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essai politique

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Littérature française

Oeuvres complètes

Editrice et préfacière des Essais, la " fille d'alliance " de Montaigne produit aussi de 1594 à 1641 une oeuvre aussi copieuse que diverse. Cette première édition critique intégrale en présente le dernier état autorisé, avec la totalité des variantes, une annotation complète et un abondant paratexte.

04/2024

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Ethnologie

Afrodescendances, cultures et citoyenneté

Etre afrodescendant et jouir de la pleine citoyenneté s'avère une question sensible partout dans le monde. Les demandes sociales des afrodescendants sont partout et renvoient à la reconnaissance, ce qui veut dire devenir pleinement sujet de droit sans nier pour autant la mémoire du passé et le rapport identitaire aux références et aux récits qui construisent les riches cultures élaborées par les afrodescendants, cela tant sur le plan local que sur le plan transnational, en même temps qu'à une demande d'engagement politique de la part des Etats qui doivent trouver des solutions aux problèmes collectifs des afrodescendants le plus souvent aux prises avec la pauvreté et un faible statut social. Il s'agit aussi, pour les Etats, de mettre en place des politiques diverses reliant plusieurs aspects de la vie sociale : politiques de lutte contre le racisme, politiques culturelles inclusives, politiques de la mémoire de l'esclavage et, bien sûr, politiques sociales avantageuses. Plusieurs questions se posent à nous, par exemple : les afrodescendants qui ne sont pas des élites politiques ou culturelles entretiennent-ils cette "mémoire de l'esclavage" ? Quels sont les groupes qui, au contraire, rejettent une telle mémoire ? De nombreux leaders politiques sont d'accord pour concentrer leurs réclamations de meilleures conditions de vie sur cette question de la pleine citoyenneté. En quoi cette question de la citoyenneté fait-elle ou non écho aux premiers intéressés, en l'occurrence ceux qui seraient susceptibles d'en bénéficier ? Comment relier citoyenneté et mémoire de l'esclavage, mais aussi références culturelles ancestrales, mémoire de l'Afrique et identité composite ? Quelles sont les stratégies politiques et culturelles mises en place par les afrodescendants pour relier mémoire de l'esclavage et luttes pour la citoyenneté ? Quelles sont les pratiques culturelles effectives des afrodescendants servant à reconstruire, directement ou indirectement, une citoyenneté par le bas ? Ce sont toutes ces questions, une à une ou interreliées, que ce livre permet d'ouvrir tout en offrant, sinon des réponses, tout au moins des repères et des voies de réflexion des plus fructueuses.

11/2013

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Quatrième République

Histoire du SAC. Les gaullistes de choc (1958-1996)

Histoire du service d'ordre gaulliste, entre politique et barbouzes. SAC : Service d'Action Civique. Peu d'organisations politiques ont autant défrayé la chronique et suscité les passions que le service d'ordre gaulliste, fondé en 1960. Ses milliers d'adhérents, rugueux et déterminés, protégeaient les meetings et campagnes d'affichage du parti au pouvoir. Gaullistes fidèles, anciens de la Résistance ou de la France libre pour beaucoup, ils vouaient un culte au Général dont ils se considéraient comme les grognards inconditionnels. Ce carré de la Garde était engagé lors des élections compliquées et les moments de crise du régime (putsch des généraux, barricades de 68). Mais le SAC avait aussi sa part d'ombre. Car à côté d'une majorité d'honnêtes militants figuraient des éléments douteux : membres d'extrême droite attirés par l'anticommunisme violent, aventuriers et escrocs mythomanes, malfrats à la recherche d'une impunité policière et judiciaire. Des mauvaises fréquentations expliquant les délits dans lesquels des adhérents se trouvaient impliqués : braquages, trafics de drogue, d'armes et de fausse monnaie, proxénétisme, escroqueries, rackett, agressions... Aux méfaits crapuleux s'ajoutaient à l'occasion des dérives et violences politiques : infiltration des forces de l'ordre, provocations et espionnage clandestin, coups contre les militants de gauche. Que le patron politique du SAC ait été Jacques Foccart, puissant et mystérieux conseiller du Général pour les affaires sensibles touchant aux services secrets, à l'Afrique et à l'outre-mer, achevait d'exciter les imaginaires. Le SAC n'aurait-il pas été un service d'ordre barbouzard jouant les polices parallèles ? Sans négliger cette part de fantasme, et fort de sources inédites, François Audigier démêle le vrai du faux et inscrit l'histoire de l'organisation dans un temps plus long. Il en réaffirme la nature politique en montrant que les gros bras étaient aussi les petites mains d'un gaullisme manquant alors de militants et en soulignant les liens personnels forts du Président avec ces " Prétoriens " du régime. Plus largement, il explore les questions sensibles du lien aux forces de l'ordre officielles, de la pratique du renseignement politique et de l'infiltration des services de sécurité. Loin des clichés, l'ouvrage se penche enfin sur les membres du SAC, des grandes figures (Charles Pasqua, Pierre Debizet, Paul Comiti...) aux adhérents les plus modestes, ces Mamelouks du Général souvent plus sensibles à l'épopée du gaullisme qu'à son programme politique, ces militants bagarreurs qui, en marge du parti, constituaient un " corps franc " dévoué à de Gaulle.

04/2021

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Beaux arts

Regarder le paysage. La collection du Musée d'art du Valais, Edition bilingue français-allemand

Le dialogue entre le regard humain et l'art guide le lecteur au travers des pages de ce livre, dont le paysage constitue la trame. Depuis l'essai Mort du paysage ? en 1982, ce thème est devenu un véritable sujet de débat. L'idée que "tout paysage est un produit de l'art" , comme l'a démontré le philosophe Alain Roger (Court traité du paysage, 1997), est ici développée au prisme des collections du musée d'Art du Valais. Le thème du paysage est relatif à une conception du monde et à un regard soumis à un système de valeurs esthétiques, philosophiques ou religieuses, scientifiques, politiques ou sociales. Cet ouvrage, publié à l'occasion de la nouvelle exposition permanente du musée d'Art du Valais, reflète la richesse des collections du musée centrées sur l'école de Savièse, l'histoire du paysage et l'art contemporain, mais aussi sur des montagnes inventées par un ordinateur, le sublime des Alpes, le vertige du romantisme, des compositions de style 1900, un paysage sonore... Le livre aborde l'impor tance de l'art dans la création du paysage occidental. Cette promenade à travers l'histoire du paysage est ponctuée de haltes permettant de découvrir des ensembles d'oeuvres exceptionnels. Le fil rouge demeure principalement chronologique, débutant à la fin du XVIIIe siècle avec Caspar Wolf, pionnier de la peinture alpestre, il se déploie avec des artistes comme Raphael Ritz, Marguerite Burnat-Provins, Ernest Biéler, Edouard Vallet, Angel Duarte et Valentin Carron. Tous ces artistes participent à leur façon au développement artistique lié au Valais.

