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Littérature française

Dans la montagne d'argent

Pour Agustin Osorio, mineur Bolivien, le diable existe vraiment. C'est lui qui est caché dans le ventre de la montagne d'argent, qui piège les hommes, les terrifie, les assassine. Depuis l'exploitation de la mine par les Espagnols, il y a plus de 450 ans, huit millions d'Indiens sont morts dans le « Cerro Rico » (la « Montagne Riche ») de Potocsi. Qu'est-ce qui pousse donc cet homme à descendre dans l'endroit le plus dangereux de la mine par un soir de Toussaint ? Pourquoi blessé, la jambe coincée sous un rocher, trouve-t-il encore la force de convoquer le diable ? Qu'a-t-il fait qu'aucun Indien avant lui n'aurait jamais osé ? Le temps d'une nuit, Potocsi nous emmène dans le ventre de la montagne d'argent, assister à ce face-à-face impitoyable et fascinant où, par-delà le diable, apparaît la vie fantastique de ce peuple des hauts plateaux, sacrifié depuis des siècles à l'extraction du précieux minerai. D'où vient l'argent ? La question n'est pas innocente si l'on sait que l'argent de Potocsi a alimenté les économies européennes, favorisant la capitalisation préalable à la révolution industrielle et provoquant le remplacement de l'or par l'argent au sein du système monétaire international... L'argent de Potocsi a permis à l'Europe de devenir la puissance économique qu'elle est aujourd'hui. Par delà le mystère de cette rencontre, la réponse est donnée ici par la voix d'un homme des antipodes, qui nous invite à plonger dans un univers où la magie s'imbrique étroitement au réel... La montagne d'argent est un voyage à rebours. Il s'agit cette fois d'aller de l'autre côté, de se perdre dans l'impensable.

01/2013

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Sciences historiques

L'ennemie intime. La peur : perceptions, expressions, effets

" Sentiment d'inquiétude que l'âme éprouve à la présence ou à la pensée du danger " telle est la définition de la peur donnée par le Grand Dictionnaire universel dit XIXe siècle de Pierre Larousse. Ouvert dans les années 1970, le dossier de la peur, " composante majeure de l'expérience humaine ", s'attachait principalement à la fin de l'époque médiévale et à l'époque moderne. Il méritait donc d'être revisité et poursuivi à un moment où les sondages auscultent les arrière-pensées et tentent de dévoiler les angoisses du présent et celles de l'avenir. Pour les lexicographes et les spécialistes de la psychologie, la peur est d'abord " l'ennemie intime " des hommes et des femmes isolées ou vivant en collectivité. Mais tout le monde n'est pas accessible de la même manière à la peur. Des sociétés peuvent y succomber toute entière, d'autres y faire face. La peur, " sentiment universel " peut être réelle, provoquée par une menace attestée, mais elle peut aussi être imaginée et susciter davantage d'incertitude et d'angoisse que les peurs effectives face à un risque connu. Les peurs connaissent de multiples nuances et degrés et ne sont pas immuables. Elles fonctionnent souvent par cycle. La perception d'un danger et les craintes plus ou moins vives suscitées peuvent surgir brusquement, disparaître et resurgir. Pour aborder ce vaste territoire, les expressions, les perceptions et les effets ont été privilégiés à partir de quatre entrées : les images et les mots relatifs à la peur; les peurs suscitées par les éléments déchaînés; les peurs sociales et l'effroi suscité par une situation ou une catégorie; et enfin les peurs publiques allant de la frayeur face la guerre civile à l'anxiété devant les populations flottantes représentées par les mendiants.

12/2011

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Littérature française

L'Aile bleue des contes : l'oiseau

Cent un contes et mythes de tradition orale de tous les continents sont ici donnés (ou traduits) et commentés qui, tous, illustrent la fascinante figure de l'oiseau, lequel réalise l'image première dont parle Bachelard : " celle que nous vivons dans les sommeils profonds de notre jeunesse ". L'anthologie est divisée en deux grandes parties : les contes d'oiseaux et l' oiseau des contes. De la première, consacrée aux contes d'animaux proprement dits et aux mythes des Nations Premières, il semblerait ressortir que le gouffre n'est plus si grand entre l'occident des contes et les sociétés totémiques (aborigènes) ou animistes (amérindiennes) telles que les a définies Philippe Descola, dans la mesure où les contes d'oiseaux témoignent d'une certaine forme de continuité entre l'homme et son environnement. Dans la deuxième, l'oiseau, tour à tour héros, aide, plus rarement, adversaire, intervient dans toutes les fonctions du conte merveilleux. Les plus séduisants sont les mieux connus, ce sont les oiseaux fabuleux, oiseaux d'or ou de feu ; ce sont aussi les moins typiquement oiseaux d'entre eux, ces humains métamorphosés, princes aux ailes bleues, femmes-cygnes, frères corbeaux... Les notes portent sur la structure du conte lui-même et ses variantes et sur l'oiseau en tant qu'espèce lorsque les commentaires ornithologiques s'imposent. Tous les oiseaux de ces histoires sont aussi présents par l'image. Soixante-dix d'entre eux ont été spécialement dessinés par l'artiste Ianna Andréadis tandis que le cahier central et le dossier complémentaire poursuivent les portraits et les analogies. L'anthologie est suivie d'une postface : L'oiseau monde, une omniprésence ; elle comporte trois index (oiseaux, animaux, pays) et la liste typologique des contes du volume.

11/2009

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Littérature française

Chroniques. Les murmures de la liberté

"J'aime les mots, j'aime les gens". C'est ce qu'aime à répéter l'écrivain Michel Etiévent. La formule résume à merveille, entre essais historiques, documentaires, récits de fiction, écrits collectifs issus d'ateliers d'écriture avec les mondes de la souffrance, tout un chemin de vie. Un parcours en quête de dignité et de solidarité. Trente ans de journalisme aussi, dont il nous livre ici à travers ses chroniques désormais célèbres, ce qu'il appelle sa route d'écriture. Le choix ne fut pas simple entre le millier d'articles donnés à la presse nationale, régionale, aux différents magazines ou revues littéraires. On retrouvera dans ces textes brillants tous les thèmes chers à l'auteur. La belle écriture tout d'abord, fruit de patience et d'exigence qui porte tout ce qu'il aime : le combat pour la dignité, le devoir de mémoire, la longue marche des femmes et des hommes dans les siècles. Portraits, réflexions, essais se suivent pour dire la montagne et ceux qui la peuplent. "Peuple" justement qui, du paysan au résistant, de la bergère née dans les champs d'alpage à l'ouvrier d'ici ou d'ailleurs, a bâti au fil des douleurs et des espérances un territoire à vivre et à aimer. On goûtera aussi les senteurs de la terre, ces fragrances d'arbres sous la lumière des saisons, cette émotion qui partout affleure, au creux d'un bois, d'un visage ou à l'orée d'une lisière flamboyante d'automne. Des écrits tout à la fois sensibles, incisifs et doux qui donnent à saisir une vie en quête de profonde humanité. Une longue balade comme un résumé des espoirs et des blessures du temps.

