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Critique littéraire

Théophile Gautier

Théophile Gautier (1811-1872) est le personnage le plus flamboyant de l'histoire littéraire du XIXe siècle. Le gilet rouge qu'il portait lors de la bataille d'Hernani suffit à le rendre célèbre en une soirée. Puis, à vingt-quatre ans, son roman Mademoiselle de Maupin, fut considéré comme un événement par toute une génération. Prodigieusement doué, il aborda tous les genres et collectionna les succès tout au long de sa vie. Son premier ballet, Giselle, se révéla la plus grande réussite de toute l'histoire de la danse. Ses récits de voyage en firent le maître d'un genre à la mode. Le Roman de la momie et Le Capitaine Fracasse ravirent des générations de lecteurs. Mais, pour ses amis, il était d'abord un poète ; Baudelaire lui dédia Les Fleurs du Mal - on connaît la dédicace fameuse : " Au poète impeccable, au parfait magicien ès lettres françaises... ", et Flaubert disait : " On reconnaîtra plus tard que c'était un grand poète. " Le feuilleton du lundi de Théophile Gautier (d'abord dans la Presse, puis dans le Moniteur) fit de lui, pendant plus de trente ans, le critique dramatique et artistique le plus courtisé et le plus redouté de Paris. À cela s'ajoutait un réseau d'influence, car ses amis étaient innombrables. Mais il considérait son travail de journaliste, qui était à la fois son gagne-pain et la source d'un pouvoir considérable sur les arts et les lettres, comme une servitude qui le détournait de son œuvre de poète - cela ne l'empêcha pourtant pas de composer Émaux et Camées. De l'avis des Goncourt sa parole était un enchantement : ses tirades improvisées faisaient la joie des invités de la Présidente, de la princesse Mathilde ou de la Païva, et sa séduction lui valut de nombreuses aventures féminines. C'est une existence d'une richesse exceptionnelle que relate avec minutie et brio Gérard de Senneville.

10/2004

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Histoire internationale

Histoire des Apaches. La fantastique épopée du peuple de Géronimo (1520-1981)

Pour la première fois de ce côté-ci de l'Atlantique, voici l'histoire organique d'un groupe indien d'Amérique du Nord, les Apaches, tant décriés, avilis et trahis dans leur vérité sur l'instigation des "médias" américains de la fin du siècle dernier. Or, les Apaches furent avant tout un peuple qui, quatre siècles durant, mena son combat contre les conquérants espagnols (1520-1821), mexicains (1821-1846) puis américains. Une étonnante épopée par laquelle, ni tout à fait coupables, ni tout à fait innocents, ils répondirent aux exactions de leurs adversaires, engagés dans l'exécution de la "solution finale" : De ce temps et de ces luttes sans merci, la légende a retenu les noms des plus célèbres de leurs chefs : Mangus Colorado, Cochise, Victorio, Nana, Geronimo. Ils revivent ici, en situation dans leur groupe respectif, dans un récit qui dépasse la seule chronique événementielle pour, d'une part, décrire un mode de vie, et, d'autre part, analyser les tenants et les aboutissants de la politique indienne des gouvernements successifs de Madrid, de Mexico et de Washington. L'auteur expose notamment les aspects de la politique de "désindianisation" systématiquement mise en rouvre par Washington au préjudice des tribus ruinées jusqu'à l'entrée a la Maison Blanche de Franklin D. Roosevelt (1933) . Il souligne enfin les efforts des présidents Kennedy et Nixon pour une "réindianisation" qui subit aujourd'hui les effets de la politique de Ronald Reagan. Mais on en sont, de nos jours, les Apaches des réserves d'Arizona, par exemple, à San Carlos et à Fort Apache ? Destiné a un large public, l'ouvrage adopte le ton du récit épique qui est mouvement, dynamisme et couleurs. Très ouvertement parfois, la narration se réclame du découpage cinématographique. Le drame devient alors présent et vivant. Au total, un livre 'plein de bruit et de fureur" restituant sa vérité à un peuple qui recherche fièrement les voies d'une "cohabitation" difficile avec la société dominante et sa culture.

05/1992

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Histoire internationale

Paul Collowald, pionnier d'une Europe à venir. Une vie à dépasser les frontières

En captivité en Allemagne, après la prison à Metz, Robert Schuman confiait en 1942 : " Les frontières qui nous séparent ne doivent pas être la barrière entre des peuples foncièrement différents les uns des autres, mais le lien entre les hommes qui, en fin de compte, n'ont jamais été eux-mêmes à l'origine des conflagrations ". Paul Collowald, homme des frontières ayant subi l'annexion de l'Alsace et de la Moselle par le régime nazi, a résisté contre les atteintes à la dignité humaine. Une fois la guerre gagnée, il s'engage pour gagner la paix. En 1949, journaliste à Strasbourg, il rencontre le ministre des Affaires étrangères Schuman et sa vie en sera bouleversée ll vouera désormais sa passion de l'information à la cause européenne. Faire comprendre la complexité et les exigences d'une Europe à unir, aussi bien pour les journalistes que le grand public, Paul Collowald l'assumera en tant que porte-parole des vice-présidents successifs de la Commission Robert Marjolin puis Raymond Barre. Directeur à la direction générale de l'information ensuite, il terminera sa carrière au Parlement européen comme directeur général de l'information. Tout au long de sa vie, il s'est appuyé sur les principes énoncés par Schuman dans sa Déclaration du 9 mai 1950 pour expliquer l'ouverture des frontières et la liberté de circulation, les nouvelles solidarités entre les Etats et les peuples et l'élargissement de l'Europe qui devait s'accompagner de son approfondissement. Résister, s'engager, parler de l'Europe à unir, oser le saut dans l'inconnu de la Déclaration Schuman. Le réinventer face aux enjeux d'aujourd'hui. Cette biographie de Paul Collowald retrace le parcours d'un homme qui a fait bien plus que de franchir les frontières entre Strasbourg, Bruxelles et Luxembourg. Avec d'autres de sa génération qui reprennent vie dans ce récit, connus ou méconnus, il a oeuvré pour jeter des ponts afin de les dépasser.

09/2018

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Violence

Violences sexuelles. En finir avec l'impunité

Les violences sexuelles sont un phénomène de très grande ampleur dont la reconnaissance par les pouvoirs publics et la société dans son ensemble n'en est qu'à ses balbutiements. L'écart est encore immense entre les faits de violences sexuelles et les condamnations des agresseurs. Il n'est pas excessif de considérer que cela constitue un système d'impunité pour les agresseurs. L'objectif de ce livre est de mieux comprendre les différentes formes de violences sexuelles (viol et agression sexuelle, prostitution, violences au travail, mutilations sexuelles féminines, inceste) et leur impact sur les victimes afin de promouvoir des pratiques professionnelles protectrices. Pour cela il était nécessaire de faire appel aux professionnels les plus reconnus dans leurs différents champs de compétence. François Molins : procureur de la République près le tribunal de grande instance de Paris. Marie-France Casalis : conseillère technique à la délégation régionale aux droits des femmes et à l'égalité d'Ile-de-France. Emmanuelle Piet : médecin de Protection maternelle et infantile (PMI) en Seine-Saint-Denis, présidente du Collectif féministe contre le viol (CFCV), dont l'action a permis de faire évoluer la loi sur le sujet. Membre du Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes. Marilyn Baldeck : déléguée générale de l'AVFT (Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail). Hélène de Rugy : déléguée Générale l'Amicale du Nid. Stéphanie Caradec : directrice du Mouvement du Nid-France. R. Job : psychologue formateur au centre de formation de la Gendarmerie nationale. Anne Soussy : cheffe de service de l'Unité Médico-Judiciaire (UMJ) de l'Hôpital intercommunal de Créteil. Patrick Poirret : 1er avocat général à la Cour de cassation. Christine Gilles : gynécologue, cheffe du service de Gynécologie-Obstétrique (Bruxelles). Olivier Christen : Procureur de la République adjoint au tribunal de grande instance de Paris. Cécile Pudebat : avocate en droit social, membre du Conseil d'administration de l'association FIT, une femme un toit, depuis avril 2017. Linda Tromeleue : psychologue clinicienne.

