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Hommage Samuel Paty

Extraits

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Beaux arts

Auguste Perret, la cité de l'atome. Le centre d'études nucleaires à Saclay

Ce livre est l'histoire passionnante de la création du Centre d'études nucléaires de Saclay, fleuron de la recherche atomique française en même temps que modèle d'une architecture industrielle publique de prestige. Au croisement des mondes de la science et de la politique, la recherche atomique a une histoire nécessairement complexe, que l'auteur restitue avec brio, racontant les avancées des scientifiques, leurs tiraillements face aux possibles applications militaires d'une science qu'ils préféreraient voir destinée au bien-être des populations, évoquant l'influence du second conflit mondial et de la guerre froide sur la construction du Centre. Mais cet ouvrage est aussi et surtout la monographie architecturale du Centre d'études nucléaires de Saclay, dernière grande oeuvre d'Auguste Perret. En 1948, alors au sommet de sa carrière et âgé de soixante-quatorze ans, l'architecte saisit les enjeux majeurs de cette commande, d'autant plus difficile que la recherche ne cesse d'évoluer et qu'il faut donc anticiper d'inévitables modifications et extensions. A cet égard, l'application par Perret de son système de trame, que ce soit pour le plan de masse de cette cité de l'atome ou pour les bâtiments eux-mêmes, trouve ici une brillante concrétisation. C'est ainsi une véritable petite ville qu'il livre avec ce projet, qui comprend bâtiments administratifs, laboratoires, cantine et bibliothèque, mais aussi, bien sûr, tous les édifices destinés à abriter les expériences atomiques. En 2005, avec l'inscription du centre reconstruit du Havre sur la liste du patrimoine mondial par l'Unesco, la notoriété d'Auguste Perret s'est amplifiée. Gageons que cet ouvrage, hommage à une oeuvre majeure et trop peu connue de l'architecte, contribuera à sa reconnaissance.

10/2018

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Religion

Les saints compagnons du christ

A la fin de sa vie, Emile Mâle revint à ces "Compagnons du Christ" , souvent évoqués par lui dans ses grands ouvrages à propos de leur iconographie. Il rassembla alors ce qui avait trait à leur vie ou à leur légende en un texte savant et poétique dépouillé volontairement d'appareil scientifique (très peu de notes et pas de bibliographie). Ce texte a été publié après la mort d'Emile Mâle, en 1958, par P. Hartmann éditeur, qui, avec Mme Hartmann, en a choisi avec soin l'illustration. Epuisé depuis plusieurs années, il est apparu utile de faire reparaître ce livre au moment où la grande oeuvre d'Emile Mâle est en cours de réédition internationale et L'art religieux du XIIIè siècle récemment réédité en "Livre de Poche" . Plus que jamais, la multiplicité des recherches actuelles souvent très ponctuelles, sur l'art médiéval et sur l'art des XVIè et XVIIè siècles, nécessite une connaissance de base. Les ouvrages d'E. Mêle demeurent la somme indispensable à qui veut entrer dans ce monde de l'art religieux. Ses quatre synthèses, L'art religieux du XIIIè siècle en France, L'art religieux de la fin du Moyen Age en France, L'art religieux du XIIè siècle en France, L'art religieux de la fin du XVIè, du XVIIè et du XVIIIè siècle, si novatrices, lors de leurs publications, demeurent très actuelles. Les Saints Compagnons du Christ ont une juste place dans la collection "Saints de tous les Temps" . En hommage à un grand découvreur en ce domaine, voici un guide sûr, un aiguillon propre à réveiller le regard sur les sains, un manifeste aussi, précurseur de l'intention qui mène "Saints de tous les Temps" .

04/1997

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Religion

Grenoble

Le diocèse de Grenoble s'étend sur les mêmes territoires que le département de l'Isère : par suite, il regroupe presque tous ceux que comprenait l'ancien diocèse à la veille de la Révolution, mais aussi la plus grande partie du territoire cisrhodanien de l'ancien diocèse de Vienne, et enfin des morceaux provenant des anciens diocèses de Lyon, de Belley et de Die. Fleuron de cet héritage, Vienne occupe donc dans le présent livre la place qui lui était due, et ce d'autant plus qu'une « zone pastorale interdiocésaine » y a récemment trouvé son centre naturel sous la responsabilité d'un évêque délégué. Ce n'est là qu'une des mutations historiques d'un diocèse ouvert, par sa position géographique et son caractère frontalier, à l'influence de plusieurs cultures symbolisées par l'art et par ces témoignages de la foi populaire que représentent les routes locales et internationales des pèlerinages. Pour la première fois, la carte en a été dressée et figure dans ce volume. On ne saurait trop souligner l'esprit d'équipe qui a présidé à sa réalisation, sous la direction du professeur Bernard BLIGNY, médiéviste réputé, de l'Université de Grenoble, et spécialiste de l'histoire monastique de la France du Sud-Est. Parmi les spécialistes, universitaires et ecclésiastiques, qui ont collaboré aux différentes parties de l'ouvrage, un hommage particulier doit être rendu à Mgr Gabriel MATAGRlN. Evêque de Grenoble depuis 1969 et vice-président de l'Assemblée de l'Episcopat de France, nul n'était plus qualifié que lui pour établir dans une postface le bilan du diocèse pour les années 1962-1978. C'est aussi un document en même temps que la vision historique et pastorale d'un haut prélat pour qui l'histoire reste maîtresse de vie.

01/1979

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Religion

Grenoble

Le diocèse de Grenoble s'étend sur les mêmes territoires que le département de l'Isère : par suite, il regroupe presque tous ceux que comprenait l'ancien diocèse à la veille de la Révolution, mais aussi la plus grande partie du territoire cisrhodanien de l'ancien diocèse de Vienne, et enfin des morceaux provenant des anciens diocèses de Lyon, de Belley et de Die. Fleuron de cet héritage, Vienne occupe donc dans le présent livre la place qui lui était due, et ce d'autant plus qu'une « zone pastorale interdiocésaine » y a récemment trouvé son centre naturel sous la responsabilité d'un évêque délégué. Ce n'est là qu'une des mutations historiques d'un diocèse ouvert, par sa position géographique et son caractère frontalier, à l'influence de plusieurs cultures symbolisées par l'art et par ces témoignages de la foi populaire que représentent les routes locales et internationales des pèlerinages. Pour la première fois, la carte en a été dressée et figure dans ce volume. On ne saurait trop souligner l'esprit d'équipe qui a présidé à sa réalisation, sous la direction du professeur Bernard BLIGNY, médiéviste réputé, de l'Université de Grenoble, et spécialiste de l'histoire monastique de la France du Sud-Est. Parmi les spécialistes, universitaires et ecclésiastiques, qui ont collaboré aux différentes parties de l'ouvrage, un hommage particulier doit être rendu à Mgr Gabriel MATAGRlN. Evêque de Grenoble depuis 1969 et vice-président de l'Assemblée de l'Episcopat de France, nul n'était plus qualifié que lui pour établir dans une postface le bilan du diocèse pour les années 1962-1978. C'est aussi un document en même temps que la vision historique et pastorale d'un haut prélat pour qui l'histoire reste maîtresse de vie.