12/2009

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Critique littéraire

Le testament de Melville. Penser le bien et le mal avec Billy Budd

Lorsque Herman Melville meurt à New York, en 1891, il est un vieil homme à peu près oublié. Moby-Dick, quarante ans plus tôt, a coulé sa carrière littéraire. C'est seulement dans les années 1920, dans une Angleterre qui a fait l'expérience de la Grande Guerre, que le public commence à s'aviser de son génie. La fièvre de la redécouverte nourrit la quête d'inédits et, d'une boîte en fer-blanc, surgit le récit auquel Melville a travaillé durant les cinq dernières années de sa vie : Billy Budd. Malgré une taille limitée, celle d'une longue nouvelle, et une intrigue très simple, Billy Budd est rapidement devenu l'un des textes les plus étudiés et les plus commentés de la littérature mondiale, suscitant des débats aussi passionnés que contradictoires. La violence de la lutte entre critiques ne doit pas surprendre : Melville a tout fait pour livrer à une modernité demi-habile, pensant que tout problème a sa solution, une de ces situations sur lesquelles elle ne peut que se casser les dents. Qu'est-ce que le mal ? Par quelles voies se répand-il ? Comment limiter son empire ? Quel sens donner à la beauté d'un être ? Comment accueillir la grâce échue à un autre? Autant de questions que la pensée instrumentale nous a désappris à poser et qui, lorsqu'elle les rencontre, la rendent comme folle. Autant de questions qui n'en demeurent pas moins essentielles et dont la littérature est peut-être la mieux à même, par ses ambiguïtés, de traiter sans fausseté. C'est dans cet esprit que le présent ouvrage se met à l'école de Billy Budd. Il saisit l'occasion qui nous est donnée, en explorant l'oeuvre ultime de Melville, de renouer avec des interrogations dont nous ne pouvons nous passer.

09/2011

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Histoire de France

Marie-Antoinette

Que l'on s'attache à la jeune, fraîche et frivole archiduchesse d'Autriche donnée pour épouse au futur Louis XVI, à la reine insouciante et inconséquente ou à la victime d'un procès inique, Marie-Antoinette suscite l'attendrissement. C'est pourquoi beaucoup des travaux qui lui ont été consacrés sont fortement empreints d'émotion. On ne saurait certes passer sous silence la fête perpétuelle que fut sa vie de reine, ni la tragédie que fut la fin de son existence, mais on ne doit pas pour autant négliger le poids spécifiquement historique de ses faits et gestes. L'échec de son mariage a-t-il eu un rôle aussi anodin qu'on a bien voulu le dire dans le comportement politique d'un roi peu sûr de lui ? Les folles amitiés (masculines et féminines) entretenues par la reine n'ont-elles pas isolé la cour de l'opinion éclairée et du peuple ? L'affaire du collier ne fut-elle qu'une vulgaire histoire d'escroquerie sans conséquences ou a-t-elle choqué au point de discréditer davantage une monarchie déjà confrontée à de difficiles problèmes ? Les pamphlets orduriers et calomnieux écrits sur Marie-Antoinette n'ont-ils pas puissamment fortifié un dégoût de plus en plus prononcé pour le régime et monté les esprits contre lui ? Enfin, la docilité de cette princesse aux volontés de sa famille viennoise et son défaut d'intelligence politique n'ont-ils pas contribué à perdre le trône dans l'opinion ? Il était nécessaire qu'on entreprit sur la dernière reine de France une biographie renseignée aux meilleures sources, ne négligeant ni la femme, à la fois séduisante et inquiétante, ni la reine dépourvue d'expérience qui, par la force des choses, se vit poussée à se mêler directement des affaires de l'Etat et multiplia les erreurs.

11/1996

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Littérature étrangère

J'ai tué la princesse

" Le jour de leur arrivée, elles étaient allées à une soirée donnée par un ami de Phuong, étudiant lui aussi. La conversation avait immanquablement tourné autour de la consommation de viande de cheval et du gavage des oies. Les Anglais se méprennent toujours sur les sourires polis des Françaises à l'évocation de tels sujets, persuadés qu'elles sont sincèrement amusées, et convaincus d'avoir trouvé là le meilleur moyen de s'offrir une petite partie de ooh-lo-la, comme ils disent. " Après une soirée arrosée et enfumée, Véronique, photographe parisienne un brin insouciante, quitte son amant rasoir en claquant la porte. Chagrin d'amour et gueule de bois l'attendent au réveil. Un cocktail familier pour la belle jeune femme, à un détail près : dans la nuit, sous l'influence de substances plus ou moins licites, Véronique a tué la princesse de Galles. Car sinon, comment expliquer la carrosserie cabossée de sa Fiat Uno blanche- la voiture recherchée par toutes les polices de France en ce matin du 31 août 1997 ? Il fallait une bonne dose de culot et d'irrévérence pour s'attaquer à l'un des événements les plus couverts par les médias mondiaux ces dix dernières années. Pluie de reportages touchants, hommages et témoignages bouleversants, messages d'adieu, fleurs et bougies par milliers... Face à une telle déferlante d'émotion, le regard ironique et léger de Dan Rhodes semble bien salutaire. Pour lui, l'accident n'est que prétexte à une peinture hilarante et décalée des Français tels qu'ils sont vus par leurs chers voisins anglais. Des personnages plus loufoques les uns que les autres et des situations aussi improbables que drôles : voilà la recette secrète d'un auteur qui ne se prend décidément pas au sérieux.

04/2005

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Economie

Le grand divorce. Pourquoi les Français haïssent leur économie

Partout dans le monde, l'économie de marché est considérée comme une donnée, sauf à Cuba, en Corée du Nord... et en France. Les Français ne l'aiment pas, cette économie "capitaliste", et, comme rien ne peut se construire sans amour, la France passe à côté de la croissance mondiale, qui n'a jamais été aussi rayonnante depuis trente ans, et des bénéfices de la mondialisation. Elle s'est ruinée à essayer de démontrer la viabilité d'une illusoire "troisième voie" qui faisait la part belle à l'État actionnaire, à ses énarques, à sa fonction publique et aux syndicats du service public, qui rêvent de grand soir tout en vivant grassement aux crochets de la collectivité. D'où nous vient cette haine d'une économie de marché qui pourtant nous nourrît? À droite, de nos vieux fonds paysan et catholique qui diabolisent l'argent et le commerce? À gauche, de notre tradition égalitariste issue de la Révolution, qui culpabilise la réussite individuelle? Ou d'un mélange toxique des deux? Toujours est-il que la moitié de l'économie française vit hors marché, et que l'autre moitié le récuse, avec des conséquences calamiteuses: perte de prestige et d'influence de la France sur la scène internationale, PME sous-capitalisées et sous-financées, grandes entreprises aux mains d'actionnaires majoritairement étrangers, régimes de retraite exsangues, chômage de masse, fuite des cerveaux et des capitaux, etc. "La France est un pays soviétique qui a réussi", disait-on encore il y a dix ou vingt ans en manière de plaisanterie. Aujourd'hui, la blague fait rire jaune. Pas à cause de la première partie de l'énoncé. À cause de la seconde. Michel Turin décortique cette drôle d'allergie, depuis ses causes profondes jusqu'au pronostic vital, en passant par une description féroce des symptômes.

