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Olof Palme prize

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Livres 3 ans et +

La boîte rouge

Luna arrive en vacances chez son Grand-Père. C'est le seul Naskapi qui, l'été, dort dans un tipi. Maikan a beaucoup voyagé. Il a tant d'histoires à raconter. Ce matin, le facteur lui apporte une lettre de son meilleur ami, celui avec qui il a fait le tour du monde. Grand-Père veut absolument lui faire parvenir une mystérieuse boîte rouge le plus vite possible. Mais le facteur est déjà parti. « Prends mon vieux cheval, dit Grand-Père à Luna, je t'en prie, cours plus loin que très loin jusqu'à la très grande ville. L'adresse est écrite. Partout, tu seras mes yeux. Même sans être là, je te protégerai.

11/2016

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Actualité politique France

Emmanuel le hardi

"? Jadis, les rois de France étaient souvent affublés d'un surnom. Pour le président Macron, Emmanuel le Hardi semble le plus appro­prié. On aurait pu envisager aussi bien un Emmanuel le Téméraire, tant son exercice du pouvoir se déroule sous le signe du risque perpétuel et des tensions permanentes. Mais qualifier le jeune président de "? hardi ? " semble plus juste. Avec son courage et son énergie. Avec ses fautes et ses bourdes. Déterminé à réformer, donc en sursis perpétuel. Hardi. ? " Alain Duhamel Figure de la presse française, Alain Duhamel est aujourd'hui éditorialiste à BFMTV. Il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages dont Journal d'un observateur disponible chez Points.

03/2022

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Stigmatisés

Padre Pio. Témoin de l'amour crucifié

Cette biographie, qui se lit comme un roman, nous propose une véritable rencontre avec l'un des plus grands saints et mystiques du xxe siècle : Padre Pio. De son enfance pauvre dans les Pouilles à la construction d'un des plus performants hôpitaux d'Europe, en passant par des mises au placard ordonnées par des responsables de l'Eglise elle-même, nous découvrons l'incroyable histoire de celui qui ne voulait être " qu'un frère qui prie ". En s'appuyant sur ses écrits, les auteurs nous dévoilent les secrets de sa vie spirituelle : passionné des âmes, passionné du Christ, il contempla si profondément les mystères de l'amour crucifié qu'il finit par lui ressembler.

02/2023

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Autres collections (9 à 12 ans

Elisabeth, princesse à Versailles Tome 22 : Une dangeureuse promesse

Angélique et Mme de Mackau sont folles de joie, elles vont enfin pouvoir quitter le Grand Commun, où elles souffrent du froid et du bruit. Un logement, grand et bien situé, leur a été accordé ! Toutes deux déchantent cependant en découvrant ledit appartement... Mais elles n'ont guère le temps de s'apitoyer : un cri les attire soudain, Théo, Guillaume, Colin, Elisabeth et elles, au grenier. Là-haut, un homme vient de tomber d'une échelle, et agonise. Il prie les jeunes gens de retrouver pour lui une boîte, et de sauver un certain Evrard. Deux requêtes bien énigmatiques, mais Elisabeth s'y engage. Une promesse est une promesse, surtout quand on est une princesse !

03/2022

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Thrillers

Elle n'avait pas dix ans

Qu'est-il vraiment arrivé à la petite Evelyn McCreery ? Dix-neuf ans plus tôt, dans une petite communauté rurale du sud de l'Australie, la soeur jumelle de Mina McCreery, Evelyn, a disparu. Ni les médias ni même les plus fervents amateurs de faits divers n'ont réussi à résoudre cette affaire. Hantée par l'absence de sa soeur, Mina vit désormais seule dans la ferme familiale, brûlée par le soleil et balayée par les vents. Un jour, Lane Holland, un détective privé, surgit dans la vie de Mina et lui propose d'enquêter pour découvrir enfin la vérité. D'abord méfiante, la jeune femme finit par accepter. Mais quelles sont les véritables motivations de Lane ? Convoite-t-il seulement la prime qui n'a jamais été versée ou bien ses raisons sont-elles plus sombres ? Pour les fans de Canicule de Jane Harper et d'Evie de K. L. Slater. Intense et addictif, Elle n'avait pas dix ans dépeint les répercussions violentes d'un traumatisme, lorsque les tragédies personnelles sont exposées au grand jour. Son saisissant dénouement rappelle qu'il n'est jamais trop tard pour faire éclater la vérité. " Si vous aimez les livres de Jane Harper, vous adorerez celui-ci. " Kayte Nunn " L'un des meilleurs premiers romans de l'année. Shelley Burr est la nouvelle étoile montante du roman noir australien. " Chris Hammer " Un thriller extrêmement puissant avec un décor frappant planté dans l'Australie rurale et des personnages aux fêlures fascinantes. " Allie Reynolds " Elle n'avait pas dix ans trace sa propre voie. Ce drame saisissant possède toute l'énergie d'un podcast de true crime avec une galerie de personnages blessés que vous avez désespérément envie de protéger. Une trame complexe et palpitante d'intrigues étroitement tissées. La prose dépouillée de l'autrice fait écho aux terres arides, tandis que les descriptions vous entraînent dans une ville qui vous paraît si familière que vous pourriez entrer dans le pub, tirer un tabouret et commander une bière. Il en résulte un récit si plausible et terrifiant qu'il vous hante. " Australian Women's Weekly " Véritable page-turner, Elle n'avait pas dix ans plaira aux fans de Jane Harper, Christian White et Chris Hammer. " Books+Publishing " Le meilleur thriller situé dans l'outback. " Readings " Le premier roman de Shelley Burr est des plus prometteurs... Chaudement recommandé. " Readings " Un premier roman stupéfiant et élaboré avec maîtrise, ayant pour toile de fond la chaleur et l'isolement de l'outback australien. " Dinuka McKenzie " Du roman noir à son plus haut niveau. " Mark Brandi " Shelley Burr déploie une acuité psychologique aiguë, créant un examen nuancé des enjeux engageant la réputation et les émotions dans une enquête criminelle. " Canberra Times " Le livre le plus brûlant de l'hiver 2022. " Her Canberra " Evocateur, brutal et parfois provocant... L'intrigue est complexe, rigoureusement construite et vous incite à continuer non seulement de lire, mais aussi de spéculer, jusqu'à la dernière page. " Good Reading

