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Histoire internationale

1930/1975 : l'Espagne et ses républicains pour témoins dans le XXe siècle. Chronologie, lexique, sigles

Comprendre et savoir l'Espagne de 1930 à 1975 en 15 tableaux. Ce catalogue est un outil essentiel pour accéder à l'historicité de la Guerre civile espagnole et ses prolongements dans la genèse de la tragédie européenne de 1939. Ces pages vont vous permettre de suivre pas à pas les méandres d'un espoir révolutionnaire mais aussi les alliances, parfois inavouables des diverses forces internationales en présence. Vous découvrirez les grandes innovations que, durant ces trente-deux mois, décrétera la République espagnole. Pays par son Frente Popular précurseur dans ses avancées sociales mais aussi visionnaire dans l'organisation d'une société basée sur de justes relations entre citoyens. Ce peuple se lèvera et des femmes prendront une part primordiale à délivrer la société du joug d'un système féodal aliénant la totalité des « sujets » vivant sur sa Terre. Pas à pas, nous suivrons cette épopée et vivrons ce que ces combattantes et combattants portaient en eux d'idéaux révolutionnaires au point de pérenniser leurs luttes jusque dans les rangs de l'armée de l'ombre ou de l'armée des Forces Françaises libres. Ils nous apprendront à décliner les mots : résistance, fraternité et liberté, jusque dans les camps de la mort nazis. Ce livre rétablit des faits et des mérites, sans aucunes extrapolations ni fioritures, et nous éclaire, enfin, sur les raisons d'un silence autour du rôle des républicains espagnols pendant la Seconde Guerre mondiale, et signale leur présence nécessaire dans la société contemporaine française. Il nous divulgue le véritable enseignement d'humanité et d'humilité que ces exilés nous ont laissé en héritage. Ces pages ont la volonté de s'opposer à toute récupération et aussi de lever la chape de plomb qui par ce silence trop longtemps a maintenu des générations d'élèves, d'étudiants dans l'ignorance de leur propre histoire nationale et a permis, une réécriture au profit de quelques versions officielles de bas intérêts ou bien pire consensuelles. « Ce livre refermé, enfin et encore, vous pourrez dire : je sais ! » Alors ouvrez-le…

11/2015

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Actualité et médias

États de service

Normalien, germaniste, professeur d'allemand, matelot, puis élève de l'ENA, Roger Fauroux a été tout cela, mais surtout grand patron, directeur de Saint-Gobain, puis grâce à Michel Rocard, ministre de l'Industrie, enfin directeur de l'ENA, et aussi maire d'une petite commune de l'Ariège. Une vie bien remplie, où l'exercice de grandes responsabilités et de pouvoirs divers s'est toujours accompagné d'un sens aigu de l'éthique, professionnelle, politique et individuelle. On apprendra beaucoup au récit de ses expériences. Toute une époque récente défile avec ses personnages (François Mitterrand, Alain Minc, Michel Rocard...), décrits avec intelligence, ironie et sympathie. Patron de droit privé, Roger Fauroux connut aussi l'aventure de la nationalisation qu'il dut expliquer à ses filiales américaines! Ce "mohican capitaliste" peut ainsi faire un éloge paradoxal de l'Etat, après avoir réservé quelques flèches à un patronat français assez conservateur et des actionnaires peu éclairés. Son expérience directe de la politique est plus amère: si elle nous vaut une savoureuse description du Conseil des Ministres figé sous le regard ou le verbe mitterrandien, quelle surprise de constater que le pouvoir soit à ce degré exposé à l'anarchie. Plus sympathique, et non négligeable, lui apparaît le temps passé à la mairie de Saint-Girons... Souvent familier, humoriste dans le regard qu'il porte sur les choses et les êtres, Roger Fauroux sait également prendre de la hauteur: ses réflexions sur le gouvernement de notre pays et sur le jeu mondial ont le poids d'une véritable expérience et d'un esprit aiguisé. Ses vues sur l'ENA, sur l'éducation prennent la mesure de l'urgence et des enjeux considérables pour maintenir, face aux dérives, l'idéal de citoyens responsables à former. Un parcours singulier, une vision nullement désenchantée, ni triomphaliste, le regard chaleureux d'un chrétien à la foi tranquille, tout cela confère à ce récit fort bien écrit, un vrai charme: on le lit, on ne le quitte pas.

09/1998

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Histoire de France

Avoir vingt ans à Dachau. L'histoire de mon père

Résumé : C'est un récit poignant, « sur la captivité de mon père » écrit Joëlle Delpech-Boursier sur André Delpech, qu'elle nous livre à travers ces pages. Durant plusieurs années, elle écoute, recueille patiemment ses mots, sa blessure, son témoignage distillé par bribes par ce jeune résistant, mais ô combien essentiel pour saisir et vivre notre aujourd'hui en liberté. André Delpech est quercinois, arrêté par la Gestapo à Cahors le 17 mai 1944, puis déporté au camp de la mort lente de Dachau, dans un des Kommando les plus durs de la vallée du Neckar en Allemagne, après avoir survécu au fameux train de la mort. Le récit évoque avec force détails l'enfer que ce jeune résistant a vécu dans sa déportation aux côtés de ses compagnons d'infortune dans ce camp de concentration, les Stücks qu'ils étaient devenus devant disparaître sans laisser aucune trace. Après la guerre, André Delpech fit une brillante carrière militaire avec le grade de général de corps d'armée. Son nom restera toujours attaché à Dachau dont il a présidé le Comité International pendant quatorze ans. La chancelière allemande Angela Merkel a accepté en 2013 de recevoir le prix de ce comité portant le nom du général André Delpech. Ce témoignage ainsi recueilli se veut avant tout un travail, un devoir de mémoire œuvre portée par une enfant d'un déporté résistant, elle qui n'a pas connu la guerre mais qui hérite d'une histoire et de certaines valeurs à transmettre pour aider à faire de nos enfants des citoyens. En particulier celles que son père a défendu toute sa vie, la liberté et le respect de la dignité humaine. « La liberté qui paraît évidente à ceux qui l'ont toujours connue, exige pour être conservée et vécue une vigilance constante des hommes et des femmes de tous les continents du globe » avait-il dit lors d'un discours prononcé sur la place d'appel de Dachau devant une assemblée internationale.

08/2015

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Revues

La Règle du jeu N° 76, juin 2022

DOSSIER : LES MONDES DE LA CHINE Quel modèle de société le régime chinois est-il en train d'inventer ? Répondre à cette question d'avenir suppose d'explorer les héritages, millénaires et récents, de l'Empire du Milieu. L'empreinte laissée par le confucianisme, le communisme, la révolution culturelle. Mais aussi son entrée dans l'économie mondialisée. Et les contradictions soulevées par la rencontre de ces legs et de cette modernité. Comment la confrontation entre la Chine et les Etats-Unis a-t-elle accouché du crédit social ? Comment fonctionne ce système de notation des citoyens ? Comment articule-t-il l'évaluation économique et les contraintes morales ? Comment les populations chinoises s'y acclimatent-elles ? En quoi contribue-t-il à inventer une politique de discrimination ? Quels sont les soubassements idéologiques du crédit social ? Ses rapports avec l'idéologie communiste et le néolibéralisme ? Quelle philosophie et quelle vision du monde véhicule-t-il ? Et comment ce paradigme est-il promu à l'international ? Comment résister à une tyrannie de la technologie, des algorithmes et de la surveillance ? Quelles forces et quelles oppositions sont-elles à l'oeuvre en Chine ? Comment, enfin, ces monstres politiques se déploient-ils dans le Xinjiang, où le martyre des Ouighours sert de laboratoire à un nouveau totalitarisme ? A quoi ressemblent, en somme, les mondes de la Chine ? Le monde qu'elle contient et celui qu'elle désire ? Mais aussi : - " Boomer " , Une pièce de théâtre de Camille Cabestan, l'auteur secret de La Règle du jeu - Un article de Benjamin Morel sur l'héritage maurrassien du concept de décentralisation - Un micro-dossier sur Descartes et Lévinas. - Un article de Diane Delbecq sur l'humanisme et l'esthétique de Ponge - Un article sur l'usage des stories sur les réseaux sociaux. - Un entretien avec Dora Moutot autour du féminisme et de la sexualité. - Un article d'Avery Colobert sur l'exégèse et l'herméneutique chrétienne

