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Museum of Literature Ireland

Extraits

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Théâtre

Ornifle ou le courant d'air

"- Vous ne la connaissez pas ? C'est vrai ? Mon cher, c'est un lapin qui passe sur le Quai Conti et qui rencontre un Académicien en grande tenue. Il s'arrête sidéré. L'Académicien s'arrête aussi, met son lorgnon et murmure : "Mais c'est un lapin ! " Le lapin regarde l'Académicien et murmure : "Mais c'est de la salade ! ""

03/2003

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Littérature étrangère

Maurice ou Le cabanon du pêcheur

En 1820, deux ans après la parution de Frankenstein, Mary Shelley traverse une profonde dépression : depuis son arrivée en Italie avec Shelley, elle a perdu trois de ses quatre enfants et la situation matérielle du couple est difficile. C'est alors qu'elle rencontre à Pise la petite Laurette, fille de son amie lady Mountcashell, exilée comme elle. Pour le onzième anniversaire de la fillette, elle lui offre un petit conte intitulé Maurice or the Fishers Cot. Elle en envoie également un exemplaire à son père, l'éditeur londonien William Godwin, mais ce dernier le juge trop bref pour la publication. Depuis, on croyait le manuscrit perdu... C'est seulement en 1997, dans un vieux palais de San Marcello Pistoiese, en Toscane, que Cristina Dazzi, qui n'est autre que l'arrière-arrière-arrière-petite-nièce de Laurette, retrouvera tout à fait par hasard ce conte romantique. Maurice, l'histoire émouvante d'une enfance volée, est donc publié pour la première fois en langue française, avec une postface de Claire Tomalin qui donne un éclairage littéraire, psychologique et historique du texte.

06/2001

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Poésie

Sait-on jamais. Poèmes 1995-2004

" On pourrait dire : voilà, tout cela nous appartient, le jardin jusqu'à la route, la maison jusque dans ses fissures, avec le pot en terre qui s'émiette dans la brume ce matin, et la brume elle-même qui glisse une main (puis tout son bras) par le carreau manquant de la chambre sous les combles ; comme chaque feuille qui tombe, et celles qui entrent clandestinement dans la maison, collées sous nos chaussures - leur mort aussi nous appartient. "

03/2005

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Religion

Abraham ou la recréation du monde

Plus de deux milliards d'êtres humains - les fidèles des trois religions du Livre, chrétiens, juifs, musulmans - vénèrent Abraham et le considèrent comme le Père des croyants. Mais que savons-nous de lui ? L'Ecriture contient une quantité d'informations infiniment plus précises et parlantes que ce que nous savons à propos de maints personnages clefs de l'Antiquité. A condition de savoir y pénétrer. Raphaël Draï nous conduit dans cette exploration passionnante non seulement par sa connaissance approfondie du récit biblique, découvert à sa source, mais aussi dans la confrontation de ces informations avec les données les plus avérées de l'archéologie et de la science historique. Certes, chacun est libre de voir en Abraham, personnage de chair et de sang, de foi et de passion, un homme inspiré ou le leader d'une des plus grandes aventures humaines dans sa confrontation avec le divin, mais comment douter qu'il joue dans l'histoire de l'humanité un rôle capital tant il a connu d'épreuves cruciales pour la survie de celle-ci ? Comprendre sa mise en chemin, suivre ses faits et gestes, partager ses dilemmes et ses épreuves, élucider le sens de ses décisions, mieux connaître sa personnalité, son entourage, la vie et les conflits de son temps, qui orientent encore et toujours le nôtre, c'est acquérir une clef capitale pour les débats de la conscience contemporaine, c'est aller au fondement d'une extraordinaire aventure spirituelle.