01/1979

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Philosophie

Philosophie Magazine N° 131, Juillet-août 2019 : Quand est-on soi-même?

Par moments, nous sentons que c'est là, que nous sommes vraiment nous-mêmes. Et pourtant, ces moments ne se ressemblent pas, cela survient parfois dans l'isolement ou en compagnie, dans l'activité ou l'inaction... Avoir le sentiment d'être soi-même, n'est-ce pas aussi impondérable qu'une expérience esthétique, comme quand un paysage vient soudain nous couper le souffle par son harmonie ? Pour le philosophe Claude Romano, qui vient de publier une contre-histoire de la philosophie centrée sur la quête de soi et l'authenticité, la meilleure manière d'être soi-même est certainement ce naturel négligé, cette forme de nonchalance qu'avait atteint, en son temps, Montaigne, l'auteur humaniste des Essais. Une voie toujours valable ? Ils sont comédien, apnéiste, transgenre, immigré, méditante. Ils se sont cherchés, ou ont subi des changements qui les ont contraints à se redéfinir. Ont-ils fini par se trouver ? Témoignages commentés par la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury, qui vient de publier Le Soin est un humanisme. Elle est l'écrivaine des amours multiples, et l'un de ses derniers romans, Celle que vous croyez, vient d'être adapté au cinéma. Il est le philosophe de La Traversée des catastrophes et de la Discrétion. Ensemble, Camille Laurens et Pierre Zaoui discutent de cet oubli de soi qui est certainement le meilleur moyen de devenir authentique. Ce philosophe accessible et généreux nous a quittés le 1er Juin dernier. Il était un grand ami de la rédaction de Philosophie Magazine. Nous lui rendons hommage, en racontant notamment ses derniers moments. Michel Serres a tenu à mettre un point final à son ultime essai - sur la religion - avant de partir s'éteindre à l'hôpital. Ce penseur visionnaire a travaillé jusqu'à son dernier souffle.

07/2019

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Musique, danse

Souvenirs du Festival Django Reinhardt. Samois-sur-Seine (1968-2005)

Samois, " village de caractère ", voit s'installer en 1951 en ses murs Django Reinhardt, musicien déjà mondialement connu, en particulier au travers de cet orchestre original que fut le quintet du Hot Club de France, premier orchestre de jazz constitué exclusivement d'instruments à cordes. Il repose depuis le 16 mai 1953 dans le cimetière du village qui a été marqué pour toujours par cette courte présence. Depuis, Samois est un lieu de pèlerinage pour la communauté des gens du voyage dont faisait partie Django. Et en 1968, Samois devient même le berceau du jazz manouche, avec la création du Festival Django Reinhardt. Des musiciens venus du Monde entier sont venus rendre hommage au génial guitariste et compositeur, " inventeur " de ce style si particulier qui fait la synthèse entre le jazz afro-américain et les musiques tsiganes. Des mélomanes de toutes les régions de France et de toutes nationalités, envahissent pacifiquement l'île chaque année au mois de juin. D'abord tous les cinq ans, puis tous les ans depuis 1983. Samois devient alors le " village de Django ". Jean-Paul Bailay, jeune saxophoniste amateur était présent en 1968 pour la première édition du festival. Il rentre dans l'organisation en 1983, année où le festival devient annuel et en sort en 2005. Au travers de ce livre, il souhaite faire revivre avec quelques mots et beaucoup d'images, des découvertes et des émotions que nous a offert cette manifestation exceptionnelle. Samois, village de caractère Qui était Django Reinhardt ? Un festival pas comme les autres Le Festival, les péniches, les caravanes et les musiques : Le Festival, les musiciens et le public : Le Festival et la guitare Le festival face à ses défis Le jazz dans tous ses états Présentation de toutes les éditions de 1968 à 2005 Anecdotes, souvenirs, programmation... Les fidèles du festival Les présentateurs Les groupes et les musiciens manouches

12/2018

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Loisirs et jeux

Color Me. Gérard Fromanger, Edition bilingue français-anglais

Inspiré par la vogue pour les cahiers de coloriages mais aussi déçu par la qualité souvent médiocre des dessins proposés, Semiose éditions a eu l'envie de faire appel à des artistes confirmés pour dessiner spécialement des motifs à colorier pour les enfants - et les grands enfants, évidemment ! Chaque dessin est une création originale et véhicule une histoire, un trait d'esprit, dans un goût partagé pour l'humour, l'absurde et l'imaginaire. La valeur pédagogique du coloriage n'est plus à démontrer : en exprimant leur libre talent pour la couleur, les enfants observent et se familiarisent avec la manière dont un dessin est construit. Ces albums " color me " s'inscrivent dans la plus pure tradition du cahier de coloriage : petit format (A5), pelliculage brillant de la couverture sur papier cartonné, dessin en ligne claire. La série a débuté en octobre 2016 et s'enrichit régulièrement de nouveaux albums. L'album de Gérard Fromanger, réalisé en collaboration avec le musée Marmottan Monet (Paris), était attendu depuis longtemps, car question couleurs, Gérard Fromanger s'y connaît. Le plus pop des artistes français peut même donner une leçon, tant sa palette primaire et vive a marqué la peinture depuis les années 1970. Dans cet album, on retrouve ses sujets de prédilection, les foules d'une part, l'histoire de l'art d'autre part. Ses scènes de rue devenues fameuses, traitées ici sur fond noir, sont une vibrante évocation du peuple à qui le peintre a toujours rendu hommage. Ce sujet s'inscrit aussi dans une certaine tradition de la peinture, à laquelle le peintre populaire est sensible. Autre clin d'oeil à l'histoire, les portraits d'artistes célèbres - Monet, Pissaro, Morizot, ... - sont électrisés et rendus modernes d'un trait continu qui forme le visage. A cette série, Gérard Fromanger a naturellement ajouté son propre portrait. Chapeau, cher maître !

