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Maurice Leblanc auteur

Extraits

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Esotérisme

Perspectives spirituelles de l'écossisme

Le précédent ouvrage de Pierre-Marie Savaignac, Qabale et Maçonnerie proposait une clef de déchiffrement de la langue hébraïque basée sur la guématrie sinaïtique de Maurice Grinberg et le système de plénitudes exposé par Carlo Suarès. Cette clef fournit des éclairages nouveaux sur le Rite Ecossais Ancien et Accepté en allant au-delà de la connaissance " extérieure " que l'on peut en avoir au travers des mots sacrés, des mots de passe et d'un cathéchisme de questions et réponses faisant souvent appel à la langue hébraïque. C'est dans cette optique que les degrés de Perfection, le degré de Prince de Merci, de Chevalier Kadosch et de Sublime Prince du Royal Secret ont été abordés dans le présent ouvrage. Mais la Franc-Maçonnerie du Rite Ecossais Ancien et Accepté, par son caractère d'Universalité, va au-delà de la seule tradition hébraïque et englobe, parfois à l'insu de ses membres, des connaissances initiatiques qui constituent le fond secret d'autres domaines traditionnels. C'est ainsi que les philosophes grecs, présocratiques et classiques, y trouvent naturellement leur place, tout comme certains philosophes médiévaux de l'Islam et du Judaïsme, Averroès et Maïmonide par exemple. On peut aussi y retrouver les Soufis d'Asie centrale et les voyants toltèques respectivement évoqués par GI Gurdjieff et C Castaneda. En outre la doctrine médiévale des Fidèles d'Amour, développée en France et en Italie, se manifeste au travers de l'analyse du degré de Prince de Merci qui se rattache à la Divine comédie par la présence de la noble Dame de Vérité. Les notions d'intellect acquis et d'intellect agent, issues du monde médiéval, peuvent fournir un début d'explication du processus initiatique censé faciliter le jaillissement de cette " étincelle divine " enfouie au plus profond de l'Homme et qui porte le nom de " Maître Hiram ".

05/2002

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Actualité et médias

Balkany, l'impuni. Secrets, mensonges et trahisons

"Maintenant il faut que ça rapporte ! " Isabelle Balkany, le 6 mars 1983 ... Ce soir-là les époux Balkany, en remportant les élections municipales, mettent la main sur la ville de Levallois. Pendant plus de trente ans ils vont mettre en coupe réglée (selon leurs détracteurs) cette commune de l'Ouest parisien. En 2019, les Balkany sont enfin convoqués par la Justice avec Jean-Pierre Aubry - leur fidèle exécuteur des basses oeuvres financières - et l'associé de Nicolas Sarkozy, maître Arnaud Claude. Un prince saoudien les accompagne dans le box des accusés, soupçonné d'avoir versé 5 millions d'euros de pots-de-vin pour une opération immobilière à Levallois. Quelle que soit l'issue du procès, Patrick Balkany s'apprête sereinement à se représenter à la mairie de Levallois en 2020. Même s'il est condamné, rappelons qu'il est présumé innocent jusqu'à un éventuel jugement en appel puis un pourvoi en cassation. Cette enquête nourrie de témoignages du premier cercle des Balkany nous ouvre les portes de leur vie de milliardaires de Marrakech à Saint-Tropez en passant par les Antilles, où rien n'était jamais trop beau pour s'attirer les faveurs des ténors de la droite. Elle apporte des témoignages inédits sur les activités du maire de Levallois au coeur de la " Françafrique " . Elle explique enfin comment ce couple d'élus politiques accusés de corruption a pu échapper pendant plus de trente-cinq ans à la Justice. Qui les a protégés : Chirac ? Balladur ? Pasqua ? Sarkozy ? Quels secrets détiennent-ils pour s'être rendus intouchables ? Jean-Charles Deniau est journaliste et réalisateur. Il a réalisé plus de 80 documentaires dont en 2015 " Il était une fois dans l'Ouest : le roman noir des Hauts-de-Seine " , et il a notamment publié La vérité sur la mort de Maurice Audin (éditions des Equateurs, 2014).

05/2019

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Sciences historiques

Pierre Vidal-Naquet. Une vie

Pierre Vidal-Naquet a été cet enfant qui en mai 1944, à l'âge de quatorze ans, a vu disparaître à jamais ses parents, déportés par la Gestapo vers Auschwitz. Il lui a fallu une force vitale exceptionnelle pour transformer cette rupture existentielle en pulsion d'engagement, ancrée chez lui jusqu'à sa disparition en 2006. Animé d'un souci constant de défense de la justice et de la vérité contre les mensonges d'Etat, il aura été le dernier grand intellectuel dreyfusard du XXe siècle. Incarnant un certain mode d'intervention dans la Cité, il a d'abord cherché à faire la lumière sur la disparition de Maurice Audin en 1957, s'insurgeant avec rigueur contre l'usage de la torture en Algérie — prélude à tant d'engagements ultérieurs. Mais il fut tout autant un grand savant, s'affirmant comme l'un des éminents représentants de l'école d'anthropologie historique qui, avec Jean-Pierre Vernant et Marcel Detienne notamment, a renouvelé le regard sur la Grèce antique. C'est ce parcours hors norme que restitue ici au plus près François Dosse, en mobilisant une documentation considérable et des dizaines de témoignages originaux, souvent émouvants, toujours instructifs. Au fil de cette traversée du second XXe siècle, on découvrira les multiples facettes d'un intellectuel attachant, parfois lunatique, toujours passionné. Il s'est notamment engagé contre l'émergence du négationnisme, pourfendant les arguments de ceux qu'il appelait les "assassins de la mémoire". Taraudé par son identité d'intellectuel français et juif, soucieux à la fois de l'existence d'Israël et condamnant sa politique au nom d'une conscience diasporique, il a vécu sa judéité comme un conflit intérieur. Sa vigilance nous manque. Revivre son parcours dans cette biographie est une leçon de vie pour le présent.

01/2020

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Philosophie

LES CAHIERS DE MEDIOLOGIE N° 6 DEUXIEME SEMESTRE 1998 : POURQUOI LES MEDIOLOGUES ?