03/2021

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Ouvrages généraux

Journal (1912-1939)

Maurice Garçon (1889-1967) fut l'un des plus grands avocats de son temps. De 1912 à sa mort, il a consigné les événements, petits et grands, dont il était le témoin ou l'acteur. Il vient de prêter serment quand il commence ce journal, loin d'imaginer qu'il va devenir monumental. Il s'agit, dit-il, de "simples notes" au fil de la plume, jamais retouchées. Petites scènes, portraits, encore un peu scolaires. Et bien vite, il trouve son style, celui d'un exceptionnel observateur. Les premiers temps sont rudes, bouleversés par la Grande Guerre. Réformé, il souffre d'être considéré comme un planqué mais, devant les conseils de guerre, il apprend le métier. Et quand il ne travaille pas, il décrit l'atmosphère qui s'alourdit. Jusqu'à l'armistice qu'il "couvre" comme un reporter. Il en a l'oeil et se débrouille pour être partout où il se passe quelque chose, comme plus tard, au Bourget, à l'arrivée de Charles Lindbergh. Familier des estaminets du Quartier latin, il rencontre des artistes, des auteurs qu'il se fera une spécialité de défendre. Et les clients affluent, l'obligeant parfois à négliger son journal. Entre plaidoiries de routine et intérêts de Coco Chanel, il parvient à courir les premières et, plus inattendu, à satisfaire sa curiosité pour le paranormal. Les scandales des années 1930 lui donnent matière à réflexion, penché sur un dossier proche de l'affaire Stavisky. Son mépris de la corruption des confrères députés, présidents du Conseil passés et futurs, s'épanche, sans parler de ses colères à l'encontre des magistrats. Maurice Garçon mord mais n'est pas lui-même à l'abri des préjugés racistes et antisémites. Il ouvre les yeux à Berlin, peu après la Nuit de Cristal, alors qu'il va représenter la famille du diplomate assassiné par Herschel Grynszpan. La guerre, à nouveau, sera bientôt là.

09/2022

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Histoire de Lyon

Passé d'actualité

" Lyon, 7 mai 1987 - Barbie n'est pas Eichmann. Lyon n'est pas Nuremberg. Pourtant, la cité rhodanienne se prépare avec une certaine fébrilité. Ici, le caractère "historique" de ce rendez-vous judiciaire est souligné depuis l'arrivée de l'ancien responsable SS à la prison Montluc. Sans craintes excessives de "révélations". Et à l'aspect historique, les responsables politiques de toutes opinions espèrent que s'ajoutera une dimension pédagogique. Il suffit pour s'en convaincre de relever l'énorme travail de la presse locale qui - depuis une semaine déjà - tente de retracer les étapes de l'itinéraire de son "illustre" hôte de la prison Saint-Joseph. Ou de mesurer les traces physiques de l'imminence du premier procès en France d'un homme accusé de crimes contre l'humanité : abords du palais de justice transformés en gigantesque annexe de presse pour accueillir cinq cents journalistes (dont la moitié d'étrangers), alors que l'intérieur de la salle des pas perdus de la cour d'assises est interdit d'accès pour cause d'aménagements spéciaux. Dès le 8 mai - une date symbolique - un mémorial juif va être dressé place des Terreaux. Au sein du public, il y aura des lycéens. Des privilégiés en somme puisque l'affluence au palais de justice imposera un "quota" draconien à l'entrée. Deux élèves par jour viendront assister aux débats depuis le lycée Jean-Moulin, un établissement choisi évidemment à cause de son nom". Claude Régent-Torgue, 74 ans, a pratiqué toutes les formes du journalisme classique : radio, presse écrite, télévision (Groupe Le Progrès, RMC, France Inter, Le Monde, France 2, RFO). Il a testé beaucoup de fonctions : reporter, correspondant permanent, rédacteur en chef ; couvert des faits divers ; interviewé des présidents de la République ; commenté des matchs de foot ; suivi des conflits sociaux avant de découvrir l'Outre-mer (Tahiti, Mayotte, la Réunion) et de partager son expérience avec de nombreux étudiants lyonnais, grenoblois et parisiens.

03/2023

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Thrillers

Heat 2

Michael Mann, l'un des plus grands cinéastes contemporains, s'apprête à faire une entrée fracassante dans le monde du polar avec un premier roman explosif qui raconte l'avant et l'après de son film iconique Heat. Chris Shiherlis, blessé et fiévreux, tente désespérément d'échapper au détective Vincent Hanna. Quelques heures plus tôt, Hanna a tué son complice Neil McCauley lors d'une fusillade sur la piste de l'aéroport. Il est maintenant déterminé à éliminer Chris, le dernier survivant du gang. Des rues de Los Angeles aux quartiers de la mafia taïwanaise du Paraguay, en passant par la frontière du Mexique, Heat 2 nous propulse jusqu'aux événements du film et au-delà. Dans une guerre sans merci. Jusqu'à la mort. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Nicolas Ancion et Axelle Demoulin A propos des auteurs Michael Mann est un réalisateur, scénariste et producteur quatre fois nominé aux Oscars et deux fois lauréat d'un Emmy, et l'un des plus créatifs et des plus influents cinéastes américains. Mann a écrit, réalisé et produit de nombreux longs métrages, téléfilms et séries primés et acclamés par la critique. Récompensé de nombreux prix prestigieux, Mann vit à Los Angeles. Meg Gardiner est l'auteur de seize romans primés et acclamés par la critique. Ses thrillers sont des best-sellers aux Etats-Unis et à travers le monde, traduits dans plus de vingt langues. Ancien avocate, présidente à deux reprises des Mystery Writers of America, Gardiner vit à Austin, au Texas. " Heat 2 est un roman brillant et captivant, aux personnages riches et réels, avec une narration forte : l'une des plus authentiques figurations de criminels et des flics qui les traquent que j'ai pu lire". Don Winslow "Une prolongation de l'univers du film absolument exaltante, avec des détours par le Mexique, le Paraguay, le Vietnam et Las Vegas, et des décors à couper le souffle où l'on tire à balles réelles". Rolling Stones "A lire absolument". USA Today

03/2023

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Faits de société

Je suis flic et ce soir je vais me suicider

Chaque année ce sont soixante policiers qui mettent fin à leurs jours dans la quasi-indifférence du ministère de l'intérieur. Les maux qui ont contaminé la police sont nombreux et les raisons de ces suicides sont multifactorielles et difficiles à identifier. Peu de choses ont été mises en place par l'administration de tutelle et par les divers organismes impliqués. En effet rien ne semble prouver une quelconque efficacité. Marc LA MOLA a été flic durant plus de vingt années, lui-même a failli retourner son arme contre lui, de sa rencontre avec Laure GARCIA, flic en activité, ancienne syndicaliste et ancienne vice présidente nationale d'une association liée au ministère de l'Intérieur, est né cet ouvrage. Un livre puissant, un témoignage empreint de vérité et une mise au point sur le rôle parfois opaque d'une structure bénéficiant d'argent public. Ensemble ils nous livrent leur analyse en pointant les tenants et les aboutissants de ce qui peut conduire chaque flic à se mettre une balle dans la tête sans que sa famille ni son administration de tutelle ne comprennent pourquoi. Ils démontrent que les causes de cette litanie sont au- delà des seules conditions d'exercice de la fonction policière, ils mettent le doigt là où personne n'a encore osé le mettre en désignant les politiques du chiffre, le commandement et le management mais aussi les ambitions démesurées de quelques hiérarques aux dents longues et acérées pour lesquels la vie de ces flics semble ne pas compter. Mais les auteurs ne se contentent pas de dénoncer, ils apportent également leurs visions de ce que devrait être une vraie police républicaine et donnent leurs solutions pour tenter d'enrayer ce fléau au sein des effectifs de police. Les auteurs souhaitent que ce livre puisse aider les nombreux policiers en souffrance psychologique et qu'il éveille les consciences endormies

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Sciences politiques

Leadership. Six études de stratégie mondiale

"Les leaders pensent et agissent à l'intersection de deux axes : le premier, entre le passé et l'avenir ; le second entre les valeurs immuables et les aspirations de ceux qu'ils dirigent". H. K. Dans Leadership, Henry Kissinger retrace la vie de six leaders hors du commun et leurs stratégies emblématiques dans l'art de gouverner. Après la Seconde Guerre mondiale, Konrad Adenauer a réinscrit l'Allemagne vaincue et en faillite morale dans la communauté des nations par ce que Kissinger appelle "la stratégie de l'humilité" . Charles de Gaulle a placé la France aux côtés des Alliés victorieux et lui a redonné sa grandeur historique par "la stratégie de la volonté" . Pendant la guerre froide, Richard Nixon a donné un avantage géostratégique aux Etats-Unis par "la stratégie de l'équilibre" . Après vingt-cinq ans de conflit, Anouar el-Sadate a apporté une vision de paix en Egypte et au Moyen-Orient par "la stratégie de transcendance" . Contre vents et marées, Lee Kuan Yew a créé une ville-Etat puissante, Singapour, par "la stratégie de l'excellence" . Enfin, alors qu'à son arrivée au pouvoir, la Grande-Bretagne était perçue comme "la malade de l'Europe" , Margaret Thatcher a régénéré le moral et la position internationale de son pays par "la stratégie de la conviction" . Dans le style magistral qu'on lui connaît, Kissinger apporte pour chaque étude son expérience historique et sa connaissance personnelle de ces leaders. Ses réflexions et ses jugements sur l'ordre du monde renforcent la conviction que le leadership est aujourd'hui plus indispensable que jamais. Henry Kissinger a été conseiller à la Sécurité nationale, puis secrétaire d'Etat sous Richard Nixon et Gerald Ford. Il a également conseillé de nombreux autres présidents américains sur la politique étrangère. Il a été lauréat du prix Nobel de la paix en 1973. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Odile Demange