06/2022

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Histoire des idées politiques

Mensonges d'état. Une autre histoire de la Ve République

Le premier inventaire de 65 années de mensonges des dirigeants français "J'assume de mentir pour protéger le président ! " A ce cri du coeur de Sibeth Ndiaye, alors porte-parole du gouvernement, répond une conviction croissante dans la société : "Nos dirigeants nous mentent". L'idée méritait un examen approfondi. Travestissement de la réalité, dissimulation, fabrique de l'ignorance, roman national qui réécrit le passé... ces mensonges ont un point commun : la volonté de tromper les citoyens, qui les distingue des simples erreurs. La raison d'Etat justifie-t-elle certains épisodes de la guerre d'Algérie, les retombées dissimulées des essais nucléaires, l'occultation de périls sanitaires, les bavures policières "couvertes" , l'enrichissement du personnel politique ? La liste est longue et pourtant n'avait jamais été dressée. Voici, par une vingtaine d'universitaires et journalistes, le premier inventaire du "mensonge d'Etat" sous la Ve République, organisé autour de grandes thématiques : la vie privée des présidents, l'armée, le nucléaire, le terrorisme et l'islamisme, les lâchetés administratives, la santé publique, les affaires policières et judiciaires, la finance... Un ouvrage salutaire, pour faire le tri des véritables mensonges d'Etat, comprendre leurs mécanismes et se faire une opinion sur les dégâts qu'ils occasionnent. Le mensonge d'Etat ne créé pas seulement la défiance : il empêche un pays d'être véritablement libre, en ne lui permettant pas de se gouverner en toute connaissance de cause. Historien et éditeur, spécialiste du renseignement, Yvonnick Denoël a dirigé (avec Jean Garrigues) Histoire secrète de la corruption sous la Ve République. Son dernier ouvrage paru : Les espions du Vatican, de la Seconde Guerre mondiale à nos jours. Renaud Meltz est historien, Professeur des Université, membre Senior de l'Institut Universitaire de France. Détaché comme directeur de recherche au CNRS, il travaille sur les essais nucléaires français dans le Pacifique. En 2022 il a codirigé Des bombes en Polynésie. Les essais nucléaires français dans le Pacifique (Vendémiaire).

05/2023

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Sciences politiques

Guerre à l'Occident, guerre en Occident

Treize ans après les attentats de New York, quelques mois après la multiplication des actes barbares de l'Etat islamique, quelques semaines après la tuerie de Charlie Hebdo, la belle histoire de "l'islam religion d'amour, de tolérance et de paix" a du plomb dans l'aile. Il faut être sot ou aveugle pour ne pas comprendre que le système islamique est un projet politique conquérant et guerrier, dont la finalité est l'anéantissement de tout ce qui n'est pas musulman. Dans ce contexte, il ne peut donc y avoir de doute quant à la nature de ce qui se produira sur le Vieux-Continent, alors que la guerre a déjà commencé. Les victimes sont et seront les citoyens européens, à leur corps défendant. Cette guerre du 21e siècle, l'auteur, lieutenant-Colonel en retraite, l'analyse en militaire : d'abord, identification de l'ennemi, le système islamique. Puis il nous livre une étude précise de ses différentes composantes, de ses moyens d'action et de leur finalité. Il décortique les méthodes de subversion de l'Occident, les multiples complicités dont bénéficient les conquérants, et les différents types de guerre menées simultanément contre nos pays. Il décrit également les différentes actions subversives des soldats d'Allah pour parvenir à la déstabilisation de nos Etats. En bon stratège, il regarde également la démographie des pays musulmans et la progression de l'implantation islamique en Europe. Il ne néglige pas, par ailleurs, une étude précise sur les ressources pétrolières et gazières des pays de l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI)... sans oublier d'examiner les alternatives énergétiques possibles pour l'Occident. Partant du principe qu'il ne pourra y avoir de cohabitation pacifique entre deux cultures antagoniques, il passe en revue toutes les hypothèses possibles pour les trente années qui viennent. Quoi qu'il arrive, les Occidentaux devront se battre pour leur survie et celle de leurs descendants. Sinon, ils disparaîtront.

02/2015

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Aménagement du territoire

Un PLU pour aménager durablement un territoire. L'aménagement et le développement durable au coeur des PLU

Le Plan local d'urbanisme communal (PLU) ou intercommunal (PLUi), outil de mise en oeuvre des politiques publiques en matière d'environnement et de développement durable, est le document central qui permet d'élaborer un projet de territoire durable, paysagé, beau, attractif, décarboné et anticipant le changement climatique. Mais, comment faire pour que le PLU ou PLUi crée les conditions favorables à la transition écologique et énergétique voulue par l'Etat en préservant la qualité de vie ? Comment élaborer un projet de territoire durable ? Comment traiter la densité? Comment utiliser le PLU pour atteindre ces objectifs ? Telles sont les questions auxquelles répond ce livre afin d'aider les collectivités locales à élaborer, modifier ou refondre leur PLU ou PLUi. A partir de nombreux extraits de documents d'urbanisme récents et au moyen de nombreux exemples, cet ouvrage montre comment les PLU peuvent traduire, dans leur règlement et leurs Orientations d'aménagement, les enjeux de développement durable ou de transition écologique et énergétique. Chaque partie identifie les enjeux, les contraintes et les éléments indispensables à la mise en oeuvre d'un projet de territoire durable. Ainsi, après avoir rappelé la nécessité de penser le territoire comme un projet, l'ouvrage traite successivement de la ville dense, la ville décarbonée et la transition énergétique, son adaptation au changement climatique, puis la ville nature, économe en espace, inclusive, saine et enfin la manière de la reconfigurer, en limitant l'artificialisation des sols. Tout au long de l'ouvrage, de nombreuses fiches opérationnelles déclinent les objectifs en mettant en lumière les bonnes pratiques ; elles sont structurées selon le même principe : rappel des enjeux, rappel du cadre règlementaire, définition, solutions pour atteindre l'objectif et extraits de document d'urbanisme permettant d'éclairer les différentes manières de rédiger des prescriptions. Cet ouvrage s'adresse aussi bien aux acteurs de la planification urbaine (élus locaux, agents territoriaux, bureaux d'urbanisme et architectes) qu'aux citoyens et acteurs économiques soucieux de l'avenir de leur territoire.