09/2006

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Loisirs et jeux

Enigmes à tous les étages. Tome 7, Rendez-vous chez les dingos !

Bienvenue chez les dingos ! Pour chaque énigme, des questions sont posées et des indices donnés pour progresser. Le lecteur résout l'énimge grâce à des témoignages de victimes et à l'observation de décors intérieurs et extérieurs. Chaque énigme comporte un niveau de difficulté. Les textes sont bourrés d'humour grâce aux nombreux jeux de mots de Paul Martin. 12 nouvelles énigmes à résoudre dans des lieux et univers très différents : - La recette du fameux Camentruffe à l'usine de camemberts Calendosse et fils a été volée ! - Une statuette du célèbre musée inca de Guaquipèt a disparu ! - Panique à la pâtisserie : les fraises pour faire un gâteau de fête se sont volatilisées ! - C'est l'inauguration d'une expo très attendue au palais des Glaces et la sculpture du grand artiste Igor Sacaïlle a été cambriolée... - L'usine du père Noël est à l'arrêt car les machines qui préparent l'envoi des jouets ont été sabotées ! - C'est la nuit d'Halloween et les esprits, monstres et morts-vivants font des siennes ! - Mystère au zoo du futur : le drôle de Pangolax a mystérieusement disparu ! - Alerte générale à la base secrète du docteur X : un agent secret y est entré pour tout saboter ! - Mystère à l'école de magie de Boudlard : un élève a dérobé les sujets du prochain examen d'alchimie ! - Dans le temple égyptien de Kroketh, un voleur a dérobé un oeil de rubis de la grande statue... - Où est passé Zouzou ? Le perroquet de lady Denantes s'est envolé ! Qui a donc bien pu lui ouvrir sa cage ? - Ali Babette, reine du pays des Mille et deux Nuits vient de se faire voler son tapis de gymnastique !

05/2020

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Religion

Dieu au Kasay : passage d'une expérience humaine à la Révélation biblique

Le terme biblique pour dire Passage est le mot Pâque qui invite à rendre compte de sa foi-adhésion donnée à la Parole de Dieu reçue d'une révélation. Or la foi chrétienne des Kasayens ne vient pas de l'audition d'une parole que Dieu leur adresserait seulement aujourd'hui. Ils la tiennent avant tout de leur tradition qui affirme que Dieu a parlé jadis lorsqu'il a fait passer à l'existence la totalité. Ensuite, ils ont été amenés par les missionnaires à passer à une foi engendrée par une autre tradition qui affirme que Dieu a parlé jadis à Abraham, aux patriarches, qu'il a parlé plus tard aux hommes par Moïse, par les prophètes et dernièrement par Jésus. Quelle a été l'issue de ce passage ? Il appert qu'il se caractérise par une configuration bicentrique dans laquelle le nouvel univers religieux est écartelé entre l'ancien et le nouveau. Comment surmonter cette vie d'amphibie? L'auteur propose une narration d'un récit unifié de Dieu pour engendrer l'homme-pécheur à la vie de témoin qui habite en vérité les gestes qu'il pose et les paroles qu'il prononce. Un Dieu qui dit aux Nègres : corrigez en vous l'idée que je suis un Créateur qui interviendrait, à tout moment et de l'extérieur, dans son oeuvre ; je vous ai tout confié ; dès la fondation du monde, ma Parole vous a tout livré ; ma Parole a tout dévoilé à votre savoir-faire, à votre capacité de communication avec autrui et à votre désir du bonheur ; à vous de jouer en étant enchaînés au service de l'amour car sans ce corrélat, votre savoir est raffinement de la barbarie et de la torture réciproque.

05/2014

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Religion

Saint Marc. Points de méditation pour une communauté

Les points de méditation sur l'évangile de Marc- excepté la deuxième partie de la Passion (Mc 15, 19-47) - ont été donnés par Adrienne von Speyr entre le 11 octobre 1945 et le 7 mars 1948 dans le cercle de la Communauté Saint jean qu'elle avait fondée avec le père H. U. von Balthasar. L'Auteur s'adresse à des jeunes qui se sont décidés pour l'état des conseils évangéliques dans une profession séculière, pour un institut séculier naissant. Cela n'empêche que ce commentaire contemplatif puisse être d'un grand profit pour tous ceux qui s'efforcent de méditer l'Ecriture Sainte. Comme toujours, Adrienne von Speyr parle ici en puisant dans l'abondance de sa propre contemplation qui garde constamment devant les yeux l'unité harmonieuse de la vérité dogmatique chrétienne ; elle transmet ce qui lui a été offert, sans apparat critique exégétique ni autre ambition savante. Puisqu'elle s'adresse à des novices, le fil de ses pensées est simple et pratique. Les points de méditation ne servent pas d'abord à la lecture spirituelle mais introduisent à la méditation personnelle. Ils ne veulent rien de plus qu'indiquer un chemin, car c'est l'Esprit divin qui dirige librement la prière contemplative. On trouvera, en parcourant ce livre en entier, une sorte de synthèse de la spiritualité d'Adrienne von Speyr. Ce livre sera également très utile aux prédicateurs, catéchistes, animateurs liturgiques, communautés et instituts qui ont compris avec Benoît XVI que " le moment est venu de réaffirmer l'importance de la prière face à l'activisme et au sécularisme dominant de nombreux chrétiens engagés dans le travail caritatif " (Dieu est amour, n° 37).