11/2020

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Littérature française

Oeuvres complètes, tome 15. Radio Vian

Boris Vian (1920-1959) passa comme un météore au milieu de notre siècle, laissant une trace éblouissante, énigmatique et inspiratrice. Dressé dans sa jeunesse insolente et éternelle, chantre des délires et des merveilles, alchimiste fécond du langage et des formes, messager audacieux de l'imaginaire, il nous offre des milliers de pages (roman, poésie, théâtre, critique, etc...) inspirées par la poésie des extrêmes et témoignant d'une volonté farouche de créer et de partager. Cette oeuvre énorme, méconnue ou mal jugée du vivant de l'auteur, mais consacrée désormais par la gloire populaire, la voici pour la première fois rassemblée en quinze volumes, en un ordre à la fois générique et chronologique, avec un texte plus fidèle à l'écriture originelle. Cette collection, hommage éclatant à un écrivain majeur, propose aux lecteurs d'entrer dans le XXIe siècle avec des rires et des larmes, la conscience d'une apocalypse intime démentie par l'opiniâtre joie de vivre. Radio Vian Ce volume regroupe pour la première fois tous les textes radiophoniques de Vian qui ont pu être retrouvés. Au micro, Vian parle certes de radio, mais aussi de jazz, de chanson et d'actualité. Ses propos révèlent sa curiosité et sa compétence, comme le dit si justement Claude Rameil. Et surtout, il s'exprime ici avec candeur et spontanéité sur ses romans, son théâtre, et autres oeuvres sur lesquelles il n'est généralement guère prodigue de parole. Pour terminer brillamment, une version entièrement remise à jour du fameux dictionnaire des personnages de Vian que Gilbert Pestureau avait publié voici presque vingt ans vient couronner - index raisonné et indispensable - cet ultime volume des Ouvres du prolifique Bison Ravi. Gilbert Pestureau Marc Lapprand Textes radiophoniques Dictionnaire des personnages

11/2020

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Psychologie, psychanalyse

Gérontologie, innovation, qualité de vie

Ce nouvel ouvrage de la collection Psychologie et Vie Quotidienne est consacré aux communications et débats qui ont eu lieu lors de la 3e journée des psychogérontologues de la Région Centre (29 mars 2018), ainsi qu’aux réflexions qui s’en sont suivies. Cette journée qui avait pour thème « Innovations et qualité de vie » a été organisée à l’initiative de l’équipe « Gérontologie et vie quotidienne » du laboratoire de Psychologie des Ages de la Vie (EA-2114 ; université de Tours) par Caroline Giraudeau. Six contributions sont présentées où l’innovation allie la science et le bon sens au service de la qualité de vie des personnes âgées. Cet ouvrage utile pose les « premières pierres » de l’EHPAD de demain en fournissant des pistes d’actions concrètes, faciles et économiques. Dans une société en pleine mutation, le risque est de perdre de vue des éléments fondamentaux au bien vieillir ensemble. Les auteurs s’interrogent en s’inspirant de leur pratique, partagent leurs expériences et en présentent des conclusions originales. Parmi ces réflexions : Comment favoriser le rapport à la nature et aux animaux au cours du vieillissement ? Comment tirer avantage de l’art dans la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ? Comment l’ouverture vers l’extérieur d’un EHPAD permet aux résidents de demeurer des citoyens ? Comment rendre hommage aux personnes défuntes au sein d’un établissement ? Quels lieux de vie alternatifs aux EHPAD pour les personnes âgées ? Cet ouvrage apporte des réponses bienveillantes et innovantes aux interrogations des professionnels. Inspirées et étayées par des recherches en psychologie de niveau international, elles s’avèrent simples à mettre en œuvre et concourent à améliorer la qualité de vie des personnes âgées en résidence, celle des familles, des soignants, et à faire évoluer la société vers un mieux-être pour tous.

03/2019

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Littérature française

Une femme d'exception

Il est des vies qui passent au gré des saisons. Lisses, linéaires, sans surprises... Et d'autres qui cahotent, chutent, se reprennent, évoluent de moments de désespoir en instants de bonheur absolu. Celle de Marie semble plutôt être de celles-là. Elle connut son futur mari en 1972, avant de l'épouser en 1975. S'ensuivront des années très heureuses couronnées par la naissance d'une fille qui demeurera unique. Son mari, après de multiples bouleversements professionnels, l'entrainera dans une situation que peu de femmes auraient acceptée. De turpitudes en excès en tout genre. alcoolisme notoire, tromperies avec d'autres femmes, flambeur jusqu'au surendettement. Elle réussit, avec le soutien, pourtant lointain de sa fille, à le sortir de ce puits qui s'avérait sans fond, à le faire rebondir, pour qu'il redevienne, enfin, l'homme qu'elle avait connu de nombreuses années auparavant. Malheureusement, malgré tout son courage, sa volonté et sa foi de vivre, en 2009 un cancer des deux seins soi-disant guéri en 2014 revint de plus belle en 2015. Alors qu'elle commençait à profiter, avec son mari retrouvé, d'une retraite douce, agréable, au bord de la mer qu'elle aimait tant, Marie allait reprendre le combat... Avec beaucoup de sensibilité et de franchise, Clément Bernard livre un témoignage rare sur la maladie, sur le cancer des deux seins qu'a combattu son épouse. Leur rencontre, leur vie, les moments de bonheur, les déboires et dérives... Un témoignage sur le courage d'une femme d'exception, qui fût la sienne, toujours à ses côtés malgré les épreuves que la vie, mais aussi son mari, qui pourtant l'adorait, lui ont infligé. Un témoignage pour lui rendre hommage. Juste pour elle, rien que pour elle !

02/2019

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Droit

Mélanges en l'honneur de Jean-Jacques Daigre. Autour du droit bancaire et financier et au-delà

Le professeur Jean-Jacques Daigre est aujourd'hui une figure de référence dans le monde bancaire et financier. Universitaire et avocat, il a su, durant toute sa carrière, faire le trait d'union entre la vie académique et la pratique et enrichir l'une par l'autre. Il a d'abord laissé un héritage important à Poitiers en faisant entrer la Faculté de droit dans le réseau des Diplômes de Juriste Conseil d'Entreprises (DJCE), dont il a présidé sa fédération nationale. Il s'est ensuite investi à l'Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, où il a fait rayonner le Master de droit bancaire et financier avant de diriger l'UFR de Droit des affaires. Les praticiens du droit des sociétés et du droit bancaire et financier le connaissent en grande partie grâce à ses nombreux écrits et à son implication scientifique dans les plus grandes revues de ces domaines. Son engagement continu au service des associations professionnelles, telles l'Association nationale des sociétés par actions (ANSA) ou encore l'Association européenne du droit bancaire et financier (AEDBF), a scellé son autorité. Ses collègues, élèves et amis ont naturellement voulu lui rendre hommage en lui offrant ces Mélanges. Pour poursuivre le dialogue avec les idées qui ont progressivement dessiné sa pensée, les contributions retracent les matières auxquelles il a consacré sa carrière. Commençant par la procédure en passant par le droit des sociétés sans oublier les questions générales intéressant le droit des affaires, l'ouvrage fait une large place à des thématiques qui portent désormais son empreinte : le droit des sociétés cotées et la compliance, le droit bancaire, le droit des marchés financiers et, dans une approche plus transversale, les sources et régulation des services financiers. Les nombreux sujets traités, qui touchent à la fois des questions fondamentales et d'actualité, intéresseront tout autant les chercheurs que les praticiens.