11/2019

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Actualité et médias

Génération réenchantée. Chroniques du progrès

"Vous êtes président de la République. Il vous reste un peu moins d'un an de mandat. Je vous demande de réfléchir à une réforme, plus exactement à votre réforme. Mettez-vous en situation. Réfléchissez à celle que vous voulez porter, celle que vous regretteriez de ne pas avoir faite, celle dont vous êtes convaincus qu'elle peut produire une étincelle dans la société". Voilà l'esprit de conquête d'Etienne Grass qui va, à partir de ses expériences, développer dans cet essai les réformes nécessaires pour notre pays. Avec Najat Vallaud-Belkacem, Etienne Grass a été à l'origine des grandes lois sur les droits des femmes et l'interdiction de la prostitution, avec Martin Hirsch il a mis en place le service civique et le RSA. Il est un spécialiste des politiques sociales, de jeunesse et de santé. J'ai deux "fabriques à idées" : l'une le jour, qui est celle du technocrate, et l'autre la nuit, qui est celle du noctambule. Celle du technocrate tout d'abord, qui sait par l'expérience comment se détermine l'Etat, par quel tamis passe une décision avant de remonter au plus haut niveau, où sont les risques, les solutions, les expertises. Quels sont les calendriers ? Comment embarqués la société ? Celle du noctambule ensuite, que je continue d'alimenter avec la passion de pousser plus loin ma compréhension du monde et de disposer ainsi d'un plus large trousseau de solutions à offrir à ceux qui me solliciteront.

11/2016

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Economie

LA TENTATION HEXAGONALE. La souveraineté à l'épreuve de la mondialisation

La France est-elle en train de perdre sa souveraineté économique ? On pourrait le redouter à l'heure de la mondialisation des échanges et des " firmes globales ", où les produits d'Asie inondent les marchés et où les technocrates de Bruxelles semblent dicter leurs politiques aux Etats-nations. Ces appréhensions, écrit Elie Cohen, sont mal fondées : la mondialisation n'a pas l'ampleur qu'on lui prête ; les échanges avec les pays à faible coût de main-d'œuvre sont dérisoires ; les " firmes globales " sont peu nombreuses et leur influence économique est la même depuis trente ans. Quant à la Commission européenne, elle n'a rien imposé et ne peut rien imposer à l'Etat français : ni le démantèlement du service public, ni la privatisation des entreprises, ni l'ouverture commerciale. L'organisation de l'Europe n'affaiblit pas notre souveraineté économique mais, au contraire, la renforce : elle donne à la France pour partenaires privilégiés des pays qui partagent le même modèle économique et social ; elle lui garantit le respect par tous d'une norme commune ; elle lui procure les moyens de marquer les règles du commerce mondial. Bref, elle lui offre des atouts que, seule, la France n'aurait pas. De fait, avec l'Europe, l'Etat français s'est donné une contrainte pour s'adapter au nouvel ordre économique, pour forcer aussi les esprits et les groupes d'intérêt à rompre avec leurs vieilles habitudes. Cet essai veut apaiser des inquiétudes légitimes, mais aussi prévenir contre les illusions d'une rhétorique incantatoire sur l'exception française.

02/1997

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Histoire de France

Les origines de la France. Quand les historiens racontaient la nation

Le débat sur l’identité nationale est refermé, la Maison d’histoire de France est enterrée. Mais comment prendre congé des idées fausses que continuent à défendre les tenants d’une continuité mystique de l’identité nationale ? En démontrant que la question des origines de la France est une invention des historiens du XIXe siècle, Sylvain Venayre propose une sortie élégante et savante de cette controverse typiquement française. Car l’écriture de l’histoire de France a connu un bouleversement décisif au lendemain de la Révolution. Les rois détrônés, le peuple tout entier en devenait l’acteur central. A ceux qui voulaient désormais écrire cette nouvelle histoire, une question fondamentale était posée : de quand date la France ? D’Augustin Thierry à Ernest Lavisse, en passant par Guizot, Michelet ou Vidal de la Blache, il n’en est guère qui, des années 1810 aux années 1930, y échappèrent. En dix brefs chapitres suivis d’une brève anthologie de textes, cet essai à l'écriture alerte retrace l’extraordinaire floraison des théories sur les origines de la France. On y croise les Francs, les Gaulois, les Celtes, les Romains et toutes les métaphores – l’arbre généalogique, les racines, le germe, la nature, le baptême, le sol, le sang… – utilisées jusqu’à nos jours. Si, dans les premières décennies du XXe siècle, la « hantise des origines » cesse de passionner les historiens, elle ne continue pas moins d'irriguer les discours politiques. Rappeler l’histoire de ces théories, c'est aussi se donner les moyens de les mettre à distance.

04/2013

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Histoire internationale

Les Moundang du Cameroun et du Tchad. Onomastique et histoire (XVIIIe-XXe siècle)

Ce livre tente d'appréhender l'histoire des Moundang du Cameroun et du Tchad, pour la période comprise entre le XVIIIe et le XXe siècle, à travers l'onomastique, science des noms propres au sens large. Il s'articule autour d'une question centrale : de quels messages sont porteurs les noms en pays moundang, et quelles informations permettant d'éclairer davantage l'histoire des Moundang peut-on en tirer ? En s'efforçant d'y répondre, cette étude parvient à démontrer que l'onomastique et l'histoire des Moundang sont intimement liées. Le nom, en effet, est une source de l'histoire dès lors qu'il est attribué dans un milieu et à un moment donnés. Chez les Moundang, le nom rappelle dans la plupart des cas certains événements contemporains à la naissance. En remontant aux sources des noms et en essayant de cerner les différentes circonstances de dénomination de l'ethnie moundang (ethnonymie), des personnes (anthroponymie), et des lieux (toponymie), l'auteur a pu reconstituer quelques séquences du passé des Moundang. Celles-ci, pour l'essentiel, concernent l'origine du peuple moundang, son processus migratoire, son installation sur les sites actuels avec ses conséquences sur l'environnement physique, ses contacts à des degrés divers avec certaines populations, et les mutations politiques et culturelles qui en ont résulté. Il s'agit d'un essai original et pertinent, tant dans sa démarche méthodologique que dans sa problématique et ses résultats ; un livre d'histoire qui relance les débats sur les origines et l'évolution des peuples.