06/2006

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Musique, danse

MIROIRS DE LA MUSIQUE. Tome 2, la musique et ses correspondances avec la littérature et les beaux-arts, XIXème-XXème siècles

Justifier l'évolution de la musique au cours du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle à la lumière de son environnement artistique et littéraire : telle est l'ambition de cette étude. Sans être assimilable à une Histoire de la musique au sens classique du terme pas plus qu'à une Histoire de l'art ou de la littérature, ce livre propose, par le biais d'un cheminement à travers les grands courants esthétiques qui ont marqué la période 1800-1950, une réflexion sur les correspondances possibles entre la technique ou l'esthétique des compositeurs et celle des peintres, des architectes ou des écrivains d'une époque donnée. Quelles affinités entre l'art d'un Delacroix et celui d'un Berlioz ? Quelles analogies entre l'inspiration de Goya et celle de Beethoven, entre l'univers de Nerval et celui de Schumann ? Quels rapprochements établir entre Rodin et César Franck, entre Klimt et Mahler ou plus près de nous entre Stravinsky et Picasso, Kandinsky et Schoenberg ou encore Duchamp et Varèse ? Ce sont, parmi beaucoup d'autres, quelques-uns des jeux de miroirs éclairants qu'offre ce livre riche d'aperçus nouveaux. Romantisme, réalisme, impressionnisme, symbolisme, expressionnisme, japonisme, futurisme, cubisme, néoclassicisme, exotisme, primitivisme, surréalisme constituent les étapes marquantes de ce panorama musico-culturel. Jalonné de nombreux tableaux synthétiques, cet ouvrage tente de répondre au désir grandissant du public d'élargir son champ de vision de l'art à l'ensemble de ses expressions. Rappel : Miroirs de la musique tome I (XVe-XVIIIe siècles) François Sabatier est professeur d'Art et civilisation et d'Histoire de la musique au Conservatoire supérieur de Lyon. Rédacteur en chef de la revue L'Orgue, il a collaboré à plusieurs ouvrages dont le Guide de la musique d'orgue et le Dictionnaire de la musique en France aux XVIIe et XVIIIe siècles.

04/1998

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Religion

Chemins de guérison des blessures de l'enfance. Sur les pas de Thérèse de Lisieux

Toute famille porte en elle-même un trésor, des richesses et des joies mais aussi des limites, des pauvretés et des souffrances. L’homme naît et se construit au sein d une famille. Il y fait, très jeune, l’expérience de l’amour en même temps que, parfois, celle du manque de tendresse vraie et de présence sécurisante, ce qui peut le gêner, voire entraver sa croissance vers la maturité. Ce livre s’adresse à tous ceux qui, célibataires ou mariés, cherchent un chemin de libération et de guérison de leur propre histoire familiale, afin d’accéder à leur pleine identité d’homme et de femme. La Sainte Famille leur est donnée ici comme lieu de pacification des blessures de l’enfance. Le Christ nous offre ses parents, saint Joseph et la Vierge Marie, pour être nos modèles et nous accompagner dans la résolution de nos blessures passées. La proximité entre sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et l’auteur, nous dit Mgr Aillet, permet d’heureux rapprochements. L’héroïcité des vertus des parents de la carmélite, les bienheureux Louis et Zélie Martin, n’a pas empêché que celle-ci porte des blessures profondes : angoisses, scrupules, fragilité affective. Pour être un saint, il ne faut pas forcément être le modèle accompli de ce que l’on pense être l’équilibre humain. C’est le mystère de notre humanité blessée par le péché originel mais restaurée dans le Christ. Ce livre peut être lu comme un guide de la vie familiale, par les repères qu’il donne sur l’identité du père, de la mère et de l’enfant d’une part, les indications sur l’éducation et la gestion de la relation au sein d’une famille d’autre part.

11/2014

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Ethnologie

Piegan. Chronique de la mort lente, la réserve indienne des Pieds-Noirs

L'épopée, l'aventure individuelle, l'esprit de conquête et de la race sont synonymes du WESTERN. Avec impudence et pour le plaisir renouvelé de tous, la plupart de ces films nous font assister aux joyeux massacres de nations indiennes irrédentistes ou désespérées. Le fusil et la famine se révèlent les plus visibles agents de la civilisation : le temps n'est pas si loin où il n'était de bon Indien que mort ! La puissance nord-américaine actuelle ne peut faire oublier ce sanglant dossier, d'autant que ces sociétés blessées n'ont toujours pas renoncé. Au droit du plus fort, Indian Rights Association, Association of American Indian Affairs, National Congress of American Inchans s'opposent vigoureusement. Avec " Piegan ", la parole est donnée, pour la première fois, à la tribu la plus belliqueuse, la plus longtemps insoumise dans les Prairies, les Pieds Noirs du Montana. C'est son vieux chef, son dernier guerrier, White Calf, qui nous fait saisir le sens de son combat. A la fin du XVIIIe siècle, à l'est des Rocheuses, s'est épanouie cette brillante civilisation moderne axée sur le cheval et le bison. Moins d'un siècle plus tard, la rapacité des immigrants, de politiciens véreux et de colons sans scrupules allait la réduire à néant. Ce livre est plus : c'est la chronique de la mort lente d'une tribu cantonnée à une insuffisante réserve. Au fil des jours, le lecteur, grâce à Richard Lancaster, peut apprécier les effets d'une action insidieuse des administrations plus soucieuses de désindianisation que de réalités historiques. L'alcoolisme, la misère, le sous-emploi sont désormais les vrais compagnons d'Indiens déchus et toujours hostiles. La résistance à ces humiliations est trop profonde pour qu'on ne puisse y voir comme le creuset de nouveaux courants imprévisibles, dont l'agitation des minorités constitue les premières manifestations.

04/1999

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Philosophie

Jean-Jacques Rousseau et les passions. Colloque des 28 et 29 septembre 2012

Porté par les villes d'Enghien-les-Bains et de Montmorency dans le Val-d'Oise, ce colloque s'inscrit dans le cadre des nombreuses manifestations organisées pour le Tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau. En lien avec l'exposition Rousseau, passionnément présentée au Musée Jean-Jacques Rousseau de Montmorency, du 9 juin au 9 décembre 2012, ce colloque explore le thème des passions dans la vie et l'oeuvre du Citoyen de Genève. Il a été conçu par le Comité scientifique du musée. Après l'ouverture de ces deux journées exceptionnelles par François Detton, maire de Montmorency, vice-président de la Communauté d'agglomération de la Vallée de Montmorency, et Philippe Sueur, maire d'Enghien-les-Bains, vice-président du Conseil général du Val-d'Oise, carte blanche a été donnée à l'invité d'honneur Pierre Bergounioux, pour évoquer Jean-Jacques Rousseau. Sous la forme d'un exposé magistral intitulé Tous les hommes... l'écrivain a brossé une fresque historique allant de la naissance de l'écriture à l'avènement du cogito cartésien, et de l'émergence du courant libéral anglo-saxon à la passion de l'égalité portée par Rousseau jusqu'aux idéaux de la Révolution française. Des universitaires et chercheurs ont ensuite apporté leur éclairage sur les passions de Rousseau qui, loin de les congédier au nom de la raison, leur accorde une place fondamentale. Les thèmes de la vérité, la nature, la botanique, la musique, l'amour, les plaisirs et la morale sont autant de motifs qui s'inscrivent dans son système de pensée et investissent ses écrits. Cet ouvrage témoigne de la richesse des différentes interventions. Il rend compte également de l'actualité de la pensée d'un philosophe majeur du siècle des Lumières.