Ouverture : Régis Debray, Histoire des quatre M - Paul Valéry Louise Merzeau, Ceci ne tuera pas cela Médio : Pierre Lévy, La place de la médiologie dans le trivium Régis Debray, Michel Serres Daniel Bougnoux, Si j'étais médiologue... - Louis Aragon Maurice Sachot, Discipliner, mais à quel prix ?Monique Sicard, Eco-medio, la paire imparable Yves Jeanneret, La médiographie à la croisée des chemins Louise Merzeau, Stéphane Mallarmé Catherine Bertho-Lavenir, Clio médiologue Monique Sicard, François Dagognet Médias : François-Bernard Huyghe, L'arme et le médium ou La transmission en trois métaphores - Chaud et froid : d'un coup de fièvre théorique Régis Debray, En suivant la métaphore...Grégory Derville, Le pouvoir des médias... selon les classiques de la «com»Emmanuël Souchier, L'image du texte. Pour une théorie de l'énonciation éditoriale Nicole Boulestreau, Art contemporain et télévision : l'éphémère en partage Marc Guillaume, La révolution commutative François Dagognet, Incorporer Marc Guillaume, Jean-François Lyotard Bernard Stiegler, Leroi-Gourhan : l'inorganique organisé Daniel Bougnoux, Jacques Derrida Jacques Perriault, «Culture technique». Eléments pour l'histoire d'une décennie singulière, 1975-1985Daniel Bougnoux, Edgar Morin Louise Merzeau - Gerald Grunberg, Construire une bibliothèque (entretien)Marc Guillaume, Michel de Certeau Serge Tisseron, De l'inconscient aux objets Karine Douplitzky, Cet obscur désir de l'entre-deux Odon Vallet, L'alpinisme : techniques et symbolique de l'ascension Françoise Gaillard, Hippolyte Taine Abécédaire & partis pris : Collectifs, 105 entrées dans la médiologie Réponses : Derrick de Kerckhove, Les chances de la médiologie Bernard Lamizet, Pour une médiologie politique Bernard Miège, Quatre bonnes raisons de ne pas suivre le courant médiologique Erik Neveu, Pour une réflexion in-disciplinée sur les média Pierre Nora, Peu importe la couleur du chat...Régis Debray - Daniel Bougnoux, CorrespondanceAnthologie : Collectifs, De Platon à Leroi-Gourhan (sélection proposée par Robert Dumas)

11/1998

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Faits de société

Les secrets de l'affaire Yann Piat

Députée du Var, Yann Piat est assassinée en 1994. Seule élue du Front National dans une Assemblée nationale passée à gauche après la victoire de François Mitterrand en 1988. Cette chronique d'un assassinat retrace le destin d'une femme fragile et ambitieuse, fausse candide et vraie battante, engagée dans un combat perdu d'avance contre les combines et les mafias. Yann Piat a débarqué comme un chien dans un jeu de quilles au pays des boîtes de nuit et des casinos. La députée claque la porte du FN à la fin de 1988, révoltée par la sortie de Jean-Marie Le Pen sur "Durafour crématoire". Rejoint l'UDF. Tient tête au parrain politique du département, le sénateur UDF Maurice Arreckx, ami du truand Jean-Louis Fargette. Claude Ardid fait revivre l'extrême tension de la campagne législative de 1993. Investie par l'UDF, la liste de Yann Piat est concurrencée par celle de Joseph Sercia, homme lige d'un Arreckx passé maître dans l'art du double jeu. Insultes, intimidations physiques : tous les moyens sont bons pour faire taire la députée va-t-en-guerre, qui l'emporte de haute lutte sur son rival. Et d'annoncer son intention de briguer la mairie de Hyères. L'ambition de trop. Qui a commandité l'assassinat de Yann Piat, abattue dans sa voiture par deux hommes à moto alors qu'elle regagnait son domicile ? L'exécution a été ordonnée par Gérard Finale, patron du bar "Le Macama", petit escroc longtemps proche de Fargette. Ses hommes de main ont avoué et ont été condamnés à de lourdes peines. Reste un doute : et si, au-dessus de Finale, d'autres intérêts, plus puissants et plus politiques, avaient eux aussi contribué à actionner la gâchette des tueurs ?

08/2016

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Beaux arts

Correspondance

Dès 1891, Pierre Bonnard et Edouard Vuillard commencent à s'écrire, peu après leur rencontre dans les ateliers de l'académie Julian et de l'Ecole des beaux-arts. Ce sont d'abord les lettres de jeunes artistes heureux de partager leurs découvertes, s'informant de tout, se renseignant sur tout, métier, amis, expositions. Puis, au fil des ans, les lettres et les cartes échangées entre Bonnard l'itinérant, souvent éloigné de Paris, et Vuillard le sédentaire deviennent surtout les petites bornes d'une affection indéfectible, dont elles jalonnent le cours. La rencontre de Bonnard et de Vuillard s'est faite au sein d'un groupe d'artistes débutants, élèves des mêmes écoles, avec qui ils restent très unis, Paul Sérusier, Maurice Denis, Ker-Xavier Roussel, Paul Ranson, René Piot, Henri-Gabriel Ibels. Leur admiration va à l'œuvre de Gauguin, dont ils se sont proclamés, sous l'égide de Sérusier, les " nabis ", c'est-à-dire, en hébreu, les prophètes. Bonnard et Vuillard se découvrent la même indépendance dans la réflexion personnelle, la même sincérité. Ils vénèrent Mallarmé, dont ils ont compris l'aristocratique visée supérieure. Leur intelligence s'accompagne d'une même pudeur. De là cet incomparable respect qu'ils ont l'un pour l'autre dans ce qu'ils savent ou devinent l'un de l'autre. La vie de Vuillard s'achève en juin 1940. Du Cannet, Bonnard écrit simplement à Roussel, leur plus ancien et plus proche ami commun : " Comme cette mort de Vuillard a resserré les liens qui nous unissaient tous, ses vieux camarades. Eloigné comme je suis, je crois par moments que ce n'est pas vrai et que je vais revoir son sourire dans sa barbe blanche... "

04/2001

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Dictionnaire du cinéma

James Bond, le dico. D'ABC à Zographos

A l'occasion de la sortie au cinéma du dernier James Bond "Mourir peut attendre", un dictionnaire illustré pour tout savoir sur le plus célèbre des agents secrets. Cet abécédaire réunit anecdotes, secrets de tournages des 25 films, objets cultes... , pour tout savoir sur le plus célèbre des agents secrets. Le saviez-vous ? - Maurice Binder a signé la plupart des génériques des James Bond, offrant aux films une touche particulière et inimitable. Il est appelé dès Dr No. Les producteurs lui proposent soit de toucher un fixe, assez faible, soit d'être payé sur les éventuels bénéfices à venir. Comme beaucoup, Binder ne croit pas en trop en l'avenir de 007. Il préfère le fixe. Et le regrettera longtemps... - Au moment où il est pressenti pour devenir James Bond, Sean Connery est censé faire un bout d'essai (screen test en anglais) : "Désolé mais je ne fais pas de bout d'essai, répond-il aux producteurs. Prenez-moi ou virez-moi mais il n'y aura pas de test ! " On connaît la suite... - Les contrats de Roger Moore stipulent que tous les cigares qu'il consommera pendant le tournage (hors caméra) sont à la charge de la production. Pas n'importe quelle marque : des Monte-Cristo fabriqués à Cuba. Sur le tournage de L'Homme au pistolet d'or la facture grimpe à 3 718 livres sterling. Soit l'équivalent de 40 000 euros actuels... - Brigitte Bardot était pressentie pour incarner la femme de James Bond dans Au service secret de sa majesté, elle refusa pour aller tourner Shalako avec Sean Connery qui venait de mettre un point final à sa carrière d'agent secret. C'est Diana Rigg (Madame Peel) qui interprétera le rôle.