11/2017

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Critique littéraire

14-18 : Vie et mort d'un Officier du front - Témoignages

Les écrits de cet Officier de la Grande Guerre, tout à la fois fils, mari et père de deux très jeunes filles, constituent le coeur de ce livre-témoignage... et hommage. Il côtoya la mort pendant trois longues années dans les tranchées des avant-postes et finit par être frappé par elle le 30 août 1918 au cours d'une reconnaissance. Il se retrouva seul face à une patrouille allemande commandée par un jeune sous-lieutenant qui fut très marqué par leur corps-à-corps : "Il était horrible d'être face à face, se regardant droit dans les yeux et de se dire : je dois le tuer sinon il me tuera. Je ne l'oublierai jamais ! " Particularité de cette mortelle rencontre : le fils de l'officier allemand entra en contact en 2007 avec les descendants de sa victime afin de leur restituer des objets personnels conservés par son père et leur donner le compte rendu de l'embuscade publié en octobre 1918 par le journal de l'armée allemande impliquée ! Cette initiative, totalement improbable, déclencha chez l'auteur, petit-fils de l'officier français... et futur grand-père d'enfants franco-allemands, le désir de s'intéresser à la guerre de son aïeul dont il ne savait pratiquement rien. Il a alors entrepris des recherches, sur Internet, dans les archives de l'armée et dans celles de sa grand-mère qui contiennent cinq cents lettres de son mari ainsi que les témoignages et les documents résultant des nombreuses démarches qu'elle entreprit dès sa disparition : il avait été emporté par l'ennemi, blessé, mais vivant... ou mort ? Il en livre ici une synthèse, enrichie par quelques extraits de "Lettres de guerre" , livre paru fin 1917 dont son grand-père recommanda la lecture à sa femme, et par des informations sur l'officier allemand et sa famille.

10/2018

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Histoire internationale

La guerre en face ; voir au-delà. De la Grande Guerre aux turbulences de la mondialisation

La guerre de 1914-1918 a été un choc mondial. Ce chaos destructeur est paradoxalement à l'origine du développement de la vision prospective et prophétique du phénomène de l'Evolution de Pierre Teilhard de Chardin. Effondrement et engendrement, telle est la pensée régénérante de Teilhard qui perçoit dans les bouleversements de cette époque, avec ce qu'ils ont d'effrayant et d'inquiétant : les douleurs d'un monde en genèse. Au coeur de l'Evolution tâtonnante, la problématique du changement, tiraillée entre les forces d'union créatrice et les forces de désunion, est permanente. L'expression de la pensée de l'évolution de Teilhard et de ses conséquences sur la perception du futur, avec l'ancrage sur le couple conflit-coopération, la constance de la guerre mais aussi les espérances géopolitiques de convergence dans la Noosphère, ont été longuement développées dans plusieurs conférences réunies ici. La mise en perspective des événements et des conflits de cette Grande Guerre montre comment Teilhard avait bien compris les mécanismes à l'oeuvre dans ce long combat, toujours actuel, des forces d'union et de désunion. A l'occasion du centenaire de la Grande Guerre, l'Association des Amis de Pierre Teilhard de Chardin a organisé à Reims le colloque international dont voici les Actes. La venue à Reims en 2017, 100 ans plus tard, a été l'occasion de rendre hommage au grand jésuite et a constitué un acte mémoriel important. Reims est en effet devenue ville emblématique, avec Verdun, de la réconciliation franco-allemande, au moment de la visite conjointe du Chancelier Adenauer et du Général de Gaulle, le 8 juillet 1962, annonçant la signature d'un traité d'amitié (Traité de l'Elysée), l'année suivante.

10/2018

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Histoire de France

Arnhem. La dernière victoire allemande

Le 17 septembre 1944, le général Kurt Student, créateur des forces aéroportées allemandes, entend le rugissement crescendo d'un grand nombre de moteurs d'avions. Il sort sur la terrasse de la villa qu'il occupe et qui domine le plat pays du sud des Pays-Bas pour regarder passer l'armada de Dakota et de planeurs qui convoient les 1re division parachutiste britannique et les 82e et 101e divisions aéroportées américaines. Ce n'est pas sans une pointe de jalousie qu'il contemple cette démonstration de force aéroportée. Market Garden, le plan du maréchal Montgomery consistant à donner le coup de grâce à l'Allemagne nazie en capturant les ponts hollandais donnant accès à la Ruhr était audacieux. Mais avait-il la moindre chance de réussir ? Le prix à payer quand il s'avéra un échec fut effroyable, en particulier pour les Néerlandais qui avaient tout fait pour aider leurs libérateurs éphémères. Les représailles allemandes furent cruelles et sans pitié, et ce jusqu'à la fin de la guerre. Quant à Arnhem et Nimègue, villes cartes-postales au coeur de l'Europe civilisée, elles se retrouvèrent, à l'arrêt des combats, dévastées et jonchées des cadavres d'innombrables jeunes soldats qui avaient payé de leur vie l'hubris de leur haut commandement. En puisant dans une documentation prodigieuse et parfaitement maîtrisée composée pour beaucoup d'archives inexploitées hollandaises, britanniques, allemandes, américaines et polonaises, Antony Beevor nous fait vivre la terrible réalité d'une bataille dont le général Student lui-même prédit avec lucidité qu'elle donnerait à l'Allemagne sa "dernière victoire" . Son récit implacable, qui alterne les gros plans et les vues d'ensemble, nous plonge au coeur même de la guerre, et rend hommage à des milliers de héros anonymes que l'Histoire a oubliés.

11/2018

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Critique littéraire

Un dénommé Ramondès

Roman historique ou d'amour ? Roman à clef ou d'espionnage ? Un dénommé Ramondès oscille entre les genres, à l'image de son protagoniste voyageant entre France et Italie, à la veille de l'entrée en guerre, au printemps 1940. Il arrive dans un Milan tout aussi stendhalien que fasciste. Qui est-il d'ailleurs ce Ramondès ? (Le sait-il lui-même ? ) Lettré, amoureux de Proust – et des jolies Milanaises –, il endosse les habits (rutilants) d'un presque homonyme, célèbre critique. Cette imposture onomastique lui donne accès aux cercles culturels de la capitale lombarde où l'on se plaît à refaire le monde littéraire et politique, comme dans les salons de cette France que tous admirent et que notre héros incarne à leurs yeux. (Et à sa manière, pour ne point être démasqué, il lui faut livrer bataille face à des experts en bons mots et saillies à double sens).  ;
Récit brillant (entre Gadda et Proust sur le plan stylistique), hommage à la culture française aimée par son auteur, Un dénommé Ramondès propose une plongée, sans équivalent dans la littérature italienne, au coeur d'un moment de crise où, comme nous le rappelle la célèbre formule de Gramsci, deux mondes s'affrontent : celui qui ne veut pas mourir, constitué par des intellectuels érudits pour qui la littérature est un refuge apaisant, et celui qui ne peut encore naître, empêché par l'emballement de la folie des hommes. Réflexion sur l'identité, le roman de Vigevani illustre d'une façon implacable, et éminemment élégante, une période qui vit l'Italie basculer dans l'irrationnel. En ce sens, il se prête aussi à une lecture plus contemporaine. C'est là la marque des grandes oeuvres littéraires.   ;   ;
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01/2019