09/2023

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Actualité politique France

Pôle emploi. La machine à asservir les chômeurs

Pôle emploi s'avère incapable d'aider plus de 10% des chômeurs. Et pourtant, les demandeurs d'emploi sont convoqués, suivis, fliqués, menacés, perdant leur temps dans de vaines rencontres, ultimatums et incohérences administratives. Dans cet essai, l'auteur raconte le cauchemar vécu par les millions de chômeurs qui ont affaire à cette grande garderie. " Si Pôle emploi n'aide pas 90% des chômeurs à retrouver du travail, à quoi servent ses 55 000 salariés et innombrables sous-traitants ? A cette amusante question, la première réponse est simple. Pôle emploi calcule et verse des indemnités aux chômeurs. C'est d'ailleurs l'unique raison pour laquelle les demandeurs d'emploi acceptent de se plier aux desiderata de mon ami Pôle. Alors que nous étions des citoyens, d'un coup ils nous transforment dès que nous devenons chômeurs en bétail docile, en marchandise entrant dans des statistiques... On nous surveille, note, réprimande, infantilise. Pôle emploi permet aussi de dévier la colère. Comme l'affirme l'un de ses dirigeants : " C'est bien pratique d'avoir un Pôle emploi pour déverser sa hargne. . ". . Enfin, ses indemnités sont comme une perfusion de morphine douce... Elles se prolongent jusqu'au jour où, brutalement, la perfusion s'arrête. Après deux, trois ans de chômage, ceux qui peuvent encore travailler sont prêts à accepter des rémunérations très inférieures à ce qu'ils gagnaient. A force d'être dévalués, oubliés, écartés de l'emploi, l'heure arrive fatalement où nous acceptons de Gagner moins pour travailler plus. Malgré des dizaines de rapports qui pointent ses dysfonctionnements et son incapacité à remplir ses missions, mon ami Pôle continue comme si de rien n'était et aucun président ne s'est attaqué à une refonte radicale de ses missions. Mieux, avec la énième réforme de l'assurance chômage concoctée par Emanuel Macron, un million de demandeurs d'emplois verront leurs indemnités baisser à partir du 1er avril 2020.

09/2021

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Economie

La tarification du carbone et ses répercussions. Exposition sectorielle au surcoût carbone

La tarification du carbone qui se développe partout dans le monde constitue un élément essentiel des politiques climatiques mises en oeuvre par les Etats signataires des Accords de Paris. Il s'agit d'inciter les producteurs à investir dans des technologies bas carbone, devenues rentables du fait du renchérissement des émissions, et donc in fine d'encourager l'innovation permettant de limiter les coûts de la transition climatique. Cet ouvrage présente le niveau de surcoût auquel chaque secteur d'activité risque de faire face, en l'état actuel des techniques de production et dans l'hypothèse d'un prix du carbone de 250 ? par tonne. Pour ce faire, il modélise la répercussion du prix du carbone le long des chaînes de valeur, en tenant compte de la capacité relative de chaque secteur à absorber ou à transférer une partie de ce "surcoût carbone" dans ses prix de vente. En bout de chaîne, l'étude montre que les ménages assument près de la moitié du surcoût induit par la tarification des producteurs européens (hors taxe carbone à la consommation, donc) quand certains secteurs fortement émetteurs sont également très significativement affectés, à hauteur de plusieurs points de chiffre d'affaires. Cette étude aborde un aspect, et un aspect seulement, des effets attendus de la tarification du carbone. Le déplacement global de l'offre et de la demande sous l'effet du "coût carbone" dépendra également d'autres paramètres tels que l'inflation et son acceptabilité, la compétitivité des entreprises face à la concurrence, les effets de substitution, le progrès technologique et les investissements. Cette étude permet toutefois d'identifier les secteurs pour lesquels un effort d'investissement semble prioritaire pour soutenir la transition énergétique et en minimiser l'impact sur les consommateurs. Cette note s'adresse aux dirigeants d'entreprises, décideurs publics, chercheurs, étudiants et citoyens souhaitant comprendre les effets de la tarification du carbone et de sa répercussion au sein des chaînes de valeur.

05/2022

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Pédagogie

La tricherie en milieu scolaire en Afrique. Quels enjeux ?

Le problème de la crise éthique touche le monde entier. En raison de cet état, et compte tenu des missions assignées aux systèmes éducatifs dont celle qui consiste à contribuer à la formation des citoyens respectueux de l'intérêt général et du bien commun ; et au renforcement du sens éthique, un ensemble d'interrogations sur l'éducation à l'intégrité et la tricherie à l'école paraissent pertinentes. De quel impact sont les technologies de l'information et de la communication sur la mise en oeuvre d'un projet d'éducation à l'intégrité ? Quelle explication psychologique est-il possible de proposer pour comprendre le développement de la disposition à la tricherie en milieu scolaire ? Quelle est dans le processus enseignement-apprentissage l'importance des circonstances susceptibles d'influencer positivement la propension à la tricherie ? Dans quelle mesure les circonstances du processus enseignement- apprentissage constituent-elles un terrain favorable au développement de processus irrationnels de résolution de problèmes ? Dans quelle mesure constituent-elles un terrain favorable au développement de sentiments d'inaptitude ou d'un complexe d'incapacité vis-à-vis de l'apprentissage et de l'évaluation ? Dans quelle mesure la disposition des élèves à la tricherie peut- elle être influencée par les pratiques didactiques ? Quel est l'effet des technologies de l'information et de la communication sur le développement de la disposition à la tricherie lors des évaluations des apprentissages ? Quelles sont les influences qui permettent de développer ou de renforcer chez un élève une attitude positive vis-à-vis de la tricherie et quelles sont les causes les plus fréquentes de la tricherie en milieu scolaire ? Quelles sont les approches les plus fréquemment utilisées dans la lutte contre le développement de la disposition à la tricherie, et quelle est leur efficacité relative au regard des résultats ? Tels sont les principaux axes de cette série d'articles sur l'éducation à l'intégrité et la tricherie en milieu scolaire.

06/2015

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Réalistes, contemporains

Le Refuge

"Ce que l'on ressent quand on entre dans un box pour la première fois est un truc dont on se souvient vraiment longtemps. C'est... étourdissant". Le narrateur de cette histoire affronte la crise de la quarantaine de manière originale : plutôt que de s'investir dans le sport ou de se mettre à (sur) consommer, il choisit de devenir... bénévole dans un refuge pour chiens. C'est le point de départ de cette chronique, dans laquelle il partage avec humour le quotidien de ses nouveaux collègues et surtout de leurs pensionnaires à quatre pattes. Chaque jour qui passe lui permet de mesurer, et nous avec lui, à quel point ils sont attachants. Au fil de courts chapitres thématiques, José Fonollosa brosse ainsi un tableau très juste du refuge canin qu'il a appris à connaître et aimer, dépourvu de moyens, mais débordant de passion. Sous ses dehors souriants, Le Refuge pose avec beaucoup de finesse et d'acuité la question sensible du traitement réservé par nos sociétés aux animaux domestiques, un sujet qui mobilise de plus en plus de citoyens. José Fonollosa est né à Vinaròs en Espagne en 1975. Après avoir travaillé pour un magazine jeunesse, il publie en 2006, avec le scénariste Manuel Castano, sa première bande dessinée, Billy Bob (non traduit en français), qui met en scène avec humour des animaux anthropomorphes pour aborder les angoisses existentielles de jeunes qui ne sont déjà plus... si jeunes. En 2010, il commence à publier en ligne Miaou, une série dans laquelle il raconte sa vie avec ses chats, qui a été est traduite en cinq langues. Deux tomes sont disponibles en français chez Diabolo éditions. En 2020, il reçoit pour Vampi Cuéntame un cuento (non traduit en français) le prix Torre del Agua de la meilleure bande dessinée espagnole, décerné par un jury composé de libraires de toute l'Espagne.

