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Beaux arts

La grande chronologie de l'art. Une histoire mondiale des styles et des mouvements

Les styles et mouvements artistiques naissent et se définissent de bien des manières. Certains sont façonnés par des artistes qui partagent un même état d'esprit, une même façon de penser ou de voir le monde. D'autres sont créés rétrospectivement par des historiens qui cherchent à comprendre l'art en s'appuyant sur des affinités, des techniques ou des thématiques communes. D'autres encore apparaissent pour des raisons politiques, en réaction à un contexte social ou culturel ; ils cherchent alors à changer le cours de l'histoire ou au contraire à préserver le statu quo. La Grande Chronologie de l'art présente près de 150 styles, écoles et mouvements parmi les plus importants et les plus influents de l'histoire de l'art, et couvre non seulement la tradition occidentale, mais également des styles venus d'Inde, de Chine, du Japon, d'Amérique latine et d'Afrique. En remontant le temps depuis notre époque, le lecteur découvre comment l'art s'édifie autour des idées, des croyances et des traditions. Chaque style et mouvement est étudié dans le contexte de la période où il a émergé, car l'histoire de l'art est profondément liée à l'histoire de la culture. Les croisements des chronologies politique, religieuse, économique et sociale avec celle des pratiques artistiques montrent que l'art ne naît pas d'un vide, qu'il soit chronologique ou géographique. La Grande Chronologie de l'art s'adresse à tous ceux qui ressentent le besoin d'être orientés dans ce domaine étrange et fascinant qu'est l'art ; cet ouvrage est une invitation à porter un regard nouveau sur celui-ci. Parce que l'art et les artistes, en constante évolution et éclairés par leur époque et par leurs prédécesseurs, ajustent et remodèlent en permanence notre vision et notre interprétation du monde.

10/2016

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Littérature française

Daily fiction. Histoires de la vie ordinaire

Ce sont des passants dans les rues de Brooklyn, de Paris ou d'Odessa. Peu importe, en fait. Un regard, une ombre sur le mur, une phrase à peine entendue, des choses comme on en voit tant, tous les jours, sans y prêter attention. A tort : Matthieu Raffard et Albéric d'Hardivilliers nous offrent ces instantanés de la vie ordinaire avec un relief et une sagacité nouvelle. L'écriture investit le hors-champ de l'image, le quotidien devient le socle d'une histoire à mille ramifications. Avec ironie parfois, mais toujours tendres et bienveillants, les deux auteurs dessinent une humanité sur le fil, et chacun de ces anonymes, fragiles et magnifiques, de devenir soudain les héros du monde contemporain. La recette est simple, un jeu d'enfant : chaque jour, une photo inspire une histoire de quelques lignes. L'effet est marquant, vif, frais, revigorant. Pendant deux ans, le photographe et l'écrivain ont extrait de la gangue du quotidien, de l'insignifiant porté par le hasard, une matière insolite. Cette centaine de fictions proposent de véritables illuminations. La plage qui se vide, un fils qui visite sa mère, l'inconnue du bistrot, ou cette lumière étrange qui tombait sur Manhattan... Daily Fiction est un beau livre. Par cette combinaison originale de la photographie et de la fiction, par la fraîcheur qui s'en dégage, par la justesse et la nervosité du trait, aussi vif qu'un instantané. Des petits bouts de bonheur, des nouvelles à lire et à voir telle une friandise que l'on s'accorderait tous les soirs. D'Odessa à New York, de Dunkerque à Stockholm, ces quidams deviennent soudain les héros anonymes de notre monde contemporain et renvoient à quelque chose d'universel.

10/2012

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Critique littéraire

Le mal absolu. Au coeur du roman du dix-neuvième siècle

Existe-t-il un point commun, dans cette surprenante galerie de portraits, entre le hardi Robinson et la lunaire Jane Austen, entre le vertigineux Thomas De Quincey et l'enfant terrible Pinocchio, entre les yeux d'Emma Bovary, les chevaux de Leskov et les petites filles de Lewis Carroll ? Ou bien entre le rire de Dickens et ses incursions dans les ténèbres, la pitié infinie de Dostoïevski, la vitesse et la grâce parfaite de Stevenson, les labyrinthes aériens des phrases de Henry James et les descentes de Freud dans l'Hadès tout au long des nuits au cours desquelles il écrivit L'Interprétation des rêves ? Ce qui relie ces écrivains et ces personnages, parmi bien d'autres rencontrés dans ce livre, ce n'est pas seulement leur apparition au cœur d'une époque marquée par l'apogée du roman et par des bouleversements considérables. C'est aussi le regard subtil de Pietro Citati, son intérêt passionné pour les défis de l'esprit et les aspects multiples de l'existence, son aptitude à accueillir en lui la multitude des visages et des voix qui hantent les écrivains et leurs livres. C'est enfin le fil rouge qui court à travers ces pages : Balzac, Poe, Dumas, Hawthorne, Dostoïevski, Stevenson et presque tous les grands romanciers du XIXe siècle sont attirés par une image, celle du Mal absolu. Non pas le mal étriqué et monotone de la réalité quotidienne, mais le mal fascinant que semblent diffuser les grandes ailes sombres, encore imprégnées de lumière, de Satan et des anges déchus. Car ce siècle est aussi celui du retour de Satan qui séduit, corrompt et tue, aussi magnétique et irrésistible que Stavroguine dans Les Démons. Il tend à s'identifier au Tout, jusqu'à ce qu'il révèle n'être rien d'autre que le vide vertigineux et sans bornes qui hante la conscience moderne.

03/2009

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Religion

La Terre Sainte et la France

La première approche courte et documentée consacrée aux relations entre la France et les populations de Terre Sainte. La France a-t-elle une mission auprès des chrétiens de Terre Sainte ? Y a-t-il une vocation messianique de la Gaule ? La dévotion gauloise pré-chrétienne à la Vierge Marie et la présence de Français au pied du Calvaire sont-elles purement mythiques ? L'intérêt du travail de Denis Chevignard est d'abord de mettre la lumière sur un vide historiographique dont l'importance est sans doute sous-évaluée à savoir les liens entre la France et la Terre Sainte pendant le premier millénaire. L'opuscule nous fait pénétrer au coeur des racines de l'identité catholique des Gaulois, des Francs et donc des premiers Français. « La Terre Sainte pour les chrétiens de France de cette époque est principalement celle des récits militaires, des récits de voyage ou de pèlerinage, bien avant ceux des croisades. Tous ces textes écrits ou oraux qui nous sont parvenus depuis le centurion gaulois au pied du Golgotha, jusqu'à la pèlerine Egérie (4e siècle) en passant par les écrits de l'Anonyme de Bordeaux (4e siècle) visent à rendre témoignage de cette géographie sacrée et à mettre les pas du croyant dans les pas de Jésus. […]« Les maux actuels de la France me font penser au paralytique de l'Évangile avant qu'il demande à Jésus « Fils de David. aie pitié de moi ! » ou à l'enfant prodigue qui dilapide ses biens dans la débauche juste avant de penser à son Père… et je pourrai dire aussi à sa mère : Je vous en prie : que la fille aînée de l'Église n'oublie pas sa mère. Ce titre ne doit pas rendre orgueilleux… il doit permettre de servir ».

