splendeur et l'infamie

Vous avez aimé The Crown ? Vous allez adorer La Splendeur et l'Infamie. 10 mai 1940. Le jour où Churchill est nommé Premier ministre, Adolf Hitler envahit les Pays-Bas et la Belgique. Au cours de l'année qui suit, l'Allemagne nazie mène contre l'Angleterre une campagne de bombardement d'une intensité inédite. Acculé, le " Vieux Lion " doit préserver à tout prix le moral de son peuple... et convaincre le président Roosevelt d'entraîner les Etats-Unis dans la guerre. Si durant cette période la vie publique de Churchill est chaotique, sa vie privée ne l'est pas moins. Son épouse et lui doivent gérer leur fille qui se rebelle contre leur autorité, et leur fils, confronté à l'adultère de sa femme. A partir de nombreux documents inédits (depuis les journaux intimes des principaux protagonistes jusqu'aux documents confidentiels récemment déclassifiés), Erik Larson redonne ses lettres de noblesse à la politique en nous faisant vivre une année exceptionnelle aux côtés de Churchill. Que ce soit au 10 Downing Street ou à son domicile privé, cet homme aux ressources inépuisables, toujours surprenant, fera preuve d'un leadership hors du commun qui permettra à tout un pays - et à une famille - de rester unis. Aussi palpitant et addictif qu'une série, La Splendeur et l'Infamie s'est classé numéro un des ventes dès sa sortie en Angleterre et aux Etats-Unis. Il a été élu meilleur livre de l'année par le Washington Post et Barack Obama l'a désigné parmi ses livres préférés de l'année. " Le genre de page-turner que l'on voudrait trouver plus souvent parmi les livres d'Histoire. Larson réussit véritablement à donner au lecteur l'impression "d'y être ? , de vivre aux côtés de Churchill. " Bill Gates. A propos d'Erik Larson : " Larson raconte comme on filme : au plus près des événements, des acteurs et des témoins. Hautement recommandable. " Jean-Christophe Buisson, Le Figaro Pour consulter les sources de l'auteur, rendez-vous ici, et pour sa bibliographie, c'est ici.

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Littérature étrangère

La fin de l'homme rouge. Ou le temps du désenchantement

Armée d'un magnétophone et d'un stylo, Svetlana Alexievitch, avec une acuité, une attention et une fidélité uniques, s'acharne à garder vivante la mémoire de cette tragédie qu'a été l'URSS, à raconter la petite histoire d'une grande utopie. "Le communisme avait un projet insensé : transformer l'homme ancien le vieil Adam. Et cela a marché. En soixante-dix ans et quelques, on a créé dans le laboratoire du marxisme-léninisme un type d'homme particulier, l'Homo sovieticus." C'est lui qu'elle a étudié depuis son premier livre, publié en 1985, cet homme rouge condamné à disparaître avec l'implosion de l'Union soviétique qui ne fut suivie d'aucun procès de Nuremberg malgré les millions de morts du régime. Dans ce magnifique requiem, l'auteur de La Supplication réinvente une forme littéraire polyphonique singulière, qui fait résonner les voix de centaines de témoins brisés. Des humiliés et des offensés, des gens bien, d'autres moins bien, des mères déportées avec leurs enfants, des staliniens impénitents malgré le Goulag, des enthousiastes de la perestroïka ahuris devant le capitalisme triomphant et, aujourd'hui, des citoyens résistant à l'instauration de nouvelles dictatures. Sa méthode : "Je pose des questions non sur le socialisme, mais sur l'amour, la jalousie, l'enfance, la vieillesse. Sur la musique, les danses, les coupes de cheveux. Sur les milliers de détails d'une vie qui a disparu. C'est la seule façon d'insérer la catastrophe dans un cadre familier et d'essayer de raconter quelque chose. De deviner quelque chose... L'histoire ne s'intéresse qu'aux faits, les émotions, elles, restent toujours en marge. Ce n'est pas l'usage de les laisser entrer dans l'histoire. Moi, je regarde le monde avec les yeux d'une littéraire et non d'une historienne." A la fin subsiste cette interrogation lancinante : pourquoi un tel malheur ? Le malheur russe ? Impossible de se départir de cette impression que ce pays a été "l'enfer d'une autre planète".

09/2013

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Critique littéraire

La Passion des jongleurs

Par-delà l'inadéquation fatale du calembour (Anne n'a pas souffert de son texte), se rejoignent lumineux, dans le faisceau sémique de Passio, les filaments reliant l'éditrice à son manuscrit : se passionnant pour son travail, se consacrant au vieux manuscrit devenu son manuscrit, Anne y apportait la patience, le dévouement, la fidélité qui ne se trouvent qu'aux grandes passions de la vie. Le fil de la sienne fut brutalement coupé le 21 mars 1980 dans un accident de voiture, au moment même où elle livrait à l'impression la présente édition et étude de La Passion des jongleurs, fruit de patientes années de recherches personnelles complétées de retouches récoltées auprès de spécialistes devenus collègues, amis, admirateurs. Un beau livre, sans doute. Mais aucun ouvrage, on le sait trop bien, ne comble le vide que laisse la disparition d'un être qu'on aime et qu'on admire -pas même un livre comme celui-ci, dans lequel l'auteur a mis tant d'elle-même : enthousiasme, verve, son appétit de savoir (aussi prodigieux que son désir de donner à savoir), clarté, précision, finesse à l'égal de son dévouement total à sa mission, véritable vocation qu'on reconnaît aux convictions esthético-morales incompromettables qui constituaient, chez Anne Perry, une authentique conscience d'érudite. Je me plais à imaginer l'accueil qu'aurait fait une Eugénie Droz, une Grace Frank, à cette contribution d'Anne Perry à leur domaine, à l'histoire du théâtre médiéval français. Et je les vois concourir, non peut-être sans une certaine sévère solennité, à saluer au seuil d'une brillante carrière cette étincelante doctoresse de 28 ans... Nous donnons le texte d'Anne Perry tel qu'elle l'a laissé, sans interventions éditoriales d'aucune sorte. Ce texte reproduit, avec de légères modifications proposées par M. Graham A. Runnalls, celui de la thèse de Ph. D. faite par Anne Joubert Amari Perry sous ma direction et soutenue à Emory University en 1978.

