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Victor Hugo manuscrits

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Indépendants

Michel : Michel et La bataille des Dombarelles

Les Dombarelles, c'est un petit coin de verdure sylvestre bordé de petits étangs où la faune et la flore prolifèrent à quelques encablures de la maison de Michel. Tout le monde s'accorde pour dire que ces terrains devraient devenir une zone naturelle protégée. Mais voilà qu'une grande firme américaine, détenue par un milliardaire bien connu, souhaite racheter les parcelles pour y exploiter les ressources du sol. Le minerai rare qu'il contient servirait de composant pour les batteries des trottinettes électroniques de l'une de ses filiales. Fidèle à lui-même, Michel ne l'entend pas de cette oreille. Alors que Victor, son "? frère de la rue ? " est mal en point et vient d'être admis en urgence aux soins intensifs, notre pourfendeur des causes perdues va pourtant reprendre du service. Avec les habitants du village, ses amis et ses ennemies d'hier, il se mobilise pour mettre sur pied une ZAD. Comme Don Quichotte, Michel est un héros idéaliste aussi maladroit qu'émouvant, en complet décalage avec la politique de son époque. Contrairement au personnage de Cervantès, lui ne se bat pas contre des moulins, mais bien contre de véritables dragons, ici incarnés par les détenteurs du capital, ceux qui épuisent les ressources la planète pour au nom des profits. Bien plus pragmatique aussi, Michel n'est jamais seul, il est toujours bien accompagné. Dans les récits pleins d'entrain de Pierre Maurel, la solidarité est une force. Pourtant, le reporter débonnaire ne semble pas être au bout de ses surprises dans une société qui se montre de plus en plus injuste. Cette cinquième tribulation illustre plus que jamais la colère qui gronde aujourd'hui face au désastre environnemental à venir.

08/2023

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Jeux

Immersion N° 7, mai 2023 : Adolescences japonaises

Persuadés que le jeu vidéo sera l'art majeur du XXIème siècle, Immersion a l'ambition de faire émerger une vraie pensée critique sur le sujet. Histoire de l'art, sociologie, philosophie : chacun de nos articles est une proposition intellectuelle et graphique à part entière. A l'occasion de ce numéro 7, nous avons complètement repensé la revue afin de proposer à nos lecteurs et lectrices une expérience plus innovante. Une nouvelle maquette qui replace l'imagerie vidéoludique au coeur de la création contemporaine et numérique. Chez Immersion, nous sommes mus par la volonté de ne pas nous contenter de célébrer le jeu vidéo, mais de le questionner et d'en déconstruire les représentations. Pour cela, nous nous attachons à explorer les grands enjeux socioculturels et esthétiques qui traversent la création vidéoludique, au sein d'une revue à la fois accessible et d'une grande rigueur intellectuelle. Publication de référence sur le sujet, Immersion est un objet unique dans le paysage éditorial européen qui s'adresse donc autant aux passionnés qu'à celles et ceux qui souhaitent découvrir comment les jeux vidéo influencent la société et les pratiques artistiques contemporaines. Au sommaire : - Victor Moisan - Un monde sans adultes - Pierre Lovati - J-RPG et système éducatif - Julie le Baron - Interview avec Dan Salvato, créateur de Doki Doki Literature Club - Carin Klonowski et Alix Desaubliaux - Teenagers with baggage - Angelo Careri - Touhou, les fleurs de feu - Clémence Leleu - Interview avec Agnès Giard, anthropologue spécialiste du Japon - Guillaume Grandjean - Pokémon, l'enfant et la mort - Jérôme Dittmar - Haruka, grandir à l'ombre de Yakuzas - Angelo Careri - Interview avec Christophe Galati, créateur de Save me Mr Tako - Virginie Nebbia - Shin Megami Tensei, le voyage intérieur Portraits : Shigesato Itoi, Junko Kawano, Ikumi Nakamura

05/2023

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Monographies

Perahim. 1914-2008. De l'avant-garde à l'épanouissement, de Bucarest à Paris

Jules Perahim (1914-2008) représente l'une des figures les plus marquantes de l'avant-garde roumaine des années 1930. Il se fait connaître autant par sa collaboration aux revues non conformistes, d'esprit dada et surréaliste, Unu (dont le principal contributeur est Victor Brauner) et Alge (fondée entre autres avec le poète Gherasim Luca), que par ses expositions personnelles et ses dessins virulents publiés dans des revues de contestation sociale et politique. En 1938, en route pour Paris, il s'arrête à Prague, y rencontre les milieux de l'avant-garde tchèque, qui lui organisent une exposition personnelle, mais l'avancée des nazis en Europe centrale l'empêche de continuer son voyage. Après la Seconde Guerre mondiale, ses convictions profondes d'un changement nécessaire de la société roumaine se voient ébranlées avec le temps par un climat hostile à la création libre. Pendant des années, il se consacre donc uniquement aux arts décoratifs, à la scénographie et à l'illustration de livres tout en pratiquant pour sa "? nécessité intérieure ? " un art "? pour le tiroir ? ". A la fin des années 1960, marquées par l'ascension du national communisme, Perahim quitte la Roumanie, refait sa vie et s'établit à Paris. Sa création prend alors son envol dans la continuité des rêves qu'il avait abandonnés. Il devient le peintre épanoui et prolifique d'une oeuvre poétique et énigmatique, d'une imagination foisonnante pleine de fantaisie et d'humour. Cet ouvrage, faisant la part belle aux peintures et aux dessins de l'artiste, s'articule autour de ces deux moments forts de création dans la carrière de l'artiste ? : le temps de l'avant-garde à Bucarest, durant les années 1930, puis, à partir des années 1960, le renouveau des années parisiennes qui correspondent au plein accomplissement de son art.

06/2021

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Histoire de France

Le livre de mémoire. Traces de l'enfer

Entre 1939 et 1945, 6 millions de Juifs furent assassinés. En France, près de 76 000 hommes, femmes et enfants furent déportés vers les camps de la mort. 2 500 en sont revenus. . Depuis la fin de la guerre, le Centre de documentation juive contemporaine, intégré au Mémorial de la Shoah à Paris, collecte et rassemble des millions de documents, des textes de loi, des circulaires officielles, des lettres ainsi que des milliers de photographies qui retracent les contours monstrueux de la Shoah en France. Ils montrent la virulence de l’antisémitisme, l’organisation implacable du crime nazi, l’horreur des rafles et des arrestations et le fonctionnement des camps qui, de Drancy, Gurs, Les Milles, conduisit des milliers de Juifs à Auschwitz. Mais ces archives racontent aussi le courage d’hommes et de femmes qui, résistants au joug nazi, ont soutenu, aidé et parfois sauvé une population persécutée et spoliée. Chacun avec leurs mots, Ida Grinspan, Marceline Loridan-Ivens, Sarah Montard, Henri Borlant, Charles Palant et Victor Pérahia évoquent l’enfer de ces années, de l’exclusion dont ils furent les victimes innocentes à la douleur incommensurable de la déportation, de la perte des leurs aux difficultés du retour. C’est leur voix que des centaines de documents et de fac-similés passionnants et bouleversants, pour la plupart inédits, éclairent, parmi lesquels le Statut des Juifs annoté par le maréchal Pétain, des notes de service de Drancy, des lettres de dénonciation, des télégrammes relatant le départ d’un convoi, les consignes données aux forces de police avant la rafle du Vél’d’Hiv, un acte de disparition, soulignant ainsi les rouages idéologiques, administratifs et économiques de la destruction des Juifs d’Europe.

