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Patrick Courbe, Adeline Gouttenoire, Michel Farge

Extraits

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Littérature française (poches)

Marilyn. Dernières séances

Trente mois durant, de janvier 1960 au 4 août 1962, ils formèrent le couple le plus improbable : la déesse du sexe et le psychanalyste freudien. Elle lui avait donné comme mission de l'aider à se lever, de l'aider à jouer au cinéma, de l'aider à aimer, de l'aider à ne pas mourir. Il s'était donné comme mission de l'entourer d'amour, de famille, de sens, comme un enfant en détresse. Il voulut être comme sa peau, mais pour avoir été la dernière personne à l'avoir vue vivante et la première à l'avoir trouvée morte, on l'accusa d'avoir eu sa peau. Telle est l'histoire. Deux personnes qui ne devaient pas se rencontrer et qui ne purent se quitter. Des mots noirs et des souvenirs blancs. Dans la lumière adoucie d'un cabinet de psychanalyste se redit la dernière séance de Marilyn.

01/2008

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Philosophie

Contre-histoire de la philosophie. Tome 11, L'autre pensée 68

Il existe deux "Pensée 68" . La première a rendu possible l'événement, la seconde a été rendue possible par lui. Deleuze, Foucault, Althusser, Lacan, Barthes et quelques autres ont été de sages professeurs avant Mai, et de purs produits de ce qui est advenu ensuite. Mais une autre pensée de Mai 68 a fonctionné en combustible de la flamme d'une histoire qui, rappelons-le, a été planétaire. Il faut aller la chercher du côté des avant-gardes littéraires, mais encore chez Henri Lefebvre, nietzschéen de gauche, dans le freudo-marxisme de Marcuse, les analyses de Guy Debord sur le spectacle, la fétichisation de la marchandise, ou enfin chez Raoul Vaneigem, qui cherchait des remèdes à l'existence mutilée et aliénée. Les soixante-huitards se retrouvèrent sans père, et sans boussole. Un grand moment de déchristianisation avait eu lieu. Ce fut aussi un grand pas vers le nihilisme. Le philosophe et écrivain poursuit son déboulonnage des idoles, avec un désir absolu de lucidité. Le Point.

11/2020

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Critique littéraire

Journal 1987-2012

Auteur d'une oeuvre de premier plan, Michel Chaillou a tenu un journal pendant près d'un quart de siècle. Impressions de lectures, ébauches de romans qu'on voit naître et grandir, doutes et enthousiasmes : comme tout journal d'écrivain, celui-ci ressemble à la visite d'un atelier, créant entre l'auteur et son lecteur une manière de proximité, presque de familiarité. Même quand la notation est lapidaire, la remarque apparemment triviale, le style demeure inimitable, avec ses fulgurances, sa férocité parfois, sa tendresse, son humour, sa poésie. Qu'il croque la silhouette d'un passant, commente Montaigne ou réagisse à l'actualité du jour, il fait entendre sa voix singulière, celle d'un homme habité par la littérature, dont il ne cesse de chercher l'impossible définition.

04/2015

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Sciences de la terre et de la

Géologie de la Belgique. Tome 1

Géologie de la Belgique. Tome 1 / par Michel Mourlon,... Date de l'édition originale : 1880-1881 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2020

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Poésie

Sérénité moyenne. Poèmes 1990-1996

Cinq années, 1985-1989, à se répéter qu'écrire un poème est désormais impossible, inutile. Je n'ai pourtant pas abdiqué. J'ai continué à batailler avec les mots, avec les obsessions, avec les croyances, mais sans écrire. Puis il y a de nouveau eu quelque chose plutôt que rien. Avais-je retrouvé une place dans le monde réel ? La fêlure était-elle devenue moins sensible ? Sincèrement, je ne saurais dire. J'ai pu pendant six autres années écrire ces quelques poèmes. Ils ont triomphé de moi. Dans la correspondance de Van Gogh (mars 1883) j'ai lu cette phrase idéalement barométrique : " Mon humeur varie naturellement selon les jours ; j'ai néanmoins une certaine sérénité moyenne, une foi certaine dans l'art... " M.B.