10/2021

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Monographies

Edmond Bille. Peintre-verrier

Il s'agit du dernier volet de la trilogie " Edmond Bille " voulue par l'Association du même nom, après sa biographie (en 2008) et le catalogue de l'oeuvre gravé et illustré (Edmond Bille. Estampes et affiches, Infolio, 2013). Ce projet se justifie par l'importance reconnue de l'artiste sierrois dans le domaine du vitrail en Suisse romande dès le milieu des années vingt jusqu'à la fin des années cinquante. Sur plus de trois décennies, Bille crée quelque cent cinquante vitraux que se partagent à part égale (huit temples ou églises par confession) tant les représentants de l'Eglise réformée que ceux de l'Eglise catholique, dans les cantons de Vaud, Neuchâtel et Berne pour les premiers et le Valais pour les seconds. Ses interventions les plus spectaculaires sont visibles à la cathédrale de Lausanne, à l'Hôtel de Ville de Martigny et à la Royale Abbaye de Saint-Maurice. Edmond Bille (1878-1959) ne limite pas son activité au seul espace religieux, mais réalise également des vitraux profanes, qu'il destine aussi bien à des privés qu'à des collectivités. Son aisance à maîtriser des scènes avec de nombreux personnages lui permet de créer des compositions inspirées aussi bien d'épisodes tirés de la Bible que des pages héroïques de l'histoire de son pays. La confection d'un vitrail suppose une étroite collaboration entre l'artiste qui conçoit et l'artisan qui réalise. Bille, après avoir expérimenté les rudiments de cette technique séculaire dans son propre atelier, s'est associé à un maître-verrier de renom, le Lucernois Edouard Renggli, avec qui il signe ses plus importantes réalisations. Ce catalogue raisonné des vitraux est enrichi de nombreuses esquisses qui permettent de mieux saisir la genèse des images définitives.

10/2022

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Histoire internationale

Les mythes de la Seconde Guerre mondiale

La Seconde Guerre mondiale semble aujourd'hui bien connue. Et pourtant. Les idées reçues sur ce conflit d'airain abondent. Desservant la cause de la connaissance, elles montrent surtout que la propagande de l'Axe comme celle des Alliés a durablement imprimé sa marque, bien au-delà de l'année 1945. Ce volume vise donc à rétablir quelques vérités en revenant, au crible de vingt-trois entrées, sur les grands mythes de cette guerre qui, tenus pour vérités d'Evangile, n'en restent pas moins erronés. Ainsi, combien de Français persistent à croire que la défaite aux jours sombres de 1940 était inscrite dans les astres ? Que Pearl Harbor a signé une écrasante victoire de l'Empire nippon sur les Etats-Unis ou que Hitler n'a fait que devancer une attaque de Staline ? Que les soldats américains ne savaient pas se battre ou que les hommes de la Waffen-SS étaient des combattants d'élite ? Que le débarquement de Provence a été inutile ? Que les armes miracles allemandes auraient pu tout changer ou que Yalta vit le partage du monde entre Churchill, Roosevelt et Staline ? A ces questions essentielles, les meilleurs spécialistes apportent des réponses étonnantes au fil de chapitres courts et enlevés. Ce livre sans équivalent espère ainsi contribuer à porter un nouveau regard sur ce moment décisif dans l'histoire du monde. Souvent inattendues, parfois surprenantes, ses révélations sont toujours passionnantes. Dirigé par Jean Lopez, fondateur et directeur de la rédaction de Guerres & Histoire, et Olivier Wieviorka, membre de l'Institut universitaire de France et professeur à l'ENS-Cachan.   Contributeurs : Sébastien Albertelli, Vincent Arbarétier, Nicolas Aubin, Benoist Bihan, Bruno Birolli, François-Emmanuel Brézet, Patrick Facon, Daniel Feldmann, Pierre Grumberg, Hubert Heyriès, François Kersaudy, Julie Le Gac, Jean-Luc Leleu, Cédric Mas, Claire Miot, Jean-François Muracciole, Georges-Henri Soutou, Pierre-François Souyri, Maurice Vaïsse, Fabrice Virgili.

09/2015

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Langues régionales

Droits et politiques linguistiques dans la Caraïbe et dans l’océan Indien

Chacun des numéros de Kréolistika rassemble des contributions de chercheurs et d'experts en linguistique de renom. En cela, cette revue de référence, publiée par le Crillash (université des Antilles) constitue une ressource essentielle pour comprendre les complexités de la glottopolitique en milieux créolophones et mesurer les obstacles, les progrès et les reculs qui caractérisent ces espaces linguistiques en constante mutation. Dans la Caraïbe, où la diglossie est omniprésente, langues dominantes et créoles se côtoient dans un équilibre fragile. En Haïti, la présence importante des créolophones unilingues incite à des changements dans l'éducation et la politique linguistique. A l'opposé, dans les territoires franco- et anglo-créolophones tels que la Guadeloupe, la Martinique, la Dominique et Sainte-Lucie, les politiques linguistiques sont plus récentes et moins définies, mais elles n'en sont pas moins importantes pour l'avenir des créoles dans ces régions. Dans l'océan Indien, Les Seychelles ressortent comme un modèle, avec une langue créole co-officielle et intégrée dans l'éducation dès la maternelle. A La Réunion, la création d'un Office de la Langue Créole et l'existence de cours de linguistique créole à l'université témoignent d'un changement progressif. A l'île Maurice, où la majorité parle le créole, le contexte est compliqué par des questions ethniques et des discriminations qui affectent la langue et ses locuteurs. Destinée aux chercheurs, étudiants et professionnels des sciences humaines, en particulier ceux spécialisés en linguistique et en études créoles, cette édition propose des points de vue rigoureux et nuancés, propres à enrichir la compréhension des enjeux et des dynamiques linguistiques en pays créolophone. Comme à l'accoutumée, ce numéro s'appuie sur des travaux de recherche approfondis et des analyses critiques de spécialistes du domaine pour offrir un éclairage sur chacun des contextes.

10/2023

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Histoire du droit

La justice au cinéma

Une analyse passionnante de la justice et du droit au cinéma à travers 20 grands classiques L'ambition de cet ouvrage est d'étudier les rapports entre la justice et le cinéma. Il ne s'agit pas d'analyser, avec une exhaustivité résolument impossible, les considérations de justice dans la multitude des oeuvres cinématographiques. Depuis que le cinéma est cinéma, la caméra explore et illustre l'idée de justice et tout ce que celle-ci suppose comme conséquences. Comment le cinéma se saisit-il de la justice, comment l'appréhende-t-il ? Qu'est-ce que le cinéma dit de la justice ? Les films de justice, filmés à un moment précis de l'histoire juridique, souvent contemporains du spectateur, avec une volonté de vraisemblance qui en fait régulièrement de fins documents, fouillés et approfondis, sont les témoignages d'une époque, d'un événement, d'une institution, voire d'une certaine conception de la justice. C'est l'objet de cet ouvrage, qui nous plonge dans l'analyse de 20 films, français ou étrangers, considérés comme des classiques du genre. 20 Films commentés Accusée, levez-vous ! (Maurice Tourneur, 1930) Jenny Frisco & Le Coupable (William Wellman, 1932 et Raymond Bernard, 1937) Vers sa destinée (John Ford, 1939) Boomerang ! (Elia Kazan, 1947) Le Procès Paradine (Alfred Hitchcock, 1947) Winslow contre le Roi (Anthony Asquith, 1948) Madame porte la culotte (Georges Cukor, 1949) Justice est faite (André Cayatte, 1950) Témoin à charge (Billy Wilder, 1957) Douze en hommes en colère (Sidney Lumet, 1957) Les Sentiers de la gloire (Stanley Kubrick, 1957) Autopsie d'un meurtre (Otto Preminger, 1959) La Vérité (Henri-Georges Clouzot, 1960) Le Septième Juré (Georges Lautner, 1962) Le Verdict (Sidney Lumet, 1982) Erin Brockovich. Seule contre tous (Steven Soderbergh, 2000) L'Hermine (Christian Vincent, 2015) La Tête haute (Emmanuelle Bercot, 2015) My Lady (Richard Eyre, 2018) Mon crime (François Ozon, 2023)