10/2015

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Monographies

Un art subjectif ou la face cachée du monde. La collection d'art moderne de l'abbaye de Beaulieu

Le catalogue de référence d'une collection importante, mais peu connue d'art français de la seconde moitié du XXe siècle, léguée au Centre des monuments nationaux et déployée dans les espaces récemment restaurés et réaménagés de l'abbaye cistercienne de Beaulieu-en-Rouergue (Tarn-et-Garonne). Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, le couple Pierre Brache et Geneviève Bonnefoi s'intéresse à l'avant-garde artistique, qui tente de se réorganiser après le traumatisme. A la fois cosmopolite et parisienne, cette nouvelle génération d'artistes réunit les Français Jean Fautrier, Jean Dubuffet, Pierre Soulages, Alfred Manessier, Frédéric Benrath, Fred Deux et Roger Bissière, le Belge Frédéric Benrath, la Russe Ida Karskaya, les Allemands Wols et Hans Hartung, les Hongrois Victor Vasarely et Simon Hantaï, le Tchèque Jaroslav Serpan, la Portugaise Maria Helena Vieira da Silva et l'Italien Gianni Bertini, parmi tant d'autres. Comme dans le monde des valeurs et des idées, il était alors devenu nécessaire de tout déconstruire. Empruntant majoritairement la voie de l'abstraction, ces artistes rompent donc avec les principes esthétiques issus de la tradition. Cette radicalité esthétique est identifiée et défendue en France dès l'origine du mouvement par une poignée de connaisseurs, de marchands d'art, de collectionneurs, d'écrivains et de critiques, dont le couple de collectionneur fait partie. Pierre Brache et Geneviève Bonnefoi font l'acquisition, en 1960, d'une abbaye cistercienne en ruine à Beaulieu-en-Rouergue (Tarn-et-Garonne) qu'ils restaurent et où ils créent un centre d'art contemporain dédié à la valorisation des artistes qu'ils aiment et défendent. Ces deux collectionneurs ayant légué ce site au Centre des monuments nationaux, ce dernier vient de le restaurer afin de déployer cette exceptionnelle collection au sein des anciens espaces monastiques.

07/2022

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Littérature française

DOUBLE JEu

Victor Gagnaire, alias Jadoub, est le profil type du quinquagénaire, confortablement assis dans son fauteuil de Commissaire, après avoir déjà reçu quelques lauriers de notoriété et de prestige dans sa profession. Le personnage n'est pas spécialement macho, mais très réfractaire aux contraintes de la vie de couple légalisée auprès de Monsieur le Maire. C'est un homme qui ne se prive pas d'user de ses charmes et de son charisme auprès du sexe opposé avec des atouts faisant abaisser les cartes d'éventuels concurrents. Comme le chasseur se met en quête des plus beaux papillons, il collectionne les conquêtes féminines comme une gourmandise de l'existence pouvant paraître insouciante, sans pour cela les épingler en trophées de chasse. Cette belle pointure de la Police Judiciaire possède également un atout qui lui permet d'arriver au bout de ses enquêtes les plus compliquées. Il s'agit des Echecs, une passion dans laquelle il a atteint un niveau lui permettant de s'affronter à toute catégorie de joueurs, et de préférence les plus chevronnés. Mystérieusement, la puissance de concentration et le travail de stratégie, imposés par cette discipline, l'aident souvent à élucider ses enquêtes. Cependant celle, dans laquelle il vient de s'investir, concernant le meurtre de trois jeunes filles, va l'entraîner dans un imbroglio aux apparences inextinguibles. Un jeu de coïncidences étranges l'amène à s'adonner à de sérieuses introspections par le biais de ses parties d'Echecs, où ses flashs et visions l'invitent peu à peu à constater que le hasard n'a plus sa place, et qu'il est bien investi d'un don de médium. Une intrigue dans laquelle le paranormal occupe une place non négligeable, sur un fonds d'Echecs !

03/2013

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Religion

Urbain V le bienheureux

L'année 2010 célèbre le septième centenaire de la naissance du bienheureux Urbain V, un des derniers papes français d'Avignon. Né au château de Grizac en Lozère dans le diocèse de Mende, capitale du Gévaudan, Guillaume Grimoard connaît une destinée exceptionnelle qu'Yves Chiron retrace ici à partir de nombreuses sources, d'anecdotes méconnues et dans un style propre à maintenir le lecteur sous le charme de ce grand languedocien. L'enfance et la jeunesse de Guillaume, son entrée dans la vie bénédictine, ses réalisations de Père Abbé à la tête de Saint-Germain d'Auxerre puis Saint-Victor de Marseille, ont convaincu son biographe du caractère unique d'un homme qui n'étant ni évêque, ni cardinal, se tient résolument étranger aux querelles de clans et ne doit sa carrière ni à l'Empereur, ni au roi de France. Sa proximité avec l'Italie, Guillaume Grimoard l'acquiert à l'occasion de ses missions diplomatiques au service d'Innocent VI notamment comme légat à Naples. Elu pape en 1362, il prend le nom d'Urbain V parce que, dit-il, " tous les papes qui portèrent ce nom furent des saints ". Créateur de l'université de Cracovie en 1364, il relance le pèlerinage d'outre-mer pour secourir les chrétiens de Terre Sainte, réforme le clergé, s'attaque au népotisme et à la simonie, explore de nouvelles terres de mission et prend part à de nombreux projets architecturaux sans se dérober aux arbitrages douloureux de la Guerre de Cent Ans. De retour à Rome après la vaillante reconquête du cardinal Albornoz, il repart en Avignon l'année de sa mort le 19 décembre 1370, de la maladie de la pierre. Seul pontife avignonnais béatifié (en 1870 par Pie IX), d'innombrables lieux témoignent en France et en Europe de son extraordinaire rayonnement de serviteur de l'Evangile.