05/2000

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Littérature française

L'effrayeur

Si le réel apporte la catastrophe et la grâce, qu'apporte donc la folie ? " Un espoir ", serais-je tenté de répondre à tous ceux à qui le réel blesse douloureusement les sens. Ne l'oubliez jamais, les fous sont les héros de l'univers ! L'effrayeur est celui qui récrimine contre les dieux et contre le destin comme le commis est celui qui " laisse le monde être le monde " et l'exterminateur celui qui tue des rats ou des cafards. S'accommodera-t-il, l'effrayeur, des postures ici décrites ? En tout cas, elles n'apaisent pas sa convoitise des destinées les plus étincelantes. M. B.

05/2000

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Littérature française (poches)

A cor et à cri

Crier. Parler. Chanter. Tels sont les trois thèmes qui guident ici Michel Leiris. " Obscénité du cri qui, déchirant le voile du silence, semble mettre à nu toute l'horreur. " Paroles : fondement des échanges humains ou clapotis sans lequel il n'y aurait qu'eau morte ? " Quand cela chante à notre oreille ou sur nos lèvres c'est que - fût-ce en les heures les plus noires - un vent fait frémir notre mâture. " De l'inventaire des cris, en deçà de la parole, Leiris s'élève jusqu'au chant. Du cri qui troue le calme plat à la parole qui tresse un lien, puis à l'ivresse du chant, il fait suivre au lecteur l'itinéraire capricieux d'une chasse à la poésie, qui est aussi une lutte contre les déprédations de l'âge ainsi qu'une quête de justification.

09/2000

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Littérature française

Taisez-vous... j'entends venir un ange

À Corfou, toute une nuit, des amis se parlent, s'écoutent parfois, divaguent souvent. Quand l'aube se lève, ils ont pratiquement fait le tour de la Terre et visité l'Univers. Un seul d'entre ces amis connaîtra la clé du Grand Mystère et l'emportera avec lui. Les autres attendront en continuant de fantasmer avec assez d'esprit pour que les petites et grandes tragédies de la vie se réduisent à des hypothèses, voire à des potins. Mais, pour une nuit, l'île shakespearienne du magicien Prospero aura été le centre du Monde. (M. D.)

05/2001

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Policiers

Les jouets

LL est un maître dans le maniement du discours managérial, un rhéteur moderne jouant à mort de son art. Patron d'un empire industriel, ses proches collaborateurs sont des acteurs interprétant ses pièces et saynètes. " Une bonne haine vaut mieux qu'un bel amour ", LL connaît l'adage, il sait, alors qu'il a fait son temps, que la méchanceté est la rambarde à laquelle il doit s'agripper pour ne pas basculer dans la tombe. Aussi lui faut-il trouver des objets d'exécration, des jouets à casser. Alors seulement, il sent sourdre à nouveau en lui cette rage et ce goût de vivre qui ont l'âge de sa mémoire. Les jouets : un roman noir sur l'inhumanité, celle des spécialistes en relations humaines, toutes disciplines psychosociales confondues.

10/2001

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Histoire de France

François Mitterrand

"Prince de l'ambiguïté", personnalité ondoyante, maître de l'équivoque, François Mitterrand a souvent déconcerté ses contemporains : vichyste et résistant, homme de droite devenu chef de la gauche, anticommuniste allié aux communistes, dénonciateur de la Ve République dont il finit par incarner comme personne les formes et les usages les plus discutables. Cet homme doublement enraciné dans sa Saintonge natale et dans son fief du Nivernais, aussi féru de littérature et d'histoire que de politique, sut cultiver le secret, dérouter ses partisans et se montrer un jouteur de première force, combatif mais patient, stratège jamais découragé par l'échec. Chez Mitterrand, le privé et le public paraissent si intimement noués que l'un n'est intelligible qu'à la lumière de l'autre. Michel Winock les met en miroir pour explorer la vérité d'un enfant du siècle, qui a traversé les époques, les milieux et les idées sans jamais en renier aucun. Devenu Président, François Mitterrand a marqué en profondeur la vie politique française. Figure originale d'un monarque de gauche, il réussit à imposer l'alternance et, par là, à consolider la Constitution. S'il échoue à réaliser les espérances socialistes, il ouvre à la France le nouvel horizon de la construction européenne. Dans la maladie, cet épicurien fit preuve jusqu'à la fin d'un stoïcisme digne d'admiration. Honni ou adulé, il reste un grand homme politique du XXe siècle. Complexe, séduisant, attachant, détesté, il a suscité des fidélités inconditionnelles et des rancunes indélébiles. Plus on le découvre et plus on mesure ce qu'il a d'insaisissable.