05/2023

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Romans policiers

Je suis flic et ce soir je vais me suicider

Chaque année ce sont soixante policiers qui mettent fin à leurs jours dans la quasi-indifférence du ministère de l'intérieur. Les maux qui ont contaminé la police sont nombreux et les raisons de ces suicides sont multifactorielles et difficiles à identifier. Peu de choses ont été mises en place par l'administration de tutelle et par les divers organismes impliqués. En effet rien ne semble prouver une quelconque efficacité. Marc LA MOLA a été flic durant plus de vingt années, lui-même a failli retourner son arme contre lui, de sa rencontre avec Laure GARCIA, flic en activité, ancienne syndicaliste et ancienne vice présidente nationale d'une association liée au ministère de l'Intérieur, est né cet ouvrage. Un livre puissant, un témoignage empreint de vérité et une mise au point sur le rôle parfois opaque d'une structure bénéficiant d'argent public. Ensemble ils nous livrent leur analyse en pointant les tenants et les aboutissants de ce qui peut conduire chaque flic à se mettre une balle dans la tête sans que sa famille ni son administration de tutelle ne comprennent pourquoi. Ils démontrent que les causes de cette litanie sont au- delà des seules conditions d'exercice de la fonction policière, ils mettent le doigt là où personne n'a encore osé le mettre en désignant les politiques du chiffre, le commandement et le management mais aussi les ambitions démesurées de quelques hiérarques aux dents longues et acérées pour lesquels la vie de ces flics semble ne pas compter. Mais les auteurs ne se contentent pas de dénoncer, ils apportent également leurs visions de ce que devrait être une vraie police républicaine et donnent leurs solutions pour tenter d'enrayer ce fléau au sein des effectifs de police. Les auteurs souhaitent que ce livre puisse aider les nombreux policiers en souffrance psychologique et qu'il éveille les consciences endormies

09/2023

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Sciences politiques

L'affaire Aristophil : liquidation en bande organisée

Le 9 novembre 2017, le procureur de Paris donne son accord pour que la juge d'instruction Charlotte Bilger propose une procédure dite de " plaider coupable " (pas de trait d'union) à Gérard Lhéritier, notamment mis en examen pour " escroqueries en bande organisée ", et aux huit autres suspects poursuivis dans " l'affaire Aristophil ", afin de clore un dossier qui n'a pas abouti à l'issue escomptée. A ce jour, la justice n'a pas rapporté la preuve que Gérard Lhéritier a échafaudé, via sa société, une " pyramide de Ponzi " visant à escroquer ses clients. Pourtant, depuis près de cinq ans, il est la cible d'articles vindicatifs qui ont ruiné sa réputation, il est affublé du surnom de " Madoff français ", ses biens sont saisis, ses comptes bancaires et ceux de sa fille, gelés. A ce désastre personnel s'ajoutent le licenciement de ses 61 salariés et la spoliation des 18 750 clients qui ont vu leurs actifs (lettres et manuscrits) placés sous scellés et aujourd'hui dilapidés à vil prix dans des ventes aux enchères. Le scandale que constitue l'éparpillement des 130 000 pièces de la collection est sans précédent dans l'histoire du patrimoine culturel. La journaliste Isabelle Horlans, qui a étudié le dossier, démontre que Gérard Lhéritier n'a jamais escroqué les acheteurs qui lui ont accordé leur confiance. Depuis 2004, il a multiplié l'acquisition de documents autographes précieux, faisant d'Aristophil un partenaire culturel puissant qui a éveillé la jalousie des uns, l'intérêt des autres. Pendant vingt ans, l'Etat l'a laissé exercer son activité, saluant ses expositions, partenariats et conférences. Présidents de la République, ministres, académiciens, écrivains, personnalités du monde des arts, comédiens, journalistes ont tant cru en lui qu'ils l'ont accompagné durant deux décennies. Plus de 700 articles ont fait l'éloge de ses initiatives. La liquidation d'Aristophil donne désormais lieu à un vaste pillage de sa collection, notamment par les Archives de France.

04/2019

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Orthophonie

La rééducation de l'écriture de l'enfant et de l'adolescent. Pratique de la graphothérapie - Bilan et rééducation, 5e édition

Cet ouvrage fruit de plusieurs années de réflexion et de pratique de la graphothérapie présente en détail l'approche actualisée de la prise en charge des difficultés de l'écriture manuscrite. Cette 5e édition intègre les progrès des neurosciences dans la connaissance du cerveau et des troubles du neurodéveloppement. Elle propose deux nouveaux chapitres : l'un sur les compétences transversales intervenant dans l'écriture (linguistiques exécutives visuelles etc.) et l'autre sur les techniques de copie. Les données scientifiques sont actualisées : nouveaux tests permettant d'enrichir les méthodes de détection et d'évaluation des difficultés d'écriture y compris à l'aide de tablettes graphiques renouvellement des techniques de rééducation avec de nouveaux exercices mise à jour des données relatives à la posture. La place du graphothérapeute-rééducateur de l'écriture dans le parcours de soin est précisée. La bibliographie est elle aussi étoffée du fait de l'augmentation de la littérature sur le sujet. Ainsi cette nouvelle édition largement enrichie et augmentée apporte un éclairage sur les pratiques actuelles de la graphothérapie. Ce manuel didactique ouvre de nouvelles pistes de réflexion au service de tous ceux qui de près ou de loin sont concernés par l'écriture des enfants et des adolescents : graphothérapeutes bien sûr mais aussi enseignants pédagogues orthophonistes psychomotriciens ergothérapeutes psychologues etc. Florence de Montesquieu est graphothérapeute rééducatrice de l'écriture. Elle exerce depuis 20 ans en cabinet libéral à Paris. Elle est chargée d'enseignements au Centre de Formation Universitaire en Orthophonie de Poitiers et dans le cadre de la formation professionnelle au métier de graphothérapeute-rééducateur de l'écriture dispensée par l'association Graphidys. Chantal Thoulon-Page est graphothérapeute. Ancien membre actif du groupement des graphothérapeutes rééducateurs de l'écriture et actuellement présidente d'honneur de l'association Graphidys elle s'est consacrée pendant de nombreuses années à la rééducation de l'écriture de l'enfant et à la formation des graphothérapeutes en région Rhône-Alpes.

12/2023

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Histoire de France

Jean Desparmet, mémoires 1937-1947. Avec un album photo

Ces mémoires sont une tranche de vie, celle d'un jeune homme débutant dans l'administration française dans l'ambiance tragique de la deuxième guerre mondiale. Elles décrivent la vie d'un citoyen de la France libre, combattant silencieux en marge des grands affrontements, comme il y en eut tant d'autres. Tout en menant sa vie de tous les jours il apporta sa contribution à la victoire contre le Nazisme. Jean Desparmet débuta sa carrière à Kasserine, un petit bled du Sud-Ouest tunisien, comme Contrôleur civil stagiaire du protectorat français de Tunisie. Il y resta en fonction de 1939 à 1947. Sa mission était d'administrer cette région perdue et surtout de faire fructifier une ferme voulue par le Résident général de Tunisie tant pour développer les ressources nourricières si nécessaires en temps de guerre que pour y placer et protéger les réfugiés, simples marins ou officiers, de la flotte républicaine espagnole. Dès la chute de la France, il s'engagea dans un réseau de résistance dont il fut un des initiateurs ainsi qu'un membre actif et enthousiaste. En juin 1941 le réseau Mounier fut découvert. Jean Desparmet échappa aux rafles policières et continua le combat seul sous la couverture de son poste de contrôleur civil. En septembre 1942, ne s'entendant plus avec les autorités, il cessa tout contact avec elles. Le territoire de Kasserine, aussi grand qu'un département français, demeura alors indépendant du gouvernement vichyste de Tunis jusqu'à la libération du protectorat par les forces alliées. Tout en menant sa guerre à sa façon, minant les ponts devant l'ennemi ou aidant les alliés par la mise à disposition des ressources de la ferme, il continua, grâce à l'allant des hommes de la flotte républicaine espagnole ainsi que des ouvriers tunisiens de la ferme, à enrichir le domaine agricole qu'on lui avait confié ainsi qu'à protéger ses administrés sans distinction, fussent-ils fonctionnaires, cultivateurs, bédouins, réfugiés, ou bien encore prisonniers de guerre et même pillards.