09/2023

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Histoire des idées politiques

L'ordre de la transgression. La souverainteté à l'épreuve du temps global

La période est à la transgression. Transgresser est en effet la nécessité même de l'ordre. Tel est le principe de base de tout pouvoir dès lors qu'il se proclame souverain. Autrement dit, il n'est de pouvoir que transgresseur. Telle est aussi l'énigme de la puissance attribuée à l'Etat depuis son élaboration principielle par Jean Bodin jusqu'aux énoncés de Carl Schmitt dont la formule "est souverain celui qui décide de la situation exceptionnelle" , a permis au XXe siècle de donner un autre contenu, dictatorial, à la question de la souveraineté. L'évolution récente de cette notion prise au piège de la fondation des grands ensembles plurinationaux telle l'Union européenne, réactualise la question de l'adéquation de la souveraineté avec la nation. C'est dans cette logique qu'une archéologie de cette notion paraît indispensable pour évaluer sa double évolution dont la première, transcendante et de type vertical, la fait descendre de la toute-puissance divine jusqu'à son incarnation populaire à travers ses séquences ecclésiales (le souverain pontife), royales, nationales et populaires. Une seconde évolution à partir de la Révolution française, que l'on peut qualifier d'horizontale, l'instaure sur le versant de son incarnation imaginée au sein de la nation, souveraineté nationale, ou au plan de l'universalité des citoyens, souveraineté populaire. Qu'elle soit fondée sur une représentation imaginée collective de soi, la nation, ou sur une identité citoyenne étendue à tous, le peuple, la question de la souveraineté n'est soluble que dans cette double identité, nationale et populaire à travers la question de la démocratie qui apparaît ici fondamentale pour restituer au souverain-peuple la légitimité des choix qu'il opère au travers de la délégation de ses compétences aux représentants qu'il se donne. En fin de compte, la souveraineté est avant tout toute-puissance, et ainsi, il n'y a de puissance politique que découlant d'elle.

05/2022

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Sciences politiques

Sécurisation des quartiers et gouvernance locale. Enjeux et défis pour les villes africaines (Afrique du Sud, Kenya, Mozambique, Namibie, Nigeria)

La sécurisation des quartiers au sein des villes africaines prend des formes multiples, mais qui ont en commun l'importance des acteurs non étatiques et un certain degré d'informalité. Le recours à des compagnies privées de sécurité dans les espaces résidentiels, commerciaux ou d'affaires (City lmprovement Districts, Waterfront), la mobilisation des résidants pour leur sécurité locale (comités de quartier, patrouilles de rue, vigilantisme) et l'enfermement au sein de gated communities ont un profond impact sur les formes urbaines, les pratiques spatiales, mais aussi et surtout sur les relations sociales, les dynamiques internes aux communautés et les rapports entre citoyens et Etat. Nourries par des études de cas sur des contextes urbains encore peu étudiés, fondées sur des regards croisés entre villes d'Afrique de l'Ouest (Lagos, Ibadan, Kano), de l'Est (Nairobi) et d'Afrique australe (Le Cap, Johannesburg, Maputo, Windhoek), les contributions de cet ouvrage ont pour point commun d'explorer le rôle changeant de l'Etat et les enjeux de gouvernance urbaine mis en lumière par le défi sécuritaire, et de s'interroger sur l'impact de la privatisation de la sécurité sur la ville dans un contexte de transferts de modèles internationaux. Au-delà de l'interrogation sur les spécificités des villes africaines, les auteurs, géographes et historiens, développent des débats théoriques plus larges dont l'originalité est d'être ancrés dans des études de cas, le plus souvent à l'échelle des quartiers. Ces derniers s'interrogent en effet sur la construction des identités de quartier, la gouvernance en réseaux et les partenariats publics-privés. Ils explorent des concepts tels que privatisation, marchandisation, " civilisation ", mais aussi le brouillage des frontières entre le public et le privé et le " déclin " de l'espace public. La question sécuritaire, prisme pertinent d'analyse du fonctionnement de l'Etat, conduit également à s'interroger sur son monopole et sa quête de légitimité en Afrique, ici dans sa dimension urbaine et locale.

02/2010

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Italie

Somnambules d'un nouveau monde. L'émergence des communes italiennes au XIIe siècle

Les Somnanbules d'un nouveau monde. L'émergence des communes italiennes au XIIe siècle, est un grand livre un sujet important : la naissance des formes de communes en Italie au Moyen Age. Si ce sujet a déjà abondamment fait l'objet de recherche de la part des historiens-médiévistes, avec cet ouvrage Chris Wickham remonte aux touts débuts de cette émergence des formes consulaires (la période 1090-1150) pour montrer que ces premières formes de gestion collective des villes italiennes étaient le fait de divers citoyens qui n'avaient pas exactement conscience de ce qu'ils étaient en train de créer (les somnanbules qui passaient d'une ville à l'autre, sur des chemins non balisés, en essayant de promouvoir cette nouvelle forme de collectivité). En voulant s'affranchir des pouvoirs ecclésiastiques et princiers, ces pionniers de la "formation" des assemblées citoyennes n'avaient pas en tête un "idéal-type" de la notion de "commune" , telle qu'elle sera formalisée à partir de la seconde moitié du XIIe siècle, mais participaient néanmoins à un changement social et politique de premier ordre dans l'histoire européenne. Après un premier chapitre introductif et historiographique où l'auteur se démarque d'une histoire téléologique des communes, sont ensuite étudiées les émergences (qui avaient des formes différentes) des formes consulaires dans trois villes italiennes, Milan, Pise et Rome. L'importance, que souligne Wickham, de la diversité des configurations sociales et des agents-acteurs de l'histoire des communes ; le développement des assemblées citoyennes ; les serments collectifs passés entre différents somnanbules ; la tension entre ces somnanbules et les élites - tous ces sujets, au-delà des premières formes de communes italiennes médiévales, font que cet ouvrage est fondamental non seulement pour mieux comprendre l'histoire du Moyen Age italien, mais aussi pour mettre en lumière la façon dont sont organisées des formes de gestion collective des affaires communes dans les sociétés occidentales...

12/2021

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Prière et spiritualité

Crépuscule des Lumières

Le cycle des Lumières, ouvert au XVIIIe siècle, a détruit l'Ancien Régime, combattu la religion catholique et triomphé au XXe siècle. Le progressisme des Lumières a formaté le monde occidental, accumulant les révolutions : égalitarisme, socialisme, révolution communiste, révolution des majeurs, révolution libérale/libertaire. Nous subissons de nos jours une nouvelle révolution "éclairée" : la révolution arc-en-ciel, sociétale et indigéniste, mélange détonnant de Lumières, de déconstruction et de puritanisme américain. Les Lumières n'ont pas libéré l'homme pour autant : au contraire, elles l'ont transformé en matière première pour un système économique désormais totalement indifférent au bien commun. Elles ont rendu l'homme, esclave de ses pulsions égoïstes. La post-démocratie despotique a détruit la démocratie en Occident. Et les Lumières de la raison n'ont pas débouché sur le progrès des majeurs mais sur le nihilisme, l'obscurantisme politiquement correct, et la guerre de tous contre tous. Pour cette raison nous vivons le crépuscule des Lumières. L'Occident est devenu au XXIe siècle la Nef des Fous. Des fous qui donnent aux étrangers les mêmes droits qu'à leurs citoyens et qui pourchassent ceux qui veulent défendre leurs frontières. Des fous qui incitent les hommes à se transformer en femmes ou inversement. Des fous qui promettent de déconstruire la famille. Des fous qui abandonnent leur souveraineté et leur indépendance aux autres pays. Des fous qui croient qu'allumer des bougies suffit à arrêter les criminels. Des fous qui conchient leur propre culture et leur religion et qui n'enseignent plus rien à leur progéniture sinon sa propre détestation. Les Lumières du XXIe siècle, tel le joueur de flûte de Hamelin, nous entraînent vers la catastrophe civilisationnelle au son du pipeau des " valeurs " inversées. Il est donc temps de combattre frontalement cette idéologie car, comme l'islamisme, dont elle est d'ailleurs le fourrier en Europe, elle menace la survie de notre civilisation, dans un monde polycentrique de plus en plus instable. Cela signifie qu'il faut avoir le courage de dénoncer sa supercherie et ses fausses évidences.