03/2015

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Sciences politiques

Une certaine vision du Liban

Figure emblématique de la résistance contre l'occupation syrienne du Liban, Michel Aoun s'est imposé au fil des années comme le personnage incontournable du paysage politique libanais. Ce "fougueux" militaire, élevé à la dure école de l'armée durant la guerre du Liban, entre en politique en 1988 lorsque Amine Gemayel, président de la République, le nomme Premier ministre. Michel Aoun n'aura de cesse, durant ses deux années de mandat, de rétablir l'autorité de l'État et de libérer le territoire de l'occupant syrien - en vain. Le 13 octobre 1990, une offensive syro-libanaise sur ce que l'on appelle le "réduit chrétien" sonne le glas de ces deux ans d'espoir. Le général est contraint à l'exil. Il passe quinze ans en France avant de rentrer au pays en mai 2005. Les Syriens sont partis et il ressent ce départ comme une victoire personnelle en affichant l'ambition de rassembler. La conclusion, au début de l'année 2006, d'une "entente" entre le Courant patriotique libre du général Aoun et le Hezbollah a suscité de nombreuses interrogations, tant au Liban que dans les rangs occidentaux. Michel Aoun propose, à travers cette entente "audacieuse" et "avant-gardiste ", un "projet de société" qui transcende les clivages sociaux et communautaires traditionnels afin d'apporter, à l'heure du "choc des civilisations", une réponse aux crises identitaires et à la question du "comment vivre en paix dans une société pluraliste?"

05/2007

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Sciences politiques

Le retour des Etats

Ce livre part d'un paradoxe : la mondialisation "dissout" les Etats. Or, la crise de cette même mondialisation rappelle leur nécessité. Les peuples réclament plus d'Etat contre les dérégulations venues d'ailleurs. Ce que l'on prenait pour l'agonie du vieil Etat-nation dissimulerait-elle, en vérité, sa renaissance ?". Les Etats reviennent au coeur du projet politique des peuples", écrit Michel Guénaire, parce que ceux-ci "aspirent à une défense de leurs intérêts et veulent retrouver leur identité dans la marche du monde". Dans ce livre qui est une fresque historique et politique, l'auteur analyse les types culturels des grands ensembles étatiques qui renaissent. Avec ses vertus. Avec ses risques (retour du souverainisme, litanies anti-européennes, etc.). Ce livre se propose surtout de "remettre à l'heure" les horloges de nos débats intellectuels, lesquels en sont encore à faire l'éloge de la mondialisation alors que cette question est d'ores et déjà dépassée.