10/2012

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Littérature française

Là-bas, sous le ciel clair

"Je suis venue ici chercher quelque chose ou quelqu'un, peut-être simplement des traces, celles d'une identité, de mon identité". Le récit de vie d'une adoptée française née en Corée du Sud dans les années 1970. Le 25 juillet 1975, à l'aéroport du Bourget, quelques dizaines d'enfants coréens débarquent d'un avion en provenance de Séoul. Ils sont ensuite répartis aux quatre coins de la France pour démarrer une nouvelle vie avec leur nouvelle famille. Parmi eux se trouve Choi Soo Ja, une petite fille de quinze mois abandonnée et trouvée devant un poste de police à Nonsan, petite ville du centre-ouest de la Corée, avant d'être transférée à Séoul pour une adoption à l'international. Comme elle, ce sont des dizaines de milliers d'enfants coréens qui endosseront une nouvelle identité et qui grandiront dans un autre pays, avec un autre nom, une autre famille, une autre langue. "Là-bas, sous le ciel clair" retrace le destin d'une de ces enfants et la relation qu'elle entretient avec son pays d'origine aux différents âges de sa vie. Son premier retour à l'âge de seize ans amorcera un long processus d'acceptation puis de recherche et de tentative de reconstitution. Ce témoignage revient sur une période de l'histoire coréenne durant laquelle près de deux cent mille enfants ont été abandonnés puis dispersés à travers le monde. Il interroge les conséquences psychiques et affectives du traumatisme de l'abandon et du déracinement et relate la quête d'identité et la lutte menée contre la reproduction inconsciente des schémas de vie. Le livre aborde la question de la transmission et de la résilience. L'histoire familiale transcendée peut de nouveau s'écrire et échapper au vide et à l'absence.

10/2022

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Actualité et médias

France: la réforme impossible?

On le proclame, l'écrit et le répète : la France ne peut plus être réformée. Pourtant, rien n'est moins vrai. Mieux, la réforme est possible et même souvent souhaitée. À condition toutefois de bien s'y prendre comme l'explique avec brio cet essai acide d'un homme du sérail qui ne mâche pas ses mots. Selon lui, la première des révolutions à faire afin de franchir les obstacles annoncés, c'est de réformer... la politique et le gouvernement. Car le mal est plus profond - mais guérissable - que ne le prétendent ceux qui voient seulement dans la difficulté de réformer le résultat des corporatismes. Exemples à l'appui -retraites, sécurité sociale, fiscalité...- ce livre coup de poing montre que bien des réformes sont engagées de manière suicidaire, avec un amateurisme qui le dispute à l'approximation. Que la politique souffre d'un manque dramatique de stratégie et se caractérise par une indifférence étonnante à l'égard de la société française. Qu'une communication vide rejoint la méconnaissance des réalités pour créer des situations explosives. Que les oppositions à une réforme ne sont pas anticipées, et les ennemis comme les soutiens de celle-ci jamais identifiés. Que, plus grave, la réforme paraît toujours concerner les mêmes catégories alors que des groupes entiers se protègent de toute remise en cause. Avec cet ouvrage qui fera grincer des dents, Nicolas Tenzer éclaire les citoyens désireux de comprendre les rouages secrets de réformes qui souvent leur échappent - ou qu'on leur cache. Il pourra aussi servir de bréviaire aux responsables qui souhaitent réformer la France sans la désespérer. Après l'avoir refermé, chacun saura comment agir... ou réagir. N'est-ce pas là l'essentiel ?

09/2004

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Littérature étrangère

Royaumes juifs Tome 1 : Trésors de la littérature yiddish

Le yiddishland rassemblait des royautés minuscules parfois réduites aux dimensions d'une bourgade, disséminées au cœur de notre vieille Europe et sur ses marches orientales. Les jours de fête, toutes se transformaient en autant de petites Jérusalem. Ces royaumes étaient aussi ceux du verbe et de l'écriture. Territoires de papier et d'imaginaire. Car le yiddishland était riche de sa littérature. Portée par l'explosion de l'imprimerie, marquée d'un sceau fécond par un échange constant entre la tradition sacrée juive et la chrétienté environnante, la littérature yiddish s'affirme au début du XXe siècle. Pendant plus de cinq cents ans et jusqu'au Génocide, il y avait toujours eu en Europe un Juif pour chanter, écrire, raconter ses joies et ses peines dans une langue née entre Rhin et Moselle, dans les communautés juives de Rhénanie. Le yiddish était pratiqué en 1939 par dix millions de personnes. Chacun sait comment toute cette vie fut engloutie : en moins de dix ans, le yiddish devient quasiment une langue morte, exilée du monde. Royaumes juifs exhume les trésors littéraires de cette langue assassinée qui se parlait par-dessus les frontières et faisait exister satire, mélodrame, rire et mystère. Les personnages des romans présentés dans ce volume sont des errants, des mendiants, des voyants, des chercheurs d'impossible. Ils nous parlent tous d'un monde disparu. Rachel Ertel, en concevant ce volume, fait œuvre de résurrection. Les écrivains qu'elle a rassemblés comblent un vide tragique. En leur rendant la parole, Rachel Ertel dit vouloir " inscrire dans le patrimoine français et universel l'univers imaginaire de ce yiddishland, qui a puisé aux sources de la société juive, mais aussi à celles de toutes les sociétés européennes Qu'elle en soit remerciée !

03/2008

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Beaux arts

Histoire de la reconstruction des églises de Maizières-lès-Metz

L'église Saint-Martin de Maizières-lès-Metz ne peut laisser personne impassible tant elle diffère de celles de nos villages qui ornent les cartes postales de nos vacances ou qui sont au centre des paysages enneigés des décors de Noël. Elle fait partie de ces églises à l'architecture moderne que nous n'avons pas encore pleinement apprivoisée et qui exige de notre part un travail intérieur d'appropriation. Ce livre a précisément pour but d'aider quiconque s'intéresse à cet édifice, à entrer dans cette démarche en décrivant dans le détail l'histoire de sa reconstruction après sa destruction lors des bombardements de la seconde guerre mondiale. Une histoire qui a commencé en 1944, s'est déroulée jusqu'au moment de sa consécration, en 1961, et au-delà pour le temps des finitions et celui des réaménagements. Une aventure humaine où tant d'hommes se sont croisés, -quelques fois en se heurtant violemment -, pour faire sortir l'église du sol et auxquels ces pages redonnent la parole pour, une fois encore, nous dire le sens qu'ils ont voulu donner à cette église aux murs en béton, dépouillée à souhait et si riche en symboles que, la visiter de l'Intérieur, conduit à nous revisiter. Mais il ne s'agit pas ici que de cela. En effet, à peine achevée et alors que l'église avait été conçue pour recevoir les fidèles d'une population sans cesse croissante, la voici qui se vide ! Tant d'effort pour ça ! C'est qu'une autre Eglise est en train de se construire avec l'Esprit, une Eglise de Chair, l'Eglise de Jésus Hors-les-Murs, Eglise matériellement peu exigeante, qui ne réclame aucune pierre où reposer sa tête et ne demande, pour seul toit, que le Ciel.