12/2021

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Histoire ancienne

De la victoire au pouvoir. Développement et manifestations de l'idéologie impératoriale à l'époque de Marius et Sylla

Le dernier siècle de la République romaine est une période cruciale de l'histoire occidentale. Des troubles et conflits intérieurs qui le scandent dramatiquement émerge un régime nouveau, le Principat, sous lequel le monde méditerranéen allait vivre pendant plusieurs centaines, d'années. Habilement masqué derrière une "restauration" de la Res publica, le nouveau mode de fonctionnement des institutions sanctionnait en réalité la prééminence d'un individu, le Princeps. Le présent ouvrage entend éclairer la genèse du discours idéologique impérial à partir des stratégies de légitimation mises en oeuvre par les deux premières figures qui plongèrent Rome dans la guerre civile : Marius et Sylla. Entre 107 et 82 av. J.-C., dans un climat idéologique et religieux singulier que cette étude contribue à mettre en lumière, ces deux principes de la scène politique durent convaincre les soldats et les citoyens de l'Vrbs, voire - pour Sylla - le monde grec, de leur excellence et de la faveur divine dont ils jouissaient. En pérennisant leur aura de chef de guerre providentiel, ils tentaient de transformer le prestige de la victoire en une position d'influence durable. La confrontation des données de la tradition littéraire et des types monétaires donne accès aux différents thèmes d'un discours élaboré par et pour des imperatores. Dès l'époque étudiée dans ce mémoire, cette idéologie "impératoriale" s'exprime sous des formes diverses : des groupes statuaires aux modestes images véhiculées par les monnaies, les monumenta les plus variés exaltent la pietas, la virtus et la felicitas des commandants, et commémorent les divinités qui leur ont octroyé le succès des armes et patronnent leurs entreprises. S'inspirant, à ses débuts, du précédent de Marius, Sylla parvint, mieux que personne avant lui, à se forger des principes de légitimité supérieurs aux institutions humaines. Si la dictature syllanienne restaura pour un temps la république sénatoriale traditionnelle, "l'autocratie" de l'imperator felix dans la guerre civile avait déjà irrémédiablement infléchi le cours de l'histoire.

01/2014

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Gestion

Les annales de l'Ecole de Paris du management. Tome 20, Travaux de l'année 2013

Les ravages que la guerre économique sème dans la société font se développer en France la morosité, maladie fort contagieuse et même dangereuse. Toutefois, si les citoyens sont déboussolés, ce n'est pas uniquement de la faute des politiques, mais c'est aussi selon Pierre Rosanvallon dans Le parlement des invisibles, parce que la société s'est tellement transformée qu'elle est devenue illisible. Il convient alors de revenir au travail de déchiffrage qu'ont opéré, lors de la révolution industrielle, des auteurs comme Zola, Balzac ou Flaubert. Un retour au récit est un moyen de mieux comprendre la société. Depuis vingt ans, l'Ecole de Paris du management a justement engagé un travail d'exploration passant par la description et le débat, qui se traduit par plus de mille comptes rendus de réunions, au cours desquelles des entrepreneurs et des chercheurs dans les domaines les plus variés sont venus témoigner de leur vécu et de leurs réflexions, devant un auditoire attentif et averti, qui leur impose un effort de dialogue dont ils gardent un souvenir impérissable. Se révèlent ainsi des expériences passionnées, insolites, intraduisibles dans la langue de bois économique, mais puissamment explicatives du cours des événements ainsi relatés. Elles montrent que tout ne va pas à vau-l'eau, et qu'il conviendrait de repérer les expériences porteuses d'une renaissance, de les comprendre et de les démultiplier. On retrouvera dans ce vingtième tome des Annales des sujets comme: - Les vertus de la transgression managériale - Adapter le réseau ferré à la France du futur - Computer On Wheels, l'ordinateur à roues de Tesla - Osciller entre succès et échec: la trajectoire d'une start-up innovante - L'art de générer des prouesses - Itinéraires de patrons atypiques, ou la place de "l'étranger" - Comment être petit et conquérir le monde. L'aventure de Clextral - Tourisme, le coûteux mépris français Et 48 autres thèmes passionnants sur la vie des affaires publiques et privées.

10/2014

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Sociologie

L'Afrique des générations. Entre tensions et négociations

En raison, notamment, de leur poids démographique et de leur volonté de revendiquer un statut de citoyens actifs, les jeunes sont apparus de façon spectaculaire dans l'espace public africain depuis les années 1990. Bien qu'ils soient un élément essentiel à la compréhension des dynamiques sociales face à l'érosion des engagements de l'Etat et aux transformations de la famille, il apparaît incontournable d'étudier les jeunes en relation avec les autres groupes d'âge. C'est ainsi que l'analyse des dynamiques intergénérationnelles en Afrique prend toute son importance afin de rendre compte des changements qui ont cours depuis la moitié du XXe siècle. Ce livre s'inscrit donc dans une tendance récente de la recherche qui montre un regain d'intérêt pour l'étude des générations et de l'intergénérationnel en Afrique. La notion de génération n'est toutefois pas nouvelle dans l'analyse des dynamiques sociales en Afrique, notamment si l'on se réfère à l'écrit fondateur de Karl Mannheim, Le problème des générations (1928), dans lequel il invite à mettre en évidence "tous les changements dus à la dynamique historico-sociale" pour bien cerner les éléments de changements liés au facteur de génération. La perspective adoptée dans ce livre est de voir comment les apports intergénérationnels se modifient, comment la légitimité des aînés peut être rediscutée et comment les jeunes tentent d'échapper aux difficultés et aux contraintes. Ce regard a conduit les auteurs à trouver de nouveaux lieux pour observer les jeunes mais aussi des espaces communs aux différentes générations. Dans cet ouvrage, ils mettent en avant les continuités et les discontinuités des lieux de conflits et de négociations, ainsi que les stratégies de coopération qui marquent les rapports entre les générations. Pour cela, ils rendent compte des dynamiques intergénérationnelles, tant à l'échelle macro (société civile) qu'à l'échelle micro (espaces privés, tranches de vie), et croisent divers thèmes dans une optique pluridisciplinaire. Les contributions sont le fruit de recherches menées sur le terrain dans différents pays.

04/2012

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Sciences politiques

La face cachée des "révolutions" arabes

Depuis le milieu de l'hiver 2011, en Afrique du Nord et au Proche-Orient, des mouvements de contestation populaire ont pris forme, incarnant les aspirations démocratiques et le ras-le-bol des citoyens à l'égard des régimes tyranniques et corrompus qui les gouvernaient. Ils sont parvenus à provoquer leur chute, mettant fin à des situations qui n'étaient plus acceptables au XXIe siècle. Telle apparaît la merveilleuse épopée du "printemps" arabe et de ses "révolutions" aux yeux de la majorité de l'opinion publique internationale. Toutefois, derrière ce conte au dénouement heureux se cache une réalité bien différente. Alors que la très grande majorité des médias et des observateurs internationaux a fait de ces "révolutions" arabes, le symbole de l'émancipation des peuples d'Afrique du Nord et du Proche-Orient, il est apparu indispensable à de nombreux experts d'en donner une lecture plus objective. En effet, plus de dix-huit mois après que se soit levé le vent de révolte qui a balayé le monde arabo-musulman, il est possible de discerner plus distinctement le fil des événements et les jeux d'acteurs qui les ont impulsés. Ce livre s'attache successivement à étudier et déconstruire les événements ayant eu lieu au Maghreb et au Proche-Orient ; à mettre en lumière le rôle essentiel des acteurs extérieurs à ces "révolutions", dont l'action a été déterminante ; et à évaluer les conséquences du printemps arabe, lesquelles ne semblent pas être à la hauteur des espérances suscitées. Il réunit les contributions de vingt-trois auteurs de huit nationalités différentes, Algérie, Belgique, Côte d'Ivoire, Egypte, France, Mali, Tunisie, Syrie, et d'horizons très divers, femmes et hommes politiques, officiers de renseignement, journalistes, universitaires, etc. Ensemble, ils dénoncent la pensée dominante qui tend à faire du printemps arabe un événement spontané et positif pour les pays d'Afrique du Nord et du Proche-Orient et démystifie les "révolutions" arabes en mettant en lumière leurs mécanismes, leur manipulation et leurs retombées négatives.