10/2013

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Littérature française

Indigne indigo

Jean-Jacques Ahernatis, qui n'a jamais été marié sauf avec les distractions de son esprit, devance l'âge de la retraite par suite d'un héritage inattendu. Ses collègues bibliothécaires l'ont toujours considéré comme particulier, avec un vocabulaire tombé de la lune, des goûts, des passions qu'on ne voit à personne. Il a eu des amours, mais fugitives, de brefs éclairs vite éteints, de simples passades. Cette fois, il décide de quitter Paris. Lui si exagéré de comportement, cherche un pays excessif, à son image, pour s'y installer, couvrir sa solitude d'un ciel indécis comme son âme. Un couple d'amis lui chuchote qu'en France même, à quelques centaines de kilomètres de la capitale, une telle contrée existe: le Cotentin. Il s'y rend avec sa vieille Simca, finit par dénicher une maison dite de caractère, du moins d'un caractère analogue au sien. Mais la bâtisse n'est qu'à louer avec tous ses meubles et quelque chose d'autre qu'on lui cache et qu'il apprendra bien vite à ses dépens. Il s'y enferme, relié au reste du monde par le téléphone, les journaux, et ses promenades à travers champs devant la mer à deux pas, au creux vivifiant d'une campagne soulevée d'émotion autour de ses raides rochers. Et si la vieillesse recelait une autre jeunesse, une façon plus vive de compter ses jours, de s'illuminer de la flambée des heures? N'empêche, l'ami Jean-Jacques se trouve aux prises avec une étrange histoire.

09/2007

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Philosophie

Contre-histoire de la philosophie. Tome 8, Les Freudiens hérétiques

Dans ce huitième volume de sa Contre-histoire, Michel Onfray s'insurge contre la tradition dévote selon laquelle Freud serait l'inventeur unique de la psychanalyse. D'autres voies, d'autres penseurs ou praticiens ont tenté de penser contre le maître viennois une "psychanalyse de gauche" récusant le schéma idéaliste d'un inconscient mystérieusement transmis de générations en générations. Parmi eux, trois figures souvent méconnues, et dont Michel Onfray entreprend de ressusciter l'oeuvre : Otto Gross, qui conçut la psychanalyse dans la lignée libératoire de son nietzschéisme ; Wilhelm Reich, qui sut forger les principaux concepts d'un freudo-marxisme résolument matérialiste ; Erich Fromm, enfin, qui, récusant tout l'obscurantisme quasi religieux du freudisme officiel, proposa une "psychanalyse concrète" et plus soucieuse de ses patients que d'un fonds doctrinaire passablement dévalué.

04/2014

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Encyclopédies de poche

Casanova. Histoire de sa vie

Synonyme de séducteur ou d’aventurier, Casanova est avant tout un artiste, qui s’est voué aux mots. Il manie les langues : le vénitien et l’italien, le latin et le grec, puis le français, l’espagnol et possède même quelques rudiments de langues lointaines et mystérieuses pour abuser les badauds. Il est homme de théâtre, directeur de troupe, mais aussi magicien, joueur, alchimiste, savant parfois, bibliothécaire pour finir. Il raconte sa vie comme nul autre, puis finit par l’écrire. À travers les milliers de pages de l’Histoire de ma vie, réinvention de soi, autofiction comme nous disons aujourd’hui, roman des plaisirs et des rêves d’un Vénitien à la chasse au bonheur, Casanova nous entraîne à travers l’Europe du XVIIIe siècle : celle des cours aristocratiques et des arrière-cours populaires, dans un monde où le jeu est plus important que le travail, la séduction que la famille, le bagout que le savoir. Prisonnier ni du passé ni de l’avenir, il est épris du présent et nous donne une superbe leçon de vie. Un nouveau chapitre de l’histoire du casanovisme s’est ouvert à la fin de 2010 avec l’achat par la Bibliothèque nationale de France de l’ensemble manuscrit resté deux siècles dans les coffres de l’éditeur Brochkaus, en Allemagne. Une édition critique devient possible, elle est confiée à La Pléiade , qui fera mieux comprendre l’aventurier, sans pourtant jamais épuiser les ressources romanesques de son existence. Sa vie s’est déroulée entre réalité et invention, sa postérité s’est étendue entre un texte, toujours mieux connu, et un mythe, toujours déplacé, toujours renouvelé.