09/2015

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Sciences historiques

Vivre ensemble, vivre avec les autres . Conflits et résolution de conflits à travers les âges

"Toute cette histoire est un ramas de crimes, de folies, et de malheurs, parmi lesquels nous avons vu quelques vertus, quelques temps heureux, comme on découvre des habitations répandues, ça et là dans des déserts sauvages." Le jugement par lequel Voltaire terminait son Essai sur les moeurs en 1756 paraît, à bien des égards, encore d'actualité. Les conflits civils et les conflits externes se succèdent, se croisent, posant toujours la question de leurs origines et de leur résolution. Les contributions regroupées dans ce volume proposent un regard transhistorique large sur ce sujet. De la Grèce antique au Canada contemporain en passant par l'Europe d'Ancien Régime, les auteurs examinent la pérennité de certaines attitudes, l'évolution de certaines situations. Les Etats et sociétés réfléchissent sans cesse aux états de guerre et de paix, tant sur le plan des pratiques que de leur verbalisation, tant sur le plan national qu'international. La guerre se vit maintenant au quotidien, grâce entre autres à la force des nouveaux médias sociaux, qui, parfois, se substituent aux institutions politiques et judiciaires traditionnelles. Mais l'arrivée de ces nouvelles technologies dans nos vies ne peut changer brutalement nos façons de penser et d'agir, ce que les historiens appelaient les "mentalités" il y a peu de temps encore. Les textes présentés par une équipe internationale de chercheurs offrent donc l'occasion de réfléchir, sur la base de la longue durée, sur une réalité d'aujourd'hui : comment faire pour revivre ensemble et revivre avec les autres aux lendemains de conflits de base ou de haute intensité.

12/2012

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Sciences politiques

Que reste-t-il de l'autorité en Afrique ?

L'autorité est une richesse que l'Afrique peut bien se targuer d'avoir possédée. Naguère, les parents avaient leurs enfants en mains, les chefs avaient l'obéissance de leurs sujets et force restait toujours aux coutumes. En somme, les traditions et les personnes qui détenaient des parcelles d'autorité étaient considérées, respectées et parfois même craintes. Il n'en fallait pas davantage pour faire régner la concorde, l'harmonie et la paix dans les sociétés traditionnelles africaines. Les convulsions publiques, les rébellions et les crises de tous genres, si souvent déplorées de nos jours, y étaient inconnues. Aujourd'hui, le continent africain traverse une crise d'autorité à l'origine de la plupart des problèmes auxquels il est confronté. Les phénomènes des enfants de la rue et des enfants soldats, les agitations scolaires et universitaires, les mutineries sanglantes et les insurrections armées ne sont-ils pas des manifestations éloquentes de cette crise ? A la réflexion, la crise d'autorité est de loin plus préoccupante que nombre de fléaux qui alimentent sans cesse la presse et mobilisent aussi bien les classes politiques, les sociétés civiles, les grandes puissances que les organisations de défense des droits de l'homme. Mais combien sommes-nous à le réaliser ? Dans cet essai, l'auteur passe en revue les domaines dans lesquels la crise d'autorité fait le plus de tort à la société et plaide pour la prise de conscience du lecteur sur ce phénomène qui, quoique discret et rarement évoqué, constitue une entrave au développement des pays africains.

07/2008

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Histoire et Philosophiesophie

Entre la cellule et l'esprit : questions aux biologistes

Parmi toutes les sciences qui irriguent notre société c'est bien la Biologie qui occupe le podium. A la fois outil de connaissance et instrument d'applications quotidiennes, elle s'incarne dans la médecine, la maîtrise de la procréation, l'agroalimentaire, l'écologie. Les scientifiques se réclamant d'elle offrent à l'opinion des découvertes sans cesse plus flamboyantes en neurobiologie comme en génétique. Mais quand un citoyen observe l'activité des biologistes comme un honnête homme regardait les savants au siècle de l'Encyclopédie, il ne peut dissimuler ses questionnements. Loin des échauffements médiatiques sur le clonage, les OGM, les comités d'éthique, c'est à des interrogations plus directement sociales que l'essai Entre la cellule et l'esprit : questions aux biologistes invite le lecteur. Déjà l'approfondissement des connaissances biologiques dépasse les capacités réceptives des publics. Déjà les découvertes sur les gènes de la mort font vibrer des affects incertains. Mais plus que tout l'on voit les neurobiologistes aborder couramment à des rivages qui jusqu'alors leur étaient étrangers, voire interdits : parler de l'intelligence, de la conscience, de l'esprit leur devient familier. Dès lors un appel peut leur être lancé, pour que sur ce chemin ils s'acceptent coopérants avec tous les autres chercheurs et praticiens, qui étudient l'être humain dans ses manifestations visibles : sciences humaines, sociales et politiques, psychanalyse et aussi arts et religions. Tout les y invite : les facilités de communication jusqu'alors inconnues mais aussi le grand mouvement d'unification qui nourrit toutes les sciences.

03/2000

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Droit

L'exercice du pouvoir

Les modes d'exercice du pouvoir font souvent l'objet de deux discours presque contradictoires. A l'exception de Michel Foucault, dont le prestige était tel qu'il pouvait énoncer que " le pouvoir ce n'est pas le mal ", la très grande majorité des sociologues français dénonce à peu près toutes les formes d'autorité. A l'opposé, la pensée américaine et, plus encore, la pratique sociale s'ingénient à en légitimer l'existence et à en renouveler à l'infini les modalités. Or ce quasi-monopole accordé au mode ancestral d'exercice du pouvoir a pour effet de détourner l'attention de deux autres voies : la ruse et le réseau, qui sont aujourd'hui de plus en plus empruntées. L'histoire contemporaine de l'ensemble des organisations des Etats-Nations aux entreprises en passant par les religions témoigne du rôle déterminant des arcanes de la ruse, qu'il s'agisse de la séduction, du mensonge et du secret, en particulier dans les guerres actuelles entre Etats et entreprises. Nos démocraties ne connaissent de crise de l'autorité que parce qu'elles sont devenues des " résocraties ", depuis les amicales d'anciens élèves de nos grandes écoles jusqu'aux confréries : francs-maçons, Opus Dei, partis politiques etc., qui préludent au choix des élites dominantes avant même qu'elles n'exercent par les mêmes voies leurs prérogatives. Dans cet essai, Alain Cotta recense et dissèque le fonctionnement de ces multiples réseaux qui sont devenus le mode d'exercice privilégié de tous les pouvoirs.