09/1981

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Sociologie

La désinstruction nationale

Professeur, j'hérite en Terminale d'élèves qui ne maîtrisent pas l'accord du participe passé, peinent à déchiffrer une phrase complexe et manient leur propre langue comme s'il s'agissait d'une langue étrangère, usant du ''donc'' et du ''parce que'' à la façon d'un joueur cherchant à deviner les numéros gagnants d'une loterie. En lisant leurs copies, j'ai trop souvent l'impression de me trouver devant des enfants malnutris, voire dénutris, à qui il faut d'abord donner une bouillie protéinée parce qu'ils ne sont pas en état d'avaler une nourriture plus consistante. Combien sont-ils en ce cas ? Beaucoup trop. Une grande partie de mes élèves obtiennent leur baccalauréat alors qu'ils sont dans un état de quasi-illettrisme. Si l'on quittait jadis l'école primaire en sachant lire et écrire, on entre aujourd'hui à l'Université en éprouvant les plus grandes difficultés pour lire et en ne sachant plus du tout écrire. De cette catastrophe, tous sont complices : ministres de passage qui ne rendent jamais compte de leurs méfaits, chroniqueurs hors-sol qui les encensent du haut de leur ignorance, intellectuels qui ont abandonné la cause de l'école pour de vains mais plus juteux bavardages, professeurs, aussi, qui distribuent sans conviction, uniquement pour qu'on leur ''fiche la paix'' des notes auxquelles nul ne croit. La société tout entière semble indifférente au préjudice subi par d'innombrables jeunes gens qu'elle consent à voir priver de lettres et d'instruction pourvu qu'on les gratifie de diplômes en chocolat après leur avoir promis la ''réussite'' depuis le berceau. Le mensonge sur cette situation ne peut plus durer. J'ai donc décidé de révéler au public l'ampleur alarmante de la désinstruction nationale, d'en fournir des preuves et en indiquer les causes, dans la conviction qu'il nous est encore possible de nous relever collectivement de ce désastre.

11/2019

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Religion

Gutenberg Bible

Nombreux sont ceux qui la considèrent comme la plus importante invention du deuxième millénaire. Publiée dans les années 1450 à Mayence, dans l'actuelle Allemagne, la Bible de Gutenberg est le premier ouvrage majeur imprimé grâce à des caractères métalliques mobiles en Occident et inaugura une toute nouvelle ère dans la diffusion du savoir, à travers la production de livres en masse. Avant Gutenberg, l'impression avec caractères mobiles était déjà maîtrisée en Asie, mais n'avait pas encore atteint l'Occident. Au contraire, les livres produits en Europe étaient encore copiés à la main, un processus long et laborieux. La presse à caractères mobiles qu'imagine Gutenberg accélère la production de façon significative sans sacrifier la qualité. Son invention élargit radicalement la diffusion du savoir et fonde les principes de la communication de masse, en permettant à un plus grand nombre d'accéder aux idées et de participer aux discussions. Parmi les révolutions radicales en matière de savoir collectif, la Bible de Gutenberg figure en tête de liste avec Internet. Cette réédition intégrale de la Bible de Gutenberg a été réalisée à partir d'un des rares exemplaires complets conservé à la bibliothèque de Göttingen, une des très rares éditions sur vélin parvenue jusqu'à nous et ainsi un des livres les plus précieux au monde, inscrit au Registre de la mémoire du monde de l'UNESCO. Les 1. 282 pages de ce chef-d'oeuvre artistique et technologique sont reproduites et accompagnées d'un livret rédigé par Stephan Füssel, président de la chaire Gutenberg à l'université de Mayence, qui présente Gutenberg et analyse son influence décisive. L'édition comprend aussi 2 documents majeurs de l'époque : le livre modèle de Göttingen, utilisé pour les enluminures de la Bible de la bibliothèque de Göttingen, ainsi que le seul acte officiel subsistant sur la Bible de Gutenberg, rédigé par Ulrich Helmasperger, qui permet de retracer son histoire et celle de son invention unique.

01/2018

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Littérature française

De l'injustice

Chacun a pu l'éprouver : dans telle situation banale (arbi­traire d'une décision, fermeture d'une usine qui ne rapporte pas assez à ses propriétaires, punition sans raison etc...), ou limite (des enfants juifs parqués devant un commissariat pour être envoyés vers les camps de la mort, le corps inanimé d'un enfant sur une plage méditerranéenne...) le sentiment d'injus­tice n'a pas besoin de la connaissance du droit : il exprime, pour un sujet, l'impression d'un effondrement de la Loi. Cer­tains y voient la source de la démagogie. C'est lui qui soulève les multitudes qui font les révolutions. A l'écart des abstrac­tions gestionnaires qui l'ignorent, il signe ce sentiment d'hu­manité que porte la raison sensible. Exprime-t-il un sens inné de la justice ? Ou bien est-il premier, réagissant à un dommage subi et ouvrant un conflit social et politique en vue de déclarer des droits qui changent le système établi ? Tel est l'enjeu de cette exploration philosophique et littéraire, dans le temps, de manifestations et théorisations de l'injustice et du senti­ment d'injustice. L'actualité des réformes néolibérales nous le rappelle : le sentiment d'injustice fait le partage entre deux mondes, celui de la gestion financière et de la concurrence et celui de la "raison sensible" , des droits garantis pour ceux qui subissent l'arbitraire de la domination, donc celui de l'éman­cipation. Depuis 1997 le Groupe d'Etude du Matérialisme Rationnel (GEMR) réunit philosophes, historiens, littéraires etc. , pour tra­vailler sur des questions de philosophie politique liées à la démo­cratie. Il a publié notamment, sous la direction d'Yves Vargas, De la puissance du peuple (4 volumes aux Editions du Temps des Cerises). Le présent livre est le fruit d'un séminaire qui s'est déroulé du­rant cinq ans. Ouvrage publié avec le concours de la Fondation Gabriel Péri.