10/2011

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Littérature française (poches)

La règle du jeu Tome 4 : Frêle bruit

Avec Frêle bruit, Michel Leiris clôt La règle du jeu. Il a consacré trente-cinq ans à la rédaction d'un ouvrage dont le premier propos est de lier des données tirées de sa vie intime. Ce chercheur obstiné à se regarder lui-même peut affirmer qu'il voulait procéder, pour l'usage de quelques autres autant que pour le sien, à une mise en lumière aussi poussée que possible, à partir de l'échantillon humain qu'il est. Et ce n'est pas seulement par goût mais jugeant qu'en l'espèce l'investigation rationnelle ne pouvait faire plus qu'écarter des ombres que, sans vergogne, il a laissé la poésie primer l'enchaînement logique. Dans ce livre-ci, construit presque musicalement, se mêlent donc à des souvenirs proches ou lointains, et à des idées soit anciennes soit venues chemin faisant, des tentatives plus ou moins expresses d'arriver à des moments de transparence en manipulant le langage pris en soi plus que comme instrument d'un commerce. Aspiration au merveilleux, volonté d'engagement dans la lutte contre les iniquités sociales, désir d'universalisme qui l'a porté à des contacts directs avec des cultures autres que la sienne, telles sont les couleurs qui semblent dominer dans le jeu de cet écrivain, amené par sa conscience aigüe de la marche du temps à essayer maints moyens de conjurer l'horreur dont l'a empli très tôt la perspective de son anéantissement.

03/2001

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Littérature française

La bleue

Peau bleue, cheveux noirs sur les pommettes. Sixième étage. Alice ouvre la fenêtre. L'air est froid. Le brouillard s'accroche aux cheminées, glisse le long des toits de zinc. En bas, dans la rue, des gens marchent. Chacun son allure ; destination inconnue. Alice suit du regard un homme, une vieille dame, une adolescente en blouson de cuir. Elle perd la piste d'ombres qui hésitent devant un passage clouté, regardent à droite, à gauche, traversent. En face, les fenêtres de l'immeuble sont muettes, rideaux tirés. Sans vraiment s'en rendre compte, Alice a enjambé la rambarde. Elle se tient droite sur la corniche de béton, six étages au-dessus du sol. Elle se lâche, regarde ses poignets. Des veines à fleur de peau. Ses doigts ne tremblent pas. Un sang peu oxygéné, disent les médecins pour expliquer cette couleur bleue que le brouillard peine à pâlir. En bas, les gens continuent de passer. Ils ne voient pas Alice en équilibre sous le plafond de nuages. Ils n'entendent pas la chanson que ses lèvres fredonnent pour le vent.

01/2004

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Littérature française

Le dernier voyage d'Emilie

C'est une nuit de fin d'été. La brise vient de se lever, mais la mer est calme au large des côtes corses. Émilie s'en va à la dérive. La lune dépose du bleu sur son visage, l'enveloppe d'un halo pâle. Le voyage touche à sa fin. Elle se reposera bientôt sur un lit de sable, tout au fond. Elle sourit aux vagues, aux étoiles. Loin de là, Léo ne dort pas. Il regarde le ciel. Personne ne la verra plus voler ; lui entend encore le froissement de ses ailes. N. M.

01/2002

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Littérature française

Oeuvres

" J'écris des romans depuis l'âge de quatre ou cinq ans. Revenant du Petit Cours La Fontaine, rue du Ranelagh, un genou légèrement écorché pendant la récréation, j'ai prétendu avoir été attaqué par un loup égaré avenue Mozart. Fort heureusement, j'avais pu le tuer avec un bâton. C'est bien mon premier roman. Faute de savoir écrire, je le parlais. Quatre-vingts ans plus tard, rendons justice à mes parents. Au lieu de se moquer de moi, ce qui, étant donné ma déjà grande susceptibilité, aurait brisé une carrière en herbe, ils feignirent de me croire et répandirent l'histoire dans leur entourage où des cris d'effroi et d'admiration accueillirent mon exploit. J'aurais dû les trouver pas mal crédules et même leur rire au nez, mais, on le sait, la vanité des auteurs est immense et, de toute façon, il est à peu près certain qu'à force d'entendre répéter cette fable, j'ai fini par y croire moi-même. " Michel Déon, Préface, 2006.