11/2001

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Sociologie

L'émergence d'un peuple monde

Cet essai porte sur la mondialité. Il part du constat selon lequel les problèmes majeurs auxquels nous sommes confrontés - détérioration du climat, oppression des femmes, montée de la misère, etc. - ont une dimension clairement mondiale. Face à elle, la mondialisation économique et financière occupe le devant de la scène. Loin de résoudre les problèmes, elle les génère et les aggrave. Se pose alors la question de savoir si, face à l'urgence et la gravité de l'évolution mondiale, émerge un acteur qui soit capable de s'y affronter de manière positive. Ce livre répond par l'affirmatif à cette question : un tel acteur apparaît, qu'il est proposé d'appeler : Peuple Monde. Il apparaît dans une série de manifestations concrètes : la progression du métissage, la rencontre des cultures, la confrontation aux mêmes événements mondiaux, les échanges qui circulent dans les réseaux de télécommunications, la sensibilité croissante aux problèmes du devenir humain, une certaine prise de conscience que leur solution se situe désormais à l'échelle de la planète. Toutefois cette émergence d'un Peuple Monde est fragile, embryonnaire. Le présent ouvrage se propose d'explorer les conditions, subjectives et éthiques, d'un renforcement de cette émergence. Il montre que cela passe par des remises en cause assez profondes de notre culture et de nos démarches politiques. Et il expose les lignes de ces remises en cause, en se centrant sur une éthique de la pleine liberté et de la générosité, et sur les apports de la civilité.

03/1999

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Beaux arts

Le geste emprunté

Une carapace de plumes enfermant, dans sa roue motorisée, le corps d'une danseuse, d'énormes nanas en papier méché à faire danser, une Bunny girl arpentant un terrain labouré en talons aiguilles, un guéridon dansant capable d'exprimer les tourments de l'âme, des corps réduits à l'état d'objets absurdement performants, une parole trop longtemps bridée devenue acte : autant de gestes "déplacés". Ces artifices, ces attributs ostentatoires, ces débordements mécaniques, visibles tant chez Rebecca Horn, Niki de Saint Phalle et Pina Bausch que dans des pratiques performatives contemporaines, en exposant les ficelles du corps, témoignent d'une idéologie prégnante dans laquelle le féminin se voit bien souvent réifié. Ces figures du corps contraint ravivent, pour mieux les subvertir, des mythes tenaces relatifs à la grâce et à l'altérité qui hantent la littérature, les arts visuels et les arts vivants. Par l'analyse de ces oeuvres grotesques et poétiques à la fois, cet essai nous invite, dans le sillage d'Aby Warburg et de Marcel Mauss, à percevoir le geste comme vecteur d'identité lié aux attentes sociales et politiques mais aussi aux mythes et aux fantasmes. Entre conformation à un idéal, incorporation des codes et résistance, les postures forcées, traversées de désirs contraires, révèlent alors, sous l'apparente soumission, leur capacité transformatrice. A l'encontre d'une illusoire liberté tant prônée par nos sociétés contemporaines, Anne Creissels engage, en traversant l'histoire et les disciplines, à penser le geste comme fondamentalement emprunté, condition paradoxale de sa métamorphose.

02/2019

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Religion

Femmes et pouvoir en Islam

La participation massive des femmes aux révolutions au Moyen-Orient et au Maghreb a conduit à un changement de leur image dans l'opinion publique et les médias occidentaux. Mais l'occidentalocentrisme, fondé sur le primat de la différence, continue d'encombrer certains discours féministes. Explorant la question des femmes et du pouvoir en islam avec une attention particulière portée au Moyen-Orient, Azadeh Kian offre un aperçu de quatre périodes historiques : l'avènement de l'islam, la période médiévale, l'époque moderne et l'époque contemporaine. L'histoire des sociétés à majorité musulmane montre en effet que les femmes y jouissaient de l'autorité tant du fait de leurs connaissances religieuses que poétiques, littéraires, scientifiques ou encore politiques et militaires. Elles ont tenté d'influencer, de contester ou de subvertir la structure sociale dominée par les hommes, que les lois islamiques ont consolidée. Ce n'est donc pas l'islam qui entrave l'émancipation des femmes, mais son instrumentalisation par des hommes qui visent à conserver privilèges et pouvoirs. Ne faut-il pas dès lors rejeter la lecture figée et traditionnaliste du Coran et réinterpréter les textes sacrés et les lois islamiques ? A travers l'historicisation et la contextualisation de l'islam, des militantes féministes et des droits des femmes ont ouvert des exégèses coraniques et jurisprudentielles aux lectures et interprétations alternatives visant à rétablir l'égalité entre les hommes et les femmes. Cet essai, fondé sur des recherches bibliographiques et de terrain, remet en perspective la place et le pouvoir des femmes au sein de l'islam.

03/2019

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Sciences de la terre et de la

La famine vaincue ?

Avec la maladie et la guerre, la famine, qu'il ne faut pas confondre avec la faim, est un des grands malheurs qui frappe le monde depuis toujours, au point que l'Apocalypse en a fait son troisième cavalier. Pourtant, il y a 10 000 ans, les paysans du monde ont commencé à développer l'agriculture et l'élevage, mais, tels Sisyphe, ils ont constamment échoué : partout, la famine a toujours gagné, aidée parfois, dans un passé récent, par des politiques agricoles hostiles aux paysans. Et puis, depuis une génération, les famines naturelles ont disparu, suite à des progrès agricoles fulgurants. Il est évidemment trop tôt pour pavoiser, car la faim et la malnutrition existent encore, et l'augmentation à venir de la population africaine peut provoquer des mauvaises surprises. Il semble toutefois que les famines naturelles aient disparu. Cet essai rend hommage aux paysans du monde, ainsi qu'aux chercheurs et aux institutions comme la FAO qui ont permis d'obtenir ce résultat. Né en 1941, fils de paysans bretons très pauvres, licencié ès lettres classiques, ancien élève de Sciences Po et de l'ENA, Pierre le Roy a fait toute sa carrière dans le monde agricole et a écrit une dizaine d'ouvrages sur l'agriculture française, européenne et mondiale. Aujourd'hui retraité, il est par ailleurs le créateur de l'indice du bonheur mondial, publié tous les ans depuis 2000 sur le site Internet GLOBECO, et continue à étudier l'évolution de l'agriculture et de l'alimentation mondiales.