01/2007

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Beaux arts

On n'y voit rien. Descriptions

Que fait-on quand on regarde une peinture ? A quoi pense-t-on ? Qu'imagine-t-on ? Comment dire, comment se dire à soi-même ce que l'on voit ou devine ? Et comment l'historien d'art peut-il interpréter sérieusement ce qu'il voit un peu, beaucoup, passionnément ou pas du tout ? En six courtes fictions narratives qui se présentent comme autant d'enquêtes sur des évidences du visible, de Velázquez à Titien, de Bruegel à Tintoret, Daniel Arasse propose des aventures du regard. Un seul point commun entre les tableaux envisagés : la peinture y révèle sa puissance en nous éblouissant, en démontrant que nous ne voyons rien de ce qu'elle nous montre. On n'y voit rien ! Mais ce rien, ce n'est pas rien. Écrit par un des historiens d'art les plus brillants d'aujourd'hui, ce livre adopte un ton vif, libre et drôle pour aborder le savoir sans fin que la peinture nous délivre à travers les siècles.

01/2003

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Sociologie

Carnaval des apparences. Ou nouveaux commencements

Des générations ont à la fois fait et défait l'époque. Elles l'ont faite par la victoire des technologies et la transmission de "l'intelligence" aux machines. Elles l'ont défaite en cédant à la fascination de la puissance, en subissant la fatalité du tragique, ensuite en perdant la maîtrise de la Grande Transformation provoquée. Des générations neuves émergent dans une surmodernité continûment accélérée qui ne laisse rien en l'état. Le tournant s'effectue, à la fin du siècle passé, avec l'extension inouïe d'une réalité dite numérique, avec la transfiguration vitaliste de l'espérance. Les uns s'égarent dans les nouveaux temps, ils savent en utiliser les moyens, mais méconnaissent ce qu'ils y deviennent : ce sont des usagers. Ils s'allient à des machines complexes, à des systèmes experts, ils restent pourtant attachés à la pensée d'hier pour gouverner aujourd'hui. Les autres naissent avec les mondes émergents qui produisent l'époque : ce sont les leurs. Ils subissent cependant les maux d'une transition abandonnée à des puissances cachées. Ils ne supportent plus, s'indignent ou se révoltent, ils refusent le carnaval des apparences, ils explorent de nouveaux commencements. A sa façon, ce texte est un discours à la jeunesse et une ouverture proposée à l'espoir.

02/2012

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Philosophie

Diderot. Ou le bonheur de penser

"Quel plaisir de raconter la vie d'un homme immensément intelligent, puits de science, totalement libre, follement amoureux, incroyablement créatif. Et si drôle ! Quel plaisir de comprendre qu'il est plus important que tous les autres auteurs des Lumières, parce qu'il a pensé avant d'autres aux droits de l'homme, à la révolution, à l'unité de l'espèce humaine ; parce qu'il a bâti, avec L'Encyclopédie, le socle de la révolution politique, philosophique et économique de l'Europe. Traversant le XVIIIe siècle, de la fin du règne de Louis XIV à la veille de la Révolution française, Denis Diderot aura tout vu de la fin d'un monde et tout compris de celui qui s'annonçait. Il aura défié les grands de son temps, il aura pensé et écrit librement au risque de l'emprisonnement. Doué d'une prédisposition infinie au bonheur, il aima jusqu'au dernier jour plusieurs femmes à la fois, sans s'en cacher, sans en attendre ni argent, ni influence. Polémiquant, ferraillant sur tous les sujets, inspirateur et éditeur de ses contemporains, Rousseau, d'Alembert, d'Holbach, Condillac il bouleversa les codes du théâtre et du roman français. Et fut le dernier homme à maîtriser l'ensemble du savoir de son époque. A mon sens, dans un siècle, Diderot sera probablement le seul philosophe des Lumières à voir son étoile grandir. Le seul qui nous sera encore utile, par ses idées comme par sa façon de penser."

10/2012

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Littérature française

Qu'est-ce qu'on garde ?