09/2006

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Histoire internationale

Les derniers Stuarts

La destinée exceptionnelle de la dynastie Stuart, qui régna sur l'Ecosse puis sur l'ensemble de la Grande- Bretagne et de l'Irlande pendant plus de trois siècles ponctués de drames et de tragédies de toute sorte, a depuis longtemps retenu l'attention des historiens comme l'imagination des poètes et des romanciers. L'ouvrage de Michel Duchein, rempli d'épisodes oubliés et d'anecdotes pittoresques, en transmet l'écho. Pour un lecteur français, la sage des derniers Stuarts évoque leur long exil à Saint-Germain-en-Laye, à Bar-le-Duc, à Avignon, et le rôle joué par les jacobites dont beaucoup se sont fixés dans notre pays et y ont fondé des familles encore existantes. La destinée des derniers souverains offre de plus un intérêt particulier, dans la mesure où elle coïncide avec l'échec définitif, outre-Manche, du modèle de monarchie de droit divin auquel leur dynastie s'était en quelque sorte identifiée. La chute de la maison Stuart est le premier craquement annonciateur de la chute des trônes absolus. C'est donc, autour des cinq ou six derniers Stuarts et en grande partie malgré eux, toute une période charnière de l'histoire de l'Europe qu'illustre ce livre. Que cette aventure dynastique nous mène, en France, de l'aube du règne de Louis XIV à l'apogée de Napoléon Ier fournit matière à bien des réflexions. Peut-être celles-ci ne sont-elles pas sans relation avec l'état de nos deux pays dans l'Europe d'aujourd'hui ?

02/2006

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Généralités médicales

Traité d'hygiène publique et privée. Tome 1

Traité d'hygiène publique et privée. Tome 1 / par Michel Lévy,... Date de l'édition originale : 1850 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2020

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Littérature française

Le Monarque et autres sujets

Le papillon Monarque accomplit une des plus extraordinaires migrations du règne animal sur des milliers de kilomètres et en plusieurs générations. Son sanctuaire d'hivernage a longtemps été un des mystères les mieux gardés de la science des insectes. Le crapaud de nos contrées ne se déplace que de quelques mètres, mais c'est une affaire de vie ou de mort. De même le martinet noir, champion du vol plané toutes catégories, le gnou de Tanzanie, galopeur increvable, parcourent des distances énormes pour se nourrir et se perpétuer. La tortue luth, que les hommes massacrent sur les côtes de la Guyane, alors qu'elle possède seule l'enviable recette de ne pas vieillir, navigue sans boussole à travers les océans. Aucune de ces migrations n'est gratuite ni destructrice, Les animaux ne font pas de tourisme. A l'exception de celui consacré à la puce, la plupart des courts chapitres de ce livre ont paru dans Le Monde au cours de l'été 2000.

08/2001

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Religion

Sans autre guide ni lumière

"Qui tient bon ? J'ai tellement lu et relu ces pages - Dietrich Bonhoeffer, Résistance et soumission, Lettres et notes de captivité -, je les ai tellement recopiées, annotées, collées au mur certains jours comme des sortes d'icônes, paroles dont j'espérais qu'elles puissent être un recours aux jours d'effondrement, je les ai si souvent invoquées comme pour vouloir en faire apprentissage - et la question de savoir, justement, comment soi-même on pourrait tenir bon -, qu'à les lire maintenant ici, à Berlin, dans cet hôtel que j'ai choisi précisément sur la ligne de métro qui conduit à Tegel (où Bonhoeffer fut emprisonné), je ne sais plus : quand tout cela a-t-il commencé ? depuis quand ce livre qui, certains jours, paraissait de lui-même sortir des rayonnages, venir à moi, s'offrir en quelque sorte comme on dit que les ermites reçoivent nourriture des oiseaux ?" Michel Séonnet.