06/2014

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Critique littéraire

François-René de Chateaubriand - Napoléon Bonaparte : une histoire, deux gloires. Biographie croisée

"Le 22 avril 1802, dans les salons de l'hôtel de Brienne, rue Saint Dominique, au cours d'une fête donnée par Lucien Bonaparte, se tient la seule et unique rencontre entre Napoléon Bonaparte et François-René de Chateaubriand. Cette rencontre n'est pas fortuite. Au contraire. Elle a été voulue, organisée, préparée. Elle marque la réconciliation de la France révolutionnaire avec le catholicisme, dont Bonaparte a été l'artisan et Chateaubriand le héraut. Au Concordat de Bonaparte répond le Génie du Christianisme de Chateaubriand." Napoléon et Chateaubriand se cherchent, se regardent, s'admirent sans jamais se trouver. Napoléon, premier homme moderne confronté à la précarité du pouvoir face à l'opinion publique, poursuit une gloire qui n'est que le masque de ses doutes. Cette quête angoissante l'a sans cesse poussé en avant. Comme un drame intérieur. Avec les conquêtes pour seul remède contre le désenchantement des Français. Tandis que Napoléon révèle son vrai visage, celui de l'intranquille au pouvoir, Chateaubriand bouleverse la littérature au génie du romantisme. Révolution du style, écriture nouvelle, empire des mots, Chateaubriand inaugure une écriture politique et donne à l'écrivain une légitimité et une supériorité qu'il n'a jamais perdues depuis. Celles des mots sur les réalités politiques. Celles du verbe sur l'action. Celles de la vérité sur les mensonges. Par un 18 Brumaire politique et littéraire, Chateaubriand et Napoléon ont écrit une nouvelle page de l'histoire de France. Dans le fracas et les tumultes de la Révolution française, du Consulat, de l'Empire et de la Restauration, l'histoire de Chateaubriand et de Napoléon est celle de deux génies ayant enfanté les deux grandes gloires de la France, qui s'opposent sans jamais s'épouser : la littérature et la politique.

10/2015

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Beaux arts

Le dernier tableau. De Simone Martini à Zao Wou-Ki

II n'y a pas de règle et encore moins de justice. La mort frappe au débotté, quels que soient l'âge et l'état de santé du peintre. Il disparaît dans ses trente ans ou - aussi bien - au-delà de quatre-vingts, d'un trépas parfois accidentel comme Signorelli tombant d'un échafaudage, parfois attendu comme Cézanne rongé par le diabète écrivant cette lettre : "Mon cher Bernard, je suis vieux, malade, et je me suis juré de mourir en peignant", rarement doux, toujours brutal, si lumineux comme Joan Mitchell qui intitule Merci le salut qu'elle adresse au monde. Il n'y a pas non plus d'évidence, d'autant que les oeuvres sont datées par année et non par mois. Des incertitudes demeurent et il aura fallu trancher. Parfois, des débats entre historiens d'art et des expertises règlent, ou ne règlent pas, la question. Mais ces énigmes sont la possibilité d'entrevoir au passage de belles histoires. On observe tous les cas de figure : dernier tableau d'une oeuvre déjà célébrée ou qui sera célèbre même si l'artiste n'a vendu qu'une toile de son vivant, travail terminé depuis plusieurs années, ou bien inachevé, ou achevé post mortem par une main amie, toile encore sur le chevalet, ou déjà donnée ou vendue, mais parfois posée à côté d'autres toiles dans l'atelier, dernier opus sachant qu'il était ou qu'il avait toute chance d'être le dernier, le signifiant plus ou moins discrètement à ceux qui le regarderont, voyez je m'apprête à disparaître, l'ignorant ou feignant de l'ignorer, revenant à un vieux sujet ou à un sujet de prédilection pour un dernier tour de manège, décidant parfois d'ouvrir l'horizon, cherchant toujours à finir en beauté.

10/2017

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Musique, danse

TRAITE DES OBJETS MUSICAUX. Essai interdisciplines

Les trouvailles contemporaines masquent (ou bien révèlent ?) une énigme de toujours : la musique est-elle science ou art ? Quels sont ses éléments : signal physique ou signe d'un langage ? Mais la musique est-elle un langage ? D'ailleurs, de quelle musique s'agit-il : occidentale ou primitive, concrète, électronique ?... Y a-t-il des musiques singulières ou une musique plurielle ? Si Pierre Schaeffer répond que la musique est une architecture qui parle, c'est bien qu'il propose d'entrevoir son dualisme fondamental: ses racines à la fois naturelles et culturelles, les lois de ses matériaux comme les systèmes de ses références. Il ne saurait être question de déduire les uns des autres, mais bien de mettre en corrélation deux sortes de phénomènes relevant de deux sortes de connaissances : celle de la Nature et celle de l'Homme. On ne s'étonnera donc - pas que Pierre Schaeffer tourne autour de l'objet musical et le présente sous ses divers aspects. L'approche est successivement historique, linguistique, physique, philosophique, méthodologique, "acoulogique", musicale. On en arrive à une double conclusion: du concours des disciplines surgit une méthode propre à la musique, destinée à renouveler le solfège traditionnel et à fonder les musiques dans leur généralité. D'autre part, un tel itinéraire mène à son tour aux passages hermétiques - à moins qu'ils ne soient occultés par le respect humain - entre science et art, ces deux moitiés de l'expérience humaine. Aussi est-il de la vocation d'Orphée, sinon de résoudre l'énigme, du moins de l'affronter et de répondre à l'espoir que mettent en lui des créatures encore sauvages : qu'une réponse des choses soit donnée à la question des hommes.

01/1998

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 2, Théâtre, Interviews et déclarations

Ce tome II et dernier est consacré au théâtre de Lorca. A côté des chefs-d’ouvre - La Savetière prodigieuse, Le Public, La Maison de Bemarda Alba - donnés ici dans des traductions révisées ou refaites, il révèle des pièces encore inédites dans notre langue et propose pour la première fois les textes inachevés ou restés à l’état d’esquisse. La deuxième partie du volume est le complément naturel de ces textes, puisque les interviews accordées par l’écrivain et les déclarations faites par lui, dans la plupart des cas inconnues en français, ont pour principal objet le théâtre : le sien, analysé de manière extraordinairement vivante, et celui de l’Espagne, au service duquel il a consacré des années de sa vie. Etrange trajectoire, selon le mot d’André Belamich, que celle de l’ouvre dramatique de Federico Garcia Lorca. A son premier théâtre (1920-1926), imprégné de poésie symboliste, succèdent en 1930 des pièces oniriques et secrètes qui, plus de vingt ans avant Beckett ou Ionesco, placent le poète à l’extrême avant-garde de l’art occidental. Théâtre et méditations sur le théâtre, négation du théâtre et théâtre des vérités dernières, Le Public et Lorsque cinq ans seront passés acquièrent une valeur universelle. Mais, en 1932, volte-face : Lorca rencontre le «grand» public. Visionnaire dans la société, il veut désormais offrir des pièces accessibles, pour élever les hommes à un plan supérieur de beauté. Nouvelles aspirations, inspiration nouvelle, nourrie par le miracle du réel. Le dernier théâtre est celui de l’ouverture au monde. Mais il ne trahit rien. Par d’autres voies, plus larges, il continue à exprimer la révolte de l’homme devant l’inanité de la vie et de l’amour. Il contribue à donner à Lorca sa place, l’une des toutes premières, parmi les grands auteurs dramatiques de notre temps.