«Qu'est-ce qu'on garde ?» est une question ridicule, un peu triste, comme celles que nous pose la vie. Elle se pose à quelqu'un dont le métier, bizarre, est d'enseigner la littérature. Enseigner la littérature est un exercice de magie ordinaire qui consiste à faire tourner, devant des corps parlants, le cercle où se tiennent, enchevêtrés, un savoir faire avec les mots, une familiarité avec la vie et le travail opéré sur cette vie, aussi pauvre que beaucoup d'autres, par les livres. Théoriquement, pour faire tourner le cercle, le corps est assis sur une chaise et porte, attachés à sa ceinture, deux petits sacs, un de chaque coté, pareils à ceux où le dieu Eole tenait enfermés les vents. Dans un des petits sacs, la vie, dans l'autre, les livres, et le corps qui puise tantôt dans l'un, tantôt dans l'autre. En vérité dans les deux sacs il trouve la même chose, de la vie ouvrée, ouvragée par les livres.

10/2000

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Sciences politiques

Europe : amour ou chambre à part ?

"L'Europe se meurt ? A qui la faute ? Au fil des ans, les dirigeants nationaux détruisent ce qu'ils prétendent unir. Autant vanter l'amour en faisant chambre à part".

09/2013

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Actualité et médias

Sécurité. Ce qu'on vous cache

France, ta sécurité fout le camp "La sécurité est assurée sur la majeure partie de notre territoire, mais d'énormes fragilités persistent, en particulier dans plus d'une centaine de quartiers à la dérive où s'est développée une délinquance proche du grand banditisme." Ainsi s'exprime Patrice Bergougnoux, ancien directeur général de la police nationale. Alors que la sécurité et la lutte contre le terrorisme restent les sujets de préoccupation n°1 des Français, il a décidé de tout dire. Fin connaisseur du sujet, dégagé de la parole administrative, ce grand policier livre ses explications, aussi dérangeantes soient-elles. Et son diagnostic est sévère : "La menace terroriste est très élevée et s'inscrit dans la durée", tandis que "les phénomènes criminels prospèrent à l'ombre de Vigipirate et de l'état d'urgence". Selon Patrice Bergougnoux, avec une police trop souvent coupée du terrain suite à la suppression de la police de proximité, et ainsi privée de renseignements précieux, notre sécurité collective est sérieusement mise à mal par une délinquance multiforme, terrorisme compris. Si la menace est plus que jamais inquiétante, les faiblesses de nos dispositifs de sécurité appellent des réponses fortes !

03/2017

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Beaux arts

L'or dans l'art contemporain

" L'or traverse l'histoire de l'art et n'a cessé de fasciner les artistes ", écrit Gérard-Georges Lemaire dans son texte introductif, revenant sur l'utilisation et les valeurs symboliques de l'or depuis l'Égypte ancienne jusqu'à nos jours. Cet ouvrage, le premier consacré à ce sujet, réunit plus de 200 oeuvres, de Robert Rauschenberg, Yves Klein, James Lee Byars, Hans Haacke à Jan Fabre, Anish Kapoor, Orlan, Giuseppe Penone, Jean-Pierre Raynaud, Marc Quinn et de nombreuses autres figures majeures de la scène artistique d'aujourd'hui. Ce large corpus iconographique est assorti de nombreux textes d'artistes et commentaires d'oeuvres permettant au lecteur de saisir dans sa diversité l'usage fait de l'or, à la fois matière, couleur, lumière, valeur, dans l'art contemporain. Avec les contributions de Christine Buci-Glucksmann, Jean-Hubert Martin, Caroline Smulders et Gérard Wacjman.

10/2010

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Pédagogie

Peut-on encore sauver l'école ?

Toutes les tentatives de réforme de l'école ont échoué. Doit-on se résigner à cette situation comme à une fatalité et tolérer indéfiniment ce double jeu qui consiste à la fois à dénoncer la faillite de l'école et à célébrer comme le meilleur du monde un modèle scolaire qui se sclérose ? Malgré des moyens financiers relativement importants et un niveau de compétence des enseignants comparable à celui des autres pays occidentaux, le système éducatif français - du primaire au supérieur - est en péril. Sous l'habillage des valeurs républicaines et démocratiques, l'école se trouve insidieusement confisquée au profit de certains groupes sociaux qui en font l'instrument de leur suprématie. Dénier à l'école un rôle de production des élites serait absurde. Mais détourner l'école de sa mission de valorisation de tous les talents, de promotion sociale et d'intégration culturelle serait attenter, à brève échéance, à la cohésion nationale elle-même. Faut-il prendre le risque de la vérifier quand il sera trop tard pour y remédier ?