08/2010

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BD tout public

Agence Hardy Tome 6 : Boulevard des crimes

Dissimulée dans le donjon du château de Vincennes, Edith Hardy, qui effectue une mission confidentielle pour les services secrets français, surprend un complot de factieux bien décidés à mettre fin aux jours du général de Gaulle. Celui-ci s'apprête en effet à annoncer « l'autodétermination » de l'Algérie, au grand dam de l'extrême-droite et des pieds-noirs. Le Théâtre du Jardin, qui accueille une pièce où joue la célèbre Thelma Florian, connaît une série d'assassinats. On y dégomme comme à la parade les jeunes premiers qui donnent la réplique à Thelma. Et c'est l'assistant d'Edith, Victor - se flattant d'avoir fait un peu de scène lorsqu'il était au patronage du XIIe arrondissement où se trouve leur agence de détectives - qui va se dévouer pour reprendre le rôle. Suspense sur le Boulevard du Crime et triomphe pour un spectacle, dont chacun se demande chaque soir comment il va tourner... Suspense sur la route de Colombey-les-Deux-Eglises, où Edith qui joue les cocottes pour les besoins de la cause se demande si elle va parvenir à déjouer un attentat aux conséquences incalculables... Le parfum disparu des années cinquante se retrouve dans cette histoire mêlant deux mondes que tout sépare, celui de l'illusion théâtrale et celui de la réalité politique... La collaboration entre Annie Goetzinger et Pierre Christin a commencé avec des oeuvres qui ont fait date dans la bande dessinée comme La Demoiselle de la légion d'honneur ou La Voyageuse de la Petite Ceinture. Elle se poursuit avec la série Agence Hardy, dont chaque nouveau titre fait désormais partie, pour les amateurs, de la grande famille du polar à la française.

10/2009

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Beaux arts

Cézanne et l'argent. Salons, marchands et collectionneurs

Sa vie durant, Cézanne présentera régulièrement ses toiles au Salon où il sera toujours refusé, hormis une fois en 1882, lorsqu'il propose un "portrait de M.L.A" qui pourrait être celui de son père, Louis Auguste Cézanne lisant L'Evénement (couverture). Durant des décennies, l'oeuvre de Cézanne ne rencontrera guère d'amateurs et le peintre survivra grâce à la pension versée par ce père banquier. Violemment critiqué par les tenants de l'académisme qui forment le noyau dur des jurés du Salon, Cézanne est exclu des cimaises officielles. Avec d'autres artistes d'avant-garde, les futurs impressionnistes, il défie l'hégémonie du Salon en participant à des expositions privées. Dans les années 1880, les impressionnistes ont conquis la reconnaissance du public. Seul Cézanne reste oublié. Trop provocante, trop scandaleuse dans sa modernité, sa peinture n'est appréciée que d'une poignée d'amateurs, tels le docteur Gachet et Victor Chocquet, et de ses amis peintres. Un jeune marchand, Ambroise Vollard, a l'audace d'organiser dans sa galerie la première exposition personnelle de l'artiste en 1895. Et c'est le succès, les prix des "Cézanne" s'envolent. N'en déplaise aux critiques académiques qui continuent de vitupérer, les collectionneurs affluent dans la boutique de Vollard tandis que les jeunes artistes néo-impressionnistes, les nabis et ceux que l'on appellera bientôt les "fauves" vénèrent Cézanne comme leur "maître à tous". A travers les démêlés de Cézanne avec les tenants du goût officiel en peinture, cet ouvrage propose à la fois une histoire du marché de l'art, de la constitution des collections et des différents courants picturaux qui se sont opposés à la fin du XIXe siècle pour aboutir à la naissance de l'art moderne.

10/2011

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Histoire et Philosophiesophie

Préhistoire de Pasteur

Vie d'un héros solitaire : c'est ainsi que l'on présente souvent la carrière de Pasteur en faisant l'impasse sur son entourage, sa vie de tous les jours, sa préhistoire enfin, c'est-à-dire sur la cohorte de ses ancêtres dont il est impossible que la manière d'être et de penser ait été sans conséquence sur lui : " Nous portons notre passé en nous ", a dit Jung. Et Pasteur écrivit lui-même à propos du chimiste d'origine jurassienne Auguste Lamy : " De telles vertus ont des racines profondes dans l'hérédité ". Auparavant, en 1876, il avait invoqué les " artisans de nos montagnes, les pâtres de nos vallées ", en retraçant la vie du sculpteur jurassien Jean-Joseph Perraud. Pasteur ne fut pas un mutant dans le monde de la Science. " Notre province l'avait préparé durant des siècles, a écrit Victor Bérard en 1923. Pour donner à ses ancêtres toutes les qualités diverses et parfois contraire qu'elle inculque aux enfants de ses divers finages, elle les avait conduits, étape par étape, sur cette route coutumière qui, des forêts et des granges de là-haut, amena toujours nos rudes " montagnons " vers la douceur et vers les villes du bon pays ". On trouvera ici leur histoire en contrepoint de celle de leur descendant le plus illustre. " Involontairement l'homme s'empreint des couleurs du pays qu'il habite. Les figures humaines sont mélancoliques dans un pays triste, graves dans un pays sévère, malheureuses et souffrantes dans un pays désolé, animées et gaies dans un pays riant, insignifiantes dans un pays insignifiant ", disait le philosophe Théodore Jouffroy. Pasteur fut à l'image de sa Franche-Comté qu'il aimait avec passion. Retrouvons-le au milieu de ses ancêtres.

01/2002

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Histoire de France

Mon journal. Tome XI, 26 septembre 1877 - 22 juin 1878

C'est bien ennuyeux que le petit prince soit si pauvre. Je puis compter sur 40 000 francs de rente tout de suite et lui 25 000, vous voyez que c'est maigre. Etre princesse de Bourbon me plairait assez, mais l'argent, la Fayet dit qu'il a 40 000 francs avec cela ce serait mieux et sa coquine de mère lui donnerait bien quelque chose en plus, et après sa mort on dit qu'il aura 200 000 francs de rente. Et puis on irait en Italie et on demanderait à cette infâme Marguerite et à cet excellent Humbert de donner suite au projet émis quelque temps avant la mort de Victor-Emmanuel de rendre une partie de leurs biens aux Bourbons de Naples. Le petit a trente-deux ans, une mâchoire qui paraît disloquée et des moustaches qui semblent balayer on ne sait quoi. Mais cela peu importe. Ecoutez, ce qu'il y a de plus horrible au monde c'est le mariage sans amour... Ce doit être épouvantable... dégradant, affreux. Pourtant si on l'accompagnait de 2 000 ou 300 000 francs de rente je m'y ferais parce qu'alors il y aurait le luxe qui... éloigne toujours un peu et toutes sortes de consolations mondaines. Quant à avoir un amant, il ne faut pas y songer avec un caractère comme le mien. Je serais si humiliée, si tourmentée, je souffrirais tant. La première moi ne dirait peut-être rien, mais la seconde, celle qui se souvient d'Epictète et qui ne ressent rien pour elle mais a mis tout son bonheur dans la première serait honteuse de faire mal. Et puis, je détesterais au lieu de l'aimer l'homme qui consentirait comme cela à manger dans la même assiette avec un autre.