03/2023

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Science-fiction

Camp Zéro

Amérique du Nord, 2049 : les températures atteignent des niveaux intolérables, l'industrie pétrolière s'est effondrée et chaque enfant est doté d'un implant lui permettant de rester connecté en permanence. Les plus fortunés habitent dans la Cité flottante, une île artificielle, tandis le reste de la population continentale lutte pour survivre. Embauchée comme hôtesse dans un club très privé de la Cité, Rose pense se diriger enfin vers un avenir meilleur. A White Alice, une station de recherche datant de la guerre froide, des combattantes hautement qualifiées mènent une mission de surveillance climatique. Mais les termes de cette mission deviennent de plus en plus étranges au fil du temps... Dans le Grand Nord canadien, Camp Zéro se construit peu à peu. Profitant d'un climat encore vivable, cet endroit doit marquer l'avènement d'une nouvelle communauté, d'une nouvelle façon de vivre. Pour Grant, c'est l'occasion d'expier le sinistre héritage de sa famille. Chacun suivant ses propres objectifs, à qui faire confiance ? Accepter l'amour pourrait-il s'avérer le choix le plus radical ? Palpitant, captivant et d'une inquiétante clairvoyance, ce roman déjà acquis dans une dizaine de pays et bientôt adapté à l'écran parle du monde que nous avons bâti et du chemin qui reste à parcourir. " Un récit audacieux et habile. Situé dans un avenir proche, il entre en résonance non seulement avec notre présent mais aussi avec de grandes questions liées à la condition humaine : migrations, poids du passé, catastrophes climatiques, inégalités de genre, construction de soi. Page après page, la prose de Sterling brille d'inventivité. Une oeuvre importante. " Ha Jin, La Longue Attente " Une féroce évocation des effets dévastateurs du réchauffement climatique. Tour à tour terrifiant et fascinant, un roman qui rappelle Blade Runner voire Mad Max pour l'intensité du récit et la volonté de survivre à tout prix, avec en prime une description réjouissante de la force des femmes. " Erica Ferencik, Girl In Ice " Passionnante histoire de survie dans un monde de ravages climatiques, Camp Zéro explore un avenir où se côtoient à parts égales fureur et résilience. Ce remarquable premier roman transporte le lecteur dans un paysage gelé où éclatent conflits de classes et de genres, et où les femmes ne doivent compter que sur leur propre force pour survivre. Ce récit puissant et visionnaire hantera l'esprit du lecteur bien après la dernière ligne. " Laura Maylene Walter, Body of Stars " Dans ce tour de force à la fois terrifiant et captivant, Michelle Min Sterling réécrit les réalités de notre présent, les dangers qui nous guettent et le destin qui nous attend, à travers une bouleversante histoire de loyauté, de trahison et, au final, d'amour. Les rebondissements, sombres ou lumineux, ont entretenu parfois ma fureur, parfois mon espoir, mais m'ont surtout tenue en haleine jusqu'à la dernière ligne. " Nancy Jooyoun Kim, The Last Story of Mina Lee

04/2023

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Littérature étrangère

Lettres choisies, 1940-1977

De l'exil américain au triomphe international, ce livre invite à suivre, tout au long d'une vaste sélection de lettres, le cheminement de l'auteur de Lolita - itinéraire professionnel dans les échanges avec ses éditeurs ou des amis comme Edmund Wilson ou Katharine A. White, rédactrice du New Yorker, ou bien intime dans le courrier adressé aux divers membres de sa famille et en particulier à Véra, sa femme, et à Dmitri, son fils. [...] Cette correspondance révèle la relation entre l'oeuvre et l'homme. L'entomologiste qui obtient un poste de chercheur au Museum of Comparative Zoology de Harvard en 1942 manie les mots comme les papillons, avec la même rigueur scientifique, la même curiosité et la même persévérance. Le professeur de littérature de Cornell University pose un regard original et créatif sur les auteurs qu'il enseigne, ce qui ne l'empêche jamais d'être critique, ni d'avouer une passion immodérée pour quelques grands maîtres, comme Tolstoï. Le succès venu, Nabokov s'installe en Suisse où il écrit les chefs-d'oeuvre que sont Feu pâle et le magistral Ada. Document exceptionnel, ces Lettres choisies résonnent des conceptions personnelles de Nabokov, partisan d'une littérature parodique, baroque, et forment un véritable autoportrait, riche, coloré comme les reflets diamantés de son art inimitable.