10/2023

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Histoire de France

Des harkis envoyés à la mort. Le sort des prisonniers de l'Algérie indépendante (1962-1969)

Que sont devenus les harkis restés en Algérie au lendemain des accords d'Evian du 18 mars 1962 accordant au peuple algérien le droit à l'autodétermination ? Quelles furent les conditions de détention des dizaines de milliers de ces supplétifs abandonnés par la France et prisonniers du nouveau régime ? Combien moururent ? Cet ouvrage éclaire une sinistre page de l'histoire. En s'appuyant sur la consultation d'archives inédites de la mission qu'effectua le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans l'Algérie indépendante entre février et septembre 1963 et sur les témoignages des rescapés de cette tragédie, Fatima Besnaci-Lancou révèle les conditions dans lesquelles de nombreux harkis furent emprisonnés, torturés, massacrés au mépris des accords d'Evian et des conventions internationales. Affectés sans aucune protection au déminage des lignes de défense Challe à la frontière marocaine et Morice à la frontière tunisienne, des milliers d'entre eux périrent en effectuant ces travaux forcés. La France, bien qu'informée de ces faits, demeura indifférente. Seuls deux intellectuels, Maurice Allais et Pierre Vidal-Naquet, et un journaliste, Jean Lacouture, exprimèrent leur indignation. Le gouvernement français consentit à accueillir des harkis libérés ou évadés entre 1963 et 1969. Ces anciens prisonniers durent se battre pour obtenir la nationalité française qu'ils avaient perdue. Ce livre apporte un élément essentiel à la connaissance des suites immédiates de la guerre d'Algérie. Il montre la reproduction de la violence par le nouveau régime sur les lieux mêmes où elle fut infligée par la puissance coloniale. Ballottés par l'histoire, les harkis prisonniers du gouvernement algérien furent doublement vaincus : proscrits dans leur pays, indésirables en France, ils ont été victimes d'un crime d'Etats perpétré par l'Algérie et la France.

03/2014

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Littérature française

Une fille

Une fille raconte le passage d'une adolescente à la vie adulte, entre un père qu'elle rencontre sporadiquement et une mère mélancolique. La jeune fille vit chez sa mère, entourée d'une soeur et d'une grand-mère fantasque, et, lorsque surgit le père, un Don Juan anarchiste et flambeur, l'aventure est à son comble : c'est ainsi qu'elle se retrouve un soir aux prises avec un vieil écrivain entreprenant ou croise dans un hôtel new-yorkais une amante excédée. Car son père est Maurice Girodias (fondateur des éditions du Chêne en 1941, de Olympia Press en 1955, a publié Lolita de Vladimir Nabokov, les oeuvres de Henry Miller, Samuel Beckett, Georges Bataille, Jean Genet, et des romans pornographiques qui lui ont valu moult procès). Tous ces gens sont célèbres et l'époque est au libertinage, dans ce milieu-là. L'adolescente comprend qu'elle ne peut guère compter que sur elle-même. Elle entreprend un voyage aux Etats-Unis, qui se transforme en un véritable parcours initiatique au terme duquel elle perd sa virginité sur une plage et sous la tente d'un déserteur, qui préfère l'amour à la guerre. La guerre du Vietnam en l'occurrence. Mai 68 n'est pas loin, Juliette devenue femme se révolte. Juliette Kahane a publié des récits de voyage et des portraits de ville avant de se consacrer à l'écriture de fiction. Mais dans ce nouveau livre, Une fille, la fiction est évincée au profit d'une quête de la "vérité". Vérité de sa propre construction, vérité d'un père qui fut longtemps pour elle un douloureux mystère et dont elle fait un magnifique portrait, vérité d'une époque en plein bouleversement politique et social qu'elle dépeint avec beaucoup d'humour.

01/2015

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Musique, danse

L'oeuvre de Daniel-Lesur. Catalogue raisonné

Fils de la compositrice Alice R. Lesur, élève puis suppléant de Charles Tournemire à l'orgue de Sainte-Clotilde, camarade d'Olivier Messiaen au Conservatoire de Paris et professeur de Maurice Ohana à la Schola Cantorum, Daniel-Lesur (1908-2002) a participé de près aux aventures musicales de son temps, en marge des avant-gardes. Depuis les concerts collectifs d'orgue à Paris jusqu'à la création du groupe jeune France avant la Seconde Guerre mondiale, du développement de la musique de film au journalisme musical à la radio et à la télévisison dans les années 1950, sans oublier la composition de plus de deux cents oeuvres dont trois opéras, cet ouvrage permet de découvrir l'itinéraire d'un compositeur éclectique, profondément ancré dans la tradition française, à travers les données fondamentales de sa vie (chronologie) et de son oeuvre (catalogue raisonné et bibliographie). Entrées à la Bibliothèque nationale de France en 2007, les archives personnelles du compositeur (manuscrits musicaux autographes et archives documentaires) ouvrent des perspectives de recherche tout à fait neuves déjà évoquées lors du colloque organisé en 2008 à l'occasion du centenaire de sa naissance. Donnant pour la première fois une image complète de l'activité créatrice de Daniel-Lesur en décrivant les manuscrits et les autres sources conservés à la Bibliothèque nationale de France et dans d'autres lieux comme les fonds d'éditeurs ou la bibliothèque musicale de Radio-France, ce catalogue donne les clés indispensables pour accéder à l'oeuvre polymorphe de Daniel-Lesur, qui, à l'instar d'autres grands compositeurs français du xxe siècle, n'a ignoré aucun média et a pratiqué dans son métier de compositeur la même ouverture d'esprit, la curiosité, la générosité qu'il a manifestées dans ses charges et responsabilités publiques.

01/2010

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Critique littéraire

J.-M.G. Le Clézio. Avec 1 CD audio

Sorti de sa chambre d'adolescence, revenu de ses incursions chez les Indiens, de ses recherches de signes codés, de ses combats pour l'homme, J.-M.G Le Clézio sait que depuis Le Procès verbal, son premier livre publié en 1963, et pour lequel il reçut le prix Renaudot, il a mis en marche une machine littéraire qui ne cesse de creuser dans la direction de Valmy, village que son ancêtre François Alexis Le Clézio a quitté pour prendre la mer. C'est là, pour lui, que le magnétisme de l'île Maurice commence. Divisé en sept chapitres, accompagné d'une anthologie, d'une chronologie, d'une bibliographie et d'un cahier iconographique, l'essai de Gérard de Cortanze aborde les grands thèmes de l'oeuvre de Le Clézio : l'appréhension sensuelle du monde, l'exploration de l'enfance et de l'histoire familiale, le voyage et les peuples amérindiens, la nostalgie des mondes premiers. Il nous dit pourquoi le prix Nobel de littérature 2008 sait, plus que nul autre, nous faire éprouver le désir du réel, nous donner à voir ce qui existe. En un mot : nous offrir un savoir acquis non avec l'abstraite intelligence, mais avec les sens, mais avec la vie. CD audio INA inclus : trois entretiens avec J.-M.G. Le Clézio où il est successivement question du désert et des Gens des nuages, du Mexique, et de l'Afrique et de son père : " Carnet nomade " (avec Jemia Le Clézio, France Culture, 1997), " Mexique, dernier : soleil " (France Culture, 1998), tous deux par Colette Fellous, et " Cosmopolitaine " (France Culture, 1998) par Paula Jacques. Des enregistrements des archives de l'Ina, l'Institut national de l'audiovisuel.