09/2000

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Sciences politiques

Demain la Chine : démocratie ou dictature ?

Une thèse communément admise voudrait que le développement économique spectaculaire de la Chine, et l'expansion d'une classe moyenne qu'il entraîne, devraient se traduire tôt ou tard par une libéralisation de son règne politique et une évolution plus ou moins douce ou plus ou moins violente vers la démocratie. Est-ce si sûr ? Jean-Pierre Cabestan montre la fragilité de cette thèse en regard du fonctionnement réel du système politique chinois et de ses rapports avec la société. Il expose les raisons qui rendent beaucoup plus probable le maintien d'un monopole autoritaire du Parti communiste, la principale étant le large consensus des élites autour de ce programme.

04/2018

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Sciences historiques

J'arrive où je suis étranger

J'ai appris à l'âge de 16 ans qu'un jour je ne verrais plus. Quand exactement devais-je connaître la nuit ? Personne n'en savait rien. Mais mon destin était scellé, de par ma naissance. C'était comme un sort qui m'avait été jeté, en pleine adolescence, sous le sceau de l'injustice. Pourtant, j'ai décidé de ne rien en dire, pas même à mes parents ou à mes amis. Qu'allais-je devenir ? Vers quel futur me projeter ? Habité par l'angoisse de ce naufrage annoncé, j'ai longtemps cherché mon chemin. Je me demandais que faire de ma vie, quel métier choisir. Un jour, j'ai même frôlé la mort, par distraction. Ainsi ai-je dû avancer vers le monde inquiétant des ombres et du brouillard perpétuel. C'est ce voyage contraint et forcé - inexorable - que j'essaie de raconter ici, tel un explorateur à la découverte d'un pays dont on ne revient pas. On lira le récit de ces quelque trente années de périple, jalonné certes de moments de dépression et d'amertume mais aussi de rebondissements joyeux, voire de petits triomphes. Animé par la rage de vaincre et l'amour des miens, je me suis trouvé une route à tâtons. En me cherchant, je suis devenu chercheur. J'ai mis au centre de ma vie la volonté de comprendre les conduites humaines, que les individus se grandissent dans la résistance ou s'avilissent dans la barbarie. Cette passion pour l'homme m'a véritablement "porté". Elle m'a entraîné à mobiliser toutes mes forces et mes facultés intellectuelles pour "lire", enquêter, voyager, écrire, enseigner. D'où ce parcours qui m'a conduit de la Sorbonne à Harvard puis au CNRS et à Sciences Po. Désormais, je vous écris depuis ces contrées lointaines de la Grisaille, où je me sens étranger. J'y ai pourtant pris mes petites habitudes. On me demande souvent : "Mais comment vous débrouillez-vous ?" De cette métamorphose, je souhaite aujourd'hui témoigner, après des années de silence et de combat. Maintenant, quel paradoxe, j'ai le sentiment d'y voir un peu plus clair !

09/2007

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Humour

On a marché sur les urnes

Une sélection des dessins de Plantu parus dans Le Monde sur Nicolas Sarkozy : sa politique, son gouvernement, ses réformes, ses relations avec l'étranger et au sein de son gouvernement... Des dessins qui retracent son parcours présidentiel depuis son élection. Avec toujours un humour ravageur.

02/2012

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Théâtre

Sept ou huit leçons de théâtre

" Former un acteur, c'est s'effacer. Le formateur doit mourir dans l'acteur. Dans la direction d'acteur, celui qui dirige doit être dans l'acteur, absolument, complètement. Le difficile, c'est quand on cherche la perfection, il faut trouver une harmonie entre ces deux choses qui s'excluent ; il faut faire ça pour ne pas trop mourir soi-même, et ne pas trop tuer l'acteur, le mettre à mort. C'est un art extrêmement fin, subtil. " Anatoli Vassiliev

05/1999

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Poches Littérature internation