02/1992

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Littérature étrangère

Paola

"Soudain une jeune femme apparut en haut des marches, adossée à la fenêtre, avec la pluie qui frappait violemment les vitres et, à l'arrière-plan, les sommets embrumés. Aucun doute, c'était Paola, la star des bals du Westmorland. Bien qu'elle fût en contre-jour, elle me fit d'entrée beaucoup d'effet : elle était brune, svelte avec pourtant quelques rondeurs, l'allure souple, élancée et féline des Italiennes. [...] Comment la qualifier ? Elle avait du style. Du chic. On ne peut pas dire qu'elle était belle - des lèvres rouges, pulpeuses, un petit nez, le teint pâle, les yeux noirs - mais elle avait une sorte de grâce, à la fois naturelle et sophistiquée [...]. C'était saisissant ; elle contrôlait si totalement la situation que j'en arrivais à me sentir un provincial maladroit en présence d'une femme du monde." Est-elle vraiment des leurs ? Les Godavary, à vrai dire, ne forment pas une famille très unie. C'est plutôt un commun désir de fuite, une lâcheté sournoise qui les rassemblent... Paola, issue du remariage du défunt Noble Godavary avec une étrangère, préfère pour sa part tenir fermement les rênes du destin, quitte à se débarrasser de toute contrainte familiale - ce que les dernières volontés de son père vont lui permettre de faire, d'éclatante façon.

10/2009

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Actualité et médias

La galaxie Trump. L'empire du chaos

Au-delà des soubresauts quotidiens d'une présidence erratique, ce livre dresse le portrait d'une Amérique déchirée entre la résistance et la fascination pour ce personnage déroutant qu'est Donald Trump. Partez pour une visite guidée des "lieux saints" du trumpisme auxquels Olivier O'Mahony a pu accéder et rencontrez les acteurs-clés de ce film bien réel qui ressemble davantage à une série de téléréalité. L'auteur a dîné à quelques mètres de Trump dans son domaine de Mar-a-Lago, pompeusement appelé "Maison Blanche d'hiver", à Palm Beach. Il a passé de longues journées à la Maison Blanche où il a pu observer de près le chaos et l'impréparation. Il a visité le domaine de Bedminster avec l'un des proches amis de golf du président et multiplié les interviews au cours de ses reportages pour Paris Match avec des soutiens et des ennemis du nouveau président : Steve Bannon qui dirigea sa campagne, James Comey, viré de la tête du FBI par Trump, George Papadopoulos par qui l'investigation russe a commencé, et bien d'autres. Sous forme de récit, épisode par épisode, riche en anecdotes et témoignages inédits, plongez dans les coulisses de la présidence Trump, depuis sa déclaration de candidature du 16 juin 2015 jusqu'aux Midterms de novembre 2018.

10/2018

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Littérature française

Les enquêtes de Monsieur Proust

C'est à la fin de 1906, à Versailles. Je suis minuscule (j'ai dix-sept ans mais l'air d'en avoir treize), je gagne ma vie comme coursier. Un jour, le portier d'un grand hôtel me demande de retrouver un cornet qu'un riche client a perdu. Je me dis qu'il doit s'agir d'un sourd, je monte à sa chambre et frappe avec force, on m'ouvre. J'attendais un vieillard, je vois un homme encore jeune, mal rasé, pâle et inquiet. Il se penche vers moi et me dit d'une voix plaintive : "Pourquoi frapper si fort, mon enfant ? - Je ne suis plus un enfant, Monsieur, je frappe fort parce que vous avez perdu votre cornet. - Mon cornet ? Quel cornet ? - Votre cornet acoustique, Monsieur." Monsieur Proust, c'était lui, pousse un cri aigu, court se rouler sur un canapé couvert de papiers et de journaux. Il râle, gémit, va s'étouffer, j'ai peur. Non, il rit, je l'imite. Il est écrivain, il n'a pas quarante ans, je n'en ai pas vingt, ni lui, ni le gamin que je suis, ni personne ne peut imaginer le futur, pour le moment nous rions. Nous suffoquons ensemble, nous sommes heureux, le temps de ce qu'il appellera toujours "nos secrètes enquêtes" a commencé.

03/2014

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Littérature française

La voix du souvenir

"Le visage de l'homme qui la regarde par la fenêtre avant de la Caravelle est doux, pâle. Mon Dieu qu'il est beau ! Florine susurre plusieurs fois cette phrase, incapable de parler à haute voix. Les lèvres de l'homme crient maintenant à travers la vitre. Vous allez bien mademoiselle ? Elle écoute cette voix étouffée, elle regarde ce visage, muette. Dites, vous allez bien ? répète la voix. Le type commence à douter. Il gueule. Elle sourit. Elle lui sourit. Vous êtes sûre ? " La voix du souvenir est, d'abord, une histoire d'amour. C'est aussi une histoire de rencontres : un pendu haut perché, des collabos de la Seconde Guerre mondiale, un proxénète presque honnête, une femme têtue et entêtante, des nonnes et des curés complices, des prostituées haïtiennes, des truands de tous calibres, ou encore un milicien encombrant et son trésor planqué chez des Carmélites lémaniques. Ce roman, sensible et puisant, nous rappelle que les souvenirs jouent souvent avec nos fantasmes. Guy-Olivier Chappuis est un journaliste suisse. Pendant une quinzaine d'années, il travaille dans la presse écrite (rubriques régionale, sportive, nationale et économique) avant d'être engagé à la RTS - Radio Télévision Suisse -, le service public audiovisuel romand. En 2016, il publie son premier roman, Sous le Viaduc, aux Editions des Sauvages, à Genève. Aujourd'hui, il signe avec La voix du souvenir son deuxième ouvrage.