01/2014

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Poésie

Poèmes antiques

"Ô Poëtes, éducateurs des âmes, étrangers aux premiers rudiments de la vie réelle, non moins que de la vie idéale ; en proie aux dédains instinctifs de la foule comme à l'indifférence des plus intelligents ; moralistes sans principes communs, philosophes sans doctrine, rêveurs d'imitation et de parti pris, écrivains de hasard qui vous complaisez dans une radicale ignorance de l'homme et du monde, et dans un mépris naturel de tout travail sérieux ; race inconsistante et fanfaronne, épris de vous-mêmes, dont la susceptibilité toujours éveillée ne s'irrite qu'au sujet d'une étroite personnalité et jamais au profit de principes éternels ; ô Poëtes, que diriez-vous, qu'enseigneriez-vous ? Qui vous a conféré le caractère et le langage de l'autorité ? Quel dogme sanctionne votre apostolat ? Allez ! vous vous épuisez dans le vide, et votre heure est venue. Vous n'êtes plus écoutés, parce que vous ne reproduisez qu'une somme d'idées désormais insuffisantes ; l'époque ne vous entend plus, parce que vous l'avez importunée de vos plaintes stériles, impuissants que vous étiez à exprimer autre chose que votre propre inanité. Instituteurs du genre humain, voici que votre disciple en sait instinctivement plus que vous. Il souffre d'un travail intérieur dont vous ne le guérirez pas, d'un désir religieux que vous n'exaucerez pas, si vous ne le guidez dans la recherche de ses traditions idéales. Aussi êtes-vous destinés, sous peine d'effacement définitif, à vous isoler d'heure en heure du monde de l'action, pour vous réfugier dans la vie contemplative et savante, comme en un sanctuaire de repos et de purification. Vous rentrerez ainsi, loin de vous en écarter, par le fait même de votre isolement apparent, dans la voie intelligente de l'époque" Extrait de la Préface aux Poëmes antiques (1852).

04/1994

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Poésie

Infiniment proche et Le désespoir n'existe pas

Né à Paris le 28 juillet 1950, Zéno Bianu est poète, dramaturge, essayiste, traducteur et auteur d'anthologies. Revendiquant une oeuvre multiforme qui ne craint pas de tout interroger, il peut ainsi être lu tout au long de cette anthologie comme celui qui a créé une sorte de poème-randonnée, dont l'architecture d'ensemble, en modulations et variations constantes, invite à reconsidérer la poésie comme une forme ultime d'engagement existentiel. " De la Grammaire des étoiles au Prénom du visage, du Val des merveilles à l'Ile du dedans, entre Invocation et Féerie, entre Virgules du vide et Méditations sur le blanc, avec Artaud, Coltrane et Pollock, avec Roger Gilbert-Lecomte, Brian Jones et Zoran Music, les poèmes recueillis dans Infiniment proche composent une sorte de mandala vivant. Lignes de vie, lignes de coeur, lignes de faille - ils transmettent un horizon. "Dans l'affection et le bruit neufs", définitivement. " écrivait Zéno Bianu dès la publication d'Infiniment proche. Dix ans plus tard, avec Le désespoir n'existe pas, toujours intensément en prise avec le balancier de la vie, il amplifie le pari farouche qui l'engage à transformer le pire en force d'ascension, à tenir parole sans cesser de reprendre souffle. Dans une époque vouée à la déréliction et à un renoncement hypnotique, la poésie de Zéno Bianu s'impose comme une ardente rupture, une submersion féérique. Il est le seul qui ose donner à entendre un Credo où se conjuguent le jazz, la beat generation, le Grand Jeu et l'Orient. Le seul à explorer un espace aimanté par delà le chaos des temps, puisqu'il est, selon Charles Dobzynski : " le saxophoniste couleur blues d'une poésie toujours ouverte sur le large ".

01/2016

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Sociologie

TIC et société. Le nouvel âge technologique africain ?

Dans de nombreux pays, on parle de "numérisation généralisée de la société" ; en Afrique, les recherches liées aux technologies de l'information et de la communication (TIC) se sont singulièrement limitées à la sphère du développement : elles laissent presque toujours de côté " la société " dont la culture numérique est soit ignorée, soit perçue comme un sujet d'émerveillement ou encore comme un phénomène qui ne présente d'intérêt que dans son côté exotique. La plupart des études sur les TIC en Afrique se sont inscrites dans la logique du "transfert de technologies" ; les objets techniques sont vus comme des créations exogènes qu'il s'agit pour les Africains de "s'approprier" ou de "domestiquer", ignorant ainsi que ces pratiques s'inscrivent dans une culture matérielle (ou des cultures matérielles) africaine(s) préexistante(s) à l'avènement des technologies de l'information et de la communication. Or les objets importés ne chutent pas dans un vide technologique mais s'inscrivent dans des usages et des représentations de la technologie, dans des cultures technologiques aussi vieilles que les sociétés elles-mêmes (tant il est vrai qu'il n'a jamais existé de société sans technologie) et dans des traditions d'échanges technologiques et matérielles que toutes les sociétés humaines ont maintenues les unes avec les autres. L'avènement des TIC en Afrique peut être appréhendé comme un des stades d'évolution "normale" des technologies dans une société, et comme un stade qu'on peut qualifier de "nouvel âge technologique africain". Distinct d'autres âges technologiques sur le continent, il traduit la culture matérielle africaine telle qu'elle se manifeste aujourd'hui. Cet ouvrage identifie et analyse les multiples facettes et les traits distinctifs de ce nouvel âge technologique. Il montre comment les sociétés concernées réagissent aux changements qui les affectent suite à la mise en réseaux de toutes les sphères d'activités.