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Histoire de France

La défense passive. Rouen et son agglomération, 1939-1945

La Seconde Guerre mondiale en Normandie et en vallée de Seine est à l'origine de la destruction des habitations, des monuments installés depuis plusieurs siècles. des usines et de la zone portuaire. Elle a semé la terreur et la mort parmi ses habitants qui n'avaient rien demandé à personne. Les villes de Rouen. Sotteville-lès-Rouen et Orival ont été les plus touchées, atteignant jusqu'à 85 % de sinistrés. Un enfer de feu, de cruauté et de violence, s'est abattu sur des ouvriers innocents dont l'espérance devait aboutir à une paix rapide et proche. Avant cette guerre, une organisation s'installe afin de combattre les bombardements en protégeant les populations civiles. Cette organisation ira encore plus loin en aidant les habitants en leur fournissant des repas, en distribuant des vêtements, des couvertures, en organisant l'évacuation des enfants voire des adultes. Ces aides n'auraient pu aboutir sans la présence et l'efficacité de la Croix-Rouge, des pompiers, des religieuses, des prêtres, des bénévoles venus en renfort dans les moments difficiles. Ces personnels de la Défense passive ont quelquefois été traités à tort de collaboration. Ces mêmes voisins étaient intrigués de voir soudainement certains d'entre eux prendre subitement le commandement de leur quartier. En possession d'un laissez-passer ces personnels n'avaient qu'un pas à franchir pour tomber dans la Résistance et pour informer les différents réseaux. Ma pensée va pour ces personnes requises, ou pour ces volontaires dont l'efficacité et le travail n'ont été que peu reconnus, et qui ont participé à la libération de la France. Après la guerre, les livres d'histoire ont gommé cette période, ainsi que les dictionnaires où à Défense passive on trouve peu de choses. Ce sont les oubliés de l'Histoire à qui je tiens à rendre hommage.

01/2019

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Beaux arts

Calder. Forgeron de géantes libellules

C'est par un extrait d'un poème d'André Masson, écrit en 1942, que s'ouvrent ce livre et cette exposition sur Alexander Calder, immense sculpteur du xx° siècle. Celui-ci a conçu sa vie comme un vaste atelier, ouvert aux vents de l'avant-garde et d'un humanisme qui lui était propre : sa vie s'incarnait sous le signe d'une inventivité débordante, celle de l'" ingénu ingénieur "; elle prenait la forme de la jovialité, ronde et avenante, celle d'un humour à la fois noir et rabelaisien. L'exposition au musée Soulages, d'amplitude internationale, réunit 105 oeuvres réalisées entre 1925 et 1974. Calder mit en mouvement la sculpture avec ses Mobiles en métal peint. Après guerre, ils se multiplièrent et devinrent si familiers qu'un " Calder " désignait une sculpture en mouvement dans l'espace, une sorte d'hommage aux formes naturelles éprouvées, aux théories abstraites de son temps et au cinétisme. Calder en est un pionnier. La brutalité joyeuse des couleurs met en éveil tous nos sens. En opposition, les Stabiles noirs, tapis sur le sol, de plus en plus démesurés, sont les sentinelles des villes nouvelles et de leurs architectures géantes. L'ouvrage dévoile aussi le plus petit, les figures en fil de fer des années folles comme Josephine Baker, surgie du Bal nègre. L'ouvrage parle d'un Calder, figure imposante d'Américain comme on en voit dans les films, avec sa chemise en laine d'un rouge flamboyant ; il décrit aussi un autre Calder qui fut français dans l'âme, à Paris dans les années 1920, notamment avec son Cirque miniature, en Touraine dès les années 1950, à Saché, où il construisit un grand atelier pour réaliser ses sculptures en métal.

07/2017

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Religion

Le bon Dieu sans confession. Mélanges offerts à Yvon Tranvouez

Yvon Tranvouez occupe une place à part dans l'histoire religieuse contemporaine. Cela tient autant de sa position – brestoise ! – que de sa patte – une écriture historique personnelle, précise, polie par le sens de la formule. Et des idées, toujours des idées… Ses collègues et amis, en lui offrant ce Bon Dieu sans confession, s'en remettent volontiers à la photographie de couverture pour expliquer ce titre tranvouezien. Qu'y voit-on ? Eté 1967, à Keraudren. Le chanoine Elard, supérieur du petit séminaire, décide de capter et de fixer un entracte. Le cliché, exclusivement ecclésiastique, hésite entre le portrait de groupe et la scène de genre. On active la fin d'une session d'extérieur. On pose devant l'objectif. On sourit sans trop regarder. Entre soi, la scène est parfaitement modeste, bonhomme et bienveillante. Soleil trompeur ? La sagesse finistérienne impose de remiser le mobilier extérieur en prévision du futur grain ou de l'humidité de la nuit. Mais les chaises qu'on range annoncent tout autant la prochaine fermeture du petit séminaire brestois qui, aux portes de "la Terre de prêtres", devait pourtant constituer une vitrine attirant le Léon. Cette photographie appartient bien à l'univers Tranvouez, historien du "moment 68", selon Etienne Fouilloux. Ce dernier le désigne comme le meilleur expert de la transition du catholicisme français et breton entre le temps long de la tradition qu'il n'oublie jamais et celui de la rupture qui le passionne. Les vingt-trois contributions de ces Mélanges entendent rendre hommage à cette oeuvre. Elles ont pour cadre le Finistère, la Bretagne ou le concile. Elles parlent aussi bien de cinéma ou de photographie que de littérature. Culture et religion coexistent sans mal avec le politique. Bref, la curiosité du lecteur ne sera pas épuisée, puisqu'il lui suffit de suivre celle – insatiable – d'Yvon Tranvouez.

05/2017

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Beaux arts

Valérie Favre. La première nuit du monde

Valérie Favre interroge les possibilités et les limites de la peinture, développant une oeuvre qui inclut aussi bien la figuration que l’abstraction, de grands formats panoramiques et de nombreuses variations aux formats intimes. Insectes, plantes, parades peuplées de créatures imaginaires, suicidés célèbres, habitent ainsi les toiles de l’artiste qui puise volontiers ses sujets dans la littérature et l’histoire de l’art, tout en se réservant des moments où la peinture vaut pour elle-même, où les formes émergent de la matière et de la couleur. Son oeuvre se développe essentiellement en séries, qu’elle nourrit pendant de nombreuses années, parfois des décennies. Absente depuis près de six ans de la scène publique française, Valérie Favre retourne à Strasbourg avec une exposition pensée autour de sa dernière oeuvre, hommage à Maurice Blanchot inspiré de la lecture deThomas l’obscur. Fascinée par ce récit étrange, l’artiste a entrepris de copier minutieusement l’ouvrage et de l’illustrer de dessins à l’encre et à l’aquarelle. Le catalogue en a été influencé également : non seulement son format est celui des pages recopiées par l’artiste, mais il présente un fac-similé de 48 pages de l’oeuvre. Autour de Thomas l’Obscur se déploient, à la fois dans l’exposition et dans le catalogue, six séries représentatives des multiples voies explorées par l’artiste : les « Fragments », proches des dessins à l’encre de Victor Hugo, les « Ghosts », inspirés par L’Envol des sorcières de Goya, les « Balls and Tunnels », véritable ode au hasard, ainsi que « Les Petits Théâtres de la vie », collages et dessins à l’encre où se rencontrent les multiples références à l’histoire de l’art et de la littérature mais aussi au monde contemporain qui nourrissent l’univers artistique de Valérie Favre.