06/2015

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Pédagogie

L'enfant en devenir. Fondements de la pédagogie Steiner-Waldorf

" Pour savoir comment éduquer, il faut d'abord savoir ce qu'est l'Homme. A " (Rudolf Steiner) Depuis sa création il y a plus d'un siècle, la pédagogie Steiner-Waldorf connaît un succès toujours grandissant dans la plupart des pays du monde, de la maternelle à la terminale. Ernst-Michael Kranich (1929-2007), qui fut durant une quarantaine d'années, au Pädagogisches SeminarA de Stuttgart, A l'éveilleur passionné des futurs enseignants et éducateurs " WaldorfA ", expose ici de façon synthétique et imagée les fondements d'une anthropologie globale du développement humain, de la petite enfance à l'adolescence. Il décrit la façon dont l'individualité humaine, le Je, s'unit peu à peu au corps physique, aux forces de vie, puis à toute la vie émotive et psychique, à travers un processus qui est à la fois une " incarnationA " et un " éveilA " à soi et au monde. " Il s'agit d'abord d'aiguiser notre regard sur l'enfant, sa nature spécifique et ses dispositions singulières. Chaque enfant devient ainsi une énigme pour l'enseignant, énigme qui ne se résout pas seulement par la compréhension, mais par l'action. Il s'agit de saisir la situation de l'enfant et de chercher à favoriser son développement. [... ] Les critères de l'action pédagogique résident dans l'homme en devenir, non dans la soumission à une norme fixée de l'extérieur. Une norme, en effet, régule l'activité pédagogique à partir d'en haut, en se donnant un certain but. Pour la pédagogie Steiner-Waldorf, le but est l'être humain lui-même, avec ses dispositions individuelles et ses possibilités d'épanouissement. A " Sommaire L'homme : un corps, une âme et un esprit - La préexistence de l'âme - Marcher, parler, penser -La petite enfance et l'imitation - L'autorité et le rôle de l'image - La puberté et l'éveil du jugement personnel - Une tâche de l'école : apprendre à respirer - La veille et le sommeilA : leur transformation pendant l'enfance et l'adolescence.

06/2022

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Guides pratiques

Les oubliées

Oubliées, les personnes âgées le sont par l'absence ou par la réduction permanente de leurs droits et libertés, réduction qu'aucun citoyen n'accepterait ! Ces "décennies perdues des droits et libertés" ont naturellement abouti à une terrible accélération des formes de maltraitance, de leur diversité, et reflètent l'incapacité générale des décideurs administratifs et politiques à engendrer de la bienveillance. Pourtant, les droits des personnes âgées sont nombreux, leurs libertés importantes mais leur application et leur mise en place bien trop limitées. La reconnaissance de la citoyenneté, de la respectabilité, de la centralité du résident passe par la connaissance précise, concrète, juridique de leurs droits et libertés. Afin que les familles, les résidents, quand ils sont en capacité intellectuelle de le faire, les bénévoles, les nombreuses associations d'aides aux personnes âgées puissent formaliser la violence que peut connaître une personne âgée et l'exprimer auprès des responsables qui accompagnent nos aînés, ce guide pratique apporte des définitions précises des droits de la personne âgée, qu'elle vive à domicile, en résidence et, notamment et surtout, en EHPAD. Il inclut des modèles de courriers prérédigés et précise les autorités administratives et politiques à joindre. Pour que plus jamais les personnes âgées ne soient "exclues des droits et des libertés reconnus par la république" , pour que la sagesse de l'âge se conjugue avec le respect de l'être humain, ce guide donnera les moyens d'un dialogue ferme, juridiquement efficace, pratique, entre tous les acteurs de l'action gérontologique. Gérard Brami, Docteur en droit et directeur d'hôpital honoraire, a exercé pendant quarante ans comme directeur d'EHPAD. Universitaire, il est l'auteur de plus de cinquante articles et de trente ouvrages sur le sujet. Il agit au sein d'associations sociales et accompagne des EHPAD dans la mise en place d'un "référentiel des droits et libertés des personnes âgées hébergées" . En 2010-2011, il a été nommé dans l'international WHO'S WHO.

01/2023

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Histoire internationale

FRANCO. Ou la réussite d'un homme ordinaire

Plus de vingt ans après sa disparition, Franco suscite en Espagne et ailleurs les mêmes jugements tranchés que de son vivant. Ses délateurs ne tiennent plus le haut du pavé, mais nombreux sont ceux qui lui reconnaissent au moins le mérite d'avoir fait d'un pays politiquement et matériellement arriéré une puissance économique mûre pour la démocratie. Certains en revanche ne désarment pas, lui vouant toujours la haine des premières heures de la guerre civile, soulignant à l'envi les traits fascinants et le caractère constamment répressif de son régime. Tous en fait non seulement assignent à ses propos et à ses actes un rôle décisif, mais lui prêtent une idéologie structurée voire un grand dessein. Or l'homme fut manifestement en deça de son destin. S'il offre dès l'adolescence l'image d'un catholique rigoureux et d'un patriote entêté, il ne construira pas le moindre système et restera étranger à toute passion, y compris la plus innocente... Tacticien mais non stratège, il saura cependant cultiver l'art de durer dans sa carrière comme dans sa conduite de l'Etat, souvent servi par les circonstances. C'est sans doute là que résident les ressorts de la réussite - car il y a incontestablement réussite - d'un homme au fond très ordinaire. Isolée par les certitudes du Caudillo, l'Espagne, meurtrie par la guerre civile, demeure à l'écart du conflit mondial et tire profit de l'antagonisme Est-Ouest pour conjurer la réprobation des démocraties, puis pour bénéficier des fruits de la croissance des Trente Glorieuses. On peut certes douter que Franco ait imaginé ou voulu l'Espagne démocratique et moderne d'aujourd'hui, mais on ne saurait comprendre les événements récents sans les rapporter à sa longue dictature. Sous ce rapport, le contraste avec cette vie sans relief et une nation en train de renaître malgré tout offre à l'historien de fascinantes perspectives.

09/1997

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Ethnologie

Amours pragmatiques. Familles, migrations et sexualité au Cap-Vert aujourd'hui

Pourquoi une famille aussi fluctuante, pour ne pas dire évanescente, voire même insaisissable, que la famille capverdienne pourrait-elle être considérée comme particulièrement bien adaptée aux conditions de ce début de vingt et unième siècle ? Bien avant l'apparition d'Internet, depuis près de cent cinquante ans, confrontée à la migration, cette société insulaire a su apprivoiser la distance qui sépare durablement les membres d'une famille. Animés d'une énergie contagieuse, ils inventeront progressivement la "famille à distance". Etrange famille où le mariage semble avoir disparu, où les femmes élèvent seules leurs enfants, où des couples vivent longuement séparés et où des enfants sont confiés à des nourrices ! Pourtant un enjeu majeur relie les membres de ces familles : celui de se transmettre le "capital migratoire" considéré comme un bien précieux. A de rares occasions, vacances, mariages ou funérailles, les membres dispersés de la "famille à distance" se rassemblent. Vécus intensément, ces moments éphémères suscitent les échanges. La famille refait corps : elle se réajuste et transmet des histoires. Les selfies se chargeront ensuite d'en prolonger la mémoire. Treize ans et vingt-sept voyages au Cap-Vert et dans la région de Boston aux Etats-Unis où résident deux cent soixante mille Américains capverdiens furent nécessaires pour reconstituer l'histoire de ces "familles à distance" sur plusieurs générations. Amours pragmatiques résulte d'une expérience humaine acquise d'une vie partagée avec ces familles. Par des récits détaillés, étayés et parfois poignants, l'auteur invite le lecteur à comprendre les fondements de la société capverdienne et au-delà, il l'introduit à des manières contemporaines de vivre la famille. En filigrane, et en dialogue avec l'anthropologie de la parenté, l'ouvrage interroge à nouveau frais l'énigme que constitue la famille matrifocale. La société capverdienne est alors décrite comme le fruit d'une histoire qui a institué une société à "alliances confinées et à visites".