02/2021

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Poésie

A la croisée des brides

Dans un pays de longue neige et de vents, "qui ne cesse/depuis des siècles/d'adhérer à la loi des chevaux", une voix s'élève, attentive et douce - et toujours d'une grande justesse. C'est l'occasion d'un recueil intense où il appartient à la poésie de faire le récit d'un don rare, d'une transmission, de dire la passion qu'inspire et nourrit une jument au "regard noisette", qui finira par s'en aller, emportant avec elle une fillette venue d'ailleurs, écorchée par la vie, mais qui aura pu, grâce à elle, renaître à la confiance "dans l'intuition d'un lien" promis à grandir et durer. Tout se sera passé "à la croisée des brides", au gré de chevauchées défiant la pâle mélancolie des saisons. Dans l'intervalle, la jument aura comme amoindri l'exil de la poétesse, l'ouvrant à l'usage de sa " nouvelle terre ", l'aidant à délier "l'entrelacs des effrois". Elle l'aura instruite aussi de ce qu'"être va plus loin", là " où bruit l'inaccompli ", avant de la laisser délivrée "de tout achèvement". Françoise Matthey nous offre ainsi ce que, dans l'élan d'une lecture heureuse, je tiens pour être, à ce jour, son livre le plus intimement accompli. Pierre-Alain Tâche

11/2016

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Histoire de la musique

La musicalité des images au Moyen Age. Instruments, voix et corps sonores dans les manuscrits enluminés (XIIIe-XIVe siècles)

Par les images, la musique est figurée de façon inventive et étonnante dans les manuscrits enluminés entre le XIIe et le XVe siècle, principalement en France et en Angleterre. C'est cette capacité d'invention des enlumineurs à rendre visible ce qui est invisible, à savoir les sons des instruments et les voix des chanteurs, qui retient l'attention. La démarche consiste à se fonder sur les cadres généraux de formation et de pensée des lettrés de l'époque : les arts libéraux et la théologie. A partir de cette culture savante commune, ce livre cherche comprendre les différents procédés visuels élaborés par les "concepteurs d'images" pour faire voir et entendre "la musique" sur le support matériel et culturel particulier du manuscrit. Dans la société médiévale, le verbe et l'image sont aux fondements théologiques et anthropologiques du corps et de pâme. Cette étude postule alors que les images du roi David, des jongleurs, des fous, des bêtes, des hybrides, participent d'une double représentation culturelle et morale : celle du statut social des "gens de savoir", initiés à la musica, concepteurs des livres et des images à l'usage des clercs, laies es/ou nobles cultivés ; celle du but ultime des savoirs des lettrés, et donc des livres enluminés : la conversion des moeurs par la discipline des corps en vue du salut des âmes.

05/2021

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Littérature étrangère

Athéna

" Quand je suivis cette (ô combien !) parfaite étrangère, je n'avais pas d'autre idée en tête que de savoir où elle allait. [...] Elle portait une robe noire à manches courtes et des talons ridiculement hauts sur lesquels elle marchait d'un pas chancelant mais rapide, son sac serré contre son sein, son cou mince projeté vers l'avant et sa tête baissée, de sorte qu'à chaque claquement de ses talons, elle semblait contempler le bord d'un précipice béant. Très pâle, avec une frange de cheveux noirs coupés au carré (ma Lulu !), des épaules étroites portées haut et des jambes très fines... sous le soleil de cette journée chaude, elle était étrange dans tout ce noir... une veuve de fraîche date se rendant chez le notaire pour la lecture du testament. " Morrow, historien de l'art, accepte d'authentifier huit tableaux de maître d'une provenance obscure. Dans la maison presque vide qui les abrite, il rencontre une mystérieuse femme brune, A. Tous deux vivent une passion violente, aussi violente que les scènes mythologiques des tableaux, illustrant un désir meurtrier. Mais dès qu'ils ne sont plus seuls, A. disparaît, comme si elle avait jailli d'une toile pour se jouer de Morrow... Mi-conte philosophique, mi-polar, un puzzle brillant sur la confusion de la vie et de l'art.

10/2005

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Sciences historiques

Les années Beauvoir, 1945-1970

Emancipation des femmes, liberté sexuelle, contraception : les libertés que revendique Simone de Beauvoir en 1949, dans Le Deuxième Sexe, paraissent bien scandaleuses. En ces années de guerre froide, chaque camp se veut le défenseur de la morale et de la famille. L'égalité des hommes et des femmes a certes fait un grand pas au lendemain de la guerre, mais elle s'efface devant le rôle de mère, dans les textes de lois comme dans les esprits. Les féministes font bien pâle figure face aux dynamiques associations de femmes catholiques qui se mobilisent pour le retour de la femme au foyer, ou aux communistes qui s'opposent à la contraception. Une nouvelle génération de femmes commence cependant à s'interroger sur les possibilités de cumuler vie familiale et vie professionnelle, sous l'égide d'une poignée de personnalités. Cette mouvance associative surgit sur la scène publique au milieu des années 1950, lorsque le Planning mène une vigoureuse bataille pour la contraception. Peu à peu, les idées du Deuxième Sexe font leur chemin. " Nous sommes enfin sorties du Moyen Age ", s'exclame bientôt Clara Malraux. La femme est " démystifiée " par Betty Friedan. Mais, selon d'autres, elle reste la " dernière esclave ". Il faut attendre 1970 pour que les militantes du MLF mènent de nouveaux combats pour la libérer.