11/2015

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Photographie

J'avais posé le monde sur la table

Ce livre à caractère monographique revisitera une grande partie de l’oeuvre de Gérard Rondeau, des coulisses si singulières des muse?es à sa grande collection de portraits de peintres et d’e?crivains contemporains réalisés pour Le Monde, de ses pérégrinations avec l’écrivain Bernard Frank à son travail engagé auprès des humanitaires de Médecins du Monde, sans oublier son accompagnement du grand peintre Rebeyrolle. Le livre évoquera les allers-retours de Rondeau entre le siège de Sarajevo et l’Est de la France, dans une géographie des traces de la guerre, mais aussi du temps, 14-18, 1992-1996, un voyage singulier qui s’appuie sur sa fréquentation à la fois des lieux de la première guerre mondiale et de ceux de la Bosnie-Herzégovine en guerre. La confrontation des images se fera de manière géographique, une photographie de voyages, mais aussi de manière très picturale, les paysages d’ici et d’ailleurs ; un Maroc en hommage à Delacroix pourra dialoguer avec une chronique rémoise dans une lecture très personnelle de la ville à travers les jeunes rebelles du Grand Jeu. Le livre sera rythmé par des photographies très personnelles de Rondeau, à la fois poétiques et surréalistes, notamment par son travail « sur l’écrit » et par celui sur le corps. Le livre devant servir de catalogue à l’exposition éponyme qui se tiendra à Reims pendant tout l’hiver 2015-2016, la Champagne sera bien sûr très présente dans l’ouvrage, depuis les portraits anonymes réalisés à la fin des années 80 à son approche singulière de la cathédrale de Reims. Ce livre sera accompagné entre autres de textes de Christian Caujolle, Jean Clair, Philippe Dagen, Bernard Frank, Olivier Frébourg, Jean-Paul Kauffmann , Bernard Noël ..

11/2015

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Musique, danse

Musiques noires. L'histoire d'une résistance sonore

Sous la direction de Jérémie Kroubo Dagnini, vingt intellectuels de haute facture, parmi lesquels Christian Béthune (Université Jean Monnet), Eric Doumerc (Université de Toulouse 2), Steve Gadet (Université des Antilles), Stéphanie Melyon-Reinette (Université des Antilles), Christine Dualé (Université de Toulouse 1), Marco Robinson (Rust College, Mississippi), mais aussi le conteur franco-camerounais André Ze Jam Afane et le chanteur réunionnais Danyel Waro, rendent un vif hommage aux musiques noires, recensées désormais au patrimoine musical mondial. Dans le cadre d'une approche pluridisciplinaire faisant appel autant aux réflexes d'historien que de sociologue, d'anthropologue, d'ethnologue, de musicologue, de spécialiste des études postcoloniales, de caraïbéaniste ou tout simplement d'artiste, ces penseurs ont décidé d'oeuvrer en commun pour répondre à de nombreuses interrogations sur le sujet : dans quel(s) contexte(s) se sont développées ces musiques ? Quel est leur but ? Quelles pratiques comportementales (rituelles, vestimentaires, corporelles, sexuelles) les accompagnent ? Quels messages (politique, social, idéologique) se diffusent par leur biais ? Quelle a été la réaction des pouvoirs publics face à celles-ci ? En quoi s'inscrivent-elles dans une culture de résistance ? Résistance contre qui ou quoi ? En quoi jouent-elles un rôle de contre-pouvoir ? Une liste qui n'est évidemment pas exhaustive. Le tout en gardant à l'esprit les notions de "production", de "réception", de "circulation" et d"hybridation", et en prenant ces manifestations culturelles noires comme objets d'analyse dans un monde qui change. Et pour le plaisir des mélomanes, le blues, le jazz, le bebop, la soul, le maloya, la dub poetry, le dancehall, le reggaeton, le zouk, le gwoka, le rap, le krumping et les musiques afro-brésiliennes sont à l'honneur dans cette collection d'essais inédits. Un véritable " must have " pour tous les passionnés de musiques noires.

09/2016

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Critique littéraire

Pierre Boutang

En 1998, toute la presse française se fait l'écho de la disparition de Pierre Boutang et le monde intellectuel, longtemps divisé à son sujet, rend un hommage unanime à ce maître – à la fois méta- écrivain, critique, poète et traducteur. Aujourd'hui, en dépit du centenaire de sa naissance (1916-2016), la postérité semble oublier injustement celui qui fut aussi le fondateur du journal La Nation française (1933-1961). A ceux qui en ont une image toute faite – celle d'un personnage colérique, d'un penseur sulfureux ou même "facho" –, cette biographie fournira bien des démentis et des nuances : en politique, fut-il maurrassien ou gaulliste ? pétainiste ou giraudiste ? traditionaliste, anarchiste ou antimoderne ? Fut-il un homme de droite, ce pourfendeur de l'Argent qui appelle à voter Mitterrand en 1981 ? Un homme de gauche, cet adversaire du marxisme et du Progrès ? Et comment situer un catholique en proie aux formidables débordements d'Eros ? Ceux qui ne le connaissent pas encore découvriront ici quelle immense figure de la vie intellectuelle française fut Pierre Boutang – lecteur phénoménal, professeur adulé après avoir été longtemps exclu de l'université, mais aussi pamphlétaire à la plume acérée, et surtout philosophe de la transcendance de l'être et du désir. Traversant un demi-siècle de pensée et de débats, où se croisent les voix des maîtres et amis de Boutang – de Gabriel Marcel à Jean Wahl, de Philippe Ariès à Roger Nimier, de Maurice (javel et Raymond Aron à George Steiner –, nourri de témoignages et de documents inédits, Stéphane Giocanti révèle la genèse d'une oeuvre en forme d'"odyssée du secret" et, sans éluder sa part d'ombre, brosse le portrait d'un inclassable géant du XXe siècle.