12/2019

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Histoire internationale

Fidel Castro. Biographie à deux voix

Résultat de plusieurs semaines d'intenses conversations entre Ignacio Ramonet et Fidel Castro, cette " biographie à deux voix " donne les clés de la révolution cubaine à travers le parcours personnel et politique du dernier " monstre sacré " de la politique internationale. Quelle a été son enfance ? Où et quand s'est forgé le rebelle ? Quelles étaient ses relations avec Che Guevara ? Comment sa petite guérilla a-t-elle vaincu la puissante armée de Batista ? Le monde a-t-il été au bord de la guerre nucléaire pendant la " crise des missiles " d'octobre 1962 ? Combien de fois a-t-on tenté de l'assassiner ? Quelle impression lui a laissée le pape Jean-Paul Il pendant sa visite à Cuba en 1998 ? Pourquoi critique-t-il si âprement Felipe Gonzalez et José Maria Aznar alors qu'il vante les qualités du roi Juan Carlos ? Quels souvenirs garde-t-il de François Mitterrand, de Régis Debray, du commandant Cousteau ? Comment explique-t-il l'" affaire Ochoa " ? Que pense-t-il de la globalisation néolibérale, de la guerre en Irak et du président Bush ? Pourquoi les autorités cubaines ont-elles arrêté quelque soixante-dix opposants non violents en mars 2003, et appliqué, la même année, la peine de mort aux responsables du détournement d'un bateau ? Le régime souffre-t-il de la corruption ? Le socialisme cubain est-il vraiment " irrévocable " ? Quel est le secret de l'alliance avec Hugo Châvez ? Quelles sont les orientations actuelles de la politique et de l'économie cubaines ? Qu'adviendra-t-il après Fidel Castro ? L'entretien exhaustif d'Ignacio Ramonet donne lieu à des réponses inédites, et constitue une démarche que la figure éminemment controversée de Fidel Castro rend passionnante. C'est aussi un récit instructif sur le passé, le présent et l'avenir de la révolution cubaine et de l'Amérique latine alors que prend fin le long règne du comandante.

02/2007

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Littérature française

Par-dessus ton épaule

Thomas a dix ans, il se sent un peu perdu, parfois même il a l'impression de tomber à l'intérieur de son propre corps et se demande s'il faut rire ou pleurer. Il aimerait tellement parler à sa mère, mais celle-ci ne lui prête guère attention, bien trop accaparée par sa réélection à la tête de la ville. Son père, lui, architecte, est sans cesse en voyage d'affaires. Alors, pour garder contact avec la réalité, chaque jour il écrit à cette mère devenue inaccessible. Plus tard peut-être lira-t-elle ses pages et ils pourront enfin se comprendre. A travers ses yeux d'enfant étrange, Thomas révèle sa difficulté d'être devant le monde, les images de décapitation des fous de Dieu, les comportements et les lois bizarres des adultes, la découverte du sentiment de honte, puis celui de la mort. Les poches d'air, il les trouve en passant ses journées buissonnières dans le bus, le regard planté à travers la vitre, comme au cinéma. Pauline, sa confidente et camarade de classe, parvient à calmer ses peurs. Le reste de l'humanité est un mystère, seuls les animaux lui semblent des êtres réellement compréhensibles. Le jour où son père lui apprend qu'il s'enferme dans un temple bouddhiste, Thomas désespère davantage et s'enfuit jusqu'à la Crique des Solitaires. Là, il rencontre Violette. C'est une chance inespérée, il ruse et réussit à se faire adopter par elle. Dès lors les journées d'été ressemblent à un paradis dans la grande maison de Violette, sa mère de lait, comme il l'appelle. A ses côtés, il apprend le travail manuel, l'endurance au mal, l'art du camouflage, une autre façon de vivre. Septembre arrive, c'est la rentrée des classes, plus possible de se cacher, il doit à présent choisir : mère de lait ou mère de sang ?

03/2017

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Religion

Dieu. La science. Les preuves. L'aube d'une révolution, Edition collector

Une édition collector de l'ouvrage best-seller Dieu - La science Les preuves dans laquelle le lecteur découvrira : - un porte-folio en ouverture du livre comportantd e nombreux témoignages de soutien de personnalités scientifiques impliquées dans le débat entre Science et Religion, mais aussi de personnalités catholiques, comme de représentants du protestantisme, du judaïsme, de l'islam et de la franc-maçonnerie ; - un dépliant de la représentation illustrée du Grand Retournement. Trois ans de travail avec une vingtaine de scientifiques et de spécialistes de haut niveau : voici révélées les preuves modernes de l'existence de Dieu. Pendant près de quatre siècles, de Copernic à Freud en passant par Galilée et Darwin, les découvertes scientifiques se sont accumulées de façon spectaculaire, donnant l'impression qu'il était possible d'expliquer l'Univers sans avoir besoin de recourir à un dieu créateur. Et c'est ainsi qu'au début du XXe siècle, le matérialisme triomphait intellectuellement. De façon aussi imprévue qu'étonnante, le balancier de la science est reparti dans l'autre sens, avec une force incroyable. Les découvertes de la relativité, de la mécanique quantique, de l'expansion de l'Univers, de sa mort thermique, du Big Bang, du réglage fin de l'Univers ou de la complexité du vivant, se sont succédées. Ces connaissances nouvelles sont venues dynamiter les certitudes ancrées dans l'esprit collectif du XXe siècle, au point que l'on peut dire aujourd'hui que le matérialisme, qui n'a jamais été qu'une croyance comme une autre, est en passe de devenir une croyance irrationnelle. Dans une langue accessible à tous, les auteurs de ce livre retracent de façon passionnante l'histoire de ces avancées et offrent un panorama rigoureux des nouvelles preuves de l'existence de Dieu. A l'orée du XXe siècle, croire en un dieu créateur semblait s'opposer à la science. Aujourd'hui, ne serait-ce pas le contraire ? Une invitation à la réflexion et au débat.