02/2000

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Encyclopédies de poche

Robert Doisneau. "Pêcheur d'images"

Un baiser à l'Hôtel de Ville, des gamins turbulents, des ouvriers à l'usine, des gens du monde, des anonymes, des portraits de Picasso, de Tati... Robert Doisneau (1912-1994) est surtout connu pour ses photographies gaies, spontanées, poétiques de Paris et de sa banlieue. Mais ses soixante ans de vie de photographe vont bien au-delà, avec près de 500000 images produites. On a pu qualifier le regard de Robert Doisneau de reportage humaniste, réalisme poétique, humour tendre..., mais au fond, aucune catégorie n'est parvenue à définir la richesse et la diversité de son oeuvre. Une piste cependant : il s'est situé lui-même comme un "pêcheur d'images" par opposition aux photographes "chasseurs". En effet, pour Quentin Bajac, le style de Doisneau, c'est avant tout la recherche d'une certaine simplicité, d'une immédiateté et d'une économie de moyens : une volonté de ne pas se disperser, pour demeurer toujours en alerte, léger, mobile et à l'affût du monde. De ses dessins de jeunesse à ses agendas personnels, des reportages sur la libération de Paris aux soirées mondaines pour Vogue, des illustrations pour La Vie Ouvrière aux commandes de Life, des tatoués aux enfants de banlieue, des rues de Paris aux cygnes de Palm Springs, 120 documents pour aborder l'oeuvre de Doisneau.

02/2012

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Littérature française (poches)

Célébrations

" Il n'est rien de tel que l'admiration... Celui qui n'est pas capable d'admiration est un misérable. Aucune amitié n'est possible avec lui, car il n'y a d'amitié que dans le partage d'admirations communes. Qu'est-ce qu'une caresse ? C'est un effleurement qui prend possession de la matière profonde. Le rite bien français des vacances au bord de la mer constitue un voyage initiatique dont nous portons tous la marque. On peut dire que l'océan - son mystère, son infini, sa grande vie solitaire sous le ciel changeant -, c'est la métaphysique à la portée d'un enfant de sept ans. Le genou, bielle à la fois simple et complexe, dure et fragile, offensive et vulnérable est l'articulation clef d'où partent l'effort, l'essor, l'élan... Et il ne faut pas oublier l'envers du genou, sa face postérieure, le jarret exactement, cette gorge tendre, pâle et moite où s'inscrit un H majuscule. Au commencement, il y a la fadeur. Chaque civilisation se définit par une nourriture de base substantielle et fade désignée par un mot de trois lettres. Ce sont : le blé pour l'Occident, le mil pour l'Afrique et le riz pour l'Orient. Elles sont toutes les trois dépassées par un quatrième élément - également de trois lettres et d'une fadeur absolue : l'eau. "

10/2000

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Littérature française

Le portrait d’Isis

Isis est une jeune femme dont l'enfance reste auréolée de mystères incompréhensibles. Elle veut vivre, cependant, avidement. Malgré sa colère, sa rudesse et son caractère fantasque, elle possède un étonnant charisme et exerce une forte attraction sur son entourage. Elle vivra d'étranges aventures en Ecosse où son destin semble l'attirer. Pourtant, le véritable voyage qu'elle entreprend n'est pas celui qu'on croit... "... A vingt mètres de l'obstacle, il comprit enfin de quoi il s'agissait et ouvrit la bouche... Devant lui était échoué un corps de femme sans vie ! Il avait déjà vu des cadavres en quelques occasions particulières mais jamais en pleine campagne alors que rien ne l'y préparait... Il eut une brève pensée, inhabitée, pour sa réunion avec les peintres puis gara la berline sur le bas- côté avant d'en couper le moteur. Il resta immobile un instant, hébété entre ses pensées et cette nouvelle vision, puis sortit au soleil mourant examiner sa trouvaille. Le visage du cadavre était très pâle malgré la dorure du couchant qui lui faisait un diadème sur le front mais à part quelques contusions, salissures et déchirures légères d'origine naturelle, probablement provoquées par des ronces, il semblait frais. Il s'accroupit, déposa un doigt sur le front blanc et ne put s'empêcher d'esquisser une caresse légère sur la joue... "

09/2018

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Littérature française

Mali sable et sang

""C'est un fils", dit une des femmes en désignant un petit tas de chiffons posé sur le sable à côté du buisson. Elise, stupéfaite, voit le tissu palpiter doucement... Une femme le soulève en souriant : le bébé est nu, il essaie d'ouvrir les yeux ; son teint est encore rose pâle, sans les pigments d'un futur homme du désert... " Lors d'un voyage au Mali, l'auteur découvre, au-delà de la diversité des paysages, des peuples et des cultures, la richesse des rencontres avec les gens de tous les jours, ceux des villes, des villages, de la brousse, du fleuve ou du désert. Un Targui lui offrira pudiquement son histoire et restera gravé dans son coeur. Sable des dunes, des berges du fleuve, des pistes et des rues, sang de la naissance, de l'excision, des guerres, des révoltes et des attentats, au fil du récit, des scènes de la vie et des anecdotes, les temps se mêlent. Temps du voyage, de l'écriture et de l'histoire. Née à Neuilly-sur-Seine en 1946, Elise Dorsière, après des études universitaires à la Sorbonne, enseigne les lettres classiques au lycée de Créteil, puis en Haute-Savoie. Depuis 2006, elle s'adonne au plaisir désintéressé de lire et d'écrire. Mali Sable et Sang, inspiré de sa propre histoire, illustre sa curiosité des peuples et des cultures du monde.