03/2016

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Histoire ancienne

Le saint, le moine et le paysan. Mélanges d'histoire byzantine offerts à Michel Kaplan

Le saint, le moine et le paysan. Voilà trois figures de l'homme byzantin auxquelles Michel Kaplan, au long d'une carrière menée à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne le 1969 à 2015, aura consacré une part notable de ses recherches. Professeur d'histoire Byzantine depuis 1988 à la suite de Paul Lemerle et d'Hélène Ahrweiler, Michel Kaplan s porté haut les couleurs du byzantinisme français. Historien du monde rural ouvert eux sources religieuses, enseignant soucieux de ses étudiants qu'il a su entraîner dans son sillage, promoteur de Byzance aux concours nationaux de l'enseignement lu second degré et du supérieur, homme de convictions et de pouvoir qui présida tu destin de son université de 1999 à 2004, passeur enfin d'une discipline exigeante ,ers un public averti ou simplement curieux de Tout l'or de Byzance (1991) : c'est à plus l'un titre qu'il a semblé nécessaire de présenter à Michel Kaplan, pour ses 70 ans, 1n volume d'hommage. Ces 35 contributions, que les éditeurs ont voulues substantielles et fondées sur les sources neuves ou reprises à nouveaux frais, sont l'oeuvre d'élèves, de collègues français et étrangers, d'amis et de compagnons de route dont les préoccupations répondent aux intérêts du dédicataire. De l'Antiquité tardive au monde des Paléologues, de la campagne à la ville, de l'impératrice à la moniale et de l'empereur à 'évêque, de la monnaie à l'icône mais aussi de l'Italie à la Géorgie, chaque lecteur trouvera dans ce volume au moins une réponse supplémentaire à la question que ,Michel Kaplan vient à nouveau de nous poser : Pourquoi Byzance ? Un empire de onze siècles (2016).

12/2016

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Histoire de France

Les derniers libertins

Ceci n'est pas un livre d'histoire, et pourtant tout y est avéré. C'est le roman vrai des derniers feux de la monarchie, la chronique d'une civilisation au raffinement inégalé, et que 1789 emportera à jamais. Le roman vrai de sept destins, chacun emblématique et unique à la fois. Des aristocrates de haut lignage, dotés des vertus dont tout noble doit s'enorgueillir : fierté, courage, raffinement, culture, esprit, art de plaire. Ils se connaissent, sont cousins ou rivaux, libertins dans une société où l'on veut aimer à sa guise, puisque le mariage y est de convenance. Maîtresses officielles ou secrètes, liaisons épistolaires et enflammées, dépit, faveur, puis disgrâce... Jamais l'art de conquérir ne fut porté à cette incandescence. Chacun d'eux, en même temps, veut se forger un destin. Prétendant aux plus hautes fonctions au service du Roi, ils devront composer avec la cour où les alliances se font et se défont au gré d'intrigues savantes et souvent cruelles. On croisera Talleyrand, Laclos, Marie-Antoinette dans la légèreté de ses vingt ans, les chroniques savoureuses du prince de Ligne ou de la comtesse de Boigne, les billets, les poèmes que cette élite lettrée et cosmopolite s'échange à chaque heure du jour. Ils sont aussi les enfants des Lumières, et accueillent avec d'autant plus d'intérêt les idées nouvelles qu'ils croient possible de les concilier avec leurs propres privilèges. Mais la Révolution balayera cet espoir. Certains prendront les armes, d'autres le chemin de l'exil ; ce sera la ruine, la guillotine pour deux d'entre eux. Pour tous, la fin d'un monde. Avec une plume enjouée et complice qui rappelle les meilleurs mémorialistes, Benedetta Craveri a composé ici un magnifique hommage à cette génération perdue qui incarna, plus qu'aucune autre, une certaine douceur de vivre.

10/2016

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Critique littéraire

Madame Adrienne, Monsieur Jean, qui êtes-vous ?

Le docteur Richard Sartène, porteur d'une humanité de belle luminescence, a une histoire pleine à craquer qui commence sous l'Occupation allemande. Enfant Juif, caché dans une famille ruisselante d'affection, il passa les premières années de sa vie, jusqu'à la Libération, à Conquereuil, dans un village de Bretagne. Même s'il vécut la guerre par procuration, cet ami des Arts et des Lettres, scientifique chevronné, qui exerça ses talents en qualité de professeur chercheur à Paris XI, avant de devenir médecin, porte en lui les stigmates, encore à vif, d'un déchirement familial existentiel dû à la barbarie nazie. Dans ce livre, l'auteur rend un touchant hommage à sa mère, une femme distinguée, intelligente, belle et cultivée, qui venait d'un sthtel des environs de Varsovie. Elle avait fui la Pologne et les persécutions aveugles dont étaient déjà victimes les Juifs. Par la force des événements, quand la France fonctionnait à l'heure allemande, la mère de Richard Sartène, qui méritait une destinée autre, se réfugia en Touraine. Elle y vécut dans la clandestinité, changea de nom, devint Madame Adrienne, et prit une part active dans la Résistance. C'est dans ce cadre qu'elle rencontra Monsieur Jean, un garçon du pays aux exceptionnelles qualités qui connut le drame de la guerre, mais en tant que soldat. Madame Adrienne et Monsieur Jean, les personnages centraux de ce livre, se marièrent, comme cela se passe dans les romans, et quelques fois dans la réalité ! C'est leur histoire que le docteur Richard Sartène raconte, d'une façon séparée, avec tous les ingrédients du coeur et une remarquable fluidité dans une écriture colorée qui ressuscite un passé en plein rapetissement qui s'efface dans le miroir du temps.

03/2017

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Droit

Le droit en question. Mélanges en l'honneur de la professeure Margareta Baddeley

Les présents Mélanges rassemblent, d'une part, les contributions présentées lors de la Journée de droit civil organisée le 4 février 2016 parla Faculté de droit de l'Université de Genève en l'honneur de la Professeure Margareta Baddeley, sous le thème "Le droit de la famille : constat d'ébullition". Les domaines en pleine évolution, législative et/ou jurisprudentielle, sont analysés par des spécialistes qui traitent du nouveau droit de l'autorité parentale, de la place accordée à la volonté de l'enfant enlevé, des enfants nés de mères porteuses, du droit de l'adoption, de l'entretien de l'enfant, des aspects patrimoniaux du concubinage et de la jurisprudence récente en droit de la famille. Les auteurs apportent des éclaircissements bienvenus dans une réalité juridique en transition qui, partant, soulève moult questionnements. Ces Mélanges se sont, d'autre part, ouverts au monde scientifique et académique suisse, lequel s'est penché sur des questions de droit civil en droit des personnes - en particulier dans le domaine de l'association et du domicile de l'enfant - en droit des familles - avec des problématiques relatives au mariage et au divorce, aux droits de l'enfant ou encore au concubinage - et, enfin, en droit des successions. En hommage aux multiples domaines d'intérêt de la Professeure Margareta Baddeley, des spécialistes en matière de droit du sport et du trust ont également enrichi les Mélanges de leurs contributions. La large palette des domaines couverts permet d'approfondir non seulement des pans importants du Code civil, mais aussi du Code pénal et du droit international. Que ces Mélanges, reflet de préoccupations actuelles et d'intérêts multiples, puissent constituer un témoignage de reconnaissance de la part de notre Faculté et plus largement du monde scientifique et académique suisse à notre collègue et amie Margareta Baddeley !