09/1990

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Humour

Au pays des gorilles avec Pierre Duhem. Un écho de la Révolution

L'un des principaux buts de l'éducation de Jules Ferry étant de donner dans l'enseignement secondaire et supérieur une place prépondérante au matérialisme de Darwin, Au pays des Gorilles raconte le voyage d'une mission simiophile internationale fictive chez les gorilles et son retour à Paris, accompagnée d'un groupe de gorilles, mâles et femelles, jeunes et vieux. A Paris, tous les avantages - dans le domaine des finances, de l'éducation, des distractions et de la politique - sont donnés aux visiteurs simiesques, afin que leurs cousins humains, ces nouveaux venus sur l'arbre de l'évolution, puissent bénéficier de la plus grande expérience de leurs ancêtres. Après avoir goûté à la civilisation moderne - y compris à une initiation maçonnique -, les gorilles décident qu'elle ne mérite pas d'être assimilée et déplorent le mépris qu'il est de bon ton d'éprouver pour les valeurs traditionnelles. Pour les lecteurs contemporains, les allusions à Charles-Thomas Floquet, homme de gauche et militant, préfet de la Seine au début des années 1880, étaient claires. Il en est de même de Paul Bert, ministre de l'instruction publique et des Affaires de l'Eglise à cette époque. Epuisé depuis de nombreuses années, introuvable puisqu'édité avant la création du dépôt légal. Au pays des Gorilles rappelle les conséquences antireligieuses de la Révolution française, avec plein de malice et plein d'humour, dévoile un aspect mal connu de la personnalité de Pierre Duhem, met en relief son talent de dessinateur digne de celui de nos plus grands caricaturistes. Mais la notoriété de Pierre Duhem reste celle du savant éminent. Il a donc semblé opportun, en cette année du Bicentenaire de la Révolution, de réimprimer l'album Au pays des Gorilles et d'ouvrir ainsi la série "Beauchesne Humour"

04/1989

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Théâtre

Cripure. Pièce en trois parties

Cripure, de son vrai nom Merlin, est professeur de philosophie dans un lycée de province. Quelques-uns de ses élèves admirent son enseignement et ses ouvrages. Mais il est tourné en dérision par ses collègues et par ses concitoyens qui se moquent de sa grosse tête, de ses membres démesurés, de ses costumes disparates et défraîchis, de son air ahuri. On le méprise également parce qu'il vit avec une grosse servante d'auberge, Maïa, parce qu' il boit trop chez lui et au café. Le drame se situe pendant la guerre de 1917 ; des régiments russe ramenés du front sont cantonnés dans la ville. Le bourdonnement de leurs chants forme avec une multitude d'autres bruits, sirènes, siIflets, etc. une sorte de symphonie accompagnant l'action. En une succession de tableaux on voit Cripure chez lui, au café, à une fête donnée pour décorer une patriote locale, à la gare où un convoi de troupe est en partance. Cripure est amené à frapper l'affreux Nabucet, son voisin d'en face qui a appris à son perroquet à crier de toutes ses forces "Cripure croupit" ou bien "Cripure est f'tu". Il va y avoir un duel. Au cours d'une sorte de veillée d'armes Cripure médite sur la mort, sur le duel, surprend l'émotion sincère de Maïa, renonce à s'enfuir et retrouve sa propre estime. Mais des amis bien intentionnés ont "tout arrangé", et d'accord avec l'offensé il signe une formule de regret. Resté seul, il comprend qu'on vient de lui voler sa dignité retrouvée et il se tue. Cette pièce, adaptée du roman Le Sang noir, en a gardé le sobre réalisme et l'atmosphère générale a quelque chose de mystérieux et de fatal.

12/1989

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Policiers

L'affaire Isobel Vine

Pour n'importe quel passant, les rues, les places, les jardins de Melbourne possèdent un charme certain. Pour Darian Richards, chacun de ces lieux évoque une planque, un trafic de drogue, un drame, un suicide, un meurtre. Lassé de voir son existence ainsi définie par le crime, et uniquement par le crime, il a décidé, après seize ans à la tête de la brigade des homicides, de passer à autre chose. Une vie solitaire, plus contemplative. Il accepte néanmoins de sortir de sa retraite par amitié pour le chef de la police qui lui demande de disculper son futur successeur, en proie à des rumeurs relatives à une ancienne affaire : en 1990, après une fête donnée chez elle, on a retrouvé le corps sans vie de la jeune Isobel Vine. Suicide, accident, meurtre ? L'enquête fut d'autant plus délicate que quatre jeunes flics participaient à cette soirée. Elle fut classée sans suite, mais le doute persiste sur ce qui s'est réellement passé. Reprendre des investigations vingt-cinq ans après les faits n'est jamais une partie de plaisir, surtout quand l'affaire concerne de près la police. Les obstacles ne manquent pas. C'est sans compter sur le caractère obstiné, rebelle et indiscipliné de Darian Richards et sur sa fâcheuse habitude à porter davantage d'attention et de respect aux morts qu'aux vivants. L'enquête rythmée de nombreux rebondissements va peu à peu l'amener aux frontières du bien et du mal, de la vérité et du mensonge, et Richards y perdra peut-être ses dernières illusions.   Une description rarement vue des rouages policiers. Une ville, Melbourne, personnage à part entière du roman. Une intrigue captivante. Et un antihéros plein de blessures intimes, misanthrope et obstiné, que l'on a envie de retrouver à peine la dernière page tournée.

04/2017

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Littérature française

Le bel Etat !

Etre en bon état, cela veut dire vulgairement que son état général est bon. Quand est-il des millions de cellules qui constituent le corps ? Elles ne se voient pas, pourtant chacune a sa place. Chacune interagit avec ses voisines dans un subtil équilibre. Elles ont des vocations différentes mais ces vocations concordent toutes à la même chose : la vie. Bien sûr certaines sont affectées à des taches que l'on pourrait considérer comme plus nobles. Mais qu'est-ce que la noblesse dans un tout ? Dans l'ordonnancement des taches, ce sont celles qui travaillent en soute ou celles qui participent aux processus de décision qui ont le beau rôle ? D'un autre côté, quand certaines soufrent, cela déstabilise tout l'édifice. On soigne souvent ses maux. Mais on comprend que quand le mal s'exprime là, les causes se trouvent ici. Parant au plus pressé, on s'attaque là, négligeant de regarder ici. Et quand on se décide enfin à traiter ici, l'impatience nous fait oublier que le corps a ses anticorps qui ont exactement vocation à le faire. Ceux-ci, même, se déclenchent dès qu'une alerte est donnée. Pourtant on cherche en dehors du corps, des remèdes imparfaits. Bref, on a oublié de faire confiance à cet édifice, vieux comme le monde... Et bien, tous ces constats s'appliquent à l'état individuel, comme à l'Etat avec un grand "E" . Il ne faut jamais oublier que c'est en connaissant ses cellules ou ses individus et en leur apportant le soin et le respect qu'ils exigent, que l'on entretient un "Etat" de qualité. La santé ne se mesure pas aux ors de celui-ci mais à la complicité bienveillante de tous ses constituants.