11/2002

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Religion

L'usage des saints

De leur vivant, les saints ne savent pas qu'ils vont être des saints. Un tel péché d'orgueil leur interdirait l'entrée de ce club d'immortels incomparables. Qu'ils soient illuminés par la grâce ou s'avancent dans les ténèbres du doute, qu'ils endurent le martyre ou accomplissent des miracles, ce sont d'abord des mortels, comme nous plongés en ce bas monde et célébrant le Très-Haut. Elus entre les fidèles, ils luttent pour tous. Aussi, quand ils s'élèvent enfin, ils ne s'effacent pas pour autant de notre horizon. Leurs légendes merveilleuses nous accompagnent, leurs noms nous protègent dans l'épreuve, ils écoutent nos prières, du moins l'espérons-nous. En Occident, ils sont des milliers, parfois oubliés. Certains toutefois sont plus vénérés que d'autres, que la mythologie populaire tient pour des " intercesseurs " auprès du Ciel, des passeurs entre le réel et l'impossible. Le calendrier fête ainsi chaque jour leur présence parmi nous et le mystérieux don posthume qu'ils nous accordent depuis l'Au-Delà : l'usage de leur sainteté.

11/2004

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Littérature française

Sarabande

"- Nous sommes au pays des Lumières, dit Fausto". Michel Braudeau.

08/2006

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Histoire de France

Décadence fin de siècle

Les dernières années du XIXe siècle voient triompher la République. Une ère nouvelle commence. À Paris, les expositions universelles de 1889 et de 1900 donnent la mesure du progrès technique et industriel du pays. Mais la victoire des républicains et l'apothéose d'une nouvelle civilisation, urbaine, technique, matérialiste font naître un sentiment profond de décadence. Le mot court comme une traînée de poudre, répété par les intellectuels et repris dans les discours des premiers chantres du nationalisme. Hugo est mort. Barrès est né. Ecrivains, publicistes, journalistes rivalisent de pessimisme sur les temps modernes appauvris par la déchristianisation et hantés par la menace révolutionnaire en ces années de misère sociale. On dénonce les progrès de la société démocratique, que le naturalisme dans les romans a dépeinte dans toute son abjection. Resurgit alors le goût pour le morbide, les sciences occultes, l'érotisme faisandé, le satanisme... Voici venu l'époque des imprécateurs qui haïssent le siècle et annoncent la fin des temps. Décadence ! Ce mot-là est associé en effet à la conviction séculaire, théologique, du grand coup de balai qui jettera le monde dans un abîme apocalyptique, d'où l'on espère voir sortir la régénérescence de l'humanité. Dans cet ouvrage arborescent, Michel Winock explore les peurs, les angoisses, les découragements qui, sous le signe de la décadence, se révèlent également la source féconde d'un renouvellement littéraire et artistique, illustré par de grands auteurs, Barbey d'Aurevilly, Huysmans, Léon Bloy, Octave Mirbeau, Mallarmé, Georges Darien, Pierre Louÿs... La décadence représente aussi bien un état d'esprit et une disposition de l'âme qu'une esthétique.

10/2017

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française N° 614, Septembre 2015

Editorial : La Revue, La littérature et la rentrée littéraire Chronique : Michel Crépu, Artaud et les post-modernes Ouvertures : Antonin Artaud, Lettres inédites Christine Angot, Conférence à New York David Foster Wallace, Quelques remarques sur la dimension comique de Kafka, qui auraient pu être écourtées Contemporains : Grégory Schneider, Didier Deschamps l'obscur Jean-Noël Orengo, En dollars et en français (Premier épisode : Mourir comme Marlowe)Linda Lê, La vie par effraction (Rodanski, Prevel, Giauque)Entretien : Eugène Savitzkaya - Michel Crépu, Une rencontre avec Eugène Savitzkaya Eugène Savitzkaya, Fragments pour un Pinocchio dionysiaque Arts : Magali Lesauvage, Michel Leiris, dans le miroir Alexandre Mare, Physique de la poésie. Le muséum Emmanuel-Liais de Cherbourg Document : Ioanna Kohler, Un aperçu des prix littéraires aux Etats-Unis Notes de lecture : Nathacha Appanah, Elena Costa, Daniel Avner a disparu (Ed Gallimard) Stéphanie Cochet, Thomas B. Reverdy, Il était une ville (Ed Flammarion) Gaëlle Flament, Nicolas Fargues, Au pays du p'tit (Ed P.O.L.) Renaud Pasquier, Tristan Garcia, 7 (Ed Gallimard) Nicolas Mouton, Vincent Almendros, Un été (Ed de Minuit)