12/2018

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Photographie

Le Christ au miroir de la photographie contemporaine

Un teint pâle, un nez fin, une petite bouche, des cheveux longs et clairs, une courte barbe et une moustache ; ce sont les traits de la physionomie généralement donnés à la figure de Jésus. Mais à quoi ressemblait-il ? Ou plutôt à quoi ressemblerait-il aujourd'hui ? En réunissant un ensemble exceptionnel d'oeuvres photographiques de ces trente dernières années, cet ouvrage analyse la diversité des visages du Christ. Souvent visage de l'artiste lui-même, de ses préoccupations personnelles, de ses revendications et engagements politiques et sociaux, la figure christique, installée dans un cadre profane, sortie des églises, est transformée, adaptée, redéfinie, pour faire de cette icône l'alter ego de l'artiste, et plus encore son porte-parole. Ces visages du Christ reflétés par le miroir de la photographie contemporaine sont des visages discursifs, ils parlent, ils ont à dire. Le présent ouvrage propose une étude de ces oeuvres photographiques et de leur contexte et soulève les enjeux et les scandales provoqués par ces interprétations profanes. De la Suisse à la Nouvelle-Zélande, des Etats-Unis à la Chine, en passant par la France, l'Angle- terre, la Suède, le Mexique, l'Afrique, le Japon ou la Russie, l'auteure réunit pour la première fois un corpus iconographique encore jamais étudié et invite à découvrir et à mieux comprendre les différents visages que peut incarner le Christ aujourd'hui.

05/2016

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Littérature française

Les petits bonheurs de Sophie

La petite fille qui voulait attraper la lune … La petite fille appuie son front contre la vitre. Elle souffle sur le carreau, et dessine du doigt un papillon avant que le givre ne disparaisse. Les soirs de beau temps, le soleil couchant, fatigué, en fait voir de toutes les couleurs à l'hiver. Le grand toit de neige, tout là-haut, retient le rose pâle des derniers rayons. Plus tard encore, la dernière lumière du jour se grisera d'or et de pourpre. Sophie guette le crépuscule, ce mot compliqué que lui a expliqué son grand-père. Les cimes se glacent d'un blanc laiteux, la grande nuit grignote lentement le ciel, puis le dévore. Voici venue l'heure où les anges gardiens se penchent sur les étoiles. Parfois, l'une d'elles se détache et file, et plonge dans le noir. Un petit enfant est né, une lampe s'allume, qui perce l'ombre inquiétante de la forêt. La lune bondit par dessus les grands arbres, pleine, ronde, éclatante comme un soleil de nuit. On dit qu'un lapin a essayé de l'attraper au vol, mais la lune l'a mangé tout cru. On voit encore les grosses tâches sombres de la peau du pauvre lapin, collée à la face blanche de l'astre.

10/2016

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Littérature étrangère

Moi, Cheeta. Une autobiographie Hollywoodienne

Quand Cheeta prend la plume pour raconter ses mémoires, il est le plus vieil animal de cinéma vivant (76 ans et des poussières...) : pensionnaire d'une maison de retraite de luxe à Palm Springs (Californie), il a entamé une carrière de peintre abstrait, mais n'a rien oublié de son enfance dans la jungle africaine ni de sa carrière à Hollywood. Devenu une star dès le premier Tarzan (1934), Cheeta porte un regard caustique et sans concession sur Hollywood, dont il va rendre compte des moindres travers. Ses années de gloire, les potins des stars, les studios et leurs moeurs dissolues, son addiction à l'alcool ou à la drogue (sa première banane lui rappelle a posteriori sa première dose de cocaïne). Drôle, léger, rythmé, divertissant, c'est le Hollywood Babylon de Kenneth Anger vu par un singe. Cette saga est aussi le récit d'une "ascension sociale", avec son lot d'amertumes, de cruautés et d'humiliations, subies par un enfant perdu qui restera toujours un parvenu (troublant parallèle entre le singe et l'acteur Weissmuller, unis par une amitié quasi amoureuse !) L'auteur de cette fresque caustique sur les rapports hommes-animaux, dans la lignée de Vercors (Les Animaux dénaturés) ou de Roy Lewis (Pourquoi j'ai mangé mon père) parvient même à faire oublier qu'il s'agit des paroles d'un singe !

03/2015

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Histoire des mentalités

Les animaux vont en enfer. Religions et humanismes face aux animaux

"Un éternel Treblinka", cette terrible métaphore forgée par un Juif, dénonce l'univers concentrationnaire dans lequel vivent et meurent chaque année d'innombrables bêtes. Les fermes où sont confinés des millions de vaches, de cochons, de poules et de lapins, les abattoirs où ces animaux périssent, gazés, percutés, dépecés, dans des conditions épouvantables, les filets où agonisent des milliards de poissons, victimes de la surpêche, ne sont pas une pâle image des camps de la mort nazis, ils en sont l'exacte reproduction. Face à ces animaux, que nos pratiques alimentaires modernes condamnent à des conditions de vie et de mort infernales, quelle est la responsabilité de nos religions et de nos humanismes ? C'est cette question que ce livre pose : comment notre humanité, après trois millénaires vécus sous leur houlette, en est arrivée à organiser une telle descente aux enfers. La possibilité d'arriver au bonheur est spécifiquement humaine, pensent la plupart d'entre nous, et les animaux n'existent que pour nous fournir les ressources nous permettant d' y arriver. Tous pourtant ne partagent pas ce point de vue, et certains s'indignent devant le sort que nous leur faisons subir. "Indignez-vous ! " disait récemment dans un pamphlet Stéphane Hessel. C'est ce que propose ce livre avec des associations et des auteurs de plus en plus nombreux.