06/2009

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Histoire de France

Ces français qui ont collaboré avec le IIIe Reich

La poignée de mains de Montoire, le 24 octobre 1940, entre le maréchal Philippe Pétain et le chancelier du IIIe Reich Adolf Hitler, est le symbole d'une collaboration qui s'annonce entre un pays vaincu et son vainqueur. Dans son discours aux Français du 30 octobre 1940, le chef de l'Etat français emploie lui-même le terme de collaboration : "J'ai rencontré, jeudi dernier, le chancelier du Reich. Cette rencontre a suscité des espoirs [... ]. Une collaboration a été envisagée entre nos deux pays. J'en ai accepté le principe [... ]. Cette collaboration doit être sincère". Par ce discours, les bases d'un rapprochement politique entre les deux pays sont bien jetées. Dès lors, certains pousseront très loin leur collaborationnisme avec les nazis, au point d'avoir du sang sur les mains. Ce livre trace le portrait des plus significatifs d'entre eux : hauts ou modestes fonctionnaires, militaires (Raoul Dagostini, Joseph Darnand, René Bousquet...), responsables politiques et économiques (Jacques Doriot, Philippe Henriot dit le "Goebbels" français...), artistes, écrivains, journalistes (Robert Brasillach, Ferdinand Céline, Alphonse de Châteaubriant, Lucien Rebatet...), et voyous (Henri Lafont, André Francis dit "Gueule-Tordue" , Maurice Solnlen...) se mettent, pour beaucoup, au service de l'occupant. Un ouvrage passionnant qui s'intéresse aux individualités afin de comprendre comment ces hommes ont glissé, basculé dans la collaboration. Un travail d'enquête minutieux, s'appuyant sur de nombreux documents d'archives. Surnommé "le détective de l'histoire" , Jean-Paul Lefebvre-Filleau, ancien colonel de gendarmerie, diplômé de l'université en droit, criminologie et théologie, a publié une vingtaine d'ouvrages, dont le dernier, La Franc-maçonnerie au coeur de la République, de 1870 à nos jours, réédité aux éditions De Borée en 2016.

01/2017

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Histoire de France

Avoir 20 ans pendant la Grande Guerre. Carnets intimes 1914-1918 Abbeville-Cayeux/Mer

Magdeleine et Suzanne Tacquet ont respectivement 18 et 21 ans quand la guerre éclate en 1914. Elles sont les deux filles d'un médecin d'Abbeville. Catholiques et patriotes, elles écrivent quotidiennementdans leurs carnets intimes... Très vite, la guerre devient le sujet principal de leurs écrits, et sans s'en rendre compte, elles y laissent un témoignage riche et précieux concernant cette époque douloureuse. Pendant 4 ans, Abbeville est une ville de garnison située à seulement 40 km du front et parfois, sous la menace d'une invasion allemande, la famille Tacquet se réfugie souvent à Cayeux-sur-mer où elle passe traditionnellement l'été. Cet ouvrage est donc, en plus d'un témoignage d'un rare intérêt sur la Grande Guerre, un recueil d'anecdotes et de scènes quotidiennes à Abbeville et Cayeux-sur-mer durant le conflit. Ch'timi par son père, Picard par sa mère, Maurice Dupont est né en 1933 à Croisette. Après des études secondaires à Arras, il entreprend des études de géographie et d'histoire à Lille. Titulaire du CAPES, il enseigne en Algérie puis au lycée d'Etat Mixte d'Amiens. En 1967 il se fait détacher - par atavisme rural - au Ministère de l'Agriculture pour enseigner au lycée Agricole du Paraclet. Il s'y investit dans les échanges internationaux et dans la sauvegarde du patrimoine local, retraçant l'histoire de l'Abbaye cistercienne du Paraclet, s'engageant dans la restauration de la Chapelle de Sainte Ulphe. En 1994, il est fait "chevalier du Mérite Agricole" . En retraite depuis 1993, il s'est retiré à Cayeux-sur-mer où il se consacre, entre autres, aux archives familiales (fils de Magdeleine) dont ces Carnets sont un des plus beaux fleurons. Photos des archives familiales et documents d'époque. - Préface et notes de Jean-Jacques Becker.

06/2010

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Histoire internationale

Un officier supérieur suisse dans la SS. Johann Eugen Corrodi (1897-1980)

En juin 1941, un officier supérieur de l'armée suisse traverse clandestinement la frontière pour rejoindre les armées allemandes. Le Biennois Johann Eugen Corrodi (1897-1980), commandant d'un bataillon jurassien, s'engage sous un faux nom dans la Waffen-SS. Il en deviendra le Suisse le plus haut gradé. Admirateur d'Hitler et de son régime, Corrodi a pour ambition de faire une grande carrière militaire. Il l'achèvera comme bras droit du commandant de la Waffen-SS en Italie avant de revenir en Suisse en mai 1945. Un tribunal militaire le condamne à deux ans et demi d'emprisonnement. Militaires et civils dénoncent une peine jugée scandaleusement clémente. Quelles ont été les motivations de l'officier supérieur, ses liens avec les milieux nationaux-socialistes suisses ? Qu'a-t-il réellement fait dans la Waffen-SS, sur le front de l'Est d'abord, en Italie ensuite ? Comment expliquer une peine largement inférieure à celles prononcées par contumace durant la guerre ? Pourquoi n'a-t-il pas été condamné pour trahison ? Ces questions sont longtemps restées sans réponse. Ce livre s'attache à les éclaircir, sur la base de documents suisses, mais aussi étrangers. Il s'efforce constamment d'établir si ce parcours est représentatif ou non de ceux des centaines d'autres Suisses qui se sont engagés au service d'Hitler. L'histoire de la Suisse durant la Seconde Guerre mondiale comprend aussi celle de ces Suissesses et Suisses qui - comme Johann Eugen Corrodi - ont agi pour le Troisième Reich, de celles et ceux qui - comme Maurice Bavaud à Berlin - ont été mis à mort par lui et de celles et ceux qui - comme Carl Lutz à Budapest - ont oeuvré en faveur de ses victimes.