09/2020

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Littérature française (poches)

Miss Harriet. [nouvelles

Miss Harriett, dont le prénom coiffe ce recueil de 1884, est une anglaise sèche, exaltée, amoureuse en secret d'un peintre, héroïne tragique sous la plume de Maupassant, tout comme la mère Sauvage, dont le fils a été envoyé au front, et qui se voit contrainte d'héberger dans sa chaumière quatre soldats prussiens. Après le Second Empire et l'écrasement de la Commune est née une petite bourgeoisie avare, qui limite ses rêves "au gueuleton et au jupon". Maupassant traduit le désespoir né de cette soudaine finitude du monde, où l'ambition se borne à l'espoir d'avancer d'un cran dans la hiérarchie bureaucratique, à l'impatience de l'ouverture d'un testament (L'Héritage), à l'attente du retour d'un parent fortuné (Mon oncle Jules). Un habitué de brasserie, meurtri à jamais par un souvenir d'enfance, vide chaque jour verre sur verre (Garçon, un bock ! ). Les parties de canotage remplacent les expéditions sur les mers lointaines, et l'amour, parfois seulement rêvé, se partage entre mariage et adultère (Regret). Des plaintes semblent monter des berges de la Seine dont une embarcation mystérieuse suit le cours (L'Ane) ; un bout de ficelle, ramassé innocemment dans la boue, mettra en émoi tout un village (La Ficelle). Une âme noire sommeille parfois chez le serviteur le plus fidèle (Denis) tandis qu'un prêtre, ayant porté un enfant au-dessus des fonts baptismaux, se voit saisi d'une étrange émotion (Le Baptême). Et, comme en un monde intermédiaire, les wagons de chemin de fer se muent en chars antiques, où pulsions érotiques et sentiments maternels se confondent (L'Idylle, Le Voyage), dans l'antre utérin d'un tunnel.

06/1978

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Romance sexy

Pause café

Whitney G revient avec trois novellas pleines d'humour et de mordant. Mya ne supporte plus son connard de patron arrogant. Et les choses ne sont pas près de s'améliorer quand le mail qu'elle destinait à sa meilleure amie, dans lequel elle vide son sac et insulte allègrement son supérieur, atterrit malencontreusement dans la boîte de réception dudit supérieur. Oh, il se pourrait bien qu'elle y ait mentionné certains de ses fantasmes, aussi... Garrett est soulagé de voir arriver une nouvelle recrue prometteuse dans la clinique privée qu'il dirige, pour compenser l'incompétence généralisée de ses collègues. Ce qu'il n'avait pas prévu, c'est que cette nouvelle recrue est aussi la femme qu'il a rencontrée virtuellement et qui lui a posé un lapin avant leur première rencontre. Mais Garrett n'a rien oublié de leurs échanges enflammés et des fantasmes de la jeune femme. Et si Natalie espère qu'il fera comme si de rien n'était, elle se trompe lourdement... Penelope passe la pire journée de sa vie : elle se réveille avec cinq heures de retard après avoir passé la nuit avec le type le plus arrogant du monde, deux de ses meilleurs clients l'ont lâchée pour son principal concurrent, sa colocataire a renversé de la javel sur son tailleur préféré, et son café préféré ferme pour raison sanitaire. Mais rien n'entachera son excitation alors qu'elle est sur le point de signer le plus gros contrat que son entreprise ait remporté. Il lui suffit juste de satisfaire ce client qu'aucun publicitaire n'a jamais réussi à convaincre. Elle ne s'attendait pas à ce que ledit client soit aussi son coup d'un soir de la nuit dernière... #Sexy #Humour #RomanceContemporaine #EnemiesToLovers

10/2022

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Renaissance

Endormis. Le sommeil profond et ses métaphores dans l'art de la Renaissance

Le sommeil, ce tiers obscur de nos vies... Hormis l'éclair du rêve, il nous plonge dans la nuit noire de l'inconscience, mais son opacité même stimule l'esprit en l'invitant au déplacement métaphorique. Loin de constituer un état vide et sans valeur, il "donne à penser" , comme en témoigne de manière éloquente l'art de la Renaissance, de la torpeur d'Adam au Pays de Cocagne en passant par le Jardin de Gethsémani et la sieste des nymphes. Tout en remontant le fil généalogique de la condamnation du sommeil, le présent ouvrage déploie un panorama critique et nuancé des "polyptiques du sommeil" (J. -L. Chrétien) dans l'art européen des XVe et XVIe siècles. A la critique traditionnelle du sommeil, envisagé comme ennemi de la vigilance et source des vices, font contrepoint plusieurs figures d'endormis, autrement positives et variées, parmi lesquelles l'apôtre Jean, étonnamment couché "sur le sein du Christ" lors de la dernière Cène, Psyché, tour à tour héroïne néo-platonicienne et beauté lascive, ou bien encore Luther lui-même, dont le "dernier portrait" met un point d'orgue aux polémiques réformistes au sujet du "sommeil de l'âme" . En effet, le souci du sommeil mobilise autant les artistes - Mantegna, Dürer, Brughel, Michel-Ange ou Tintoret - que les théologiens, les médecins et les philosophes, d'Aristote à Zwingli, en passant par Augustin, Marsile Ficin, Jean Fernel et Michel de Montaigne. A l'heure où notre existence quotidienne est placée sous le sceau de l'accélération, de la performance et de la veille continue, il devient plus que jamais vital de nous soucier du sommeil, celui que nous avons perdu et celui qui nous reste, en faisant ce pari : les "endormis" de la Renaissance n'ont pas fini de nous hanter.

08/2021

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Littérature française (poches)

Leur séparation

" Ce samedi matin de janvier, ma mère m'attend à la sortie de l'école. Comme les autres jours, nous remontons la rue des Boulangers mais, au lieu de nous arrêter au carrefour, nous prenons à gauche dans la rue Monge. Je me retourne et aperçois un camion de déménagement garé en bas de notre immeuble. Ma mère serre ma main dans la sienne. Je n'ai pas envie de parler, je pense au camion, aux cartons, au salon qui demain sera à moitié vide. Je pense à mon père. Désormais, j'irai chez lui tous les mercredis soir et un week-end sur deux. Ma mère s'est organisée pour que je passe l'après-midi et la nuit chez une amie. Avant de partir, elle me dit Profite bien de ta journée, amuse-toi, essaye de penser à autre chose. Je hoche la tête mais je sais que jamais plus je ne penserai à autre chose. " En 1989, Sophie Lemp fête ses dix ans, quand ses parents divorcent. Trente ans plus tard, c'est avec le regard d'une petite fille devenue adulte qu'elle revit cette séparation. Pourquoi cette blessure, commune à tant d'enfants, est-elle si difficile à cicatriser ? --------- " Une fêlure d'enfance, toute de pudeur, de justesse et de sensibilité." Philippe Delerm " Une écriture toute en émotion." Sabine, Le petit carré jaune " Avec une écriture d'une extrême subtilité, l'auteur tente de recoudre ce qui a été déchiré." Merlieux Lenchanteur " J'ai été touchée par ce récit pudique, intime, délicat et très sensible qui dévoile une blessure d'enfance." Les livres de Joëlle " Bouleversant et universel. Coup de coeur. " Bénédicte, Entre les lignes " La plume sensible de Sophie Lemp fait mouche. " Valérie, Les Chroniques de MLV

09/2017

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Droit

Chronique d'une jeune avocate. Comment je suis passée du rêve à la réalité, 2e édition