02/2018

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Sociétés secrètes et sectes

Les Inspirés

Ils sont trois mille, vivent depuis trois siècles en plein Paris, pratiquent l'endogamie comme une science, en attendant patiemment l'Apocalypse. On les appelle la Famille. Ils étaient là. Sous nos yeux. On ne les voyait pas. Ils faisaient tout pour se soustraire à notre regard. Pour cette communauté jusque-là secrète, persuadée de détenir seule la Vérité, nous sommes " le Monde " ou " la Gentilité. " En un mot : l'oeuvre du diable. Elle s'appelle " la Famille ", compte 3 000 membres qui tous résident dans deux arrondissements de l'Est parisien. 3 000 personnes, pour seulement huit patronymes. On ne rentre pas dans la Famille, on y naît, on s'y marie entre cousins, avec l'impossibilité d'en sortir. Si l'on franchit ce pas, elle vous coupe de vos racines, de vos proches. Elle pourrait être une secte parmi d'autres. Elle est bien plus que cela. Janséniste, la Famille est l'ultime avatar d'un mouvement religieux clandestin né au coeur du siècle des Lumières, héritière d'une histoire tourmentée dans laquelle ce livre nous plonge. Trois siècles d'une saga riche en rebondissements, qui permet d'éclairer cet anachronisme qu'est la Famille aujourd'hui. Qui est cet Elie qu'elle a pris pour messie ? Pourquoi est-elle persuadée que l'Apocalypse est pour bientôt ? Pourquoi les familles nombreuses, jusqu'à dix-huit enfants, refusent-elles qu'un regard extérieur se pose sur elles ? Pour la première fois, les traditions de la Famille, ses tabous, ses dérives, ses croyances, ses joies, ses forces et ses souffrances, sont dévoilés au grand jour. Ainsi que l'angoisse ultime qui est la sienne : à l'heure d'Internet, minée de l'intérieur par la consanguinité, pilonnée par des dissidents bien décidés à livrer leurs propres vérités, la Famille n'a d'autre choix que de s'ouvrir pour survivre, tout en prenant le risque de disparaître. Un dilemme insoluble, qu'elle doit trancher pour le bien de ses générations futures.

05/2023

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Sciences politiques

Les chemins de Damas. Le dossier noir de la relation franco-syrienne

Le livre explore les méandres de quarante ans de relations entre la France et la Syrie. Des relations jonchées de cadavres, jalonnées de périodes de confrontation mais aussi de lunes de miel pendant lesquelles Paris et Damas font des affaires ou s’allient contre les djihadistes. Des relations fondées sur un malentendu entre l’ancienne puissance mandataire et Damas. Si la France a toujours été dans l’émotion, la dictature syrienne, elle, se comporte comme un monstre froid. Les Français prennent pourtant régulièrement le chemin de Damas. En 1984, trois ans après l’assassinat de notre ambassadeur au Liban par des agents pro-syriens, François Mitterrand se rend en Syrie. En 2008, Nicolas Sarkozy rompt avec la politique d’ostracisme de Jacques Chirac et replace Bachar el-Assad sur le devant de la scène internationale. La France a tracé les frontières de la Syrie moderne et a formé ses élites et pourtant ses dirigeants se sont souvent trompés. Quand Jacques Chirac adoube le jeune Bachar, pensant que ce dernier l’écoutera. Quand le même Jacques Chirac, meurtri par l’assassinat de son ami Rafic Hariri, s’acharne à prévoir la chute prochaine du régime. Quand, enfin, Alain Juppé d’abord puis Laurent Fabius ensuite annoncent que "les jours du régime" sont comptés, après le début de la révolution syrienne. Pourquoi autant d’erreurs alors que notre pays est probablement celui qui connaît le mieux la Syrie ? Le Chemin de Damas expose quelques-uns des dossiers noirs de cette relation quasi schizophrène. En 2006, alors que Chirac veut faire "rendre gorge à Bachar el-Assad", la France lui livre dans le plus grand secret deux hélicoptères Dauphin convoyés en pièces détachées pour ses besoins personnels. Mais aussi un système de communications sécurisées pour la quinzaine de barons du régime. Et en pleine révolution, une entreprise française prolonge des tunnels entre le palais et la résidence de Bachar dans le centre de Damas. Bref, à l’ombre de la politique, les affaires continuent. Comme à Kadhafi, Nicolas Sarkozy a beaucoup promis à Bachar el-Assad, notamment la fourniture d’Airbus. Les auteurs racontent les dessous de cette affaire emblématique. Ou encore comment Alcatel a équipé en matériel de communication sensible la garde présidentielle, un contrat géré personnellement par Bachar el-Assad, alors qu’il n’était encore que l’héritier. Ils dénouent les fils de la coopération entre les services de renseignements syriens et français dans la lutte antiterroriste : la visite secrète du général Philippe Rondot à Damas le jour de l’assassinat de Rafic Hariri ; les "téléphones rouges" installés par Jacques Chirac dans le bureau d’Hafez el-Assad dès la fin des années 1990, mais aussi celui posé dans la chambre à coucher de son ami Hariri à Beyrouth à la même époque. Le livre nous plonge dans les coulisses de cette relation d’amour-haine. Des témoins clés parlent, mettant au jour le dysfonctionnement au sommet de l’Etat français entre des diplomates et services de renseignements qui depuis Damas estiment que Bachar ne va pas tomber et les annonces péremptoires de l’Elysée et du Quai d’Orsay. Comment a-t-on fait taire l’ambassadeur sur place ? Comment les services DGSE et DCRI, après s’être fait la guerre, ont-ils dû se plier aux oukases de l’Elysée ? Comment la France a-t-elle ensuite instrumentalisé l’opposition ? Bref, c’est l’histoire tourmentée de la "FranSyrie" qui défile dans ce livre écrit à partir des témoignages des plus hautes autorités françaises et syriennes (Assad, Hollande, etc.).

10/2014

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Droit comparé

Comparaison du droit français et du droit roumain des sûretés

Cet ouvrage s'inscrit dans un partenariat entre l'Institut de Recherche Juridique de la Sorbonne (IRJS-André Tunc) de l'Université de Paris 1 (Panthéon-Sorbonne) et l'Université de Bucarest, qui a pour but de comparer le droit civil français et le droit civil roumain. Après un premier volume consacré au droit des contrats, suivi d'un volume sur le régime des obligations, et de deux volumes sur la responsabilité civile, voici que s'ouvre un cycle de deux ouvrages consacrés au droit des sûretés, le présent ouvrage consacré aux règles générales et pour l'essentiel aux sûretés personnelles et un ouvrage futur consacré aux sûretés réelles. En 2011 est entré en vigueur le code civil roumain de 2009 entièrement refondu, et subissant une influence plurale, notamment celle du code civil du Québec (en vigueur depuis le 1er janvier 1994), mais aussi celle des codes civils français, et italien et du code suisse des obligations. Les juristes roumains ont déjà quelques années de recul pour apprécier leur droit des sûretés, et en particulier leur droit des sûretés personnelles. En droit français, une importante réforme des sûretés avait déjà eu lieu avec l'adoption de l'ordonnance n°2006-346 du 23 mars 2006. Mais, cette première étape de modernisation ne concernait presque pas les sûretés personnelles, faute d'habilitation donnée au Gouvernement à l'époque, pour légiférer par voie d'ordonnance en matière de cautionnement. Les retombées de cette réforme ont d'ailleurs fait apparaître la nécessité d'une nouvelle actualisation. Afin de parachever l'édifice, la loi du 22 mai 2019 relative à la croissance et la transformation des entreprises, dite " loi Pacte ", a autorisé le gouvernement à réformer une nouvelle fois le droit des sûretés par voie d'ordonnance, d'ici mai 2021. Comme le précise le site du ministère de la justice, " le projet de réforme envisagé par la Chancellerie va s'inspirer pour partie des travaux du groupe de travail présidé par le professeur Michel Grimaldi, sous l'égide de l'Association Henri-Capitant, auquel la Direction des affaires civiles et du Sceau avait confié la mission de formuler des propositions permettant de parachever la réforme de 2006 ". La comparaison du droit roumain récent, et du droit français des sûretés en devenir se révèle dès lors très instructive, tant cette branche du droit est au coeur de l'activité économique. Et même si l'objet principal de cette comparaison est le droit civil, le groupe de travail n'a pas laissé de côté le droit des procédures collectives, si important pour apprécier l'efficacité des sûretés. Cet ouvrage apparaît ainsi incontournable pour tous ceux qui s'intéressent au droit des sûretés.