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Histoire de France

Louis XIV et l'Afrique noire

Les relations entre la France de Louis XIV et l’Afrique noire, surtout les rapports personnels noués par Louis XIV avec des souverains de la côte africaine demeurent un aspect méconnu de la diplomatie du Roi Soleil. Or c’est Louis XIV qui posa les fondements de l’AOF, laquelle n’aurait certainement pas vu le jour sans son action. De tous les rois de France – et même d’Europe –, Louis XIV est celui qui ouvrit largement sa cour aux Africains, qui reçut le plus d’émissaires et d’ambassadeurs venus du continent noir, et qui, en retour, dépêcha le plus grand nombre d’ambassadeurs et de représentants en Afrique. C’est lui qui fit le plus de présents aux rois africains. Durant tout son règne il s’engagea personnellement dans les relations entre la France et l’Afrique, nourrissant l’ambition de faire du continent noir une terre catholique. C’est en Afrique qu’il espérait trouver un des moyens de sa politique européenne, de son hégémonie et de son rayonnement. Le livre de Tidiane Diakité (qui a publié en 2011 chez Arléa 50 ans après, l’Afrique) révèle aussi des aspects inédits sur les regards croisés : regard porté par les contemporains de Louis XIV sur l’Afrique et les Africains et, réciproquement, perception de la France et des Français par les Africains. Certains détails frappent par leur résonance avec l’actualité des relations entre la France et l’Afrique, entre Africains et Français. S’en dégage l’impression que c’est Louis XIV qui a ouvert à la France les portes de l’Afrique et forgé les relations entre Africains et Français d’aujourd’hui. Originaire du Mali, Tidiane Diakité, professeur agrégé d’histoire, a une longue expérience de l’enseignement en Afrique et en France. Il mène des recherches et des travaux sur des thèmes variés : développement en Afrique, immigration, école, société...

04/2013

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Monographies

Georges troubat

Le jeu, toujours recommencé, est donc infini. Assemblages, recouvrements, juxtapositions. Bleus, rouges, jaunes. Lignes, surfaces, figures. Une exposition de Georges Troubat est toujours une expérience singulière : comme un musicien avec un ensemble limité de notes, l'artiste multiplie les variations, les improvisions, offrant l'étonnante impression d'un ruissellement permanent. Cet homme a toujours été très actif dans sa vie ; rien n'est définitif, le courant nous emporte et il nous faut nager avec lui. L'acte créatif n'existe que répété puisqu'il est lié à la marche, aux mouvements du temps, aux passages des saisons, aux rythmes du monde. La peinture de Georges Troubat est vivante, au sens plein : elle régie son pas sur les impulsions du vivant. Son animation procède de la vie elle-même, à laquelle elle retourne comme un acquiescement permanent. Cet homme que l'on croit pressé est un nageur ébloui, et sa peinture témoigne pour un monde qui ne serait qu'éblouissement. The game that is started over and over, is then infinite. Assemblages, collections, juxtapositions. Blus, reds, yellows. Lines, textures, shapes. An exhibition of Georges Troubat is always a peculiar experience : just like a musician with a few limited notes, the artist multiplies the variations, improvisations, offering the astonishing feeling of an on-going flow. This man was always very active in his life, but nothing lasts forever, the flow takes us with it and we have to swim with it. The creative act only exists by repetition as it's tied to the pace, to the mouvements of time, to the passing seasons, to the world's rhythms. George Troubat's painting is alive, taking on the whole meaning of the word : it regulates its pace on the impulsion of the living. Its animation begins from life itself, to whom it goes back to, like a perpetual approbation. This man, who we think in a hurry, is a dazzling swimmer and his painting attests for a world which would only be dazzling.

03/2022

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Indépendants

Fastwalkers

Première bande dessinée synthétique entièrement produite (texte et dessins) par une IA émergente, Fastwalkers est une méditation non linéaire sur le deep learning (apprentissage profond, méthodes d'apprentissage automatique et de modélisation par transformations non linéaires). Fastwalkers déploye la poétique imprévisible de l'informatique générative et explore son potentiel. Inéluctablement, elle engendre de nouvelles potentialités sensorielles chez les lecteurs. Né de l'expérimentation continue de Manouach sur l'abondance informationnelle et les économies affectives de la bande dessinée, Fastwalkers est un livre hallucinogène dans lequel tous les textes et les images ont été produits par l'apprentissage automatique et l'intelligence artificielle. Depuis son origine, à la fin du XIXe siècle, l'industrie de la bande dessinée s'est développée en symbiose avec le développement des technologies d'impression, de distribution et de communication. En tant que média hautement technologique, avec ses communautés actives en ligne, la bande dessinée se prête aux processus programmatiques de l'apprentissage automatique. Les processus synthétiques de l'IA remodèlent la façon dont nous produisons, consommons, archivons et comprenons tous les médias, y compris la bande dessinée. Cocréé avec les IA de dernière génération (GAN, GPT-3) et développé par une équipe interdisciplinaire d'informaticiens, de codeurs et de designers, Fastwalkers est le résultat de la concaténation d'ensembles de données communautaires, d'algorithmes propriétaires, de régimes d'indexation, de tests bêta et de modèles génératifs, tous entraînés sur des millions d'unités de données et de corpus, spécialement pour réaliser ce livre. Le résultat est un paysage sémantique en mille-feuilles de nappes ambiantes dont les harmonies et les dissonances révèlent la nature composite et conglomérée de la connaissance et de ses échanges. Fastwalkers est un Hentaï méditatif et violent qui questionne les limitations cognitives de l'humain aux prises avec le caractère exponentiel de la cognition machinique, bientôt dépassé par le produit de son propre génie.