01/2003

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Romans historiques

Une heure pour l'éternité

Une heure pour l'éternité. Saint Domingue, 1802. Pour mater Toussaint Louverture et rétablir l'esclavage, Napoléon Bonaparte a envoyé un corps expéditionnaire. Il s'agissait aussi de renflouer les caisses de l'Etat en reprenant la plus prospère des anciennes colonies, et... d'éloigner de son frère l'incestueuse et volage Pauline. Le général Victor-Emmanuel Leclerc, chef du corps expéditionnaire et mari de Pauline, se meurt de la fièvre jaune. Même si Toussaint Louverture croupit au fort de Joux, les soldats de métropole ont échoué dans leur reconquête, victimes des maléfices de la terre caraïbe, devenue l'instrument de la vengeance des Noirs. Trois voix alternent pendant cette heure d'agonie hallucinée : entre deux spasmes, Leclerc, mari cocu et piètre politique, invoque la raison d'Etat pour justifier la sauvagerie de sa répression. Fruits de son imagination déjà délirante, ses conversations avec l'ombre de Toussaint Louverture posent pourtant clairement les enjeux de cette page très sombre des relations entre la France et Haïti. Le monologue de Pauline, lui, est hanté par ce qu'elle a vu sur les bateaux de la rade : les corps des Noirs pendus et torturés. La voix de la fidèle servante corse, Oriana, témoigne, impuissante, de l'inéluctable : la troupe elle aussi se meurt, alors que Pauline, dans une quête effrénée des plaisirs, tente malgré tout de se divertir. Une heure pour l'éternité est un livre où la mort rôde, mais où la vie éclate à chaque page : à l'heure où l'on débat de repentance, Jean-Claude Fignolé, dans une langue lyrique et vigoureuse, accomplit le tour de force de se glisser dans la peau des colonisateurs pour mieux rappeler les valeurs révolutionnaires qu'ils ont trahies.

01/2008

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Beaux arts

Lire la peinture, voir la poésie. Jean Tardieu et les arts

Fils de peintre, Jean Tardieu a humé dès l'enfance "la bonne odeur de l'huile et des couleurs". Sa vie entière, qui coïncide avec le XXe siècle (1903-1995), a été "ponctuée d'images" : de ses premiers poèmes en prose sur des peintres jusqu'à ses toutes dernières publications, il a multiplié les approches du fait artistique, en particulier de la peinture. D'abord inspiré par les maîtres du passé, il se tourne ensuite vers ses contemporains, bien souvent ses amis (Pol Bure. Jean Bazaine. Max Ernst ou flans Hartung par exemple), dont il commente ou transpose les œuvres, et avec lesquels il élabore non seulement de très beaux livres, mais encore des œuvres d'une forme plus inattendue, comme la Rotonde du palais Bourbon, réalisée en étroite complicité avec Pierre Alechinsky. Si les tableaux ont été à la source de son écriture poétique, celle-ci, à son tour, est à l'origine d'œuvres plastiques qui lui répondent. Le rapport entre Jean Tardieu et les artistes est fondé sur cette réciprocité : une création partagée. Originale et diverse, la quête menée par Jean Tardieu dans ce domaine est en même temps exemplaire d'une démarche commune à nombre d'auteurs au XXe siècle : ses "poèmes traduits des arts" rendent particulièrement perceptible une double approche de ce champ d'investigation poétique, qui attire le tableau dans le poème - peinture à lire, ou le poème vers le tableau - poésie à voir. L'ouvrage de Frédérique Martin-Scherrer retrace cet itinéraire poétique placé sous le signe de l'attachement à l'œuvre du père, le peintre Victor Tardieu, et de l'amitié des plus grands peintres contemporains dont une centaine d'œuvres est ici reproduite.

10/2004

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Sciences politiques

La démocratie, état critique

Ces dernières années, l'extraordinaire fortune du terme « gouvernance » n'est certainement pas due au hasard, pas plus que la terminologie de l'évaluation et celle de la transparence qui l'accompagnent. « Gouvernance », « évaluation », « transparence » : voilà la nouvelle trinité d'une religion elle-même nouvelle, la religion managériale. Mais cette gouvernance est-elle compatible avec la démocratie ? Ne s'apparente-elle pas plutôt à une technologie gestionnaire qui aurait pour objectif à la fois d'esquiver la démocratie et, à terme, de lui substituer un nouveau paradigme de légitimité ? C'est là l'un des points majeurs que cet ouvrage tente d'élucider.Le paradigme de la légitimité démocratique a été attaqué de trois côtés : par la mondialisation du capitalisme, par des pratiques de gouvernance qui ruinent la dimension publique du politique et par une dérive de la démocratie elle-même, soit la distance qui s'est créée entre « la caste de pouvoir » et les citoyens ordinaires. Au-delà du diagnostic de l'état critique de la démocratie, le présent ouvrage a également pour ambition de montrer par quelles voies en sortir. Yves Charles Zarka est philosophe, professeur à la Sorbonne et à l'Université Paris Descartes. Il dirige la revue Cités (PUF) et a entrepris depuis une quinzaine d'année, entre autres choses, de repenser les fondements des démocraties occidentales. Son travail connaît une large réception internationale. Il a récemment publié Le Monde émergent 1 « Lieux » (Armand Colin), Le Monde émergent 2 « L'inappropriabilité de la Terre » (Armand Colin), Repenser la démocratie (Armand Colin) et Refaire l'Europe (avec Habermas) (PUF). Ont également contribué à ce volume : Gianfranco Borrelli (Naples), Maeve Cooke (Diblin), John Dunn (Cambridge), Franck Fischbach (Nice), Christian Godin (Clermont-Ferrand), Christian Lazzeri (Paris-Nanterre), Paul Mathias (Paris), Jacques de Saint Victor (Paris-Saint-Denis), Stefano Petrucciani (Rome), Jacques Taminiaux (Boston), Francesco Saverio Trincia (Rome), Hans Vörlander (Dresde).

10/2012

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Romans historiques

Le matamore ébouriffé

Une famille orageuse descendue des Alpes, tonnerre assorti d'éclairs. Le plus illustre d'entre eux, Gabriel Honoré Riqueti, comte de Mirabeau, tête hurlée de la Révolution française à ses débuts. Né un 9 mars 1749 d'un père génial et cruel, Victor Riqueti, l'auteur célèbre de L'Ami des Hommes, et d'une mère, Marie-Geneviève de Vassan, une indolente du Limousin si endormie qu'elle sait à peine qu'elle existe, l'enfant crie son être lyrique par les bois et les forêts d'un pays où il voit le jour tout à fait par hasard, en Gâtinais, pays du miel et des étangs sourds. Élevé par sa nourrice à la forge du village, il y apprend très vite à tutoyer le feu, d'où cette éloquence de tribun du Tiers Etat qui brûlera l'âme. Aurait-il été guillotiné durant la Terreur ? Il meurt de toute façon avant qu'on l'achève, le 2 avril 1791, épuisé semble-t-il par une vie dissolue, de multiples prisons. La Nation en pleurs accompagne en terre son héros, nais deux ans plus tard, suite à une prétendue trahison, disperse férocement ses restes dans une tourbe anonyme. Au printemps 1796, un homme revient sur les premiers pas de Gabriel Honoré au Bignon, son village natal entre Nemours et Montargis, à la recherche de ce que fut Mirabeau enfant, puis jeune homme, se souciant d'apprendre comment son esprit se levait avec le soleil, se couchait avec les ombres. Les témoins existent encore des premières années. Mais comment démêler le vrai du faux ? Enquête cousue de fils blancs, de fils noirs ? On ignore tout de l'enquêteur, qui semble venir d'un autre temps. L'homme interroge, ajoutant son mystère à celui de ses propres questions.