03/2021

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Littérature française

Contes. Tome 2

Je me préparais à sonner au presbytère, quand la porte s'ouvrit. Je dus m'effacer pour livrer passage à une femme en deuil qui sortait. Elle me parut très pâle sous son voile de crêpe anglais, mais il me fut impossible de distinguer ses traits. D'ailleurs, elle passa rapidement, reconduite par le curé jusqu'à la voiture - une vieille calèche de campagne attelée d'un gros percheron - qui stationnait à la porte. - Ainsi, monsieur le curé, c'est bien entendu comme cela ? Voyons, nous n'avons rien oublié ? - Je ne crois pas, madame la marquise. - Faudra-t-il vous envoyer quelqu'un de la ferme pour vous aider, monsieur le curé ? - Merci, merci, madame la marquise... Gaudaud, mon sacristain, est habitué... Je l'emmènerai. - Eh bien ! au revoir, monsieur le curé. - Je vous présente mes respects, madame la marquise. Le curé referma la portière, et la voiture partit, dans un bruit de ferrailles, vénérable et disloquée. - Quelle bonne dame ! me dit le vieux curé, comme nous entrions au presbytère. Si celle-là ne va pas tout droit en paradis, c'est que personne n'ira. - Qui est-ce donc ? demandai-je. Il me semble que cette figure ne m'est pas inconnue. - C'est Mme la marquise de Perseigne. - Comment, la marquise de Perseigne ? la célèbre et belle marquise de Perseigne ?

01/2023

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Littérature française

Contes. Tome 1

Je me préparais à sonner au presbytère, quand la porte s'ouvrit. Je dus m'effacer pour livrer passage à une femme en deuil qui sortait. Elle me parut très pâle sous son voile de crêpe anglais, mais il me fut impossible de distinguer ses traits. D'ailleurs, elle passa rapidement, reconduite par le curé jusqu'à la voiture - une vieille calèche de campagne attelée d'un gros percheron - qui stationnait à la porte. - Ainsi, monsieur le curé, c'est bien entendu comme cela ? Voyons, nous n'avons rien oublié ? - Je ne crois pas, madame la marquise. - Faudra-t-il vous envoyer quelqu'un de la ferme pour vous aider, monsieur le curé ? - Merci, merci, madame la marquise... Gaudaud, mon sacristain, est habitué... Je l'emmènerai. - Eh bien ! au revoir, monsieur le curé. - Je vous présente mes respects, madame la marquise. Le curé referma la portière, et la voiture partit, dans un bruit de ferrailles, vénérable et disloquée. - Quelle bonne dame ! me dit le vieux curé, comme nous entrions au presbytère. Si celle-là ne va pas tout droit en paradis, c'est que personne n'ira. - Qui est-ce donc ? demandai-je. Il me semble que cette figure ne m'est pas inconnue. - C'est Mme la marquise de Perseigne. - Comment, la marquise de Perseigne ? la célèbre et belle marquise de Perseigne ?

01/2023

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Littérature française

Contes. Tome 3

Je me préparais à sonner au presbytère, quand la porte s'ouvrit. Je dus m'effacer pour livrer passage à une femme en deuil qui sortait. Elle me parut très pâle sous son voile de crêpe anglais, mais il me fut impossible de distinguer ses traits. D'ailleurs, elle passa rapidement, reconduite par le curé jusqu'à la voiture - une vieille calèche de campagne attelée d'un gros percheron - qui stationnait à la porte. - Ainsi, monsieur le curé, c'est bien entendu comme cela ? Voyons, nous n'avons rien oublié ? - Je ne crois pas, madame la marquise. - Faudra-t-il vous envoyer quelqu'un de la ferme pour vous aider, monsieur le curé ? - Merci, merci, madame la marquise... Gaudaud, mon sacristain, est habitué... Je l'emmènerai. - Eh bien ! au revoir, monsieur le curé. - Je vous présente mes respects, madame la marquise. Le curé referma la portière, et la voiture partit, dans un bruit de ferrailles, vénérable et disloquée. - Quelle bonne dame ! me dit le vieux curé, comme nous entrions au presbytère. Si celle-là ne va pas tout droit en paradis, c'est que personne n'ira. - Qui est-ce donc ? demandai-je. Il me semble que cette figure ne m'est pas inconnue. - C'est Mme la marquise de Perseigne. - Comment, la marquise de Perseigne ? la célèbre et belle marquise de Perseigne ?