05/2016

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Economie

De l'or à la monnaie papier : le changement d'Ere 1914-1939. (Et comment cela s'est terminé devant les tribunaux)

En août 1914, la Banque de France avait décidé du jour au lendemain d'abandonner la convertibilité en pièces d'or des billets de banque que possédaient les Français dans leur bas de laine, leur coffre, sous leur matelas ou tout simplement dans leur portefeuille. Ce faisant, l'Etat a surtout violé la garantie juridique donnée aux Français d'échanger à vue leurs billets de banque en papier contre de l'or, sous prétexte de l'entrée en guerre contre l'Allemagne. Mais, une fois la guerre terminée en 1918, l'Etat français se garda bien de revenir aux pièces d'or (standard or direct) et, à partir de ce moment, les problèmes entre citoyens ont commencé et les procès à pleuvoir : les contrats rédigés avec la mention "payable en or" n'étaient pas respectés, et les Français, tout comme les entreprises, ont commencé à se traîner les uns les autres devant les tribunaux. Sans parler des assureurs américains et anglais qui exigeaient d'être payés rubis sur ongle en lingots d'or, suivant les contrats rédigés avant la guerre. Les procès devinrent même internationaux. Un épisode incroyable, inouï, et totalement oublié aujourd'hui, aussi bien par les livres d'Histoire que les cours de finances ou de droit. Ce livre, totalement modernisé, a été écrit par deux éminents professeurs, et il constitue un témoignage unique car il raconte, du point de vue juridique, ce qui se passe devant les tribunaux lorsque un Etat décide de saborder son système monétaire pour voler les citoyens. Mais avant tout cet ouvrage est surtout le témoin extraordinaire, le symbole même d'un passage historique majeur de l'Humanité : celui du passage de l'Ere de l'or à l'Ere de la monnaie papier, imprimable à l'infini pour voler l'épargne des citoyens.

02/2019

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Policiers

L'Argentine de Cabourg

Eddy Gallego, un jeune journaliste argentin vient en Normandie pour réaliser un reportage sur la pratique du polo et la diaspora argentine en France. Il décide de poser sa valise à Cabourg, et rencontre Vilma Roblès, une honorable vieille dame qui lui parle de son existence dorée dans la province de Buenos Aires au milieu du XXe siècle. Au fil de son enquête journalistique, alors qu'il contacte un haras près de Deauville pour interroger un éleveur de chevaux, il fait la connaissance de Carlos, un jeune compatriote qui sème le doute dans son esprit sur la véritable personnalité de Vilma. Des images de son enfance orpheline pendant la période de la dictature militaire argentine remontent alors à sa mémoire. En effet, lors de cette période, près de 30 000 opposants ont disparu pour la plupart assassinés. Parmi eux, des jeunes femmes enceintes, dont les bébés ont été volés et donnés à des familles proches du régime. Les deux jeunes Argentins décident alors de poursuivre les investigations et s'aperçoivent que le propriétaire du haras et Vilma Roblès sont frère et soeur. Eddy découvre surtout avec horreur qu'ils sont responsables de la mort de sa tante, celle qui l'a élevé après la disparition de sa mère. De son côté, Carlos démasque le propriétaire du haras comme étant également responsable de la mort de sa mère, et comprend que lui-même a été volé à sa naissance et donné à des sympathisants du régime militaire. Menacé, Carlos le tue en légitime défense. Il veut dénoncer aussi la vieille dame, mais celle-ci tente d'échapper à la justice et est retrouvée morte noyée sur la plage. Les deux jeunes hommes étonnés du lien qui les a réunis et dont ils ignoraient tout, découvrent finalement qu'ils sont nés de la même mère, et qu'ils sont donc frères de sang.

03/2018

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Critique littéraire

Tout Saint-Simon

Proche des plus hauts cercles du pouvoir, courtisan critique de Louis XIV, ami et conseiller malheureux du duc d'Orléans, Saint-Simon fut avant tout l'implacable chroniqueur de la cour de France, entre 1691 et 1723. Ce volume, conçu comme un " auto-dictionnaire ", rassemble les meilleures séquences du vaste tableau de moeurs brossé au fil du temps par un démystificateur sans égal. Rien n'échappe à Saint-Simon de la vanité des puissants, ni de l'infinie complexité des caractères humains. Découpé par thèmes, accompagnés de longs extraits choisis et commentés par les meilleurs spécialistes, le présent ouvrage permet de mieux accéder aux événements, aux personnages qui l'ont inspiré. En s'appuyant sur un ample florilège d'anecdotes et de portraits tout en finesse et en éclatantes singularités individuelles, il ne fait que souligner la cruelle vérité d'un univers de préséances où le tragique de la décadence le dispute au comique des êtres et des situations. Saint-Simon n'a pas seulement laissé à la postérité ces Mémoires monumentaux, mais aussi un grand nombre de textes politiques, historiques ou judiciaires, notes et correspondances qui se rattachent à des querelles et des polémiques en même temps qu'ils expriment ses ressassements personnels. L'occasion est ici donnée de découvrir cette part de son oeuvre trop souvent méconnue. A sa manière et dans la position qui fut la sienne, Saint-Simon s'inscrit pleinement dans le mouvement littéraire et intellectuel du siècle des Lumières dont il fut l'un des meilleurs observateurs et l'un des plus grands stylistes. Mais ce génie féroce et savoureux témoigne d'une perspicacité qui peut s'appliquer sans conteste à toutes les époques.