08/2002

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Gestion

La boîte à outils du marketing digital. 2e édition

La transformation digitale dont tout le monde parle, c'est quoi ? Le référencement naturel est-il si important qu'on le dit ? Quelle différence entre brand content et content marketing ? Quand faut-il s'exprimer sur les médias sociaux ? Qu'est-ce que l'inbound marketing ? Le growth hacking est-il une solution efficace ? Comment définir avec précision vos persona ? 60 outils indispensables pour transformer en profondeur vos pratiques marketing ou tout simplement mieux les maîtriser. Pour s'adapter aux nouvelles attentes des clients connectés, les fonctions marketing, communication et vente doivent profondément se réinventer. Cela peut parfois sembler complexe, mais passé le cap des acronymes barbares et des concepts nébuleux, de nouveaux horizons apparaissent. Liste des contributeurs : Guilhem Bertholet, CEO Invox - Content Marketing Agency @guilhem Christophe Boisson, graphiste freelance Fabrice Brianson, président fondateur de Just Amazing @ab_brianson Stéphane Couleaud, CEO Webmecanik @scouleaud Emeric Ernoult, fondateur & CEO Agorapulse @eernoult Florent Hernandez, CEO Sociallymap @Flo__Hernandez Sylvie Lachkar , Sales Education Lead, Social Selling evangelist & certified coach - SAP Sales University EMEA & MEE @sylswan Guillaume Mikowski, Directeur Général de l'agence Brainsonic @guimikowski Christian Neff, CEA Markentive @Markentive_CEO Alina Petrova, responsable de Content Marketing chez SEMrush France @AlinaSEO Sébastien Morizot, VP Digital, @sebarizot Bruno Scher, Consultant en Management de Projets digitaux @SCHERBruno21 Yann Gourvennec, Author and Entrepreneur, CEO Visionary Marketing @ygouvern Frédéric Canevet, Product Manager & Blogeur @conseilsmkg David Victor, Web Project Manager, Fondateur d'UNIKWEB @unikweb Emilie Ogez, Social Media Planner @eogez Emmanuelle Leneuf, Journaliste, Fondatrice du FlashTweet @EmmanuelleL9 Pascal Trambouze, Acteur et metteur en scène du social selling B2C @acteurvente Hervé Kabla, CEO Be Angels @HerveKabla Alban Jarry, Chief Digital Technology Officer, speaker & author @Alban_Jarry Yann Dirheimer, Marketing Manager Hootsuite @YannDirheimer Laure Canart, Directrice Marketing Cegos @LaureCan

03/2020

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Histoire internationale

Non Nou. Le livre des noms de familles martiniquaises

Avant 1848, près de 60% des Martiniquais n'avaient pas de nom de famille. Un prénom, un surnom et un matricule (à partir de 1839) étaient leur seule identité. Difficile dans ces conditions de fonder une famille, une lignée... Ce "privilège" fut pendant 213 ans celui d'une petite minorité de Blancs puis d'"hommes de couleur" libres. Seuls ces derniers étaient inscrits sur les registres d'état civil, dans les catégories naissances, mariages et décès. Eux seuls avaient le statut d'Homme. En l'an 1848, année de l'abolition de l'esclavage, des officiers d'état civil, parfois anciens maîtres, mandatés par la commission dirigée par Victor Schoelcher, nommèrent les quelque 68 000 "sans-nom" de la Martinique. Ce sont ces noms de famille (le plus souvent des matronymes) que la plupart d'entre nous portons aujourd'hui. Ce sont nos noms de famille. Durant trois ans, des dizaines de Martiniquais et de Guadeloupéens de tous âges ont passé leurs journées et leurs nuits à photocopier et à recopier les "registres d'actes d'invidualité" sur lesquels avaient été notés les prénoms et matricules de femmes, d'hommes et d'enfants nominés après l'abolition de 1848. Ces militants de la mémoire, membres du CM98, sont allés à la rencontre de dizaines de milliers d'aïeux dont nous n'avions pas trace de vie. A la loupe, ils ont déchiffré les lettres des prénoms et les chiffres des matricules de ceux qui étaient nés "marchandises". Ils ont rencontré nos parents, vos parents ! Parce qu'ils ne méritaient pas l'oubli, parce que la meilleure sépulture des disparus est le coeur de leurs descendants, voici les prénoms et matricules de vos aïeux, de ceux que nous avons pu retrouver. Voici donc le livre des Noms qui ranime le souvenir de ceux dont l'oubli était le destin.

05/2012

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Beaux arts

Les Lesage, un siècle d'architecture et d'aménagement. De Paris au Grand Paris

A travers trois générations, les Lesage (Victor, Robert, Pierre) ont contribué à façonner le paysage parisien et francilien. Leurs carrières témoignent d'une attention à toutes les échelles d'intervention (de la devanture de magasin aux plans d'urbanisme), mais aussi à toutes les dimensions de l'aménagement parisien : des immeubles post-haussmanniens à la ZAC Paris Rive gauche en passant par des immeubles phares comme ceux de la Mutualité ou de l'actuel Barrio-Latino, des lotissements aux grands ensembles, mais aussi les reconstructions d'après-guerre dans le nord de Paris. Cette importante contribution se caractérise notamment par un refus de toute ostentation, ce qui n'empêche pas une qualité de la construction et la recherche d'un équilibre entre le beau, le vrai et l'utile. Ce siècle d'engagement familial au service de l'architecture et de la ville est exemplaire à bien des égards et méritait d'être relaté et évalué, d'autant que l'agence Lesage est souvent associée à de grands architectes des années 1930 comme Jean-Claude Dondelle ou encore Charles Miltgen qui signe de nombreux projets. La présente publication propose donc d'analyser les principaux projets de cette dynastie d'architectes bretons, en mettant l'accent sur le souci constant de chacun de répondre aux problématiques spécifiques du moment (logement, résorption de l'habitat insalubre, monumentalisation des entrées, équilibre du territoire, etc.). On cherchera ainsi à inscrire les travaux des Lesage dans le contexte historique spécifique de l'Ile-de-France, plus particulièrement dans l'histoire des lotissements et des plans d'urbanisme que les trois générations ont établis. Cette dimension urbaine, à laquelle est naturellement associée celle des espaces libres et des jardins, constitue le fil rouge de l'ouvrage.