Hypérion ou l'ermite de Grèce

" N'envie pas les hommes libres de souffrance, les idoles de bois auxquelles rien ne manque, tant leur âme est pauvre, qui ne posent pas de questions sur la pluie et le soleil parce qu'elles n'ont rien qu'elles doivent cultiver. Certes ! Certes ! il est tout à fait facile d'être heureux, d'être tranquille avec un cœur sans profondeur et un esprit borné. On peut bien vous en accorder la faveur, qui donc irait se fâcher que la cible de planches ne gémisse pas de douleur quand la flèche s'y fiche, ou que le pot creux rende un son si mat quand on le jette sur le mur ? Simplement, braves gens, il faut vous y faire, il faut même qu'en grand silence vous soyez étonnés de ne pas comprendre que d'autres ne soient pas si heureux, ne soient pas non plus si satisfaits d'eux-mêmes, vous devriez même vous garder de faire de votre sagesse une loi, car ce serait la fin du monde si l'on vous obéissait. " Achevé en 1799, Hypérion est le premier et ultime roman du poète Hölderlin. Peu connue en France, cette œuvre écrite dans une langue harmonieuse et brûlante est l'un des grands classiques de la littérature allemande.

03/2005

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12 ans et +

Rachel. Le théâtre ou la vie

Pour survivre, Elisa doit demander l'aumône dans la rue. Mais la jeune fille sait qu'elle est faite pour le théâtre. Du simple cours privé à la Comédie française, Elisa montre à tous qu'elle n'a rien mais qu'elle veut tout, que le théâtre sera sa vie. Elisa bouscule son destin. Elle devient Rachel, la comédienne aux mille visages.

02/2010

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Littérature française

On ne meurt pas de chagrin

"Le début de ma vie au Sénégal, jusqu'à mes sept ans environ, s'est passé dans une relative insouciance. La réalité alentour sur laquelle, toi, mon père, tu régnais, constituait ce que l'on appelle un monde. Chaque moment du jour et chaque période de l'année obéissait à un emploi du temps cosmique : l'école, les repas, les déplacements, les devoirs, les heures de jeu avec les voisins de mon âge, les week-ends à la plage de N'Gor ou de Popenguine, les grandes vacances en France, le mois d'octobre de scolarité à Biarritz, puis le retour à Dakar chaque début de novembre. Mon enfance tournait sans à-coups, assez heureuse. Le bonheur suppose de ne pas penser et je ne pensais pas. Si tout avait continué ainsi, je n'aurais jamais pensé. En fait, je n'étais pas né. Chaque humain passe par deux naissances. La première, biologique. La seconde, biographique. Ma biographie commence par ta mort, dix ans après ma venue au monde."

01/2016

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Critique littéraire

Jean Orizet ou la rêverie fascinée

Jean Orizet est un des écrivains les plus originaux de notre époque. La pratique de la "rêverie fascinée" durant plusieurs décennies est l'élément fondateur de son travail. Par sa densité, sa cohérence, son exigence d'inspiration et d'écriture, son oeuvre a peu d'équivalents dans la littérature française d'aujourd'hui. Hervé-Pierre Lambert, normalien, agrégé de lettres, est l'un des meilleurs connaisseurs de l'oeuvre de l'auteur qu'il a rencontré en 1984 à Paris. ll montre comment, chez Jean Orizet, passion du regard entre émerveillement et pétrification, déambulations sur la planète, sensibilité cosmique, art du montage, mythes littéraires et amour de la botanique ont conduit l'auteur à concevoir cette idée d'entretemps, pierre angulaire de son exploration dans l'espace-temps de l'art, de la littérature et des civilisations. Dans une deuxième partie, l'ouvrage présente un choix de textes du poète.

12/2020

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Sociologie

La discrimination négative. Citoyens ou indigènes ?

La discrimination négative n'est pas le fait de sociétés qui instituent en droit des différences de traitement entre les individus en raison de leur origine, de leur rang ou de leur religion. Elle est au contraire le fait de sociétés qui proscrivent formellement ce type de différenciations, mais les pratiquent massivement. Telle est la contradiction que donne à comprendre la situation des "jeunes de banlieue" aujourd'hui en France, singulièrement lorsqu'ils sont "issus de l'immigration". Revenant sur les émeutes de l'automne 2005, Robert Castel analyse ici les mécanismes de stigmatisation et de relégation qui tiennent ces populations en marge d'une citoyenneté pleine et entière, au mépris des principes fondamentaux de la République. Si l'on veut appeler les choses par leur nom, c'est bien à un retour de la race sur la scène politique et sociale que l'on assiste aujourd'hui.