11/2012

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Histoire internationale

Le Maghreb et l'indépendance de l'Algérie

1962-2012 : deux dates emblématiques de l'Algérie contemporaine. La première s'inscrit dans la continuité d'un mouvement politique de grande envergure. Celui de la décolonisation, des modalités de sorties de guerre, de l'émergence des Etats indépendants et de la mise en place des institutions. Quant à la seconde, elle renvoie, à un triple questionnement. D'abord, sur le bilan de cinquante ans d'actions politiques, de programmes économiques, de projets de sociétés et de relations internationales... Ensuite, sur les perspectives, les enjeux politiques et les aspirations des populations. Et enfin, sur les bouleversements stratégico-politiques que connaissent les régions du Maghreb et du Moyen et Proche-Orient. Evénement politique majeur dans le long cheminement d'un pays, l'indépendance clôt une situation historique et ouvre une nouvelle ère de transformations radicales. Au Maghreb, la fin du régime colonial et les indépendances constituent d'excellents marqueurs historiques. "toutefois, l'accès à l'indépendance, la gestion politique de ce basculement, le passage pour la population de l'état de colonisés à celui de citoyens d'une société libre et les dynamiques de développement et de (re)construction diffèrent d'un pays à l'autre. Cinquante ans après, qu'en est-il des espoirs suscités par la fin du colonialisme, des aspirations des peuples et des défis des Etats nouvellement souverains ? Que reste-t-il des crédos "révolutionnaires" ? Les bouleversements induits par l'émergence de nouvelles institutions, le volontarisme dans le démantèlement des legs du passé et les dynamiques de développement témoignent de l'importance des processus de transition. Cette dernière est encore caractérisée, dans le contexte maghrébin, par l'omniprésence du fait colonial et de ses pesanteurs en période postcoloniale ainsi que par la pluriformité de ses modalités d'exercice. L'indépendance a créé une dynamique politique, sociale, économique et culturelle. Les enjeux de société y sont importants en raison des choix des modèles à adopter, de la conception de la modernisation, des rapports sociaux ainsi que des questions de l'altérité.

10/2012

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Actualité et médias

La chasse au Sarko

"Cet homme est fou". "Voyou de la République". "Est-il vraiment si nul ?" "Il abaisse la France". "Une tache sur notre drapeau". Tels sont quelques-uns des propos que l'on entend en boucle dans le monde politico-médiatique depuis qu'un certain Nicolas Sarkozy a été élu président de la République. L'acharnement en politique n'est pas nouveau. Force est pourtant d'admettre que l'on n'a depuis longtemps jamais vu et entendu tant de haine concentrée sur un seul homme. Sarko, ce pelé, ce galeux d'où nous viendraient tous les maux. Ne l'a-t-on pas comparé, à gauche, à Hitler ou à Bernard Madoff ? Et à droite, à un Français qui ne serait pas de souche ? En fait, si Sarkozy suscite autant de réactions aussi allergiques et épidermiques, c'est qu'il n'a cessé de tenter, parfois avec maladresse et désordre, de réveiller une France endormie depuis près de quarante ans par des gouvernements de gauche et de droite qui n'avaient qu'un seul souci : toujours céder aux mécontents. Sarkozy sera le dernier monarque républicain. Il délégitime définitivement la fonction. Il rompt avec l'hypocrisie institutionnalisée. Désormais, pour nous autres citoyens, qu'on s'en réjouisse ou qu'on le déplore : "Ni Dieu, ni César, ni tribun" . Sarkozy, inconsciemment ou non, a nommé les maux et nettoyé "au karcher" les mythes d'une France qui ne sait plus depuis longtemps où sont ses repères, ses valeurs et son identité. D'où sa mise à mort. Ce livre se veut feuille de température de la France et de l'Europe, avec Sarko pour thermomètre. Chacun sait : quand on a de la fièvre, on accuse d'abord celui-ci. André Bercoff, journaliste et écrivain, a vu le jour à Beyrouth. Il revient dans sa ville natale, les souvenirs et le réel l'assaillent. Le Liban paisible connaît une nouvelle fois la guerre.

04/2011

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Sciences historiques

Combats pour l'école laïque en Alsace-Moselle entre 1815 et 1939

Qu'il s'agisse des horaires du catéchisme, de la surveillance des enfants à l'église, de la dévotion du maître, du contenu des livres d'histoire ou de sciences, de la présence sur un même banc d'école d'enfants de religion différente, les objets de conflit entre clercs et instituteurs, pendant cent quarante ans, ne changent guère de nature. De l'aube du 19e siècle, alors que s'achèvent les troubles révolutionnaires, à la Deuxième Guerre mondiale, les Eglises voient invariablement dans l'école primaire publique un moyen efficace de ré-évangéliser le peuple et, dans ce but, de conquérir une influence politique par l'usage de moyens nouveaux comme le suffrage universel et la presse. Mais les États-Nations en construction, la France et l'Allemagne, assignent à l'école un autre objectif : la formations de citoyens autonomes et productifs, par l'initiation aux sciences et aux techniques utiles à l'agriculture et à l'industrie, ainsi que par la connaissance du monde et de l'histoire de la patrie. Les maîtres d'école d'Alsace-Moselle se voient assigner deux tâches contradictoires : transmettre une interprétation chrétienne du monde, dans une école qui est conçue comme un prolongement du culte ; mais aussi introduire, au coeur des villages, les nouveautés de la science et du progrès d'un siècle qui n'en a pas manqué. Dans ces trois départements de l'Est, les conflits sont exacerbés par les deux changements de nationalité, en 1871 et 1918, qui donnent au cléricalisme des armes puissantes : à chaque fois les Eglises présentent le nouvel État, porteur de modernité, comme un occupant peu légitime. Ainsi, ce que l'on appelle le statut local de l'école est le fruit d'un passé complexe et de luttes ininterrompues, dans lesquelles se sont épuisés quantité d'obscurs maîtres d'école en quête d'un peu dignité.