03/2019

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Sciences historiques

Une race imaginaire. Courte histoire de la judéophobie

Le présent livre dépasse l'interminable débat sur l'antisémitisme et l'antisionisme, et lui donne de nouvelles et stimulantes dimensions. Il remonte aux débuts de l'histoire de la judéophobie, et remet en cause l'idée selon laquelle le christianisme se serait édifié après et en opposition au judaïsme. Au contraire, estime-t-il, et malgré le présupposé chronologique, c'est bien le judaïsme qui s'est constitué sous la pression du christianisme, s'accommodant du même coup des termes du procès que lui ont fait, des siècles durant, ses ennemis. Ce renversement est riche de bénéfices intellectuels et politiques. Il rend caduque la mauvaise querelle assimilant l'antisionisme à l'antisémitisme (celle-là même qui fut relancée par Emmanuel Macron), et nourrit des questionnements parfaitement contemporains : " Jusqu'à quel point, écrit Shlomo Sand, le sionisme, né comme une réponse de détresse à la judéophobie moderne, n'en a-t-il pas été le miroir ? Dans quelle mesure, par un processus dialectique complexe, le sionisme a-t-il hérité des fondements idéologiques qui ont, de tout temps, caractérisé les persécuteurs des juifs ? " Un essai brillant et brûlant. Professeur émérite à l'université de Tel-Aviv, Shlomo Sand est l'auteur de nombreux livres, parmi lesquels Comment le peuple juif fut inventé (Fayard, 2008), qui a suscité des nombreuses controverses, où il questionne durement la construction mémorielle de l'Etat d'Israël. Il a récemment publié au Seuil son premier roman, La Mort du Khazar rouge, désormais en Points. Traduit de l'hébreu par Michel Bilis

03/2020

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Critique

La littérature par l'expérience de la création. Théories et enjeux

Comment appréhender la littérature en se projetant vers les oeuvres à créer ? A l'aune de la recherche-création, cet essai prend le parti fort de définir le littéraire de manière prospective, en apportant de solides repères théoriques. Des deux visages de Janus de la littérature, cet ouvrage s'attache à celui tourné vers l'avenir, celui que l'on scrute au moment d'écrire et de se projeter vers l'oeuvre à bâtir. Il prend le parti fort de définir le littéraire de manière prospective, par une vaste enquête historique et critique, d'Aristote à John Dewey, des écrivains classiques à ceux et celles qui le seront. L'enquête se déploie au fil d'infinitifs à actualiser qui désignent des gestes d'écriture et s'organise en quatre grandes questions : Quelles conceptions de la création ? Quel redéploiement des repères littéraires ? Quel cadre génératif ? Quelles politiques du littéraire ? Cette étude novatrice construit un paradigme qui pourra accompagner toutes les pratiques de l'écriture créative et les cursus littéraires dédiés aux écrivain·es. L'ouvrage répond aux interrogations contemporaines sur la bascule dans la praxis, la culture de la production et la tentation du littéraire. Il offre de solides repères pratiques et théoriques pour la recherche-création. AMarie Petitjean est professeure de littérature française et création littéraire à CY Cergy Paris Université. Elle est membre de l'UMR Héritages : patrimoine/s, culture/s, création/s (CNRS/ Ministère de la culture/CYU). Elle a en particulier publié La recherche-création littéraire, Peter Lang, 2021.

11/2023

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Actualité et médias

Le coup d'État des juges

Nous les connaissons tous. Ils sont juges d'instruction à Rennes, à Paris ou à Lyon. Ils n'hésitent pas à affronter les grands de ce monde, à les convoquer, à les mettre en examen, qu'ils soient patrons, députés, maires ou anciens ministres. D'Alain Carignon à Loïc Le Floch-Prigent, de Gérard Longuet à Michel Roussin, la liste serait longue. En prison, le quartier réservé aux personnalités déborde. Qui d'autre verrons-nous tomber demain ? Il ne se passe pas un jour sans que la presse vante ces nouveaux croisés, qui nous sauveraient, dit-on, de la corruption des élites. N'assiste-t-on pas déjà à toutes les dérives, de l'intimidation menottes aux poignets à la libre interprétation des lois ? Sans parler du secret de l'instruction, qui n'est plus un secret pour personne, et surtout pas pour la presse... Dans cet essai aux accents polémiques, Eric Zemmour tord le cou à un certain nombre d'idées reçues. De la prudence cynique des hommes politiques au réveil des Sages du Palais-Royal, de la multiplication des cours de justice à l'Europe qui légifère, du culte de la transparence au financement des partis, des maires dans la tourmente à l'immigration intouchable, le juge tranche et punit. Qui donc sont ces magistrats ? Comment l'esprit révolutionnaire leur est-il venu ? N'ont-ils pas oublié qu'il n'y a en démocratie qu'une seule légitimité : le suffrage universel ? A quand le coup d'Etat des juges ?

02/1997

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Littérature étrangère

Anne Frank. L'intégrale

Le livre de référence sur Anne Frank, un ouvrage exceptionnel. En cette année qui célèbre les 70 ans du Journal d'Anne Frank, un livre inédit qui permet de se plonger dans l'écriture d'Anne Frank, la genèse et la création de son journal, sa découverte et sa réception dans le monde entier, et l'histoire de la famille Frank. Comprenant toutes les versions du Journal publiées à ce jour (version A, B et D), permettant ainsi de comprendre l'évolution du texte dans le temps, L'Intégrale contient aussi pour la première fois traduits en France une quarantaine de contes et de petites histoires écrits par Anne Frank en marge de son Journal. Enrichi de documents exclusifs (lettres, photos, arbre généalogique, plan de l'annexe), l'ouvrage propose également quatre essais exceptionnels offrant un regard passionnant sur le contexte entourant le Journal. D'une part biographiques avec une exploration fascinante de la famille Frank et de la vie d'Anne avant la guerre, ces essais s'attachent aussi à nous donner une perspective historique très utile pour comprendre comment ce témoignage unique se retrouvant dans les mains du père d'Anne Frank à son retour des camps est devenu un tel phénomène mondial. Mirjam Pressler, traductrice et experte du Journal, Gerhard Hirschfeld, émérite historien allemand, et Francine Prose, essayiste américaine de renom signent ces quatre essais d'une grande richesse.