Certains rêvent d'être avocat depuis toujours, d'autres se sont retrouvés là par hasard. Une première année de droit sans trop y croire, puis une seconde. Des parents qui vous aiment et vous poussent à aller toujours plus loin. La peur du vide et le temps qui passe. Bref, un concours de circonstances qui finit par vous mener à la profession d'avocat. Il y a les Dupond-Moretti, les Szpiner, les Temime. Ceux qui nous font rêver et que l'on retrouve chez Ruquier. Ces ténors du barreau qui vous foutent la chair de poule et dont on imagine une vie pleine de rebondissements, ponctuée de victoires et d'honneurs. Puis il y a tous les autres : les Victor, les Sandrine, les Sofiane et les Benjamin. Les anonymes du barreau qui courent, tombent et se font mal. Les pris au piège, les sacrifiés, les ambitieux et les ratés. Les gens heureux, les passionnés et ceux qui ont abandonné. Alors quelle est cette vie d'avocat ? Pourquoi autant de fantasme et de mystère autour de cette profession ? Peut-on être heureux lorsque l'on passe la plupart de son temps à s'occuper des problèmes des autres ? Sur un ton sarcastique, Amandine Sarfati désacralise la profession et balaye nos préjugés. Elle nous livre dans Chronique d'une jeune avocate, cinq années d'expérience au coeur du barreau de Paris, des commissions d'office et de la spirale judiciaire. Anecdotes, témoignages et démystification des institutions, ce livre est destiné aux curieux, aux passionnés, aux bons vivants, aux amoureux du droit et à tous ceux qui voudront se plonger dans la peau d'une jeune avocate, sans chichi ni langue de bois. Il est également dédié aux avocats et à tous ceux qui se destinent à le devenir.

10/2019

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Littérature française

Parfois, une seule solution s'offre à vous

Il ne faut jamais croire ceux qui vous semblent trop aimables. " Je ne me cherche pas d'excuses. J'essaie d'évaluer ma part de responsabilités dans l'enchaînement des faits. Mais même en sachant où tout cela m'a menée, je n'arrive pas à en vouloir à cette Clara déracinée en manque de repère et en quête d'affection pour son manque de clairvoyance. J'avais tellement besoin de combler un vide. Ce qui me déstabilise le plus et que je trouve ironique c'est que mon métier qui consiste à inventer des histoires, à créer des personnages et à jouer avec leur psychologie ne m'a servie en rien. Aucune alarme ne s'est allumée pour me prévenir qu'il n'y aurait pas d'happy end... Je sais maintenant que les bourreaux se cachent sous des physionomies banales et rassurantes. Ils avancent masqués. Leur point commun ? Ils savent repérer leur future proie en un clin d'oeil. " Clara, scénariste reconvertie en écrivaine de romans à l'eau de rose, a fui Paris. Pas comme beaucoup de bobos parisiens, en quête de verdure et de silence, mais parce que Léonard, son fils ado, file un mauvais coton. Alors quand elle débarque, célibataire et sans un sou en poche, à Bagnac, en Dordogne, dans la maison que lui a prêté sa meilleure amie Agathe, elle a leur vie à reconstruire. Dans ce bourg de province où tout le monde se connait, elle se lie d'amitié avec Luce, la patronne du café de la place principale. Se sentant enfin à sa place, grisée par un sentiment de sororité, elle décide d'aider sa nouvelle amie : un mari violent qui la bat, des problèmes financiers... Clara baisse les armes et donne plus qu'elle reçoit. Mais il n'y a pas pire aveugle que celle qui ne veut pas voir...

05/2023

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Littérature étrangère

La maison de Leyla

Sur la rive anatolienne du Bosphore, une vieille darne est brutalement expulsée de son logement. II s'agit de Leyla, la descendante ruinée d'une grande famille stambouliote. Elle fut propriétaire d'au yah, une de ces magnifiques demeures au bord de l'eau, avant de ne plus occuper qu'une petite dépendance située sur le terrain de son ancienne propriété. Quand Omer, qui possède à présent le yah met fin à cet arrangement, elle est secourue et accueillie par Yusuf, le fils de l'ancien jardinier de sa famille devenu journaliste. Elle le suit dans un quartier moderne et cosmopolite d'Istanbul où elle découvre le monde des artistes et des marginaux aux côtés de la compagne de Yusuf, Roxy, de son vrai nom Rukiye, qui est chanteuse de hip-hop. Malgré une hostilité initiale, une vraie amitié se noue progressivement entre les deux femmes. Puis, quand l'ancien yah de Leyla est vidé de ses meubles, l'histoire familiale ressurgit grâce à la découverte d'une photo révélant la ressemblance troublante de la vieille dame avec un officier britannique. Leyla serait-elle issue d'une union illégitime entre une Ottomane et un Anglais ? Ce qui fait débat, lorsqu'elle rencontre le père du nouveau propriétaire, ce ne sont plus ces questions du passé mais bien le comportement d'Omer. En se confiant ainsi, Leyla ne sait pas qu'elle va provoquer un tout autre drame... Avec un sens du romanesque très marqué, ce nouveau roman de Livaneli exploite toutes les couleurs d'une société où cohabitent des couches sociales aussi diverses que l'ancienne aristocratie ottomane, le monde des nouveaux riches et les Turcs revenus de 1'immigration en Allemagne. La maison de Leyla prouve une nouvelle fois le grand talent de conteur de l'auteur turc.

06/2012

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Taoïsme

Le Char de nuages. Erémitisme et randonnées célestes chez Wu Yun, taoïste du VIIIe siècle

Le Char de nuages présente la vie et l'oeuvre de Wu Yun (ca. 715-778), une figure emblématique du taoïsme des Tang (618-907). Si une grande partie de sa production littéraire a aujourd'hui disparu, vraisemblablement sous la pression du clergé bouddhique à l'époque mongole, les textes qui ont survécu éclairent sous un nouveau jour notre compréhension des religiosités lettrées de la Chine médiévale. Cet essai s'articule autour de deux axes. D'une part, l'étude du phénomène érémitique dont on pensait jusqu'alors qu'il avait été définitivement théorisé à l'orée du IVe siècle. Or Wu Yun révèle l'existence d'une troisième voie largement empruntée à son époque ; celle-ci conjugue l'intelligence de circonstance et l'accord avec la nature intime de l'être. Ses textes en sont les développements les plus aboutis. D'autre part, l'analyse des "randonnées célestes" de l'auteur qui nous sont parvenues en intégralité. Wu Yun est le seul lettré taoïste de la Chine médiévale dont on peut mettre en perspective les traités, à vocation didactique, et les poèmes. Cette étude en miroir permet de reconstituer une fonction oubliée de la poésie sidérale, un deuxième niveau de lecture à vocation spirituelle. On s'aperçoit alors que ces écrits ne relevaient pas simplement d'un jeu stylistique et littéraire, ce que l'on considérait jusqu'à présent, mais qu'ils constituaient avant tout de véritables supports de méditation réservés à l'initié. Il s'agissait de pratiques visionnaires, héritées d'une tradition ancienne, destinées à transformer la corporéité de l'adepte par la médiation de l'image intérieure. Ce dernier apprenait ainsi à "marcher dans le Vide" .