09/2015

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française N° 613, juin 2015

Editorial : La Revue, Le rendez-vous numérique Chronique : Michel Crépu, Ronde de nuit Ouvertures : Mario Vargas Llosa, Boccace sur scène Marie Darrieussecq, Rousseau et le petit chat Jean-Luc Hennig, Dassoucy corps burlesque Contemporains : Jakuta Alikavazovic, Nos visages Célia Houdart, Paul Klee et Monsieur La Mort Frédéric Verger, Le dernier rêve de soeur Claire Entretien : Raphaëlle Bacqué ; Michel Crépu, Richard Descoings, alias Richie (entretien) Arts : Anish Kapoor ; Judith Oriol, Anish Kapoor, roi de Versailles (entretien) Alexandre Lenot, Neil Young, l'enfant roi Documents : André Malraux ; Nicolas Mouton, André Malraux répond aux jeunes. Entretien inédit présenté par Nicolas Mouton Rémi Mathieu, Figures de la femme dans la poésie chinoise ancienne Notes de lecture : Renaud Pasquier, Olivier Cadiot, Providence (Editions P.O.L.) Réginald Gaillard, Anna Akhmatova, Secrets de fabrication. Derniers cycles (Ed. Harpo &) Judith Oriol, Ambai, De haute lutte (Ed. Zulma).

06/2015

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Critique littéraire

La forme des jours. Pour une poétique du journal personnel

Qu'entend-on par journal personnel en ce début de XXIe siècle, à un moment où le genre connaît un développement sans précédent ? Quels sont, du Journal de Stendhal au Mausolée des amants d'Hervé Guibert, les caractères de ces textes, qu'on les appelle journaux intimes, journaux littéraires, journaux de voyage, journaux de guerre... ? Tenter de répondre à cette question, c'est d'abord rencontrer la figure du diariste, source et objet du discours personnel, en retrait du monde et penché sur ses propres profondeurs, développant le discours qu'il ne tient pas devant autrui. C'est ensuite lire les notes quotidiennes comme autant de saisies de l'instant et de jalons du passage du temps, qui font du journal une " espèce d'histoire ", un récit apparemment sans structure, disparate et bigarré. C'est encore poser la question de la destination, ou plus précisément de la figure de lecteur que le texte pose ou présuppose : comment le diariste, qui affirme souvent n'écrire que pour lui-même, prévoit-il, voire met-il en place une lecture extérieure ? C'est enfin s'interroger sur le statut du genre : quelle littérarité le journal peut-il se voir reconnaître, par renversement des valeurs littéraires ? Car, finalement, décrire le journal, c'est se demander ce que peut être une littérature intime. Et c'est se demander ce qu'est la littérature.

01/2006

ActuaLitté

Dictionnaire français

Le livre des devises. Ou se trouvent colligées, traduites et illustrées 1583 devises d'Occident et d'ailleurs

Près de 1 600 devises se trouvent rassemblées dans cette anthologie savante et ingénieuse. Familiales ou individuelles, guerrières ou amoureuses, chevaleresques, morales, politiques, ces sentences sont de véritables poèmes de quelques mots, qui composent un répertoire alliant la qualité des sources à la richesse d'une information attrayante. Son objectif n'est pas seulement d'offrir une référence enfin fiable aux amateurs d'histoire ou de généalogie (qui ne manqueront pas d'y faire de précieuses découvertes), mais de composer un recueil littéraire. C'est pourquoi cet ouvrage, qui se distingue par l'inclusion de devises extra- européennes ou romanesques, convaincra peut-être le lecteur qu'il est possible de renouveler une antique mode en suivant le conseil de Mme de Genlis : " Je voudrais que l'usage de prendre une devise fût universel. Chaque personne, par sa devise, révèle un petit secret ou prend une sorte d'engagement. "

10/2009