01/2023

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Poésie

Avec quels feux naître sur cour

Un ouvrage qui s'est constitué un peu comme une graine d'arbre que l'on plante, et qu'on a bien du mal à son début à l'imaginer adulte, et en apprécier sa constitution. Un espace où domine le partage, au départ surtout avec soi-même. Ca commence avec modestie, avec des idées, de l'inspiration, des événements, des hommages, de la joie, de l'humour, de l'agacement, et malheureusement parfois la peine, qui donnent autant d'occasions de se parler, voire de s'isoler, de se convaincre, de se relever, de se battre. Bien sûr, au début, on écrit pour soi, puis au fur et à mesure des jours, des mois, des années qui passent, on s'aperçoit de la grande quantité de mots qui se sont associés. Certains textes ont été réservés et utilisés pour transporter des moments d'émotions, l'espoir de faire plaisir, de souhaiter une fête, un anniversaire, d'exposer sa peine et ses regrets, de l'abriter, de se convaincre. La poésie est une forme de rédaction, à l'inverse d'un roman ou d'une biographie, ou d'un policier, qui permet d'atteindre la fin et les conclusions, très rapidement. La poésie oblige aussi souvent à prendre de la distance, pour compléter, développer, voire abandonner et la reprendre plus tard avec l'esprit éclairci. Qui n'a pas de but autre que l'occasion d'offrir des idées, des références, des repères, des façons d'exprimer ? Dans la vie, tout serait toujours bon à saisir. Mais, à se relire, ça donne l'impression d'être vu en transparence. En conclusion, écrire, c'est peut-être la capacité d'atteindre ce que chacun pourrait penser inaccessible, et de mettre des formes à ce qui n'est pas palpable ? S'exprimer avec souplesse et librement. Et surtout fidèle à son titre : Avec quels feux naître sur cour.

07/2021

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Généralités

Samizdat. Publications clandestines et autoédition en Europe centrale et orientale (années 1950-1990)

Acronyme russe signifiant "autoédition" , le mot samizdat désigne les livres et publications édités clandestinement dans les pays du bloc communiste, essentiellement des années 1950 à la fin des années 1980. Ces samizdats furent diffusés grâce à des réseaux d'auteurs, de dactylographes, de relieurs et de lecteurs. Cet ouvrage propose pour la première fois en langue française une histoire synthétique de ce qui fut à la fois une pratique de l'écrit et un phénomène de société majeur dépassant les frontières. Après avoir défini le samizdat, son émergence et son développement, ses dénominations (autoédition, édition clandestine, souterraine, alternative), les auteurs abordent à la fois : la diversité thématique du samizdat (samizdat religieux, politique, écologique, artistique, homosexuel, féministe...) ; sa chronologie (le "proto-samizdat" avant 1945, son émergence dans les années 1950, son âge d'or dans les années 1970 et 1980, le samizdat tardif), sa matérialité (impression, papier, reproduction, prix, diffusion...) ; sa diversité étatique et linguistique (URSS, Ukraine, Biélorussie, Azerbaïdjan, Arménie, Géorgie, Républiques baltes, Pologne, Tchécoslovaquie, RDA, Hongrie, Yougoslavie, Bulgarie) ; et sa parenté avec d'autres phénomènes de l'édition ou de l'autoédition (le tamizdat, édité à l'extérieur des frontières et réintroduit clandestinement, la presse de l'émigration, le magnitizdat - autoédition sur bandes magnétiques ou cassettes audio, etc.). A l'heure où la liberté d'expression subit de nouvelles attaques, en Russie comme dans d'autres régimes autoritaires, cette réflexion sur le samizdat comble non seulement un vide historiographique, mais nous alerte également sur l'impérieuse nécessité de maintenir le livre libre. Sous la direction de Hélène Camarade, Xavier Galmiche et Luba Jurgenson : Cécile Vaissié, Galia Ackerman, Dzianis Kandakou, Yalchin Mammadov, Claire Mouradian, Atinati Mamatsashvili, Antoine Chalvin, Eric Le Bourhis, Agnieszka Grudzinska, Jan Rubes, Sylvie Le Grand, András Kányádi, Daniel Baric, Jakub Mikulecký, Yasha Klots, Maria Delaperrière, Mateusz Chmurski, Marco Biasioli, Boris Czerny, Jaromír Typlt, Carola Hähnel-Mesnard, Andrea Bátorová, Kathy Rousselet, Petr Ku el, Jan Olaszek, Miroslav Michela, Mathieu Lericq, Susanne Schattenberg, Manuela Putz, Claudia Pieralli, Ann Komaromi.