10/2018

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Histoire de France

La république apaisée : Aristide Briand et les leçons politiques de la laïcité (1902-1919). Volume 2, Gouverner et choisir

"Du très joli travail !" s'exclame Maurice Barrès. "Le premier programme sérieux de liberté", admet Charles Péguy. "La plus grande réforme qui ait été tentée dans notre pays depuis la Révolution française !" s'enthousiasme Jean Jaurès. Ces louanges vont à la séparation des Eglises et de l'Etat. A l'approche des fêtes de Noël 1905, la voilà réalisée. Après un siècle de tensions et de passions françaises, le Parlement a tranché : le divorce est consommé entre la France, "fille aînée" de l'Eglise et sa "Sainte-Mère", et plus généralement entre l'Etat et les cultes reconnus depuis 1801. Cette Séparation historique ne s'est pas faite n'importe comment. C'est une réforme libérale, souhaitée "sans violence et sans heurts", élaborée et discutée dans le même esprit. La victoire, en somme, du libéralisme républicain, loin de toute brutalité, la solution d'apaisement à la guerre religieuse. Ainsi naît véritablement la laïcité à la française, combinant liberté de conscience et libre exercice du culte. Au centre de ce travail législatif hors du commun, un homme, le rapporteur de la loi, Aristide Briand. Socialiste et réformiste, il a porté le texte au Parlement, au cours de longues séances exaltantes. A partir de 1906, il décline la nouvelle législation laïque, comme ministre des Cultes, avec la même souplesse et une détermination inentamée. Chef du gouvernement, fort d'une solide légitimité politique et soutenu par des majorités de "juste milieu", il introduit le même esprit de pacification et de modération dans la vie politique, économique et sociale. Expert des arcanes du pouvoir, il forge aux côtés de Poincaré, en 1914, l'Union sacrée, qui résistera aux trois premières années de la Grande Guerre. Ainsi, à chaque étape de son "chemin centriste", Aristide Briand l'indépendant aura su tirer les leçons politiques de la laïcité et promouvoir une République apaisée.

06/2016

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Histoire de France

La république apaisée : Aristide Briand et les leçons politiques de la laïcité (1902-1919). Volume 1, Comprendre et agir

"Du très joli travail !" s'exclame Maurice Barrès. "Le premier programme sérieux de liberté", admet Charles Péguy. "La plus grande réforme qui ait été tentée dans notre pays depuis la Révolution française !" s'enthousiasme Jean Jaurès. Ces louanges vont à la séparation des Eglises et de l'Etat. A l'approche des fêtes de Noël 1905, la voilà réalisée. Après un siècle de tensions et de passions françaises, le Parlement a tranché : le divorce est consommé entre la France, "fille aînée" de l'Eglise et sa "Sainte-Mère", et plus généralement entre l'Etat et les cultes reconnus depuis 1801. Cette Séparation historique ne s'est pas faite n'importe comment. C'est une réforme libérale, souhaitée "sans violence et sans heurts", élaborée et discutée dans le même esprit. La victoire, en somme, du libéralisme républicain, loin de toute brutalité, la solution d'apaisement à la guerre religieuse. Ainsi naît véritablement la laïcité à la française, combinant liberté de conscience et libre exercice du culte. Au centre de ce travail législatif hors du commun, un homme, le rapporteur de la loi, Aristide Briand. Socialiste et réformiste, il a porté le texte au Parlement, au cours de longues séances exaltantes. A partir de 1906, il décline la nouvelle législation laïque, comme ministre des Cultes, avec la même souplesse et une détermination inentamée. Chef du gouvernement, fort d'une solide légitimité politique et soutenu par des majorités de "juste milieu", il introduit le même esprit de pacification et de modération dans la vie politique, économique et sociale. Expert des arcanes du pouvoir, il forge aux côtés de Poincaré, en 1914, l'Union sacrée, qui résistera aux trois premières années de la Grande Guerre. Ainsi, à chaque étape de son "chemin centriste", Aristide Briand l'indépendant aura su tirer les leçons politiques de la laïcité et promouvoir une République apaisée.

06/2016

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Critique littéraire

Pierre Boutang

En 1998, toute la presse française se fait l'écho de la disparition de Pierre Boutang et le monde intellectuel, longtemps divisé à son sujet, rend un hommage unanime à ce maître – à la fois méta- écrivain, critique, poète et traducteur. Aujourd'hui, en dépit du centenaire de sa naissance (1916-2016), la postérité semble oublier injustement celui qui fut aussi le fondateur du journal La Nation française (1933-1961). A ceux qui en ont une image toute faite – celle d'un personnage colérique, d'un penseur sulfureux ou même "facho" –, cette biographie fournira bien des démentis et des nuances : en politique, fut-il maurrassien ou gaulliste ? pétainiste ou giraudiste ? traditionaliste, anarchiste ou antimoderne ? Fut-il un homme de droite, ce pourfendeur de l'Argent qui appelle à voter Mitterrand en 1981 ? Un homme de gauche, cet adversaire du marxisme et du Progrès ? Et comment situer un catholique en proie aux formidables débordements d'Eros ? Ceux qui ne le connaissent pas encore découvriront ici quelle immense figure de la vie intellectuelle française fut Pierre Boutang – lecteur phénoménal, professeur adulé après avoir été longtemps exclu de l'université, mais aussi pamphlétaire à la plume acérée, et surtout philosophe de la transcendance de l'être et du désir. Traversant un demi-siècle de pensée et de débats, où se croisent les voix des maîtres et amis de Boutang – de Gabriel Marcel à Jean Wahl, de Philippe Ariès à Roger Nimier, de Maurice (javel et Raymond Aron à George Steiner –, nourri de témoignages et de documents inédits, Stéphane Giocanti révèle la genèse d'une oeuvre en forme d'"odyssée du secret" et, sans éluder sa part d'ombre, brosse le portrait d'un inclassable géant du XXe siècle.

03/2016

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Sociologie

Persévérance du fait juif. Une théorie politique de la survie

"Sur le livre biblique d'Esther continuent à se brocher des discours contemporains, au contenu sans surprise. Ici, on célèbre une œuvre littéraire qui donne à voir, à travers une intrigue où la dissimulation et l'acceptation apparente de règles imposées servent d'armes aux dominés, un art ancien de la résistance. Là, on magnifie au contraire, dans l'esprit d'une politique qui met en concurrence États et nations dans un jeu à somme nulle, [...] la capacité à exploiter sans hésitation un rapport de forces favorable. Danny Trom se dissocie de ces lectures faciles, mais cherche lui aussi à percer le secret d'un art politique, moins dans le livre biblique que dans son commentaire rabbinique. Il trouve en effet dans le principal ouvrage renfermant les gloses des sages rabbiniques sur Esther – Esther Rabba – le dépôt d'un riche enseignement politique qui a déterminé sur le long terme les formes courantes de la pratique du politique dans le monde juif. Mieux, fidèle sur ce point aux positions d'Hannah Arendt et de Yosef Yerushalmi, il pense que d'anciennes manières de comprendre, de sentir et de faire ont représenté un outillage mental si puissamment installé qu'elles ont conservé leur emprise même lorsque les bouleversements induits par l'Émancipation et l'entrée dans l'univers de la citoyenneté d'abord, par la confrontation avec l'antisémitisme moderne ensuite, devaient engager les Juifs à les transformer ou à s'en défaire. [...] Il y voit le ressort, non pas de conduites qui ont laissé les juifs démunis face à l'extrême, et ont pu faciliter l'entreprise d'annihilation, mais au contraire d'un sursaut qui a réussi à créer les conditions nécessaires pour que leur survie même ne soit plus mise en danger", Maurice Kriegel.