10/2017

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Histoire de France

Les grands discours parlementaires de la IVe République. De Pierre Mendès France à Charles de Gaulle 1945-1958

La Quatrième ne serait-elle qu'une parenthèse superflue ? Assurément oui, si on juge par sa mauvaise réputation. Stigmatisée comme un régime impuissant, c'est-à-dire incapable de passer à l'acte, la Quatrième est souvent présentée comme une victime de l'instabilité gouvernementale et de partis irresponsables, plus occupés par des opérations manœuvrières que par la prise de décision. L'Histoire de la République entre 1945 et 1958 donne raison à Raymond Aron : " Quand les hommes ne choisissent pas, les événements choisissent pour eux. ". Pendant treize ans, la vie politique marque une tendance au bégaiement. Les discours à l'Assemblée nationale en portent la trace mais ils restituent aussi fidèlement la lucidité des élus de la nation confrontés à des défis de taille. Ces défis, même difficilement et imparfaitement, ont été en partie relevés. La Quatrième République a été une parenthèse nécessaire et fondatrice. Reconstruction après quatre années de guerre, décolonisation, Guerre froide, politique nucléaire, pacification et unification européennes, telles sont quelques-unes des grandes questions débattues dans l'hémicycle du Palais-Bourbon dont les prérogatives sont fortes. Même rationalisé, le parlementarisme règne. La nature des enjeux politiques, économiques et sociaux de l'après-guerre confère un extraordinaire intérêt aux discours prononcés pendant cette première moitié des " Trente Glorieuses ". On retrouve des tribuns chevronnés tels qu'Édouard Herriot, Paul Reynaud ou Pierre Cot, mais on découvre aussi une jeune garde qui n'a rien à envier à ses aînés dans la maîtrise du verbe: François Mitterrand, Jacques Chaban-Delmas ou Félix Gaillard. À leurs côtés, pour la première fois, des oratrices, à l'exemple de Germaine Poinso-Chapuis et de Jeannette Vermeersch, qui savent se faire écouter, même si elles sont encore peu nombreuses. Passionnants et passionnés, débats et discours baignent dans l'histoire ; celle, lointaine, que connaît un personnel politique pétri par les Humanités et celle, récente, qui a éveillé ou réveillé, dans les souffrances de la guerre, les vocations politiques. La geste de la Résistance transcende les clivages politiques et contribue à tisser des fils invisibles, mais réels, entre élus et dirigeants d'un bord à l'autre de l'hémicycle. Les textes présentés ici ont été sélectionnés pour leur qualité rhétorique mais aussi pour leur pertinence historique: on a privilégié le beau discours dont le contenu éclaire les années 1945-1958.

04/2006

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Sciences politiques

La transition culturelle dans les sociétés industrielles avancées

Les changements économiques, technologiques et sociopolitiques dont nous avons été témoins au cours des dernières décennies ont provoqué des transformations profondes dans les cultures des sociétés industrielles avancées. Leur importance n'échappe à personne. Transition culturelle est un ouvrage ambitieux qui examine les changements intervenus dans de nombreux domaines : les croyances religieuses, les raisons qui poussent les individus à travailler, les problèmes qui donnent naissance aux conflits politiques, l'importance que les gens attachent aux enfants et à la famille, et les attitudes à l'égard du divorce, de l'avortement et de l'homosexualité. Dans un livre précédent, The Silent Revolution, Ronald Inglehart faisait muvre de pionnier en découvrant un changement intergénérationnel de première grandeur dans les valeurs des populations industrielles avancées. Son nouvel ouvrage démontre que cette modification des valeurs fait partie d'une transition culturelle beaucoup plus large qui est en train de transformer petit à petit la vie politique, économique et sociale de ces sociétés. "L'oeuvre d'Inglehart fait partie des quelques exemples de prédiction réussie qui ont vu le jour dans le domaine des sciences politiques. Dans son premier article il prévoyait que les changements qu'il avait découverts chez ses cohortes d'âge les plus jeunes et les plus instruites donneraient naissance une nouvelle série d'enjeux et de problèmes politiques au fur et à mesure que ces générations parviendraient à l'âge adulte et que ces changements transformeraient les systèmes de partis darts les sociétés des démocraties industrielles avancées. Cette prédiction a été confirmée par la suite des événements. Inglehart a aussi apporté une très importante contribution à la théorie de la stabilité démocratique et à la théorie générale de la socialisation politique et de la culture politique." Gabriel A. Almond, université de Stanford. L'importance de cet ouvrage est tellement multiple qu'une liste de ses vertus essentielles, aussi longue et détaillée fût-elle, ne saurait rendre compte de la valeur qu'il représente pour le spécialiste des sciences sociales en général es pour le politologue et le sociologue en particulier... La théorie de la transition culturelle que l'auteur discerne au travers de l'analyse particulièrement bien conduite d'un vaste ensemble de données impressionnant et unique se conjugue à la présentation et à l'interprétation de ces mêmes données pour faire de la parution de son nouveau livre un événement d'une grande portée."

09/1993

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Poésie

L'esprit de pouvoir

Les esprits et les lettres audacieux de certains des nôtres ont pu rigoureusement permettre à pousser les bloqueurs de nos progrès à l'abandon de leur entreprise périlleuse : c'est un mérite de nos écrivains, aidés d'une volonté de personnes dotées d'une idée respectueuse de valeurs humaines. Massivement, de?s le de?but de la deuxième moitié du XXe siècle, l'expression populaire indépendantiste a débouché sur une situation d'appropriation et de possession de ce qui nous revient de droit : le droit d'exercer nos pouvoirs à l'incarnation de nos facultés morales et intellectuelles propres. Cela est un immense progrès historique acquis de tous sacrifices humains et matériels à un tournant péremptoire de la vitesse de course de notre Histoire. Le passé est ruinant et le présent est d'une fluctuation de nos progrès socioéconomiques et politiques, caractérisés par la couardise du personnel politique gouvernant. Ce présent, par l'organisation institutionnelle dynamique, l'éducation, la culture, la politique de coopération et d'intégration, la solidarité régionale… Doit être un incubateur de prospérité de nos nations. L'Afrique a le devoir de pouvoir bâtir son destin et assumer sa responsabilité, laquelle est la sienne propre. Elle doit avoir un esprit, une capacité et une matérialisation personnels, politiques, diplomatiques et intellectuels dans un élan collectif de construction de ses projets ; avoir cet esprit de résistance à la renonciation de celui de subordination politique et de mystification culturelle qu'elle se fait pour les grandes puissances mondiales ! Mis sur la jeunesse et les nouvelles générations, mon regard sur le futur est plutôt porteur d'espoirs ; car créant des conditions par nous-mêmes à nous imposer une discipline spirituelle, morale et idéologique à l'édification d'un modèle organisationnel institutionnel et social à l'image de nos réalités existentielles qu'il va falloir scrupuleusement respecter, nous y parviendrons ! Ousmane Makan M'Mamany Cissé est né le 10 février 1992 à Conakry. Il a fait son école primaire dans son village Moribadou à Kérouané, auprès de sa grand-mère paternelle Makan Camara ; d'où il part à Macenta poursuivre son collège, puis il continue à Conakry, dans la capitale guinéenne pour fréquenter le lycée Roi Hassan II. Après l'obtention de son baccalauréat qui le proclame 56e de la République, il étudie à l'université Kofi Annan de Guinée avant de partir en France où il fait actuellement la faculté des Sciences juridiques et politiques, mention droit.