05/2023

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Histoire de l'art

Je ne sais pas où nous serons demain. La Vie de trois artistes au XXe siècle : Jeanne Chabod, Paul-Elie Dubois, Henriette Dubois-Damart

Je ne sais pas où nous serons demain. Ce titre, comme découpé au burin dans la correspondance d'Henriette Damart, saille... Car les destinées que l'auteure Annie Marandin nous donne à voir sont toutes traversées de cette forme d'inquiète insouciance et de fragilité vibrante qu'il sous-entend, et qui prend sa source dans une passion commune : la peinture. Cet ouvrage richement documenté et illustré tresse les vies de trois artistes-peintres du XXe siècle : Paul-Elie Dubois (1886-1949), Jeanne Chabod (1886-1974), son amour de jeunesse, et Henriette Damart (1885-1945), sa seconde épouse. Le lecteur est introduit dans leur intimité, parcourt lentement la toile sensible de leur existence, découvre des extraits inédits de leurs correspondances, des fragments de leurs journaux intimes... Bon an mal an, il les suit dans les sentiers francs-comtois, les faubourgs parisiens, les méharées sahariennes, qui sous un soleil de plomb, qui sous les bombes, ou encore dans les brumes et le vent. Il suit les méandres de leurs doutes, leurs courses aux Salons et aux expositions en tout genre, et surtout leur intense recherche du beau, du rendu juste. Le récit-témoignage de ces vies foisonnantes a donc au moins triple valeur : biographique, historique et artistique. Il possède également le mérite de mettre en lumière deux figures de femmes car si Paul-Elie Dubois a joui de son vivant et post-mortem d'une envieuse reconnaissance, cela fut beaucoup moins évident pour Jeanne Chabod et Henriette Damart. La dernière page tournée, il demeure comme l'exprime l'artisane de ce minutieux travail : "L'impression de les connaître, sans les avoir jamais rencontrés. Un artiste est d'abord un homme, une femme, et il reviendra toujours à sa qualité d'homme ou de femme pour créer. Il puise dans la vie et dans sa vie la beauté. Il la met au bout de ses doigts et, tourné vers son oeil intérieur, il la transcrit".

09/2021

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Littérature française

L’âme erre …. d’un humour vague !

Jeune, je n'avais probablement pas d'immanence pour l'écriture, seul le hasard d'une profession particulière, l'information médicale, m'a mis le "pied à l'encrier" pour occuper mes temps d'attente de la manière la plus agréable. Peut-être est-ce un instinct de défense dans un contexte pathologique nécessitant une thérapie préventive par la création littéraire, un truc antistress pour contrecarrer l'inhibition de l'action ? Ce qui, au départ, était un exutoire, plus qu'une dilection, est devenu une nécessité culturelle. J'ai, encore aujourd'hui, autant besoin d'écrire et de lire qu'un alcoolique de boire. Chaque jour qui passe, en dehors du plaisir de vivre, et aussi pour entretenir un certain bien-être dans les moments où la morosité pourrait m'envahir, je suis à l'affût des bons mots que j'entends, des belles phrases que je lis, des pensées qui me viennent, celles qui font immédiatement dégainer les post-it avant de les faire entrer dans un texte. Je ne veux pas forcément accéder à la réussite mais simplement échapper à la honte de n'avoir rien fait de ma vie. L'écriture me donne l'impression de vivre une vie plus intense. Ce qui est, peut-être, devenue une vocation transcende mon existence. Ces mots "amis" qui se posent, s'installent pour effacer les maux des mots "ennemis" . Comme un bouquet de flore commensale éradiquant une vénénosité. Même si l'antidote essentiel doit rester l'amour de la vie, l'écriture est un alchimiste remarquable qui peut transformer de manière étonnante la morosité en gaieté. "Lever l'encre" nous transporte vers des horizons de rêves et de liberté. En exprimant les faiblesses de mon for intérieur, par un regard sur ce que, enfants, nous fûmes, adultes, nous devînmes et, séniors, comment nous divaguâmes. En m'octroyant le droit de taquiner les travers des humains dans un mélange d'humour et d'impertinence, j'ai un vaste programme en perspective. de 1962.

09/2021

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Méthode de travail

Propulsez vos affaires - Les 5 piliers fondamentaux pour développer votre sens des affaires

Si vous êtes un travailleur autonome ou un entrepreneur ambitieux qui fait de nombreuses heures au boulot sans avoir les succès espérés... ce livre est pour VOUS ! Vous travaillez sans compter et vous avez du mal à vous expliquer ces insatisfactions et cette folle impression de tourner en rond. Vous avez essayé de nombreuses choses sans grands succès, mais au plus profond de vous, vous savez que vous avez un potentiel incroyable, même si vous êtes déçu de vos résultats ! Pourquoi ? Parce que vous vendre, ce n'est pas nécessairement votre truc ! Ou parce que le marketing n'est pas votre tasse de thé ! Vous êtes un passionné qui rêve de dépassement de soi et de réussite ! Mais si, au lieu de vous épuiser et de vous décourager, je vous proposais de travailler moins tout en augmentant votre chiffre d'affaires ? Peut-être que c'est impossible ou farfelu pour vous, ou que c'est du délire dans votre secteur d'activité. Et si je vous disais plutôt de cesser de travailler... trop ! Mais de travailler... mieux et intelligemment. Vous avez possiblement besoin de mettre en lumière toutes les possibilités qui se trouvent si près, mais que vous ne voyez pas actuellement ! Vous avez besoin de mettre " du " sens dans vos affaires afin de développer " le " sens des affaires. TOUS les travailleurs autonomes et les entrepreneurs, sans exception, ont la capacité de réussir... Et si aujourd'hui vous vous investissiez dans ce qui vous permettrait de vous donner suffisamment de recul et de hauteur pour propulser véritablement vos affaires et passer au niveau supérieur. Accordez-vous cette permission... de réussir ! " Propulsez vos affaires " vous propose une démarche en 5 étapes simples et infaillibles qui vous permettra d'améliorer vos performances, d'attirer de nouveaux clients, d'assurer votre prospérité et de vous bâtir une pratique ou une entreprise à votre propre couleur.