02/2011

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BD tout public

Le procès. D'après l'oeuvre de Franz Kafka

Comme les deux autres romans de Kafka, Le Château et America, Le Procès ne fut pas publié du vivant de son auteur. Avant de mourir de tuberculose, à l'âge de quarante ans, Kafka avait demandé à son ami le journaliste Max Brod de détruire, après sa mort, toutes ses oeuvres non publiées. Cependant Brod passa outre les dernières volontés de Kafka et prépara le manuscrit du Procès pour publication, mettant de l'ordre dans les liasses des innombrables chapitres, dont certains n'étaient encore qu'à l'état de fragments. La première édition parut en 1925. Toute sa vie, Kafka écrivit de façon sporadique et le plus souvent très intensivement, pendant la nuit. Encouragé par Brod, qu'il avait rencontré à l'université en 1902, il publia plusieurs nouvelles, les plus célèbres étant La Métamorphose (1915) et La Colonie pénitentiaire (1919), qu'il écrivit alors qu'il travaillait sur Le Procès. A la même époque, il écrivit aussi la nouvelle Derrière la loi, qui figure dans Le Procès sous la forme de la parabole racontée par le prêtre. Des éléments de la vie personnelle de Kafka, faite d'une succession de frustrations, d'angoisses et de relations amoureuses contrariées, trouvèrent leur exutoire dans l'expérience cauchemardesque du Procès. "Finalement, la seule chose à faire est d'accepter les choses telles qu'elles sont. Surtout éviter de se faire remarquer. Se taire, même si cela vous répugne. Comprendre que ce grand système légal repose sur une balance extrêmement délicate." Le Procès, réinventé dans ce roman graphique saisissant, est la sombre histoire de Joseph K., arrêté un matin pour des raisons inexpliquées et qui lutte contre un procès ahurissant. K. se trouve plongé dans une succession d'événements déconcertants, dans un climat de violence croissant qui le met au désespoir de prouver son innocence face à des accusations inconnues. Par la peinture très noire d'une bureaucratie autoritaire, qui écrase la vie des citoyens isolés, Le Procès est plus que jamais d'actualité.

11/2009

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Droit

Les rendez-vous de la politique pénale. Concilier devoir de justice et exigence de sécurité

L'irrésistible montée des questions de sécurité dans les préoccupations de notre société a poussé la justice à admettre qu'elle ne pouvait plus rester à l'écart des mutations que connaissent tous les services de l'Etat. Partagée entre la protection de son indépendance et la nécessité de participer à l'effort global de défense du pacte républicain, elle connaît depuis vingt ans un bouillonnement dont l'illustration la plus innovante est la conception et la mise en œuvre de la politique pénale. De quoi s'agit-il ? De satisfaire à l'urgence d'une réponse judiciaire efficace à la délinquance et à la criminalité dans un contexte de plus en plus lourd, où la déflagration menace, tout en gardant le cap du respect des droits individuels sous le contrôle accru de juges de plus en plus imprégnés des exigences européennes. De concilier l'aspiration croissante à un accès plus large à une justice plus compréhensible et l'obligation de contribuer à l'œuvre commune de sécurité. De mettre en harmonie l'égalité de traitement et la nécessaire individualisation de la réponse pénale. Tout un mode nouveau d'intervention judiciaire s'est ainsi mis en place, avec les procureurs pour principaux acteurs et souvent initiateurs. Mais son historique, ses paradoxes, ses avancées et ses limites n'avaient pas encore fait l'objet d'une étude approfondie, telle celle que propose ici Yves Charpenel. Sa réflexion, nourrie d'exemples tirés de la pratique, la claire désignation des enjeux à laquelle il a procédé, sous tous les aspects, en prenant en compte toute la diversité des acteurs, des objectifs et des méthodes, permettront aux responsables publics, aux professionnels et futurs professionnels de la justice et de la sécurité, comme à tous les citoyens désireux de mieux appréhender le fonctionnement et l'horizon de notre système judiciaire, de se placer dans la position de surplomb indispensable pour participer à l'avancée d'une problématique sociétale majeure.

04/2006

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Histoire de France

Verbatim. Tome 3, Chronique des années 1988-1991

Plus encore que les précédents, ce dernier volume de Verbatim soulèvera des polémiques. Parce qu'il contient maintes révélations sur une des périodes les plus riches de notre histoire contemporaine ; parce qu'on Y voit notamment se défaire le dernier empire du siècle et qu'on y révèle comment s'est décidée et a été conduite la première guerre de l'après-communisme, celle du Golfe. Aujourd'hui comme hier, il ne s'agit pas pour moi de régler des comptes, mais de rendre compte. Mon propos n'est pas de rapporter des confidences de boudoir ou de dévoiler des secrets de pacotille, mais, en livrant crûment la vérité sur des faits essentiels à la compréhension de l'Histoire, de permettre aux citoyens de comprendre l'action de ceux qu'ils ont choisis, et de les inciter à réfléchir sur ce qui se produit quand les projets des gouvernements sont dépassés, voire balayés par la volonté des peuples. Cette troisième partie commence le 8 mai 1988, jour de la réélection de François Mitterrand à la Présidence de la République. Elle se termine le 15 avril 1991 - soit un mois avant l'éviction de Michel Rocard de la direction du gouvernement -, jour où j'ai quitté mes fonctions de conseiller spécial à l'Elysée pour prendre, à Londres, la présidence d'une institution internationale dont je venais de négocier la création, la Banque européenne de Reconstruction et de Développement (BERD). Au total, ces trois années resteront parmi les plus inventives, les plus chahutées, les plus allègres et les plus éclairantes de ce siècle terrible. Peut-être même ne devraient-elles être comparées à aucune autre période que celle de 1848, avec son cortège de promesses et d'espoirs manqués. Les discussions entre hommes d'Etat qu'on trouvera rapportées ici mériteront sans doute, plus que beaucoup d'autres, de figurer dans les livres d'Histoire.

10/1995

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Sciences historiques

Les Fermiers de l'Île de France. L'ascension d'un patronat agricole, XVe-XVIIIe siècle

A quelle position sociale les élites rurales de l'Ancien Régime pouvaient-elles prétendre dans un secteur pilote du capitalisme agricole ? Comment se sont-elles renouvelées ? Et quelle fut leur action dans les transformations de l'agriculture ? En retenant comme cadre les grandes exploitations de l'Ile-de-France, dont les solides corps de ferme marquent encore les paysages, et en suivant sur plus de quatre siècles la trajectoire d'une centaine de " dynasties " de fermiers, le présent ouvrage dégage l'étonnante mobilité dont a fait preuve un groupe social installé sur place depuis le Moyen Age et toujours là aujourd'hui. En dépit de chutes sévères, en particulier à l'époque de Louis XIV, l'histoire des gros laboureurs se place sous le signe d'une spectaculaire ascension. On assiste à l'émergence, à la consolidation puis à la métamorphose d'un patronnat agricole qui va bien au-delà de l'image convenue des " coqs de village ". Le rapport à la terre, le champ des relations, les niveaux de fortune, le mode de vie, les investissements économiques et culturels érigent les grands fermiers, qui contrôlent plus que jamais le plat pays, en citoyens du monde. Ce livre est aussi l'occasion de dresser un vaste tableau de l'économie rurale, en particulier pour les XVIe et XVIIe siècles. Techniques agricoles, pratiques agraires, orientations de production soulignent les facultés d'adaptation dont la grande culture fut capable aux portes d'un marché si stimulant avant même toute révolution agricole. Chez ces fermiers à grosses bottes qui gardaient un pied au village et plaçaient l'autre à Paris, les horizons s'ouvraient toujours. Agrégé d'histoire, docteur de l'université de Paris-I, Jean-Marc Moriceau est professeur d'histoire moderne à l'université de Caen. Président de l'Association d'histoire des Sociétés rurales, créée en 1993, il dirige avec Ghislain Brunel la revue Histoire et Sociétés Rurales.