01/2017

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Littérature française

Le cri muet de l'iguane

"Jean Jules Joseph, mon grand-père, est né à la Martinique en 1893. Il a été un héros noir de la guerre de 14-18. A en croire Paulette, ma mère, il l'aurait quasiment gagnée à lui tout seul. C'est la légende familiale qui m'a accompagné, dont j'ai été nourri et que j'ai voulu écrire pour lui rendre hommage. Il a suffi de l'intrusion d'une historienne et d'un vieux carnet oublié au fond d'une malle pour mettre à bas ce récit héroïque et découvrir l'incroyable et tumultueuse histoire de mon grand-père. Jean Jules Joseph a été élevé par de véritables Amazones. Amoureux dès l'enfance d'Aurore, la fille du plus riche planteur de l'île, il a été le témoin direct d'un assassinat politique raciste, a survécu à l'éruption de la Montagne Pelée grâce à son iguane, a boxé contre le premier champion du monde noir des poids lourds, et s'est trouvé mêlé à une mystérieuse "guerre du rhum" à la Martinique, avant de mettre le pied à Tarbes, de rencontrer Marie, ma grand-mère, d'établir notre famille et d'enfouir dans un carnet le secret de sa "vie d'avant nous". Le cri muet de l'iguane, c'est ce secret qui vous égorge de l'intérieur, sauf à l'écrire. C'est ce que j'ai fait". Après Le Champ de personne et Paulette et Roger, Daniel Picouly revient à sa mythologie familiale du côté des origines martiniquaises, des traditions fabuleuses, des amours contrariés et des secrets bien gardés avec cette verve de conteur, rythme et digressions mêlés, qui réenchante l'histoire du monde.

04/2015

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Littérature française

Il n'y aura pas de sang versé

Au tournant de l'année 1868, elles sont quatre très jeunes femmes à converger vers les ateliers de soierie lyonnaise où elles ont trouvé à s'employer : " ovalistes ", elles vont garnir les bobines des moulins ovales, où l'on donne au fil grège la torsion nécessaire au tissage. Rien ne les destinait à se rencontrer, sinon le besoin de gagner leur vie : Toia la Piémontaise arrive à Lyon en diligence, ne sachant ni lire ni parler le français, pas plus que Rosalie Plantavin, dont l'enfant est resté en pension dans la Drôme, où sévit la maladie du mûrier. La pétillante Marie Maurier vient de Haute-Savoie. Seule Clémence Blanc est lyonnaise : elle a déjà la rage au coeur après la mort en couches de l'amie avec qui elle partageait un minuscule garni, rue de la Part-Dieu. Les mettant littéralement en mouvement par la grâce de sa langue nerveuse et inventive, Maryline Desbiolles imagine ses quatre personnages en relayeuses, à se passer le témoin dans une course vers la première grève de femmes connue. C'est en juin 1869 que la révolte éclate : les maîtres mouliniers font la sourde oreille aux revendications des ouvrières qui réclament de meilleures conditions de travail et de logement. Les filles s'enhardissent, le mouvement s'amplifie et dès lors le livre avance au rythme exaltant d'une troupe féminine s'autorisant enfin à ne plus courber l'échine : nos quatre relayeuses y apparaissent comme en couleur, dans une foule anonyme en noir et blanc, titubantes dans l'élan de leur propre audace. Donner vie et chair à leurs émotions, leurs élans et leurs expériences est le plus bel hommage qui pouvait être rendu à ces oubliées de l'histoire.

03/2023

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Ethnologie et anthropologie

Le Féminin et le Religieux. Mélanges offerts à Brigitte Baptandier

Plusieurs regards sensibles et érudits sur la place des femmes dans la sphère du religieux " Le féminin et le religieux " est l'expression employée par Brigitte Baptandier en référence au fil rouge qui parcourt ses recherches ethnologiques sur la Chine depuis 1979 et traverse ses questionnements sur les traditions liturgiques et chamaniques du taoïsme. Le titre de cet ouvrage que nous lui dédions était donc tout trouvé, et c'est ce même fil rouge que les huit auteurs qui contribuent à lui rendre hommage ont suivi afin d'explorer plus avant ce que le féminin et le religieux tenus ensemble peuvent nous dire non seulement de la Chine d'hier et d'aujourd'hui, mais également, dans une perspective comparatiste, des traditions européennes et indiennes". (Extrait de l'Introduction) Cet ouvrage, qui réunit des contributions de huit chercheurs dans différents domaines, invite à une réflexion sur les liens complexes et multiples qui relient le féminin et le religieux. Désordre familial, maladie, suicide, grossesse, infanticide, desseins/destins brisés ou contrés, malemort, créativités masculine et féminine, engendrement, ritualités et rapport à l'au-delà, sont quelques-uns des thèmes que cet ouvrage aborde par le biais de l'ethnographie, de l'histoire, de la littérature, de la mythologie ou encore de la cure psychanalytique. Les différents cas qui y sont présentés interrogent les interdits rituels dans divers contextes religieux au regard des conceptions d'une pollution du féminin, liée notamment au sang. Ils montrent aussi que les formes d'asymétries entre hommes et femmes qui en résultent n'empêchent pas l'existence d'un pouvoir d'agir spécifiquement féminin. Enfin, ils contribuent à la réflexion sur le jeu des possibles, via les phénomènes d'inversion ou d'indifférenciation".

08/2022

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Illustration

Tom of Finland: Blue Collar

Dans sa jeunesse, le premier coup de foudre de Tom fut pour un jeune ouvrier agricole costaud qui travaillait dans les champs près de chez lui. La Finlande est un pays d'hommes au physique rude, capables de pêcher dans une mer glaciale, de couper du bois dans les immenses forêts, de battre l'avoine, le seigle et l'orge dans les fermes. Tom, en jeune homme sensible, admirait ces hommes rustiques et leur tenue spécifique, utilitaire et conçue pour les protéger. Plus tard, il racontait : "Quand j'étais petit, tous ceux qui travaillaient dehors portaient du cuir parce que c'était une matière chaude. Tous les hommes vêtus de cuir étaient les types d'homme que j'adorais". Quand il se mit au dessin, il rendit hommage aux idoles de sa jeunesse, agrémentant leur garde-robe de jeans moulants, de T-shirts délavés et de bottes lapones à tige montante et bout effilé. C'est un jeune bûcheron qui apparut ainsi vêtu sur la couverture du Physique Pictorial du printemps 1957, présentant Tom au public. Dans les décennies qui suivirent, Tom ajouta camionneurs, réparateurs, ouvriers du bâtiment, hommes à tout faire dans les cirques et cow-boys américains à son tableau de héros de la classe ouvrière. S'ils ne représentaient pour lui que de simples fantasmes sexuels, ses portraits de d'amants en col bleu ont toutefois aidé les homosexuels des couches populaires à accepter leur vraie personnalité. The Little Book of Tom : Blue Collar retrace la fascination de Tom pour les ouvriers dans un volume compact et accessible. Une série musclée de planches de bande dessinée, de dessins et de peintures sont reproduits aux côtés de documents contextuels et d'archives, dont des images et des affiches de films d'époque, des clichés personnels de Tom, des croquis et des photographies de référence de l'artiste.

12/2022