10/2022

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Paternité

Moi, papa

"Je comprends enfin pourquoi je me lève le matin" . Voilà ce que m'a répondu un des meilleurs amis quand je lui ai demandé comment il se sentait quelques jours après la naissance de son premier enfant. C'était il y a 8 ans. A l'époque, J'avais trouvé le concept très sympa, mais vaguement insignifiant pour un ado de 32 ans comme moi. Cinq ans plus tard, c'était à mon tour de décrocher le plus beau métier du monde. Mais une fois qu'on est levés, nous les papas, on va (devoir) faire quoi exactement ? Comment appréhender la première échographie ? Quelles sont les techniques pour communiquer avec bébé in-utéro ? Comment gérer les premières contractions ? Quels sont les bons réflexes pour réussir le premier bain ? Le premier biberon, chaud, tiède ou froid ? Comment vivre de la plus chouette manière la première panade ? Et surtout comment prendre bien soin de la (future) maman ? C'est à toutes ses questions que je vais tenter de répondre en tant que papa d'un merveilleux Gaspard. Tout au long de cet ouvrage parsemé de kilotonnes d'endorphine, je serai accompagné de papas formidables et d'experts de la santé (pédiatre, psychologue, sage-femme, infirmière...) pour me pencher sur une de mes passions : les relations entre un père et son enfant. 2021 années après JC, on a l'impression que les lignes commencent (trop) doucement à bouger, on reconnait au père un rôle essentiel dans la délicate construction du noyau familial, le congé de paternité est allongé en Belgique comme en France. Profitons de cette prise de conscience pour donner au (futur) papa tous les outils nécessaires à son épanouissement dans la parentalité. Adrien Devyver est papa, auteur et journaliste belge. Après son premier ouvrage sur l'univers du TDA/H, il s'adresse aux (futurs) papas en leur donnant un maximum de clés pour mieux comprendre le plus beau rôle de leur vie.

11/2021

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Non classé

J'ai rêvé mon père - Itinéraire d'un Ardéchois

"J'ai toujours aimé la compétition, celle qui oblige à se dépasser, celle qui nous situe par rapport aux autres, celle qui nous fait exister dans la conquête de l'inutile". Quelle belle expression, la conquête de l'inutile ! Au contraire de la guerre, que Marcel Tauleigne vit et décrit avec révolte et indignation, un homme qui grandit dispose de moyens lumineux pour se confronter à l'humain sans le détruire, pour aller à sa rencontre sans passer pour une femmelette, tout en goûtant le plaisir de la curiosité, celui de la découverte, et les présents d'humanité qu'il en récolte (amour, amitié...). C'est ce plaisir qui guide le petit Marcel quand, à neuf ans, il fait son apprentissage comme vacher en haute Ardèche. Evidemment, son père l'abandonne ! évidemment, il lui en veut de son défaut de tendresse, mais quelle merveilleuse école que celle de la vie ! Et finalement, son père ne lui a-t-il pas fait le cadeau que l'on attend d'un père : le chemin de l'autonomie et la transmission de ses racines ? Tout bourru ait-il été... Marcel Tauleigne écrit son enfance avec la même ingénuité que s'il n'avait pas grandi, sans chercher à comprendre, sans analyser. Et l'écriture n'en est que plus juste, bien centrée sur le personnage : c'est vraiment l'enfant qui raconte, dans toute sa naïveté. Le ton est plus grave lorsqu'il aborde sa période adolescente et la guerre d'Algérie (qu'il fait comme infirmier...). Mais la révolte et la compassion ne sont pas celles d'un grand-père qui se souvient, c'est le jeune homme qui s'exprime. Cette impression que la plume de Marcel Tauleigne grandit avec lui au fil des pages, donne au récit toute sa justesse, toute sa fluidité, son originalité, pour le plus grand plaisir du lecteur.

06/2005

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Poésie

DERNIERS POEMES. En vers et en prose

"Max Jacob, ou la grâce. Si la poésie dit quelque chose à l'homme - quelque chose que ne lui disent pas le roman, ni la philosophie - ce doit être ceci : que tout soit nouveau. C'est à cela, il me semble, qu'on reconnaît le poète, à cet appétit démesuré de nouveau, jusqu'à l'ivresse, jusqu'à la folie parfois. Alors ce n'est pas affaire de quelques adjectifs, ni recherche de quelque impression particulière sur l'esprit du lecteur, mais désir de changer le monde, et pour cela de changer le langage, de se changer tout entier, comme de se retourner. Au plus profond il y a ce désir, comme un qui perdrait son enveloppe humaine et revêtirait la parure de l'ange, ou comme un qui se perdrait dans le gouffre de sa propre géhenne. Le chamane, au moment de l'extase, entend venir vers lui les esprits, dans un bruit de galop, dans une rumeur inconnue qui l'angoisse et le ravit. Puis, le moment venu, il se sépare de lui-même, il prend son vol au-dessus du monde. Il y a ce souffle dans la poésie de Max Jacob, comme un vent venu de l'autre côté du monde, apportant la substance de l'éternité. C'est ici, dans ces "derniers poèmes", que l'on sent le mieux la vérité de cette révélation. Car, tandis qu'il écrit sur l'enfer, sur l'infini de l'espace, "les dièses et les bémols du silence kilométrique de l'azur", lui, "Max le fou", qui découvre qu'il est le "clown" : "Jadis personne ne me remarquait dans la rue, maintenant les enfants se moquent de mon étoile jaune. Heureux crapaud ! tu n'as pas l'étoile jaune" ! Alors se préparent les événements terribles qui le conduiront à la misère du camp de Drancy, et à la mort". J-M-G Le Clézio, 29 juin 1981