12/2015

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Histoire internationale

La révolution abolitionniste

Dans cette nouvelle étude d'histoire globale, Olivier Grenouilleau revisite à neuf les trois grandes dimensions d'un très vieux sujet : chronologique, en remontant dans le passé à partir des XVIIIe et XIXe siècles, parfois jusqu'à l'Antiquité ; géographique, en portant le regard au-delà du monde occidental, jusqu'à la Chine, au Japon et aux mondes musulmans ; thématique, en dépassant l'histoire des religions, pour se pencher sur l'analyse de la pensée et des pratiques politiques, la géopolitique et les relations internationales. Loin de se réduire à la France et à Victor Schoelcher ou aux Etats-Unis et à l'Atlantique colonial, la question de l'abolitionnisme couvre en effet un large spectre. Si l'esclavage n'est jamais allé de soi (sinon pourquoi aurait-on inventé tant d'alibis pour le légitimer ?), ce n'est qu'à partir de la fin du XVIIIe siècle que des hommes se sont élevés afin non de le réformer ou de l'"humaniser", mais de l'abolir. L'auteur montre que ce caractère profondément révolutionnaire et largement méconnu du projet abolitionniste se conjuguait avec un réformisme de l'action. Apparu autour de quelques hommes inscrits dans des réseaux internationaux, il s'est incarné dans la création de sociétés abolitionnistes, qui, via la Grande-Bretagne, parviendront à le transformer en une croisade planétaire. Quoique fondé sur des valeurs profanes et religieuses, l'abolitionnisme dut sans cesse se justifier sur le terrain de l'utile, et notamment de l'économie politique. Cela n'alla pas sans des relations ambiguës entre abolitionnisme et colonisation, au nom d'un "commerce légitime" avec l'Afrique en particulier. Au final, Olivier Grenouilleau montre comment le projet abolitionniste a pu s'élever d'un combat solitaire de quelques individus à un phénomène global inaugurant une liste ininterrompue de conquêtes au nom des droits de l'homme.

03/2017

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Montagne

L'Alpe N° 76, avril-mai-juin 2017 : Grands bâtissseurs

Vous vous imaginiez les Alpes comme un océan de nature préservée ? Que nenni ! Sans même remonter aux premiers bergers qui, à la préhistoire, ont colonisé les alpages avec leurs troupeaux jusqu'à plus de 3000 mètres d'altitude (dans les Ecrins, par exemple), les Romains ont, dès les premiers siècles de notre ère, aménagé des voies de communication. En témoigne la fameuse table de Peutinger, cette étonnante représentation cartographique des passages alpins de l'Antiquité. Dans la foulée de ces traversées, il a fallu sécuriser les itinéraires en élevant murs et fortins. L'histoire aura retenu le duc de Lesdiguières (1543-1626), né dans les Hautes-Alpes, pour ses premières fortifications de grande ampleur, mais aussi, juste après, Vauban (1633-1707) dont les ouvrages sont aujourd'hui classés au patrimoine de l'Unesco. On se souvient sans doute moins de l'ingénieur en chef chargé des travaux du Simplon sous Napoléon qui se serait exclamé en 1805 : "Vous pouvez dire à Sa Majesté Impériale qu'il n'y a plus d'Alpes. Le Simplon est ouvert et j'attends l'artillerie". C'est au travers d'une série de portraits que ce numéro de printemps se propose de redécouvrir l'aménagement des Alpes, depuis les premières routes jusqu'à la construction des grands barrages hydro-électriques et des premières stations de sports d'hiver. De grands noms ont émaillé cette longue histoire. Ceux précédemment cités, mais aussi des Charles-François de Ladoucette, préfet des Hautes-Alpes, Adrien Ruelle, ingénieur des chemins de fer, Philippe Lamour, papa de l'aménagement du territoire dans l'immédiat après-guerre, le géophysicien Eric Boissonnas, créateur de la station intégrée de Flaine en Haute-Savoie, ou encore, ailleurs en Europe, des hommes comme Cavour, Victor-Amédée III (en Italie) voire Napoléon.

03/2017

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Sociologie

Le sens pratique de l'hospitalité. Accueillir les étrangers en France, 1965-1983

Qu'est-ce qu'accueillir un étranger ? De quoi est faite l'expérience d'hospitalité ? Ces questions complexes, posées dans le cadre historique d'une période d'intense politisation et régulation du fait migratoire, dessinent l'ambition de ce livre, issu d'une enquête collective menée par le réseau des correspondants de l'Institut d'Histoire du Temps Présent (CNRS) : analyser l'accueil des étrangers du point de vue de l'ac- cueillant, privilégier une analyse par le bas qui reconnaît l'importance des configurations localisées, insister sur les pratiques d'accueil et la manière dont elles sollicitent les registres éthiques, symboliques et émotionnels. Il y a en effet plusieurs manières de devenir accueillant, plusieurs modali- tés de pratiquer l'hospitalité, plusieurs trajectoires pour y mener, plusieurs échelles pour l'exercer, plusieurs raisons pour l'expliquer, plusieurs récits pour s'en souvenir. Le choix d'une approche pragmatique de l'hospitalité permet non seulement d'étudier " l'accueil au concret " mais aussi de rappeler que le fait d'accueillir l'étranger participe toujours d'une forme d'apprentissage de soi. C'est donc dans la voie d'une histoire sociale des sensibilités que s'engage ce livre, dont le projet est de donner un visage à celles et ceux qui oeuvrent au quotidien à la dignité de l'étranger. Avec les contributions de Marie-Claude Albert, Marie-Christine Allart, Philippe Barrière, Sébastien Beuchet, Benjamin Boudou, Olivier Bu ? ttner, Hélène Chaubin, Mohamed Choual, Xavier Desbrosse, Catherine Duguépéroux, Gil Emprin, Jean-Luc Gillard, Bertrand Hamelin, Michel Hastings, Bénédicte Héraud, Claudine Keller, Anne Kerlan, Jean-Claude Lahaxe, Franc ? ois-Xavier Laithier, Guillaume Le Blanc, Danièle Lochak, Olivier Mathieu, Nicolas Monod, Sylvain Négrier, Alain Olivier, Anne Pasques, Victor Pereira, Franc ? ois Philippe, Nathalie Regagnon, Nicolas Schmidt, Michel Verbeke, Catherine Wihtol de Wenden.