06/2018

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Questions du quotidien

Découvrez Comment Prévenir Et Guérir; Votre Déficience Auditive Et Surdité

Savez-vous que la déficience auditive et la surdité sont un fléau mondial ? Selon l'organisation mondiale de la santé (OMS), 1,5 milliard de personnes sont atteintes d'une déficience auditive plus ou moins révélée. Parmi elles, 430 millions ont besoin de rééducation. Les prévisions indiquent qu'en 2050, près de 2,5 milliards de personnes seront atteintes de déficience auditive plus ou moins prononcée, et plus de 700 millions de personnes auront besoin de rééducation. La déficience auditive est constatée, lorsqu'une personne n'est pas capable d'entendre aussi bien, qu'une personne qui a une audition normale, dont le seuil du niveau sonore est d'environ 20 décibels (dB), ou mieux dans les deux oreilles. La déficience auditive peut être légère, moyenne ou profonde. Elle peut atteindre une oreille ou les deux et être à l'origine des difficultés, pour suivre une conversation ou entendre les sons forts. Comme toute personne, vous observez que la déficience auditive et la surdité sont systématiquement traitées, par des médicaments, la chirurgie et surtout par le juteux marché de la prothèse auditive. Pourtant, le docteur Albert Maurice prouve de manière irréfutable, sur la base de nombreuses observations sévèrement contrôlées et des données précises, la puissance de la valeur thérapeutique du traitement des sourds-muets, et un grand nombre de sourds de guerre par les exercices acoustiques. Surtout, les résultats sont encore bien supérieurs, en associant la thérapeutique déjà citée ci-dessus aux thérapeutiques naturelles, qui ont fait leurs preuves depuis des millénaires sur l'ensemble des maladies aiguës et chroniques, y compris pour la prévention et la guérison de la déficience auditive et la surdité. Entendre à nouveau aussi bien, qu'une personne qui a une audition normale, est un rêve à votre portée. Les conseils de ce livre peuvent bien changer le cours de votre existence, dès aujourd'hui !

12/2022

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Romans policiers

Les enquêtes de Julie Tome 1 : Le macaron meurtrier

Une nouvelle série française et inédite de cosy mystery ! Julie a tout quitté pour revenir à Beldoc, son village natal en plein coeur de la Provence. Sa pâtisserie (sans gluten, s'il vous plaît) a ouvert il y a peu : entremets, génoises et cannelés affichent leur plus beau sourire pour appâter gourmets et touristes. Hélas, des grumeaux font leur apparition quand l'un des participants à l'atelier macaron s'écroule raide mort sur le plancher du labo. Si la gendarmerie conclut rapidement à un banal infarctus, le mal est fait : la réputation de Julie est ruinée ! Or, pour une raison qui lui appartient, la jeune femme est convaincue que Maurice Sauve a été empoisonné bien avant de mettre les pieds dans sa boutique. Et, puisqu'elle n'a rien à perdre, Julie décide de mener l'enquête. Pour l'aider, une équipe championne de l'amateurisme : une grand-mère excentrique, une soeur grincheuse, un sous-chef geek et un chien plus proche de Rantanplan que de Rintintin. Le meurtre - si c'en est bien un - a été exécuté avec la plus stricte précision. La pâtissière saura-t-elle résoudre ce crime parfait ? A propos de l'autrice ANA T. DREW est l'esprit tordu qui se cache derrière la récente vague de meurtres survenus dans la petite ville de Beldoc. Lorsqu'elle n'est pas en train d'écrire, vous la trouverez peut-être en train de concocter des cookies - c'est d'ailleurs durant un atelier de pâtisserie qu'est né le personnage des Enquêtes de Julie. Elle vit à Paris, mais son coeur est en Provence. " C'est drôle, frais et ça reprend tous les codes du genre. L'héroïne a en plus une particularité qui donne envie de lire la suite... " Virgie_Monica, sur Babelio

05/2022

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Critique littéraire

Paul Celan, contre-parole et absolu poétique

Quatre décennies ont passé depuis la mort de Paul Celan. Son suicide, dans la nuit du 19 au 20 avril 1970, a créé un vide qui, d’une certaine manière, n’a pas été rempli. Vide parmi ceux qui avaient eu la chance de le connaître, vide dans la poésie de langue allemande qu’aucune grande figure n’est parvenue depuis à combler. La très forte croissance des études qui lui sont consacrées l’atteste à sa façon : tout se passe comme si, pour reprendre le titre de l’article de Maurice Blanchot, Celan avait été, du moins en poésie, « le dernier à parler », comme si la poésie de langue allemande s’était tue avec lui. Il se trouve qu’ayant commencé à lire Celan vers 1966, j’ai été le témoin de la croissance de sa notoriété. C’est pourquoi, lorsque Yves Bonnefoy et Antoine Compagnon m’ont fait l’honneur de me demander quatre leçons au Collège de France, j’ai pensé que le moment était venu d’essayer de faire le point sur ce que je croyais être parvenu à comprendre d’une œuvre dont le mystère et la beauté n’ont jamais perdu le pouvoir de fascination qu’elle exerça sur moi dès que je la découvris. Les leçons eurent lieu le 12, 19, 26 mars et 2 avril 2010 à l’auditoire Guillaume Budé. Je n’en ai guère retouché le texte, sinon pour faire deux chapitres de la dernière d’entre elles qui m’a paru aborder deux aspects différents de l’œuvre (l’affaire Goll et le changement de poétique introduit depuis Atemwende), ajouter une brève postface, quelques références bibliographiques et atténuer les marques d’oralité qui sont le propre d’un texte prononcé.

04/2013

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Littérature française

Le jour des caméléons

Une île : Maurice, la narratrice du roman. Quatre personnages : un oncle las de la vie, sa nièce, unique lumière pour lui, une femme qui vient de quitter son mari, un chef de bande assoiffé de vengeance. Une journée où tout va exploser : la cité, les haines, peut-être l'île. Enfin, d'étranges animaux qui attendent patiemment que les humains finissent de détruire ce qui leur reste - leur humanité, leur foyer - pour vivre seuls, en paix : les caméléons. Unité de lieu, de temps, d'action. Le compte à rebours est lancé, le drame peut commencer. Mais reprenons. Le roman s'ouvre, la ville est à feu et à sang. Zigzig, le caïd meneur, tient dans ses bras une fillette ensanglantée. Les plus pauvres viennent de s'attaquer aux plus riches dans le centre névralgique de l'île : le shopping center, désormais en ruines. Au loin, un volcan gronde. Comment en sommes-nous arrivés là ? Quelques heures plus tôt, Zigzig partait avec les siens attaquer ses rivaux tandis que Sara regardait danser une femme libérée sur une plage abandonnée. L'île rembobine et nous raconte. On suivra tour à tour chacun des personnages jusqu'à ce que leur destin se mêle. On remontera aussi le cours de l'Histoire pour comprendre comment les peuples, les servitudes et les logiques du monde moderne ont saccagé cette terre de merveilles et divisé ses habitants. Avec sa langue tour à tour tendre et ironique, tranchante et poétique, Ananda Devi nous emporte dans un roman impossible à lâcher pour nous plonger dans le chaos des hommes. Le destin est en marche. Mais dans cette histoire-là, ceux qu'on croit les plus féroces seront peut-être les seuls héros.