03/1982

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Thrillers

Mourir ne suffit pas

Julia Domazan, psychologue réputée, anime chaque week-end Au coeur de la nuit, une émission radiophonique de grande écoute, basée sur un dialogue intime avec les auditeurs. Un soir d'automne, elle est interrompue par l'annonce d'une prise d'otages dans un restaurant huppé, place de la Madeleine. L'agitation règne à la rédaction, et Julia ne peut se défendre de l'impression étrange que cette soirée ne sera pas comme les autres. Elle reprend pourtant l'antenne et accepte un nouvel appel. Il s'agit d'une auditrice terrifiée, cachée dans une des pièces du restaurant où elle a trouvé refuge à l'arrivée des terroristes. Est-ce un hasard si Sylvie Pollet souhaite parler à Julia plutôt qu'à la police ? S'engage alors un tête-à-tête troublant entre les deux femmes, tandis que la prise d'otages se poursuit de façon dramatique et que la tension monte au sein de la police et des autorités politiques. Danielle Thiéry a effectué une longue carrière au sein de la police française et a été nommée première femme commissaire divisionnaire, en 1991. Elle a commencé en parallèle une activité de scénariste pour la télévision et d'auteure de polars. De nombreux ouvrages, du document au roman en passant par des témoignages, lui ont valu des prix littéraires, dont le Prix du quai des Orfèvres en 2013. Elle est également auteure de polars pour la jeunesse. Marc Welinski a effectué l'essentiel de sa carrière dans les médias. Il a été notamment chargé de mission à la direction du développement de France Télévision, puis directeur général de Pathé live. En 1997, il fonde avec Jacques Chancel la chaîne musicale Mezzo. Il mène parallèlement une carrière de romancier et a publié six thrillers, dont Le Syndrome de Croyde, qui a été adapté à la télévision pour France 2 en 2018 sous le titre Les Ombres du passé.

06/2021

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Géopolitique

La Révolte

L'objection de conscience d'un ancien mercenaire de Wagner C'est la bataille de Deir ez-Zor, le 7 février 2018, qui aura tout changé pour Marat. Ce jour-là, les mercenaires de Wagner venus en Syrie pour combattre Daesh se retrouvent lancés dans un assaut contre les Kurdes, pourtant eux-mêmes adversaires déterminés de l'Etat islamique. Le combat sera meurtrier pour les soldats de fortune russes qui dénombreront deux cents morts que le Kremlin ne reconnaîtra jamais. Après une nuit blanche à réfléchir, Marat décide de tout remettre en cause. Pour qui se bat-il ? Pour qui accepte-t-il de servir de chair à canon ? Pour libérer la population syrienne de Daesh, comme on le lui a vendu, ou simplement pour soutenir le régime de Bachar al-Assad ? Déjà, auparavant, en mars 2018, le " nettoyage " sanglant de la Ghouta, un quartier des environs de Damas devenu un fief des opposants au pouvoir de Bachar al-Assad mais surtout à Daesh, avait ébranlé sa conscience de soldat. Le contact avec les populations, souvent pillées par l'armée régulière elle-même, l'intérêt exclusif des mercenaires russes pour l'argent avaient fait germer l'impression tenace de se trouver du mauvais côté. Malgré les risques encourus, Marat va démêler le fil des mensonges officiels et révéler les dessous d'une guerre sordide : intérêts particuliers des Présidents russe et syrien, incapacité de l'armée régulière à intervenir sur le terrain autrement que par des bombardements meurtriers... Enfin, son témoignage livre un portrait rare et inédit d'Evgueni Prigojine, le fondateur du groupe Wagner que Marat a beaucoup fréquenté à Saint-Pétersbourg : surnommé " Le cuisinier ", cet oligarque puissant et mystérieux serait l'un des " faucons " du Kremlin, capable de s'opposer frontalement au président Poutine pour amener le pays à épouser une ligne de plus en plus dure. Un livre essentiel pour comprendre la course folle où se trouve lancée la Russie d'aujourd'hui.

02/2023

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Histoire de France

1814, la campagne de France

Voilà tout juste deux cents ans, le Nord, l'Est et le Sud-Ouest de la France étaient envahis par les armées coalisées (Russes, Allemands, Autrichiens au Nord ; Anglais, Espagnols & Portugais au Sud), décidées à en finir définitivement avec Napoléon Ier que la désastreuse campagne de Russie avait si considérablement affaibli. En l'espace d'un trimestre (de janvier à avril 1814), le sort de la France (et de l'Empire) semble tour à tour sauvé ou perdu, au gré des batailles à demi-gagnées ou à demi-perdues par des armées françaises qui luttent le plus souvent à 1 contre 3 ! Mais, au final - on le sait -, la fortune tournera en défaveur d'un Napoléon qui ne parvient pas à empêcher Paris, après une terrible bataille dans les faubourgs, de tomber aux mains des Coalisés et qui, pris dans un infernal engrenage de malchances successives, finit par abdiquer, abandonné par tous... Le 1814 de Henry Houssaye est un ouvrage inouï où l'on suit, au jour le jour, parfois même d'heure en heure, le déroulement haletant des événements : on se trouve sur les chemins qui mènent aux champs de bataille, aux marches en avant ou aux retraites ; dans les villes assiégées, prises ou reprises, au sein des états-majors qui échafaudent fiévreusement des plans ; au côté des maréchaux, des généraux, des politiciens du gouvernement de régence à Paris et leurs (vacillants) états d'âme ; enfin dans l'intimité même de Napoléon Ier et de ses soldats... Par son style alerte, sa précision éclairante du détail, sa minutie, son souffle dans l'évocation, sa documentation faramineuse et toujours édifiante, 1814 donne la fascinante impression de remonter deux siècles de temps et d'être immergé au coeur de l'Histoire aux instants décisifs et précis durant lesquels elle se déroule le plus intensément. C'est certainement un des plus brillants, des plus complets et des plus compréhensibles ouvrages sur la chute du Premier Empire.

10/2014