10/2007

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Psychologie, psychanalyse

Le séminaire. Livre XIX... ou pire

Le Séminaire XIX fait couple avec le précédent, le Séminaire XVIII ( D’un discours qui ne serait pas du semblant, 2007) : même formalisation pour structurer le même rapport sexuel, qui n’existe pas dans l’espèce humaine. En fait, les hommes et les femmes sont comme deux races distinctes, ayant chacune son mode de jouir et sa façon d’aimer. Du côté femme, pas de limite : l’infini est là. Du côté homme, il y en a toujours au moins un qui dit non : une exception fonctionne, moyennant quoi il y a, corrélativement, un tout : il y a le « tous les hommes », le règne de l’universel, l’univers de la règle, le respect de la loi, la solidarité des tous pareils, la révérence pour le chef (lui non châtré), la mise en ordre, en rangs, l’armée, « je ne veux voir qu’une seule tête », l’uniforme et l’uniformité, la bureaucratie, ennui, obsession, « je suis maître de moi comme de l’univers », dépression… Côté femme, le divin « pas-tout » : il n’y a pas « toutes les femmes », elles se prennent une par une, elles s’énumèrent, « mille e tré », chacune est Autre, aucune n’est toute, toutes sont folles (ne respectent rien), pas folles du tout (pas obnubilées par les semblants), l’Éternel Féminin n’attire nullement vers en-haut, mais vous plaque ici-bas, au service de sa jouissance, insituable, insatiable…Texte établi par Jacques-Alain Miller

08/2011

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Livres 3 ans et +

Arlequin ou Les oreilles de Venise

Arlequin est le meilleur accordeur de Venise. Guitares, pianos, luths et violons, aucun instrument n'a de secret pour lui. Son ouïe est aussi fine que ses oreilles sont grandes ; ce qui lui vaut bien des moqueries. Un jour, un musicien très particulier lui confie son bien le plus précieux...

02/2020

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Guides de France

La Provence on l'aime pour...

Un guide amoureux, subjectif et en images, tel un mini beau livre, composé d'une trentaine de thèmes (la Provence, on l'aime pour ses îles, ses villages perchés, sa Camargue...). A lire comme une belle carte postale illustrée de la Provence, mais une carte postale dont le panorama est largement teinté de dérision et d'humour (on l'aime pour son mistral, ses cagoles, etc.). En résumé, un parfait souvenir de vacances à offrir ou s'offrir, et LE petit livre pas cher que chaque Provençal, résident ou non, doit exposer sur sa table de salon, affichant ainsi ses origines et son amour pour la Provence.

06/2020

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Développement personnel

Janine Croûton ou l'illumination inattendue

Je m'appelle Janine Croûton, je suis une champisse, car j'ai été abandonnée à ma naissance, en plein milieu d'un champ de blé, à Saint-Bobard de la Vertu. A 18 ans, je sors de l'orphelinat et dois voler de mes propres ailes : je me retrouve alors face à mon destin. Et je fais la rencontre qui va bouleverser ma vie... Un mois plus tard, je découvre à mon tour un autre champis, un chiot adorable, d'une folle gaité, que je nomme Rosam ! A la fois sage et érudit, il guide mes pérégrinations intérieures en m'initiant à la pratique d'une gymnastique neuronale quotidienne. Il m'enseigne comment déraciner mes vieux réflexes de peur et d'enfermement pour m'inculquer de nouveaux comportements. Rosam parle " wouafi ", ce langage de l'âme et des neurones intrépides qui connectent la lumière dans le secret des coeurs. Un chemin vers soi et les autres, mais aussi vers l'amour... Un conte initiatique pour tous...