12/2018

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Critique littéraire

La guerre d’Algérie dans le roman français. Tome 2, Elégie pour une terre perdue

Cet essai La guerre d'Algérie dans le roman français – s'appuie, dans son contenu et sa démarche, sur une centaine d'ouvrages de genres très variés : fiction, récit, carnets de voyage, témoignage romancé, polar. Il offre ainsi un large éventail de pistes de lectures et de réflexions sur la littérature algérienne des Français qui, depuis ses fondateurs à la nouvelle génération des écrivains nés après 1962, reste essentiellement une littérature ancrée au passé colonial, avec ses faits d'histoire collective et ses pathos. Divisé en deux tomes distincts mais complémentaires et solidaires du point de vue de la réalité historique et des structures narratives des romans étudiés, l'essai offre aux lecteurs une diversité de regards emphatiques, croisés, divergents, antagoniques parfois, sur le passé colonial de la France en Algérie, la période de la conquête, peu exploitée, et la guerre proprement dite (1954-1962). Dans ce deuxième tome, Elégie pour une terre perdue, la lecture des romans y afférent montre que la guerre s'efface ou, du moins, devient un écho. La nostalgie en devient l'élément moteur, vive et traumatique aussi, de celles et ceux qui, depuis l'Exode et l'Exil de leur terre natale, les pieds-noirs et leurs descendants écrivains entament des retours réels ou imaginaires au paradis perdu, au puits matriciel, à la ferme ancestrale. Contrairement aux apparences peu d'écrivains Français d'Algérie versent dans l'identité défaitiste des complaintes victimaires. Les tons changent d'un auteur à l'autre, dans la quête mémorielle, d'Alain Ferry, Alain Vircondelet, Hélène Cixous, Marie Cardinal, à Jean-Noël Pancrazi, Sylvain Prudhomme, Annelise Roux et Anne Plantagenet.

11/2018

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Développement durable-Ecologie

L'écologie de la libération. Les dégradations de l'environnement sont des crimes contre l'humanité

L'écologie de la libération est une critique radicale de la pensée dominante en matière de défense de l'environnement. Il s'agit d'un essai qui exprime la nécessité de comprendre pourquoi cette pensée a atteint la médiocrité à laquelle le public est désormais habitué et pourquoi elle nous conduit jour après jour plus près du désastre. Comme ces questions sont déjà anciennes, le début de l'ouvrage est consacré à une brève histoire de l'écologie scientifique et des problèmes éthiques soulevés par les rapports des êtres humains à leur environnement. Un chapitre est ensuite consacré au débat sur la question cruciale des limites à l'exploitation des ressources naturelles. Les altérations des équilibres écologiques ont fait réagir des "spécialistes" médiatisés : politiciens, journalistes, animateurs de télévision, écrivains, vedettes de cinéma... Il apparaît que les solutions préconisées sont le plus souvent porteuses d'illusions ruineuses. C'est notamment le cas de "l'écologie des petits gestes pour la planète", catalogue hétéroclite de pseudo-solutions, toutes porteuses de l'idée selon laquelle nous serions tous coupables des dégradations majeures des équilibres environnementaux et de la beauté du monde. Le "changement climatique" a suscité des critiques étrangement violentes à l'égard des "climatosceptiques". Le point est donc fait sur la question climatique, sur les origines de la climatologie et sur les débats actuels que suscite cette discipline. Plus généralement, l'auteur de cet essai s'interroge sur le libéralisme en économie, considérant que ses effets pourraient être mortels pour notre planète. Ce qui pose la question philosophique essentielle d'un rapport entre le souci écologique de l'environnement et la libération humaine.

05/2017

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Spécialités médicales

Le vrai Charcot . Les chemins imprévus de l'inconscient

"Le vrai Charcot, parce qu'il y a un charme à rompre, un cercle de la mythification à briser. La figure du maître de la Salpêtrière reste l'objet d'une fascination aussi inépuisable qu'ambivalente. Son origine n'est pas mystérieuse: elle résulte du rôle attribué au théâtre de l'hystérie dans la découverte freudienne. Charcot, ou celui qui, le premier, a donné à voir les manifestations de l'inconscient mais n'a rien compris à ce qu'il avait sous les yeux. Un maître de vérité et le parangon de l'erreur. Excès d'honneur, excès d'indignité. C'est accorder trop de portée à des démonstrations plus légendaires que réelles, et c'est faire trop peu de cas du discernement du clinicien. Il faut se délivrer de l'emprise des spectaculaires images de l'Iconographie photographique de la Salpêtrière. Elle trompe tant sur ce qu'a été l'oeuvre de Charcot que sur les voies qu'a empruntées après lui le dévoilement de l'inconscient. C'est à une telle mesure de ce qui s'est effectivement passé de 1862 à 1893, durant les trente années de labeur de Charcot à la Salpêtrière, que le présent ouvrage voudrait contribuer." Marcel Gauchet Ce volume a sa source dans le séminaire anime à l'EHESS par Marcel Gauchet et Gladys Swain entre 1980 et 1985. Leurs textes sont suivis d'un essai de Jacques Gasser sur le rôle de Charcot dans la neurologie moderne, et d'un essai d'Alain Chevrier sur la mystification de l'hystérie dans l'oeuvre d'André Breton.