01/2023

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Littérature française

Contes. Tome 4

Je me préparais à sonner au presbytère, quand la porte s'ouvrit. Je dus m'effacer pour livrer passage à une femme en deuil qui sortait. Elle me parut très pâle sous son voile de crêpe anglais, mais il me fut impossible de distinguer ses traits. D'ailleurs, elle passa rapidement, reconduite par le curé jusqu'à la voiture - une vieille calèche de campagne attelée d'un gros percheron - qui stationnait à la porte. - Ainsi, monsieur le curé, c'est bien entendu comme cela ? Voyons, nous n'avons rien oublié ? - Je ne crois pas, madame la marquise. - Faudra-t-il vous envoyer quelqu'un de la ferme pour vous aider, monsieur le curé ? - Merci, merci, madame la marquise... Gaudaud, mon sacristain, est habitué... Je l'emmènerai. - Eh bien ! au revoir, monsieur le curé. - Je vous présente mes respects, madame la marquise. Le curé referma la portière, et la voiture partit, dans un bruit de ferrailles, vénérable et disloquée. - Quelle bonne dame ! me dit le vieux curé, comme nous entrions au presbytère. Si celle-là ne va pas tout droit en paradis, c'est que personne n'ira. - Qui est-ce donc ? demandai-je. Il me semble que cette figure ne m'est pas inconnue. - C'est Mme la marquise de Perseigne. - Comment, la marquise de Perseigne ? la célèbre et belle marquise de Perseigne ?

01/2023

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Littérature française

L'intendant bigot. Tome 1

Un froid intense faisait craqueter la neige sous les pas rapides des piétons qui, dans la nuit du vingt-quatre décembre mil sept cent cinquante-cinq, se dirigeaient, renfrognés dans leurs fourrures, vers la cathédrale de la bonne ville de Québec. La cloche du lourd beffroi, dont la silhouette se dessinait nettement sur un ciel bleu tout semé d'étoiles étincelantes, rendait un son mat et sec qu'étouffait encore une épaisse couche de neige dont les millions de parcelles cristallines scintillaient sur la terre gelée, comme autant de vers luisants, tandis que la lumière pâle de la lune estompait les larges ombres de la cathédrale sur la grande place de l'église. Chacun se hâtait. Car la bise mordait les joues rougies des femmes sous la capuche de leurs pelisses chaudement doublées d'ouate ; et les bons bourgeois sentaient leur barbe frimasser rapidement par suite d'une respiration fréquente que doublait leur marche précipitée. Puis, si l'on allait si vite, n'était-ce pas aussi pour arriver plus tôt à l'église, tout illuminée depuis la grande porte jusqu'à l'autel, en l'honneur de l'Enfant-Dieu ? Oui certes : et les derniers tintements de la cloche, se mêlant aux grincements de la corde que le froid avait raidie et qui gémissait là- haut en frottant l'une des parois du clocher, annonçaient l'approche du service divin.

03/2023

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Littérature française

L'intendant bigot. Tome 2

Un froid intense faisait craqueter la neige sous les pas rapides des piétons qui, dans la nuit du vingt-quatre décembre mil sept cent cinquante-cinq, se dirigeaient, renfrognés dans leurs fourrures, vers la cathédrale de la bonne ville de Québec. La cloche du lourd beffroi, dont la silhouette se dessinait nettement sur un ciel bleu tout semé d'étoiles étincelantes, rendait un son mat et sec qu'étouffait encore une épaisse couche de neige dont les millions de parcelles cristallines scintillaient sur la terre gelée, comme autant de vers luisants, tandis que la lumière pâle de la lune estompait les larges ombres de la cathédrale sur la grande place de l'église. Chacun se hâtait. Car la bise mordait les joues rougies des femmes sous la capuche de leurs pelisses chaudement doublées d'ouate ; et les bons bourgeois sentaient leur barbe frimasser rapidement par suite d'une respiration fréquente que doublait leur marche précipitée. Puis, si l'on allait si vite, n'était-ce pas aussi pour arriver plus tôt à l'église, tout illuminée depuis la grande porte jusqu'à l'autel, en l'honneur de l'Enfant-Dieu ? Oui certes : et les derniers tintements de la cloche, se mêlant aux grincements de la corde que le froid avait raidie et qui gémissait là- haut en frottant l'une des parois du clocher, annonçaient l'approche du service divin.

03/2023

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sociologie du genre

Renée Vivien : une poétique sous influence ?

N'est-il pas temps d'aborder la poésie des femmes avec le même sérieux que celle des hommes ? A travers l'étude de l'oeuvre de Renée Vivien, poétesse lesbienne du début du XXe siècle que l'on jugea longtemps comme une pâle copie de Baudelaire, Camille Islert répond à cette question par l'affirmative. L'oeuvre de Pauline Tarn (1877-1909), Renée Vivien de son nom d'autrice, a été écrite de 1901 à 1909, dans une tonalité résolument fin-de-siècle qui l'a immédiatement enfermée dans un statut d'imitatrice de ses prédécesseurs masculins, Baudelaire en tête. Son homosexualité assumée, son refus des mondanités et sa mort précoce en firent une incarnation de la " femme damnée ". Quasiment oubliée, elle fut redécouverte en France dans les années 1980, grâce à la parution d'une biographie et à la republication de ses recueils par Régine Deforges et est en passe de devenir une figure reconnue de la littérature française. Il est donc temps aujourd'hui d'abandonner cette double image d'une Renée Vivien imitatrice ou femme damnée. Cet ouvrage se propose ainsi d'étudier avec précision les phénomènes d'écriture qui font la singularité de son oeuvre poétique, en l'abordant dans sa globalité et en plaçant au centre de la réflexion une approche renouvelée de la notion d'imitation, libérée de ses applications misogynes.

04/2024