06/2020

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Littérature française

Abélard ou le roman de Nalini

Ce roman a des connotations d'un Paul et Virginie, de Bernardin de Saint-Pierre, moderne ne serait-ce que par la trame ; deux enfants qui s'aiment dans le décor idyllique de Mahébourg et dont l'amour est brisé par le départ de la jeune fille pour aller chercher fortune — sauf que, outre les considérations racistes, s'y ajoutent celles du castéisme et du communalisme et de la politique. C'est un roman à trois voix, Sylvie, Abélard et Nalini, triangle amoureux, dont la principale narratrice est Sylvie. Ce livre a obtenu le prix Jean Fanchette en 2019.

07/2020

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Littérature française

Wendy² ou les secrets de Polichinelle

Quand Wendy Angelier apprit la mort de Wendy Angelier il faisait chaud, c'était le mois de juin, par la fenêtre on entendait les oiseaux chanter et rien, nulle part, n'aurait pu indiquer qu'elle était à la veille d'une aventure surprenante. Wendy Angelier était une petite fille de huit ans et demi. Wendy Angelier était une meurtrière.

12/2003

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Littérature française

On n'apprend pas la soif

Malika, le Boss, Antonin, Lune, 17 ans, du coeur, de l'esprit, du rythme et du blues. Malika. Le Prix Nobel qui lui sert de mère est au chômage. Une bonne raison pour occuper la maison à plein temps et... faire un bébé. Et comme un malheur arrive toujours avec son gang, Malika en pince pour Antonin qui ne capte rien. Antonin n'a pas de bol, ses parents sont parfaits. Son père, tout le monde en rêve, c'est un acteur connu. Lune a du bol, son père est mort. Si seulement sa mère ne s'était pas collée avec un Starsky d'opérette. Un comptable ! Krimo, dit le Boss, des yeux verts à couper le souffle, aime Lune, john Locke, Rimbaud... L'inculte prof de français aux dents de hamster le saoule et son père vire intégriste. Jusqu'ici tout va bien ? On n'apprend pas la soif fait palpiter le pouls de ce monde très vivant, à mi-chemin entre la fiction de l'enfance et l'univers convenu des adultes. On n'apprend pas la soif, autant dire l'essentiel.

02/2006

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Critique littéraire

Comment dit-on humour en arabe ?

Associer humour et arabe, ce n'est vraiment pas tendance, et plutôt osé. Et, pourtant, il est peut-être plus que jamais temps de rire et de sourire. Oui, les Arabes ont de l'humour - aussi, et eux aussi ! Cet humour est une forme de résistance à tous les obscurantismes. Il est un refuge pour beaucoup. D'où l'idée de ce petit livre qui recense des histoires drôles, des sketchs, des analyses, des citations... Bien sûr, il manquera toujours cette part invisible qui participe tant au rire : la gestuelle, l'accent, le jeu, les hésitations. Mais, tout de même, les textes en disent long. Enormément d'autodérision, un rire très politique, cette manière unique de se moquer de ses propres dirigeants plus ou moins élus, et plutôt moins que plus. Et une bonne dose d'ironie assaisonnée d'une pincée de burlesque...

10/2015

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BD tout public

Astérix ou la parodie des identités

Dès les premières livraisons de la série, en 1959, les tribulations du malicieux Astérix et du débonnaire Obélix ont connu un succès spectaculaire. Partout à travers le monde, le petit village gaulois a rallié de fervents émules. D'où vient ce succès jamais démenti ? Que s'y joue-t-il, au fond, de si atavique ? Une mise en scène aussi franche que savoureuse de nos stéréotypes historiques et culturels : parodie de l'imagerie scolaire de " nos ancêtres les Gaulois ", satire de la société française des quarante dernières années, caricature des peuples étrangers, de leurs idiotismes, de leurs coutumes... Le résultat est un message tonique sur l'universalité des valeurs au-delà des différences culturelles : si forts soient les obstacles linguistiques et les malentendus, il est toujours possible de se comprendre et de rire ensemble. Il n'y a pas de " choc des civilisations " entre des peuples qui se retrouvent au même banquet.

01/2008