12/2021

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Littérature française

Pura Vida. Vie et mort de William Walker

Je suis arrivé en Amérique centrale, il y a quelques années, avec le projet d'y écrire la vie de William Walker, un aventurier nord-américain du XIXe siècle qui avait lancé une expédition assez catastrophique au Mexique, était parvenu plus tard à se faire élire président du Nicaragua, avant de finir fusillé au Honduras, et dont j'avais découvert l'existence à La Havane. Alors que je parcourais ces lieux sur les traces de son armée fantôme, il m'est apparu que cette région du monde, pendant les deux derniers siècles, n'avait pas été plus avare de héros, de traîtres et de lâches que ne l'avaient été les provinces grecques et latines de l'Antiquité. Ici aussi des hommes ont rêvé d'être plus grands qu'eux-mêmes et souvent ont échoué. J'ai commencé de consigner les vies de Simon Bolivar et de Francisco Morazan, d'Augusto César Sandino, assassiné par le premier Somoza, ou encore du Che.50, un agent double envoyé espionner le vrai Che dans la Sierra Maestra. Souvent je prends mes quartiers au fond des cantinas, des bars et des pulquerias. À Managua, j'ai noué des contacts avec d'anciens sandinistes qui me racontent leur révolution. À San Salvador, je rencontre parfois d'ex-guérilleros du Front Farabundo Marti, dont le dernier fait d'armes a été l'attaque de la capitale le 11 novembre 1989, alors que déjà les marteaux-piqueurs attaquaient le mur de Berlin. Le reste du temps, je lis avec application des quotidiens, ceux du jour et de plus anciens achetés sur internet. Et de loin en loin je reviens à La Libertad, minuscule port de pêcheurs sur la côte pacifique, où je retrouve Victor.

01/2004

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Biographies

La quête voluptueuse de Charles-Bénigne Hervé, évêque de Gap

Charles-Bénigne Hervé, né à Paris vers 1650, fils d'un Conseiller au Parlement, " parvenu à l'épiscopat par une vie fort sainte " et par d'excellentes études, avait été nommé évêque de Gap, en 1684, en vertu du gallicanisme. Il adorait sa ville du Dauphiné dévastée par les protestants de Lesdiguières puis par les troupes de Victor-Amédée II de Savoie. Venu à Versailles en 1695 pour réclamer certaines aides financières, cet homme prude qui n'avait jamais défrayé la chronique par quelque excès, tomba subitement – on ne sait trop comment – dans la débauche la plus outrancière. Ses déportements, aux yeux de toute la Cour, étaient même si excessifs que Louis XIV l'exila à Condom, en Gascogne, auprès d'un évêque connu pour sa vertu. Cela ne l'empêcha point de continuer son libertinage. Le Roi l'envoya alors successivement dans différents couvents situés à l'ouest du royaume. Partout, il multiplia ses incartades licencieuses, si bien que Louis XIV l'obligea à démissionner de sa charge. En compensation, il lui donnait la " domerie " d'Aubrac, dans une région de sévère et rude montagne, à plus de 1 300 mètres d'altitude, mais qui avait un revenu très important de 25 000 livres. Redevenu vertueux et charitable jusqu'à la fin de sa vie, en 1722, à la suite d'un événement tragique imaginé par l'auteur, qui l'avait ramené dans le droit chemin, toute son existence dévergondée à travers la France est attestée par les copies des courriers qu'il recevait des Secrétaires du Roi, conservés aux Archives Nationales. Ses nombreuses maîtresses pendant ses pérégrinations (on ignore totalement leur identité) ont été, bien sûr, inventées par Michel Garcin qui les décrit de sa plume flamboyante, riche et subtile, tout en les agrémentant de citations des meilleurs écrivains du temps ou des plus hauts personnages de la Cour.

02/2024

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Histoire de la population

Ripostes. Archives de lutte et d'action, 1970-1974

Exposition à La contemporaine du 15 novembre 2023 au 16 mars 2024 Le " peace and love ", la culture hippie et la " libération sexuelle " ont eu tendance à faire oublier combien, en France, les années 1970-1974 furent traversées de tensions, de conflits ou d'affrontements. Ce début de décennie post-68 est largement habité par la figure de la violence, celle de l'Etat ou celle considérée comme une option par les mouvements contestataires. Quels moyens mobiliser dans les luttes locales, nationales ou internationales ? L'occupation d'une usine, la séquestration d'un patron, la préparation au " coup de poing " sont-elles légitimes ? Le recours à des formes d'action directe illégale est-il même inévitable pour espérer " changer la vie " et combattre les diverses formes d'oppression ? Ou bien faut-il malgré tout privilégier la non-violence, la désobéissance civile ? Les archives ici réunies et commentées font entendre les questionnements qui traversent le début des années 1970 - et qui demeurent pour partie les nôtres. Des pièces d'archives - tracts, brochures, affiches, photographies, etc. - choisies et commentées composent un récit vivant qui nous fait redécouvrir la France contestataire du début des années 1970, dont les échos résonnent avec force cinquante ans plus tard. Avec des contributions de Noël Barbe Jean Bérard Sophie Coeuré Victor Collet Xavier Crettiez Olivier Crouillebois Guillaume Denglos Eric Fournier Irène Gimenez Julien Hage Jean-François Hamel Liora Israël Laurent Jeanpierre Maxime Launay Danièle Lochak Emmanuelle Loyer Caroline Moine Emmanuel Naquet Sylvie Ollitrault Georges Palmier Nayeli Palomo Jean-Yves Potel Christophe Prochasson Tramor Quemeneur Judith Revel Isabelle Sommier Danielle Tartakowsky Pierre-Marie Terral Bertrand Tillier Xavier Vigna et Michelle Zancarini-Fournel Postface de Tiphaine Samoyault Exposition à La contemporaine du 15 novembre 2023 au 16 mars 2024

10/2023

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Littérature française

Mes amis. Suivi de Le crime d'une nuit

L'histoire est simple comme son titre : Victor Bâton est à la recherche de ses amis. De ceux qui pourraient le devenir tout du moins, car il enchaîne les rencontres, éperdument, et sans succès. Sont-ce pour autant des échecs ? Car Bâton n'est pas un héros : c'est un homme, seul, vivant dans la précarité autant que dans l'oisiveté. Il persiste pourtant en lui une force qui ne cesse d'irradier, à l'image de l'oeuvre d'Emmanuel Bove dont la postérité court secrètement jusqu'à nous tant son ultra moderne solitude garde un siècle plus tard toute sa vivacité. La preuve en est que tout le travail d'Eric Chauvier, anthropologue et écrivain, est habité de part à part par la discipline existentielle de Mes Amis. Il lui rend ainsi hommage dans un texte où il fait miroiter par un puissant jeu de réécriture la puissance politique intacte d'une vie qui vaut d'être vécue à condition de ne pas trouver sa place. Une vie où il ne saurait être question de projet et de victoire, mais bien plus des aptitudes que nous déployons pour nous ajuster à nos contemporains. "L'oeuvre de Bove se garde de toute grandiloquence et se tient éloignée de tout ce qui constitue le grand genre littéraire. C'est comme si elle avançait de détail en détail et que le lecteur se retrouvait en définitive piégé, comme si son propre portrait se dessinait à travers ce qui ne semblait que de simples coups de crayon dont il n'imaginait pas que, à les rassembler, ils aboutiraient à quelque chose de si ressemblant. C'est comme si, à cause de ou malgré son humour, l'oeuvre de Bove finissait par faire peur, à frapper si juste". Libération