02/2021

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Comptabilité

Crédits documentaires, lettres de crédit stand-by, cautions et garanties. Guide pratique, 3e édition

Face aux risques de non-paiement dont le niveau varie en fonction de la situation économique du pays de l'acheteur et de l'évolution des taux de change, les exportateurs ont tendance à recourir à toute la panoplie des sécurisations proposées par les banques et les assureurs-crédit et, entre autres, au crédit documentaire. Les acheteurs, quant à eux, requièrent la mise en place de couvertures en leur faveur : clauses contractuelles plus sévères et garanties bancaires pour se prémunir contre les risques de défaillance de leurs fournisseurs. Ce guide pratique est unique. Il propose une lecture simple et exhaustive des problématiques relatives à la pratique des crédits documentaires, LCSB, cautions et garanties indépendantes dans leurs aspects juridiques, commerciaux et financiers et présente les deux volets de la sécurisation des contrats. Cette troisième édition, mise à jour des dernières révisions — des règles et usances des crédits documentaires (RUU 600) et des garanties sur demande—, intègre la dimension "conformité" ou "compliance" ainsi que les évolutions technologiques en matière de digitalisation du Trade Finance. En référence aux RUU 600, la première partie de l'ouvrage étudie la protection des intérêts de l'exportateur au travers des crédits documentaires et des lettres de crédit stand-by ; les auteurs ont développé la dimension"import" réclamée par nos fidèles lecteurs. L'ouvrage en décrit les mécanismes et les différentes formes et analyse la position de chacun des acteurs sous l'angle des risques et des sécurités obtenues. Il aborde également les crédits documentaires et stand-by à l'import avec les clauses spécifiques liées à certains secteurs d'activité, les exportateurs étant souvent confrontés à des problématiques d'achat international. La deuxième partie traite de la sécurisation de l'acheteur par la mise en place de cautions et garanties de marché par l'exportateur. Après un exposé juridique, l'ouvrage souligne les aspects pratiques conseils aux exportateurs lors de la phase de négociation, puis de gestion. Il présente les différentes garanties et passe en revue les clauses à recommander ou à éviter. Il explique le contexte de mise en jeu des garanties. détaille les recours offerts aux exportateurs et expose un panorama de la jurisprudence en la madère. La troisième partie est consacrée au poids renforcé des mesures de sanctions internationales et d'embargos, de lutte anti-blanchiment et contre le financement du terrorisme dans la gestion des opérations de commerce international. Le respect des mesures d'ordre réglementaire ne se limite pas aux banques, mais concerne aussi les exportateurs, les importateurs ainsi que les prestataires logistiques, par exemple. Ce guide rappelle à tous les acteurs du commerce international — PME, grandes entreprises exportatrices. professionnels du secteur bancaire et de l'assurance, enseignants et étudiants en commerce international et en écoles de commerce — les règles applicables, les usages et les pièges à éviter.

04/2019

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Droit

Le renouvellement des sources du droit. Illustrations en droit de la communication par internet

Le renouvellement des sources du droit peut être étudié sous deux aspects. qualitatif et quantitatif. Il y a renouvellement des sources du droit d'un point de vue qualitatif lorsque des sources d'une nouvelle espèce, d'un nouveau genre ou même d'une nouvelle nature apparaissent Il y a renouvellement des sources du droit d'un point de vue quantitatif lorsque des sources préexistantes mais desquelles jaillissait peu de droit deviennent du fleuves de normes, au point de concurrencer les sources ordinaires de règles juridiques que sont la loi et la jurisprudence. En ce livre, le renouvellement du sources du droit est abordé sous l'un et l'autre angles, cela l'aune d'une branche du droit particulière : le droit de la communication par internet Observer cette forme de "droit global" est riche d'enseignements à l'égard de l'actualité et, plus encore, de l'avenir du droit. Ainsi de nouveaux objets normatifs, hier encore inconnus des juristes, peuvent-ils être étudiés : codes privés,chartes, usages, conditions générales d'utilisation,contrats-types, normes managériales, normes techniques, mais aussi modes alternatifs de résolution des conflits, labels, standards, protocoles, meilleures pratiques, indicateurs, algorithmes, etc. Ces nouveaux objets normatifs et les phénomènes de "guerre des normes", de plurinormativité et d'internormativité qui les accompagnent interrogent l'orthodoxie juridique moderne mais aussi et plus fondamentalement l'Etat de droit, la démocratie, certains droits et libertés fondamentaux ou encore l'intérêt général. L'internet a condensé le temps et dilué l'espace. Il a ainsi profondément transformé les sociétés ; et l'univers juridique, dans ses différentes dimensions, est nécessairement affecté. Aussi la fréquentation de son droit invite-t-elle à élaborer de nouveaux outils afin de décrire et expliquer les "faits normatifs" qui le constituent L'observation du droit de la communication par internet est ici au service d'une réflexion relative aux continuités, aux ruptures et aux mouvements actuels et venir des sources du droit. Cette branche du droit est révélatrice de ce quoi le paysage juridique pourrait ressembler demain, lorsque le droit moderne stato-centré aura été débordé par un droit "en réseau" dont les propriétés ressemblent fort à celles du réseau mondial qu'est l'internet. Progressivement. les sources auparavant premières deviennent secondaires, celles qui hier demeuraient à l'arrière-plan se retrouvent sur le devant de la scène juridique, tandis que de nouveaux foyers de normes ô combien singuliers apparaissent. L'objet de cet ouvrage est de constituer un témoignage de ce renouvellement des lieux et des modes de production des normes en cours, un renouvellement qui touche les sources privées beaucoup plus que les sources publiques. posant dés lors la question de l'immobilisme préjudiciable de l'Etat et des organisations internationales.

09/2018

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Droit

Responsabilité des avocats. Edition 2021-2022

L'évolution des règles de responsabilité de la profession d'avocat ne s'est pas cantonnée aux tournants majeurs qu'ont été les fusions en 1971 avec les avoués d'instance, en 1991 avec les conseils juridiques et en 2011, avec les avoués d'appel. Elle a également été marquée par des étapes telles que l'adoption d'un Règlement intérieur national en 2005 venu compléter le décret du 12 juillet 2005, la création des Conseils régionaux de discipline ou la réforme des formations initiale et continue. Autant de règles qui, conjuguées avec celles du droit commun, tendent à délimiter les responsabilités civile, pénale et disciplinaire de l'avocat. Cet ouvrage, illustré par plus de 800 décisions actualisées, publiées ou inédites, propose une analyse précise et une réflexion approfondie sur les trois volets de cette responsabilité professionnelle spécifique. La responsabilité civile fait l'objet d'une jurisprudence abondante qui nourrit les obligations auxquelles l'auxiliaire de justice est astreint. Mais les critères d'appréciation de la faute varient selon que l'on se situe en matière judiciaire, procédurale ou juridique. Dans ce dernier cas, la possibilité dorénavant offerte aux avocats d'être fiduciaire, mandataire sportif ou en transaction immobilière fera également bouger les critères d'appréciation, tout comme la portée de l'assurance de responsabilité professionnelle. En tout état de cause, le préjudice allégué doit également être rattacher à la faute par un lien de causalité suffisant, parfois établi au moyen d'une notion difficile à manier : la perte de chance. La responsabilité disciplinaire, à l'aune des décisions des conseils régionaux de discipline, est la matière à travers laquelle transparaît la modernisation de cette profession pourtant attachée à préserver ses valeurs fondamentales. Enfin, la responsabilité pénale, aspect trop souvent négligé, est ici présentée de manière inédite. Traité sous un angle concret, l'ensemble des infractions applicables à l'avocat y est répertorié et abondamment illustré. De par sa présentation à la fois fonctionnelle et étayée par une analyse doctrinale complète, cet ouvrage est destiné aux avocats, aux magistrats, aux autres membres des professions juridiques ou judiciaires, aux acteurs du monde de l'assurance et aux élèves avocats. Il répondra également pleinement aux attentes des non juristes, clients des avocats. Yves AVRIL, avocat honoraire est ancien Bâtonnier du barreau de Saint-Brieuc et président honoraire du conseil régional de discipline des avocats du ressort de la cour d'appel de Rennes. Docteur en droit, il est l'auteur d'une thèse sur la responsabilité civile de l'avocat. Il commente l'actualité de la matière sur son blog www. yvesavril. com.