09/2021

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Contes et nouvelles

Ecrits de la bête noire

Ces trois textes inédits de René Daumal ont paru respectivement dans les troisième, quatrième, puis huitième (et ultime) livraisons d'un éphémère mensuel de 8 pages nommé La Bête noire (1935-1936), imaginé par Marcel Moré, Roger Vitrac, Michel Leiris, Raymond Queneau et Jacques Baron, et qui a compté Antonin Artaud ou encore Le Corbusier parmi ses contributeurs. La revue, à peine née, est l'objet de vives tensions entre plusieurs grandes figures du milieu littéraire, et cristallise les divisions de l'avant-garde, notamment entre les surréalistes et leurs dissidents. Georges Bataille refuse avec véhémence d'y participer, sans parler de l'ombre menaçante d'un André Breton soucieux de préserver son territoire. Dès le deuxième numéro, Leiris et Queneau eux-mêmes souhaitent la disparition de La Bête Noire qu'ils ont conçue comme une forme d'union sacrée ! Daumal rentre pour sa part d'un séjour aux Etats-Unis, Le Grand Jeu est derrière lui, il retrouve brièvement Paris et ses amis avec ennui, voire une forme de dégoût. Il s'installe à Genève et ces querelles de chapelles sont loin de ses préoccupations. Mais il ressent la décrépitude du milieu poétique et il se fait l'écho rageur, désenchanté de cette fin de cycle à laquelle il semble adresse un "au-revoir ! " cinglant dans ces textes corrosifs et lucides, qui évoquent une société triste, vide, qui a sombré dans le bavardage et qu'il serait urgent de désinfecter. L'esprit moderne, déchu, consume en 1935 ses restes de truquages et de combines, les déceptions vis-à-vis des promesses qu'il n'a pas su tenir finissent de l'anéantir, et l'époque, de passion et d'action, politiquement tendue vers le pire - dans laquelle les intellectuels se démènent, "contre-attaquent" ou pataugent - accélère cette faillite, la leur.

09/2021

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Critique

Kafka en 60 minutes

Kafka est l'écrivain de langue allemande le plus lu au monde. Nous lui devons non seulement une oeuvre majeure de la littérature mondiale, mais également une découverte philosophique fondamentale. Kafka parvient à saisir mieux que quiconque l'interdépendance existentielle qui règne entre les hommes : "Ils sont liés entre eux par des cordes" nous dit-il, "et c'est déjà terrible quand les cordes se desserrent autour de l'un d'entre eux et qu'il plonge un peu plus bas que les autres dans le vide, et atroce, quand les cordes qui entourent quelqu'un cèdent, et qu'il tombe". Dans ses récits, il pose un regard sans concessions jusque dans les profondeurs des relations humaines -un regard auquel personne ne peut se soustraire - et met au jour leur structure fondamentale. Même si, dans la vie normale, nous ne nous transformons pas en cancrelat et ne sommes pas exclus et déclarés morts par notre propre famille, nous ressentons, en tant que lecteurs, toute la violence de cette excommunication. Kafka était parfaitement conscient de l'effet cathartique de ses écrits : "(...) un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous". La pensée philosophique de Kafka est présentée ici à travers une sélection de quatre nouvelles et un roman. Qu'est-ce qui caractérise le destin de ses protagonistes ? Qu'est-ce qui les brise ? Y a-t-il un motif de l'échec récurrent, voire constant ? Pourquoi le reconnaissons-nous si bien à partir de nos propres expériences et de nos rêves ? Kafka nous donne-t-il, finalement, la clef pour comprendre la structure ontologique des relations interhumaines ? Cet ouvrage rassemble plus d'une centaine de citations tirées des oeuvres les plus célèbres de Kafka. Il est paru dans la collection à succès "Grands penseurs en 60 minutes" .

09/2023

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Chanson française

HF. Thiéfaine. Animal en quarantaine

Auteur d'une oeuvre inclassable en marge des médias, adoré d'un public d'inconditionnels, Hubert-Félix Thiéfaine s'est confié à Sébastien Bataille, journaliste musical. Ce livre raconte la carrière et l'univers poétique du " dernier monstre sacrément poétique de la chanson rock française ". Hubert Félix Thiéfaine a célébré ses quarante années de tribulations discographiques en compagnie d'un public transgénérationnel toujours fidèle, remplissant à cette occasion les Zénith de France et les grands festivals (avec en point d'orgue un troisième Bercy) dans l'habituelle indifférence des médias mainstream. Une popularité jamais démentie qui s'est bâtie par la seule grâce de ses chansons à la poésie incandescente et au romantisme crépusculaire, résonnant au plus profond de l'inconscient collectif, loin des passions tristes d'une société " fondamentalement épuisée " (comme il la décrivait dès 1978). Derrière l'artiste culte, loup solitaire catalyseur de légendes urbaines, se cache un mélancolique hypersensible, aux clairs-obscurs saisis sur le vif dans cette biographie riche en anecdotes inédites. L'Animal en quarantaine, du nom de son single de 1993 prenant aujourd'hui un sens génétiquement modifié par la crise sanitaire, entre donc dans sa quarantaine discographique, avec un nouvel album événement : Géographie du vide ! L'occasion de découvrir (ou redécouvrir) son parcours atypique dans cet ouvrage où il se montre tour à tour mordant et émouvant, drôle et érudit, indomptable surtout. Ses centaines de milliers de fans ne s'y trompent pas, qui voient dans son oeuvre l'un des derniers bastions de liberté, de rêverie indocile et d'autorisation de délirer sans attestation gouvernementale. A découvrir également dans le livre, préfacé par Dominique A, une interview bluesymentale de CharlElie Couture, un cahier photos illustrant les balises-clefs du Jurassien depuis ses débuts en cabaret, et bien d'autres suppléments de vérité et de vie électrique !