05/2022

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Littérature française

Demain j'aurai vingt ans

Pointe-Noire, capitale économique du Congo, dans les années 1970. Le narrateur, Michel, est un garçon d'une dizaine d'années qui fait l'apprentissage de la vie, de l'amitié et de l'amour, tandis que le Congo vit sa première décennie d'indépendance sous la houlette de "l'immortel Marien Ngouabi", chef charismatique marxiste. Les épisodes d'une chronique familiale truculente et joyeuse se succèdent, avec ses situations burlesques, ses personnages hauts en couleur : le père adoptif de Michel, réceptionniste à l'hôtel Victory Palace ; maman Pauline, qui a parfois du mal à éduquer son turbulent fils unique ; l'oncle René, fort en gueule, riche et néanmoins opportunément communiste; l'ami Lounès, dont la soeur Caroline provoque chez Michel un furieux remue-ménage d'hormones ; bien d'autres encore. Mais voilà que Michel est soupçonné, peut-être à raison, de détenir certains sortilèges... Au fil d'un récit enjoué, Alain Mabanckou nous offre une sorte de Vie devant soi à l'africaine. Les histoires d'amour y tiennent la plus grande place, avec des personnages attachants de jeunes filles et de femmes. La langue que Mabanckou prête à son narrateur est réjouissante, pleine d'images cocasses, et sa fausse naïveté fait merveille.

08/2010

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Décoration

Couturiers de la danse. De Chanel à Versace

Depuis 1924, date de la rencontre sur scène des ballets russes et de Coco Chanel pour la création du Train Bleu, la couture n'a cessé de s'intéresser à l'univers de la danse. Et cette dernière à la mode. Yves Saint Laurent et Roland Petit pour Notre-Dame de Paris, Gianni Versace et Maurice Béjart, Christian Lacroix et l'Opéra de Paris (Les Anges ternis, Joyaux, Shéhérazade, Le Songe d'une nuit d'été), Jean Paul Gaultier et Régine Chopinot, avec le ballet Défilé, Angelin Preljocaj et Jean Paul Gaultier (Blanche Neige) puis Azzedine Alaïa (Les Nuits, La Fresque), William Forsythe et Issey Miyake, Rei Kawakubo et Merce Cunningham, Anne Tersea de Keersmaeker et Van Noten, Viktor & Rolf avec le Het National Ballet ou Walter Van Beirendonck avec l'étoile Marie-Agnès Gillot ou Iris Van Herpen avec Benjamin Millepied ou Sasha Waltz. Sans oublier les couturiers de la danse que sont Dominique Fabrègue, Jérôme Kaplan ou Philippe Guillotel. Au final c'est un siècle de complicité entre les couturiers et chorégraphes de la scène internationale. La recherche des formes et des matières le dispute aux couleurs ou à l'histoire du costume dans un même mouvement. Cette exposition leur rend hommage.

12/2019

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Littérature française

Dans l'ombre

Un roman initiatique bouleversant, qui nous plonge dans la noirceur pour mieux révéler la lumière au bout du tunnel. "Mes parents voulaient que je décroche la lune. Moi, ce que je voulais, c'était juste la contempler". Atlanta est faite pour réussir. Depuis qu'elle est toute petite, on n'a cessé de le lui répéter. A 24 ans, lorsqu'elle fait face a` sa première déception professionnelle, elle est donc anéantie : elle n'était pas programmée pour échouer. En rentrant chez elle, elle remet toute sa vie et toute son éducation en question, ce qui l'amène finalement à rompre avec son petit ami. Démarre alors un parcours chaotique. Comme pour revendiquer son droit a` l'erreur, Atlanta enchaîne les expériences professionnelles ratées et les histoires d'amour désastreuses. A` travers ses nouvelles rencontres, Atlanta cherche des croyances et des idéaux auxquels se rattacher. Cela tombe bien : les personnes qu'elle rencontre sont toutes très sûres d'elles et habitées de profondes convictions, contrairement a` elle. Entre Viktor, l'athée militant converti, Kristina, la jolie et pétillante amie russe lesbienne, Hadrien, l'artiste photographe aux manies de détraqué sexuel, et Swan, le gourou mégalomane et narcissique, le cheminement d'Atlanta dans sa quête de vérité et d'identité sera douloureux, difficile, mais surtout libérateur.

02/2022

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Romans policiers

La violoncelliste

Une nouvelle mission de Gabriel Allon Quand Viktor Orlov, millionnaire et dissident russe, est retrouvé mort empoisonné dans sa luxueuse résidence londonienne, plusieurs indices mettent Gabriel Allon sur la piste de l'assassin : une pile de documents et le nom d'une femme, la dernière personne à avoir vu Orlov vivant. Sa quête entraîne Allon à Londres, Amsterdam et Genève sur les traces d'un service de renseignement privé à l'origine d'un complot qui risque de bouleverser la démocratie américaine. Un roman d'espionnage sur fond de machinations financières et de théories complotistes qui requerront tous les talents du maître-espion Gabriel Allon. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Thibaud Eliroff A propos de l'auteur Classé n° 1 sur les listes de best-sellers du New York Times, Daniel Silva est l'auteur de vingt romans parmi lesquels L'Affaire Caravaggio, L'Espion anglais, La Veuve noire, l'Infiltré de Moscou. C'est sa série Gabriel Allon, mettant en scène un espion restaurateur d'art, qui lui vaut la reconnaissance internationale. Son oeuvre est acclamée par la critique et publiée avec succès dans plus de trente pays. Il vit en Floride avec sa femme, Jamie Gangel, envoyée spéciale pour CNN, et leurs deux jumeaux, Lily et Nicholas.

06/2022

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Littérature étrangère

Lucia et l'âme russe

On ne fera pas croire à Lucia Binar que le monde ira mieux quand sa rue des Maures sera rebaptisée rue des Carottes. Elle a bien d'autres chats à fouetter, entre sa clavicule cassée, son propriétaire qui – gentrification oblige – veut la forcer à quitter son appartement et son repas chaud qui n'arrive pas. Mais quand on lui recommande de se mettre aux biscottes, elle sort de ses gonds et décide de se venger. Tout va de travers chez Vladimir Vertlib : les ascenseurs ont des comportements irrationnels, les hommes racontent leurs histoires au lieu de faire l'amour, les chauffeurs de taxi se répandent en invectives racistes et tout le monde en veut à tout le monde. Heureusement, Viktor Viktorovitch propose de découvrir les mystères de nos tréfonds et de pénétrer l'Esprit universel grâce à la fameuse âme russe – mais dans quel état en sortira-t-on ? Avec une incroyable agilité et un sens de l'humour à toute épreuve, Vertlib nous embarque dans une ville au bord de l'explosion, sous le signe de Kafka et Boulgakov. Une critique acerbe et sans concession du politiquement correct et du mythe de l'identité par un grand maître de la narration.

04/2018