12/1994

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Sciences politiques

Du temps acheté. La crise sans cesse ajournée du capitalisme démocratique

Sociologue de l'économie, Wolfgang Streeck analyse la crise de 2008, crise financière et fiscale, non pas comme un événement singulier, mais comme une séquence de l'évolution de l'économie capitaliste depuis 1945. Plus particulièrement de ce que l'auteur appelle le " capitalisme démocratique ", ce régime économique de l'Etat-providence qui, jusqu'aux années 1970, achetait, par l'emprunt et le crédit, l'adhésion des populations occidentales grâce à la promesse d'un constant progrès de leur condition sociale. Il fallait gagner du temps sur la crise éventuelle. Dès les années 1980, un nouveau régime économique se met en place, avec l'inflation, les déficits budgétaires nationaux suite à la résistance à l'impôt des producteurs de richesses financières et à leur lutte pour les allégements fiscaux, le financement de la dette publique par des institutions privées qui exigent en retour la consolidation par la dérégulation des marchés financiers, puis la compensation de leur faillite par les Etats. Car, plus que jamais, l'économie ne relève pas d'une gestion technicienne, mais d'une instabilité constante dans les rapports de force entre producteurs de biens et producteur de profits : les marchés entendent s'internationaliser sans plus rencontrer d'obstacles politiques opposés par les initiatives des Parlements nationaux. La globalisation est un leurre qui masque la réalité : à l'Etat fiscal classique a succédé dans les années 70 l'Etat débiteur , qui entendit par les emprunts publics et les crédits privés désamorcer les antagonismes sociaux et maintenir une forme de croissance. Aujourd'hui, nous vivons dans l'Etat de la consolidation - celui qui fait payer aux citoyens le service de la dette par des réformes de structure visant à se délester de ses fonctions régaliennes et de ses missions de service public au profit d'institutions hors de portée des représentations démocratiques nationales : l'euro et la Banque centrale européenne en sont deux exemples avérés. Dès lors l'alternative serait-elle: capitalisme ou démocratie ?

10/2014

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Droit

Libres associations. Ambitions et limites du modèle associatif

S'il est convenu d'analyser la loi de 1901 à la lumière des luttes de pouvoir entre l'Eglise et l'Etat, il n'en reste pas moins qu'elle est devenue l'un des grands textes fondateurs de nos libertés publiques. Elle structure aujourd'hui une part importante de notre vie sociale en donnant corps à l'ensemble du secteur associatif dans ses multiples composantes. L'association constitue, en effet, l'une des formes d'organisation les plus répandues en France et recouvre des activités très diverses : culturelles, sportives mais aussi humanitaires, caritatives, sanitaires, éducatives... Partant de cette lecture historique, Bruno Rebelle et Fabienne Swiatly mettent à jour les valeurs originelles du monde associatif et de son évolution. Près d'un siècle après l'adoption de la loi de 1901, ils confrontent ces idéaux avec la réalité du fonctionnement des associations. S'il n'est pas question, pour eux, de réformer une des lois les plus libérales de notre Constitution, il leur semble urgent de moderniser cette forme d'organisation, à mi-chemin entre Etat et marché, entre les individus isolés et l'autorité, qu'elle soit locale, nationale ou internationale. Profondément attachés au mouvement associatif et aux ambitions qu'il porte, les auteurs explicitent la mécanique associative dont ils ont appris à connaître les limites et le caractère complexe. Pour mieux confronter les pratiques et recenser des pistes d'innovation, ils ont interrogé de nombreux acteurs associatifs. Ils proposent de poser un regard nouveau sur le fonctionnement interne des associations en s'appuyant sur la notion de "gouvernance" qui consiste à mieux prendre en compte les multiples pôles d'influence, internes et externes, qui pèsent sur la mécanique associative. Au-delà du concept de "société civile" inauguré par la philosophie politique, cette approche nouvelle permettrait aux associations de retrouver les ambitions de la loi de 1901, de contribuer, de manière originale, à l'évolution de nos démocraties malmenées par une mondialisation galopante et d'offrir, dans un même temps, des repères indispensables aux citoyens d'aujourd'hui.

01/1999

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Histoire internationale

AUX SOURCES DE L'IDENTITE EUROPEENNE

A côté de l'Europe des marchands, des techniciens et des scientifiques qui se forme peu à peu, il est une Europe tout à fait essentielle, faisant figure de parent pauvre : l'Europe des citoyens. Pourtant tous, à commencer par les hommes politiques, l'appellent de leurs voeux. Elle devrait constituer la base et le ferment de l'Union Européenne. Comment dès lors susciter davantage de solidarité et développer le sens de l'identité européenne qui nous est cher ? A qui s'adresser sinon à la jeunesse et, par voie de conséquence, à l'enseignement ? Les institutions de la Communauté ont émis le souhait de faire l'Europe par l'éducation, d'en renforcer la dimension européenne. Or dans ce domaine, un grand vide doit être comblé. L'Europe de l'éducation reste à construire, elle se trouve à l'heure actuelle au stade embryonnaire. D'où l'intérêt de mettre à la disposition des enseignants et des étudiants du niveau secondaire des douze pays de la Communauté, un ouvrage d'information commun, ayant pour principal sujet l'identité de l'Europe, cernant les idées-forces et les traits essentiels de la civilisation européenne. Afin de s'adapter au mieux à la politique actuelle de la Communauté Européenne, ce livre ne souhaite pas se substituer aux programmes enseignés dans les différents systèmes éducatifs nationaux, mais bien s'ajouter à ceux-ci tel un "plus" homogène et identique pour tous comme moyen complémentaire pour mieux connaître et aimer l'Europe. Le choix de l'interdisciplinarité, pour éclairer et guider la rédaction de cet ouvrage et du plurilinguisme, sans lequel il perdrait une partie de sa vocation européenne (le livre est publié simultanément dans plusieurs langues), veut mettre en évidence, le mieux possible, l'idéal européen et la dimension culturelle de l'Europe, en partant de l'origine pour éclairer à travers le passé, le présent et les perspectives d'avenir.

01/1994

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Histoire de France

Les objets d'écriture de la Grande Guerre

Ce quatrième volume consacré à l'artisanat de tranchée par Patrice Warin traite d'un phénomène qui a connu un développement spectaculaire au cours de la Grande Guerre : la fantastique multiplication des correspondances écrites entre tous les citoyens impliqués dans ce conflit, civils, soldats, prisonniers, pendant cinq longues années, les membres des familles séparées, les militaires souvent déplacés, les parents recherchant un disparu, ont écrit des millions de lettres, ont rempli des milliers de formulaires différents. La franchise militaire, des modes de transmissions spécifiques, des supports d'écriture adaptés, ont évité la saturation des réseaux postaux. Les industriels modernisent tout ce qui peut faciliter l'action de communiquer et de correspondre : les poilus, s'inspirant de ces nouveautés, fabriquent les "objets d'écriture" qui leur font défaut, d'abord pour eux-mêmes, puis pour leurs proches. Ils se lancent ensuite dons la production de souvenirs que les collectionneurs actuels contribuent à sauvegarder. Vieux d'un siècle, ces souvenirs nous font revivre une époque où les progrès techniques touchent aussi bien la vie quotidienne devenue si difficile que la puissance destructrice des armements. Des oeuvres remarquables figurent dons ce livre, grâce aux collectionneurs qui ont ouvert leurs vitrines et donné accès à leurs plus belles pièces artisanales. Les derniers poilus disparus, leurs lettres et celles reçues de leurs familles restent aujourd'hui les seuls témoignages à notre portée. A côté des objets bricolés sur le front ou dans les arrières-lignes. Un porte-plume, ou un encrier, fignolé par un soldat, demeure plus qu'un témoin car il a aussi servi à écrire ces missives qui nous touchent si profondément. Le sceau pour cire à cacheter (ou le tampon-buvard) sorti des mains d'un poilu artisan sculpteur semble provenir d'un monde disparu. Cependant, ces objets du passé, au même titre que quelques lignes tracées sur un papier froissé ou sur une carte-lettre jaunie nous font participer à l'existence de ces hommes dont beaucoup n'ont jamais retrouvé la vie civile.

11/2011