11/2017

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Sciences politiques

Flux migratoires et émergence du fondamentalisme en Afrique centrale

Depuis que la crise de l'endettement de l'Afrique a commencé et s'est aggravée, les Africains ont choisi le chemin périlleux de l'émigration afin de se trouver des horizons prometteurs. La naissance des nouvelles dictatures, l'augmentation des taux de pauvreté, la stagnation de l'indice de développement humain des Etats d'Afrique centrale, l'absence de politique de gestion des peuples en errance, la réalisation des taux de croissance non inclusive, le développement de mouvements religieux sont des maux dont souffre l'Afrique centrale. L'inadaptation aux nouvelles technologies pour maîtriser les populations et l'absence totale de moyens, d'idéologies propres aux Etats afin de moraliser les sociétés africaines amsi que l'abandon de la jeunesse africaine à son triste sort constituent une autorisation officielle donnée tacitement aux agiles pour chercher d'autres voies pour survivre. Faute d'encadrement, le fondamentalisme s'installe et progresse exponentiellement ; le terrorisme se développe d'avantage dans la région. Les mouvements politico-religieux sont parfois considérés comme libérateurs de la dictature. C'est d'ailleurs dans ceux-là que l'insécurité, engendrée parle terrorisme, trouve ses racines ou fini par s'enkyster D'autres facteurs nourrissent le terrorisme : le développement des agglomérations en Afrique centrale, la petite croissance économique qui s'estompe avec le détournement des deniers publics par les détenteurs du pouvoir, l'échec de l'informatisation des services publics, surtout ceux devant assurer le suivi de l'évolution des populations, etc. Il est important de relever que si les Droits de l'Homme reconnaissent la liberté de religion, le fondamentalisme musulman se voit attribué un feu vert pour troubler l'ordre public. C'est ce qui expliquerait les revendications des actes barbares de mouvements tels que Boko Haram, Al Qaeda, etc.

11/2018

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Littérature française

Contes et nouveau recueil de conte de fées. 2 volumes

Les contes des années 1730-40 relèvent d'une esthétique rococo en plein essor à la même époque. L'ouvrage a l'avantage de réunir un ensemble de contes majeurs de cette période et de cette esthétique : Moncrif, Pajon, Saint-Hyacinthe. Il regroupe un ensemble de titres parus entre 1715 pour le plus ancien (Moncrif, Histoire de Zéloïde et Amanzarifdine) et 1747 pour le plus récent (Pajon, Histoire du Roi splendide et de la Princesse Hétéroclite), avec une majorité de textes composés dans une décennie allant des années 1735 à 1745 : celles qui couvrent précisément ce que les historiens de l'art appellent " la génération 1700 ", qui arrive à maturité dans ces années. On y rencontre tous les traits caractéristiques d'un rococo littéraire : le goût pour l'ornement, les " glaces " et les stucs, l'art des jardins, avec parfois, fait rare dans les contes, de longues ekphrasis, mais aussi la surenchère de fictionnalité, le second degré, une " métaphysique du coeur ", l'estompage des contours génériques, l'entremêlement des formes, vers et prose, lettres insérées, roman, théâtre et conte, etc. Chaque conte et conteur infléchit bien entendu plutôt tel ou tel trait : Moncrif réinvente la veine orientale (Les Ames rivales, Histoire des trois fils d'Hali Bassa), tandis qu'un texte inconnu, Funestine de Beauchamps, combine raffinements décoratifs, subtilités du sentiment amoureux et parodie, voire mise à mort, de la féerie. Enfin, sont donnés à lire, réédités pour la première fois depuis le XVIIIe siècle, quelques raretés, énigmatiques comme le Nouveau recueil de contes de fées, anonyme, qui est un exemple particulièrement intéressant de réécriture ; le seul conte du célèbre peintre rococo Charles-Antoine Coypel, Aglaé ou Nabotine ; enfin, le conte-roman souvent cité et étudié comme le premier exemple d'un despote éclairé, mais jamais réédité, Le Prince Titi de Thémiseul de Saint-Hyacinthe.

11/2018

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Littérature française

Histoire des gens dans les montagnes du Centre. Des âges perdus aux temps modernes

Henri Pourrat osait dire que trop souvent l'Histoire est pareille à cette "Femme jaune" qui revient, dans le château de Villeneuve, "pour faire frissonner les vivants en les touchant de ses mains sèches" . "Et l'on voudrait pourtant savoir ce que les humains ont fait sur terre... Sans même que nous l'ayons toujours bien formulé, ne serait-ce pas cela, le centre de nos pensées : à quoi va cette peine des hommes, cette suite d'événements, cette figure donnée au monde ? Si l'on évoquait donc une autre histoire ? Conjecturant, sans doute, mais surtout suggérant ; plus particulière, plus totale. Celle de ceux dont on a peu parlé : de ceux qui sont pareils à l'herbe, l'herbe verte, humble et petite, et plus forte que tout parce qu'elle a en elle l'espérance... Ainsi de la vie. Malgré massacres et saccages, peu à peu, elle a apporté le blé et la maison, la vigne aux terrasses et son vin et la danse ; et les arts, et les sciences, et les pouvoirs de l'homme. Il y a une montée dans la Création... C'est donc qu'il y a un espoir dans la vie". Voici donc, faite de trouvailles inédites et de poésie légendaire, de scènes vives et de larges vues, l'Histoire des gens dans les montagnes du Centre. Histoire d'Auvergne ? Mais comme d'un pays fort en nature, qui eut tout naturellement la suprématie aux premiers âges et qui, peut-être plus qu'un autre, a fait la France. Au vrai, histoire de France, à la fois épique et familière, proche des choses et haute en couleur, en lueurs. Non plus l'aventure d'un garçon - comme dans Gaspard des montagnes -, mais celle de tout un peuple : un grand conte, étonnamment neuf, de démarche sûre et dont le geste est d'immense portée.

06/2017

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Philosophie

Des humains confiants et dociles

La confiance : soit on la considère comme une donnée naturelle, allant de soi ou devant aller de soi : "n'est-il pas normal que les enfants fassent confiance et aiment leurs parents ? " Soit on la considère comme le résultat de nos efforts ou intentions. Dans les deux cas, on oublie une chose essentielle, à savoir qu'elle est un résultat, résultat des modes d'être et d'apparaître que nous sommes. Ni naturelle ni fabriquée, elle naît à l'interaction des modes d'être ordinaires ou extraordinaires dont nous sommes ou non capables. C'est en ce sens que l'on dira qu'elle relève d'une genèse. Quant à la docilité susceptible de résulter de cette genèse, qui est aussi un objet central de cet ouvrage, elle est tout autre que ce à quoi on la réduit habituellement : crédulité, soumission, dépendance, absence de tout usage d'esprit critique. "Avoir bon esprit", ne fait pourtant pas de nous des gens aveugles et stupides. Nous disons et déplorons des temps incertains et violents. Et certainement le sont-ils par bien des aspects qu'il nous faut endurer et comprendre, et contre lesquels il est aussi nécessaire de nous dresser. De là à ne plus rien pouvoir entendre et recueillir de ce goût du monde qui nous a constitué, il y a une marge qui, si on l'ignore, nous porterait à méconnaître les sources mêmes de nos possibilités critiques : c'est bien parce que nous avons pu aimer ce monde et y prendre goût, c'est bien parce que nous pouvons régulièrement en refaire l'expérience, qu'il nous est possible de combattre tout ce qui l'empêche et nous en détourne.

01/2017