09/1997

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Généralités médicales

Un village pour aliénés tranquilles

A la fin du xixe siècle, face à la faillite de l'asile où l'on retient, plus qu'on soigne, les " aliénés " dans des établissements surpeuplés, des psychiatres réfléchissent à une solution alternative. Pourquoi ne pas faire sortir de ces hôpitaux les " incurables tranquilles " en les installant, contre rétribution, dans des familles, à la campagne ? Le conseil général de la Seine décide, en 1891, de tenter l'expérience. Un an plus tard, la petite ville de Dun-sur-Auron, dans le Cher, est choisie pour accueillir, " à titre d'essai " , la première " colonie familiale pour aliénés " en France. L'essai est si concluant que le nombre de familles prêtes à héberger des patients augmente de façon exponentielle. En 1913, la colonie de Dun compte plus de 1 000 malades mentaux pour environ 4 000 habitants. Appelé aujourd'hui " Accueil familial thérapeutique " , ce mode de soins existe toujours à Dun, même si les patients y sont moins nombreux qu'autrefois. En s'appuyant sur les archives hospitalières et sur des témoignages de patients, de familles d'accueil, de villageois, Juliette Rigondet raconte l'histoire de ce lieu à part dans la psychiatrie française et reconstitue l'existence de ces hommes et de ces femmes qui ont fait partie, jusqu'à leur mort, de la vie quotidienne des Dunois. Elle nourrit ainsi la réflexion sur ce que notre société fait des " fous " et de l'Autre. Juliette Rigondet est journaliste, auteure (Le Soin de la terre, Tallandier, 2016) et anime des ateliers d'écriture littéraire. Elle a passé son enfance, en grande partie, à Dun-sur-Auron.

05/2019

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Psyhologie sociale

Influence et manipulations. Des conflits armés modernes aux guerres économiques

Les opérations d'influence défrayent régulièrement la chronique : l'affaire Cambridge Analytica a permis à la population de réaliser que ce qu'elle pensait relever de la sphère strictement privée (aspirations, dégoûts, croyances et valeurs) était en réalité traçable, prédictible et utilisable notamment pour modifier ses comportements à son insu. Cet ouvrage retrace des opérations qui, testées dès 2014 en zone de guerre, ont servi de test permettant d'améliorer de la méthode. Grâce à des observations de terrain, l'auteur déconstruit le modus operandi de ces opérations et en interroge l'efficacité sur le territoire national grâce à des entretiens et à un test examinant l'efficacité de cette méthode au sein d'organisation a priori sécurisée. Au-delà de la sphère militaire, cet essai analyse la transmissibilité de ces opérations dans le domaine civil, de l'entreprise aux organisations qui opèrent dans des environnements de plus en plus concurrentiels, où les évolutions sont rapides et les enjeux importants. En utilisant des théories de psychologie sociale, cet essai analyse et vulgarise les mécanismes à l'oeuvre dans ces opérations d'influence. Il présente les valeurs qui forment les personnalités par un glissement du cognitif vers l'affectif, ce qui participe a transformé la force des organisations en faiblesse. En outre, ces actions bénéficient de la viralité permise par les nouvelles technologies. La dernière partie présente les différents éléments qui font de cette manipulation un mal certes consenti, mais loin d'être sans douleur. Enfin, si les manipulations sont le mal du siècle, cet ouvrage proposera quelques pistes de réflexion pour s'en prémunir.

09/2021

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Critique Poésie

Emmanuel Roblès, poète aussi

C'est par la poésie qu'Emmanuel Roblès entre en littérature. Cet essai rétablit chez "l'apôtre des lettres maghrébines" la place de sa pratique de poète. Emmanuel Roblès (1914-1995) est d'abord connu pour ses romans et son théâtre, ensuite pour ses nouvelles, très rarement pour ses poèmes. La faute à la discrétion de l'auteur et à ses choix éditoriaux ? C'est pourtant par la poésie que l'adolescent d'Oran, bilingue français espagnol, entre en littérature. Il ne cesse par la suite de lire, traduire, commenter et pratiquer ce genre littéraire même s'il publie peu de poèmes lors des deux guerres qui l'affectent, l'une mondiale, l'autre d'indépendance. Mais, à partir de 1975, année pivot, il réorganise ses priorités génériques en faveur de la poésie. De celui que Mohammed Dib appelait " l'apôtre des lettres maghrébines ", cet essai se propose de dévoiler, arpenter et réévaluer les activités poétiques, en quatre étapes : 1) " La poésie en situation " situe Roblès dans son siècle et parmi sa famille littéraire ; 2) " La poésie en acte " analyse ses poèmes publiés et inédits selon une perspective réticulaire ; 3) " La poésie en filigrane " décrypte les différentes formes de transtextualité poétique présentes dans l'oeuvre fictionnelle ; 4) " La poésie en réseau " examine la cohérence des activités de revuiste, traducteur, préfacier et critique de Roblès avec sa pratique de poète. La poésie s'impose au final en foyer continu d'intérêt et de création pour cet écrivain-voyageur à l'interface des langues, cultures et littératures du Maghreb, d'Espagne et d'Amérique du Sud.

03/2022

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Religion

Jusqu'au bout de la foi. Excursions islamiques chez les peuples convertis

"L'Islam revenait très souvent à la une de l'actualité à l'époque où parut Crépuscule sur l'Islam, on aurait même pu croire que j'avais écrit cet essai pour capitaliser sur l'atmosphère et les remous de l'époque, et le livre fit beaucoup parler de lui, pas toujours en bien. Au cours des années qui suivirent, cet accueil critique m'incita à réévaluer ce que j'avais écrit. Jusqu'au bout de la foi est le fruit de cette révision. Il m'apparut que je n'avais pas pris assez de distance avec le matériau à l'origine de ce premier livre, que je l'avais par trop tenu pour acquis. Il m'apparut qu'il y avait là matière à s'interroger, comme ce dut sans doute être le cas dans le monde classique à l'époque où celui-ci fut supplanté par ce phénomène inconnu qu'était alors le christianisme. De nombreux ouvrages avaient été écrits sur cette transition, et ce dont j'étais témoin, me semblait-il, méritait plus ample réflexion. Au lieu de le tenir pour un fait acquis, il me fallait considérer l'effet que pouvait avoir sur les individus la mise à mal ou le renversement de leur culture. Ainsi ce livre a-t-il pour thème l'histoire d'individus pris dans la déferlante de changements historiques. Jusqu'au bout de la foi est donc, en toute logique, la suite de ce précédent essai. L'avenir est contenu dans le passé, et la douleur du second livre est contenue dans le premier". V S Naipaul, 2010.

11/2013