08/2023

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Analyse littéraire

Paul-Jean Toulet, les "prismes" de l'écriture

Né à Pau en 1867 et décédé à Guéthary en 1920, Paul-Jean Toulet offre à lire une oeuvre à la fois ancrée dans le Sud-Ouest et ouverte sur les terres qu'il affectionnait comme Paris, l'Ile Maurice, où il a séjourné, mais encore sur ses lieux de voyage en Europe, Afrique ou Asie. Son oeuvre polymorphe est composée de récits, poèmes, théâtre, maximes, journal personnel, écrits sur l'art et la littérature. Cet ouvrage rend hommage à l'oeuvre dans sa diversité pour en dessiner les lignes de force. Le terme de " prismes ", revient sous la plume de Paul-Jean Toulet pour qualifier notamment le regard des enfants dans Monsieur du Paur : " Tout ce qu'ils voient, serait-ce la plus fade lumière, leur prisme en fait de la pierrerie ". Le régime euphorique de la pierrerie laisse aussi entendre son caractère illusoire ou artificiel lorsque " Ce n'est que prismes, reflets, soleil de minuit, et tous ces mille prestiges dont pas un ne chauffe le coeur ". Du chatoiement produit par le prisme de cristal, de la réfraction et de la décomposition optique qu'il permet, nous avons retenu ce qu'ils supposent de variations et d'organisation de ces variations. Au fil des chapitres de cet ouvrage, l'oeuvre de Toulet est ainsi abordée sous ses aspects multiples, qu'il s'agisse d'en dessiner les caractéristiques au regard de cette période de transition dans laquelle elle s'inscrit - période marquée par le symbolisme, l'esprit nouveau et les premières avant-gardes -, de souligner l'ethos qu'elle met en scène, d'interroger sa réception, son actualité et sa postérité. Cet ouvrage réunit les actes du colloque organisé à Pau et à Guéthary du 23 au 25 septembre 2020, à l'occasion du centenaire du décès de Paul-Jean Toulet.

01/2022

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Sociologie

Les Aventuriers de la radio

C'était le temps où, quand on parlait audimat et part de marché, on pensait radio et non télévision. Les annonceurs se disputaient le privilège de patronner des émissions et jeux à succès comme " Reine d'un jour ", " Quitte ou double ", " Cent francs par seconde ", " Vous êtes formidables ! "... La France vivait au ralenti quand Radio-Luxembourg ou Europe n° 1 diffusaient " La Famille Duraton " de Jean-Jacques Vital, " Sur le banc " avec Jeanne Sourza et Raymond Souplex, et " Signé Furax " de Pierre Dac et Francis Blanche. Les animateurs vedettes, aussi adulés que des stars de cinéma, s'appelaient Zappy Max, Marcel Fort, Pierre Bellemare, Maurice Biraud et Rodolphe, un enfant de cinq ans. Leur passage dans une ville, sous le chapiteau du " Radio-Circus " ou du " Radio-Théâtre ", déplaçait autant de monde que l'arrivée d'une étape du Tour de France. Et pour être bien informé, il n'était pas question de manquer " Dix millions d'auditeurs ", " Europe Soir ", ou les éditoriaux de Jean Grandmoujin, Geneviève Tabouis, Claude Terrien. Autant de personnages truculents, inventifs, passionnés, ayant fait les grands moments de ces années radio dans lesquelles les producteurs et présentateurs de notre télévision ont largement puisé. Manuel Poulet, réalisateur entre 1944 et 1981 à la Radiodiffusion Française puis à Radio-Luxembourg, a été l'un de ces aventuriers des ondes. Jacques Pessis, avec verve et fougue, raconte son parcours fait de rencontres étonnantes, de coups de gueules et d'instants de joie, d'émotion et de colère. Il narre les destins heureux ou malheureux de tous ceux qui, du jour au lendemain, ont alterné le sommet de la notoriété et la descente aux enfers de l'oubli. La radio ? La plus étonnante des aventures.

11/1998

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Récits de voyage

La terre est l'oreille de l'ours. Une célébration du vivant

"D'après les Altaïens, l'ours n'a qu'à poser son oreille contre la terre pour tout apprendre, principalement l'hiver, quand il règne dans la taïga un silence glacé. "La terre est l'oreille de l'ours" , disent les Uriangkhaï". Marqué par son premier contact, douze ans plutôt, avec la forêt subarctique, Jil Silberstein décide de se livrer aux mystères des futaies qui s'élancent plus près de chez lui, de poser son oreille contre cette terre, d'apprendre au contact de cet univers animal et végétal. Durant trois ans, il consigne dans ses carnets l'infinie richesse de la nature, approfondit son rapport au monde, se remémore d'autres expériences, au Canada, parmi les Indiens, et prend la mesure de la folie techniciste de notre civilisation. C'est l'émerveillement pourtant qui prédomine, devant le miracle et la polyphonie du Vivant. Publiés en 2012 par les éditions Noir sur Blanc, La terre est l'oreille de l'ours. Une célébration du Vivant est accompagné dans cette nouvelle édition d'une préface inédite de Geneviève Erard, professeure au Lycée-collège de l'Abbaye de St-Maurice et modératrice culturelle. Né à Paris en 1948, Jil Silberstein quitte très jeune la France pour la Suisse, où il a travaillé dans l'édition et dirigé entre 1988 et 1992 la revue d'anthropologie culturelle Présences. Poète, chroniqueur, essayiste et critique littéraire, lauréat du Prix Schiller, il est également traducteur de Georg Trakl, Czeslaw Milosz et Lawrence d'Arabie. Grand voyageur, il partage durant plus d'un an la vie des Indiens du Québec-Labrador. Naissent ainsi une série de textes, entre voyage et ethnologie : Innu, Kali'na et Dans la taïga céleste, publiés par Albin Michel.

09/2023

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Monographies

Eugène Chigot, Peintre de la Côte d’Opale

A l'occasion du centenaire de la mort de l'artiste, la Maison du Port départemental d'Etaples-sur-mer et le Musée de la marine d'Etaples-sur-mer ont organisé l'exposition "Eugène Chigot, Peintre de la Côte d'Opale" (du 24 juin au 10 décembre 2023). Présentation : Les oeuvres rassemblées dans cet ouvrage permettent de découvrir un artiste fidèle à sa région et à ses amis. Eugène Chigot, né à Valenciennes en 1860, a vingt-sept ans quand il vient séjourner à Etaples où il retrouve Henri Le Sidaner, son ami d'enfance et son condisciple à l'Ecole des Beaux-Arts. La carrière du peintre connaît alors un tournant décisif : le littoral de la Manche lui devient une terre d'attache autant qu'une source d'inspiration. Les lumières et les paysages pittoresques de la Côte d'Opale exercent sur lui une puissante séduction : sur ses toiles, plages et rivages s'animent - retours des bateaux, débarquement des poissons, pêcheuses de crevettes dans la baie de la Canche. Fort de cet enchantement, le peintre joue un rôle clé dans la création de la "colonie étaploise" . Il fonde la Société des Amis des Arts et, avec l'aide de Le Sidaner, organise en 1892 l'exposition des Beaux-Arts d'Etaples. Grâce à cette initiative, plus de deux cents artistes de toutes nationalités découvrent Etaples et ses environs, et y installent leur chevalet. Même s'il loue un atelier à Paris, Eugène Chigot s'établit à Berk puis au Touquet. Sa notoriété est prompte : il expose au Salon des Artistes français de 1883 à 1922, et collectionne les distinctions. En 1903, il crée le Salon d'automne avec Cézanne, Dufy et Maurice Denis, et bénéficie, dès 1905, d'une première exposition rétrospective à la Galerie Georges Petit.

10/2023