01/2021

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Sciences historiques

Mon demi-siècle (1812-1862)

Pierre Jônain a le saintongeais et le français pour langues maternelles. Bachelier à 16 ans, licencié en droit à 19 ans, puis professeur de langues : anglais, latin, grec, il reste fidèle néanmoins à ses origines paysannes et populaires. Toute sa vie, son plaisir est de revenir à Maillé et de se promener dans les bois qu'il a parcourus depuis qu'il sait marcher, Plus qu'un simple enseignant, cet " homme de lettres ", selon son acte de décès, est poète et reçoit de Victor Hugo des encouragements à persévérer. Il est aussi le premier à structurer le saintongeais en publiant en 1869 le Dictionnaire du patois saintongeais qui est en chantier depuis 1850. Pour ce bilingue de jeunesse, il s'agit de la " langue des pères " et par conséquent d'un patrimoine à conserver. En 1876, Pierre Jônain publie à l'imprimerie du Phare littéraire de Royan : Jhoset et Suzanne ou les saisons saintongeaises, inspirées par Jean Vanderquant, le bon " çhuré " de Virollet qui a fait serment à la constitution. Musicien, botaniste, traducteur des auteurs grecs et latins, historien et poète à ses heures, il a laissé par ailleurs une oeuvre très diverse. Ami du journaliste et éditeur Victor Billaud, il est président d'honneur en 1877 de l'Académie des Muses Santones créées par ce dernier et il écrit, à la fin de sa vie, de nombreux articles dans la Gazette des Bains de Mer. Républicain fervent, ce qui lui valut quelques ennuis lors de la révolution de 1830 et après le coup d'Etat de 1851 fomenté par Napoléon III, il était aussi un protestant libéral. L'intérêt de la publication de Mon demi-siècle 1812-1862 est de montrer comment l'idéal des Républicains, qui présidait au commencement de la Révolution de 1789, n'est pas mort, bien au contraire. Cette période historique est un bouillonnement de réflexions de toutes les idéologies sociales et politiques naissantes en France et partout sur la planète. Il en dresse un inventaire rigoureux et passionnant. Cependant Jônain reste déiste et ne suit pas Proudon, totalement antireligieux, ni la Ligue des Justes qui commandera à Karl Marx le manifeste du parti communiste (février 1848). Il cherche en effet une voie qui sera reprise bien plus tard par des personnalités comme Marc Sangnier. En somme, en ce début de XIXe siècle, Pierre Jônain est ce gentilhomme rêvé par le bordelais Michel de Montaigne. Ce qui fait toute son actualité aujourd'hui.

03/2020

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Policiers

Embrouilles à Panama

La porte de l'incinérateur se souleva et une vague d'air brûlant enveloppa Malko. El Guapo se pencha sur lui, le visage luisant de sueur et lança d'une voix amusée : - ; Adios, gringo. Le cerveau de Malko se vida. On allait tout simplement le jeter vivant dans l'incinérateur Herbert Lawn eut un gros rire truculent et prit sur la table basse en bambou un mince dossier jaune qu'il ouvrit. - Il s'agit d'une mission assez déplaisante, annonçat- il. - Qu'entendez-vous par déplaisant ? Herbert Lawn leva sur Malko un regard d'où toute gaieté avait disparu. - Une action à terminer avec un extrême préjudice pour l'intéressé. Autrement dit, une liquidation physique... - Qui est l'intéressé ? demanda-t-il, le visage caressé par la brise du ventilateur. - Avez-vous entendu parler du général Emiliano Coiba ? - Vaguement, dit Malko. C'est l'homme fort du pays, non ? - Exact, le président n'est qu'une potiche. - C'est de lui qu'il s'agit ? - Absolument. - Pourquoi ? Une lueur d'humour froid pétilla dans les gros yeux marron de l'Américain. - Demandez-moi plutôt pourquoi on ne l'a pas fait plus tôt... En 1972, on avait déjà proposé cette solution. Le général Coiba est impliqué dans le trafic de drogue jusqu'au cou, du transport de la cocaïne au lavage de l'argent ; il nous trahit à l'occasion au profit des Cubains en leur vendant des renseignements militaires et de la technologie, il contrôle des réseaux de prostitution et de trafic de passeports, il est actif également dans les ventes d'armes à destination du M19 colombien et des sandinistes, et il a, bien entendu, truqué les dernières élections. - Je crois que ce général a été reçu il n'y a pas si longtemps au Pentagone avec tous les honneurs dus à son rang, remarqua-t-il. Il me semble aussi qu'il était assez lié à la Company... Que s'est-il passé ? Herbert Lawn prit dans son dossier une photo qu'il tendit à Malko. - Ceci. La photo en noir et blanc représentait le cadavre d'un homme entièrement nu, allongé sur une table avec un écriteau portant le numéro 85100. La tête manquait. Il reposa le document. - Qui est-ce ? - La première véritable erreur du général Coiba, laissa tomber l'Américain. - C'est-à-dire ? - Cet homme s'appelait Julio Chavarria. Un politicien panaméen soutenu par une poignée de sénateurs démocrates de chez nous. En plus, informateur pour la Company et la DEA.

11/2020

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Romans historiques

L'immortelle

Les empires disparaissent plus rapidement que les civilisations : celui qu'avait bâti l'Union soviétique sur les ruines de la Seconde Guerre mondiale s'est effondré après quelque soixante-dix années d'existence. Si, aujourd'hui, il appartient aux historiens de démonter les mécanismes qui ont entraîné cet écroulement - symbolisé, en novembre 1989, par le démantèlement du mur de Berlin auquel, un mois auparavant, Honecker venait de promettre un millénaire d'existence ! -, le romancier peut se contenter de tracer le portrait de celles et ceux, anonymes ou non, qui en ont précipité la chute et de décrire des scènes, imaginaires ou vécues, qui l'annonçaient. L'auteur de L'Immortelle n'a pas agi autrement. Attentif au cours des événements en Europe de l'Est depuis le milieu des années soixante, il a fait d'innombrables reportages de l'autre côté du rideau de fer. Il a pu observer l'attitude déconcertante d'une classe dirigeante incapable de prévoir et de prévenir les bouleversements politiques qui allaient l'emporter : il a rencontré des acteurs de premier plan comme Gierek, Honecker, Ceausescu, Dubcek ou le général Jaruzelski, qui lui ont fourni un éclairage officiel sur les événements de l'époque. Mais c'est en recueillant les témoignages et les réflexions de M. Bonner (la veuve de Sakharov), de Rostropovitch, de Walesa (l'électricien des chantiers navals, comme le président de la République), de Michnik (quand il n'était pas en prison) ou du père Popieluszko, qu'il connut les véritables héros d'une épopée quasi libertaire à laquelle des gens simples, allergiques au totalitarisme, ont voulu et su prendre part. C'est grâce à ces opposants, guidés par leur foi, et à la majorité silencieuse des citoyens restés dignes de ce nom qu'il découvrit la richesse exceptionnelle d'une société que le monde occidental craignait pour son potentiel militaire, mais réduisait injustement à un statut de seconde zone. Le titre de ce roman à résonances historiques est tiré d'une partie d'échecs qui fut jouée en 1851. A ce jour, celle-ci est toujours considérée comme la plus belle qui se vit sur un échiquier ; mais si l'auteur en a suivi le cours, en liant le destin de ses personnages à celui des pièces et des pions en mouvement dans cette partie, c'est pour rappeler que les grandes victoires - en Europe de l'Est ou ailleurs - se forcent parfois avec une extraordinaire économie de moyens, comme voilà cent cinquante ans sur soixante-quatre cases...

05/2005

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Littérature française

Le musée des valeurs sentimentales

Lors d’un souper mondain donné, au bien nommé château Le Luxe, en l’honneur du sculpteur Pierre Weiss, on se presse autour de la table du directeur. Au cours de cette mémorable soirée, la fête va dépasser les bornes de la bienséance. Tout commence par la disparition de l’artiste qui a déserté son propre vernissage, à moins qu’il ne soit venu quand même, mais sous une fausse identité. Ce lâchage impromptu provoque une série d’accidents en chaîne, avant que la nuit ne s’achève en catastrophe générale. Parmi les convives émerge d’abord la compagne de l’artiste, mais ce roman en cinq tableaux fourmille de personnages excentriques : des domestiques déguisés en invités (ou l’inverse), un étrange revenant nommé Joseph qui se prétend propriétaire du Luxe, Sébastien et son chien Clebs qui lui sert de fils adoptif… Il n’y a pas que l’artiste qui a disparu, mais aussi le clou de la soirée, sa sculpture Bild und Porzellan II. Pourtant, le chef-d’oeuvre pèse tout de même plusieurs tonnes… La sculpture a dû rejoindre par erreur l’autre musée du parc, celui des valeurs sentimentales, même s’il est impossible qu’elle y figure puisque qu’il n’accueille aucune oeuvre d’art et, de surcroît, ne se visite pas, au dire de son gardien, Robert, qui n’a donc rien à garder, à part ses secrets. Dans ce roman labyrinthique, les destins d’une quinzaine de personnages se croisent, parfois sans le savoir. Les motifs de l’amour (à partenaires multiples), de la disparition (souvent choisie jamais désespérée) et de l’art (délivré de sa vanité), s’incarnent dans un chassé-croisé rocambolesque, drôle et fantasque. La douce folie des uns, la naïveté forcenée des autres, la réversibilité des valeurs hiérarchiques et les jeux de dédoublement président à cette communauté de héros minuscules pris dans un principe de narration extravagant et facétieux. Car l’auteur a choisi pour ce livre une contrainte poétique de taille : le dernier mot de chaque phrase devient le premier de la suivante. Ce jeu des kyrielles, ou bouts-de-ficelle, comme on dit dans les cours de récréation, s’impose moins comme une contrainte de pure forme que comme une force d’entraînement imaginaire. Dans le sillage d’un Jonathan Swift ou d’un Lewis Carroll, il révèle en Gaëlle Obiégly une conteuse hors pair et invite le lecteur à retomber en enfance, l’enfance de l’art romanesque.