10/2021

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Autres médecines douces

Cours de coaching thérapeutique SDHEA. Le coaching SDHEA

Les techniques systémiques contenues dans ce livre permettent toutes de former un professionnel en un délai très court de quelques heures à quelques semaines seulement. En effet, le Coach SDHEA ne cherche pas de solutions pour son client, c'est ce dernier qui trouve lui-même la solution à son problème. Des outils utilisables comme la gestion des émotions, la PNL, l'Hypnose Ericksonnienne, la relaxation ou la Sophrologie sur le mode systémique permettent de répondre à la problèmatique du site créé par le gouvernement www. monpsy. sante. gouv. fr pour tous les medecins et tous les psychologues, mais aussi pour tous ceux qui s'intéressent à ce nouveau métier de la relation d'aide à autrui. Ce livre sera très apprécié des médecins ou des prescripteurs, des psychologues agréés par le Ministère de la Santé et dont les consultations sont maintenant remboursées depuis le printemps 2022. Les professionnels de la thérapie dont je fais partie depuis plus de 20 ans attendaient tous cela depuis fort longtemps. Le site monpsy. sante. gouv. fr indique la procédure à suivre : Le medecin ou le psychiatre identifie les situations d'urgence, présentant un risque suicidaire ou avec des critères de gravité pour orienter vers une prise en charge adaptée : hôpital, structure spécialisée dans la prise en charge de psycho-trauma... C'est pourquoi, dans ce cadre, le patient est nécessairement orienté par un medecin. Il ne lui manque plus qu'un outil adaptatif lui permettant de procéder aux consultations de la thérapie pour lesquelles il n'a pas vraiment été préparé. Voilà qui comble le vide de trente ans d'errance psychiatrique en France, et le gouvernement vient de faire le nécessaire. C'est le but de ce livre, être un manuel d'usage courant utile à tous et à toutes. Jean-Louis PENIN, Auteur

10/2023

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Poésie

Après, depuis

Après, depuis est un livre de deuil. Cette chose tout à fait commune, ce thème en soi banal se voient traités ici sur un mode particulier, qui fait basculer le ton forcément subjectif de l'expérience unique vers un cadre plus général, non pas impersonnel mais susceptible d'être investi par n'importe quel lecteur. En six étapes, de la chambre vide à la maison à vendre, chacune d'elles rédigées et composées dans un style et un rythme différents, ce livre fait le tour de ce qui reste et de ce qui change après la mort d'un être aimé. Le ton du livre rappelle par moments les grands textes lyriques de John Ashbery, mais aussi la fantaisie des listes telle qu'on la trouve chez Borges ou Sei Sh ? nagon. L'essentiel pourtant est le souci de lisibilité, puis la tentative de dépasser le vécu purement individuel. Après, depuis est une élégie dont la grande ambition est d'offrir un écho, certes décalé mais parfaitement reconnaissable, de la vie de ses lecteurs. Auteur francophone de langue maternelle néerlandaise, Jan Baetens est l'auteur de quelque vingt recueils de poésie, dont SLAM, poèmes sur le basketball, Cent ans de bande dessinée (en vers et en poèmes), Vivre sa vie, une novellisation en vers du film de Jean-Luc Godard ou Ici, mais plus maintenant. Les styles et thèmes de ces livres varient considérablement, mais leur point de départ est toujours le même : la vie quotidienne, refaite et repensée par la littérature. Il est également l'auteur de nombreuses études sur les rapports entre textes et images, dont récemment Le roman-photo (en collaboration avec Clémentine Mélois, éd. du Lombard) et Adaptation et bande dessinée (Les Impressions Nouvelles). Aux éditions JBE, il vient de publier le "? remix ? " d'une collection privée de ciné-romans-photos, Une fille comme toi.

06/2021

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Histoire internationale

L'Inde contemporaine de 1950 à nos jours

L'Inde fait aujourd'hui irruption sur la scène internationale à la faveur de la globalisation économique, forte de son nouveau statut de puissance nucléaire et en vertu d'une formidable dynamique culturelle dont la littérature et le cinéma sont les meilleurs symboles. Cette montée en puissance est le fouit de ce qu'elle a semé au lendemain de l'indépendance de 1947, point de départ de cet ouvrage qui décrit la trajectoire singulière de l'Inde contemporaine, tant au plan politique que diplomatique, économique, social et artistique. Le non-alignement des années 1950 a ainsi fait place à un rapprochement avec l'URSS avant de céder le pas à la convergence indo-américaine des années 2000 ; l'intervention de l'Etat dans l'économie a été remise en cause dans les années 1990, la libéralisation donnant naissance à une nouvelle classe moyenne et creusant les écarts entre les régions ; l'urbanisation s'est poursuivie au rythme de la croissance démographique sans que l'exode rural ne vide pour autant les campagnes, toujours majoritaires ; les castes ne s'agencent plus suivant un ordre aussi hiérarchique que dans le passé, mais si elles s'organisent en groupes d'intérêt en compétition pour le pouvoir et l'obtention d'une meilleure part du gâteau, leur rôle dans la société ne faiblit pas. La dimension culturelle informe également tout l'ouvrage, non seulement parce qu'on ne comprend pas l'Inde en dehors de ses catégories propres, mais aussi parce que ce pays, riche en arts, est porteur d'une grande civilisation. Celle-ci souffre toutefois de tensions religieuses qui opposent notamment les hindous aux musulmans, un phénomène indissociable du contentieux indo-pakistanais à l'origine de trois guerres en cinquante ans. Cette nouvelle édition, augmentée de sept nouveaux chapitres et entièrement mise à jour, permet d'appréhender pleinement l'Inde dans sa complexité.

05/2006

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Notions

Contre la détestation de l'Homme par l'Homme. Plaidoyer pour la personne humaine

Quelle drôle d'époque qui désespère d'elle-même et des hommes, alors même qu'elle est censée célébrer la jouissance immanente et perpétuelle ! L'homo festivus a la gueule de bois... Les raisons en sont en effet multiples : la préservation de la planète, la volonté de ne pas dévaloriser la femme, la difficulté d'octroyer du temps et de l'argent pour élever des enfants, etc. obligent l'homme moderne à se déconstruire et à se réinventer. L'heure n'est plus à l'insouciance. Ces bonnes intentions ne font cependant pas son bonheur, bien au contraire, nous expose Véronique Bourgninaud : elles engendrent un antihumanisme fondamental et implacable, nourri désormais du transhumanisme, des études de genre et de l'antispécisme en particulier. Avec conviction, l'auteur démontre ainsi que ces nouvelles prétentions à l'amélioration physique et "morale" du genre humain sont des impasses intellectuelles et éthiques. Plus grave, elles ne font qu'accentuer le désespoir des hommes et la détestation de l'homme par lui-même. Comment l'homme contemporain peut-il se libérer de cet enfermement intellectuel et moral qui conduit à la négation de lui-même ? A quelle condition retrouvera-t-il la dignité et le sens du bien, du beau et du juste qu'il n'aurait jamais dû perdre ? Avec intuition et justesse, l'auteur nous livre des clés pour surmonter le vertige du vide qui nous guette et retrouver le sens de la transcendance si intimement liée à l'homme. Un essai lucide et plein d'espérance pour une époque qui meurt de ne plus en avoir. Véronique Bourgninaud est diplômée de l'Ecole supérieure de commerce de Paris et docteur en histoire moderne. Elle a enseigné la bioéthique pendant quatre ans à l'institut de formation Capsud Méditerranée à Toulon. Elle habite désormais Paris où elle travaille dans une fondation médicale et scientifique.