01/2011

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Sciences politiques

Mali. Au-delà du djihad

A travers un récit personnel, nourri de paysages, de rencontres et d'anecdotes parfois insolites ou terribles, le grand reporter indépendant François-Xavier Freland raconte les principaux événements qui ont plongé le Mali dans une longue crise politique, institutionnelle et sécuritaire. Dans cette guerre contre le " jihadisme ", on découvre au passage les enjeux cachés de la politique africaine, les haines vivaces entre ethnies du nord et du sud, les ressources naturelles en sous-main, les dessous parfois maladroits de la diplomatie française et enfin, l'extrême fragilité d'un pays tracé à l'équerre, au moment de la décolonisation. L'échec du Mali, ce ne serait pas l'Afrique ni la France, mais bien plutôt le manque d'éducation, la globalisation, et l'écart nord-sud qui se creuse. Entre 2002 et 2017, sur des périodes plus ou moins longues, l'auteur s'est rendu régulièrement au Mali. Entre janvier 2007 et août 2008, il y a été correspondant pour France 24 et de Radio France. En 2007, le Mali semblait être le modèle à suivre en Afrique, en termes de démocratie et de culture. C'était pourtant aussi l'un des plus pauvres du monde, la terre des disettes à répétition, de l'émigration clandestine vers l'Europe. En avril 2007, le président Amadou Toumani Touré avait été réélu haut la main pour 5 ans, sans incident à déplorer. Mais quelques semaines plus tard, la rébellion touarègue avait à nouveau fait irruption au nord. Personne n'imaginait alors que ce foyer d'insurrection entraînerait la chute de l'exécutif, et emporterait le pays dans le chaos et dans une longue guerre contre le terrorisme à la dimension internationale. L'auteur s'est ainsi retrouvé embarqué dans l'histoire au temps présent, une histoire aux racines et enjeux complexes, où se croisent les derniers hommes bleus, les éleveurs peuls, les griottes et chasseurs mandingues, les sorciers, les guérisseurs, les petits bandits à la solde des terroristes, les soldats français de Barkhane (opération qui prend la suite de Serval) ou les casques bleus, les instructeurs militaires américains, les informateurs du service secret, les jihadistes, les imams salafistes, les corrompus de tout genre, les diplomates polis et aussi les journalistes aux bons sentiments... Loin des clichés " postcoloniaux " et de la vieille rengaine " françafricaine ", ce récit laisse entendre une voix indépendante, à la fois tendre et sans concession, sur le naufrage d'une jeune nation, aujourd'hui toujours en proie au fanatisme religieux, faute d'avoir misé à temps sur l'éducation.

10/2017

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Sciences politiques

Le protocole de l'Elysée. Confidences d'un ancien ministre sénégalais du pétrole

L'auteur de ce livre fait partie de la génération des Africains nés au début des indépendances, sous une forte illusion de Liberté. Son parcours professionnel le mit au contact des réalités de (dé)construction d'un Etat postcolonial qui, à bien des égards, se révèle la mise en place de nouvelles servitudes. Ce constat le poussa à s'engager en politique, avec l'espoir de participer à inventer une autre Afrique, plus libre. Il participa à la création de l'alliance pour la République, qui après une opposition forte au régime d'Abdoulaye Wade, conquit le pouvoir en 2012 au Sénégal, au terme d'une épopée réalisée par de larges pans de la Société mais dont l'unique dépositaire est le Président élu. Le livre dissèque, par l'analyse de faits précis tirés de l'expérience personnelle de l'auteur, le vaste et inégalé système de prédation que fut le régime de Wade. Il montre comment, après l'alternance de 2012, furent étouffées les espérances de la rédemption attendue, par la perpétuation de ce système rapine et, pis, sa sophistication. Le titre de ce livre, le Protocole de l'Elysée, en même temps qu'il relate des épisodes vécus, replace le maillon que représente cet Etat postcolonial dans une saga qui perdure depuis des siècles. On y retrouve, adapté au contexte néocolonial, le pacte qui ouvre un accès privilégié des ressources naturelles des pays africains à des multinationales comme Total mais aussi aux aventuriers du temps des colonies sous le label Petro-Tim, le tout avec l'onction des gouvernants peu portés à défendre les intérêts nationaux. L'indépendance formelle de 1960 a placé entre les mains d'un gouverneur élu par le peuple, un pouvoir politique et économique dont le Siège effectif se situe quelque part entre le Faubourg Saint-honoré et le Quai d'Orsay, à Paris. Contre cette réalité largement documentée dans ce livre, de plus en plus de jeunes africains s'indignent, parfois de manière virulente. En ce sens, une nouvelle génération libre se lève, différente de celle qui avait choisi en septembre 1958 de voter contre l'indépendance (à l'exception de la Guinée) et qui, deux ans plus tard, s'est retrouvée à son insu, poussée vers la liberté pensée précisément depuis l'Elysée par Charles de Gaulle assisté de Jacques Foccart. L'avenir de l'illusion si humaine de la liberté est dorénavant entretenu par de plus grands fidèles, de Dakar à Yaoundé, de Ndjaména à Libreville.

09/2020

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Incapacité, tutelle

Tutelle, curatelle, etc. Guide juridique et pratique sur... la tutelle, la curatelle, l'habilitation familiale et autres mesures...

Ce guide juridique et pratique apporte des réponses concrètes aux questions que se posent les professionnels et les familles en matière de protection juridique des personnes majeures. Les professionnels du secteur social et médico-social, ainsi que le corps médical, trouveront là un éclairage précieux sur les personnes majeures protégées. Que recouvre chaque mesure de protection juridique ? Qu'est-ce qu'un tuteur ou un curateur professionnel ? Selon le domaine, qui doit faire quoi ? Qui peut prendre une décision ? Le tuteur, le curateur, le médecin, la famille, le juge des tutelles ? Les familles qui s'inquiètent pour un proche (parent âgé, enfant majeur handicapé, notamment) trouveront là tous les renseignements utiles. Comment agir pour aider ce proche ? Faut-il demander une mesure de protection juridique ? Comment s'y prendre ? Si j'accepte d'être tuteur ou curateur, quel sera mon rôle en pratique ? Quant aux professionnels de la protection juridique des majeurs, ils trouveront dans ce guide une synthèse complète et à jour de toutes les facettes de leur métier : c'est un vade-mecum indispensable pour eux. Au sommaire : PARTIE 1. LA MISE EN PLACE DE LA MESURE DE PROTECTION 1. Avant la mesure de protection juridique 2. Les mesures de protection juridique : La sauvegarde de justice La curatelle La tutelle L'habilitation familiale 3. La demande d'ouverture d'une mesure judiciaire de protection juridique 4. L'instruction et le placement sous protection juridique 5. Le protecteur 6. L'ouverture de la mesure de protection PARTIE 2. LA PROTECTION DES BIENS 1. Introduction à la protection des biens 2. La gestion des revenus et des dépenses 3. La gestion du patrimoine 4. Les aides pour les personnes âgées 5. Les aides pour les personnes handicapées PARTIE 3. LA PROTECTION DE LA PERSONNE 1. Introduction à la protection de la personne 2. Le logement et le maintien à domicile 3. L'hébergement en établissement 4. La santé 5. Le monde du travail 6. Le couple 7. Les droits et la responsabilité de la personne protégée 8. Le décès 9. Les risques, le contrôle et la responsabilité des tiers Les auteurs, Gérard Amable et Véronique Bonpain, sont tous deux titulaires du Certificat National de Compétence (CNC) de Mandataire Judiciaire à la Protection des Majeurs (MJPM). Gérard Amable est vice-président d'une association tutélaire, et formateur dans le cursus de formation des mandataires judiciaires à la protection des majeurs. Véronique Bonpain, assistante sociale de formation initiale, est mandataire judiciaire à la protection des majeurs (MJPM).

01/2023