10/2023

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Correspondance

Funambule majuscule. Lettre à Pierre Michon suivie de Réponse de Pierre Michon à Guy Boley

Avant d'écrire, Guy Boley a lu, énormément, en vrac et à l'emporte-pièce, comme tout autodidacte. Puis, un jour, un livre de Pierre Michon, Vies minuscules. Ebloui par ce texte, il est allé le rencontrer, il y a plus de trente ans, dans une librairie, lors d'une séance de signatures. Ils sont devenus amis. Quelques années plus tard, il lui écrit cette lettre, hommage non idolâtre dans lequel il compare le métier d'écrivain à celui qui fut le sien des années durant : funambule. Qu'ont en commun l'auteur et l'acrobate ? Presque tout de ce qui rend la vie séduisante, dont ceci : chacun doit affronter le vertige, le vide, et le risque la chute. Parce qu'il a su braver la peur et se relever après s'être brisé maintes fois, Pierre Michon mérite, aux yeux de Guy Boley, le titre de Funambule Majuscule. Il nous dit pourquoi. Mais pour illustrer son propos, il se livre également et partage avec nous ses souvenirs d'un temps où il risquait sa peau en traversant le ciel. Il raconte comment il grimpait des mètres au-dessus du sol pour s'élever et tendre ses cordes d'acier avant de se lancer, et nous invite sur les toits, les clochers, les hauteurs, à le suivre. Déclaration d'amour, ce court texte est le plus intime de Guy Boley. Il y assume le je pour se confier, se raconter funambule, lecteur et prétendant auteur, mais aussi revenir sur ses rêves utopiques de jeune soixante-huitard ou la mort de son père. Avec une force et une poésie brutes, il nous livre ainsi une confession inédite et une réflexion profonde et terriblement juste sur l'écriture, la littérature, et la beauté que traquent ceux qui la servent encore. La lettre est suivie de la réponse de Pierre Michon à Guy Boley.

01/2021

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Première guerre mondiale

Les Martyrs de Verdun

Hiver 1939, mon grand-père repose son journal sur la table basse qui nous sépare, son visage reflète une sorte de lassitude et de colère contenue, que je ne lui connais pas. Lorsque je lui en demande la raison, il explose ; ses joues s'empourprent et ses mains se mettent à trembler. - Ils sont devenus fous ! Tout recommence ! Ils n'ont pas été capables de tirer les enseignements du conflit précédent. On avait dit "plus jamais ça", mais ils refont les mêmes erreurs. Je ne pensais pas devoir revivre ça. Si j'avais su, je me serais laisser crever à Verdun ! Lui, habituellement si calme et mesuré, est rouge de colère. Il crie presque, laissant éclater sa rage et sa haine à l'encontre des politiciens qui nous gouvernent. - Tu te trouvais à Verdun ? Tu ne m'en a jamais rien dit. Il plante ses yeux dans les miens, semblant fouiller mon cerveau. Son regard se fait plus intense et pénétrant, empli de gravité. - Oui, j'y étais, mais je ne l'ai jamais raconté à qui que ce soit. Personne ne m'aurait compris, ni même cru. Je vais te relater ce que j'ai vécu là-bas, mais ce sera la première et la dernière fois. Ne m'interromps pas ! Son regard se perd dans le vide, il voit à travers moi, au loin vers la Meuse, il y a vingt-trois ans... La réalité a-t-elle été si terrible qu'on le dit ? Ce récit est basé, notamment, sur des témoignages de poilus, et des courriers (passés à travers le filtre de la censure) ; ceux des hommes qui ont combattu à Verdun, sur la Somme, au Chemin des Dames ou ailleurs...

09/2023

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Réalistes, contemporains

Lumière noire

Ava, chorégraphe reconnue, ironise sur le fait qu'elle vient d'obtenir une bourse pour la création d'un spectacle alors qu'elle a décidé d'arrêter la chorégraphie. Après une ascension fulgurante, Ava est vide de toute inspiration, désabusée, jugeant son art inutile face aux enjeux sociétaux du moment. Son amie Suzanne, lui conseille tout de même de monter ce spectacle et pour lui changer les idées, l'entraîne au gala de fin d'études de l'école de danse contemporaine dans laquelle Ava a été formée. Dès les premiers instants, l'oeil d'Ava est aimanté par Ian, l'un des danseurs, dont la fougue et la passion sur scène, lui rappelle sa propre jeunesse. A la fin du spectacle, Ava le retrouve et sans prendre totalement la mesure de ce qu'elle est en train de faire, lui explique qu'elle travaille sur un nouveau spectacle pour lequel elle aimerait lui proposer le rôle principal. Ava n' a aucune idée en tête mais juste l'envie de créer une nouvelle façon de danser, basée sur l'improvisation. Les deux commencent à travailler ensemble, à échanger et découvrent qu'ils partagent une certaine vision du monde, des questions sociales et écologiques et bien plus encore... la passion de leur art et une attraction l'un pour l'autre de plus en plus forte. Petit à petit, l'inspiration revient à travers un conte dont le personnage principal n'est pas sans rappeler Ian. Les deux amants s'enferment dans leur bulle créatrice, tout entiers à leur passion. Tandis qu'au dehors, le contexte social s'endurcit, le chaos que vit la société va-t-il finir par transparaître dans leur relation ? La sensibilité de ces deux passionnés les entrainera-t-elle dans les affres de l'autodestruction ?

10/2021

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Poésie

Hautes-Huttes

Après le triptyque de La Représentation des corps et du ciel composé de : Le grand silence (2011), Le temps ouvre les yeux (2013) et Présent absolu (2014), les mille poèmes de Ce qui n'a pas de nom (2019) constituaient une telle somme poétique et philosophique qu'elle semblait ne pas laisser de place à un second volume. Hautes Huttes est cette suite inattendue et pourtant évidente. Les deux livres se complètent comme le Yin et le Yang, le sans-nom et le nom, la vie et la mort. A l'épigraphe du poète-philosophe majeur de l'Occident, Lucrèce, répond ici l'épigraphe du plus admirable poète-philosophe de l'Orient, Li Po, quatre vers écrits sur la Montagne des Huttes : " Las d'agiter l'éventail de plumes blanches, / torse nu dans l'ombre verte de la forêt, / j'ai laissé mon bonnet au creux d'un rocher, / doucement sur mon crâne s'écoule le vent des pins. " Cet homme seul sur la montagne des Huttes, comme abandonné au bord du vide, c'est nous. Cet être sans cesse en déséquilibre, effrayé par la mort et comme incapable pourtant de vivre. " Que peut l'homme, interroge le poème / toujours absent // que cherche-t-il / de son grand pas bancal ". La vie est là, à portée de main, et sans cesse il la fuit. Pire, il la souille, il la détruit, comme si, de ne pas savoir en jouir, il l'avait prise en haine. " Qu'est-il arrivé / à cette vie // qu'on ne sache plus / l'aimer ", interroge le poème. Pourquoi cette pulsion de mort a-t-elle ainsi dévoré nos existences, nous entraînant et le monde avec nous vers l'abîme ?

06/2021